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Étude de l'état des lieux de la partie nord du lac Tanganyika dans le ...

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Ce travail a permis <strong>de</strong> se rendre compte <strong>de</strong> l’état global <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone littora<strong>le</strong>. En visionnant <strong>le</strong>film, on se rend compte que, quasiment à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> Baraka jusqu’à <strong>la</strong> frontière, onobserve une croissance <strong>de</strong>s zones où <strong>le</strong>s roseaux sont absents. Les discussions avec <strong>le</strong>s pêcheurset <strong>le</strong>s prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ges permettent <strong>de</strong> se rendre compte qu’il y a à peine une dizained’années, ces côtes étaient couvertes <strong>de</strong> roseaux, permettant donc une bonne pro<strong>du</strong>ction primaire<strong>de</strong> poissons. Outre l’utilisation <strong>de</strong>s roseaux pour <strong>le</strong>s habitations, <strong>la</strong> disparition est liée à une<strong>de</strong>struction <strong>de</strong> ces zones pour <strong>de</strong>s raisons militaires, ces endroits pouvant permettre <strong>de</strong> se cacheraisément. L’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion est éga<strong>le</strong>ment f<strong>la</strong>grante <strong>du</strong> sud vers <strong>le</strong> <strong>nord</strong> aveccertaines zones intermédiaires plus fournies en maisons. À partir <strong>de</strong> Kalun<strong>du</strong>, <strong>le</strong>s roseaux sontquasiment absents jusqu’à <strong>la</strong> limite <strong>du</strong> transect. La zone entre Munene et Kabimba est plutôtrocheuse et très profon<strong>de</strong> à proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte. Toutes <strong>le</strong>s montagnes <strong>de</strong> cette zone sontparticulièrement dénudées avec une <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>s arbres qui se ré<strong>du</strong>it <strong>du</strong> Sud vers <strong>le</strong> Nord. Parcontre, tout <strong>le</strong> sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Burton est couvert <strong>de</strong> marécages bordés <strong>de</strong> roseau, mais avec unetrès faib<strong>le</strong> profon<strong>de</strong>ur. La presqu’î<strong>le</strong> d’Ubwari présente une <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tion moindre avec<strong>de</strong>s côtes peu touchées et principa<strong>le</strong>ment rocheuses, entrecoupées <strong>de</strong> gravières où <strong>le</strong>s roseauxsont encore très présents.III-2.3.2. Les espèces rencontréesLa richesse spécifique tota<strong>le</strong> se monte à plus <strong>de</strong> 101 espèces dont 89 ont pu être déterminées(3 non décrites scientifiquement mais connues), avec 69 Cichlidae (Tab<strong>le</strong>au III-3 p. 35). Onconnaît (décrits ou non) plus <strong>de</strong> 220 Cichlidae <strong>dans</strong> <strong>le</strong> <strong>la</strong>c, dont plus <strong>de</strong> 118 sont connus <strong>de</strong> <strong>la</strong>zone Nord Congo<strong>la</strong>ise <strong>du</strong> <strong>la</strong>c. Nous n’avons donc rencontré qu’environ 60% <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong>Cichlidae connues (Tab<strong>le</strong>au III-5 p. 36). Il est vrai que certaines ne sont connues que <strong>de</strong> zonestrès localisées et/ou en profon<strong>de</strong>ur. En ce qui concerne <strong>le</strong>s non-Cichlidae connus <strong>du</strong> <strong>la</strong>c luimême,<strong>le</strong> nombre d’espèces rencontrées est simi<strong>la</strong>ire à ce qui était connu auparavant. Nousinsisterons donc plus sur <strong>le</strong>s Cichlidae.On connaît 21 famil<strong>le</strong>s <strong>de</strong> poissons représentées <strong>dans</strong> <strong>le</strong> bassin <strong>du</strong> <strong>la</strong>c <strong>Tanganyika</strong> dont <strong>la</strong>majorité est peu présente <strong>dans</strong> <strong>le</strong> <strong>la</strong>c lui-même et certaines ne comprennent qu’un faib<strong>le</strong> nombred’espèces <strong>dans</strong> <strong>la</strong> zone. Nous avons capturé <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> 12 famil<strong>le</strong>s, ce qui correspondgloba<strong>le</strong>ment au nombre connu (Tab<strong>le</strong>au III-2 p. 35).Si on regar<strong>de</strong> par type <strong>de</strong> milieu, <strong>le</strong>s zones <strong>le</strong>s plus pauvres sont <strong>le</strong>s zones sab<strong>le</strong>uses (Tab<strong>le</strong>auIII-2 p. 34). Par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> genre Xenoti<strong>la</strong>pia, typique <strong>de</strong>s zones sab<strong>le</strong>uses, comprend au total13 espèces <strong>dans</strong> <strong>le</strong> Nord <strong>du</strong> <strong>la</strong>c. Seu<strong>le</strong>s 6 ont été rencontrées dont 1 indéterminée, soit moins <strong>de</strong>50%. Les zones rocheuses et pé<strong>la</strong>giques comprennent globa<strong>le</strong>ment un nombre d’espècesacceptab<strong>le</strong>s comparativement à ce qui était connu et au type d’échantillonnage. Il est vrai que <strong>la</strong>zone pé<strong>la</strong>gique est <strong>la</strong> plus pauvre en termes <strong>de</strong> richesse spécifique connue.Les résultats en plongée montrent éga<strong>le</strong>ment une différence importante entre <strong>le</strong> site à fondsab<strong>le</strong>ux et <strong>le</strong>s sites à fonds rocheux, nettement plus riches en espèces (8 contre un minimum <strong>de</strong>15) (Tab<strong>le</strong>au III-6 p. 37). On remarquera un nombre plus important d’espèces au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong>station d’Ubwari (Karunda). À noter éga<strong>le</strong>ment <strong>la</strong> présence d’espèces sabulico<strong>le</strong>s en zonerocheuse. Ce<strong>la</strong> peut être <strong>le</strong> signe d’un refuge vers un milieu non favorab<strong>le</strong> pour ces espèces, suiteà une pression importante. Rien n’exclut un changement <strong>de</strong> comportement et <strong>de</strong> biologie <strong>de</strong>certaines espèces pour s’adapter aux pressions grandissantes <strong>de</strong> pêche donc <strong>de</strong> prédation.Il est surprenant éga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> voir l’omniprésence <strong>du</strong> mangeur d’écail<strong>le</strong> Perisso<strong>du</strong>smicro<strong>le</strong>pis, éga<strong>le</strong>ment souvent observé <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s captures à <strong>la</strong> senne et en apnée.Tab<strong>le</strong>au III-2. – Nombre <strong>de</strong> Cichlidae par type <strong>de</strong> milieu. Ont été comptés plusieurs fois <strong>le</strong>s espècesprésentes <strong>dans</strong> différents types <strong>de</strong> milieu.Connues Notées %Marais 3 1 33%Pé<strong>la</strong>gique 20 10 50%Rocher 74 46 62%Sab<strong>le</strong> 66 37 56%Total 122 73 60%34 _________________________________________________________________________________________ Yves Fermon

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