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Étude de l'état des lieux de la partie nord du lac Tanganyika dans le ...

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III-4.2.2. Les fiches <strong>de</strong> suiviPour assurer un suivi <strong>de</strong>s captures, <strong>de</strong>s fiches ont été mises en p<strong>la</strong>ce : Fiche <strong>de</strong> suivi global par pêcheur ; Fiche <strong>de</strong> suivi par espèce.Ces fiches sont présentées en Annexe 1. Dans <strong>la</strong> mesure où <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> pêche s’effectue surdifférentes zones, il est important <strong>de</strong> connaître <strong>le</strong> plus précisément possib<strong>le</strong> <strong>le</strong>s capturesactuel<strong>le</strong>ment. Ce type d’information peut permettre d’assurer un suivi annuel <strong>de</strong>s stocks présentsmais éga<strong>le</strong>ment, en fonction <strong>de</strong>s espèces capturées, <strong>de</strong> savoir <strong>le</strong>s zones <strong>de</strong> captures. En effet,plusieurs espèces étant inféodées à un type <strong>de</strong> milieu et une zone particulière, <strong>la</strong> connaissance<strong>de</strong>s captures peut permettre d’ai<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’une légis<strong>la</strong>tion adaptée et à un suivirégulier. Les informations biologiques récoltées sont <strong>le</strong>s poids totaux et indivi<strong>du</strong>els, ainsi que <strong>la</strong>tail<strong>le</strong> (Longueur standard) <strong>de</strong> plusieurs spécimens par espèce. Les agents nationaux, d’ACF et <strong>le</strong>sComités <strong>de</strong>s pêches ont été formés aux prises <strong>de</strong>s données. Ces données ont été récoltées grâce à<strong>de</strong>s ichtyomètres (longueur) et <strong>de</strong>s pesons (poids). Ce type d’informations n’étaitmalheureusement pas disponib<strong>le</strong> auparavant en raison <strong>du</strong> manque <strong>de</strong> moyens.Le problème qui se pose est <strong>la</strong> reconnaissance rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s espèces, indispensab<strong>le</strong> pour un suivicorrect. Pour ce<strong>la</strong>, <strong>de</strong>s fiches <strong>de</strong> reconnaissance ont été mises en p<strong>la</strong>ce et doivent être diffusées àtitre gracieux si <strong>de</strong>s fonds permettent <strong>de</strong> <strong>le</strong> faire. Un exemp<strong>le</strong> <strong>de</strong> ces fiches est présenté <strong>dans</strong>l’Annexe 2. Chaque espèce ou groupe d’espèces proches possè<strong>de</strong>nt un co<strong>de</strong> faci<strong>le</strong>ment repérab<strong>le</strong>permettant <strong>de</strong> remplir rapi<strong>de</strong>ment <strong>le</strong>s fiches.III-4.2.3. Sensibilisation <strong>de</strong>s pêcheurs sur <strong>le</strong>s p<strong>la</strong>ges.Un travail <strong>de</strong> recensement et <strong>de</strong> suivi ne pouvait se faire sans une sensibilisation adéquate <strong>de</strong>spêcheurs à ce qu’est <strong>le</strong> <strong>la</strong>c et ses particu<strong>la</strong>rités. Pour un certain nombre <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ges, <strong>la</strong>sensibilisation a consisté à diffuser un film <strong>du</strong> National Geographic, filmé en 1996 <strong>dans</strong> uneréserve naturel<strong>le</strong> en Tanzanie. Ce film montre <strong>la</strong> diversité biologique <strong>du</strong> <strong>la</strong>c et <strong>le</strong>scomportements <strong>de</strong> certaines espèces connues <strong>de</strong>s pêcheurs. Ces connaissances manquaientmanifestement à <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s auditeurs, comme, par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s soins parentaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> plupart<strong>de</strong>s espèces <strong>du</strong> <strong>la</strong>c. Après <strong>le</strong> film, une présentation <strong>de</strong> l’état <strong>du</strong> <strong>la</strong>c et <strong>de</strong> ses problèmes a été faite.Ces séances ont été suivies par <strong>de</strong>s discussions parfois animées avec <strong>le</strong>s pêcheurs. La plupart<strong>de</strong> cette sensibilisation a été effectuée grâce aux agents d’ACF et à l’agent <strong>du</strong> CRH.III-4.3. RésultatsIII-4.3.1. RecensementLorsque l’on regar<strong>de</strong> <strong>le</strong>s chiffres <strong>du</strong> Tab<strong>le</strong>au III-8 p. 49, on remarque que <strong>le</strong> pourcentage total<strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion qui pratique une activité <strong>de</strong> pêches est faib<strong>le</strong> (3,2 % au total) et correspond à cequi a été observé ail<strong>le</strong>urs (P<strong>la</strong>za, 2007). Cependant, en regardant par vil<strong>la</strong>ge, on se rend compted’une forte variabilité, al<strong>la</strong>nt jusqu’à 33% pour Mukin<strong>du</strong>, sur <strong>la</strong> presqu’î<strong>le</strong> d’Ubwari. On peutmettre à caution <strong>le</strong>s chiffres obtenus pour <strong>le</strong>s vil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> <strong>la</strong> presqu’î<strong>le</strong> d’Ubwari. Ces chiffres ontété donnés par <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges qui sont en train <strong>de</strong> réaliser un recensement. Uneautre possibilité est que <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong> pêcheurs ne soit pas exact. Certaines personnes croyantpouvoir obtenir un gain, sont venues pour se faire recenser. Pour pallier à ce problème, unevérification est en cours avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ges et <strong>de</strong>s Agents nationaux. Si onajoute au nombre <strong>de</strong> pêcheurs, <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong> personnes que chacun a à sa charge, c’est-à-dire <strong>le</strong>nombre <strong>de</strong> personnes subsistant par l’activité <strong>de</strong> pêche, <strong>le</strong>s pourcentages augmentent fortemental<strong>la</strong>nt jusqu’à 87,5% pour Kashombe. Ce<strong>la</strong> montre, malgré l’incertitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s données,l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche pour une bonne <strong>partie</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion.On ne pourra que noter l’hétérogénéité <strong>de</strong>s résultats selon <strong>la</strong> localisation géographiquepuisqu’on passe <strong>de</strong> 12,1% à 0,8%, pour remonter à 17,1% et re<strong>de</strong>scendre en al<strong>la</strong>nt vers <strong>le</strong> Sud. Iln’existe donc pas <strong>de</strong> gradiant ni Nord-Sud, ni Sud-Nord.Il est éga<strong>le</strong>ment intéressant <strong>de</strong> voir que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s pêcheurs <strong>du</strong> continent ne sont pas restés<strong>dans</strong> <strong>le</strong>ur vil<strong>la</strong>ge lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre.48 _________________________________________________________________________________________ Yves Fermon

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