SOMMAIRE DU CATALOGUE N° 375 - Librairie historique Clavreuil

198l e cu r i e u xPHILOSOPHIE - ÉSOTÉRISME1264- LOCKE (John). Essai philosophique concernant l’entendement humain, où l’on montre quelle estl’étendue de nos connoissances certaines, et la manière dont nous y parvenons. Traduit de l’anglois par M.Coste. Cinquième édition revue et corrigée. Amsterdam et Leipzig, J. Schreuder & Pierre Mortier le Jeune,1755, fort vol. in-4, [4]-XXXVII-[3]-603-[19] pp., avec un portrait-frontispice gravé par P. Tanjé d’aprèsun original de G. Kneller peint en 1697, une vignette au titre, et une vignette en-tête armoriée, maroquinolive, dos à nerfs orné, encadrement de triple filet doré sur les plats, double filet doré sur les coupes, tranchesdorées, dentelle intérieure (reliure de l’époque). Dos un peu passé. (PFBur2). 5.000 €Bel exemplaire de cette excellente traduction, due au Protestant Pierre Coste (1668-1747), le biographe de Louis II deBourbon-Condé.Elle parut originellement à Amsterdam en 1700, et avait été faite sur la quatrième édition anglaise, alors que Locke vivaitencore (il ne mourut qu’en 1704). La seconde édition in-4 est de 1729, puis les rééditions se succédèrent (jusqu’à dix jusqu’àla fin du siècle).Avec Hume, mais plus ouvertement, Locke est le père idéologique jamais totalement avoué des « Lumières » françaises, quiont toujours insisté sur leur « originalité » : et, de même qu’il n’y a pas grand chose dans Sartre qui ne soit plus ou moinspré-contenu dans Heidegger (mais il ne faut pas le souligner), il n’y a pas grand chose dans Condillac ou La Mettrie, etc.,qui ne trouve son origine dans la révolution gnoséologique initiée par le philosophe anglais, liquidateur de toute formed’innéisme dans l’acquisition des connaissances.Haag IV, p. 71 (VII).1265- MALEBRANCHE (Nicolas). Avis touchant l’entretien d’un philosophe chrétien avec un philosophechinois, composé (...) pour servir de réponse à la critique de cet Entretien, insérée dans les Mémoires deTrévoux du mois de juillet 1708. Paris, Michel David, 1708, petit in-8, [2]-40 pp., plein veau havane, dosà nerfs orné de caissons fleuronnés dorés et d’une pièce de titre, filets à foid en encadrement sur les plats,armes au centre des plats, tranches rouges Légère usure d’usage. Des épidermures et un trou de vers sur lesecond plat. (B346). 2.500 €Très intéressant recueil qui rassemble en éditions originales le texte controversé (cf. infra) et la réponse de Malebranche àune critique jésuite : ce débat peut se lire à deux niveaux :1. Comme la participation du philosophe Oratorien à la fameuse Querelle des rites qui opposait alors la pastorale jésuiteà celle du reste des missionnaires en Inde et en Chine ; fondée sur l’accommodement et la progressivité, la pastorale de laCompagnie tendait à considérer comme purement civils les usages confucéens. D’où l’habillage « chinois » du texte, très àla mode en Occident depuis Ricci, avec des matériaux transmis à Malebranche par le missionnaire Artus de Lionne (1655-1713), et la longue discussion sur le « Li » entre les deux interlocuteurs fictifs.2. Comme une position spéculative en soi sur la nature de la divinité et sa connaissance par la créature rationnelle, et donccomme une justification de la métaphysique très particulière de Malebranche, alors pierre d’achoppement dans le mondechrétien. C’est cette seconde hypothèse qui paraît prédominante pour l’auteur.RELIE A LA SUITE : [MALEBRANCHE] : Entretien d’un philosophe chrétien, et d’un philosophe chinois, sur l’existence& la nature de Dieu. Par l’auteur de la Recherche de la vérité. Paris, Michel David, 1708, [2]-73 pp., un feuillet non chiffréde privilège.Exemplaire de la famille La Rochefoucauld, avec armes dorées poussées au centre des plats, et cachet humide du châteaude La Roche-Guyon apposé au titre.1266- [MORELLET (André)]. Théorie du paradoxe. Amsterdam, s.n., 1775, in-12, [4]-214 pp., demi-basanebrune, dos lisse orné, tranches mouchetées de rouge (reliure de l’époque). Bon exemplaire. (37). 400 €Edition originale de ce petit traité qui forme en fait une réfutation plaisante des différents paradoxes énumérés par Linguetdans sa Théorie des loix civiles, sur les formes d’un bon gouvernement et les maximes de son administration. Linguet réponditpar sa Théorie du libelle.INED, 3317.1267- RÉMUSAT (Charles de). Essais de philosophie. Paris, Ladrange, 1842, 2 vol. in-8, [4]-IV-546 et [4]-595 pp., chagrin noir, dos à nerfs cloisonnés à froid, encadrements géométriques à froid sur les plats detoile chagrinée, armes impériales dorées poussées au centre des plats supérieurs, fers de concours poussésau centre des plats inférieurs, tranches dorées (rel. du Second Empire). Rousseurs, mais bon exemplaire.(B578). 350 €Edition originale de ce recueil d’essais publiés précédemment dans la Revue française, et tournant autour des principalestendances en philosophie au début du XIXe siècle. Doctrinaire en politique, Charles de Rémusat (1797-1875) était enphilosophie disciple de l’inévitable Victor Cousin, ce qui, pour le fils de Claire de Vergennes, était un peu court ...1268- RIVAROL (Antoine de). Discours préliminaire du nouveau dictionnnaire de la langue française. [Suivide] De l’Universalité de la langue française. Sujet proposé par l’Académie de Berlin, en 1783. À Paris,chez Cocheris, an V, (1797), in-4, [6] (dont prospectus)-XXXIV-[2] (errata)-240 pp. et [2]-62-[2] pp., demibasanebrune, dos lisse, pièce de titre et chiffre D. C. (rel. de l’époque). (70). 800 €Première édition française.