SOMMAIRE DU CATALOGUE N° 375 - Librairie historique Clavreuil

82l e cu r i e u xDIX-HUITIÈME SIÈCLE- Oraison funèbre du Duc d’Orléans, Régent.- Brevet de la Calotte, pour M. Moriau, Procureur du Roi de la Ville. Suivi de divers textes sur la Calotte.- Copie du Testament du Roi Louis XIV. Du 2 Aoust 1714.- Ordonnance du Roi Louis XV portant déclaration de guerre contre l’Espagne. Du 9 janvier 1719.- Lettre écrite par Mademoiselle de la Seine, Comédienne, à l’Académie Française.- Discours que doit prononcer M. l’abbé Seguy pour la réception à l’Académie Française.Très intéressant recueil de pièces -officielles ou pamphlétaires- copiées par un contemporain sur le Régent, dont denombreuses proviennent de la société dit « Régiment de la Calotte ». Cette association créée à la fin du règne de Louis XIVs’était fait une spécialité de ridiculiser les gens de la bonne société, y compris des personnages hauts placés, ce qui lui valutd’être mis à l’index par Fleury.Il manque 9 pages in-fine qui semblaient contenir des documents rajoutés d’une autre main postérieurement. Les feuilletsde table sont détachés.Bel exemplaire.479- MARAIS (Mathieu). Journal et mémoires sur la Régence et le règne de Louis XV (1715-1737). Publiéspour la première fois d’après le manuscrit de la Bibliothèque impériale, avec une introduction et des notespar M. de Lescure. Paris, Firmin Didot, 1863-1868, 4 vol. gr. in-8, demi-basane rouge, dos à nerfs, couv.cons. (reliure postérieure). Qqs épidermures. (S271). 400 €Édition originale de cette source importante sur la Régence, par un avocat au parlement de Paris. Intéressant témoignagesur la cour et les controverses religieuses pendant le début du règne de Louis XV.480- MARIE-ANTOINETTE et MARIA THERESIA. Ihr hsel während der Jahre 1770-1780. Herausgegebenvon Alfred Ritter Von Arneth. Paris, Wien, Jung-Treuttel, Braumüller, 1865, in-8, XI-348 pp., fac-similésh.-t., demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné, tête marbrée (rel. de l’époque). Coins usés. (S581). 150 €Correspondance en français.481- MARIE-ANTOINETTE. Lettres, 1770-1793. Recueil des lettres authentiques de la reine publié pourla S. H. C. par Maxime de La Rocheterie & le marquis de Beaucourt. Paris, Picard, 1895-1896, 2 vol.in-8, CXXVI-246 pp. et X-472 pp., index, demi-chagrin bleu nuit, dos à nerfs (rel. de l’époque). Ex-librisBibliothèque de Mr le Bon de Nervo. Bon exemplaire. (51). 280 €482- [MARINE] - Lettre du Roi à M. l’Amiral, concernant la Navigation des bâtimens appartenans aux sujetsdes puissances neutres. Du 7 août 1780. Paris, Simon, 1780, in-4, 2 pp. (c). 30 €483- [MÉDECINS & CHIRURGIENS] - Edit du Roy, portant création de Médecins et ChirurgiensInspecteurs généraux, Chirurgiens Majors des Camps & Armées, Médecins & Chirurgiens majors desHôpitaux des villes et places de guerre, & des armées de terre. Donné à Versailles au mois de janvier 1708.Grenoble, Giroud, 1708, in-4, 16 pp. (c). 60 €Quand Louis devint le « Bien-Aimé »484- [METZ] - Journal de ce qui s’est fait pour la réception du Roy dans sa ville de Metz, le 4 aoust 1744.Avec un recuëil de plusieurs pièces sur le même sujet, & sur les accidens survenus pendant son séjour.Metz, Imprimerie de la veuve de Pierre Collignon, 1744, petit in-folio, 83 pp., avec 8 planches dépliantesgravées par F.-L. Mangin (dont deux planches de médialles et deux scènes de revue militaire), basane fauvemouchetée, dos à nerfs à doubles caissons dorés fleurdelisés, encadrement de simple filet à froid sur les plats,tranches mouchetées (reliure de l’époque). Coiffes et coins maladroitement réparés, mais bon exemplaire.(B360). 4.000 €Edition originale de ce livre de fêtes qui revêt en même temps une dimension politique importante en raison descirconstances particulières du séjour de Louis XV à Metz en août 1744 : dans le contexte de la Guerre de Successiond’Autriche et de la menace exercée contre l’Alsace par l’armée du prince Charles de Lorraine, Louis XV passa de Dunkerqueà Metz pour se porter au secours du maréchal de Coigny. Sur place, il tomba malade assez gravement, et le 14 août, lesmédecins ne lui donnèrent plus que deux jours à vivre. Le monarque se vit alors l’objet d’un véritable chantage moral dela part de Fitz-James, premier aumônier, des milieux dévots et de son entourage accouru sur place (la Reine, le Dauphin,Mesdames) pour qu’il renvoyât sa favorite Madame de Châteauroux. Après avoir cédé lorsqu’il se crut à l’article de la mort,le souverain reprit ses esprits en même temps qu’il récupéra sa santé, et rappela à lui la duchesse, tout en nourrissant uneforte rancoeur à son entourage pour ce qu’il appelait « les scènes de Metz ». Naturellement, l’ouvrage commémoratif, toutofficiel, ne donne que la version présentable des événements, mais il peut être considéré comme une source pour cet épisodecurieux qui valut au souverain à la fois de grandes démonstrations d’affection de la part de son peuple (c’est à cette occasionqu’il fut surnommé Louis le Bien-aimé) et de grandes désillusions personnelles.Ruggieri, 573. Brunet 24876.