248l e cu r i e u xITALIE - MALTE1528- MACHIAVEL (N.). Histoire de Florence (...). Nouvellement traduicte d’Italien en François par le Seigneurde Brinon (...). Paris, Daniel Guillemot, 1615, in-8, [8]-[292] ff. mal chiffrés 294 (il y a un saut de chiffragede 232 à 235, sans manque de texte), [14] ff. (tables) ; exemplaire dans lequel le sommaire des chapitres aété relié à la fin du volume (avant la table), et non au début, comme prévu par les signatures, veau blond,dos à nerfs orné, encadrement de triple filet à froid sur les plats, tranches rouges (reliure pastiche). Infimesmouillures angulaires, mais bel exemplaire. (177). 1.000 €Reprise de l’édition de 1577.Yves de Brinon, d’une famille anciennement installée en Bourbonnais, et qui s’y développa en de nombreuses branches,dédia cette traduction à Catherine de Médicis. L’Histoire de Florence est, comme les autres ouvrages de Machiavel, plus uneméditation sur l’art de gouverner les hommes qu’une chronique. La fortune de l’ouvrage fut aussi considérable au XVIesiècle que celle des Décades, tandis que le XVIIIe privilégia la lecture du Prince.Bertelli & Innocenti, Bibliografia Machiavelliana, XVII-17 (avec une pagination apparemment erronée).Exemplaire de la famille Darblay, avec vignette ex-libris contrecollée sur les premières gardes.1529- [MANUSCRIT-VENISE] - Laus Deo beataeque Mariae semper virgini. Eletione in abbadessa delmonasterio delle vergini di Venezia dell’ordine di S. agostino. Congregatione di S. Marco di Mantovadell’illustrissima et reverendissima Madre Suor Maria Gioconda Conta[ri]ni [suivi de] Gratulatio coramserenissimo principe Aloysio Contareno atque excellentssimo collegio, in solemni inauguratione Mariaeiucundae Contarenae, sacri asceterii Sanctae Mariae de Virginibus antistitae habita ab Helena Delphina.[Venise], [1683], petit in-4, [47] ff. suivis de [9] ff. blancs, exemplaire réglé à l’encre rouge, feuillets recouvertsd’une fine et élégante écriture cursive à l’encre brune, titres et noms rubriqués à l’encre rouge, pages detitre avec encadrements aquarellés et rehaussés d’or liquide (ff. 1 et 32), initiales dorées à l’or liquide avecdécor tracé à l’encre brune et aquarellé, certaines initiales animées (un fleuve et un pêcheur (f.4); les astresavec lune, soleil et étoile (f. 8)), initiales calligraphiées à l’encre brune et rehaussées de rouge, initialescadelées à l’encre rouge, petites initiales dorées à l’or liquide, phylactères déroulés aquarellés comportant desindications de date, vélin souple doré, dos lisse orné de fleurons et de simple filet dorés, double encadrementde roulettes dorées sur les plats avec médaillon central comportant des armoiries peintes sur fond bleu,encadrements raccordés entre eux au moyen de fleurettes dorées, petits fers à l’éventail dorés poussés auxangles de l’encadrement intérieur, tranches dorées avec traces de ciselure. Reliure baroque sans douted’origine vénitienne (rel. de l’époque). (Bur7). 15.000 €Fort beau témoignage manuscrit, finement calligraphié et agrémenté d’un décor aquarellé et doré, copié et illustré àl’occasion de l’élection en 1683 de Maria Gioconda Contarini, nouvelle abbesse du monastère vénitien Santa Mariadelle Vergini. Plusieurs autres membres de cette puissante famille vénitienne interviennent dans le processus d’électionpuis de célébration officielle, notamment le doge Ludovico Contarini, mais surtout le chancelier du doge (cancellierducale), ici Alessandro Contarini, qui parafe et signe au bas de tous les compte-rendus, validant le vote, les déclarationsofficielles et le processus d’investiture. Le monastère était placé sous l’influence directe du doge, directement impliqué dansle processus d’investiture de l’abbesse de cette abbaye qui accueillait des moniales toutes issues des plus nobles famillesde Venise : Grimani, Zorzi, Barbarigo, Molin, Dolfin et bien sûr Contarini. On signalera le manuscrit conservé à Venise,Museo Correr, MS. 407 (XVIe siècle) qui décrit en texte et en image la fondation de l’abbaye mais aussi la cérémonied’investiture, avec la remise de l’anneau par le doge à la nouvelle abbesse.Le manuscrit, outre son intérêt <strong>historique</strong>, présente un intérêt diplomatique mais aussi politique, renseignant sur leformulaire, le déroulement des élections et les conditions d’accession au pouvoir monastique. Enfin, il contient la seuleversion manuscrite connue de l’oraison composée par Elena Dolfin, femme moniale et dont les ouvrages imprimés sont desplus rares, voire introuvables.I. Relation et déroulement de l’élection de l’abbesse Maria Gioconda Contarini, à la tête de l’abbaye de Santa Maria delleVergini. Cette abbaye, qui abritait des Augustines de l’ordre de Saint Marc de Mantoue, fut fondée en 1177 par le papeAlexandre III et l’empereur Frédéric Barberousse qui fit de sa fille Julia la première abbesse. Le doge Sébastiano Ziano leuraccorda des terres « in regione Sestiero Castelli dicta ». Il s’agit du quartier du Castello, le plus grand sestiere de Venise.L’abbaye se rattacha à la congrégation de chanoines de l’ordre de saint Marc, installés à Mantoue dans l’église saint Marcdepuis 1231 (voir L. Cottineau, Repertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés..., III, col. 3325; G. Cappelletti, Lechiese d’Italia..., Venezia, 1853, vol. IX, p. 475, n°20; Lublin, Abbatiarum Italiae brevis notitia...(1693), p. 413, n° XXIII:« Venetiis abbatia titulo S. Mariae de Virginibus, delle Vergini cognomita, monialium ord. S. Augustini fundata anno1177 »). On consultera certainement avec intérêt les ouvrages suivants sur le monastère: Relazione istorica intorno l’originedel nobilissimo monistero (sic) di S. Maria delle Vergini dell’ordine di S. Marco di mantova in Venezia (1759); O. Battiston, Tremonasteri scomparsi a Venezia sestiere di Castello (S. Daniele, S.M. delle Vergini, S. Anna), Venise, 1991.II. Oraison composée et prononcée par Suor Helena Dolfin, tel qu’indiqué au fol. 27: « Fatto cio Sua Serenità ando allasua sedia et dalla reverendissima madre Suor Helena Dolfin fù recitata in latino una bellissima et ellegantissima orationecon tanta elloquenza e facondia... ». L’oraison suit quelques feuillets plus loin, précédée de la page de titre: « Gratulatiocoram serenissimo principie Aloysio Contareno [Ludovico ou Alvise Contarini, 106e doge de Venise (1676-1684)]atque excellentissimo Collegio in solemni inauguratione Mariae Iucundae Contarenae, sacri asceterii sanctae Mariae deVirginibus antistitae habita, ab Helena Delphina » (ff. 32-39v). Cet ouvrage est signalé dans la notice consacrée au dogeLudovico Contarini, in Dizionario biografico degli Italiani (DBI), vol. 28, pp. 91-94. Il est indiqué qu’il parut à Veniseen 1683, sous le titre idoine : Gratulatio coram...A.C...., in inauguratione Mariae Iudundae Contarenae...habita ab HelenaDelphina..., Venetiis, 1683. Si cet ouvrage est effectivement paru, nous n’en avons trouvé aucune trace bibliographique,mise à part la notice du DBI. Helena Dolfin ou Delfin était moniale de l’abbaye et son nom figure parmi les monialesadmises au chapitre monastique (fol. 5). A propos de cette tradition de composition d’oraisons, citons O. Battiston, Tre
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Chronique des actes accomplis par l’abbesse Maria Gioconda Contarini au cours de son gouvernement 1682-1693,avec le récit de ses funérailles : « Qui si descrive tutte le operatione fatte dalla Reverendissima Madre Abbadessa DonnaMaria Gioconda Contarini nel corso del suo governo... » (ff. 40-47). Cette relation fut copiée à la suite, d’une autre main,sans doute sur les feuillets restés blancs et destinés cet effet. On lit le récit de la fin de l’abbesse: « Finalmente [...] nell’anni66 in circa de sua età consulata la vita da una lunga infermità de mesi dieci...et rese l’anima al suo Creatore il giorno dell 21ottobre di quest’anno 1693... » (fol. 45v).Provenance: 1. Exemplaire aux armes du Doge Ludovico Contarini (1676-1684). Armoiries peintes sur fond bleu, inscritesdans un médaillon central. Famille Contarini: D’or à trois bandes d’azur. Les armoiries sont répétées au fol. 32, armoiries dela famille Contarini, cette fois surmontées du couvre-chef du dogat. - 2. Collection M. Lugol. Vignette ex-libris armoriéecontrecollée au contreplat supérieur. - 3. Comte Chandon de Briailles. Vignettes ex-libris contrecollées sur le contreplatsupérieur et au verso de la première garde : « Des livres de Mr. le Comte Henry Chandon de Briailles, 1898-1937 » et « AuComte Chandon de Briailles. MSS. 132 ». - 4. Extrait de catalogue de libraire décrivant un manuscrit fort semblable, réaliséà l’occasion de l’élection de l’abbesse Grimani en 1694. Ceci nous porte à penser que la réalisation de ce type de relationofficielle et luxueuse constituait une tradition bien ancrée dans le monastère.1530- MEMORIE dell’Imperiale Regio Istituto del regno Lombardo-Veneto. Milano, Dall’Imp. RegiaStamperia, 1819-1821, 2 vol. gr. in-4, 316-[2] pp. et 359-[2] pp., 12 planches dépliantes, veau fauve, doslisse orné, roulette dorée en encadrement sur les plats (rel. de l’époque). Petit travail de ver sans gravité aumors supérieur du tome 2. (166). 800 €Important recueil des travaux de l’Institut des Sciences, Lettres et Arts de Milan pour les années 1812 à 1815.Bel exemplaire.1531- Ministère des Affaires Étrangères. RAPPORT de la Commission mixte instituée à Rome pour constaterles dégats occasionnés, aux monuments ou établissements artistiques, par les armées belligérantes, pendantle siège de cette ville. Paris, Imprimerie Nationale, 1850, in-4, XXI-84 pp., 1 carte dépl., chagrin bleu, doslisse orné d’arabesques, encadrement sur les plats de triple filet doré, fleurons en écoinçon, doublé d’un listelmarqué à froid, filet doré sur les coupes, dentelles intérieures, tranches dorées (rel. de l’époque). (178).900 €« L’armée française a fait son entrée à Rome le 3 juillet 1849. Dès qu’elle y fut établie, le général en chef, convaincu qu’ilétait important, dans l’intérêt de la vérité et dans l’intérêt des arts, de faire constater les dommages causés par les arméesbelligérantes aux édifices et aux monuments, chargea M. Charles Baudin secrétaire de l’ambassade française, de faire unpremier rapport qui, bientôt après, fut suivi d’un travail détaillé et complet fait par une Commission spéciale. »Ce rapport préliminaire à l’instigation du général Oudinot précède celui du 15 août 1849, exposant en détails chacun des66 monuments de Rome touchés par les dégats occasionnés lors du siège et qui sont résumés dans un tableau synoptiqueen fin d’ouvrage.À la suite des troubles révolutionnaires qui emportèrent l’Italie en 1848, le pape avait fait appel à la France pour prévenirl’arrivée des Autrichiens dans les États Pontificaux et le rétablissement de l’ordre à Rome. L’intervention française eut pourconséquence une guerre contre la République Romaine et le siège par Oudinot à la tête du corps expéditionnaire, de Romealors défendue par Garibaldi. Il apparaitra que « le chiffre des dommages occasionné par les défenseurs est infiniment plusélevé que celui des pertes causés par les assiégeants ».Envoi du général Oudinot, duc de Reggio.Très bel ouvrage accompagné d’une grande carte dépliante de Rome.1532- PALUSTRE DE MONTIFAUT (Léon). De Paris à Sybaris. Etudes artistiques et littéraires sur Rome etl’Italie méridionale, 1866-1867. Paris, Lemerre, 1868, in-8, XXIII-438 pp., index, demi-basane fauve, doslisse orné de filets dorés, couv. cons. (rel. de l’époque). Ex-libris Giannalisa Feltrinelli. (B352). 150 €1533- VALERY (M.). L’Italie confortable. Manuel du touriste. Appendice aux voyages <strong>historique</strong>s, littéraireset artistiques en Italie. Bruxelles, Adolphe Wahlen et compagnie, s.d., (après 1840), in-12, [5]-VIII-354 pp.,demi-vélin ivoire à coins, couv. cons. (rel. de l’époque). (B339). 250 €Ex-libris de Giannalisa Feltrinelli.
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