SOMMAIRE DU CATALOGUE N° 375 - Librairie historique Clavreuil

37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6 è ) 79DIX-HUITIÈME SIÈCLEAlbum de reproductions de costumes qui, pour l’intitulé et le contenu, se rapproche du numéro décrit en Colas I, 1355,mais avec des différences de date et de détail. Il s’agit du début d’un ensemble gravé par Guillaumot d’après la collection deVictorien Sardou, et adapté de deux de ses pièces à succès.Relié à la suite : Costumes du Directoire tirés des Merveilleuses. Avec une lettre de Victorien Sardou, 30 eaux-fortes de A.Guillaumot fils, avec un portrait de V. Sardou dessiné et gravé par Guillaumot père. Dessins de MM. Eugène Lacoste etDraner d’après des estampes du temps. Tirés chez Chardon aîné. Paris, Rouquette, 1875, [12]-12 pp. de texte, un portraitfrontispiceen noir, et 30 planches de costumes en couleurs tirées sur papier fort.459- [HOUTTEVILLE DU TERTRE]. Histoire de Mr Bertin marquis de Fratteaux, avec des éclaircissemenssur son enlèvement de Londres, & les noms de ceux qui y ont participé. Par M. le Comte d’H***. Paris,aux dépens de l’auteur, 1753, petit in-8, [12]-204 pp., veau fauve, dos à nerfs orné, encadrement de doublefilet doré sur les plats avec glands poussés à froid en écoinçon, tranches rouges (reliure de l’époque). Coins etcoupes frottés, mais bon exemplaire. (113). 600 €Edition originale, de toute rareté (il y a eu une réimpression en 1994, donnée par André Bourde) de cette éclairantemonographie : elle jette en effet une lumière des plus crues sur les moyens employés au XVIIIe siècle par les familles pourse débarrasser discrètement des éléments perturbateurs, par l’intermédiaire des lettres de cachet. Louis-Mathieu Bertin desFratteaux (1707-1779) connut de forts démêlés avec son père, qui voulut le déposséder de ses droits. Pour cela, il accusa sonfils de tentative d’empoisonnement sur sa personne, ce qui contraignit le fils à s’exiler à Londres en 1750. Là, il fut enlevé(7 avril 1752), conduit et enfermé à la Bastille, où il mourut le 3 mars 1779.L’attribution est celle de la BnF : ce n’est guère plus qu’un nom. L’opuscule a dû connaître de toutes façons une diffusionconfidentielle.Exemplaire aux curieuses armes à un ouroboros, poussées dans les entre-nerfs, non identifiées.460- [ILE DE FRANCE et de BOURBON] - Arrêt du Conseil d’État du Roi, qui ordonne que les Lettres dechange tirées des Isles de France & de Bourbon, sur les Trésoriers de la Marine et des Colonies, dont lepaiement a été suspendu, seront représentées au sieur de Mory, Caissier de la Compagnie des Indes, pour endresser un état qui contiendra l’ordre dans lequel elles seront acquittées. Du 15 janvier 1775. Lyon, Valfray,1775, in-4, 4 pp. (c). 60 €461- [JÉSUITES] - Extinction des Jésuites par le Parlement de Paris [par le Parlement de Rouen ; par plusieursParlements et Conseils souverains]. À Paris, relié au mois d’octobre-novembre 1763, 42 pièces en 5 vol. in-12.Veau marbré, dos lisse orné de caissons fleuronnés dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge,roulette dorée int. et sur les coupes, tranches rouges (rel. de l’époque). Menus défauts (plats et coupes légtfrottés, petit manque de cuir sur le plat des tomes 1er et 4, et au coiffe des tomes 3 et derniers, les coins usés),mais cependant, reste un bon exemplaire. Pages de titres manuscrites. (21). 1.000 €Intéressant recueil regroupant les textes majeurs touchant la condamnation des Jésuites en France sous Louis XV.Détail sur demande.462- LATUDE (Henri Masers de). Le Despotisme dévoilé, ou Mémoires de Henri Masers de Latude détenupendant trente-cinq ans dans diverses prisons d’État. Rédigés sur les pièces originales par M. Thiery, avocat,membre de plusieurs Académies. Dédiés à M. de La Fayette. À Paris, Imprimé aux frais de M. de Latude, Etchez Lejay, 1790, 3 tomes en 1 vol. in-12, [8]-240 pp., [4]-225-[1] pp. et [4]-174 pp., frontispice, demi-veaufauve granité, dos lisse orné, palettes dorées, pièce de titre (rel. de l’époque). Un petit accroc à la coiffe sup.,mors un peu fragiles, coupes et coins usés. (44). 250 €Première édition, revêtue de la signature de l’auteur (à la fin de l’avertissement).En 1789, l’auteur avait fait paraître, sous la forme d’un opuscule, le seul récit de sa seconde évasion. Quant à l’Histoire d’unedétention de trente-neuf ans dans les prisons d’État, parue anonymement à Amsterdam en 1787, Latude en désavoua le texte.Le véritable auteur en était Beaupoil de Sainte-Aulaire (†1818).Reconnu comme étant à la fois l’auteur et le révélateur d’un prétendu complot contre de Mme de Pompadour, Latude (1725-1805) fut emprisonné pendant 35 ans, d’abord à la Bastille puis dans la forteresse de Vincennes, plus tard à Charentonet à Bicêtre. Il réussit trois évasions dont l’une, très rocambolesque, en utlisant une échelle de corde, mais il fut à chaquerepris. Après sa libération en 1784, il conforta son image de victime du despotisme et pendant la Révolution, les Jacobinsne manquèrent pas de tirer parti contre l’arbitraire royal des détails (la cruauté des geoliers, la compagnie des rats dans lescachots) qu’il avait donnés.Un célèbre frontispice gravé, souvent reproduit au XIXe siècle, d’après Antoine Vestier.Ces Mémoires connurent une grande vogue pendant la Révolution.Monglond, I, 809. Quérard, V, 594.463- LAUZUN (Duc de). Mémoires (1747-1783). Publiés entièrement conformes au manuscrit avec une étudesur la vie de l’auteur. Seconde édition sans suppression et augmentée d’une préface et de notes nouvelles parLouis Lacour. Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1858, in-12, LXVII-409 pp., index, demi-percaline verte(reliure de l’époque). (B560). 100 €