SOMMAIRE DU CATALOGUE N° 375 - Librairie historique Clavreuil

220l e cu r i e u xSCIENCES ET TECHNIQUES1372- [HILL (John)]. Lucina sine concubitu, Lucine affranchie des loix du concours. Lettre adressée à la Sociétéroyale de Londres, dans laquelle on prouve, par une évidence incontestable, tirée de la raison & de lapratique, qu’une femme peut concevoir & accoucher, sans avoir de commerce avec aucun homme. Traduitede l’Anglois d’Abraham Johnson [Avec :] Concubitus sine Lucina, ou Le Plaisir sans peine. Réponse à lalettre intitulée Lucina sine concubitu. S.l. [et :] Londres, s.n., 1750, deux parties en un volume in-8, [4] pp.,X-58 pp. ; 59 pp., veau marbré, dos lisse orné, pièce de titre (reliure de l’époque). Dos et coins restaurés, desessais de plume sur les premières gardes. (119). 600 €Une des éditions françaises, dues à Moët, sorties l’année de l’originale anglaise, laquelle porte l’adresse de Londres auxdeux parties, mais sans mention de date. Il s’agit d’un célèbre « curiosa », du moins d’un ouvrage qui a été lu dans cetteoptique tout au long du XIXe siècle, alors que son propos était à l’origine un peu différent : John Hill y avait rédigé, dans unstyle pseudo-scientifique qui faisait allusion à celui des communications des sociétés savantes de l’époque, une satire de laSociété Royale de Londres, et en même temps une critique de la théorie de la génération alors proposée par Buffon. On jointgénéralement la réplique rédigée sur le même ton satirique par John Roe, et intitulée Concubitus sine Lucina.Gay II, 917. Pia, 832-834 (ne cite curieusement que le premier des deux titres joints).1373- HUMBOLDT (A. de). Lettres à Varnhagen von Ense (1827-1858). Accompagnés d’extraits du journalde Varnhagen et de lettres diverses. Genève, Held, 1860, in-8, XVI-283 pp., portrait, demi-chagrin vert àcoins, dos à nerfs, armes en pied (C. Boulanger). Dos passé. (435). 250 €Première édition française de cette intéressante correspondance entre l’un des plus grands scientifiques de son temps et undiplomate ami des lettres.De la bibliothèque Le Paige (armes et ex-libris).1374- KLAPROTH (Julius). Lettre à M. le baron A. de Humboldt sur l’invention de la boussole, par M. J.Klaproth. Paris, À la Librairie orientale de Prosper Dondey-Dupré, 1834, grand in-8, 138 pp., 3 planchesdépliantes en fin de volume, broché. Dos fendillé et mouillures claires sur les planches. (129). 800 €Première édition de cette lettre publiée par l’orientaliste allemand Heinrich Julius von Klaproth (1783-1835) en réponse àune demande formulée par Humboldt sur l’époque où les Chinois auraient connu la polarité de l’aimant et en auraient faitl’application à la boussole.Klaproth défend la thèse selon laquelle la Chine aurait eu la première connaissance de la polarité de l’aimant et, parconséquent, l’usage de la boussole dans la navigation. Une étude comparée de l’étymologie du mot « aimant » dans lesdifférents idiomes asiatiques et européens précède l’exposition des données historiques qui permettent à Klaproth d’affirmerque « l’usage de l’aiguille aimantée était généralement connue en Europe vers la fin du douzième et dans le treizième siècle denotre ère » (p. 54). L’orientaliste allemand en déduit que ce fut pendant les croisades que les Européens eurent connaissancede cette aiguille et du parti que l’on pouvait en tirer pour la navigation, par l’intermédiaire des Arabes. « Quant auxChinois, écrit-il, ils ont connu, dès la plus haute antiquité, l’aimant, sa force attractive et sa polarité ; mais la plus anciennemention de la propriété particulière à cette pierre de communiquer le fluide magnétique au fer, ne se trouve explicitementénoncée que dans le célèbre dictionnaire Choue wen, de Hiu tchin, qui le termina dans la quinzième année du règne del’empereur Ngan ti des Han, ou 121 de J.-C. » (p. 66).Cordier, Bibliotheca sinica, 1458. Bourquelot, IV, 465.1375- LE ROY DES BARRES (Adrien-Charles). Exposé des titres et travaux scientifiques du docteur Le Roydes Barres (...), à l’appui de sa candidature pour une place vacante à l’Académie de Médecine dans la sectiond’hygiène publique, médecine légale et police médicale. Saint-Denis, Imprimerie H. Bouillant, 1896, in-4,28 pp., entièrement interfoliées (sans annotations manuscrites), demi-chagrin maroquiné fauve, dos à nerfs,première couverture conservée (Honnelaître). Bel exemplaire. (B360). 180 €Edition originale (il existe curieusement une réimpression augmentée à l’adresse d’Hanoï en 1923). Spécialiste de l’hygiènepublique, le docteur Le Roy des Barres se situe dans la mouvance pasteurienne.1376- [LUTAUD (Auguste Joseph)]. La Médecine anecdotique, historique, littéraire. Recueil à l’usage desmédecins, chirurgiens et apothicaires érudits, curieux et chercheurs. Paris, Chez Jules Rousset, 1901-1906,3 vol. gr. in-8, 380 pp., 364 pp. et 359 pp., nbses ill. in-t., demi-chagrin bordeaux, dos à nerfs, cous. cons.(rel. moderne). (R104). 250 €Rares réunions de ces 3 volumes (années 1901, 1902 et 1906), remplis d’anecdotes amusantes touchant la médecine etentrepris sous la direction du Docteur Minime, pseudonyme de Lutaud.1377- MANFREDI (Eustachio). De Annuis inerrantium stellarum aberrationibus. Ad Eminentissimum, acReverendissimum Jo. Antonium de Via S.R.E. cardinalem. Bologne, Constantino Pisarro, 1729, petit in-4,[4]-80 pp., avec 6 planches dépliantes regroupant 52 figures, basane granitée, dos à nerfs muet, armes aucentre des plats, tranches dorées (reliure de l’époque). Bon exemplaire. (B346). 1.800 €Rare étude sur les parallaxes.Le Bolognais Eustachio Manfredi (1674-1739), mathématicien et astronome, avait pris dès 1711 la direction de l’Observatoirede sa ville natale. Il y enseigna l’astronomie jusqu’à sa mort.Exemplaire aux armes de la famille La Rochefoucauld et cachet humide du château de La Roche-Guyon apposé au titre.