SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLICDE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013RégionPoitou-CharentesHYPOTHÈSES> CONSOMMATIONS RÉGIONALESLa région a consommé en énergie électrique environ 8,2 milliardsde kilowattheures en 2002. La Charente-Maritime et la Viennereprésentent environ 60 % de la consommation totale de la région,tandis que la Charente et les Deux-Sèvres se <strong>par</strong>tagent les 40 %restants. La croissance interannuelle en énergie, corrigée <strong>des</strong>variations saisonnières, a été de 1,9 % de 1996 à 2002, contre2,10 % pour la France. La région se caractérise <strong>par</strong> une dynamiqueplus importante dans les secteurs résidentiel et tertiaire que dans lesecteur industriel.Les prévisions pour la décennie à venir affichent un taux decroissance annuel moyen de 1,9 %, avec une dominante pour laCharente-Maritime (+ 2,5 %) et la Vienne (+ 2,3 %). Ces valeurs sontsupérieures au taux du niveau national fourni <strong>par</strong> le Bilan prévisionnel(de 2000 à 2005 : 1,37 % ; de 2005 à 2010 : 1,11 %). Cephénomène est dû en <strong>par</strong>ticulier aux secteurs tertiaire et résidentiel.> PRODUCTIONS RÉGIONALESLa région a produit 19,4 milliards de kilowattheures en 2002, dontla quasi-totalité <strong>par</strong> la centrale nucléaire de Civaux. Avec uneconsommation en pointe de 2 200 MW environ, la région estexportatrice. La production hydraulique est faible (de l’ordre de15 MW).Les prévisions d’évolution concernent essentiellement lesdeman<strong>des</strong> d’étu<strong>des</strong> de raccordement de production d’origineéolienne.124
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉEn Poitou-Charentes, le réseau 400 kV est caractérisé<strong>par</strong> un axe nord-sud (Chinon – Blayais) et un axeest-ouest (Éguzon – Niort) qui permettent d’évacuerla production <strong>des</strong> centrales de Civaux, Blayais etChinon, et d’alimenter globalement la région. Ceréseau, d’une longueur totale estimée à 500 kilomètres(file de pylônes), est relativement jeune, àl’exception de l’axe Cubnezais – Plaud – Éguzon.Le réseau 225 kV alimente les grands points deconsommation tels que Poitiers, Châtellerault,Niort, Angoulême et La Rochelle.Charente-Maritime (Les Minimes), il n’y a pas deprogramme <strong>par</strong>ticulier affiché.Un poste source, propriété de la Régie <strong>des</strong> Deux-Sèvres, a été raccordé à l’est de Niort en 2002.Aucune autre demande n’a été formulée depuis.La performance techniqueet économiqueLes congestions liées à l’évacuation de la productionde la centrale nucléaire de Civaux ap<strong>par</strong>aissent surle réseau 225 kV de la Vienne et <strong>des</strong> Deux-Sèvres.La sécurité d’alimentationLes <strong>contraintes</strong> de transformations THT (400 /225 kV) de l’ouest de la région Poitou-Charentesgénèrent <strong>des</strong> risques pour l’alimentation <strong>des</strong> Deux-Sèvres et de la Charente-Maritime (et de la Vendée).La zone de La Rochelle est impactée non seulement<strong>par</strong> ce problème, mais aussi <strong>par</strong> la robustesse de sonalimentation <strong>par</strong> la transformation 225 / 90 kV. Lesgran<strong>des</strong> agglomérations de Poitiers et d’Angoulêmeconnaissent le même type de <strong>contraintes</strong>.La capacité <strong>des</strong> ouvrages d’alimentation <strong>des</strong> zones deMelle, Montguyon, Orangerie, Airvault et de la file90 kV au nord d’Orangerie ne permet plus de garantirleur sécurité d’alimentation. Il en est de mêmedans le secteur de Cognac, où les renforcements encours d’instruction résoudront ces difficultés.La problématique éolienneEn janvier 2003, les deman<strong>des</strong> de raccordement surla région Poitou-Charentes représentaient cinquante-huitprojets pour un peu plus de 500 MW,avec une forte concentration en Charente-Maritimeet dans les Deux-Sèvres. Ces deman<strong>des</strong> ont faitl’objet d’étu<strong>des</strong> de raccordement. Il n’y a pas decontrainte d’accueil à ce niveau de production sur leréseau public de transport de Poitou-Charentes.Le maintien en conditionsopérationnelles (MCO)Deux lignes 225 kV fragilisent le réseau <strong>par</strong> leurvétusté : la première au Nord de la Vienne, et laseconde au sud d’Angoulême. De plus, plusieursouvrages 63 kV vétustes sur cette agglomérationcontribuent aux <strong>contraintes</strong> de la zone.Le raccordement <strong>des</strong> clientsLe raccordement de la ligne à grande vitesse SudEurope Atlantique (LGVSEA) est en cours d’étudeavec RFF. Des points de raccordement sur le réseauTHT sont recherchés entre Tours, Châtellerault,Poitiers, Angoulême et Bordeaux.Côté EGS, hormis la création d’un poste sourcepour EGS Indre-et-Loire à <strong>par</strong>tir du réseau de laVienne, et la garantie ligne d’un poste source enDes ouvrages 90 kV de l’ouest de la Charente-Maritime fragilisent également les zones deLa Rochelle et de RochefortUn nombre important de kilomètres de lignes 90 kVsont vétustes dans la région, ce qui laisse présagerun long travail de renouvellement pour la remise àniveau du réseau.125