SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU PUBLICDE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉ > 2003 – 2013RégionRhône-AlpesHYPOTHÈSES> CONSOMMATIONS RÉGIONALESLa région a consommé en énergie électrique 62,4 milliards dekilowattheures en 2002, hors correction <strong>des</strong> aléas climatiques, soit15 % de la consommation française. La Drôme, le Rhône et l’Isèrereprésentent 60 % de cette consommation. La croissance annuelle,corrigée <strong>des</strong> variations saisonnières, a été de 1,8 % de 1990 à 1999,contre 2,4 % pour la France, essentiellement à cause del’essoufflement du secteur industriel qui couvre plus de la moitié de laconsommation d’électricité régionale. Sur cette période,l’augmentation de la population est assez forte : 5,5 % pour unemoyenne nationale de 3 %.Les prévisions pour la décennie à venir sont inférieures auxprévisions nationales (de 2000 à 2005 : 1,10 % pour Rhône-Alpescontre 1,5 % pour la France ; de 2005 à 2010 : 0,90 % pourRhône-Alpes contre 1,2 % pour la France). Cela s’explique <strong>par</strong> untaux de croissance faible du secteur industriel, les autres domainesétant conformes aux moyennes nationales.> PRODUCTIONS RÉGIONALESLa région a produit 119 milliards de kilowattheures en 2002. Elleréalise un quart de la production d’électricité nationale, et 40 % dela production hydraulique française.Les prévisions d’évolution se font sur une extrapolation <strong>des</strong>historiques, avec l’ajout de productions d’origine éolienne. 290 MWde production éolienne ont été placés sur la région (ce quicorrespond à une hypothèse de 7 000 MW France en 2010), encohérence avec les implantations recensées dans les deman<strong>des</strong> deraccordement de fermes éoliennes faites <strong>par</strong> les producteurs.128
CONTRAINTES OBSERVÉES SUR LE RÉSEAU DE TRANSPORT D'ÉLECTRICITÉDu fait de sa situation centrale en France comme enEurope, de son tissu industriel très développé et <strong>des</strong>nombreux sites de production (hydraulique notamment),la région Rhône-Alpes possède un réseau detransport très sollicité, de manières très diverses.La sécurité d’alimentation etle raccordement <strong>des</strong> clientsconsommateursSi les évolutions de consommation entraînent <strong>des</strong><strong>contraintes</strong> à <strong>des</strong> échéances plus ou moins lointaines,un certain nombre de problèmes d’alimentationexistent déjà :• le bassin annécien (Haute-Savoie) possède une alimentationélectrique non sécurisée actuellement. Deplus, du fait de la croissance continue <strong>des</strong> consommationsde cette zone, elle atteint progressivement leslimites de sa capacité, même à réseau complet. Unprojet en cours d’instruction lèvera cette contrainte ;• la plaine du Forez (Loire) connaît déjà <strong>des</strong> insuffisancesd’alimentation. Le projet Volvon améliorera trèsnotablement la <strong>des</strong>serte de la zone, mais <strong>des</strong> difficultéspourraient ap<strong>par</strong>aître à long terme plus au nord enfonction de la dynamique de croissance locale ;• au nord de Lyon, le réseau est d’ores et déjà exploitéà ses limites, et la zone n’est pas sécurisée. Le projetCailloux-sur-Fontaine permettra de lever cettecontrainte d’alimentation ;• la zone de La Verpillère – Jallieu – La Tour du Pin(Isère) connaît <strong>des</strong> difficultés d’alimentation dues auxcapacités insuffisantes <strong>des</strong> liaisons 63 kV la <strong>des</strong>servant.Cette contrainte sera levée <strong>par</strong> le projet de nouvelleligne 63 kV Chaffard – Jallieu ;• l’augmentation continue <strong>des</strong> besoins en électricitésur la Tarentaise aggrave la contrainte de sécurité d’alimentationexistante à Moûtiers (Savoie). Le projetGrand Cœur (passage de 150 à 225 kV) lèvera cettecontrainte ;• au nord-ouest de Vienne (Isère), le projet Estressinlèvera les problèmes de qualité de fourniture de lazone ;• les environs de Valréas (Drôme) sont exposés, depuisquelques années, à un risque de coupure en cas deperte d’ouvrage, et les lignes approchent de leurcapacité limite à réseau complet. Une étude est encours afin de statuer sur la solution à apporter ;• d’autres <strong>contraintes</strong> d’alimentation moins critiquesexistent, pour lesquelles les étu<strong>des</strong> n’ont, jusqu’àmaintenant, pas démontré l’opportunité de réaliser<strong>des</strong> évolutions de réseau : stations de Morzine etd’Avoriaz (Haute-Savoie), zone de Thonon-les-Bains –Évian (Haute-Savoie), Rumilly (Haute-Savoie) etBeaujolais (Rhône).D’autres <strong>contraintes</strong> d’alimentation ap<strong>par</strong>aissentà <strong>des</strong> échéances moins proches :• c’est le cas de la région grenobloise (agglomérationde Grenoble et vallée du Grésivaudan) : le réseau decette zone doit permettre à la fois l’alimentation localemais aussi l’évacuation de la production hydrauliquedu sud de l’Isère. De ce fait, le réseau 225 kV est fortementsollicité. À court terme (cinq à dix ans) les perspectivesde développement industriel au nord-ouest(Minatec) et au nord-est de Grenoble (microélectroniquedu Grésivaudan) nécessiteront que <strong>RTE</strong> procède à<strong>des</strong> évolutions de réseau, de façon à accompagner ledéveloppement économique de la zone ;• à un horizon de dix à quinze ans, d’autres zonesconnaîtront <strong>des</strong> difficultés d’alimentation : zone deVonnas – Montrevel – Treffort (Ain), zone d’Oyonnax(Ain), vallée de la chimie au sud de Lyon (Rhône) ;• enfin, au-delà de quinze ans, l’ouest lyonnais(Craponne – Rhône) et la zone Rives – Voiron – Saint-Laurent-du-Pont (Isère) pourront subir quelques difficultésd’alimentation.La performance techniqueet économiqueCe type de contrainte se traduit de plusieurs façons enRhône-Alpes :• l’actuelle capacité <strong>des</strong> liaisons franco-italiennes limiteles possibilités d’échanges transfrontaliers ;• en Savoie, une <strong>par</strong>tie du réseau 400 kV existant (axeChaffard – Grande-Île) est inadaptée, entraînant <strong>des</strong>congestions de réseau lors <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> de très forteconsommation (stations de pompage, gros clients129