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Numéro 61 - Le libraire

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La rentrée sous les projecteursL’équipe du <strong>libraire</strong> braque les projecteurs sur les nombreuses nouveautés de la rentrée littéraire. Sans oblitérerles grands noms attendus avec impatience, nous vous proposons une sélection de titres à surveiller,comprenant nouveaux auteurs et écrivains confirmés. De plus, vous découvrirez dans les pages qui suivent desentrevues avec des grands de la littérature, de même que les choix de vos <strong>libraire</strong>s. Ces derniers se sontaimablement prêtés au jeu de révéler leurs coups de cœur parmi les auteurs québécois et étrangers.Notez que cette sélection n’est pas exhaustive et que certains titres ne paraîtront qu’en octobre ou ennovembre. Restez à l’affût!L’équipe de rédaction du <strong>libraire</strong>par Dominique <strong>Le</strong>mieuxLittérature québécoiseCatherine MavrikakisFiger l’éternitéAprès le tourbillon du Ciel de Bay City, CatherineMavrikakis revient cet automne avec L’éternité enaccéléré, « un ensemble d’instantanés, de réactionsécrites qui ont la prétention d’empêcher le présent d’êtrejetable », dixit l’auteure. Rencontre en accéléré.© Marie-Reine MatteraCes textes, corrigés et retravaillés, sont tirés de votreblogue. Que pensez-vous du Web?J’erre sur le Web. Je m’y promène. Je n’y vois quedes avantages. <strong>Le</strong> Web permet des réinventionspermanentes.On sent l’angoisse dans votre carnet. En quoi cela vousalimente-t-il?Je suis inquiète, toujours inquiète, aux aguets, face àl’avenir, face à ce qui peut nous tomber dessus. C’est uneforme d’écoute du monde, des autres. Je suis une oreilletendue, oui, très tendue…D’où l’inspiration vous est-elle venue?Je me suis faite « cannibale » du moment, des êtres,des journaux, des réflexions que j’ai entendues, detout, de tout. C’est souvent un événement anodinqui me rend perplexe, qui m’irrite, qui me fait rireet qui est le déclencheur de ce type de réflexion.Cela peut être aussi un rêve. J’ai essayé de comprendreen quoi l’objet de mon intérêt réveillait des chosesen moi. C’est tout.En quoi le quotidien vous inspire-t-il?Je ne connais que le quotidien. Il nous écrase souvent.Il nous avale. L’écrire me permet de lui donner un sens,une forme, de le mettre à distance.Vous dites : « Lire n’est pas une partie de plaisir. Écrire nonplus. » Pourriez-vous nous en dire davantage?Je suis particulièrement fatiguée de la culture du divertissement.Un livre n’a pas nécessairement à vous faire plaisir.On ne va pas au musée juste pour trouver cela amusant.Il me semble que l’art doit révéler quelque chose de grave.Quelles lectures vous influencent?En ce moment, Bret Easton Ellis, Will Self, Alice Sebold.<strong>Le</strong> New York Times, mais aussi Baudelaire. Je lis beaucoupet suis très poreuse.À quoi ressemblera votre prochain ouvrage?Mon prochain livre est presque fini. Cela parle de quatrepersonnes qui ont vécu un même drame. Soit par procuration,soit directement. L’un de mes personnages est uncondamné à mort.<strong>Le</strong>s grands retoursIl y a de ces auteurs que l’on suit comme une religion. Ainsi, ilest facile d’imaginer qu’une pléthore de fidèles déposera destonnes de Revenir de loin de Marie Laberge sous le prochainarbre de Noël. Michel Tremblay en ravira autant avec ses Contesde Josaphat-le-Violon (<strong>Le</strong>méac), qui baignent toujours dans lemonde attachant de ses personnages fétiches. Même chosepour Jean-François Beauchemin, Louis Hamelin et SuzanneJacob qui nous séduira avec Un dé en bois de chêne (Boréal), unrecueil de nouvelles à propos de relations amoureuses et de ruptures. On attendaussi Conséquences lyriques (Québec Amérique), le prochain Pierre Yergeau,décrit par l’éditeur comme « un roman cubiste ». Claude Jasmin revient, lui,avec Papamadi, une autofiction publiée chez VLB éditeur, alors que Lucie Pagépoursuit son combat pour un monde meilleur (Encore un pont à traverser, Libreexpression). Quant à André Marois, il touche au roman psychologique avec Neufans, pas peur (La courte échelle), alors qu’on plonge dans la crise de la cinquantainegrâce à Comme dans un film des frères Coen (XYZ) de Bertrand Gervais.Sortir de son blogueDepuis les succès mérités de Caroline Allard, lamère indigne, ou du doué chauffeur de taxiPierre-Léon Lalonde, la tendance du bloggeurécrivainne s’estompe guère. Et tant mieux...Premier arrêt, du côté d’une autre mèreindigne – de deux petits terroristes – sanscensure et au ton attachant. Véronique Fortin,du blogue Pépinesurunfil.com, mérite de faire le saut hors des écrans avec sonsucculent Journal irrévérencieux d’une mère normale (La Bagnole), un recueil de sesmeilleures chroniques illustré par Rémy Simard. Dans un tout autre registre, SandraGordon sort de sa Cour à scrap (.com) pour offrir un solide premier roman qui, selonJean Barbe, montre un sens extraordinaire du dialogue. Il faudra chercher cesCorpuscules de Krause (<strong>Le</strong>méac) en librairie. Autre grand nom du Web, le journalisteet chroniqueur Nicolas Langelier présente au Boréal un roman au titre tout indiqué :Réussir son hypermodernité et sauver le reste de sa vie en 25 étapes faciles. Voilàqui pique la curiosité! <strong>Le</strong>s lecteurs préféreront peut-être se lancer dans l’universLE LIBRAIRE • OCTOBRE - NOVEMBRE 2010 • 35

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