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Numéro 61 - Le libraire

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aussi éditeur du western Unehistoire de cowboy de – leshabitués de RDS la reconnaîtront -Claudine Douville. On ne peutpasser sous silence les premiersromans du scénariste et comédienBenoît Roberge (Éparpillé, <strong>Le</strong>sMalins) et de Varda Étienne (Femmesde gangster, Intouchables). Mentionsspéciales aussi à Roy Dupuis qui figure dans le titredu Luc Mercure (La faute à Roy Dupuis, <strong>Le</strong>méac) etau hockeyeur Patrick Roy, qui, incidemment, portele même nom que l’auteur de La ballade de NicolasJones (Quartanier). Gageons que ce Patrick Roylittéraire retiendra notre attention avec son « westernmétaphysique ».Une histoire à raconter<strong>Le</strong>s Québécois sont friands de sagashistoriques, et ils seront gâtés aucours des prochaines semaines!Détour obligé par la conclusion dela série « Un bonheur si fragile »du prolifique Michel David, décédéen août. Son éditeur, Hurtubise,offre également les suitesespérées des « Folles années » deJean-Pierre Charland et de La forcede vivre de Michel Langlois. Suites ultra-attenduesaussi que celles des « Mémoires d’un quartier » deLouise Tremblay-D’Essiambre et de « Racines defaubourg » de Sophie-Julie Painchaud, toutes deuxchez Guy Saint-Jean éditeur, d’« Au bout de l’exil» de Micheline Duff, d’« Une jeune femme enguerre » de Maryse Rouy et de « La Fille du PasteurCullen » de Sonia Marmen, publiés chez QuébecAmérique. Par ailleurs, pour ceux qui n’ont entaméaucune de ces séries, jetez votre dévolu sur leprometteur Jour de tourmente (VLB) de Marie-Claude Boily, sis dans le Montréal ouvrier desannées 1880, ou sur <strong>Le</strong> curé d’Anjou (Fides)d’Odette Mainville, basé sur l’histoire vraie d’unprêtre gaspésien alcoolique. Pour un zeste deglamour, optez pour les destins de « Reinestragiques » (Danny Saunders, <strong>Le</strong>sÉditeurs Réunis).Lire un sourire aux lèvresRire de soi, voici l’objectifqu’atteint François Barcelo avecÇa sent la banane, romand’autodérision dans lequel unQuébécois s’évertue à donnerdes cours de claquettes, malgréson incapacité à en exécuter lemoindre pas. L’humour est aussiau rendez-vous dans Et Dieucréa les animaux à notreimage, fable moderne imaginéepar Marc Sauvageau (Planèterebelle). Autre conte pouradultes, Hier, j’ai marché quinze jours (MichelBrûlé) d’André Richard ravira les amateurs de récitspoétiques et humoristiques. L’ironie et l’humourd’Hélène Ferland se revêtent de noir au détour despages d’Une nouvelle chasse l’autre (Sémaphore),un recueil qui, entre deux récits plus sombres,laisse poindre un soupçon de sarcasme bien senti.Car, même si la vie n’est pas toujours drôle, mieuxvaut en rire…À l’ombre d’un sourireUn livre est un rétroviseur, un moyen de regarderle passé. Un ouvrage comme En route et pas desentiment (Hurtubise) permet de suivre lesderniers moments d’Anne Hébert à travers lesyeux de Michel Gosselin, qui aréellement côtoyé la grande damedes lettres avant son décès. Fictionet réalité s’entremêlent pourmontrer un nouveau visage de ladiscrète Anne Hébert. Semblableproposition du professeur etcritique Réal La Rochelle, qui revitle passage à Montréal dugénial interprète et compositeur <strong>Le</strong>onardBernstein, dont on souligne le 20 e anniversaire dedécès cette année (<strong>Le</strong>nny Bernstein au parcLafontaine, Triptyque). D’autres s’attardent à desclans, dont André Lamontagne, qui exhume lepassé de la communauté chinoise à Québec dans<strong>Le</strong>s fossoyeurs (David). Plus intime, Nadia Ghalemraconte avec L’amour au temps des mimosas(Mémoires d’encrier) le parcours d’immigrants. <strong>Le</strong>thème de la mémoire est également omniprésentdans le quatrième roman de Jérôme Élie, L’oubli,après nous (Pleine lune). La narratrice de Jemourrai pas zombie, deuxième roman de DianeLabrecque à qui l’on doit Raphaëlle en miettes,entame la recherche de deux anciennes flammes.Comme quoi il y a des rencontres qui marquentà jamais…Yves Guillet,<strong>Le</strong> FureteurTiroir N o 24, Michael Delisle (Boréal)<strong>Le</strong> temps qui m’est donné, Jean-François Beauchemin (Québec Amérique)De chair et de bronze, Rachel Laverdure (VLB éditeur)La respiration du monde, Marie-Christine Huglo (<strong>Le</strong>méac)Comme dans un film des frères Coen, Bertrand Gervais (XYZ)© l’AbricotWilliam M. MessierUne étrange odeurde réussiteUne odeur de diesel mélangée aux pénibles parfumsdes charognes. Voilà ce qu’Étienne, personnageprincipal du roman Épique de William S. Messier(Marchand de feuilles), devra subir pendant l’été2005. Road novel au cœur des Cantons-de-l’Est, cerécit s’avère une des bonnes surprises de la rentrée,un condensé d’humour fin qui s’amuse à tisser desliens entre le folklore et la modernité. « Je trouve leparadoxe entre les deux concepts intéressant,puisqu’ils sont normalement opposés », soulignecelui qui a signé le recueil de nouvelles Townshipsen 2009.Pendant la période estivale, Étienne ramassechevreuils morts et moufettes écrasées au côté deJacques Prud’homme, une légende du tout Brome-Missisquoi. Puis, après de multiples signes avantcoureurs,un déluge frappe la région. Frappeégalement l’imaginaire des Estriens, qui ont alorsbien besoin de ces héros locaux. Au détour, Messierdiscourt sur le temps. « C’est un élément importantdu texte, croit-il. L’idée de prendre le temps, de sel’approprier est mise de l’avant. »Décidément, Messier, originaire de Cowansville,magnifie sa région natale : « Je me considèrechanceux d’avoir trouvé un terreau aussi fertile »,déclare l’auteur dans la mi-vingtaine. Inspiré de laprose de Mark Twain, « un géant de la littératuremondiale », Épique magnétise. Embarquez dans cepick-up, toutes fenêtres baissées, une casquetteJohn Deere sur la tête!ÉPIQUEWilliam S. MessierMarchand de feuilles282 p. | 19,95$LE LIBRAIRE • OCTOBRE - NOVEMBRE 2010 • 37

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