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Numéro 61 - Le libraire

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LE LIBRAIRE CRAQUE!polarLA LIBRAIRIE DES OMBRES Comment ne pas être attiré par un titresemblable! Dans ce premier roman de MikkelBirkegaard, le lecteur est rapidement envoûté par l’atmosphère qui règne à la librairieLibri di Luca, dont vient d’hériter le personnage principal, JonCampelli. Ce dernier devra résoudre un conflit qui règne depuis plusde vingt ans entre les membres de deux sociétés de lecteurs auxpouvoirs insoupçonnés. Même si l’intrigue s’essouffle un peu versla fin du récit, l’action nous tient tout de même en haleine jusqu’àla dernière page, comme dans tout bon roman policier. Abordantau passage l’histoire de la célèbre Bibliothèque d’Alexandrie, ceroman passionnant célèbre le pouvoir des mots sur la société et la<strong>Le</strong>cture avec un grand « L ».Isabelle Prévost Lamoureux La Maison de l’ÉducationMikkel Birkegaard, Fleuve noir, 450 p., 29,95$GREEN RIVERQu’on pense à La Ligne Verte, à À l’ombre deShawshank, voire à Prison Break ou encore à L’expérience,le thriller carcéral Green River nous transporte dans le meilleur de ces mondes. L’auteur,s’amusant avec plusieurs théories sociologiques et philosophiques,nous amène au cœur d’une histoire où l’homme est un loup pourl’homme. En tournant les pages de ce thriller haletant, on retrouvedes échos de Kant, Hobbes et Bentham. Bref, dans un milieu où jadisrégnaient la loi et l’ordre et où désormais règne la loi du plus fort,Willocks nous entraîne dans les noirceurs de la nature humaine. Créantdes dilemmes immoraux vécus par des personnages tout aussiimmoraux, Green River suit l’épopée d’un lucide dans un monde debêtes. Quand l’émeute éclate, plus rien n’est certain.Jérémy Laniel CarcajouTim Willocks, Sonatine, 650 p., 39,95$MAIS C’EST À TOI QUE JE PENSE On s’attend à un thriller dans sa plus puretradition, et on se retrouve avec un romand’une grande finesse psychologique teintée d’espoir. Mark, un homme sans histoire,est tout simplement choisi par quatre victimes d’un pédophile dontle sadisme ferait rougir le Marquis de Sade lui-même. Ce que cesenfants devenus habitués à l’horreur attendent de Mark, c’est qu’illes ramène à leurs parents qui ont probablement accepté leur mortvue leur disparition depuis de nombreuses années. <strong>Le</strong>s émotionsse mélangent aléatoirement avec l’horreur afin d’amener le lecteurdans un sentiment qui se traduit autant par l’impuissance que ledépassement de soi. La grande qualité de Braunbeck est de nousdonner la chair de poule en une phrase pour aussitôt nous fairesourire par une autre. Un ouvrage qui mérite d’être découvert.Harold Gilbert SélectGary A. Braunbeck, Bragelonne, 358 p., 34,95$CHAMBRE 26 Par une froide nuit d’automne, un homme est retrouvé mortnoyé dans le bain de la chambre numéro 26 d’un petit hôtelparisien. Mais qui est donc cet inconnu retrouvé sans papiers et sans argent, laissantderrière lui ses deux petits chiens? Patrick Vernier, récemment promuinspecteur à la police criminelle, sera chargé de l’enquête. À premièrevue, il semblerait que ce soit un meurtre gratuit, cruel et sans mobileapparent. Pourtant, son flair de policier lui dit qu’une des résidantesde l’hôtel, madame Nay, ne lui dit pas toute la vérité. Saura-t-il percerle lourd secret de cette vieille Polonaise au passé trouble? Chambre 26est un petit polar de 88 pages, intéressant et léger, que l’on dévore enun après-midi! Idéal pour se changer les idées. Un bon moment assuré!Hélène Laviolette-Noiseux La Maison de l’ÉducationTecia Werbowski, <strong>Le</strong>s Allusifs, 88 p., 13,95$QUAND LA MORT S’INVITE À LA PREMIÈRE L’officier Marmet entraîne le lecteurdans les coulisses des arts de la scènedans Quand la mort s’invite à la première. L’action se déroule au milieu du XX e siècle,au Théâtre municipal. Sur scène, la première a commencé depuispeu lorsque tous réalisent que la réalité dépasse la fiction : l’acteurprincipal est mort sur scène! Tentant de faire respecter le calme,l’officier en charge s’aperçoit qu’une seconde personne est décédée.Vous recherchez une intrigue policière empreinte de l’atmosphèredes années 50? Ce livre satisfera votre soif d’énigmes et de mystère.Néophyte en matière d’auteurs québécois, je dois admettre queBernard Gilbert a su attirer mon attention et accroître mon goûtpour le polar québécois. Maxime Côté Lévesque <strong>Le</strong>s BouquinistesBernard Gilbert, Québec Amérique, 335 p., 24,95$KELLER EN CAVALECe n’est pas avec joie que Keller apprend quequelqu’un d’autre a fait son travail. Quand on estun tueur à gages sur le bord de la retraite, on est vite surpris de voir qu’on estrecherché à travers les États-Unis… pour un meurtre qu’on n’amême pas commis (mais qu’on voulait commettre). Un piège! Kellerdoit prendre la fuite. Il apprendra que sa seule alliée est morte,immolée dans sa demeure. C’est donc dans sa voiture que nousaccompagnons le protagoniste à travers les États américains, alorsqu’il tente de regagner son havre de paix : New York. Mais enest-ce un, vraiment? Keller en cavale est un bon roman policier,léger à lire, teinté d’humour, que je conseille aux amateurs dechasse à l’homme. Une très bonne lecture, qui nous fait voyagersur notre continent. Maxime Côté Lévesque <strong>Le</strong>s BouquinistesLawrence Block, Seuil, 298 p., 32,95$L’ÉTRANGE CAS DU DR NESSE La vie du Dr Nesse est méticuleusement bienorga nisée : il coule des jours paisibles avec sa femmeet ses deux filles. Tout bascule lorsqu’il reçoit en consultation un jeune du nom deJonas qui semble avoir un grave trouble de la personnalité; le patient en vient d’ailleursà développer une fascination inquiétante pour le Dr Nesse. Sonobsession le poussera à entrer en contact avec sa fille ainée. Lorsquecelle-ci disparaît sans raison, les soupçons du docteur se porterontinévitablement sur son patient. <strong>Le</strong> commissaire Espinosa sera chargéde résoudre cette disparition soudaine. Toutefois, lorsque ladeuxième fille disparaît à son tour, le commissaire est dansl’obli gation de considérer le Dr Nesse lui-même comme suspect.Sommes-nous devant le cas d’un patient obsessionnel ou bien d’unmédecin paranoïaque? Suivez le commissaire Espinosa dans cetincroyable dédale de péripéties.Hélène Laviolette-Noiseux La Maison de l’ÉducationLuiz Alfredo Garcia-Roza, Actes Sud, 270 p., 33,50$L’ENFANT PERDUSi vous cherchez ce que veut dire le mot anglais« thriller », lisez L’Enfant perdu. Vous savez, ce typede romans au sujet desquels on entend souvent des phrases comme : « Ce livre, vousne pourrez pas le lâcher »? Voilà. Avec des personnages solidement campés, crédibles,attachants et détestables et une vision du monde non pas en noiret blanc, mais plutôt avec toutes les couleurs de la terre de Carolinedu Nord : brune, noire, grise, sèche ou mouillée du sang deshommes, des femmes, des enfants. Une terre à l’image du monde,où beauté et mort se côtoient. On comprend à cette lecturepourquoi Hart a gagné deux fois le prix Edgar en seulement troispolars. Oui, pour le frisson qui fait peur et plaisir, pour le « thrill »comme on dit parfois en « franglais » : il faudra maintenant comptersur John Hart. Stéphane Picher PantouteJohn Hart, Lattès, 494 p., 29,95$LE LIBRAIRE • OCTOBRE - NOVEMBRE 2010 • 59

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