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4. Etat des connaissances sur les phanérogames marines<br />
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<strong>Tome</strong> 1 : Etude préliminaire<br />
A ce stade, il est intéressant de faire un point sur les phanérogames marines. Ces<br />
organismes, qui ne sont pas des algues mais des végétaux supérieurs pourvus d’un système<br />
racinaire, présentent en effet des potentialités de valorisation intéressantes.<br />
Le groupe des phanérogames compte moins de 60 espèces (Ballorain, 2010). A Mayotte, 14<br />
taxons sont décrits (Figure 8). Elles forment des herbiers mixtes ou monospécifiques qui<br />
couvrent une surface totale d’environ 100 km² (Gargominy, 2003). Dans le cadre du plan de<br />
gestion du lagon de Mayotte, les herbiers à phanérogames ont été identifiés comme espaces<br />
remarquables. Ils constituent en effet un site d’alimentation privilégié pour les tortues<br />
marines et les dugongs et un lieu de nurserie pour de nombreuses espèces de poissons. Ils<br />
ont également une fonction de protection des côtés, de rétention sédimentaire et<br />
d’oxygénation des eaux (CAREX et al., 2002).<br />
Figure 8 : Liste des phanérogames décrites à Mayotte (Réf. : Ballorain, 2010 ; CAREX et al.,<br />
2002 ; Dinhut, 2005 ; Frouin & Bigot, 2008 ; Rolland et al., 2005 ; Valentin & de Vanssay, 2004)<br />
En raison de la forte valeur patrimoniale de ces herbiers de phanérogames (Rolland et al.,<br />
2005), l’exploitation des peuplements naturels ne peut pas être envisagée.<br />
En métropole, le long des côtes atlantiques, des échouages massifs de phanérogames sont<br />
observés à certains moments de l’année. Une valorisation de ces échouages est mise en<br />
place avec des débouchés dans le domaine de l’agriculture notamment. A Mayotte, aucun<br />
échouage massif de ce type n’a jusqu’à présent été observé.<br />
5. Conclusion<br />
La biodiversité mahoraise est exceptionnelle et bien inventoriée en partie. Certains groupes<br />
comme les plantes supérieures, les oiseaux, les mammifères ou encore les coraux durs ont<br />
fait l’objet de nombreuses études. Au contraire, pour d’autres groupes, la connaissance<br />
scientifique reste insuffisante voire inexistante. En particulier, les macroalgues et le<br />
phytoplancton semblent ne pas susciter un intérêt majeur de la part des naturalistes. Ce<br />
constat récent a fait émerger une réelle volonté d’améliorer la connaissance de ces groupes<br />
taxonomiques méconnus, notamment au travers du plan d’action local pour la biodiversité<br />
(Direction de l’Agriculture et de la Forêt, 2005). Gageons que cette présente étude