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Application de la théorie des groupes à la chimie - Département de ...

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41 IntroductionLa théorie <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> a <strong>de</strong>ux buts essentiels:(i) Simplification <strong>de</strong>s calculs <strong>de</strong> structure électronique,(ii) C<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s états électroniques ou vibratoires d'une molécule ou d'un soli<strong>de</strong>.Pour illustrer ces <strong>de</strong>ux buts, considérons l'équation <strong>de</strong> SchrödingerH Ψ n = E n Ψ nLa résolution <strong>de</strong> cette équation est <strong>la</strong> tâche fondamentale <strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie quantique qui a pour butd'étudier <strong>la</strong> structure électronique <strong>de</strong>s atomes, <strong>de</strong>s molécules ou <strong>de</strong>s soli<strong>de</strong>s. Les solutions <strong>de</strong> cetteéquation sont fonctions <strong>de</strong>s coordonnées spatiales et <strong>de</strong> spin pour chaque électron et chaque noyau.Pour une molécule aussi simple que O 2 <strong>la</strong> fonction d'on<strong>de</strong> sera <strong>de</strong> dimension 54(espace)+16(spin).Il est évi<strong>de</strong>nt q'une solution exacte <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong> Schrödinger, même pour une molécule aussisimple que O 2 , ne saurait être envisagé, sauf pour <strong>de</strong>s cas extrêmement simples comme l'atome Hou une particule dans une boîte. Donc, seules <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s approximatives et qui auront souventun caractère plus qualitatif que quantitatif sont à considérer. Lorsqu'on est confronté au problème<strong>de</strong> rechercher une simplification efficace, <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>la</strong> plus avantageuse consistera à trouver enpremier lieu toutes les simplifications pouvant être effectuées rigoureusement sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong>symétrie. Et c'est seulement en second lieu que nous chercherons <strong>de</strong>s approximations qui réduirons<strong>la</strong> généralité et <strong>la</strong> précision <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse finale. Dans notre quête <strong>de</strong> simplifications basées sur <strong>la</strong>symétrie, c'est <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> qui nous fournira l'outil adéquat.Les propriétés <strong>de</strong> symétrie que nous proposons d'exploiter par l'intermédiaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie<strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> sont généralement celles <strong>de</strong> l'hamiltonien H. A cette fin, il est utile d'introduire leconcept d'opérateur <strong>de</strong> symétrie . Il s'agit en général <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> coordonnées et <strong>de</strong> tout cequi en découle, tel par exemple l'opérateur d'inversion qui transforme r en -r, sans modifier pourautant <strong>la</strong> forme et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> l'hamiltonien H. On dit alors que l'hamiltonien est invariant sousl'opération <strong>de</strong> symétrie considéré.Soit R un opérateur qui <strong>la</strong>isse l'hamiltonien H invariant. Il suit alors que pour tout ΨR HΨ = H RΨc'est à dire que R commute avec H s'il le <strong>la</strong>isse invariant. Mais si R commute avec H, un théorèmefondamentale <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanique quantique nous apprend qu'il n'y a pas d'éléments matriciels <strong>de</strong> Hentre les fonctions propres <strong>de</strong> R ayant <strong>de</strong>s valeurs propres différentes en R. La démonstration estsimple: pour l'équation <strong>de</strong> commutationR H = H Rnous pouvons développer le produit en une représentation matricielle basée sur les fonctionspropres <strong>de</strong> R, à savoir:∑ R ijH jk= ∑ H ijR jkjjMais comme <strong>la</strong> représentation est basée sur les fonctions propres <strong>de</strong> R, <strong>la</strong> matrice <strong>de</strong> R estdiagonale et chacune <strong>de</strong>s sommes est réduite à un seul terme, i.e.R ii H ik = H ik R kkou(R ii -R kk )H ik = 0c'est à dire que H ik =0 lorsque i et k se réfère à <strong>de</strong>s valeurs propres <strong>de</strong> R différentes comme affirméprécé<strong>de</strong>mment. La signification pratique <strong>de</strong> ce résultat est que <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong>s fonctions propresqui diagonalisent l'hamiltonien peut être faite séparément parmi les c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> fonctions ayant <strong>de</strong>svaleurs propres différentes pour un opérateur <strong>de</strong> symétrie qui commute avec l'hamiltonien. Nousverrons dans le détail plus tard comment l'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> permet <strong>la</strong>simplification du calcul <strong>de</strong>s fonctions propres Ψ <strong>de</strong> l'hamiltonien ainsi que leurs c<strong>la</strong>ssifications en→⎯→⎯

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