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Application de la théorie des groupes à la chimie - Département de ...

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2Table <strong>de</strong>s matières1 Introduction2 Définitions et théorèmes <strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong>2.1 Définitions et nomenc<strong>la</strong>ture2.2 Exemples <strong>de</strong> <strong>groupes</strong>2.3 Théorème <strong>de</strong> réarrangement2.4 Groupes cyclique2.5 Sous-<strong>groupes</strong>2.6 Groupes d'ordre finis2.7 Éléments conjugués et structure <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse3 Symétrie molécu<strong>la</strong>ire et <strong>groupes</strong> <strong>de</strong> symétrie3.1 Éléments et opérations <strong>de</strong> symétrie3.2 P<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> symétrie et réflexions3.3 Centre d'inversion3.4 Axes propres et rotations propres3.5 Axes impropres et rotations impropres3.6 Produits d'opérations <strong>de</strong> symétrie3.7 Éléments <strong>de</strong> symétrie équivalents et atomes équivalents3.8 Éléments <strong>de</strong> symétrie et isomérie optique3.9 Les <strong>groupes</strong> ponctuels <strong>de</strong> symétrie3.10 C<strong>la</strong>ssification systématique <strong>de</strong>s molécules en fonction <strong>de</strong> leur symétrie3.11 C<strong>la</strong>sses d'opérations <strong>de</strong> symétrie4 Représentation <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong>4.1 Quelques propriétés <strong>de</strong>s matrices et <strong>de</strong>s vecteurs4.2 Représentations du groupe4.3 Représentations équivalentes4.4 Les représentation irréductibles4.5 Propriétés <strong>de</strong>s caractères: Grand théorème d'orthogonalité4.6 Table <strong>de</strong>s caractères4.7 Représentation pour les <strong>groupes</strong> cycliques: Théorème <strong>de</strong> Bloch4.8 Fonctions <strong>de</strong> base pour représentations irréductibles4.9 Les <strong>groupes</strong> du produit direct et leurs représentations5 La symétrie dans <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong>s orbitales molécu<strong>la</strong>ires5.1 Orbitales atomiques et molécu<strong>la</strong>ires5.2 Fonctions adaptées en symétrie5.3 Le produit direct5.4 Propriété <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong>s intégrales5.5 Modèle <strong>de</strong> Hückel étendu6 Théorie du champ <strong>de</strong>s ligands6.1 Le groupe complet <strong>de</strong>s rotations: R 3 ou SU 26.2 Structure électronique <strong>de</strong> l'ion libre6.3 Éc<strong>la</strong>tement <strong>de</strong>s niveaux d'énergie dans un environnementchimique


36.4 Groupes doubles6.5 Modèle <strong>de</strong> recouvrement angu<strong>la</strong>ire et modèle du champ <strong>de</strong>s ligands7 Vibrations molécu<strong>la</strong>ires7.1 Calcul et symétrie <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s vibratoires normaux7.2 Détermination <strong>de</strong>s types <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s normaux


41 IntroductionLa théorie <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> a <strong>de</strong>ux buts essentiels:(i) Simplification <strong>de</strong>s calculs <strong>de</strong> structure électronique,(ii) C<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s états électroniques ou vibratoires d'une molécule ou d'un soli<strong>de</strong>.Pour illustrer ces <strong>de</strong>ux buts, considérons l'équation <strong>de</strong> SchrödingerH Ψ n = E n Ψ nLa résolution <strong>de</strong> cette équation est <strong>la</strong> tâche fondamentale <strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie quantique qui a pour butd'étudier <strong>la</strong> structure électronique <strong>de</strong>s atomes, <strong>de</strong>s molécules ou <strong>de</strong>s soli<strong>de</strong>s. Les solutions <strong>de</strong> cetteéquation sont fonctions <strong>de</strong>s coordonnées spatiales et <strong>de</strong> spin pour chaque électron et chaque noyau.Pour une molécule aussi simple que O 2 <strong>la</strong> fonction d'on<strong>de</strong> sera <strong>de</strong> dimension 54(espace)+16(spin).Il est évi<strong>de</strong>nt q'une solution exacte <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong> Schrödinger, même pour une molécule aussisimple que O 2 , ne saurait être envisagé, sauf pour <strong>de</strong>s cas extrêmement simples comme l'atome Hou une particule dans une boîte. Donc, seules <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s approximatives et qui auront souventun caractère plus qualitatif que quantitatif sont à considérer. Lorsqu'on est confronté au problème<strong>de</strong> rechercher une simplification efficace, <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>la</strong> plus avantageuse consistera à trouver enpremier lieu toutes les simplifications pouvant être effectuées rigoureusement sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong>symétrie. Et c'est seulement en second lieu que nous chercherons <strong>de</strong>s approximations qui réduirons<strong>la</strong> généralité et <strong>la</strong> précision <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse finale. Dans notre quête <strong>de</strong> simplifications basées sur <strong>la</strong>symétrie, c'est <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> qui nous fournira l'outil adéquat.Les propriétés <strong>de</strong> symétrie que nous proposons d'exploiter par l'intermédiaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie<strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> sont généralement celles <strong>de</strong> l'hamiltonien H. A cette fin, il est utile d'introduire leconcept d'opérateur <strong>de</strong> symétrie . Il s'agit en général <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> coordonnées et <strong>de</strong> tout cequi en découle, tel par exemple l'opérateur d'inversion qui transforme r en -r, sans modifier pourautant <strong>la</strong> forme et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> l'hamiltonien H. On dit alors que l'hamiltonien est invariant sousl'opération <strong>de</strong> symétrie considéré.Soit R un opérateur qui <strong>la</strong>isse l'hamiltonien H invariant. Il suit alors que pour tout ΨR HΨ = H RΨc'est à dire que R commute avec H s'il le <strong>la</strong>isse invariant. Mais si R commute avec H, un théorèmefondamentale <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanique quantique nous apprend qu'il n'y a pas d'éléments matriciels <strong>de</strong> Hentre les fonctions propres <strong>de</strong> R ayant <strong>de</strong>s valeurs propres différentes en R. La démonstration estsimple: pour l'équation <strong>de</strong> commutationR H = H Rnous pouvons développer le produit en une représentation matricielle basée sur les fonctionspropres <strong>de</strong> R, à savoir:∑ R ijH jk= ∑ H ijR jkjjMais comme <strong>la</strong> représentation est basée sur les fonctions propres <strong>de</strong> R, <strong>la</strong> matrice <strong>de</strong> R estdiagonale et chacune <strong>de</strong>s sommes est réduite à un seul terme, i.e.R ii H ik = H ik R kkou(R ii -R kk )H ik = 0c'est à dire que H ik =0 lorsque i et k se réfère à <strong>de</strong>s valeurs propres <strong>de</strong> R différentes comme affirméprécé<strong>de</strong>mment. La signification pratique <strong>de</strong> ce résultat est que <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong>s fonctions propresqui diagonalisent l'hamiltonien peut être faite séparément parmi les c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> fonctions ayant <strong>de</strong>svaleurs propres différentes pour un opérateur <strong>de</strong> symétrie qui commute avec l'hamiltonien. Nousverrons dans le détail plus tard comment l'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> permet <strong>la</strong>simplification du calcul <strong>de</strong>s fonctions propres Ψ <strong>de</strong> l'hamiltonien ainsi que leurs c<strong>la</strong>ssifications en→⎯→⎯


fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> symétrie du problème physique ou chimique. Mais dans l'immédiat, nous nousattacherons à rappeler quelques notions fondamentales <strong>de</strong> théorie <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> et ensuite àdévelopper l'outil<strong>la</strong>ge nécessaire pour atteindre l'objectif que nous nous sommes fixé.5


62 Définitions et théorèmes <strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong>2.1 Définitions et nomenc<strong>la</strong>tureUn groupe est un ensemble d'éléments A, B, C, ... tel qu'une multiplication <strong>de</strong> groupe, associant àtoute paire ordonnée un troisième élément, peut y être défini. Cette multiplication a les propriétéssuivante:(i) Le produit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux éléments du groupe appartient au groupe.(ii) La multiplication est associative, i.e. A(BC) = (AB)C.(iii) Il existe un élément neutre E tel que EA = AE = A.(iv) Pour tout élément A du groupe, il existe un élément inverse A -1 appartenant au groupe telque AA -1 = A -1 A = E.Pour le moment nous nous limiterons à considérer <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> finis contenant un nombre fini hd'éléments; h est appeler l'ordre du groupe. Lorsque <strong>la</strong> multiplication <strong>de</strong> groupe est commutative,i.e. lorsque pour tout A et B appartenant au groupe on a AB = BA, le groupe est dit abélien.2.2 Exemples <strong>de</strong> groupeUn exemple <strong>de</strong> groupe abélien d'ordre infini est l'ensemble <strong>de</strong>s entiers positifs et négatifs,zéro inclus. Dans ce cas l'addition ordinaire joue le rôle <strong>de</strong> multiplication du groupe, le zéro estl'élément neutre, et -n est l'inverse <strong>de</strong> n.Un autre exemple <strong>de</strong> groupe, non-abélien, est fourni par l'ensemble <strong>de</strong>s matrices carrés nonsingulières<strong>de</strong> rang n. Dans ce cas, le produit du groupe est <strong>la</strong> multiplication matricielle et l'élémentneutre est <strong>la</strong> matrice unité nxn, l'inverse <strong>de</strong> chaque matrice est obtenue c<strong>la</strong>ssiquement vu que parhypothèse est sont non-singulière.Un <strong>de</strong>rnier exemple <strong>de</strong> groupe fini d'importance physique est l'ensemble <strong>de</strong>s opérationsfaisant coïnci<strong>de</strong>r un objet symétrique. Ces opérations sont par exemple <strong>la</strong> rotation autour d'un axe,<strong>la</strong> réflexion par rapport à un p<strong>la</strong>n miroir ou l'inversion en un point. Pour illustrer cet exemple,considérons le groupe non-abélien d'ordre 6 défini par <strong>la</strong> table <strong>de</strong> multiplication du groupe suivante:E E A B C D FA A E D F B CB B F E D C AC C D F E A BD D C A B F EF F B C A E DL'ordre <strong>de</strong> multiplication est: A. = D. Cette table peut être obtenue, par exemple, en prenantcomme éléments du groupe les 6 matrices suivantes et <strong>la</strong> multiplication matricielle ordinairecomme multiplication du groupe:E =⎛1 0⎜ ⎝ ⎟ ⎞ 0 1⎠A =⎛ 1 0⎜ ⎝ ⎟ ⎞ 0 -1⎠⎛B =⎜⎝1- -----2--------- 32--------- 32-----12⎞⎟⎟⎠


7⎛C =⎜⎝1- -----2- --------- 32- --------- 321-----2⎞⎟⎟⎠⎛D =⎜⎝1- -----2- --------- 32--------- 321- -----2⎞⎟⎟⎠⎛F =⎜⎝1- -----2--------- 32- --------- 321- -----2⎞⎟⎟⎠Le lecteur vérifiera aisément <strong>la</strong> table <strong>de</strong> multiplication ci-<strong>de</strong>ssus.Exactement <strong>la</strong> même table <strong>de</strong> multiplication peut être obtenue en considérant le éléments dugroupe A, ..., F représentant le opérations faisant coïnci<strong>de</strong>r un triangle équi<strong>la</strong>téral comme indiquédans <strong>la</strong> fig. 2.1 ci-<strong>de</strong>ssousBCFig. 2.1 Axes <strong>de</strong> symétried'un triangle équi<strong>la</strong>téralALes éléments A, B et C sont <strong>de</strong>s rotations <strong>de</strong> π autour <strong>de</strong>s axes représentés dans <strong>la</strong> fig. 2.1, l'élémentD est une rotation 2π/3 dans le sens <strong>de</strong>s aiguilles d'une montre et dans le p<strong>la</strong>n du triangle, tandisque l'élément F est <strong>la</strong> même rotation mais dans le sens inverse. L'élément neutre E représentel'opération i<strong>de</strong>ntité ou une rotation <strong>de</strong> 2π dans le p<strong>la</strong>n du triangle. Au lecteur <strong>de</strong> vérifier l'exactitu<strong>de</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> table <strong>de</strong> multiplication.Lorsque <strong>de</strong>ux <strong>groupes</strong> vérifient <strong>la</strong> même table <strong>de</strong> multiplication on dit qu'ils sontisomorphes.2.3 Théorème <strong>de</strong> réarrangementDans <strong>la</strong> table <strong>de</strong> multiplication ci-<strong>de</strong>ssus, chaque ligne et chaque colonne contiennentchaque élément une fois et seulement une fois. Cette règle est générale et s'appelle le théorème <strong>de</strong>réarrangement. Formulé différemment on peut dire que dans <strong>la</strong> séquence:EA k , A 2 A k , A 3 A k , ..., A h A kchaque élément du groupe A i (=A r A k ) apparaît exactement une et une seule fois. Les éléments dugroupe sont simplement réarrangé lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> multiplication par A k .Démonstration: Pour tout A i et A k appartenant au groupe, il existe un élément A r = A i A k-1.(existence d'un inverse et produit <strong>de</strong> 2 éléments du groupe appartient au groupe) Puisque A r A k =A i pour cet A r particulier, A i doit apparaître au moins une fois (condition nécessaire) dans <strong>la</strong>séquence ci-<strong>de</strong>ssus. Mais il y a exactement h éléments dans le groupe et h termes dans <strong>la</strong> séquence!


8Donc chaque élément ne peut apparaître que une et seulement une fois (condition nécessaire etsuffisante).2.4 Groupes cycliquesPour tout élément X appartenant au groupe on peut former <strong>la</strong> séquence:X, X 2 , X 3 , ... , X n-1 , X n = Eque l'on appelle <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> X puisque le processus peut être répéter indéfiniment. L'entier n estappelé ordre <strong>de</strong> X, et <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> ci-<strong>de</strong>ssus forme un groupe à part entière, même si tout les élémentsdu groupe ne sont pas nécessairement épuisés. On parle d'un groupe cyclique d'ordre n. Lorsqu'il nes'agit que d'une partie d'un groupe plus grand on parle d'un sous-groupe cyclique. On constate quetout les <strong>groupes</strong> cycliques sont nécessairement abélien.Dans notre exemple standard du triangle, <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> D est: D, D 2 =F, D 3 =DF=E. Donc Dest d'ordre 3 et l'ensemble <strong>de</strong>s éléments: {D, F, E} forme un sous-groupe cyclique <strong>de</strong> notre groupeentier qui lui est d'ordre 6.2.5 Sous-<strong>groupes</strong>En considérant <strong>la</strong> table pour le groupe {E, A, B, C, D, F} donnée précé<strong>de</strong>mment, nousvoyons qu'à l'intérieur <strong>de</strong> ce groupe d'ordre 6 il y a <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> plus petits. {E} est lui-même est ungroupe d'ordre 1. Ceci est vrai pour n'importe quel groupe et n'est pas très significatif. Mais, les<strong>groupes</strong> d'ordre 2, i.e. {A, E}, {B, E}, {C, E}, et le groupe cyclique d'ordre 3 considéré dans <strong>la</strong>section précé<strong>de</strong>nte sont moins triviaux. Ces petits <strong>groupes</strong> que l'ont peut rencontre à l'intérieur d'ungroupe plus vaste sont appelés sous-<strong>groupes</strong>. Certains <strong>groupes</strong>, évi<strong>de</strong>ment, n'ont d'autres sous<strong>groupes</strong>que le sous-groupe ordinaire {E} lui-même.Voyons maintenant si <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s sous-<strong>groupes</strong> n'appelle pas certaines restrictions quidécoulent logiquement <strong>de</strong> <strong>la</strong> définition même <strong>de</strong>s sous-<strong>groupes</strong>. Nous pouvons remarquer que lesordres du groupe précé<strong>de</strong>nt et <strong>de</strong> ces sous-<strong>groupes</strong> sont 6 et 1, 2, 3; i.e. les ordres <strong>de</strong>s sous-<strong>groupes</strong>sont tous <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> l'ordre du groupe principal.Théorème: L'ordre d'un sous-groupe quelconque g, d'un groupe d'ordre h, doit être undiviseur entier <strong>de</strong> h; i.e. h/g = k, k étant un entier.Démonstration:...2.6 Groupes d'ordre fini1. Groupes d'ordre 1. L'unique possibilité est le groupe contenant en tout et pour toutl'élément neutre E.2. Groupes d'ordre 2. Il n'y a encore qu'une seule possibilité: le groupe {A, A 2 =E}. Ceci estun groupe abélien. Comme application physique A peut représenter <strong>la</strong> réflexion, l'inversion ou <strong>la</strong>permutation <strong>de</strong> 2 particules.2. Groupes d'ordre 3. Dans ce cas, si nous commençons avec 2 éléments A et E, il faut queA 2 =B≠E. Si tel n'était pas le cas, i.e. si A 2 =E, {A, E} formerai un sous-groupe d'un groupe d'ordre3, ce qui serai en vio<strong>la</strong>tion avec le théorème <strong>de</strong> <strong>la</strong> section précé<strong>de</strong>nte. Par conséquent, <strong>la</strong> seule


possibilité qui reste est un groupe cyclique: {A, A 2 , A 3 =E}3. Groupes d'ordre 4. Avec l'ordre 4 nous avons pour <strong>la</strong> 1 ère fois plusieurs possibilitésdistinctes <strong>de</strong> table <strong>de</strong> multiplication. Les 2 possibilités sont: (i) le groupe cyclique {A, A 2 , A 3 ,A 4 =E} et (ii) le Viererguppe {A, B, C, D} définit par <strong>la</strong> table <strong>de</strong> multiplication suivante:9


10E A B CE E A B CA A E C BB B C E AC C B A ELes 2 <strong>groupes</strong> sont abéliens et dans les 2 cas nous pouvons former <strong>de</strong>s sous-<strong>groupes</strong> d'ordre 2. Uneapplication physique pour le groupe cyclique est l'ensemble <strong>de</strong>s rotations autour d'un axe d'ordre 4,tandis que le Vierergruppe représente <strong>la</strong> symétrie rotationelle d'un parallélépipè<strong>de</strong> rectangle.5. Groupes d'ordre premier (i.e. l'ordre h du groupe est un nombre premier). Ce sontobligatoirement <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> abéliens cycliques. S'il en était autrement, <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> quelqueélément <strong>de</strong>vrait apparaître comme sous-groupe et dont l'ordre serait diviseur entier d'un nombrepremier.6. Groupes <strong>de</strong> permutation . Un groupe d'ordre n! peut toujours être représenté par toutes lespermutations <strong>de</strong> n objets différents. Une permutation donnée peut être représentée par le symbole⎛ 1 2 3 ...n⎜⎝α 1α 2α 3... α navec α 1 , α 2 , α 3 , ... , α n = 1, 2, 3, ... , n excepté l'ordre. La permutation décrite par ce symbole estcelle pour <strong>la</strong>quelle l'objet en position i est dép<strong>la</strong>cée dans <strong>la</strong> position indiquée par <strong>la</strong> ligne en<strong>de</strong>ssous.Des permutations successives forment <strong>la</strong> multiplication du groupe. Par exemple, notreexemple standard d'un groupe d'ordre 6 peut être exprimé par <strong>la</strong> permutation <strong>de</strong>s 3 sommetsnumérotés du triangle. Ces permutations sont⎞⎟⎠E = ⎜⎛⎝C = ⎜⎛⎝1 2 31 2 31 2 33 2 1⎟ ⎞ ⎠⎟ ⎞ ⎠A = ⎜⎛⎝D = ⎜⎛⎝1 2 32 1 31 2 33 1 2⎟ ⎞ ⎠⎟ ⎞ ⎠B = ⎜⎛⎝F = ⎜⎛⎝1 2 31 3 21 2 32 3 1⎟ ⎞ ⎠⎟ ⎞ ⎠Par exemple: A.B = ⎜⎛⎝1 2 32 1 3⎟ ⎞ ⎠⎛⎜⎝1 2 31 3 2⎟ ⎞ ⎠= ⎜⎛⎝1 2 33 1 2⎟ ⎞ = D⎠2.7 Éléments conjugués et structure <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sseUn élément B du groupe est dit conjugué à un autre élément A du groupe s'il existe un troisièmeélément du groupe tel queB = X.A.X -1 ou B = X -1 .A.XThéorème: Si A est conjugué à B et si A est également conjugué à C, alors B et C sont conjuguésentre eux.Démonstration: B = X.A.X -1 et C = Y.A.Y -1A = Y -1 .C.Yd'où B = X.Y -1 .C.Y.X -1 = (X.Y -1 ).C.(X.Y -1 ) -1


= Z.A.Z -111


12Notion <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse: L'ensemble <strong>de</strong> tout les éléments du groupe conjugués mutuellement forme unec<strong>la</strong>sse ,i.e.E.A i .E -1 , A 2 .A i .A 2-1, ..., A h .A i .A h-1Il peut bien évi<strong>de</strong>mment y avoir <strong>de</strong>s répétitions dans cette suite.Corol<strong>la</strong>ire 1: E forme une c<strong>la</strong>sse à lui tout seul. C'est <strong>la</strong> seule c<strong>la</strong>sse qui est également un sousgroupe.Corol<strong>la</strong>ire 2: Dans un groupe abélien chaque élément forme une c<strong>la</strong>sse à lui tout seul. En effet:X.A.X -1 = A.X.X -1 = A.E = A .Interprétation physique: Dans ce cas les éléments du groupe sont souvent <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong>symétrie. Lorsque <strong>de</strong>ux éléments appartiennent à une même c<strong>la</strong>sse les <strong>de</strong>ux opérations <strong>de</strong> symétriesont du même type (par ex. 2 rotations <strong>de</strong> même ordre autour du même axe ou autour <strong>de</strong> 2 axeséquivalents). Par exemple dans notre groupe standard: { A, B, C} et { D, F} forment <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses; eneffet: D -1 .A.D = F.A.D = C, etc. ...


14d'un second type, l'un <strong>de</strong> ceux-ci comprend B 5 et B 6 et divise en <strong>de</strong>ux parties égales les segmentsB 1 -B 2 et B 3 -B 4 .B 2B 5B 4B 1B 3B 63.3 Centre d'inversionLorsqu'une molécule peut être amenée dans une configuration équivalente en changeant lescoordonnées (x, y, z) <strong>de</strong> chaque atome, l'origine du système <strong>de</strong> coordonnées étant situé en un mêmepoint à l'intérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> molécule, en (-x, -y, -z), alors le point d'origine est appelée centre <strong>de</strong>symétrie ou centre d'inversion. Le symbole i est généralement utilisé pour représenter cetteopération <strong>de</strong> symétrie. Comme le p<strong>la</strong>n, i est un élément qui engendre une seule opération.L'effet <strong>de</strong> l'opération d'inversion répété n fois peut s'écrire i n . L'ont peut voir que i n = E lorsque nest pair et i n = i lorsque n est impair.Citons quelques exemples <strong>de</strong> molécules ayant un centre d'inversion: les molécules octaédriqueML 6 , les molécules p<strong>la</strong>nes ML 4 , le benzène, etc. ...3.4 Axes propres et rotations propresLe symbole général pour un axe propre <strong>de</strong> rotation est C n où l'indice n désigne l'ordre <strong>de</strong> l'axe, i.e.une rotation d'un angle <strong>de</strong> 2π/n autour <strong>de</strong> l'axe donne une configuration équivalente. Dans l'exempleci-<strong>de</strong>ssous l'axe est un axe C 3 . L'on voit que les effets <strong>de</strong> rotation <strong>de</strong> 2π/3 , 2x2π/3 , 3x2π/3 sont:


Les configurations II et III sont équivalentes à I car seules les numérotations <strong>de</strong>s angles permettent<strong>de</strong> les distinguer. Mais rien ne permet <strong>de</strong> distinguer <strong>la</strong> configuration IV <strong>de</strong> I, elles sont i<strong>de</strong>ntiques.Pour représenter l'opération mx2π/n nous utilisons le symbole C nm.Un axe propre d'ordre n, engendre n opérations i.e.C n , C n2 , C n3 , ... , C nn (=E)L'on se rend compte aisément que cette suite forme une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> C n (sous-groupe cyclique).Un atome qui repose sur un axe <strong>de</strong> symétrie reste inchangé.La présence dans une molécule d'un axe d'ordre n implique nécessairement un totale d'au moins natomes <strong>de</strong> même espèce.L'existence d'un axe d'ordre 2 perpendicu<strong>la</strong>ire à un axe d'ordre n implique l'existence <strong>de</strong> n-1 autresaxes C 2 , cf. l'exemple ci-<strong>de</strong>ssous.15


16Exemples:(i) L'ion p<strong>la</strong>n PtCl 42- a un axe C 4 perpendicu<strong>la</strong>ire au p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> l'ion et 4 axes C 2 dans le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> l'ion.(ii) L'anion cyclopentadiényle C 5 H 5- possè<strong>de</strong> un axe C 5 perpendicu<strong>la</strong>ire au p<strong>la</strong>n molécu<strong>la</strong>ire et 5axes C 2 dans le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> molécule.(iii) Le seul cas connu vraisemb<strong>la</strong>blement d'une molécule ayant un axe C 7 est l'ion tropyliumC 7 H 7+.3.5 Axes impropres et rotations impropresUne rotation impropre s'effectue en 2 temps. D'abord une rotation propre et ensuite une réflexionpar rapport à un p<strong>la</strong>n perpendicu<strong>la</strong>ire à l'axe <strong>de</strong> rotation. L'axe autour duquel s'effectue cetterotation impropre est appelé l'axe impropre, et est désigné par le symbole S n , où n représente l'ordre<strong>de</strong> <strong>la</strong> rotation propre effectuée initialement.Il est important <strong>de</strong> remarquer que S n puisse exister quand ni C n ni le p<strong>la</strong>n perpendicu<strong>la</strong>ire σ existentséparément.Pour illustrer ceci, considérons dans l'exemple ci-<strong>de</strong>ssous, l'éthane dans sa configuration:On remarque que les configuration I et IV sont équivalentes, mais que ni II, ni III ne le sont avec I .a) n est pair:Propriétés <strong>de</strong> S n :- S 2 : Soient z l'axe et xy le p<strong>la</strong>n, il suit que C 2 (z)[x, y, z] = [-x, -y, z],suivie <strong>de</strong> σ(xy)[-x, -y, z] = [-x, -y, -z], par conséquent S 2 et i sonti<strong>de</strong>ntique.- S n (n>2): S n engendre une pério<strong>de</strong>: S n , S n2, S n3, ... , S nn = E , en outre onobserve que S nm= C nm chaque fois que m est pair. Par exemple <strong>la</strong>série S 6 , S 62, S 63, ... , S 66 peut s'écrire (et s'écrit généralement):S 6


17S 62 = C 62 = C 3S 63 = S 2 = iS 64 = C 64 = C 32S 65S 66 = Eb) n est impair:Un axe d'ordre n impair implique nécessairement l'existence <strong>de</strong> l'axe C n d'une part et d'un p<strong>la</strong>n σperpendicu<strong>la</strong>ire à C n d'autre part.S n engendre une pério<strong>de</strong>: S n , S n2, S n3, ... , S n n , S nn+1, S nn+2, ... , S 2n n = E. Considérons parexemple S 5 :S 5 = C 5 puis σ (ou σ puis C 5 )S 2 5 = C 2 5S 53 = C 53 puis σS 54 = C 54S 55 = σS 56 = C 5S 57 = C 52 puis σS 58 = C 53S 59 = C 54 puis σS 510 = E3.6 Produits d'opérations <strong>de</strong> symétriesLe produit Z <strong>de</strong> 2 opérations <strong>de</strong> symétrie X et Y s'écrit symboliquement:Y.X = Zindiquant que X s'effectue en premier et Y en second, en donnant le même effet global queproduirait l'opération unique Z.Pour illustrer ceci, considérons comme 1 er exemple le cas <strong>de</strong> 3 axes C 2 perpendicu<strong>la</strong>ires.Admettons que les 3 axes considérés coïnci<strong>de</strong>nt avec les axes x, y et z. Appliquons d'abord unerotation C 2 (x) suivie d'une rotation C 2 (y). On obtient alors les transformations suivantes:[x, y, z]C 2 (x)→⎯[x, -y, -z]C 2 (y)→⎯[-x, -y, z]Si maintenant nous faisons subir l'opération C 2 (z) nous obtenons:[x, y, z]C 2 (z)→⎯[-x, -y, z]


18Donc nous pouvons écrire:C 2 (y).C 2 (x) = C 2 (z)Comme 2 ème exemple nous allons considérer un cas ayant un axe C 4 (z) et un p<strong>la</strong>n σ(xz) contenantcet axe. L'application consécutive <strong>de</strong> ces 2 opérations donne:[x, y, z] σ(xz) C 4 (z)→⎯ [x, -y, z] →⎯[y, -x, z]Supposons maintenant que nous considérons l'effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> réflexion du point par rapport à un p<strong>la</strong>nqui σ d bissecteur <strong>de</strong>s axes +y et -x (l'existence <strong>de</strong> ce p<strong>la</strong>n découle nécessairement <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong>s2 premières opérations, cf. 3.4). Cette transformation est:Nous voyons ensuite queσ d [x, y, z] = [y, -x, z]C 4 (z)σ(xz) = σ d3.7 Éléments <strong>de</strong> symétrie équivalents et atomes équivalentsSi un élément <strong>de</strong> symétrie A est dép<strong>la</strong>cé sur l'élément B par une opération engendrée par untroisième élément X, réciproquement B pourra se dép<strong>la</strong>cer en A par l'opération X-1. L'on dit que les<strong>de</strong>ux éléments A et B sont équivalents. Si A peut se dép<strong>la</strong>cer encore sur un troisième élément, C,alors B pourra également se dép<strong>la</strong>cer en C et les trois éléments A, B et C forment un ensembled'éléments équivalents.Par exemple , dans BF 3 chacun <strong>de</strong>s axes d'ordre 2 situés dans le p<strong>la</strong>n peut être dép<strong>la</strong>cé et coïnci<strong>de</strong>ravec chacun <strong>de</strong>s autres par <strong>de</strong>s rotations <strong>de</strong> 2π/3 ou <strong>de</strong> 2x2π/3.Les atomes équivalents dans une molécule sont les atomes qui sont tous interchangeable les unsavec les autres par <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> symétrie.3.8 Éléments <strong>de</strong> symétrie et isomérie optiqueL'ensemble <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> symétrie qui sont <strong>de</strong> 4 types i.e. σ, i, C n , S n peuvent se réduire en faità 2 types seulement à savoir: C n et S n . En effet une réflexion peut être considérée comme unopération S 1 et i comme S 2 .Définition:appeléesThéorème:Des molécule que l'on ne peut pas faire coïnci<strong>de</strong>r avec leur image miroir sontdissymétriques.Une molécule qui n'a pas d'axe <strong>de</strong> rotation impropre est dissymétrique.


193.9 Les <strong>groupes</strong> <strong>de</strong> symétrie ponctuelleLa liste complète <strong>de</strong> toutes les opérations <strong>de</strong> symétrie engendrées par chacun <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong>symétrie d'une molécule répond aux 4 critères d'un groupe mathématique. Par exemple pour unemolécule p<strong>la</strong>ne AB 3 ces opérations sont:E, C 3 , C 32, C 2 , C 2 ', C 2 ", σ v , σ v ', σ v ", σ h , S 3 et S 32Considérons systématiquement quels genres <strong>de</strong> <strong>groupes</strong> seront obtenus à partir <strong>de</strong>s différentesséries d'opérations <strong>de</strong> symétrie:


20a) Groupes engendrés par un seul élément <strong>de</strong> symétrie:-) ∃! E ===> {E} ≡ C 1-) ∃! σ ===> {σ, σ 2 =E} ≡ C s-) ∃! i ===> {i, i 2 =E} ≡ C i-) ∃! S n (n pair) ===> {E, S n , C n/2 ,S n2, ..., S nn-1} ≡ S n-) ∃! S n (n impair) ===>{E, C n , C n2, ..., C nn-1, σ h , S n ,S n3, ..., S nn-2, S nn+2, ... , S n2n-1} ≡ C nhb) Groupes engendrés par <strong>de</strong>ux ou plusieurs éléments <strong>de</strong> symétrie:-) ∃ C n ⊥ nC 2 ===> {E, C n , C n2, ..., C nn-1, nC 2 } ≡ D n-) ∃ C n ⊥ σ (σ h ) ===>{E, C n , C n2, ..., C nn-1, σ h , σ h C n , σ h C n2, ..., σ h C nn-1} ≡ C nh-) ∃ C n || σ (σ v ); n impair ===> {E, C n , C n2, ..., C nn-1, n σ v } ≡ C nv-) ∃ C n || σ v ; n pair ===> {E, C n , C n2, ..., C nn-1, n/2 σ v , n/2 σ v } ≡ C nv-) ∃ C n + nC 2 + σ h ===> {4n opérations} ≡ D nh-) ∃ C n + nC 2 + σ d ===> {4n opérations} ≡ D ndc) Groupes spéciaux-) Molécules linéaires sans centre <strong>de</strong> symétrie: C ∞v-) Molécules linéaires avec centre <strong>de</strong> symétrie: D ∞h-) Tétraèdre, 24 opérations, T d-) Octaèdre, 48 opérations, O h-) Icosaèdre, 120 opérations, I h


213.10 C<strong>la</strong>ssification systématique <strong>de</strong>s molécules en fonction <strong>de</strong> leur symétrieLa suite <strong>de</strong> pas ci-<strong>de</strong>ssous permet une c<strong>la</strong>ssification systématique <strong>de</strong>s molécules en fonction <strong>de</strong> leursymétrie:1DépartGroupes spéciaux(a) mol. linéaires: C v ,D h(b) axes multiples d'ordre élevé:T, T h , T d , O, O h , I, I h2Pas <strong>de</strong> rotation propre ouimpropre: C 1 , C s , C i3Seul S n (n pair): S 4 , S 6 , S 8 , ...Axe C n (pas simple conséquence <strong>de</strong> S 2n45pas <strong>de</strong> C 2 ⊥ C nn C 2 ⊥ C nσ h n σ v pas <strong>de</strong> σ vσ hn σ dC nhC nvC nD nhD ndpas <strong>de</strong> σ dD nExemple:H 2 O1. H 2 O n'appartient à aucun <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> spéciaux.2. La molécule H 2 O possè<strong>de</strong> un axe C 2 .3. Cet axe C 2 est l'axe propre le plus élevé dans <strong>la</strong> molécule et il n'y a pas d'axe S 4 .4. Il n'y a aucun axe C 2 perpendicu<strong>la</strong>ire à l'axe C 2 déjà considéré; donc H 2 O doit appartenirà un groupe ponctuel du type C.


22Il n'y a pas <strong>de</strong> p<strong>la</strong>n σ h mais 2 p<strong>la</strong>n σ v . Donc H 2 O appartient au groupe ponctuel C 2v3.11 C<strong>la</strong>sses d'opérations <strong>de</strong> symétrie:Le but <strong>de</strong> ce paragraphe est d'expliquer <strong>la</strong> manière dont on peut ordonner les différentes opérations<strong>de</strong> symétrie en c<strong>la</strong>sses et d'étudier <strong>la</strong> signification géométrique <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses.Exemple:C 4vIl y a 8 opérations, i.e. :E, C 4 , C 42, C 43, 2σ v , 2σ d (cf. ci-<strong>de</strong>ssous)Toutes les transformations <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong> donne les c<strong>la</strong>sses suivantes:EC 4 , C 43,C 2 = C 42σ v(1), σ v(2)σ d(1), σ d(2)Remarque 1: Les ordres <strong>de</strong> toutes les c<strong>la</strong>sses sont bien <strong>de</strong>s diviseurs entiers <strong>de</strong> l'ordre du groupe.Remarque 2: Deux opérations appartiennent à <strong>la</strong> même c<strong>la</strong>sse quand une opération peut êtresubstituéà l'autre dans un nouveau système <strong>de</strong> coordonnées que l'on peut établir paruneopération <strong>de</strong> symétrie.


234 Représentation <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong>4.1 Quelques propriétés <strong>de</strong>s matrices et <strong>de</strong>s vecteursVecteurs:Un vecteur <strong>de</strong> dimension n est une série <strong>de</strong> n nombres réels ou complexes i.e.⎛⎜⎜⎝v 1v 2...v n⎞⎟⎠→⎯= vLes vecteurs obéissent aux règles suivantes:→⎯u→⎯+ ( v→⎯+ w→⎯) = ( u→⎯+ v→⎯) + w→⎯; u→⎯+ v→⎯= v→⎯+ u(a+b) v = a v +b v ; a v + v = a u + a v ; a b v = a b vOn définit le produit sca<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> 2 vecteurs:→⎯( u→⎯, v→⎯ →⎯) = u. vn= ∑i=1u iv iLe produit sca<strong>la</strong>ire a les propriétés suivantes:→⎯( u→⎯, v→⎯ →⎯) = ( v , u ) *u,u ≥ 0 ; "=" implique u = 0→⎯( u→⎯, av→⎯) = a ( u→⎯, v) = ( a * →⎯u→⎯, v)→⎯( u→⎯+ v→⎯, w→⎯) = ( u→⎯, w→⎯) + ( v→⎯, w)La longueur d'un vecteur est donnée par : | u →⎯ | = ( u →⎯ , u →⎯ ) . Si | u →⎯ | = 1 ,on dit que le vecteur est normalisé. Le cosinus <strong>de</strong> l'angle formé par <strong>de</strong>ux vecteurs est défini par:→⎯ →⎯|( u , v )|cos θ = ----------------------→⎯ →⎯| u | | v |


24Lorsque cos θ = 0 on dit que les <strong>de</strong>ux vecteurs sont orthogonaux. Un ensemble <strong>de</strong> vecteurs norméset mutuellement orthogonaux sont souvent appelés orthonormaux.L'ensemble <strong>de</strong> tous les vecteurs <strong>de</strong> dimension n forment un espace vectoriel. Les vecteursparticuliers (1,0,0,...,0), (0,1,0,...,0), ... , (0,0,0,...,1) s'appellent vecteurs <strong>de</strong> base. Il est évi<strong>de</strong>nt quetout vecteur <strong>de</strong> l'espace vectoriel peut obtenu par combinaison linéaire <strong>de</strong> ces vecteurs <strong>de</strong> base. Ondit que ces vecteurs <strong>de</strong> base souten<strong>de</strong> l'espace vectoriel.Un ensemble <strong>de</strong> m vecteurs est dit linéairement indépendant si:c 1 v 1 + c 2 v 2 + ... + c m v m = 0impliquent que c 1 = c 2 = ... = c m = 0. Dans un espace vectoriel <strong>de</strong> dimension n il ne peut y avoirque n vecteurs linéairement indépendant.Matrices et transformations linéairesUne transformation linéaire <strong>de</strong>s coordonnées (composantes) d'un vecteur peut s'écrire:x 1 ' = a 11 x 1 + a 12 x 2 + ... + a 1n x nx 2 ' = a 21 x 1 + a 22 x 2 + ... + a 2n x n....................................................................x n ' = a n1 x 1 + a n2 x 2 + ... + a nn x nou bien d'une manière plus compacte par:nx i' = ∑j=1a ijx jou bien d'une manière encore plus compacte par:→⎯→⎯r ' = a roù a est <strong>la</strong> matrice <strong>de</strong> transformation, i.e. un tableau carré formé par les coefficients a ij .Selon <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> <strong>la</strong> matrice a, cette transformation peut représenter une rotation propre ouimpropre, une réflexion, une inversion, etc.... . Par exemple dans le p<strong>la</strong>n xy une inversion parrapport à l'origine peut être représentée par:⎛x'⎜⎝⎟ ⎞ =⎛ -1 0y' ⎠ ⎜ ⎝ ⎟ ⎞ 0 -1⎠⎜⎛ x⎝y ⎟⎞ ⎠= ⎜ ⎛ -x⎝ ⎟ ⎞ -y⎠ou bien une rotation d'un angle θ dans le sens contraire aux aiguilles d'une montre d'un vecteur dansxy (cf. fig. ci-<strong>de</strong>ssous)


25peut être représenté par:⎛⎜⎝x 2y 2⎞⎟ = ⎜ ⎛ cos θ -sin θ ⎞⎟⎠ ⎝sin θ cos θ ⎠⎛⎜⎝x 1y 1⎞ ⎛ x⎟ = ⎜ 1cos θ - y 1sin θ ⎞⎠⎟⎝x 1sin θ + y 1cos θ ⎠Deux transformations sont égales si et seulement si tous les n 2 coefficients <strong>de</strong> <strong>la</strong> matrice qui induit<strong>la</strong> transformation sont égaux.La matrice <strong>de</strong> transformation a peut être considérée comme un opérateur linéaire. C'est unopérateur parce qu'il transforme un vecteur en un autre. Il est linéaire parce que→⎯a ( b u→⎯+ c v→⎯) = b a u→⎯+ c a vSi nous appliquons successivement 2 transformations a suivie <strong>de</strong> b, nous obtenons:oux i" = ∑j,knx i" = ∑j=1nb ija jkx j' = ∑k=1nb ijx j' où x j' = ∑ a jkx kk=1n( ∑j=1nb ija jk) x k= ∑k=1nc ikx kavec c ik= ∑j=1b ija jkc'est à dire quec = b.aPropriétés <strong>de</strong>s matrices:Nous allons énumérer une suite <strong>de</strong> propriétés <strong>de</strong>s matrices que nous utiliseront fréquemment par <strong>la</strong>suite:1) Le déterminant du produit <strong>de</strong> 2 matrices est égal aux produit <strong>de</strong>s déterminants <strong>de</strong>s 2facteurs; i.e. si c = a.b alors |c| = |a|.|b|. Le déterminant <strong>de</strong> a s'écrit indifféremment |a| ou<strong>de</strong>t(a).2) La multiplication matricielle est associative.3) La multiplication matricielle n'est pas nécessairement commutative.4) Il existe une matrice unité E <strong>de</strong> dimension nxn. Ces éléments sont E ij =δ ij . Elle a <strong>la</strong>


26propriété que E.a = a.E = a.5) Si |a| ≠ 0, il existe un inverse a -1 qui est unique tel quea -1. a = a.a -1 = E. L'inverse du produit <strong>de</strong> matrices est égale au produit <strong>de</strong>s inverses dansl'ordre inverse, i.e. (a.b) -1 = b -1 a -1 .6) La matrice nul 0 a tous ses éléments égale à zéro; donc a.0 = 0.a = 0.7) La somme <strong>de</strong> 2 matrices (obtenue en sommant les éléments correspondant) estcommutative.8) Si b = c.a on a b ij = c.a ijD ij9) Toutes les matrices diagonales commutent et leur produit est également diagonal, i.e. si= D i .δ ij <strong>de</strong> même que D ij ' = D i '.δ ij on a (D.D') ij = (D'D) ij = D i D i 'δ ij10) La trace d'une matrice est égale à <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> ses éléments diagonaux, i.e.Tr(a) = ∑ a ii La trace d'un produit est indépendante <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong>s facteurs; par exemplei .Tr(a.b) = ∑i(a.b) ii= ∑∑i ja ijb ji= ∑∑j ib jia ij= Tr(b.a)11) Une transformation <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong> appliquée à a donne une matrice <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme: b -1 .a.b.Une telle transformation <strong>la</strong>isse <strong>la</strong> trace invariante, puisque Tr b -1 .(a.b) = Tr (a.b).b -1 = Tr a.12) Si c = a.b et a' = s -1 .a.s , b' = s -1 .b.s , c' = s -1 .c.s il suit que c' = a'.b' .Diagonalisation <strong>de</strong> matricesConsidérons l'équation sécu<strong>la</strong>ire associée à <strong>la</strong> matrice a:0 = | a - λE| =⎪(a 11- λ) a 12... ⎪a 21(a 22- λ) ...⎪⎪⎪ ... ... (a nn- λ) ⎪et effectuons une transformation <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong> à a pour obtenir b.= s -1 .a.s et considérons l'équationsécu<strong>la</strong>ire associée à b:0 = |b - λE| = |s -1 as - λE| =. |s -1 as - λs -1 Es| =. |s -1 (a - λE)s| =|s -1 | |a - λE| |s| = |a - λE| |s -1 s| = |a - λE|i.e. toutes les racines d'une équation sécu<strong>la</strong>ire, que sont les valeurs propres λ k , sont invariantes sousune transformation <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong>.La signification <strong>de</strong> ces valeurs propres est que pour ces valeurs ci il existe une solution non-trivialepour l'équation (homogène) ci-<strong>de</strong>ssous:a v →⎯ k = λ k v→⎯ k


27→⎯Les vecteurs propres vksont définis par cette équation. Ils ont <strong>la</strong> propriété que leurs directionsrestent inchangées lors d'une transformation <strong>de</strong> a, i.e. ils définissent les axes principaux du système.En collectant tous les vecteurs propres en une seul matrice:→⎯ →⎯ →⎯V = ( v1 , v 2 , ... , v n )on obtienta V = V Λavec Λ ij = λ i δ ijDéfinitions et propriétés <strong>de</strong> quelques matrices spéciales:La transposée a T <strong>de</strong> a est obtenue en permutant lignes et colonnes <strong>de</strong> a; i.e. a ijT = a ji .La conjuguée complexe a * <strong>de</strong> a est obtenue en prenant le conjugué complexe <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> seséléments.L'adjointe ou conjuguée hermitienne a † <strong>de</strong> a est à <strong>la</strong> fois sa transposée et sa conjuguée complexe;i.e. a† ij = a* ji .Une matrice symétrique a <strong>la</strong> propriété que S = S T ; i.e. S ij = S ji .Une matrice hermitienne, ou self-adjointe, a <strong>la</strong> propriété que H = H † ; i.e. H ij = H * ji.Une matrice unitaire a <strong>la</strong> propriété que U † = U -1 ; i.e. (U -1 ) ij = U * ji.Une matrice (réelle) orthogonale est une matrice unitaire avec <strong>la</strong> restriction que tous ses élémentssont réels. Donc on a R T = R -1 ; i.e. (R -1 ) ij = R ji .Quelques propriétés <strong>de</strong> ces matrices spéciales sont énoncées ci-<strong>de</strong>ssous:→⎯1) ( u→⎯, a v) = (a † →⎯u→⎯, v)2) Les lignes (ou les colonnes) d'une matrice unitaire forment un ensemble <strong>de</strong> vecteursorthogonaux.→⎯3) (U u→⎯, U v→⎯) = (u,U † →⎯U v→⎯) = ( u→⎯, v)4) Le produit <strong>de</strong> 2 matrices unitaires est également unitaire.Les5) Les matrices hermitiennes et les matrices unitaires peuvent toujours être diagonalisées.valeurs propres d'une matrice hermitienne sont toutes réelles. Le valeurs propres d'unematrice unitaire ont <strong>la</strong> valeur absolue unité. Les vecteurs propres d'une matrice hermitiennesont orthogonaux.4.2 Représentation du groupe


28Déf.: Une représentation d'un groupe est l'ensemble <strong>de</strong>s matrices correspondant chacune à uneopération simple du groupe.Exemple:Groupe C 2v {E, C 2 (z), σ v (xz), σ v (yz)}Considérons une représentation engendrée par les coordonnées (x, y, z):E ⎜ ⎛x⎞y⎟= ⎜ ⎛1 0 0⎞⎛x⎞0 1 0⎟ ⎜y⎟= ⎜ ⎛x⎞y⎟⎝z⎠⎝0 0 1⎠⎝z⎠⎝z⎠C ⎜ ⎛x⎞2 y⎟= ⎜ ⎛ -1 0 0 ⎞ ⎛x⎞0 -1 0⎟ ⎜y⎟= ⎜ ⎛-x⎞-y⎟⎝z⎠⎝ 0 0 1⎠⎝z⎠⎝ z ⎠σ v: ⎜ ⎛⎝1 0 0 ⎞0 -1 0⎟0 0 1 ⎠σ' v: ⎜ ⎛ -1 0 0 ⎞0 1 0 ⎟⎝ 0 0 1 ⎠Table <strong>de</strong> multiplicationE C 2 σ v σ' vE E C 2 σ v σ' vC 2 C 2 E σ' v σ vσ v σ v σ' v E C 2σ' v σ' v σ v C 2 EVérification: σ v • C 2 = σ' v⎛⎜⎝10 0⎞0 -1 0⎟0 0 1 ⎠⎛ -1 0 0 ⎞⎜ 0 -1 0 ⎟= ⎜ ⎛ -1 0 0 ⎞0 1 0⎟⎝ 0 0 1⎠⎝ 0 0 1 ⎠Question:Réponse:ingéniosité àCombien y-a-t-il <strong>de</strong> représentation?Il existe un nombre très élevé <strong>de</strong> représentation, limité seulement par notreen inventer.Il y a d'abord quelques représentations très simple, obtenues en attribuant <strong>la</strong> valeur 1 ou -1 à chaqueopération, i.e.:E C 2 σ v σ' v_____________________1 1 1 11 -1 1 -1


291 -1 -1 11 1 -1 -1zzyyxxzyxIl y a ensuite <strong>de</strong>s représentations d'ordre très élevé. Par exemple, si nous attribuons trois petitsvecteurs unitaires orientés le long <strong>de</strong>s axes x, y et z <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s atomes <strong>de</strong> H2O, cet ensemble <strong>de</strong>9 vecteurs engendrera un ensemble <strong>de</strong> 4 matrices 9 x 9 .4.3 Représentations équivalentes.Supposons: E, A, B, ...alors: E'=Q-1 EQ, A'=Q -1 AQ, B'=Q -1 BQ, ...une représentation du groupeest également une représentation du groupe


30en effet si A.B = D ===> A'.B' = Q-1 AQQ -1 BQ = Q -1 DQ = D'Illustration: soient (f 1 , f 2 , ..., f n ) et (g 1 , g 2 , ..., g n ) 2 bases <strong>de</strong> fonctions linéairementindépendantes, i.e. il existe <strong>de</strong>ux matrices a ij et b ij tel que,f i =nj=1a ij g j et g i =nj=1b ij f j i.e. f = Ag et g = Bf avec A = B -1 et B = A -1Soient R opérateur <strong>de</strong> symétrie et, Γ f (R) ij et Γ g (R) ij <strong>de</strong>ux représentations engendréesrespectivement par f et g .nAlors on obtient: R f i = Γ f (R) ij f j et R g i = Γ g (R) ijmais R g i = R ( b ij f j ) =nj=1j=1nj=1b ijnnj=1(R f j ) = b ij Γ f (R) jk f k =j=1nk=1nl=1n{ j=1nnj=1g jb ij b ij Γ f (R) jkk=1n Γ f (R) jkk=1a kl } g l =n a kl g l =l=1nl=1Γ g (R) ilg ldoncΓ g (R) = A-1Γ f (R)AExemple:e 3e 2λλe 1d 2d 1d 3on trouve


31d 1d 2d 3=-sin λ 0 -cos λe 112 sin λ - 3 sin λ -cos λ e 22e12 sin λ 332 sin λ -cos λd = A eete 1e 2e 3=-23 sin λ- 13 cos λ13 sin λ0 - 13 sin λ- 13 cos λ13 sin λ13 sin λ- 13 cos λd 1d 2d 3e = A -1 dLes représentations engendrées par e sont:E =1 0 00 1 00 0 1; C 3 =c-s0s c 00 0 1; C 3 -1 =c s 0-s c 00 0 1; s = sin 2π 3 ; c = cos2π 3σ a =1 0 00-100 0 1; σ b =c-s0-s -c 00 0 1; σ c =c s 0s-c00 0 1et les représentations engendrées par d sont:E =1 0 00 1 00 0 1; C 3 =0 0 11 0 00 1 0; C 3 -1 =0 1 00 0 11 0 0σ a =1 0 00 0 10 1 0; σ b =0 0 10 1 01 0 0; σ c =0 1 01 0 00 0 1On vérifie aisément à titre d'exercice que:A -1 Γ d A = Γ e4.4 Les représentations irréductiblesSupposons que <strong>la</strong> transformation A' = Q -1 AQ ait une forme particulière i.e.


32A 1'0B 1'0A ' = Q -1 AQ =A 2'; B ' = Q -1 BQ =B 2'; etc. ..0 ...0 ...La multiplication A'B' produitA 1'0B 1'0D 1'0A ' B ' =A 2'B 2'=D 2'0 ...0 ...0 ...c'est à dire on obtientA 1'A 2'...B 1'B 2'= D 1'= D 2'DoncE 1'; A 1'; B 1'; ...E 2'; A 2'; B 2'; ......sont-elles même <strong>de</strong>s représentations du groupe <strong>de</strong> dimension plus petite. EtE ; A ; B ;était donc une représentation réductible.Lorsqu'il n'est plus possible <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong> (A' = Q -1 AQ) qui réduiraittoutes les matrices <strong>de</strong> <strong>la</strong> représentation, on a une représentation irréductible.4.5 Propriétés <strong>de</strong>s caractères: Grand Théorème d'OrthogonalitéPour trouver une démonstration complète <strong>de</strong> ce théorème qui le plus important <strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong>s<strong>groupes</strong>, cf. E.P. Wigner: "Gruppentheorie und ihre Anwendung auf die Quantenmechanik" Viewegund Sohn, Brunswick, D, 1931.Le grand théorème d'orthogonalité:Soient: Γ i (R) <strong>la</strong> matrice d'une représentation irréductible i associé à l'opération R, l i <strong>la</strong> dimension <strong>de</strong>Γ i et h l'ordre du groupe. On a alors:


33 Γ i R mn Γ i R m ' n 'R= hl i l jδ mm 'δ nn'Définition:χ i R = Γ i R mmmest aussi appelé caractère <strong>de</strong> <strong>la</strong> représentation Γ i (R).Les cinq règles suivantes peuvent être obtenue:2Règle 1: l ii= hRègle 2 et 3:Rχ i R χ j R= hδ ijRègle 4:Règle 5:si R et R' sont conjugués, χ i (R) = χ i (R')nombre <strong>de</strong> représentations irréductibles = nombre <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssesConsidérons 2 <strong>groupes</strong> typiques: C 2v (H 2 O) et C 3v (NH 3 )a) C 2v : Ce groupe a 4 éléments appartenant à 4 c<strong>la</strong>sses différentes.- <strong>la</strong> règle 5 entraîne qu'il y a 4 représentations irréductibles.- d' après <strong>la</strong> règle 1 on a: l 12 + l 22 + l 32 + l 42 = 4d'où on obtient: l 1 = l 2 = l 3 = l 4 = 1- Γ(E) étant <strong>la</strong> matrice unité <strong>de</strong> dimension l i on a: χ i (E) = l i- <strong>la</strong> règle 2 entraîne que χ i R 2R= 4 , donc χ i R = ±1- une 1 ère solution correspondant à <strong>la</strong> représentation totalementsymétrique est obtenue immédiatement:E C 2 σv σ v 'Γ 1 1 1 1 1- <strong>la</strong> règle 3 entraîne que: 1χ i (E) + 1χ i (C 2 ) + 1χ i (σ v ) + 1χ i (σ v ') = 0pour i = 2, 3 et 4. Ce qui donne <strong>la</strong> table <strong>de</strong> caractères ci-<strong>de</strong>ssous:


34E C 2 σv σ v 'Γ 1 1 1 1 1Γ 2 1 -1 -1 1Γ 3 1 -1 1 -1Γ 4 1 1 -1 -1b) C 3v :Ce groupe a 6 éléments appartenant à 3 c<strong>la</strong>sses différentes i.e.:E, 2C 3 et 3σ v- <strong>la</strong> règle 5 entraîne qu'il y a 3 représentations irréductibles.- d'après <strong>la</strong> règle 1 on a: l 12 + l 22 + l 32 = 6d'où on obtient: l 1 = l 2 = 1 et l 3 = 2- Γ(E) étant <strong>la</strong> matrice unité <strong>de</strong> dimension l i on a: χ i (E) = l i- <strong>la</strong> règle 2 entraîne que χ 1 R 2 = 6 , et comme précé<strong>de</strong>mment <strong>la</strong> 1 ère solutionRcorrespondant à <strong>la</strong> représentation totalement symétrique est obtenue immédiatement:E 2C 3 3σvΓ 1 1 1 1- pour <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> représentation irréductible <strong>de</strong> dimension 1 on a[χ 2 (E)] 2 + 2[χ 2 (C 3 )] 2 + 3[χ 2 (σ v )] 2 = 6 (règle 2)et 1χ 2 (E) + 2χ 2 (C 3 ) + 3χ 2 (σ v ) = 0 (règle 3)d'où χ 2 (E) =1; χ 2 (C 3 ) =1 et χ 2 (σ v ) = -1- pour <strong>la</strong> troisième et <strong>de</strong>rnière représentation irréductible qui est <strong>de</strong> dimension 2 on a:χ 2 (E) =2;1χ 3 (E) + 2χ 3 (C 3 ) + 3χ 3 (σ v ) = 0 (orthogonalité <strong>de</strong> Γ 1 et Γ 3 )1χ 3 (E) + 2χ 3 (C 3 ) - 3χ 3 (σ v ) = 0 (orthogonalité <strong>de</strong> Γ 2 et Γ 3 )d'où χ 3 (E) =2; χ 3 (C 3 ) = -1 et χ 3 (σ v ) = 0Ce qui donne <strong>la</strong> table <strong>de</strong> caractères suivante:


35E 2C 3 3σvΓ 1 1 1 1Γ 2 1 1 -1Γ 3 2 -1 0Re<strong>la</strong>tion entre les caractères <strong>de</strong>s représentations réductibles χ(R) et celui <strong>de</strong>s représentationsirréductibles χ i (R):On se rappelle qu'une transformation <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong> (A' = Q -1 AQ) <strong>la</strong>isse <strong>la</strong> trace <strong>de</strong>s matricesinvariante. Donc on a:χ R =jn j χ j R; où n j est un nombre entier possitif ou zéroEn multipliant cette équation par χ i (R) et en effectuant une sommation sur R on obtient: χ R χ i RR = n j χ j R χ i RR= n j χ j R χ i RjRj= hn in i = 1 χ R χ i RhRFormule <strong>de</strong> réduction<strong>Application</strong>:Considérons <strong>la</strong> représentation réductible engendrée par les vecteurs (d 1 , d 2 , d 3 ) dans l'exemple duparagraphe 4.3. On a les caractères suivants:


36E 2C 3 3σvχ red 3 0 1a 1 1 1 1a 2 1 1 -1e 2 -1 0En appliquant <strong>la</strong> formule ci-<strong>de</strong>ssus on obtient:n(a 1 ) = 1 61⋅ 3⋅ 1 + 2⋅ 0⋅ 1 + 3⋅ 1⋅ 1 = 1n(a 2 ) = 1 61⋅ 3⋅ 1 + 2⋅ 0⋅ 1 + 3⋅ 1⋅ -1 = 0n(e) = 1 61⋅ 3⋅ 2 + 2⋅ 0⋅ -1 + 3⋅ 1⋅ 0 = 1C'est à dire que <strong>la</strong> représentation réductible χ red contient les 2 représentations irréductibles a 1 et eune fois chacune, mais elle ne contient pas <strong>la</strong> représentation irréductible a 2 .4.6 Table <strong>de</strong>s caractèresExemple:C 3v E 2C 3 3σva 1 1 1 1 z x 2 +y 2 ; z 2a 2 1 1 -1 R ze 2 -1 0 (x,y) ; (R x ,R y ) (x 2 -y 2 ,xy) ; (xz,yz)II I III IVoùR xR yR z≡ R ≅ r ⊗ ∇Le symbole C3v (1 ère ligne et 1 ère colonne) est le symbole selon Schönflies du groupe <strong>de</strong> symétrieponctuelle.Aire I:caractères <strong>de</strong>s représentations


38Aire II:symbole selon Mulliken <strong>de</strong> <strong>la</strong> i-ème représentation irréductible(symbole selon Bethe: Γ i ); d'après <strong>la</strong> convention <strong>de</strong> Mulliken:a signifie une représentation 1-dim. χ(C n ) = +1;b signifie une représentation 1-dim. χ(C n ) = -1e signifie une représentation 2-dim. ;t signifie une représentation 3-dim. ;l'indice g signifie "gera<strong>de</strong>" i.e. χ(i) = +1;l'indice u signifie "ungera<strong>de</strong>" i.e. χ(i) = -1;Aire III:coordonnées spatiales (orbitales p) et rotationelles (momentangu<strong>la</strong>ire L ) comme base pour les représentations irréductibles du groupe.Illustration:C 3v1 0 0 x cos 120 o -sin 120 o 0 x 1 0 0 x0 1 0 y ; sin 120 o cos 120 o 0 y ; 0-10 y0 0 1 zz 0 0 1 z0 0 1E C 3 σ vreprésentation irréductible e1 00 1xy;cos 120 o -sin 120 o x;1 0 xsin 120 o cos 120 o y 0-1 yE C 3 σ vreprésentation irréductible a 1(1) z (1) z (1) zE C 3 σ vAire IV: formes quadratiques <strong>de</strong>s coordonnées spatiales (orbitales d)comme base pour les représentations irréductibles du groupe4.7 Représentation <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> cycliques:Un groupe cyclique est abélien et chacun <strong>de</strong>s h éléments forme une c<strong>la</strong>sse. Donc, d'après <strong>la</strong> règle 4,il y a h représentations irréductibles <strong>de</strong> dimension 1. Considérons ces h éléments:


39A 1 = A, A 2 = A 2 , ... , A h = A h ,=ESoit: Γ(A) = r , il suit que Γ(A n ) = Γ(A) n = r nMais Γ(E) = 1 = Γ(A) h = r hDonc r = e 2πip/h , i.e. <strong>la</strong> p-ème racine <strong>de</strong> l'équation: r h =1, avec p=1,2,...,h.Exemple:Le groupe <strong>de</strong> symétrie ponctuel C 5 (C 5 , C 52, C 53, C 54, C 55 = E) est un groupe cyclique. La tablesuivante est celle <strong>de</strong>s représentations irréductibles <strong>de</strong> ce groupe,C 5 C 5 C 2 5 C 3 5 C 4 5 C 55=EΓ 1 ε ε 2 ε 3 ε 4 ε 5Γ 2 ε 2 ε 4 ε 6 ε 8 ε 10Γ 3 ε 3 ε 6 ε 9 ε 12 ε 15Γ 4 ε 4 ε 8 ε 12 ε 16 ε 20Γ 5 ε 5 ε 10 ε 15 ε 20 ε 250ùε=e 2πi/5Démonstration:Appliquons les règles 2 et 3 du paragraphe précé<strong>de</strong>nt, i.e.: χ p R * χ q RRh= ε νp * ε νqν=1h= ε νp * ε νp ε νrν=1h= ε νp * ε ν p+rν=1h= ε νrν=1; où r = q-pet considérons les i<strong>de</strong>ntités suivantes:ete iφ = cos φ + i sin φn∑l=1ncos 2πl/n = 0 , ∑l=1sin 2πl/n = 0Si r=0 on a ε 0 =1 et <strong>la</strong> somme: ε r + ε 2r + ... + ε hr se réduit à 1+1+...+1 = h ;


40Si r≠0 on a ε n =ε n mod h et <strong>la</strong> somme: ε r + ε 2r + ... + ε hr se réduit à:ε + ε 2 + ... + ε h =hν=1exp 2πiν/hh= cos 2πν/hν=1h+ i sin 2πν/hν=1= 0 + i0 = 0q.e.d.Cette nouvelle table ci-<strong>de</strong>ssous est équivalente à <strong>la</strong> précé<strong>de</strong>nte.C 5 C 5 C 2 5 C 3 5 C 4 5 C 55=EΓ 1 ε ε 2 ε 3 ε 4 1Γ 2 ε 2 ε 4 ε ε 3 1Γ 3 ε 3 ε ε 4 ε 2 1Γ 4 ε 4 ε 3 ε 2 ε 1Γ 5 1 1 1 1 1Remarque: ε *n = exp(2πin/h) * = exp(-2πin/h) = exp[2πi(h-n)/h]= ε h-nEt, en utilisant l'i<strong>de</strong>ntité ci-<strong>de</strong>ssus, on trouve dans: P.W. Atkins, M.S. Child, and C.S.P. Phillips;"Tables for Group Theory"; Oxford University Press 1970, <strong>la</strong> table suivante:C 5 C 5 C 2 5 C 3 5 C 4 5 C 55=EΓ 1 ε ε 2 ε * ε *2 1Γ 2 ε 2 ε *2 ε ε * 1Γ 3 ε * ε ε *2 ε 2 1Γ 4 ε *2 ε * ε 2 ε 1Γ 5 1 1 1 1 1


415 La symétrie dans <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong>s orbitales molécu<strong>la</strong>ires5.1 Orbitales atomiques et molécu<strong>la</strong>iresLes orbitales molécu<strong>la</strong>ires (MO) sont généralement exprimées par une combinaison linéaired'orbitales atomiques (LCAO) centrées sur les différents atomes constituant <strong>la</strong> molécule:zzzxsyxp xyxp yyzyzp zd x2-y2d z2xyzxxyyzzd xyd xzd yzxxyz-yxLes orbitales atomiques (AO) sont <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme:χ(r,θ,φ) = R(r) Y(θ,φ)Celles-ci sont <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> l'équation <strong>de</strong> Schrödinger atomique. La partie angu<strong>la</strong>ire Y(θ,φ) estanalytique:


42Type d'orbital Expression pour Y (non-normalisée)s 1 1p x x/r sinθ cosφp y y/r sinθ sinφp z z/r cosθd x2-y2 (x 2-y 2 )/r 2 sinθ cosθ cos2φd z2 (3z 2-r 2 )/r 2 3cos 2 θ - 1d xy xy/r 2 sinθ cosθ cos2φd xz xz/r 2 sin 2 θ cosφd yz yz/r 2 sin 2 θ cosφtandis que <strong>la</strong> partie radiale est approchée par <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> S<strong>la</strong>ter (STO) ou <strong>de</strong>s fonctionsgaussiennes (GTO)STO (non-normalisée): r n-1 exp(-ζr)GTO (non-normalisée): r n-1 exp(-ζr 2 )Pour une molécule avec m orbitales atomiques {χ 1 , χ 2 , χ 3 , ..., χ m } on peut former un ensemble <strong>de</strong>m orbitales molécu<strong>la</strong>ires LCAO-MO'sψ i = c 1i χ 1 + c 2i χ 2 + c 3i χ 3 + ... + c mi χ mCes MO's sont orthonormées i.e.< ψ i | ψ j > = ψ i * ψ j dV= δ ijVPour une molécule <strong>de</strong> dimension raisonnable le nombre <strong>de</strong> termes dans <strong>la</strong> somme ci-<strong>de</strong>ssus, donc lenombre <strong>de</strong> coefficient MO, est élevé. Fort heureusement pas tous les coefficients sont significatifspour une MO donnée. En effet, certains <strong>de</strong> ces coefficients sont exactement zéro par symétrie. Et,en général plus une molécule est symétrique plus il y aura <strong>de</strong> c µi égal à zéro par symétrie. En outre<strong>la</strong> symétrie imposera <strong>de</strong>s conditions quant au signe et à <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s coefficients sur les différentsatomes équivalents <strong>de</strong> <strong>la</strong> molécule. Les coefficients MO peuvent être déterminé en résolvantl'équation aux valeurs propres <strong>de</strong> l'hamiltonien <strong>de</strong> <strong>la</strong> molécule i.e.Hψ i = e i ψ i(cf. cours <strong>de</strong> <strong>chimie</strong> quantique et paragraphe 5.5)En substituant ψ i par le développement LCAO on obtient:mH c µi χ µµ=1m= e i c µi χ µµ=1En multipliant les 2 membres par χ ν et en intégrant sur les coordonnées <strong>de</strong> l'électron on obtient:


43m c µi H µν -S µνµ=1= 0avec: H µν = = χ µ*H χ ν dVVet S µν = = χ µ*χ ν dVVLe système d'eqs. ci-<strong>de</strong>ssus admet <strong>de</strong>s solutions non-triviales si et seulement si on a:<strong>de</strong>t (H µν - ε i S µν ) = 0Écrit sous forme matricielle on obtient:HC = SCE0ù H = [H µν ], S = [S µν ], C = [c µi ], et E = [e i δ ij ]. Cette eq. peut être résolue par les métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>l'algèbre linéaire. Le calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> matrice <strong>de</strong> l'hamiltonien dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> calcul MO. Lamétho<strong>de</strong> EHMO, une métho<strong>de</strong> d'analyse <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s MO's et <strong>de</strong>s exemples d'application sontdonnés dans le paragraphe 5.5.5.2 Fonctions adaptées en symétrieLe concept d'atome équivalent en symétrie peut être étendu sans problèmes au orbitales atomiques(AO's). Par exemple les 2 orbitales |1s> <strong>de</strong>s 2 atomes H <strong>de</strong> H 2 O i.e. φ 1 et φ 2φ 1φ 2sont équivalent en symétrie, car n'importe <strong>la</strong>quelle <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> symétrie du groupe C 2vtransforme φ 1 en soi-même ou en φ 2 et vice-versa. Donc {φ 1 ,φ 2 } forme un ensemble completd'orbitales atomiques équivalentes en symétrie. La molécule SF 4 appartient aussi à C 2v .


44φ 3φ 1φ 2φ 4Dans ce second cas, les orbitales {φ 1 ,φ 2 } d'une part et {φ 3 ,φ 4 } d'autre part sont permutées entreelles. Par conséquent {φ 1 ,φ 2 } et {φ 3 ,φ 4 } forment 2 ensembles différents d'orbitales équivalentes ensymétrie.Définition:Fonction <strong>de</strong> base d'une représentation irréductibleOn appelle fonction <strong>de</strong> base d'une représentation irréductible, une fonction propre ψ <strong>de</strong> l'équationci-<strong>de</strong>ssous:R ψ = χ Rψoù R est une opération du groupe et χ R le caractère <strong>de</strong> R dans <strong>la</strong> représentation irréductibleconsidérée.Corol<strong>la</strong>ire:Les orbitales molécu<strong>la</strong>ires (MO) solution <strong>de</strong> Hψ i = e i ψ i sont <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> basepour les représentations irréductibles du groupe.En effet l'opération R transforme r en Rr, sans pour autant modifier <strong>la</strong> forme et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>l'hamiltonien H. On dit alors que l'hamiltonien est invariant sous l'opération <strong>de</strong> symétrie considéré.Soit R un opérateur qui <strong>la</strong>isse l'hamiltonien H invariant. Il suit alors que pour tout ΨR HΨ = H RΨc'est à dire que R commute avec H s'il le <strong>la</strong>isse invariant. Mais si R commute avec H, un théorèmefondamentale <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanique quantique nous apprend qu'il n'y a pas d'éléments matriciels <strong>de</strong> Hentre les fonctions propres <strong>de</strong> R ayant <strong>de</strong>s valeurs propres différentes en R. La démonstration estsimple: pour l'équation <strong>de</strong> commutationR H = H Rnous pouvons développer le produit en une représentation matricielle basée sur les fonctionspropres <strong>de</strong> R, à savoir:


45∑jR ijH jk= ∑jH ijR jkMais comme <strong>la</strong> représentation est basée sur les fonctions propres <strong>de</strong> R, <strong>la</strong> matrice <strong>de</strong> R estdiagonale et chacune <strong>de</strong>s sommes est réduite à un seul terme, i.e.ouR ii H ik = H ik R kk(R ii -R kk )H ik = 0c'est à dire que H ik =0 lorsque i et k se réfèrent à <strong>de</strong>s valeurs propres <strong>de</strong> R différentes commeaffirmé précé<strong>de</strong>mment. Une signification pratique <strong>de</strong> ce résultat est que les MO's fonctions propres<strong>de</strong> l'hamiltonien sont donc fonction <strong>de</strong> base <strong>de</strong>s représentations irréductibles du groupe. Elles onttoutes les propriétés <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières.Exemple:H 2 OPrenons <strong>la</strong> fonction d'on<strong>de</strong>:ψ 1 ∝ φ 1 +φ 2φ 1φ 2Les opérations <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong> C 2v donneE φ 1 = φ 1 E φ 2 = φ 2C 2 φ 1 = φ 2 C 2 φ 2 = φ 1σ v (yz) φ 1 = φ 1 σ v (yz) φ 2 = φ 2σ v (xz) φ 1 = φ 2 σ v (xz) φ 2 = φ 1Donc:E ψ 1 = ψ 1 σ v (yz) ψ 1 = ψ 1C 2 ψ 1 = ψ 1 σ v (xz) ψ 1 = ψ 1


46Pourψ 2 ∝ φ 1 -φ 2φ 1−φ 2on obtient:E ψ 2 = ψ 2 σ v (yz) ψ 2 = ψ 2C 2 ψ 2 = -ψ 2 σ v (xz) ψ 2 = -ψ 2Une comparaison <strong>de</strong>s signes avec une table <strong>de</strong> caractères permet d'i<strong>de</strong>ntifier immédiatement <strong>la</strong>représentation irréductible pour <strong>la</strong>quelle ψ 2 est fonction <strong>de</strong> base i.e. b 2 . On dit également que ψ 2est <strong>de</strong> symétrie b 2 .Par exemple <strong>la</strong> fonctionψ 3 ∝ φ 1 +2φ 2n'est pas permise, i.e. elle n'est pas fonction <strong>de</strong> base pour une représentation irréductible du groupe,puisque:comme ce<strong>la</strong> est requis par <strong>la</strong> table <strong>de</strong>s caractères.C 2 ψ 3 ≠ ±1 ψ 3Recette pour générer une combinaison linéaire d'AO's adaptées en symétrie (SALC) i.e. unefonction <strong>de</strong> base pour une représentation irréductible.Soient:φ 1 une AO d'un ensemble d'AO's équivalentes; χ R (i) le caractère <strong>de</strong> l'opération Rdans <strong>la</strong> représentation irréductible i.Alorsψ i ∝Rχ R iR ϕ 1 = P i ϕ 1est <strong>la</strong> SALC recherchée.Exemple:φ 1 et φ 2 <strong>de</strong> H 2 O


47i = a 1 ψ(a1 ) ∝ φ 1 + φ 2 + φ 2 + φ 1∝ φ 1 + φ 2Cas <strong>de</strong> dégénérescence:i = b 2 ψ(b2 ) ∝ φ 1 - φ 2 - φ 2 + φ 1∝ φ 1 - φ 2i = a 2 ψ(a2 ) ∝ φ 1 + φ 2 - φ 2 - φ 1 = 0i = b 1 ψ(b1 ) ∝ φ 1 - φ 2 + φ 2 - φ 1 = 0Lorsque <strong>la</strong> symétrie est peu élevée toutes les représentations irréductibles sont non-dégénérées i.e.<strong>de</strong> dimension 1. Lorsque <strong>la</strong> symétrie est plus élevée ( axe <strong>de</strong> rotation d'ordre 3 ou plus) le groupe <strong>de</strong>symétrie ponctuel contient au moins une représentation dégénérée <strong>de</strong> dimension >1.Exemple: C 3v (NH 3 )φ 3φ 1φ 2Ces 3 orbitales φ 1 , φ 2 et φ 3 transforment comme a 1 et e (Considérer <strong>la</strong> représentation réductibleengendrée par ces 3 fonctions et effectuer <strong>la</strong> réduction).Appliquons P (a1) et P (e)(i) P (a1) :C 3v E 2C 3 3σva 1 1 1 1P (a1) φ 1 = ψ(a1) ∝ φ 1 + φ 2 + φ 3 + φ 1 + φ 3 + φ 2∝ φ 1 + φ 2 + φ 3Remarque: Dans ce cas le même résultat est obtenue avec φ 2 et φ 3 i.e.:P (a1) φ 2 = P (a1) φ 3 ∝ φ 1 + φ 2 + φ 3 = ψ(a1)(ii) P (e) :C 3v E 2C 3 3σve 2 -1 0


48P (e) φ 1 = ψ a (e) ∝ 2φ 1 - φ 2 - φ 3P (e) φ 2 = ψ ' (e) ∝ 2φ 2 - φ 3 - φ 1P (e) φ 3 = ψ " (e) ∝ 2φ 3 - φ 2 - φ 1Problème: On obtient 3 fonctions différentes pour une représentation <strong>de</strong> dimension 2.Solution:En y regardant <strong>de</strong> plus près on s'aperçoit que les 3 fonctions dépen<strong>de</strong>nt linéairementles unes <strong>de</strong>s autres! Donc il suffit <strong>de</strong> les orthogonaliser, par exemple par <strong>la</strong> procédure<strong>de</strong> Gram-Schmidt.Soit ψ a (e) <strong>la</strong> 1ère composante.Considérons :Donc = = = 1 et = = = S = 6(1-S)D'où ψ a e = 2φ 1 - φ 2 -φ 36 1-SDe même ψ ' e = 2φ 2 - φ 1 -φ 36 1-Set ψ " e = 2φ 3 - φ 1 -φ 26 1-SLa fonction ψ'(e) n'est pas orthogonale à ψ a (e) puisque:ψ a e∝ φ 2 - φ 3En normalisant cette fonction on obtient: = 2 1-Sψ b e =φ 2 -φ 32 1-S


491 ère Remarque: ψ"(e) ne produit pas une nouvelle composante puisque:ψ"(e) − ψ b (e) = 0i.e. ψ"(e) est une combinaison linéaire <strong>de</strong> ψ a (e) et <strong>de</strong> ψ b (e).2 ème Remarque: N'importe quelle combinaison linéaire <strong>de</strong> ψ a (e) et <strong>de</strong> ψ b (e) est également unefonction <strong>de</strong> base vali<strong>de</strong>.En effet, considéronsa | R ψ a = ε ψ ab | R ψ b = ε ψ bR (aψ a +bψ b ) = ε (aψ a +bψ b )5.3 Le produit directQuestion:Réponse:Quelle est <strong>la</strong> symétrie du produit <strong>de</strong> 2 fonctions pour lesquelles on connaîtindividuellement <strong>la</strong> symétrie?Le produit direct permet <strong>de</strong> <strong>la</strong> déterminer.Il s'agit donc <strong>de</strong>s représentations irréductibles contenues dans <strong>la</strong> représentation réductible ouirréductible (selon le cas, vi<strong>de</strong> infra) obtenue en faisant le produit <strong>de</strong> 2 représentations irréductiblesi.e.:χ R i⊗j = χ R i ⋅χ R joù i et j symbolisent les représentations irréductibles et χ R les caractères <strong>de</strong> l'opération R danschacune <strong>de</strong>s représentations.Exemple 1: (C 2v )


50b 1ψ 2ψ 1b 2E C2 σv(xz) σv(yz)χ R (b 1 ) 1 -1 1 -1χ R (b 2 ) 1 -1 -1 1χ R (b 1 )* χ R(b 2 ) 1 1 -1 -1b 1 ⊗ b 2 = a 2Exemple 2:b 1ψ 1ψ 2 b 1ψ 2b 2b 2ψ 1b 2 ⊗ b 2 = a 1 b 1 ⊗ b 1 = a 1La symétrie d'une molécule ayant toutes ses couches fermées ("closed shell") est toujours A 1 . Ondit qu'il s'agit d'un état totalement symétrique.Exemple 3: C 3v (orbitales dégénérées)e2ea 21e


51C 3v E 2C 3 3σvχ R (e) 2 -1 0χ R (a 2 ) 1 1 -1χ R (e)* χ R(a 2 ) 2 -1 0 => eχ R (e)* χ R(e) 4 1 0 => a 1 + a 2 + eComplication: Double occupation d'une orbitale dégénérée, par ex. e 2Il existe42= 4⋅ 31⋅ 2= 6 possibilités <strong>de</strong> répartir le 2 électrons sur les 4 p<strong>la</strong>ces i.e.3 singulets3 tripletsDans ce cas, les exigences du principe <strong>de</strong> Pauli amènent à considérer 2 nouveaux types <strong>de</strong> produiti.e. le produit symétrisé et le produit anti-symétriséDéfinition 1:Le produit symétriséχ R + i⊗i = 1 2 χ R i ⋅χ R i + χ R2 i(singulets)Définition 2:Le produit anti-symétriséχ R-i⊗i = 1 2 χ R i ⋅χ R i - χ R2 i(triplets)0ù dans les 2 cas, l'indice inférieur R 2 dans le <strong>de</strong>rnier terme du membre <strong>de</strong> droite indique quel'opération R est effectuée 2 fois.En effet dans le cas du produit symétrisé, les fonction-produits appartenant à cette représentation


52(ou ces représentations) ne change pas <strong>de</strong> signe lorsqu'on permute les coordonnées <strong>de</strong>s 2 facteurs.Par contre dans le cas du produit anti-symétrisé, les fonction-produits appartenant à ce second typechange leur signe lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> permutation <strong>de</strong>s coordonnées <strong>de</strong>s 2 facteurs.Sachant que les fonctions <strong>de</strong> spin d'un triplet{α(1)α(2), α(1)β(2)+β(1)α(2), β(1)β(2)}sont symétrique et celle d'un singulet{α(1)β(2)-β(1)α(2)}sont antisymétrique lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> permutation <strong>de</strong>s coordonnées 1 et 2 dans les fonctions ci-<strong>de</strong>ssus, onen déduit aisément que les produits symétrisés génèrent <strong>de</strong>s singulets et les produits anti-symétrisés<strong>de</strong>s triplets.<strong>Application</strong>: Déterminer tous les multiplets <strong>de</strong> <strong>la</strong> configuration e 2 dans l'exemple précé<strong>de</strong>nt (C 3v )R 2 = ?E⋅ E = E , C 2 3 ⋅ C 2 3 = C 3C 3 ⋅ C 3 = C 32, σ v ⋅ σ v = EE 2C 3 3σvχ R (e) 2 -1 0χ R (e).χ R (e) 4 1 0R 2 E C 3 Eχ R22 -1 2χ + R e⊗e 3 0 1 ⇒ a 1 + e-χ R e⊗e 1 1 -1 ⇒ a 2Par conséquent, les multiplets <strong>de</strong> <strong>la</strong> configuration e 2 sont:1A 1 ; 1E ; 3A 2


535.4 Propriétés <strong>de</strong> symétrie et intégrales Intégrale <strong>de</strong> recouvrement Élément matriciel <strong>de</strong> l'hamiltonien Moment <strong>de</strong> transition dipo<strong>la</strong>ire électrique Moment magnétique Élément matriciel <strong>de</strong> l'opérateur O c...Considérons: avec ψ a ∈ Γ airréd.; ψ b ∈ Γ birréd.; O c ∈ Γ cirréd.Théorème:= 0 , si a 1 ∉ Γ airréd. ⊗Γbirréd. ⊗Γcirréd.≠ 0 , si a 1 ∈ Γ airréd. ⊗Γbirréd. ⊗Γcirréd.Ce théorème est souvent présenté sous une <strong>de</strong>uxième formu<strong>la</strong>tion:= 0 , si Γ cirréd. ∉ Γairréd. ⊗Γbirréd.≠ 0 , si Γ cirréd. ∈ Γairréd. ⊗Γbirréd.Illustration:a-ax 2dx ≠ 0 car x 2 est une fonction symétrique à l'originea-ax 3dx = 0 car x 2 est une fonction antisymétrique à l'origine1 ère application: Règle <strong>de</strong> sélection pour les transitions optiques


54prob. 2S+1Γ a →2S'+1Γ b ∝ = ⋅


55Table <strong>de</strong>s VSIE'sÉlément h ss [eV] h pp [eV] h dd [eV]H -13.6Li -5.4 -3.5Be -10.0 -6.0B -15.2 -8.5C -21.4 -11.4N -26.0 -13.4O -32.3 -14.8F -40.0 -18.1Na -5.1 -3.0Mg -9.0 -4.5Al -12.3 -6.5Si -17.3 -9.2P -18.6 -14.0S -20.0 -13.3Cl -30.0 -15.0Br -22.1 -13.1Ti -8.970 -5.44 -10.81V -8.81 -5.52 -11.0Cr -8.66 -5.24 -11.22Mn -9.75 -5.89 -11.67Fe -9.10 -5.32 -12.600Co -9.21 -5.29 -13.18Ni -9.17 -5.15 -13.49Cu -11.4 -6.06 -14.0Ru -7.73 -4.44 -11.23Pt -10.38 -5.93 -13.05Tandis que les éléments non-diagonaux h µν <strong>de</strong> l'hamiltonien sont:h µν = kS µνh µµ +h νν2où k est une constante empirique égale à 1.75 et S µν les intégrales <strong>de</strong> recouvrement i.e.Le calcul <strong>de</strong>s orbitales molécu<strong>la</strong>ires:S µν = .φ i=n c µi χ µµ=1et <strong>de</strong> leurs énergies ε i revient à résoudre l'équation sécu<strong>la</strong>ire:


56HC = SCεCette équation peut être ramené à un problème <strong>de</strong> valeurs propres (diagonalisation <strong>de</strong> matrice)comme suit:HS -1/2 S 1/2 C = S 1/2 S 1/2 Cεen prémultipliant cette éq. par S -1/2 on obtient:S -1/2 HS -1/2 S 1/2 C = S -1/2 S 1/2 S 1/2 CεS -1/2 HS -1/2 S 1/2 C = S 1/2 CεH ' C ' = C ' εque l'on diagonalise et il en résulte ε et C' = S 1/2 C; donc C = S -1/2 C'.b) Analyse <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tionCette procédure permet une interprétation systématique <strong>de</strong>s orbitales molécu<strong>la</strong>ires obtenues parcombinaison linéaire d'orbitales atomiques (LCAO-MO). Considérons une MO simple formée <strong>de</strong> 2AO's l'une χ A centrée sur l'atome A et l'autre χ b centrée sur l'atome B. On a doncφ =c A χ A+ c B χ Bsupposons que φ soit occupée par N (=1 ou 2) électrons. On obtient doncNφ 2 =Nc A2χA2+NcA c B χ Aχ B+Nc B2χB2En intégrant cet équation sur tout l'espace on obtient:N = Nc A2 + 2Nc A c B S AB + Nc A2Net atomic over<strong>la</strong>p Net atomicpopu<strong>la</strong>tion popu<strong>la</strong>tion popu<strong>la</strong>tionsur atome Asur atome BOn définit également <strong>la</strong> gross atomic popu<strong>la</strong>tion sur l'atome A paret sur l'atome B parn A = Nc A2 + Nc A c B S ABn B = Nc B2 + Nc A c B S ABDans le cas général d'une MO <strong>la</strong> net atomic popu<strong>la</strong>tion sur l'atome A pour <strong>la</strong> i-ème MO est


57n iAnet2= N i c iµµ∈Atandis que <strong>la</strong> gross atomic popu<strong>la</strong>tion sur l'atome A pour <strong>la</strong> i-ème MO estn iAgross=Ni2 c iµ + µ∈A µ∈A c iµ c iν S µνµ∈B° A


58WaterExten<strong>de</strong>d Hueckel calcu<strong>la</strong>tioninput geometryAtom x y z | S | Pn exp coul n exp coulO 1 .000 .000 .000 2 2.275 -32.300 2 2.275 -14.800H 2 .582 .000 .741 1 1.300 -13.600H 3 -.582 .000 .741 1 1.300 -13.600Charge = 0Distance matrixiprint = 0 Hueckel constant = 1.7501 2 31 .0000 .9420 .942023.9420.9420.00001.16381.1638.0000Repulsion energy =195.811 eVOver<strong>la</strong>p matrix1 2 3 4 5 61 1.0000 .0000 .0000 .0000 .4715 .47152 .0000 1.0000 .0000 .0000 .2464 -.24643 .0000 .0000 1.0000 .0000 .0000 .00004 .0000 .0000 .0000 1.0000 .3137 .31375 .4715 .2464 .0000 .3137 1.0000 .37746 .4715 -.2464 .0000 .3137 .3774 1.0000starting main calcu<strong>la</strong>tionsResults of calcu<strong>la</strong>tion waterEnergy levels (eV)E( 1) = 9.65509 .0000 E( 4) = -15.84800 2.0000E( 2) = .81386 .0000 E( 5) = -16.36798 2.0000E( 3) = -14.80000 2.0000 E( 6) = -33.24672 2.0000Sum of one-electron energies =Guessed e-e repulsionCalcu<strong>la</strong>ted core-core repulsionEstimated total energyWave FunctionsMO"s in columns, AO"s in rows-160.52539133 eV.276.07 eV.195.81 eV.-240.79 eV.1 2 3 4 5 612-.89370.00000.0000.77140.00000.0000-.22640.00000.0000.8046.86840.00003 0.0000 0.0000 -1.0000 0.0000 0.0000 0.00004 -.7066 0.0000 0.0000 .8757 0.0000 -.03605 .7982 -.9522 0.0000 .1625 .3018 .12616 .7982 .9522 0.0000 .1625 -.3018 .1261Reduced over<strong>la</strong>p popu<strong>la</strong>tion matrix, atom by atom116.44172.54933.54932 .5493 .2667 -.07363 .5493 -.0736 .2667Reduced charge matrix, MO"s in columns, atoms in rows11.54302.466132.000041.745451.533961.71172 .7285 .7670 0.0000 .1273 .2330 .14423 .7285 .7670 0.0000 .1273 .2330 .1442Atom Net chg.Atomic orbital occupation for given MO occupationS Px Py Pz Dx2-y2 Dz2 Dxy Dxz Dyz


59O 1 -.991 1.748 1.534 2.000 1.709H 2 .495 .505H 3 .495 .505Reduced energy matrix, atom by atom1 2 31 -123.5263 -15.7486 -15.74862 -15.7486 -3.6271 1.75233 -15.7486 1.7523 -3.6271


60CoCl6 ----OctahedralExten<strong>de</strong>d Hueckel calcu<strong>la</strong>tioninput geometryAtom x y z | S | Pn exp coul n exp coulCo 1 .000 .000 .000 4 1.700 -9.210 4 1.050 -5.290Cl 2 2.170 .000 .000 3 2.033 -30.000 3 2.033 -15.000Cl 3 .000 2.170 .000 3 2.033 -30.000 3 2.033 -15.000Cl 4 .000 .000 2.170 3 2.033 -30.000 3 2.033 -15.000Cl 5 -2.170 .000 .000 3 2.033 -30.000 3 2.033 -15.000Cl 6Cl 7.000 -2.170 .000.000 .000 -2.170332.0332.033-30.000-30.000332.0332.033-15.000-15.000Atom D contracted Dn expd1 coul c1 c2 expd2Co 1 3 5.550 -13.180 .555 .646 1.900Charge = -4 iprint = 0 Hueckel constant = 1.750Distance matrix1 2 3 4 5 6 71 .0000 2.1700 2.1700 2.1700 2.1700 2.1700 2.17002 2.1700 .0000 3.0688 3.0688 4.3400 3.0688 3.06883 2.1700 3.0688 .0000 3.0688 3.0688 4.3400 3.06884 2.1700 3.0688 3.0688 .0000 3.0688 3.0688 4.34005 2.1700 4.3400 3.0688 3.0688 .0000 3.0688 3.06886 2.1700 3.0688 4.3400 3.0688 3.0688 .0000 3.06887 2.1700 3.0688 3.0688 4.3400 3.0688 3.0688 .0000Repulsion energy =5755.214 eVOver<strong>la</strong>p matrix1 2 3 4 5 6 7 81 1.0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .00002 .0000 1.0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .00003 .0000 .0000 1.0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .000045.0000.0000.0000.0000.0000.00001.0000.0000.00001.0000.0000.0000.0000.0000.0000.00006 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 1.0000 .0000 .000078.0000.0000.0000.0000.0000.0000.0000.0000.0000.0000.0000.00001.0000.0000.00001.00009 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .0000 .00001011.2788-.2545.5245-.1470.0000.0000.0000-.0000.1081-.1230-.0624.0710.0000.0000.0000.00001213-.0000-.0000.0000-.0000.1946.0000.0000.1946.0000-.0000.0000.0000.0807.0000-.0000.080714 .2788 .0000 .5245 .0000 -.1081 -.0624 .0000 .00001516-.0000-.2545.1946.0000.0000-.1470-.0000.0000.0000.1230.0000.0710.0807.0000.0000-.000017 -.0000 -.0000 .0000 .1946 .0000 .0000 -.0000 .00001819.2788-.0000.0000.1946.0000.0000.5245-.0000.0000.0000.1248-.0000.0000.0000.0000.08072021-.0000-.2545.0000-.0000.1946.0000.0000-.1470.0000-.0000.0000-.1420.0000.0000.0000-.000022 .2788 -.5245 .0000 .0000 .1081 -.0624 -.0000 -.00002324.2545-.0000-.1470.0000.0000.1946.0000-.0000.1230.0000-.0710.0000.0000-.0807.0000.000025 -.0000 .0000 -.0000 .1946 .0000 .0000 .0000 -.08072627.2788-.0000.0000.1946-.5245.0000.0000.0000-.1081.0000-.0624.0000-.0000-.0807.0000.000028 .2545 .0000 -.1470 .0000 -.1230 -.0710 .0000 .000029 -.0000 .0000 .0000 .1946 .0000 .0000 .0000 .000030 .2788 .0000 .0000 -.5245 .0000 .1248 .0000 -.000031 -.0000 .1946 .0000 .0000 .0000 -.0000 .0000 -.0807


32 -.0000 .0000 .1946 .0000 .0000 .0000 .0000 .000033 .2545 .0000 .0000 -.1470 .0000 .1420 .0000 .00009 10 11 12 13 14 15 161 .0000 .2788 -.2545 -.0000 -.0000 .2788 -.0000 -.25452 .0000 .5245 -.1470 .0000 -.0000 .0000 .1946 .00003 .0000 .0000 .0000 .1946 .0000 .5245 .0000 -.14704 .0000 .0000 -.0000 .0000 .1946 .0000 -.0000 .00005 .0000 .1081 -.1230 .0000 -.0000 -.1081 .0000 .12306 .0000 -.0624 .0710 .0000 .0000 -.0624 .0000 .07107 .0000 .0000 .0000 .0807 .0000 .0000 .0807 .00008 .0000 .0000 .0000 -.0000 .0807 .0000 .0000 -.00009101.0000.0000.00001.0000-.0000.0000.0000.0000.0000.0000.0000.0268-.0000.0273.0000-.027311 -.0000 .0000 1.0000 .0000 .0000 -.0273 -.0236 .031812 .0000 .0000 .0000 1.0000 .0000 .0273 .0318 -.02361314.0000.0000.0000.0268.0000-.0273.0000.02731.0000.0000.00001.0000.0000.0000-.0000.00001516-.0000.0000.0273-.0273-.0236.0318.0318-.0236.0000-.0000.0000.00001.0000.0000.00001.000017 .0807 -.0000 .0000 -.0000 .0082 .0000 .0000 .000018 .0000 .0268 -.0273 .0000 .0273 .0268 .0000 -.027319 .0000 .0273 -.0236 .0000 .0318 -.0000 .0082 .000020 .0807 -.0000 .0000 .0082 -.0000 .0273 .0000 -.023621 .0000 -.0273 .0318 -.0000 -.0236 -.0273 .0000 .031822 .0000 .0013 -.0020 .0000 .0000 .0268 -.0273 -.027323 .0000 .0020 -.0030 .0000 .0000 .0273 -.0236 -.031824 .0000 -.0000 .0000 .0003 -.0000 .0273 -.0318 -.023625 .0000 -.0000 .0000 -.0000 .0003 -.0000 .0000 .000026 -.0000 .0268 -.0273 -.0273 .0000 .0013 .0000 -.002027 .0000 .0273 -.0236 -.0318 .0000 -.0000 .0003 .000028 .0000 .0273 -.0318 -.0236 .0000 .0020 .0000 -.003029 -.0807 -.0000 .0000 .0000 .0082 -.0000 .0000 .000030 -.0000 .0268 -.0273 .0000 -.0273 .0268 .0000 -.027331 .0000 .0273 -.0236 .0000 -.0318 -.0000 .0082 .000032 -.0807 -.0000 .0000 .0082 .0000 .0273 .0000 -.023633 -.0000 .0273 -.0318 .0000 -.0236 .0273 .0000 -.031817 18 19 20 21 22 23 241 -.0000 .2788 -.0000 -.0000 -.2545 .2788 .2545 -.00002 -.0000 .0000 .1946 .0000 -.0000 -.5245 -.1470 .00003 .0000 .0000 .0000 .1946 .0000 .0000 .0000 .19464 .1946 .5245 -.0000 .0000 -.1470 .0000 .0000 -.00005 .0000 .0000 .0000 .0000 -.0000 .1081 .1230 .000067.0000-.0000.1248.0000-.0000.0000.0000.0000-.1420.0000-.0624-.0000-.0710.0000.0000-.08078 .0000 .0000 .0807 .0000 -.0000 -.0000 .0000 .0000910.0807-.0000.0000.0268.0000.0273.0807-.0000.0000-.0273.0000.0013.0000.0020.0000-.00001112.0000-.0000-.0273.0000-.0236.0000.0000.0082.0318-.0000-.0020.0000-.0030.0000.0000.000313 .0082 .0273 .0318 -.0000 -.0236 .0000 .0000 -.000014 .0000 .0268 -.0000 .0273 -.0273 .0268 .0273 .027315 .0000 .0000 .0082 .0000 .0000 -.0273 -.0236 -.031816 .0000 -.0273 .0000 -.0236 .0318 -.0273 -.0318 -.023617181.0000.0273.02731.0000.0000.0000.0318.0000-.0236.0000.0000.0268.0000.0273.0000-.00001920.0000.0318.0000.00001.0000.0000.00001.0000.0000.0000-.0273.0000-.0236.0000.0000.008221 -.0236 .0000 .0000 .0000 1.0000 -.0273 -.0318 .00002223.0000.0000.0268.0273-.0273-.0236.0000.0000-.0273-.03181.0000.0000.00001.0000.0000.000024 .0000 -.0000 .0000 .0082 .0000 .0000 .0000 1.000025 .0082 .0273 -.0318 .0000 -.0236 .0000 .0000 .000026 .0000 .0268 .0000 -.0273 -.0273 .0268 .0273 -.027327 .0000 -.0000 .0082 .0000 .0000 -.0273 -.0236 .03182829.0000.0003.0273.0273.0000.0000-.0236-.0318-.0318-.0236.0273-.0000.0318.0000-.0236.000030 -.0273 .0013 .0000 .0000 -.0020 .0268 .0273 .000031 .0000 -.0000 .0003 .0000 .0000 -.0273 -.0236 .000032 -.0318 -.0000 .0000 .0003 .0000 -.0000 .0000 .008261


33 -.0236 .0020 .0000 .0000 -.0030 .0273 .0318 .000025 26 27 28 29 30 31 321 -.0000 .2788 -.0000 .2545 -.0000 .2788 -.0000 -.00002 .0000 .0000 .1946 .0000 .0000 .0000 .1946 .00003 -.0000 -.5245 .0000 -.1470 .0000 .0000 .0000 .19464 .1946 .0000 .0000 .0000 .1946 -.5245 .0000 .00005 .0000 -.1081 .0000 -.1230 .0000 .0000 .0000 .00006 .0000 -.0624 .0000 -.0710 .0000 .1248 -.0000 .00007 .0000 -.0000 -.0807 .0000 .0000 .0000 .0000 .00008 -.0807 .0000 .0000 .0000 .0000 -.0000 -.0807 .00009 .0000 -.0000 .0000 .0000 -.0807 -.0000 .0000 -.08071011-.0000.0000.0268-.0273.0273-.0236.0273-.0318-.0000.0000.0268-.0273.0273-.0236-.0000.000012 -.0000 -.0273 -.0318 -.0236 .0000 .0000 .0000 .008213 .0003 .0000 .0000 .0000 .0082 -.0273 -.0318 .00001415-.0000.0000.0013.0000-.0000.0003.0020.0000-.0000.0000.0268.0000-.0000.0082.0273.00001617.0000.0082-.0020.0000.0000.0000-.0030.0000.0000.0003-.0273-.0273.0000.0000-.0236-.031818 .0273 .0268 -.0000 .0273 .0273 .0013 -.0000 -.000019 -.0318 .0000 .0082 .0000 .0000 .0000 .0003 .000020 .0000 -.0273 .0000 -.0236 -.0318 .0000 .0000 .000321 -.0236 -.0273 .0000 -.0318 -.0236 -.0020 .0000 .000022 .0000 .0268 -.0273 .0273 -.0000 .0268 -.0273 -.000023 .0000 .0273 -.0236 .0318 .0000 .0273 -.0236 .000024 .0000 -.0273 .0318 -.0236 .0000 .0000 .0000 .008225 1.0000 .0000 .0000 .0000 .0082 -.0273 .0318 .000026 .0000 1.0000 .0000 .0000 .0000 .0268 -.0000 -.027327 .0000 .0000 1.0000 .0000 .0000 .0000 .0082 .000028 .0000 .0000 .0000 1.0000 .0000 .0273 .0000 -.023629 .0082 .0000 .0000 .0000 1.0000 -.0273 .0000 .031830 -.0273 .0268 .0000 .0273 -.0273 1.0000 .0000 .000031 .0318 -.0000 .0082 .0000 .0000 .0000 1.0000 .000032 .0000 -.0273 .0000 -.0236 .0318 .0000 .0000 1.000033 -.0236 .0273 .0000 .0318 -.0236 .0000 .0000 .0000331 .25452 .00003 .00004 -.14705 .00006 .142078.0000.00009 -.00001011.0273-.03181213.0000-.023614 .027315 .000016 -.031817 -.02361819.0020.00002021.0000-.003022 .02732324.0318.000025 -.023626 .027327 .000028 .03182930-.0236.000031 .000032 .000033 1.000062


63starting main calcu<strong>la</strong>tionsResults of calcu<strong>la</strong>tion CoCl6 ---Energy levels (eV)E( 1) = 46.88305 .0000 E( 18) = -14.81461 2.0000E( 2) = 46.88305 .0000 E( 19) = -15.66740 2.0000E( 3) = 46.88305 .0000 E( 20) = -15.66740 2.0000E( 4) = 39.58293 .0000 E( 21) = -15.66740 2.0000E( 5) = -7.41435 .5000 E( 22) = -15.81695 2.0000E( 6) = -7.41435 .5000 E( 23) = -15.81695 2.0000E( 7) =E( 8) =-12.09804-12.098042.00002.0000E( 24) =E( 25) =-16.07217-16.238382.00002.0000E( 9) = -12.09804 2.0000 E( 26) = -16.23838 2.0000E( 10) = -14.17331 2.0000 E( 27) = -16.23838 2.0000E( 11) =E( 12) =-14.17331-14.173312.00002.0000E( 28) =E( 29) =-29.03251-29.032512.00002.0000E( 13) =E( 14) =-14.23191-14.231912.00002.0000E( 30) =E( 31) =-30.01380-30.013802.00002.0000E( 15) = -14.23191 2.0000 E( 32) = -30.01380 2.0000E( 16) = -14.81461 2.0000 E( 33) = -32.28178 2.0000E( 17) = -14.81461 2.0000Sum of one-electron energies =Guessed e-e repulsionCalcu<strong>la</strong>ted core-core repulsionEstimated total energyWave FunctionsMO"s in columns, AO"s in rows-986.94475907 eV.6248.69 eV.5755.21 eV.-1480.42 eV.1 2 3 4 5 6 7 81 0.0000 0.0000 0.0000 1.8109 0.0000 0.0000 0.0000 0.00002 -1.5835 -.6837 .5504 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.00003 -.6350 1.6762 .2555 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.00004 -.6060 .0304 -1.7058 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.00005 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 -.9483 0.0000 0.00006 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 -.9483 0.0000 0.0000 0.00007 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 .7772 .52058 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 .4124 -.70379 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 -.3323 .344010 .8120 .3506 -.2822 -.4265 -.1061 .1838 0.0000 0.00001112-.2191.0974-.0946-.2571.0762-.0392.38400.0000.20790.0000-.36010.00000.0000-.20740.0000-.138913 .0930 -.0047 .2617 0.0000 0.0000 0.0000 -.1100 .18781415.3256.2429-.8595.1049-.1310-.0844-.42650.0000-.10610.0000-.18380.00000.0000-.20740.0000-.13891617-.0879.0930.2319-.0047.0353.2617.38400.0000.20790.0000.36010.00000.0000.08870.0000-.091818 .3108 -.0156 .8747 -.4265 .2123 0.0000 0.0000 0.000019 .2429 .1049 -.0844 0.0000 0.0000 0.0000 -.1100 .187820 .0974 -.2571 -.0392 0.0000 0.0000 0.0000 .0887 -.091821 -.0839 .0042 -.2360 .3840 -.4158 0.0000 0.0000 0.00002223-.8120-.2191-.3506-.0946.2822.0762-.4265-.3840-.1061-.2079.1838.36010.00000.00000.00000.00002425.0974.0930-.2571-.0047-.0392.26170.00000.00000.00000.00000.00000.0000.2074.1100.1389-.187826 -.3256 .8595 .1310 -.4265 -.1061 -.1838 0.0000 0.00002728.2429-.0879.1049.2319-.0844.03530.0000-.38400.0000-.20790.0000-.3601.20740.0000.13890.000029 .0930 -.0047 .2617 0.0000 0.0000 0.0000 -.0887 .091830 -.3108 .0156 -.8747 -.4265 .2123 0.0000 0.0000 0.000031 .2429 .1049 -.0844 0.0000 0.0000 0.0000 .1100 -.187832 .0974 -.2571 -.0392 0.0000 0.0000 0.0000 -.0887 .091833 -.08399.004210-.236011-.384012.4158130.0000140.0000150.0000161 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.00002 0.0000 -.0178 .0252 -.0185 0.0000 0.0000 0.0000 0.00003 0.0000 -.0225 .0045 .0276 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000


4 0.0000 .0217 .0253 .0136 0.0000 0.0000 0.0000 0.00005 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.00006 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.00007 -.0978 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.00008 -.4682 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.00009 -.8098 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.000010 0.0000 -.0229 .0324 -.0239 0.0000 0.0000 0.0000 0.000011 0.0000 .2532 -.3585 .2644 0.0000 0.0000 0.0000 0.000012 .0261 .2318 -.0461 -.2845 .4224 -.2350 .1829 .221113 .1249 -.2229 -.2602 -.1395 .2222 .4600 .0778 .272014 0.0000 -.0290 .0058 .0356 0.0000 0.0000 0.0000 0.00001516.02610.0000.1828.3211-.2588-.0638.1909-.3941-.42240.0000.23500.0000-.18290.0000.36230.000017 .2161 -.2229 -.2602 -.1395 -.1982 .0151 .4770 -.272018 0.0000 .0279 .0325 .0174 0.0000 0.0000 0.0000 0.00001920.1249.2161.1828.2318-.2588-.0461.1909-.2845-.2222.1982-.4600-.0151-.0778-.4770-.3623-.221121220.00000.0000-.3087.0229-.3605-.0324-.1932.02390.00000.00000.00000.00000.00000.00000.00000.000023 0.0000 .2532 -.3585 .2644 0.0000 0.0000 0.0000 0.000024 -.0261 .2318 -.0461 -.2845 -.4224 .2350 -.1829 .221125 -.1249 -.2229 -.2602 -.1395 -.2222 -.4600 -.0778 .272026 0.0000 .0290 -.0058 -.0356 0.0000 0.0000 0.0000 0.000027 -.0261 .1828 -.2588 .1909 .4224 -.2350 .1829 .362328 0.0000 .3211 -.0638 -.3941 0.0000 0.0000 0.0000 0.000029 -.2161 -.2229 -.2602 -.1395 .1982 -.0151 -.4770 -.272030 0.0000 -.0279 -.0325 -.0174 0.0000 0.0000 0.0000 0.000031 -.1249 .1828 -.2588 .1909 .2222 .4600 .0778 -.362332 -.2161 .2318 -.0461 -.2845 -.1982 .0151 .4770 -.221133 0.0000 -.3087 -.3605 -.1932 0.0000 0.0000 0.0000 0.000017 18 19 20 21 22 23 241 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 .08012 0.0000 0.0000 -.0042 .0017 -.0034 0.0000 0.0000 0.00003 0.0000 0.0000 .0028 -.0020 -.0045 0.0000 0.0000 0.00004 0.0000 0.0000 -.0026 -.0050 .0006 0.0000 0.0000 0.00005 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 .4721 0.0000 0.00006 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 -.4721 0.00007 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.00008 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.00009 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.000010 0.0000 0.0000 -.0421 .0176 -.0342 -.0511 -.0295 -.076311 0.0000 0.0000 -.3594 .1501 -.2920 -.3979 -.2297 -.36881213-.4173-.0347-.1764.4230-.1698.1544.1187.3011.2699-.03530.00000.00000.00000.00000.00000.000014 0.0000 0.0000 .0284 -.0199 -.0452 .0511 -.0295 -.07631516.28070.0000-.20990.0000.2512.2429-.1049-.1698.2041-.38610.0000.39790.0000-.22970.0000-.36881718.03470.0000-.42300.0000.1544-.0259.3011-.0504-.0353.00590.00000.00000.0000.05900.0000-.076319 -.2807 .2099 .2512 -.1049 .2041 0.0000 0.0000 0.000020 .4173 .1764 -.1698 .1187 .2699 0.0000 0.0000 0.000021 0.0000 0.0000 -.2209 -.4308 .0505 0.0000 .4594 -.368822 0.0000 0.0000 .0421 -.0176 .0342 -.0511 -.0295 -.076323240.0000-.41730.0000-.1764-.3594-.1698.1501.1187-.2920.2699.39790.0000.22970.0000.36880.00002526-.03470.0000.42300.0000.1544-.0284.3011.0199-.0353.04520.0000.05110.0000-.02950.0000-.076327 .2807 -.2099 .2512 -.1049 .2041 0.0000 0.0000 0.000028290.0000.03470.0000-.4230.2429.1544-.1698.3011-.3861-.0353-.39790.0000.22970.0000.36880.000030 0.0000 0.0000 .0259 .0504 -.0059 0.0000 .0590 -.076331 -.2807 .2099 .2512 -.1049 .2041 0.0000 0.0000 0.000032 .4173 .1764 -.1698 .1187 .2699 0.0000 0.0000 0.000033 0.0000 0.0000 -.2209 -.4308 .0505 0.0000 -.4594 .36881250.0000260.0000270.0000280.0000290.0000300.0000310.0000320.00002 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 .0042 .0174 .00203 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 .0162 -.0030 -.00734 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 -.0068 .0035 -.016364


655 0.0000 0.0000 0.0000 -.1214 0.0000 0.0000 0.0000 0.00006 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 -.1214 0.0000 0.0000 0.00007 -.2361 .2078 -.2041 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.00008 .1869 -.0935 -.3114 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.00009 -.2234 -.2978 -.0447 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.000010 0.0000 0.0000 0.0000 -.4950 .2858 .1606 .6719 .076111 0.0000 0.0000 0.0000 -.0242 .0140 .0008 .0034 .000412 -.2657 .2338 -.2297 0.0000 0.0000 .0187 -.0035 -.008513 .2103 -.1052 -.3503 0.0000 0.0000 -.0078 .0040 -.018914 0.0000 0.0000 0.0000 .4950 .2858 .6239 -.1170 -.283015 -.2657 .2338 -.2297 0.0000 0.0000 .0048 .0201 .002316170.0000-.25140.0000-.33510.0000-.0503.02420.0000.01400.0000.0031-.0078-.0006.0040-.0014-.018918 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 -.5716 -.2608 .1337 -.630219 .2103 -.1052 -.3503 0.0000 0.0000 .0048 .0201 .00232021-.25140.0000-.33510.0000-.05030.00000.00000.00000.0000-.0279.0187-.0013-.0035.0007-.0085-.003222230.00000.00000.00000.00000.00000.0000-.4950.0242.2858-.0140-.1606.0008-.6719.0034-.0761.000424 .2657 -.2338 .2297 0.0000 0.0000 .0187 -.0035 -.008525 -.2103 .1052 .3503 0.0000 0.0000 -.0078 .0040 -.018926 0.0000 0.0000 0.0000 .4950 .2858 -.6239 .1170 .283027 .2657 -.2338 .2297 0.0000 0.0000 .0048 .0201 .002328 0.0000 0.0000 0.0000 -.0242 -.0140 .0031 -.0006 -.001429 .2514 .3351 .0503 0.0000 0.0000 -.0078 .0040 -.018930 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 -.5716 .2608 -.1337 .630231 -.2103 .1052 .3503 0.0000 0.0000 .0048 .0201 .002332 .2514 .3351 .0503 0.0000 0.0000 .0187 -.0035 -.008533 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 .0279 -.0013 .0007 -.0032331 .04862 0.00003 0.00004 0.00005 0.00006 0.00007 0.00008 0.00009 0.000010 .374111 -.008812 0.000013140.0000.374115 0.00001617-.00880.00001819.37410.000020 0.000021 -.008822 .374123 .008824250.00000.00002627.37410.000028 .008829300.0000.374131 0.000032 0.000033 .0088Reduced over<strong>la</strong>p popu<strong>la</strong>tion matrix, atom by atom1 2 3 4 5 6 71 8.0277 .0711 .0711 .0711 .0711 .0711 .07112 .0711 7.7935 -.0174 -.0174 -.0019 -.0174 -.01743 .0711 -.0174 7.7935 -.0174 -.0174 -.0019 -.0174


664 .0711 -.0174 -.0174 7.7935 -.0174 -.0174 -.00195 .0711 -.0019 -.0174 -.0174 7.7935 -.0174 -.01746 .0711 -.0174 -.0019 -.0174 -.0174 7.7935 -.01747 .0711 -.0174 -.0174 -.0019 -.0174 -.0174 7.7935Reduced charge matrix, MO"s in columns, atoms in rows1 2 3 4 5 6 7 81 1.9802 1.9802 1.9802 1.8506 1.3119 1.3119 1.6166 1.61662 .0128 -.0009 -.0020 .0249 .0573 .1720 .0839 .08303 -.0013 .0149 -.0036 .0249 .0573 .1720 .0774 .04224 -.0016 -.0041 .0155 .0249 .2294 0.0000 .0304 .066556.0128-.0013-.0009.0149-.0020-.0036.0249.0249.0573.0573.1720.1720.0839.0774.0830.04227 -.0016 -.0041 .0155 .0249 .2294 0.0000 .0304 .06659 10 11 12 13 14 15 16121.6166.0248-.0038.3124-.0038.3718-.0038.31770.0000.42640.0000.49960.0000.07400.0000.241734.0721.0948.3484.3411.2571.3731.3965.2877.4076.1660.1038.3966.4887.4373.4038.35455 .0248 .3124 .3718 .3177 .4264 .4996 .0740 .24176 .0721 .3484 .2571 .3965 .4076 .1038 .4887 .40387 .0948 .3411 .3731 .2877 .1660 .3966 .4373 .354517 18 19 20 21 22 23 241 0.0000 0.0000 -.0039 -.0039 -.0039 .6096 .6096 .08262 .3450 .4133 .3885 .2726 .3408 .3476 .1159 .31963 .1574 .4388 .3122 .2795 .4102 .3476 .1159 .31964 .4976 .1479 .3012 .4498 .2509 0.0000 .4635 .31965 .3450 .4133 .3885 .2726 .3408 .3476 .1159 .31966 .1574 .4388 .3122 .2795 .4102 .3476 .1159 .31967 .4976 .1479 .3012 .4498 .2509 0.0000 .4635 .319625 26 27 28 29 30 31 321 .3834 .3834 .3834 .0786 .0786 .0274 .0274 .02742 .2607 .1492 .3984 .4804 .1601 .0548 .9171 .01433 .3037 .3791 .1255 .4804 .1601 .7911 .0303 .16494 .2439 .2800 .2844 0.0000 .6405 .1404 .0388 .80715 .2607 .1492 .3984 .4804 .1601 .0548 .9171 .01436 .3037 .3791 .1255 .4804 .1601 .7911 .0303 .16497 .2439 .2800 .2844 0.0000 .6405 .1404 .0388 .8071331 .06682 .32223 .322245.3222.32226 .32227 .3222Atom Net chg.Atomic orbital occupation for given MO occupationS Px Py Pz Dx2-y2 Dz2 Dxy Dxz DyzCo 1 .759 .149 .020 .020 .020 1.016 1.016 2.000 2.000 2.000Cl 2 -.793 1.958 1.828 2.004 2.004Cl 3 -.793 1.958 2.004 1.828 2.004Cl 4Cl 5-.793-.7931.958 2.004 2.004 1.8281.958 1.828 2.004 2.004Cl 6Cl 7-.793-.7931.958 2.004 1.828 2.0041.958 2.004 2.004 1.828Reduced energy matrix, atom by atom1 2 3 4 5 61 -105.6574 -2.0037 -2.0037 -2.0037 -2.0037 -2.00372 -2.0037 -146.1717 .6322 .6322 .0594 .63223 -2.0037 .6322 -146.1717 .6322 .6322 .05944 -2.0037 .6322 .6322 -146.1717 .6322 .63225 -2.0037 .0594 .6322 .6322 -146.1717 .63226 -2.0037 .6322 .0594 .6322 .6322 -146.17177 -2.0037 .6322 .6322 .0594 .6322 .6322


71 -2.00372 .63223 .63224 .05945 .63226 .63227 -146.171767


686 Théorie du champ <strong>de</strong>s ligands6.1 Le groupe complet <strong>de</strong>s rotations <strong>de</strong> <strong>la</strong> sphère: R 3 ou SU 2Nous avons considérée jusqu'ici que <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> qui possédaient généralement un nombre finid'élément <strong>de</strong> symétrie. Cependant <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s résultats obtenus peuvent se généraliser au <strong>groupes</strong>infinis, en particulier au groupe <strong>de</strong>s rotations <strong>de</strong> <strong>la</strong> sphère R 3 décrivant les propriétés <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong>l'ion libre.Les opérations <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong> R 3 sont toutes les rotations autour <strong>de</strong> tous les axes <strong>de</strong> <strong>la</strong> sphère. Onvérifie aisément que ces rotations ont les propriétés d'un groupe, en particulier que le produit <strong>de</strong> 2rotations est une rotation. De plus on peut montrer que 2 rotations C(φ) autour <strong>de</strong> 2 axesquelconques mais d'un même angle φ appartiennent à <strong>la</strong> même c<strong>la</strong>sse (Exercice).D'après ce que nous avons vu dans le chapitre précé<strong>de</strong>nt i.e. que les opérations <strong>de</strong> symétriecommutent avec l'hamiltonien, les fonctions d'on<strong>de</strong> associés à chacun <strong>de</strong>s termes 2S+1 Γ d'un ionlibre doivent former <strong>de</strong>s bases pour les représentations irréductibles du groupe R 3 . Il est aisé <strong>de</strong>trouver les caractères <strong>de</strong> ces représentations. En effet, une formule simple pour déterminer lecaractère d'une rotation d'un angle Φ engendré par les 2l+1 fonctions |l ml> a été obtenuprécé<strong>de</strong>mment dans les exercices. Considérons: |l,m> = F(r)P lm (θ)e imφ et R(Φ) une rotation d'unangle Φ autour <strong>de</strong> l'axe po<strong>la</strong>ire; on obtient alors:R(Φ)|l,m> = R(Φ)F(r)P lm (θ)e imφ = F(r)P lm (θ)e im(φ+Φ) , m=-l,...,0,...,l.On remarque que <strong>la</strong> matrice diagonale <strong>de</strong> dimension (2l+1) suivante permet <strong>de</strong> représenter R(Φ)e ilφ 0Γ R φ =...et que le caractère <strong>de</strong> cette représentation est donnée par0 e -ilφχφ = e ilφ + e i l-1 φ + ... + e -ilφ =sin l+ 1 2 φsin φ 2En généralisant au cas <strong>de</strong>s fonctions polyélectroniques, chaque représentation irréductible Γ a pourbase les 2L+1 fonctions spatiales |L,M L > i.e. Γ=S si L=0, Γ=P si L=1, Γ=D si L=2, Γ=F si L=3,Γ=G si L=4, Γ=H si L=5, etc. .... Sur cette base, le caractère associé à <strong>la</strong> rotation C(φ) est donc:χφ =sin L+ 1 2 φsin φ 2Les caractères du groupe R 3 pour l'i<strong>de</strong>ntité E=C(0) et les opérations <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong>s rotations C(φ)peuvent se schématiser par:


69R 3 E ∞ C(φ)Γ 2L+1sin L+ 1 2 φsin φ 2Une table <strong>de</strong> caractères complète <strong>de</strong> ce groupe est donnée ci-<strong>de</strong>ssous:R 3 E ∞ C(φ)S 1 1 x 2 +y 2 +z 2P 3 1+2cos(φ) (x,y,z), (R x ,R y ,R z ,)D 5 1+2cos(φ)+2cos(2φ) (2z 2 -x 2 -y 2 ,x 2 -y 2 ,xy,xz,yz)F 7 1+2cos(φ)+2cos(2φ)+2cos(3φ)... ... ...6.2 Structure électronique <strong>de</strong> l'ion libre d nLorsqu'on cherche a connaître les écarts énergétiques entre le niveau fondamental et les étatsexcités issus d'une configuration dn, on peut considérer un hamiltonien simplifié:H = - 1 2n ∆ ii=1-n effZ MriMi=1n+ 1riji>j=1où n est le nombre d'électrons d, ∆ i est le <strong>la</strong>p<strong>la</strong>cien <strong>de</strong> l'électron i et Z eff M le charge nucléaireeffective qui tient compte <strong>de</strong> ce que les couches électroniques internes font partiellement écran à <strong>la</strong>charge nucléaire positive; r iM est <strong>la</strong> séparation entre le noyau du métal M et l'électron i tandis quer ij est <strong>la</strong> séparation entre l'électron i et l'électron j.Le terme <strong>de</strong> <strong>la</strong> répulsion inter électronique rend le problème insoluble <strong>de</strong> façon rigoureuse. Unesolution approchée consiste à considérer cette <strong>de</strong>rnière i.e.ni>j=1agissant sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s fonctions propres <strong>de</strong> l'hamiltonien non-perturbé:1rijcomme une perturbationH 0 = - 1 2n ∆ ii=1-n effZ MriMi=1n= h ii=1Les fonctions propres non-perturbées sont données par les fonctions propres φ i (j) <strong>de</strong>s h i ci-<strong>de</strong>ssus etqui ne sont autres que les orbitales d <strong>de</strong> l'ion considéré. La valeur propre est n fois l'énergiemonoélectronique <strong>de</strong>s orbitales d pour cet ion.En fait, pour tenir compte du spin et <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>chimie</strong> quantique on donne aux fonctionspropres <strong>de</strong> H 0 <strong>la</strong> forme déterminentale c<strong>la</strong>ssique:


70ψ 0 = - 1 n!φ 1 1 σ 1 1 ... φ 1 n σ 1 n... φ i j σ i j ...φ n 1 σ n 1 ... φ n n σ n noù les σ i (j) sont les fonctions <strong>de</strong> spin.Les orbitales d sont <strong>de</strong>s fonctions propres <strong>de</strong> l'opérateur projection du moment orbital sur l'axe <strong>de</strong>quantification <strong>de</strong> l z . Les valeurs propres correspondantes sont m l = ±2, ±1 et 0. Il est alorscommo<strong>de</strong> <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer l'expression ci-<strong>de</strong>ssus par une écriture symbolique utilisant les nombresquantiques m l et m s =±1/2 qui est associé à l'opérateur projection du spin sur l'axe <strong>de</strong> quantification<strong>de</strong> s z . Ainsi pour 2 électrons décrits par une orbitale m l =2 <strong>la</strong> fonction d'on<strong>de</strong> s'écrira |2 + 2 - >; lessignes + et - correspon<strong>de</strong>nt respectivement à m s =+1/2 et à m s =-1/2. On dit qu'une fonction telle |2 +2 - > décrit un <strong>de</strong>s micro-états <strong>de</strong> d2. On voit que <strong>la</strong> dégénérescence du problème, i.e. le nombre <strong>de</strong>micro-états possible pour une même configuration est élevée. Elle est en fait égale à 10 pour unenconfiguration d n , ce qui équivaut au nombre <strong>de</strong> possibilité <strong>de</strong> distribuer n objets sur 10 p<strong>la</strong>ces.Nous allons étudier maintenant dans quelle mesure <strong>la</strong> dégénérescence d'une configuration est levéepar <strong>la</strong> répulsion inter électronique.Dans l'approximation où le spin n'intervient pas dans l'hamiltonien, i.e. lorsque le coup<strong>la</strong>ge spinorbiteest négligé, on peut aisément vérifier que les opérateurs du moment orbital total L 2 et lemoment spin total S 2 définis par:L =ni=1l iet S = s ini=1commutent avec l'hamiltonien. Sachant que lorsque <strong>de</strong>ux opérateurs commutent, il existe unensemble <strong>de</strong> fonctions qui sont simultanément fonctions propres <strong>de</strong> l'un et <strong>de</strong> l'autre opérateurs (cf.5.2), on peut rechercher comme fonctions propres <strong>de</strong> l'hamiltonien les fonctions propres <strong>de</strong> L 2 et <strong>de</strong>S 2 . En d'autres mots, les nombres quantiques L et S associés aux <strong>de</strong>ux opérateurs sont <strong>de</strong> bonsnombres quantiques: ils permettent <strong>de</strong> caractériser chacun <strong>de</strong>s niveaux d'énergie correspondant auxvaleurs propres <strong>de</strong> l'hamiltonien. On donne à ces niveaux d'énergie le nom <strong>de</strong> termes. Chaque termeest représenté par <strong>la</strong> notation 2S+1 Γ où 2S+1 est <strong>la</strong> multiplicité <strong>de</strong> spin et Γ est mis pour S, P, D, F,G, ... selon que L vaut 0, 1, 2, 3, 4, ... La partie spatiale <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction d'on<strong>de</strong> associé au terme2S+1Γ forme une base pour <strong>la</strong> représentation irréductible Γ du groupe R 3 (cf. 6.1). Ladégénérescence totale du terme est (2S+1)(2L+1).Pour trouver les termes issus d'une configuration donnée, on calcule donc pour chacun <strong>de</strong>s microétats<strong>de</strong> cette configuration les valeurs <strong>de</strong>s nombres quantiques M L et M S associés aux opérateursprojection <strong>de</strong>s moments orbital et <strong>de</strong> spin sur l'axe <strong>de</strong> quantification L z et S z . Il est alors aisé <strong>de</strong>déterminer les valeurs possibles <strong>de</strong>s nombres quantiques L et S sachant que pour chaque valeur <strong>de</strong>L, M L peut prendre les 2L+1 valeurs: L, L-1, ..., -L et que pour chaque valeur <strong>de</strong> S, M L peutprendre les 2S+1 valeurs: S, S-1, ..., -S.Exemple:Explicitons cette démarche dans le cas d'un ion d 2 . Les 45 micro-états sont rassemblés dans letableau ci-<strong>de</strong>ssous:


72M L M S =-1 M S =0 M S =14 (2 + 2 - )3 (2 + 1 + ) (2 + 1 - ), (2 - 1 + ) (2 - 1 - )2 (2 + 0 + ) (2 + 0 - ), (2 - 0 + ), (1 + 1 - ) (2 - 0 - )1 (2 + -1 + ), (1 + 0 + ) (2 + -1 - ), (2 - -1 + ),(2 - -1 - ), (1 - 0 - )(1 + 0 - ), (1 - 0 + )0 (2 + -2 + ), (1 + -1 + ) (2 + -2 - ), (2 - -2 + ), (1 + -1 - ), (2 - -2 - ), (1 - -1 - )(1 - -1 + ), (0 + 0 - )-1 (1 + -2 + ), (0 + -1 + ) (1 + -2 - ), (1 - -2 + ),(1 - -2 - ), (0 - -1 - )(0 + -1 - ), (0 - -1 + )-2 (0 + -2 + ) (0 + -2 - ), (0 - -2 + ), (-1 + -1 - ) (0 - -2 - )-3 (-1 + -2 + ) (-1 + -2 - ), (-1 + -2 - ) (-1 - -2 - )-4 (-2 + -2 - )La valeur maximum <strong>de</strong> M L est 4 et <strong>la</strong> valeur maximale correspondante <strong>de</strong> M S est 0; nous avonsdonc un terme 1 G (L=4 et S=0), 9 fois dégénéré, i.e.:M L = ±4, ±3, ±2, ±1, 0 et M S = 0.Le terme 1 G étant éliminé, <strong>la</strong> valeur maximum <strong>de</strong> M L est 3 et <strong>la</strong> valeur correspondante <strong>de</strong> M S est 1;nous avons donc un terme 3 F (L=3 et S=1), 21 fois dégénéré, i.e.:M L = ±3, ±2, ±1, 0 et M S = ±1, 0.En continuant <strong>de</strong> <strong>la</strong> sorte nous trouverions les termes 1 D, 3 P et 1 S.En procédant <strong>de</strong> même pour chacune <strong>de</strong>s configurations d n , nous obtenons les termes suivants:configurationd 0 et d 10d 1 et d 9d 2 et d 8d 3 et d 7d 4 et d 6d 5Termes1 S2 D1 G, 3 F, 1 D, 3 P, 1 S4 F, 4 P, 2 H, 2 G, 2 F, 2 D, 2 D, 2 P5 D, 3 H, 3 G, 3 F, 3 F, 3 D, 3 P, 3 P, 1 I, 1 G, 1 G, 1 F, 1 D, 1 D, 1 S, 1 S6 S, 4 G, 4 F, 4 D, 4 P, 2 I, 2 H, 2 G, 2 G, 2 F, 2 F, 2 D, 2 D, 2 D, 2 P, 2 SLa règle empirique <strong>de</strong> Hund permet <strong>de</strong> prévoir le terme fondamental. C'est celui qui possè<strong>de</strong> <strong>la</strong> plusforte multiplicité <strong>de</strong> spin et si plusieurs termes ont <strong>la</strong> même multiplicité <strong>de</strong> spin, c'est celui quipossè<strong>de</strong> <strong>la</strong> plus forte multiplicité orbitale.6.3 Éc<strong>la</strong>tement <strong>de</strong>s niveaux d'énergie dans un environnement chimique


73Nous pouvons prendre l'ensemble <strong>de</strong>s 5 fonctions d comme base pour représenter le groupeponctuel d'un environnement particulier, et déterminer ainsi <strong>de</strong> quel manière cet environnementprovoque l'éc<strong>la</strong>tement <strong>de</strong> ces orbitales. C'est à dire, nous <strong>de</strong>vons déterminer les caractères <strong>de</strong> <strong>la</strong>représentation, généralement réductible, engendrée par l'ensemble <strong>de</strong>s orbitales d dans le groupe <strong>de</strong>symétrie ponctuel correspondant à l'environnement chimique considéré et <strong>la</strong> réduire si nécessaire.Les caractères <strong>de</strong> cette représentation peuvent être obtenus par <strong>la</strong> formule développée dans leparagraphe 6.1, i.e.:χφ =sin l+ 1 2 φsin φ 2et il suffit <strong>de</strong> réduire cette représentation afin d'obtenir une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> l'éc<strong>la</strong>tement. Pourillustrer l'application <strong>de</strong> cette procédure, considérons comme exemple l'éc<strong>la</strong>tement <strong>de</strong>s orbitales ddans un environnement octaédrique. Pour une rotation C 2 φ=π et par conséquentχ C 2 = sin 2+1 2 πsin π 2= sin 5π 2sin π 2= 1 1 = 1De même pour les rotations d'ordre 3 et 4:χ C 3 = sin 2+1 2 2π 3sin 1 2 2π 3= sin 5π 3sin π 3= -sin π 3sin π 3= -1χ C 4 = sin 2+1 2 π 2sin π 4= sin 5π 4sin π 4= -1On ne peut pas appliquer cette formule dans le cas où φ=0. Mais il est évi<strong>de</strong>nt que dans ce casχ(E) = 2l+1 = 5En nous reportant à <strong>la</strong> table <strong>de</strong>s caractères du groupe O et en utilisant les métho<strong>de</strong>s développéesdans le chapitre 4, nous constatons aisément que <strong>la</strong> représentation à <strong>la</strong>quelle nous avons abouti estréductible en e + t 2 . Cette procédure peut être appliquée à d'autres environnements, i.e. <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong><strong>de</strong> symétrie différent, ou à d'autres types <strong>de</strong> niveaux l=s, p, d, f, etc. Des tableaux correspondantsont donnés dans: P.W. Atkins, M.S. Child, and C.S.P. Phillips; "Tables for Group Theory"; OxfordUniversity Press 1970.; p. 21-23.Considérons quelques exemples typiques:Exemple 1:Ec<strong>la</strong>tements <strong>de</strong>s niveaux |L M L > dans un environnement octaédriqueType <strong>de</strong>niveau L χ(E) χ(C 2 ) χ(C 3 ) χ(C 4 ) Représentations irréductibles


74S 0 1 1 1 1 A 1gP 1 3 -1 0 1 T 1uD 2 5 1 -1 -1 E g +T 2gF 3 7 -1 1 -1 A 2u +T 1u +T 2uG 4 9 1 0 1 A 1g +E g +T 1g +T 2gH 5 11 -1 -1 1 E u +2T 1u +T 2uI 6 13 1 1 -1 A 1g +A 2g +E g +T 1g +2T 2gExemple 2:Ec<strong>la</strong>tements <strong>de</strong>s orbitales d dans différentes symétriesR 3 O h T d D 4h D 3 D 2dd e g +t 2g e+t 2 a 1g +b 1g +b 2g +e g a 1 +2e a 1 +b 1 +b 2 +eExemple 3:Ec<strong>la</strong>tements <strong>de</strong> tous les termes <strong>de</strong> d 2 dans un environnement octaédriqueDeux procédures peuvent être utilisées. La 1 ère correspond à un champ <strong>de</strong>s ligands faible, i.e. onconsidère qu'en 1 ère approximation que les termes du complexe sont ceux <strong>de</strong> l'ion libre et quel'influence <strong>de</strong> l'environnement chimique agit comme une perturbation. Il suffit donc <strong>de</strong> prendre tousles termes 2S+1 L <strong>de</strong> l'ion libre et <strong>de</strong> rechercher les représentations irréductibles engendrées par L.On obtient alors:1G → 1 A 1 + 1 E+ 1 T 1 + 1 T 23F → 3 A 2 + 3 T 1 + 3 T 21D → 1 E+ 1 T 23P → 3 T 11S → 1 A 1La 2 ème procédure correspond à un champ <strong>de</strong>s ligands fort, i.e. on considère en 1ère approximationque les orbitales d se scin<strong>de</strong>nt en e g et t 2g sous l'influence du champ <strong>de</strong>s ligands et que <strong>la</strong> répulsioninter électronique agit comme une perturbation. Il faut donc considérer toutes les configurationse gxt 2gn-x (x = 0, 1, ..., n) et déterminer à l'ai<strong>de</strong> du produit direct tous les états issus <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>ces configurations. On obtient alors pour notre exemplee g2: e g ⊗ e g = A 1g + [A 2g ] + E g → 1 A 1g + 3 A 2g + 1 E gt 2g e g : t 2g ⊗ e g = T 1g + T 2g → 1 T 1g + 3 T 1g + 1 T 2g + 3 T 2gt 2g2: t 2g ⊗ t 2g = A 1g + E g + [T 1g ] + T 2g → 1 A 1g + 1 E g + 3 T 1g + 1 T 2gLes 2 procédures sont évi<strong>de</strong>mment équivalentes et les états obtenus selon les 2 métho<strong>de</strong>s sontcorrespondant. Le diagramme ci-<strong>de</strong>ssous représente <strong>la</strong> corré<strong>la</strong>tion entre l'approche du champ faibleet celle du champ fort pour <strong>la</strong> configuration d 2 .


756.4 Groupe doubleLa re<strong>la</strong>tionχφ =sin L+ 1 2 φsin φ 2a été établie sans tenir compte <strong>de</strong> l'influence du spin <strong>de</strong>s électrons dans l'hamiltonien. Si on tientcompte du coup<strong>la</strong>ge spin-orbite, l'opérateur du moment angu<strong>la</strong>ire à considérer estJ = L + SLa re<strong>la</strong>tion donnant χ(φ) pour les fonctions associées à un état 2J+1 fois dégénéré doit s'écrire


76χφ =sin J+ 1 2 φsin φ 2où J est le nombre quantique associé à J.L ne peut prendre que <strong>de</strong>s valeurs entières, alors que S peut prendre <strong>de</strong>s valeurs entières ou <strong>de</strong>mientièresselon que <strong>la</strong> multiplicité <strong>de</strong> spin est impaire ou paire. En conséquence, J peut prendreégalement <strong>de</strong>s valeurs entières ou <strong>de</strong>mi-entières.Considérons maintenant une rotation d'un angle φ suivie d'une rotation <strong>de</strong> 2π autour du même axe;si J est entier, on voit d'après l'équation ci-<strong>de</strong>ssus que:Par contre si J est <strong>de</strong>mi-entier on a:χφ+2π = χφχφ+2π = -χ φ<strong>de</strong> sorte que <strong>la</strong> rotation <strong>de</strong> 2π ne peut plus être assimilée à l'opération i<strong>de</strong>ntité; <strong>la</strong> rotation 4π quant àelle correspond à l'i<strong>de</strong>ntité.Comme réponse à cette difficulté, Bethe à proposé d'associer à chaque groupe <strong>de</strong> symétrie G, unnouveau groupe appelé groupe double et noté G* qui n'a pour le moment qu'une significationpurement mathématique. Les opérations <strong>de</strong> G* sont celles <strong>de</strong> G auxquelles on ajoute toutes lesopérations obtenues en multipliant les opérations <strong>de</strong> G par une nouvelle opération notée R etcorrespondant à <strong>la</strong> rotation 2π dont on a vu qu'elle pouvait n'être pas l'i<strong>de</strong>ntité.Si J est entier, les caractères χ(φ) définissent une représentation du groupe double G* déjà contenudans le groupe G. Ce<strong>la</strong> signifie que <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> cette représentation conduit à <strong>de</strong>sreprésentations irréductibles <strong>de</strong> G. Si J est <strong>de</strong>mi-entier, les caractères χ(φ) définissent unereprésentation <strong>de</strong> G* n'existant pas dans G. En d'autres termes, dès lors que l'on tient compte <strong>de</strong>l'influence du spin dans l'hamiltonien en ne négligeant plus le terme <strong>de</strong> coup<strong>la</strong>ge spin-orbite, lesfonctions propres <strong>de</strong> cet hamiltonien associés à chacun <strong>de</strong>s états d'énergie forment <strong>de</strong>s bases pour<strong>de</strong>s représentations irréductibles du groupe double G*.Les <strong>groupes</strong> doubles permettent donc <strong>de</strong> préciser les propriétés <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong>s fonctions propres<strong>de</strong> l'hamiltonien où le terme <strong>de</strong> coup<strong>la</strong>ge spin-orbite est inclus. Ils permettent également <strong>de</strong>connaître les propriétés <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong>s seules fonctions <strong>de</strong> spin.Exemple 1: Représentation irréductible <strong>de</strong> O* engendrée par les fonctions du doublet <strong>de</strong> spinαβPour ce faire il suffit d'appliquer notre re<strong>la</strong>tion en χ(φ) avec J=1/2, on obtient:


77O* E R4C 3 R4C 3= 8C 3 = 8C 3 R4C 2 3 R24C 33C 4 3C 4 R3C 23C 2 R 3C 3 34 R 3C 4= 6C 2 = 6C 4 = 6C 4 R6C 2''6C 2 R'= 12C 2Γ α β2 -2 1 -1 0 2 - 2 0en vérifiant dans: P.W. Atkins, M.S. Child, and C.S.P. Phillips; "Tables for Group Theory"; OxfordUniversity Press 1970, on voit que :Γ α β= E 1/2De même avec un triplet <strong>de</strong> spin J=1, on trouverait:Γ triplet = T 1La multiplicité <strong>de</strong> spin dans ce <strong>de</strong>rnier est impaire, il est donc normal d'obtenir une représentation<strong>de</strong> O.Exemple 2:unDéterminer les composantes spin-orbite du terme fondamental 3 T 1 d'un ion d 2 danschamp octaédrique:Pour ce faire il suffit <strong>de</strong> considérer le produit direct entre <strong>la</strong> représentation irréductible <strong>de</strong> <strong>la</strong> partiespin du terme Γ triplet = T 1 et <strong>la</strong> représentation irréductible <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie orbite i.e. T 1 . On obtient:T 1 ⊗ T 1 = A 1 + E + T 1 + T 2Donc, le terme considéré éc<strong>la</strong>te sous l'action du coup<strong>la</strong>ge spin-orbite selon le schéma suivant:3T 1 → A 1 + E + T 1 + T 26.5 Modèle <strong>de</strong> recouvrement angu<strong>la</strong>ire et modèle du champ <strong>de</strong>s ligandsa) Modèle du champ <strong>de</strong>s ligandsNous voulons décrire ici un modèle très simplifié, qui est, encore <strong>de</strong> nos jours, à <strong>la</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong>plupart <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s d'interprétation <strong>de</strong>s propriétés spectroscopiques et magnétiques <strong>de</strong>s composés<strong>de</strong> coordination. Cette théorie permet d'étudier comment les niveaux d'énergie <strong>de</strong> l'ion métalliquelibre sont modifiés lorsque cet ion est entouré <strong>de</strong> ligands et participe à une entité chimique donnée.L'hamiltonien <strong>de</strong>s électrons d qui s'applique au système métal-ligands peut s'écrire:h = h o + v LF


78où h o est l'hamiltonien <strong>de</strong> l'atome libre et v LF le potentiel <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> charge <strong>de</strong>s ligands àl'endroit du métal. Les niveaux d'énergie du complexe étant obtenus en cherchant les valeurspropres <strong>de</strong> cet hamiltonien.Si ρ(r) le <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> charge due aux ligands on obtient pour le potentiel électrostatiquev(r) = -eρ(R)R - r dRLes symboles utilisés sont indiqué dans <strong>la</strong> fig. ci-<strong>de</strong>ssous et e représente <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> l'électron.LrLMωRLEn développant 1/|r-R| on obtient∞1R - r = r 1 r = max{r,R} et P k (x) est un polynôme <strong>de</strong> Legendre d'ordre k.Nous supposons que les électrons entourant les ligands ainsi que les électrons internes <strong>de</strong> l'ion sont<strong>de</strong>s électrons passifs. C'est à dire que les énergies qui leur sont associées sont suffisamment bassespar rapport à l'énergie <strong>de</strong>s orbitales <strong>de</strong> valence d ou f du métal pour que l'on puisse admettre queleur seul rôle est <strong>de</strong> faire écran aux charges nucléaires, donc quer < RDans cette hypothèse, le développement ci-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>vient:1R - r= 1 R∞k=0r kRP k cos ω


79Les polynôme <strong>de</strong> Legendre peuvent être exprimés par <strong>de</strong>s harmoniques sphériques Y km :P k cos ω = 4π2k+1avec r = (r,θ,φ) et R = (R,Θ,Φ). D'où l'on obtient:+km=-kY km*(θ,φ) Y km (Θ,Φ)v LF =2lk=0+kq=-kh kq Y kql=2 pour <strong>de</strong>s électrons d et =3 pour <strong>de</strong>s électrons f; les h kq sont les paramètres du champ <strong>de</strong>sligands. Ce sont les paramètres ajustables du modèle.Les <strong>de</strong>ux re<strong>la</strong>tions suivantes sont utiles:h kq = - 4πe2k+1 ρ(R) Y * kq (Θ,Φ)R K+1dR= (-1) m (2k+1)m,m'l l k-m m' q <strong>de</strong> dimension3(2l+1)x(2l+1) est une représentation <strong>de</strong> l'opérateur v LF dans <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s orbitales atomiques l = dou f. Ces éléments peuvent également être obtenus par le modèle <strong>de</strong> recouvrement angu<strong>la</strong>ire discutédans <strong>la</strong> section suivante.Lorsque le complexe est symétrique, un grand nombre <strong>de</strong> ces paramètres s'annule. La théorie <strong>de</strong>s<strong>groupes</strong> <strong>de</strong> symétrie ponctuelle permet <strong>de</strong> prédire lesquels <strong>de</strong>s paramètres qui s'annule ou nes'annule pas (cf. 6.3). Ainsi pour un complexe à électrons d <strong>de</strong> symétrie octaédrique on a:v Oh = - 3 2 ∆ Y 4-4 - 5 2 ∆ Y 40 - 3 2 ∆ Y 44L'action <strong>de</strong> ce champ sur les électrons <strong>de</strong> valence <strong>de</strong> l'ion provoque un éc<strong>la</strong>tement <strong>de</strong>s cinq orbitalesd dans un champ octaédrique est représenté dans le schéma ci-<strong>de</strong>ssous:


80Ezyx∆yzzxxyb) Modèle <strong>de</strong> recouvrement angu<strong>la</strong>ireIl s'agit d'un modèle qui est équivalent à celui du champ <strong>de</strong>s ligands discuté précé<strong>de</strong>mment, maisqui permet <strong>de</strong> mieux préciser <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s interactions métal à ligand (M-L) Considéronsl'interaction individuelle, M-L, entre une orbitale dz 2 du métal et une orbitale σ L du ligand.


81zdz 2e σ-e σσ LConsidérons maintenant les autres types d'interaction M-L qui sont possible:pas <strong>de</strong> p<strong>la</strong>n nodal:σun p<strong>la</strong>n nodal: π<strong>de</strong>ux p<strong>la</strong>n nodaux: δ (pas observé)


82zzDéfinition <strong>de</strong> e σDéfinition <strong>de</strong> e πA partir <strong>de</strong> là considérons l'éc<strong>la</strong>tement <strong>de</strong>s 5 orbitales d soumis à une interaction locale M-L:(z 2 )e σ(xz, yz)e π|nd>(xy, x 2 -y 2 )Une interprétation physique semi-quantitative <strong>de</strong> ces paramètres e σ et e π peut être obtenu par uncalcul <strong>de</strong> perturbation <strong>de</strong> l'interaction M-L. En effet, l'éc<strong>la</strong>tement <strong>de</strong>s orbitales <strong>de</strong> valence du métalpeut être estimé comme suit:e k ≈ 2 - ≈ const. 2où h est l'hamiltonien <strong>de</strong> l'entité M-L et ψ représente respectivement les orbitales d du métal , σ ou


83π du ligand.Si nous faisons l'hypothèse que l'unité M-L est indépendante <strong>de</strong>s autres unités, nous obtenons lespropriétés suivantes pour le modèle:(i)(ii)(iii)additivitétransférabilitépouvoir <strong>de</strong> prédictionEt <strong>la</strong> perturbation <strong>de</strong>s électrons d du métal par les orbitales <strong>de</strong>s ligands s'écrit:v =Lv LLe calcul <strong>de</strong>s éléments dans <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s orbitales d:d 1 = dz 2 = R(r) (3z 2 -r 2 )/(2√3)d 2 = dyz = R(r) yzd 3 = dxz = R(r) xzd 4 = dxy = R(r) xyd 5 = dx 2 -y 2 = R(r) (x 2 -y 2 )/2est illustré ci-<strong>de</strong>ssous.Dans un premier temps nous considérons l'interaction d'un ligand L en position axiale z avec lesorbitales d, i.e. = v z ij,Lv z L z 2 yz xz xy x 2 -y 2z 2σ Lyzπ Lxzπ Lxy 0x 2 -y 2 0Considérons ensuite l'interaction d'un ligand L sur l'axe x avec les orbitales d, i.e. =v x ij,L = ? . Pour ce faire effectuons une transformation du système d'axex → Zy → Yz → -X


84et appliquons cette transformation au système précé<strong>de</strong>ntzyY=yxZXdz 2DZ 2On a évi<strong>de</strong>mmentv Lx= v LZetdz 2 ≅ 12 3 3z2 - r 2 = 12 3 3X2 - R 2 =- 1 212 3 3Z2 - R 2 + 3212 X2 - Y 2 =- 1 2 D Z 2 + 32 D X 2 -Y 2Donc


85< d z 2 | v Lx| d z 2 > = < - 1 2 D Z 2 + 32 D X 2 -Y 2 | v L Z | - 1 2 D Z 2 + 32 D X 2 -Y 2 > =14 < D Z 2 | v L Z | D Z2 > - 3 4 < D Z 2 | v L Z | D X 2 -Y 2 > - 3 4 < D X 2 -Y 2 | v L Z | D Z2 > + 3 4 < D X 2 -Y 2 | v L Z | D X 2 -Y 2 >= 1 4 < D Z 2 | v L Z | D Z2 > = 1 4 σ LEt en appliquant ce calcul à tous les éléments = v x ij,L on obtientv x L z 2 yz xz xy x 2 -y 2z 2 14 σ L - 3 4 σ Lyzxzxyx 2 -y 2- 3 4 σ Lπ Lπ L14 σ LConsidérons finalement l'interaction d'un ligand L sur un axe (θ, φ) avec les orbitales d. Pouramener un ligand qui se trouvait initialement le long <strong>de</strong> l'axe z positif, il faut d'abord effectuer unepremière rotation d'un angle θ autour <strong>de</strong> l'axe y, suivi d'une secon<strong>de</strong> rotation d'un angle φ autour <strong>de</strong>l'axe z (voir ci-<strong>de</strong>ssous)


86zθφyxc'est à direx, y, z → X, Y, ZLorsqu'on applique cette transformation à l'ensemble <strong>de</strong>s orbitales d on aT D =doù les éléments <strong>de</strong> T sont donnés dans le tableau ci-<strong>de</strong>ssous:


87T Z 2 YZ XZ XY X 2 -Y 2z 2 1 ( 1+ 3cos 2θ ) 030 04 –2 sin 2θyz 32 sin 2θ sin φ cos θ cos φ cos 2θ sin φ 0 0xz 32 sin 2θ cos φ - cos θ sin φ cos 2θ cos φ 0 0xy 32 sin2 θ sin 2φsin θ cos 2φ 12 sin 2θ sin 2φ 0 0x 2 -y 2 32 sin2 θ cos 2φ - sin θ sin 2φ 12 sin 2θ cos 2φ 0 0Tandis que le calcul <strong>de</strong>s éléments est obtenu comme précé<strong>de</strong>mment, i.e.(θ,φ = v ij,L= < T ik D kk(θ,φ| v ) L| T jl D ll>Mais= k,lT ik T jl = avecσ L ≡ e σ,L pour k = 1 (z 2 )vz kk,L =π L ≡ e π||,L ,e π⊥,L pour k = 2,3 (yz,xz)0 pour k = 4,5 (xy,x 2 -y 2 )Par conséquent(θ,φ = v ij,L5z= T ik T jk v kk,Lk=1En résumé, le calcule <strong>de</strong>s niveaux d dans les complexes s'effectue <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière suivante:


88(i)(θ,φ )Calculer v ij,L3= T ik T jk e k,Lk=1, avec k = e σ,L ,e π||,L ,e π⊥,L pour chaque ligand L.(θ,φ )(ii) Calculer <strong>la</strong> matrice complète: v ij = v ij,LL(iii)Si nécessaire diagonaliser <strong>la</strong> matrice v ij = v(iv) Les valeurs propres obtenues sont les niveaux d'énergies <strong>de</strong>s orbitales d dans le champ <strong>de</strong>sligands L.Pour conclure nous donnons ci-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>ux tableaux. Le premier représente l'éc<strong>la</strong>tement <strong>de</strong>sorbitales d pour <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> ligands fréquemment rencontrés. Le <strong>de</strong>uxième donne <strong>de</strong>s valeursnumérique pour quelques complexes du Chrome et du Cobalt qui ont été beaucoup étudiés.Table: Éc<strong>la</strong>tement <strong>de</strong>s orbitales d dans différent champ <strong>de</strong> ligandorbitales octaèdre p<strong>la</strong>n carré (xy) tétraèdrez 2 3e σ e σ83 e πyz 4e π 2 e π|| +e π⊥43 e σ + 8 9 e πxz 4e π 2 e π||43 e σ + 8 9 e πxy 4e π 2 e π||43 e σ + 8 9 e πx 2 -y 2 3e σ 3e σ83 e π


89Table: Paramètres du champ <strong>de</strong>s ligands <strong>de</strong> quelques complexes en 10 3 cm -1 .M-L e σ e π ∆ o (=3e σ -4e π )Cr-Br 5.34 1.00 10.02Cr-Cl 5.56 0.90 13.07Cr-F 7.63 1.88 15.37Cr-OH 8.66 2.25 17.00Cr-NCS 6.41 0.38 17.71Cr-py 5.80 -0.58 19.71Cr-NH 3 7.28 0.00 21.85Cr-CN 8.48 -0.29 26.50Co-Cl 6.29 1.29 14.60Co-OH 2 6.60 1.08 15.47Co-OH 9.61 4.54 10.67Co-NH 3 7.81 0.00 23.43Co-CN 12.15 0.39 34.89


907 Vibrations molécu<strong>la</strong>ires7.1 Calcul et symétrie <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s vibratoires normauxLe calcul <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s vibratoires d'une molécule est obtenu en résolvant l'équation du mouvementpour <strong>de</strong> petites déviations <strong>de</strong> <strong>la</strong> géométrie d'équilibre. Nous donnons ci-<strong>de</strong>ssous un bref aperçu <strong>de</strong> <strong>la</strong>démarche. Soient:Énergie cinétique:où q i sont les coordonnées généralisées:T= 1 23N 2 q ii=1q 1 = m 1 ∆x 1 ; q 2 = m 1 ∆y 1 ; etc. ..Énergie potentielle (approximation harmonique):V=V 0 +3Ni=1ŽVŽq i0q i + 1 23Ni,j=1Ž 2 VqŽq i Žq i q j +...j 0où l'indice 0 se réfère à <strong>la</strong> position d'équilibre, i.e.doncŽVŽq i0= 0 ; i=1,2,...,3NV=3N h ij q i q ji,j=1si V 0correspond à l'origine sur l'axe <strong>de</strong> l'énergie et h ij =Ž 2 VŽq i Žq j 0Eq. du mouvement:


91En notation matricielle:Newton:m α x α = F αen utilisant F α =-∇V et m α x α = d dton obtient:ddtŽTŽq iLagrange: q i ++ ŽVŽq i=03Nj=1h ij q j =oŽTŽq ii.e.etq + H q = 0La solution <strong>de</strong> l'eq. du mouvement ci-<strong>de</strong>ssus est:T2T = q q et 2 V = q T Hqq ik =l ik cos ω kt+φetq ik =-ω k2q ik =-λ kq iken substituant dans l'eq. du mouvement on obtient:i.e. le problème <strong>de</strong> valeurs propres suivant:- λ kl k cos ω kt+φ + Hl k cos ω kt+φ = 0Déf.:H - λ kI l k = 0Les vecteurs propres rl k sont aussi appelés coordonnées normales ou mo<strong>de</strong>s vibratoires. Onutilise parfois le symbole Q k pour les représentées.Corol<strong>la</strong>ire:Les coordonnées normales forment une base pour les représentations irréductible dugroupe <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong> <strong>la</strong> molécule (pour les mêmes raisons que les orbitalesmolécu<strong>la</strong>ires)7.2 Détermination <strong>de</strong>s types <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s normauxLe nombre <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s normaux est égal au nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> liberté <strong>de</strong> <strong>la</strong> molécule i.e. 3N-6 pourune molécule non-linéaire, 3N-5 si elle est linéaire. Il existe un procédé simple pour déterminerleurs symétrie. Considérons l'ion CO 32- pour illustrer cette métho<strong>de</strong>. Le nombre <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cementcartésien est 3N = 12 vecteurs. Il y a 3 <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> liberté trans<strong>la</strong>tionnelle et 3 <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> libertérotationnelle qui sont inclus dans ces 12 vecteurs <strong>de</strong> base.


92z 3O 3z1 z 4y 3x 3z 3y 4O 1 yC 41O 2 y 2x 1 x 4x 2Fig. 7.1 Ensemble <strong>de</strong>s 3N = 12 vecteurs <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cement cartésiens employés pour déterminer lesreprésentations irréductibles <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s normaux <strong>de</strong> l'ion carbonate.Pour déterminer <strong>la</strong> représentation réductible engendré par les 12 vecteurs ci-<strong>de</strong>ssus il estavantageux <strong>de</strong> séparé les atomes équivalent en groupe. La symétrie <strong>de</strong> l'ion CO 32- est D 3h , onobtient 2 <strong>groupes</strong> d'atomes équivalent: {O 1 , O 2 , O 3 } et{C 4 }.La représentation réductible, soit Γ 123 , engendrée par les 9 vecteurs: x 1 , y 1 , ..., z 3 appartenant au1 er <strong>de</strong>s 2 <strong>groupes</strong> est obtenue aisément en considérant <strong>la</strong> trace <strong>de</strong> <strong>la</strong> matrice 9x9 associée à chacune<strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> symétrie du groupe. Elle est donné dans <strong>la</strong> table 7.1 ci-<strong>de</strong>ssous.La représentation réductible, soit Γ 4 , engendrée par les 3 vecteurs: x 4 , y 4 , z 4 appartenant au 2 nd <strong>de</strong>s2 <strong>groupes</strong> est obtenue encore plus aisément puisque ce groupe d'atome équivalent contient unatome unique C 4 qui est contenu dans tous les éléments <strong>de</strong> symétrie <strong>de</strong> D 3h Il suffit alors <strong>de</strong>considéré <strong>la</strong> table <strong>de</strong>s caractères du groupe <strong>de</strong> symétrie qui est donné par <strong>la</strong> table 7.2 pour se rendrecompte que les 3 vecteurs: x 4 , y 4 , z 4 forment une base pour E ' "+A 2 . ce qui entraîne que Γ4 =E ' "+A 2 . La représentation réductible Γtot engendrée par l'ensemble <strong>de</strong>s 12 vecteurs est obtenue eneffectuant <strong>la</strong> somme Γ tot = Γ 123 + Γ 4 (cf. Table 7.1).Table 7.1 Représentation réductible engendrée par l'ion CO 32-D 3h E 2C 3 3C 2 σ h 2S 3 3σ vΓ 123 9 0 -1 3 0 1Γ 4 = E ' "+A 2 2+1 -1+1 0-1 2-1 -1-1 0+1Γ tot 12 0 -2 4 -2 2


93Table 7.2 Représentations irréductibles du groupe D 3hD 3h E 2C 3 3C 2 σ h 2S 3 3σ v'A 1'A 21 1 1 1 1 1 x 2 +y 2 , z 21 1 -1 1 1 -1 R zE ' 2 -1 0 2 -1 0 (x, y) (x 2 -y 2 , xy)"A 1 1 1 1 -1 -1 -1"A 2 1 1 -1 -1 -1 1 zE " 2 -1 0 -2 1 0 (R x , R y ) (xz, yz)Il suffit à présent d'effectuer <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> Γ tot qui donne:Γ tot = A 1''+ A 2+ 3E ' + 2A 1" + A 2" + E"Finalement, il y a lieu <strong>de</strong> retrancher <strong>de</strong> Γ tot les représentations irréductibles <strong>de</strong>s 3 rotations {R x , R y'et R z } i.e.E " et A 2 ainsi que celles <strong>de</strong>s 3 trans<strong>la</strong>tions {x, y et z} i.e. E ' "et A 2 . Il reste alors <strong>la</strong> listesuivante <strong>de</strong>s 6 mo<strong>de</strong>s normaux purs <strong>de</strong> <strong>la</strong> molécule:Γ Q = A 1'+ 2E ' + A 1"

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