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Modélisation et Simulation des phénomènes d'ébullition et du ...

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THÈSEprésentéepour obtenirLE TITRE DE DOCTEUR DE L’INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE DETOULOUSEÉcole doctorale : EdyfSpécialité : Mécanique <strong>des</strong> flui<strong>des</strong>ParNathalie SEILER-MARIEMODELISATION ET SIMULATION DES PHENOMENESD’EBULLITION ET DU TRANSFERT DE CHALEUR DANS LA ZONED’IMPACT D’UN JET SUR UNE PLAQUE CHAUDESoutenue le 25 mars 2004 devant le jury composé de :MM. LEBOUCHÉ rapporteurBERTHOUDrapporteurGARDINexaminateurCOLINprésident <strong>du</strong> jurySIMONINdirecteur de thèseMIMOUNIexaminateurBOUCKERexaminateurN° Ordre :2093


RemerciementsCes travaux de thèse ont été réalisés dans le département Mécanique <strong>des</strong> Flui<strong>des</strong> <strong>et</strong> transfertsThermiques de EDF R&D à Chatou en partenariat avec l’Institut de Mécanique <strong>des</strong> Flui<strong>des</strong> deToulouse <strong>et</strong> l’IRSID, le centre de Recherche procédé d’ARCELOR.Je tiens à remercier Messieur Lebouché <strong>et</strong> Messieur Berthoud d’avoir accepté d’être rapporteurs<strong>et</strong> d’avoir manifesté un vif intérêt pour ces travaux.Je souhaite exprimer ma gratitude à Monsieur Simonin pour ses conseils scientifiques qui m’ont étéprécieux pour l’établissement <strong>du</strong> modèle d’ébullition implanté dans le logiciel Neptune 3D local.Que Monsieur Mimouni, responsable EDF de c<strong>et</strong>te thèse, veuille trouver ici ma reconnaissancepour m’avoir accueilli dans le groupe de recherche d’EDF.J’adresse également <strong>des</strong> remerciements à Monsieur Gardin <strong>et</strong> Monsieur Boréan de l’IRSID pouravoir suivi <strong>et</strong> participé à mes travaux de thèse avec autant d’intérêt <strong>et</strong> m’avoir communiqué le sens<strong>des</strong> réalités in<strong>du</strong>strielles.Ce travail n’aurait pas pu être accompli sans le soutien d’une personne en particulier : je tiensà exprimer pour cela mes plus profonds remerciements à mon père J.M. Seiler pour son soutienscientifique <strong>et</strong> moral. Je lui témoigne ici ma reconnaissance pour m’avoir fait partager sa passionpour la science. Ses conseils avisés <strong>et</strong> son sens physique pointu m’ont été précieux pour l’établissementde la modélisation <strong>du</strong> phénomène de plateau de flux.Je voudrais remercier tout le groupe I81 d’EDF Chatou, Monsieurs Laviéville, Guelfi <strong>et</strong> Bouckeren particulier pour leur aide professionnelle <strong>et</strong> Monsieur Mattei, chef de groupe. J’adresse toutema sympathie à mes collègues de bureau Pierre-Antoine Haynes, Olga Batrak <strong>et</strong> Nicolas Caramanavec qui j’ai partagé pendant trois ans les aléas <strong>du</strong> travail de recherche. Merci enfin à ma mère,mon mari, mes soeurs <strong>et</strong> toute ma famille <strong>et</strong> belle-famille pour m’avoir soutenue tout au long deces années.


Table <strong>des</strong> matièresIntro<strong>du</strong>ction 1I Etude Phénoménologique 31 Intro<strong>du</strong>ction 52 Description <strong>du</strong> phénomène de plateau de flux en ébullition de transition sous un j<strong>et</strong>impactant 92.1 Rappel de l’interprétation existante <strong>des</strong> phénomènes à l’origine <strong>du</strong> plateau de flux 152.2 Conclusion : Nouvelle interprétation <strong>du</strong> phénomène con<strong>du</strong>isant au plateau de flux 193 Modélisation <strong>du</strong> phénomène de plateau de flux en ébullition de transition sous un j<strong>et</strong>impactant 233.1 Première approche de l’origine de la fragmentation <strong>des</strong> bulles en paroi . . . . . . 233.2 Seconde approche de l’origine de la fragmentation <strong>des</strong> bulles en paroi . . . . . . 303.3 Modélisation <strong>du</strong> flux de plateau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 313.4 Comparaison <strong>des</strong> équations de plateau de flux obtenues à partir <strong>des</strong> différentesapproches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 403.5 Validation à partir <strong>des</strong> résultats expérimentaux disponibles dans la littérature (extension<strong>des</strong> gammes de vitesse <strong>et</strong> de sous-saturation) . . . . . . . . . . . . . . . 423.6 Conclusion sur la modélisation <strong>du</strong> plateau de flux . . . . . . . . . . . . . . . . . 60i


4 Modélisation <strong>du</strong> phénomène <strong>du</strong> premier minimum sous un j<strong>et</strong> impactant 634.1 Critère de fragmentation <strong>des</strong> bulles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 634.2 Echauffement par con<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> liquide touchant la paroi . . . . . . . . . . . . 644.3 Influence de l’oxydation de la paroi <strong>et</strong> comparaison aux autres données de la littérature. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 774.4 Conclusion sur la modélisation <strong>du</strong> premier minimum de flux . . . . . . . . . . . 845 Approche phénoménologique <strong>du</strong> phénomène <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film sousun j<strong>et</strong> impactant 855.1 Phénomènes locaux con<strong>du</strong>isant au minimum d’ébullition en film . . . . . . . . . 855.2 Flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 885.3 Température de paroi pour le minimum d’ébullition en film . . . . . . . . . . . . 905.4 Validation à partir d’autres résultats expérimentaux disponibles dans la littérature 905.5 Conclusion sur la modélisation <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film . . . . . . . . . 1036 Conclusion de l’étude phénoménologique 109II Etude Numérique 1157 Intro<strong>du</strong>ction 1178 La modélisation <strong>des</strong> écoulements polyphasiques mise en œuvre dans le logiciel Neptune3D local 1198.1 Intro<strong>du</strong>ction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1198.2 Equations de bilan aux grandeurs moyennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1208.3 Modélisation <strong>du</strong> transfert de masse <strong>et</strong> d’enthalpie . . . . . . . . . . . . . . . . . 1328.4 Modélisation <strong>des</strong> transferts de flux de chaleur en paroi . . . . . . . . . . . . . . 1348.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1399 Identification <strong>et</strong> mise en œuvre <strong>des</strong> modifications apportées au logiciel Neptune 3Dii


local 1419.1 Intro<strong>du</strong>ction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1419.2 Démarche suivie pour aboutir à la qualification <strong>du</strong> logiciel sur nos cas d’étu<strong>des</strong> <strong>et</strong>intro<strong>du</strong>ction d’un modélisation adaptée à la simulation de j<strong>et</strong>s . . . . . . . . . . . 1419.3 Mise en œuvre de la démarche <strong>et</strong> présentation <strong>des</strong> modèles implantés dans Neptune3D local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1429.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16010 <strong>Simulation</strong>s à l’aide <strong>du</strong> logiciel Neptune 3D local 16310.1 Intro<strong>du</strong>ction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16310.2 Etude en stationnaire : cas Robidou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16310.3 Etude en transitoire : cas Ishigai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17710.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18311 Conclusion de l’étude numérique 185Conclusion 191AnnexesIACorrélations existantes dans la littérature pour décrire les flux échangés dans les différentsrégimes d’ébullition sous un j<strong>et</strong> impactantIIIB Instabilités interfaciales LXXXVC Autre approche : instabilités <strong>du</strong>es à <strong>des</strong> fluctuations de pression XCIDRésultats <strong>des</strong> comparaisons entre les données expérimentales <strong>et</strong> les corrélations trouvéesdans la littératureXCVIIE Etu<strong>des</strong> expérimentales réalisées à Berlin CXIF Différents modèles de turbulence CXXVIIiii


G Equation de Transport d’aire interfaciale pour le 3D-localPublicationsCXXXIIICXXXVIIiv


Intro<strong>du</strong>ctionLe refroidissement d’une plaque chaude par un j<strong>et</strong> impactant est un procédé particulièrement efficace<strong>du</strong> fait qu’un j<strong>et</strong> de liquide froid impacte sur une surface chaude <strong>et</strong> se vaporise en partie. Parc<strong>et</strong>te technique, il est possible d’évacuer localement <strong>des</strong> flux importants <strong>et</strong> ceci à très haute température.Ces propriétés sont utilisées pour de nombreux processus de refroidissement, en particulierdans la sidérurgie pour le refroidissement de plaques d’acier, ainsi que dans l’électronique pour lerefroidissement de puces électroniques de plus en plus puissantes.L’in<strong>du</strong>strie sidérurgique tire partie de ces caractéristiques, en particulier pour le refroidissement deban<strong>des</strong> au laminage à chaud. Les caractéristiques mécaniques de l’acier (<strong>du</strong>r<strong>et</strong>é, élasticité, aptitudeà l’emboutissage) dépendant <strong>du</strong> refroidissement, il est primordial de le contrôler pour réussir lespro<strong>du</strong>its actuels <strong>et</strong> futurs. Aujourd’hui, il n’existe pas de modèle prédictif qui calcule l’évolutionthermique locale d’un pro<strong>du</strong>it défilant, refroidi par un j<strong>et</strong> d’eau, dans <strong>des</strong> situations technologiquesoriginales.L’IRSID, centre de Recherche procédés d’ARCELOR, a décidé de développer une simulation numérique<strong>des</strong> mécanismes de transfert thermique avec changement de phase, dans <strong>des</strong> conditionsproches <strong>des</strong> procédés utilisés in<strong>du</strong>striellement. Les modèles utilisés aujourd’hui en usine ne perm<strong>et</strong>tentpas le contrôle local <strong>du</strong> refroidissement car ils sont basés sur une approche globale <strong>et</strong>servent surtout au préréglage <strong>et</strong> au contrôle <strong>du</strong> processus.Des modèles physiques de compréhension sont donc nécessaires à la prédiction <strong>du</strong> refroidissementpar eau <strong>et</strong> son contrôle local pour éviter toute dispersion <strong>des</strong> propriétés <strong>du</strong>e au remouillage <strong>et</strong> auxhétérogénéités de température. Ils serviront à maîtriser le chemin thermique suivi par la ban<strong>des</strong>ur la table de sortie <strong>et</strong> à obtenir les propriétés mécaniques qu’ARCELOR souhaite donner à sespro<strong>du</strong>it. L’IRSID a alors choisi d’accroître ses connaissances sur le refroidissement par eau : eff<strong>et</strong>de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, de la sous-saturation <strong>du</strong> liquide, <strong>du</strong> diamètre de la buse ... sur l’efficacité <strong>du</strong>refroidissement. Dans ce contexte, l’IRSID collabore avec l’équipe <strong>du</strong> Professeur Auracher del’Université Technique de Berlin qui réalise <strong>des</strong> expériences de j<strong>et</strong> impactant.Pour la modélisation numérique, l’IRSID collabore avec le pôle R&D d’EDF <strong>et</strong> l’IMFT (Institut deMécanique <strong>des</strong> Flui<strong>des</strong> de Toulouse) dans le cadre de c<strong>et</strong>te thèse. L’objectif de c<strong>et</strong>te collaborationest de définir puis de m<strong>et</strong>tre en oeuvre dans un code de calcul à l’échelle locale, un ensemble demodèles perm<strong>et</strong>tant de simuler les expériences menées à Berlin <strong>et</strong> de r<strong>et</strong>rouver les flux mesurés.Afin de parvenir à c<strong>et</strong> objectif, une étude préalable concernant l’état de l’art sur les transferts dechaleur dans la configuration d’un j<strong>et</strong> impactant a été réalisée (annexe A).1


Ce document se découpe en deux parties :Une partie phénoménologique :C<strong>et</strong>te partie présente le phénomène particulier de plateau de flux qui apparaît en régimed’ébullition de transition dans la configuration d’un j<strong>et</strong> impactant une plaque chaude. C<strong>et</strong>tepartie rappelle l’interprétation existante <strong>des</strong> phénomènes à l’origine de ce plateau de flux <strong>et</strong>propose une nouvelle interprétation qui fait intervenir un phénomène transitoire d’instabilitéde bulles en paroi. La modélisation <strong>du</strong> plateau de flux est détaillée ainsi que celle <strong>des</strong> critèresde démarrage <strong>et</strong> d’extinction de ce régime (le premier minimum <strong>et</strong> le minimum d’ébullitionen film).Une partie numérique :C<strong>et</strong>te seconde partie présente tout d’abord la modélisation mise en œuvre dans le logicielNeptune 3D local, code calcul développé par EDF R& D <strong>et</strong> le CEA, que nous avons utilisé aucours de ce travail. Ensuite, sont décrites les modélisations que nous avons développées envue de la simulation <strong>des</strong> transferts de chaleur dans la configuration d’un j<strong>et</strong> libre impactantune plaque chaude. Finalement, les résultats <strong>des</strong> simulations numériques d’un j<strong>et</strong> impactantdans les configurations expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] sont détaillés<strong>et</strong> comparés aux résultats expérimentaux.2


Première partieEtude Phénoménologique3


Chapitre 1Intro<strong>du</strong>ctionLa figure 1.1 présente les différents mécanismes d’ébullition qui apparaissent au niveau d’une surfacerefroidie par un j<strong>et</strong> à surface libre. Ainsi, plusieurs régimes d’ébullition au niveau de la surfacesont observables simultanément à différentes positions (x étant la distance à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> sur lafigure 1.1). La chaleur est, d’après c<strong>et</strong>te figure, évacuée au point d’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> par convectionforcée. Dans la zone adjacente, le fluide est surchauffé <strong>et</strong> l’ébullition apparaît. Plus on s’éloigne del’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, plus l’ébullition est importante <strong>et</strong> les bulles de vapeur se détachant de la paroi pulvérisentde fines gouttes de liquide. Suite à ces pertes de liquide <strong>et</strong> au débit grandissant de vapeur,le flux critique est atteint <strong>et</strong> la surface tend à s’assécher. Les différents mécanismes de transfertde chaleur le long de la surface con<strong>du</strong>isent à <strong>des</strong> coefficients de transfert thermique distincts <strong>et</strong>donc à <strong>des</strong> températures pariétales (ou <strong>des</strong> flux extraits) dépendant fortement de la distance parrapport à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Un autre phénomène étudié est le cas d’une trempe d’une plaque chaudepar un j<strong>et</strong> liquide impactant. Dans c<strong>et</strong>te configuration, la température de paroi, initialement trèsélevée 1000 o C), diminue progressivement entraînant une succession de régimes d’ébullition ensurface. En eff<strong>et</strong>, tout d’abord une couche de vapeur se forme sur la plaque <strong>et</strong> l’isole <strong>du</strong> liquide(régime d’ébullition en film), puis c<strong>et</strong>te couche se rompt <strong>et</strong> le liquide vient remouiller la paroi(régime d’ébullition de transition). Les poches de vapeur en paroi deviennent de moins en moinsimportantes <strong>et</strong> le flux critique est atteint. La température de paroi continuant à diminuer, l’ébullitionsous forme de p<strong>et</strong>ites bulles apparaît (ébullition nucléée) <strong>et</strong> finit par disparaître complètementpour laisser la place à de la convection forcée liquide. Une façon de représenter les transferts de(¡chaleur est alors de tracer la densité de flux thermique en surface (q en W¢m 2 ) en fonction de ladifférence entre la température de la plaque (T w ) <strong>et</strong> la température <strong>du</strong> liquide à saturation (T sat <strong>et</strong>∆T sat£ T T l ). Ceci con<strong>du</strong>it à la courbe d’ébullition qui est représentée schématiquement sur lafigure (1.2) pour un liquide saturé en vase (i.e. sans convection forcée <strong>et</strong> sans j<strong>et</strong> impactant).w¤Le but de c<strong>et</strong>te étude est la prédiction <strong>du</strong> flux évacué dans une configuration de j<strong>et</strong> impactant surune surface chauffée. Or, comme nous le verrons dans le chapitre 2, les courbes d’ébullition obtenuesen vase <strong>et</strong> sous un j<strong>et</strong> impactant sont très différentes. En eff<strong>et</strong>, nous observerons sur la figure2.2 (tracée selon les données de Robidou [132]) une courbe d’ébullition sous un j<strong>et</strong> impactant <strong>et</strong>nous remarquerons l’existence d’un régime où le flux évacué reste constant en fonction de ∆T sat .5


¥CHAPITRE 1J<strong>et</strong>PulvérisationSurfaceConvectionEbullitionnuclééeFlux critiqueEbullitionen filmAssèchementde la surfacexFIG. 1.1 – Forme d’écoulement d’un j<strong>et</strong> à surface libreFlux critiquePSfrag replacementsm 2 )Densité de flux (WConvectionnaturellecolonnesde vapeurBullesisoléesEbullition nuclééeEbullitionde transitionFilmde vapeurEbullition en film∆T sat (W¢m 2 )FIG. 1.2 – Courbe d’ébullition de l’eau à la pression atmosphérique en vase6


CHAPITRE 1Ce phénomène qui est appelé ”plateau de flux” (shoulder of flux en anglais) n’apparaît pas surune courbe d’ébullition en vase. Ce phénomène de plateau de flux est d’abord décrit dans le chapitre2, puis il est modélisé dans le chapitre 3. Les chapitres 4 <strong>et</strong> 5 décrivent respectivement lamodélisation <strong>des</strong> critères de démarrage <strong>et</strong> d’extinction de ce phénomène de plateau de flux.7


8CHAPITRE 1


Chapitre 2Description <strong>du</strong> phénomène de plateaude flux en ébullition de transition sousun j<strong>et</strong> impactant2.0.1 Description générale <strong>du</strong> phénomèneFIG. 2.1 – J<strong>et</strong> impactantRobidou [132] a conçu un dispositif expérimental original de j<strong>et</strong> plan de largeur 1 mm <strong>et</strong> d’épaisseur10 mm, impactant une surface chauffée. Ce dispositif est représenté sur la figure 2.1. Le blocde chauffage sur lequel impacte le j<strong>et</strong> d’eau sous-saturé comporte huit mo<strong>du</strong>les. Ces huit mo<strong>du</strong>lessont régulés indépendamment les uns <strong>des</strong> autres. Chaque mo<strong>du</strong>le comprend une surface d’ébullitionde 10¦ 10 mm 2 . Ce dispositif a permis une caractérisation <strong>du</strong> domaine de l’ébullition d<strong>et</strong>ransition en régime stationnaire, à température imposée <strong>du</strong> bloc de chauffage. De plus amplesdétails concernant les étu<strong>des</strong> expérimentales réalisées par Robidou [132] sont donnés par Seiler<strong>et</strong> al. [146] <strong>et</strong> dans l’annexe A. L’allure générale <strong>des</strong> courbes d’ébullition obtenues par Robidou9


CHAPITRE 2[132] est représentée sur la figure 2.3. Ces courbes sont aussi schématisées sur la figure 2.2. Surles figures 2.3 <strong>et</strong> 2.2, différents régimes d’ébullition sont discernables : le régime de convectionforcée dans le liquide, le régime d’ébullition nucléée (qui comprend l’ébullition nucléée partielle<strong>et</strong> l’ébullition pleinement développée), celui de l’ébullition de transition <strong>et</strong> le régime de l’ébullitionen film. Les différents points caractérisant le passage entre deux régimes sont aussi reportéssur ces figures : le début de l’ébullition nucléée, le flux critique <strong>et</strong> le flux minimum d’ébullitionen film. Il est alors possible d’observer la décomposition en deux parties <strong>du</strong> régime d’ébullitionde transition pour <strong>des</strong> mesures effectuées à proximité de l’impact (x§6 mm ; x étant la distance àl’impact). La première partie présente une décroissance <strong>du</strong> flux en fonction de la température dela paroi alors que la seconde correspond à un flux constant (un plateau de flux). Ces deux partiessont séparées par le premier minimum de flux. Robidou envisage que pour <strong>des</strong> sous-saturations<strong>et</strong> <strong>des</strong> vitesses de j<strong>et</strong>s élevées, le flux ne diminuerait plus après le flux critique mais augmenteraitjusqu’au plateau de flux comme l’a observé Miyasaka <strong>et</strong> al. [100]. De plus, la seconde partie(le plateau) de ce régime disparaît lorsque les mesures sont effectuées en <strong>des</strong> points éloignés del’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (x¨6 mm).Flux critiqueRégime d’ébullition de transitionPlateauPSfrag replacementsDensité de flux (W/m )2ensité de flux, MW/m 2∆T sat CébullitionnuclééeDébutRégimede convectionforcéeRégime d’ébullition nuclééeDébut d’ébullition nuclééeimpactx inférieur à 6 mmx supérieur à 6 mmPremier minimum∆Tsat(°C)Régime d’ébullitionen filmMinimum d’ébullitionen filmFIG. 2.2 – Schématisation <strong>des</strong> courbes d’ébullition locales de Robidou [132] à différentes distancesde l’impact (x étant la distance dans l’écoulement par rapport à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. C<strong>et</strong>te distance estreprésentée sur la figure 1.1)Nous allons établir dans le chapitre 3 un modèle théorique perm<strong>et</strong>tant une approche physique<strong>du</strong> régime d’ébullition de transition. On s’attache à la compréhension <strong>des</strong> phénomènes physiquescon<strong>du</strong>isant au plateau de flux mais également à la détermination <strong>des</strong> critères de transition vers cerégime : premier minimum de flux <strong>et</strong> minimum d’ébullition en film.10


CHAPITRE 2Notre travail portera essentiellement sur la région d’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. L’eff<strong>et</strong> de la distance à l’impactsur les flux échangés ne sera qu’abordé.Flux critique4.0Ebullition de transitionimpact3 mm6 mm19 mmPSfrag replacementsDensité de flux, MW/m 23.0Ebullitionnucléée2.0Convectionforcée1.0Premier minimumPlateauRemouillage ouFlux minimumd’ébullition en filmEbullitionen filmébullitionnuclééeDébutDébutd’ébullition nuclééeEbullition en film0.00.0 100.0 200.0 300.0 400.0∆T sat©CFIG. 2.3 – Description <strong>des</strong> courbes d’ébullition locales de Robidou [132] à différentes distancesde l’impact, ∆T sub£ 16C, V j = 0.80 m/s2.0.2 Apports de la littératureD’après la littérature, le régime d’ébullition de transition se caractérise par la formation de couchesinstables de vapeur <strong>et</strong> par leur disparition, accompagnée de remouillages intermittents de la paroi(Chai <strong>et</strong> al. [22], Jordan [62] <strong>et</strong> Witte & Lienhard [174]). Ce régime débute au point de flux critique<strong>et</strong> se termine au point <strong>du</strong> minimum de l’ébullition en film (figure 2.2). De nombreux auteurstels que Kokado <strong>et</strong> al. [74] ont montré qu’il s’agissait d’un ’mélange’ intermittent d’ébullitionnucléée <strong>et</strong> d’ébullition en film. Ainsi, dans <strong>des</strong> configurations de j<strong>et</strong>s impactants, l’ébullition enfilm peut souvent être accompagnée d’autres régimes d’ébullition, à un instant donné, sur la mêmesurface. L’observation de trempes transitoires avec un j<strong>et</strong> impactant révèle que, pour de faiblessous-saturations (∆T sub ) <strong>et</strong> <strong>des</strong> températures de paroi élevées (jusqu’à ∆T sat 1000 o C), le j<strong>et</strong>est isolé de la surface par une couche de vapeur. Lorsque la température pariétale diminue, le j<strong>et</strong>pénètre dans la vapeur <strong>et</strong> commence à mouiller la surface au point d’impact tandis que l’ébullition11


CHAPITRE 2en film persiste à <strong>des</strong> emplacements plus éloignés en aval (Kokado <strong>et</strong> al. [74]).A part quelques exceptions (Robidou [132], Miyasaka <strong>et</strong> al. [100]), les étu<strong>des</strong> sur le régime del’ébullition de transition pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s impactants ont été limitées à <strong>des</strong> transitoires imposés par<strong>des</strong> phénomènes de trempes. Un plateau de flux tel que l’a observé Robidou [132] en régimepermanent, a également été observé par quelques auteurs dans <strong>des</strong> configurations de trempes :Ishigai <strong>et</strong> al. [59], Torikai <strong>et</strong> al. [163] (<strong>des</strong> détails sur ces étu<strong>des</strong> sont donnés dans Seiler <strong>et</strong> al. [146]<strong>et</strong> dans l’annexe A). Mais, vraisemblablement parce que ces auteurs travaillaient en transitoire, onpense qu’ils n’ont pas pu observer de diminution de flux avant le premier minimum. Ceci peutêtre observé sur les résultats d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] reportés sur les figures 2.4 <strong>et</strong> 2.5. Contrairementà Ishigai <strong>et</strong> al. [59], qui définissent le plateau de flux comme étant la partie de la courbe (pour∆T sub =25-35C sur la figure 2.4) où le flux est à peu près constant en fonction de la températurede paroi, on considérera que le plateau de flux correspond, sur ces figures, à la bosse la plusélevée. En eff<strong>et</strong>, les températures pariétales pour lesquelles ces bosses de flux sont obtenues sontélevées par rapport aux températures pour lesquelles a lieu en général le flux critique <strong>et</strong> surtoutc’est l’étude de la modélisation physique de ce phénomène, reportée par la suite, qui a désigné cesbosses de flux comme résultant <strong>des</strong> phénomènes con<strong>du</strong>isant au plateau.FIG. 2.4 – Courbe d’ébullition pour une trempe de paroi montrant les eff<strong>et</strong>s de la sous-saturation(Ishigai <strong>et</strong> al. [59]).L’allure <strong>des</strong> courbes d’ébullition obtenue en stationnaire par Robidou [132] (figure 2.3) est trèsdifférente <strong>des</strong> courbes classiques d’ébullition en vase. La remontée de flux (entre le premier minimum<strong>et</strong> le plateau de flux) rappelle l’augmentation de flux observée par Torikai <strong>et</strong> al. [163] quil’attribue à l’émission de micro-bulles où <strong>des</strong> très p<strong>et</strong>ites bulles sont régulièrement détachées de laparoi. En eff<strong>et</strong>, Robidou note qu’à partir d’une certaine température pariétale, l’ébullition devient12


CHAPITRE 2FIG. 2.5 – Courbe d’ébullition pour un j<strong>et</strong> d’eau plan, à surface libre, montrant les eff<strong>et</strong>s de lavitesse (Ishigai <strong>et</strong> al. [59]).quasi-explosive (i.e. les bulles formées semblent exploser) <strong>et</strong> le film stable de vapeur ne peut passe former ; les bulles sont fragmentées, favorisant l’arrivée de liquide au niveau de la paroi. Il estégalement possible que la fragmentation violente <strong>des</strong> bulles pro<strong>du</strong>ise un aérosol par interactionavec la phase liquide ce qui in<strong>du</strong>it un accroissement <strong>du</strong> flux de chaleur (Robidou [132]). Ce régimeapparaît sur une plage de température élevée (∆T sat£ 100¤ 300C ). Cependant, Robidou[132] n’ayant pas effectué de visualisations par caméra rapide, c<strong>et</strong> auteur n’a pas pu observer sila remontée de flux correspondait bien au régime d’ébullition par émission de micro-bulles. Cependant,la comparaison <strong>des</strong> régimes de plateau de flux <strong>et</strong> d’ébullition par émission périodique demicro-bulles en ébullition de transition est effectuée dans le paragraphe 3.5.4.De plus, d’après Robidou, l’influence de la vitesse <strong>du</strong> liquide ainsi que de sa sous-saturation estvisible dans le domaine de l’ébullition de transition. Dans ce domaine les flux extraits à l’impactsont d’autant plus importants que la vitesse <strong>et</strong> que la sous-saturation sont élevées. La figure 2.7représente l’eff<strong>et</strong> d’une augmentation de la sous-saturation sur les courbes d’ébullition à l’impact(ces courbes d’ébullition sont tracées à partir <strong>des</strong> observations de Robidou [132], Miyasaka <strong>et</strong> al.[100] <strong>et</strong> Torikai <strong>et</strong> al. [163]). Robidou [132] donne la corrélation suivante 0©57 pour V 0©96m/s <strong>et</strong> 5 sub 19C :jq plateau£ CV n j ∆T msub (2.1)∆TL’équation (2.1) a été établie pour une distance entre la buse <strong>et</strong> la surface de 6 mm, dans la confi-13


CHAPITRE 2guration de refroidissement par un j<strong>et</strong> plan à surface libre, avec C=5,46¦ 10 5 , n=1,07 <strong>et</strong> m=0,83.Le flux de chaleur est quasiment proportionnel à V j <strong>et</strong> à ∆T sub . L’équation (2.1) corrèle les donnéesavec une incertitude d’environ25 %. L’auteur note que la valeur de C dépend très probablementde la distance entre la buse <strong>et</strong> la plaque chaude, puisque, lorsque c<strong>et</strong>te distance vaut 10 mm, le fluxest surestimé par l’équation (2.1) d’environ 20 %, alors que lorsque la distance vaut 3 mm, le fluxest sous-estimé de25%.5.0e+06Flux critiquePlateau∆T sub6C∆T sub135C4.0e+06∆T sub16CPSfrag replacementsDensité de flux, W/m 23.0e+062.0e+06Remouillage1.0e+06Premier minimumébullitionnuclééeDébut0.0e+00100.0 200.0 300.0 400.0 500.0T w©CFIG. 2.6 – Courbes d’ébullition obtenues par Robidou [132] pour un j<strong>et</strong> d’eau (h= 6 mm, d= 1mm, V m/s) à différents degrés de sous-saturationj0.80Robidou [132] remarque également que la température correspondant à l’établissement <strong>du</strong> premierminimum de flux a tendance à diminuer lorsque la sous-saturation augmente (figure 2.6). Parcontre, le flux correspondant à ce premier minimum croît avec l’augmentation de la sous-saturation<strong>et</strong> de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. C<strong>et</strong>te tendance est en accord avec les mesures effectuées par Miyasaka <strong>et</strong> al.[100] pour <strong>des</strong> sous-saturations <strong>et</strong> <strong>des</strong> vitesses de j<strong>et</strong>s élevées (V j =15.29 m/s <strong>et</strong> ∆T sub =85C) : leflux ne diminue plus après le flux critique <strong>et</strong> le flux de plateau est supérieur à ce flux critique.14


CHAPITRE 22Flux (MW/m )grande sous−saturation, ~30 Kmoyenne sous−saturation, ~20Kfaible sous−saturation, ~10KTw (K)FIG. 2.7 – Eff<strong>et</strong> de la sous-saturation <strong>du</strong> liquide sur la courbe d’ébullition en régime de transition,à l’impact2.1 Rappel de l’interprétation existante <strong>des</strong> phénomènes à l’origine<strong>du</strong> plateau de fluxD’après notre étude bibliographique, seul Auracher propose <strong>des</strong> explications pour les phénomènescon<strong>du</strong>isant au plateau de flux dans différents documents (Auracher <strong>et</strong> al. [2], Robidou <strong>et</strong> al. [133]<strong>et</strong> Robidou <strong>et</strong> al. [134]).2.1.1 Description <strong>des</strong> phénomènes en paroi con<strong>du</strong>isant au plateau de fluxAuracher considère que le gradient de température normal à la paroi dans le fluide est beaucoupplus grand dans une configuration de j<strong>et</strong> impactant qu’en ébullition en vase (figure 2.8). Ainsi,dans une configuration de j<strong>et</strong> impactant, la distance à la paroi où le j<strong>et</strong> est surchauffé est plusfaible qu’en ébullition en vase ce qui con<strong>du</strong>it à <strong>des</strong> tailles de bulles en paroi beaucoup plus p<strong>et</strong>ites.Une fois le début d’ébullition dépassé, de p<strong>et</strong>ites bulles apparaissent en surface. Leur nombre augmenterapidement avec la température pariétale. La schématisation de la forme de ces bulles estdonnée par la figure 2.9. Ces bulles se comporteraient comme un “calo<strong>du</strong>c” ; i.e. le liquide, venantde l’écoulement <strong>et</strong> qui circule entre les bulles jusqu’à la paroi (figure 2.11), s’évaporerait à leurbase <strong>et</strong> la vapeur se condenserait à leur somm<strong>et</strong> (figure 2.9). Le flux critique est atteint lorsque cesbulles coalescent. Elles forment alors <strong>des</strong> bulles plus allongées à la surface ce qui entraîne une di-15


CHAPITRE 2En ébullition en vaseSous un j<strong>et</strong> impactantTlTlPSfrag replacementsδδTsatTwTsatTwFIG. 2.8 – Représentation <strong>du</strong> gradient de température au niveau de la plaque chauffée en ébullitionen vase <strong>et</strong> sous un j<strong>et</strong> impactant (δ est l’épaisseur de liquide surchauffé).minution <strong>du</strong> transfert thermique. Ceci correspond au début <strong>du</strong> régime d’ébullition de transition. Leflux échangé décroît avec l’augmentation de la fraction volumique de vapeur en surface. Les bullesadopteraient une forme oblongue. Comme ces bulles grossissent, la force de tension superficiellediminue <strong>et</strong> l’énergie cinétique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> devient suffisante pour les scinder. On obtient ainsi un grandnombre de très p<strong>et</strong>ites bulles sur la paroi. La fragmentation <strong>des</strong> bulles a été relevée par Aurachercomme une ébullition quasi-explosive (i.e. les bulles formées semblent exploser) ce qui con<strong>du</strong>it àl’émission de micro-bulles. Ce processus favorise l’arrivée de liquide au niveau de la paroi. Il estégalement probable que le fragmentation violente <strong>des</strong> bulles pro<strong>du</strong>ise un aérosol par interactionavec la phase liquide ce qui in<strong>du</strong>it un accroissement <strong>du</strong> flux. Auracher [2] observe expérimentalementque, pour <strong>des</strong> vitesses de j<strong>et</strong> impactant croissantes, la partie de l’ébullition de transitionentre le flux critique <strong>et</strong> le premier minimum de flux disparaît progressivement. Ceci confirme quela fragmentation <strong>des</strong> bulles oblongues est <strong>du</strong>e à l’énergie cinétique <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.L’augmentation de la température pariétale con<strong>du</strong>it à une faible croissance de la sous-couche surchaufféeen paroi (δ). Les bulles vont croître comme cela est représenté par la figure 2.10).Ainsi, plus la température pariétale augmente, plus la capacité <strong>du</strong> liquide à remouiller la paroi seré<strong>du</strong>it (Auracher [2]). Donc, la surface totale de contact liquide/paroi décroît. Cependant, dans ceszones de contact plus p<strong>et</strong>ites, le flux total échangé par con<strong>du</strong>ction dans le liquide serait supérieurau flux total qui serait échangé dans les zones de contact plus gran<strong>des</strong> (celles qui existent à deplus faibles températures pariétales). En quelque sorte, le gradient de température devenant plusimportant, il compenserait la diminution de la surface de contact liquide/paroi. En conséquence, leflux total reste à peu près constant ce qui con<strong>du</strong>it au plateau de flux. De plus, de fortes variationsde flux peuvent être observées (figure 2.3) à cause <strong>du</strong> caractère quasi-explosif de l’ébullition àces hautes températures. A une température de paroi d’environ 450 o C, la surface totale de contactliquide/paroi tend vers zéro <strong>et</strong> les bulles oblongues vont coalescer. Ceci con<strong>du</strong>it à l’assèchement16


CHAPITRE 2Flux de condensationPSfrag replacementsFlux d’évaporationFIG. 2.9 – Schématisation de la forme <strong>des</strong> bulles.δδTw= 473 °C Tw= 673 °CFIG. 2.10 – Représentation de l’évolution <strong>des</strong> bulles en paroi avec l’augmentation de la températurepariétale, en ébullition de transition, pour le plateau de flux (δ est l’épaisseur de liqui<strong>des</strong>urchauffé).17


CHAPITRE 2de la paroi <strong>et</strong> au point <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film reporté sur la figure 2.2.2.1.2 Raisons de l’abandon de ce modèleAuracher propose, pour modéliser les transferts thermiques en ébullition de transition, de ne considérerqu’une seule bulle évoluant sur la paroi. La température pariétale est fixe : elle correspondà un point <strong>du</strong> plateau de flux. Alors que la bulle s’allonge avec l’augmentation de la températurepariétale, on suppose que sa taille reste inchangée pour une température fixe. Les différentespuissances échangées ont été reportées sur la figure 2.11 :Liquide (à Tl )m h [T ]e l lm sh g[T sat]Volume decontroleVapeur(à Tsat)liquideQ wSParoiFIG. 2.11 – Représentation <strong>des</strong> flux transférés en ébullition de transition.On considère le volume de contrôle reporté sur la figure 2.11. Le liquide pénètre dans ce volumeà la température T l (i.e. T sat¤ ∆T sub ) <strong>et</strong> la vapeur en ressort à la température T sat (nous avons faitl’hypothèse que la vapeur n’était pas surchauffée). On effectue un bilan d’énergie sur ce volumede contrôle. On néglige les transferts de chaleur liés au rayonnement <strong>et</strong> à la con<strong>du</strong>ction dans lavapeur.∆W£ ṁ e h lT lṁ w¤s h gT sat£ 0 (2.2)Qavec ṁ e le débit masse de liquide entrant dans le volume de contrôle (à la température T l ), ṁ s ledébit masse sortant <strong>du</strong> volume de contrôle (à la température T sat ) <strong>et</strong> Q w la puissance fournie par laparoi sur la surface S.18


CHAPITRE 2Comme l’état est stationnaire, il y a conservation <strong>du</strong> débit masse : ṁ e =ṁ s =ṁ. D’où :∆W£ ṁh lT l¤lT h satlT sat¤ h gT Q sat0 w£(2.3)L’équation (2.3) con<strong>du</strong>it à :Q w£lg C pl ∆T sub (2.4)hṁhavec h lg£ h gT sat¤ h lT sat<strong>et</strong> C pl ∆T sub£ h lT sat¤ h lT l.Finalement le bilan d’énergie est donné par l’équation (2.5).Q ṁh w£lg C pl ∆T sub£w S (2.5)qavec q w , le flux surfacique évacué en paroi <strong>et</strong> S la surface de paroi (figure 2.11).Or d’après les résultats expérimentaux q w est proportionnel à ∆T sub pour le plateau de flux. Commeh lg C pl ∆T sub , le flux calculé en paroi ne peut pas être proportionnel à ∆T sub à moins que ṁS∆T subh lg. La réalisation de c<strong>et</strong>te dernière condition ne semble pas justifiable a priori. De plus, sinous considérons une telle approche stationnaire pour le plateau de flux, nous remarquons que leliquide est au contact permanent de la paroi chauffée jusqu’à <strong>des</strong> températures de paroi très élevées(mesurées 500C sur la figure 2.3). Or à de telles températures, l’eau s’évapore spontanément(la température de nucléation spontanée est donnée pour l’eau à la page 69 : TSN=245C).à2.2 Conclusion : Nouvelle interprétation <strong>du</strong> phénomène con<strong>du</strong>isantau plateau de fluxNous cherchons à modéliser le plateau de flux en tenant compte <strong>des</strong> différents points soulignésprécédemment. D’après les données expérimentales de Robidou [132] le flux évacué est proportionnelà la sous-saturation <strong>du</strong> liquide. Ceci nous con<strong>du</strong>it à penser que l’échange thermique estdominé par l’échauffement <strong>du</strong> liquide (chaleur sensible) <strong>et</strong> non pas par la vaporisation. Nouscherchons donc un mécanisme où l’essentiel <strong>du</strong> transfert de chaleur serait assuré par la chaleursensible. Engelberg-Forster & Greif [35] ont étudié les mécanismes de transfert de chaleur enébullition nucléée. Ces auteurs montrent que la chaleur transférée par un processus de transfert deliquide (chaleur sensible) à l’interface liquide/vapeur peut être 100 fois supérieure à celle transféréepar le transport de la chaleur latente d’évaporation. Donc pour résumer, l’expulsion <strong>du</strong> liquidechauffé <strong>du</strong>e à la création de vapeur semble être le mécanisme dominant <strong>du</strong> transfert de chaleur enébullition nucléée. Par analogie, nous avons pensé que le plateau peut résulter d’un phénomèneinstationnaire où le liquide est chauffé au contact de la paroi avant d’être évacué.Nous supposons que l’hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> impactant est à l’origine de ce phénomène. Ceciest cohérent avec le fait que le plateau de flux n’existe qu’à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, pour <strong>du</strong> liquide soussaturé.Nous pensons que le “plateau de flux” résulte de l’apparition d’instabilités périodiques19


CHAPITRE 2<strong>des</strong> bulles en paroi créées par l’hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. En eff<strong>et</strong>, d’après l’étude de Sevik &Park [148] le j<strong>et</strong> con<strong>du</strong>irait à la fragmentation turbulente <strong>des</strong> bulles en paroi ou d’après l’étudede Taylor [162], c<strong>et</strong>te fragmentation pourrait également résulter de l’apparition d’instabilités deRayleigh-Taylor à l’interface liquide/vapeur sous l’eff<strong>et</strong> de la décélération <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Ainsi, les bullesse fragmentent lorsqu’elles ont atteint un rayon critique, <strong>et</strong> donc une fréquence d’oscillation deleur volume critique. L’étude de ces instabilités est réalisée dans le chapitre 3. De même, le rayoncritique R crit au-<strong>des</strong>sus <strong>du</strong>quel les bulles sont systématiquement fragmentées par l’énergie <strong>du</strong> j<strong>et</strong><strong>et</strong> la fréquence d’oscillation <strong>des</strong> bulles qui lui est associée sont déterminés dans le chapitre 3).bR critCoalescenceCon<strong>du</strong>ction transitoireFlux (MW/m )2Oscillations <strong>des</strong>bullesAsséchementcompl<strong>et</strong> de laparoib=RcritbRcritFragmentation<strong>des</strong> bullesPSfrag replacementsTw (K)FIG. 2.12 – Schéma explicitant les différents phénomènes con<strong>du</strong>isant au plateau de flux.Sur la figure 2.12 la hauteur de la sous-couche surchauffée à la paroi est notée b. Nous faisonsl’hypothèse que la taille maximale <strong>des</strong> bulles en paroi est sensiblement égale à b. En eff<strong>et</strong>, lesbulles de vapeur existent dans c<strong>et</strong>te sous-couche où le liquide est surchauffé <strong>et</strong> sont condenséesà l’extérieur de c<strong>et</strong>te sous-couche, au contact <strong>du</strong> liquide sous-refroidi. En ébullition nucléée lenombre de sites actifs croît avec la température pariétale. Des bulles de plus en plus nombreusesapparaissent en paroi. A la température <strong>du</strong> flux critique, le nombre de bulle en paroi est tellementimportant que les bulles coalescent, elles donnent naissance à <strong>des</strong> poches de vapeur dont le rayoncaractéristique (b) est cependant toujours inférieur au rayon critique (R crit ). L’épaisseur de la souscouchesurchauffée est modifiée par la présence <strong>des</strong> bulles en paroi : elle s’éloigne de sa valeurdonnée par les corrélations établies en monophasique. La température de paroi augmente <strong>et</strong> lespoches de vapeur grossissent en surface. Pour la température <strong>du</strong> premier minimum de flux, on faitl’hypothèse que l’épaisseur de la sous-couche surchauffée devient égale au rayon critique (R crit ).Les poches de vapeur en paroi sont fragmentées <strong>et</strong> la paroi est remouillée ce qui entraîne une20


CHAPITRE 2augmentation <strong>du</strong> flux évacué (chapitre 4). Puis au niveau <strong>du</strong> “plateau de flux”, <strong>des</strong> instabilités <strong>des</strong>bulles en paroi limitent le flux évacué en paroi. La température de la paroi augmentant encorede 200 o C ces instabilités prennent fin <strong>et</strong> la paroi n’est plus remouillée (chapitre 5). Le régimed’ébullition en film apparaît.Les modélisations <strong>du</strong> phénomènes de plateau de flux ainsi que <strong>du</strong> premier minimum d’ébullition<strong>et</strong> <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film seront décrites dans les chapitres suivants.21


22CHAPITRE 2


Chapitre 3Modélisation <strong>du</strong> phénomène de plateaude flux en ébullition de transition sousun j<strong>et</strong> impactantLe plateau de flux serait dû à <strong>des</strong> instabilités qui entraîneraient l’oscillation <strong>des</strong> bulles en paroi. Cesoscillations con<strong>du</strong>iraient au remouillage périodique de la paroi. Cela est représenté sur la figure3.1.Nous allons tout d’abord nous attacher à l’origine de telles oscillations de bulles <strong>et</strong> déterminerles caractéristiques principales de ce phénomène (rayon moyen <strong>des</strong> bulles, période d’oscillation)avant de modéliser le flux de chaleur évacué <strong>et</strong> de valider c<strong>et</strong>te étude en se servant <strong>des</strong> résultats dela littérature (paragraphe 3.5).3.1 Première approche de l’origine de la fragmentation <strong>des</strong> bulles enparoiNous considérons dans c<strong>et</strong>te première approche que les bulles en paroi sont fragmentées audelà<strong>du</strong> rayon critique par les instabilités de Rayleigh-Taylor qui se développent à l’interfaceliquide/vapeur.3.1.1 Instabilités de Rayleigh-TaylorEn 1950, Taylor [162] étudia les instabilités se développant aux interfaces entre deux flui<strong>des</strong> superposésde densités différentes. C<strong>et</strong>te analyse, ainsi que les analyses ayant con<strong>du</strong>it aux instabilitésde Rayleigh <strong>et</strong> de Kelvin-Helmholtz sont reportées en annexe B.23


k γ0CHAPITRE 3liquideliquidevapeurRcritδacEvacuation<strong>du</strong> liquidebdFIG. 3.1 – Schéma <strong>des</strong> phénomènes locaux sous le j<strong>et</strong> à l’origine <strong>du</strong> plateau de flux. a : instabilitésà l’interface liquide/vapeur ; b : <strong>des</strong> gouttes pénètrent dans la vapeur ; c : le liquide s’étale sur laplaque <strong>et</strong> est chauffé jusqu’à T sat ; d : le film liquide est évacué.D’après l’annexe B, dans la configuration où une couche de vapeur isole la paroi <strong>du</strong> liquide dansla zone d’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> d’eau, seul le terme (iv) est nul dans l’équation (B.18). Comme le film devapeur se situe en <strong>des</strong>sous d’une couche de fluide plus lourde, <strong>des</strong> on<strong>des</strong> de longueur d’onde λ RHse développent à l’interface liquide/vapeur. D’après l’annexe B le nombre d’onde k RHvérifie l’équation (3.1) :(£2πλ RHkRHσ2 !"$#%A¤ρ l ρ g&U RH&ρ l g¤B% "$# !ρUgl2tot&ρ g¤C% £ "'# !l(3.1)ρavec U g <strong>et</strong> U l (m/s), les composantes, parallèles à l’interface, <strong>des</strong> vitesses de la vapeur <strong>et</strong> <strong>du</strong> liquiderespectivement. Nous remarquons que dans l’équation (3.1), l’accélération de gravité g (m/s 2 )considérée dans l’annexe B a été remplacée par γ tot . En eff<strong>et</strong>, en ébullition en vase sans j<strong>et</strong> impactant,l’interface liquide/vapeur est déstabilisée par <strong>des</strong> instabilités de Rayleigh-Taylor. Le lourdtend à pénétrer dans le fluide plus léger. L’instabilité de Rayleigh-Taylor est notamment pilotéepar l’accélération de pesanteur. Dans la configuration d’un j<strong>et</strong> impactant, l’instabilité de Rayleigh-Taylor n’est plus uniquement pilotée par accélération de pesanteur. En eff<strong>et</strong> à c<strong>et</strong>te accélérationse rajoute la décélération équivalente in<strong>du</strong>ite par le j<strong>et</strong>, notée γ. γ peut être approchée à partir <strong>des</strong>caractéristiques <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (équation (3.2)).24


γ tot£ γCHAPITRE 32 jd h(3.2)Vavec V j (m/s) la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> à l’impact (équation (3.25)) <strong>et</strong> d h (m) le diamètre hydraulique <strong>du</strong> j<strong>et</strong>(qui est égal au diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong> dans le cas de buses circulaires). Ces grandeurs sont représentéessur la figure 3.2. L’accélération totale sous le j<strong>et</strong> in<strong>du</strong>isant la déstabilisation de l’interface par <strong>des</strong>instabilités de Rayleigh-Taylor est donc :γj2 gd h(3.3)dhVVng£LiquideAirγtotVjgVapeurPlaque chaufféeFIG. 3.2 – Schématisation d’un j<strong>et</strong> impactant perpendiculairement à une plaque chaude avec créationde vapeur sur la plaque.Des régions d’écoulements différents ont été définies le long de la surface d’impact par Wolf[175] <strong>et</strong> Vader [164] : la région de stagnation, d’accélération <strong>et</strong> d’écoulement parallèle. Elles sontreprésentées sur la figure 3.3 (où w j est le diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong> à l’impact. Donc w h car la hauteur<strong>du</strong> j<strong>et</strong> est faible dans les configurations expérimentales étudiées). La région de stagnation coïncideavec l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> sur la surface&xw. Elle est définie par une augmentation presque linéairede la composante tangentielle de la vitesse dans l’écoulement. Dans la région d’accélérationjj§(0(5§dx0(5 wd’après Wolf [175] ouwd’après Vader [164]), le fluide continue d’accélérer <strong>et</strong>finit par approcher la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Puis pour xwou 3 (dans la région d’écoulement parallèle)la vitesse de l’écoulement est à peu près celle <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>s hydrodynamiques dûs à l’impactne sont plus observés.j¡ j§ 0(5§ j§x232Ainsi dans la zone d’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> ou zone de stagnation, on remarque que la vitesse <strong>du</strong> liquideU l n’excède pas 0,2 V j (figure 3.3). U g , est considérée comme quasiment nulle dans c<strong>et</strong>te zone25


CHAPITRE 3FIG. 3.3 – Distributions de pression <strong>et</strong> de vitesse pour un j<strong>et</strong> plan à surface libre (avec un profiluniforme en sortie de buse)26


∆PCHAPITRE 3puisque dans c<strong>et</strong>te approche les bulles en paroi sont supposées fragmentées <strong>et</strong> oscillant périodiquementsans se détacher. Il s’en suit que, pour la zone d’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, le terme B de l’équation(3.1) est négligeable <strong>et</strong> que les instabilités qui se développent à l’interface liquide/vapeur sont essentiellement<strong>du</strong>es à une compétition entre la force de capillarité <strong>et</strong> celle in<strong>du</strong>ite par l’accélérationtotale γ tot : il s’agit donc d’instabilités de Rayleigh-Taylor dont la longueur d’onde se ré<strong>du</strong>it àl’équation (3.4) :λ 2π) c£σγ tot&ρ ρ l¤g(3.4)Ainsi, nous faisons l’hypothèse que le diamètre de fragmentation <strong>des</strong> bulles sous le j<strong>et</strong> est proportionnelà la longueur d’onde <strong>des</strong> instabilités de Rayleigh-Taylor (k 1 est le coefficient de proportionnalité).En eff<strong>et</strong>, lorsque <strong>des</strong> bulles de diamètre supérieur apparaissent, leur interface estdéstabilisée par l’instabilité de Rayleigh-Taylor ce qui con<strong>du</strong>it à leur fragmentation. D’où la relationdonnant R crit est l’équation (3.5) :σR crit£ k 1γ tot&ρ l¤ π)g(3.5)La période moyenne d’oscillation <strong>des</strong> bulles peut être déterminée en considérant les temps caractéristiquessuivants :Le temps d’oscillation <strong>des</strong> bulles sous l’influence d’une pression motrice proportionnelle àγ tot R crit ρ l . En eff<strong>et</strong>, à partir d’une analyse dimensionnelle, nous obtenons :ρ lR 2 critτ 2 1 (3.6)ρavec ∆P 1 (Pa) la fluctuation de pression créée par l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. C<strong>et</strong>te fluctuation peut êtreapprochée par :F∆P (3.7)S 1£avec F (N¢m2 ) la force exercée par le j<strong>et</strong> sur une bulle de vapeur <strong>et</strong> S (m 2 ) la surface d’applicationde c<strong>et</strong>te force ; i.e. la surface de la bulle 4πR 2 crit . Pour estimer F, nous devonsessentiellement tenir compte de l’accélération <strong>du</strong> fluide dans le volume qu’occupe la bulle.D’où d’après le principe fondamental de la dynamique 3 crit6ρ l γ tot <strong>et</strong> ∆P crit ρ l γ tot .: 1 F£Donc le temps d’oscillation <strong>des</strong> bulles sous l’influence de la pression motrice ∆P 11R crit*estγ tot R critLe temps de traj<strong>et</strong> <strong>du</strong> liquide sur une distance D crit sous une accélération γ tot est proportionnelà*critγ totDle temps d’éjection d’une colonne de liquide de hauteur D crit sous une pression motriceσ∆PR crit. En eff<strong>et</strong>, à partir d’une analyse dimensionnelle, nous obtenons comme pour2πDR27


∂pCHAPITRE 3l’équation (3.6) :crit)ρ l∆P 2(3.8)RLa différence de pression (∆P 2 ) qui entraîne l’éjection de la vapeur <strong>et</strong> donc de la colonne deliquide qui se trouve au-<strong>des</strong>sus est la différence de pression créée par l’apparition en paroiτd’une bulle de vapeur de rayon R crit là où le liquide venait de remouiller la paroi. D’où∆P 2,+P 2σPR crit( avec P l <strong>et</strong> P g la pression dans le liquide <strong>et</strong> la vapeur respectivement)<strong>et</strong> le temps d’éjection d’une colonne de liquide de hauteur D crit sous l’influence de c<strong>et</strong>teg+' l¤pression motrice est donné par : D crit*ρ l R crit2σOn remarque que ces trois temps dépendent <strong>des</strong> mêmes grandeurs <strong>et</strong> sont équivalents à conditiond’utiliser la relation (3.5) pour R crit (équation (3.9)). Le fait que ces trois temps soient proportionnelssemble nécessaire à la périodicité <strong>du</strong> phénomène d’oscillation <strong>des</strong> bulles en paroi qui con<strong>du</strong>itau plateau de flux. Ainsi, lorsqu’à un endroit le liquide pénètre dans la vapeur, un autre volume deliquide peut être éjecté juste à côté par l’apparition de vapeur <strong>et</strong> tout cela pendant une oscillationde bulles en paroi.1 D crit D crit ρcritγ tot R critγ tot2)l∆P(3.9)RLa période moyenne d’oscillation <strong>des</strong> bulles est alors donnée par l’équation (3.10) :τavec k 2 une constante.2σ 1-4&ρ l¤g 1-4 γ 3-4tot(3.10)kPar contre, dans la région d’écoulement parallèleτ£(2 ou 3), la vitesse de l’écoulement est àpeu près celle <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (U V j ) <strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>s hydrodynamiques dûs à l’impact ne sont plus observés.On utilise l’approximation (3.11) où U g <strong>et</strong> U l sont les composantes horizontales <strong>des</strong> vitesses vapeur<strong>et</strong> liquide (respectivement) :l Ul 2(3.11)lρ g U 2 ρ gxd h¡ρEn eff<strong>et</strong> l’équation simplifiée de conservation de la quantité de mouvement sur l’écoulement de laphase d’indice k peut s’écrire (régime établi, évaporation à l’interface liquide/vapeur, écoulement1D horizontal) :∂ρ k U kU k 0 (3.12)∂xLe terme source de vapeur à l’interface intervient dans la conservation de la masse de vapeur(augmentation de U∂x£g en fonction de la distance à l’impact (notée x)). On néglige le frottementinterfacial. On en dé<strong>du</strong>it avec les notations de la figure 3.4 :P 2g¤ P 1g12ρ g U 2 g1¤28k1g Ug2 2ρ 2 (3.13)


CHAPITRE 3P 2l[Ul]2U lP1l[Ul] 1LiquideP 2g] 2[UgU gP 1g[U ]g 1Vapeurpoint 2 point 1Axe <strong>du</strong> j<strong>et</strong>xFIG. 3.4 – Schématisation de l’écoulement où les vitesses sont parallèles à l’interface liquide/vapeur.On suppose que la vitesse U g de la vapeur est nulle sur l’axe <strong>du</strong> j<strong>et</strong> :U g2=0. Il vient alors :P 2g¤ P 1g12ρ g U 2 g1 (3.14)On applique le même raisonnement à l’écoulement liquide pour obtenir :P 2l¤ P 1l12ρ l U 2l1 (3.15)Par ailleurs, on suppose en première approximation que la pression est la même au point 1 (figure3.4) dans le liquide <strong>et</strong> dans la vapeur (équipression) : P 1g£ P 1l . De même, on suppose que lapression est la même au point 2 dans le liquide <strong>et</strong> dans la vapeur (équipression) : P 2g£ P 2l . D’oùon obtient ρ gU 2 ρ lU l1pour 2 toute abscisse 1 dans l’écoulement parallèle lorsqu’on s’éloigne<strong>du</strong> point d’impact.g1D’après la relation (3.11), U g est alors de l’ordre de 40 m/s dans les conditions expérimentalesde Robidou [132] le frottement ayant été négligé. Et le terme B de l’équation (3.1) n’est plusnégligeable. Toujours dans les conditions expérimentales de Robidou [132], on trouve alors λ RH del’ordre de 0,6 mm ce qui est plus faible que λ c qui est de l’ordre <strong>du</strong> millimètre. Cependant, on peutpenser que de telles on<strong>des</strong> ne se développent pas à l’interface liquide/vapeur dans l’écoulementparallèle. En eff<strong>et</strong>, dans la région de l’écoulement parallèle, l’interface est déjà perturbée par lesinstabilités de Rayleigh-Taylor qui apparaissent dans la zone d’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> qui sont ensuiteconvectées par l’écoulement. Il est donc impossible de déterminer <strong>des</strong> corrélations con<strong>du</strong>isant auflux de plateau dans les zones d’accélération <strong>et</strong> d’écoulement parallèle qui soient indépendantes<strong>des</strong> phénomènes qui se pro<strong>du</strong>isent à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.29


CHAPITRE 33.2 Seconde approche de l’origine de la fragmentation <strong>des</strong> bulles enparoiNous considérons dans c<strong>et</strong>te seconde approche que les bulles en paroi sont fragmentées au-delà<strong>du</strong> rayon critique par la turbulence créée par l’hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.Kolmogorov [75] <strong>et</strong> Hinze [53] ont montré que que la fragmentation <strong>des</strong> gouttes ou bulles dans<strong>des</strong> écoulements turbulents dépend d’un nombre de Weber critique. Hinze [53] a été le premier àdéterminer la valeur de ce nombre de Weber critique à partir <strong>des</strong> résultats expérimentaux publiéspar Clay [27]. Sevik & Park [148] ont ensuite déterminé expérimentalement le nombre de Webercritique en observant la fragmentation de bulles d’air qui pénètrent dans la région soumise à unj<strong>et</strong> d’eau. Une valeur <strong>du</strong> nombre de Weber critique peut être prédite si la fréquence naturelle<strong>des</strong> gouttes de liquide ou <strong>des</strong> bulles de gaz est considérée. En eff<strong>et</strong>, de telles gouttes ou bullesvont se déformer très violemment si la fréquence <strong>des</strong> sollicitations auxquelles elles sont soumisescorrespond à leur fréquence de résonance. Ainsi, en établissant une fréquence caractéristique de laturbulence <strong>et</strong> en l’égalisant à la fréquence de résonance, les auteurs ont pu prédire théoriquementle nombre de Weber critique correspondant à leurs expériences <strong>et</strong> à celles de Clay.Ce nombre de Weber critique a été évalué à 1,3 avec le nombre de Weber défini par l’équation(3.16). Il est alors possible de déterminer le rayon critique (R crit ) au-delà <strong>du</strong>quel les bulles sontfragmentées parWe£le j<strong>et</strong>.ρ lv2¯(3.16)σ¢R critavec We, le nombre de Weber <strong>et</strong> ¯ v2 (m/s) est la valeur moyenne spatiale <strong>du</strong> carré de la différencede vitesse sur une distance égale à 2 rayons de bulle. Nous pouvons évaluer R crit :1©3 σR crit£ρ lv2¯(3.17)A ce rayon de résonance, Sevik & Park [148] associent une fréquence de résonance (équation(3.18)) qui est aussi la fréquence caractéristique de la turbulence :Et l’équation (3.19) donne alors la période associée à ce phénomène :f£/.¯ v22R crit(3.18)crit.¯σρ ¯3 (3.19)v2 l.2R 2©6 Les résultats trouvés dans c<strong>et</strong>te seconde approche peuvent être r<strong>et</strong>rouvés à travers une analyseconsistant à supposer que le plateau de flux résulte de la présence d’instabilités <strong>du</strong>es à <strong>des</strong> fluctuationsde pression à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. C<strong>et</strong>te analyse est reportée en annexe C.v2£ τ£30


CHAPITRE 33.3 Modélisation <strong>du</strong> flux de plateauD’après l’étude de Engelberg-Forster & Greif [35] nous avons supposé que le plateau résultaitd’un phénomène instationnaire où, à chaque oscillation <strong>des</strong> bulles, le volume de liquide déplacéest chauffé jusqu’à la température de saturation avant d’être évacué par le j<strong>et</strong>. En eff<strong>et</strong>, à chaqueoscillation de bulle, un volume de liquide pénètre dans la vapeur <strong>et</strong> entre en contact avec la paroi(schéma b sur la figure 3.1). Ce liquide s’étale sur la paroi <strong>et</strong> s’échauffe par con<strong>du</strong>ction transitoire(schéma c sur la figure 3.1). Alors que la température de ce liquide devient proche de la températurede saturation dans la partie supérieure de ce volume liquide, une partie <strong>du</strong> liquide qui est encontact direct avec la paroi devient très surchauffée. Lorsque la température de c<strong>et</strong>te fraction deliquide a atteint la surchauffe nécessaire à la nucléation de bulles de vapeur, ce liquide s’évaporeviolemment. Bien que la quantité de vapeur créée soit faible, elle con<strong>du</strong>it à l’expulsion <strong>du</strong> reste <strong>du</strong>liquide qui se r<strong>et</strong>rouve au somm<strong>et</strong> de la bulle où il est évacué par le j<strong>et</strong> (schéma d sur la figure 3.1).Nous ne considérons que le flux transféré au liquide pour le chauffer jusqu’à T sat . Le flux s’écritalors :q plateau£ ρ l C pl ∆T sub˙Q volS(3.20)où Q˙vol en m 3¢s est le débit de liquide déplacé par les oscillations <strong>des</strong> bulles <strong>et</strong> pouvant rentrer encontact avec la paroi <strong>et</strong> S en m 2 est la surface où s’applique ce flux (évaluée à πR 2 crit ).Nous supposons que le volume déplacé par les instabilités (Vol) est proportionnel au volume d’unebulle de rayon R crit :Vol K043 πR3 crit (3.21)avec K’ une constante telle que 0Et ˙Q vol£ Vol¢τ.1.L’équation <strong>du</strong> flux de plateau dépend alors de l’approche considérée <strong>et</strong> donc <strong>des</strong> expressions <strong>du</strong>rayon critique <strong>des</strong> bulles (R crit ) <strong>et</strong> de leur fréquence d’oscillation (τ).K0Modélisation <strong>du</strong> plateau de flux en considérant que la fragmentation <strong>des</strong> bulles est <strong>du</strong>e auxinstabilités de Rayleigh-TaylorIl vient en considérant la relation (3.5) pour le rayon critique <strong>des</strong> bulles <strong>et</strong> la relation (3.10) pourleur fréquence d’oscillation :˙Q volS4 K0k 1 πσ 1-43 k 2 &ρ l¤g1-4 γ1-4tot (3.22)ρFinalement, en reportant la relation (3.22) dans l’équation (3.20), le flux surfacique (W¢m 2 ) évacuéen paroi lors <strong>du</strong> plateau de flux devient (équation (3.23)).31


* VCHAPITRE 34K0k 1q plateau£ πρ l&ρ ρ3k 2l¤211-4 g σ 1-4 C pl ∆T sub γ 1-4tot (3.23)On détermine expérimentalement la valeur K012£K3k de 1k 2à partir <strong>des</strong> 35 résultats de Robidou(0,54 [132] V m/s <strong>et</strong> 5 sub 19 o C). Comme le j<strong>et</strong> d’eau est plan, nous prenons enremplacement <strong>du</strong> diamètre de la buse le diamètre hydraulique équivalent défini par :nSurfacedPérimètre mouillé4¦ h£(3.24)0,9∆TLes conditions dans lesquelles Robidou [132] a réalisé ses expériences sont reportées dans l<strong>et</strong>ableau 3.1 (d h =1,8 mm). V j (m/s) est donnée par l’équation (3.25) uniquement dans le cas d’unj<strong>et</strong> vertical dans le sens de la gravité.V j£2 2gh n(3.25)avec h la distance entre la buse <strong>et</strong> la plaque (m) <strong>et</strong> V n (m/s) la vitesse à la sortie de la buse.les résultats expérimentaux <strong>des</strong> flux de plateau ainsi que R crit , τ <strong>et</strong> la valeur de K’ pour chaqueexpérience sont reportés dans le tableau 3.2.Nous trouvons une valeur moyenne pour K012 de 0,0357 avec un écart type de 0,00604.L’équation (3.23) est pour l’eau en définitive, en considérant que la fragmentation <strong>des</strong> bulles est<strong>du</strong>e aux instabilités de Rayleigh-Taylor :q plateau£ 0©15ρ l&ρ ρ l¤g11-4 σ 1-4 C pl ∆T sub γ 1-4tot (3.26)Modélisation <strong>du</strong> plateau de flux en considérant la fragmentation turbulente <strong>des</strong> bullesEn considérant c<strong>et</strong>te fois que le phénomène de plateau de flux résulte de la fragmentation turbulente<strong>des</strong> bulles en paroi, il vient alors en utilisant les relations (3.17) <strong>et</strong> (3.19) pour R crit <strong>et</strong>τ :˙Q volS2v2¯(3.27)3 K0.Finalement, on obtient l’équation (3.28) pour le flux surfacique (W¢m 2 ) évacué en paroi :q plateau£23 K0ρ l C pl ∆T sub.¯ v2 (3.28)On cherche alors à exprimer ¯ v 2 . Sevik <strong>et</strong> Park [148] font l’hypothèse que la turbulence est localementisotrope <strong>et</strong> que le nombre d’onde associé à la taille moyenne <strong>des</strong> bulles appartient à la zone32


CHAPITRE 3Nom de l’expérience V n (m/s) h (mm) V j (m/s) ∆T sub (4C)équation (3.25)j<strong>et</strong>140600 2 0,72 6 0,80 16j<strong>et</strong>200400 2 0,74 6 0,82 8j<strong>et</strong>190400 1 0,46 6 0,57 12j<strong>et</strong>200400 1 0,63 6 0,72 8j<strong>et</strong>200400 3 0,81 6 0,88 7j<strong>et</strong>250400 1 0,81 6 0,88 8j<strong>et</strong>250400 2 0,62 6 0,71 15j<strong>et</strong>250400 3 0,73 6 0,81 13,5j<strong>et</strong>250400 4 0,83 6 0,90 13,5mit056201 0,68 6 0,76 11mit056201 0,68 6 0,76 11mit066101 0,74 6 0,82 12mit127101 0,68 6 0,76 10j<strong>et</strong>130600 1 0,7 6 0,78 12j<strong>et</strong>130600 2 0,7 10 0,83 12j<strong>et</strong>130700 1 0,88 6 0,94 15,5mit1461 0,61 6 0,70 16mit146101 0,61 6 0,70 16mit1462 0,72 6 0,80 16mit146201 0,72 6 0,80 16mit166101 0,61 6 0,70 17mit206101 0,73 6 0,81 13,5mit216101 0,61 6 0,70 19mit217101 0,71 10 0,84 12mit217201 0,71 6 0,79 12mit236201 0,74 6 0,82 6mit257101 0,65 10 0,79 9mit257201 0,65 6 0,73 9,5mit266101 0,54 6 0,64 9,5mit266201 0,68 6 0,76 10,5mit277101 0,63 3 0,68 11mit277201 0,74 10 0,86 10mit300500 3 0,59 6 0,68 5mit300500 4 0,83 6 0,90 5mit310500 5 0,83 6 0,90 13,5mit3105601 0,9 6 0,96 13,5TAB. 3.1 – Conditions expérimentales <strong>des</strong> expériences réalisées par Robidou [132]33


CHAPITRE 318 28 R crit6k ( mm) τ6k (ms) K912 calculéexpérience (3.5) (3.10) à partir de (3.23)j<strong>et</strong>200400 2 a 1,90 1,27 1,03 0,04j<strong>et</strong>200400 2 b 1,49 1,27 1,03 0,03j<strong>et</strong>200400 1 1,51 1,44 1,25 0,03j<strong>et</strong>200400 3 1,73 1,18 0,93 0,04j<strong>et</strong>250400 1 1,68 1,18 0,93 0,03j<strong>et</strong>250400 2 2,60 1,45 1,27 0,03j<strong>et</strong>250400 3 2,67 1,28 1,05 0,03j<strong>et</strong>250400 4 2,80 1,15 0,90 0,03mit056201 2,92 1,35 1,14 0,04mit056201 2,42 1,35 1,14 0,03mit066101 3,20 1,27 1,03 0,04mit127101 2,60 1,35 1,14 0,04j<strong>et</strong>130600 1 2,75 1,32 1,10 0,04j<strong>et</strong>130600 1 3,31 1,32 1,10 0,04j<strong>et</strong>130600 2 2,16 1,25 1,01 0,03j<strong>et</strong>130600 2 2,80 1,25 1,01 0,03j<strong>et</strong>130700 1 4,80 1,10 0,83 0,04mit1461 3,40 1,47 1,29 0,03mit146101 3,55 1,47 1,29 0,04mit1462 3,10 1,29 1,07 0,03mit146201 3,29 1,29 1,07 0,03mit146201 3,89 1,29 1,07 0,04mit166101 3,88 1,47 1,29 0,04mit206101 3,02 1,28 1,05 0,03mit216101 3,63 1,47 1,29 0,03mit217101 2,66 1,24 1,00 0,03mit217201 3,20 1,31 1,09 0,04mit236201 1,80 1,27 1,03 0,05mit257101 2,00 1,31 1,09 0,03mit266201 3,10 1,35 1,14 0,05mit277101 3,55 1,52 1,36 0,05mit300500 4 1,56 1,15 0,90 0,04mit310500 5 2,88 1,15 0,90 0,03mit3105601 3,20 1,08 0,81 0,03Nom de l’expérience q plateau5MW6m 27TAB. 3.2 – Valeur de K012 pour l’équation (3.23) <strong>et</strong> calcul de R crit¢k 1 <strong>et</strong> de τ¢k 2 à partir <strong>des</strong> expériencesréalisées par Robidou [132] (d h =1,8 mm).34


CHAPITRE 3inertielle de la densité d’énergie turbulente spectrale où l’énergie turbulente est indépendante dela viscosité. L’énergie turbulente d’échelle inférieure à 2R crit s’obtient alors par intégration<strong>du</strong> spectre d’énergie turbulente (E(k)) de 2π¢L à l’infini (équation de Kolmogorov (3.29) avec K,nombre d’onde= 2π¢L <strong>et</strong> C k la constante de Kolmogorov) (C k =1,5) :L∞E&K 2π-LdK£;: k£;:∞C k ε 2-3 K15-3 dK (3.29)2π-LEn intégrant le spectre de turbulence mono-dimensionnel (équation (3.29)) <strong>et</strong> en considèrant ¯ v2proportionnel à k, Sevik <strong>et</strong> Park [148] obtiennent la relation (3.30) où ε est le taux de dissipationturbulente (m 2¢s 3 ).v¯2&2R 2£crit ε2-3(3.30)On peut alors exprimer la relation (3.28) donnant le flux de plateau en fonction <strong>du</strong> taux de dissipationturbulente :2 3-2&1©3σ 1-5q plateau£ K0ρ 4-5lC pl ∆T sub ε 1-53(3.31)Pour obtenir le flux de plateau, il nous reste à modéliser le taux de dissipation de la turbulence (ε).Pour avoir une modélisation <strong>du</strong> plateau de flux, il est nécessaire de modéliser le taux de dissipationde la turbulence au niveau de l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.On suppose que le taux de dissipation turbulente au niveau <strong>des</strong> bulles de vapeur en paroi est essentiellementdéterminé par la turbulence <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en sortie de buse. Nous faisons donc l’hypothèseque le taux de dissipation turbulente est très peu influencé par le milieu extérieur au j<strong>et</strong> <strong>et</strong> parla paroi sur laquelle le j<strong>et</strong> impacte. En eff<strong>et</strong>, d’après Donaldson & Snedeker [32], la vitesse aucentre d’un j<strong>et</strong> subsonique n’est pas perturbée par le frottement avec le milieu extérieur tant que ladistance entre la buse <strong>et</strong> la surface est inférieure à environ 7,5 fois le diamètre de la buse. Le diamètrede la buse dans la configuration expérimentale de Robidou [132] est plan. Nous considéronsalors le diamètre hydraulique équivalent de 1,8 mm. La hauteur choisie expérimentalement entrela buse <strong>et</strong> la plaque varie entre 3 <strong>et</strong> 10 mm. Elle est donc inférieure à 7,5¦ le diamètre hydrauliquede la buse. De plus, la turbulence est non modifiée par l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> ; elle est transportée.On suppose que le taux de dissipation de la turbulence n’est pas modifié par l’impact <strong>et</strong> que l<strong>et</strong>aux de dissipation de la turbulence au niveau <strong>des</strong> bulles de vapeur est à peu près égal au taux dedissipation moyen de la turbulence dans la buse. Risso [131] traite le cas de la fragmentation debulles dans <strong>des</strong> écoulements turbulents en con<strong>du</strong>ites cylindriques. Il note que la turbulence n’estpas l’unique cause de déformation <strong>des</strong> bulles <strong>et</strong> donc de leur fragmentation puisqu’il existe un importantgradient de vitesse moyenne près <strong>du</strong> mur. De plus, la turbulence n’est pas homogène. Parconséquence, la détermination de l’échelle de la turbulence nécessaire pour obtenir le diamètre <strong>des</strong>35


D crit£ 2 R crit£CHAPITRE 3bulles avant fragmentation n’est pas simple. Une première corrélation fût proposée par Sleicher[156] <strong>et</strong> utilisée par Paul & Sleicher [121] <strong>et</strong> Swartz & Kessler [160]. Ces auteurs ont considéréque la fragmentation était <strong>du</strong>e au gradient de vitesse près <strong>du</strong> mur <strong>et</strong> ont ainsi obtenu une corrélationpour R crit . Une seconde corrélation a été obtenue en considérant l’échelle de turbulence dérivée dela théorie de Kolmogorov-Hinze (3.32).We crit23-5 σ 3-5ρ 3-5lε 2-5(3.32)C<strong>et</strong>te expression a été utilisée par Hughmark [55], Kubie & Gardner [76], Karabelas [63], Walter& Blanch [173] <strong>et</strong> Hesk<strong>et</strong>h <strong>et</strong> al. [52]. En utilisant le coefficient de frottement local obtenu parBlasius [10] (équation (3.33)) dans une con<strong>du</strong>ite lisse, circulaire de diamètre d, pour un nombrede Reynolds compris entre 10 4 <strong>et</strong> 10 5 , le taux de dissipation dans la buse peut être rattaché à lavitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (V n ) <strong>et</strong> au diamètre de la buse (d) par la relation (3.34).C 0©0791Re11-4f£(3.33)avec C f le coefficient de frottement <strong>et</strong> Re le nombre de Reynolds.V ndρ 3 l d V n11-4µ l(3.34)0©158L’équation (3.34) est obtenue d’après Risso [131] en considérant la relation (3.35) qui est classiquementutilisée pour les con<strong>du</strong>ites.ε£f V 3¢d (3.35)avec V la vitesse débitante dans la con<strong>du</strong>ite (m/s) <strong>et</strong> d, le diamètre de la con<strong>du</strong>ite.ε£ 2CEn substituant l’équation (3.34) dans les équations (3.17), (3.19) <strong>et</strong> (3.31), on obtient les relationsdonnant le rayon critique (équation (3.36)), la période d’oscillation <strong>des</strong> bulles (équation (3.37)) <strong>et</strong>le flux de plateau (équation (3.38)) à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en fonction de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>du</strong> diamètrede la buse pour une buse circulaire :R crit£ 1©224σ 3-5µ 1-10lVn11-10dρ l(3.36)τ£ 2©376σ 2-5µ 3-20lVn33-20d 3-4ρ 1-4l(3.37)q plateau£2 3-2&0©2054 σ1-53K0ρ l 3-4 µ l 1-20 C pl ∆T sub V 11-20n d11-4(3.38)36


A@ @? B ε£ 0©085.CCHAPITRE 3Discussion de la validité de la relation (3.38) suivant le nombre de ReynoldsL’équation (3.38) a été établie pour <strong>des</strong> nombres de Reynolds compris entre 4 <strong>et</strong>(Chassaing [23]). Or d’après le tableau 3.3 qui donnent les principales conditions expérimentalespour lesquelles les plateaux de flux ont été obtenus dans la littérature, les résultats de Robidou[132] <strong>et</strong> certains de Miyasaka <strong>et</strong> al. [100], Ishigai <strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong> Ochi <strong>et</strong> al. [119] ne vérifient pas cecritère de validité.1¦ 1¦51010TAB. 3.3 – Conditions expérimentales pour lesquelles les plateaux de flux ont été obtenusAuteurs Nombre d ou d h V n ∆T sub q plateau exp. Red’essais (mm) (m/s) (C) (MW¢m2 )Robidou [132] 35 1,8 0,46-0,9 5-17 1,49-4,8 2,85 10 3 -5,58 10 3Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] 3 10 1,5-15,3 85 30-58 7,75 10 4 - 7,9 10 5Hall <strong>et</strong> al. [43] 1 5,1 3 75 42 5,27 10 4Ishigai <strong>et</strong> al. [59] 10 11 1-3,7 5-55 2,5-12 3,75 10 4 -1,2 10 5Ochi <strong>et</strong> al. [119] 8 5-20 3 5-80 1,5-9 5 10 4 -2 10 5Afin de rendre l’équation (3.38) valide sur une plage de Reynolds comprise entre 10 3 <strong>et</strong> 10 6 , nousavons considéré les lois suivantes :donnée par l’équation (3.40), V étant la vitesse débitante (m/s).CLes valeurs de l’énergie cinétique k <strong>et</strong> de la dissipation ε sont alors données par les relations (3.41)<strong>et</strong> (3.42) dans lesquelles C µ =0,09 <strong>et</strong> κ=0,41 (constante de Karman) :V) u>£f2(3.40)23k£u>2µ(3.41)µk 2κu>d10(3.42)Nous obtenons donc pour ε :C V n3d Re13-8 ε£pour 3 10 4 ReV 3nd Re13-10 pour Re¡3 10 4 (3.43)37ε£ 0©0378


CHAPITRE 3A partir de la relation (3.31) nous dé<strong>du</strong>isons l’équation <strong>du</strong> flux de plateau pour les différentesplages de nombres de Reynolds (équation (3.44))A@ @? Bqplateau£ 0©6067 K0∆T sub C pl ρ 4-5lσ 1-5 ν 0=075lV 0=525n d10=275 pour Re 3 10 4plateau£ Re¡q 0©516 K0∆T sub C pl ρ 4-5lσ 1-5 ν 0=06lVn 0=54 d10=26 pour 3 10 4 (3.44)Les équations définies pour les plages de Reynolds étudiées (équation (3.44)) ne sont pas trèsdifférentes de celle obtenue pour une plage de Reynolds de 10 4 à 10 5 (équation (3.38)). Afin defaciliter la comparaison entre l’équation (3.38) <strong>et</strong> les équations (3.44), la relation (3.38) est donnéesous une forme semblable aux équations (3.44) (équation (3.45)) .q plateau£ 0©687 K0∆T sub C pl ρ 4-5lσ 1-5 ν 0=05lV 0=55n d10=25(3.45)Les équations (3.38) <strong>et</strong> (3.45) présentent <strong>des</strong> dépendances similaires aux grandeurs physiques :C pl , V n , d .... Les exposants sur ρ l sont également très voisins. Bien que les résultats de Robidou[132] <strong>et</strong> certains de Miyasaka <strong>et</strong> al. [100], Ishigai <strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong> Ochi <strong>et</strong> al. [119] ne vérifient pasexactement le critère de validité concernant le nombre de Reynolds pour l’équation (3.38), lesnombres de Reynolds obtenus au cours de leurs expériences ne sont pas très éloignés de la plagede validité (10 110 5 ). Nous considérerons donc par la suite l’équation (3.38) comme valide surune plage <strong>du</strong> nombre de Reynolds de 10 10 6 . 3¤ 4¤Détermination de la valeur de la constante K’ dans c<strong>et</strong>te l’approcheOn détermine, comme précédemment, expérimentalement la valeur de K’ à partir <strong>des</strong> 35 résultatsde Robidou (0,54 [132] V m/s <strong>et</strong> 5 sub 19 o C) <strong>et</strong> de l’équation (3.38).nPour c<strong>et</strong>te approche, les résultats expérimentaux <strong>des</strong> flux de plateau ainsi que R crit , τ <strong>et</strong> la valeurde K’ pour chaque expérience sont reportés dans le tableau 3.4.Nous trouvons une valeur moyenne pour K’ de 0,307 avec un écart type de 0,051.0,9∆TL’équation (3.38), donnant le plateau de flux en considérant une fragmentation turbulente <strong>des</strong>bulles en paroi, est pour l’eau, en définitive, :q plateau£ 0©211 ρ l 3-4 σ 1-5 µ l 1-20 C pl ∆T sub V 11-20n d11-4(3.46)Cependant, il nous faut souligner que l’hypothèse sur la taille moyenne <strong>des</strong> bulles qui a permisd’établir l’équation (3.30) n’est pas toujours vérifiée. En eff<strong>et</strong> nous supposons que L (i.e. 2R crit ) estdans la zone inertielle de la densité d’énergie turbulente spectrale. R crit doit alors vérifier l’inégalité(3.47) :2R crit§ Cµ3-4 k 3-2(3.47)εavec C µ = 0,09 <strong>et</strong> l’énergie cinétique turbulente (k) <strong>et</strong> la dissipation turbulente (ε) données par leséquations (3.41) <strong>et</strong> (3.42).38


CHAPITRE 3R crit ( mm) τ (ms) K’ calculéexpérience (3.36) (3.37) à partir de (3.38)j<strong>et</strong>200400 2 a 1,90 0,98 6,8 0,30j<strong>et</strong>200400 2 b 1,49 0,98 6,8 0,24j<strong>et</strong>200400 1 1,51 1,17 8,87 0,26j<strong>et</strong>200400 3 1,73 0,89 5,86 0,30j<strong>et</strong>250400 1 1,68 0,89 5,86 0,26j<strong>et</strong>250400 2 2,60 1,19 9,11 0,24j<strong>et</strong>250400 3 2,67 0,99 6,96 0,26j<strong>et</strong>250400 4 2,80 0,86 5,63 0,25mit056201 2,92 1,08 7,82 0,36mit056201 2,42 1,08 7,82 0,30mit066101 3,20 0,98 6,8 0,34mit127101 2,60 1,08 7,82 0,35j<strong>et</strong>130600 1 2,75 1,04 7,45 0,30j<strong>et</strong>130600 1 3,31 1,04 7,45 0,36j<strong>et</strong>130600 2 2,16 1,04 7,45 0,24j<strong>et</strong>130600 2 2,80 1,04 7,45 0,31j<strong>et</strong>130700 1 4,80 0,81 5,11 0,36mit1461 3,40 1,21 9,35 0,30mit146101 3,55 1,21 9,35 0,32mit1462 3,10 1,01 7,12 0,25mit146201 3,29 1,01 7,12 0,27mit146201 3,89 1,01 7,12 0,32mit166101 3,88 1,21 9,35 0,33mit206101 3,02 0,99 6,96 0,29mit216101 3,63 1,21 9,35 0,27mit217101 2,66 1,03 7,28 0,29mit217201 3,20 1,03 7,28 0,35mit236201 1,80 0,98 6,8 0,38mit257101 2,00 1,13 8,42 0,31mit266201 3,10 1,08 7,82 0,40mit277101 3,55 1,17 8,87 0,45mit300500 4 1,56 0,86 5,63 0,38mit310500 5 2,88 0,86 5,63 0,26mit3105601 3,20 0,79 4,92 0,27Nom de l’expérience q plateau5MW6m 27TAB. 3.4 – Valeur de K’ pour l’équation (3.38) <strong>et</strong> calcul de R crit <strong>et</strong> de τ à partir <strong>des</strong> expériencesréalisées par Robidou [132] (d h =1,8 mm).39


*dCHAPITRE 3Dans les conditions expérimentales de Robidou [132], pour <strong>des</strong> nombres de Reynolds inférieurs à 310 4 , le critère donné par l’inégalité (3.47) con<strong>du</strong>it à 2R crit§ 9 1015 m. Ainsi, pour que le diamètre<strong>des</strong> bulles appartiennent à la zone inertielle de la densité d’énergie turbulente spectrale, il faudraitqu’il soit inférieur à environ 10 µm. Or, dans le tableau 3.4, le rayon critique moyen est d’environ1 mm. Le critère sur la taille <strong>des</strong> bulles n’est donc pas vérifié dans le cas de Robidou. Pour <strong>des</strong>nombres de Reynolds supérieurs à 3 10 4 , l’inégalité (3.47) devient 2R crit§ 750 µm. D’après lestableaux 3.10, 3.11, 3.12 <strong>et</strong> 3.7 où les rayons critiques <strong>des</strong> bulles sont donnés pour les différentesconditions expérimentales de Miyasaka <strong>et</strong> al.[100], Hall <strong>et</strong> al. [43], Ishigai <strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong> Ochi<strong>et</strong> al.[119], seule l’expérience de Miyasaka <strong>et</strong> al.[100] pour V n =15,3 m/s vérifie ce critère. Nouspouvons donc conclure, que le critère sur la taille critique <strong>des</strong> bulles n’est en globalité pas vérifié.De plus, il faut garder à l’esprit que les équations (3.41) <strong>et</strong> (3.42) donnant k <strong>et</strong> ε sont représentativesde l’énergie cinétique <strong>et</strong> de la dissipation de la turbulence dans une con<strong>du</strong>ite circulaire <strong>et</strong> non àl’impact d’un j<strong>et</strong>.3.4 Comparaison <strong>des</strong> équations de plateau de flux obtenues à partir<strong>des</strong> différentes approchesLes principales différences entre la première <strong>et</strong> la seconde approche con<strong>du</strong>isant au plateau deflux résident dans les relations donnant R crit <strong>et</strong> τ. En eff<strong>et</strong>, le mécanisme physique con<strong>du</strong>isant auplateau de flux reste le même.Comme dans les conditions expérimentales de la littérature reportées dans le tableau 3.13 g estnégligeable devant γ, on peut approximer γ tot à V j¢d h . Le tableau 3.5 résume alors les différentsrésultats obtenus à l’aide de ces deux approches qui modélisent les phénomènes locaux à l’impacten ébullition de transition.TAB. 3.5 – Comparaison <strong>des</strong> grandeurs caractéristiques obtenues lors de la première <strong>et</strong> de la secondeanalysesGrandeurs Première approche Seconde approcheinstabilité de Rayleigh-Taylor fragmentation turbulenteR critk 1πV j*h Cρ l1ρ gDστ k 1E4 d 3E4h 2 Cρ l1ρ gD1E4 V 3E2jσ 3E5µ 1E10lV 11E10n1©224équation (3.5) équation (3.36)2©376σ 2E5µ 3E20lV 33E20nσdéquation (3.10) équation (3.37)q plateau 0©15ρ l&ρ 11-4 g σ 1-4 C pl ∆T sub 0©211 ρ 3-4 l σ 1-5 µ 1-20 l C pl ∆T subV 1-2j d11-4h- équation (3.26) Vn 11-20 d11-4h- équation (3.46)l¤hρ ld 3E4hρ 1E4lρNous observons dans le tableau 3.5 que les grandeurs caractéristiques (R crit <strong>et</strong> τ) trouvées à l’aide40


CHAPITRE 3<strong>des</strong> deux approches précédentes présentent les mêmes dépendances aux grandeurs physiques :V j , d h , ρ l ... Il est possible de comparer les valeurs <strong>des</strong> rayons critiques (R crit ) obtenues dans lesdifférentes configurations expérimentales relevées dans la littérature. Comme dans ces conditionsexpérimentales données par le tableau 3.13 V V j , on obtient pour les propriétés de l’eau <strong>et</strong> k 1 =1que R crit de la première approche (équation (3.5)) est 1,67 fois supérieur à celui la seconde approche(équation (3.36)) quelques soient les conditions expérimentales. Ces deux rayons critiquessont proportionnels. De même, les deux pério<strong>des</strong> d’oscillation obtenues par ces deux analyses sontégalement proportionnelles.nEn approximant γ tot à V 2 j¢d h , l’équation (3.26) devient :q plateau£ 0©15ρ l&ρ ρ l¤g11-4 σ 1-4 V 1-2jC pl ∆T subd 1-4h(3.48)C<strong>et</strong>te équation est très voisine de l’équation <strong>du</strong> flux de plateau établie dans la seconde approche(équation (3.46) : 0©211 ρ 3-4 l σ 1-5 µ 1-20 l C pl ∆T sub Vn 11-20 d11-4h). En eff<strong>et</strong>, dans ces deux analyses,le flux de plateau dépend <strong>des</strong> mêmes grandeurs. Ces dépendances sont comparées dans le tableau3.6.TAB. 3.6 – Comparaison <strong>des</strong> dépendances <strong>des</strong> équations <strong>du</strong> flux de plateau (3.46) <strong>et</strong> (3.26) obtenueslors de la première <strong>et</strong> de la seconde approches.Grandeurs Exposant (équation (3.48) Exposant (équation (3.46))ρ l 0,75 0,75ρ g -0,25 0σ 0,25 0,2∆T sub 1 1C pl 1 1V j 0,5 0,55d h -0,25 -0,25µ l 0 0,05Les deux causes envisagées comme étant à l’origine <strong>du</strong> plateau de flux (instabilités de Rayleigh-Taylor ou fragmentation turbulente) donnent <strong>des</strong> équations (3.26) <strong>et</strong> (3.46) très similaires <strong>du</strong> plateaude flux. Ce résultat n’est pas surprenant car la turbulence à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> est pilotée parla vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Cependant, l’hypothèse sur la taille moyenne <strong>des</strong> bulles qui a permis d’établirl’équation (3.46) dans la seconde approche (supposant une fragmentation turbulente <strong>des</strong> bulles)n’est en globalité pas vérifiée. La première origine supposée qui est une fragmentation <strong>des</strong> bulles<strong>du</strong>e aux instabilités de Rayleigh-Taylor est donc plus envisageable. Nous conserverons par la suitel’équation (3.26) issue de la première approche impliquant les instabilités de Rayleigh-Taylor pourmodéliser le plateau de flux.41


CHAPITRE 33.5 Validation à partir <strong>des</strong> résultats expérimentaux disponibles dansla littérature (extension <strong>des</strong> gammes de vitesse <strong>et</strong> de sous-saturation)L’équation <strong>du</strong> flux de plateau donnée par la relation (3.26) dans le cadre de c<strong>et</strong>te analyse est àpeu près cohérente avec celle établie par Robidou [132]. En eff<strong>et</strong>, Robidou a cherché à corrélerses données expérimentales <strong>et</strong> propose l’équation (3.49) pour le plateau de flux. c<strong>et</strong>te équationprésente <strong>des</strong> dépendances à V j <strong>et</strong> ∆T sub .q plateau£ 5©46 10 5 V 1=07j ∆T 0=83sub(3.49)En considérant les propriétés physiques de l’eau au voisinage de la température de saturation <strong>et</strong>d h =1,8 mm, l’équation (3.26) devient :q plateau£ 2©69 10 5 V 0=5j ∆T sub (3.50)La dépendance à la sous-saturation est à peu près similaire dans les équations (3.49) <strong>et</strong> (3.50) (unexposant 0,83 au lieu de 1), alors que celle à la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> est assez différente (un exposant 1,07au lieu de 0,55). Cependant, Robidou [132] n’ayant obtenu <strong>des</strong> résultats expérimentaux que surune faible plage de vitesses de (0,46 j<strong>et</strong> V 0,9 m/s), la dépendance <strong>du</strong> flux à la vitesse n’a paspu être totalement validée à partir de ces expériences.nDe plus, l’estimation <strong>du</strong> rayon critique n’a pas pu être confrontée à <strong>des</strong> données expérimentalescar nous n’avons trouvé dans la littérature aucune mesure de la taille <strong>des</strong> bulles en ébullitionde transition, sous un j<strong>et</strong> impactant. Il en est de même pour la période d’oscillation <strong>des</strong> bulles.Néanmoins, nous notons dans l’équation (3.5) que le rayon critique <strong>et</strong> la période d’oscillation <strong>des</strong>bulles (équation (3.10)) décroissent avec l’augmentation de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> qu’ils augmententavec l’augmentation <strong>du</strong> diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.3.5.1 Etude stationnaire : Miyasaka <strong>et</strong> al. [100]D’après notre étude bibliographique, les seuls autres auteurs à avoir obtenu <strong>des</strong> données en régimestationnaire sous l’impact d’un j<strong>et</strong> d’eau sur une plaque chauffée sont Miyasaka <strong>et</strong> al. [100]. Lacourbe d’ébullition pour l’impact d’un j<strong>et</strong> (10¦ plan 30 mm 2 ), ascendant, sur une plaque chaufféede très faible diamètre (1,5 mm) est reportée sur la figure 3.5. La distance sortie de buse/plaque estde 15 mm. Nous vérifions que c<strong>et</strong>te distance est inférieure à 7,5 fois le diamètre hydraulique dela buse (15 mm) <strong>et</strong> donc que le centre <strong>du</strong> j<strong>et</strong> dans la zone d’impact n’est pas perturbé par le frottementavec le milieu environnant. Le tableau 3.7 donne <strong>des</strong> ordres de grandeur <strong>du</strong> rayon critiquecalculé, de la période d’oscillation <strong>des</strong> bulles calculée, ainsi que le plateau de flux obtenu expérimentalement<strong>et</strong> celui calculé à l’aide de l’équation (3.26) ainsi que l’erreur relative effectuée, dansles conditions expérimentales de Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] (i.e. ∆T sub£ 85K <strong>et</strong> V n = 1,5 ; 3,5 <strong>et</strong> 15,3m/s). Nous postulons que K012 est une constante qui ne dépend pas <strong>des</strong> conditions expérimentales.42


CHAPITRE 3FIG. 3.5 – Courbes d’ébullition pour un j<strong>et</strong> d’eau ascendant, plan, de diamètre hydraulique 15 mm,impactant une surface de diamètre 1,5 mm (Miyasaka <strong>et</strong> al. [100]).TAB. 3.7 – R crit¢k 1 , τ¢k 2 <strong>et</strong> les flux de plateau calculé <strong>et</strong> expérimental dans les conditions deMyiasaka <strong>et</strong> al. [100] ( ∆T sub£ 85 o C, d h = 15 mm) ainsi que l’erreur relative sur le flux.V j (m/s) R crit¢k 1 (mm) τ¢k 2 (ms) Flux (MW¢m2 ) Flux (MW¢m2 ) Erreur(3.5) (3.10) expérience calculé (3.26) relative(%)1,4 1,73 1,64 30 17,3 - 423,45 0,72 0,44 35 26,9 -2315,29 0,16 0,05 58 56,6 -2Les résultats reportés dans le tableau 3.7 montrent que l’équation (3.26) perm<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>rouver leplateau de flux pour <strong>des</strong> conditions expérimentales très différentes de celles de Robidou [132]avec une erreur relative moyenne de 22,5 % en valeur absolue <strong>et</strong> un écart type de 19,9 %.Pour V j =1,4 m/s <strong>et</strong> ∆T sub =85C, l’erreur relative effectuée sur le calcul <strong>du</strong> flux de plateau est de 42%. Ce résultat peut s’expliquer en considérant la valeur <strong>du</strong> rayon critique reporté dans le tableau3.7 pour ces conditions : R crit 1,73 mm (pour k 1). Or la taille de la plaque chauffée estde 1,5 mm : c<strong>et</strong>te plaque est donc trop p<strong>et</strong>ite pour perm<strong>et</strong>tre à plus d’une bulle de rayon critiqued’exister en paroi. Le modèle n’est donc pas très réaliste dans c<strong>et</strong>te configuration. Par contre, pourles vitesses supérieures, les rayons critiques sont plus faibles <strong>et</strong> plusieurs bulles peuvent existersur la surface chauffée : le modèle devient donc plus réaliste <strong>et</strong> les flux de plateaux obtenus pour143


CHAPITRE 3V j =3,45 <strong>et</strong> 15,29 m/s sont bien r<strong>et</strong>rouvés par l’équation (3.26).Ces résultats nous perm<strong>et</strong>tent donc de conclure que l’eff<strong>et</strong> de la vitesse en sortie de la busesur le plateau de flux est bien pris en compte par l’équation (3.26).Ainsi, les données de Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] pour les vitesse V j =3,45 <strong>et</strong> 15,29 m/s sont caractéristiques<strong>du</strong> phénomène de plateau de flux en régime stationnaire. Nous pouvons utiliser ces donnéespour valider la valeur de la constante K012 . Pour cela, les flux de plateau issus <strong>des</strong> données de Robidou[132] <strong>et</strong> de Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] ont été reportés sur la figure 3.6 en fonction de la variableX définie par l’équation (3.51) (selon le résultat de l’équation (3.23)).q plateau£ K0128e+07PSfrag replacements43 πρ l&ρ ρ l¤g11-4 σ 1-4 C pl ∆T sub γ 1-4totX% "'# !(3.51)6e+07RobidouMiyasaka <strong>et</strong> al.régressionFlux (MW/m 2 )4e+072e+0700 5e+08 1e+09 1.5e+09 2e+09X (MW/m 2 )FIG. 3.6 – Flux de plateau obtenus par Robidou [132] <strong>et</strong> Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] en fonction de lavariable X définie par l’équation (3.51).L’équation (3.52) de la régression linéaire aux moindres carrés effectuée à partir <strong>des</strong> données deRobidou [132] <strong>et</strong> de Myiasaka <strong>et</strong> al. [100] (droite reportée sur la figure 3.6) est obtenue avec uncoefficient de corrélation de 0,96 :q plateau£ 0©0398 X¤(3.52)59904Ce résultat perm<strong>et</strong> de valider valeur la 0,0357 <strong>du</strong> coefficient K012 (équation (3.51)).44


CHAPITRE 33.5.2 Etu<strong>des</strong> transitoires :D’autres auteurs tels que Ishigai <strong>et</strong> al. [59], Ochi <strong>et</strong> al. [119] <strong>et</strong> Hall <strong>et</strong> al. [43], ont réalisé lorsde trempes, <strong>des</strong> refroidissements de plaques par j<strong>et</strong>s impactants. Il est difficile de déterminer lavaleur <strong>du</strong> plateau de flux sur les courbes d’ébullition obtenues lors d’une trempe ; celles-ci présentantplutôt un dôme de flux (figures 2.4, 2.5, 3.14, 3.7). De plus, ces données étant obtenues entransitoire, elles ne sont pas aussi repro<strong>du</strong>ctibles que celles obtenues en stationnaire. A cause <strong>du</strong>caractère transitoire de ces étu<strong>des</strong>, les auteurs n’ont pas pu observer de diminution de flux avantle premier minimum. Ceci peut être observé sur les résultats d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] reportés sur lesfigures 2.4 <strong>et</strong> 2.5, mais aussi sur ceux de Hall <strong>et</strong> al. [43] (figure 3.14) <strong>et</strong> sur ceux d’Ochi <strong>et</strong> al.[119] (figures 3.7, 3.8, 3.9, 3.10). Ishigai <strong>et</strong> al. [59] définissent le plateau de flux comme étant lapartie de la courbe (pour ∆T sub =25-35C sur la figure 2.4) où le flux présente un replat pour <strong>des</strong>températures de paroi de l’ordre de ∆T sat£ 400¤ 500C. Nous envisageons ici que le plateau deflux correspond plutôt à la bosse de flux la plus élevée. Ishigai <strong>et</strong> al. [59] pensent que ces bossesde flux correspondent au flux critique. Cependant, les températures pariétales pour lesquelles cesbosses de flux sont obtenues sont élevées par rapport aux températures pour lesquelles a lieu engénéral le flux critique. Nous allons donc considérer ces deux approches concernant le flux deplateau <strong>et</strong> nous allons montrer que, dans le cas <strong>des</strong> courbes d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] les bosses de fluxcorrespondent mieux aux résultats issus de la modélisation physique <strong>du</strong> plateau de flux.FIG. 3.7 – Courbes d’ébullition pour un j<strong>et</strong>d’eau circulaire obtenues lors de la tremped’une surface chauffée, à l’impact pour différentsdegrés de sous-saturation (Ochi <strong>et</strong> al.[119]).FIG. 3.8 – Courbes d’ébullition pour un j<strong>et</strong>d’eau circulaire obtenues lors de la tremped’une surface chauffée, à l’impact pour différentsdiamètres de buse (Ochi <strong>et</strong> al. [119]).45


∆TCHAPITRE 3FIG. 3.9 – Courbes d’ébullition pour un j<strong>et</strong>d’eau circulaire obtenues lors de la tremped’une surface chauffée, à différentes distancesde point d’impact (diamètre de la buse =20 mm,Ochi <strong>et</strong> al. [119]).FIG. 3.10 – Courbes d’ébullition pour un j<strong>et</strong>d’eau circulaire obtenues lors de la tremped’une surface chauffée, à différentes distancesde point d’impact (diamètre de la buse =15 mm,Ochi <strong>et</strong> al. [119]).Ishigai <strong>et</strong> al. [59]Les figures 2.4 <strong>et</strong> 2.5 présentent les résultats d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] pour <strong>des</strong> vitesses (V n ) : 1 ; 1,55 ;2,1 ou 3,17 m/s, <strong>des</strong> degrés de sous-saturation : 5, 15, 25, 35, <strong>et</strong> 55C <strong>et</strong> un diamètre hydrauliqueéquivalent de 11 mm (la buse étant plane 6,2¦ : 50 mm 2 ). la surface chauffée est 80¦ de 12 mm 2 .La distance entre la buse <strong>et</strong> la paroi est de 15 mm, elle est donc inférieure à 7,5 fois le diamètrede la buse (page 36). Sur les figures 2.4 <strong>et</strong> 2.5, nous distinguons les deux flux susceptibles decorrespondre aux phénomènes d’oscillations de bulles en paroi : la première bosse de flux poursat = 100C, <strong>et</strong> le replat pour ∆T 400¤ sat 500C. Nous allons dans une première approcheconsidérer que le flux de plateau correspond, comme Ishigai <strong>et</strong> al. [59] le suggèrent, au replat deflux. Puis, nous considérerons le cas de la première bosse de flux.Le flux de plateau correspond au replat de flux pour ∆T sat 400¤ 500CLe tableau 3.8 donne les flux de plateau obtenus expérimentalement <strong>et</strong> les flux de plateau calculésdans les conditions expérimentales d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59].D’après le tableau 3.8, l’équation (3.26) ne perm<strong>et</strong> pas de r<strong>et</strong>rouver les flux de plateaux obtenusexpérimentalement par Ishigai <strong>et</strong> al. [59] tels qu’ils sont définis par ces auteurs. Ishigai <strong>et</strong> al. [59]ont cependant tracé les flux de plateau (tels qu’ils les définissent) en fonction de la vitesse <strong>du</strong>j<strong>et</strong> au niveau de la buse. Ces flux sont donnés par la figure 3.11 pour différentes sous-saturation(∆T sub =55 ; 45 ; 35 ; 25C).A partir <strong>des</strong> données représentées sur la figure 3.11, il est possible d’effectuer <strong>des</strong> régressions pour46


CHAPITRE 3TAB. 3.8 – Les flux de plateau obtenus expérimentalement <strong>et</strong> les flux de plateau calculés dans lesconditions expérimentales d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] (d h =11 mm)∆T sub V j R crit¢k 1 τ¢k 2 Flux Flux Erreur(C) (m/s) (mm (3.5) (ms) (3.10) (MW¢m2 ) (MW¢m2 ) relativeexpérience calculé (3.26) (%)55 1,14 2,19 2,34 4,7 9,96 +11255 1,55 1,56 1,4 6 11,83 +9725 2,17 1,19 0,93 1,9 6,16 +22435 2,17 1,19 0,93 3,5 8,62 +14655 2,17 1,19 0,93 7 13,55 +94chaque degré de sous-saturation. Ces régressions de la forme q plateau V pj sont représentées surla figure 3.11 <strong>et</strong> les valeurs de l’exposant p ainsi que <strong>du</strong> coefficient de corrélation obtenus pour lesdifférents degrés de sous-saturation sont reportés dans le tableau 3.9.TAB. 3.9 – Exposant <strong>et</strong> coefficient de corrélation obtenus pour les régressions effectuées à partir<strong>des</strong> données d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] reportées sur la figure 3.11∆T sub Exposant Coefficient de corrélation(C) p55 0,421 0,89445 0,849 0,97835 0,506 0,57925 0,667 0,448Si on réalise la moyenne <strong>des</strong> exposants obtenus par régression, nous obtenons que :q plateau V 0=61j (3.53)Ce résultat est à considérer avec précaution. En eff<strong>et</strong>, deux <strong>des</strong> régressions effectuées présentent<strong>des</strong> coefficients de corrélation faibles (0,448 <strong>et</strong> 0,579). Certaines erreurs peuvent provenir de ladifficulté de lecture <strong>des</strong> courbes 2.4 <strong>et</strong> 2.5. Cependant la dépendance <strong>du</strong> flux de plateau à la vitesse<strong>du</strong> j<strong>et</strong> dans la relation (3.46) serait alors r<strong>et</strong>rouvée :q plateau V 0=5j (3.54)Le flux de plateau correspond à la première bosse de flux pour ∆T sat 100CLe tableau 3.10 donne les flux de plateau obtenus expérimentalement (correspondant à la premièrebosse de flux) <strong>et</strong> les flux de plateau calculés dans les conditions expérimentales d’Ishigai <strong>et</strong> al.[59].47


(ms)PSfrag replacements8e+066e+0625 o C35 o C45 o C55 o CCHAPITRE 3Flux (MW/m 2 )4e+062e+0600 1 2 3 4Vj (m/s)FIG. 3.11 – Flux de plateau (correspondant au replat de flux) évalué selon Ishigai <strong>et</strong> al. [59] enfonction de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en sortie de buseTAB. 3.10 – Les flux de plateau obtenus expérimentalement <strong>et</strong> les flux de plateau calculés dans lesconditions expérimentales d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] (d h =11 mm)∆T sub V j R crit¢k 1 τ¢k 2 Flux Flux Erreur(C) (m/s) (mm (MW¢m2 ) (MW¢m2 ) relative(3.5) (3.10) expérience calculé (3.26) (%)15 1,14 2,19 2,34 3,2 2,72 -1555 1,14 2,19 2,34 9,0 9,96 +1115 1,64 1,56 1,4 3,0 3,23 +855 1,64 1,56 1,4 11 11,83 +85 2,17 1,9 0,93 2,5 1,23 -5115 2,17 1,9 0,93 3,5 3,70 +625 2,17 1,9 0,93 5,1 6,16 +2135 2,17 1,9 0,93 6,5 8,62 +3355 2,17 1,9 0,93 12 13,55 +1315 3,21 0,81 0,52 5,5 4,48 -19D’après le tableau 3.10, l’équation (3.26) perm<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>rouver les flux de plateaux obtenus expérimentalementpar Ishigai <strong>et</strong> al. [59] (pour <strong>des</strong> plages de vitesses <strong>et</strong> de sous-saturations éten<strong>du</strong>es : V j=1,14-3,21 m/s <strong>et</strong> ∆T sub = 5-55C) avec une erreur relative moyenne absolue de 18,22 % <strong>et</strong> un écarttype de 13,94 %. Pour une vitesse V j de 1,14 m/s, le flux obtenu expérimentalement est r<strong>et</strong>rouvéavec une erreur relative de 15 % pour une faible sous-saturation <strong>du</strong> liquide (15C) <strong>et</strong> 11 % pour uneforte sous-saturation (55C). De même, pour une vitesse de 1,64 m/s, le flux obtenu expérimen-48


CHAPITRE 3talement est aussi bien r<strong>et</strong>rouvé par l’équation (3.26) pour une faible <strong>et</strong> une forte sous-saturation(erreur relative de 8 % pour ∆T sub =15C <strong>et</strong> pour ∆T sub =55C). Par contre, Les flux obtenus pourV j =2,17 m/s sont moins bien corrélés par c<strong>et</strong>te équation (erreurs relatives absolues allant de 13 à51 %). Ces erreurs peuvent être <strong>du</strong>es aux difficultés de lecture <strong>des</strong> mesures expérimentales à partir<strong>des</strong> courbes 2.4 <strong>et</strong> 2.5. L’erreur relative absolue sur le flux de plateau est acceptable (19 %) pourV j =3,21 m/s (∆T sub =15C) ce qui nous perm<strong>et</strong> de penser que les erreurs relatives importantesobservées pour V j = 2,17 m/s ne sont pas <strong>du</strong>es à une mauvaise prise en compte de la vitesse ensortie de buse dans l’équation (3.26). Ishigai <strong>et</strong> al. [59] ont mesuré <strong>des</strong> flux de plateau pour unemême sous-saturation (par exemple ∆T sub =15C ou 55C) <strong>et</strong> pour différentes vitesses (1,14-3,21m/s). Ces flux de plateaux correspondant à la première bosse de flux sont reportés en fonction dela vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en sortie de buse sur les figures 3.12 <strong>et</strong> 3.13.5.5PSfrag replacementsexpérience, 15Crégression1312PSfrag replacementsexpérience, 55CrégressionFlux (MW/m 2 )4.5Flux (MW/m 2 )11103.592.50.5 1.5 2.5 3.5Vj (m/s)FIG. 3.12 – Flux de plateau en fonction de lavitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (V j ) à l’impact (Ishigai <strong>et</strong> al. [59],∆T sub =15C).80.5 1 1.5 2 2.5Vj (m/s)FIG. 3.13 – Flux de plateau en fonction de lavitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (V j ) à l’impact (Ishigai <strong>et</strong> al. [59],∆T sub =55C).Nous observons sur les figures 3.12 <strong>et</strong> 3.13 une dépendance <strong>du</strong> flux de plateau à la vitesse <strong>du</strong>j<strong>et</strong> en sortie de buse, bien que nous ayons que très peu de points expérimentaux. Nous réalisonsune régression à partir <strong>des</strong> points expérimentaux dont nous disposons. Pour ∆T sub =15C, les fluxrelevés pour 1,14 <strong>et</strong> 1,64 m/s ne sont pas cohérents avec l’étude effectuée précédemment qui amontré que le flux augmentait avec le vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Nous obtenons pour ∆T sub =15C la relation(3.55) avec un coefficient de corrélation de 0,7204 <strong>et</strong> pour ∆T sub =55C, la relation (3.56) avec uncoefficient de corrélation de 0,9778.q plateau V 0=53j (3.55)q plateau V 0=45j (3.56)Ces deux relations ont été obtenues à partir d’un nombre restreint de point expérimentaux <strong>et</strong> lescoefficients de corrélation sont assez mauvais. Leur validité n’est donc pas démontrée. Cependant,elles indiquent que le flux de plateau dépend de la vitesse en sortie de buse à la puissance 0,49.Or la dépendance <strong>du</strong> flux de plateau à la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> dans la relation (3.46) est :q plateau V 0=5j (3.57)49


CHAPITRE 3Nous pouvons alors considérer que l’eff<strong>et</strong> sur le plateau de flux de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en sortie debuse est assez bien pris en compte par l’équation (3.26).Conclusion sur les résultats d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59]D’après les résultats précédents, il semblerait que les flux correspondant à la première bosse dansles courbes d’ébullition d’Ishigai <strong>et</strong> al. (figures 2.4 <strong>et</strong> 2.5) soient bien r<strong>et</strong>rouvés par l’équation(3.26) pour une gamme de vitesse de buse <strong>et</strong> de degré de sous-saturation importantes (V j : 1,14 ;1,64 ; 2,17 ou 3,21 m/s, ∆T sub : 5, 15, 25, 35, <strong>et</strong> 55C). Par contre, l’équation (3.26) ne perm<strong>et</strong>pas de r<strong>et</strong>rouver les flux de plateau donnés par Ishigai <strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong> correspondant au replat deflux. Ce résultat nous incite à la prudence quant à l’utilisation <strong>des</strong> résultats obtenus en transitoire.Cependant, quels que soient les flux de plateau considérés, la variation <strong>du</strong> flux en fonction de V 0=5ja été à peu près vérifiée.FIG. 3.14 – Courbes d’ébullition obtenues lors d’un refroidissement par pour un j<strong>et</strong> d’eau circulaire(V n = 3m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 75C, lors d’une trempe d’une plaque chauffée initialement à 650C (Hall<strong>et</strong> al. [43]).Hall <strong>et</strong> al. [43] :Les courbes de flux à l’impact (r/d=0) de Hall <strong>et</strong> al. [43] sont données sur la figure 3.14. La vitesse<strong>du</strong> j<strong>et</strong> circulaire, de diamètre 5,1 mm, au niveau de la buse est de 3 m/s <strong>et</strong> la sous-saturation<strong>du</strong> liquide est : ∆T sub£ 75C. Le nombre de Reynolds est de 5,27 10 4 . La distance sortie debuse/plaque est de 100 mm. Le rayon critique, la période d’oscillation <strong>des</strong> bulles ainsi que lesflux de plateau obtenus expérimentalement <strong>et</strong> celui calculé par l’équation (3.26) sont donnés dansle tableau 3.11. Cependant, le calcul étant transitoire, il est difficile de définir le plateau de flux.N’observant aucune stabilisation <strong>du</strong> flux avec la température de paroi, nous considérons que lapremière bosse de flux correspond au plateau de flux.Le résultat obtenu dans le tableau 3.11 montre que le flux expérimental est r<strong>et</strong>rouvé avec uneerreur de 34,44 % par l’équation (3.26) pour une condition de forte sous-saturation <strong>du</strong> liquide50


CHAPITRE 3TAB. 3.11 – R crit¢k 1 , τ¢k 2 , le flux de plateau calculé ainsi que le flux obtenu expérimentalementdans les conditions de Hall <strong>et</strong> al. [43] ( ∆T sub£ 75K, d=5,1 mm) <strong>et</strong> enfin l’erreur relative sur leflux.V j (m/s) R crit¢k 1 τ¢k 2 Flux (MW¢m2 ) Flux (MW¢m2 ) Erreur(mm)(3.5) (ms) (3.10) expérience calculé (3.26) relative(%)3,31 0,53 0,28 42 27,54 -34(∆T sub£ 75C). C<strong>et</strong>te erreur relative absolue commence à être importante.Ochi <strong>et</strong> al. [119]Les flux évacués lors <strong>des</strong> expériences d’Ochi <strong>et</strong> al. [119] en fonction de la sous-saturation <strong>et</strong> de∆T sat sont donnés sur la figure 3.7. La vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en sortie de buse est V n = 3 m/s <strong>et</strong> les degrés <strong>des</strong>ous-saturation couvrent une large plage de températures : 5 ; 15 ; 25 ; 45 ; 65 ; 80C. La hauteur<strong>du</strong> j<strong>et</strong> est de 25 mm <strong>et</strong> le diamètre de la buse varie entre 5 <strong>et</strong> 20 mm. La distance entre la buse <strong>et</strong> laplaque (50¦180 mm 2 ) est donc toujours inférieure à 7,5 fois le diamètre de la buse. Si on regardeles figures 3.7, 3.8, 3.10 <strong>et</strong> 3.9, on remarque qu’il est encore une fois très difficile de déterminer leplateau de flux. Ceci tient essentiellement au fait que les essais d’Ochi <strong>et</strong> al. sont transitoires. Ainsi,sur la figure 3.9, le flux augmente avec la distance à l’impact alors que les données de Robidou[132] montrent la tendance inverse. N’observant aucune stabilisation <strong>du</strong> flux avec la températurede paroi, nous considérons que la première bosse de flux correspond au plateau de flux tout eném<strong>et</strong>tant <strong>des</strong> réserves quant au choix de ce plateau de flux.Le tableau 3.12 donne les flux de plateau obtenus expérimentalement ainsi que les flux de plateaucalculés à l’aide de l’équation (3.26) dans les conditions expérimentales d’Ochi <strong>et</strong> al. [119](V j =3,08 m/s, d= 5-20 mm).4.5PSfrag replacements4expériencerégressionFlux (MW/m 2 )3.532.520 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025diamètre de la buse (m)FIG. 3.15 – Flux de plateau en fonction <strong>du</strong> diamètre de la buse pour ∆T sub£ 15C(Ochi <strong>et</strong> al.[119]).D’après les données <strong>du</strong> tableau 3.12, l’équation (3.26) ne corrèle pas bien les flux de plateau ob-51


CHAPITRE 3TAB. 3.12 – Les flux de plateau obtenus expérimentalement <strong>et</strong> ceux calculés dans les conditionsexpérimentales d’Ochi <strong>et</strong> al. [119], avec un diamètre de buse variable (d=5-20 mm)∆T sub d h R crit¢k 1 τ¢k 2 Flux Flux Erreur(C) (mm) (mm) (ms) (MW¢m2 ) (MW¢m2 ) relative(3.5) (3.10) expérience calculé (3.26) (%)5 20 1,13 4,11 1,50 1,26 -1615 5 0,57 1,45 4,00 5,34 +3315 10 0,8 2,44 3,00 4,5 +5015 20 1,13 4,11 2,50 3,79 +5225 20 1,13 4,11 3,60 6,32 +7545 20 1,13 4,11 5,50 11,37 +10765 20 1,13 4,11 9,00 16,42 +8285 20 1,13 4,11 9,00 21,48 +139tenus expérimentalement par Ochi <strong>et</strong> al. [119]. En eff<strong>et</strong>, seul le flux de plateau pour les conditionsexpérimentales ∆T sub£ 5C <strong>et</strong> d=20 mm est r<strong>et</strong>rouvé avec une erreur relative acceptable de 16%. Pour les résultats obtenus dans d’autres conditions expérimentales, les erreurs relatives sur leflux sont importantes (33% à 139%). Cependant les données d’Ochi <strong>et</strong> al. montrent que le flux deplateau à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> présente une forte dépendance au diamètre de la buse. Ainsi sur la figure3.8, le flux de plateau augmente lorsque le diamètre de la buse diminue. On observe égalementsur la figure 3.15, où le flux obtenu expérimentalement a été reporté en fonction <strong>du</strong> diamètre de labuse (pour ∆T sub =15C), c<strong>et</strong>te dépendance de ce flux au diamètre de la buse. Nous réalisons unerégression à partir <strong>des</strong> trois points expérimentaux dont nous disposons. Nous obtenons la relation(3.58) avec un coefficient de corrélation de 0,99172.q plateau d10=34(3.58)La dépendance <strong>du</strong> flux de plateau au diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong> dans la relation (3.48) est :q plateau d10=25(3.59)D’après la comparaison <strong>des</strong> relations (3.58) <strong>et</strong> (3.48) nous pouvons considérer que l’eff<strong>et</strong> <strong>du</strong> diamètrede la buse sur le plateau de flux est qualitativement bien pris en compte par l’équation (3.48).Cependant, la valeur de l’exposant (-0,34) sur le diamètre de la buse, dans la relation (3.58) n’apas été validée étant donné le faible nombre de points expérimentaux ayant permis l’établissementde c<strong>et</strong>te relation (figure 3.15).Les résultats d’Ochi <strong>et</strong> al. sont obtenus dans <strong>des</strong> conditions d’instationnarité qui soulèvent lesremarques suivantes :Les flux de plateau relevés par les auteurs pour <strong>des</strong> sous-saturations élevées varient avec latempérature de paroi (figures 3.7 <strong>et</strong> 3.10).52


CHAPITRE 3Les flux de plateau observés sur la figure 3.9 ne présentent pas les mêmes tendances enfonction de la distance à l’impact que celles observées par Robidou [132]. En eff<strong>et</strong>, selonRobidou, le flux de plateau est très largement supérieur à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> décroît avec ladistance dans l’écoulement. Or c<strong>et</strong>te tendance n’est pas observée sur la figure 3.9 où le fluxà l’impact est inférieur à celui mesuré à 6 <strong>et</strong> 12 mm de l’impact.3.5.3 Conclusion sur la validation de la relation (3.26)Les résultats de la comparaison de l’équation (3.26) avec les résultats expérimentaux disponiblesdans la littérature sont reportés dans le tableau 3.13. Les flux de chaleur calculés à l’aide de l’équation(3.26) sont aussi tracés en fonction <strong>des</strong> flux mesurés sur la figure 3.16 pour les différentesconditions expérimentales étudiées dans la littératureTAB. 3.13 – Conditions expérimentales pour lesquelles les plateaux de flux ont été obtenusAuteurs d h V n ∆T sub q plateau . Erreur Ecart(mm) (m/s) (C) exp relative type(MW¢m2 ) (%) (%)Robidou [132] 1,8 0,46-0,9 5-17 1,49-4,8 13 9,3Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] 10 1,5-15,3 85 30-58 22,5 19,9Hall <strong>et</strong> al. [43] 5,1 3 75 42 34,4Ishigai <strong>et</strong> al. [59] 11 1-3 5-55replat de flux 1,9-7 90,5 73,5première bosse 2,5-12 18,2 13,9Ochi <strong>et</strong> al. [119] 5-20 3 5-80 1,5-9 69,3 40,1A partir <strong>des</strong> validations de l’équation (3.26) avec les résultats expérimentaux disponibles dans lalittérature, nous pouvons conclure que la relation (3.26) semble corréler de façon adéquate le fluxde plateau en ébullition de transition. En eff<strong>et</strong>, les résultats expérimentaux sont r<strong>et</strong>rouvés 30%près, excepté quelques uns pour lesquels <strong>des</strong> explications ont été avancées (difficultés de lecture<strong>des</strong> résultats expérimentaux sur les figures, diamètre de la surface chauffante, instationnarité ...).Les résultats reportés dans les tableaux 3.10, 3.11 <strong>et</strong> 3.7 nous perm<strong>et</strong>tent de conclure que l’eff<strong>et</strong>de la sous-saturation <strong>du</strong> liquide <strong>et</strong> de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> sur le plateau de flux est correctement prisen compte par l’équation (3.26). De plus, si on considère que le flux de plateau correspond à lapremière bosse de flux dans les étu<strong>des</strong> transitoires, les résultats de certains auteurs tels que Ishigaià<strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong> Ochi <strong>et</strong> al. [119] perm<strong>et</strong>tent de valider l’évolution <strong>du</strong> flux de plateau en fonction dela vitesse (exposant 0,55) <strong>et</strong> en fonction <strong>du</strong> diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (exposant -1/4).53


PSfrag replacements6e+07CHAPITRE 3Flux calculé (W/m 2 )4e+072e+07RobidouMiyasakaIshigaiOchiHall00 2e+07 4e+07 6e+07Flux mesuré (W/m 2 )FIG. 3.16 – Flux calculé pour le plateau de flux (équation (3.26)) en fonction <strong>du</strong> flux mesuré àl’impact d’un j<strong>et</strong>.3.5.4 Extension de la modélisation <strong>du</strong> flux de plateau à un cas sans j<strong>et</strong> impactant,dans un écoulement parallèleLe phénomène de fragmentation <strong>des</strong> bulles a été associé par différents auteurs (Robidou [132],Robidou <strong>et</strong> al. [133] <strong>et</strong> [134], Auracher <strong>et</strong> al. [2],) à une ébullition par émission de micro-bulles.Torikai <strong>et</strong> al. [163] ont comparé les flux évacués en ébullition de transition dans deux configurationsdistinctes : une configuration de convection forcée où le j<strong>et</strong> d’eau est parallèle à la surfacechauffée <strong>et</strong> une configuration où la surface chauffée est refroidie par de multiples j<strong>et</strong>s d’eau perpendiculairesà la surface. Torikai <strong>et</strong> al. ont observé, dans ces deux configurations, de l’ébullitionpar émission de micro-bulles. Ils concluent que le flux évacué à l’apparition de l’ébullition parémission de micro-bulles dans la configuration <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s multiples est similaire à celui évacué dansla configuration <strong>du</strong> j<strong>et</strong> parallèle. C<strong>et</strong>te étude nous con<strong>du</strong>it à penser que les phénomènes locauxdans ces deux configurations sont similaires <strong>et</strong> que le critère <strong>du</strong> début d’émission de micro-bullescorrespond au critère de fragmentation <strong>des</strong> bulles (R crit ) <strong>du</strong>e à la turbulence. Nous avons doncéten<strong>du</strong> la modélisation <strong>du</strong> flux de plateau obtenue dans la seconde approche aux résultats de Suzuki<strong>et</strong> al. [158] qui mesurent les flux évacués dans <strong>des</strong> configurations stationnaires d’un j<strong>et</strong> d’eausous-saturé, parallèle à la plaque chauffée.Les courbes d’ébullition obtenues par ces auteurs sont données par les figures 3.17, 3.18 <strong>et</strong> 3.19.Suzuki <strong>et</strong> al. [158] considèrent les flux de chaleur échangés au niveau d’une surface chauffée, situéesur la partie inférieure d’une con<strong>du</strong>ite dans laquelle circule de l’eau sous-saturée (∆T sub =20- 40C) à une vitesse de 0,5 m/s. Différentes configurations sont étudiées : <strong>des</strong> con<strong>du</strong>ites rectan-54


CHAPITRE 3FIG. 3.17 – Courbe d’ébullition pour un j<strong>et</strong> liqui<strong>des</strong>ous-saturé (∆T sub =20 o C), de vitesse 0,5m/s, passant dans un tube circulaire Suzuki <strong>et</strong>al.[158]).FIG. 3.18 – Courbe d’ébullition pour un j<strong>et</strong> liqui<strong>des</strong>ous-saturé (∆T sub =40 o C), de vitesse 0,5m/s, passant dans un tube circulaire Suzuki <strong>et</strong>al.[158]).FIG. 3.19 – Courbe d’ébullition pour un j<strong>et</strong> liquide sous-saturé (∆T sub =20 o C), de vitesse 0,5 m/s,passant dans un tube rectangulaire (Suzuki <strong>et</strong> al. [158]).55


CHAPITRE 3gulaires (14 mm¦ 1 ; 3 ; 5 mm) de longueur 150 mm avec sur la surface inférieure une surfacechauffée carrée (10¦ 10 mm 2 ) ou <strong>des</strong> con<strong>du</strong>ites circulaires (d= 5 ; 10 ; 16 mm) de longueur 200mm avec une surface chauffée de longueur 10 mm. Suzuki <strong>et</strong> al. [158], ont aussi observé, en ébullitionpar émission de micro-bulles, <strong>des</strong> fluctuations périodiques de pression <strong>du</strong>e au mouvement<strong>des</strong> bulles. Les auteurs considèrent qu’une période de fluctuation de la pression correspond à uncycle de fragmentation <strong>des</strong> bulles suivi <strong>du</strong> remouillage de la paroi. Le flux de chaleur en fonctionde la fréquence <strong>des</strong> fluctuations de pression est reporté sur la figure 3.20.FIG. 3.20 – Relation entre le flux de chaleur <strong>et</strong> la fréquence <strong>des</strong> oscillations de pression dans lescon<strong>du</strong>ites horizontales en ébullition par émission de micro-bulles périodique sous-saturée (Suzuki<strong>et</strong> al. [158]).Comme dans la seconde approche, nous considérons que la fragmentation <strong>des</strong> bulles en paroi est<strong>du</strong>e à la turbulence <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Les bulles se fragmentent lorsque leur fréquence d’oscillation correspondà la fréquence de dissipation de la turbulence <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. La valeur moyenne spatiale <strong>du</strong> carréde la différence de vitesse sur une distance égale à 2 rayons de bulles ( v ¯2) peut être exprimée dela même façon que précédemment en fonction <strong>du</strong> taux de dissipation (équation (3.30)). Et nouspouvons utiliser l’équation (3.34) pour corréler le taux de dissipation de la turbulence dans unecon<strong>du</strong>ite en fonction de la vitesse <strong>du</strong> fluide <strong>et</strong> <strong>du</strong> diamètre (d si la con<strong>du</strong>ite est circulaire ou d h sielle est rectangulaire).Validation <strong>des</strong> flux de plateau :On remarque sur les figures 3.17, 3.18 <strong>et</strong> 3.19 l’existence de plateaux de flux. Les valeurs de cesflux de plateau sont reportés dans les tableaux 3.14 <strong>et</strong> 3.15 où figurent aussi les flux de plateaucalculés (équation (3.46)), le rayon critique (équation (3.36)) <strong>et</strong> la période <strong>des</strong> oscillations debulles (équation (3.37)) dans les conditions expérimentales de Suzuki <strong>et</strong> al. [158].56


CHAPITRE 3TAB. 3.14 – Les flux de plateau obtenus expérimentalement <strong>et</strong> les flux de plateau calculés dans lesconditions expérimentales de Suzuki <strong>et</strong> al. [158] pour <strong>des</strong> con<strong>du</strong>ites circulaires (V = 0,5 m/s)d ∆T sub R crit τ Flux Flux Erreur(mm) (C) (mm) (ms) (MW¢m2 ) (MW¢m2 ) (3.46) relative(3.36) (3.37) expérience calculé (%)5 20 2,51 27,94 4 2,98 - 2610 20 3,56 46,99 3 2,50 - 1716 20 4,50 66,85 4 2,22 - 445 40 2,51 27,94 6 5,95 - 110 40 3,56 46,99 4 5 + 2516 40 4,50 66,85 5 4,45 - 11TAB. 3.15 – Les flux de plateau obtenus expérimentalement <strong>et</strong> les flux de plateau calculés dans lesconditions expérimentales de Suzuki <strong>et</strong> al. [158] pour <strong>des</strong> con<strong>du</strong>ites rectangulaires (V = 0,5 m/s)d h ∆T sub R crit τ Flux Flux Erreur(mm) (C) (mm) (ms) (MW¢m2 ) (MW¢m2 ) (3.46) relative(3.36) (3.37) expérience calculé (%)7,36 20 3,05 37,34 2,2 2,70 + 234,94 20 2,50 27,69 2,8 2,98 + 71,87 20 1,54 13,34 3,1 3,81 + 23D’après les tableaux 3.14 <strong>et</strong> 3.15, l’équation (3.46) perm<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>rouver convenablement les résultatsexpérimentaux de Suzuki <strong>et</strong> al. [158] pour <strong>des</strong> con<strong>du</strong>ites circulaires <strong>et</strong> rectangulaires. Leserreurs relatives effectuées sur les flux de plateau (en ébullition par micro-bulles) sont de l’ordrede 20 % sauf pour les résultats obtenus pour une con<strong>du</strong>ite circulaire de diamètre 16 mm. En eff<strong>et</strong>,l’erreur relative effectuée est alors de 44 % pour ∆T sub =20 o C <strong>et</strong> 11 % pour ∆T sub =40 o C. Enobservant les figures 3.17 <strong>et</strong> 3.18, on remarque que les flux de plateau obtenus avec d= 16 mmne vérifient pas la tendance observée pour les expériences d’Ochi <strong>et</strong> al. [119] : la diminution <strong>du</strong>flux de plateau avec l’augmentation <strong>du</strong> diamètre de la con<strong>du</strong>ite. On peut donc s’interroger sur lacohérence <strong>des</strong> résultats obtenus par les auteurs pour une con<strong>du</strong>ite circulaire de diamètre 16 mm.Le rayon critique reporté dans le tableau 3.14 pour ces conditions initiales est R crit 4,5 mm. Or,la longueur de la plaque est de 10 mm. Le nombre de bulles de rayon critique pouvant exister surc<strong>et</strong>te plaque chauffée est donc très faible <strong>et</strong> <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s de bords sont alors à prendre en considérationdans la modélisation <strong>des</strong> flux évacués.57


CHAPITRE 3Fréquences d’oscillation <strong>des</strong> bulles en écoulement parallèle :Sur la figure 3.20 est reporté le flux de chaleur en fonction de la fréquence <strong>des</strong> fluctuations depression qui est assimilée par Suzuki <strong>et</strong> al. [158] à la fréquence de fragmentation <strong>des</strong> bulles. Surc<strong>et</strong>te figure, on observe pour les con<strong>du</strong>ites rectangulaires que le flux évacué en régime d’ébullitionpar émission périodique de micro-bulles est globalement proportionnel à la fréquence d’oscillation.Ceci est vérifié dans notre modélisation puisque le flux évacué au niveau <strong>du</strong> plateau de fluxest selon l’équation (3.60) :avec :q plateau£ ρ l C pl ∆T sub˙Q volS˙Q volS(3.60)43 K0R crit f (3.61)f étant la fréquence d’oscillation (Hz). D’où il vient, en substituant R crit (équation (3.36)) :q plateau£ 0©5ρ l C pl ∆T subσ 3-5µ 1-10lVn11-10d hρ lf (3.62)Selon l’équation (3.62), le flux est proportionnel à la fréquence d’oscillation pour les propriétés<strong>du</strong> fluide, la vitesse de l’écoulement <strong>et</strong> le diamètre de la con<strong>du</strong>ite fixés. Les résultats de l’équation(3.60) pour <strong>des</strong> écoulements de vitesse 0,5 m/s dans la con<strong>du</strong>ite rectangulaire de diamètre hydraulique1,8 mm sont reportés sur la figure 3.21. On r<strong>et</strong>rouve très bien les variations linéaires <strong>des</strong> fluxévacués en fonction de la fréquence pour <strong>des</strong> sous-saturations de 30, 35 <strong>et</strong> 40 o C.Pour <strong>des</strong> con<strong>du</strong>ites circulaires, les résultats observés sur la figure 3.20 semblent montrer que lafréquence est indépendante de la sous-saturation. En eff<strong>et</strong>, nous obtenons la même fréquence (19 Hz) pour <strong>des</strong> sous-saturations de 20 <strong>et</strong> 40 o C pour une con<strong>du</strong>ite de diamètre 10 mm. Ce résultatconforte l’équation (3.37) où la période <strong>des</strong> oscillations est indépendante de la sous-saturation <strong>et</strong>n’est fonction que de la vitesse <strong>et</strong> <strong>du</strong> diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Par contre, lorsqu’on observe les résultatsdonnés par la figure 3.20 pour une con<strong>du</strong>ite de diamètre 16 mm, on peut penser c<strong>et</strong>te fois que leflux évacué est indépendant de la fréquence. Pour plus de clarté, les fréquences calculées à l’aidede l’équation (3.37) (1/τ), les fréquences relevées expérimentalement, le flux calculé par l’équation(3.46), <strong>et</strong> le flux obtenu expérimentalement sont reportés dans le tableau 3.16.D’après le tableau 3.16, pour les résultats obtenus pour une con<strong>du</strong>ite circulaire de diamètre 10mm, on observe que les fréquences <strong>et</strong> les flux sont bien r<strong>et</strong>rouvés pour ∆T sub = 20 <strong>et</strong> 40 o C. Parcontre pour ∆T sub = 30 o C, le flux est donné pour <strong>des</strong> fréquences allant de 42 à 55 Hz. Cependantces résultats ne sont pas bien r<strong>et</strong>rouvés par les équations (3.37) <strong>et</strong> (3.46). Pour une con<strong>du</strong>ite circulairede diamètre 16 mm, l’équation (3.37) ne perm<strong>et</strong> pas de r<strong>et</strong>rouver correctement la fréquencerelevée expérimentalement. Le flux, qui semble indépendant de la fréquence, varie avec le degréde sous-saturation <strong>et</strong> est également difficilement r<strong>et</strong>rouvé avec l’équation (3.46). Nous pouvons,58


CHAPITRE 3FIG. 3.21 – Comparaison de la variation <strong>du</strong> flux de chaleur obtenu par Suzuki <strong>et</strong> al. [158] <strong>et</strong> celuidonné par l’équation (3.62).TAB. 3.16 – Les fréquences d’oscillation ainsi que le flux donnés par l’expérience <strong>et</strong> ceux calculésdans les conditions expérimentales de Suzuki <strong>et</strong> al. [158] en con<strong>du</strong>ite circulaire <strong>et</strong> écoulementparallèle (V = 0,5 m/s, Flux en MW¢m 2 )d ∆T sub f f Erreur Flux Flux Erreur(mm) ( o C) expérience calculée sur f expérience calculé sur le(Hz) (Hz) (3.37) (%) (3.46) flux (%)10 20 19 21,3 + 12 2,2 2,5 - 1410 30 42-55 21,3 - 49,3-61,3 3,5-4,2 3,75 7-1110 40 19 21,3 + 12 4,4 5 + 1416 20 15,0 4,0 2,22 - 4416 30 15,0 4,2 3,34 - 2116 40 15,0 5 4,45 - 11encore une fois nous interroger sur les résultats obtenus avec une con<strong>du</strong>ite circulaire de diamètre16 mm. Le rayon critique calculé <strong>des</strong> bulles (R crit =4,5 mm) est alors très proche de la taille de lasurface chauffée (10 mm) ce qui peut entraîner <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s de bords. De même, pour les con<strong>du</strong>itesde diamètres 10 mm, le rayon critique calculé est d’environ 3,56 mm. La perturbation <strong>des</strong> phénomènescon<strong>du</strong>isant à l’oscillation <strong>des</strong> bulles par <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s de bords est encore envisageable. Ceciexpliquerait pourquoi les auteurs n’ont pas obtenu une variation linéaire <strong>du</strong> flux en fonction de lafréquence pour <strong>des</strong> con<strong>du</strong>ites de diamètre élevé.D’après l’étude effectuée ci-<strong>des</strong>sus, nous pouvons conclure que le régime de plateau de flux59


CHAPITRE 3<strong>et</strong> celui d’ébullition par émission périodique de micro-bulles en ébullition de transition découlentde phénomènes locaux similaires. L’ébullition par émission périodique de microbullescorrespondrait donc à la fragmentation <strong>des</strong> bulles par l’énergie turbulente d’un écoulement.3.6 Conclusion sur la modélisation <strong>du</strong> plateau de fluxL’étude effectuée dans ce chapitre à con<strong>du</strong>it à la modélisation <strong>des</strong> phénomènes locaux à l’impactd’un j<strong>et</strong> en ébullition de transition. Le plateau de flux est supposé résulter de l’apparition d’instabilités<strong>des</strong> bulles en paroi qui entraîne un remouillage périodique de la paroi. Ces instabilités,qui sont associées à l’hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, con<strong>du</strong>isent à la fragmentation <strong>des</strong> bulles lorsqueleur rayon dépasse un rayon critique R crit . Une fréquence de fragmentation (τ) est associée à cephénomène. Deux causes ont été envisagées comme étant à l’origine de ce phénomène :La fragmentation turbulente <strong>des</strong> bulles en paroi à partir de l’étude de Sevik & Park [148].L’équation <strong>du</strong> flux de plateau est alors : q plateau£ 0©211 ρ 3-4 l σ 1-5 µ 1-20 l C pl ∆T sub Vn 11-20 d11-4hLa fragmentation <strong>du</strong>e aux instabilités de Rayleigh-Taylor [162].L’équation <strong>du</strong> flux de plateau est : q plateau£ 0©15ρ l&ρ ρ l¤g11-4 σ 1-4 V 1E2jC pl ∆T subd 1E4hCes deux origines donnent <strong>des</strong> équations très similaires <strong>du</strong> plateau de flux qui sont validées parles résultats expérimentaux disponibles dans la littérature : Miyasaka <strong>et</strong> al. [100], Hall <strong>et</strong> al. [43],Ishigai <strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong> d’Ochi <strong>et</strong> al. [119].Cependant, l’hypothèse sur la taille moyenne <strong>des</strong> bulles qui a permis d’établir l’équation (3.46)dans la première analyse (supposant une fragmentation turbulente <strong>des</strong> bulles) n’est en globalité pasvérifiée. La seconde origine supposée qui est une fragmentation <strong>des</strong> bulles dûe aux instabilités deRayleigh-Taylor est donc plus envisageable. Néanmoins, l’hypothèse d’un phénomène résultantde la fragmentation turbulente <strong>des</strong> bulles perm<strong>et</strong> de relier avec succès les phénomènes locauxà l’origine <strong>du</strong> régime de plateau de flux sous un j<strong>et</strong> impactant à ceux à l’origine de l’ébullitionpériodique de micro-bulles dans une configuration de convection forcée parallèle (Suzuki <strong>et</strong> al.[158]). Le mécanisme impliquant les instabilités de Rayleigh-Taylor ne nous perm<strong>et</strong> pas de fairec<strong>et</strong>te analogie.Nous conserverons par la suite l’équation (3.26) issue de l’approche impliquant les instabilitésde Rayleigh-Taylor pour modéliser le plateau de flux. C<strong>et</strong>te équation peut être adimensionnaliséeselon l’équation (3.63) ou être écrite selon l’équation (3.65) :q plateaug0©15Aρ l C pl ∆T sub V d γ tot1-4h1-2 j£(3.63)avec A (m) une longueur caractéristique semblable à la constante de Laplace :60


CHAPITRE 3γ tot&ρ l¤A£ )σg(3.64)q plateau£ ρ l C pl V e f f (3.65)avecV e f 0©15 f£σγ tot1-4gρ&ρ l¤ρ(3.66)La relation (3.63) est intéressante car elle relève d’une modélisation physique <strong>du</strong> phénomène deplateau de flux, phénomène pour lequel aucune modélisation n’avait été établie jusqu’à présent.C<strong>et</strong>te relation vérifiée pour l’eau est d’autant plus importante qu’elle présente une large gamme devalidité :gamme de vitesse éten<strong>du</strong>e : 0,46-15,3 m/slarge gamme de sous-saturation <strong>du</strong> liquide (eau) : 5-85Cdiamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong> variable (d ou d h ) : 1,8-20 mmpossibilité d’étendre c<strong>et</strong>te relation à d’autres flui<strong>des</strong> que l’eau par la prise en compte de sespropriétés physiques (ρ l , C pl ...)61


62CHAPITRE 3


Chapitre 4Modélisation <strong>du</strong> phénomène <strong>du</strong> premierminimum sous un j<strong>et</strong> impactantAfin de poursuivre l’analyse <strong>des</strong> phénomènes con<strong>du</strong>isant aux plateau de flux, nous devons nousintéresser à ce qui va déclencher l’oscillation <strong>des</strong> bulles, c’est à dire à la fragmentation <strong>des</strong> pochesde vapeur en paroi. Mais nous devons aussi comprendre ce qui se passe localement en paroi entrele premier minimum de flux <strong>et</strong> le flux de plateau. Ces phénomènes sont étudiés dans ce paragraphe.La courbe de flux entre le flux critique <strong>et</strong> le plateau de flux semble être la conséquence de nombreuxphénomènes physiques qui con<strong>du</strong>isent à différents critères (notés T wA <strong>et</strong> T wB sur la figure4.1).4.1 Critère de fragmentation <strong>des</strong> bullesPour <strong>des</strong> températures de paroi légèrement supérieures à la température correspondante au fluxcritique <strong>et</strong> si la taille <strong>des</strong> bulles n’a pas encore atteint R crit , la taille <strong>des</strong> poches de vapeur enparoi augmente <strong>et</strong> le flux évacué en paroi diminue. Le critère d’apparition <strong>du</strong> premier minimumest donné par la taille <strong>des</strong> bulles ; lorsque celles-ci atteignent le rayon critique (R crit ). En eff<strong>et</strong>,lorsque ce rayon critique est atteint, les poches de vapeur sont fragmentées <strong>et</strong> un volume de liquide,provenant de l’écoulement peut toucher la paroi périodiquement. Les bulles de rayon R crit oscillentalors avec la période τ déterminée précédemment. La température de paroi pour laquelle la taillemoyenne <strong>des</strong> poches de vapeur en surface atteint le rayon critique est notée T wA .Afin de donner une <strong>des</strong>cription plus complète <strong>du</strong> mécanisme con<strong>du</strong>isant au premier minimum deflux, il faudrait déterminer un critère quantitatif pour T wA . Malheureusement, aucune corrélation dela taille <strong>des</strong> poches de vapeur en fonction de la température de paroi n’existe dans la littérature enébullition de transition. Il est donc difficile de donner une corrélation perm<strong>et</strong>tant de déterminer T wA .Les données expérimentales dont nous disposons (Robidou [132]) montrent que T wA est comprise63


CHAPITRE 4Flux évacué (W/m )2Limitation <strong>du</strong>e à lacon<strong>du</strong>ctionPlateauPSfrag replacementsEbullition transitoire‘classique’TwATwBTw (K)FIG. 4.1 – Schématisation <strong>des</strong> différents critères expliquant le premier minimum de flux.entre 181 <strong>et</strong> 203C (tableau 4.1). Le tableau 4.1 ne fait ressortir aucune dépendance remarquablede T wA à V n ou à ∆T sub (la plage de V n étant probablement trop restreinte).4.2 Echauffement par con<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> liquide touchant la paroi4.2.1 Approche généraleLorsque la température de paroi T wA est atteinte, les poches sont fragmentées <strong>et</strong> un volume deliquide à température T l touche la paroi à chaque oscillation <strong>des</strong> bulles, c’est à dire à chaquepériode τ (équation (3.37)). Le liquide provenant de l’écoulement va s’échauffer au contact dela paroi avant que de la vapeur se forme en proche paroi <strong>et</strong> qu’elle con<strong>du</strong>ise à l’expulsion, dansl’écoulement, de ce liquide chauffé. Le temps total d’une oscillation <strong>des</strong> bulles comprend le tempspendant lequel le liquide s’échauffe <strong>et</strong> le temps qui est nécessaire pour qu’il soit expulsé par lacréation de vapeur. Nous supposons que la <strong>du</strong>rée d’expulsion <strong>du</strong> liquide est négligeable devantcelle de son échauffement. Nous faisons l’hypothèse que le liquide est chauffé pendant la périoded’oscillation <strong>des</strong> bulles (τ). Lorsque le liquide entre en contact avec la paroi, le transfert de chaleurse fait par con<strong>du</strong>ction dans le liquide. La température <strong>du</strong> liquide juste avant son expulsiondépend donc de la température de paroi ou plutôt de la température d’interface liquide/paroi (T i ).Afin d’obtenir c<strong>et</strong>te température d’interface liquide/paroi, Pan <strong>et</strong> al. [120] effectuent un calcul decon<strong>du</strong>ction transitoire pour un liquide contactant une surface chaude. Ils prennent en compte lestempératures de paroi <strong>et</strong> <strong>du</strong> liquide arrivant ainsi que les propriétés physiques de ces deux consti-64


CHAPITRE 4Expérience T wA V n V j ∆T sub(4C) (m/s) (m/s) (3.25) (4C)j<strong>et</strong>200400 2 a a 181 0,74 0,82 8j<strong>et</strong>200400 2 b a 186 0,74 0,82 8j<strong>et</strong>200400 1 195 0,63 0,72 8j<strong>et</strong>200400 3 181 0,81 0,88 7j<strong>et</strong>250400 2 185 0,62 0,71 15j<strong>et</strong>250400 3 191 0,73 0,81 13,5j<strong>et</strong>250400 4 203 0,83 0,9 13,5mit056201 184 0,68 0,76 11mit127101 196 0,68 0,76 10j<strong>et</strong>130600 1 181 0,7 0,78 12j<strong>et</strong>130700 1 191 0,88 0,94 15,5mit1461 194 0,61 0,7 16mit146101 194 0,61 0,7 16mit1462 186 0,72 0,8 16mit146201 185 0,72 0,8 16mit206101 185 0,73 0,81 13,5mit216101 176 0,61 0,7 19mit217101 191 0,71 0,84 12mit217201 189 0,71 0,79 12mit236201 187,8 0,74 0,82 6mit257101 175 0,65 0,79 9mit266201 188 0,68 0,76 10,5mit277101 198 0,63 0,68 11TAB. 4.1 – Températures T wA pour les résultats expérimentaux de Robidou [132]65


FEEEF FCHAPITRE 4tuants. La température de contact (i.e. la température d’interface liquide/paroi) dépend <strong>du</strong> temps.Cependant, dans le cas d’un contact transitoire entre deux corps semi-infinis à température initialementuniforme, c<strong>et</strong>te température ne dépend plus <strong>du</strong> temps. L’équation (4.1) donne alors latempérature de contact :ET i£GFl Tw lw T wl(4.1)où E l <strong>et</strong> E w sont respectivement les effusivités <strong>du</strong> liquide <strong>et</strong> <strong>du</strong> solide en J 2¢K 2¢m 4¢s (équation(4.2)).E λ£λ C pλ k λ (4.2)où λ est un indice désignant w ou l. Ainsi dans la suite de ce rapport, nous utiliserons pour plusde clarté les notations T w quand il s’agit d’une température de paroi <strong>et</strong> T i pour une températured’interface liquide/paroi. Nous pouvons noter qu’en absence d’oxydation de la paroi T T i carl’effusivité <strong>du</strong> liquide est très inférieure à celle de la paroi 4 E 3 dansle paragraphe 4.3.1).l£ <strong>et</strong>F w£ (F wρESuivant la température d’interface liquide/paroi (T i ) <strong>et</strong> donc la température de paroi (T w ), le volumeliquide en contact avec la paroi va s’échauffer plus ou moins rapidement. Ainsi, un second paramètreimportant est le temps nécessaire pour chauffer jusqu’à T sat le volume liquide qui pénètredans la vapeur <strong>et</strong> rentre en contact avec la paroi. Ce temps est noté t liq . En eff<strong>et</strong>, hypothétiquement,le volume liquide ne peut plus être chauffé une fois que la température de ce volume liquide a atteintT sat . En fait, au maximum, la totalité de ce volume liquide à la température T sat est évacuéeavant d’être vaporisée par l’apparition de la première fraction de vapeur en paroi.5©2101©68104.2.2 Description <strong>du</strong> phénomèneNous pouvons chercher à estimer t liq pour comprendre ce qui se passe entre T wA <strong>et</strong> T wB . Il estaussi indispensable de caractériser le volume liquide qui rentre en contact avec la paroi chauffée.D’après le paragraphe 3.3, le volume déplacé par les instabilités s’écrit :Vol K043 πR3 crit (4.3)Ce volume de liquide est chauffé avant d’être évacué. C’est donc le même volume de liquide quiest supposé pénétrer dans la vapeur.Nous cherchons l’épaisseur de liquide caractéristique correspondante sur la plaque. Nous supposonsque ce volume s’étale uniformément sur une surface environ égale à la section de la bulle. Lahauteur de liquide notée δ l est donnée par l’équation (4.4) :volumeδ l£de liquide déplacésurface de la bulle£6643 K0R crit (4.4)


TCHAPITRE 4La dépendance de δ l à la vitesse de la buse <strong>et</strong> au diamètre de la buse est intro<strong>du</strong>ite dans l’équation(4.5) (avec R crit donné par l’équation (3.5) obtenue avec l’hypothèse <strong>des</strong> instabilités de Rayleigh-Taylor).4δ3 K0k π1V jl£σd h&ρ l¤gV11j d 0=5h(4.5)ρLe temps nécessaire (t liq ) jusqu’à pour échauffer T sat par con<strong>du</strong>ction le liquide au contact de laparoi peut être évalué, dans un premier temps, en considérant l’énergie nécessaire pour chaufferc<strong>et</strong>te hauteur de liquide de T l T sat (ρ l C pl ∆T sub δ l ) <strong>et</strong> la puissance dissipée par con<strong>du</strong>ction dansla hauteur δ l de liquide approchée par k lδ l&T l . Ainsi t liq est donné, en première approximation,par l’équation (4.6).i¤ àTρ l C pl ∆T sub δ lt liq (4.6)k lδ l&T T l i¤On remplace δ l par son expression donnée par l’équation (4.5) pour obtenir la dépendance de δ là la vitesse de la buse, au diamètre de la buse <strong>et</strong> à la température de contact en paroi (équation(4.7)).∆T sub d ht liq (4.7)V n&T T l i¤D’après l’équation (4.7), t liq décroît lorsque T i augmente. Ceci est représenté sur le schéma 4.2 oùle temps t liq est représenté pour une vitesse V j , un diamètre de buse <strong>et</strong> un degré de sous-saturationdonnés. Sur ce schéma, la période d’oscillation (τ équation (3.37)) a aussi été reportée pour lamême vitesse <strong>et</strong> le même diamètre de buse. C<strong>et</strong>te période est indépendante de la température decontact.Sur le schéma 4.2, l’intersection <strong>des</strong> courbes représentant t liq <strong>et</strong> τ nous donne la température decontact notée T iB (température de contact correspondant à la température de paroi T wB : équation(4.1)) pour laquelle le temps d’oscillation <strong>des</strong> bulles est égal au temps nécessaire pour chaufferpar con<strong>du</strong>ction, de T l à T sat , le volume de liquide. Pour <strong>des</strong> températures de contact inférieures àT iB , nous avons t liq¨ τ. Cela signifie que pour ces températures de contact, la totalité <strong>du</strong> volumeliquide en paroi n’a pas le temps de s’échauffer jusqu’à T sat pendant la <strong>du</strong>rée d’une oscillation<strong>des</strong> bulles. Le volume de liquide est évacué avant d’être totalement chauffé jusqu’à T sat <strong>et</strong> le fluxévacué est inférieur au flux de plateau qui correspond à la totalité de l’échauffement <strong>du</strong> volumeliquide avant son expulsion. Par contre, pour <strong>des</strong> températures de contact supérieures à T iB , nousavons t liq§ τ, ce qui signifie que la totalité <strong>du</strong> volume de liquide en paroi a été chauffée jusqu’àsat avant d’être expulsée par la vapeur créée. Le flux évacué pour <strong>des</strong> températures de contactsupérieures à T iB est alors le flux de plateau. En eff<strong>et</strong>, bien que le temps nécessaire pour chaufferle volume de liquide en paroi continue à décroître quand T i augmente, le flux évacué en paroi estlimité au flux de plateau. Car, lorsque le volume de liquide a atteint la température T sat de la vapeurse crée en paroi ce qui con<strong>du</strong>it à l’expulsion <strong>du</strong> liquide. Durant le reste de la <strong>du</strong>rée de l’oscillation,la vapeur reste en contact avec la paroi <strong>et</strong> le flux évacué est un flux con<strong>du</strong>ctif dans la vapeur. Le67


150¤CHAPITRE 4temps d’oscillation (τ)temps d’échauffement (t liq )temps (s)PSfrag replacementst liq¨ τTi Bt liq§ τTi (°C)FIG. 4.2 – Schématisation <strong>du</strong> temps nécessaire pour chauffer le volume de liquide à la paroi enfonction de la température de contact (T i ).flux échangé par con<strong>du</strong>ction dans la vapeur peut être approché par l’équation (4.8).kq c£gT2R crit&T i¤l (4.8)avec k g la con<strong>du</strong>ctivité thermique de la vapeur (W/m/K). En considérant la configuration expérimentaleRobidou [132], R crit 2 mm <strong>et</strong>&T l 350C (pour le plateau de flux), nousobtenons un flux échangé par con<strong>du</strong>ction dans la vapeur de l’ordre de 0,95 10 3 - 2,25 10 3 W¢m 2 .Ce flux est négligeable en comparaison <strong>du</strong> flux de plateau qui est de l’ordre de 10 6 W¢m2 . AinsiT wB , la température de paroi associée à la température de contact T iB (équation (4.1)), est un critèreperm<strong>et</strong>tant de caractériser le début <strong>du</strong> plateau de flux. i¤TLorsque le volume liquide pénètre dans la vapeur, la partie directement en contact avec la paroichauffe <strong>et</strong> un gradient thermique apparaît au <strong>des</strong>sus de la plaque. Lorsque la totalité de ce volumeliquide s’échauffe progressivement par con<strong>du</strong>ction, la température de la partie de ce volume encontact avec la paroi reste toujours plus élevée que celle <strong>du</strong> liquide plus éloigné de la paroi. Ona fait l’hypothèse précédemment que ce volume était évacué dans l’écoulement quand sa températuremoyenne avoisinait T sat . Or lorsque la température moyenne de ce liquide est T sat , latempérature de la partie <strong>du</strong> volume en contact avec la paroi est supérieure à T sat alors que celle dela partie la plus éloignée de la paroi est inférieure à T sat . Ce phénomène de surchauffe <strong>du</strong> liquideen paroi est nécessaire à la nucléation hétérogène de vapeur qui con<strong>du</strong>it à l’expulsion <strong>du</strong> liquide.En eff<strong>et</strong>, d’après Collier [28] la surchauffe de l’eau nécessaire pour que l’eff<strong>et</strong> de vaporisation devienneprépondérant devant celui de la tension de surface au niveau <strong>des</strong> bulles d’air piégées dansles cavités de la plaque est supérieure à 30C. Ainsi sans une telle surchauffe <strong>du</strong> liquide, aucune68


FπαCHAPITRE 4bulle de vapeur ne serait créée en paroi. Il est donc normal que la température de l’eau en contactavec la paroi, avant que la totalité <strong>du</strong> liquide ne soit évacuée par l’apparition de la vapeur, dépasse130C. Par contre, il est nécessaire également que c<strong>et</strong>te température <strong>du</strong> liquide reste inférieure àla température de nucléation spontanée T SN qui tra<strong>du</strong>it la température <strong>du</strong> liquide pour laquelle il sevaporise spontanément. Dans le cas de l’eau, d’après Collier [28] c<strong>et</strong>te température de nucléationspontanée est égale à 0,8 fois la température critique. Pour l’eau, la température critique est 647,3K donc T SN 517,84 On vérifiera donc que la température de paroi associée à latempérature de contact T iB (équation (4.1)) est comprise entre 130C <strong>et</strong> 245C.K245C.4.2.3 Limitation <strong>du</strong>e à la con<strong>du</strong>ctionNous cherchons à r<strong>et</strong>rouver le comportement <strong>du</strong> flux reporté sur la figure 4.1 entre T wA <strong>et</strong> T wB . C’està dire à représenter le phénomène de limitation <strong>du</strong> flux dû à la con<strong>du</strong>ction dans le volume de liquidequi vient remouiller la paroi à chaque oscillation. Comme nous l’avons évoqué précédemment,ce comportement apparaît lorsque les bulles sont fragmentées <strong>et</strong> qu’un volume liquide rentre encontact avec la paroi (pour une température de paroi supérieure à T wA ). La température de paroi estalors également inférieure à T wB ; elle est insuffisante à l’échauffement de la totalité de ce volumeliquide pendant la <strong>du</strong>rée d’une oscillation.Pour obtenir l’évolution <strong>du</strong> flux évacué en paroi en fonction de la température de contact entreT wA <strong>et</strong> T wB nous considérons l’équation de con<strong>du</strong>ction dans un volume de liquide semi-infini surla plaque. Les conditions limites sont :T=T l avant que le liquide touche la paroi. Le moment où le liquide touche la paroi estl’instant initial (t=0)à t=0, sur la paroi (y=0), T=T ien y=∞, T=T lAprès résolution de l’équation de propagation de la chaleur (Carslaw & Jaeger [21]), le flux moyenévacué en surface pendant le temps τ est (équation (4.9))l&T i¤ll τ(4.9)kavec k l la con<strong>du</strong>ctivité thermique dans le liquide (W/m/K), α l la diffusivité thermique <strong>du</strong> liquide(m 2¢s) <strong>et</strong> τ la fréquence <strong>des</strong> oscillations donnée par l’équation (3.10).q£La comparaison <strong>des</strong> flux relevés à partir <strong>des</strong> données de Robidou [132] <strong>et</strong> ceux obtenus par l’équation(4.9) avec k 1 pour τ (équation (3.10) page 28) con<strong>du</strong>it à une erreur moyenne sur le fluxde 18,87 %. C<strong>et</strong>te erreur peut être attribuée au fait que l’épaisseur de liquide sur la plaque n’estpas infinie ; elle a été évalué à δ l , ou au fait que l’on ait pris la constante k 2 égale à 1 (équation(3.10)). En fait, pour valider la relation (4.9), nous avons relevé dans les données expérimentalesde Robidou [132] T wA <strong>et</strong> T wB ainsi que les flux mesurés qui leur sont associés. Ces flux ont étécomparés aux flux2£calculés à partir de l’équation (4.9). Ces données ainsi que les erreurs relativesT69


CHAPITRE 4Expérience T wA (4C) T iA (4C) Flux Flux erreurrelevé équation (MW/m 2 ) (MW/m 2 ) relativeexpérience (4.1) expérience équation (4.9) (%)j<strong>et</strong>200400 2 a 181,3 178,51 1,72 2,55 +48j<strong>et</strong>250400 3 179,95 177,03 2,48 2,64 +7j<strong>et</strong>250400 4 208 204,2 1,6 3,72 +132mit056201 182,09 179,18 2,41 2,51 +4j<strong>et</strong>130700 1 200,56 196,93 3,66 3,67 +0,3mit1461 189,8 186,49 2,98 2,68 -10mit146101 193,1 189,69 3,13 2,77 -12mit1462 189,19 185,90 2,87 2,95 +3mit146201 188,05 184,79 3,05 2,92 -4mit166101 203,23 199,47 3,65 3,05 -17mit206101 187,46 184,30 2,18 2,86 +31mit216101 193,89 190,36 3,38 2,86 -15mit266201 183,68 180,73 2,12 2,54 +20mit277101 198,16 194,74 2,12 2,71 +28TAB. 4.2 – Comparaison <strong>des</strong> flux obtenus avec l’équation (4.9) avec les résultats expérimentauxde Robidou [132] pour T wA .effectuées sur le flux sont reportées dans le tableau 4.2 pour la température T wA (T iA est la températurede contact associée à la température de paroi T wA ) <strong>et</strong> dans le tableau 4.3 pour la températureT wB . D’après le tableau 4.2, les flux obtenus expérimentalement pour la température de paroi T wAsont r<strong>et</strong>rouvés par la relation (4.9) avec une erreur relative moyenne de 23,61 % <strong>et</strong> un écart type de33,96 %. De même, à partir <strong>du</strong> tableau 4.3, nous remarquons que les flux obtenus expérimentalementpour la température de paroi T wB sont r<strong>et</strong>rouvés par la relation (4.9) avec une erreur relativemoyenne de 14,14 % <strong>et</strong> un écart type de 14,54 %.Sur les figures 4.3 <strong>et</strong> 4.4 sont représentées les données expérimentales de Robidou [132] ( mit277101<strong>et</strong> mit206101 respectivement) ainsi que la relation (4.9). On remarque que la relation (4.9) décritconvenablement les variation de flux lorsque le flux est évacué par con<strong>du</strong>ction dans le liquide(entre T wA <strong>et</strong> T wB ).4.2.4 Critère de température de début <strong>du</strong> plateau : T wBD’après l’étude précédente, T wB est la température de paroi pour laquelle la totalité <strong>du</strong> volumeliquide arrivant sur la paroi est en moyenne chauffée par con<strong>du</strong>ction jusqu’à T sat pendant la<strong>du</strong>rée d’une oscillation <strong>des</strong> bulles.Nous cherchons à modéliser c<strong>et</strong>te température T wB . Pour cela, nous considérons un phénomène decon<strong>du</strong>ction dans un solide entre deux plans parallèles d’épaisseur finie δ l . Le liquide est assimiléà ce solide <strong>et</strong> les conditions limites sont les suivantes (elles sont reportées sur la figure 4.5) :pour y=δ l <strong>et</strong> pour tout t, le flux évacué par le plan y=δ l est nul (plan isolé).70


CHAPITRE 4Expérience T wB (4C) T iB (4C) Flux Flux erreurrelevé équation (MW/m 2 ) (MW/m 2 ) relativeexpérience (4.1) expérience équation (4.9) (%)j<strong>et</strong>200400 2 a 202,56 199,10 2,13 3,16 +48j<strong>et</strong>250400 3 191,78 188,49 2,94 2,98 +1j<strong>et</strong>250400 4 238,76 233,99 3,28 4,66 +42mit056201 211,03 207,21 2,87 3,29 +15j<strong>et</strong>130700 1 221,54 217,25 4,18 4,33 +4mit1461 214,1 210,03 3,53 3,3 -7mit146101 215,7 211,58 3,63 3,34 -8mit1462 207,12 203,27 3,32 3,45 +4mit146201 205,41 201,61 3,53 3,4 +4mit166101 215,75 211,60 3,88 3,36 -13mit206101 210,5 206,62 3,03 3,51 +16mit216101 221,33 216,94 3,71 3,56 -4mit266201 210,76 206,96 3,00 3,27 +9mit277101 249 243,99 3,20 3,97 +24TAB. 4.3 – Comparaison <strong>des</strong> flux obtenus avec l’équation (4.9) avec les résultats expérimentauxde Robidou [132] pour T wB .PSfrag replacementsPSfrag replacements5e+06RobidouRobidou4e+06con<strong>du</strong>ctioncon<strong>du</strong>ction4e+06Flux (W/m 2 )3e+062e+06Flux (W/m 2 )3e+062e+061e+061e+0600 100 200 300 400 500Ti (°C)Ti A00 100 200 300 400 500 600Ti (°C)Ti A TiBFIG. 4.3 – Comparaison <strong>du</strong> résultat de l’expériencemit277101 de Robidou [132] (V n =0,63m/s ∆T sub =11C) avec la relation (4.9).Ti BFIG. 4.4 – Comparaison <strong>du</strong> résultat de l’expériencemit206101 de Robidou [132] ( V n =0,73m/s ∆T sub =13,5C) avec la relation (4.9).71


TT T£ t1yT=Tsaty=δ lt 1t 2T=Tiy=0PSfrag replacementsEnergie emmagasinéedans le liquideFIG. 4.5 – Schématisation de l’énergie emmagasinée dans le liquide en fonction <strong>du</strong> temps.L’étude de la con<strong>du</strong>ction entre deux plans parallèles dont un est isolé a été effectuée par Carslaw& Jaeger [21] qui donnent la solution suivante (4.11) :4&T il¤TT iB est atteint lorsque la totalité <strong>du</strong> volume liquide qui vient au contact de la paroi emmagasineassez d’énergie pour que sa température s’élève, en moyenne, de T l à T sat <strong>du</strong>rant une <strong>du</strong>rée τ. T iBpeut donc être déterminé en exprimant l’énergie emmagasinée par la couche liquide de hauteurδT£l pendant un temps t=τ (surface hachurée sur la figure 4.5) <strong>et</strong> en faisant l’hypothèse que c<strong>et</strong>teénergie est égale à celle nécessaire pour chauffer c<strong>et</strong>te même couche liquide de T l à T sat . NousTπi∞∑nI01e1αC2nJ1D2 π 2 t-4δ 2 1 πyl sin&2n(4.11)1 2δ l&2n72


:δCHAPITRE 4résolvons donc l’équation (4.12) pour t=τ :0lρ l C T pl&T¤l dy£ ρ l C pl&T sat¤ T l δ l (4.12)En substituant T donné par l’équation (4.11) dans l’équation (4.12) avant de l’intégrer, on obtientla relation (4.13) donnant l’expression de T iB :&T iB¤ T l £∆T sub∞ 8nI0C2nJ1D2e1αC2nJ1D2 π 2 τ-4δ 2π 2 l(4.13)∑Afin de valider l’équation (4.13) nous comparons les résultats de c<strong>et</strong>te relation avec les donnéesexpérimentales de Robidou [132]. Pour cela, nous avons résolu l’équation (4.13) en ne considérantque la somme de n=0 à n=5 après nous être assurés que c<strong>et</strong>te troncature de la somme n’entraînait1¤que <strong>des</strong> variations négligeables d’environ 0,2 % sur&T iB¤ T l ). k 2 est supposée égal à 1 <strong>et</strong> lavaleur de δ l est déterminée de la même façon que précédemment (équation (4.5)). Pour k <strong>et</strong>K’=K 12 =0,0357, δ l est donnée par l’équation (4.14).1£0©15δV jl£σd h(4.14)&ρ g l¤1ρLa comparaison <strong>des</strong> différences de températures (T iB¤ T l ) relevées à partir <strong>des</strong> données de Robidou<strong>et</strong> celles obtenues par l’équation (4.13) au 5 ième ordre con<strong>du</strong>it à une erreur moyenne sur (T iB¤ T l )de 38% avec un écart type de 6%. Les résultats <strong>des</strong> comparaisons <strong>des</strong> différences de températures(T iB¤ T l ) relevées à partir <strong>des</strong> données de Robidou <strong>et</strong> celles obtenues par l’équation (4.13) avec δ ldonnée par l’équation (4.14) sont reportées dans le tableau 4.4.Bien que l’erreur effectuée soit importante (38%), nous remarquons que les résultats obtenus àpartir de l’équation (4.13) présentent les mêmes tendances que les résultats expérimentaux. Eneff<strong>et</strong> l’écart de température (T iB¤ T l ) obtenues avec l’équation (4.13) semble toujours sous-estiméd’environ 30%. Nous nous sommes interrogés sur la validité de l’équation (4.14) pour tra<strong>du</strong>ire lahauteur de liquide sur la plaque. En considérant k 1 égal à 1, l’équation (3.5) n’est qu’une estimation<strong>du</strong> rayon critique <strong>des</strong> bulles. De plus, nous pouvons supposer que le volume de liquide pénétrantdans la vapeur s’étale sur une surface inférieure à la section d’une bulle de rayon critique. Ainsi,nous avons remarqué au moyen de calculs paramétriques qu’en modifiant raisonnablement la taillede c<strong>et</strong>te surface d’étalement nous r<strong>et</strong>rouvons (T iB¤ T l ) avec une erreur relative faible 10%).Pour cela, nous supposons alors que le volume de liquide s’étale sur une section de rayon 2 lerayon critique de la bulle calculé avec k (équation (3.5) page 27). La hauteur de liquide surla plaque devient (4.15) :( 3¦ 1£volumeδ l£de liquide déplacésurface de la bulle£0©225V j(4.15)σd h&ρ g l¤173ρ


CHAPITRE 4iBK Expérience τ δ l T wB T iB (T iBKT l ) (T T l ) Erreur(ms) (µm) (4C) ordre 5 exp. ordre 5 relative(3.10) (4.14) exp. (4.1) (4C) (4C) (4.13) (4C) (%)j<strong>et</strong>250400 2 1,29 69,43 194,2 147,98 109,2 62,98 -42j<strong>et</strong>250400 3 1,06 60,86 172,8 141,34 86,3 54,84 -36j<strong>et</strong>130600 1 1,12 63,20 167,4 137,21 79,4 49,21 -38j<strong>et</strong>130700 1 0,84 52,44 169,1 145,15 84,6 60,65 -28mit1461 1,31 70,42 201,9 151,42 117,9 67,42 -43mit14062 1,07 61,62 187,4 149,20 103,4 65,2 -37mit146201 1,07 61,62 187,4 149,2 103,4 65,2 -37mit166101 1,31 70,42 208,3 154,63 125,3 71,63 -43mit216101 1,31 70,42 221 161,06 140 80,06 -43mit310560 0,82 51,35 158,8 139,05 72,3 52,55 -27TAB. 4.4 – Comparaison <strong>des</strong> différences de températures (T iB¤ T l ) obtenues avec l’équation (4.13)avec les résultats expérimentaux de Robidou [132] pour T wBLes résultats <strong>des</strong> comparaisons <strong>des</strong> différences de températures (T iB¤ T l ) relevées à partir <strong>des</strong>données de Robidou <strong>et</strong> celles obtenues par l’équation (4.13) avec δ l donnée par l’équation (4.15)sont reportées dans le tableau 4.5.A partir <strong>du</strong> tableau 4.5 <strong>et</strong> de la figure 4.6 où sont reportés les écarts T iB¤ T l calculés à l’aidede l’équation (4.13) en fonction <strong>des</strong> écarts T iB¤ T l mesurés expérimentalement, nous observonsque la température de contact T iB est bien corrélée par l’équation (4.13) (δ l donnée par l’équation(4.15)). En eff<strong>et</strong>, l’erreur relative moyenne est d’environ 10 % avec un écart type de 4%. De plusd’après la corrélation (4.13), T iB augmente lorsque ∆T sub croît. C<strong>et</strong>te tendance est vérifiable sur lacourbe 2.6.4.2.5 Différents comportements con<strong>du</strong>isant au premier minimum de fluxMaintenant que nous avons déterminé les deux critères de transition T wA <strong>et</strong> T wB <strong>et</strong> que nous avonsévalué l’évolution <strong>du</strong> flux évacué par con<strong>du</strong>ction dans le liquide entre ces deux températures deparoi, nous pouvons mieux expliciter les différents comportements qui con<strong>du</strong>isent au premierminimum de flux <strong>et</strong> qui sont observables sur les figures 4.7 <strong>et</strong> 4.8.Nous nous appuierons sur la figure 4.9 où les différentes caractéristiques <strong>du</strong> premier minimumsont schématisées. Sur c<strong>et</strong>te figure 4.9, le point C est l’intersection entre la courbe d’ébullitionclassique (i.e. sans plateau de flux) <strong>et</strong> la droite tra<strong>du</strong>isant l’équation <strong>du</strong> flux moyen évacué parcon<strong>du</strong>ction transitoire dans l’épaisseur δ l de liquide (limitation <strong>du</strong>e à la con<strong>du</strong>ction). Le point Best l’intersection entre c<strong>et</strong>te même droite <strong>et</strong> le plateau de flux.Les différents comportements <strong>du</strong> premier minimum de flux découlent <strong>des</strong> deux critères T wA (pourlequel nous n’avons pas trouvé de corrélation) <strong>et</strong> T wB , c’est à dire <strong>du</strong> fait que T wA§ T wB ou queT wA¨ T wB :74


CHAPITRE 4Expérience τ δ l T wB T iB (T iBKT l ) (T iBKT l ) Erreur(ms) (mm) (4C) ordre 5 exp. ordre 5 relative(3.10) (4.15) exp. (4.1) (4C) (4C) (4.13) (4C) (%)j<strong>et</strong>250400 2 1,29 0,10 194,2 179,66 109,2 94,66 -7j<strong>et</strong>250400 3 1,06 0,09 172,8 168,92 86,3 82,42 -2j<strong>et</strong>130600 1 1,12 0,09 167,4 161,96 79,4 73,96 -3j<strong>et</strong>130700 1 0,84 0,08 169,1 175,66 84,6 91,16 +4mit1461 1,31 0,11 201,9 185,33 117,9 101,33 -8mit14062 1,07 0,09 187,4 181,99 103,4 97,99 -3mit146201 1,07 0,09 187,4 181,99 103,4 97,99 -3mit166101 1,31 0,11 208,3 190,67 125,3 107,67 -8mit216101 1,31 0,11 221 201,33 140 120,33 -9mit310560 0,82 0,08 158,8 165,48 72,3 78,98 +4TAB. 4.5 – Comparaison <strong>des</strong> différences de températures (T iB¤ T l ) obtenues avec l’équation (4.13)avec les résultats expérimentaux de Robidou [132] pour T wBFIG. 4.6 – Ecarts T iB¤ T l calculés à l’aide de l’équation (4.13) en fonction <strong>des</strong> écarts T iB¤ T lmesurés expérimentalement par Robidou [132].75


CHAPITRE 45e+064e+06PSfrag replacementsDensité de flux, W/m 24e+063e+062e+061e+06q plateauPSfrag replacementsDensité de flux, W/m 23e+062e+061e+06q plateau00 100 200 300∆T satC00 100 200 300∆T satCFIG. 4.7 – Donnée expérimentale de Robidou[132] (V m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 8 o C)j£FIG. 4.8 – Donnée expérimentale de Robidou[132] (V m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 9 o C)j£0©880©79Flux évacué (W/m )2Limitation <strong>du</strong>e à lacon<strong>du</strong>ctionCDBPlateauEbullition transitoire‘classique’T wAT wAT wCT wBT wATw (K)FIG. 4.9 – Schématisation <strong>des</strong> différents comportements con<strong>du</strong>isant au premier minimum de flux.76


CHAPITRE 4Pour T wA§ T wB , T wA peut être inférieure ou supérieure à T wC (figure 4.9).LPour T wA§ T wC , les bulles atteignent leur taille critique avant que la droite de con<strong>du</strong>ction(équation (4.9)) ne croise la courbe d’ébullition de transition ’classique’.Les bulles sont fragmentées à la température de paroi T wA . Du liquide venant de l’écoulementpénètre alors entre les bulles de vapeur <strong>et</strong> vient remouiller périodiquement laparoi. La température de paroi n’est pas suffisante pour perm<strong>et</strong>tre à la totalité <strong>du</strong> liquided’être, en moyenne, échauffée par con<strong>du</strong>ction de T l à T sat pendant la <strong>du</strong>rée d’uneoscillation. Le flux évacué en paroi est donc donné par la relation (4.9) qui est schématiséesur la figure 4.9 par la droite notée ’limitation <strong>du</strong>e à la con<strong>du</strong>ction’. Le fluxévacué est alors représenté par la courbe viol<strong>et</strong>te sur la figure 4.9. Lorsque la températurede paroi atteint la température T wB , la totalité <strong>du</strong> volume liquide en paroi est, enmoyenne, chauffée jusqu’à T sat pendant la <strong>du</strong>rée d’une oscillation <strong>des</strong> bulles. Le fluxévacué est alors limité par le flux de plateau. Ce cas est observé expérimentalementsur la figure 4.10.LPour T wA¨ T wC <strong>et</strong> toujours T wA§ T wB , la taille critique <strong>des</strong> bulles en paroi est atteinteaprès le croisement de la droite de con<strong>du</strong>ction avec la courbe d’ébullition de transition’classique’.Le flux évacué dans c<strong>et</strong>te configuration est donné par la courbe verte sur la figure 4.9.Les bulles sont fragmentées pour la température de paroi T wA . C<strong>et</strong>te température T wAest inférieure à T wB donc la totalité <strong>du</strong> volume liquide n’a pas été chauffée, en moyenne,jusqu’à T sat pendant la <strong>du</strong>rée d’oscillation <strong>des</strong> bulles. Le flux est évacué par con<strong>du</strong>ctiondans le liquide (équation (4.9)) : il correspond au point D sur la figure 4.9. Lorsque latempérature de paroi augmente, le flux évacué est le flux de con<strong>du</strong>ction donné par ladroite ’limitation <strong>du</strong>e à la con<strong>du</strong>ction’ sur c<strong>et</strong>te figure. La température de paroi atteintT wB <strong>et</strong> le flux évacué atteint le plateau de flux. Ce cas est observé expérimentalementsur la figure 4.11Pour T wA¨ T wB , la taille critique <strong>des</strong> bulles est atteinte alors que la température de laplaque est suffisamment chaude pour chauffer, en moyenne jusqu’à T sat , la totalité <strong>du</strong> volumeliquide pénétrant dans la vapeur au cours d’une oscillation.Le flux évacué dans c<strong>et</strong>te configuration est donné par la courbe rouge sur la figure 4.9.Lorsque les bulles sont fragmentées pour la température de paroi T wA , la totalité <strong>du</strong> volumeliquide qui touche la paroi peut être chauffée, en moyenne, jusqu’à T sat , puis est évacuéependant la <strong>du</strong>rée de l’oscillation <strong>des</strong> bulles. Donc le flux évacué passe directement de lacourbe de transition ’classique’ au flux de plateau. Ce cas est observé expérimentalementsur les figures 4.7 <strong>et</strong> 4.12.4.3 Influence de l’oxydation de la paroi <strong>et</strong> comparaison aux autresdonnées de la littératureEn plus de la complexité <strong>des</strong> phénomènes con<strong>du</strong>isant au premier minimum de flux s’ajoute unphénomène d’hystérésis. En eff<strong>et</strong>, ce phénomène peut être observé sur les figures 4.13, 4.14 <strong>et</strong> 4.1577


CHAPITRE 44e+065e+06Densité de flux, W/m 23e+062e+06Densité de flux, W/m 24e+063e+062e+06PSfrag replacements1e+06PSfrag replacements1e+0600 100 200 300 400TwCTwB ∆T satCn£ sub£tration de T wA§ T wB <strong>et</strong> T wA§ T wCsub£wA§ wA¨j£tion de T T wB <strong>et</strong> T T wC0 100 200 300 400T T wA wB ∆T satCFIG. 4.10 – Donnée expérimentale de Robidou[132] (V m/s <strong>et</strong> ∆T 13©5o C). Illus-FIG. 4.11 – Donnée expérimentale de Robidou[132] (V m/s <strong>et</strong> ∆T 16 o C). Illustra-00©730©805e+06Densité de flux, W/m 24e+063e+062e+06PSfrag replacements1e+0600 100 200 300 400T wA∆T satMNCFIG. 4.12 – Donnée expérimentale de Robidou [132] (V j£m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 7 o C). Illustrationde T wA¨ T wB780©88


CHAPITRE 4qui représentent le flux évacué lorsque la température de la plaque est progressivement augmentéepuis diminuée. Nous pensons que ce phénomène d’hystérésis est dû à l’oxydation de la paroi.4e+06PSfrag replacementsDensité de flux, W/m 23e+062e+061e+06T w croissanteT w décroissanteDensité de flux, W/m 24e+063e+062e+06PSfrag replacements00 100 200 300 400∆T satMNCFIG. 4.13 – Données expérimentales de Robidou [132] (V n =0,68 m/s ∆T sub =11C).q plateauT w croissanteT w décroissanteDensité de flux, W/m 26e+064e+062e+06PSfrag replacementsT w croissanteT w décroissanteq plateau1e+0600 100 200 300∆T satCFIG. 4.14 – Donnée expérimentale de Robidou[132] (V m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 5 o C).j£00 100 200 300 400∆T satCFIG. 4.15 – Donnée expérimentale de Robidou[132] (V 0©9 m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 13©5o C).j£0©9 4.3.1 Influence de l’oxydation de la paroi :L’oxydation de la paroi peut être une conséquence de son chauffage à <strong>des</strong> températures élevées(500-600C). En eff<strong>et</strong>, une température élevée favorise la réaction d’oxydation de la couche deNickel qui se trouve sur la plaque utilisée par Robidou [132]. Initialement la plaque n’est pasoxydée. La courbe de flux est décrite en augmentant progressivement la température de la plaque.A haute température, la réaction d’oxydation con<strong>du</strong>it à l’oxydation <strong>du</strong> Nickel en paroi <strong>et</strong> la plaquese trouve oxydée lorsque la courbe de flux est décrite en diminuant progressivement la températurede la plaque.79


357EEF FCHAPITRE 4Nous cherchons à déterminer l’influence de l’oxydation de la paroi sur les températures T wA <strong>et</strong>T wB . L’oxydation de la paroi a un impact important sur la température d’interface liquide/paroique nous avons notée T i (équation (4.1)). Ainsi, pour T w = (i.e. 400C 673 K) <strong>et</strong> T l =84C (i.e.K), nous avons estimé la température de contact pour une plaque en Nickel non-oxydée <strong>et</strong>une plaque <strong>du</strong> même matériau oxydé. Les résultats sont reportés dans le tableau 4.6.TAB. 4.6 – Température de contact pour une paroi à 673 K dans le cas d’une plaque en Nickelnon-oxydée <strong>et</strong> d’une plaque en Nickel oxydée.Grandeurs Plaque non-oxydée Plaque oxydéek w (W/m/K) 55 2,5ρ w (kg/m 3 ) 8850 4700C pw (J/kg/K) 450 450w 5©2 10 4 2©3 10 3l 1©68 10 3 1©68 10 3T i K 639 540T iC 366 267D’après les résultats reportés dans le tableau 4.6, l’oxydation de la paroi a un impact importantsur la température de contact. En eff<strong>et</strong>, pour une même température de paroi T w , la température decontact associée (équation (4.1)) sera plus faible si la plaque est oxydée. Lorsque la courbe d’ébullitionest obtenue en diminuant progressivement la température de paroi la plaque est susceptibled’être oxydée. Donc, une même température de contact T i correspondra à une température de paroiT w plus grande sur une plaque oxydée que sur une plaque non-oxydée. Ainsi les deux critèresT iA <strong>et</strong> T iB , définis précédemment, seront atteints pour <strong>des</strong> températures de paroi supérieures dansle cas d’une plaque oxydée que dans le cas d’une plaque non-oxydée. Les courbes d’ébullitionsont décalées vers <strong>des</strong> températures de paroi supérieures lorsqu’elles sont obtenues en diminuantprogressivement la température de paroi. Ceci est schématisé sur la figure 4.16 <strong>et</strong> est aussi observéexpérimentalement sur les figures 4.13, 4.14 <strong>et</strong> 4.15.4.3.2 Comparaison aux résultats expérimentaux disponibles dans la littérature :Les seuls auteurs à avoir réalisé une étude de j<strong>et</strong> d’eau impactant en régime stationnaire sont Miyasaka<strong>et</strong> al. [100]. La courbe d’ébullition pour l’impact d’un j<strong>et</strong> circulaire, ascendant de diamètre 10mm, sur une plaque chauffée de diamètre 1,5 mm est reportée sur la figure 3.5. Aucun minimumde flux n’est observé alors que l’expérience est effectuée à température imposée.Nous calculons T iB à l’aide de l’équation (4.13) avec δ l donné par l’équation (4.15). Les résultatssont reportés dans le tableau 4.7 :Ne connaissant pas l’état de surface <strong>des</strong> plaques, recouvertes de platine, utilisées dans les expériencesde Miyasaka <strong>et</strong> al. [100], nous supposons qu’elles ne sont pas oxydées <strong>et</strong> donc que80


CHAPITRE 4Flux (MW/m )2PSfrag replacementsTw Courbe obtenue pourCourbe obtenue pourSurface croissante non oxydée: Tw Surface décroissante oxydée:Tw (K)FIG. 4.16 – Schéma représentant la différence <strong>des</strong> courbes d’ébullitions obtenues pour <strong>des</strong> températurespariétales croissantes ou décroissantes.iBK V j τ /k 2 δ l T T sat(m/s) (ms) (nm) ordre 5(3.10) (4.15) (4.1) (4C)1,4 2,28 153,63 505,43,46 0,59 61,73 385,415,29 0,06 13,96 238,8TAB. 4.7 – Comparaison <strong>des</strong> différences de températures (T iB¤ T l ) obtenues avec l’équation (4.13)avec les résultats expérimentaux de Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] pour T wB81


CHAPITRE 4T iB T wB . A partir <strong>du</strong> tableau 4.7, nous observons que les températures de contact T iB donnéespar l’équation (4.13) dans les conditions expérimentales de Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] sont très élevées(> 250C). Or, pour l’eau, le phénomène de nucléation spontanée de la vapeur apparaît pour<strong>des</strong> températures avoisinant 250C. Donc, dans les configurations expérimentales étudiées parMiyasaka <strong>et</strong> al., de la vapeur apparaît en paroi vers 250Centraînant l’évacuation <strong>du</strong> liquide.D’ailleurs, on remarque sur la figure 4.17 que le plateau de flux semble atteint pour <strong>des</strong> températuresde paroi T wB¤ T sat de l’ordre de 170C, ce qui correspond à T SN£ 270C. Sur la figure 4.17,on a reporté les droites de limitation <strong>du</strong> flux <strong>du</strong>e à la con<strong>du</strong>ction (relation (4.9)) en rouge pourV n =1,5 m/s, en noir pour V n =3,5 m/s <strong>et</strong> en bleu pour V n =15,3 m/s. On remarque que les droitespour V n =1,5 m/s <strong>et</strong> 3,5 m/s sous-évaluent les flux donnés par les auteurs entre les deux régionsde transition. Nous avions déjà noté que pour ces deux configurations, les rayons critiques <strong>des</strong>bulles étaient <strong>du</strong> même ordre de grandeur que la taille de la plaque chauffée. Ce qui ne rend pasla modélisation appropriée pour ces configurations. Pour V n =15,3 m/s, la droite de limitation <strong>du</strong>flux est plus proche <strong>des</strong> données expérimentales bien qu’encore assez éloignée. Ces résultats sontassez médiocres. Ils sont obtenus à partir de la valeur de τ dont un ordre de grandeur est donné parl’équation (3.10) (k 2 =1). L’estimation de c<strong>et</strong> ordre de grandeur était suffisante pour r<strong>et</strong>rouver lesrésultats de Robidou [132] obtenus pour de faibles V j , mais elle ne semble plus l’être pour corrélerles données de Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] où les vitesses <strong>du</strong> j<strong>et</strong> sont plus importantes (V j =15,3 m/s).FIG. 4.17 – Courbes d’ébullition Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] sur lesquelles sont reportées les droites delimitation <strong>du</strong>e à la con<strong>du</strong>ction (relation (4.9)).Bien que les données de Miyasaka <strong>et</strong> al. ne soient pas bien corrélées par l’équation (4.9), ellesperm<strong>et</strong>tent de vérifier que le premier minimum de flux a tendance à disparaître avec l’augmentationde la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> de la sous-saturation <strong>du</strong> liquide (chapitre 2). En eff<strong>et</strong>, en remplaçant τ,donné par l’équation (3.10) (k 2 =1), dans l’équation (4.9) <strong>et</strong> en faisant apparaître ∆T sub , on obtient82


FπαCHAPITRE 4l’équation (4.16) pour le flux évacué par con<strong>du</strong>ction dans le liquide à chaque oscillation <strong>des</strong> bulles.l&ρg 1-8 V 3-8jl&σd h1-8OTi&∆T sub¤ T sat (4.16)l¤ ρkD’après l’équation (4.16), le flux évacué par con<strong>du</strong>ction dans le liquide augmente avec V j <strong>et</strong> ∆T sub .Ainsi sur la figure 4.18, l’ordonnée à l’origine de la droite de limitation <strong>du</strong> flux <strong>du</strong>e à la con<strong>du</strong>ctionaugmente lorsque ∆T sub <strong>et</strong> Vq£j augmentent <strong>et</strong> la pente de c<strong>et</strong>te droite augmente avec V j . Lorsque lasous-saturation <strong>du</strong> liquide est importante, comme dans les expériences Miyasaka <strong>et</strong> al. [100], leplateau de flux peut être plus élevé que le flux critique. Dans l’hypothèse que les bulles atteignentleur taille critique avant le flux critique, on observe sur la figure 4.18 que le point caractérisantle premier minimum (c’est à dire l’intersection entre le courbe classique d’ébullition de transition<strong>et</strong> la droite de limitation <strong>du</strong> flux <strong>du</strong>e à la con<strong>du</strong>ction) apparaît pour <strong>des</strong> températures de paroi <strong>et</strong><strong>des</strong> flux plus élevés lorsque V j <strong>et</strong> ∆T sub augmentent. Ces tendances ont été observées par Robidou[132] sur la figure 2.6 dans le chapitre 2.Le premier minimum de flux tend donc à disparaître pour <strong>des</strong> vitesses de j<strong>et</strong> élevées <strong>et</strong> de fortessous-saturations <strong>du</strong> liquide (droite bleue sur la figure 4.18). C<strong>et</strong>te configuration est bien illustréepar les résultats de Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] (figure 4.17) où les auteurs observent deux ruptures depente délimitant la ’First transition region’ <strong>et</strong> la ’Seconde transition region’ <strong>et</strong> où aucun premierminimum n’apparaît.Plateau2Flux évacué (W/m )Limitation <strong>du</strong>e à lacon<strong>du</strong>ction∆Τ sub , VjVj > Vj∆Τsub> ∆ΤsubEbullition transitoire‘classique’Tw (K)FIG. 4.18 – Eff<strong>et</strong> de la sous-saturation <strong>du</strong> liquide (∆T sub ) <strong>et</strong> de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (V j ) sur le premierminimum de fluxLes autres auteurs (Ishigai <strong>et</strong> al. [59], Ochi <strong>et</strong> al. [119] <strong>et</strong> Hall <strong>et</strong> al. [43]) présentent <strong>des</strong> courbesd’ébullition obtenues en trempe. Ainsi, comme ces auteurs travaillaient en transitoire, ils n’ont paspu observer la diminution de flux avant le premier minimum (figures 3.14, 3.7, 2.4).Cependant, sur la courbe 4.20, présentant les résultats d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59], on peut observer, pourV n =1 m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 55 K, une tendance similaire à celle <strong>des</strong> courbes de Miyasaka <strong>et</strong> al. [100]. Lacourbe d’ébullition pour V n =1 m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 55 K est schématisée sur la figure 4.19. En eff<strong>et</strong>, en83


CHAPITRE 4utilisant la relation (4.13), on trouve pour ces conditions expérimentales T iB =432C. La plaquechauffée étant faite en acier inoxydable, on suppose que T iB T wB . Or, comme nous l’avons vuprécédemment T wB est limité par le phénomène de nucléation spontanée de la vapeur qui apparaîtpour <strong>des</strong> températures avoisinant La courbe d’ébullition correspondant à de tellesconditions expérimentales est alors représentée par la courbe rouge sur la figure 4.19 <strong>et</strong> illustréepar la courbe expérimentale d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] (figure 4.20).àPlateau2Flux évacué (W/m )Limitation <strong>du</strong>e à lacon<strong>du</strong>ction250C.Ebullition transitoire‘classique’T SNTw (K)FIG. 4.19 – Eff<strong>et</strong> de la sous-saturation <strong>du</strong> liquide ∆T sub<strong>et</strong> de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> V j sur le premier minimum defluxFIG. 4.20 – Courbe d’ébullition pourun j<strong>et</strong> d’eau plan, à surface libre, montrantles eff<strong>et</strong>s de la vitesse (Ishigai <strong>et</strong>al. [59]).En conclusion, en dehors de Robidou [132] il n’y a pas suffisamment de résultats expérimentauxdisponibles dans la littérature perm<strong>et</strong>tant de valider notre modélisation <strong>du</strong> premierminimum de flux établie en régime stationnaire4.4 Conclusion sur la modélisation <strong>du</strong> premier minimum de fluxLes différents comportements con<strong>du</strong>isant au premier minimum de flux ont été étudiés <strong>et</strong> confrontésavec succès aux résultats expérimentaux de Robidou [132]. Nous avons pu établir une relationdonnant T iB (équation (4.13)) <strong>et</strong> déterminer l’équation (4.9) tra<strong>du</strong>isant l’évolution <strong>du</strong> flux évacuéentre T wA <strong>et</strong> T wB . Par contre, étant donnée l’absence de relation donnant la taille <strong>des</strong> poches devapeur en ébullition de transition en fonction de la température de paroi nous n’avons pas pudéterminer de relation donnant T wA .C<strong>et</strong>te modélisation <strong>du</strong> premier minimum de flux n’a pas pu être validée étant donné le peu derésultats expérimentaux disponibles dans la littérature. Cependant le comportement <strong>du</strong> premierminimum de flux en fonction de la variation de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> de la sous-saturation <strong>du</strong> liquideest r<strong>et</strong>rouvé par les résultats expérimentaux de Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] <strong>et</strong> d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59].84


Chapitre 5Approche phénoménologique <strong>du</strong>phénomène <strong>du</strong> minimum d’ébullition enfilm sous un j<strong>et</strong> impactantLe minimum d’ébullition en film pour une courbe d’ébullition obtenue sous un j<strong>et</strong> impactant sesitue entre le régime de transition (caractérisé par le plateau de flux) <strong>et</strong> le régime d’ébullitionen film (figure 2.3). Pour <strong>des</strong> températures de paroi supérieures à celle <strong>du</strong> minimum d’ébullitionen film (dont la température est notée T MFB ), les phénomènes locaux con<strong>du</strong>isant au plateau deflux disparaissent. Dans ce paragraphe le critère de passage entre le régime de transition <strong>et</strong> lerégime d’ébullition en film est étudié <strong>et</strong> les paramètres principaux T MFB <strong>et</strong> q MFB (température <strong>et</strong>flux correspondant au minimum d’ébullition en film) sont explicités. Cependant, nous traitons uneapproche qualitative qui ne prétend pas représenter toute la complexité physique <strong>des</strong> phénomèneslocaux. Nous cherchons seulement à approcher le flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film q MFB <strong>et</strong>la température de paroi associée T MFB .5.1 Phénomènes locaux con<strong>du</strong>isant au minimum d’ébullition en filmPour <strong>des</strong> températures de paroi supérieures à la température de minimum d’ébullition en film T MFB ,le liquide ne remouille plus la paroi <strong>et</strong> un film de vapeur stable isole alors la paroi <strong>du</strong> liquide. Eneff<strong>et</strong>, la pro<strong>du</strong>ction de vapeur devient suffisante pour empêcher le liquide d’entrer en contact avecla paroi. Inversement, lorsque la température de paroi devient inférieure à T MFB , la pro<strong>du</strong>ction devapeur devient insuffisante pour empêcher le liquide de toucher la paroi.Le taux de pro<strong>du</strong>ction de vapeur est donc un paramètre essentiel qui contrôle la transition versl’ébullition en film. Ce taux de pro<strong>du</strong>ction vapeur est représenté par un débit n<strong>et</strong> de vapeur généréepar unité de surface de paroi, c’est à dire par une vitesse superficielle de pro<strong>du</strong>ction n<strong>et</strong>te de vapeur85


CHAPITRE 5(J g ) quittant la zone de paroi.Flux (W/m 2 )Tw (K)Pro<strong>du</strong>ction de vapeur insuffisantele liquide remouille la paroi.Conservation <strong>du</strong>débit de pro<strong>du</strong>ction vapeur.Pro<strong>du</strong>ction de vapeur suffisante : leliquide ne remouille pas la paroi.J g1vgJ g1 v J g g2ParoiT MFBParoiFIG. 5.1 – Schématisation <strong>des</strong> phénomènes près <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film.Schématiquement, ce débit (même s’il est généré, en ébullition en film, à l’interface liquide/vapeuravec une vitesse orientée vers la paroi) ne peut être évacué que selon deux directions : un écoulementparallèle à la paroi (J g2 ) <strong>et</strong> un écoulement normal à la paroi (J g1 ) à travers l’interfaceliquide/vapeur. Lorsque la température de paroi devient inférieure à T MFB , le liquide commence àremouiller la paroi <strong>et</strong> on peut penser qu’une part croissante de ce débit de vapeur n<strong>et</strong> pro<strong>du</strong>it prèsde la paroi est évacuée dans le liquide, normalement à la paroi. Les mécanismes qui contrôlent lemouvement <strong>du</strong> liquide vers la paroi résultent alors de l’interaction entre c<strong>et</strong> écoulement de vapeur<strong>et</strong> le liquide. Nous pouvons alors faire le rapprochement avec l’écoulement étudié par Kutateladze[82] si l’on néglige les eff<strong>et</strong>s de condensation sur les phénomènes d’interaction mécanique entreles phases.Kutateladze [82] a intro<strong>du</strong>it un critère hydrodynamique de transition entre les régimes d’ébullitionde transition <strong>et</strong> celui d’ébullition en film mais ses étu<strong>des</strong> ont été réalisées avec une injection debulles de gaz incondensables émises à travers une plaque poreuse. Kutateladze <strong>et</strong> Malenkov [81]ont montré que, pour un régime où a lieu un brassage fluide important dû à l’apparition de gaz àla paroi, le transfert de chaleur dû à l’émission d’un gaz incondensable est similaire au transfertde chaleur observé en ébullition nucléée. Le phénomène de minimum d’ébullition en film est liéà l’établissement d’un fluide gaz stable à l’interface lorsque la vitesse superficielle <strong>du</strong> gaz estsupérieure à la valeur critique v>g. Pour notre application, dans la région <strong>du</strong> plateau de flux, leprincipal mécanisme d’échange est dû à la convection <strong>du</strong> liquide <strong>et</strong> non à son évaporation. On a86


CHAPITRE 5donc également une transition entre un transfert de chaleur dominé par la convection liquide <strong>et</strong> unrégime de film vapeur stable. En nous basant sur c<strong>et</strong>te analyse, nous supposons que le critère <strong>des</strong>tabilité hydrodynamique de Kutateladze est adapté à notre problème.Cependant pour utiliser le critère de Kutateladze, il nous faut pouvoir déterminer une vitesse superficielleliée à l’écoulement vapeur qui sera transférée vers le liquide (J g1 ). On n’a pas de moyenpour estimer c<strong>et</strong>te pro<strong>du</strong>ction de vapeur à partir <strong>du</strong> moment où le liquide touche la paroi (i.e. pourT T MFB ). En conséquence, pour estimer le débit de pro<strong>du</strong>ction de vapeur à la transition, on feral’hypothèse de continuité <strong>du</strong> débit de pro<strong>du</strong>ction de vapeur autour <strong>du</strong> minimum d’ébullition enfilm (figure 5.1). En résumé, c<strong>et</strong>te approche con<strong>du</strong>it à considérer, qu’en première approximation,le débit de vapeur qui interagit avec le liquide pour T T MFB peut être approché par le débit deformation de vapeur en ébullition en film pour T T MFB . Ceci con<strong>du</strong>it à écrire que la vitesse superficiellew§J g1 est de l’ordre de grandeur de v g (figure 5.1). Dans le paragraphe suivant, on établiraune relation qualitative entre q MFB <strong>et</strong> le débit de pro<strong>du</strong>ction vapeur en ébullition en film. Compt<strong>et</strong>enu de l’hypothèse de continuité <strong>du</strong> débit de pro<strong>du</strong>ction de vapeur autour <strong>du</strong> minium d’ébullitionen film, on supposera que ce débit est représentatifw¡<strong>du</strong> débitwde pro<strong>du</strong>ction vapeur lorsque le liquidecommence à toucher la paroi. On supposera aussi que, lorsque le liquide touche la paroi, le débit devapeur est entièrement évacué vers le liquide (écoulement normal à l’interface). On égalisera alorsla vitesse superficielle de pro<strong>du</strong>ction vapeur <strong>et</strong> la vitesse critique déterminée à partir <strong>du</strong> critère deKutateladze pour déterminer q MFB .Kutateladze [82] a montré que la stabilité <strong>du</strong> film de gaz est liée à la compétition entre les deuxforces : la force liée à l’eff<strong>et</strong> aérodynamique de soulèvement <strong>du</strong> liquide (volume liquide de longueurcaractéristique égale à la longueur de Laplace) par la vapeur (F a ) <strong>et</strong> la force liée à l’accélérationvers l’interface subie par ce volume liquide (F γ ). De façon similaire, nous écrivons que sousun j<strong>et</strong> impactant un régime d’ébullition en film stable existe si la force liée à l’eff<strong>et</strong> aérodynamiquede soulèvement <strong>du</strong> liquide par la vapeur pro<strong>du</strong>ite (F ρ g v 2 σ) est plus importante que lag& aγ totCρ l1ρ gDforce liée à l’accélération vers l’interface subie par ce volume liquide (F ρ ).v g est alors la vitesse superficielle de pro<strong>du</strong>ction de la vapeur à l’interface liquide/vapeur. En supposantque ces deux forces sont égales <strong>et</strong> en considérant la même corrélation que Kutateladze[82], on obtient une expression pour la vitesse critique d’apparition <strong>du</strong> film stable (v>g donné parl’équation (5.1)).γl γ tot&σγ totCρ l1ρ gD3-2&γ tot σρ l1-4gM>2-3(5.1)ρavec M>un nombre analogue au nombre de Mach (équation (5.2)) <strong>et</strong> P, la pression locale (Pa).v>gFM>£ &σγtot 1-4 Cρ l1ρ g 2*Pρ g(5.2)87


CHAPITRE 55.2 Flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en filmEn régime d’ébullition en film stable, le flux échangé est essentiellement un flux de con<strong>du</strong>ctiondans la couche de vapeur. Nous supposons que le liquide à l’interface liquide/vapeur est principalementchauffé par convection <strong>et</strong> que seulement une faible partie est évaporée. Afin d’établirune relation pour le flux de minimum d’ébullition en film (q MFB ), nous faisons l’hypothèse que lavitesse advective <strong>du</strong> liquide chauffé par convection est proportionnelle à la vitesse de la vapeur généréeà l’interface liquide vapeur (v g sur la figure 5.1) avec K” un coefficient de proportionnalité.Donc, le flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film peut être écrit comme (relation (5.3)) :q MFB£ ρ g h lg v g "'# %évaporation ρ l C pl ∆T sub K00v g ! "$# % !échauffement(5.3)En reprenant les hypothèses développées ci-<strong>des</strong>sus, nous avons : J g1 v g (ces deux vitesses sontreportées sur la figure 5.1). Nous appliquons ensuite le critère de Kutateladze pour obtenir la valeurcritique de J g1 <strong>et</strong> donc de v g (i.e. v>g).De l’équation (5.1), nous tirons v>g que nous intro<strong>du</strong>isons dans l’équation (5.3) pour obtenir larelation (5.4) :q MFB£ ρ 5-6g&γ tot σ 5-12 ρ 1-4l&ρ 1-6 g P 1-3 h K00ρ lg&1l¤lh lg ρ gC pl ∆T sub (5.4)ρDétermination de la valeur de la constante K”On détermine expérimentalement la valeur de K” à partir <strong>des</strong> 29 résultats de Robidou [132] pourle flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en (0,54 film V m/s <strong>et</strong> 5 sub 19 o C). Les résultatsexpérimentaux <strong>des</strong> flux <strong>et</strong> <strong>des</strong> températures de paroi pour le minimum d’ébullition en film sontreportés dans le tableau 5.1 (Robidou [132]). Nous trouvons une valeur moyenne pour K” de0,075 avec un écart type de 0,019.n0,9∆TL’équation donnant le flux minimum d’ébullition en film sous un j<strong>et</strong> impactant est en définitive :q MFB£ ρ 5-6g&γ tot σ 5-12 ρ 1-4l&ρ 1-6 g P 1-3 h 0©075ρ lC lg1 pl ∆T sub (5.5)h lg ρ g l¤ρ88


CHAPITRE 5Nom de l’expérience q MFB (W/m 2 ) T MFB ( o C) K” (5.4)j<strong>et</strong>200400 2 a 0,50 418 0,063j<strong>et</strong>200400 2 b 0,52 417 0,067j<strong>et</strong>200400 1 0,48 401,5 0,069j<strong>et</strong>200400 3 0,55 395 0,076j<strong>et</strong>250400 1 0,60 415 0,076j<strong>et</strong>250400 2 0,81 474 0,079j<strong>et</strong>250400 3 0,74 434 0,067j<strong>et</strong>250400 4 0,80 443 0,066mit056201 0,68 490 0,078mit066101 0,77 494 0,079mit127101 0,73 462 0,096j<strong>et</strong>130600 1 0,78 436 0,084j<strong>et</strong>130600 2 0,79 432 0,080j<strong>et</strong>130700 1 1,09 529 0,082mit1461 0,94 469 0,090mit146101 0,94 469 0,090mit1462 0,95 466 0,080mit146201 0,99 480 0,084mit166101 1,17 507 0,110mit206101 0,62 480 0,053mit216101 0,73 534 0,055mit217101 0,81 453,1 0,082mit236201 0,49 397 0,080mit257101 0,60 381 0,078mit266201 0,78 458 0,099mit277101 0,77 463 0,106mit300500 4 0,28 440 0,020mit310500 5 0,56 483 0,039mit3105601 0,61 480 0,042TAB. 5.1 – Valeur de K” pour l’équation (5.5) à partir <strong>des</strong> expériences réalisées par Robidou [132]89


CHAPITRE 55.3 Température de paroi pour le minimum d’ébullition en filmNous cherchons un ordre de grandeur de la température de paroi T MFB . Pour cela, on considèreque le flux fourni en paroi est évacué par con<strong>du</strong>ction à travers un film de vapeur d’épaisseur δ g .Le flux de minimum d’ébullition en film est alors donné par l’équation (5.6) :q MFB£k gδ g&T MFB¤ T l (5.6)où k g est la con<strong>du</strong>ctivité thermique de la vapeur (W/m/K).Il nous faut alors estimer l’épaisseur de film de vapeur (δ g ). Un ordre de grandeur de c<strong>et</strong>te épaisseurest donné par les récentes mesures de Bogdanic <strong>et</strong> al.[12]. En eff<strong>et</strong>, Bogdanic <strong>et</strong> al. ont cherché àmesurer, à l’aide d’une sonde optique de diamètre inférieur à 1,5 µm, l’épaisseur <strong>du</strong> film de vapeurà l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> dans la même configuration expérimentale que Robidou [132] (∆T sub£ 15 o C,V n =0,8 m/s, ∆T sat£ 107 o C). Ils observent que la sonde est encore dans le liquide à une hauteur de14 µm au-<strong>des</strong>sus de la surface chauffée. On estime alors l’épaisseur <strong>du</strong> film de vapeur à environ10 µm. C<strong>et</strong> ordre de grandeur de l’épaisseur <strong>du</strong> film vapeur est aussi en accord avec les résultatsd’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] qui ont réalisé <strong>des</strong> calculs numériques impliquant les distributions de vitesse<strong>et</strong> de température dans le film vapeur <strong>et</strong> la sous-couche liquide en ébullition en film. Ils trouventune épaisseur <strong>du</strong> film de vapeur comprise entre 10 <strong>et</strong> 100 µm.Finalement, la relation donnant la température de minimum d’ébullition en film est (avec δ g = 10µ m) :T MFB£ T 1015 lρ5-6gk g&γ tot σ 5-12 ρ 1-4l&ρ 1-6 g P 1-3 h 0©075ρ lC lg1 pl ∆T sub (5.7)h lg ρ g l¤ρD’après le tableau 5.2, les différences entre la température <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film <strong>et</strong> latempérature de saturation (T MFB¤ T sat ) relevées par Robidou [132] sont r<strong>et</strong>rouvées par la relation(5.7) avec une moyenne <strong>des</strong> valeurs absolues <strong>des</strong> erreurs relatives de 18,9 % <strong>et</strong> un écart type de12,1 %.5.4 Validation à partir d’autres résultats expérimentaux disponiblesdans la littératureLes seuls autres auteurs à avoir obtenu <strong>des</strong> données expérimentales <strong>du</strong> flux <strong>et</strong> de la température deminimum d’ébullition en film sous un j<strong>et</strong> impactant sont Ishigai <strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong> d’Ochi <strong>et</strong> al.[119].Nous rappelons que leurs étu<strong>des</strong> ont été réalisés en régime transitoire de trempe.90


CHAPITRE 5Expérience 5T MFBKT sat7( o C) 5T MFBKT sat7( o C) Erreurexpérience calculée (5.7) relative(%)j<strong>et</strong>200400 2 a 318 224,6 -29j<strong>et</strong>200400 2 b 317 224,6 -29j<strong>et</strong>200400 1 301,5 201,0 -33j<strong>et</strong>200400 3 295 220,5 -25j<strong>et</strong>250400 1 315 239,8 -24j<strong>et</strong>250400 2 374 310,1 -17j<strong>et</strong>250400 3 334 320,4 -4j<strong>et</strong>250400 4 343 351,7 +3mit056201 390 262,5 -33mit066101 394 296,6 -25mit127101 362 245,6 -32j<strong>et</strong>130600 1 336 285,2 -15j<strong>et</strong>130600 2 332 300,6 -9j<strong>et</strong>130700 1 429 408,3 -5mit1461 369 322,5 -13mit146101 369 322,5 -13mit1462 366 361,4 -1mit146201 380 361,4 -5mit166101 407 338,2 -17mit206101 380 320,4 -16mit216101 434 369,6 -15mit217101 353,1 303,2 -14mit236201 297 188,7 -36mit257101 281 235,1 -16mit266201 358 254,1 -29mit277101 363 236,4 -35mit300500 4 340 185,4 -45mit310500 5 383 351,7 -8mit3105601 380 373,6 -2TAB. 5.2 – Données expérimentales <strong>et</strong> données calculées à partir de l’équation (5.7) de la température<strong>du</strong> minimum d’ébullition en film - Robidou [132]91


* VCHAPITRE 5Ces auteurs ont donné <strong>des</strong> relations corrélant leurs résultats expérimentaux <strong>du</strong> flux de minimumd’ébullition en film. Ishigai <strong>et</strong> al. [59] ont établi l’équation (5.8) <strong>et</strong> Ochi <strong>et</strong> al. [119] ont établil’équation (5.9)q MFB£ 5©4 10 0©527∆T 4&1sub V 0=607n (5.8)q MFB£ 3©18 10 0©383∆T 5&1subV nd h0=828avec V n (m/s) la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en sortie de buse <strong>et</strong> d h le diamètre de la buse circulaire (en mm).Afin de pouvoir comparer les équations (5.8) (Ishigai <strong>et</strong> al. [59]) <strong>et</strong> (5.9) (Ochi <strong>et</strong> al.[119]) à l’équation(5.5) (déterminée dans c<strong>et</strong>te étude), on réécrit l’équation (5.5) en considérant les propriétésde l’eau <strong>et</strong> en négligeant l’accélération de gravité devant γ (i.e. γ totV 2 jd h)(5.9)4V0=83jq MFB£ 1©6510d 0=42h&1sub (5.10)0©235∆TLa relation entre V n <strong>et</strong> V j est donnée par l’équation (5.11).V j£2 n(5.11)avec h la distance entre la buse <strong>et</strong> la plaque (m). C<strong>et</strong>te distance est de 15 mm <strong>et</strong> de 25 mm respectivementdans les expériences d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong> d’Ochi <strong>et</strong> al.[119]. La gamme <strong>des</strong> vitesses ensortie de buse étudiées par ces auteurs étant de 0,65 à 3,5 m/s <strong>et</strong> de 2,1 à 5 m/s respectivement,nous pouvons considérer que V j est à peu près égal à V n .Nous remarquons que les équations (5.8) <strong>et</strong> (5.9) <strong>et</strong> (5.10) présentent <strong>des</strong> dépendances similairesà la sous-saturation <strong>du</strong> liquide (∆T sub ), à la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (Vn p avec p=0,607 dans l’équation (5.8) <strong>et</strong>p=0,83 dans les équations (5.9) <strong>et</strong> (5.10)). Ishigai <strong>et</strong> al. [59] n’ont pas pu déterminer la dépendancede q MFB au diamètre hydraulique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> car ils travaillaient avec une buse unique rectangulaire dediamètre hydraulique d h =11 mm. Par contre, d’Ochi <strong>et</strong> al.[119] ont observé une dépendance deq MFB au diamètre hydraulique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (qui est le diamètre de la buse dans le cas de leurs buses2ghcirculaires). C<strong>et</strong>te dépendance est différente de celle proposée par l’équation (5.10) (i.e. q MFBau lieu de q MFB d10P42h).d10P828hLe tableau (5.3) donnent le flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film obtenu expérimentalement <strong>et</strong>ceux obtenus à l’aide <strong>des</strong> équations (5.5), (5.8) <strong>et</strong> (5.9) dans le cas <strong>des</strong> conditions expérimentalesde Robidou [132]. D’après les résultats reportés dans ce tableau (5.3), les flux q MFB relevés expérimentalementpar Robidou [132] sont r<strong>et</strong>rouvés avec une moyenne <strong>des</strong> valeurs absolues <strong>des</strong>erreurs relatives de 15 % <strong>et</strong> un écart type de 17 % par l’équation (5.5) déterminée dans le cadrede c<strong>et</strong>te étude. Ces flux sont aussi r<strong>et</strong>rouvés avec une moyenne <strong>des</strong> valeurs absolues <strong>des</strong> erreursrelatives <strong>du</strong> même ordre de grandeur par l’équation (5.9) établie Ochi <strong>et</strong> al. [119] (une moyenne92


93Expérience Flux (MW/m 2 ) Flux E Flux E Flux Eexpérience (MW/m 2 ) (5.5) (%) (MW/m 2 ) (5.8) (%) (MW/m 2 ) (5.9) (%)j<strong>et</strong>200400 2 a 0,50 0,56 +11 0,23 -53 0,62 +23j<strong>et</strong>200400 2 b 0,52 0,56 +8 0,23 -55 0,62 +19j<strong>et</strong>200400 1 0,48 0,50 +6 0,21 -55 0,54 +14j<strong>et</strong>200400 3 0,55 0,55 -1 0,22 -59 0,60 +10j<strong>et</strong>250400 1 0,60 0,59 -1 0,25 -59 0,67 +11j<strong>et</strong>250400 2 0,81 0,78 -4 0,36 -56 0,89 +9j<strong>et</strong>250400 3 0,74 0,80 +9 0,36 -51 0,93 +26j<strong>et</strong>250400 4 0,80 0,88 +10 0,39 -51 1,03 +29mit056201 0,68 0,66 -3 0,29 -57 0,74 +9mit066101 0,77 0,74 -4 0,33 -57 0,85 +11mit127101 0,73 0,61 -16 0,27 -63 0,69 -6j<strong>et</strong>130600 1 0,78 0,71 -8 0,32 -59 0,81 +5j<strong>et</strong>130600 2 0,79 0,75 -5 0,32 -60 0,81 +3j<strong>et</strong>130700 1 1,09 1,02 -7 0,46 -58 1,22 +12mit1461 0,94 0,81 -13 0,38 -60 0,93 -1mit146101 0,94 0,81 -14 0,38 -60 0,93 -2mit1462 0,95 0,91 -5 0,42 -56 1,06 +11mit146201 0,99 0,91 -9 0,42 -58 1,06 +7mit166101 1,17 0,85 -27 0,40 -66 0,98 -17mit206101 0,62 0,80 +29 0,36 -42 0,93 +50mit216101 0,73 0,93 +28 0,44 -40 1,07 +47mit217101 0,81 0,76 -7 0,32 -60 0,82 +1mit236201 0,49 0,47 -4 0,19 -61 0,50 +3mit257101 0,60 0,59 -2 0,24 -60 0,61 +1mit266201 0,78 0,63 -19 0,28 -64 0,71 +9mit277101 0,77 0,59 -23 0,28 -64 0,70 +10mit300500 4 0,28 0,46 +65 0,18 -37 0,49 +76mit310500 5 0,56 0,88 +56 0,39 -30 0,84 +84CHAPITRE 5TAB. 5.3 – q MFB obtenu expérimentalement <strong>et</strong> calculés par les équations (5.8) <strong>et</strong> (5.9) <strong>et</strong> (5.10) dans les conditions expérimentales deRobidou [132] (E : erreur relative)


CHAPITRE 5<strong>des</strong> valeurs absolues <strong>des</strong> erreurs relatives de 18 % avec un écart type de 21 %). Par contre, c<strong>et</strong>temoyenne est beaucoup plus élevée lorsque les flux sont obtenus à l’aide de la corrélation (5.8)établie par Ishigai <strong>et</strong> al. [59] (la moyenne <strong>des</strong> valeurs absolues <strong>des</strong> erreurs relatives est alors de 55% avec un écart type de 9 %).Ishigai <strong>et</strong> al. [59]Les flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film obtenus par Ishigai <strong>et</strong> al. [59] sont reportés sur la figure5.2 <strong>et</strong> les températures de paroi sur la figure 5.3 en fonction de la vitesse V j (m/s). Les vitesses ensortie de buse varient de 0,65 à 3,5 m/s, les degrés de sous-saturation étudiés sont de 5 à 55 o C, ladistance entre la buse <strong>et</strong> la plaque de 15 mm <strong>et</strong> la plaque chauffée mesure 80¦ 12 mm 2 . A partir<strong>des</strong> données d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59], il n’est pas possible de valider les dépendances de q MFB <strong>et</strong> de&T MFB¤ T l au diamètre hydraulique de la buse d h . En eff<strong>et</strong>, ces auteurs ont réalisé <strong>des</strong> expériencesuniquement pour un diamètre hydraulique de 11 mm.3e+062.5e+062e+06∆T sub=5 o C∆T sub=15 o C∆T sub=25 o C∆T sub=35 o C∆T sub=45 o C∆T sub=55 o Cq MFB(W/m 2 )1.5e+061e+065e+0500 1 2 3 4V j(m/s)FIG. 5.2 – Flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film relevés par Ishigai <strong>et</strong> al. [59] en fonction de lavitesse V j (m/s)Afin de valider les dépendances de q MFB <strong>et</strong> de&T MFB¤ T l à V j , nous effectuons <strong>des</strong> régressionspour chaque degré de sous-saturation à partir <strong>des</strong> données d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59]représentées sur les figures 5.2 <strong>et</strong> 5.3. Ces régressions qui sont de la forme q MFB V p1j pourla figure 5.2 <strong>et</strong>&T MFB¤ T l V p2j pour la figure 5.3 sont représentées sur ces figures <strong>et</strong> lesvaleurs <strong>des</strong> exposants p1 <strong>et</strong> p2 ainsi que celles <strong>des</strong> coefficients de corrélation sont reportéesrespectivement dans les tableaux 5.4 <strong>et</strong> 5.5.On réalise la moyenne <strong>des</strong> exposants p1 obtenus par regression pour (tableau (5.4)) <strong>et</strong> onobtient la relation (5.12). L’exposant sur V j est voisin de celui donné par notre équation94


CHAPITRE 5140012001000∆T sub=5 o C∆T sub=15 o C∆T sub=25 o C∆T sub=35 o C∆T sub=45 o C∆T sub=55 o CT MFB−T l( o C)80060040020000 1 2 3 4V j(m/s)FIG. 5.3 – Températures de paroi <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film relevées par Ishigai <strong>et</strong> al. [59]en fonction de la vitesse V j (m/s)∆T sub Exposant Coefficient( o C) p1 de corrélation5 0,73 0,928815 0,75 0,990225 0,64 0,87635 0,79 0,969745 0,84 0,969655 0,83 0,9595TAB. 5.4 – Exposants <strong>et</strong> coefficients de corrélationobtenus pour les régressions effectuées àpartir <strong>des</strong> données d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] reportéessur la figure 5.2. q MFB V p1j∆T sub Exposant Coefficient( o C) p2 de corrélation5 0,24 0,493615 0,14 0,512525 0,42 0,852335 0,59 0,896845 0,36 0,90555 0,60 0,8577TAB. 5.5 – Exposants <strong>et</strong> coefficients de corrélationobtenus pour les régressions effectuées àpartir <strong>des</strong> données d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] reportéessur la figure 5.3.&T MFB¤ T lV p2j95


CHAPITRE 5(5.10) qui est de 0,83.q MFB V 0=76j (5.12)De même, à partir <strong>du</strong> tableau 5.5, en ne considérant que les exposants p2 obtenus avec <strong>des</strong>coefficients de corrélation les plus élevés (i.e. supérieurs à 0,85), nous trouvons en moyenneque&T MFB¤ T l V 0=49j . Or d’après l’équation (5.7) que nous avons établie précédemment,la dépendance de&T MFB¤ T l est en γtot 0=42 i.e. V 0=83j . Donc, les résultats d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59]ne valident pas la dépendance de&T MFB¤ T l à V 0=83j .Validation de l’équation (5.7) donnant T MFB :Les différences entre la température de minimum d’ébullition en film <strong>et</strong> la température <strong>des</strong>aturation (T MFB¤ T sat ) obtenues expérimentalement par d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong> celles calculéesà partir de l’équation (5.7) (établie au cours de c<strong>et</strong>te étude) sont comparées dansle tableau 5.6. D’après ce tableau, (T MFB¤ T sat ) est r<strong>et</strong>rouvé par la relation (5.7) avec unemoyenne <strong>des</strong> valeurs absolues <strong>des</strong> erreurs relatives de 24,4 % <strong>et</strong> un écart type de 20,12 %.Validation de l’équation (5.5) donnant q MFB :Enfin, le tableau (5.7) donne les flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film obtenus expérimentalement<strong>et</strong> ceux obtenus à l’aide <strong>des</strong> équations (5.8) établie par Ishigai <strong>et</strong> al. [59], (5.9)établie par Ochi <strong>et</strong> al. [119]) <strong>et</strong> (5.5) établie dans c<strong>et</strong>te étude dans le cas <strong>des</strong> conditions expérimentalesd’Ishigai <strong>et</strong> al. [59]. D’après les résultats reportés dans le tableau 5.7, les fluxq MFB relevés expérimentalement par Ishigai <strong>et</strong> al. [59] sont r<strong>et</strong>rouvés avec une moyenne <strong>des</strong>valeurs absolues <strong>des</strong> erreurs relatives de 26 % <strong>et</strong> un écart type de 17 % par l’équation (5.5)<strong>et</strong> avec une moyenne <strong>des</strong> valeurs absolues <strong>des</strong> erreurs relatives de 8,8 % <strong>et</strong> un écart type de5,8 % par l’équation (5.8) établie par Ishigai <strong>et</strong> al. [59]. De plus, ces flux expérimentaux <strong>du</strong>minimum d’ébullition en film sont sous-estimés en moyenne de 30 % par l’équation (5.9)établie par d’Ochi <strong>et</strong> al. [119] (la moyenne <strong>des</strong> valeurs absolues <strong>des</strong> erreurs relatives est de30 % avec un écart type de 11 %).Conclusion sur les résultats d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59]Ainsi, les résultats expérimentaux d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] perm<strong>et</strong>tent de valider la dépendance <strong>du</strong> flux<strong>du</strong> minimum d’ébullition en film&q MFB V 0=83j , alors qu’ils ne valident pas la dépendancede la température de paroi de ce minimum d’ébullition en film (T MFB¤ T l ) à V 0=83j . De plus, lesdonnées de ces auteurs concernant (TàMFB¤ T l ) sont bien corrélées par l’équation (5.7) établie aucours de c<strong>et</strong>te étude. Finalement, les flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film sont r<strong>et</strong>rouvés avec uneerreur acceptable par l’équation (5.5) établie également lors de c<strong>et</strong>te étude, bien que l’équation(5.8) établie par Ishigai <strong>et</strong> al. [59] donne de meilleurs résultats (une moyenne <strong>des</strong> valeurs absolues<strong>des</strong> erreurs relatives de 8,8 % <strong>et</strong> un écart type de 5,8 %). L’équation (5.9) établie par d’Ochi <strong>et</strong> al.[119] r<strong>et</strong>rouve les flux expérimentaux d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] avec une erreur moyenne semblable àcelle obtenue lorsque l’on considère l’équation (5.5).96


CHAPITRE 5MFBK ∆T sub V j 5T T sat7( o C) 5T MFBKT sat7( o C) Erreuro C (m/s) expérience calculée (5.7) relative (%)5 0,85 168 80,3 -5215 0,85 257 162,4 -3725 0,85 400 244,5 -3935 0,85 454 326,6 -2845 0,85 614 408,7 -3355 0,85 650 490,8 -245 1,14 186 104,1 -4415 1,14 293 211,9 -2825 1,14 402 319,7 -2035 1,14 436 427,5 -245 1,14 739 535,4 -2855 1,14 920 643,2 -305 1,64 257 142,9 -4415 1,64 280 292,7 +525 1,64 454 442,5 -335 1,64 703 592,3 -1645 1,64 793 742,1 -655 1,64 1007 891,9 -115 2,17 221 181,8 -1815 2,17 293 373,6 +2825 2,17 596 565,4 -535 2,75 221 222,8 +115 2,75 364 459,0 +2625 2,75 560 695,1 +2435 2,75 846 931,2 +105 3,22 203 254,3 +2515 3,21 293 523,5 +7925 3,21 739 793,2 +75 3,64 293 282,5 -415 3,64 328 583,1 +78TAB. 5.6 – Données expérimentales <strong>et</strong> données calculées à partir de l’équation (5.7) de la température<strong>du</strong> minimum d’ébullition en film (Ishigai <strong>et</strong> al. [59] )97


CHAPITRE 5∆T sub V j Flux (MW/m 2 ) Flux E Flux E Flux E( o C) (m/s) expérience (MW/m 2 ) (5.5) (%) (MW/m 2 ) (5.8) (%) (MW/m 2 ) (5.9) (%)5 0,85 0,15 0,20 + 36 0,15 - 1 0,09 -4115 0,85 0,32 0,43 + 33 0,37 + 16 0,21 -3625 0,85 0,60 0,65 + 8 0,59 - 2 0,32 -4635 0,85 0,84 0,87 + 3 0,81 - 4 0,44 -4845 0,85 0,98 1,09 + 11 1,03 + 5 0,56 -4355 0,85 1,20 1,31 + 9 1,25 + 4 0,67 -445 1,14 0,23 0,26 + 14 0,20 - 15 0,13 -4515 1,14 0,44 0,54 + 24 0,48 + 9 0,29 -3325 1,14 0,91 0,83 + 9 0,77 - 16 0,46 -4935 1,14 0,90 1,11 + 23 1,05 + 17 0,63 -3045 1,14 1,15 1,39 + 21 1,33 + 16 0,80 -3155 1,14 1,70 1,68 - 1 1,62 - 5 0,96 -435 1,64 0,25 0,35 + 42 0,26 + 2 0,18 -2715 1,64 0,54 0,74 + 37 0,63 + 16 0,42 -2225 1,64 0,98 1,12 + 14 1,00 + 2 0,66 -3235 1,64 1,25 1,51 + 20 1,37 + 10 0,90 -2845 1,64 1,70 1,89 + 11 1,74 + 2 1,14 -3355 1,64 2,10 2,27 + 8 2,11 + 1 1,39 -345 2,17 0,32 0,45 + 40 0,31 - 4 0,24 -2615 2,17 0,63 0,93 + 48 0,75 + 20 0,54 -1425 2,17 1,10 1,42 + 29 1,20 + 9 0,85 -2235 2,17 1,70 1,90 + 12 1,65 + 3 1,16 -325 2,75 0,32 0,55 + 74 0,36 + 14 0,29 -815 2,75 0,82 1,14 + 39 0,88 + 7 0,67 -1825 2,75 1,20 1,73 + 44 1,40 + 17 1,05 -1235 2,75 2,00 2,32 + 16 1,92 - 4 1,43 -285 3,22 0,45 0,62 + 38 0,40 + 12 0,33 -2615 3,21 0,90 1,29 + 44 0,97 + 8 0,77 -1525 3,21 1,75 1,96 + 12 1,54 - 12 1,20 -315 3,64 0,50 0,69 + 38 0,43 - 15 0,37 -2615 3,64 0,98 1,44 + 46 1,05 + 7 0,85 -1398TAB. 5.7 – q MFB obtenu expérimentalement <strong>et</strong> calculés par les équations (5.8), (5.9) <strong>et</strong> (5.10) dans les conditions expérimentales d’Ishigai<strong>et</strong> al. [59] (E : erreur relative)


dCHAPITRE 5Ochi <strong>et</strong> al. [119]Les flux ainsi que les températures <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film sont reportés en fonction dela vitesse V j sur les figures 5.4 <strong>et</strong> 5.5 <strong>et</strong> en fonction <strong>du</strong> diamètre hydraulique de la buse sur lesfigures 5.6 <strong>et</strong> 5.7. Ces résultats expérimentaux vont nous perm<strong>et</strong>tre de valider les dépendances deq MFB <strong>et</strong> T MFB au diamètre hydraulique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> qui varie entre 5 <strong>et</strong> 20 mm. La vitesse à l’impact <strong>du</strong>j<strong>et</strong> varie de 2,12 à 7,03 m/s, les degrés sous-saturation couvrent une large plage de température :5-45 o C, la hauteur <strong>du</strong> j<strong>et</strong> entre le j<strong>et</strong> <strong>et</strong> la plaque (5¦ 180 mm 2 ) est de 25 mm.1.5e+061e+06∆T sub=5 o C∆T sub=15 o C∆T sub=25 o C∆T sub=45 o Cq MFB(W/m 2 )5e+0502 3 4 5 6 7 8V j(m/s)FIG. 5.4 – Flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film relevés par Ochi <strong>et</strong> al. [119] en fonction de lavitesse V j (m/s) (d 20mm)h£Dépendances de q MFB <strong>et</strong> de&T MFB¤ T l à V j <strong>et</strong> à d h :A partir <strong>des</strong> données représentées sur les figures 5.4, 5.5, 5.6 <strong>et</strong> 5.7 il est possible d’effectuer<strong>des</strong> régressions pour chaque degré de sous-saturation (figure 5.4 ) ou pour chaque diamètrehydraulique de buse (figure 5.5) ou encore pour chaque vitesse de j<strong>et</strong> (figures 5.6 <strong>et</strong> 5.7).Ces régressions, de la forme q MFB V p3j pour la figure 5.4, q MFB d p4hpour la figure 5.6,&T MFB¤ T l V p5j pour la figure 5.5 <strong>et</strong>&T MFB¤ T p6l hpour la figure 5.7, sont représentéessur ces figures <strong>et</strong> les valeurs <strong>des</strong> exposants p3, p4, p5 <strong>et</strong> p6 ainsi que <strong>des</strong> coefficients decorrélation sont reportés dans les tableaux 5.8, 5.9, 5.10, 5.11. A partir <strong>du</strong> tableau (5.8), en effectuant la moyenne <strong>des</strong> exposants p3, on obtient q MFBV 0=88j , ce qui est proche de l’exposant déterminé par la relation (5.10), établie au cours dec<strong>et</strong>te étude, de 0,83. Or, à partir <strong>du</strong> tableau (5.9), on trouve q MFB d10=84hce qui est trèsdifférent de la dépendance estimée à partir de l’équation (5.10) : q MFB d10=42h.Pour T MFB¤ T l , on effectue la moyenne <strong>des</strong> exposants p5 à partir <strong>du</strong> tableau (5.10) <strong>et</strong> on ob-99


CHAPITRE 5800700d h=5 mmd h=10 mmd h=20 mm600T MFB−T l( o C)5004003002002 3 4 5 6 7 8V j(m/s)FIG. 5.5 – Températures de paroi <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film relevées par Ochi <strong>et</strong> al. [119]en fonction de la vitesse V j (m/s) (∆T sub£ 15 o C)3e+062.5e+06V j=2,12 m/sV j=3,08 m/sV j=5,04 m/s2e+06q MFB(W/m 2 )1.5e+061e+065e+0500 5 10 15 20 25d h(mm)FIG. 5.6 – Flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film relevés par Ochi <strong>et</strong> al. [119] en fonction <strong>du</strong>diamètre hydraulique de la buse d h (mm) (∆T sub£ 15 o C)100


CHAPITRE 5800700V j=2,12 m/sV j=3,08 m/sV j=5,04 m/sV j=7,03 m/s600T MFB−T l( o C)5004003000 5 10 15 20 25d (mm)FIG. 5.7 – Températures <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film relevées par Ochi <strong>et</strong> al. [119] en fonction<strong>du</strong> diamètre hydraulique de la buse d h (mm) (∆T sub£ 15 o C)∆T sub Exposant Coefficient( o C) p3 de corrélation5 1,11 0,91515 0,88 0,997725 0,64 0,957745 0,90 (2 points) 1TAB. 5.8 – Exposants <strong>et</strong> coefficients de corrélationobtenus pour les régressions effectuées àpartir <strong>des</strong> données d’Ochi <strong>et</strong> al. [119] reportéessur la figure 5.4 (d h =20 mm). q MFB V p3jV j Exposant Coefficient(m/s) p4 de corrélation2,12 -0,88 0,99913,08 -0,77 0,95425,04 -0,874 0,9274TAB. 5.9 – Exposants <strong>et</strong> coefficients de corrélationobtenus pour les régressions effectuées àpartir <strong>des</strong> données d’Ochi <strong>et</strong> al. [119] reportéessur la figure 5.6 (∆T sub =15 o C). q MFB d p4h101


dCHAPITRE 5tient q MFB V 0=59j , ce qui est éloigné de l’exposant déterminé par la relation (5.10) de 0,83,alors que les régressions obtenues uniquement pour d <strong>et</strong> 10 mm donnent un exposant0,76. Aussi, à partir <strong>du</strong> tableau (5.11), on trouve&T MFB¤ T l d10=43h(pour V j =5,04 m/s)ce qui est exactement prévu par l’équation (5.10). h£5d h Exposant Coefficient(mm) p5 de corrélation5 0,89 0,774510 0,63 0,937120 0,25 0,7919TAB. 5.10 – Exposants <strong>et</strong> coefficients de corrélationobtenus pour les régressions effectuéesà partir <strong>des</strong> données d’Ochi <strong>et</strong> al. [119]reportées sur la figure 5.5 (∆T sub =15 o C).&T MFB¤ T lV p5jV j Exposant Coefficient(m/s) p6 de corrélation3,08 -0,002 0,0115,04 -0,43 1 (3 points)TAB. 5.11 – Exposants <strong>et</strong> coefficients decorrélation obtenus pour les régressions effectuéesà partir <strong>des</strong> données d’Ochi <strong>et</strong> al.[119] reportées sur la figure 5.7 (d h =20 mm).&T MFB¤ T l p6hValidation de l’équation (5.7) donnant T MFB :Les différences entre la température de minimum d’ébullition en film <strong>et</strong> la température <strong>des</strong>aturation (T MFB¤ T sat ) obtenues expérimentalement par d’Ochi <strong>et</strong> al. [119] <strong>et</strong> celles calculéesà partir de l’équation (5.7) sont comparées dans le tableau 5.12. D’après ce tableau,(T MFB¤ T sat ) est r<strong>et</strong>rouvé par la relation (5.7) avec une moyenne <strong>des</strong> valeurs absolues <strong>des</strong>erreurs relatives de 52 % <strong>et</strong> un écart type de 32,3 %.Validation de l’équation (5.5) donnant q MFB :Le tableau (5.13) donne le flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film obtenu expérimentalement<strong>et</strong> ceux obtenus à l’aide <strong>des</strong> équations (5.5) établie dans c<strong>et</strong>te étude, (5.8) établie par Ishigai<strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong> (5.9) établie par Ochi <strong>et</strong> al. [119] dans le cas <strong>des</strong> conditions expérimentalesd’Ochi <strong>et</strong> al. [119]. D’après les résultats reportés dans ce tableau, les flux q MFB relevés expérimentalementpar d’Ochi <strong>et</strong> al. [119] sont r<strong>et</strong>rouvés avec une moyenne <strong>des</strong> erreurs relativesde 99 % <strong>et</strong> un écart type de 56% par l’équation (5.10) (établie au cours de c<strong>et</strong>te étude) <strong>et</strong>avec une moyenne <strong>des</strong> valeurs absolues <strong>des</strong> erreurs relatives de 82 % <strong>et</strong> un écart type de 61% par l’équation (5.8) établie par Ishigai <strong>et</strong> al. [59]. Par contre, l’erreur moyenne relativeest seulement de 17 % avec un écart type de 13 % lorsque le flux obtenu expérimentalement<strong>et</strong> comparé à l’équation (5.9) qu’Ochi <strong>et</strong> al. [119] ont établie à partir de leurs données expérimentales.Donc, seule la relation donnée par Ochi <strong>et</strong> al. [119] perm<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>rouver lesrésultats expérimentaux obtenus par ces auteurs pour le flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition enfilm.Conclusion sur les résultats d’Ochi <strong>et</strong> al. [119]Ainsi les résultats expérimentaux d’Ochi <strong>et</strong> al. [119] perm<strong>et</strong>tent de valider la dépendance de q MFB<strong>et</strong>&T MFB¤ T 0=83l d10=43h. Par contre, la dépendance de q MFB à d h estsurestimée par l’équation (5.10) (-0,84 au lieu de -0,43). De plus, les flux <strong>et</strong> les températures deàj <strong>et</strong>&T MFB¤ T l à102V


CHAPITRE 5MFBK V j ∆T sub d h 5T MFBKT sat7( o C) 5T T sat7( o C) Erreur(m/s) o C (mm) expérience calculée (5.7) relative (%)2,12 15 5 330 514,1 +562,12 15 10 290 381,4 +322,12 15 20 330 282,0 -153,08 15 5 315 707,8 +1253,08 15 10 425 526,5 +243,08 15 20 310 390,6 +265,05 15 5 705 1075,9 +535,05 15 10 520 802,2 +545,05 15 20 380 597,2 +577,03 15 20 440 792,2 +80TAB. 5.12 – Données expérimentales <strong>et</strong> données calculées à partir de l’équation (5.7) de la température<strong>du</strong> minimum d’ébullition en film (Ochi <strong>et</strong> al. [119] )minimum d’ébullition en film ne sont pas r<strong>et</strong>rouvés par les équations établies au cours de c<strong>et</strong>teétude (équation (5.5) pour (q MFB ) <strong>et</strong> équation (5.7) pas (T MFB )). La corrélation (5.8) (établie pourq MFB par Ishigai <strong>et</strong> al. [59]) ne perm<strong>et</strong> pas, non plus, de r<strong>et</strong>rouver les flux expérimentaux obtenuspar Ochi <strong>et</strong> al. [119]. Ainsi, seule la relation donnée par Ochi <strong>et</strong> al. [119] perm<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>rouverces flux expérimentaux avec une erreur moyenne relative de seulement 17% avec un écart type de13 % .Sur la figure 5.8 sont reportés, en fonction <strong>des</strong> flux relevés expérimentalement, les flux de minimumd’ébullition en film calculés à partir de l’ équation (5.5) (établie au cours de c<strong>et</strong>te étude)<strong>et</strong> <strong>des</strong> corrélations données par Ishigai <strong>et</strong> al. (5.8) <strong>et</strong> Ochi <strong>et</strong> al. (5.9) dans les conditions expérimentalesde Robidou [132] <strong>et</strong> Ishigai <strong>et</strong> al. [59]. Nous avons choisi de ne pas représenter lesrésultats obtenus avec les données d’Ochi <strong>et</strong> al. [119] car l’équation (5.5) (établie au cours de c<strong>et</strong>teétude) <strong>et</strong> la corrélation donnée par Ishigai <strong>et</strong> al. (5.8) ne prédisent pas ces données. L’équation(5.5) donne les résultats les plus proches à la fois <strong>des</strong> résultats expérimentaux de Robidou [132]<strong>et</strong> de ceux d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59], alors que la corrélation (5.8) (Ishigai <strong>et</strong> al.) sous-estime fortementles flux expérimentaux relevés par Robidou <strong>et</strong> la correlation (5.9) (Ochi <strong>et</strong> al.) sous-estime les fluxexpérimentaux d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59].5.5 Conclusion sur la modélisation <strong>du</strong> minimum d’ébullition en filmLes résultats <strong>des</strong> comparaisons <strong>des</strong> équations (5.5) <strong>et</strong> (5.7), donnant respectivement le flux <strong>et</strong> latempérature de paroi <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film, avec les résultats expérimentaux disponiblesdans la littérature sont reportés dans le tableau 5.14A partir <strong>des</strong> validations <strong>des</strong> équations (5.5) <strong>et</strong> (5.7) avec les résultats expérimentaux disponiblesdans la littérature, nous pouvons conclure que la relation (5.5) semble prédire de façon adéquatele flux de minimum d’ébullition en film relevés par Robidou [132] <strong>et</strong> Ishigai <strong>et</strong> al. [59]. En eff<strong>et</strong>,103


CHAPITRE 5V j ∆T sub d h Flux (MW/m 2 ) Flux E Flux E Flux Em/s ( o C) (mm) expérience (MW/m 2 ) (5.5) (%) (MW/m 2 ) (5.8) (%) (MW/m 2 ) (5.9) (%)2,12 15 5 0,95 1,27 +34 0,73 -23 1,00 -62,12 15 10 0,50 0,95 + 90 0,73 +46 0,57 +132,12 15 20 0,28 0,71 +155 0,73 +162 0,32 +143,08 15 5 1,20 1,73 +45 0,94 -22 1,41 +173,08 15 10 0,86 1,30 +51 0,94 +9 0,79 -83,08 15 20 0,41 0,97 +137 0,94 +128 0,45 +95,05 15 5 2,05 2,62 +28 1,28 -38 2,14 +55,05 15 10 1,50 1,96 + 31 1,28 -15 1,21 -195,05 15 20 0,61 1,47 +141 1,28 +109 0,68 -127,03 5 20 0,71 0,93 +32 0,64 -9 0,39 -457,03 15 20 0,82 1,94 +138 1,57 +92 0,90 +102,12 5 20 0,16 0,34 +114 0,30 +87 0,14 +142,12 25 20 0,46 1,08 +135 1,17 +153 0,50 +92,12 45 20 1,00 1,82 +82 2,03 +103 0,86 -143,08 5 20 0,27 0,47 +73 0,38 +42 0,19 -293,08 25 20 0,46 1,48 +222 1,49 -224 0,7 +523,08 45 20 1,40 2,49 +78 2,60 +86 1,21 -145,05 5 20 0,33 0,71 +114 0,52 +58 0,29 -115,05 25 20 0,81 2,23 +176 2,03 +151 1,07 +32104TAB. 5.13 – q MFB obtenu expérimentalement <strong>et</strong> calculés par les équations (5.8), (5.9) <strong>et</strong> (5.10) dans les conditions expérimentales d’Ochi<strong>et</strong> al. [119] (E : erreur relative)


CHAPITRE 5FIG. 5.8 – q MFB calculés en fonction q MFB mesurés expérimentalement par Robidou [132].les résultats expérimentaux sont r<strong>et</strong>rouvés 20% près. Cependant, l’équation (5.5) donnantq MFB ne prédit pas les résultats obtenus par Ochi <strong>et</strong> al. [119]. La relation (5.8) établie par Ishigai<strong>et</strong> al. [59] à partir de leurs résultats expérimentaux ne perm<strong>et</strong> pas de r<strong>et</strong>rouver tous les résultatsde la littérature avec autant de précision que l’équation (5.5). Par contre, la relation (5.9) établiepar d’Ochi <strong>et</strong> al. [119], à partir de leurs données expérimentales, prédit sans trop d’erreur lesrésultats expérimentaux disponibles dans la littérature concernant le flux <strong>du</strong> minimum d’ébullitionen film. C<strong>et</strong>te relation perm<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>rouver les résultats de Robidou [132] avec une erreur moyenneàrelative d’environ 18 %, ceux d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] avec une erreur moyenne relative d’environ 30% <strong>et</strong> les résultats de ces auteurs avec une erreur moyenne relative d’environ 17 %. Cependant,contrairement à l’équation (5.5) établie au cours de c<strong>et</strong>te étude, c<strong>et</strong>te corrélation est empirique <strong>et</strong>n’est basée sur aucune justification physique.Les résultats reportés dans les tableaux 5.2, 5.3, 5.7, 5.6 nous perm<strong>et</strong>tent de conclure que l’eff<strong>et</strong>de la sous-saturation <strong>du</strong> liquide sur le plateau de flux est correctement pris en compte par leséquations (5.5) (donnant q MFB ) <strong>et</strong> (5.7) (donnant T MFB ) puisque les q MFB <strong>et</strong> T MFB sont r<strong>et</strong>rouvéspour une large plage de sous-saturation <strong>du</strong> liquide (5-55 o C) . De plus, les résultats d’Ishigai <strong>et</strong> al.[59] <strong>et</strong> Ochi <strong>et</strong> al. [119] perm<strong>et</strong>tent de valider l’évolution <strong>du</strong> flux <strong>et</strong> de la température de paroi <strong>du</strong>minimum d’ébullition en film en fonction de la vitesse (exposant 0,84) <strong>et</strong> en fonction <strong>du</strong> diamètre<strong>du</strong> j<strong>et</strong> (exposant -0,43).La relation (5.5) peut être adimensionnalisée selon l’équation (5.13) ou être écrite selon l’équation(5.17)105


ρCHAPITRE 5ρ l V j h f 0©075Ja g&1q MFB£gρ l)A gd hγ tot1-4M>2-3(5.13)avec M>un nombre analogue au nombre de Mach donné par l’équation (5.14).)ρtot Cρ l1ρ g 2σγ<strong>et</strong> Ja le nombre de Jacob donné par l’équation (5.15).& M>£*Pρ g(5.14)1-4Ja£C pl ∆T subh f g(5.15)<strong>et</strong> A (m) une longueur caractéristique semblable à la constante de Laplace (équation (5.16)).γ tot&ρ l¤A£ )σg(5.16)q MFB£ ρ l h lg&1 0©075Ja V e f f (5.17)avecρV e f f£g1-2ρ 3-4lρ&γ tot σ 1-4 M>2-3(5.18)L’équation (5.13) est intéressante car elle relève d’une modélisation physique pour le flux minimumd’ébullition en film évacué sous un j<strong>et</strong> impactant. C<strong>et</strong>te relation vérifiée pour l’eau estd’autant plus importante qu’elle présente une large gamme de validité :gamme de vitesse éten<strong>du</strong>e : 0,54-7,03 m/slarge gamme de sous-saturation <strong>du</strong> liquide (eau) : 5-55Cdiamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong> variable (d ou d h ) : 1,8-20 mmpossibilité d’étendre c<strong>et</strong>te relation à d’autres flui<strong>des</strong> que l’eau par la prise en compte de sespropriétés physiques (ρ l , C pl ...)La relation (5.7) peut aussi être adimensionnalisée :δT MFB£ T lgρ l V j h f 0©075Jak gg&1)gρ l)A gd h&γ tot 1-4 M>2-3(5.19)106


CHAPITRE 5La relation (5.19) relève aussi d’une modélisation physique de la température <strong>du</strong> minimum d’ébullitionen film évacué sous un j<strong>et</strong> impactant. Elle pourrait être améliorée en utilisant, non pas unordre de grandeur de l’épaisseur <strong>du</strong> film de vapeur δ g , mais une équation liant c<strong>et</strong>te épaisseur auxdifférents paramètres physiques : état de surface, vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> ...107


CHAPITRE 5STAB. 5.14 – Conditions expérimentales pour lesquelles q MFB <strong>et</strong>QTMFBRTsatont été obtenusSQTMFBRTsat(TAuteurs d h V j ∆T sub q MFB Erreur EcartErreur Ecart(mm) (m/s) C) exp. relative type exp. relative type(MW (%) (%) (oC) (%) (%)Robidou [132] 1,8 0,54-0,96 5-17 0,28-1,17 15,3 16,7 295-434 18,9 12,1Ishigai <strong>et</strong> al. [59] 11 0,85-3,64 5-55 0,15-1,75 26 16,9 168-1007 24,4 20,1Ochi <strong>et</strong> al. [119] 5-20 2,12-7,03 5-45 0,28-2,05 99 55,6 290-705 52 32,3108


Chapitre 6Conclusion de l’étudephénoménologiqueC<strong>et</strong>te étude donne une interprétation <strong>des</strong> phénomènes locaux qui pourraient être à l’origine <strong>du</strong>plateau de flux en ébullition de transition. Le phénomène de plateau de flux a été observé pardifférents auteurs dans le cas d’un j<strong>et</strong> impactant : Robidou [132] <strong>et</strong> Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] ont réalisé<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> stationnaires <strong>et</strong> Hall <strong>et</strong> al. [43], Ishigai <strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong> d’Ochi <strong>et</strong> al. [119] ont effectué <strong>des</strong>étu<strong>des</strong> transitoires, en trempe. Le plateau de flux se caractérise par un flux évacué constant enfonction de la température de surface <strong>et</strong> cela sur une large plage de températures pariétales (T w200 à 400C pour les résultats expérimentaux de Robidou [132]).Ainsi, après avoir donné une <strong>des</strong>cription <strong>du</strong> phénomène de plateau de flux <strong>et</strong> son interprétationexistante, nous concluons que le plateau de flux est probablement dû à un phénomène instationnaireen paroi où le liquide est chauffé au contact de la paroi avant d’être évacué. Nous supposonsalors que l’hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> impactant est à l’origine d’instabilités de bulles qui con<strong>du</strong>isentau remouillage périodique de la paroi. Ceci est bien cohérent avec le fait que le plateau de fluxn’existe qu’à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, pour un liquide sous-saturé. Deux approches sont alors développéespour expliquer l’origine de la fragmentation <strong>des</strong> bulles en paroi : fragmentation <strong>des</strong> bulles, audelà<strong>du</strong> rayon critique, <strong>du</strong>e aux instabilités de Rayleigh-Taylor qui se développent à l’interface liquide/vapeurou <strong>du</strong>e à la turbulence créée par l’hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Dans ces deux approches,nous déterminons les grandeurs caractéristiques de ces instabilités (le rayon critique <strong>des</strong> bullesR crit <strong>et</strong> leur fréquence d’oscillation τ). Pour déterminer l’équation <strong>du</strong> plateau de flux, nous avonsconsidéré, qu’à chaque oscillation de bulle, un volume de liquide pénètre dans la vapeur <strong>et</strong> entreen contact avec la paroi. Ce liquide s’étale sur la paroi <strong>et</strong> s’échauffe par con<strong>du</strong>ction transitoire.Alors que la température de ce volume liquide devient, en moyenne, proche de la température <strong>des</strong>aturation, une partie <strong>du</strong> liquide en contact direct avec la paroi devient très surchauffée. Lorsque latempérature de c<strong>et</strong>te fraction de liquide a atteint la surchauffe nécessaire à la nucléation <strong>des</strong> bullesde vapeur, ce liquide s’évapore violemment. Bien que la quantité de vapeur soit faible, elle con<strong>du</strong>ità l’expulsion <strong>du</strong> reste <strong>du</strong> volume liquide dans l’écoulement. Les équations donnant R crit <strong>et</strong> τ ainsi109


CHAPITRE 6que l’équation <strong>du</strong> plateau de flux dans les différentes approches sont reportées dans le tableau 3.5.Les deux approches donnent <strong>des</strong> résultats similaires. Cependant, comme l’hypothèse sur la taillemoyenne <strong>des</strong> bulles, formulée dans l’approche supposant une fragmentation turbulente <strong>des</strong> bulles,n’est pas vérifiée, nous conservons l’équation (6.1) issue de l’approche impliquant les instabilitésde Rayleigh-Taylor.q plateaug0©15Aρ l C pl ∆T sub V d γ tot1-4h1-2 j£(6.1)avec A (m) une longueur caractéristique semblable à la constante de Laplace :γ tot&ρ l¤A£ )σg(6.2)ρL’équation (6.1) est validée par les résultats expérimentaux disponibles dans la littératures : Miyasaka<strong>et</strong> al. [100], Hall <strong>et</strong> al. [43], Ishigai <strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong> d’Ochi <strong>et</strong> al. [119], sur <strong>des</strong> gammes devitesses (0,46-15,3 m/s), de sous-saturations <strong>du</strong> liquide (5-85C), de diamètres <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (1,8-20mm) éten<strong>du</strong>es. Par ailleurs, l’hypothèse d’un phénomène résultant de la fragmentation turbulente<strong>des</strong> bulles perm<strong>et</strong> de relier avec succès les phénomènes locaux à l’origine <strong>du</strong> régime de plateau deflux sous un j<strong>et</strong> impactant à ceux à l’origine de l’ébullition périodique de micro-bulles dans uneconfiguration de convection forcée parallèle (Suzuki <strong>et</strong> al. [158]). Le mécanisme impliquant lesinstabilités de Rayleigh-Taylor ne nous perm<strong>et</strong> pas de faire c<strong>et</strong>te analogie.Des critères pour définir la température <strong>et</strong> le flux <strong>du</strong> premier minimum <strong>et</strong> <strong>du</strong> minimum d’ébullitionen film sont donnés dans les chapitres 4 <strong>et</strong> 5 respectivement.Le premier minimum marque la limitation pour les températures pariétales inférieures <strong>du</strong> plateaude flux. Différents comportements sont étudiés suivant la température de paroi T wA pour laquelleles bulles ont atteint leur rayon critique, la température T wB où le flux évacué correspondant auplateau de flux est atteint <strong>et</strong> la droite de limitation <strong>du</strong> flux <strong>du</strong>e à la con<strong>du</strong>ction (équation (4.9)).Lorsque la température T wA est atteinte, les poches sont fragmentées <strong>et</strong> un volume de liquid<strong>et</strong>ouche la paroi à chaque oscillation de bulles. Si la température de la paroi est suffisante pour quela totalité de ce volume liquide soit en moyenne chauffée jusqu’à T sat pendant une oscillation, alorsle flux évacué en paroi est le flux de plateau. Par contre, si c<strong>et</strong>te température n’est pas suffisante, leflux évacué est un flux de con<strong>du</strong>ction dans le liquide (équation (4.9)). Les équations donnant T wB<strong>et</strong> la droite de limitation <strong>du</strong> flux <strong>du</strong>e à la con<strong>du</strong>ction (4.9) n’ont pas pu être validées étant donnéle peu de résultats expérimentaux disponibles dans la littérature. Cependant, le comportement <strong>du</strong>premier minimum est bien illustré par les résultats de Robidou [132], Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] <strong>et</strong>Ishigai <strong>et</strong> al. [59].Le minimum d’ébullition en film est la limitation <strong>du</strong> plateau de flux pour les températures pariétalessupérieures. Afin de déterminer l’équation (5.13) donnant le flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition enfilm <strong>et</strong> l’équation (5.19) donnant sa température de paroi, nous nous sommes appuyés sur l’étudede Kutateladze [82] qui intro<strong>du</strong>it un critère hydrodynamique de stabilité pour définir la transition110


CHAPITRE 6vers l’ébullition en film. Les résultats expérimentaux de Robidou [132] <strong>et</strong> d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59]concernant les flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film sont bien corrélés par l’équation (5.13). Etles évolutions <strong>du</strong> flux <strong>et</strong> de la température de paroi <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film en fonction dela vitesse <strong>et</strong> <strong>du</strong> diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong> sont bien r<strong>et</strong>rouvées par les résultats d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong> d’Ochi<strong>et</strong> al. [119].111


CHAPITRE 6Nomenclature de la partie IA longueur caractéristique (équation (6.2))Ac interface de condensation au somm<strong>et</strong> de la bulle (m 2 )Al surface de con<strong>du</strong>ction/convection à travers le liquide (m 2 )Av interface d’évaporation à la base de la bulle (m 2 )a l diffusivité thermique <strong>du</strong> liquide (m 2 /s)b hauteur de la sous-couche de liquide surchauffée à la paroi (m)C’ constanteC k constante Kolmogorov de 1©5C f coefficient de frottementC pl chaleur spécifique <strong>du</strong> liquide (J/kg/K)C pw chaleur spécifique de la paroi (J/kg/Kd diamètre de la buse (m)d h diamètre hydraulique (m)D j diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong> à l’impact (m)D crit diamètre <strong>des</strong> bulles critique (m)E&K énergie turbulente (m 3¢s2E l effusivité <strong>du</strong> liquide (J2¢K 2¢m 4¢s)E w effusivité de la paroi (J2¢K2¢m4¢s)F force exercée par le j<strong>et</strong> sur une bulle de vapeur (N/m 2 )F a force caractéristique de l’eff<strong>et</strong> aérodynamique dû au soulèvementde la vapeur à l’interface liquide/vapeur (N/m 2 )F γ force <strong>du</strong>e à l’accélération totale (N/m 2 )f fréquence de résonance <strong>du</strong> mécanisme d’oscillation <strong>des</strong> bullescon<strong>du</strong>isant au “plateau de flux” (Hz)G une constanteg accélération gravitationnelle (m/s 2 )h hauteur <strong>du</strong> j<strong>et</strong> ; distance entre la buse <strong>et</strong> la plaque (m)coefficient de transfert de chaleur convectif monophasé vapeur (W/m 2 /K)h f ilmh lgchaleur latente de vaporisation (J/kg)Ja nombre de Jacob (équation (5.15))K nombre d’onde (m11 )K’ une constanteK” une constante112


CHAPITRE 6M>k énergie cinétique turbulente (m 2¢s2 )k RH nombre d’onde associé aux instabilités de Rayleigh-Taylor <strong>et</strong> Kelvin-Helmholtzk l con<strong>du</strong>ctivité thermique <strong>du</strong> liquide (W/m/K)k g con<strong>du</strong>ctivité thermique de la vapeur (W/m/K)k w con<strong>du</strong>ctivité thermique de la paroi (W/m/K)L taille caractéristique <strong>des</strong> tourbillons turbulents (m)nombre analogue au nombre de Mach (équation (5.14))p exposantP lim pression limite con<strong>du</strong>isant à un critère pour le premier minimum (Pa)l largeur de la buse (m)p ext pression atmosphérique (Pa)p l pression <strong>du</strong> liquide (Pa)p g pression de la vapeur (Pa)˙Q vol volume de liquide déplacé par les instabilités convectives (m 3¢s)qc puissance de condensation (W)q cg flux de con<strong>du</strong>ction dans le film de vapeur (W/m 2 )q cl flux de convection dans le liquide (W/m 2 )q c flux de con<strong>du</strong>ction (W/m 2 )q ev flux d’évaporation (W/m 2 )ql puissance donnée au liquide (W)qv puissance d’évaporation (W)qw puissance en paroi(W)q MFB flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film (W/m 2 )q f ilm flux de chaleur provenant de la surface pendant l’ébullition en film (W/m 2 )q plateau flux de plateau (W/m 2 )r coordonnées radiale dans l’écoulement le long de la surface d’impactR rayon de la bulle (m)R crit rayon maximum admissible pour les bulles de vapeur sous le j<strong>et</strong> (m)Re nombre de ReynoldsS Surface (m 2 )T wA température de paroi pour laquelle les bulles sont fragmentées ( o C)T wB température de paroi pour laquelle le plateau est atteint ( o C)T l température <strong>du</strong> liquide ( o C)T MFB température de surface correspondant au minimum d’ébullition en film ( o C)T i température intermédiaire <strong>du</strong> liquide lors <strong>du</strong> contact liquide/solide ( o C)T iA température de contact correspondant à la température de paroi T A ( o C)T iB température de contact correspondant à la température de paroi T B ( o C)T SN température de nucléation spontanée ( o C)T sat température de saturation ( o C)T w température de paroi ( o C)t temps (s)t liq temps nécessaire pour chauffer le liquide par con<strong>du</strong>ction de T l àT sat (s)t µ temps nécessaire pour amener le liquide à la température de saturation (s)U l vitesse <strong>du</strong> liquide parallèle à l’interface vapeur/liquide (m/s)U g vitesse de la vapeur parallèle à l’interface vapeur/liquide (m/s)113


CHAPITRE 6u>u l vitesse <strong>du</strong> liquide entre deux bulles en paroi(m/s)u g vitesse de la vapeur (m/s)vitesse de frottement (m/s)y hauteur de la sous-couche surchauffée en paroi (m)v l1 vitesse de la partie <strong>du</strong> liquide qui est vaporisée (figure ??)v l2 vitesse de la partie <strong>du</strong> volume liquide qui est entraîné par l’écoulement (m/s)v l vitesse <strong>du</strong> liquide dans la micro-région, entre la base de la bulle <strong>et</strong> la paroi (m/s)v>g vitesse critique de la vapeur correspondant au critère de Kutateladze [82] (m/s)V j vitesse d’impact - vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> au point d’impact (m/s)V n vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> à la sortie de la buse (m/s)x coordonnées dans l’écoulement le long de la surface d’impactdont l’origine est le point d’impact (m)We nombre de WeberLETTRESGRECQUESw¤sat¤α l diffusivité thermique <strong>du</strong> fluide (m 2 /s)C µ constante = 0,09∆T sat surchauffe en paroi (T T sat ) ( o C)∆T sub sous-saturation (T T l ) ( o C)∆P Ecart de pression (Pa)δ l hauteur de liquide chauffée par con<strong>du</strong>ction (m)δ g épaisseur <strong>du</strong> film de vapeur en ébullition en film (m)ε facteur correctif pour les eff<strong>et</strong>s d’évaporationγ décélération <strong>du</strong>e au j<strong>et</strong> impactant (équation (3.2))(m/s 2 )γ tot accélération totale (eff<strong>et</strong> <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> de pesanteur) (équation (3.3)) (m/s 2 )κ constante de Karman = 0,41λ indice désignant w ou lλ c longueur d’onde <strong>des</strong> instabilités de Rayleigh-Taylor créentpar l’hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (m) (équation (3.4))λ RT longueur d’onde associée aux instabilités de Rayleigh-Taylor <strong>et</strong> de Kelvin-Helmholtz (m)ν l viscosité cinématique <strong>du</strong> liquide (m 2 /s)ω pulsation <strong>des</strong> instabilités convectives (rad/s)ρ l masse volumique <strong>du</strong> liquide (kg/m 3 )ρ g masse volumique de la vapeur (kg/m 3 )σ tension superficielle (Pa/m)τ période <strong>des</strong> oscillations de bulles (s)114


Deuxième partieEtude Numérique115


Chapitre 7Intro<strong>du</strong>ctionL’objectif principal de c<strong>et</strong>te seconde partie est de modéliser les transferts thermiques en paroidans la configuration d’un j<strong>et</strong> impactant une plaque chaude immobile afin de simuler les étu<strong>des</strong>expérimentales réalisées par Robidou [132] <strong>et</strong> Ishigai <strong>et</strong> al. [59].Pour cela, nous travaillons avec l’outil numérique Neptune 3D local, dont le développement a étéinitié à EDF R&D <strong>et</strong> se poursuit actuellement en collaboration avec le CEA. Ce logiciel polyphasique3D local est plus général <strong>et</strong> plus robuste que les précédents (ASTRID, MELODIF). Il aété développé au cours <strong>des</strong> trois dernières années à partir <strong>des</strong> expériences acquises au sein d’EDF<strong>et</strong> <strong>du</strong> CEA. Les écoulements polyphasiques sont rencontrés dans de nombreux dispositifs in<strong>du</strong>strielstels que les réacteurs nucléaires. La compréhension <strong>du</strong> comportement thermohydrauliquede tels dispositifs est importante pour prédire les eff<strong>et</strong>s <strong>des</strong> modifications de certains composantssur l’efficacité générale <strong>et</strong> la sûr<strong>et</strong>é <strong>des</strong> installations. La modélisation numérique est donc un outilapproprié pour la compréhension <strong>et</strong> la prédiction de tels phénomènes physiques complexes. C’estpourquoi EDF R&D développe en collaboration avec le CEA la plateforme logicielle NEPTUNEpour les écoulements polyphasiques dans lequel est intégré le logiciel Neptune 3D local.Notre cas d’étude est un cas triphasique : un j<strong>et</strong> d’eau à surface libre dans de l’air avec formation devapeur à la surface de la plaque chauffée. Nous souhaitons simuler tous les régimes d’ébullition :le régime de convection forcée où la phase vapeur n’existe pas, le régime d’ébullition nucléée avecformation de bulles de vapeur dans le liquide, le régime d’ébullition de transition où les pochesde vapeur grandissent alors que la configuration de l’écoulement tend vers <strong>des</strong> gouttes de liquidedans une phase vapeur <strong>et</strong> enfin le régime d’ébullition en film où les phases liquide <strong>et</strong> vapeur sontséparées par une interface. Comme les configurations de l’écoulement varient au cours de notreétude, nous pouvons difficilement déterminer une phase continue. En eff<strong>et</strong>, en convection forcéecomme en ébullition nucléée, la phase liquide peut être considérée comme continue. Mais enébullition de transition, au voisinage <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film, la phase continue devientla phase vapeur <strong>et</strong> finalement, en ébullition en film où les phases sont séparées, la phase vapeur <strong>et</strong>la phase liquide sont continues.117


CHAPITRE 7En mécanique polyphasique, lorsque les phases sont séparées par de larges interfaces, une voied’étude privilégiée consiste à utiliser une approche Eulérienne de type VOF (Volume of Fluid)pour la modélisation de l’écoulement. On considère alors l’écoulement diphasique local instantannéqui obéit aux équations locales instantannées qui seront données dans le chapitre 8. C<strong>et</strong>teméthode de capture d’interface de type VOF perm<strong>et</strong>trait de décrire, dans notre cas d’étude, lesconfigurations d’écoulement où les phases sont séparées par de gran<strong>des</strong> interfaces : entre l’air <strong>et</strong>l’eau ou la vapeur <strong>et</strong> l’eau pour le régime d’ébullition en film. Dans c<strong>et</strong>te méthode, l’interface estrepérée de façon eulérienne à partir d’une équation de transport sur la fraction volumique d’une<strong>des</strong> phases. Mais c<strong>et</strong>te approche étant trop onéreuse à m<strong>et</strong>tre en œuvre pour les applications in<strong>du</strong>strielles,on utilise plutôt une approche Eulérienne moyenne qui peut s’obtenir formellement àpartir <strong>des</strong> équations instantannées de l’approche précédente (chapitre 8). C<strong>et</strong>te approche perm<strong>et</strong> d<strong>et</strong>raiter les phases dispersées en faisant intervenir <strong>des</strong> lois de ferm<strong>et</strong>ure, dérivant d’une <strong>des</strong>criptionLagrangienne, adaptée au caractère dispersé de ces phases. Cependant, l’extension de ces lois deferm<strong>et</strong>ure aux configurations d’écoulement où les phases sont séparées est très ar<strong>du</strong>e <strong>et</strong> n’a pasencore été réalisée à l’heure actuelle. Nous pouvons alors envisager une approche mixte où uneapproche Eulérienne de type VOF serait couplée à une approche Eulérienne moyenne. Cependant,lorsque la configuration de l’écoulement évolue d’une configuration où une phase est dispersée àune configuration où les phases sont séparées, il est difficile de basculer d’une approche Eulériennemoyenne à une approche de type VOF.C<strong>et</strong>te seconde partie <strong>du</strong> rapport est organisée de la manière suivante : la version utilisée <strong>du</strong> logicielNeptune 3D local est d’abord présentée dans le chapitre 8, puis, dans le chapitre 9, les modificationsnécessaires à la simulation d’un impact de j<strong>et</strong> sur une plaque chaude sont identifiées <strong>et</strong>mises en œuvre. Les choix concernant la méthode de simulation adoptée, les extensions apportéesau logiciel <strong>et</strong> les maillages utilisés sont présentés <strong>et</strong> discutés. Le modèle développé dans la premièrepartie de c<strong>et</strong>te thèse est aussi implanté dans c<strong>et</strong> outil numérique afin de parvenir à simulerles régimes de la courbe d’ébullition : ébullition forcée, ébullition nucléée, ébullition de transition(dont le plateau de flux). C<strong>et</strong>te implantation est réalisée en utilisant <strong>des</strong> variables locales (R crit : lerayon critique <strong>des</strong> bulles en paroi <strong>et</strong> τ : leur période d’oscillation). Finalement, nous avons simulé<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> expérimentales réalisées par Robidou [132] <strong>et</strong> Ishigai <strong>et</strong> al. [59]. Les résultats numériquesde ces simulations ainsi que la comparaison aux résultats expérimentaux sont donnés dansle chapitre 10.118


Chapitre 8La modélisation <strong>des</strong> écoulementspolyphasiques mise en œuvre dans lelogiciel Neptune 3D local8.1 Intro<strong>du</strong>ctionNeptune 3D local est un logiciel de simulation d’écoulements polyphasiques récent, en phase dedéveloppement très active pendant la <strong>du</strong>rée de notre étude. La version décrite dans ce chapitre estcelle établie début janvier 2001, que l’on peut considérer comme un ’prototype avancé’ .Neptune 3D local est capable de simuler <strong>des</strong> écoulements à plusieurs composants ou phases. Celogiciel peut traiter un nombre de ’champs’ arbitraire. Ces champs peuvent représenter <strong>des</strong> composantsphysiques distincts (gaz, liquide <strong>et</strong> <strong>des</strong> particules soli<strong>des</strong>), <strong>des</strong> phases thermodynamiquesd’un même composant (eau liquide <strong>et</strong> sa vapeur), <strong>des</strong> composants physiques distincts dont certainspeuvent être séparés en différents groupes (de l’eau <strong>et</strong> plusieurs groupes de bulles de diamètres différents)ou encore différentes formes <strong>du</strong> même composant physique (un champ de liquide continu,un champ de liquide dispersé, un champ de vapeur continu <strong>et</strong> un champ de vapeur dispersé).Neptune 3D local est basé sur une approche numérique à dominante ’elliptique’, dans le sens oùl’algorithme de résolution fait intervenir une équation elliptique sur la pression. Une approche3D par les volumes finis non-structurés avec un arrangement colocalisé de toutes les variablesest utilisée (Méchitoua <strong>et</strong> al. [95]). Le comportement non-linéaire entre la pression, les fractionsvolumiques <strong>et</strong> les énergies <strong>et</strong> un traitement symétrique de chaque champ sont pris en compte aucours d’une procé<strong>du</strong>re itérative, pendant un pas de temps. La résolution numérique s’effectue parpas fractionnaires.Ainsi, les équations locales instantannées sont présentées sous forme moyennée. Puis les algorithmescouplant les équations de masse, de quantité de mouvement <strong>et</strong> d’énergie sont donnés.119


CHAPITRE 88.2 Equations de bilan aux grandeurs moyennesLes équations aux grandeurs moyennes peuvent s’obtenir à partir <strong>des</strong> équations locales instantanéesmonophasiques de la mécanique <strong>des</strong> milieux continus, qui peuvent s’écrire en chaque pointappartenant strictement à une <strong>des</strong> phases en présence, à l’aide de l’opérateur de moyenne < . > pondérépar la fonction caractéristique de phase χ k (Delhaye [31], Drew [34], Kataoka [64], Simonin<strong>et</strong> Violl<strong>et</strong> [153] [154], He <strong>et</strong> Simonin [152]).Les équations locales instantanées pour les écoulements polyphasiques présentent une particularitépar rapport à celles établies pour les écoulements monophasiques : les différentes fonctionscaractérisant le fluide monophasique sont régulières sur tout le domaine fluide alors que cellescaractérisant les différentes phases présentes dans un écoulement polyphasique sont discontinues.En eff<strong>et</strong>, pour les écoulements polyphasiques, les phases présentes sont séparées par <strong>des</strong> surfacesde discontinuités qualifiées d’interfaces. Ces interfaces sont généralement supposées infinimentminces <strong>et</strong> sans masse. Du fait de ces discontinuités, les grandeurs <strong>du</strong> fluide ne sont pas dérivablesau sens <strong>des</strong> fonctions. Nous devons nous placer dans l’espace <strong>des</strong> distributions afin de pouvoirdériver les fonctions flui<strong>des</strong>, ce qui nous perm<strong>et</strong>tra de traiter les équations de conservation de lamasse, de la quantité de mouvement <strong>et</strong> de l’énergie.équations locales instantanées pour chaque phaseLes équations locales instantanées de conservation de la masse (équation (8.1)), de la quantité demouvement (équation (8.2)) <strong>et</strong> de l’énergie (équation (8.5)) sont reportées dans ce paragraphe.Les forces de tensions superficielles ont été négligées pour l’établissement de ces équations (8.1),(8.2), (8.5).bilan de masse :∂ ∂ρu 0∂t ∂x jj£ ρ(8.1)où ρ (kg/m 3 ) est la masse volumique, u j sont les composantes de la vitesse de la phase(j=1,2,3).bilan de quantité de mouvement :∂∂t ρu ∂ ∂ρu j u σ i ρg∂x j ∂x jj i£ ii (8.2)où g i est la résultante <strong>des</strong> forces volumiques d’origine extérieure, σ i j est le tenseur <strong>des</strong>contraintes. Il peut être développé afin de faire apparaître la pression <strong>et</strong> le tenseur <strong>des</strong>contraintes d’origine visqueuse :σ i pδ j£,¤i τ ji j (8.3)120


10ρuCHAPITRE 8Dans le cas <strong>des</strong> flui<strong>des</strong> newtonien, τ i j peut se m<strong>et</strong>tre sous la forme générale :τ i ρν∂uj£i ∂u∂x jj 2∂x 3 ρν∂u kδ i j (8.4)∂x k¤ iavec ν la viscosité cinématique de la phase (m 2 /s)bilan d’énergie :∂ ∂ρu j∂t ∂x jE£ ρE∂∂x j&u j σ i j¤avec E l’énergie totale définie par l’équation :j j g S j(8.5)eénergie interne12 ρu2 !V"$#V% E£(8.6)qénergie cinétique!"'#%avec q un flux de chaleur <strong>et</strong> S, une source d’énergie extérieure.Equations locales instantanées au sens <strong>des</strong> distributionsLe formalisme <strong>des</strong> distributions (Schwartz [144]), en généralisant la notion de fonction dérivable,perm<strong>et</strong> d’étendre les résultats locaux à l’ensemble <strong>du</strong> domaine d’étude <strong>et</strong> de faire apparaître lesconditions de saut liés aux discontinuités <strong>des</strong> variables à la traversée <strong>des</strong> interfaces (Lance [84],Drew [34], Kataoka [64], Simonin <strong>et</strong> Violl<strong>et</strong> [153] [154]).Distribution caractéristique de phase. La fonction χ k , appelée fonction caractéristique de laphase k, indique la présence de la phase k en un point M <strong>et</strong> un temps t. Elle vérifie les conditionssuivantes (Schwartz [144]) :χ k&M©t £χ k&M©t £si le point M est inclu dans la phase k à l’instant t.sinonLa fonction caractéristique de phase vérifie les relations suivantes (Ishii [60]) :∂∂t χ w k∂j χ∂x jk£(8.7)0∂χ k£,¤n k=jδ k (8.8)∂x joù w j est la vitesse locale de propagation de l’interface, n k=j est le vecteur unitaire normal à l’interface<strong>et</strong> dirigé vers l’extérieur <strong>du</strong> domaine occupé par la phase k. δ k est la distribution de Diracassociée à l’interface de la phase k.121


uuuχσCHAPITRE 8Avec ces notations, la dérivée de la distribution gχ k associée à la variable g, peut se m<strong>et</strong>tre sous laforme :∂∂t gχ χ k£k∂gn∂x jg¤k=jδ k (8.9)Dérivation <strong>des</strong> équations <strong>des</strong> différentes phases. Les équations (8.1), (8.2), (8.5) sont multipliéespar la fonction caractéristique de phase χ k qui étend leur validité <strong>du</strong> volume de la phase auvolume de tout l’espace. On obtient alors, en utilisant (8.7) <strong>et</strong> (8.8) :bilan de masse :∂∂t ρχ ∂ρu j χ ρ&w ∂x jk£ ku j¤j n k=jδ k (8.10)Le terme ρ&w u j n k=jδ k correspond à l’échange interfacial de masse entre les phases <strong>et</strong>vérifie la relation locale de saut ∑ k ρ&w u j n k=jδ 0. k£ j¤ j¤bilan de quantité de mouvement :∂∂t ρu ∂iχ ρu j u i χ∂x jk£ k∂σ i j χ ρg∂x jkρu i&w u j¤i χj n k=jδ k ki j n k=jδ k(8.11)σLe terme&ρu i&w j σ i j n k=jδ k correspond à l’échange interfacial de quantité de mouvemententre phase <strong>et</strong> vérifie la relation locale de saut ∑ k&ρu i&w j i j n k=jδf s=iδ s¨, où f s=i est la composante de la force de tension de surface par unité d’aire interfaciale<strong>et</strong> δ s est la distribution de Dirac associée à l’interface entre les deux phases.§ k£ j¤ j¤bilan d’énergie :∂∂t ρEχ ∂∂ρu j Eχ χ k&u j σ i q∂x j ∂x jj¤ k£ k&ρE&w j¤j j k ρu j g k(8.12)i σ i q j n k=jδ k j¤ S juuLe terme&ρE k&w j i σ i j n k=jδ k correspond à l’échange interfacial d’énergie totale<strong>et</strong> vérifie la relation locale de saut&ρE k&w j i σ i j n k=jδ s=iδ j .k£,¤ s¨ j¤ j¤ j¤ j¤χuDéfinition de l’opérateur moyenne. La formulation <strong>des</strong> grandeurs moyennes est liée à la définitiond’un opérateur moyenne§W(X¨ de qui doit vérifier un certain nombre de propriétés indispensablespour la mise en équation <strong>du</strong> problème <strong>et</strong> connues sous le nom d’axiomes de Reynolds :La linéarité λF :§oùL’idempotence§ H¨ :§ F§ HŸ¨£§ FŸ§ H¨ F¨ H¨=λ§F <strong>et</strong> H sont <strong>des</strong> variables <strong>et</strong> λ une constante.avec les opérateurs différentiels écrits au sens <strong>des</strong> distributions.uquq§ fw122§Z([¨ commute


\Bilan§ XχX0kk¨CHAPITRE 8En mécanique diphasique, nous devons prendre en compte l’ensemble <strong>des</strong> relations de saut auxinterfaces. L’opérateur de moyenne statistique utilisé comporte donc la notion de moyenne statistiquephasique (Ishii [60]). C<strong>et</strong>te moyenne est alors exprimée en fonction de χ k , la fonctioncaractéristique de phase :α k¨£α k est appelé le taux de présence de la phase k, aveck x k (8.13)α k£(8.14)k¨On r<strong>et</strong>rouve donc∑α kk£(8.15)§ χ1La simplicité de la relation précédente est <strong>du</strong>e au fait que l’on considère que l’épaisseur de l’interfaceest quasi-nulle. Par souci de simplification d’écriture <strong>des</strong> équations, une moyenne pondéréepar la masse volumique (moyenne de Favre) peut être utilisée (avec l’écart correspondant X0parrapport à la moyenne) :X k£α k§k X kρ k(8.16)ρXχChaque grandeur phasique X k peut être décomposée en une grandeur moyenne <strong>et</strong> fluctuante :§X k χ k£ρρ¨k£k X kk X0k (8.17)avec la relation suivante :§χ k¨£(8.18)αχ0équations locales moyennées pour chaque phasede masseDans c<strong>et</strong>te étude, nous travaillons avec <strong>des</strong> masses volumiques variables en espace <strong>et</strong> en temps. Cequi implique que lorsque nous moyennons les équations de masse, de quantité de mouvement <strong>et</strong>d’énergie, nous devrions écrire ρ k . Mais, par soucis de lisibilité, nous noterons c<strong>et</strong>te grandeur ρ kEn appliquant l’opérateur de moyenne à l’équation (8.10), on obtient l’équation de conservationde la masse en grandeurs moyennes pour chaque phase.∂∂t α ∂kρ α k ρ k u Γ∂x jk=j£ kk (8.19)123


\BilanI01=i I02=i InCHAPITRE 8avec Γ k qui représente la densité volumique de transferts de masse à l’interface :Γ ρ&w § k£u j¤j ¨k=jδ k (8.20)En considérant que l’interface est sans masse, nous obtenons :∑Γ kk£(8.21)de quantité de mouvement0De la même façon, on obtient l’équation de bilan de quantité de mouvement en appliquant l’opérateurde moyenne à l’équation (8.11).∂∂t α ∂∂kρ k u α k ρ k u k=ju k=i£α k ρ k g k σ k=i σ∂x j ∂x j&α j i k=ik=iT k=i j(8.22)avec :σ T j£,¤ρ k=i kI k=i£u0k=i u0k=j (kg/s2 m) est le tenseur <strong>des</strong> contraintes turbulentes de la phase k.&ρ k u k=i&w k=j σ k=i j n k=jδ I k=i, la densité volumique <strong>des</strong> apports de quantitéde mouvement à la phase k résultant <strong>des</strong> échanges aux interfaces.k¨ j¤L’équation de bilan de quantité de mouvement à l’interface donne, en tenant compte de la force d<strong>et</strong>ension de surface :∑I fk§ k=i£s=iδ (8.23)s¨§uavecoù f s=i est la composante de la force de tension de surface par unité d’aire interfaciale. On reconnaîtdans l’expression de I k=i deux contributions :l’échange interfacial de quantité de mouvement causé par le transfert de masse à traversl’interface,l’action <strong>des</strong> contraintes (pression + contraintes visqueuses) sur l’interface.On réécrit pour un écoulement diphasique l’équation (8.23) selon l’équation (8.24) avec I0k=i , ladensité volumique <strong>des</strong> apports de quantité de mouvement à la phase k résultant <strong>des</strong> échanges auxinterfaces après soustraction de la contribution de la pression moyenne ( u σ2=i <strong>et</strong> u σ1=i étant lesvitesses au voisinage de l’interface) :&p p 1¤∂2 α u∂x j2σ1=iΓ u 1σ2=iΓ f § 2£s=iδ (8.24)s¨124


§ σ§ ραCHAPITRE 8Dans le logiciel Neptune 3D local, la force de tension de surface est négligée <strong>et</strong> on suppose quep De plus, si on considère que les vitesses au voisinage de l’interface (u σ2=i, u σ1=i) sontégales à la vitesse de l’interface (U σ ) <strong>et</strong> que alors la condition de saut à l’interface s’écrit :1£ 2£∑ 0kI0k=i£(8.25)pp.L’équation bilan de quantité de mouvement peut s’écrire sous une forme non-conservative équivalenteen utilisant l’équation de bilan de masse moyennée (8.19). La première contribution de I k=iest écrite en négligeant sur l’interface l’écart de vitesse par rapport à la vitesse moyenne U σ :k u k=i&w u j¤k=j n k=jδ U k¨£σ=iΓ k (8.26)On traite maintenant l’action <strong>des</strong> contraintes sur l’interface k=i jn k=jδ k¨. On néglige les eff<strong>et</strong>sde viscosité moléculaire à l’interface <strong>et</strong> on décompose ensuite la pression p k en sa moyenne p k <strong>et</strong>sa fluctuation p0k dans la seconde contribution de I k=i (équation (8.27)).:§k=i jn k=jδ ¤p0kδ i τ j k¨£§k=i jn k=jδ k¨k∂∂x jα k (8.27)σD’où l’équation bilan de quantité de mouvement moyenne s’écrit alors sous forme non conservative:∂∂ ∂k=j u k=i £α k ρ k g k p α k τ k=i j∂x j ∂x j ∂x j(8.28)k=i Γ kk i¤α k ρ k&∂∂t u u k=i∂∂x jα k σ T k=i j&U u σ=i¤ pαBilan de quantité de mouvement sous forme non-conservative <strong>du</strong> logicielI0k=iL’équation utilisée dans le logiciel Neptune 3D local est une équation sous forme non conservativeécrite de façon à faire apparaître <strong>des</strong> termes en divergence, bien adaptés à la méthode de discrétisationen volumes finis. Pour un modèle à une pression <strong>et</strong> en supposant que la vitesse moyenne del’interface (U σ ) est assimilée à la vitesse moyenne phasique u k=i, l’équation (8.28) devient :∂α k ρ k∂t u ∂k ρ k u k=ju k=i ∂x j&α k=i¤u k=i∂k ρ k u k=j ∂x j&α £∂k τ k=i α∂x j&α j k σ T k=i j k ρ k g α i¤k∂p∂x kjk ρ k S k=i(8.29)αLe terme S k représente un terme source de quantité de mouvement exprimé par unité de masse dela phase k.I0kEn pratique, l’équation de conservation de la quantité de mouvement exploitée dans le logiciel estdivisée par la fraction volumique α k . Ceci perm<strong>et</strong> de traiter plus facilement les phases rési<strong>du</strong>elles125


ρCHAPITRE 8en évitant d’avoir les membres de droite <strong>et</strong> de gauche de l’équation de bilan nuls lorsque la fractionvolumique tend vers 0. L’équation bilan s’écrit alors pour une phase donnée :∂ρ k∂t u 1α kk=i∂∂x j&α k ρ k u k=ju k=i ¤1 ∂u k=i k ρ k u k=jα k ∂x j&α £α k1∂k τ k=i α∂x j&α jk σ T k=i j ∂k g p∂x kji¤I0kρα kk S k(8.30)Le traitement statistique <strong>des</strong> équations locales instantanées a permis d’écrire les équations en grandeursmoyennes en faisant toutefois apparaître <strong>des</strong> termes inconnus qui restent à modéliser :k u0k=i u0k=j (ou tension de Reynolds) apparaissent lorsles corrélations de la forme σ T j£]¤ρ k=i<strong>du</strong> passage à la moyenne de l’équation instantanée de quantité de mouvement <strong>et</strong> sont liéesà la nature non-linéaire <strong>du</strong> terme convectif de c<strong>et</strong>te même équation. Ils correspondent à unterme de transport par la partie fluctuante de la vitesse u0k=j .Les termes Γ k <strong>et</strong> I0k=i , caractéristiques <strong>des</strong> écoulements polyphasiques, correspondent respectivementaux apports de masse <strong>et</strong> de quantité de mouvement <strong>du</strong>s aux échanges interfaciauxentre les phases.Des équations de ferm<strong>et</strong>ure sont utilisées pour fermer les équations locales moyennées donnéesdans ce paragraphe :Tenseur de Reynolds.Le tenseur de Reynolds σ T k=i j£^¤ρde turbulence de type ε, k¤σ T k=i µ j£k u0k=i Tchen ou q 2 2¤t k=i ∂uk∂u∂x ju0k=j est modélisé de la façon suivante pour les modèle12 .qk=j 2∂x¤ i∂u l3 µt k δ i∂x lj¤23 ρ kq 2 k δ i j (8.31)avec µ t k <strong>et</strong> q2 ksont respectivement la viscosité turbulente (kg/s/m) <strong>et</strong> l’énergie cinétique turbulente(m 2¢s2 ) associées à la phase k. Leur expression dépend <strong>du</strong> modèle de turbulenceutilisé.I0kDans la version utilisée <strong>du</strong> logiciel, le terme I0kest modélisé comme étant la source d’unterme de traînée <strong>et</strong> d’un terme de masse ajoutée. En eff<strong>et</strong>, dans c<strong>et</strong>te version, on considèrequ’il existe une phase ’continue’ (la phase 1) <strong>et</strong> <strong>des</strong> phases (k¡dispersées 2) pour toutce qui concerne les lois de ferm<strong>et</strong>ure. Cela signifie que les termes d’échange de quantité demouvement de type traînée ou masse ajoutée se font uniquement entre la phase 1 <strong>et</strong> les autresphases. Il n’y a pas alors d’échange entre les phases k lorsque la valeur de k est supérieure à1. Par conséquent, une distinction entre la phase 1 <strong>et</strong> les autres phases est effectuée lors de la<strong>des</strong>cription de la modélisation de I0k. Cependant, par la suite, nous verrons le terme de traînéeintro<strong>du</strong>it au cours de c<strong>et</strong>te thèse entre les phases k lorsque la valeur de k est supérieure à 1.126


LLaLLaCHAPITRE 8force de traînéeC’est la force <strong>du</strong>e au glissement d’une phase k (k¡2) par rapport à la phase 1. C<strong>et</strong>teforce comprend la force de traînée de forme <strong>et</strong> celle de frottement. le coefficient d<strong>et</strong>raînée s’écrit sous la forme généralisée suivante :F D 3 Cd41k£ (8.32)d k+v r+où F D 1k est le coefficient de traînée entre les phases 1 <strong>et</strong> k, d k est le diamètre de la phasedispersée <strong>et</strong> v rC1=kDest la vitesse relative moyenne définie par la relation (8.34). Cd estun coefficient tra<strong>du</strong>isant la traînée. Le modèle que nous utilisons est celui établi parSchiller <strong>et</strong> Nauman [142] pour les particules soli<strong>des</strong> :0=68724Re0©15Rep Re 1000 p§Cd£ 0©44 Re 1000 p¨ p&1 où Re p est le Reynolds particulaire (Re p£`_vr_d k(8.33)ν 1). C<strong>et</strong>te modélisation présente l’avantaged’être adaptée à <strong>des</strong> Reynolds particulaires importants. Par contre, à cause de sonorigine adaptée aux particules, elle est parfois inadaptée pour repro<strong>du</strong>ire le coefficientde traînée <strong>des</strong> bulles.dCk=pD=j (8.34)où v dCk=pD=j est la vitesse de dérive (Simonin <strong>et</strong> Bel Fdhila [151]). C<strong>et</strong>te vitesse de dériveest liée à la modélisation de la turbulence donc elle n’existe pas en écoulementlaminaire.Afin d’être conforme à l’équation de bilan de quantité de mouvement ( équation (8.30))le terme interfacial de quantité de mouvement lié à la traînée pour la phase 1 est lasomme de la contribution de chacune <strong>des</strong> phases :v u rC1=kD=j£u 1=j¤v k=j¤ρ 1∂u 1=i∂t∑ α p ρ 1 F1=p&u D upb2p=i¤ (a(a( (a(a(£ v 1=i¤dC1=pD=i (8.35)Pour une phase dispersée (k¡2), le terme de traînée s’écrit simplement :ρ k∂u k=i∂t1 ρ k F1=k&u D u 1=i¤v k=i¤dC1=kD=i (8.36)αforce de masse ajoutéeC<strong>et</strong>te force exprime la réaction <strong>du</strong> fluide sur le volume occupé par la bulle. En eff<strong>et</strong>, labulle communique, en se déplaçant, une accélération au fluide environnant par l’intermédiairede l’interface. Nous utilisons la solution analytique développée par Voinov[169] <strong>et</strong> Auton <strong>et</strong> al [3] pour un écoulement potentiel, non uniforme <strong>et</strong> instationnaire.(a(a(£ (a(a(Le terme de masse ajoutée est constitué d’une composante <strong>du</strong>e à l’écoulement moyen,dite ’laminaire’ <strong>et</strong> une composante dite ’turbulente’ lorsque la turbulence de la phase127


\Bilan α u uCHAPITRE 8est représentée par le modèle de Tchen. L’expression de la masse ajoutée dite turbulenten’est pas reportée dans ce rapport mais elle est décrite dans les travaux deSimonin <strong>et</strong> Bel Fdhila [151].Expression générale de la masse ajoutée <strong>du</strong>e à l’écoulement moyenPour une phase k donnée (k¡2), la forme générale de la contribution <strong>du</strong>e à l’écoulementmoyen au transfert de quantité de mouvement interfacial avec la phase 1 estécrite sous la forme dans l’équation (8.29) :α k ρ k∂u k=i∂tk α 1 C 1=k∂u RC1=kD=i∂tk=j∂u RC1=kD=i (8.37)∂x jαoù C 1=k est le coefficient de masse ajoutée égal à 0,5 pour le cas d’une sphère. u RC1=kD=idésigne la vitesse relative entre les deux phases définie par l’équation (8.38).(a(a( (a(a(£ u RC1=kD=i£u k=i¤1=i (8.38)uExpression adaptée au logiciel de la masse ajoutée <strong>du</strong>e à l’écoulement moyenDans la version utilisée, la phase continue est distinguée <strong>des</strong> autres phases <strong>et</strong> le termed’échange est divisé par la fraction volumique de la phase. Les expressions deviennentalors :phase 1 :∑ α p C 1=p∂u RC1=pD=i upb2∂t ¤p=j∂u RC1=pD=i(8.39)∂x jphase k¡:α 1 C 1=k∂u RC1=kD=i∂tk=j∂u RC1=kD=i∂x j(8.40)d’énergie2Comme précédemment, on obtient l’équation de bilan d’énergie en appliquant l’opérateur demoyenne à l’équation (8.12).k ρ k u k=jg jπk=E(8.41)q k=j¤T k=j∂∂t α ∂∂kρ k E α k ρ k u k=jE k=jσ k=i q∂x j ∂x j&u j¤ k£ kavec q T k E kphase k résultant <strong>des</strong> échanges aux interfaces :u0k=i¤ k=j£k=i ju0k=j <strong>et</strong> π k=E est la densité volumique <strong>des</strong> apports d’énergie totale à laπ &ρ § k=E£k E k&w j¤k=jσ k=i ju q k=i¤k=j n k=jδ (8.42)k¨ρσ128u


αCHAPITRE 8Or la troisième équation de conservation utilisée dans le logiciel n’est pas l’équation sur l’énergiemais celle sur l’enthalpie totale (H k ).H h k£12 u2 e k£ k1 p2 u2 (8.43)ρ kk koù h k <strong>et</strong> e k sont respectivement l’enthalpie <strong>et</strong> l’énergie interne de la phase k.L’équation d’enthalpie totale est donnée sous forme conservative par l’équation (8.44).∂∂t α ∂∂kρ k H α k ρ k u k=jH k q α∂x j ∂x j&α k=j k£c¤ kk ρ k u k=jg j∂∂t α k p kπk=H(8.44)k ρ k H k α u0k=j¤k ρ k τ k=i α ju0k=j¤k u k=iτ k=i javec :k&w i¤k=iσ π &2&ρ k H p k¤ § k=H£k=i ju k=j¤k=i n k=iδ (8.45)k¨Ce transfert interfacial d’enthalpie totale se modélise également selon Morel [111] :uqπ Γ k=H£u 2 kk=ju σk=j¤2 qσk a p i¤kh u ∂α ∂tkI0k=j u Wσk t (8.46)σk=jLe terme h σ=k représente l’enthalpie moyenne de la phase k au voisinage de l’interface. Le termeq σk désigne la densité de flux de chaleur entre la phase k <strong>et</strong> l’interface au travers de l’aire inter-σ=kfaciale a i . Le terme Wσk t correspond à la puissance <strong>des</strong> contraintes fluctuantes aux interfaces dansleur mouvement fluctuant. Ce terme est généralement négligé (Morel [111]), <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te hypothèseest faite dans le logiciel.Bilan d’enthalpie totale sous forme non-conservative <strong>du</strong> logicielDes équations de ferm<strong>et</strong>ure sont utilisées pour fermer les équations locales moyennées donnéesdans ce paragraphe.Les termes¤∂∂x j&α k ρ k H k u0k=j¤k ρ k τ k=i ju0k=jde l’équation (8.44) :αCes termes qui correspondent à un transport d’enthalpie par <strong>des</strong> vitesses fluctuantes sontmodélisés par :¤∂∂x j&α k ρ k H k u0k=j¤k ρ k τ k=i ju0k=j £,¤∂∂x jα k q t k (8.47)αavec q t k=j la densité de flux de chaleur turbulente.129


ΓαααΠ0k ΓCHAPITRE 8q k <strong>et</strong> q t k :Les vecteurs densité de flux de chaleur q k <strong>et</strong> q t k sont écrits dans le logiciel sous la formed’une loi en gradient de type Fourier :<strong>et</strong>∂Tq k=j£,¤k kk (8.48)∂x jq t k=j£,¤k t ∂T kk(8.49)∂x joù k k <strong>et</strong> k t ksont respectivement la con<strong>du</strong>ctivité moléculaire <strong>et</strong> la con<strong>du</strong>ctivité turbulente dela phase k (W/m/K).Π k <strong>et</strong> Π0k :On définit aussi les termes suivant :σk a i (8.50)<strong>et</strong>Π k£k H σk (8.51)qoù H σk désigne l’enthalpie totale de la phase k sur l’interface.Π0k£ΓCompte-tenu de ces relations de ferm<strong>et</strong>ure, l’équation (8.44) devient pour le modèle à une pression:Π0k∂∂t α ∂kρ k H k ρ k u k=jH k∂x j&α £ k∂ ∂k kk k∂t ∂x j&α k pt kk∂T∂x jk H σk∂k u k=iτ k=i j∂x j&α kh σ=kk ρ k u k=jg jk=ju σk=j¤u 2 kσku k=jΓ(8.52)Π0k tσk α k S kI0k=jHLe terme S k utilisé dans le logiciel est un terme source d’enthalpie exprimé par unité de volumede la phase k.2¤uWLes six derniers termes <strong>du</strong> membre de droite de l’équation bilan (8.52) ne sont pas codés dans laversion que l’on utilise <strong>du</strong> logiciel Neptune 3D local. En eff<strong>et</strong>, ces termes sont supposés négligeablespour les écoulements généralement traités (Quémérais <strong>et</strong> al. [126]).Au vu de c<strong>et</strong>te hypothèse, l’équation (8.52) se ré<strong>du</strong>it à l’expression :∂∂t α ∂kρ k H k ρ k u k=jH k∂x j&α £ k∂ ∂k kk k∂t ∂x j&α k pt kk∂T∂x jk H σk (8.53)130


d0% "$# !Hnégligé% "'# !0CHAPITRE 8La condition de saut à l’interface s’écrit alors sous la forme :∑ Γk&Π0kk H σk £∑ σk ak&q ik h σkk ∑Γ ku 2 σk2(8.54)ΓLe premier terme correspond à l’expression de la condition de saut à l’interface (Ishii [60]) <strong>et</strong> lesecond terme est négligé dans la version actuelle <strong>du</strong> logiciel.L’équation (8.44) peut s’écrire aussi sous forme non conservative en exploitant le bilan de masse(8.19) :∂H k ∂α k ρ k k ρ k u k=jH k∂t∂x j&α∂p ∂α k kk ∂t∂x j&α kH ¤k∂k ρ k u k=j ∂x j&α t kk∂T∂x j£(8.55)kH σk¤ H kΓL’équation mise en œuvre dans le logiciel est aussi divisée par la fraction volumique de la phaseafin de pouvoir traiter les phases rési<strong>du</strong>elles : les membres de gauche <strong>et</strong> de droite de l’équationsont nuls lorsque la fraction volumique tend vers 0.Π0kρ k∂H kα k∂t1∂k ρ k u k=jH k∂x j&α ¤∂t∂p 1 ∂kk α k ∂x j&α kkα k∂k ρ k u k=j ∂x j&α Π0k£α kkkt kk∂T∂x jΓkα kH σk¤ H k(8.56)8.2.1 Résolution <strong>des</strong> équationsLa <strong>des</strong>cription de la méthode numérique de résolution <strong>des</strong> équations sort <strong>du</strong> cadre de ce travail.Nous n’en donnons ici qu’un bref apreçu <strong>et</strong> nous renvoyons aux travaux de Quémérais <strong>et</strong> al. [126],Méchitoua <strong>et</strong> al. [94] <strong>et</strong> Méchitoua <strong>et</strong> al. [93]. Le logiciel résout les équations vues au paragrapheprécédent sur <strong>des</strong> maillages non-structurés. Pour un pas de temps donné, la résolution <strong>des</strong> équationscomporte deux étapes. Dans un premier temps, la résolution couplée en fraction volumique,en quantité de mouvement, en enthalpie totale <strong>et</strong> en pression est effectuée. Ensuite, les résolutionscomplémentaires concernant les modèles de turbulence <strong>et</strong> les scalaires passifs sont exécutées sices grandeurs sont prises en compte. Le système d’équations défini dans le paragraphe précédent(8.2) est résolu en trois principales étapes, pendant un pas de temps :Une prédiction <strong>des</strong> vitesses à partir <strong>des</strong> équations de bilan de quantité de mouvementLe couplage entre les fractions volumiques, la pression <strong>et</strong> l’énergie à travers les équationsbilans de masse <strong>et</strong> d’énergie <strong>et</strong> une forme simplifiée de l’équation bilan de quantité de mouvement131


CHAPITRE 8La résolution éventuelle de variables ’secondaires’ comme celles de la turbulence <strong>et</strong> de l’aireinterfaciale8.3 Modélisation <strong>du</strong> transfert de masse <strong>et</strong> d’enthalpieDans le cas <strong>du</strong> modèle eau/vapeur <strong>du</strong> logiciel Neptune 3D local, une loi de ferm<strong>et</strong>ure donne l’expression<strong>du</strong> terme Π0kde l’équation (8.56). En eff<strong>et</strong>, il est supposé que l’enthalpie totale de la phasek au voisinage de l’interface est égale à l’enthalpie totale moyenne de c<strong>et</strong>te phase. Donc le termeH σk¤ H kest négligé <strong>et</strong> la connaissance de l’expression de Γ k n’est plus nécessaire pour résoudrel’équation (8.56), par contre elle reste nécessaire pour résoudre l’équation de conservation de lamasse (équation (8.19)).8.3.1 Modélisation de ΠekPour la phase k, l’équation (8.56) se ré<strong>du</strong>it à :où Π0kα k ρ k∂H k∂tΠ0kest donné par une relation de ferm<strong>et</strong>ure. C<strong>et</strong>te loi est de la forme :(a(a( £(8.57)k¤sat (8.58)avec A une constante dépendant de la phase considérée.Π0k£ ATTPhase continue : liquideLa ferm<strong>et</strong>ure de l’équation (8.58) nécessite le calcul d’un coefficient d’échange h 12 à partird’un nombre de Nusselt (Nu) <strong>et</strong> d’un nombre de Prandtl (Pr) définis par les équations (8.59)<strong>et</strong> (8.60) respectivement.DU rνRe£ (8.59)lPr£ν l ρ l C plk l(8.60)où D est le diamètre <strong>des</strong> bulles (m), ν l la viscosité cinématique (m 2 /s) <strong>et</strong> k l la con<strong>du</strong>ctivitéthermique <strong>du</strong> liquide (W/m/K).Dans ce logiciel, le nombre de Nusselt est donné par la corrélation (8.61). C<strong>et</strong>te corrélation,valable en monophasique, est utilisée, par défaut, dans le cas de bulles dans un liquide soussaturé.1321-2 Pr 1-3 (8.61)Nu£ 20©6Re


CHAPITRE 8Finalement, le coefficient d’échange h 12 est donné par l’équation (8.62)Et :h 12£6α g Nuk lD 2 (8.62)12T T l¤sat (8.63)Phase dispersée : vapeurhL’interface liquide/vapeur est supposée être exactement à la température de saturation. Deplus, les échanges entre les deux phases sont supposés très rapi<strong>des</strong> : la valeur de Π0k estdéterminée de telle sorte que la température de la bulle soit toujours maintenue à saturation.Π01£Le temps de r<strong>et</strong>our à la température de saturation est fixé à ∆tτ3,avec ∆t le pas de tempsnumérique <strong>et</strong> τ0une constante arbitraire (en pratique 1). τ0La relation de ferm<strong>et</strong>ure pour Π02 est alors donnée par l’équation (8.64)g C pg∆tT T g¤sat(8.64)8.3.2 Modélisation de Γ kτ0ρ Dans le cas <strong>du</strong> modèle eau/vapeur, le transfert de masse entre les phases peut se faire par échangesà coeur <strong>et</strong> par ébullition nucléée si les conditions aux parois sont réunies (critère de démarrage deΠ02£l’ébullition décrit dans le paragraphe 8.4)Transfert de masse lié aux échanges à coeurDans le cas <strong>du</strong> modèle eau/vapeur, le terme source de masse lié aux échanges à coeur estécrit sous la forme (équation (8.65))∂α k ρ k∂t£k (8.65)ΓDans c<strong>et</strong>te modélisation Γ k est dé<strong>du</strong>it de Π0k. En eff<strong>et</strong>, à partir <strong>des</strong> équations (8.21) <strong>et</strong> (8.54)établies dans le paragraphe 8.4 <strong>et</strong> en assimilant l’enthalpie moyenne phasique (H k ) à l’enthalpieau voisinage de l’interface H σk , nous obtenons :(a(a(Γ 1£,¤Γ Π02H 2¤ Π01 2£1(8.66)HH k étant l’enthalpie de la phase k à la température T k (k=1,2). Ce terme source intervientdans la résolution en fraction volumique.Transfert de masse lors de l’ébullition nucléée133


CHAPITRE 8Pour un modèle eau/vapeur, le terme source de matière pour la phase k associé à l’ébullitionen paroi, Γ k=E s’écrit sous la forme :∂α k ρ k∂t£k=E (8.67)ΓCe terme source est déterminé pour chaque cellule adjacente à la paroi <strong>du</strong> domaine à partir<strong>du</strong> flux d’ébullition ϕ E (équation (9.10)) décrit dans le paragraphe 8.4.(a(a(8.4 Modélisation <strong>des</strong> transferts de flux de chaleur en paroiLe modèle d’ébullition implanté dans la version utilisée <strong>du</strong> logiciel Neptune 3D local était pardéfaut celui établi pour le logiciel ASTRID. Il avait pour objectif de gérer le démarrage <strong>et</strong> l’extinctionde l’ébullition en paroi <strong>et</strong> il n’était valide qu’en convection forcée liquide <strong>et</strong> en ébullitionnucléée.8.4.1 Modèle de nucléationCe modèle de nucléation a été développé par Hsu [54]r cmax est le rayon maximum <strong>des</strong> cavités activables en paroi. Il est évalué arbitrairement à r 1014 cmax£m. Deux températures critiques notées ∆T crit1 and ∆T crit2 (équations (8.68)) sont définies ci<strong>des</strong>sous: fgihTcrit1jlk8σT sath lg ρ satΦklm1n2T crit2jΦklr cmaxo2σT sath lg ρ sat1r cmax(8.68)r cl désigne le rayon <strong>des</strong> cavités activées en paroir cl£k l T crit12Φ(8.69)Le démarrage <strong>et</strong> l’extinction de l’ébullition suivent alors le schéma suivant :Une cavité non active peut le devenir si :LSir cl r cmax , alorsT T w¤sat¡∆T crit1 (8.70)134


LSiCHAPITRE 8r cl¡r cmax alors la condition précédente est remplacée par la suivante qui est plussévère (équation (8.71))T T sat¡∆T crit2 (8.71)w¤Une cavité active peut devenir non-active si :T T w¤sat§ ∆T crit1 (8.72)Ce modèle présente une dissymétrie entre le démarrage <strong>et</strong> l’extinction de l’ébullition. Il perm<strong>et</strong> der<strong>et</strong>rouver le phénomène d’hystérésis observé expérimentalement. Ce modèle prend aussi bien encompte l’ébullition saturée que l’ébullition sous-saturée.8.4.2 Modèle <strong>du</strong> flux échangé en paroiCe modèle est basé sur le modèle de Podowski <strong>et</strong> al. (Podowski <strong>et</strong> al. [125], Podowski <strong>et</strong> al. [124]<strong>et</strong> Podowski [123]). Il est applicable au début <strong>du</strong> régime d’ébullition nucléée.Une fois que l’on a déterminé si une bulle peut naître dans une cavité de la paroi de rayon donné,les flux échangés à c<strong>et</strong> endroit sont évalués.Il est supposé que le flux total Φ est composé de trois contributions distinctes :Φ CΦ QΦCes trois contributions sont décrites en détail ci-<strong>des</strong>sousΦ£E (8.73)Un Flux monophasique liquide, noté Φ C tel que :Φ A C£C h l&T T w¤δl (8.74)où A C désigne l’aire de la paroi non influencée par les bulles <strong>et</strong> T δl (K) est la température<strong>du</strong> fluide au point δ situé dans le liquide (centre de la cellule en regard de la paroi). h l&W¢m2¢K est le coefficient d’échange par convection dans le liquide. Il est calculé différemmentsuivant que le premier point en regard de la paroi est situé dans la sous-couchevisqueuse ou dans la zone logarithmique.SiLyJ0 yJavec la distance adimensionnelle définie parµ l(<strong>et</strong> u>la vitesse de frottement)<strong>et</strong> yJ0la distance adimensionnelle caractéristique de la frontière entre la souscouchevisqueuse <strong>et</strong> la zone logarithmique2yJκavec κ la constante de Karman).Alors le premier noeud est dans la sous-couche visqueuse <strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>s moléculairessont prépondérants (équation (8.75)) :yJ(yJ0££ρl upykh l£ly(8.75)135


LSiFπaCHAPITRE 8où k l (W/m/K) est la con<strong>du</strong>ctivité thermique <strong>et</strong> y (m) la distance entre le premier pointde calcul <strong>et</strong> son proj<strong>et</strong>é orthogonal sur la plaque.yJ0¡ yJIl faut alors tenir compte de l’eff<strong>et</strong> de la turbulence <strong>et</strong> h l devient (équation (8.76)) :ρh l£Pr l yJ0l C pltκu>lnyq0yq(8.76)avec Pr l le nombre de Prandtl <strong>et</strong> σ t (kg¢m¢s 2 ) la contrainte de frottement turbulent.Φ C est le flux de transfert de chaleur convectif entre la paroi <strong>et</strong> la phase liquide dans lapremière maille.Un flux de Quenching, noté Φ Q tel que :σΦ A Q£Q t Q f 2k l&T δl(8.77)l t Qw¤Toù Φ Q est un flux de remouillage de la paroi. Ce flux est échangé avec le liquide soussaturélorsque le bulle se détache <strong>et</strong> que le liquide vient remouiller la paroi. Il s’agit doncd’un flux de con<strong>du</strong>ction instationnaire transmis dans le liquide pendant le temps d’attenteentre 2 bulles (t Q ). A Q est l’aire influencée par les bulles normalisée par l’aire totale. A Qtient compte <strong>du</strong> nombre de site actifs n (équation (8.81)). t Q (s) (équation (8.85)) est l<strong>et</strong>emps d’attente entre deux bulles <strong>et</strong> f (Hz) (équation (8.84)) est la fréquence d’émission <strong>des</strong>bulles. T δl est la température <strong>du</strong> liquide au-<strong>des</strong>sus <strong>des</strong> bulles, liquide qui remouille la paroi.C<strong>et</strong>te température <strong>du</strong> liquide est prise dans la première maille au-<strong>des</strong>sus de la paroi.Un flux d’évaporation, noté Φ E est tel que :Φ fV E£b ρ g h lg n (8.78)avec V b (m 3 ) le volume d’une bulle au détachement, n (nombre de site/m 2 ) la densité <strong>des</strong>cavités activées (équation (8.81)) <strong>et</strong> h lg (J/kg) la chaleur latente. Φ E est le flux nécessaire àla formation de vapeur. Ce flux de chaleur est calculé en considérant le débit surfacique devapeur créée à partir <strong>du</strong> nombre de sites actifs, de la fréquence <strong>des</strong> bulles <strong>et</strong> de leur volume(fV b n) <strong>et</strong> la chaleur latente associée perm<strong>et</strong>tant de passer <strong>du</strong> liquide à la vapeur.Les trois contributions <strong>du</strong> flux Φ C1 , Φ Q <strong>et</strong> Φ E sont représentées sur le schéma 8.1.Le flux de con<strong>du</strong>ction liquide <strong>et</strong> le flux de quenching (Φ C , Φ Q ) sont échangés entre la paroi <strong>et</strong> laphase liquide. Ils constituent donc un terme source pour l’enthalpie totale de la phase liquide. Leflux de chaleur d’évaporation Φ E provient de la paroi <strong>et</strong> est fourni à la phase vapeur (il con<strong>du</strong>it àla création de vapeur). Φ E perm<strong>et</strong> de calculer quel débit massique de vapeur est créé en surface.Si la température <strong>du</strong> liquide est T sat , c<strong>et</strong>te quantité de vapeur formée est conservée dans l’écoulement,par contre si le liquide est sous-saturé, la vapeur condense dans l’écoulement <strong>et</strong> le fluxd’évaporation sert à chauffer le liquide.Il est nécessaire de donner <strong>des</strong> relations de ferm<strong>et</strong>ure pour ce modèle.136


LefCHAPITRE 8EBULLITION NUCLEEEModelisation <strong>des</strong> Flux en paroiΦ cFlux MonophasiqueΦeFlux d’evaporationΦqFlux de QuenchingfluideparoiFIG. 8.1 – Les différentes contributions <strong>du</strong> flux de chaleur échangé en paroi.Relations de ferm<strong>et</strong>urediamètre <strong>des</strong> bulles au détachement, noté (D m ) est donné par la corrélation d’Ünal [116].C<strong>et</strong>te équation a été établie pour <strong>des</strong> sous-saturations <strong>du</strong> liquide supérieures à 3 o C <strong>et</strong> a étééten<strong>du</strong>e par Borée <strong>et</strong> al. [13] aux liqui<strong>des</strong> saturés.D D m£unal£ 2(421015 P 0P709a.bφ(8.79)avec les notations suivantes :ajtsT wuT satvk wgih2ρ g h lgwπa wbjxsT satuT δlv2s1uρgρ (8.80)<strong>et</strong> enfin :ABU lbU 00P47? φ£si U lb¨ U 01 si U lb§ U 0avec U 0(61m¢s <strong>et</strong> U lb la norme de la vitesse liquide dans la première maille au-<strong>des</strong>susde la plaque.0£La corrélation <strong>du</strong> diamètre au détachement donnée par Unal est valide dans un écoulementsous-saturé en ébullition nucléée ( équation (8.79)).137


LaL’airerlerrLaStCHAPITRE 8densité <strong>des</strong> cavités actives notée n, est donnée par l’équation (8.81). C<strong>et</strong>te équation a étéobtenue par Kurul & Podowski [78] pour l’ébullition nucléée :n£Gy210&T T w¤sat{z1P8(8.81)influencée par les bulles (A Q ) est obtenue par la relation (8.82) :A min1©πD 2 mn(8.82)4volume <strong>des</strong> bulles au détachement (V b ) est donné par la relation (8.83) : Q£πDV b£3 m6fréquence d’émission <strong>des</strong> bulles, notée f, a été définie par :(8.83)4g&ρ 3l¤ f£gρ l D m(8.84)Le temps de croissance d’une bulle est négligé devant le temps d’attente entre deux bulles (t Q ), par conséquent, le temps moyen d’émission est égal au temps d’attente entre 2 bulles :ρf£1t Q(8.85)8.4.3 Extensions <strong>du</strong> modèleOn remarque que lorsque T δl va tendre vers T sat , b va tendre vers 0 <strong>et</strong> le diamètre <strong>des</strong> bullesdevient infini. Pour palier ce défaut, on calcule systématiquement le nombre de Stanton définit par(équationSt£(8.86)) :Φ(8.86)ρ l Cp l&T sat¤ T δl U lbavec Φ (W/m 2 ) le flux total <strong>et</strong> U lb (m/s) la vitesse moyenne <strong>du</strong> liquide dans la première mailleau-<strong>des</strong>sus de la paroi chauffée.On applique alors les relations suivantes :Si St§ St lim , on conserve la relation précédente pour b <strong>et</strong> la corrélation d’Unal n’est pasmodifiée.Si St¨ St lim , le coefficient b est modifié <strong>et</strong> prend la valeur :Avec St lim£ 0©0065.gρ l¦b£Φlim¦ ρ l Cp l U lb(8.87)1382&1¤ρ


CHAPITRE 88.5 ConclusionLa <strong>des</strong>cription mathématique de la phase continue <strong>et</strong> <strong>des</strong> phases dispersées d’un écoulement polyphasiqueest donnée par un système d’équations aux dérivées partielles pour les valeurs moyennes<strong>des</strong> variables <strong>du</strong> problème. Le passage à la moyenne <strong>des</strong> équations instantannées pose un problèmefondamental pour la suite de la résolution. En eff<strong>et</strong>, il entraîne l’apparition de termes tels que lestermes interfaciaux de transfert aux interfaces entre la phase continue <strong>et</strong> les phases dispersées,notamment (Π0k <strong>et</strong> Γ k), qui doivent alors être modélisés. De plus, afin de modéliser les transfertsthermiques en paroi, un modèle de paroi prenant en compte les grandeurs locales <strong>du</strong> problèmeest implanté dans le Neptune 3D local (paragraphe 8.4). Dans la version utilisée <strong>du</strong> logiciel, cemodèle n’est valable qu’en convection forcée <strong>et</strong> en ébullition nucléée.Les modifications nécessaires à la simulation de j<strong>et</strong>s impactants avec ébullition en paroi, à l’aidede la version décrite dans ce chapitre <strong>du</strong> logiciel Neptune 3D local, sont présentées <strong>et</strong> mises enœuvre dans le chapitre 9.139


140CHAPITRE 8


Chapitre 9Identification <strong>et</strong> mise en œuvre <strong>des</strong>modifications apportées au logicielNeptune 3D local9.1 Intro<strong>du</strong>ctionCe chapitre résume la démarche suivie afin d’arriver à simuler à l’aide <strong>du</strong> logiciel Neptune 3Dlocal les transferts thermiques lors d’impacts de j<strong>et</strong>s sous-saturés sur une plaque chaude. Nouscherchons à r<strong>et</strong>rouver les courbes d’ébullition expérimentales obtenues par Robidou [132] en stationnaire<strong>et</strong> celles obtenues par Ishigai <strong>et</strong> al. [59] en trempe.9.2 Démarche suivie pour aboutir à la qualification <strong>du</strong> logiciel surnos cas d’étu<strong>des</strong> <strong>et</strong> intro<strong>du</strong>ction d’un modélisation adaptée à lasimulation de j<strong>et</strong>sNous avons considéré les points suivants pour adapter le logiciel Neptune 3D local au traitementde j<strong>et</strong>s d’eau sous-saturés impactant une plaque chaude. Les points a <strong>et</strong> b concernent le choixgénéral de la méthode de simulation alors que les points c à g concernent les extensions apportéesau logiciel. Finalement, le point g concernant les maillages n’est présenté qu’en dernier car sontraitement nécessite la prise en compte <strong>des</strong> résultats obtenus avec l’ensemble <strong>des</strong> modèles aupréalablement r<strong>et</strong>enus.a) Le logiciel Neptune 3D local étant un prototype, nous devons estimer s’il est adapté à lasimulation de j<strong>et</strong>s impactants.141


CHAPITRE 9b) Nous devons déterminer la façon la plus appropriée pour traiter le cas d’un j<strong>et</strong> liquide àsurface libre dans de l’air <strong>et</strong> où <strong>des</strong> bulles de vapeur naissent en paroi. En eff<strong>et</strong>, ce calcul triphasiquepouvait être abordé par une approche Euler sur chaque phase ou par une approcheEuler sur les phases liquide <strong>et</strong> air couplée à une méthode ’Volume of Fluid’ pour caractériserl’interface liquide/vapeur.c) Une fois ce choix effectué, le modèle établi dans l’étude phénoménologique (partie I) doitêtre implanté dans le logiciel. C<strong>et</strong>te nouvelle modélisation <strong>des</strong> transferts de chaleur en paroiest décrite dans le paragraphe 9.3.3.d) D’après Gentile [40] la con<strong>du</strong>ction dans la plaque joue un rôle important dans les transfertsde chaleur entre la surface chaude <strong>et</strong> l’écoulement. S. Mimouni a donc implanté dans lelogiciel Neptune 3D local un modèle de con<strong>du</strong>ction dans la plaque perm<strong>et</strong>tant de coupler lathermique dans c<strong>et</strong>te plaque avec les échanges de chaleur entre sa surface <strong>et</strong> l’écoulement.e) Nous avons également cherché à modifier la modélisation <strong>des</strong> transferts de masse <strong>et</strong> d’enthalpieafin de prendre en compte <strong>des</strong> liqui<strong>des</strong> très sous-saturés, de la vapeur surchauffée <strong>et</strong><strong>des</strong> écoulements à phases séparées, ceci en vue de pouvoir traiter le régime d’ébullition enfilm.f) Une équation d’aire interfaciale a aussi été implantée afin de coupler le diamètre <strong>des</strong> bullesau détachement (D m ) au diamètre <strong>des</strong> bulles dans l’écoulement. Le diamètre <strong>des</strong> bulles dansl’écoulement intervient ensuite dans le calcul de la force de traînée entre la phase liquide <strong>et</strong>vapeur ainsi que dans le calcul <strong>du</strong> terme de transfert de masse Γ k (paragraphe 8.3).g) En nous basant sur <strong>des</strong> résultats de simulations obtenus avec l’ensemble <strong>des</strong> modèles r<strong>et</strong>enus,nous avons effectué un choix concernant la taille <strong>des</strong> mailles <strong>des</strong> maillages utilisés.9.3 Mise en œuvre de la démarche <strong>et</strong> présentation <strong>des</strong> modèles implantésdans Neptune 3D local9.3.1 Etu<strong>des</strong> préliminairesNous devons estimer si la version décrite dans le chapitre 8 <strong>du</strong> logiciel prototype Neptune 3D localest adaptée à la simulation d’un j<strong>et</strong> impactant avec transferts thermiques entre la paroi chaude <strong>et</strong> leliquide ou si nous devons plutôt travailler avec le logiciel validé Code_Saturne qui ne traite que lesécoulements monophasiques. Précisons que Neptune 3D local est issu de Code_Saturne <strong>et</strong> qu’ilen utilise les principe de discrétisation. Pour répondre à c<strong>et</strong>te interrogation plusieurs étu<strong>des</strong> ont étéréalisées :Etu<strong>des</strong> monophasiques d’impact de j<strong>et</strong> avec turbulenceLes j<strong>et</strong>s impactants que nous voulons traiter pouvant être turbulents (tableau 3.3 page 37) nousavons étudié la turbulence simulée à l’impact d’un j<strong>et</strong>. Seul, le modèle est implanté dans lek¤142ε


CHAPITRE 9logiciel prototype Neptune 3D local. Nous avons donc étudié la turbulence d’un j<strong>et</strong> immergé àl’aide <strong>du</strong> logiciel Code_Saturne .Quatre simulations d’impact de j<strong>et</strong> immergé ont été réalisées avec <strong>des</strong> modèles de turbulencedifférents à l’aide <strong>du</strong> logiciel monophasique Code_Saturne développé également par EDF R&D.Les modèles de turbulence testés sont les modèles ε, ε avec la correction de Yap, R i j -ε <strong>et</strong>R i j -ε avec écho de paroi. Ces modèles de turbulence sont décrits en annexe F. Le maillage utiliséest un maillage 2D, plan. Les champs de vitesses, d’énergie turbulente <strong>et</strong> de viscosité turbulenteont été comparés. L’étude a plus spécialement porté sur la composante verticale de la vitesse <strong>et</strong>l’énergie turbulente le long de l’axe vertical <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, sur la vitesse horizontale <strong>et</strong> l’énergie turbulentedans l’écoulement le long d’un axe vertical, parallèle à l’axe <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> sur la viscosité turbulente <strong>et</strong>l’énergie turbulente le long de la paroi. On a r<strong>et</strong>rouvé quantitativement les différences atten<strong>du</strong>esk¤ k¤entre les énergies turbulentes calculées avec les différents modèles, à savoir : l’énergie turbulentecalculée avec le modèle ε avec la correction de Yap, près de l’impact, est plus faible que celleobtenue avec un modèle ε classique qui la surestime. De même, près de la paroi, l’ajout <strong>du</strong>terme d’écho de paroi dans le modèle R i j -ε perm<strong>et</strong> de dissocier les tensions de Reynolds R 22 <strong>et</strong>R 33 (cf. annexe F). Il a été observé que la vitesse verticale le long de l’axe <strong>du</strong> j<strong>et</strong> ne dépend pas<strong>du</strong> modèle de turbulence choisi alors que le profil de vitesse horizontale sur la plaque en dépend.Par manque de temps <strong>et</strong> de données expérimentales nous n’avons pas comparé les résultats <strong>des</strong>simulations à <strong>des</strong> données issues de la littérature. Cependant, la prise en compte de la turbulencek¤lors d’un impact de j<strong>et</strong> sur une plaque semble difficile avec la version utilisée <strong>du</strong> logiciel Neptunek¤3D local. En eff<strong>et</strong>, même en monophasique, le modèle ε surestime la turbulence au niveaude l’impact <strong>et</strong> le modèle R i j -ε ne différencie pas les tensions de Reynolds R 22 <strong>et</strong> R 33 au niveaude l’écoulement sur la plaque. L’utilisation <strong>des</strong> modèles ε avec la correction de Yap <strong>et</strong> R i j -εavec écho de paroi perm<strong>et</strong> de résoudre ces imperfections mais ces deux modèles sont basés sur<strong>des</strong> corrélations empiriques. Des 4 modèles étudiés avec le logiciel Code_Saturne, le modèle R i j -εavec écho de paroi semble le modèle le mieux adapté à la simulation d’un impact de j<strong>et</strong>. Dans lapartie I, deux approches nous perm<strong>et</strong>tent d’expliquer le phénomène de plateau de flux. L’une d’ellek¤basée sur la fragmentation turbulente <strong>des</strong> bulles s’appuie sur les grandeurs turbulentes <strong>du</strong> liquide.Les erreurs qui pourraient découler de la simulation <strong>des</strong> grandeurs turbulentes sek¤répercuteraientsur le calcul <strong>du</strong> flux de plateau. De plus, notre premier objectif est la simulation <strong>des</strong> expériencesréalisées par Robidou [132] où les nombres de Reynolds <strong>du</strong> j<strong>et</strong> sont faibles, 2©85¦compris entre10 3 <strong>et</strong> 10 3 . Nous avons donc choisi de ne pas implanter le modèle R 5©58¦ i j -ε avec écho de paroidans le logiciel Neptune 3D local <strong>et</strong> de traiter en laminaire la phase liquide. Par contre, nous avonsintro<strong>du</strong>it dans ce logiciel le modèle développé dans l’approche <strong>du</strong> plateau de flux considérant lesinstabilités de Rayleigh-Taylor (paragraphe 9.3.3).Etu<strong>des</strong> diphasiquesCes étu<strong>des</strong> ont été réalisées pour déterminer la façon la plus appropriée de traiter le cas d’un j<strong>et</strong>liquide à surface libre dans de l’air <strong>et</strong> où <strong>des</strong> bulles de vapeur naissent en paroi. Nous avons donccommencé par considérer un cas diphasique (air/liquide) d’un j<strong>et</strong> à surface libre impactant uneplaque non chauffée.143


|Approche|Inversion.VCHAPITRE 9Euler/Euler ou Euler/VOF :La méthode ’Volume Of Fluid Without Reconstitution (VOF-WR)’ pour simuler <strong>des</strong> écoulementsdiphasiques est une méthode de capture d’interfaces où l’interface n’est pas explicitementreconstituée (Boucker <strong>et</strong> al. [14], Benkenida [6]). Une équation de transport pour lafraction volumique d’une <strong>des</strong> phases est résolue. C<strong>et</strong>te équation est couplée aux équationsde Navier Stokes pour un écoulement incompressible à travers deux grandeurs : la massevolumique <strong>et</strong> la viscosité. Ces grandeurs sont en fait <strong>des</strong> valeurs moyennes <strong>des</strong> grandeurs dechaque fluide pondérées par leur fraction volumique. Cela con<strong>du</strong>it à un modèle local maisfiltré qui peut être appelé ’modèle à un fluide’. En évitant l’étape de reconstitution de l’interface,cela perm<strong>et</strong> une implantation simple sur un schéma non-structuré. La précision de c<strong>et</strong>teméthode est liée à l’utilisation d’un schéma compressif qui limite la diffusion numérique autravers de l’interface.Nous avons comparé les résultats de la simulation d’un j<strong>et</strong> immergé impactant sur uneplaque obtenus avec le logiciel Code_Saturne monophasique couplé à une méthode VOF-WR <strong>et</strong> ceux obtenus à l’aide <strong>du</strong> logiciel Neptune 3D local : la phase dite ’continue’ est l’air<strong>et</strong> la phase dite ’dispersée’ est le liquide (diamètre <strong>des</strong> gouttes de 10 µm). Les champs devitesses, les vitesses verticales <strong>et</strong> les pressions le long de l’axe vertical <strong>du</strong> j<strong>et</strong> sont comparés.Les deux profils de vitesses vérifient la relation hydrodynamique V 2 2gh où V j estla vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> à l’impact, V n la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en sortie de buse <strong>et</strong> h la hauteur <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Den j£1même les deux pressions à l’impact vérifient la relation P impact£ P a2 ρ lVj 2 avec P a la pressionatmosphérique. Les pressions le long de la paroi sont aussi observées <strong>et</strong> les résultatsdonnés par les deux logiciels sont similaires. Enfin, les vitesses horizontales <strong>et</strong> les fractionsvolumiques sont comparées dans l’écoulement le long d’un axe vertical parallèle à l’axe <strong>du</strong>j<strong>et</strong>. Dans la zone d’écoulement parallèle, la vitesse de l’écoulement estimée analytiquementpar Vader [164] en convection forcée est r<strong>et</strong>rouvée par les deux simulations mais le résultatobtenu avec le logiciel Neptune 3D local est le plus proche de c<strong>et</strong>te estimation analytique.C<strong>et</strong>te étude a fait l’obj<strong>et</strong> d’une publication lors <strong>du</strong> Congrès ’Trends in Numerical PhysicalModeling for In<strong>du</strong>strial Multiphase flows’ (Seiler <strong>et</strong> al. [147]).A partir <strong>des</strong> résultats de c<strong>et</strong>te étude diphasique, nous concluons que nous pouvons aussibien con<strong>du</strong>ire une étude triphasique utilisant le logiciel Neptune 3D local avec trois phasesdistinctes ou en utilisant le logiciel Neptune 3D local avec seulement deux phases distinctescouplé avec une méthode VOF-WR. Finalement, nous avons opté pour l’utilisation <strong>du</strong> logicielNeptune 3D local avec une méthode Euler sur chaque phase. Ce choix nous perm<strong>et</strong> uneplus grande clarté dans le traitement <strong>des</strong> transferts de masse <strong>et</strong> enthalpie entre phases. Deplus, pour réaliser l’étude d’un j<strong>et</strong> liquide dans de l’air avec ébullition en paroi, il semblaitplus judicieux de considérer le liquide comme la phase continue. C’est pourquoi nous avonsinversé les phases <strong>et</strong> réalisé <strong>des</strong> tests de sensibilité à la taille <strong>des</strong> bulles.<strong>des</strong> phasesNous avons effectué la même simulation que celle décrite précédemment en considérantc<strong>et</strong>te fois le liquide comme phase continue <strong>et</strong> l’air en tant que phase dispersée (diamètre<strong>des</strong> bulles de 10 µm, 120 µm, 1 mm). C<strong>et</strong>te étude montre que nous pouvons inverser lesphases sans que les résultats soient beaucoup influencés, <strong>et</strong> cela essentiellement dans le casoù les diamètres <strong>des</strong> bulles <strong>et</strong> <strong>des</strong> gouttes sont choisis tels que la contribution à la force144


LLeCHAPITRE 9de traînée dans les deux simulations reste la même. L’étude de sensibilité au diamètre <strong>des</strong>bulles montre que le diamètre <strong>des</strong> bulles n’influence que très peu la vitesse verticale <strong>et</strong> lapression le long de l’axe vertical <strong>du</strong> j<strong>et</strong> mais aussi la fraction volumique de liquide <strong>et</strong> lavitesse horizontale le long d’un axe vertical parallèle à l’axe <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.Dans la suite de notre étude nous considérons donc un calcul triphasique où le liquide est la phasecontinue, l’air <strong>et</strong> la vapeur étant les phases dispersées.9.3.2 Modélisation de la con<strong>du</strong>ction dans la paroiComme cela est représenté sur la figure 1.1, différents mécanismes d’ébullition apparaissent auniveau d’une surface refroidie par un j<strong>et</strong> à surface libre. Ainsi, un régime de convection forcéeliquide peut être établi sous le j<strong>et</strong> alors qu’en dehors <strong>du</strong> j<strong>et</strong> un régime d’ébullition nucléée estobservable. Les ordres de grandeur <strong>des</strong> transferts thermiques entre la paroi <strong>et</strong> le fluide dans cesdeux régions sont très différents : les transferts thermiques sont très importants en ébullition nucléée<strong>et</strong> beaucoup moins en convection forcée. Les transferts thermiques sont donc très différentsselon la position sur la plaque. Ainsi, de forts gradients de température apparaissent dans la plaquece qui con<strong>du</strong>it à un important transfert de chaleur par con<strong>du</strong>ction. La prise en compte de c<strong>et</strong>tecon<strong>du</strong>ction par un couplage fluide/solide devrait stabiliser la simulation numérique. C<strong>et</strong>te observationest confirmée par les étu<strong>des</strong> de Gentile <strong>et</strong> al. [40] <strong>et</strong> Buyevich <strong>et</strong> al. [19] qui ont montréque la con<strong>du</strong>ction de la chaleur dans une paroi joue un rôle important dans la détermination <strong>du</strong>régime d’ébullition observé en surface. Ainsi, Gentile at al. [40] ont réalisé une étude analytique<strong>des</strong> instabilités in<strong>du</strong>ites à la transition ébullition nucléée/ébullition en film. Ils ont montré que labifurcation <strong>du</strong> système d’un état stable à un état instable est liée à l’influence de la con<strong>du</strong>ctionlongitudinale dans la paroi. Ils concluent sur le rôle régulateur que peut exercer la con<strong>du</strong>ctiondans la paroi sur l’ébullition en surface. De même, Buyevich <strong>et</strong> al. [19] ont développé une théorieperm<strong>et</strong>tant de prédire les conditions entraînant la transition d’un régime d’ébullition stable à unrégime d’ébullition instable. Leur analyse <strong>du</strong> régime d’ébullition instable est basée sur un modèlede transfert conjugué de chaleur entre une plaque d’épaisseur finie <strong>et</strong> la couche limite qui se développesur c<strong>et</strong>te plaque. A partir de ces différentes analyses, nous avons estimé qu’il était nécessairede modéliser la con<strong>du</strong>ction dans la paroi afin de coupler les transferts thermiques dans la plaqueavec ceux qui ont lieu entre la surface <strong>et</strong> l’écoulement.Ce couplage fluide/solide a été réalisé par S. Mimouni directement dans le logiciel Neptune 3Dlocal au niveau <strong>des</strong> conditions limites en paroi. A chaque itération en temps, l’équation de lachaleur bidimensionnelle est résolue dans la plaque. L’algorithme de couplage fluide/solide est lesuivant :LLemo<strong>du</strong>le de thermique résolvant l’équation de la chaleur fournit, pour le solide, un champde température en chaque point <strong>du</strong> maillage de la plaque à partir de la température <strong>du</strong> fluide(T δl ) <strong>et</strong> <strong>du</strong> flux total extrait (Φ) dans la première maille en surface de la plaque située à laverticale <strong>du</strong> point <strong>du</strong> maillage dans la plaque considérée.logiciel Neptune 3D local fluide résout les équations de masse, quantité de mouvement145


CHAPITRE 9<strong>et</strong> d’énergie pour chaque phase, à chaque pas de temps en prenant la température de paroidéterminée par le mo<strong>du</strong>le thermique comme condition à la limite.Le pas de temps dans le logiciel Neptune 3D local est constant en espace <strong>et</strong> variable en temps afinqu’il puisse s’adapter au passage de transitoires rapi<strong>des</strong>. Le pas de temps pour le mo<strong>du</strong>le thermiqueest pris beaucoup plus p<strong>et</strong>it que celui <strong>du</strong> fluide (en général ∆t solide£ 1017 s <strong>et</strong> ∆t f luide£ 1015 s).La prise en compte de la con<strong>du</strong>ction thermique dans la paroi, nous perm<strong>et</strong> de simuler de façonplus réaliste chaque régime de la courbe d’ébullition.9.3.3 Nouvelle modélisation <strong>des</strong> transferts de flux de chaleur en paroiLe modèle de transferts thermiques en paroi doit non seulement contrôler le démarrage <strong>et</strong> l’extinctionde l’ébullition mais il doit également être capable de prendre en compte les différents régimesd’ébullition : la convection forcée, l’ébullition nucléée, l’ébullition de transition <strong>et</strong> l’ébullition enfilm. Ce dernier point est difficile à réaliser car les phénomènes d’ébullition locaux sont très différentssuivant le régime d’ébullition considéré (annexe A). Ce modèle doit aussi être valable sousun j<strong>et</strong> impactant où les phénomènes locaux sont différents d’un cas d’ébullition en vase traité parle modèle décrit dans le paragraphe 8.4.L’élaboration de ce modèle s’appuie sur la connaissance <strong>des</strong> mécanismes physiques con<strong>du</strong>isantaux différents régimes d’ébullition (annexe A), sur le modèle donné au paragraphe 8.4 <strong>et</strong> surl’étude phénoménologique <strong>du</strong> régime de plateau de flux réalisée dans la partie I. Le modèle denucléation établi par Hsu [54] reste inchangé (paragraphe 8.4.1). Par contre, nous supposons désormaisque le flux total Φ est composé de quatre contributions distinctes :C1 Φ Φ QΦ EC2 (9.1)ΦLes modèles utilisés pour les différentes contributions sont détaillés ci-après, en insistant sur lesdifférences <strong>et</strong> les apports relatifs aux modèles <strong>du</strong> paragraphe 8.4 :Φ£Un Flux monophasique liquide, noté Φ C1 tel que :Φ C1£ α l h l&T T w¤δl (9.2)Φ C1 est le flux de transfert de chaleur convectif entre la paroi <strong>et</strong> la phase liquide. Le flux monophasiqueliquide n’est plus pondéré par A C (l’aire de paroi non-influencée par les bulles)mais par α l la fraction volumique <strong>du</strong> liquide. En eff<strong>et</strong> ce flux n’est échangé qu’entre la paroi<strong>et</strong> la fraction volumique <strong>du</strong> liquide se trouvant dans la maille. T δl (K) désigne la température<strong>du</strong> fluide au point δ situé dans le liquide <strong>et</strong> h l&W¢m 2¢K est le coefficient d’échange parconvection dans le liquide. h l&W¢m 2¢K est donné en laminaire par :kh l£lδ th(9.3)146


δCHAPITRE 9où k l (W/m/K) est la con<strong>du</strong>ctivité thermique <strong>et</strong> δ th (m) est l’épaisseur de la sous-couch<strong>et</strong>hermique sur la plaque. L’équation 9.3 n’est valable que si δ th est inférieur à la taille <strong>des</strong>mailles en paroi. Or, comme nous le verrons dans le chapitre 10, la taille <strong>des</strong> mailles en paroiest de l’ordre <strong>du</strong> millimètre alors que δ th 10µm. L’épaisseur de la sous-couche thermiqueest estimée à partir de l’étude bibliographique reportée dans l’annexe A où sont répertoriésles différentes corrélations donnant le nombre Nusselt en convection forcée. Le nombre deNusselt est égal au rapport de l’épaisseur totale <strong>du</strong> film de liquide sur la plaque (d h¢2) surl’épaisseur de la sous-couche thermique où les transferts par con<strong>du</strong>ction ont lieu. On endé<strong>du</strong>it que l’épaisseur de la sous-couche thermique est donnée en convection forcée liquidepar l’équation (9.4) :d hδ th=Nu£ (9.4)2Nud h est le diamètre hydraulique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> le nombre de Nusselt.Cependant, l’apparition de bulles de vapeur en paroi perturbe l’épaisseur de la sous-couch<strong>et</strong>hermique. Malheureusement, d’après notre analyse bibliographique aucune équation surl’évolution de c<strong>et</strong>te sous-couche thermique avec l’apparition <strong>du</strong> régime d’ébullition n’a étéétablie. Nous avons donc fait le choix d’implanter un modèle sommaire. Nous avons postuléque l’épaisseur de c<strong>et</strong>te sous-couche thermique ne variait pas tant que le diamètre <strong>des</strong> bullesen paroi (D m donné par l’équation (9.14)) était inférieur à une hauteur caractéristique notéee car . L’épaisseur de la sous-couche thermique est alors égale à sa valeur en convection forcée(δ th=Nu). Puis, lorsque le diamètre <strong>des</strong> bulles est compris entre e car <strong>et</strong> D m l’épaisseur dela sous-couche thermique augmente linéairement de δ th=Nu à δ th=Fin. L’équation (9.5) nousdonne δ th=Fin :dδ th=Fin£ min&D m©(9.5)Nous avons choisi de considérer l’épaisseur de la sous-couche thermique perturbée (δ th=Fin)égale au minimum entre le diamètre <strong>des</strong> bulles <strong>et</strong> l’épaisseur <strong>du</strong> liquide sur la plaque diviséepar une constante2¦C>1 dont nous étudierons l’influence dans le chapitre 10. C<strong>et</strong>te hypothèsen’est valable qu’en j<strong>et</strong> plan. Nous avons pris arbitrairement e car égal à D crit¢K avecK une constante empirique (K=3), D crit étant le diamètre de fragmentation évalué dans lapartie I. Ce modèle peut alors être résumé par le système (9.6).C>¡A@ @ @@? @ @Bδ th£ δ th=Nusi D e mδδ thNu1D m 1th£ e car1D &δ critth=Nu¤ D m ¤δ th£ δ th=f in si D m£carUn Flux monophasique vapeur, noté Φ C2 tel que :he car§ D D mcritthNu1D m(9.6)e car1D crit&e car D critD crit2¦ siΦ C2£ α g h g&T w¤δg (9.7)Tavec T δg (K) la température de la vapeur au point δ <strong>et</strong> h g&W¢m 2¢K le coefficient d’échangepar convection dans la vapeur. Ce coefficient est calculé pour un écoulement laminaire, ce147


FπaCHAPITRE 9qui est essentiellement vérifié sous le j<strong>et</strong>.kh g£gy(9.8)où k g (W/m/K) est la con<strong>du</strong>ctivité thermique dans la vapeur <strong>et</strong> y (m) la distance entre lepremier point de calcul <strong>et</strong> son proj<strong>et</strong>é orthogonal sur la plaque.Φ C2 est le flux de transfert de chaleur convectif entre la paroi <strong>et</strong> la phase vapeur. Ce fluxn’existait pas dans le modèle donné au paragraphe 8.4. Il est pondéré par la fraction volumiquede vapeur α g . En eff<strong>et</strong>, il n’est échangé qu’entre la paroi <strong>et</strong> la fraction volumique devapeur se trouvant dans la maille. Il est en pratique toujours très faible comparé aux autrescomposantes <strong>du</strong> flux.Un flux de Quenching, noté Φ Q tel que :Φ α Q£l A Q t Q f k l&T l(9.9)l t Qw¤Ce flux est échangé avec le liquide sous-saturé lorsque la bulle se détache <strong>et</strong> que le liquidevient remouiller la paroi. Il s’agit donc d’un flux de con<strong>du</strong>ction instationnaire transmis dansle liquide pendant le temps d’attente entre 2 bulles (t Q ). Ce flux a été calculé dans la premièrepartie (I) en considérant le liquide comme un milieu semi-infini. Il est donné par l’équation(4.9). A Q est l’aire influencée par les bulles normalisée par l’aire totale (équation (9.20)).Φ Q est pondéré par la fraction volumique de liquide dans la première maille car ce fluxn’existerait pas s’il n’y avait pas de liquide pouvant remouiller la paroi. Le temps d’attenteentre deux bulles est t Q (s) (équation (9.26)) <strong>et</strong> f (Hz) (équation (9.25)) est la fréquence <strong>des</strong>bulles. C<strong>et</strong>te fréquence a été modifiée pour prendre en compte l’eff<strong>et</strong> <strong>du</strong> j<strong>et</strong> identifié dans lapartie I. T l est la température <strong>du</strong> liquide dans l’écoulement.Un flux d’évaporation, noté Φ E est tel que :TΦ fV E£b ρ g h lg n (9.10)avec V b (m 3 ) le volume d’une bulle en paroi, n (nombre de site/m 2 ) la densité <strong>des</strong> cavitésactivées. L’équation donnant n a été modifiée pour prendre en compte les différents régimesd’ébullition (équation (9.17)) <strong>et</strong> h lg (J/kg) la chaleur latente. Φ E est le flux nécessaire à laformation de vapeur. Ce flux de chaleur provient de la paroi <strong>et</strong> est fourni à la phase vapeur(il con<strong>du</strong>it à la création de vapeur). Φ E perm<strong>et</strong> de calculer quel débit massique de vapeurest créé en surface. Si la température <strong>du</strong> liquide est T sat , c<strong>et</strong>te quantité de vapeur forméeest conservée dans l’écoulement, par contre si le liquide est sous-saturé, la vapeur condensedans l’écoulement <strong>et</strong> le flux d’évaporation sert à chauffer le liquide.Relations de ferm<strong>et</strong>ure <strong>du</strong> nouveau modèle de transfert de chaleurLes relations de ferm<strong>et</strong>ure pour ce modèle devant perm<strong>et</strong>tre la simulation <strong>des</strong> régimes d’ébullitionsont dérivées <strong>des</strong> précédentes relations de ferm<strong>et</strong>ure données au paragraphe 8.4.148


LefCHAPITRE 9diamètre <strong>des</strong> bulles au détachement en ébullition nucléée, noté (D m ) est donné par lacorrélation d’Unal [116]. C<strong>et</strong>te équation a été établie pour <strong>des</strong> sous-saturations <strong>du</strong> liqui<strong>des</strong>upérieures à 3 o C <strong>et</strong> a été éten<strong>du</strong>e par Borée <strong>et</strong> al. [13] aux liqui<strong>des</strong> saturés.avec les notations suivantes :D unal£ 2(421015 P 0P709a.bφ(9.11)ajtsT wuT satvk w2ρ g h lgwπa wsTbj gihsatuT lbv2s1uρgρ lv(9.12)<strong>et</strong> enfin :ABU lbU 00P47? φ£si U lb¨ U 01 si U lb§ U 0avec U 0(61m¢s <strong>et</strong> U lb la norme de la vitesse liquide dans la première maille.La corrélation <strong>du</strong> diamètre au détachement donnée par Unal est uniquement valable en ébullitionnucléée ( équation (9.11)). Afin d’adapter ce diamètre à l’étude <strong>des</strong> transferts de chaleurpour tous les régimes d’ébullition, ce diamètre est maintenant limité par un diamètre defragmentation noté D crit établi à partir de l’analyse sur les instabilités de Rayleigh -Taylor àl’interface0£liquide/vapeur (partie I équation (3.5)). Les diamètres d’Unal <strong>et</strong> de fragmentationdoivent être <strong>du</strong> même ordre de grandeur pour la température pariétale T wA , c’est pourquoinous avons choisi de considérer k 1 =1 dans l’équation (3.5) (page 27). D crit est alors donnépar l’équation (9.13).D 2π)σ&ρ l¤crit£g &γ(9.13)avec γ l’accélération <strong>du</strong>e au j<strong>et</strong>.Finalement, le diamètre <strong>des</strong> bulles en paroi est donné par l’équation (9.14) :D min&D m£unal©D crit (9.14)ρgAinsi, comme cela a été supposé dans la partie I <strong>et</strong> sera montré dans le chapitre 10, lediamètre, qui est donné par D unal pour <strong>des</strong> faibles températures de paroi, augmente avecT w . Puis pour <strong>des</strong> températures de paroi plus importantes D unal devient supérieur à D crit <strong>et</strong> lediamètre <strong>des</strong> bulles (D m ) est limité par D crit . C<strong>et</strong>te limitation caractérise le régime de plateaude flux.Nous avons eu <strong>des</strong> difficultés à implanter γ dans le logiciel. En eff<strong>et</strong>, notre première idéeétait de considérer l’équation (9.15) :V149γ£2ld h(9.15)


La.VVB @? A@CHAPITRE 9avec V l la composante verticale (parallèle à l’axe <strong>du</strong> j<strong>et</strong>) de la vitesse <strong>du</strong> liquide prise dansla première maille en regard de la paroi <strong>et</strong> d h le diamètre hydraulique <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Ainsi nousavions une modélisation de γ semblable à celle donnée dans la partie I par l’équation (3.2)(page 25) <strong>et</strong> en plus cela nous perm<strong>et</strong>tait de tenir compte directement de la décroissance deγ avec l’augmentation de la distance à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> le long de la plaque. En eff<strong>et</strong>, lorsquel’on s’éloigne de l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> le long de la plaque, la composante verticale de la vitesseliquide s’annule (Vader [164]). Malheureusement, l’apparition de vapeur en surface perturbela vitesse <strong>du</strong> liquide <strong>et</strong> l’équation (9.15) ne perm<strong>et</strong> pas de r<strong>et</strong>rouver les ordres de grandeursde γ tels qu’ils ont été évalués dans la partie I. Ainsi, nous avons directement imposé sous le2jVj<strong>et</strong>d havec V 2 2gh (dans le cas de j<strong>et</strong> d’eau <strong>des</strong>cendant ; i.e. la vitesse liquide<strong>et</strong> l’accélération de pesanteur orientées dans le même sens) avec V n la vitesse en sortie debuse (m/s) <strong>et</strong> h la distance entre la buse <strong>et</strong> la plaque. Nous nous sommes appuyés sur l’étudede Vader [164] pour tenir compte de la décroissance de γ avec la distance dans l’écoulement(annexe A). Vader [164] a étudié l’impact d’un j<strong>et</strong> en convection forcée. Il définit différentesrégions d’écoulementj£le long de la surface d’impact : la région de stagnation ( xγ£dn0©5,h§avec x la distance dans l’écoulement à partir <strong>du</strong> point d’impact), la(0©5région d’accélérationxd<strong>et</strong> la région d’écoulement parallèle ( xdNous avons donc considéré quela composante de la vitesse perpendiculaire à la plaque était quasi-constante dans la zone <strong>des</strong>tagnation puis décroissait linéairement dans la zone d’accélération <strong>et</strong> enfin était nulle dansla zone d’écoulement parallèle. Le système (9.16) résulte de ces hypothèses.h¡ h§V l£VV l£ xj pourd0©55&{¤2 j x d6 pourpour 30©5 h h§3)3).V0xd h¡xd3 h§(9.16)densité <strong>des</strong> cavités actives notée n, est donnée par l’équation (9.17). C<strong>et</strong>te équation a étéobtenue en modifiant l’équation de n donnée par Kurul & Podowski [78] pour l’ébullitionnucléée :T w¤satz1P8©n max (9.17)n est limité par un nombre maximum, noté n max . Ce nombre correspond à une surface entièrementrecouverte de bulles. Pour plus de cohérence avec la physique, c<strong>et</strong>te relation devraitfaire intervenir l’état de surface de la paroi. n=n max doit correspondre à A Q =1. En eff<strong>et</strong>, len max correspond à une surface complètement recouverte par <strong>des</strong> bulles de diamètre égal audiamètre en paroi D m , tous les sites actifs sont alors occupés au même instant. Nous négligeonsalors le fait que les bulles ne naissent pas toutes au même moment dans les différentssites actifs, <strong>et</strong> donc qu’une bulle peut se détacher alors que, sur un site actif voisin, une autrebulle naît. La densité maximum de cavités actives est donnée par l’équation (9.18).n£ miny210&Tn max£4πD 2 m¦C (9.18)150


L’airelerPourrCHAPITRE 9avec C une constante strictement supérieure à 1. A partir <strong>des</strong> résultats expérimentaux deRobidou [132], nous estimons C à 4. L’équation (9.18) donnant le nombre maximum de siteactif par unité de surface a été établie en supposant que la surface est seulement en contactavec <strong>du</strong> liquide. L’équation (9.19) tient alors compte de la présence éventuelle de vapeur surla paroi.4¦Cn max£ α lπD 2 (9.19)minfluencée par les bulles (A Q ) est alors donnée par la relation (9.20) :A min1© Q£πD 2 m n(9.20)lavec C=4. En eff<strong>et</strong>, comme A Q est l’aire influencée par les bulles normalisée par l’aire totale,c<strong>et</strong>te grandeur ne peut pas être supérieure à 1 lorsque n vaut n max .volume <strong>des</strong> bulles en paroi (V b ) est inchangé. Il est donné par la relation (9.21) :C¦ 4απDV b£3 m6(9.21)estimer la fréquence d’une bulle sous un j<strong>et</strong>, nous considérons c<strong>et</strong>te fréquence en ébullitionsaturée en vase. Celle-ci est estimée en supposant que les forces de traînée <strong>et</strong> depesanteur se compensent au niveau de la bulle (9.22).C d34 ρ lD V r2Traînée% "'# !£}&ρ ρPesanteurl¤g g(9.22)avec C d le coefficient de traînée, D (m) le diamètre de la bulle, V r (m/s) la vitesse relativeascensionnelle. On considère que, dans un liquide saturé, la bulle s’élève d’une distanced’un diamètre de bulle au détachement pendant le temps d’émission moyen d’une bulle. Onpeut alors assimiler la fréquence moyenne d’émission d’une bulle à :% "$# !f 2 Vr2 4D 2 m£ vase£g&ρ ρ g(9.23)3 ρ l C d D ml¤Pour C 1, nous remarquons que l’on r<strong>et</strong>rouve l’équation donnée par le précédent modèlepour l’ébullition nucléée (paragraphe 8.4). De plus, en intro<strong>du</strong>isant l’équation (9.13) dansl’équation (9.23), ont obtient la période d’émission <strong>des</strong> bulles donnée par l’équation (9.24).d3π2) τ£σ 1-4 ρ 1-2lg 3-4&ρ ρ l¤g3-4(9.24)Si nous négligeons ρ g devant ρ l <strong>et</strong> que nous remplaçons l’accélération de pesanteur parl’accélération totale estimée dans le cas d’un j<strong>et</strong> impactant (γ tot ), nous nous apercevons quel’équation (9.24) est semblable à l’équation (3.10) établie dans la partie I, qui donne la151


f£4StCHAPITRE 9fréquence <strong>des</strong> oscillations dans l’approche prenant en compte les instabilités de Rayleigh-3πTaylor (k 2 est alors égale2). Nous supposons que c<strong>et</strong>te équation établie en vase estencore valable sous un j<strong>et</strong> impactant. En eff<strong>et</strong>, en faisant c<strong>et</strong>te hypothèse, nous négligeonsles eff<strong>et</strong>s <strong>du</strong>s au déplacement de la bulle le long de la plaque. Or, à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, ceseff<strong>et</strong>s peuvent être négligés par rapport à la force de capillarité qui r<strong>et</strong>ient les bulles en paroicar la vitesse <strong>du</strong> liquide parallèle à la plaque est faible (Vader [164]). Lorsqu’on s’éloignede l’impact, la vitesse <strong>du</strong> liquide parallèle à la plaque augmente (Vader [164]) <strong>et</strong> l’eff<strong>et</strong> dedéplacement <strong>des</strong> bulles peut être négligé pour deux autres raisons. La première est que, sià*leliquide est sous-saturé, les bulles se détachant condensent dans l’écoulement <strong>et</strong> la deuxièmerevient à considérer que, si les bulles glissent le long de la paroi, leur site de nucléation estalors recouvert par une autre bulle qui a elle-même été entraînée. Le glissement <strong>des</strong> bullesle long de la paroi dans l’écoulement ne change donc pas la fréquence de détachement <strong>des</strong>bulles. Finalement, l’équation (9.25) donnant la fréquence d’émission <strong>des</strong> bulles est valableà la fois sous l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> dans l’écoulement, mais est aussi valable aussi bien enébullition nucléée lorsque le diamètre <strong>des</strong> bulles est donné par D unal que pour le plateau deflux lorsque le diamètre est donné par D crit . Par contre en ébullition nucléée, c<strong>et</strong>te équationest uniquement valable pour <strong>des</strong> liqui<strong>des</strong> faiblement sous-saturés.&ρ g(9.25)ρ l D ml¤avec D m donné par l’équation (9.14).3&g γComme précédemment, le temps d’attente entre deux bulles ( t Q ) est donné par :1tf Q£(9.26)ρExtensions <strong>du</strong> modèleLes extensions <strong>du</strong> modèle restent inchangées par rapport au modèle donné dans le paragraphe 8.4.Si St§ St lim , on conserve la relation précédente pour b <strong>et</strong> la corrélation d’Unal n’est pasmodifiée.Si St¨ St lim , le coefficient b est modifié <strong>et</strong> prend la valeur :gρ l¦b£Φlim¦ ρ l Cp l U lb(9.27)Avec St lim£ 0©0065.1522&1¤ρ


CHAPITRE 9Conclusion sur le nouveau modèle de transfert de chaleur en paroiLe modèle composé <strong>des</strong> quatre contributions distinctes (Φ C1 , Φ C2 Φ Q <strong>et</strong> Φ E ) perm<strong>et</strong> de modéliserles différents régimes d’ébullition dans la configuration d’un j<strong>et</strong> impactant sur une plaque chauffée.Le régime de convection forcée liquide obtenu pour de faibles températures de paroi estmodélisé par Φ C1 (équation (9.2)). Le flux con<strong>du</strong>it à l’échauffement <strong>du</strong> liquide, aucunefraction volumique de vapeur ne se crée.le régime d’ébullition nucléée est modélisé par une combinaison de Φ E <strong>et</strong> Φ C1 (équations(9.10) <strong>et</strong> (9.2)). Φ E augmente avec la température de paroi car le nombre de sites actifsaugmente alors que Φ C1 décroît avec l’apparition de vapeur en paroi.le régime d’ébullition de transition avant le plateau de flux est modélisé par une combinaisonde Φ E <strong>et</strong> Φ C1 (équations (9.10) <strong>et</strong> (9.2)). Φ C1 décroît car l’épaisseur de la sous-couch<strong>et</strong>hermique augmente (δ th ).le régime d’ébullition de transition pendant le plateau de flux est modélisé par une combinaisonde Φ E <strong>et</strong> Φ Q (équations (9.10) <strong>et</strong> (9.9)).le régime d’ébullition en film est modélisé par Φ C2 (équation (9.7)) qui est le seul flux nonnul lorsque la fraction volumique de vapeur dans la maille atteint 1.Ces différentes contributions au flux total sont ensuite intégrées aux équations d’enthalpie parl’intermédiaire <strong>des</strong> termes sources dont la résolution con<strong>du</strong>it au calcul <strong>des</strong> températures <strong>des</strong> différentesphases. Φ C1 <strong>et</strong> Φ Q sont <strong>des</strong> flux dirigés vers la phase liquide <strong>et</strong> seul Φ C2 est dirigé vers laphase vapeur. Φ C1 <strong>et</strong> Φ Q perm<strong>et</strong>tent de déterminer une enthalpie liquide qui servira de conditionlimite en paroi dans l’équation d’enthalpie sur la phase liquide. De même Φ C2 perm<strong>et</strong> de déterminerune enthalpie vapeur qui servira de condition limite en paroi dans l’équation d’enthalpie surla phase vapeur. Ce terme source en paroi pour l’enthalpie vapeur n’existait pas dans la versionprécédente <strong>du</strong> modèle <strong>et</strong> il a con<strong>du</strong>it à une élévation importante de la température vapeur commenous allons le voir dans le paragraphe suivant. Φ E perm<strong>et</strong> de calculer le flux de masse de vapeurinjecté dans la première maille. Ces quatre composantes <strong>du</strong> flux sont <strong>des</strong> flux moyennés en espace(i.e. sur une maille) <strong>et</strong> dans le temps d’où la possibilité d’avoir dans une même maille <strong>et</strong> pour lamême itération <strong>des</strong> composantes de ces quatre flux non négligeables.9.3.4 Modélisation <strong>des</strong> transferts de masse <strong>et</strong> d’enthalpieLe nouveau modèle de transfert de chaleur en paroi ayant été implanté dans le logiciel Neptune3D local, l’enthalpie de la vapeur <strong>et</strong> donc sa température augmentait de façon importante finissantpar égaliser la température de la paroi (même si c<strong>et</strong>te température montait jusqu’à 1000 o C). Ceproblème soulignait le fait que les transferts d’enthalpie aux interfaces étaient mal pris en compte.De plus les états métastables (c’est à dire les états où la température de la vapeur est inférieure à satempérature de saturation ou bien lorsque la température <strong>du</strong> liquide est supérieure à sa températurede saturation) n’étaient pas traités.153


CHAPITRE 9Utilisation <strong>des</strong> tables CATHAREJusqu’à présent les tables thermodynamiques utilisées par le logiciel Neptune 3D local étaientles tables THETIS. L’utilisation de ces tables est adéquate pour une approche homogène. Cependant,ces tables ne perm<strong>et</strong>tent pas de traiter les états métastables <strong>et</strong> sont donc mal adaptées à uneapproche bifluide voire trifluide comme nous l’envisageons. Désormais, nous utilisons les tablesthermodynamiques <strong>du</strong> code CATHARE <strong>du</strong> type polynomial. Ces tables donnent les propriétésphysiques de l’eau <strong>et</strong> de la vapeur en fonction de leur pression locale. Elles perm<strong>et</strong>tent égalementde prendre en compte les états métastables.Nouvelle modélisation <strong>des</strong> transferts de masse <strong>et</strong> d’enthalpie au coeur de l’écoulementD’après le paragraphe 8.3 décrivant l’ancienne modélisation <strong>des</strong> transferts de masse <strong>et</strong> d’enthalpie,ces transferts s’effectuaient aux enthalpies locales <strong>des</strong> phases en présence qui pouvaient être trèséloignées de leur enthalpie de saturation. Pour un liquide très sous-saturé en présence d’une vapeurtrès surchauffée, c<strong>et</strong>te ancienne modélisation ne tenait pas compte <strong>du</strong> flux de chaleur nécessairepour chauffer le liquide sous-saturé jusqu’à la température de saturation, ni de celui nécessairepour chauffer la vapeur de la température de saturation à sa température locale. La chaleur latente(définie comme la différence entre l’enthalpie de saturation de la vapeur <strong>et</strong> celle <strong>du</strong> liquide) nécessaireau changement de phase était assimilée à la différence <strong>des</strong> enthalpies locales <strong>des</strong> deuxphases.Nous rappelons dans l’équation (9.28) les termes de transfert de masse <strong>et</strong> d’enthalpie dans le biland’enthalpie écrit sous forme non conservative (équation (8.56)).α k ρ k∂H k∂tkH σk¤ H (9.28)kΓk est l’indice de la phase <strong>et</strong> H σk l’enthalpie de la phase k sur l’interface. Pour une bulle de vapeur(indice de phase k=g) immergée dans <strong>du</strong> liquide (indice de phase k=l), nous considérons quel’enthalpie sur l’interface de chaque phase est la même <strong>et</strong> qu’elle est égale à l’enthalpie <strong>du</strong> liquideà la température de saturation (équation (9.29)). En eff<strong>et</strong>, qu’il y ait condensation ou évaporationau niveau de l’interface nous estimons que c’est <strong>du</strong> liquide à la température de saturation qui(a(a(£ (a(a( Π0ktraverse l’interface.H σl£ H σg£ H lT sat (9.29)Nous notons alors :k&H lT sat¤ H kT (9.30)kΓEn considérant que la somme <strong>des</strong> transferts de masse aux interfaces est nulle (équation (8.21)), ilvient :Π0k Π>k£∑ 0kΠ0k£(9.31)154


hCHAPITRE 9Nous conservons la même relation de ferm<strong>et</strong>ure pour Π01 que celle décrite dans le paragraphe 8.3.Π01 est reporté dans l’équation (9.32) avec h 12 le coefficient d’échange donné par l’équation (8.62)(page 133).12T T l¤sat (9.32)hLa modélisation de Π>g s’appuie aussi sur la relation de ferm<strong>et</strong>ure donnée dans le paragraphe8.3. L’interface liquide/vapeur est supposée être exactement à la température de saturation. Lamodélisation de Π>g est donnée par l’équation (9.33).Π0l£g&H lT sat¤ H g £21T T g¤sat (9.33)avec h 21 le coefficient d’échange entre l’interface <strong>et</strong> la vapeur.Π>g£ Π0g ΓNous postulons que les échanges entre l’interface <strong>et</strong> la vapeur sont rapi<strong>des</strong>. Ainsi, la températurede la vapeur dans la bulle est supposée revenir à la température de saturation en un pas de tempsnumérique&∆t . La modélisation <strong>du</strong> coefficient h 21 est alors donnée par l’équation (9.34).h 21£ρ g C pg∆t(9.34)g C pgNous remarquons que l’équation &T∆t sat dans c<strong>et</strong>te nouvelle modélisation est similaireà celle donnant Π0g dans l’ancienne modélisation (équation (8.64) page 133).g¤ Π>g£Finalement en supposant que la température de la vapeur est égale à la température de saturation<strong>et</strong> en utilisant l’équation (9.31) nous obtenons la modélisation <strong>des</strong> transferts de masse suivante :ρTΠ0lΓ g£,¤Γ (9.35)&H lT sat¤ H gT satΠ>g¤ l£Nous remarquons que c<strong>et</strong>te équation diffère de celle donnée par l’ancienne modélisation bien queles hypothèses soient les mêmes. Nous r<strong>et</strong>rouvons au dénominateur de l’équation (9.35) la chaleurlatente nécessaire aux changements de phases. Cependant, même si c<strong>et</strong>te nouvelle modélisation<strong>des</strong> transferts de masse <strong>et</strong> d’enthalpie semblent plus cohérente, de nombreuses hypothèses ontété faites restreignant son domaine de validité. Ainsi, <strong>du</strong> fait de la modélisation de Π01 , seuls <strong>des</strong>écoulements liqui<strong>des</strong> contenant de p<strong>et</strong>ites bulles de vapeur peuvent être traités. De plus, c<strong>et</strong>temodélisation n’est plus valable dans <strong>des</strong> configurations où la température de la vapeur s’élève au<strong>des</strong>susde celle de saturation. Ainsi, nous ne pourrons pas traiter le régime d’ébullition en film carl’écoulement est alors à phases séparées <strong>et</strong> la température de la vapeur s’échauffe par con<strong>du</strong>ctionavec la paroi.155


£ACHAPITRE 99.3.5 Implantation de l’équation <strong>du</strong> transport d’aire interfacialeNous avons implanté dans le logiciel Neptune 3D local l’équation de transport d’aire interfacialeproposée par J. Laviéville (annexe G) afin de coupler le diamètre <strong>des</strong> bulles en paroi avecle diamètre <strong>des</strong> bulles dans l’écoulement. Nous négligeons tous les termes sources <strong>du</strong>s à la coalescence/fragmentation<strong>des</strong> bulles <strong>et</strong> ne conservons que les termes sources <strong>du</strong>s à la condensation/évaporation<strong>et</strong> l’ébullition en paroi. Cela revient à considérer l’équation (9.36) établie dansl’annexe G <strong>et</strong> reportée ci-<strong>des</strong>sous (2 étant l’indice de la phase vapeur) :α 2 ρ 2∂X 2∂tdiv&α 2 ρ 2~u 2 X 23φ nucn 'X2X dd2-3¤X ¤2 div&α 2 ρ 2~u 2X 2X dd¤ £c X 2(9.36)avec :X ρ 2£2πD 3 f low6 11, où D f low est le diamètre <strong>des</strong> bulles dans l’écoulement.ΓρπD 3 m 2 avec Dm le diamètre <strong>des</strong> bulles en paroi donné par l’équation (9.14)(paragraphe 9.3.3).X dd£φ nucn611 ,wVol mn f représente la variation volumique de bulles par nucléation. A w&m 2 est l’airede paroi contenue dans la maille en regard <strong>et</strong> Vol m&m 3 est le volume de la maille. n&m12 )la densité de sites de nulcéation <strong>et</strong> f (s11 ) la fréquence de nucléation. n <strong>et</strong> f sont donnés parla modélisation <strong>des</strong> transferts de flux en paroi (équation (9.17) <strong>et</strong> équation (9.25) paragraphe9.3.3, respectivement)g avec Γ g donné par lamodélisation <strong>des</strong> transferts de masse <strong>et</strong> d’enthalpie (équation (9.35) paragraphe 9.3.4).Γ c est le terme de transfert de masse pour la phase 2. D’où Γ Γ c£La résolution de l’équation (9.36) perm<strong>et</strong> de définir dans l’écoulement un diamètre de bulles notéD f low qui est couplé au diamètre <strong>des</strong> bulles en paroi D m (donné comme condition limite dansle paragraphe 9.3.3). La condensation à coeur (Γ 0) aura pour eff<strong>et</strong> de diminuer le diamètre<strong>des</strong> bulles lorsqu’elles s’élèvent dans l’écoulement. D’après l’ordre de grandeur <strong>du</strong> diamètre defragmentation estimé dans la partie I, les diamètres de bulles dans l’écoulement devrait être del’ordre <strong>du</strong> mm au niveau de la paroi <strong>et</strong> s’annuler dans l’écoulement. Ce résultat entraîne certainsproblèmes lorsque D f low est utilisé dans le calcul <strong>du</strong> transfert de masse (Γ l donné par l’équation(9.35)) <strong>et</strong> dans le calcul de la force de traînée entreg§le liquide <strong>et</strong> la vapeur (équations (8.35) <strong>et</strong>(8.36)). En eff<strong>et</strong>, dans l’équation <strong>du</strong> coefficient de traînée (8.32) comme dans l’équation <strong>du</strong> coefficientd’échange (h 12 donné par l’équation (8.62)), le diamètre <strong>des</strong> bulles est au dénominateur. Unproblème de résolution de ces équations apparaît clairement lorsque D f low s’annule. C’est pouréviter ce problème de divergence que l’on impose à D f low de rester supérieur à une valeur seuil(D f low=min) prise arbitrairement à 0©1 mm.La figure (9.1) représente le profil <strong>du</strong> diamètre <strong>des</strong> bulles D f low calculé par l’équation (9.36) lorsde la simulation <strong>du</strong> cas Robidou [132]. Ce profil est tracé le long d’un axe parallèle à l’axe <strong>du</strong> j<strong>et</strong>156


CHAPITRE 9à 2 mm <strong>du</strong> point d’impact. La température de paroi à c<strong>et</strong>te distance de l’impact est de 130,5 o C<strong>et</strong> le diamètre <strong>des</strong> bulles en paroi est de 0,638 mm. Pour une hauteur nulle, sur la plaque chauffée,D f low£ D m . Puis ce diamètre décroît avec la hauteur jusqu’à atteindre sa valeur minimaleimposée : D f low=min.FIG. 9.1 – Profil <strong>du</strong> diamètre <strong>des</strong> bulles dans l’écoulement (α 1 est la fraction volumique de liquide).La figure (9.1) représente l’impact d’un j<strong>et</strong> sur une plaque chauffée à un temps de simulation de34 ms. Nous n’avons pas pu obtenir de résultats pour <strong>des</strong> temps de simulation plus élevés carrapidement le calcul diverge suite à <strong>des</strong> problèmes liés au couplage de l’équation de transport <strong>du</strong>diamètre <strong>des</strong> bulles avec les modèles de condensation <strong>et</strong> de traînée. En eff<strong>et</strong>, si nous combinonsles équations de quantité de mouvement <strong>des</strong> phases vapeur <strong>et</strong> liquide <strong>et</strong> que nous négligeons tousles termes de transport ainsi que le poids de la bulle devant celui <strong>du</strong> liquide, nous obtenons quela force de traînée sur la bulle est égale à la force d’Archimède. La vitesse relative moyenne <strong>des</strong>bulles dans le liquide est proportionnelle à l’inverse <strong>du</strong> diamètre <strong>des</strong> bulles. Ainsi, dans les maillesproches de la paroi chauffée, les bulles qui ont un diamètre grand ont donc une vitesse ascendanteimportante. De plus, près de la paroi, comme le diamètre <strong>des</strong> bulles est grand, le coefficientd’échange h 12 est p<strong>et</strong>it <strong>et</strong> il y a donc peu de condensation. Par contre dans l’écoulement, le diamètre<strong>des</strong> bulles est plus faible, la vapeur est condensée <strong>et</strong> la vitesse relative moyenne est plusp<strong>et</strong>ite. La vitesse de la vapeur est donc faible à c<strong>et</strong> endroit. Tous ces phénomènes con<strong>du</strong>isent à lacréation de ’poches’ de vapeur sous le j<strong>et</strong>. En eff<strong>et</strong>, la vapeur créée en paroi monte rapidementsans être condensée <strong>et</strong> s’arrête lorsque le diamètre <strong>des</strong> bulles devient faible <strong>et</strong> que la vitesse relativemoyenne diminue. Ce phénomène entraîne le recouvrement de la paroi chauffée par la vapeurmême pour de faible température de paroi <strong>et</strong> le calcul diverge car les modèles implantés ne sontpas valables en ébullition en film. Ceci est confirmé par le résultat reporté sur la figure 9.2, pour un157


CHAPITRE 9maillage beaucoup moins fin (la taille <strong>des</strong> mailles en paroi est 0,645 mm). Ce résultat correspondà un temps de simulation de 77,9 ms <strong>et</strong> a été obtenu pour une température de paroi de 200 o C imposéeconstante à 0,5 mm sous la surface en contact avec le liquide (ces conditions limites serontexplicitées dans le paragraphe suivant 9.3.6). Sur le maillage inférieur est représenté la fractionvolumique de liquide ainsi que les vecteurs vitesse de c<strong>et</strong>te phase. Afin d’analyser ces résultatsil faut garder à l’esprit que les vecteurs vitesse d’une phase ne sont représentatifs que dans lesmailles où la fraction volumique de c<strong>et</strong>te phase n’est pas nulle. Nous remarquons que la quantitéde vapeur pro<strong>du</strong>ite est très importante pour une température de paroi d’environ 200 o C. La hauteur<strong>du</strong> j<strong>et</strong> étant de 6 mm, nous pouvons estimer que la fraction volumique de vapeur est égale à 1 surune hauteur d’environ 3 mm. Or d’après les résultats de Robidou [132] pour les mêmes conditionsinitiales (V j =0,8, ∆T sub =16 o C), le régime d’ébullition en paroi est un régime d’ébullition de transition<strong>et</strong> non le régime d’ébullition en film observé sur la figure 9.2. Aussi, nous observons queles vitesses de la vapeur sont dirigées essentiellement vers le haut <strong>du</strong> maillage ce qui signifie queles bulles montent en soulevant l’écoulement liquide. Ce phénomène est r<strong>et</strong>rouvé sur le maillagereporté dans la partie supérieure de la figure 9.2 où est représenté la fraction volumique de liquideainsi que les vecteurs vitesse de c<strong>et</strong>te phase.FIG. 9.2 – Visualisation <strong>des</strong> fractions volumiques <strong>et</strong> les vitesses <strong>du</strong> liquide <strong>et</strong> de vapeur lors lasimulation <strong>du</strong> cas Robidou [132].Une alternative à ces problèmes a été d’imposer <strong>des</strong> diamètres constants de bulles différents pour lecalcul de la force de traînée <strong>et</strong> <strong>des</strong> transferts de chaleur. Pour la force de traînée, nous considérons158


CHAPITRE 9un diamètre de bulle de 1 mm <strong>et</strong> pour le calcul <strong>des</strong> transferts de chaleur nous imposons un diamètrede 10 µm. Les ordres de grandeur de ces diamètres ont été choisis arbitrairement à partir de testsnumériques. L’équation <strong>du</strong> transport d’aire interfaciale n’est donc plus couplée à l’équation <strong>du</strong>coefficient de traînée (équation (8.32)) <strong>et</strong> à l’équation donnant le coefficient d’échange interfacialde quantité de mouvement (h 12 équation (8.62)).9.3.6 Choix <strong>des</strong> maillages <strong>et</strong> initialisation <strong>des</strong> calculsChoix <strong>des</strong> maillagesNous cherchons à simuler les expériences de Robidou [132] <strong>et</strong> d’Ishigai [59]. Comme ces expériencesont été réalisées avec <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s plans, nous utilisons un maillage structuré 2D plan tel quecela est représenté sur la figure 9.3 où l’épaisseur n’est représentée que par une maille (dans ladirection~z). Les types de conditions aux limites considérées sont également reportées sur c<strong>et</strong>tefigure. La condition d’Entrée-Sortie libre est basée sur un profil de pression établi à partir de celuiobtenu dans la dernière rangée de mailles. Ce profil est translaté afin que sa moyenne soit égale àla pression atmosphérique.EntréeSymétriesSeul le liquide rentre avec unevitesse Vn <strong>et</strong> une température TlParoisd hAirEntrée −Sortie librehLiquideVapeurParoi chaufféecouplée au modèle de con<strong>du</strong>ction thermique dans la paroiSeul l’air peutrentrer dansle maillage, leliquide <strong>et</strong> la vapeurne peuvent quesortiryzxFIG. 9.3 – Schématisation <strong>des</strong> maillages 2 D plans utilisés pour la simulation de j<strong>et</strong>s impactantsune plaque chaude.D’après l’étude phénoménologique réalisée dans la partie I, la plus p<strong>et</strong>ite grandeur caractéristique<strong>du</strong> phénomène de plateau de flux est l’épaisseur <strong>du</strong> liquide qui vient remouiller la paroi à chaqueoscillation de bulle. C<strong>et</strong>te grandeur notée δ l est de l’ordre de 0,1 mm pour l’expérience de Robidou159


CHAPITRE 9<strong>et</strong> ∆T 16 o C) <strong>et</strong> inférieure à c<strong>et</strong>te valeur pour Ishigai <strong>et</strong> al1©14 m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 15 o C). Ainsi, pour simuler c<strong>et</strong>te expérience, il estnécessaire que la taille <strong>des</strong> mailles en paroi soit inférieure à 0,1 mm afin de capturer tous lesphénomènes physiques. Nous avons tenté de simuler c<strong>et</strong>te expérience avec un maillage finementmaillé en paroi ; la taille <strong>des</strong> mailles en paroi étant de 0,1 mm (maillage représenté sur la figure9.1). Malheureusement, le calcul diverge à cause d’un écart de flux trop important entre deuxpas de temps (le pas de temps étant de l’ordre de 1 µs). En eff<strong>et</strong>, pour simuler le phénomène deplateau de flux, la paroi doit être périodiquement remouillée par le liquide. Et, c’est justementle remouillage de la paroi qui entraîne de fortes <strong>et</strong> rapi<strong>des</strong> variations de flux (de 10 3 W/m 2 à10 6 W/m 2 1µs. N’arrivant pas à résoudre ce problème de convergence, nous avons choisid’augmenter la taille <strong>des</strong> mailles en paroi pour éviter les remouillages trop brusques. C<strong>et</strong>te option,ne nous perm<strong>et</strong> alors plus de simuler directement tous les phénomènes. Nous avons donc été obligé<strong>et</strong>d’implanter un modèle de sous-maille qui limite le transfert par con<strong>du</strong>ction instationnaire dansle volume liquide qui touche la paroi à chaque oscillation de bulle. D’après l’analyse effectuéedans la partie I au chapitre 4, imposer un critère limitant l’énergie emmagasinée par ce volume<strong>du</strong>rant l’oscillation <strong>des</strong> bulles revient à limiter le flux de con<strong>du</strong>ction instationnaire Φ Q à sa valeurobtenue pour la température de paroi T wB (correspondant au début <strong>du</strong> plateau de flux). Nous avonsdonc implanté dans la modélisation <strong>des</strong> transferts de flux en paroi les équations (4.13) <strong>et</strong> (4.1)[132] (d h =1,8 mm, V 0©8m/s[59] (d h =11 mm, V j£ j£wB limitant Φ Q à sa valeur calculéewB . La taille <strong>des</strong> mailles est donnée dans le chapitre 10 suivant le cas expérimentaldonnant respectivement T iB <strong>et</strong> T wB <strong>et</strong> un critère pour T T w¨pour T Tsimulé.w£Initialisation <strong>des</strong> calculsPour chaque simulation, nous établissons d’abord le j<strong>et</strong> libre liquide. La plaque qu’il impacteest alors à la même température que le j<strong>et</strong> liquide. Puis, comme nous ne pouvons pas imposerdirectement une température trop élevée sans entraîner une variation <strong>du</strong> flux trop brusque, nouseffectuons une rampe en température pour élever progressivement toute l’épaisseur de la plaque àla température finale désirée. Ce n’est qu’une fois la rampe terminée que nous couplons le modèlede con<strong>du</strong>ction thermique bidimensionnelle dans la paroi au logiciel Neptune 3D local.9.4 ConclusionDans ce chapitre, nous avons identifié <strong>et</strong> réalisé les modifications nécessaires en vue de la simulation<strong>des</strong> expériences d’impact de j<strong>et</strong>s sur une plaque chaude réalisées par Robidou [132] <strong>et</strong> Ishigai<strong>et</strong> al. [59]. Ainsi, après <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> préalables sur la simulation de la turbulence lors d’un impactde j<strong>et</strong>, nous avons choisi de considérer la phase liquide comme laminaire. Ceci nous a con<strong>du</strong>ità nous appuyer sur l’approche <strong>du</strong> phénomène de plateau de flux impliquant les instabilités deRayleigh-Taylor plutôt que celle basée sur la turbulence <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (partie I). De même, à partir d’unepremière étude diphasique d’un j<strong>et</strong> d’eau libre sans transferts thermiques, nous avons choisi d<strong>et</strong>raité notre cas triphasique (air/liquide/vapeur) en utilisant une approche Euler sur chaque phase,160


CHAPITRE 9la phase continue étant le liquide <strong>et</strong> les phases dispersées la vapeur <strong>et</strong> l’air. Nous nous sommesensuite appuyés sur l’étude phénoménologique <strong>du</strong> plateau de flux réalisée dans la partie I pourmodéliser les flux de chaleur en paroi. D’après la littérature, la con<strong>du</strong>ction dans la plaque joue unrôle important dans la détermination <strong>et</strong> la stabilisation <strong>du</strong> régime d’ébullition observé en surface,c’est pourquoi un modèle de con<strong>du</strong>ction bidimensionnelle dans la plaque à été couplé au logicielNeptune 3D local. Pour résoudre <strong>des</strong> problèmes de surchauffe de la phase vapeur, nous avons modifiéla modélisation <strong>des</strong> transferts de masse <strong>et</strong> d’enthalpie au sein de l’écoulement. Bien que c<strong>et</strong>temodélisation soit plus cohérente, elle est insuffisante pour le traitement <strong>des</strong> écoulements à phasesséparées <strong>et</strong> donc <strong>du</strong> régime d’ébullition en film. De plus, afin de coupler le diamètre <strong>des</strong> bulles enparoi au diamètre <strong>des</strong> bulles dans l’écoulement, nous avons implanté une équation de transport surl’aire interfaciale. Cependant, c<strong>et</strong>te équation couplée aux modélisations de la force de traînée <strong>et</strong><strong>du</strong> transfert de masse con<strong>du</strong>it à la divergence <strong>des</strong> calculs. Nous avons alors choisi d’imposer <strong>des</strong>diamètres constants différents dans la modélisation de la force de traînée <strong>et</strong> <strong>du</strong> transfert de masse.Finalement, en nous basant sur l’étude phénoménologique <strong>et</strong> sur <strong>des</strong> résultats de simulations nousavons choisi de considérer <strong>des</strong> maillages plans avec <strong>des</strong> tailles de mailles bien supérieures à lataille <strong>du</strong> plus p<strong>et</strong>it phénomène physique que nous voulons capturer. Nous avons donc dû implanterun modèle de sous-maille pour prendre en compte tous les phénomènes.161


162CHAPITRE 9


Chapitre 10<strong>Simulation</strong>s à l’aide <strong>du</strong> logiciel Neptune3D local10.1 Intro<strong>du</strong>ctionAprès avoir réalisé toutes les modifications répertoriées dans le chapitre 9, nous simulons deuxtypes d’expériences : celles de Robidou [132] réalisées en stationnaire <strong>et</strong> celles d’Ishigai <strong>et</strong> al.[59] en transitoire.10.2 Etude en stationnaire : cas RobidouLe dispositif expérimental de Robidou [132] est décrit dans le chapitre 2. Nous considérons le casexpérimental où la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en sortie de buse est de 0,72 m/s, le diamètre hydraulique vaut1,8 mm <strong>et</strong> la sous-saturation <strong>du</strong> liquide est fixée à 16 o C. Robidou [132] impose une températureconstante sur toute la partie inférieure de la plaque de métal située à une distance de 0,8 mm de lasurface sur laquelle impacte le j<strong>et</strong>. Robidou augmente tout d’abord progressivement la températurepariétale (à 0,8 mm de la surface d’impact) jusqu’à 100 o C, température à laquelle l’acquisition<strong>des</strong> données est commencée. C<strong>et</strong>te température est atteinte uniformément au niveau <strong>des</strong> huit mo<strong>du</strong>lesqui constituent la plaque (chapitre 2) grâce à un programme de régulation. Lorsque l’étatstationnaire est atteint, c’est à dire lorsque les températures ne varient plus, l’acquisition <strong>des</strong> donnéesest démarrée à une fréquence <strong>et</strong> pour une <strong>du</strong>rée préalablement fixée. La mesure <strong>des</strong> courbesd’ébullition est effectuée en augmentant progressivement la température par pas de 2 ou 5 o C. Cesexpériences sont décrites plus en détail en annexe E.163


CHAPITRE 1010.2.1 Données de la simulationNous utilisons un maillage où la taille <strong>des</strong> mailles en paroi est 0,645 mm. Nous avons choiside considérer la constante C>intro<strong>du</strong>ite dans l’équation (9.5) égale à 10. Ainsi, l’épaisseur de lasous-couche thermique finale est le minimum entre le diamètre <strong>des</strong> bulles en paroi <strong>et</strong> le dixième del’épaisseur <strong>du</strong> liquide sur la plaque. Afin d’évaluer le nombre de Nusselt nécessaire au calcul del’épaisseur de la sous-couche thermique <strong>et</strong> donc <strong>du</strong> flux Φ C1 (paragraphe 9.3.3), nous choisissonsla corrélation établie par Robidou [132] (équation (A.9), voir annexe A) qui corrèle 11%ses données expérimentales en convection forcée. C<strong>et</strong>te corrélation est reportée ci-<strong>des</strong>sous dansl’équation (10.1)àNu 0©31Re 0=61 j Pr 0=4(10.1)j£Nous avons réalisé 14 simulations chacune avec une température différente de paroi imposée à0,8 mm de la surface (T w=cl) : 105, 115, 130, 145, 160, 180, 200, 230, 260, 280, 300, 340, 380<strong>et</strong> 420 o C. Ainsi, pour chaque simulation, une rampe de température est effectuée afin d’éleverla température de la plaque d’épaisseur 0,8 mm à T w=cl. Ensuite, seule la partie inférieure de laplaque située à 0,8 mm de la surface d’impact, est maintenue à T w=cl <strong>et</strong> le modèle de con<strong>du</strong>ctionbidimensionnelle est couplé au logiciel.190T w,clà 0,8 mm180T w( o C)170160150T wà la surface140-0,02 -0,01 0,00 0,01 0,02x (m)FIG. 10.1 – Profils de température dans la plaque pour T w=cl£ 180 o C, obtenus en état stationnaire.Une fois que la simulation a convergé vers un état stationnaire, les profils de températures dansl’épaisseur de la plaque ressemblent à celui donné pour T w=cl£ 180 o C sur la figure 10.1 où 0 mest le point impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Ainsi, le profil de température sur la surface située à 0,8 mm est constant :Tx£w=cl£ 180 o C. Les différentes lignes de pointillés correspondant aux différents profils de164T£


CHAPITRE 10température dans l’épaisseur de la plaque <strong>et</strong> finalement le profil le plus bas en température estle profil <strong>des</strong> points situés en surface sur la plaque. Donc, lorsque la simulation a convergé, pourune même température T w=cl imposée en condition limite, les températures de surface T w sont trèsdifférentes selon la distance à l’impact (notée x).10.2.2 Résultats <strong>des</strong> simulations(T w−T sat) ( o C)300250200150100T w,cl=105 o CT w,cl=115 o CT w,cl=130 o CT w,cl=145 o CT w,cl=160 o CT w,cl=180 o CT w,cl=200 o CT w,cl=230 o CT w,cl=260 o CT w,cl=280 o CT w,cl=300 o CT w,cl=340 o CT w,cl=380 o CT w,cl=420 o C5000.05 0.10 0.15 0.20 0.25 0.30 0.35 0.40temps physique (s)FIG. 10.2 – Températures de surface T w relevées à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en fonction <strong>du</strong> temps physiquepour les 14 simulations.Sur la figure 10.2, nous avons reporté la différence entre la température de paroi en surface de laplaque <strong>et</strong> celle de saturation (T T sat ) en fonction <strong>du</strong> temps à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Les simulations pourT w=cl compris entre 200 o C <strong>et</strong> 260 o C ne convergent pas car les variations de flux en paroi sont tropimportantes. La simulation pour Tw¤w=cl£ 230 o C diverge pour <strong>des</strong> temps supérieurs à 0,15 s. Nousobservons sur la figure 10.2 que chacun de ces résultats comprend une partie instationnaire <strong>et</strong> unepartie stationnaire où T T sat oscille autour d’une valeur moyenne. Nous conservons donc, pourchaque simulation, la partie stationnaire. C<strong>et</strong>te partie stationnaire ne débute pas au même tempsphysique pour chaque simulation (figure 10.2). Nous effectuons ensuite, pour chaque simulation,la moyenne temporelle <strong>des</strong> différentes variables intervenant dans le calcul (α 2 , D m , Φ ...) ainsi queleur écart-type sur la <strong>du</strong>rée de la partie stationnaire de la simulation considérée. Les moyennes<strong>et</strong> les écarts-types de Tw¤T sat ainsi obtenus à l’impact <strong>et</strong> à 3 mm de l’impact sont reportés enfonction de T w=cl¤ T sat sur la figure 10.3 (les écarts-types étant les barres reportées sur chaquepoint).w¤165


CHAPITRE 104000.8300impact3 mm0.6impact3 mm(T w-T sat) ( o C)200100α 20.40.200 100 200 300 400(T w,cl-T sat) ( o C)FIG. 10.3 – Températures de surface moyennes<strong>et</strong> écarts-types à l’impact <strong>et</strong> à 3 mm de l’impacten fonction de la température imposée à 0,8 mmde la surface (T w=cl).00 100 200 300 400(T w-T sat) ( o C)FIG. 10.4 – Moyennes <strong>et</strong> écarts-types de la fractionvolumique de vapeur en fonction de T w¤T sat à l’impact <strong>et</strong> à 3 mm de l’impact.Nous remarquons à partir de la figure 10.3, que les différences T T sat sont inférieures auxtempératures de condition limite T w=cl¤ T sat correspondantes. Ceci est cohérent avec la présencede fort échanges thermiques en surface entre la paroi <strong>et</strong> le liquide qui con<strong>du</strong>it à la diminution dela température de surface. De plus, nous observons bien l’eff<strong>et</strong> de l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> où les transfertsthermiques sont plus importants qu’à 3 mm. Finalement, nous notons que les différences T T satne présentent pas d’important écart-type.w¤w¤Sur les figures suivantes, nous avons reporté les moyennes <strong>et</strong> écarts-types <strong>des</strong> différentes variablesintervenant dans le modèle <strong>des</strong> transferts de flux en paroi en fonction de la moyenne <strong>des</strong> écarts d<strong>et</strong>empératures T T sat à l’impact <strong>et</strong> à 3 mm de l’impact.w¤Nous observons sur la figure 10.4 que la valeur moyenne de la fraction volumique de vapeur (obtenuepour <strong>des</strong> mailles de 0,645 mm) augmente rapidement pour T T sat 30 o C à l’impact commeà 3 mm. Lors de c<strong>et</strong>te forte augmentation, son écart-type est important : la fraction volumique variedonc beaucoup. Puis pour T T sat¡30 o C, les valeurs moyennes de α 2 se stabilisent autourde 0,65 à 3 mm de l’impact <strong>et</strong> 0,5 à l’impact. La fraction volumique à l’impact est n<strong>et</strong>tement inférieureà celle relevée à 3 mm. Les fractions volumiques de vapeur ne varient pas beaucoup à 3 mmalors qu’elles oscillent énormément à l’impact, atteignant <strong>des</strong> variationsw¤de 0,2 pour <strong>des</strong> températuresde surface correspondant au régime <strong>du</strong> plateau de flux (T Tw¤sat¡160 o C). Ceci correspondbien au fait, qu’à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, ce régime est instable avec <strong>des</strong> fluctuations importantes de lafraction volumique de vapeur en surface.w¤Le diamètre <strong>des</strong> bulles en paroi est calculé suivant l’équation (9.14) : il est le minimum entre lediamètre d’Unal (D unal ) <strong>et</strong> le diamètre de fragmentation (D crit ). Le diamètre de fragmentation nedépend pas de T w <strong>et</strong> vaut 2©79 1013 m à l’impact (γ tot£ 298 m/s12 ) <strong>et</strong> 5©94 1013 m à 3 mm del’impact (γ tot£ 66 m/s12 ). Nous remarquons sur la figure 10.5 que D m augmente avec T sat (ilw¤166T


CHAPITRE 100.00730000.006impact3 mm2500impact3 mm0.0052000D m(m)0.0040.003f (Hz)15000.00210000.00150000 100 200 300 400(T w-T sat) ( o C)FIG. 10.5 – Moyennes <strong>et</strong> écarts-types <strong>du</strong> diamètreen paroi en fonction de T T sat à l’impact<strong>et</strong> à 3 mm de l’impact.w¤00 100 200 300 400(T w-T sat) ( o C)FIG. 10.6 – Moyennes <strong>et</strong> écarts-types de lafréquence <strong>des</strong> bulles en fonction de T T satà l’impact <strong>et</strong> à 3 mm de l’impact.w¤est alors égal à D unal ) avant d’être limité à D crit pour T TT w¤ w¤sat 125 o C à 3 mm de l’impact <strong>et</strong> pourT sat 150 o C à l’impact. Ce résultat est cohérent avec l’analyse effectuée dans la premièrepartie où nous supposions que le diamètre <strong>des</strong> bulles en paroi augmentait avec la température deparoi jusqu’au plateau de flux <strong>du</strong>rant lequel ce diamètre restait constant. De plus, nous r<strong>et</strong>rouvonsbien le fait que les bulles à l’impact sont plus p<strong>et</strong>ites que dans l’écoulement. Les ordres de grandeurscalculés paraissent physiquement grands (la taille <strong>des</strong> bulles à 3 mm est égale à la distanceentre la buse <strong>et</strong> la plaque). La taille <strong>des</strong> bulles serait plus faible si nous avions pris le coefficientk 1 dans l’équation (3.5) donnant D crit inférieur à 1. Mais nous n’aurions alors plus D crit <strong>du</strong> mêmeordre de grandeur que D unal . Or, le phénomène d’oscillation périodique <strong>des</strong> bulles en paroi <strong>et</strong> doncl’établissement <strong>du</strong> plateau de flux apparaît pour D D unal£ D crit . Finalement, nous observonsde grands écarts-types à l’impact 75¡pour T T sat 150 o C, températures correspondant aurégime d’ébullition de transition ’classique’.w¤ m£Sur la figure 10.6, la fréquence d’oscillation <strong>des</strong> bulles est environ 2 fois plus grande à l’impact <strong>du</strong>j<strong>et</strong> qu’à 3 mm <strong>et</strong> elle décroît rapidement avec l’augmentation de T T sat . En eff<strong>et</strong>, la fréquence<strong>des</strong> bulles est donnée par l’équation (9.25) qui entraîne D11-2m . Donc lorsque D m augmente,elle diminue.f w¤La densité <strong>des</strong> cavités actives en paroi connaît un maximum pour T T sat 30 o C à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong><strong>et</strong> à 3 mm de l’impact. Ce maximum est plus faible à 3 mm qu’à l’impact <strong>du</strong> (n j<strong>et</strong> 3 10 6m12 à 3mm pour T Tw¤sat 200 o C <strong>et</strong> 6 10 6m12 à l’impact pour T T w¤ sat 30 o C). Ceci est en accordavec l’équation (9.17) qui stipule que la densité <strong>des</strong> cavités actives est donnée par le minimum entrela densité de sites déterminée par l’équation de Kurul & Podowski [78] pour l’ébullition nucléée <strong>et</strong>la densité de sites limite déterminée à partir d’un critère géométrique (n max donné par l’équation(9.19)). Ainsi, pour <strong>des</strong> températures de surface telles que Tw¤ nsat€ 30 o C, n est calculé à partirde l’équation de Kurul & Podowski [78] (équation (9.17)) ; il augmente avec T sat . Puis pourw¤ w¤167TT


CHAPITRE 1018e+6impact3 mmimpact3 mm6e+6n (m -2 )4e+6Aq0.52e+600 100 200 300 400(T w-T sat) ( o C)FIG. 10.7 – Moyennes <strong>et</strong> écarts-types de ladensité de sites actifs en paroi en fonction deT T sat à l’impact <strong>et</strong> à 3 mm de l’impact.w¤00 100 200 300 400(T w-T sat) ( o C)FIG. 10.8 – Moyennes <strong>et</strong> écarts-types del’aire influencée par les bulles en fonctionde T T sat à l’impact <strong>et</strong> à 3 mm de l’impact.w¤sat 30 o C, n est limité par n max <strong>et</strong>les écarts-types reportés sur la figure 10.7, nous remarquons que, comme pour de nombreusesgrandeurs <strong>du</strong> modèles, n varie autour de sa valeur moyenne beaucoup plus à l’impact qu’à 3mm. Sa plus forte variation est observable, à l’impact, au niveau de son maximum (3©5 10 6nT T w¤D12m . Comme D m augmente, n diminue. En observant10 6 ). Sur la figure 10.8, l’aire influencée par les bulles en paroi (adimensionnalisée parT sat <strong>et</strong> est égale à 1 dès T T sat¡15 o C, à l’impactcomme à 3 mm. Pour T T sat 15 o C à l’impact, comme la taille <strong>des</strong> bulles est plus faible qu’à3 mm, Aq est également plus faible qu’à 3 mm.w¤ w¤9l’aire totale) augmente rapidement avec T w¤ nLes figures 10.9 <strong>et</strong> 10.10 montrent les températures <strong>du</strong> liquide (T l ), de la vapeur (T g ), <strong>et</strong> de saturation(T sat ) à l’impact <strong>et</strong> à 3 mm de l’impact, respectivement. Nous observons que, quel que soitT T sat , le liquide reste sous-saturé (∆T sub£ 16 o C donc T 84 o C). La température <strong>du</strong> liqui<strong>des</strong>’élève seulement d’environ 1 o C à l’impact <strong>et</strong> de 2 o C à 3 mm de l’impact. Ceci est cohérent avecl’élévation de température <strong>du</strong> fluide si on considère que le flux évacué en surface de l’impact à x=3Φxmm va con<strong>du</strong>ire à l’échauffement <strong>du</strong> fluideqCl£ w¤(∆T£ pl ρ lavec q le débit fluide V j¦d h¢2). Parcontre, en observant les écarts-types, nous remarquons que, contrairement aux autres grandeursintervenant dans le modèle, la température <strong>du</strong> liquide oscille autour de sa valeur moyenne un peuplus à 3 mm qu’à l’impact. A 3 mm comme à l’impact, la température de la vapeur est égale voirelégèrement supérieure à celle de saturation. La température de la vapeur s’élèveqavec T T sat maisc<strong>et</strong>te élévation reste minime 1 o C). Ce résultat valide l’hypothèse faite pour la modélisation <strong>des</strong>transferts de masse <strong>et</strong> d’enthalpie (paragraphe 9.3.4) : la température de la vapeur reste égale à latempérature de saturation. Sur ces figures, nous observons aussi que, à l’impact comme à 3 mm,les températures de la vapeur <strong>et</strong> celle de saturation ne varient plus une fois l’état stationnaire atteintlors de la simulation.( w¤168


CHAPITRE 10110110T lT l105T gT sat105T gT sat100100( o C)95( o C)95909085850 50 100 150 200 250 300(T w-T sat) ( o C)FIG. 10.9 – Moyennes <strong>et</strong> écarts-types <strong>des</strong> températures<strong>du</strong> liquide (T l ), de la vapeur (T g ), <strong>et</strong> <strong>des</strong>aturation (T sat ), à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en fonction deT sat . w¤0 100 200 300 400(T w-T sat) ( o C)FIG. 10.10 – Moyennes <strong>et</strong> écarts-types <strong>des</strong>températures <strong>du</strong> liquide (T l ), de la vapeur(T g ), <strong>et</strong> de saturation (T sat ), à 3 mm de l’impact<strong>du</strong> j<strong>et</strong> en fonction de T sat . w¤1.02e+5TT1.018e+5impact3 mmPression (Pa)1.016e+51.014e+51.012e+51.01e+50 100 200 300 400(T w -T sat ) ( o C)FIG. 10.11 – Moyennes <strong>et</strong> écarts-types de la pression en fonction de Tde l’impact.w¤sat à l’impact <strong>et</strong> à 3 mm169T


1©013CHAPITRE 10D’après la figure 10.11, la moyenne de la pression est constante 1©016 10 5 Pa à l’impact <strong>et</strong> à10 5 Pa à 3 mm de l’impact. La pression varie autour de sa valeur moyenne plus à l’impactqu’à 3 mm. La moyenne de la pression à 3 mm de l’impact est égale à la pression atmosphériqueà(P 10 5 Pa) <strong>et</strong> la moyenne de la pression à l’impact vérifie la relation hydrodynamique1P impact£ P2 ρ lVj 2.a a£5e+064e+06ΦΦ C11©013Φ E(W/m 2 )3e+062e+06Φ QΦ C21e+060e+000 50 100 150 200 250 300(T w-T sat) ( o C)FIG. 10.12 – Moyennes <strong>et</strong> écarts-types <strong>des</strong> différentes composantes <strong>du</strong> flux évacué en paroi enfonction de T sat , à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.w¤TSur la figure 10.12 sont reportés les moyennes <strong>et</strong> écarts-types <strong>des</strong> différentes composantes <strong>du</strong> fluxévacué en paroi à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Les équations con<strong>du</strong>isant à ces composantes sont données dansle paragraphe 9.3.3, Φ étant la somme de Φ C1 , Φ E , Φ Q <strong>et</strong> Φ C2 . Nous observons sur c<strong>et</strong>te figureque :Pour T T sat 20 o C, seul Φ C1 , le flux de con<strong>du</strong>ction dans le liquide, n’est pas nul. C<strong>et</strong>teplage de température correspond au régime de convection forcée dans le liquide. Ceci estcohérent avec la figure 10.4, où la fraction volumique de vapeur à l’impact pour T20 o C est inférieure à 0,1. Les flux obtenus lors de simulations pour T Tw¤sat 20 o C présentede très faibles écarts-types.w¤ w¤Pour 20 T w¤satsat 45 o C, les flux d’évaporation (Φ E ) <strong>et</strong> de quenching (Φ Q ) croissent avecT170T


CHAPITRE 10l’augmentation de la densité de sites actifs n <strong>et</strong> de la température de paroi. Nous sommesdans un régime d’ébullition nucléée. Nous pouvons noter que Φ C1 connaît une croissancepour T T sat 50 o C alors que c<strong>et</strong>te grandeur semblait diminuer pour T T sat¡20 o C.Ceci est probablement lié à la faible chute de α 2 pour la même température observable surla figure 10.4.w¤ w¤Pour T T sat 45 o C, le flux total Φ connaît un maximum que nous assimilons au fluxcritique. C’est la fin <strong>du</strong> régime d’ébullition nucléée. L’aire influencée par les bulles en paroiatteint pour c<strong>et</strong> écart de T T sat son maximum (figure 10.8). Le diamètre <strong>des</strong> bulles àl’impact est alors de 0,9 mm (figure 10.5).w¤w¤45 Pour T T sat 75 o C, le diamètre de bulles en paroi continue à augmenter. Ceciconfirme l’hypothèse effectuée dans la partie I où nous supposons que le diamètre <strong>des</strong> bullesaugmente continuellement avec T w avant d’être limité au diamètre de fragmentation. Lafraction volumique de vapeur augmente également mais faiblement (figure 10.4). Ceci correspondau régime d’ébullition de transition ’classique’ où les bulles en paroi coalescent. Leflux d’évaporationw¤<strong>et</strong> de quenching croissent encore mais moins rapidement que <strong>du</strong>rant lerégime d’ébullition nucléée. En eff<strong>et</strong>, la densité de sites actifs est alors limitée par n max <strong>et</strong>Φ D 1-2Dm5-2 . Cela correspondà un régime où les bulles en paroi sont plus grosses <strong>et</strong> se détachent moins fréquemment.Bien que Φ D11-4m <strong>et</strong> que D m augmente, Φ Q croît car il est proportionnel à&T T l ). Apartir de T TEsat£ 45 o C, Φ C1 diminue. En eff<strong>et</strong>, pour T T sat£ 45 o C, D 0,9 mm. OreQ w¤car£ D crit¢3£ 0©009 mm à l’impact. Ainsi, d’après le modèle donné au paragraphe 9.3.3,lorsque D e car la sous-couche thermique est perturbée par la présence de bulles en paroi<strong>et</strong> son épaisseur augmente, ce qui entraîne une diminution de Φ C1 . Finalement le flux totalΦ diminue car Φ C1 diminue plus que Φ E <strong>et</strong> Φ Qm w¤ w¤n’augmentent.m¨m , contrairement au régime d’ébullition nucléée où Φ E100 Pour T T sat 150 o C, la tendance est inversée, Φ E <strong>et</strong> Φ Q augmentent plus que Φ C1ne diminue <strong>et</strong> le flux total Φ augmente légèrement. Dans ces conditions expérimentales,T wA =180 o C. Donc le diamètre <strong>des</strong> bulles devrait atteindre D crit pour T Tw¤sat£ 80 o C. Or,d’après la figure 10.5, D m est égal à D crit pour T T sat£ 150 o C. Ainsi, le comportement <strong>du</strong>diamètre <strong>des</strong> bulles en paroi ne vérifie pas complètement la théorie élaborée dans la partie Ipour c<strong>et</strong>te plage de température de paroi.w¤ w¤Pour T T sat¡150 o C, le diamètre <strong>des</strong> bulles est égal au diamètre de fragmentation <strong>et</strong> Φ Eest constant. Dans ces conditions expérimentales, T wB 190 o C donc pour T T sat¡90 o C,Φ Q est également constant. Finalement seul Φ C1 augmente légèrement car l’épaisseur dela sous-couche thermique est fixe <strong>et</strong> que T w augmente. Le flux total moyen est quasimentconstant. Il s’agit <strong>du</strong> régime de plateau de flux. Nous observons également la forte dispersionde ce fluxw¤autour de ses valeurs moyennes. C<strong>et</strong>te dispersion a aussi été relevée expérimentalementpar Robidou [132] dans le régime <strong>du</strong> plateau dew¤flux.Nous n’avons pas effectué de simulation pour le régime d’ébullition en film puisque laversion utilisée <strong>du</strong> logiciel Neptune 3D local ne possède pas les modèles adaptés. Nous remarquonssur la figure 10.12 que le flux de con<strong>du</strong>ction dans la vapeur Φ C2 est très faible parrapport aux autres contributions au flux total. Ceci est dû au fait que la fraction volumiquede vapeur n’atteint jamais 1 car les mailles en paroi sont grossières.171


CHAPITRE 105e+064e+06Φ (W/m 2 )3e+062e+061e+06<strong>Simulation</strong>sExpérience0e+000 50 100 150 200 250 300(T w−T sat) ( o C)FIG. 10.13 – Comparaison <strong>des</strong> flux obtenus par les simulations à celui relevé expérimentalementpar Robidou [132] à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (d mm, V m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 16 o C)j£ h£1©80©8172


CHAPITRE 10Le flux total obtenu lors <strong>des</strong> 14 simulations est finalement reporté sur la figure 10.13 où il estcomparé aux données expérimentales de Robidou [132] relevées pour les mêmes conditions auxlimites. Nous notons une bonne concordance entre ces deux courbes bien que le flux en convectionforcée liquide obtenu par les simulations paraisse un peu trop élevé.Sur la figure 10.14 sont reportés c<strong>et</strong>te fois les moyennes <strong>et</strong> écarts-types <strong>des</strong> différentes composantes<strong>du</strong> flux évacué en paroi à 3 mm de l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Nous observons sur c<strong>et</strong>te figure lesmêmes comportements qu’à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> :2.0e+6Φ1.5e+6Φ C1Φ EΦ Q(W/m 2 )1.0e+6Φ C25.0e+50.0e+00 100 200 300(T w-T sat) ( o C)FIG. 10.14 – Moyennes <strong>et</strong> écarts-types <strong>des</strong> différentes composantes <strong>du</strong> flux évacué en paroi enfonction de T sat , à 3 mm de l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.w¤TPour T T sat 20 o C, seul Φ C1 n’est pas nul. Ceci correspond au régime de convection forcéedans le liquide. Le flux Φ C1 est <strong>du</strong> même ordre de grandeur que celui obtenu à l’impact<strong>du</strong> j<strong>et</strong>.w¤20 Pour T T sat 45 o C, les flux d’évaporation (Φ E ) <strong>et</strong> de quenching (Φ Q ) croissent maisbeaucoup moins qu’à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Nous sommes dans un régime ébullition nucléée.w¤Pour T T sat 45 o C, le flux total Φ connaît un maximum que nous assimilons au fluxcritique. C’est la fin <strong>du</strong> régime d’ébullition nucléée. L’aire influencée par les bulles en paroiatteint pour c<strong>et</strong>te valeur de T sat son maximum (figure 10.8). Le diamètre <strong>des</strong> bulles àl’impact est alors d’environ 2 mm (figure 10.5).w¤w¤173T


CHAPITRE 1045 Pour T T sat 100 o C, le diamètre de bulles continue à augmenter. La fraction volumiquea atteint sa valeur maximum de 0,7 (figure 10.4). Le régime est un régime d’ébullitionde transition ’classique’ où les bulles en paroi coalescent. Le flux d’évaporation croît encoremais moins rapidement que <strong>du</strong>rant le régime d’ébullition nucléée car la densité de sites actifsest alors limitée par n max . Contrairement aux résultats obtenus à l’impact, Φ Q décroîtlégèrement.w¤Bien que T w augmente, la forte augmentation de D m entraîne une diminution deΦ Q car Φ D11-4m . A partir de T T sat£ 45 o C, Φ C1 diminue car D e car . Finalement,le flux total Φ diminue car Φ C1 <strong>et</strong> Φ Q diminuent plus que Φ E n’augmente.m¨ w¤ Q100 Pour T T sat 125 o C, la tendance est inversée : Φ E augmente plus que Φ C1 <strong>et</strong> Φ Qne diminuent <strong>et</strong> le flux total Φ augmente légèrement. Dans ces conditions expérimentales à3 mm, Tw¤wA 190 o C <strong>et</strong> le diamètre <strong>des</strong> bulles devrait atteindre D crit pour T T sat£ 90 o C.Et, d’après la figure 10.5, D m est égal à D crit pour T T sat£ 120 o C.w¤ w¤Pour T T sat¡120 o C, D m =D crit <strong>et</strong> Φ E est constant. Dans ces conditions expérimentalesà 3 mm, T wB 210 o C. Donc pour T T sat¡110 o C, Φ Q est constant. Φ C1 augmente carl’épaisseur de la sous-couche thermique est fixe <strong>et</strong> que T w augmente. L’augmentation deΦ C1 est la même qu’à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> mais elle est plus visible sur le flux total à 3 mm carles autres composantes sont beaucoup plus faibles qu’à l’impact. Finalement, le flux totalaugmentew¤ w¤doucement.A 3 mm de l’impact, le flux de con<strong>du</strong>ction dans la vapeur Φ C2 est également très faible parrapport aux autres contributions au flux total.Le flux total obtenu lors <strong>des</strong> 14 simulations est reporté sur la figure 10.15 où il est comparé auxdonnées expérimentales de Robidou [132] relevées pour les mêmes conditions à 3 mm de l’impact.Nous notons que la concordance <strong>des</strong> résultats de simulations avec les données expérimentales estbeaucoup moins bonne qu’à l’impact. En eff<strong>et</strong>, le flux obtenu pour le flux critique est environ deuxfois plus faible que le flux relevé expérimentalement. De même qu’à l’impact, les flux obtenus enconvection forcée liquide sont un peu plus élevés que ceux relevés expérimentalement. Cependant,nous r<strong>et</strong>rouvons un bon ordre de grandeur pour les flux en régime d’ébullition de transition (T w¤T sat¡70 o C).Nous avons enfin effectué deux étu<strong>des</strong> de sensibilité. La première sur la corrélation <strong>du</strong> nombrede Nusselt nécessaire au calcul de l’épaisseur de la sous-couche thermique en convection forcéeliquide (jusqu’à présent nous utilisions la corrélation de Robidou donnée par l’équation (10.1)) <strong>et</strong>la seconde sur la valeur de la constante C>intro<strong>du</strong>ite dans l’équation (9.5) (paragraphe 9.3.3).Ainsi, la figure 10.16 compare les résultats expérimentaux relevés par Robidou [132] avec lesmoyennes <strong>du</strong> flux obtenues avec <strong>des</strong> simulations utilisant la corrélation de Vader [164] (équation(10.2)).Nu 0©28Re 0=58 j Pr 0=4(10.2)j£D’après l’annexe A, c<strong>et</strong>te corrélation corrèle 24,7% les données expérimentales de Robidouen convection forcée à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Nous observons sur la figure 10.16 que le flux critiqueest beaucoup moins bien repro<strong>du</strong>it pour les simulations que lorsque nous utilisions la corrélationdonnée par Robidou (équation (10.1)). C<strong>et</strong>te corrélation donnant le nombre de Nusselt a donc uneà174


CHAPITRE 103,0e+062,5e+06<strong>Simulation</strong>sExpérience2,0e+06Φ (W/m 2 )1,5e+061,0e+065,0e+050,0e+000 100 200 300 400(T w-T sat) ( o C)FIG. 10.15 – Comparaison <strong>des</strong> flux obtenus par les simulations à celui relevé expérimentalementpar Robidou [132] à 3 mm de l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (d mm, V m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 16 o C).j£ h£1©80©8175


CHAPITRE 105e+064e+06<strong>Simulation</strong>s- impactExpérience - impact<strong>Simulation</strong>s- 3 mmExpérience - 3 mmΦ (W/m 2 )3e+062e+061e+0600 100 200 300 400 500(T w-T sat) ( o C)FIG. 10.16 – Comparaison <strong>des</strong> résultats expérimentaux <strong>et</strong> <strong>des</strong> moyennes <strong>du</strong> flux obtenues avec <strong>des</strong>simulations utilisant la corrélation de Vader ((10.2)) à l’impact <strong>et</strong> à 3 mm de l’impact.5e+064e+06<strong>Simulation</strong>s- impactExpérience - impact<strong>Simulation</strong>s- 3 mmExpérience - 3 mmΦ (W/m 2 )3e+062e+061e+0600 100 200 300 400 500(T w-T sat) ( o C)FIG. 10.17 – Comparaison <strong>des</strong> résultats expérimentaux <strong>et</strong> <strong>des</strong> moyennes <strong>du</strong> flux obtenues avec <strong>des</strong>simulations où la constante C>est prise égale à 1 dans l’équation (9.5) à l’impact <strong>et</strong> à 3 mm del’impact176


CHAPITRE 10influence importante sur les régimes de convection forcée <strong>et</strong> d’ébullition nucléée <strong>et</strong> sur le fluxcritique.La figure 10.17 présente la comparaison <strong>des</strong> résultats expérimentaux relevés par Robidou [132] <strong>et</strong><strong>des</strong> moyennes <strong>du</strong> flux obtenues avec <strong>des</strong> simulations où la constante C>est prise égale à 1 dansl’équation (9.5) <strong>et</strong> non plus à 10. Nous remarquons que l’épaisseur de la sous-couche thermiquepour de fortes températures en paroi a une influence particulièrement sur le niveau <strong>du</strong> plateau deflux. Lorsque la constante C><strong>et</strong> donc l’épaisseur de la sous-couche thermique est divisée par 10,le flux diminue d’environ 0,5 MW¢m 2 à l’impact <strong>et</strong> d’environ 1 MW¢m 2 à 3 mm de l’impact.Ce résultat accentue l’importance qu’il faut accorder à la modèlisation de l’épaisseur de la souscouch<strong>et</strong>hermique lorsque celle-ci est perturbée par l’ébullition.10.3 Etude en transitoire : cas IshigaiLes expériences d’Ishigai <strong>et</strong> al. [59] sont <strong>des</strong> trempes. Ces auteurs ont considéré un j<strong>et</strong>(6©2¦d’eauplan 50 mm 2 ) de diamètre hydraulique d 11 mm impactant perpendiculairement unesurface chauffée (80¦ rectangulaire 12 mm 2 ). La distance entre la buse est la paroi est de 15 mm.Expérimentalement, ces auteurs portent la plaque à de très hautes températures 1100 o C) puisils placent c<strong>et</strong>te plaque sous un j<strong>et</strong> d’eau impactant de vitesse <strong>et</strong> sous-saturation données <strong>et</strong> suivent,au cours <strong>du</strong> temps, à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, l’évolution <strong>du</strong> flux évacué en fonction de la température deparoi. La température de la plaque est donc imposéeh£à l’état initial puis les échanges thermiquesentre la plaque <strong>et</strong> le liquide con<strong>du</strong>isent à son refroidissement. Chaque expérience d’Ishigai <strong>et</strong>al. correspond ainsi à une seule simulation instationnaire. Afin de réaliser ces simulations, nousélevons la température de la plaque à la température initiale de la trempe puis nous couplons au(logiciel Neptune 3D local le modèle de con<strong>du</strong>ction thermique <strong>et</strong> nous imposons une conditionlimite de flux nul sur la surface inférieure de la plaque (la surface supérieure étant en contact avecle liquide). Nous relevons ensuite au même temps physique les flux <strong>et</strong> les températures de surfaceà l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Nous pouvons ainsi tracer les courbes d’ébullition.10.3.1 Données de la simulationNous considérons un maillage grossier où la taille <strong>des</strong> mailles en paroi est de 1,66 mm. Le diamètrehydraulique est de 11 mm. A partir <strong>des</strong> résultats obtenus lors <strong>des</strong> simulations <strong>du</strong> cas Robidou, nousavons choisi de conserver la constante C>=10 dans l’équation (9.5) <strong>et</strong> d’utiliser la corrélation deVader [164] (équation (10.2)) pour évaluer l’épaisseur de la sous-couche thermique en convectionforcée. Nous avons opté pour c<strong>et</strong>te corrélation car elle a été validée sur de nombreuses donnéesexpérimentales contrairement à la corrélation de Robidou.Nous avons réalisé deux simulations afin de valider la dépendance <strong>du</strong> flux évacué à la vitesse <strong>du</strong>j<strong>et</strong> :∆T sub =15 o C (donc T l =85 o C), V n =1 m/s.177


CHAPITRE 10∆T sub =15 o C, V n =3,17 m/s.Nous avons choisi de simuler <strong>des</strong> trempes où la sous-saturation <strong>du</strong> liquide est de 15 o C car nous necherchons pas à valider la dépendance <strong>du</strong> flux à la sous-saturation <strong>du</strong> liquide. En eff<strong>et</strong>, d’après lesrésultats obtenus sur le cas Robidou, le logiciel utilisé perm<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>rouver les résultats expérimentauxen stationnaire pour une sous-saturation de 16 o C. C<strong>et</strong>te étude sur le cas Ishigai a été réaliséepour valider la dépendance <strong>du</strong> flux évacué à la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> pour qualifier le logiciel sur <strong>des</strong>expériences transitoires.Ishigai <strong>et</strong> al. [59] ont effectué leurs expériences de trempe à partir de températures initiales ensurface de l’ordre de 1100 o C (∆T sat£ T sat =1000 o C). Comme nous ne pouvons pas simulerle régime d’ébullition en film à l’aide de Neptune 3D local, nous avons choisi de débuter nossimulations à ∆T sat =250 o C.w¤T10.3.2 Résultats <strong>des</strong> simulations0,6V n =1 m/sV n =3,17 m/s0,0050,004V n=1 m/sV n =3,17 m/s0,5α 20,40,3D m(m)0,0030,0020,20,0010,100 50 100 150 200 250∆T sat( o C)FIG. 10.18 – Evolution <strong>des</strong> fractions volumiquesde vapeur pour les deux simulations(V n =1 m/s <strong>et</strong> V n =3,17 m/s) en fonction de ∆T satà l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.00 50 100 150 200 250∆T sat( o C)FIG. 10.19 – Evolution <strong>du</strong> diamètre <strong>des</strong>bulles en paroi pour les deux simulations(V n =1 m/s <strong>et</strong> V n =3,17 m/s) en fonction de∆T sat à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.L’évolution <strong>des</strong> fractions volumiques de vapeur pour les deux simulations en fonction de ∆T satest reportée sur la figure 10.18. Nous observons que la fraction volumique de vapeur est moinsimportante lorsque la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> est plus grande. Pour la simulation obtenue avec une vitesseV n égale à 3,17 m/s, nous remarquons un comportement singulier de la fraction volumique devapeur autour de ∆T sat =50 o C. En eff<strong>et</strong>, alors que α 2 continue à décroître au cours <strong>du</strong> temps, ∆T sataugmente un peu avant de continuer à diminuer. Ceci est caractéristique de l’aspect transitoire dela simulation <strong>et</strong> est sûrement dû à la prise en compte de la con<strong>du</strong>ction dans la paroi. Dans cesconditions expérimentales, pour la simulation où la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en sortie de buse (V n ) est égale à1 m/s, γ tot£ 128 m/s12 <strong>et</strong> D crit =4,26 mm. Alors que pour la seconde simulation où V n =3,17 m/s,178


CHAPITRE 10γ tot£ 952 m/s12 <strong>et</strong> D crit =1,55 mm. Nous observons sur la figure 10.19, qui donne l’évolution <strong>du</strong>diamètre <strong>des</strong> bulles en fonction de ∆T sat , que les diamètres pour ∆T sat 75 sont <strong>du</strong> même ordre degrandeur pour les deux simulations. Puis, pour ∆T sat¡75 o C, lorsque V n =3,17 m/s, D m est limité àD crit , alors que pour la simulation où V n =1 m/s, D m est égal à D unal <strong>et</strong> continue d’augmenter avecT w jusqu’à atteindre D crit pour ∆T sat 230 o C.Les densités de sites actifs obtenues à l’impact lors de ces deux simulations sont comparées sur lafigure 10.20. Nous notons que les densités sont les mêmes pour ∆T sat 25 o C. Pour ∆T sat£ 25 o C,comme la fraction volumique de liquide obtenue par la simulation V n =3,17 m/s est plus importanteque celle obtenue par la simulation V n =3,17 m/s (figure 10.18), la densité de sites limite n max estplus grande pour la simulation V n =3,17 m/s. Ainsi, pour ∆T sat£ 25 o C, la densité de sites dansla simulation V n =1 m/s atteint sa valeur limite, alors que celle dans la simulation V n =3,17 m/sne l’atteint que pour ∆T sat 40 o C. Puis, pour ∆T sat¡100 o C, comme D m est supérieur dans lasimulation V n =1 m/s à celui obtenu par la simulation V n =3,17 m/s, la densité de sites actifs, limitéepar n max , est plus grande dans le cas où V n =3,17 m/s que dans celui où V n =1 m/s. De même, commen max est proportionnelle à 1 (équation (9.18)) <strong>et</strong> que DD 2 m 25 augmente pour ∆T sat 75 o C dansmles deux simulations (figure 10.19), la densité de sites actifs diminue sur c<strong>et</strong>te plage de ∆T sat . Lafréquence <strong>des</strong> bulles étant proportionnelle àγD m, elle est plus importante pour dans la simulationV n =3,17 m/s que pour la simulation V n =1 m/s (figure 10.21).8e+066e+06V n=1 m/sV n=3,17 m/s10000V n =1 m/sV n =3,17 m/sn (m -2 )4e+06f (Hz)50002e+0600 50 100 150 200 250∆T sat( o C)00 50 100 150 200 250∆T sat( o C)FIG. 10.20 – Evolution de la densité de sitesactifs pour les deux simulations (V n =1 m/s <strong>et</strong>V n =3,17 m/s) en fonction de ∆T sat à l’impact <strong>du</strong>j<strong>et</strong>.FIG. 10.21 – Evolution de la fréquence <strong>des</strong>bulles pour les deux simulations (V n =1 m/s<strong>et</strong> V n =3,17 m/s) en fonction de ∆T sat à l’impact<strong>du</strong> j<strong>et</strong>.Sur les figures 10.22 <strong>et</strong> 10.23 sont reportées les évolutions <strong>des</strong> températures <strong>du</strong> liquide&T l , de lavapeur&T g <strong>et</strong> de saturation&T sat pour les simulation où V n =3,17 m/s <strong>et</strong> où V n =1 m/s, respectivement.Nous observons que, quelque soit la vitesse <strong>du</strong> liquide en sortie de buse, la température <strong>du</strong>liquide varie d’environ 90 à 85 o C lorsque ∆T sat varie de 250 à 0 o C. Dans ces deux simulations,le liquide n’est donc que très faiblement chauffée sur la plage de ∆T sat considérée. La températurede la vapeur dans les deux simulations est toujours égale à la température de saturation mais, dans179


CHAPITRE 10le cas de la simulation où V n =3,17 m/s, la température de saturation avoisine les 105 o C. Ceciest dû à une trop forte pression à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> dans la simulation où V n =3,17 m/s (10.24). Eneff<strong>et</strong>, nous évaluons la pression hydrodynamique à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> dans les deux cas : pour V n =1m/s, c<strong>et</strong>te pression vaut 1,019 10 5 Pa <strong>et</strong> pour V n =3,17 m/s, c<strong>et</strong>te pression vaut 1,063 10 5 Pa <strong>et</strong> nonenviron 1,2 10 5 Pa comme cela est observable sur la figure 10.24. C<strong>et</strong>te forte pression peut êtreexpliquée par une perturbation <strong>du</strong>e à une forte évaporation <strong>du</strong> liquide dans la simulation V n =3,22m/s. En eff<strong>et</strong>, le terme de transfert interfacial de masse Γ 1 est environ 3 fois plus important pourla simulation où V n =3,17 m/s que pour la simulation où V n =1 m/s.110110T l105105T gT sat( o C)10095T lT gT sat( o C)100959090850 50 100 150 200 250∆T sat( o C)FIG. 10.22 – Evolution de la température <strong>du</strong> liquide&Tl , de la vapeur&T g <strong>et</strong> de saturation&T sat pour la simulation où V n =3,17 m/s enfonction de ∆T sat , à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.850 50 100 150 200 250∆T sat( o C)FIG. 10.23 – Evolution de la température <strong>du</strong>liquide&T l ,de la vapeur&T g <strong>et</strong> de saturation&Tsat pour la simulation où V n =3,17 m/sen fonction de ∆T sat , à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.1.3e+5V n=1 m/sV n =3,17 m/sPression (Pa)1.2e+51.1e+51e+50 50 100 150 200 250∆T sat( o C)FIG. 10.24 – Evolution de la pression pour les deux simulations (V n =1 m/s <strong>et</strong> V n =3,17 m/s) enfonction de ∆T sat à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.180


CHAPITRE 10Finalement, les figures 10.25 <strong>et</strong> 10.26 donnent l’évolution <strong>du</strong> flux total <strong>et</strong> <strong>des</strong> différentes composantesde ce flux dans le cas où V n =3,17 m/s <strong>et</strong> où V n =1 m/s, respectivement. Nous remarquons,comme lors de la simulation <strong>des</strong> expériences de Robidou, que la composante Φ C2 est négligeablepar rapport aux autres composantes. Ceci est dû à la taille importante <strong>des</strong> mailles. Les flux élevéspour ∆T sat¡250 o C sont <strong>du</strong>s à l’initialisation <strong>des</strong> calculs. En observant Φ, nous remarquons quele flux critique (pic de flux ou rupture de pente observable pour ∆T sat 50 o C) est gouverné parune combinaison de Φ c1 , Φ E <strong>et</strong> Φ Q pour la simulation où V n =1,14 m/s, alors que le flux critiquen’est gouverné que par une combinaison de Φ E <strong>et</strong> Φ Q pour la simulation où V n =3,17 m/s. En eff<strong>et</strong>,Φ C1 décroît lorsque l’épaisseur de la sous-couche thermique commence à augmenter sous l’eff<strong>et</strong>de l’ébullition en paroi. Nous avons fait l’hypothèse dans notre modèle que c<strong>et</strong>te sous-couche thermiqueest perturbée lorsque le rayon <strong>des</strong> bulles en paroi atteint e car , choisi égal au tiers <strong>du</strong> diamètrecritique <strong>des</strong> bulles. Or, pour la simulation V 3©17 m/s, D crit£ 1©55 mm <strong>et</strong> e car 5©2 mm. Surla figure 10.19, le diamètre <strong>des</strong> bulles atteint c<strong>et</strong>te hauteur pour ∆T sat 25 o C <strong>et</strong> Φ C1 décroît pourles températures de paroi telles que ∆T sat¡25 o C. Ce résultat est confirmé par la figure 10.25. Demême, pour la simulation V 1©14 m/s, Dn£crit£ 4©26 mm <strong>et</strong> e car 15©3 mm. Sur la figure 10.19,le diamètre <strong>des</strong> bulles atteint c<strong>et</strong>te hauteur pour ∆T sat 75 o C <strong>et</strong> on observe sur la figure 10.26 queΦ C1 décroît pour les températures de paroi telles que ∆T sat¡75 o C. Ainsi, pour la simulation oùV n =1 m/s, pour ∆Tn£sat¡75 o C, Φ C1 diminue avec l’augmentation de l’épaisseur de la sous-couch<strong>et</strong>hermique <strong>et</strong> le flux total est principalement gouverné par une combinaison de Φ Q <strong>et</strong> Φ E .Les évolutions <strong>du</strong> flux total pour les deux simulations (V n =1 m/s <strong>et</strong> V n =3,17 m/s) en fonction de∆T sat sont comparées sur la figure 10.27.8e+066e+06ΦΦ C1Φ EΦ QΦ C24e+063e+06ΦΦ C1Φ EΦ QΦ C2(W/m 2 )4e+06(W/m 2 )2e+062e+061e+0600 50 100 150 200 250∆T sat( o C)00 50 100 150 200 250∆T sat( o C)FIG. 10.25 – Evolution <strong>du</strong> flux total <strong>et</strong> <strong>des</strong> différentescomposantes <strong>du</strong> flux pour la simulationoù V n =3,17 m/s en fonction de ∆T sat à l’impact<strong>du</strong> j<strong>et</strong>.FIG. 10.26 – Evolution <strong>du</strong> flux total <strong>et</strong> <strong>des</strong>différentes composantes <strong>du</strong> flux pour la simulationoù V n =1 m/s en fonction de ∆T sat àl’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.Afin de comparer nos résultats de simulations avec les résultats expérimentaux reportés sur lafigure 10.28, nous avons repro<strong>du</strong>it la figure 10.27 en échelles logarithmiques sur la figure 10.29,où nous avons reporté quelques points expérimentaux. Nous observons que les niveaux <strong>du</strong> flux181


CHAPITRE 108e+06V n =1 m/sV n =3,17 m/s6e+06Flux (W/m 2 )4e+062e+06050 100 150 200 250∆T sat( o C)FIG. 10.27 – Evolution <strong>du</strong> flux total pour les deux simulations (V n =1 m/s <strong>et</strong> V n =3,17 m/s) enfonction de ∆T sat à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.1e+07V n=1 m/s -sim.V n=3,17 m/s - sim.V n=1 m/s - exp.V n=3,17 m/s -exp.Flux (W/m 2 )521e+06550 100 200∆T sat( o C)FIG. 10.29 – Evolution <strong>du</strong> flux total enéchelles logarithmiques pour les deux simulations(V n =1 m/s <strong>et</strong> V n =3,17 m/s, ∆T sub£15K) en fonction de ∆T sat à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.FIG. 10.28 – Courbes d’ébullition pour un j<strong>et</strong>plan d h =11 mm obtenues par Ishigai <strong>et</strong> al. [59].182


CHAPITRE 10total donnés par les simulations sont semblables à ceux obtenus expérimentalement par Ishigai<strong>et</strong> al. [59] dans les régimes d’ébullition nucléée <strong>et</strong> de transition (∆T sat 150 o C). Par contre, lessimulations ne sont pas capables, comme cela était prévu, de repro<strong>du</strong>ire la transition vers le régimed’ébullition en film.Ainsi, d’après ces résultats, la version utilisée <strong>du</strong> logiciel Neptune 3D local avec les modificationsdécrites dans le chapitre 9 perm<strong>et</strong> de simuler <strong>des</strong> expériences transitoires de trempe par impactde j<strong>et</strong> d’eau. Les flux calculés à l’impact présentent une dépendance à la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> similaire àcelle observée pour les flux relevés expérimentalement.10.4 ConclusionDans ce chapitre sont présentés les résultats <strong>des</strong> simulations effectuées aussi bien en régime stationnairequ’en régime transitoire avec le logiciel Neptune 3D local, présenté dans le chapitre 8,dans lequel nous avons intro<strong>du</strong>it les modifications décrites dans le chapitre 9.Nous avons d’abord cherché à repro<strong>du</strong>ire les expériences stationnaires de Robidou [132] dansles conditions expérimentales suivantes : d h =1,8 mm, ∆T sub£ 16 o C <strong>et</strong> V j =0,8 m/s. Pour cela,nous avons effectué <strong>des</strong> simulations pour 14 niveaux différents de températures imposées à 0,8mm de la surface (T w=cl). Nous avons ensuite conservé la partie stationnaire <strong>des</strong> résultats de cessimulations <strong>et</strong> calculé la moyenne <strong>et</strong> les écarts-types <strong>des</strong> différentes variables. Nous avons ainsipu tracer les moyennes de la fraction volumique, <strong>du</strong> diamètre <strong>des</strong> bulles, de leur fréquence, dela densité de sites actifs en fonction de la température moyenne en surface à l’impact <strong>et</strong> à 3 mmde l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Nous avons aussi observé la température <strong>du</strong> liquide, de la vapeur <strong>et</strong> de lasaturation ainsi que les différentes composantes <strong>du</strong> flux. Finalement, nous avons comparé les fluxobtenus par les simulations à celui relevé expérimentalement par Robidou [132] à l’impact <strong>du</strong>j<strong>et</strong> <strong>et</strong> à 3 mm de l’impact. A l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, les résultats <strong>des</strong> simulations sont très proches <strong>des</strong>résultats expérimentaux : nous r<strong>et</strong>rouvons le régime de convection forcée liquide, celui d’ébullitionnucléée avec le flux critique, le début <strong>du</strong> régime d’ébullition de transition ’classique’ <strong>et</strong> enfin leplateau de flux. A 3 mm de l’impact, nous ne r<strong>et</strong>rouvons pas la même valeur que le flux relevéexpérimentalement pour le flux critique, mais nous r<strong>et</strong>rouvons les différents régimes d’ébullition<strong>et</strong> le bon niveau de flux pour le plateau. Finalement, nous avons testé la sensibilité <strong>des</strong> résultats<strong>des</strong> simulations à la corrélation donnant le nombre de Nusselt en convection forcée. Le choixde c<strong>et</strong>te corrélation joue un rôle important sur le flux en convection forcée <strong>et</strong> le niveau <strong>du</strong> fluxcritique. Nous avons également testé la sensibilité <strong>des</strong> résultats à l’épaisseur finale de la souscouch<strong>et</strong>hermique lorsque celle-ci est perturbée par l’ébullition (δ th=f in). L’augmentation de c<strong>et</strong>teépaisseur entraîne la diminution <strong>du</strong> niveau de flux pour le plateau.Nous avons ensuite effectué deux simulations en considérant les conditions expérimentales d’Ishigai<strong>et</strong> al. [59] : d h =11 mm, ∆T sub£ 15 o C. Ces simulations de trempe ont été réalisées en transitoire: après avoir initialisé le calcul, nous l’avons laisser évoluer en relevant toutes les variables àun même instant physique. Nous avons ainsi pu tracer les courbes d’ébullition. Nous avons choisid’observer l’eff<strong>et</strong> de l’augmentation de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> sur le flux évacué à l’impact en considé-183


CHAPITRE 10rant, deux vitesses différentes <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en sortie de buse ( 1 m/s <strong>et</strong> 3,17 m/s). Les niveaux <strong>du</strong> flux totaldonnés par ces simulations sont en accord avec ceux obtenus expérimentalement par Ishigai <strong>et</strong> al.[59] dans les régimes d’ébullition nucléée <strong>et</strong> de transition (∆T sat 150 o C). L’eff<strong>et</strong> de la vitesse <strong>du</strong>j<strong>et</strong> sur le flux évacué en paroi est donc bien pris en compte par le modèle de transfert de flux dechaleur en paroi (paragraphe 9.3.3). Par contre, les simulations ne sont pas capables de repro<strong>du</strong>irela transition vers le régime d’ébullition en film.184


Chapitre 11Conclusion de l’étude numériqueC<strong>et</strong>te seconde partie décrit les différentes étapes qui ont permis la simulation d’impact de j<strong>et</strong>liquide sur <strong>des</strong> plaques chau<strong>des</strong> avec transferts thermiques en paroi <strong>et</strong> les résultats obtenus.La version <strong>du</strong> logiciel Neptune 3D local telle qu’elle était début janvier 2004 est tout d’aborddécrite dans le chapitre 8. Les équations de bilans aux grandeurs moyennes sont données ainsique les modélisations <strong>des</strong> transferts de masse <strong>et</strong> d’enthalpie <strong>et</strong> <strong>des</strong> transferts de flux de chaleuren paroi. Puis le chapitre 9 établit une liste de toutes les modifications qui se sont révélées nécessairesen vue de la simulation de j<strong>et</strong>s impactants avec transferts thermiques. La mise en œuvrede ces modifications est ensuite décrite <strong>et</strong> les différents choix effectués sont justifiés. Ainsi, <strong>des</strong>étu<strong>des</strong> préliminaires monophasiques réalisées avec le logiciel Code_Saturne nous ont con<strong>du</strong>it àchoisir le traitement laminaire de la phase liquide. Ceci nous a poussé à nous appuyer sur l’approche<strong>du</strong> phénomène de plateau de flux impliquant les instabilités de Rayleigh-Taylor plutôt quecelle basée sur la turbulence <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (partie I). De plus, à partir d’une première étude diphasiqued’un j<strong>et</strong> d’eau libre sans transfert thermique, nous avons choisi de traiter notre cas triphasique(air/liquide/vapeur) en utilisant une approche Euler sur chaque phase, la phase liquide étant laphase continue. Nous nous sommes ensuite appuyés sur l’étude phénoménologique <strong>du</strong> plateau deflux réalisé dans la partie I pour modéliser les flux de chaleur en paroi <strong>et</strong> nous avons couplé unmodèle de con<strong>du</strong>ction thermique bidimensionnelle dans la plaque au logiciel Neptune 3D local.Pour résoudre <strong>des</strong> problèmes de surchauffe de la phase vapeur, nous avons modifié la modélisation<strong>des</strong> transferts de masse <strong>et</strong> d’enthalpie au sein de l’écoulement. Bien que c<strong>et</strong>te modélisationsoit plus cohérente, elle n’est pas adaptée au traitement <strong>des</strong> écoulements à phases séparées <strong>et</strong>donc à la simulation <strong>du</strong> régime d’ébullition en film. Afin de coupler le diamètre <strong>des</strong> bulles enparoi au diamètre <strong>des</strong> bulles dans l’écoulement nous avons implanté une équation de transportsur l’aire interfaciale. Cependant, c<strong>et</strong>te équation couplée aux modélisations de la force de traînée<strong>et</strong> <strong>du</strong> transfert de masse con<strong>du</strong>it à la divergence <strong>des</strong> calculs. Nous avons donc choisi d’imposer<strong>des</strong> diamètres constants <strong>et</strong> différents dans les modélisations de la force de traînée <strong>et</strong> <strong>des</strong> transfertsinterfaciaux. Finalement, en nous basant sur l’étude phénoménologique <strong>et</strong> sur <strong>des</strong> résultatsde simulations nous avons choisi de considérer <strong>des</strong> maillages plans avec <strong>des</strong> tailles de mailles supérieuresà la taille <strong>du</strong> plus p<strong>et</strong>it phénomène physique que nous voulons capturer. Nous avons donc185


CHAPITRE 11dû implanter un modèle de sous-maille. Une fois toutes ces modifications apportées au Neptune3D local, nous avons simulé <strong>des</strong> expériences stationnaires d’impact de j<strong>et</strong> sur <strong>des</strong> plaques chau<strong>des</strong>(Robidou [132]) mais également <strong>des</strong> expériences transitoires (Ishigai <strong>et</strong> al [59]). Les résultats deces simulations sont interprétés <strong>et</strong> comparés aux résultats expérimentaux dans le chapitre 10. Nousavons repro<strong>du</strong>it les expériences stationnaires de Robidou [132] dans les conditions expérimentalessuivantes : d h =1,8 mm, ∆T sub£ 16 o C <strong>et</strong> V j =0,8 m/s. Pour cela, nous avons effectué 14 simulationspour <strong>des</strong> températures imposées dans la paroi, à 0,8 mm de la surface d’impact, différentes (T w=cl).Nous avons conservé la partie stationnaire <strong>des</strong> résultats <strong>des</strong> simulations <strong>et</strong> calculé la moyenne <strong>et</strong>les écarts-types <strong>des</strong> différentes grandeurs. Nous avons ainsi pu tracer les courbes d’ébullition <strong>et</strong> lescomparer à celles relevées par Robidou [132] à l’impact <strong>et</strong> à 3 mm de l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. A l’impact<strong>du</strong> j<strong>et</strong>, les résultats <strong>des</strong> simulations sont cohérentes avec le résultat expérimental : nous r<strong>et</strong>rouvonsle régime de convection forcée liquide, celui d’ébullition nucléée avec le flux critique, le début <strong>du</strong>régime d’ébullition ’classique’ <strong>et</strong> enfin le plateau de flux. A 3 mm de l’impact, nous ne r<strong>et</strong>rouvonspas la même valeur que le flux relevé expérimentalement pour le flux critique, mais nous r<strong>et</strong>rouvonsles différents régimes d’ébullition <strong>et</strong> le bon niveau de flux pour le plateau. Finalement, nousavons testé la sensibilité <strong>des</strong> résultats <strong>des</strong> simulations à la corrélation donnant le nombre de Nusselten convection forcée. Le choix de c<strong>et</strong>te corrélation a un impact sur le flux en convection forcée<strong>et</strong> le niveau <strong>du</strong> flux critique. Nous avons également testé la sensibilité <strong>des</strong> résultats à l’épaisseurfinale de la sous-couche thermique lorsque celle-ci est perturbée par l’ébullition (δ th=f in). L’augmentationde c<strong>et</strong>te épaisseur entraîne la diminution <strong>du</strong> niveau de flux pour le plateau. Nous avonségalement effectué deux simulations en considérant les conditions expérimentales d’Ishigai <strong>et</strong> al.[59] : d h =11 mm, ∆T sub£ 15 o C. Ces simulations de trempe ont été réalisées en transitoire. Nousavons observé l’eff<strong>et</strong> de l’augmentation de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> sur le flux évacué à l’impact (V n =1 m/s<strong>et</strong> V n =3,17 m/s). Les niveaux <strong>du</strong> flux donnés par ces simulations sont en accord avec ceux obtenusexpérimentalement par Ishigai <strong>et</strong> al. [59] dans les régimes d’ébullition nucléée <strong>et</strong> de transition(∆T sat 150 o C). L’eff<strong>et</strong> de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> sur le flux évacué en paroi est bien pris en compte parle modèle de transferts de flux de chaleur en paroi (paragraphe 9.3.3). Par contre, les simulationsne sont pas capables de repro<strong>du</strong>ire la transition vers le régime d’ébullition en film.Les résultats <strong>des</strong> simulations sont encourageants puisque nous arrivons a simuler <strong>des</strong> expériencesd’impact de j<strong>et</strong> sur une plaque chaude avec transferts thermiques aussi bien en régime stationnairequ’en régime transitoire <strong>et</strong> que nous r<strong>et</strong>rouvons les courbes d’ébullition obtenues expérimentalement.Cependant, il reste certains points qui pourraient être améliorés. Ainsi, il faudrait implanterun modèle un peu moins sommaire donnant l’évolution de l’épaisseur de la sous-couche thermiquelorsque celle-ci est perturbée par l’ébullition en paroi. Nous pourrions également améliorer la modélisationde la zone extérieure à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, car nous avons jusqu’à présent postulé (en nousappuyant sur les travaux de Vader [164]) que la composante verticale <strong>du</strong> liquide (parallèle à l’axe<strong>du</strong> j<strong>et</strong>) était constante sous le j<strong>et</strong> puis décroissait linéairement, avant de s’annuler pour 3 d h .Cependant, la question principale qui reste en suspens est la possibilité de relier l’équation <strong>du</strong>transport d’aire interfaciale aux modélisations de la force de traînée <strong>et</strong> <strong>des</strong> transferts interfaciaux.En eff<strong>et</strong>, il est nécessaire, pour la cohérence de la simulation, de n’avoir qu’un seul <strong>et</strong> unique diamètrede bulle. Pour résoudre ce problème, on pourrait modifier les modèlisations de la force d<strong>et</strong>raînée <strong>et</strong> <strong>des</strong> transferts interfaciaux mais il faudrait surtout étudier l’ordre de grandeur <strong>du</strong> diamètrecritique <strong>des</strong> bulles (Rx£crit ) qui semble trop important.186


CHAPITRE 11Nomenclature de la partie IIA une constante (équation 8.58)A Q l’aire influencée par les bulles normalisée par l’aire totalea i aire interfaciale (m11 )a w diffusivité thermique de la plaque (m 2 /s)C une constanteune constante 1 équation (9.5))C d coefficient tra<strong>du</strong>isant la traînéeC 1 coefficient de masse ajoutéeD diamètre <strong>des</strong> bulles (m)d h diamètre hydraulique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (m)dC> (¡k diamètre de la phase dispersée (m)e énergie interne massique (J/kg)e car hauteur caractéristique <strong>des</strong> bulles (m)E énergie totale massique (J/kg)F une variablef D coefficient de traînéef fréquence d’émission <strong>des</strong> bulles (Hz)g accélération gravitationnelle (m/s 2 )H une variableH k enthalpie totale de la phase k (J/kg)H σk enthalpie totale de la phase k au voisinage de l’interface (J/kg)h k enthalpie interne de la phase k (J/kg)h σ=k enthalpie moyenne de la phase k au voisinage de l’interface (J/kg)h coefficient d’échange par convection (W/m 2 /K)h lg chaleur latente de vaporisation (J/kg)h 12 coefficient d’échange utilisé pour la ferm<strong>et</strong>ure de Π01I k=i densité volumique <strong>des</strong> apports de quantité de mouvement à la phase krésultant <strong>des</strong> échanges aux interfaces (kg/m 2¢s2 )I0k=idensité volumique <strong>des</strong> apports de quantité de mouvement à la phasek après soustraction de la contribution de la pression moyenne (kg/m 2¢s2 )k con<strong>du</strong>ctivité thermique (W/m/K)k k con<strong>du</strong>ctivité moléculaire de la phase k (W/m/K)k t kcon<strong>du</strong>ctivité turbulente de la phase k (W/m/K)Nu nombre de Nusseltn densité de sites actifs surfacique (nombre/m 2 )n k=j vecteur unitaire normal à l’interface <strong>et</strong> dirigé vers l’extérieur<strong>du</strong> domaine occupé par le phase k (m11 )187


CHAPITRE 11u>yPr nombre de PrandtlP pression (Pa)p pression (Pa)p’ fluctuation de la pression (Pa)q flux de chaleur (W/m 2 )q T flux de chaleur turbulent (W/m 2 )q t densité <strong>du</strong> flux de chaleur turbulente (W/m 2 )q 2 énergie cinétique turbulente (m 2¢s2 )q i=j covariance <strong>des</strong> mouvements fluctuants <strong>des</strong> phases i <strong>et</strong> j (m 2¢s2 )q σ=k densité de flux de chaleur entre la phase k <strong>et</strong> l’interface (W/m 2 )Re nombre de ReynoldsRe p Reynolds particulairer cmax rayon maximum <strong>des</strong> cavités activables (m)r cl rayon <strong>des</strong> cavités activées en paroi (équation (8.69)) (m)S source d’énergie extérieure (W/m 3 ) ou de quantité de mouvement (m/s 2 )ou d’enthalpie (W/m 3 )St nombre de StantonT température ( o C)T lb température <strong>du</strong> liquide au somm<strong>et</strong> <strong>des</strong> bulles ( o C)t temps (s)t Q temps d’attente entre 2 bulles (s)u vitesse (m/s)U σ vitesse de l’interface (m/s)U lb norme de la vitesse <strong>du</strong> liquide au somm<strong>et</strong> de la bulle (m/s)U 0 constante (m/s)U r norme de la vitesse relative entre la vapeur <strong>et</strong> le liquide (m/s)u σk=i vitesse au voisinage de l’interface de la phase k (m/s)u’ fluctuation de la vitesse (m/s)ū R vitesse relative (équation (8.38))u>k¯ vitesse prédite par le logiciel (m/s)vitesse de frottement (m/s)V b volume <strong>des</strong> bulles (m 3 )V j vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> au niveau de l’impact (m/s)¯v r vitesse relative moyenne (équation (8.34))¯v d vitesse de dérive (Simonin <strong>et</strong> Bel Fdhila [151])Wσkt puissance <strong>des</strong> contraintes fluctuantes aux interfacesdans leur mouvement fluctuantw j vitesse locale de propagation de l’interface (m/s)X une variablex distance à l’impact le long de la plaque (m)distance adimensionnelle (m)yJo distance adimensionnelle caractéristique de la frontière entrela sous-couche visqueuse <strong>et</strong> la zone logarithmique (m)188


CHAPITRE 11LETTRESGRECQUESα faction volumique ou taux de présenceχ fonction caractéristique de phase∆T écart de température ( o C)∆t pas de temps (s)δ distribution de Diracφ flux (W/m 2 )Γ la densité volumique de transferts de masse à l’interface (kg/m 3 /s)Γ k=E la densité volumique de transferts de masse à l’interfaceassociée à l’ébullition en paroi (kg/m 3 /s)γ décélération <strong>du</strong>e au j<strong>et</strong> impactant (m/s 2 )κ constante de Karmanλ une constanteν viscosité cinématique (m 2 /s)µ t viscosité turbulente (kg/m/s)Π k densité volumique <strong>des</strong> apports d’enthalpie à la phase krésultant <strong>des</strong> échanges aux interfaces (W/m 3 )Π0kdensité volumique <strong>des</strong> apports d’enthalpie à la phasek après soustraction de la contribution <strong>du</strong> transfert de masse (W/m 3 )π k=E densité volumique <strong>des</strong> apports d’énergie totale à la phase krésultant <strong>des</strong> échanges aux interfaces (W/m 3 )π k=H densité volumique <strong>des</strong> apports d’enthalpie à la passé krésultant <strong>des</strong> échanges aux interfaces (W/m 3 )ρ masse volumique (kg/m 3 )σ tension superficielle (Pa/m)σ i j tenseur <strong>des</strong> contraintes (N/m 2 )σ T i j tenseur <strong>des</strong> contraintes turbulentes (N/m 2 )(tenseur de Reynolds)σ t contrainte de frottement turbulent (kg/m/s 2 )τ i j tenseur <strong>des</strong> contraintes d’origine visqueuse (N/m 2 )une constanteINDICESτ0bbulC1C2critclδEau somm<strong>et</strong> de la bullebullescon<strong>du</strong>ction monophasique liquidecon<strong>du</strong>ction monophasique vapeurcritiquecondition limitepremier noeud en regard de la paroiébullition189


CHAPITRE 11Fin finalefrag de fragmentationg vapeurgout gouttesI indice de cellulei indice de phasej indice de phasek indice de phasel liquidelim limitemax maximumNu en convection forcéen numéro de l’itérationQ quenchingr relativesat saturationth thermiquew paroix composante parallèle à la plaquey composantez composante* prédite190


Conclusion <strong>et</strong> PerspectivesCONCLUSION ET PERSPECTIVESC<strong>et</strong>te étude se place dans le contexte <strong>du</strong> refroidissement par j<strong>et</strong> <strong>des</strong> aciers lors <strong>du</strong> laminage àchaud, bien que ses applications potentielles soient plus larges. Notre travail s’inscrit plus particulièrementdans le contexte de l’in<strong>du</strong>strie sidérurgique puisqu’il a été réalisé en partenariatavec ARCELOR. Les caractéristiques mécaniques de l’acier (<strong>du</strong>r<strong>et</strong>é, élasticité, aptitude à l’emboutissage)dépendent <strong>du</strong> refroidissement <strong>des</strong> ban<strong>des</strong> au laminage à chaud. ARCELOR a accruses connaissances sur le refroidissement par j<strong>et</strong> d’eau impactant en finançant la thèse de Robidou[132]. Robidou [132], à partir d’un dispositif expérimental de j<strong>et</strong> plan impactant une surfacechauffée, a étudié tous les régimes d’ébullition en régime stationnaire à différentes distances del’impact. C<strong>et</strong> auteur a plus particulièrement travaillé sur le domaine de l’ébullition de transition <strong>et</strong>sur le phénomène de plateau de flux. L’objectif principal de ce travail était la simulation numérique<strong>des</strong> expériences d’impact de j<strong>et</strong> sur une plaque chaude réalisées par Robidou [132]. L’étude s’estdéroulée en deux parties. La première partie est une étude phénoménologique <strong>des</strong> phénomènescon<strong>du</strong>isant au plateau de flux sous un j<strong>et</strong> impactant alors que la seconde partie traite <strong>des</strong> modélisationsimplantées dans le logiciel polyphasique Neptune 3D local en vue de la simulation <strong>des</strong>transferts de chaleur dans la configuration d’un j<strong>et</strong> libre impactant une plaque chaude. Le modèlede transferts de flux de chaleur en paroi découle de l’étude effectuée dans la première partie.Le phénomène de plateau de flux en ébullition de transition a été observé par différents auteursdans le cas d’un j<strong>et</strong> impactant : Robidou [132] <strong>et</strong> Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] ont réalisé <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>stationnaires <strong>et</strong> Hall <strong>et</strong> al. [43], Ishigai <strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong> d’Ochi <strong>et</strong> al. [119] ont effectué <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> transitoires,en trempe. Le plateau de flux se caractérise par un flux évacué constant en fonction de latempérature de surface <strong>et</strong> cela sur une large plage de températures pariétales. La première partie dece document donne tout d’abord une <strong>des</strong>cription complète de ce phénomène. Il en résulte que leplateau de flux est probablement dû à un phénomène instationnaire où le liquide est chaufféau contact de la paroi avant d’être évacué. Nous supposons alors que l’hydrodynamique <strong>du</strong>j<strong>et</strong> impactant est à l’origine d’instabilités à l’interface liquide/vapeur qui con<strong>du</strong>isent à l’oscillationpériodique <strong>des</strong> bulles <strong>et</strong> au remouillage intermittent de la paroi. Deux approches sont alorsdéveloppées pour expliquer l’origine de la fragmentation <strong>des</strong> bulles en paroi : fragmentation <strong>des</strong>bulles, au-delà <strong>du</strong> rayon critique, <strong>du</strong>e aux instabilités de Rayleigh-Taylor qui se développent à l’interfaceliquide/vapeur ou <strong>du</strong>e à la turbulence créée par l’hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Dans ces deuxapproches, nous déterminons les grandeurs caractéristiques de ces instabilités (le rayon critique<strong>des</strong> bulles R crit <strong>et</strong> leur fréquence d’oscillation τ). Nous considérons alors, qu’à chaque oscillationde bulle, un volume de liquide pénètre dans la vapeur <strong>et</strong> entre en contact avec la paroi. Ce liqui<strong>des</strong>’étale sur la paroi <strong>et</strong> s’échauffe par con<strong>du</strong>ction transitoire. Alors que la température de ce vo-191


CONCLUSION ET PERSPECTIVESlume liquide devient, en moyenne, proche de la température de saturation, une partie <strong>du</strong> liquideen contact direct avec la paroi devient très surchauffée. Lorsque la température de c<strong>et</strong>te fractionde liquide a atteint la surchauffe nécessaire à la nucléation hétérogène <strong>des</strong> bulles de vapeur, celiquide s’évapore violemment. Bien que la quantité de vapeur créée soit faible, elle con<strong>du</strong>it à l’expulsion<strong>du</strong> reste <strong>du</strong> volume liquide dans l’écoulement. Les deux approches donnent <strong>des</strong> résultatssimilaires. L’équation donnant le plateau de flux est validée par les résultats expérimentauxdisponibles dans la littérature : Miyasaka <strong>et</strong> al. [100], Hall <strong>et</strong> al. [43], Ishigai <strong>et</strong> al. [59] <strong>et</strong>d’Ochi <strong>et</strong> al. [119], sur <strong>des</strong> gammes de vitesses (0,46-15,3 m/s), de sous-saturations <strong>du</strong> liquide(5-85C), de diamètres <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (1,8-20 mm) éten<strong>du</strong>es. Des critères physiques pour définir lesdeux extrémités <strong>du</strong> plateau de flux (le flux <strong>du</strong> premier minimum <strong>et</strong> <strong>du</strong> minimum d’ébullition enfilm) sont déterminés dans les chapitres 4 <strong>et</strong> 5 de la partie I, respectivement.La seconde partie décrit les différentes étapes qui ont permis la réalisation <strong>des</strong> simulations d’impactde j<strong>et</strong> liquide sur <strong>des</strong> plaques chau<strong>des</strong> avec transferts thermiques en paroi. La version <strong>du</strong>logiciel Neptune 3D local telle qu’elle était début janvier 2004 est présentée : les équations debilans aux grandeurs moyennes, les modélisations <strong>des</strong> transferts de masse <strong>et</strong> d’enthalpie <strong>et</strong> <strong>des</strong>transferts de flux de chaleur en paroi. La démarche suivie pour la qualification <strong>du</strong> logiciel surnos cas d’étude <strong>et</strong> l’intro<strong>du</strong>ction de modèles adaptés à la simulation de j<strong>et</strong>s impactant avec transfertthermique sont présentées. La mise en œuvre de ces modélisations est ensuite décrite <strong>et</strong> lesdifférents choix effectués sont justifiés :Les choix de la méthode de simulationA partir d’une étude sur la turbulence d’un j<strong>et</strong> monophasique, nous avons choisi de traiterl’écoulement de phase liquide en laminaire. De ce choix résulte le choix d’implanter dans lelogiciel l’approche <strong>du</strong> phénomène de plateau de flux impliquant les instabilités de Rayleigh-Taylor plutôt que celle basée sur la turbulence <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (partie I). En nous basant sur unepremière étude diphasique d’un j<strong>et</strong> d’eau libre sans transfert thermique, nous avons choisi d<strong>et</strong>raiter notre cas triphasique (air/liquide/vapeur) en utilisant une approche Euler sur chaquephase, la phase liquide étant la phase continue.Les différents modèles intro<strong>du</strong>its :A partir de l’étude phénoménologique <strong>du</strong> plateau de flux réalisée dans la partie I, nous avonsmodélisé les flux de chaleur en paroi <strong>et</strong> nous avons couplé un modèle de con<strong>du</strong>ctionthermique bidimensionnelle dans la plaque au logiciel Neptune 3D local. Pour résoudre <strong>des</strong>problèmes de surchauffe de la phase vapeur nous avons modifié la modélisation <strong>des</strong> transfertsde masse <strong>et</strong> d’enthalpie au sein de l’écoulement. Bien que c<strong>et</strong>te modélisation soit plus cohérente,elle n’est pas adaptée au traitement <strong>des</strong> écoulements à phases séparées <strong>et</strong> donc à lasimulation <strong>du</strong> régime d’ébullition en film. Nous avons aussi implanté une équation de transportsur l’aire interfaciale pour coupler le diamètre <strong>des</strong> bulles en paroi au diamètre <strong>des</strong> bullesdans l’écoulement. Cependant, comme le couplage de c<strong>et</strong>te équation aux modélisations dela force de traînée <strong>et</strong> <strong>du</strong> transfert de masse con<strong>du</strong>it à la divergence <strong>des</strong> calculs, nous avonschoisi de ne pas réaliser ce couplage <strong>et</strong> de conserver <strong>des</strong> diamètres constants <strong>et</strong> distinctsdans les modélisations de la force de traînée <strong>et</strong> <strong>des</strong> transferts interfaciaux.Finalement, pour valider nos modélisations, nous avons simulé <strong>des</strong> expériences stationnaires(Robidou [132]) <strong>et</strong> transitoires (Ishigai <strong>et</strong> al [59]). Les résultats de ces simulations ont été com-192


|ExpériencesLLaCONCLUSION ET PERSPECTIVESparés aux résultats expérimentaux. Les principaux résulats obtenus sont :|Expériencesstationnaires :Nous avons repro<strong>du</strong>it les expériences stationnaires de Robidou [132] dans les conditionsexpérimentales suivantes : d h =1,8 mm, ∆T sub£ 16 o C <strong>et</strong> V j =0,8 m/s. Nous avons tracé lescourbes d’ébullition que nous avons comparées à celles relevées par Robidou [132] à l’impact<strong>et</strong> à 3 mm de l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. A l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, les résultats <strong>des</strong> simulations sonttrès proches <strong>du</strong> résultat expérimental alors qu’à 3 mm de l’impact, nous ne r<strong>et</strong>rouvonspas le flux relevé expérimentalement pour le flux critique, mais nous r<strong>et</strong>rouvons lesdifférents régimes d’ébullition <strong>et</strong> le bon niveau de flux pour le plateau.transitoires :Nous avons également effectué deux simulations avec les conditions expérimentales d’Ishigai<strong>et</strong> al. [59] : d h =11 mm, ∆T sub£ 15 o C. Ces simulations de trempe ont été réalisées entransitoire. Nous avons observé l’eff<strong>et</strong> de l’augmentation de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> sur le flux évacuéà l’impact en considérant deux vitesses <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en sortie de buse différentes ( 1 m/s <strong>et</strong>3,17 m/s). Les niveaux <strong>du</strong> flux donnés par ces simulations sont cohérent avec ceux obtenusexpérimentalement par Ishigai <strong>et</strong> al. [59] dans les régimes d’ébullition nucléée <strong>et</strong>de transition (∆T sat 150 o C). L’eff<strong>et</strong> de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> sur le flux évacué en paroi estbien pris en compte.Notre étude nous a permis d’apporter <strong>des</strong> avancées significatives sur deux aspects complémentairesrelatifs au refroidissement de plaques d’acier par j<strong>et</strong>s impactants : d’une part une analys<strong>et</strong>héorique <strong>du</strong> plateau de flux, phénomène entraînant de forts transferts de chaleur sous un j<strong>et</strong> impactant<strong>et</strong> d’autre part une étude de modélisation numérique qui con<strong>du</strong>it, entre autre, à l’implantationdans le logiciel Neptune 3D local d’un modèle de transfert de chaleur en paroi <strong>et</strong> à la simulationde la plupart <strong>des</strong> régimes d’ébullition. Les résultats <strong>des</strong> simulations sont encourageantspuisque nous arrivons à simuler <strong>des</strong> expériences d’impact de j<strong>et</strong> sur une plaque chaude avectransferts thermiques aussi bien en régime stationnaire qu’en régime transitoire <strong>et</strong> que nosrésultats de simulation sont assez proche <strong>des</strong> courbes d’ébullition obtenues expérimentalementà l’impact <strong>et</strong> à 3 mm de l’impact.Cependant, certaines améliorations devraient encore être apportées afin de pouvoir notammenttraiter le régime d’ébullition en film.LDansla méthode de résolution choisie, qui est une approche Eulérienne sur chaque phase,les modélisations de la force de traînée <strong>et</strong> <strong>des</strong> transferts interfaciaux devraient être modifiéesafin qu’elles soient valables pour tous types d’écoulements, aussi bien pour <strong>des</strong> écoulementsà phases dispersées que <strong>des</strong> écoulements à phases séparées. Une autre méthode s’appuyantsur une approche mixte ’Volume of Fluid - Modèle à deux flui<strong>des</strong>’ pourrait être envisagéepour le traitement <strong>des</strong> écoulements bouillants à phases séparées. Chacune <strong>des</strong> phasesséparées pourrait contenir une phase dispersée (présence de gouttes dans la phase vapeurcontinue, présence de bulles dans la phase liquide continue) <strong>et</strong> serait traitée à l’aide d’unmodèle à deux flui<strong>des</strong>. L’interaction entre les phases séparées serait traitée par une méthodede type VOF.modélisation <strong>des</strong> transferts d’enthalpie devrait aussi pouvoir prendre en compte l’éventualitéoù la température de la vapeur s’élèverait au-delà de la température de saturation.193


UnLLesLCONCLUSION ET PERSPECTIVESNous pourrions ainsi traiter le régime d’ébullition en film.travail sur la stabilité <strong>du</strong> logiciel lors de forts gradients temporels de flux pourrait améliorerla convergence <strong>des</strong> calculs. Nous pourrions alors considérer <strong>des</strong> maillages dont lataille <strong>des</strong> mailles en paroi serait inférieure à 10µm. Nous n’aurions alors plus besoin d’intro<strong>du</strong>ireun modèle de sous-maille pour tenir compte de l’évacuation, à chaque oscillation,<strong>du</strong> volume de liquide chauffé.diamètres de fragmentation calculés dans les simulations numériques sont trop importantsbien qu’ils soient <strong>du</strong> même ordre de grandeur que le diamètre d’Unal. Des étu<strong>des</strong>paramétriques sur l’influence de la constante k 1 (0


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ABC‚‚‚ DEF‚‚‚ ‚GANNEXES- Corrélations existantes dans la littérature pour décrire les flux échangésdans les différents régimes d’ébullition sous un j<strong>et</strong> impactant- Instabilités interfaciales : Rayleigh, Rayleigh-Taylor <strong>et</strong> Kelvin-Helmhotz- Autre approche : instablités <strong>du</strong>es à <strong>des</strong> fluctuations de pressions- Résultats <strong>des</strong> comparaisons entre les données expérimentales <strong>et</strong> les corrélationstrouvées dans la littérature- Etu<strong>des</strong> expérimentales réalisées à Berlin- Différents modèles de turbulence- Equation de Transport d’aire interfaciale pour le 3D-localI


IIANNEXE A


Annexe ACorrélations existantes dans lalittérature pour décrire les fluxéchangés dans les différents régimesd’ébullition sous un j<strong>et</strong> impactantA.0.1Hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> impactantC<strong>et</strong>te synthèse se consacre à <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s liqui<strong>des</strong> continus, ce qui exclut les sprays <strong>et</strong> les étu<strong>des</strong> d’impactde gouttes. Quatre configurations de j<strong>et</strong> peuvent être distinguées : les j<strong>et</strong>s à surface libre,les j<strong>et</strong>s plongeants (plunging), les j<strong>et</strong>s immergés <strong>et</strong> les j<strong>et</strong>s de paroi. Le j<strong>et</strong> à surface libre estinjecté dans une atmosphère non miscible (un j<strong>et</strong> de liquide dans <strong>du</strong> gaz) <strong>et</strong> le liquide atteint lasurface d’impact sans rencontrer de grande résistance de la part de l’atmosphère. Le j<strong>et</strong> plongeantdiffère uniquement par le fait qu’il impacte dans une couche de liquide couvrant la surface dontl’épaisseur est inférieure à la distance buse-surface. Le j<strong>et</strong> immergé est injecté directement dansune atmosphère miscible (liquide dans liquide). La différence entre un j<strong>et</strong> immergé <strong>et</strong> un j<strong>et</strong> plongeantest que l’épaisseur de liquide couvrant la surface dans le cas <strong>du</strong> j<strong>et</strong> immergé est supérieureà la distance buse-surface alors qu’elle ne l’est pas dans le cas d’un j<strong>et</strong> plongeant. Le j<strong>et</strong> en parois’écoule parallèlement à la surface. Il peut être en configuration libre ou immergée. Nous ne nousintéresserons, par la suite, essentiellement à <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s à surface libre.Les trois premières configurations (j<strong>et</strong>s à surface libre, j<strong>et</strong>s plongeants <strong>et</strong> les j<strong>et</strong>s immergés) in<strong>du</strong>isent<strong>des</strong> champs de vitesse similaires. La figure A.1 décrit de façon représentative un j<strong>et</strong> libre<strong>et</strong> plan. La distribution de pression <strong>et</strong> la distribution de vitesse tangentielle obtenues pour un j<strong>et</strong>libre ayant un profil de vitesse uniforme (Milne-Thomson [96]) sont aussi représentées sur c<strong>et</strong>tefigure. La pression est maximale au point d’impact <strong>du</strong>e à la contribution dynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> impactant.Avec l’augmentation de la distance dans l’écoulement, la pression décroît de façon monotonejusqu’à la pression ambiante. Inversement, la vitesse tangentielle est nulle à l’impact <strong>et</strong> augmenteIII


ANNEXE AFIG. A.1 – Distributions de pression <strong>et</strong> de vitesse pour un j<strong>et</strong> plan à surface libre (avec un profiluniforme en sortie de buse)IV


.VANNEXE Aavec la distance dans l’écoulement jusqu’à atteindre la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (avant impact).Afin de clarifier la discussion sur l’ébullition, <strong>des</strong> régions d’écoulements différents sont définiesle long de la surface d’impact : la région de stagnation, d’accélération <strong>et</strong> d’écoulement parallèle.Elles sont représentées sur la figure A.1. La région de stagnation coïncide avec l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>sur la surface&xw0(5 . Elle est définie par une augmentation presque linéaire de la composant<strong>et</strong>angentielle de la vitesse dans l’écoulement. Dans (0(5§xla région d’accélérationw2 d’aprèsxWolf [175] ouw3 d’après Vader [164]), le fluide continue d’accélérer <strong>et</strong> finit par approcherla vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Puis pourxw2 ou 3j§(dans la région d’écoulement parallèle) la vitesse del’écoulement est à peu près celle <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>s hydrodynamiques dûs à l’impact ne sont plusobservés.j¡ j§ j§ 0(5§Dans toutes les configurations de j<strong>et</strong>, la vitesse varie entre la sortie de la buse (V n ) <strong>et</strong> la surfaced’impact (V j ). Pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s à surface libre, la gravité accélère l’écoulement (dans la configuration<strong>du</strong> j<strong>et</strong> tombant sur la plaque). La hauteur <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> la vitesse au niveau de l’impact sont liées par larelation :V avec une bonne approximation. Elle est calculée d’après l’équation deBernoulli en supposant que la pression le long d’une ligne de courant de surface <strong>du</strong> j<strong>et</strong> est égaleà la pression atmosphérique. Mais c<strong>et</strong>te vitesse reste une estimation car la présence d’éventuelstourbillons ou instabilités n’est pas prise en compte. En considérant c<strong>et</strong>te relation, la différenceentre V n <strong>et</strong> V j devient négligeable pour de gran<strong>des</strong> vitesses de j<strong>et</strong>s ou de faibles hauteurs de j<strong>et</strong>sj£( zVn 2§).2 2gz n1013Ces configurations de j<strong>et</strong> vont avoir un impact sur la température de saturation. En eff<strong>et</strong>, la distributionde pression détermine les conditions de saturation locale le long de la surface. Ainsi pourun j<strong>et</strong> d’eau à saturation, à la pression ambiante Pa=1,013 bar <strong>et</strong> une vitesse d’impact de V 10m/s, la température de saturation au point d’impact sera de 111C (P£ P sat£ 1©492 bar) comparéà 100C (température de saturation pour <strong>des</strong> distances supérieures à quelques dimensions<strong>du</strong> j<strong>et</strong>). De telles variations de la température de saturation (Tsat) se répercutent dans le degré <strong>des</strong>ous-saturation (∆T sub ) <strong>et</strong> dans l’écart entre la température de paroi <strong>et</strong> la température de saturation(∆Tj£sat ). Mudawar <strong>et</strong> Wadsworth [113] ont relevé ce problème pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s confinés. Cependant,beaucoup d’autres publications établissent les conditions de saturation à partir de la pression ambiante.En eff<strong>et</strong>, pour <strong>des</strong> configurations non confinées où la taille de la surface chauffante est trèsgrande devant celle de la buse, il est possible de considérer les conditions à l’ambiante sur presqu<strong>et</strong>oute la surface (en excluant la région centrée sur l’impact <strong>et</strong> de rayon quelques dimensions <strong>du</strong>j<strong>et</strong>). Dans de tels cas, l’utilisation de conditions de saturation prises à température <strong>et</strong> pressionambiantes est justifiable.A.0.2Transfert de chaleur par j<strong>et</strong> impactant avec ébullitionIntro<strong>du</strong>ctionLa figure A.2 présente les différents mécanismes d’ébullition qui apparaissent au niveau d’unesurface refroidie par un j<strong>et</strong> à surface libre. Ainsi, plusieurs régimes d’ébullition au niveau de laV


ANNEXE Asurface sont observables simultanément à différentes positions. La chaleur est, d’après c<strong>et</strong>te figure,évacuée au point d’impact par convection forcée. Dans la zone adjacente, le fluide est surchauffé<strong>et</strong> l’ébullition apparaît. Plus on s’éloigne <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, plus l’ébullition est importante <strong>et</strong> les bulles devapeur se détachant de la paroi pulvérisent de fines gouttes de liquide. Suite à ces pertes de liquide<strong>et</strong> au débit grandissant de vapeur, le flux critique est atteint <strong>et</strong> la surface tend à s’assécher. Lesdifférents mécanismes de transfert de chaleur le long de la surface con<strong>du</strong>isent à <strong>des</strong> coefficientsde transfert thermique distincts <strong>et</strong> donc à <strong>des</strong> températures pariétales (ou flux extraits) dépendantfortement de la distance par rapport à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.FIG. A.2 – Forme d’écoulement d’un j<strong>et</strong> à surface libreUne façon de représenter les transferts de chaleur est obtenue en traçant la densité de flux thermiqueen surface, q33, en fonction de la différence entre la température de la plaque <strong>et</strong> la température<strong>du</strong> liquide à saturation (i.e. ∆T sat ). Ceci con<strong>du</strong>it à la courbe d’ébullition qui est représentéeschématiquement en figure A.3 pour un liquide saturé.Le but de c<strong>et</strong>te étude est la prédiction <strong>et</strong> la modélisation <strong>du</strong> flux évacué dans une configuration dej<strong>et</strong> impactant une surface chauffée. C<strong>et</strong>te étude se base sur les données expérimentales obtenuespar Robidou [132]. Le dispositif expérimental utilisé par l’auteur est décrit en annexe E. L’alluregénérale <strong>des</strong> courbes d’ébullition obtenues par Robidou [132] est représentée sur la figure A.5.Ces courbes sont schématisées sur la figure A.4. Sur les figures A.5 <strong>et</strong> A.4, différents régimesd’ébullition sont discernables : le régime de convection forcée, le régime d’ébullition nucléée (quicomprend l’ébullition nucléée partielle <strong>et</strong> l’ébullition pleinement développée), celui de l’ébullitionde transition <strong>et</strong> le régime de l’ébullition en film. Les différents points caractérisant le passage entreVI


ANNEXE AFIG. A.3 – Courbe d’ébullition de l’eau à P atmdeux régimes sont aussi reportés sur ces figures : le début de l’ébullition nucléée, le flux critique <strong>et</strong>le flux minimum d’ébullition en film. Il est possible d’observer la décomposition en deux parties<strong>du</strong> régime d’ébullition de transition pour <strong>des</strong> mesures effectuées à proximité de l’impact (x§6mm). La première partie présente une décroissance <strong>du</strong> flux en fonction de la température en paroialors que la seconde correspond à un flux constant (un plateau de flux). Ces deux parties sontséparées par le “premier minimum de flux”. De plus on remarque que la seconde partie de cerégime disparaît lorsque les mesures sont effectuées en <strong>des</strong> points éloignés de l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>(x¨6 mm).C<strong>et</strong>te partie bibliographique a pour but d’établir une revue ainsi qu’une analyse <strong>des</strong> connaissancesactuelles sur les transferts de chaleur pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s impactants à surface libre, ceci en vue demodéliser les différents régimes de la courbe d’ébullition. Chaque régime correspondant à un mécanismephysique d’ébullition différent, les corrélations <strong>du</strong> flux de chaleur évacué ne sont valablesque pour un régime d’ébullition donné. Les différents régimes sont donc étudiés successivementdans c<strong>et</strong>te bibliographie. Chaque régime d’ébullition est décrit <strong>et</strong> la corrélation prédisant le plusprécisément les données de Robidou [132] obtenues dans ce régime est recherchée dans la littérature.Les résultats <strong>des</strong> comparaisons entre les corrélations de la littérature <strong>et</strong> les données deRobidou sont reportés dans c<strong>et</strong>te partie bibliographique pour une meilleure compréhension <strong>du</strong> lecteur.On s’attache également à la détermination <strong>des</strong> critères de passage entre deux régimes. Deplus, comme le flux extrait au niveau de la plaque ne dépend pas seulement <strong>du</strong> régime d’ébullitionmais aussi de la localisation <strong>du</strong> point de mesures sur la plaque (figure A.4), une distinction est faiteentre les corrélations qui existent à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> celles dans l’écoulement, au-delà <strong>du</strong> pointVII


h&TANNEXE AFlux critiqueRégime d’ébullition de transitionPlateauDensité de flux (W/m )2Régimede convectionforcéeRégime d’ébullition nuclééePremier minimumRégime d’ébullitionen filmDébut d’ébullition nuclééeMinimum d’ébullitionen film∆Tsat(°C)impactx inférieur à 6 mmx supérieur à 6 mmFIG. A.4 – Schématisation <strong>des</strong> courbes d’ébullition locales de Robidou [132] à différentes distancesde l’impactd’impact.Les différents régimes d’ébullitionConvection forcée monophasique : Le régime de convection forcée monophasique est caractérisépar un transfert thermique en absence d’ébullition. La relation entre le flux extrait <strong>et</strong> latempérature en paroi est alors gouvernée par la loi de refroidissement de Newton : h&∆T sat∆T sub T l . Dans les cas d’impact de j<strong>et</strong>s, le coefficient d’échange convectif (h) varie lelong de l’écoulement avec le développement d’une couche limite laminaire <strong>et</strong> atteint son maximumà la transition entre la couche limite laminaire <strong>et</strong> turbulente. Ce coefficient dépend aussi <strong>des</strong>propriétés physiques <strong>du</strong> fluide <strong>et</strong> de la vitesse de l’écoulement. Il en résulte que la températurede la plaque (à flux constant) ou le flux extrait (à température de la plaque constante) va aussivarier avec cesw¤paramètres. Le transfert de chaleur par j<strong>et</strong> impactant en convection forcée aq33£faitl’obj<strong>et</strong> de nombreuses étu<strong>des</strong> expérimentales <strong>et</strong> numériques ( Downs and James [33] ;£Viskantaand Incropera [168] ; Y. Miyasaka and S. Inada [99] ; Vader [165] [167]).Le coefficient d’échange convectif h est fortement dépendant <strong>des</strong> propriétés thermophysiques <strong>du</strong>fluide, de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> ainsi que de la distance entre le point d’impact <strong>et</strong> la position dansl’écoulement (d’où la nécessité de différencier l’impact <strong>et</strong> la zone d’écoulement parallèle). C<strong>et</strong>teVIII


ANNEXE AFlux critique4.0Ebullition de transitionimpact3 mm6 mm19 mmDensité de flux, MW/m 23.0Ebullitionnucléée2.0Convectionforcée1.0Premier minimumPlateauRemouillage ouFlux minimumd’ébullition en filmEbullitionen filmPSfrag replacementsDébutd’ébullition nuclééeEbullition en film0.00.0 100.0 200.0 300.0 400.0∆T sat©CFIG. A.5 – Description <strong>des</strong> courbes d’ébullition locales de Robidou [132] à différentes distancesde l’impact, ∆T sub£ 16C, V j = 0.80 m/sIX


ANNEXE Adépendance peut s’écrire sous forme adimensionnelle :Nu£ f&Re©Pr(A.1)CORRÉLATION ADÉQUATE, À L’IMPACT :Les corrélations trouvées dans la littérature considèrent un nombre de Reynolds <strong>du</strong> j<strong>et</strong> défini àl’impact de la façon suivante :V j l V j dRe ou Re (A.2)ν fν fj£ j£l étant la largeur de la buse pour un j<strong>et</strong> plan <strong>et</strong> d le diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.Le nombre de Nusselt est défini comme étant :hNu j£j lk f(A.3)Le nombre de Prandtl tient compte <strong>des</strong> propriétés thermophysiques <strong>du</strong> fluide à sa température ensortie dePr£buse :ν f(A.4)α fDans la littérature, les corrélations les plus significatives pour notre étude utilisent les propriétésthermophysiques <strong>du</strong> fluide calculées à la température de sortie de buse.Vader <strong>et</strong> al. [164] propose dans la configuration d’un refroidissement stationnaire (i.e. indépendant<strong>du</strong> temps) <strong>et</strong> pour <strong>des</strong> nombres de Reynolds compris entre 2(10 4 <strong>et</strong> 9(10 4 la corrélation (A.5) :Nu 0©28Re j£j 0=58 Pr 0=4(A.5)Wolf [175] propose la corrélation (A.6) pour un refroidissement stationnaire. C<strong>et</strong>te corrélation aété établie à partir de mesures avec <strong>des</strong> nombres de Reynolds compris entre 3(10 4 <strong>et</strong> 6(10 4 :Nu j£j 0=62 Pr 0=4(A.6)0©202ReZumbrunnen [182] propose les corrélations (A.7) <strong>et</strong> (A.8) pour un refroidissement transitoire.Une expérience de refroidissement transitoire consiste, en général, à suivre au cours <strong>du</strong> temps latempérature d’une plaque chaude qui subit une trempe par j<strong>et</strong> impactant. Alors que, lors d’uneexpérience de refroidissement stationnaire, La température ou le flux qui est imposé en paroi estconstant au cours <strong>du</strong> temps. La corrélation (A.7) a été établie avec une buse de largeur 1,02 cm <strong>et</strong>pour <strong>des</strong> nombres de Reynolds compris entre 10 4 <strong>et</strong> 5(10 4 . La corrélation (A.8) a été établie avecune buse de largeur 2,03 cm <strong>et</strong> pour <strong>des</strong> nombres de Reynolds compris entre 1©5(10 4 <strong>et</strong> 9(10 4 :Nu 0©33Re j£j 0=608 Pr 0=4X(A.7)


ANNEXE ANu 0©149Re j£j 0=666 Pr 0=4(A.8)Robidou [132] propose, pour un chauffage stationnaire à température imposée à partir d’une régression<strong>des</strong> données expérimentales, la corrélation suivante :Nu 0©31Re j£j 0=61 Pr 0=4(A.9)L’équation (A.9) corrèle les données expérimentales 11%.Moxon [112] ayant travaillé sur le problème de percement de structures par un j<strong>et</strong> de coriumliquide propose une synthèse <strong>des</strong> corrélation perm<strong>et</strong>tant de calculer le coefficient d’échange àl’impact d’un j<strong>et</strong> en convection forcée. C<strong>et</strong>te synthèse est reporté dans le tableau A.1àOn r<strong>et</strong>rouve dans les corrélations expérimentales reportées ci-<strong>des</strong>sus les conclusions obtenues àpartir <strong>des</strong> modèles de couche limite laminaire <strong>et</strong> turbulente (Schlichting [143]). En eff<strong>et</strong>, au voisinagede l’impact, pour un j<strong>et</strong> laminaire, une couche limite laminaire se développe <strong>et</strong> le nombre deNusselt évolue comme le nombre de Reynolds à la puissance 0,5 (Nu Re 0P5 ). Cependant, la présencede turbulence dans le j<strong>et</strong> incident est susceptible d’aboutir au développement plus précoced’une sous couche turbulente ce qui ,d’après le modèle de couche limite turbulente, con<strong>du</strong>it à unaccroissement sensible <strong>du</strong> nombre de Nusselt (Nu Re 0P8 ).CORRÉLATION ADÉQUATE, EN CONVECTION FORCÉE, À L’IMPACT :On cherche à déterminer parmi les corrélations reportées précédemment celle qui est la mieuxadaptée à l’expérience traitée par Robidou [132].Pour cela, on considère le coefficient de transfertexpérimental <strong>et</strong> on le compare à ceux obtenus à partir <strong>des</strong> différentes corrélations. Sur la figureA.6 (V j =0.8 m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 16C) le coefficient d’échange à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> est constant dans ledomaine de convection monophasique. La comparaison entre ces différents coefficients est réaliséesur 34 résultats d’expériences de Robidou, en j<strong>et</strong> (0©57 libre V j 0©96 m/s <strong>et</strong> ∆T sub 19C).L’erreur relative <strong>et</strong> l’écart type moyens obtenus à partir <strong>des</strong> différentes corrélations sont donnés enannexe D <strong>et</strong> rapportés dans les tableaux A.2 <strong>et</strong> A.3.5A partir <strong>des</strong> tableaux A.2 <strong>et</strong> A.3 , on remarque que les corrélations décrivant le mieux les transfertsde chaleur en convection forcée monophasique sont celles de Robidou (A.9) (élaborée à partir deces données expérimentales), de Brdlik <strong>et</strong> al. <strong>et</strong> Sitharamayya <strong>et</strong> al. (tableau : A.1). Ces deuxdernières corrélations ont été établies pour l’eau, pour une gamme de Reynolds correspondant auxReynolds expérimentaux (Re 2000¤ 2800). La corrélation de Saïto <strong>et</strong> al. A.1 établie pour unfluide autre que l’eau <strong>et</strong> dans une gamme de Reynolds beaucoup plus élevée, donne les résultatsles plus éloignés <strong>des</strong> résultats expérimentaux (erreur moyenne de 65,8 % mais avec un faible écarttype moyen : 6,3 %).XI


ANNEXE A†‰‰…„ƒmm-- - -‡033 Re Pr 10-30 - 74000-350000 sodium clorideAuteurs Corrélation Nu a D d D j d Plage de Re FluideBrdlik <strong>et</strong> al. [16]Nu†0D ‡62 Re 0 ˆ5 Pr1 3 10,7 6,2 1600-2400 eauSitharamayya <strong>et</strong> al. [155] Nu†0D ‡508 Re 0 ˆ523 Pr1 3 12,7 8 2500-20000 eauEpstein <strong>et</strong> al. [36] Nu†0D ‡778 Re 0 ˆ5 Pr0Š35 Saïto <strong>et</strong> al. [141]Nu†0DTAB. A.1 – Synthèse de Moxon [112] en convection forcée, à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>Auteurs Robidou (A.9) Brdlik <strong>et</strong> al. [16] Sitharamayya <strong>et</strong> al. [155] Zumbrunnen (A.7)Erreur moyenne 14,7 % 15 % 15,8 % 17,1 %Ecart type 12,3 % 9,9 % 10,2% 14,1 %TAB. A.2 – Moyenne <strong>et</strong> écart type de l’erreur relative sur le coefficient de transfert en convection forcée monophasique, à l’impactAuteurs Epstein <strong>et</strong> al. [36] Zumbrunnen (A.8) Vader (A.5) Wolf (A.6) Saïto <strong>et</strong> al. [141]Erreur moyenne 19,2 % 21,6 % 24,7 % 25,4 % 65,8%Ecart type 15,1 % 11,9 % 12,1 % 12,2% 6,3 %XIITAB. A.3 – Moyenne <strong>et</strong> écart type de l’erreur relative sur le coefficient de transfert en convection forcée monophasique, à l’impact (suite)Auteurs Vader (A.12) Mc Murray <strong>et</strong> al. (A.13) Robidou (A.16) Hatta <strong>et</strong> al.(A.15)x= 3 mm moyenne 18,8 % 20,2 % 27,3 % 16,5 %écart type 10,1 % 10 % 22,9 % 16,7 %x= 6 mm moyenne 23,4 % 23,9 % 30,6 % 33 %écart type 15,6 % 16 % 21 % 23,7 %x= 19 mm moyenne 24,7 % 24,5 % 38,5 % 83,4 %écart type 16% 15,8 % 31% 52,2 %Moyenne totale 22,3 % 22,9 % 32,1 % 44,3 %Moyenne de l’écart type 13,9 % 13,9 % 25 % 30,8 %TAB. A.4 – Moyenne <strong>et</strong> écart type de l’erreur relative sur le coefficient de transfert en convection forcée monophasique, dans l’écoulementa Nu Dh j Dk foù D j est le diamètre d’impact,D ‹w j j


ANNEXE ACORRÉLATIONS DU TRANSFERT DE CHALEUR DANS L’ÉCOULEMENT,AU DELÀ DU POINT D’IMPACT :Les corrélations trouvées dans la littérature sont basées sur un nombre de Reynolds différent decelui utilisé à l’impact. Il est défini à partir de la distance x entre le point d’impact <strong>et</strong> le point demesure.VRe x£Le nombre de Nusselt local est défini comme étant :Nu x£j xνx xk f(A.10)(A.11)hVader [164] propose pour un refroidissement avec un j<strong>et</strong> plan pour un écoulement laminaire dans lazone d’écoulement parallèle pour <strong>des</strong> nombres de Reynolds compris entre 100 <strong>et</strong> 10 5 la corrélation(A.12) :Nu 0©89Re 0=48 x Pr 0=4(A.12)x£Mc Murray <strong>et</strong> al. [114] proposent les corrélations (A.13) <strong>et</strong> (A.14) pour un j<strong>et</strong> plan <strong>et</strong> pour <strong>des</strong>écoulements laminaires ou turbulents. Le nombre de Reynolds critique déterminant la transitionentre un écoulement laminaire <strong>et</strong> un écoulement turbulent est de l’ordre de 3(10 5 : Vader [164]montre l’importance de la turbulence sur le transfert thermique au point d’impact ainsi qu’en avalde l’écoulement. En moyennant les résultats de quatorze expériences en convection forcée, Vaderestime le nombre de Reynolds critique à Re 3©6(10 5&2©7(104 ,ce qui est en accord avecles résultats de Mc Murray [114]. Par contre, pour un refroidissement transitoire sur une plaqueépaisse, Zumbrunnen [182] avait estimé le nombre de Reynolds critique à Re 5 .x=c£x=c£Nu 0©75Re x£x 0=5 Pr 1-3©laminaire(A.13)Nu x£écoulement 0=8 x Pr 1-3©écoulement turbulent(A.14)1©9(10Hatta <strong>et</strong> al. [48], à partir <strong>des</strong> mesures <strong>et</strong> observations de Kokado <strong>et</strong> al. [74], proposent un modèlepour prédire le refroidissement d’une plaque d’acier lors d’une trempe par un j<strong>et</strong> d’eau laminaire.Dans la zone de remouillage, les auteurs supposent que le transfert thermique se pro<strong>du</strong>it parconvection forcée (l’ébullition nucléée est négligée) <strong>et</strong> le coefficient d’échange peut se m<strong>et</strong>tre sousla forme :Nu 0©063Re 0=8 x Pr 1-3(A.15)x£0©037ReRobidou [132] propose pour un chauffage stationnaire à température imposée à partir d’une régression<strong>des</strong> données expérimentales, l’équation (A.16) :Nu x£x 0=53 Pr 0=4XIII(A.16)0©81Re


ANNEXE AC<strong>et</strong>te équation est caractéristique d’un régime de couche limite laminaire, qui peut être perturbépar la turbulence de l’écoulement incident. Cependant l’auteur reconnaît que l’équation (A.16)corrèle d’autant moins ses données que la distance à l’impact augmente.CORRÉLATION ADÉQUATE, EN CONVECTION FORCÉE, DANS L’ÉCOULEMENT :On cherche à déterminer parmi les corrélations reportées précédemment celle qui est la mieuxadaptée à l’expérience traitée par Robidou [132]. Pour cela, on considère le coefficient de transfertexpérimental à différentes différentes distances <strong>du</strong> point d’impact : 3 mm, 6 mm <strong>et</strong> 19 mm ( figureA.6, V j =0.8 m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 16C). Ces coefficients sont ensuite comparés à ceux obtenus à partir<strong>des</strong> corrélations de Vader (A.12), de Mc Murray <strong>et</strong> al. (A.13) (le Reynolds <strong>des</strong> expériences deRobidou [132] étant n<strong>et</strong>tement inférieurs au Reynolds critique, l’écoulement est laminaire d’oùle choix de l’utilisation de la corrélation (A.13)), de Hatta <strong>et</strong> al. (A.15) <strong>et</strong> de Robidou (A.16). La comparaison entre ces différents coefficients est réalisée sur les résultats d’expériences deRobidou, en (0©57 j<strong>et</strong> libre V 0©96 m/s <strong>et</strong> ∆T sub 19C). L’erreur relative moyenne <strong>et</strong>son écart type sont donnés en annexe D <strong>et</strong> sont rapportés dans le tableau A.4.5 jOn remarque que les corrélations de Vader (A.12) <strong>et</strong> de Mc Murray <strong>et</strong> al. (A.13) donnent lesrésultats les plus proches <strong>des</strong> données expérimentales (les erreurs relatives moyennes sont de 22,3% <strong>et</strong> 22,9 % respectivement avec <strong>des</strong> écart types de 13,9%). Puis, la corrélation établie par Robidoucorréle les données expérimentales à 32,1% (écart type de 25 %) alors que celle de Hatta <strong>et</strong> al.les corrèle à 44,3% avec un écart type de 30,8 %. De plus, alors que les résultats donnés parla corrélation de Hatta <strong>et</strong> al. s’éloignent <strong>des</strong> résultats expérimentaux avec une distance à l’impactcroissante, les corrélations de Vader, Mc Murray <strong>et</strong> al. <strong>et</strong> Robidou donnent <strong>des</strong> résultats acceptablesquelque soit la distance à l’impact. Cependant, avec l’augmentation de la distance à l’impact,le nombre de Reynolds (Re x ) grandit. Ainsi, il est possible que pour une distance plus grande(x c = 108,75 mm pour V j =0.8 m/s), l’écoulement devienne turbulent <strong>et</strong> qu’il faille considérer lacorrélation (A.14) établie par Mc Murray <strong>et</strong> al.Ebullition nucléée : Le régime d’ébullition nucléée est important. Il est indispensable dans lecadre de notre étude, pour <strong>des</strong> configurations de j<strong>et</strong> simple, de déterminer deux de ses caractéristiques: le début d’ébullition <strong>et</strong> le flux dans le domaine de l’ébullition pleinement développée.Wolf [175] (figure A.7) <strong>et</strong> Robidou [132] (figure A.6) identifient dans leurs mesures deux mo<strong>des</strong>d’ébullition nucléée : l’ébullition nucléée partielle <strong>et</strong> l’ébullition nucléée pleinement développée.Dans le domaine de l’ébullition partielle seuls quelques endroits sur la surface chauffée sont recouvertspar l’ébullition. Le coefficient de transfert thermique n’est plus constant mais dépend dela température de paroi. Ainsi, La pente d’évolution <strong>du</strong> flux de chaleur en fonction de la températureaugmente. Puis, lorsque l’ébullition nucléée a recouvert toute la surface chauffée <strong>et</strong> queles bulles émises ont atteint une taille critique, le régime devient de l’ébullition nucléée pleinementdéveloppée <strong>et</strong> la pente d’évolution <strong>du</strong> flux en fonction de la température connaît une secondeaugmentation (figure A.6). La vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> a un eff<strong>et</strong> dans le domaine de l’ébullition nuclééeXIV


ANNEXE A1e+05Coefficient d’échange, W/m 2 /K1e+04ConvectionmonophasiqueConvection monophasiqueConvection monophasiqueEbullition nuclééepartielleEbullition nuclééepartielleEbullition nuclééepleinement développéeEbullition nuclééepleinement développéeImpactx=6 mmx=19 mmPSfrag replacements1e+031 10 100∆T sat©CFIG. A.6 – Eten<strong>du</strong>e <strong>des</strong> régimes de convection monophasique, d’ébullition nucléée partielle <strong>et</strong>d’ébullition nucléée pleinement développée en fonction de la distance par rapport à l’impact (Robidou[132], ∆T sub£ 16C, V j = 0.80 m/s)XV


ANNEXE Apartielle. L’établissement <strong>du</strong> régime d’ébullition nucléée est r<strong>et</strong>ardé quand la vitesse augmente,c’est à dire qu’il débute à <strong>des</strong> températures pariétales <strong>et</strong> <strong>des</strong> flux supérieurs. Dans le domaine del’ébullition nucléée partielle, ce phénomène est probablement dû au fait que lorsque la vitesse estfaible, les bulles possèdent une vitesse suffisante pour traverser la couche limite thermique, tandisque lorsque la vitesse est élevée, elles sont emportées par le flux de liquide. En représentant l’évolution<strong>du</strong> coefficient de transfert thermique en fonction de la distance <strong>et</strong> de la température (figureA.7), Wolf <strong>et</strong> Robidou (figure A.6) montrent que la plage de température pariétale (ou ∆T sat ) oùexiste l’ébullition nucléée partielle est d’autant plus grande que l’on s’éloigne de l’impact.FIG. A.7 – Evolution <strong>du</strong> coefficient de transfert thermique dans les domaines de convection monophasique<strong>et</strong> d’ébullition nucléée à 90 mm de l’impact, Wolf [175]Au cours de c<strong>et</strong>te étude, on s’intéresse uniquement au domaine de l’ébullition nucléée pleinementdéveloppée. L’ébullition nucléée partielle est considérée comme apparaissant sur <strong>des</strong> p<strong>et</strong>ites plagesde surchauffes pariétale. C<strong>et</strong>te hypothèse n’est plus vérifiée lorsque l’on s’éloigne beaucoup del’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.XVI


ANNEXE ATŒ3 5,3-60 230 -Œ5 3,7-6,0- - -Auteurs Type de j<strong>et</strong> ∆T sub ( C) V n (m/s) d ou l (mm) z (mm) Dégazé a CommentairesChen <strong>et</strong> Kothari[24] Circ-libre 75 1,77 4,76 - - MouvementChen <strong>et</strong> al.[25] Circ-libre 75 2,30 b 4,76 90 - MouvementCopeland[29] Circ-libre 4-78 0,79-6,4 b 0,28-0,75 8,0-17,3 -Ishigai <strong>et</strong> al.[59] c Plan-libre 35-75 1,0-2,1 6,2 15 -Katto <strong>et</strong> Kunihiro[68]Circ-libreŒ3 2,63 0,71 3-Katto <strong>et</strong> Monde[69]Circ-libreMa <strong>et</strong> al.[91]Circ-libreMiyasaka and Inada [99] Plan-libre 85-108 d 1,1-15,3 10 15 NonMiyasaka <strong>et</strong> al. [100] Plan-libre 85-108 d 1,5-15,3 10 15 -Monde[101]Circ-libreŒ5 0,67-4,2 1- -Monde <strong>et</strong> Katto[107][106][105] Circ-libre 0-30 3,9-26,0 2,0-2,5 - -Robidou[132] Plan-libre 8-17 0,66-0,81 1 3-10 Non NonSakhuja <strong>et</strong> al.[138] Circ-libre 18-77 - 1,59-3,18 6,35-12,7 - -Sano <strong>et</strong> al.[140] Plan-libre 0 3,5 - - -Shibayama <strong>et</strong> al. [150]Circ-libreŒ2 1,71-4,14 2,4-3,81- OuiTaga <strong>et</strong> al.[161] Plan-libre 80 1,4 2,6 - - MouvementVader <strong>et</strong> al.[167][166] Plan-libre 50-70 1,8-4,5 b 10,2 89,7 NonWolf [175] Plan-libre 50 2-5 10,2 102Zumbrunnen <strong>et</strong> al.[183] Plan-libre 79 2.6 b 10,2 56 Non MouvementXVIIITAB. A.5 – Etu<strong>des</strong> en ébullition nucléée - paramètres opérationnelsa Dégazé indique si le fluide a été dégazéb Vitesse mesurée au point d’impact <strong>et</strong> non en sortie de busec Bien que Ishigai <strong>et</strong> al. ont obtenu <strong>des</strong> mesures en états transitoires <strong>et</strong> permanents, seuls les derniers seront considérés ici.d 1La sous-saturation est basée sur la température de saturation correspondant à la pression à l’impact P 2 ρ f V 2 n .aŽ


’“’“’••–••“––—‘”7–XIXAuteurs % surface Temp. a Orientation métal mode de Taille Etat decouverte locale chauffage (mm) surfaceChen <strong>et</strong> Kothari[24] 0,020 F <strong>des</strong>cendant acier (peu de C) transitoire 254 355 ; 6‘35-Chen <strong>et</strong> al.[25] 0,020 F <strong>des</strong>cendant acier (peu de C) transitoire 254 355 ; 6‘35-Copeland[29] 0,021-0,042 C <strong>des</strong>cendant Cu indirect D=19,1 25 -µm Ni électro-déposéIshigai <strong>et</strong> al.[59] b 12 A vers le haut acier inox. direct-ac 12 50 No‘100 ; acétoneKatto <strong>et</strong> Kunihiro[68] 0,50-2,6 A ascendant cu indirect D=10 No‘0 ; acétoneKatto <strong>et</strong> Monde[69] 4,9 A ascendant acier inox. direct-ac 8 8 AcétoneMa <strong>et</strong> al.[91]100 A vertical Ni sur acier inox. transitoire D=10 ; 40 Poli ; acétoneMiyasaka and Inada [99] 100 B ascendant Pt direct-ac 4 8 No‘50 émeri ; acétoneMiyasaka <strong>et</strong> al. [100]100 E <strong>des</strong>cendant Pt sur Cu indirect D=1 ;5 No‘50 émeri ; acétoneMonde[101] 0,15-0,23 A ascendant Cu indirect 20”7D 25,5 -Monde <strong>et</strong> Katto[107] 0,91-3,2 A <strong>des</strong>cendant <strong>et</strong> Cu indirect 11‘2D 21”00 émeri ; acétone[106][105] ascendantRobidou[132] 1,125 B <strong>des</strong>cendant Ni sur Cu direct-dc 80 10 ; ? -Sakhuja <strong>et</strong> al.[138] - D vertical Cu transitoire 51 152 ; 102 -Sano <strong>et</strong> al.[140] - B ascendant Cu transitoire 20 150 ; 120 -Shibayama <strong>et</strong> al. [150] 0,82-3,0 A ascendant Cu indirect D=22800 0 6 émeriTaga <strong>et</strong> al.[161] 0,37 F ascendant Cu transitoire 90 700 ; 3 -Vader <strong>et</strong> al.[167][166] 8,6 B ascendant Ni sur acier inoxy. direct-dc 35”7 119vapeur souffléeWolf [175] 11,2 B <strong>des</strong>cendant Haynes direct -ac 35 260 ; 0 297Zumbrunnen <strong>et</strong> al.[183] 3,2 F ascendant acier inox. transitoire 74 318 ; 16600 émeriANNEXE ATAB. A.6 – Etu<strong>des</strong> en ébullition nucléée - appareil expérimentala Pourcentage de surface couverte représente le pourcentage de la surface chauffante recouverte par la surface de la buse. Orientation se rapporte à la direction <strong>du</strong>j<strong>et</strong> sur la surface chauffante par rapport à la gravité. Temp. Loc. représente l’emplacement en surface de la prise de mesure <strong>des</strong> températures : A, localement au pointd’impact ; B, localement au point d’impact <strong>et</strong> à d’autres emplacements ; C, moyenne sur la surface ; D, localement au centre de la surface chauffante ; E, localementle long <strong>du</strong> périmètre de la surface chauffante ; F, un ou plusieurs emplacements en surface traversent l’écoulement dû au mouvement de la surface. Emeri se réfère aupolissage de la surface avec un degré donné de toile d’émeri. Acétone se rapporte au n<strong>et</strong>toyage de la surface avec de l’acétone.b Bien que Ishigai <strong>et</strong> al. ont obtenu <strong>des</strong> mesures en états transitoires <strong>et</strong> permanents, seuls les derniers seront considérés ici.


ANNEXE Ade faible flux (A), la température est la plus basse au point d’impact <strong>et</strong> augmente le long de l’écoulementavec le développement de la sous-couche thermique laminaire. Le coefficient de transfertthermique est donc maximum à l’impact. Si la surface chauffante est assez longue, un maximumlocal dans la température pariétale est observé à la transition vers la turbulence. Lorsque le fluxde chaleur est augmenté <strong>et</strong> lorsque les premières bulles apparaissent (B), la transition coïncideavec le lieu de formation de ces bulles. Lorsque le flux croît, la température de surface excède latempérature d’ébullition dans une p<strong>et</strong>ite zone de part <strong>et</strong> d’autre de la transition (C). Les phénomènesd’ébullition perturbent la couche limite <strong>et</strong> repoussent la transition vers le point d’impact.Lorsque le flux augmente encore, le nombre <strong>et</strong> la taille <strong>des</strong> bulles diminuent peu après la transitionlaminaire-turbulent pour augmenter ensuite plus en aval (D). Dans la zone d’impact où l’accélération<strong>du</strong> fluide est importante, les mécanismes de mélange turbulent <strong>du</strong> liquide chauffé supprimentla croissance <strong>des</strong> bulles tant que le flux n’a pas atteint une valeur suffisante. Bien qu’on puisse ensuiteobserver <strong>des</strong> bulles sur la surface totale (F <strong>et</strong> G), la température pariétale n’est pas uniform<strong>et</strong>ant que l’ébullition pleinement développée n’est pas atteinte sur toute la paroi (H). L’ébullitiondevient alors pleinement nucléée d’abord dans la zone d’impact puis sur toute la surface, devenantalors uniforme. Ces travaux sont intéressants <strong>du</strong> fait que l’auteur m<strong>et</strong> l’accent sur le couplage entrel’hydrodynamique de l’écoulement <strong>et</strong> l’ébullition nucléée.Ainsi Vader montre que l’ébullition commence au voisinage de la transition de la sous-couchelaminaire à la sous-couche turbulente (pour un flux imposé en surface) <strong>et</strong> par la suite, avec l’augmentation<strong>du</strong> flux, se propage en amont <strong>et</strong> en aval pour recouvrir la surface totale. De même, Choand Wu [26] pour un j<strong>et</strong> circulaire à surface libre, ont observé le mode de transfert thermique parconvection sous l’impact de j<strong>et</strong> entouré par celui de l’ébullition nucléée. Avec l’augmentation <strong>du</strong>chauffage, la région de l’ébullition nucléée se propage vers le point d’impact.La détermination d’un critère perm<strong>et</strong>tant d’estimer la température pariétale correspondant au débutd’ébullition a un intérêt particulier.CORRÉLATIONS À L’IMPACTLe critère de début d’ébullition n’a pas beaucoup été étudié pour <strong>des</strong> systèmes comportant <strong>des</strong> j<strong>et</strong>simpactants.Schibayama <strong>et</strong> al. [150] ont obtenu <strong>des</strong> mesures de température <strong>et</strong> de flux au point d’impact pour<strong>des</strong> j<strong>et</strong>s circulaires à surface libre <strong>et</strong> différentes combinaisons eau-surfactant (tableau A.5). Ledébut d’ébullition a été déterminé par l’apparition de la première bulle avec l’augmentation <strong>du</strong> flux.Les données expérimentales (flux <strong>et</strong> température en paroi pour le début de l’ébullition nucléée)présentent une dispersion considérable, rendant difficile l’identification de tendances. Les donnéesont été comparées avec le modèle de début d’ébullition modifié de Hsu [54] :h f g k f16σTq33ONB£sat&v v g¤f&∆T2ONB(A.17)Les données sont raisonnablement bien corrélées pour l’eau par l’équation (A.17) bien que laXX


ANNEXE Atempérature en paroi reste sous-estimée pour <strong>des</strong> données obtenues avec <strong>des</strong> combinaisons eausurfactant.Miyasaka and Inada [99] ont obtenu <strong>des</strong> mesures de température de surface <strong>et</strong> de flux au point <strong>des</strong>tagnation pour un j<strong>et</strong> d’eau plan à surface libre pour les domaines de convection forcée monophasique<strong>et</strong> de l’ébullition pleinement développée. Le coefficient de transfert de chaleur peut êtrecorrélé indépendamment dans chacun de ces deux domaines. Les auteurs considèrent l’égalité deces deux coefficients de transfert de chaleur comme critère de l’apparition de l’ébullition nucléée.Ils obtiennent alors pour <strong>des</strong> sous-saturations 85 de ∆T sub 108C (T sat considérée à la pressiond’impact, P s ) les expressions suivantes (T 15C) :l£1©40¦ 10 6 q33ONB£0P56V n (A.18)0P9h ONB£ 0©039 q33ONB(A.19)où q33ONB <strong>et</strong> V n ont <strong>des</strong> unités de W¢m 2 <strong>et</strong> m¢s. Pour les trois vitesses considérées (1,1 ; 3,2 ; 15,3m/s), c<strong>et</strong>te expression est en accord avec les données. Les auteurs reconnaissent que la présencede gaz incondensables dans l’alimentation en eau a <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s sur le coefficient de transfert enconvection forcée pour <strong>des</strong> températures pariétales au-<strong>des</strong>sous de la saturation, mais aucune remarquen’est faite concernant l’eff<strong>et</strong> de gaz incondensables sur le début de l’ébullition.Nonn <strong>et</strong> al.[118] ont montré pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s circulaires à surface libre d’un mélange de FC-72 <strong>et</strong>FC-87 que le début d’ébullition apparaît pour <strong>des</strong> températures pariétales <strong>et</strong> <strong>des</strong> flux plus grandslorsque la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> augmente. Ils ont aussi observé que le nombre de j<strong>et</strong>s ainsi que leurdiamètre n’ont aucune influence sur le début d’ébullition.Mudawar <strong>et</strong> Wadsworth [113] ont examiné les transferts de chaleur monophasiques <strong>et</strong> diphasiquesd’un j<strong>et</strong> plan, confiné, de FC-72. Bien qu’aucune corrélation n’ait été établie pour le début del’ébullition, les auteurs ont noté que l’augmentation de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> ou de la sous-saturationcon<strong>du</strong>it à déplacer le point de début d’ébullition vers <strong>des</strong> températures <strong>et</strong> flux supérieurs. De plus,Wadsworth [171] a remarqué que l’augmentation de la largeur de la buse (0,127- 0,508 mm)semble augmenter la température en paroi nécessaire au début d’ébullition pour une vitesse debuse fixée. Cependant, malgré la multiplication par 4 de la largeur de la buse, l’augmentation deT wONB reste faible (4-5C).CORRÉLATION ADÉQUATE, POUR LE DÉBUT DE L’ÉBULLITION NUCLÉÉE, À L’IMPACT :On effectue la comparaison entre les résultats <strong>des</strong> corrélations citées précédemment (Miyasakaand Inada (A.18) <strong>et</strong> (A.19), Schibayama <strong>et</strong> al. (A.17)) <strong>et</strong> les résultats d’expérience(0©57de RobidouV 0©96 m/s <strong>et</strong> ∆T sub 19C). La moyenne de l’erreur relative <strong>et</strong> son écart typesont reportés en annexe D <strong>et</strong> dans le tableau A.7. La différence entre la température pariétaleau début de l’ébullition nucléée <strong>et</strong> la température de saturation (∆T 0NB ) est aussi déterminée àpartir <strong>des</strong> corrélations de Miyasaka and Inada (A.18) <strong>et</strong> (A.19). En eff<strong>et</strong>, le début de l’ébullitionnucléée marquant aussi la fin <strong>du</strong> régime de convection monophasique, donc le flux de chaleurvérifie l’équationj 5: h q330NB£ ONB ∆T 0NB . D’où ∆T 0NB£ 35©9 Vn 0=56 .XXI


ANNEXE AAinsi, d’après les résultats <strong>du</strong> tableau A.7 les corrélations de Miyasaka and Inada (A.18), (A.19)semblent les plus appropriées pour repro<strong>du</strong>ire l’étude expérimentale de Robidou [132]. De plus,la figure A.7 montre une dépendance de la température en paroi <strong>et</strong> <strong>du</strong> flux de chaleur au départde l’ébullition nucléée à la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. C<strong>et</strong>te observation nous fait préférer les corrélations deMiyasaka and Inada qui tiennent compte de c<strong>et</strong>te dépendance à celle de Schibayama <strong>et</strong> al. qui n’entient pas compte.CORRÉLATIONS DANS L’ÉCOULEMENT, AU DELÀ DU POINT D’IMPACTDans la zone d’écoulement parallèle, on distingue n<strong>et</strong>tement la transition entre les régimes deconvection forcée monophasique liquide, d’ébullition nucléée partielle <strong>et</strong> d’ébullition nucléée pleinementdéveloppée.Robidou [132] montre que plus on se rapproche de l’impact, plus le régime de convection forcéeliquide est éten<strong>du</strong> (plage de ∆T sat plus importante) plus le régime d’ébullition nucléée partielle estré<strong>du</strong>it. Le régime de convection forcée étant plus restreint lorsque le point de mesure s’éloigne del’impact, l’ébullition débute alors à <strong>des</strong> températures pariétales inférieures. Ceci est cohérent avecle schéma D de la figure A.8 établie par Vader [164] où les zones 2 <strong>et</strong> 4 sont en ébullition. Lestempératures de la plaque dans la zone 4 sont inférieures à celles dans la zone 3 <strong>et</strong> de la zone 2. Orla zone 3 n’est pas en ébullition, donc les températures de début d’ébullition dans c<strong>et</strong>te zone, moinséloignée de l’impact que la zone 4, sont supérieures en tous point aux températures de la plaque.De plus, comme la zone 4 est en ébullition,les températures de début d’ébullition dans c<strong>et</strong>te zonesont supérieures aux températures de la plaque. Donc les températures de début d’ébullition dansla zone 4 sont inférieures à celles de la zone 3. En observant la figure (A.6, on constate que lecoefficient de transfert thermique diminue lorsque l’on s’éloigne de l’impact : 3(10 4 W¢m 2¢Kà l’impact, 1©3(10 4 W¢m2¢K à 6 mm de l’impact <strong>et</strong> 7(10 3 W¢m2¢K à 19 mm de l’impact.Ceci résulte <strong>du</strong> développement de la couche limite thermique. A l’impact, le régime d’ébullitionnucléée partielle n’est plus visible. Ces observations sont en accord avec les résultats de Wolf[175].h£ h£ h£En combinant la loi de Newton sat ∆T sub )àun modèle de début d’ébullition, Wolf[175] propose une corrélation pour déterminer la température ainsi que le flux associés au démarragede l’ébullition. Tout comme dans la région de l’impact, Wolf [175] a constaté que plus lavitesse est élevée, plus l’établissement de l’ébullition nucléée partielle est r<strong>et</strong>ardée.(q33£h&∆TVader <strong>et</strong> al. [167] ont obtenu <strong>des</strong> mesures locales de température ainsi que <strong>des</strong> photographiesultra-rapi<strong>des</strong> de la formation <strong>des</strong> bulles le long d’une surface chauffée uniformément soumise àl’impact d’un j<strong>et</strong> plan à surface libre. La température pariétale au début de l’ébullition a été obtenueen identifiant sur les photographies l’emplacement <strong>des</strong> premières bulles formées <strong>et</strong> en mesurantsimultanément la distribution de température. Des détails sur la procé<strong>du</strong>re utilisée pour effectuerles mesures ainsi que certaines photographies peuvent être trouvés dans Vader <strong>et</strong> al. [166]. Tousleurs résultats sur le début d’ébullition ont été obtenus dans la région parallèle de l’écoulement.Ces résultats ont été comparés à l’expression suivante qui est une modification de celle proposéeXXII


˜˜˜˜šš “˜˜˜˜šANNEXE AAuteurs Miyasaka and Inada (A.18), (A.19) Schibayama <strong>et</strong> al. (A.17)∆T sat 0NB moyenne 31,4 % 61,7 %écart type 27,7 % 15,5 %q 0NB moyenne 16,2 % -écart type 14,2 %TAB. A.7 – Moyenne <strong>et</strong> écart type de l’erreur relative sur la détermination de la température <strong>et</strong> <strong>du</strong> flux caractérisant le début d’ébullitionnucléée, à l’impactXXIIIRégime Pression atmosphérique PressionLTout se vaporiseq CHF V nV Vaporisation partielleV 1 3Pression atmosphériqueq CHF nimportance de σIPression modéréeq CHF Vn0HPHaute pressionTAB. A.8 – Le flux critique selon les différents régimes d’écoulement définis dans les travaux de l’université de Saga (Japon)


ANNEXE Apar Hsu [54] pour un flux uniforme en surface (flux contrôlé) :q33ONB£h f g k f8σT sat v g&∆T2ONB(A.20)C<strong>et</strong>te expression ne tient pas compte de la dépendance <strong>du</strong> flux de chaleur (q33ONB) à la vitesse <strong>du</strong>j<strong>et</strong> <strong>et</strong> de la distance dans l’écoulement. De plus, les auteurs ont reconnu que l’équation (A.20)surestime la température en paroi nécessaire pour le début d’ébullition puisque la présence de gazincondensables est négligée <strong>et</strong> que le procédé d’observation de photographies ne perm<strong>et</strong> pas deprendre en compte les plus p<strong>et</strong>ites bulles, en particulier dans <strong>des</strong> flui<strong>des</strong> très sous-saturés.CORRÉLATION ADÉQUATE, POUR LE DÉBUT DE L’ÉBULLITION NUCLÉÉE, DANS L’ÉCOULE-MENT :Pour arriver à déterminer le flux de chaleur <strong>et</strong> la température en paroi correspondant au début del’ébullition, on peut considérer le système d’équations ci-<strong>des</strong>sous (A.21) :›q33ONB£h f g k f8σT sat v g&∆T2ONB©(A.21)h ∆T q33ONB£ ONBVader (A.12)(Malheureusement les résultats obtenus par ce système ne perm<strong>et</strong>tent nullement de r<strong>et</strong>rouver lesrésultats expérimentaux de Robidou [132].Ebullition nucléée pleinement développéeAvec l’augmentation <strong>du</strong> flux ou de la température pariétale, la quantité de fluide vaporisé <strong>et</strong> ladensité <strong>des</strong> bulles augmentent. Le régime d’ébullition devient le domaine de l’ébullition nuclééepleinement développée (Fully developed Nucleate Boiling (FNB)). Dans ce régime, les bullescoalescent à proximité de la surface. Les coefficients de transfert thermique étant importants <strong>et</strong>les écarts de températures paroi-fluide relativement basses, ce régime a été largement étudié. Unedéfinition universelle de l’ébullition pleinement développée n’existe pas. De nombreux auteurs,tels que Miyasaka <strong>et</strong> al. [100], Vader [164], Wolf [175], Wolf <strong>et</strong> al. [176], Monde <strong>et</strong> al. [110] <strong>et</strong>Ruch <strong>et</strong> Holman [137] ont montré que dans ce régime le flux extrait est indépendant de la vitesse<strong>du</strong> j<strong>et</strong> ainsi que de la sous-saturation <strong>du</strong> liquide <strong>et</strong> qu’une relation simple n sat existe.q33CORRÉLATIONS EN ÉBULLITION PLEINEMENT NUCLÉÉE, À L’IMPACT∆TEtu<strong>des</strong> effectuées sur <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s circulairesAinsi, Monde <strong>et</strong> Katto [107] ont présenté <strong>des</strong> résultats pour un j<strong>et</strong> circulaire pour de l’eau <strong>et</strong> R-113 saturé à pression atmosphérique. De la représentation graphique <strong>des</strong> données, les relationsXXIV


0=5£ANNEXE Aempiriques suivantes ont été dé<strong>du</strong>ites :q33FNBœ 450&∆T sat2=7&eau saturée (A.22)q33FNBœ 790&∆T sat2=0&R-113 saturé (A.23)avec q33FNB en W¢m2 <strong>et</strong> ∆T sat enC. Les données qui ont servi à établir les équations (A.22) <strong>et</strong>(A.23) ont été obtenues avec <strong>des</strong> ∆T sat de 18 à 46C <strong>et</strong> de 15 à 30C respectivement. Ces résultatsmontrent qu’une telle relation ∆T n sat n’est valable que pour un fluide donné.q33La plupart <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> publiées sur l’ébullition nucléée pleinement développée vérifient c<strong>et</strong>te définition.Des exceptions existent : Köberle <strong>et</strong> Auracher [72] ont montré que si la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> croîtfortement (de 5 à 15 m/s), le flux extrait présente une dépendance à la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.Cependant Katto <strong>et</strong> Monde [69] ont montré que même pour <strong>des</strong> vitesses de j<strong>et</strong> aussi importantesque 5,3 - 60 m/s avec de l’eau saturée, la courbe d’ébullition nucléée pleinement développée étaitindépendante de c<strong>et</strong>te vitesse <strong>et</strong> qu’il ne s’agissait en fait que d’une extension, pour <strong>des</strong> flux <strong>et</strong> <strong>des</strong>températures en paroi plus importants, <strong>des</strong> données obtenues en ébullition en vase. Des résultatssimilaires pour <strong>des</strong> vitesses plus faibles (0,67 m/s) <strong>et</strong> pour d’autres flui<strong>des</strong> ont été rapportés dansMonde <strong>et</strong> Katto [107], Monde [101], Nonn <strong>et</strong> al. [118].Monde <strong>et</strong> Katto [107] ont aussi examiné les eff<strong>et</strong>s de la sous-saturation pour l’eau (∆T sub 30C) <strong>et</strong> R-113 (∆T sub 16C). Les auteurs ont noté que leur données différaient <strong>des</strong> résultatsobtenus à saturation pour de faibles températures en paroi (ne précisant pas la direction de c<strong>et</strong>tedifférence), c<strong>et</strong>te différence augmentant avec le degré de sous-saturation. Pour <strong>des</strong> températures deparoi supérieures, les données sont indépendantes <strong>du</strong> degré de sous-saturation <strong>et</strong> coïncident avecles résultats obtenus en ébullition saturée.Copeland [29] a réalisé <strong>des</strong> expériences pour un j<strong>et</strong> circulaire d’eau impactant une surface chauffée(tableaux A.5 <strong>et</strong> A.6). Il conclut que pour l’ébullition nucléée pleinement développée, le fluxextrait est indépendant de la vitesse d’impact (0,79 - 6,4 m/s) <strong>et</strong> <strong>du</strong> degré de sous-saturation (4 <strong>et</strong>78C) <strong>et</strong> dépend seulement de la température en paroi. Il propose pour l’eau la corrélation :q33FNB£ 740&∆T sat2=3(A.24)avec q33FNB en W¢m 2 <strong>et</strong> ∆T sat enC. L’équation (A.24) est valide pour une gamme de ∆T sat de 8 à31C. D’autres auteurs ont établi <strong>des</strong> corrélations similaires (de la forme q33FNB£ C&∆T sat n ), C <strong>et</strong>n étant <strong>des</strong> constantes dépendant <strong>des</strong> propriétés thermophysiques <strong>du</strong> fluide utilisé. Ainsi Ruch <strong>et</strong>Holman [137] présentent la corrélation suivante (A.25), qui est beaucoup plus générale <strong>et</strong> qui estbasée sur les travaux de Rohsenow [136] pour l’ébullition nucléée en vase :q33FNBµ f h f gσg&ρ f¤g1C s fyC p f∆T sath f gf11=7nzPr(A.25)ρoù C s f est une constante dépendant de la combinaison surface-fluide, estimée par Ruch <strong>et</strong> Holman(utilisant R-113 comme fluide) <strong>et</strong> L’équation (A.25) corrèle bien les donnéesde Ruch <strong>et</strong> Holman mais surestime celles de Copeland d’au moins un ordre de grandeur. LesnXXVà 3©07(10131©95.


ANNEXE Aauteurs suggèrent que c<strong>et</strong>te discordance peut être attribuée à la constante C s f . Ainsi la constanteC s f pour une combinaison R-113 <strong>et</strong> platine a été évaluée par Danielson <strong>et</strong> al. [30] à 0,005, alorsqu’elle a été évaluée à 0,013 pour une combinaison eau <strong>et</strong> platine (Rohsenow [136]). Dans lesdeux cas, l’exposant de la corrélation est n=3.Monde <strong>et</strong> Okuma [109] ont examiné un j<strong>et</strong> de R-113 saturé de faible débit. Ils ont trouvé que, souscertaines circonstances, le flux extrait est clairement affecté par la vitesse d’impact. Leurs résultatsmontrent que l’influence de la vitesse augmente avec l’augmentation <strong>du</strong> rapport <strong>du</strong> diamètre de laplaque chauffante sur le diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong>&D¢d . Les auteurs pensent qu’au-<strong>des</strong>sous de la conditionoù la puissance extraite (q33πD 2¢4) est approximativement égale à la chaleur latente nécessairepour évaporer tout le liquide saturé entrant (h f g ρ f V n πd 2¢4). Une quantité significative <strong>du</strong> liquideimpactant est vaporisée, ré<strong>du</strong>isant ainsi la quantité de liquide participant à l’élévation <strong>du</strong> flux parle mouvement local <strong>du</strong> fluide. C<strong>et</strong>te condition n’est plus vérifiée pour <strong>des</strong> vitesses plus importantesquand la puissance nécessaire pour évaporer le débit <strong>du</strong> fluide entrant excède la puissanceextraite de la surface. C<strong>et</strong>te interprétation est cohérente avec la dépendance <strong>des</strong> résultats au rapportdiamètre de la plaque chauffante sur diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong>&D¢d , puisque le rapport chaleur latentenécessaire pour évaporer tout le liquide saturé entrant sur la puissance extraite varie en&D¢d12(h f g ρ f V &d¢D 2 ). Donc, on peut s’attendre à ce que les eff<strong>et</strong>s <strong>du</strong>s à la vitesse soient plusprononcés pour <strong>des</strong> rapports&D¢d plus élevés.n¢q33¦Köberle <strong>et</strong> Auracher [72] ont effectué <strong>des</strong> mesures à température pariétale imposée avec un j<strong>et</strong>circulaire de réfrigérant FC-72 impactant horizontalement une surface orientée verticalement <strong>et</strong>ont remarqué que lorsque la vitesse est augmentée (5 - 15 m/s), le flux extrait croît. Ainsi, leseff<strong>et</strong>s convectifs <strong>et</strong> la dépendance <strong>du</strong> flux à la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> ne sont perceptibles que pour <strong>des</strong>vitesses élevées.Plusieurs étu<strong>des</strong> ont été effectuées sur la dépendance <strong>du</strong> transfert de chaleur en ébullition nuclééeau diamètre de la buse <strong>et</strong>/ou de la plaque chauffante, à l’impact d’un j<strong>et</strong>. Copeland (0©28 [29]mm), Ruch (0©21 <strong>et</strong> Holman [137] mm), Monde <strong>et</strong> (2©0 Katto [107]2©5 mm) ont tous trouvé que l’ébullition nucléée pleinement développée n’est pas affectée parle diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. De même, Monde <strong>et</strong> Katto [107] mm), Mondedd[101](20©7D (11©225©5mm) n’ont trouvé aucune dépendance au diamètre de la plaque chauffante. Cependant,l’étude de Monde <strong>et</strong> Okuma [109] révèle <strong>des</strong> conditions dans le régime de l’ébullition nucléée oùle rapport diamètre de la surface chauffante sur le diamètre de j<strong>et</strong> a une influence lorsque le débit<strong>du</strong> j<strong>et</strong> de liquide est faibleDD¢d (14©654©5).Nonn <strong>et</strong> al. [118] ont étudié les eff<strong>et</strong>s de la distance buse-plaque sur le transfert de chaleur enébullition nucléée pour un j<strong>et</strong> composé <strong>du</strong> mélange de FC-72 <strong>et</strong> FC-87. Pour <strong>des</strong> espacements de0,5 à 5 diamètres de la buse, aucun eff<strong>et</strong> n’a été détecté pour <strong>des</strong> vitesses de j<strong>et</strong> allant de 3,2 à 6,4m/s. Cependant pour <strong>des</strong> espacements inférieurs à 0,5 fois le diamètre de la buse, la températurede surface baisse.d 0©750©4321Etu<strong>des</strong> effectuées sur <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s plansIshigai <strong>et</strong> al. [59] ont étudié l’eff<strong>et</strong> de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> sur le transfert de chaleur pour un j<strong>et</strong> planXXVI


ANNEXE Ad’eau sous-saturée. Les résultats, en état permanent, montrent que pour <strong>des</strong> vitesses de 1,0 <strong>et</strong>2,1 m/s <strong>et</strong> une sous-saturation de 35C, le flux est indépendant de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Une relationapproximative entre le flux <strong>et</strong> la température en paroi (ou ∆T sat ) a été obtenue à partir de leursrésultatsq33FNBœgraphiques :3=242&∆T sat (A.26)avec q33FNB en W¢m 2 <strong>et</strong> ∆T sat enC. La corrélation (A.26) est basée sur <strong>des</strong> données obtenues pour<strong>des</strong> ∆T sat de 26 à 47C.Miyasaka <strong>et</strong> Inada [99] <strong>et</strong> Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] se sont intéressés aux eff<strong>et</strong>s de la vitesse <strong>du</strong>j<strong>et</strong> d’eau sur les transferts de chaleur en ébullition nucléée pour de fortes sous-saturations (85∆T sub 108C). Le flux n’était pas affecté par <strong>des</strong> vitesses de 1,1 à 15,3 m/s <strong>et</strong> était corrélé parl’expression suivante obtenue en ébullition en vase sur le même dispositif expérimental.q33FNBœ 79&∆T sat3=0(A.27)avec q33FNB en W¢m 2 <strong>et</strong> ∆T sat enC. Les données ont été obtenues pour <strong>des</strong> ∆T sat de 26 à 90C.Cependant pour une température en paroi fixée, l’équation (A.27) sous-estime légèrement le fluxde surface. Ce qui caractérise l’étude de Miyasaka <strong>et</strong> al. est la faible dimension de la plaquechauffante devant la largeur <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, ainsi toute la surface chauffante subit l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.Vader <strong>et</strong> al. [167] ont démontré l’indépendance de l’ébullition nucléée pleinement développée aupoint d’impact aux vitesses d’un j<strong>et</strong> d’eau sous-saturée comprises entre 1,8 <strong>et</strong> 4,5 m/s. Cependant,les résultats sont limités à une p<strong>et</strong>ite région de la courbe d’ébullition près de la naissance del’ébullition. De même, Robidou [132] montre que pour la faible gamme de vitesses étudiées (0.66- 0.81 m/s), l’influence de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> est négligeable sur la courbe d’ébullition nucléée.Différentes étu<strong>des</strong> s’accordent sur le fait que la sous-saturation est un paramètre qui influencepeu la valeur <strong>des</strong> flux extraits dans le domaine de l’ébullition nucléée à l’impact (Robidou [132]).Ainsi, Ishigai <strong>et</strong> al. [59] ont considéré les transferts de chaleur en ébullition nucléée pour un j<strong>et</strong>d’eau plan, de vitesse 2,1 m/s <strong>et</strong> de sous-saturation 35 <strong>et</strong> 75C. Bien que la sous-saturation ait étédoublée, seule une faible augmentation <strong>du</strong> transfert de chaleur a été observée pour une températureen paroi fixée. Les données obtenues avec les différentes sous-saturations sont toujours bienprédites par l’équation (A.26). De même, Vader <strong>et</strong> al. [167] ont montré que l’ébullition nuclééepleinement développée au point d’impact est indépendante <strong>du</strong> degré de sous-saturation pour unj<strong>et</strong> d’eau (50 ∆T sub 70C). Les résultats encore une fois sont limités à une p<strong>et</strong>ite région de lacourbe d’ébullition près de la naissance de l’ébullition.RemarqueLa discussion précédente sur l’ébullition nucléée pleinement développée révèle que le transfert dechaleur n’est pas affecté par <strong>des</strong> paramètres tels que les dimensions de la buse ou/<strong>et</strong> de la plaquechauffante <strong>et</strong> probablement la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> la sous-saturation. Cependant, il dépend beaucoup<strong>du</strong> type de fluide utilisé. Wolf [175] explique c<strong>et</strong>te indépendance <strong>du</strong> flux extrait à la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>par le fait qu’en ébullition pleinement développée, la convection est dominée par le mélange <strong>des</strong>bulles ainsi que par les eff<strong>et</strong>s de la chaleur latente. L’hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> a donc uniquementune influence dans le domaine <strong>des</strong> basses températures pariétales (ébullition partielle).XXVII


ANNEXE AToutes les corrélations pour l’ébullition nucléée pleinement développée dans de l’eau, présentéesdans c<strong>et</strong>te section, sont résumées dans le tableau A.9. Bien que d’autres étu<strong>des</strong> ont été citées dansc<strong>et</strong>te section, les auteurs ont estimés que <strong>des</strong> corrélations de leurs données ne pouvaient pas êtredéveloppées avec un degré acceptable de précision.CORRÉLATION ADÉQUATE, EN ÉBULLITION NUCLÉÉE PLEINEMENT DÉVELOPPÉE, À L’IM-PACT :D’après le paragraphe ci-<strong>des</strong>sus, flux en ébullition nucléée pleinement développée ne dépend quede la température pariétale . La configuration <strong>du</strong> j<strong>et</strong> importe donc peu. Ainsi on peut penser que lescorrélations établies sur <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s circulaires peuvent être appliquées à <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s plans. On compare lesflux mesurés par Robidou [132] avec les flux de chaleur obtenus à partir <strong>des</strong> corrélations de Monde<strong>et</strong> Katto (A.22), de Copeland (A.25), de Ishigai <strong>et</strong> al. (A.26), de Miyasaka <strong>et</strong> Inada (A.27) <strong>et</strong> deKatto <strong>et</strong> Kunihiro A.9 (Annexe D). La corrélation de Ruch <strong>et</strong> Holman (A.25) n’est pas considéréecar on ne dispose pas <strong>des</strong> valeur <strong>des</strong> constantes C s f <strong>et</strong> n correspondant à la combinaison eaunickel.Cependant c<strong>et</strong>te corrélation plus théorique montre que le flux extrait vérifie bien la relationn sat . La figure A.9 montre les tendances de flux obtenues à partir de ces corrélationsainsi que les points expérimentaux relevés par Robidou au cours de deux expériences différentes(Expérience 1 : ∆T sub£ 8C, V j = 0.82 m/s ; Expérience 2 : ∆T sub£ 12C, V j = 0.57 m/s). Lamoyenne de l’erreur relative entre les résultats de Robidou <strong>et</strong> les corrélations ainsi que l’écart typesont donnés en annexe D <strong>et</strong> dans le tableau A.10.&∆T q33œD’après les résultats présentés dans le tableau A.10 la corrélation de Miyasaka <strong>et</strong> Inada (A.27)semble la meilleure puisqu’elle corrèle les résultats de Robidou avec une erreur relative de 30,9% (écart type de 16,5 %). Les corrélations de Ishigai <strong>et</strong> al. (A.26) <strong>et</strong> de Copeland (A.25) vérifientces résultats expérimentaux avec <strong>des</strong> erreurs relatives de 31,4 % <strong>et</strong> 31,8 % <strong>et</strong> <strong>des</strong> écarts type de18,2 % <strong>et</strong> 13,3 %, respectivement. Et enfin les résultats obtenus avec les corrélations de Katto <strong>et</strong>Kunihiro A.9 <strong>et</strong> Monde <strong>et</strong> Katto (A.22) sont les plus éloignés <strong>des</strong> résultats expérimentaux puisqueles pourcentages d’erreurs obtenus sont respectivement 47,4 <strong>et</strong> 83,6 avec <strong>des</strong> écarts type de 28,7% <strong>et</strong> 46,6 %.CORRÉLATIONS DANS L’ÉCOULEMENT, AU DELÀ DU POINT D’IMPACTSano <strong>et</strong> al. [140] ont con<strong>du</strong>it <strong>des</strong> expériences transitoires, reportant les données en ébullition nuclééeà neuf emplacements différents dans (0 l’écoulement 56 mm) pour un j<strong>et</strong> plan d’eausaturée. Aucun eff<strong>et</strong> de la distance à l’impact dans l’écoulement sur la plaque n’a été noté. Demême, Miyasaka and Inada [99], Vader <strong>et</strong> al. [167], Wolf [175] <strong>et</strong> Robidou [132] n’ont rapportéque de faibles variations dans la courbe d’ébullition nucléée pleinement développée avec l’augmentationde la distance à l’impact, pour un j<strong>et</strong> à surface libre. C<strong>et</strong>te observation a également étéfaite par Ma <strong>et</strong> Bergles [91] <strong>et</strong> Monde <strong>et</strong> al. [110].xXXVIII


Ÿž¡¥ Ÿ{˜˜žAuteurs Type de j<strong>et</strong> C n ∆T sat ( C) V j (m/s) ∆T sub ( C) EtatCopeland[29] Circ.-libre 740 2,3 8-31Ishigai <strong>et</strong> al.[59] a Plan-libre 42 3,2 26-47 1-2,1 35 <strong>et</strong> 75 transitoireKatto <strong>et</strong> Kunihiro[68] a Circ.-libre 340 2,7 18-38Katto <strong>et</strong> Monde[69], Monde <strong>et</strong> Katto [107], Monde [101] a Circ.-libre 450 2,7 18-46Miyasaka and Inada [99], Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] Plan-libre 79 3,0 26-90 1,1-15,3 85-108 stationnaireANNEXE ATAB. A.9 – Corrélations ébullition nucléée pleinement développée.- qWm 2C∆T satCnAuteurs Monde <strong>et</strong> Copeland Ishigai Miyasaka KattoKatto (A.22) (A.25) <strong>et</strong> al. (A.26) <strong>et</strong> Inada (A.27) <strong>et</strong> Kunihiro A.9Erreur moyenne 83,6 % 31,8 % 31,4 % 30,9 % 47,4 %Ecart type 46,6 % 13,3 % 18,2 % 16,5 % 28,7 %XXIXTAB. A.10 – Moyenne <strong>et</strong> écart type de l’erreur relative entre les flux corrélés dans la littérature <strong>et</strong> les flux expérimentaux de Robidou[132] en ébullition nucléée pleinement développée, à l’impactAuteurs Monde Copeland Ishigai Miyasaka Katto Wolf Robidou<strong>et</strong> Katto (A.22) (A.25) <strong>et</strong> al. (A.26) <strong>et</strong> Inada (A.27) <strong>et</strong> Kunihiro A.9 (A.28) (A.29)x= 6 mm moyenne 100,9 % 26,1 % 35,1 % 32,5 % 62,1 % 39,1 % 32,8 %écart type 61 % 15,1 % 17,3 % 17,5 % 34,6 % 23,1 % 17,1 %x= 19 mm moyenne 93,7 % 24,6 % 35,4 % 32,5 % 56,4 % 46,1% 32,4 %écart type 41,5 % 19,4 % 20,7 % 21,2 % 23,0 % 19,4 % 21,0 %Moyenne totale 97,3 % 25,3 % 35,2 % 32,5 % 59,2 % 42,6 % 32,6 %Moyenne de l’écart type 51,2 % 17,2 % 19 % 19,3 % 28,8 % 21,2 % 19,1 %TAB. A.11 – Moyenne <strong>et</strong> écart type de l’erreur relative sur le flux de chaleur en ébullition nucléée pleinement développée, dans l’écoulementa Corrélations obtenues graphiquement, doivent être considérées comme approximatives


ANNEXE ADensité de flux, MW/m 28.0e+066.0e+064.0e+062.0e+06Exp. 1Monde, KattoCopelandIshigaiMiyasaka, InadaKatto, KunihiroExp. 2PSfrag replacements0.0e+0025.0 30.0 35.0∆T sat¢£CFIG. A.9 – Comparaison de résultats expérimentaux de Robidou [132] en ébullition nucléée pleinementdéveloppée à l’impact avec les corrélations trouvées dans la littérature. (Expérience 1 :∆T sub£ 8C, V j = 0.82 m/s ; Expérience 2 : ∆T sub£ 12C, V j = 0.57 m/s)XXX


ANNEXE AAinsi, dans la zone d’écoulement parallèle, d’après Robidou [132] <strong>et</strong> Wolf [175], la vitesse <strong>et</strong> lasous-saturation ne semblent pas avoir d’influence sur la courbe d’ébullition nucléée pleinementdéveloppée.Les corrélations décrivant ce régime de transfert de chaleur à l’impact d’un j<strong>et</strong> peuvent donc êtreappliquées dans la zone d’écoulement parallèle.De plus, Wolf (2 [175] V m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 50C), dans le cadre d’un refroidissement par j<strong>et</strong>d’eau plan à surface libre en régime stationnaire, dans la zone d’écoulement parallèle (x/l¨ 10),propose la corrélation suivante (23§ ∆T sat§ 51C <strong>et</strong> P=1 bar) :jq33FNB£ 63©7&∆T sat2=95(A.28)5Et Robidou [132] détermine pour la zone d’écoulement (x/l¨ parallèle 10) la corrélation (A.29)à partir <strong>des</strong> données expérimentales obtenues en ébullition nucléée pleinement (10développée∆T sat 30C)q33FNB£ 80&∆T sat3(A.29)CORRÉLATION ADÉQUATE, EN ÉBULLITION NUCLÉÉE PLEINEMENT DÉVELOPPÉE, DANS L’ÉCOU-LEMENT :La figure A.6 montre que le coefficient d’échange varie légèrement avec la distance dans l’écoulementpar rapport à l’impact. cependant d’après l’analyse bibliographique précédente, Sano <strong>et</strong> al.[140] n’ont noté aucun eff<strong>et</strong> de la distance à l’impact dans l’écoulement. De même, Miyasaka andInada [99], Vader <strong>et</strong> al. [167], Wolf [175] <strong>et</strong> Robidou [132] n’ont rapporté que de faibles variationsdans la courbe d’ébullition nucléée pleinement développée avec l’augmentation de la distance àl’impact, pour un j<strong>et</strong> à surface libre. C<strong>et</strong>te observation a également été faite par Ma <strong>et</strong> Bergles [91]<strong>et</strong> Monde <strong>et</strong> al. [110]. On compare donc les flux mesurés par Robidou [132] dans l’écoulementavec les flux de chaleur obtenus à partir <strong>des</strong> corrélations de Monde <strong>et</strong> Katto (A.22), de Copeland(A.25), de Ishigai <strong>et</strong> al. (A.26), de Miyasaka <strong>et</strong> Inada (A.27) <strong>et</strong> de Katto <strong>et</strong> Kunihiro A.9. De pluson effectue c<strong>et</strong>te comparaison pour les corrélations de Wolf (A.28) <strong>et</strong> de Robidou (A.29) qui ontété développées pour <strong>des</strong> zones d’écoulement parallèle (x/l¨ 10) (Annexe D). Afin de se situerdans c<strong>et</strong>te zone, on considère les données expérimentales de Robidou à 19 mm <strong>du</strong> point d’impact.Seulement pour s’assurer que la corrélation qui est adéquate pour <strong>des</strong> points dans la zone d’écoulementparallèle (x/l¨ 10) l’est aussi en amont, on effectue également ces comparaisons à 6 mmde l’impact (x/l§ 10). Les moyennes de l’erreur relative ainsi que son écart type sont donnés enannexe D <strong>et</strong> dans le tableau A.11.D’après le tableau A.11, l’ordre de grandeurs <strong>des</strong> erreurs obtenues ne semblent pas dépendre dela distance à l’impact. La corrélation de Copeland (A.25) donne les flux les plus proches <strong>des</strong> fluxexpérimentaux de Robidou, que ce soit en amont ou dans la zone d’écoulement parallèle (erreurmoyenne totale de 25,3 % <strong>et</strong> écart type de 17,2 %). Puis les corrélations de Miyasaka, Robidou(A.29) <strong>et</strong> Inada (A.27) <strong>et</strong> Ishigai <strong>et</strong> al. (A.26) corrèlent les flux expérimentaux avec <strong>des</strong> erreursXXXI


ANNEXE Amoyennes de 32,5 %, 32,6% <strong>et</strong> 35,2 %, respectivement (écarts type de 19,3 %, 19,1 % <strong>et</strong> 19 %,respectivement). Ensuite viennent les corrélations de Wolf (A.28) <strong>et</strong> de Katto <strong>et</strong> Kunihiro A.9avec <strong>des</strong> pourcentages d’erreur de 42,6 <strong>et</strong> 59,2, respectivement (écarts types de 21,2 % <strong>et</strong> 28,8 %,respectivement). Et enfin, la corrélation de Monde <strong>et</strong> Katto (A.22) donne les plus mauvais résultatsavec un pourcentage d’erreur de 97,3 <strong>et</strong> un écart type de 51,2 %.Les flux calculés à partir de ces différentes corrélations <strong>et</strong> le flux expérimental obtenu par Robidou( ∆T sub£ 11C, V j = 0.68 m/s) ont été représentés sur la figure A.10. On remarque que pour les∆T sat de l’ordre de 10C, les flux corrélés sont plus faibles que le flux expérimental. Cela provient<strong>du</strong> fait que l’on a négligé le domaine de l’ébullition nucléée partielle. Or pour <strong>des</strong> distances àl’impact importantes, telles que 19 mm de l’impact, le domaine de l’ébullition nucléée partiellen’est plus négligeable ainsi que cela est observable sur la figure A.6. Cependant l’erreur totaleobtenue avec la corrélation de Copeland (A.25) est acceptable.Densité de flux, MW/m 24.0e+063.0e+062.0e+061.0e+06Exp. RobidouMonde, KattoCopelandIshigaiMiyasaka, InadaKatto, KunihiroWolfRobidouPSfrag replacements0.0e+0010.0 20.0 30.0∆T sat¢£CFIG. A.10 – Comparaison d’un résultat expérimental de Robidou [132] en ébullition nucléée pleinementdéveloppée à 19 mm de l’impact avec les corrélations trouvées dans la littérature. (Expérience: ∆T sub£ 11C, V j = 0.68 m/s)Flux critique : Le régime de l’ébullition nucléée est limité par l’apparition <strong>du</strong> flux critique,ou flux maximal (critical heat flux (CHF)). Le terme flux de chaleur maximal est utilisé pour<strong>des</strong> courbes d’ébullition obtenues lors d’une trempe. Lorsque la température pariétale (ou le flux)XXXII


ANNEXE Aaugmente, l’importance de la coalescence <strong>des</strong> bulles devient telle que cela empêche le liquided’atteindre la surface. La vapeur isole alors la plaque chauffante <strong>du</strong> liquide ce qui ré<strong>du</strong>it le transfertde chaleur. Si le système est à température imposée (Robidou [132]), le flux décroît. Si le systèmeest à flux imposé (majorité <strong>des</strong> cas d’étu<strong>des</strong>), la température pariétale croît considérablement cequi peut con<strong>du</strong>ire à la <strong>des</strong>truction <strong>du</strong> dispositif expérimental. Dans ce second cas, il est difficile deconnaître avec précision la valeur <strong>du</strong> flux critique.Les références bibliographiques considérées sont rapportées dans les tableaux A.12 <strong>et</strong> A.13 où lesparticularités de chaque étude sont détaillées (le fluide considéré étant de l’eau <strong>et</strong> les j<strong>et</strong>s impactantperpendiculairement la plaque chauffante).Approches théoriquesDe nombreux auteurs ont cherché à établir <strong>des</strong> équations analytiques prédisant le flux critique.Zuber [180], en 1959, établit une corrélation <strong>du</strong> flux critique à partir d’une approche théorique enébullition en vase, pour un liquide sous-saturé. L’auteur suppose que le flux critique est gouvernépar un eff<strong>et</strong> combiné <strong>des</strong> instabilités de Taylor <strong>et</strong> de celles d’Helmholtz. En eff<strong>et</strong>, avec l’augmentationde la température de paroi, la quantité de vapeur formée sur la surface chauffée augmente.Le fluide lourd (l’eau), qui se situe au-<strong>des</strong>sus <strong>du</strong> fluide léger (la vapeur), est accéléré par ce dernier.Ceci con<strong>du</strong>it à l’apparition d’instabilités au niveau de l’interface horizontale liquide/vapeur.Ces instabilités sont nommées instabilités de Taylor, <strong>et</strong> con<strong>du</strong>isent à la formation de colonnes devapeur. Ces colonnes de vapeurs se développent dans une configuration géométrique typique <strong>des</strong>instabilités de Taylor (colonnes de vapeur de largeur λ 0¢2 λ λ (λ d ) de périodicité λ 0 , où λ 0est l’échelle caractéristique <strong>des</strong> instabilités de Taylor). La stabilité d’une telle configuration estalors déterminée par les instabilités d’Helmholtz. En eff<strong>et</strong>, la vapeur s’élève dans les colonnes devapeur alors que le liquide <strong>des</strong>cend en direction de la paroi entre ces colonnes. Une vitesse relative<strong>et</strong> donc un cisaillement apparaissent au niveau de l’interface liquide/vapeur de ces colonnesde vapeur. Ce cisaillement con<strong>du</strong>it à l’apparition de l’instabilité d’Helmholtz0qui va perturber lesinterfaces liquide/vapeur <strong>des</strong> colonnes. Lorsque la vitesse de la vapeur à l’intérieur <strong>des</strong> colonnesaugmente, c<strong>et</strong>te instabilité se développe jusqu’au moment où l’interface liquide/vapeur <strong>des</strong> colonnesn’est plus stable. Ceci con<strong>du</strong>it à l’effondrement que ces colonnes <strong>et</strong> à l’assèchement de laparoi car cela empêche le r<strong>et</strong>our de liquide <strong>et</strong> le remouillage de la surface. Cela amène à considérerune vitesse critique de la vapeur comme critère de l’apparition <strong>du</strong> flux critique. Afin de déterminerc<strong>et</strong>te vitesse critique, Zuber considère une approche linéaire. Il étudie l’équation de propagationd’une p<strong>et</strong>ite perturbation, <strong>du</strong>e à une instabilité d’Helmholtz, le long d’une colonne de vapeur. C<strong>et</strong>tevitesse est fonction d’un nombre d’onde que l’auteur fixe en considérant que la longueur d’onde<strong>des</strong> perturbations critiques est égale à la circonférence d’un j<strong>et</strong> de vapeur. L’auteur fait l’hypothèse,pour <strong>des</strong> liqui<strong>des</strong> saturés, que tout le flux fourni au système sert à la pro<strong>du</strong>ction de vapeur. Le fluxcritique est alors calculé à partir de la vitesse critique de la vapeur déterminée précédemment.Comme la largeur possible <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s de vapeur est encadrée par d , l’auteur obtient unencadrement <strong>du</strong> flux critique (équations (A.30) <strong>et</strong> (A.31) ). Une valeur moyenne de ce flux, pourun liquide saturé, est donnée par l’équation (A.32)) :0 λXXXIIIλλ


TANNEXE AAuteurs Type de j<strong>et</strong> ∆T sub (C) V n (m/s) d ou l (mm) z (mm) Dégazé b CommentairesŒ3 5,3-60 2 30-Copeland[29] Circ-libre 4-78 0,79-6,4 c 0,28-0,39 8,0-9,2 -Hall <strong>et</strong> al. [43] Circ-libre 75 2,0-4,0 5,1 100Ishigai <strong>et</strong> Mizuno[57] Circ-libre 45-80 1,3-9,0 5,7-17 - NonIshigai <strong>et</strong> al.[59] c Plan-libre 5-55 1,0-3,17 6,2 15 -Katto <strong>et</strong> Kunihiro[68]Circ-libreŒ3 1-3 0,71-1,60 1-30-Katto <strong>et</strong> Monde[69]Circ-libreKatto <strong>et</strong> Shimizu[70] Circ-libre 0 2-3 2 - -Matsumura <strong>et</strong> al. [92] d Circ-libre 0-89 1,3-4,0 2 - -Miyasaka and Inada [99] Plan-libre 85-108 e 1,1-15,3 10 15 NonMiyasaka <strong>et</strong> al. [100] Plan-libre 85-108 e 1,5-15,3 10 15 -Monde[101]Circ-libreŒ5 0,3-15 0,7-4,15- -Monde <strong>et</strong> al. [110] Plan-paroi 0-60 3-15 - - -Monde <strong>et</strong> Katto[107][106][105] Circ-libre 0-30 1,7-26 2,0-2,5 - -Monde <strong>et</strong> Okuma [109] Circ-libreŒ3 0,33-13,7 0,7-4,13 3-Monde <strong>et</strong> al.[108] Circ-libre 0 1,6-20 2 -3 - P a¤1barRobidou[132] Plan-libre 8-17 0,66-0,81 1 3-10 Non NonOchi <strong>et</strong> al.[119] Circ-libre 5-80 3 5-20 25 -XXXIVTAB. A.12 – Etu<strong>des</strong> sur le flux critique - paramètres opérationnels aa Les paramètres opérationnels sont donnés pour l’ébullition nucléée. Leur éten<strong>du</strong>e doit être plus large pour l’étude <strong>des</strong> autres types d’ébullitionb Dégazé indique si le fluide a été dégazéc Vitesse mesurée au point d’impact <strong>et</strong> pas en sortie de bused Expérience transitoire - trempee La sous-saturation est basée sur la température de saturation correspondant à la pression à l’impact P 2 ρ f V 2 n aŽ1


¥¥ ¥¥¥¨¥§¨§ª ªª ª¦©0ª ª¥ ¥¥ ¥XXXVAuteurs % de surface Orientation métal mode de Taille Etat decouverte chauffage (mm) surfaceCopeland[29] 0,021-0,042 <strong>des</strong>cendant Cu indirect D=19,1 25-µ m Ni électro-déposéHall <strong>et</strong> al. [43] 4.76 <strong>des</strong>cendant Cu - D=107 -Ishigai <strong>et</strong> Mizuno[57] 32-280 ascendant acier inox. direct- ?c 8 10 -Ishigai <strong>et</strong> al.[59] 7,8 ascendant acier inox. transitoire 12 80; 2 No¦100 émeri ; acétoneKatto <strong>et</strong> Kunihiro[68] 0,50-2,6 ascendant Cu indirect D=10 No¦0meri ; acétoneKatto <strong>et</strong> Monde[69] 4,9 ascendant acier inox. direct-ac 8 8 AcétoneKatto <strong>et</strong> Shimizu[70] 4,0 <strong>des</strong>cendant Cu indirect D=10 -Matsumura <strong>et</strong> al. [92] 0,010 ascendant Cu transitoire D=200 ; 200 No¦100 émeriMiyasaka and Inada [99] 100 ascendant Pt direct-ac 4 8 No¦50 émeri ; acétoneMiyasaka <strong>et</strong> al. [100] 100 <strong>des</strong>cendant Pt sur Cu indirect D=1,5 No¦50 émeri ; acétoneMonde[101] 0,075-4,0 ascendant Cu indirect 11©9D 25©5-Monde <strong>et</strong> al. [110] ? parallèle acier inox. - - -Monde <strong>et</strong> Katto 0,91-3,2 <strong>des</strong>cendant <strong>et</strong> Cu indirect 11¦2D 21 No 0 émeri ; acétone[107][106][105] ascendantMonde <strong>et</strong> Okuma [109] 0,031-1,1 <strong>des</strong>cendant Cu indirect 40 D 60 -Monde <strong>et</strong> al.[108] 1,0 <strong>des</strong>cendant Cu indirect D=20 -Robidou[132] 1,125 <strong>des</strong>cendant Ni sur Cu direct-dc 80 10 ; ?Ochi <strong>et</strong> al.[119] 0,22-3,5 ascendant acier inox. transitoire 50 80 ; 2 No¦100 émeriANNEXE ATAB. A.13 – Etu<strong>des</strong> sur le flux critique - appareil expérimental aa Pourcentage de surface couverte représente le pourcentage de la surface chauffante recouverte par la surface de la buse. Orientation se rapporte à la direction <strong>du</strong>j<strong>et</strong> sur la surface chauffante par rapport à la gravité. Emeri se réfère au polissage de la surface avec un degré donné de toile d’émeri. Acétone se rapporte au n<strong>et</strong>toyagede la surface avec de l’acétone.


F2πF2πσg&ρρ 1-4«1-2¡FπαfANNEXE Aπ24 h 3f gρ gf¤ρ 2 gg&ρ ffgvase(A.30)q33CHF vase¡ π24 h f gρ g31-4σg&ρ 12π 3f¤ Fρρ 2 gρρgq33CHF&ρ ffgρf1-4«ρ1-2(A.31)q33CHF vase£π24 h f gρ gσg&ρ f¤ρ 2 gρg1-4« ρ&ρ fg1-2(A.32)Zuber détermine aussi un encadrement <strong>des</strong> fréquences d’émission <strong>des</strong> bulles (équations (A.33)) :63σρ g1-2g&ρ 3σf¤ρg3-4¡c¡63σ2π ρ g1-2g&ρ f¤ Fρρσg3-4(A.33)fPour estimer le flux critique, non plus pour un liquide saturé, mais pour un liquide sous-saturé enébullition en vase, Zuber [180] suppose que le mécanisme physique con<strong>du</strong>isant au flux critiquereste inchangé. Seul le taux de vapeur générée en surface est affecté par la sous-saturation <strong>du</strong>liquide. Afin d’estimer le flux de chaleur nécessaire pour chauffer le liquide, l’auteur considèreque le liquide sous-saturé reste un certain temps au contact de la paroi, temps pendant lequel ils’échauffe. Ce temps de contact est fixé par l’auteur comme étant égal à la période <strong>des</strong> instabilitésde Taylor. Pendant c<strong>et</strong>te <strong>du</strong>rée, l’échauffement <strong>du</strong> liquide se fait par con<strong>du</strong>ction. Zuber décritce processus additionnel comme un modèle de film liquide intermittent. L’auteur suppose uneinterface plane entre la surface <strong>et</strong> le liquide <strong>et</strong> néglige les eff<strong>et</strong>s de la viscosité <strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>s d<strong>et</strong>ension de surface (considérés comme faibles par rapport aux eff<strong>et</strong>s de transfert de chaleur). Ainsi,la prise en compte de la sous-saturation se tra<strong>du</strong>it par l’ajout d’un flux <strong>des</strong>tiné à l’échauffement <strong>du</strong>liquide au flux nécessaire à la génération de vapeur.l’équation (A.34) donne le flux critique en ébullition en vase pour un liquide sous-saturé :vase£π ρq33CHF h f g ρ g24σg&ρ f¤ρ 2 ggf ∆T subf .co1 (A.34)avec6 1f co1£2π λσg&ρ F f¤2k 1-4gρ 2 g1-4(A.35)<strong>et</strong> λ (m) est la longueur d’onde <strong>des</strong> instabilités de Taylor (équation (A.36)) <strong>et</strong> f c01 est la fréquenced’émission de bulles de Taylor :ρσg&ρ ρ f¤g1-2(A.36)XXXVIλ£ 2π


ANNEXE AC<strong>et</strong>te approche a été validée à partir <strong>des</strong> résultats expérimentaux de Zuber <strong>et</strong> ceux d’autres auteurs,notamment Kutateladze [79].De nombreux auteurs ont aussi, avec succès, corrélé leurs données à l’aide d’arguments dimensionnels.Cependant, plusieurs auteurs ont préféré considérer les mécanismes fondamentaux impliquésdans la transition de l’ébullition nucléée à l’ébullition en film (CHF). De c<strong>et</strong>te façon, leraisonnement effectué perm<strong>et</strong> d’établir les divers nombres sans dimension qui apparaissent dans laplupart <strong>des</strong> corrélations proposées par les auteurs. Ainsi, Lienhard <strong>et</strong> Eichhorn [88] proposent unecorrélation, pour un j<strong>et</strong> circulaire à surface libre de liquide saturé, basée sur l’équilibre d’énergiemécanique dans l’écoulement liquide/vapeur.FIG. A.11 – Schéma décrivant la structure liquide-vapeur près de la surface chauffée pour <strong>des</strong>hauts flux (Haramura <strong>et</strong> Katto [45] <strong>et</strong> Monde [102])Monde [102], en 1983, propose une corrélation <strong>du</strong> flux critique pour un j<strong>et</strong> circulaire à surfacelibre de liquide saturé. C<strong>et</strong>te corrélation est basée sur un modèle hydrodymanique recommandépar Haramura <strong>et</strong> Katto [45]. Le schéma A.11 décrit l’écoulement avec les hypothèses envisagéesXXXVII


ANNEXE Apar les auteurs. Aux flux élevés, il est suggéré que la vapeur quitte la sous-couche de liquide sousforme de p<strong>et</strong>its j<strong>et</strong>s de vapeur ou colonnes, alors que le liquide passe <strong>du</strong> j<strong>et</strong> d’eau impactant àla sous-couche liquide principalement à travers un passage d’environ πd de circonférence <strong>et</strong>δ c d’épaisseur (l’épaisseur de la sous-couche liquide décroît dans la direction de l’écoulement àcause de l’évaporation). Le modèle perm<strong>et</strong> d’évaluer le flux critique en supposant que celui-ci estatteint quand la puissance correspondant à l’évaporation totale <strong>du</strong> liquide est égale à la puissanceextraite en surface. On obtient ainsi :&πdδ c ρ f V n h f q33CHFπd4&D 2¤ g£2 (A.37)où D, d <strong>et</strong> δ c sont respectivement le diamètre de la surface chauffée (m), le diamètre de la buse(m) <strong>et</strong> l’épaisseur de la sous-couche liquide (m).Pour résoudre l’équation (A.37), il est nécessaire de connaître δ c . Or, c<strong>et</strong>te épaisseur de la souscoucheliquide est estimée à partir <strong>du</strong> r<strong>et</strong>our de liquide sur la paroi qui est lui-même contrôlé lecontre-courant à l’interface vapeur/liquide <strong>des</strong> colonnes de vapeur (voir figure A.11).Ce contrecourant(vitesse liquide <strong>et</strong> vapeur allant dans <strong>des</strong> directions opposées à l’interface vapeur/liquide<strong>des</strong> colonnes de vapeur) peut atteindre une limite liée aux instabilités de Kelvin-Helmholtz. Eneff<strong>et</strong>, la vitesse de la vapeur dans les colonnes de vapeur, sous le film de liquide, peut éventuellementdevenir assez importante pour initier une instabilité d’Helmholtz à l’interface liquide/vapeurcausant la rupture de ces colonnes. Ce phénomène invaliderait l’équation (A.37). Il est donc nécessairede connaître la vitesse de la vapeur dans ces colonnes. Cependant, Haramura <strong>et</strong> Katto[45] prétendent que les colonnes de vapeur sont stables dans le film liquide (d’épaisseur δ c ), alorsqu’à l’extérieur de ce film les colonnes ont tendance à se rompre <strong>et</strong> à former <strong>des</strong> poches de vapeur(fig. A.11). C<strong>et</strong>te région stable est supposée provenir de la suppression <strong>des</strong> on<strong>des</strong> de perturbationà proximité de la surface solide. De plus, l’épaisseur <strong>du</strong> film de liquide est postulée dépendre dela longueur d’onde critique d’Helmholtz (λ H ), qui est obtenue en considérant les conditions <strong>des</strong>tabilité à l’interface liquide/vapeur :λ 2πσρ H£ρρ f ρ g fg1&u u f2 g(A.38)où u g <strong>et</strong> u f sont respectivement les vitesses de la vapeur <strong>et</strong> <strong>du</strong> liquide à l’interface <strong>des</strong> colonnesde vapeur. Bien que le j<strong>et</strong> in<strong>du</strong>ise un écoulement de liquide parallèle à la plaque, c<strong>et</strong> écoulementest ignoré dans l’estimation de λ H . L’épaisseur <strong>du</strong> film liquide a été prise comme la moyenne <strong>des</strong>valeurs entre δ 0 <strong>et</strong> δ λ H¢2 (i.e. δ λ H¢4). Puisque la vitesse <strong>du</strong> liquide (u f ) a été montréecomme étant plus faible que celle de la vapeur (u g ), u f est négligée dans l’équation (A.38). Lavitesse u g a été estimée à partir d’une équation de conservation d’énergie sur la phase vapeur :A g u g A g h f g , où le rapport de surface recouverte par la vapeur sur la surface chauffante a étéétabli à partir de résultats semi-empiriques pour l’ébullition en vase : A g¢A g¢ρ 0=2 f .L’épaisseur <strong>du</strong>c£film liquidec£δc£c peut alors être exprimée à partir de variables connues :w£ w£δ 0©0053σρ c£g ρgρ ρ f0=41XXXVIIIgρ fhq332 f g(A.39)ρ0©0584&ρ


ANNEXE Aoù δ c décroît avec l’augmentation <strong>du</strong> flux. De plus, la combinaison <strong>des</strong> équations (A.37) <strong>et</strong> (A.38)con<strong>du</strong>it à l’expression suivante pour le flux critique d’un j<strong>et</strong> circulaire à surface libre :q33CHF0©278ρ ρ g h f g V n£f ρ gρ g0=5331ρ f1-3σρ f V 21-31dC<strong>et</strong>te équation a été utilisée avec succès comme la base <strong>des</strong> corrélations proposées par Monde[102](équation (A.44)) <strong>et</strong> par Katto <strong>et</strong> Yokoya [71] (équation A.14).n&D¤Dd11-3(A.40)CORRÉLATIONS DU FLUX CRITIQUE, À L’IMPACTEtu<strong>des</strong> effectuées sur <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s circulairesLes travaux de l’université de Saga (Japon) ont fait l’obj<strong>et</strong> de nombreuses publications concernantle refroidissement d’un disque par un j<strong>et</strong> d’eau (Monde <strong>et</strong> Katto [107], Katto <strong>et</strong> Shimizu [70],Monde <strong>et</strong> Okuma [109], Monde [101]). Les mesures sont effectuées à flux contrôlé pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>sde diamètre inférieur à celui de la surface chauffée. Le flux extrait est moyenné sur la surface.Les auteurs considèrent que selon les conditions d’écoulement, le flux critique peut appartenirà différents régimes (V, I, L <strong>et</strong> HP) qui correspondent à différentes conditions de pression <strong>et</strong> devaporisation <strong>du</strong> liquide (A.8). Dans chacun de ces régimes, la dépendance <strong>du</strong> flux critique auxparamètres tels que la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, le rapport <strong>des</strong> masses volumiques, le diamètre de la surfacechauffante est différente. Cependant, jusqu’à aujourd’hui, aucune délimitation spécifique entre lesdifférents régimes n’a été proposée.A pression atmosphérique, seuls les régimes L <strong>et</strong> V sont observables : le régime L est observélorsque le diamètre <strong>du</strong> disque est n<strong>et</strong>tement supérieur au diamètre de la buse <strong>et</strong> que la vitesse <strong>du</strong>j<strong>et</strong> est faible. Dans ce régime, la quasi-totalité <strong>du</strong> liquide en contact avec la surface se vaporise. Lapuissance correspondant à l’évaporation totale <strong>du</strong> liquide (h f g ρ f V n πd 2¢4) est égale à la puissancegénérée en surface (q33CHF πD2¢4). Monde <strong>et</strong> Okuma [109] ont remarqué que dans le régime L, leflux critique est proportionnel à la vitesse : q33CHF V n .Le régime V apparaît lorsque le débit de liquide est élevé <strong>et</strong> que seulement une partie <strong>du</strong> liqui<strong>des</strong>’évapore à la surface. Les auteurs ont montré que ce régime existe à <strong>des</strong> pressions élevées <strong>et</strong> qu’ilcorrespond à la plupart <strong>des</strong> conditions d’écoulement à pression atmosphérique. Monde <strong>et</strong> Katto[107], Katto <strong>et</strong> Shimizu [70], Monde [101] ont mis en évidence que dans ce régime le flux critiqueest proportionnel à la racine cubique de la vitesse q33CHF : Vn1-3 . Monde <strong>et</strong> Katto [107] ont aussiremarqué l’importance de la tension de surface dans l’apparition <strong>du</strong> flux critique.Les régimes I <strong>et</strong> HP n’ont été observés qu’à <strong>des</strong> pressions supérieures à la pression atmosphérique.Le régime I apparaît à <strong>des</strong> pressions modérées <strong>et</strong> le flux critique est alors quasiment indépendant dela vitesse. Pour <strong>des</strong> pressions <strong>et</strong> rapports diamètre de la surface chauffante sur diamètre de la busesupérieurs, il est possible d’observer de nouveau l’augmentation <strong>du</strong> flux critique avec la vitesse <strong>du</strong>j<strong>et</strong> (régime HP). Jusqu’à présent, les mécanismes spécifiques causant ces différents régimes sontinconnus. De plus, les étu<strong>des</strong> sur les faibles débits <strong>et</strong> hautes pressions sont limitées à celles citées.XXXIX


ANNEXE ACes étu<strong>des</strong> considèrent <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s d’eau circulaires à surface libre dont le diamètre est inférieur àcelui de la surface chauffante. Dans c<strong>et</strong>te étude bibliographique nous ne nous intéresserons qu’auxrégimes existant à pression atmosphérique (régime L <strong>et</strong> V) <strong>et</strong> plus précisément au régime V.Katto <strong>et</strong> Monde se sont intéressés aux eff<strong>et</strong>s de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> sur le flux critique. Katto <strong>et</strong>Kunihiro [68] ont montré que le flux critique augmente linéairement avec la vitesse en sortie debuse, mais leurs données ne recouvrent qu’une gamme limitée de vitesse (1-3 m/s) pour un j<strong>et</strong>d’eau saturée. Pour une gamme de vitesses plus éten<strong>du</strong>e (5,3-60 m/s), Katto <strong>et</strong> Monde [69] ontmontré que le flux critique varie en V n 0=39 . Monde <strong>et</strong> Katto [107] ont réalisé une étude extensive<strong>du</strong> flux critique pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s d’eau <strong>et</strong> R-113 impactants à pression atmosphérique, dans laquelle lavitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, la sous-saturation, les dimensions de la buse <strong>et</strong> de la plaque chauffante, l’orientationde la plaque chauffante par rapport à la gravité varient. Pour <strong>des</strong> vitesses de 1,7 à 26 m/s, ils ontobtenu une bonne corrélation pour toutes leurs données <strong>et</strong> celles d’étu<strong>des</strong> précédentes (Katto <strong>et</strong>Monde [69]). Leur expression est de la forme :q33CHF0©0745ρ ρ g h f g V n£f σρ g0=725ρ f V 2 εn D1-3&1sub(A.41)où le termeyσρ f V n 2 Dzest un nombre de Weber inversé <strong>et</strong> ε sub est le facteur correctif tenant comptede l’eff<strong>et</strong> de la sous-saturation :ε sub£ 2©7ρ fρ g0=5C p f ∆T subh f g2=0(A.42)La corrélation révèle la dépendance <strong>du</strong> flux critique à la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en V n 1-3 .Monde [101] a confirmé la dépendance en racine cubique de q33CHFà la vitesse pour un j<strong>et</strong> d’eau(0©3 saturée V 15 m/s) <strong>et</strong> a augmenté le rapport diamètre de la surface chauffante sur celuide la buse à 36,4. Alors que les termes <strong>du</strong> rapport <strong>des</strong> masses volumiques <strong>et</strong> <strong>du</strong> nombre de Weberde la corrélation de Monde <strong>et</strong> Katto sont conservés, un terme prenant en compte le rapport <strong>des</strong>diamètres a été ajouté :nq33CHF0©0757ρ ρ g h f g V n£fρ g0=725σρ f V n 2 D1-312(A.43)C<strong>et</strong>te expression corrèle les résultats de Monde, ainsi que ceux de Katto <strong>et</strong> Kunihiro [68], Katto <strong>et</strong>Monde [69] <strong>et</strong> Monde <strong>et</strong> Katto [107].1 0©00113&D¢dMonde [102] a par la suite développé une nouvelle corrélation basée sur un modèle de flux critiquegénéral proposé par Haramura <strong>et</strong> Katto [45] exposé précédemment. La corrélation tient compte<strong>des</strong> résultats obtenus dans les étu<strong>des</strong> précédentes (valables pour une large éten<strong>du</strong>e de masses volumiques<strong>et</strong> de rapport de diamètres). L’expression résultante, développée à partir <strong>des</strong> données deKatto <strong>et</strong> Kunihiro [68], Katto <strong>et</strong> Monde [69], Monde <strong>et</strong> Katto [107], Katto <strong>et</strong> Shimizu [70], MondeXL


6©10¦ANNEXE A[101] <strong>et</strong> Monde <strong>et</strong> al. [108] est de la forme :q33CHF0©280ρ ρ g h f g V n£fσρ g0=645ρ f V n d 2&D¤0P3431Dd10=364(A.44)où l’échelle de longueur caractéristique <strong>du</strong> nombre de Weber est maintenant la différence entre lediamètre de la surface chauffante <strong>et</strong> de la buse&D¤ d . L’équation (A.44) corrèle environ 94% <strong>des</strong>données citées auparavant pour le régime V à environ 20% près.Ishigai <strong>et</strong> Mizuno [57] ont examiné les eff<strong>et</strong>s de la vitesse (1©3 <strong>du</strong> j<strong>et</strong> V m/s) sur le fluxcritique pour un j<strong>et</strong> d’eau (45 sous-saturé ∆T sub 80C). L’augmentation de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>cause <strong>des</strong> augmentations dans le flux critique suivant la relation V 0=34 nq33CHF n . La corrélation deleurs données a été réalisée avec l’expression adimensionnelle suivante :q33CHF£ 0©0142¦ 10 6V nd0=34∆Tsub1=15(A.45)9©0où q33CHF©V nd©d<strong>et</strong> ∆T sub ont respectivement pour unité <strong>des</strong> W¢m 2 , s11 , m <strong>et</strong>C . Bien que la corrélation(A.45) donne une bonne interpolation de leurs données, son usage doit rester limité à l’eau<strong>et</strong> à la gamme de sous-saturation considérée. A cause de la dépendance directe <strong>du</strong> flux critiqueà ∆T sub , l’équation (A.45) n’est plus réaliste pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s saturés car alors q33CHF serait nul. Deplus, la relation inverse entre q33CHF <strong>et</strong> le diamètre de la buse est en contradiction avec beaucoupd’articles sur le flux critique pour <strong>des</strong> configurations d’impact de j<strong>et</strong>.Pour déterminer les limites <strong>du</strong> régime V, il est possible de se reporter à l’étude de Monde <strong>et</strong>Okuma [109] sur le régime L. Ils proposent une corrélation pour q33CHF en fonction de la vitesse. Enégalisant c<strong>et</strong>te équation avec l’équation (A.44) (en considérant un critère de transitionentre les régimes L <strong>et</strong> V est donné par l’équation :D¢d¨D15©9ρ d£fρ g10P194g&ρ f¤ρ dDe plus, la borne supérieure au régime V peut être déterminée à partir de l’étude de Katto <strong>et</strong> Shimizu[70] qui ont travaillé à <strong>des</strong> pressions élevées (6 à 28 bars) avec <strong>du</strong> R-12 saturé. Ils proposentl’équation (A.47) comme critère de transition entre le régime V <strong>et</strong> I.n&D¤10),g d 2f V10=38ρ 2σσ0=209 (A.46)ρ f Vn 2 D10 4 (A.47)σCependant, ce résultat n’a pas été r<strong>et</strong>rouvé par la suite par Monde [103]. De plus, en voulantcorréler <strong>des</strong> données de flux critique obtenues en régimes V <strong>et</strong> I en une seule expression, Sharan<strong>et</strong> Leinhard [149] ont noté la présence d’une erreur dans les résultats de Katto <strong>et</strong> Shimizu[70],ce qui a été confirmé par Monde [102]. La corrélation générale aux régimes V <strong>et</strong> I établie parSharan <strong>et</strong> Leinhard [149] est reportée dans le tableau A.14. Les données de Katto <strong>et</strong> Monde£[69],Monde <strong>et</strong> Katto[107] <strong>et</strong> Monde [101] sont corrélées par c<strong>et</strong>te équation. Katto <strong>et</strong> Yokoya[71] ont formulé une corrélation <strong>du</strong> CHF pour prédire toutes les données disponibles pour <strong>des</strong>àXLI20%


ANNEXE ALes références bibliographiques considérées sont rapportées dans les tableaux A.5 <strong>et</strong> A.6 où lesparticularités de chaque étude sont détaillées. Le fluide considéré est de l’eau <strong>et</strong> les j<strong>et</strong>s considérésimpactent perpendiculairement une plaque chauffante. Toutes les expériences stationnaires ont étéréalisées avec un flux uniforme en paroi.Début d’ébullitionLe régime de convection forcée monophasique liquide s’étend jusqu’à <strong>des</strong> températures de paroiqui dépassent celle de saturation (de 10 à 20C). Bien que la formation de vapeur dans les cavitésen paroi commence à T sat , <strong>des</strong> températures supérieures à c<strong>et</strong>te valeur sont nécessaires pour que lavapeur puisse former une bulle qui puisse croître <strong>et</strong> se détacher de la paroi. Le début de l’ébullitionnucléée (Ons<strong>et</strong> of Nucleate Boiling (ONB)) est marqué par de fines bulles qui se détachent dela surface. Ceci contribue à l’augmentation <strong>du</strong> mouvement local <strong>du</strong> fluide <strong>et</strong> par conséquent àl’augmentation <strong>du</strong> coefficient d’échange. Le transfert thermique est ainsi amélioré par la présencede deux mo<strong>des</strong> différents : la convection monophasique <strong>et</strong> l’ébullition.FIG. A.8 – Distribution de la température surfacique pour un flux moyen uniforme mais croissant.Les différents régimes de transferts thermiques sur la plaque : A- convection monophasique ;B- début de l’ébullition ; C,D,E- convection monophasique <strong>et</strong> ébullition nucléée naissante ; F,G -ébullition nucléée naissante ; H- ébullition nucléée pleinement développée, Vader [167]Vader <strong>et</strong> al. [167] donnent une <strong>des</strong>cription <strong>du</strong> phénomène physique suite à l’augmentation <strong>du</strong> fluxde chaleur moyen. La figure A.8 comporte <strong>des</strong> schémas (basés sur les observations <strong>et</strong> donnéeslocales) décrivant l’évolution de la distribution de température avec l’augmentation <strong>du</strong> flux. PourXVII


ANNEXE Aj<strong>et</strong>s circulaires à surface libre (Katto <strong>et</strong> Kunihiro[68], Katto <strong>et</strong> Monde [69], Katsuta [65] Monde<strong>et</strong> Katto [107], Katto <strong>et</strong> Shimizu [70], Monde [101], Monde <strong>et</strong> al. [108], Monde <strong>et</strong> Okuma [109](pas toutes les données) <strong>et</strong> Monde [103] (pas toutes les données) ). La corrélation qui en résulteest donnée dans le tableau A.14. C<strong>et</strong>te corrélation présente une dispersion de 15,7%.Wolf, Incorpera <strong>et</strong> Viskanta [176] ont fait une étude comparative pour l’eau <strong>des</strong> corrélations reportéesdans le tableau A.14. Ils recommandent les corrélations de Sharan <strong>et</strong> Leinhard [149] <strong>et</strong> Katto<strong>et</strong> Yokoya [71] à utiliser lors de la prédiction <strong>du</strong> flux critique pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s circulaires à surfacelibre. Les corrélations pour les régimes I <strong>et</strong> V proposées par Monde [103] sont aussi précises, maisla délimitation de ces deux régimes reste incertaine. Cependant, pour <strong>des</strong> conditions atmosphériques,avec <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s d’eau ou R-113, les corrélations de Monde pour le régime V donnent de bonsrésultats ([102], [103]).Ochi <strong>et</strong> al. [119] ont rapporté les eff<strong>et</strong>s de la sous-saturation sur le flux critique lors d’une trempepar un j<strong>et</strong> d’eau. Lorsque la sous-saturation&5 ∆T sub 80C augmente le flux maximal (i.e.critique) au point d’impact augmente également. Pour un j<strong>et</strong> de vitesse 3 m/s, une augmentation <strong>des</strong>ix fois la valeur <strong>du</strong> flux a été rapportée pour un changement dans la sous-saturation de 5 à 80C.Cependant, aucune corrélation n’a été établie. Des tendances similaires décrivant l’augmentation<strong>du</strong> flux maximum avec la sous-saturation ont été rapportées par Matsumara <strong>et</strong> al. [92].De nombreuses étu<strong>des</strong> ont examiné l’eff<strong>et</strong> <strong>du</strong> diamètre de la buse sur le flux critique (Ishigai<strong>et</strong> Mizuno [57], 17 mm ; Monde <strong>et</strong> katto [107], 2©5 mm ; Monde [101],4©15 mm ; Katsuta 1©99 <strong>et</strong> Kurose [66], 4©04 mm ; Monde <strong>et</strong> Okuma [109],4©13 mm ; Ochi <strong>et</strong> al. [119], 20 mm). Presque tous les auteurs précédemment2©0 dcités indiquent une augmentation <strong>du</strong> flux critique avec l’augmentation <strong>du</strong> diamètre de la buse(vitesse de sortie de buse constante). Par conte, Ishigai <strong>et</strong> Mizuno [57] <strong>et</strong> Ochi <strong>et</strong> al. [119] onttrouvé, contrairement aux autres auteurs, que le flux critique augmente avec la décroissance <strong>du</strong>diamètre de la buse.d 5©7 d d 5 d 0©7Les eff<strong>et</strong>s <strong>du</strong> diamètre de la plaque chauffante ont été étudiés par 11©2Monde <strong>et</strong> Katto [107],21 mm 11©9 ; Monde [101], 25©5mm ; Katsuta <strong>et</strong> 15 Kurose [66], 25 mm ;Monde <strong>et</strong> Okuma 40 [109], 60 mm ; Monde [103]. Les résultats de ces étu<strong>des</strong> montrent quele flux critique augmente avec la diminution de la surface chauffante. Une telle dépendance estexpliquée par le faible pouvoir de refroidissement de la région d’écoulement parallèle par rapportà celui de la région <strong>du</strong> point d’impact. Car le transport convectif décroît de façon monotone avecl’augmentation de la distance radiale. En eff<strong>et</strong>, à cause d’une accumulation <strong>des</strong> bulles de vapeurdans la direction de l’écoulement, la création de couches de vapeur est observée au pourtour deD D Dla section chauffante alors que la surface sous le j<strong>et</strong> n’est pas encore recouverte d’une couche deDvapeur (Katto <strong>et</strong> Kunihiro [68], Katto <strong>et</strong> Ishii [67], Monde <strong>et</strong> katto [107], Monde [101], Ma <strong>et</strong>Bergles [90], Cho <strong>et</strong> Wu [26]). Le recouvrement de la surface sous le j<strong>et</strong> est observé immédiatementaprès qu’il ait eu lieu au pourtour de la surface chauffée, sans chauffage supplémentaire.Cependant, dans certain cas, alors que le pourtour de la surface chauffée est déjà recouvert devapeur, une augmentation marginale <strong>du</strong> flux est encore nécessaire au recouvrement de la surfacesous le j<strong>et</strong>. Mais, dans tous les cas, la couche de vapeur au pourtour de la plaque chauffante causeune augmentation substantielle de la température pariétale locale, qui se propage éventuellementXLII


¬¬ ® ° ² ³¬µ ¬° ¬® ­¬­¬­­¹ ¸¸° ² ³¬®¬ ¬­® ² ³¬ ¼»¬º ³¹ ¸¸® °­³®°­³ ®® ³°¹­º »­º ¾¬¿»­­ º » ¬½½ANNEXE AAuteurs Corrélation γ D (mm) d (mm) V n (m/s) We D ou We D dKatto <strong>et</strong> Yokoya [71] Φ γ 0¯01667¯00γ1 ±12We ξD d 1 D d ξ 5-1603 10-60,1 0,7-4,1 0,3-60ξ 0¯374γ0´0155 pour γ 248ξ 0¯532γ0´0794 pour γ 248ξ 0¯334 pour l’eau à PaMonde[102]Φ 0 ·280γ0 ±645We 0±343D d 1 D d 0±064 15-1603 10-60,1b 0,7-4,1 b 0,2-60b 1 10 2 8 10 6 bWeLeinhard <strong>et</strong> Lienhard [149] Φ 0·210¯00171γD ξ1000 D d 1 3 , 5-1603 10-25,5 0,7-4,1 0,3-60 2 10 3 2 10 6ξ 0¯4860¯06052lnγ0¯0378lnγ 2 0¯00362lnγ 3ξ 0¯329 pour l’eau à PaXLIIITAB. A.14 – Corrélations recommandées pour le CHF, pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong> d’eau saturée, circulaires, à surface libre aAuteurs Katto <strong>et</strong> Ishigai <strong>et</strong> Myiasaka Monde <strong>et</strong> al.Monde (A.41) Mizuno (A.45) <strong>et</strong> al. (A.48) (A.51)Erreur moyenne 56,6 % 45,8 % 10,8 % 65,4 %Ecart type 4,9 % 17,5 % 9,9 % 4,0 %TAB. A.15 – Moyenne <strong>et</strong> écart type de l’erreur relative sur le flux critique, à l’impacta 2Φ­qCHF ρρ g ´h f gVn, γ fρρ gWe f V n D dD d σ , We Db Estimation car les données ne sont pas fourniesρ f V 2 n Dσ


ANNEXE Avers le centre <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Pour un j<strong>et</strong> à surface libre, Monde <strong>et</strong> Furukawa [104] ont montré que si lasurface chauffante devient assez grande, le flux critique peut être inférieur à la valeur prédite enébullition en vase. Toutes les étu<strong>des</strong> citées considèrent <strong>des</strong> surfaces chauffantes de dimensionssupérieures à celles de la buse (sauf Ishigai <strong>et</strong> Mizuno [57]) . Elles comprennent donc toute unerégion d’écoulement parallèle. On peut supposer que <strong>des</strong> cas où le diamètre de la buse excéderaitcelui de la surface chauffante présenteraient une dépendance moins importante à D.m/s) n’influence que très peu le flux critique pour un j<strong>et</strong> d’eau saturée. De même, Nonn <strong>et</strong> al. [117]ont montré que <strong>des</strong> espacements de 0,5 à 5 diamètres de buse n’ont aucun eff<strong>et</strong> sur le flux critique.Katto <strong>et</strong> Kunihiro [68] ont montré que la distance buse-plaque (0©63¦d h13 nEtu<strong>des</strong> effectuées sur <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s plansMiyasaka <strong>et</strong> al. [100] ont reporté <strong>des</strong> données en ébullition nucléée <strong>et</strong> de transition pour un j<strong>et</strong>d’eau hautement sous-saturée (∆T sub¨ 85C) dans une gamme de vitesses comprises entre 1,5 à15,3 m/s en régime stationnaire. Des résultats obtenus pour de l’eau en ébullition en (30 vase∆T sub 85C)sont également donnés. Leur appareil expérimental est décrit sur la figure A.12.Le j<strong>et</strong>, de largeur 10 mm, impacte au niveau d’une feuille de platine de dimension 1©5mm<strong>et</strong> la distance surface/buse est 15 mm. Le dispositif expérimental de mesure de température utiliséen ébullition en vase ressemble à celui présenté sur la figure A.12. Dans le cas de l’ébullition envase, contrairement au cas d’un j<strong>et</strong> impactant, la surface chauffante est orientée vers le haut <strong>et</strong> lesdimensions <strong>du</strong> bloc de cuivre sont un peu plus larges.D£42¦d,VFIG. A.12 – Schéma de l’appareil expérimental utilisé par Miyasaka <strong>et</strong> al. [100]Les figures A.13 <strong>et</strong> A.14 sont les courbes d’ébullition obtenues respectivement en ébullition enXLIV


ANNEXE AFIG. A.13 – Courbe d’ébullition en ébullition en vase (Miyasaka <strong>et</strong> al. [100])FIG. A.14 – Courbe d’ébullition pour un j<strong>et</strong> d’eau plan à surface libre (Miyasaka <strong>et</strong> al. [100])XLV


ANNEXE Avase <strong>et</strong> sous un j<strong>et</strong> impactant. Ces deux courbes présentent une région où le flux reste presqueconstant malgré les augmentations importantes <strong>des</strong> températures en paroi (∆T sat 800C). Lesauteurs ont déterminé à partir de ces données les première <strong>et</strong> seconde régions de transition quisont représentées sur la figure A.13. Dans le cas de l’ébullition en vase (∆T sub£ 85C), ils ontobservé <strong>des</strong> bulles (approximativement 0,1 mm de diamètre) quittant la surface <strong>et</strong> se condensantrapidement pour <strong>des</strong> flux de chaleur de 10 6 à 10 6 W¢m2 . Cependant, à <strong>des</strong> flux supérieursde 10 6 W¢m 2&∆T sat 50C , la densité <strong>des</strong> sites de nucléation <strong>et</strong> le diamètre <strong>des</strong>bulles (0,2 à 0,3 mm) augmentent, ce qui correspond à un changement de pente dans la figureA.13. La coalescence <strong>des</strong> bulles a été observée pour <strong>des</strong> ∆T sat d’approximativement 100C, <strong>et</strong>la pente de la courbe d’ébullition change une seconde fois pour un ∆T sat d’environ 200C. Pour&∆T1©2¦ 8©1¦ 8©1¦sat 300C , le bruit habituel caractéristique de l’ébullition (Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] donnent unefréquence de 10 Hz) cesse avec la formation d’un film stable au-<strong>des</strong>sus de la plaque chauffante.Bien qu’aucune observation n’ait été reportée dans le cas <strong>du</strong> j<strong>et</strong> impactant, la figure A.14 montreque le comportement global de la courbe d’ébullition est le même que celui observé en vase. Deuxcaractéristiques observées sur la figure A.13 nécessitent <strong>des</strong> commentaires. Premièrement, les donnéesreportées pour une large gamme de ∆T sat ∆T sat 800C) ne présentent que de faiblesvariations dans le flux extrait (<strong>des</strong> résultats similaires sont présentés sur la figure A.14 pour(100un j<strong>et</strong>impactant). Aucun résultat de ce type n’a été reporté par d’autres auteurs dans la littérature. Ainsi,Miyasaka [98] suggère que ce comportement est relié à la conception unique de l’expérience (i.e.une surface chauffante inférieure à la surface de la buse ce qui engendre une importante con<strong>du</strong>ctionlatérale) alors que Inada [56] pense que ce comportement est dû à la grande sous-saturation<strong>du</strong> liquide. Mais le manque de données comparables empêche d’établir une explication définitivede ces résultats. Deuxièmement, Les valeurs de flux dans les première <strong>et</strong> seconde(8©1¦régions d<strong>et</strong>ransition 10 10 7 W¢m 2 ) sont gran<strong>des</strong> comparées aux valeurs de flux critiqu<strong>et</strong>ypiques en ébullition en vase avec de l’eau à pression atmosphérique (q33CHF vase£ 1©4¦10 6 W¢m2 ,Kutateladze [80]). Basée sur une relation analytique proposée par Zuber <strong>et</strong> al. [181] (validée avecles résultats en eau sous-saturée de Kutatelaze <strong>et</strong> Schneidermanq33 3¦65C)), le flux critiquede l’eau sous-saturée (∆T 6 sub£ 85C) est 5,4 le flux critique obtenu pour de l’eau saturée(0 ∆Tsub(i.e. q33CHF 10 6 W¢m2 ). Ce résultat étant proche <strong>du</strong> flux au début de la première régionde transition (fig. A.13) on peut supposer que le début de c<strong>et</strong>te région correspond au flux critique.De façon similaire, les données obtenues avec un j<strong>et</strong> impactant (fig. A.14) révèlent quevasepour7©5¦m/s <strong>et</strong> T 60¦ 15C, q33approche 10 6 W¢m2 , ce qui est le plus important flux reportédans la littérature sur l’impact de j<strong>et</strong> (égalisé seulement par Škéma <strong>et</strong> Šlančiauskas [170]). Un <strong>des</strong>principaux facteurs perm<strong>et</strong>tant l’obtention de tels flux est l’importante sous-saturation. Puisque ladimension <strong>du</strong> j<strong>et</strong> 10 mm) excède largement celle de la surface chauffante 1©5 mm), toutef£(D£ (l£V 15©3 n£la surface d’ébullition est soumise à la somme <strong>des</strong> pressions statique <strong>et</strong> dynamique (P2 ρV n 2 ).Pour V 15©3 m/s <strong>et</strong> P 1©013 bar, la pression à l’impact est 2©183 bar avec une températurede saturation correspondante de Tasat£ 123C. D’où une sous-saturation réelle estimée à∆Tn£ a£ P£sub£ 108C. Le flux au début de la première région de transition, représenté sur la figure A.14,est reconnu par les auteurs comme le flux critique (CHF). Mais les auteurs, dans leur publication[100], mélangent systématiquement les termes ONB <strong>et</strong> CHF. Ici, nous utiliserons le terme CHF.Ce flux a été corrélé par la relation suivante (Miyasaka <strong>et</strong> al. [100]) :1XLVI


q33CHF£ q33CHF vase1 0©86V n0=38&1ANNEXE Asub(A.48)où q33CHF vaseεest le flux critique pour l’ébullition en vase proposé par Kutateladze [80].q33CHF vase£ 0©16ρ g h f gσg&ρ f¤g1-4ρ 2 g(A.49)<strong>et</strong> ε sub est un facteur correctif pour les eff<strong>et</strong>s de la sous-saturation (Miyasaka <strong>et</strong> al. [100]) :ε sub£ 0©112ρ fρ g0=8C p f∆T subh f g1=13(A.50)ρL’unité de V n dans l’équation (A.48) est <strong>des</strong> m/s. L’équation (A.50) a été obtenue à partir <strong>des</strong>données en ébullition en vase de Miyasaka <strong>et</strong> al. [100]. Cependant, bien que le terme&1 ε subcorrèle les données en ébullition en vase (30 ∆T sub 85C), les données obtenues avec impactde j<strong>et</strong> sont restreintes à une plage beaucoup plus étroite de sous-saturation (85 ∆T sub 108C).Bien que cela n’ait pas été explicitement établi, on suppose que les auteurs évaluent toutes lespropriétés <strong>des</strong> flui<strong>des</strong> à la température de saturation correspondant à la pression d’impact (P s ).Les données qui ont permis d’établir l’équation (A.48) sont obtenues pour une surface chauffantede 1,5 mm de diamètre refroidie par un j<strong>et</strong> plan de largeur 10 mm où les eff<strong>et</strong>s de con<strong>du</strong>ctiontridimensionnels sont très importants. La surface chauffée est complètement immergée dans larégion de l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Si l’on considère les résultats observés pour les j<strong>et</strong>s circulaires à surfacelibre, qui indiquent que le flux critique est une fonction <strong>des</strong> dimensions de la plaque chauffante,la validité de l’équation (A.48) pour <strong>des</strong> surfaces chauffées plus larges que la largeur <strong>du</strong> j<strong>et</strong> paraîtsuspecte. La littérature pour les j<strong>et</strong>s circulaires montre que le flux critique décroît lorsque lesdimensions de la surface chauffante augmentent, suggérant que l’équation (A.48) surestimera leflux critique pour <strong>des</strong> surfaces plus gran<strong>des</strong> que la largeur <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. La dépendance <strong>du</strong> flux critique àla taille de la surface chauffante peut être attribuée à la faible capacité à évacuer la chaleur dans larégion d’écoulement parallèle par rapport à celle à l’impact.Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] ont dans leurs équations (A.49) <strong>et</strong> (A.50) tenu compte <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s de la soussaturation.Cependant, le paramètre de sous-saturation donné par l’équation (A.48) a été obtenu àpartir de données en ébullition en vase alors que les expériences d’impact de j<strong>et</strong> ont été réaliséesavec un j<strong>et</strong> d’eau à une température de 15C. Un bon accord a été trouvé entre les résultats<strong>des</strong> équations (A.48) à (A.50) <strong>et</strong> les données de Ishigai <strong>et</strong> Mizuno [57] <strong>et</strong> Monde <strong>et</strong> Katto [106]pour un j<strong>et</strong> circulaire d’eau sous-saturée. Ce résultat laisserait à penser que le flux critique neprésente qu’une faible dépendance (voire aucune) à la géométrie de la buse. Cependant, comme lacomparaison n’a pas été effectuée sur le même dispositif expérimental avec les mêmes conditionsd’écoulement, ce résultat ne peut pas être considéré comme concluant.Une autre étude sur le flux critique pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s plans est celle de Ishigai <strong>et</strong> al. [59], qui reporte <strong>des</strong>courbes d’ébullition obtenues par <strong>des</strong> mesures transitoires (T pour un j<strong>et</strong> d’eau sous-i£XLVII1000C)


ANNEXE Asaturée (figures A.16 <strong>et</strong> A.17, tableaux A.12 <strong>et</strong> A.13). Les auteurs ont montré que le flux maximal(i.e. critique) augmente d’approximativement 3©4MW¢m 2 pour une vitesse de j<strong>et</strong> de V 1 m/sà environ 5©5 MW¢m2 pour V 3©17 m/s (∆T sub£ 15C). Cependant, aucune corrélation deleur données n’a été établie. Ishigai <strong>et</strong> al. [59] ont aussi examiné les eff<strong>et</strong>s de la sous-saturationsur la courbe d’ébullition. Ils ont reporté <strong>des</strong> augmentations <strong>du</strong> flux d’un facteur supérieur à 4consécutives à <strong>des</strong> augmentations de la sous-saturation de 5 à 55C (pour V 2©1 m/s).n£ n£n£Plus récemment en 1997, Monde <strong>et</strong> al. [110] (tableaux A.12 <strong>et</strong> A.13) ont observé l’augmentation<strong>du</strong> flux critique avec l’augmentation de la vitesse <strong>et</strong>/ou de la sous-saturation. Ils proposent lacorrélation suivante :q33CHF0©193ρ ρ g h f g V n£f σ0©35&ρ ρ g0=533ρ f V 2 n L1-31fρ g 0=46 Ja (A.51)où Ja est le nombre de Jakob Ja£Cp∆T: subh f g<strong>et</strong> L correspond à la longueur de la surface chauffée.Les mesures étant effectuées à puissance contrôlée, le flux critique est mesuré avec unedeincertitude5%. La corrélation (A.51) s’accorde avec leurs résultats expériences près.àCORRÉLATION ADÉQUATE, POUR LE FLUX CRITIQUE, À L’IMPACT :20%On cherche à déterminer laquelle <strong>des</strong> corrélations citées ci-<strong>des</strong>sus est la meilleure pour décrireles résultats expérimentaux de Robidou [132] concernant le flux critique. certaine corrélation nepeuvent pas être appliquée au cas <strong>du</strong> j<strong>et</strong> d’eau sous-saturé que nous traitons. Ainsi, a corrélationde Zuber (A.34) a été établie en ébullition en vase <strong>et</strong> les corrélations de Monde (A.40), (A.43) <strong>et</strong>(A.44) ont été établies pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s d’eau saturés. Nous comparons les résultats expérimentauxde Robidou aux corrélations de Katto <strong>et</strong> Monde (A.41), de Ishigai <strong>et</strong> Mizuno (A.45), de Miyasaka<strong>et</strong> al. (A.48) <strong>et</strong> de Monde <strong>et</strong> al. (A.51). Afin de réaliser ces comparaisons lorsque la corrélation aété établie pour un j<strong>et</strong> d’eau circulaire <strong>et</strong> non plan, on considère les diamètres hydrauliques <strong>du</strong> j<strong>et</strong>plan <strong>et</strong> de la surface chauffée : cela revient à considérer leurs largeurs. Les pourcentages d’erreursrelatives obtenues sont reportés en annexe D <strong>et</strong> dans le tableau A.15.On remarque que les erreurs moyennes obtenues avec les corrélations de Ishigai <strong>et</strong> Mizuno (A.45),de Katto <strong>et</strong> Monde (A.41) <strong>et</strong> de Monde <strong>et</strong> al. (A.51) sont très importantes ( 45,8 %, 56,6 % <strong>et</strong> 65,4% respectivement) <strong>et</strong> avec de faibles écarts types (17,9 %, 4,9 % <strong>et</strong> 4 %, respectivement). Seule lacorrélation de Miyasaka <strong>et</strong> al. (A.48) présente une erreur moyenne faible de 10,8 % avec un écarttype de 9,9 %. Ce résultat est surprenant. En eff<strong>et</strong>, la corrélation de Miyasaka <strong>et</strong> al. (A.48) a étéélaborée à partir de résultats obtenus lors d’une expérience de conception particulière. En eff<strong>et</strong>, lasurface chauffante était inférieure à la surface de la buse ce qui engendre une importante con<strong>du</strong>ctionlatérale <strong>et</strong> les degrés de sous-saturation considérés étaient très élevés (85C). On aurait pupenser, en s’appuyant sur la littérature concernant les j<strong>et</strong>s circulaires, que l’équation (A.48) surestimeraitle flux critique pour <strong>des</strong> surfaces chauffées plus gran<strong>des</strong> que la largeur <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Or, la plupart<strong>des</strong> résultats expérimentaux de Robidou ne sont pas surestimés par c<strong>et</strong>te équation. C<strong>et</strong>te équationà été élaborée à partir de l’équation <strong>du</strong> flux critique en ébullition en vase de Kutateladze [80] àXLVIII


ANNEXE Alaquelle Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] multiplient deux termes pour prendre en compte l’hydrodynamique<strong>du</strong> j<strong>et</strong> (1 0©86 V 0=38n ) <strong>et</strong> la sous-saturation <strong>du</strong> fluide (1 ε sub ).La corrélation de Miyasaka <strong>et</strong> al. (A.48) paraît la mieux adaptée pour prédire le flux critique àl’impact dans l’expérience de Robidou [132]. On cherche maintenant à déterminer la différenceentre la température pariétale au flux critique <strong>et</strong> la température de saturation (∆T CHF ). C<strong>et</strong>te différencesera le critère de transition entre le régime de l’ébullition nucléée pleinement développée <strong>et</strong>celui de l’ébullition de transition. Le flux critique marque la fin <strong>du</strong> régime de l’ébullition nuclééepleinement développée, donc le flux de chaleur correspondant au flux critique vérifie également larelation établie par Miyasaka <strong>et</strong> Inada (A.27) (relation ayant été déterminée comme étant la mieuxadaptée pour prédire le flux de chaleur en ébullition nucléée pleinement développée, à l’impact).Donc ∆T CHF£ 79z1-3 avec q33CHFdéterminé à partir de l’équation de Miyasaka <strong>et</strong> al. (A.48).Les erreurs relatives ainsi que leurs moyennes <strong>et</strong> leur écart type sont reportés en annexe D. Onr<strong>et</strong>rouve le ∆T CHF expérimental avec une erreur moyenne de 9,7 % <strong>et</strong> un écart type de 8,2 %. Lescorrélations de Miyasaka <strong>et</strong> al. (A.48) <strong>et</strong> de Miyasaka <strong>et</strong> Inada (A.27) semblent adéquates pour laprédiction <strong>des</strong> grandeurs caractérisant le flux critique (q33CHF <strong>et</strong> ∆T CHF).CHFyq33CORRÉLATIONS DU FLUX CRITIQUE DANS L’ÉCOULEMENTHall <strong>et</strong> al. [43] ont considéré la trempe d’un disque de cuivre cylindrique par un j<strong>et</strong> d’eau soussaturée(∆T sub£ 75C, turbulent (d=5,1 mm, Re=11300-22600, V n = 2-4 m/s), circulaire à surfacelibre. Le disque est chauffé à environ 500, 650 ou 800C (3C) avant d’effectuer la trempe <strong>et</strong> <strong>des</strong>mesures de températures transitoires sont prises près de la surface afin de déterminer la distribution<strong>du</strong> flux de chaleur en surface.La figure A.15 décrit la variation <strong>du</strong> flux maximal (i.e. critique) avec la distance dans l’écoulement(r¢d) pour <strong>des</strong> vitesses V n =2, 3 <strong>et</strong> 4 m/s. Une diminution abrupte <strong>du</strong> flux maximal marque la démarcationentre la zone d’impact <strong>et</strong> la région d’écoulement radial. La variation de la températurede saturation <strong>du</strong>e à l’augmentation de la pression locale dans la zone d’impact n’est que de 0,5à 2,1C selon que V n = 2 à 4 m/s. De plus c<strong>et</strong>te variation de la température de saturation <strong>et</strong> de lapression est continue, donc elle ne peut pas être considérée comme à l’origine de la diminutionabrupte <strong>du</strong> flux maximal. Une explication plus probable est la transition qui a lieu à une distanced’environ un diamètre de buse entre un écoulement radial accélérant puis décélérant. En plus deré<strong>du</strong>ire les forces de cisaillement sur les bulles de vapeur en dehors de la sous-couche hydrodynamique,c<strong>et</strong>te transition con<strong>du</strong>it à une augmentation significative <strong>des</strong> épaisseurs <strong>des</strong> sous-coucheslimites hydrodynamique <strong>et</strong> thermique, ce qui ré<strong>du</strong>it le flux maximal.Comme ce fut noté par Wolf [176], dans le régime V (régime à pression atmosphérique où le fluxmaximal dépend de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>), le flux maximal (q33CHF ) dans la région d’écoulement radialdépend entre autre de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> de la taille de la surface chauffée. Dans les expériencesstationnaires d’impact de j<strong>et</strong> d’eau saturée sur <strong>des</strong> plaques chauffées, la corrélation la plus utiliséepour le flux critique est celle de Monde [102] :XLIX


ANNEXE AFIG. A.15 – Variation <strong>du</strong> flux maximal (i.e. critique) avec la vitesse <strong>et</strong> la distance dans l’écoulement,Hall <strong>et</strong> al. [43]fq33CHF£2σ2r0(221ρ g h f g V nρ ρ g0P645ρ f V 2 d10P3431d10P364n&2r¤(A.52)Des corrélations similaires ont été proposées par d’auteurs chercheurs (Sahran <strong>et</strong> Lienhard [149],Cho <strong>et</strong> WU [26], Katto <strong>et</strong> Yokoya [71] <strong>et</strong> škéma and Šlančiauskas [170]). La dimension de la surfacechauffée dans l’équation (A.52) a été remplacée par deux fois la distance radiale, 2r. L’équation(A.52) est valable pour un j<strong>et</strong> saturé <strong>et</strong> Monde <strong>et</strong> al. [101] recommande l’application de lacorrection suivante pour un j<strong>et</strong> sous-saturé :q33CHF, sous-saturéq33CHF, saturé£sub (A.53)εCependant, le paramètre caractérisant la sous-saturation (ε sub ) suggéré par Monde <strong>et</strong> al. [101] surestimeles données de flux maximal obtenues par Hall <strong>et</strong> al. [43] (les sous-saturations considéréespar Monde <strong>et</strong> al. sont inférieures à 30C). Le paramètre proposé par Nonn <strong>et</strong> al. [117] (équation(A.54)) fournit une meilleure approximation de ces données.1ε sub£ 0©952ρ fρ g0P118Ja1P414(A.54)où Ja est le nombre de Jakob : Ja£Cp∆T subh f gL


ANNEXE ACORRÉLATION ADÉQUATE, POUR LE FLUX CRITIQUE, DANS L’ÉCOULEMENT :On compare les flux critiques obtenus à partir de la corrélation de Monde (A.52) <strong>et</strong> les résultatsexpérimentaux de Robidou [132] à 6 mm <strong>et</strong> 19 mm de l’impact. Les pourcentages d’erreurs obtenussont reportés en annexe D. La corrélation (A.52) surestime largement les flux expérimentaux.L’erreur relative moyenne à 6 mm de l’impact est de 1809 % avec un écart type de 420 % <strong>et</strong> devientde 2332 % avec un écart type de 694 % pour x= 19 mm. La corrélation (A.52) n’est donc pasadaptée à la prédiction <strong>du</strong> flux critique dans l’écoulement pour l’expérience de Robidou [132]. Eneff<strong>et</strong>, dans le cas particulier de l’expérience de (d Robidou l= 1 mm) le flux critique calculé à 19mm est légèrement supérieur à celui calculé à 6 mm, alors que le flux critique expérimental décroîtavec la distance à l’impact. De plus la contribution de la sous-saturation (ε sub ) au flux critique estnégligeable même pour les fortes sous-saturation de 16C (ε 0(17§À§ sub£ 1).RemarqueD’autres paramètres influencent le flux critique. Ainsi, Wadsworth <strong>et</strong> Mudawar [172] ont examinél’eff<strong>et</strong> <strong>des</strong> propriétés de surface <strong>du</strong> matériau sur le flux critique dans le cas d’un j<strong>et</strong> plan, confiné deFC-72. Ils ont montré que le flux critique n’était pas indépendant de l’état de surface. Il faut donctenir compte de l’état de surface lors de la comparaison de résultats obtenus à partir de dispositifsexpérimentaux différents.Ebullition de transition : Le régime d’ébullition de transition se caractérise par la formationde couches instables de vapeur <strong>et</strong> leur disparition, accompagnée de remouillages intermittentsde la paroi. Ce régime débute au flux critique <strong>et</strong> se termine au flux (température) minimum del’ébullition en film (q33min©T min ) (figure A.5). De nombreux auteurs tels que Kokado <strong>et</strong> al. [74] ontmontré qu’il s’agissait d’un mélange d’ébullition nucléée <strong>et</strong> d’ébullition en film. Ainsi, pour <strong>des</strong>j<strong>et</strong>s impactants l’ébullition en film peut souvent être accompagnée d’autres régimes d’ébullitionsur la même surface. L’observation de trempes transitoires avec un j<strong>et</strong> impactant révèle que, pourde faibles sous-saturations (∆T sub ) <strong>et</strong> d’importantes températures de paroi (ou ∆T sat ), le j<strong>et</strong> est isoléde la surface pour une couche de vapeur. Lorsque la température pariétale diminue, le j<strong>et</strong> pénètredans la vapeur <strong>et</strong> mouille la surface entourant le point d’impact pendant que l’ébullition en filmpersiste à <strong>des</strong> emplacements plus éloignés en aval (Kokado <strong>et</strong> al. [74]).A part quelques exceptions (Robidou [132], Miyasaka <strong>et</strong> al. [100]), les étu<strong>des</strong> sur le régime del’ébullition de transition pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s impactants ont été limitées à <strong>des</strong> conditions de températuresimposées par <strong>des</strong> phénomènes de trempes (donc <strong>des</strong> phénomènes transitoires <strong>et</strong> le terme de“températures imposées”n’est pas rigoureux).Les références bibliographiques considérées sont rapportées dans les tableaux A.16 <strong>et</strong> A.17 où lesparticularités de chaque étude sont détaillées (le fluide considéré étant de l’eau <strong>et</strong> le j<strong>et</strong> impactantperpendiculairement à la plaque chauffante).LI


ANNEXE AAuteurs Type de j<strong>et</strong> ∆T sub V n d ou l z T i Commentaires( C) (TT(m/s) (mm) (mm) C)Akimenko[1] ? -libre 80 3-20 - 150 1050Hanasaki <strong>et</strong> al.[44] Circ-libre - 0,042 10 100 900Hatta <strong>et</strong> al.[47] Circ-libre - 0,21-1,49 10 100-500 900Hatta <strong>et</strong> al.[46] Circ-libre 80 0,025-1,43 10 123-470 900Hatta <strong>et</strong> al.[48] Circ-libre 50-80 0,21-1,49 10 200 900Hatta <strong>et</strong> al.[50] Plan-libre 85 - - 100 900Hatta <strong>et</strong> Osakabe[49] Plan-libre 82-92 0,83 1 100 900 MouvementIshigai <strong>et</strong> al.[58] Circ-libre 10-80 1,5-12 3-12 - 400-800Ishigai <strong>et</strong> al.[59] b Plan-libre 5-55 0,65-3,5 6,2 15 1000Kokado <strong>et</strong> al.[74] Circ-libre 8-29 0,32 10 200 900Ochi <strong>et</strong> al.[119] Circ-libre 5-80 2-7 5-20 25 1100Robidou[132] Plan-libre 8-17 0,66-0,81 1 3-10 100-800 -Sakhuja <strong>et</strong> al.[138] Circ-libre 18-77 - 1,59-3,18 6,35-12,7 352 ? j<strong>et</strong>sSano <strong>et</strong> al.[140] Plan-libre 0 3,5 - - 300Torikai <strong>et</strong> al.[163] Vertical 10-70 0-1,0 14 0 10-1000 -Torikai <strong>et</strong> al.[163] Plan-libre 10-40 0-3,0 0,5 2 10-1000 multi-j<strong>et</strong>sLIITAB. A.16 – Ebullition de transition <strong>et</strong> Flux minimum d’ébullition en film - paramètres opérationnels aa Les paramètres opérationnels sont donnés pour l’ébullition de transition <strong>et</strong> en film. Leur éten<strong>du</strong>e doit être plus large pour l’étude <strong>des</strong> autres types d’ébullitionb Expériences transitoire <strong>et</strong> stationnaire


¥¥¥¥¥¥¥¥¥¥¥¥¥Á¥ ¥¥¥¥¥¥¥ ¥¥¥¥¥¥¥ANNEXE ALIIIAuteurs % de surface Orientation métal mode de Taille Etat decouverte chauffage (mm) surfaceAkimenko[1] - - acier inox ou Cu transitoire - -Hanasaki <strong>et</strong> al.[44] 0,20 ascendant acier inox. transitoire 200 200; 10 -Hatta <strong>et</strong> al.[47] 0,20 ascendant acier inox. transitoire 200 200; 10 -Hatta <strong>et</strong> al.[46] 0,20 ascendant acier inox. transitoire 200 200; 10 -Hatta <strong>et</strong> al.[48] 0,20 ascendant acier inox. transitoire 200 200; 10 -Hatta <strong>et</strong> al.[50] - ascendant acier inox. transitoire 200 300; 10 -Hatta <strong>et</strong> Osakabe[49] 0,42 ascendant acier inox. transitoire 200 240; 10 -Ishigai <strong>et</strong> al.[58] 0,014-0,23 ascendant Cu transitoire D 250; 40 Cr plaquéIshigai <strong>et</strong> al.[59] 7,8 ascendant acier inox. transitoire 12 80; 2 No¦100 émeri-acétoneIshigai <strong>et</strong> al.[59] 7,8 ascendant acier inox. direct-ac 12 80 No¦100 émeri-acétoneKokado <strong>et</strong> al.[74] 0,20 ascendant acier inox. transitoire 200 200; 10 -Ochi <strong>et</strong> al.[119] 0,22-3,5 ascendant acier inox. transitoire 50 180; 2 No¦100 émeriRobidou[132] 1,125 <strong>des</strong>cendant Ni sur Cu direct-dc 80 10 ; ?Sakhuja <strong>et</strong> al.[138] - vertical Cu transitoire 51 152; 102 -Sano <strong>et</strong> al.[140] - ascendant Cu transitoire 20 150; 120 -Torikai <strong>et</strong> al.[163] 120 Parallèle Cu stationnaire 14 5; - No¦500 émeriTorikai <strong>et</strong> al.[163] - <strong>des</strong>cendant Cu stationnaire 4 4; - No¦500 émeriTAB. A.17 – Ebullition de transition <strong>et</strong> Flux minimum d’ébullition en film - appareil expérimental aa % de surface couverte représente le pourcentage de la surface chauffante recouverte par la surface de la buse. Orientation se rapporte à la direction <strong>du</strong> j<strong>et</strong> surla surface chauffante par rapport à la gravité. Emeri se réfère au polissage de la surface avec un degré donné de toile d’émeri. Acétone se rapporte au n<strong>et</strong>toyage de lasurface avec de l’acétone.


ANNEXE ACORRÉLATIONS EN ÉBULLITION DE TRANSITION, À L’IMPACTFIG. A.16 – Courbe d’ébullition pour un j<strong>et</strong> d’eau plan, à surface libre, montrant les eff<strong>et</strong>s de lasous-saturation (Ishigai <strong>et</strong> al. [59])Ishigai <strong>et</strong> al. [59] ont mesuré les transferts de chaleur dans le cas d’une trempe d’une plaque d<strong>et</strong>empérature initiale d’environ T 1000Cpar un j<strong>et</strong> plan d’eau à surface libre. Contrairement àla méthode stationnaire, le flux évacué à la surface n’est pas contrôlé. Les puissances surfaciquessont calculées à partir de la connaissance de la température à différentes profondeurs de la surface,en utilisant un calcul de con<strong>du</strong>ction inverse par volumes finis. La figure A.16 montre les courbesq33en fonction de ∆T sat <strong>et</strong> de la sous-saturation <strong>du</strong> j<strong>et</strong> au point d’impact. Ces données révèlentque l’augmentation de la sous-saturationi£entraîne l’augmentation <strong>des</strong> flux <strong>et</strong> <strong>des</strong> températures deparoi pour lesquelles ces flux sont extraits. De plus, les caractéristiques de l’ébullition de transitionsemblent être très influencées par le degré de sous-saturation. Ainsi, à faibles sous-saturations(∆T sub£ 5 <strong>et</strong> 15C), le flux extrait diminue après le début de la trempe <strong>et</strong> le début de l’ébullitionen film, atteint un minimum au début <strong>du</strong> remouillage de la surface, puis augmente de façonmonotone jusqu’au flux maximum. A <strong>des</strong> sous-saturations plus importantes (∆T sub£ 25 <strong>et</strong> 15C),le flux décroît aussi au début de la trempe <strong>et</strong> atteint un minimum, mais l’augmentation jusqu’auflux maximum n’est pas monotone. Au contraire, un plateau (région de flux à peu près constant)est observé. A partir d’observations visuelles, les auteurs suggèrent que, dans la région de fluxconstant (plateau), la surface est mouillée de façon intermittente, avec un remouillage compl<strong>et</strong>quand le flux augmente à nouveau vers sa valeur maximum (le flux critique). Aux plus gran<strong>des</strong>sous-saturations (∆T sub£ 55C), les données révèlent qu’au point d’impact le régime d’ébullitionn’est pas de l’ébullition en film malgré <strong>des</strong> températures pariétales de 1000C. La figure A.17 représenteq33en fonction de ∆T sat <strong>et</strong> de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> à deux degrés de sous-saturation différents.Pour la plus faible sous-saturation (∆T sub£ 15C), la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> n’a que peu d’eff<strong>et</strong> sur l’éten-LIV


27¤1©51&S¢d0©025&S¢dANNEXE AFIG. A.17 – Courbe d’ébullition pour un j<strong>et</strong> d’eau plan, à surface libre, montrant les eff<strong>et</strong>s de lavitesse (Ishigai <strong>et</strong> al. [59])<strong>du</strong>e <strong>du</strong> régime d’ébullition de transition (ou sur T min ), mais les flux maximum (i.e. critique) <strong>et</strong> leflux minimum d’ébullition en film augmentent avec la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Pour <strong>des</strong> sous-saturations plusélevées (∆T sub£ 55C), les eff<strong>et</strong>s de la vitesse bien qu’important sont moins évidents à identifier.Sakhuja <strong>et</strong> al. [138] ont examiné les caractéristiques de refroidissement pour une rangée de j<strong>et</strong>scirculaires utilisés pour la trempe d’une surface de cuivre. Les données dans le régime de transitionont été corrélées en terme de coefficient de transfert de chaleur donné par la formulation suivante :où<strong>et</strong>10 4 V n Pr 0=6 &1©8∆Tf n sat f&S¢d (A.55)6©71¦0©328&S¢d f&S¢d 0©35&S¢d h£n£}¤1©89¤ £¤223(A.56)(A.57)0©15&S¢d les unités de h, V n <strong>et</strong> ∆T sat sont respectivement <strong>des</strong> W¢m 2¢K, m/s <strong>et</strong>C. L’équation (A.55) corrèlela plupart <strong>des</strong> données pour ∆T sat¨ 42C<strong>et</strong> est basée sur <strong>des</strong> espacements de j<strong>et</strong>s del’ordre de (S : espacement buse-buse dans le cas de j<strong>et</strong>s multiples), les vitesses dej<strong>et</strong>s n’étant pas fournies.4 à20%12Torikai <strong>et</strong> al. [163] ont réalisé <strong>des</strong> mesures en régime stationnaire dans le régime de l’ébullition d<strong>et</strong>ransition. Les essais sont effectués dans <strong>des</strong> configurations de refroidissement avec un j<strong>et</strong> d’eauS¢dLV


ANNEXE AFIG. A.18 – Schéma <strong>du</strong> dispositif expérimental utilisé par Torikai <strong>et</strong> al.[163]FIG. A.19 – Courbes d’ébullition pour une configuration de j<strong>et</strong> orienté parallèlement à la surface,Torikai <strong>et</strong> al.[163]. MEB : Microbubble Emission Boiling (Ebullition par émission de microbulles)LVI


ANNEXE AFIG. A.20 – Courbes d’ébullition pour une configuration de rampe de j<strong>et</strong>s impactants perpendiculairementà la surface, Torikai <strong>et</strong> al.[163]plan immergé, orienté parallèlement à une surface rectangulaire de dimension mm¦ 5 14 mm,mais aussi avec une rampe de j<strong>et</strong>s d’eau (disposés en triangles de 2,5 mm de côté) immergés impactantperpendiculairement sur une plaque (carré de côté 4 mm)(figure A.18). L’étude perm<strong>et</strong> dem<strong>et</strong>tre en évidence l’influence de la vitesse <strong>du</strong> (0 j<strong>et</strong> V 3 m/s) ainsi que de la sous-saturation(0 ∆T sub 70C) sur le régime de l’ébullition de transition pour <strong>des</strong> surfaces de tailles différentes.Le flux moyen extrait à la surface est évalué à partir de mesures de température effectuéesau centre <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le en considérant l’équation de con<strong>du</strong>ction thermique à une dimension (en tenantcompte <strong>des</strong> pertes thermiques). Les figures A.19 <strong>et</strong> A.20 représentent les courbes d’ébullitionobtenues dans le cas <strong>des</strong> deux configurations étudiées. Dansnles deux configurations, les auteursont observé, lorsque la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> le degré de sous-saturation sont élevés, une remontéede flux après le flux critique. Ils expliquent ce phénomène de remontée de flux en postulant quel’ébullition donnerait lieu à l’émission de micro-bulles. Un support photographique leur perm<strong>et</strong>d’observer, après le flux critique, le fractionnement <strong>des</strong> bulles de vapeur par le j<strong>et</strong> en un nombreimportant de micro-bulles de diamètre 1-2 mm. Ce phénomène in<strong>du</strong>irait un mouvement localimportant <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>trait au liquide de remouiller la surface de façon périodique. Puis le liqui<strong>des</strong>ous-saturé s’évaporerait rapidement <strong>et</strong> de grosses bulles se formeraient par coalescence. Ce quicon<strong>du</strong>irait à l’augmentation <strong>du</strong> flux. La génération <strong>des</strong> micro-bulles est accélérée par une convectionforcée importante. Les auteurs pensent que le flux maximum qu’ils obtiennent est différent<strong>du</strong> flux critique qui est le flux maximum en ébullition nucléée. Les auteurs ont aussi reporté quele flux extrait augmente avec la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> le degré de sous-saturation. La densité de fluxmaximal dépend de la longueur de la surface chauffée <strong>et</strong> augmente avec sa diminution. Car plusla surface est p<strong>et</strong>ite, plus la sous-couche de liquide surchauffé qui se développe au-<strong>des</strong>sus de laLVII


ANNEXE Asurface est peu épaisse. En eff<strong>et</strong>, le liquide chauffé est refroidi par le liquide sous-saturé qui l’entoure.L’ébullition est alors plus suj<strong>et</strong>te aux eff<strong>et</strong>s de la convection forcée <strong>et</strong> la vapeur formée secondense plus facilement. Ceci semble aussi indiquer que le transfert thermique est bidimensionnel,ce dont les auteurs ne tiennent pas compte. Dans la configuration <strong>du</strong> j<strong>et</strong> parallèle, l’émissionde micro-bulles n’est pas visible dans les conditions de saturation. Pour une sous-saturation de20C, on observe que l’ébullition en film commence à <strong>des</strong> températures pariétales plus élevéesque dans les conditions de saturation. Dans la configuration de refroidissement par rampe de j<strong>et</strong>s,l’émission de micro-bulles n’a pu être observée que pour <strong>des</strong> sous-saturations supérieures à 10C.Elle a alors lieu dans la zone d’impact <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s <strong>et</strong> disparaît lorsque l’on s’en éloigne.Robidou [132] a conçu un dispositif expérimental original qui perm<strong>et</strong> une caractérisation <strong>du</strong> domainede l’ébullition de transition en régime stationnaire, à température imposée. A l’impact, pour<strong>des</strong> sous-saturations importantes, ce domaine se caractérise par une première diminution <strong>du</strong> fluxextrait (<strong>du</strong> flux critique au premier minimum sur la figure A.5). Puis le flux extrait augmente avantde devenir constant (plateau sur la figure A.5) <strong>et</strong> subit finalement une chute brutale pour atteindrele flux minimum d’ébullition en film. C<strong>et</strong>te allure de la courbe d’ébullition est très différente <strong>des</strong>courbes classiques d’ébullition en vase (fig. A.3). C<strong>et</strong>te remontée de flux (entre le premier minimum<strong>et</strong> le plateau de flux) rappelle l’augmentation de flux observée par Torikai <strong>et</strong> al. [163] quil’attribue à l’émission de micro-bulles. Robidou note qu’à partir d’une certaine température pariétale,l’ébullition devient quasi-explosive (i.e. les bulles formées semblent exploser) <strong>et</strong> le filmne peut pas se former ; les bulles sont fractionnées, favorisant l’arrivée de liquide au niveau de laparoi. Il est également probable que le fractionnement violent <strong>des</strong> bulles pro<strong>du</strong>ise un aérosol parinteraction avec la phase liquide ce qui in<strong>du</strong>it un accroissement <strong>du</strong> flux. Ce régime apparaît sur uneplage de température élevée (∆T sat = 100-300C ). A température pariétale encore supérieure (à lafin <strong>du</strong> plateau de flux), un film de vapeur apparaît en surface <strong>et</strong> le flux diminue. D’après l’auteur,l’influence de la vitesse est visible essentiellement dans le domaine compris entre le flux critique <strong>et</strong>le premier minimum (i.e. jusqu’à <strong>des</strong> ∆T satœ 100C). Dans ce domaine les flux extraits à l’impactsont d’autant plus importants que la vitesse est élevée. Au niveau <strong>du</strong> plateau de flux, la vitessesemble avoir un eff<strong>et</strong> moins significatif sur les flux extraits. La sous-saturation influence les fluxextraits dans la totalité <strong>du</strong> régime de transition ; les flux extraits étant plus élevés pour <strong>des</strong> soussaturationscroissantes. La figure A.22 représente l’eff<strong>et</strong> d’une augmentation de la sous-saturationsur les courbes d’ébullition à l’impact (ces courbes d’ébullitions sont tracées à partir <strong>des</strong> observationsde Robidou [132], Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] <strong>et</strong> Torikai <strong>et</strong> al. [163]). Dans <strong>des</strong> conditions de fortessous-saturations, Miyasaka <strong>et</strong> al. [100] ont également observé une remontée de flux après le fluxcritique. Ces auteurs, travaillant à flux imposé, ne pouvaient pas observer la chute de flux aprèsle flux critique. Ils ont néanmoins remarqué l’existence de deux régimes de transition. Le premierrégime se caractérise par une diminution de la pente dq33¢dT par rapport à celle <strong>du</strong> domaine del’ébullition pleinement développée. Le second régime se caractérise par une stabilisation <strong>du</strong> fluxextrait qui n’augmente plus que très peu avec l’augmentation de la température pariétale (figuresm/s),le deuxième régime de transition s’étend jusqu’à ∆T sat£ 700C. Robidou [132] remarque que latempérature correspondant à l’établissement <strong>du</strong> premier minimum de flux a tendance à diminuerlorsque la sous-saturation augmente (figure A.21).A.13 <strong>et</strong> A.14). Ainsi, dans leurs conditions expérimentales (∆T sub£ 85C<strong>et</strong> V 15 1©5¤ n£LVIII


ANNEXE A5.0e+064.0e+06Flux critiquePlateau6 C13,5 C16 CDensité de flux, W/m 23.0e+062.0e+06Remouillage1.0e+06Premier minimumPSfrag replacements0.0e+00100.0 200.0 300.0 400.0 500.0T w©CFIG. A.21 – Courbes d’ébullition locales de Robidou [132] à différents degrés de sous-saturation,V m/sj0.80LIX


ANNEXE APar contre, le flux correspondant à ce premier minimum croît avec l’augmentation de la soussaturation<strong>et</strong> de la vitesse. C<strong>et</strong>te tendance est en accord avec les mesures effectuées par Torikai <strong>et</strong>al. [163] <strong>et</strong> l’auteur extrapole que pour <strong>des</strong> sous-saturations <strong>et</strong> <strong>des</strong> vitesses de j<strong>et</strong>s élevées, le fluxn’aurait pas tendance à diminuer après le flux critique comme cela a été observé par Miyasaka <strong>et</strong>al. [100]. On remarque sur les courbes de Torikai <strong>et</strong> al. [163] (fig. A.19 <strong>et</strong> A.20) que les auteursn’ont pas effectué de points de mesure entre le flux critique <strong>et</strong> le début de l’ébullition par émissionde micro-bulles. En eff<strong>et</strong>, ces auteurs travaillant aussi à flux contrôlé, n’ont pas pu observer dediminution de flux. Ce premier minimum pourrait donc correspondre au début de fragmentation<strong>des</strong> bulles.FIG. A.22 – Eff<strong>et</strong> de la sous-saturation sur la courbe d’ébullition en régime de transition, à l’impactRobidou [132] n’ayant pas pu effectuer de visualisations par caméra rapide, n’a pas déterminé sila remontée de flux correspondait à de l’ébullition par émission de micro-bulles. Au niveau <strong>du</strong>plateau de flux, Robidou [132] remarque <strong>des</strong> fluctuations de flux <strong>et</strong> de température importantes(4C à une fréquence faible de 1 Hz). Robidou [132] observe que le flux au niveau <strong>du</strong> plateau,à l’impact, dépend de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> de la sous-saturation <strong>et</strong> donne la corrélation(0©57suivanteV m/s <strong>et</strong> 5 sub 19C).jCVj n ∆T submq33plateau£(A.58)L’équation (A.58) a été établie pour une distance buse/surface de 6 mm, dans la configuration derefroidissement par un j<strong>et</strong> plan à surface libre, avec C=5,46¦ 10 6 , n=1,07 <strong>et</strong> m=0,83. L’équation(A.58) corrèle les données avec une incertitude d’environ 25 %. L’auteur note que la valeur de Cdépend très probablement de la distance buse/surface, puisque lorsque c<strong>et</strong>te distance augmente de0©96∆TLX


ANNEXE A4 mm, le flux est surestimé par l’équation (A.58) d’environ 20 %, alors que lorsque la distancediminue de 3 mm, le flux est sous-estimé de25%. Enfin l’auteur constate que plus la distancebuse/surface est élevée, plus le flux extrait est dispersé au niveau <strong>du</strong> plateau.CORRÉLATION ADÉQUATE POUR LE PLATEAU DE FLUX EN ÉBULLITION DE TRANSITION, ÀL’IMPACT :Le phénomène de plateau de flux n’ayant été que très peu observé <strong>et</strong> étudié, seule la corrélationde Robidou (A.58) à été développée pour prédire ces flux. Lorsqu’on compare les résultats expérimentauxde Robidou [132] avec la corrélation (A.58) (annexe D), on obtient une erreur relativemoyenne de 1134 % avec un écart type de 210,3 %. La corrélation (A.58) ne semble donc pas adaptéeà la prédiction <strong>du</strong> plateau de flux <strong>des</strong> expérience de Robidou [132]. Cependant, si on effectueune correction minime en posant C=5,46¦ 10 5 au lieu de 5,46¦ 10 6 , l’erreur relative moyennen’est plus que de 25,4 % avec un écart type de 18,6 %. La corrélation (A.59) avec C3=5,46¦ 10 5 ,n=1,07 <strong>et</strong> m=0,83, est mieux adaptée à la prédiction de ces plateaux de flux.C3Vj n ∆T submq33plateau£(A.59)CORRÉLATIONS EN ÉBULLITION DE TRANSITION, DANS L’ÉCOULEMENTSano <strong>et</strong> al. [140], réalisant <strong>des</strong> expériences transitoires, ont reporté <strong>des</strong> données en ébullition d<strong>et</strong>ransition à neuf emplacements différents (0 dans l’écoulement 56 mm) pour un j<strong>et</strong> plan,à surface libre d’eau saturée (V 3©5m/s, les dimensions de la buse ne sont pas fournies). Desdifférences importantes ont été observées dans les courbes d’ébullition de transition selon l’emplacement<strong>du</strong> point de mesure dans l’écoulement. Pour une température de paroi donnée, le fluxdécroît de façon monotone avec l’augmentation de la distance dans l’écoulement à partir <strong>du</strong> pointd’impact. Ceci est confirmé par l’étude effectuée par Robidou [132].n£ xRobidou [132] montre que le flux extrait au niveau <strong>du</strong> plateau, en ébullition de transition, diminuelorsque la distance depuis le point d’impact augmente (figure A.5). L’auteur constate que le plateauest toujours présent pour une distance de 3 mm de l’impact alors qu’il n’est quasiment plus visibleà 6 (l£ mm 1 mm). Ce phénomène est observé dans toutes les configurations (5 étudiées∆T sub 19C 0©578 <strong>et</strong> V 0©96 m/s). Ceci signifie que l’hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> a une influencesignificative sur l’existence de ce plateau de flux. L’auteur relève qu’à une distance de 1 mm del’impact les flux extraits sont de l’ordre de 5 à 15 % inférieurs aux flux extraits à l’impact. Robidou[132] donne la corrélation suivante pour une distance buse/surface de 6 mm, à 1 mm de l’impact :jCVj n ∆T submq33plateau£(A.60)C=5,36¦ avec 10 6 , n=1,07 <strong>et</strong> m=0,83. L’équation (A.60) corrèle les données expérimentales%. A une distance de 3 mm de l’impact, les flux extraits sont de l’ordre de 30 à 50LXIà 25


ANNEXE A% inférieurs aux flux extraits à l’impact. Ainsi, dans ce régime, l’hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> a uneff<strong>et</strong> considérable sur les flux évacués dans la zone d’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> dans la zone d’accélérationalors que, dans la zone d’écoulement parallèle, les courbes d’ébullition mesurées par Robidou[132] ont une forme classique d’ébullition en vase. Et ces courbes semblent peu varier avec lamodification <strong>des</strong> différents paramètres (V n , ∆T sub , z).Mais sur ce point l’étude de Robidou n’est pasm/s <strong>et</strong> 3m).très discriminante car elle ne considère que <strong>des</strong> gammes peu éten<strong>du</strong>es de V n <strong>et</strong> (0©46 z V 0©9 nCORRÉLATION ADÉQUATE POUR LE PLATEAU DE FLUX EN ÉBULLITION DE TRANSITION,DANS L’ÉCOULEMENT :z 10Le phénomène <strong>du</strong> plateau de flux en ébullition de transition n’ayant été que très peu observé <strong>et</strong>étudié, il n’existe pas de corrélation prédisant le flux de plateau en tous points de l’écoulement.Etu<strong>des</strong> complémentaires sur l’ébullition par émission de micro-bullesRécemment en 2000, Suzuki <strong>et</strong> al. [159] ont observé un phénomène d’émission de micro-bullesdans une configuration d’écoulement d’eau sous-saturée (sans impact de j<strong>et</strong>) dans un canal chaufférectangulaire (plaque chauffée en cuivre, 10¦ 10 mm), pour <strong>des</strong> vitesses d’écoulement (0 V n1©5m/s) <strong>et</strong> <strong>des</strong> sous-saturations (10 ∆T sub 45C) importantes. Les tendances mesurées sontsimilaires à celles observées par Torikai <strong>et</strong> al. [163] pour <strong>des</strong> configurations de refroidissementpar j<strong>et</strong>. Leurs observations leur perm<strong>et</strong>tent de définir, à partir <strong>des</strong> fluctuations de pression <strong>et</strong> <strong>du</strong>comportement <strong>des</strong> bulles, trois sous-régimes de l’ébullition par émission de micro-bulles (MicrobubbleEmission Boiling). La figure A.23 schématise ces trois sous-régimes qui apparaissent pourdifférentes températures pariétales supérieures à celles <strong>du</strong> flux critique <strong>et</strong> inférieures à 380C. Lerégime MEB I se caractérise par une répétition périodique <strong>du</strong> cycle de croissance <strong>et</strong> de coalescence<strong>des</strong> bulles suivi <strong>du</strong> remouillage de la surface par le liquide environnant. Le régime MEB IIse caractérise par l’émission continue de micro-bulles provenant <strong>des</strong> bulles qui ont coalescé. Lerégime MEB III est en quelque sorte une combinaison <strong>des</strong> régimes I <strong>et</strong> II : une partie seulement<strong>des</strong> bulles coalescées se divise de façon apériodique en de nombreuses micro-bulles.Ces trois types de MEB sont générés pour une même sous-saturation <strong>et</strong> une même vitesse <strong>du</strong>liquide mais à <strong>des</strong> températures pariétales différentes (figure A.24).Les fluctuations de pression en paroi présentent un caractère périodique uniquement dans le cas del’ébullition par émission de micro-bulles <strong>du</strong> type MEB I. Les auteurs considèrent que la fréquence<strong>des</strong> fluctuations de pression représente le nombre de fois par seconde qu’une bulle coalescée sebrise en micro-bulles. Après la coalescence d’une bulle, le liquide revient en paroi, c’est pourquoile flux extrait augmente avec la fréquence de coalescence <strong>des</strong> bulles.La figure A.25 montre l’augmentation <strong>du</strong> flux avec celle de la fréquence <strong>des</strong> fluctuations de pres-LXII


ANNEXE AFIG. A.23 – Schématisation <strong>des</strong> sous-régimes de l’ébullition par émission de micro-bulles, Suzuki<strong>et</strong> al. [159]FIG. A.24 – Exemple de courbe d’ébullitioncomprenant les différents types d’ébullitionpar émission de micro-bulles dans uncanal horizontal rectangulaire, ∆T sub£ 40C<strong>et</strong> V=0,5 m/s, Suzuki <strong>et</strong> al. [159]FIG. A.25 – Flux évacué en fonction de la fréquence<strong>des</strong> fluctuations de pression en régimeMEB I, Suzuki <strong>et</strong> al. [159]LXIII


ANNEXE Asion dans le cas de l’ébullition par émission de micro-bulles <strong>du</strong> type MEB I. Des données ont aussiété obtenues dans un tuyau circulaire horizontal. Les flux enregistrés sont plus faibles que ceuxobtenus avec la configuration rectangulaire. Ainsi, c<strong>et</strong>te fréquence dépendrait de la géométrie. Lafréquence reportée sur la figure A.25 correspond au pic de fréquence <strong>des</strong> fluctuations de pressiondonné par l’analyse spectrale. On remarque que, quel que soit le degré de sous-saturation, le fluxaugmente linéairement avec la fréquence <strong>des</strong> fluctuations de pression. Les auteurs déterminentl’équation suivante pour tra<strong>du</strong>ire c<strong>et</strong>te dépendance :q33MEB£ Jρ f&C p ∆T sub h f g f¢A(A.61)où q33MEB est le flux de chaleur en (W¢m 2 ) ; J, un facteur empirique incluant le volume effectif d<strong>et</strong>outes les bulles coalescées en un cycle (m 3 ) ; f , la fréquence <strong>des</strong> fluctuations de pression <strong>et</strong> A,l’aire de la surface chauffée (m 2 ).Il semblerait donc que ce phénomène d’ébullition par émission de micro-bulles soit relié à <strong>des</strong>conditions de convection forcée <strong>et</strong> de sous-saturation <strong>du</strong> liquide. Ainsi Suzuki <strong>et</strong> al. [159] comparentles courbes d’ébullition pour <strong>des</strong> sous-saturations de 20C <strong>et</strong> 40C <strong>et</strong> <strong>des</strong> vitesses d’écoulementde 0,01 à 1,5 m/s. Pour une sous-saturation de 20C, les auteurs notent que l’ébullition parémission de micro-bulles n’a pas lieu pour de faibles vitesses d’écoulement (0,01 <strong>et</strong> 0,05 m/s),mais qu’elle apparaît pour <strong>des</strong> vitesses supérieures à 0,1 m/s. Le flux de chaleur évacué en ébullitionpar émission de micro-bulles augmente ensuite avec la vitesse d’écoulement. Par contrepour une sous-saturation de 40C, l’ébullition par émission de micro-bulles a lieu pour n’importequelle vitesse d’écoulement étudiée. Lorsque les vitesses d’écoulement grandissent, le flux évacuéaugmente plus rapidement <strong>et</strong> les différents types d’ébullition par émission de micro-bullesapparaissent pour <strong>des</strong> températures pariétales plus faibles que celles observées pour une soussaturationinférieure. Des tendances similaires ont été observées en ébullition lors d’impact de j<strong>et</strong>ssous-saturés parallèlement ou verticalement sur <strong>des</strong> surfaces chauffées. C’est pourquoi, un rapprochemententre ces différents types d’expériences a été effectué : une grande vitesse d’écoulement<strong>et</strong> <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s impactant provoquent l’accélération de la condensation <strong>des</strong> bulles coalescées sur la surfacechauffée <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent la génération de l’ébullition par émission de micro-bulles même pour<strong>des</strong> faibles sous-saturations.Ainsi, on peut se demander si le régime de transition observé par Robidou [132] n’est pas gouvernépar de l’ébullition par émission de micro-bulles. Le type MEB I correspondait au domaine entrele premier minimum <strong>et</strong> le plateau (figure A.26) où le flux évacué augmente avec la température <strong>des</strong>urface, le type MEB II se caractérisant par l’émission continue de micro-bulles pourrait expliquerle plateau de flux. En eff<strong>et</strong>, c<strong>et</strong>te émission continue de micro-bulles in<strong>du</strong>it un brassage maximal àla surface chauffée <strong>et</strong> donc un excellent transfert de chaleur . Enfin, le type III apparaîtrait de la finde plateau au minimum de l’ébullition en film. En eff<strong>et</strong>, le flux évacué diminue avec l’apparitionde ce type d’ébullition puisque l’échange thermique est ré<strong>du</strong>it <strong>du</strong> fait que, désormais, seulementune partie <strong>des</strong> bulles coalescées se divise.LXIV


ANNEXE A5.0MEB II4.0Densité de flux, MW/m 23.02.0MEB IMEB III1.0PSfrag replacements0.00.0 100.0 200.0 300.0 400.0∆T sat©CFIG. A.26 – Les différents types d’ébullition par émission de micro-bulles pourraient expliquerle régime de l’ébullition de transition, (données expérimentales de Robidou [132], V j =0,8 m/s,∆T sub£ 16C)LXV


ANNEXE AMinimum de l’ébullition en film : Le flux minimum d’ébullition en film q33min , <strong>et</strong> surtout latempérature minimum d’ébullition en film T min (appelée aussi température de Leidenfrost dans lecas de liquide saturés sur une surface isotherme ou encore température de remouillage) qui luiest associée, marque le passage de l’ébullition de transition à l’ébullition en film. De nombreusesétu<strong>des</strong> sur l’impact de j<strong>et</strong>s sous-saturés ont rapporté <strong>des</strong> températures minimum d’ébullition enfilm T min bien plus élevées que celles obtenues avec <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s saturés (Ishigai <strong>et</strong> al. [59], Ochi <strong>et</strong>al. [119] <strong>et</strong> Filipovic <strong>et</strong> al. [37]). C’est pourquoi, il est probable que pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s fortement soussaturés,le minimum d’ébullition en film à un phénomène hydrodynamique non observé pour <strong>des</strong>j<strong>et</strong>s saturés ou en ébullition en vase <strong>et</strong> ne correspond pas au remouillage partiel de la surface.Une possibilité est que le minimum d’ébullition en film corresponde, pour les j<strong>et</strong> sous-saturés,à un maximum relatif dans l’épaisseur de la couche de vapeur. Quand la température de surfacediminue, l’épaisseur de c<strong>et</strong>te couche de vapeur diminue également (le flux augmente) jusqu’à ceque la température de surface devienne assez faible pour perm<strong>et</strong>tre au fluide de mouiller la paroi.Les références bibliographiques considérées dans ce paragraphe sont rapportées également dansles tableaux A.16 <strong>et</strong> A.17.CORRÉLATIONS POUR LE MINIMUM DE L’ÉBULLITION EN FILM, À L’IMPACT :Akimenko [1] montrent, pour <strong>des</strong> trempe à température pariétale initiale de 1050C, que le flux<strong>et</strong> la température minimum de l’ébullition en film augmentent avec l’augmentation de la vitesse<strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Ces conclusions sont similaires à celle de Ishigai <strong>et</strong> al. [59] (§ 2.4.1). Pour <strong>des</strong> vitesses dej<strong>et</strong> de l’ordre 0©65 de V m/s <strong>et</strong> <strong>des</strong> sous-saturations telles que 5 sub 55C, Ishigai<strong>et</strong> al. [59] ont corrélé le flux d’ébullition minimum par l’expression (A.62) à partir <strong>des</strong> donnéesexpérimentales (figures A.16 <strong>et</strong> A.17).n0©054¦ 10 6 Vn 0=607q33min£&1∆T sub (A.62)3©5∆T0©527où q33min , V n <strong>et</strong> ∆T sub sont respectivement en W¢m 2 , m/s <strong>et</strong>C. Comme dans le régime d’ébullition enfilm le transfert de chaleur se fait principalement par convection monophasée en phase vapeur, leflux <strong>et</strong> la température en paroi sont reliés par la relation : h FB&∆T sat ∆T sub . Donc au point <strong>du</strong>minimum d’ébullition en film, le flux <strong>et</strong> la température minimum d’ébullition en film vérifient aussic<strong>et</strong>te équation <strong>et</strong> d’après l’équation (A.62) la température minimum d’ébullition en film augmenteavec la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> la sous-saturation. Les eff<strong>et</strong>s de la vitesse sont moins importants si la soussaturationest faible. Les mêmes tendances ont été notées dans une publication postérieure (Ishigai<strong>et</strong> al. [58], mais pour un j<strong>et</strong> d’eau circulaire à surfaceq33libre ; V 12 m/s 20 <strong>et</strong> ∆T sub90C). De même, Ochi <strong>et</strong> al. [119] ont examiné l’ébullition de transition pour un j<strong>et</strong> circulaireà surface libre. Ils ont reporté les mêmes tendances générales que Ishigai <strong>et</strong> al. [59], [58] avecl’augmentation de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> de la sous-saturation. Cependant, en complément à Ishigai<strong>et</strong> al., les auteurs ont étudié l’influence <strong>du</strong> diamètre de la buse (d=5-20 mm sur une plaque de1©5dimension 2 mm 3 ). Pour une vitesse fixée (3 m/s), ils ontntrouvé que plus le diamètrede la buse est large, plus le flux minimum d’ébullition est faible. Pour <strong>des</strong> domaines de vitesses180;¦ 50¦LXVI


ANNEXE Atels queque 5 2mm, ils donnent la corrélation suivante au point d’impact (avec d en mm) :nm/s, de sous-saturations tels que 5sub 45C <strong>et</strong> de diamètres de buse telsq33min£ 0©318¦ 10 6V nd0=828&1 0©383 ∆T sub(A.63)V7∆Toù q33min , V n, d <strong>et</strong> ∆T sub sont exprimés respectivement en W¢m 2 , m/s, mm <strong>et</strong>C. Ils ont égalementeffectué <strong>des</strong> mesures approximatives de la vitesse <strong>du</strong> front de remouillage, c’est à dire de la vitessede déplacement <strong>du</strong> point de remouillage le long de l’écoulement, sur la surface chauffée. Ilsmontrent que la région mouillée s’étend plus rapidement avec l’augmentation <strong>du</strong> diamètre de labuse, de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> de la sous-saturation.d 20Kokado <strong>et</strong> al. [74] s’intéressent au phénomène de remouillage pour un j<strong>et</strong> d’eau circulaire à surfacelibre. Ils ont remarqué que lors d’une tempe, le remouillage débute au point d’impact puis s’étendradialement dans l’écoulement avec le temps. Ils ont corrélé leurs résultats de remouillage, aupoint d’impact, comme une fonction de la température (71 <strong>du</strong> j<strong>et</strong> T pour <strong>des</strong> vitessesd’impact de 2,0 à 2,5 (1©0 m/s l/min). Ils proposent la corrélation suivante :Q f7T min£ 1150¤ 8 T f(A.64)92C),où T f est la température <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> T min la température de remouillage de la surface. Leurs unitéssont <strong>des</strong>C. L’équation (A.64) corrèle bien les données de Kokado <strong>et</strong> al. [74] mais est limitée auxconditions où T 68C. En eff<strong>et</strong>, pour <strong>des</strong> températures <strong>du</strong> j<strong>et</strong> inférieures à 68C, le remouillageau point d’impact est immédiat après le début de la trempe (donc pour une température pariétaleavoisinant 900C). Ceci est cohérent avec les résultats de Ishigai <strong>et</strong> al. [59] pour un j<strong>et</strong> très soussaturé(T Dans l’étude de Kokado <strong>et</strong> al. [74], 68C peut donc être considéré commeune température critique, c’est à dire la température d’eau au <strong>des</strong>sus de laquelle il est possibled’observer un régimef¨non mouillant à l’impact. Ainsi :f£si T l§si T l¨si T l¨critique , le régime est mouillant sur toute la surface,critique <strong>et</strong> T T w§critique <strong>et</strong> T w¨min , le régime partiellement mouillant,min , le régime est non mouillant.45C).TTLa relation simple entre T l <strong>et</strong> T min décrite par l’équation (A.64) n’implique pas que T min est indépendant<strong>des</strong> paramètres tels que la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, les dimensions de la buse <strong>et</strong> les propriétés<strong>du</strong> fluide. C<strong>et</strong>te équation représente une relation qui est probablement uniquement adaptée auxconditions de Kokado <strong>et</strong> al. [74].Robidou [132] montre, qu’à l’impact, la température de remouillage est surtout influencée par lasous-saturation. La vitesse <strong>du</strong> (0©46 j<strong>et</strong> V 0©96 m/s) ainsi que la distance buse/surface nesemblent pas avoir d’eff<strong>et</strong> sur c<strong>et</strong>te température. Cependant l’auteur reconnaît qu’il est possiblequ’il ne constate pas d’influence de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> parce que la gamme de vitesse étudiée est tropfaible. Robidou corrèle ses données expérimentales à l’impact par l’équation suivante :nTTLXVII


ANNEXE AT min£ 326 17©6 ∆T 0=8subL’équation (A.65) a été obtenue par régression <strong>et</strong> corrèle les valeurs expérimentales à 10% près.(A.65)Dans une configuration de refroidissement transitoire, Ishigai <strong>et</strong> al. [59] ont remarqué que la vitesse<strong>du</strong> j<strong>et</strong> n’a pas d’influence significative sur la température de remouillage lorsque la soussaturationest faible. Par contre, pour <strong>des</strong> sous-saturations plus élevées, la température de remouillagecroît avec la vitesse.Mitsutake <strong>et</strong> Monde [97] proposent une étude expérimentale <strong>des</strong> transferts thermiques par ébullition,en régime transitoire au niveau d’un cylindre préchauffé (jusqu’à 250C) <strong>et</strong> refroidit parun j<strong>et</strong> d’eau impactant vers la haut (∆T sub£ 20©50 <strong>et</strong> 80C<strong>et</strong> V 5©10 <strong>et</strong> 15 m/s). Les mesuressont effectuées sur <strong>des</strong> cylindres en cuivre, laiton <strong>et</strong> acier au carbone afin de déterminerles influences <strong>des</strong> propriétés thermiques <strong>des</strong> matériaux. Les températures sont enregistrées à deuxprofondeurs différentes. La densité de flux évacuée en surface est évaluée par une analyse numériquede la con<strong>du</strong>ction bidimensionnelle. Le comportement de la zone de mouillage est visualisépar une caméra rapide. Ils observent trois régimes d’ébullition qu’ilsn£caractérisent comme étant unrégime mouillant (transfert monophasique liquide), un régime d’ébullition nucléée <strong>et</strong> un régimenon-mouillant (ébullition en film). Le remouillage n’intervient à l’impact qu’au bout d’un certaintemps, qui est d’autant plus long que l’inertie thermique <strong>du</strong> matériau est grande. La températurede remouillage, ou de minimum de l’ébullition en film, a tendance à augmenter avec l’augmentationde l’inertie thermique <strong>du</strong> matériau. Mitsutake <strong>et</strong> Monde [97] montrent alors l’influence <strong>des</strong>propriétés thermophysiques <strong>du</strong> matériau sur la température de remouillage.CORRÉLATION ADÉQUATE POUR LE MINIMUM DE L’ÉBULLITION EN FILM, À L’IMPACT :Différentes corrélations existent dans la littérature pour corréler soit le flux (Ishigai <strong>et</strong> al. (A.62),Ochi <strong>et</strong> al. (A.63)) soit la température (Kokado <strong>et</strong> al. (A.64), Robidou (A.65)) <strong>du</strong> minimum d’ébullitionen film, à l’impact d’un j<strong>et</strong>. Les résultats de ces corrélations sont comparés à 28 donnéesexpérimentales de Robidou [132]. La moyenne <strong>des</strong> erreurs effectuées ainsi que son écart type sontreportés en annexe D <strong>et</strong> dans le tableau A.18.Les deux corrélations (Kokado <strong>et</strong> al. (A.64), Robidou (A.65)) définies pour la température <strong>du</strong>minimum d’ébullition en film donnent <strong>des</strong> pourcentages d’erreurs faibles (une moyenne de 6,2 %pour la corrélation de Kokado <strong>et</strong> al. (A.64) avec un écart type de 4,0 % <strong>et</strong> une moyenne de 5,3%avec un écart type de 4,1% pour la corrélation de Robidou (A.65)). La corrélation de Robidou(A.65) semble la mieux adaptée à la prédiction de ses données expérimentales. Cependant c<strong>et</strong>tecorrélation est empirique <strong>et</strong> n’est basée sur aucune justification physique.Les résultats obtenus avec les corrélations de Ishigai <strong>et</strong> al. (A.62), Ochi <strong>et</strong> al. (A.63) pour la prédiction<strong>du</strong> flux minimum d’ébullition en film sont moins bons. En eff<strong>et</strong> l’erreur moyenne obtenueavec la corrélation de Ochi <strong>et</strong> al. (A.63) est de 42,4 % avec un écart type de 61,8 % <strong>et</strong> l’erreurmoyenne obtenue avec la corrélation de Ishigai <strong>et</strong> al. (A.62) est de 51,1 % avec un écart typeLXVIII


TANNEXE Ade 13,17 %. Les corrélations d’Ochi <strong>et</strong> al. (A.63) <strong>et</strong> d’Ishigai <strong>et</strong> al. (A.62) ne sont donc pas recommandéespour prédire les résultats expérimentaux de Robidou. De plus aucune de ces deuxcorrélations ne repose sur un modèle physique. Le flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film ne peutdonc pas être prédit à l’aide de ces corrélations.Une autre manière de déterminer ce flux est de considérer que le minimum d’ébullition en filmmarque le début <strong>du</strong> régime d’ébullition en film. Donc, le flux <strong>et</strong> la température de ce minimumvérifient les corrélations établies en ébullition en film. Deux corrélations prédisant le flux en ébullitionen film à l’impact sont reportées dans le paragraphe suivant : celle de Ruch <strong>et</strong> Holman (A.73)qui malheureusement ne tient pas compte de la sous-saturation, <strong>et</strong> celle de Robidou (A.74). Enconsidérant la température <strong>du</strong> minimum de l’ébullition en film déterminée par Robidou (A.65), ilest possible de calculer le flux correspondant à partir de la corrélation de Ruch <strong>et</strong> Holman (A.73).Ceci n’est pas réalisable à partir de la corrélation de Robidou (A.74) puisque le flux ne dépendpas de ∆T sat . Les résultats obtenus avec la corrélation de Ruch <strong>et</strong> Holman (A.73) sont comparésau flux expérimentaux <strong>et</strong> les pourcentages d’erreurs relatives sont reportés en annexe D. L’erreurmoyenne effectuée est de 59,8 % avec un écart type de 16,29 %. C<strong>et</strong>te erreur est importante <strong>et</strong>la corrélation de Ruch <strong>et</strong> Holman (A.73) n’est pas satisfaisante pour la prédiction <strong>des</strong> flux expérimentauxde Robidou. Le mode de transfert de chaleur par convection forcée en ébullition enfilm con<strong>du</strong>it à une dépendance <strong>du</strong> flux en fonction de la température de paroi. Or c<strong>et</strong>te dépendancen’est pas prise en compte dans l’équation de Robidou (A.74). C<strong>et</strong>te équation ne corrèle donc pas leflux en ébullition en film. On peut alors se demander si elle corrèle le flux minimum en ébullitionen film. Pour cela on compare les résultats de c<strong>et</strong>te corrélation avec 28 données expérimentalesde Robidou [132]. Les pourcentages d’erreurs sont reportés en annexe D. L’erreur moyenne estde 41,7 % avec un écart type de 54,23 %. Donc l’équation (A.74) ne prédit pas non plus le fluxminimum de l’ébullition en film dans la configuration expérimentale de Robidou.CORRÉLATIONS POUR LE MINIMUM DE L’ÉBULLITION EN FILM, DANS L’ÉCOULEMENT :Hatta <strong>et</strong> al. [48] [50] ont éten<strong>du</strong> l’équation (A.64) pour prédire la température de remouillage dansl’écoulement. Mais <strong>du</strong> fait de leurs hypothèses <strong>et</strong> <strong>du</strong> choix de conditions aux limites, l’applicationde leur résultat à <strong>des</strong> phénomènes de trempes avec une surface mouillée est improbable.Hatta <strong>et</strong> Osakabe [49] ont cherché à étendre l’équation (A.64) pour prédire la température deremouillage dans l’écoulement. Ils ont réalisé <strong>des</strong> expériences avec un j<strong>et</strong> plan sur une plaquedéfilante. La vitesse de la plaque (V p ) est de 0,48 à 2,4 m/min pour une vitesse d’impact fixée (V j )de 1,63 m/s. Ils utilisent la même approche expérimentale que Hatta <strong>et</strong> al. [50] <strong>et</strong> intro<strong>du</strong>isent uneexpression pour la température de remouillage qui est différente de celle donnée par l’équation(A.64). Ils établissent que la surface de la plaque n’est pas remouillée si une <strong>des</strong> deux conditionssuivantes est vérifiée :(A.66)T w¨


ANNEXE AÂÂAuteurs Ishigai <strong>et</strong> al. (A.62) Ochi <strong>et</strong> al. (A.63) Kokado <strong>et</strong> al. (A.64) Robidou (A.65)minqmin T min T minErreur moyenne 51,2 % 42,4 % 6,2 % 5,3%Ecart type 13,2% 61,8 % 4,0 % 4,1%qÂÂTAB. A.18 – Moyenne <strong>et</strong> écart type de l’erreur relative sur le flux <strong>et</strong> la température <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film, à l’impactAuteurs Hatta <strong>et</strong> Osakabe Kokado <strong>et</strong> al.(A.66) (A.68)LXXT min qÂÂminErreur moyenne 24,4 % 42,2 %Ecart type 16,3 % 13,9 %TAB. A.19 – Moyenne <strong>et</strong> écart type de l’erreur relative sur le flux <strong>et</strong> la température <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film, à19 mm de l’impact


h FBq33fANNEXE ARobidou [132] note simplement que dans la zone d’écoulement parallèle (x/l¨ 10) la températurede remouillage est de l’ordre de 200C <strong>et</strong> qu’elle n’est pas influencée par la vitesse <strong>et</strong> la soussaturation.Dans le cadre de l’étude de l’évolution de la température pariétale d’échantillons au cours derefroidissements par trempe, Beck [4] avait, bien avant Mitsutake <strong>et</strong> Monde [97] <strong>et</strong> sans impact dej<strong>et</strong>, mis en évidence l’influence <strong>des</strong> propriétés <strong>des</strong> matériaux sur la température de remouillage <strong>et</strong>la température critique. Il a effectué <strong>des</strong> mesures avec un métal seul <strong>et</strong> le même métal recouvertd’un film constitué d’une substance d’effusivité thermique très différente. L’auteur montre qu’ilest possible d’éliminer toute caléfaction (i.e. phénomène par lequel une gouttel<strong>et</strong>te liquide estsoutenue par sa propre vapeur sur une plaque métallique très chaude) sans modifier la températureinitiale de la trempe en recouvrant l’échantillon d’un film dont l’effusivité est n<strong>et</strong>tement inférieureà celle <strong>du</strong> métal qui le constitue.CORRÉLATION ADÉQUATE, POUR LE MINIMUM DE L’ÉBULLITION EN FILM, DANS L’ÉCOULE-MENT :Il est difficile de déterminer le point marquant le minimum de l’ébullition en film à partir <strong>des</strong>données expérimentales de Robidou [132] obtenues dans l’écoulement. On obtient le flux <strong>et</strong> latempérature de ce minimum d’ébullition en film en considérant le coefficient d’échange convectifen film. En eff<strong>et</strong> en ébullition en film le transfert de chaleur est à la fois radiatif <strong>et</strong> convectif. Onestime le flux de chaleur radiatif en considérant le flux entre deux plans parallèles (la plaque chaufféeen Nickel <strong>et</strong> le liquide en suspension au-<strong>des</strong>sus de la vapeur). Dans l’expérience de Robidou,ce flux est d’environ 4 10 3 W¢m2 . Or le flux total q33f ilm test la somme <strong>du</strong> flux convectif q33f ilm c<strong>et</strong> <strong>du</strong>flux radiatif q33f ilm r. Comme le flux total est de l’ordre de 10 5 W¢m 2 , le flux radiatif est négligeabledevant le flux convectif <strong>et</strong> q33f ilm c=h FB (∆T sat + ∆T sub ). Donc il est possible d’estimer lecoefficient de transfert convectif en film par l’équation (A.67) :tq33f ilmilm t∆T sat ∆T sub(A.67)Dans le cas expérimental de Robidou, V j =0,71 m/s <strong>et</strong> ∆T sub£ 15C, le flux évacué à 19 mm del’impact est reporté sur la figure A.27. La quantité q33¢&∆T sat ∆T sub est représentée sur la figureA.28. C<strong>et</strong>te quantité devient égale au coefficient de transfert convectif monophasique vapeur aprèsle point <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film. En eff<strong>et</strong>, le point de minimum d’ébullition en filmmarque le début de l’ébullition en film, régime où le coefficient de transfert thermique (h FB ) estconstant.Seule la corrélation de Hatta <strong>et</strong> Osakabe (A.66) donne une indication quant à la valeur de la températurede minimum d’ébullition en film dans l’écoulement. Cependant c<strong>et</strong>te corrélation, donnéesans explication physique, a été déterminée dans le cas particulier d’un j<strong>et</strong> impactant sur uneplaque défilante. Les résultats de c<strong>et</strong>te corrélation <strong>et</strong> les résultats expérimentaux de Robidou sontLXXI


½½ANNEXE APSfrag replacementsfilmt , MW/m2q2.0e+061.0e+06Tmin0.0e+00100.0 200.0 300.0 400.0 500.0T satCPSfrag replacementsq∆Tsat ∆T sub, W/(m 2 C)0.0 100.0 200.0 300.0 400.0∆T satCFIG. A.27 – Courbe d’ébullition obtenue par FIG. A.28 – Coefficient d’échange convectif enRobidou [132] pour ∆T sub£ 15C, V j = 0.71m/s ; Détermination de T mincoefficientdechangeunitesnathalieseileranne5.0e+044.0e+043.0e+042.0e+041.0e+040.0e+00Tminh FBfilm dans le cas expérimental de Robidou [132]∆T sub£ 15C, V j = 0.71 m/scomparés. Les erreurs sont reportées en annexe D. La moyenne <strong>des</strong> erreurs effectuées est de 24,4% avec un écart type de 16,3 %. Ce résultat est accéptable pour la prédiction de la température <strong>du</strong>minimum d’ébullition en film.Une manière de déterminer le flux de minimum d’ébullition en film est de considérer, comme celaà été fait à l’impact, que le minimum d’ébullition en film est le début <strong>du</strong> régime d’ébullition enfilm. Donc le flux <strong>et</strong> la température de ce minimum vérifient les corrélations établies en ébullitionen film. Une seule corrélation prédisant le coefficient d’échange convectif en ébullition en filmdans l’écoulement est rapportée dans le paragraphe suivant : celle de Kokado <strong>et</strong> al. (A.75). Si onconsidère comme précédemment que le flux radiatif est négligeable devant le flux convectif, il estpossible de calculer le flux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film. En eff<strong>et</strong>, on q33min£ a∆T sub . La corrélation con<strong>du</strong>isant à q33minh¦devient alors :sat&∆T2002420¤sat¤ ∆T sub21©7&T ∆T 0=8 X&∆Tsatq33min£sat∆T sub (A.68)Les résultats obtenus avec la corrélation (A.68) sont comparés au flux expérimentaux de Robidou[132] <strong>et</strong> les pourcentages d’erreurs relatives sont reportés en annexe D. L’erreur moyenne effectuéeest de 42,2 % avec un écart type de 13,8 %. C<strong>et</strong>te erreur est importante <strong>et</strong> la corrélation (A.68)n’est pas satisfaisante pour la prédiction <strong>des</strong> flux expérimentaux <strong>du</strong> minimum d’ébullition en filmde Robidou dans l’écoulement (tableau A.19).Etu<strong>des</strong> sur l’influence <strong>des</strong> propriétés <strong>des</strong> matériaux sur le minimum d’ébullitionen filmQuelques auteurs ont cherché à tenir compte de l’interaction entre l’ébullition <strong>et</strong> les propriétés <strong>des</strong>matériaux.Zuber [181], Berenson [7] <strong>et</strong> Henry [51] ont utilisé la théorie <strong>des</strong> instabilités hydrodynamiquesLXXII


1-2ANNEXE Ade Taylor [162] pour décrire la température minimum d’ébullition en film, en ébullition en vase.Taylor [162] a considéré l’accélération d’un fluide lourd par un fluide léger. Et supposant un écoulementpotentiel <strong>et</strong> une perturbation sinusoïdale entre ces deux flui<strong>des</strong> (le fluide le plus dense étantau-<strong>des</strong>sus), il a utilisé une analyse <strong>des</strong> perturbations au premier ordre pour montrer que la gravitéin<strong>du</strong>it <strong>des</strong> perturbations interfaciales. Ces perturbations de longueur d’onde donnée par l’équation(A.69) ont tendance à grossir <strong>et</strong> à troubler l’interface lisse horizontale.λ 2π d£1-2(A.69)3σ fg&ρ ρ g f¤λ d est la longueur d’onde la plus dangereuse, i.e. celle à laquelle correspond le plus large taux decroissance.Berenson [7] a montré que l’espacement entre les bulles en ébullition en film est hydrodynamiquementcontrôlé par une instabilité de type Taylor. Berenson détermine l’expression analytique(équation (A.70)) qui prédit la température minimum d’ébullition en film, T min , en postulant qu’ils’agit de la température pour laquelle la vapeur n’est plus générée assez rapidement pour soutenirles instabilités de Taylor à l’interface liquide-vapeur. En eff<strong>et</strong>, la présence de la couche de vapeur<strong>et</strong> le départ <strong>des</strong> bulles conserve l’ébullition en film en empêchant le liquide de remouiller la paroi.Afin de résoudre ce problème Berenson fait les hypothèses suivantes : l’espacement <strong>des</strong> bulles estgouverné par λ d , l’écoulement de la vapeur est radial <strong>et</strong> laminaire, la chaleur est transmise parcon<strong>du</strong>ction à travers la couche de vapeur, pour une bulle donnée, la vapeur est générée dans ledomaine λ 2 d¢2 <strong>et</strong> enfin le film de vapeur est d’épaisseur constante.g h f gT min£ T sat 0©127ρ g&ρ k ggg2-3σg&ρ f¤ρ f f¤ρρρgg&ρ f¤gµSakurai <strong>et</strong> al. [139] ont montré que le modèle de Berenson est correct pour la prédiction de T minuniquement pour <strong>des</strong> basses pressions.ρg1-3(A.70)Mais c’est Henry [51], qui suivant la même approche, a établit une corrélation entre la T min <strong>et</strong>les propriétés thermiques de la surface chaude <strong>et</strong> <strong>du</strong> fluide en ébullition. La corrélation d’Henryest une extension <strong>du</strong> modèle de Berenson [7], modèle considéré comme une solution idéale pourune surface isotherme. A partir <strong>des</strong> observations expérimentales <strong>du</strong> phénomène (départ de bulles,remouillage de la surface par le liquide sous-saturé <strong>et</strong> évaporation en surface), Henry considère quela température en surface subissait d’importantes variations temporelles qui, à cause de l’inertie <strong>du</strong>matériau, sont imperceptibles à partir d’une certaine profondeur dans la plaque. Henry, estime c<strong>et</strong>teprofondeur dans la plaque α w t c , t c étant la <strong>du</strong>rée d’un cycle départ de bulle/remouillage. Alors,la température mesurée à une distance dans la paroi supérieure à celle déterminée par Henry neperm<strong>et</strong> d’obtenir, après un calcul de con<strong>du</strong>ction inverse, que la valeur moyenne de la températureen paroi. Les fluctuations de la température locale ne sont pas prises en compte. La températureréelle locale en paroi peut donc être bien au-<strong>des</strong>sous de la température prédite par Berenson.Selon Henry, la transition (MFB) doit avoir lieu pour <strong>des</strong> températures de paroi plus importantesque celles prédites par Berenson car il faut tenir compte de l’effusivité de la paroi. Henry dé<strong>du</strong>itàFLXXIII


&T min¤ T min=BerP £}&T0©42ANNEXE Al’équation (A.71) en considérant séparément le contact transitoire liquide/solide <strong>et</strong> l’évaporationde la fine couche de liquide restant en surface.avecTTmin=BerP'¤min=BerP£ ∆T min T satf ¦k f ρ f C p f h f gk w ρ w C pw C pw ∆T min0=6(A.71)(A.72)<strong>et</strong> ∆T min déterminé à partir de la corrélation de Berenson ; équation (A.70).C<strong>et</strong>te corrélation a été comparée aux données disponibles pour une large gamme de propriétésthermiques <strong>et</strong> de sous-saturations de liquide. Elle explique l’importante disparité <strong>des</strong> données reportéespour les différents systèmes <strong>et</strong> l’influence de la présence d’une fine couche d’oxyde ensurface. L’équation (A.71) con<strong>du</strong>it à une bonne <strong>des</strong>cription <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de trempes pour <strong>des</strong> métauxliqui<strong>des</strong>.Conclusion sur l’influence <strong>des</strong> propriétés <strong>des</strong> matériaux sur le minimum del’ébullition en filmLes équations (A.62), (A.63), (A.64) <strong>et</strong> (A.66) qui corrèlent le flux minimum <strong>et</strong> la température deremouillage, ont été obtenues pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s d’eau impactant sur <strong>des</strong> surfaces en acier inoxydable.Klimenko <strong>et</strong> Snytin [73] ont montré que q33min <strong>et</strong> T min sont <strong>des</strong> fonctions <strong>des</strong> propriétés <strong>du</strong> matériaude paroi <strong>et</strong> <strong>du</strong> liquide réfrigérant. Ils ont corrélé de nombreuses données d’ébullition en vase pourun large spectre de conditions expérimentales <strong>et</strong> ont tenu compte <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s de la combinaisonfluide-paroi par l’intermédiaire d’un rapport d’effusivités thermiques&ρC p k f¢&ρC p k w. L’augmentationde ce rapport in<strong>du</strong>it une augmentation monotone de q33min <strong>et</strong> T min. Bien qu’ils n’aientconsidéré que de l’eau, <strong>des</strong> tendances similaires de décroissance de la température minimum avecl’augmentation de l’effusivité <strong>du</strong> matériau ont aussi été reportées pour le refroidissement par spray(Jeschar <strong>et</strong> al. [61]). Donc, les équations mentionnées précédemment sont applicables dans les casoù la combinaison fluide-paroi donne un rapport d’effusivités similaire à celui de l’eau <strong>et</strong> l’acierinoxydable.Bernardin <strong>et</strong> Mudawar [8] ont réalisé une étude complète sur la température de Leidenfrost. Ilsont considéré l’évaporation d’une goutte d’acétone, de benzène, de FC-72 ou d’eau sur une plaquechauffée d’aluminium de finitions différentes. Ils ont ainsi pu observer l’influence <strong>des</strong> propriétés<strong>du</strong> fluide, de la rugosité <strong>et</strong> de la contamination de surface sur la température de Leidenfrost. Lasous-saturation, le dégazage <strong>du</strong> liquide, la rugosité <strong>et</strong> le polissage de la plaque ont été montrécomme ayant qu’une influence négligeable sur la T min . Les données de leur étude ont aussi servià vérifier les modèles existants (Henry [51]). Les désaccords entre les valeurs expérimentales deT min <strong>et</strong> celles prédites par les différents modèles suggèrent qu’aucun modèle théorique précis <strong>et</strong>robuste n’existe pour prédire la température de remouillage.LXXIV


ANNEXE AEbullition en film : Le régime d’ébullition en film est caractérisé par un transfert thermique dela surface au fluide à travers un film de vapeur. Le mode de transfert de chaleur est tout d’abordprincipalement de la convection forcée dans la vapeur h FB&∆T sat ∆T sub ,puis le transfertradiatif devient dominant avec l’augmentation de la température pariétale.q33Les références bibliographiques considérées dans ce chapitre sont rapportées dans les tableauxA.20 <strong>et</strong> A.21 où les particularités de chaque étude sont détaillées (le fluide considéré étant de l’eau<strong>et</strong> les j<strong>et</strong>s impactant perpendiculairement à la plaque chauffante).CORRÉLATIONS EN ÉBULLITION EN FILM, À L’IMPACT :Ruch <strong>et</strong> Holman [137] ont réalisé <strong>des</strong> expériences en ébullition en film, pour un j<strong>et</strong> circulaire deR-113 à surface libre, à une sous-saturation de 27C. Le j<strong>et</strong> impacte verticalement vers le hautsur la surface chauffée, suivant <strong>des</strong> angles (par rapport à la surface chauffée) de 45 à 90C. Lavitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> le diamètre de la buse varient aussi. Ils donnent une corrélation empirique de leursdonnées. Aucune dépendance au diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong> n’a été détectée. Cependant, c<strong>et</strong>te corrélationreste représentative <strong>du</strong> fluide utilisé. C’est pour cela qu’en utilisant une analyse dimensionnelle,les auteurs réécrivent leur corrélation sous une forme plus générale :q33f ilm 2 1©35ρ t ggg ∆T satVn0=5k µ g h f ρ 2 (A.73)g µ g g0=33µ g h f g0=33£ g0=25gCependant, l’utilisation de c<strong>et</strong>te expression pour d’autres flui<strong>des</strong> n’a pas été étudiée. De plus,l’eff<strong>et</strong> de la sous-saturation a été négligé alors qu’il a été montré qu’elle influence grandement l<strong>et</strong>ransfert de chaleur en ébullition en film (Zumbrunnen <strong>et</strong> al. [184]).µIshigai <strong>et</strong> al. [59] ont obtenu <strong>des</strong> données en ébullition en film dans le cas de la trempe, par unj<strong>et</strong> d’eau plan, d’une surface initialement chauffée à approximativement 1000C. Ils proposent unmodèle analytique pour l’ébullition en film, à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (ce modèle est détaillé, mais en japonnais,par les mêmes auteurs dans Nakanishi <strong>et</strong> al. [115]). Ils résolvent les équations de conservation(masse, quantité de mouvement <strong>et</strong> énergie) pour les phases liquide <strong>et</strong> vapeur utilisant les transformationsde similarité typiquement employées pour <strong>des</strong> écoulements stagnant (Burmeister [18]).Les solutions de ces équations con<strong>du</strong>isent à l’épaisseur <strong>du</strong> film de vapeur <strong>et</strong> au flux convectif.Comme suggéré par Bromley [17], le flux total évacué de la surface (q33f t) est calculé à par-ilmilmilm r) tel que q33f ilmq33f ilm c t£ilm r.tir <strong>des</strong> contributions convective (q33f c) <strong>et</strong> radiative (q33f 0©75 q33fBien que les flux expérimentaux excèdent de façon évidente les prédictions analytiques (1,6 à1,7 fois supérieurs), les variations suivant la sous-saturation, la température de surface <strong>et</strong> la vitesse<strong>du</strong> j<strong>et</strong> ont été bien approchées. Nakanishi <strong>et</strong> al. [115] montrent que le modèle prédisant defaçon (1©0 précise les données expérimentales V m/s <strong>et</strong> sub 35C) est plutôtq33f ilmq33f ilmq33f ilm r, où q33f ilm cest encore obtenu à partir <strong>des</strong> solutions de similarité.c t£ 5 nL’épaisseur <strong>du</strong> film de vapeur a été estimée par le calcul comme étant de l’ordre de 10 à 100 µm,pour les paramètres opérationnels considérés.3©17∆T1©740©75Les mesures de Lamvik <strong>et</strong> Iden [83] sur le coefficient convectif moyen entre une surface d’alu-LXXV


ANNEXE AAuteurs Type de j<strong>et</strong> ∆T sub V n d ou l z T i Commentaires( C) (TT(m/s) (mm) (mm) C)Ishigai <strong>et</strong> al.[59] b Plan-libre 5-55 0,65-3,5 6,2 15 1000Kokado <strong>et</strong> al.[74] Circ-libre 8-29 0,32 10 200 900Lamvik <strong>et</strong> Iden[83] Circ-libre 88 11-35 0,7-2,0 100 500 1- ? j<strong>et</strong>sNevins[129] Circ-libre 70-80 0,8-1,0 12,7 12,7-63,5 640Robidou[132] Plan-libre 8-17 0,66-0,81 1 3-10 100-800 -Ruch <strong>et</strong> Holman[137] c Circ-libre 27 1,23-6,87 0,21-0,433 4,7-9,8 - -TAB. A.20 – Ebullition en film - paramètres opérationnels aÄ100 émeri-acétoneNoÄ100 émeri-acétoneAuteurs % de surface Orientation métal mode de Taille Etat decouverte chauffage (mm) surfaceIshigai <strong>et</strong> al.[59] 7,8 ascendant acier inox. transitoire 12ÃÃ80;2 NoIshigai <strong>et</strong> al.[59] 7,8 ascendant acier inox. direct-ac 12 Ã80Kokado <strong>et</strong> al.[74] 0,20 ascendant acier inox. transitoire 200ÃÃ200;10 -Lamvik <strong>et</strong> Iden[83] Å0,0022 ascendant, Altransitoire Æ150; DÃ10-<strong>des</strong>cendant,<strong>et</strong> verticalNevins[129] 25 <strong>des</strong>cendant acier inox. transitoire Æ25 DÇ4;Ã76 Ç2-Robidou[132] 1,125 <strong>des</strong>cendant Ni sur Cu direct-dc 80ÃÃ10 ; ?Ruch <strong>et</strong> Holman[137] 0,026-0,11 <strong>des</strong>cendant Cu indirect d=12,9 25µ m Ni plaquéLXXVITAB. A.21 – Ebullition en film - appareil expérimental aa Les paramètres opérationnels sont donnés pour l’ébullition de transition <strong>et</strong> en film. Leur éten<strong>du</strong>e doit être plus large pour l’étude <strong>des</strong> autres types d’ébullitionb Expériences transitoire <strong>et</strong> stationnairec Le fluide est <strong>du</strong> R-113a % de surface couverte représente le pourcentage de la surface chauffante recouverte par la surface de la buse. Orientation se rapporte à la direction <strong>du</strong> j<strong>et</strong> surla surface chauffante par rapport à la gravité. Emeri se réfère au polissage de la surface avec un degré donné de toile d’émeri. Acétone se rapporte au n<strong>et</strong>toyage de lasurface avec de l’acétone.


ANNEXE Aminium chauffée (T 500C) <strong>et</strong> un j<strong>et</strong> unique (ou de multiples j<strong>et</strong>s circulaires d’eau) à surfacelibre sont très dispersées <strong>et</strong> ne perm<strong>et</strong>tent pas de conclure. Nevins [129] <strong>et</strong> al. ont mesuréle coefficient convectif moyen entre une surface d’acier inoxydable chauffée <strong>et</strong> un j<strong>et</strong> circulaired’eau à surface libre, employant <strong>des</strong> techniques transitoires T 640C) <strong>et</strong> permanentesT 115C). Les coefficients convectifs obtenus dans ces deux mo<strong>des</strong> de mesure ont étéi£(100reportés pour <strong>des</strong> conditions expérimentales à peu près semblables (V 0©81 m/s <strong>et</strong> ∆Twsubœ(4081Cpour la technique transitoire ; V 0©93 m/s <strong>et</strong> ∆Twsubœ 70C pour la technique permanente). Cependant,le coefficient convectif obtenu par les mesures transitoires excède d’un facteur 5 celuiobtenu en état permanent. Nevins pense que c<strong>et</strong>te disparité est <strong>du</strong>e aux différences existant entrel’hydrodynamique d’un j<strong>et</strong> où l’écoulement est établi sur la surface (stationnaire) <strong>et</strong> un j<strong>et</strong> oùl’écoulement se développe (transitoire). Bien que ce raisonnement soitn£plausible, ce phénomènen’est probablement pas la principalen£cause de c<strong>et</strong>te différence. C<strong>et</strong>te différence, observée dans lescoefficients convectifs, provient plus probablement <strong>du</strong> fait que les résultats n’aient pas été relevésaux mêmes emplacements sur la courbe d’ébullition par les auteurs. Pour une expérience stationnaire,le transfert de chaleur se fait par convection monophasique vapeur (ébullition en film), alorsque pour une expérience transitoire, le transfert de chaleur se fait à la fois en régime d’ébullitionen film, de transition <strong>et</strong> d’ébullition nucléée ; ce dernier régime étant capable de générer <strong>des</strong>coefficients convectifs très importants.En régime stationnaire, le domaine de l’ébullition en film à l’impact d’un j<strong>et</strong> n’a pas fait l’obj<strong>et</strong>de nombreuses étu<strong>des</strong>, car les températures caractérisant ce régime sont très hautes <strong>et</strong> donc nesont pas facilement accessibles expérimentalement. D’où l’intérêt <strong>du</strong> dispositif expérimental deRobidou [132] qui perm<strong>et</strong> de déterminer l’influence de la vitesse <strong>et</strong> de la sous-saturation sur lesflux extraits. C<strong>et</strong>te étude se limite cependant à un domaine de température peut éten<strong>du</strong> au-<strong>des</strong>susde la température de remouillage. L’auteur observe que le flux extrait à l’impact dans le régime del’ébullition en film dépend principalement de la sous-saturation. L’influence de la vitesse apparaîtcomme faible mais ceci est peut être dû au fait que la gamme de vitesses(0©6étudiées soit restreinteV m/s). Robidou [132] donne la corrélation suivante (pour m/s <strong>et</strong>∆T sub 17C) :n 0©6 nq33f ilm£sub V 0=6j10 ∆TL’équation (A.74) corrèle les données expérimentales à12 %.4&5©5 5©38¦(A.74)0©94V0©94CORRÉLATION ADÉQUATE POUR LE FLUX EN ÉBULLITION EN FILM, À L’IMPACT :Les données expérimentales de Robidou [132] concernant ce domaine d’ébullition, à l’impact, nesont pas très nombreuses. En eff<strong>et</strong>, seulement 12 % de ces expériences ont con<strong>du</strong>it à l’observationde ce régime. Ceci est dû au fait que ce régime d’ébullition n’apparaît, à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, qu’à<strong>des</strong> températures pariétales très élevées. Les corrélations prédisant le flux en ébullition en film àl’impact sont la corrélation de de Ruch <strong>et</strong> Holman (A.73) <strong>et</strong> la corrélation de Robidou (A.74). Malheureusementla corrélation de Ruch <strong>et</strong> Holman (A.73) ne tient pas compte de la sous-saturation(∆T sub ) <strong>et</strong> celle Robidou (A.65) ne dépend pas de ∆T sat . Ces deux corrélations ne sont donc pasapplicables pour la détermination <strong>du</strong> flux évacué en ébullition en film à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.LXXVII


ANNEXE ACORRÉLATIONS EN ÉBULLITION EN FILM, DANS L’ÉCOULEMENT :Kokado <strong>et</strong> al. [74] ont mesuré la distribution <strong>des</strong> températures pariétales lors d’une trempe d’uneplaque d’acier inoxydable (T 900C) par un j<strong>et</strong> d’eau circulaire. Ils ont observé que le remouillagede la surface commence au point d’impact <strong>et</strong> s’étend radialement avec le temps. Endehors de la région remouillée, le liquide est maintenu au-<strong>des</strong>sus de la surface par une couche devapeur <strong>et</strong> le refroidissement se fait par transfert convectif en ébullition en film <strong>et</strong> radiatif vers lesalentours. La distribution de température mesurée sur la face opposée de la plaque a été reconstruiteà l’aide d’un calcul dei£con<strong>du</strong>ction inverse. Basée sur les flux imposés dans la région nonremouillée de la plaque <strong>et</strong> prenant en compte les pertes radiatives, la corrélation suivante a étéproposée pour le coefficient de transfert de chaleur convectif, associé à l’ébullition en film, dansla région d’écoulement parallèle :2420¤ 21©7 T f∆T 0=8sat(A.75)200où h, T f , <strong>et</strong> ∆T sat sont respectivement en W¢m 2 ,C <strong>et</strong>C.h£Les eff<strong>et</strong>s <strong>du</strong> mouvement de la plaque sur le transfert de chaleur par convection forcée en ébullitionen film dans la région d’écoulement parallèle d’un j<strong>et</strong> plan, ont été analysés par Zumbrunnen<strong>et</strong> al. [184]. A partir d’un modèle intégrale <strong>des</strong> couches limites laminaires de la vapeur <strong>et</strong> <strong>du</strong>liquide, les auteurs déterminent dans quelle mesure le mouvement de la plaque peut affecter l<strong>et</strong>ransfert de chaleur en amont <strong>et</strong> en aval <strong>du</strong> j<strong>et</strong> impactant. Pour un mouvement co-courant <strong>du</strong> fluide<strong>et</strong> de la surface <strong>et</strong> une vitesse adimensionnelle de la plaque de 20 (V V p¢u ∞ ), le coefficientde transfert convectif a été déterminé comme étant 5 fois supérieurs à celui d’une surface sansmouvement. Pour un mouvement contre-courant avec <strong>des</strong> vitesses de plaque mo<strong>des</strong>tes (V p£Z¤0©6m/s), le transfert convectif est approximativement la moitié de celui d’une surface fixe. Ainsi,dans le cas de l’ébullition en film sur une surface défilante avec un impact de j<strong>et</strong>, les auteursont remarqué que l’augmentation de la vitesse de la surface supprime <strong>et</strong>p£augmente le transfert dechaleur, respectivement en amont <strong>et</strong> en aval <strong>du</strong> j<strong>et</strong> impactant. Le transfert de chaleur est inhibépar l’épaississement de la couche de vapeur en amont <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. En eff<strong>et</strong>, la vapeur est entraînée parla plaque qui le mouvement s’oppose à l’écoulement. Au contraire en aval <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, le transfert dechaleur est augmenté par l’amincissement de la couche de vapeur qui résulte de l’entraînementde la vapeur par la plaque dans la direction de l’écoulement. Des augmentations significatives <strong>du</strong>transfert de chaleur avec l’augmentation de la sous-saturation ont aussi été reportées dans les casde surfaces défilantes <strong>et</strong> fixes. Pour une température de surface fixée, la contribution radiative autransfert de chaleur total a été montrée comme étant plus importante en amont <strong>du</strong> j<strong>et</strong> où le transportconvectif est peu important. En aval <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, l’apport radiatif devient moins significatif lorsque V paugmente.CORRÉLATION ADÉQUATE POUR LE FLUX ET LA TEMPÉRATURE DE PAROI EN ÉBULLITION ENFILM, DANS L’ÉCOULEMENT :Les données expérimentales de Robidou [132] en ébullition en film sont plus nombreuses dansLXXVIII


ANNEXE Al’écoulement qu’à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Il est possible de déterminer pour chaque expérience un coefficientconvectif. En eff<strong>et</strong>, si on néglige le transfert radiatif devant le transfert con<strong>du</strong>ctif on obtientl’équation (A.67). On peut alors réaliser une moyenne de ce coefficient de transfert convectif monophasiquevapeur à partir <strong>des</strong> expériences de Robidou, à 19 mm de l’impact. Ces coefficientssont reportés en annexe D <strong>et</strong> leur moyenne est de h FB£ 1941 W¢m 2¢K. On n’observe aucun<strong>et</strong>endance de h FB avec le degré de sous-saturation ou la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. La corrélation de Kokado<strong>et</strong> al. (A.75) pourrait nous perm<strong>et</strong>tre de prédire ce coefficient convectif <strong>et</strong> donc de prédire le fluxen ébullition en film. Cependant, dans l’équation (A.75), le coefficient convectif dépend de ∆T sat ,ce qui est en contradiction avec l’hypothèse d’un transfert purement convectif (le transfert radiatifayant été négligé). En eff<strong>et</strong>, le coefficient de transfert convectif doit être constant en fonction de∆T sat . La corrélation de Kokado <strong>et</strong> al. (A.75) n’est donc pas recommandée pour prédire les fluxexpérimentaux de Robidou [132] en ébullition en film.A.0.3ConclusionCorrélations adéquate pour chaque régime d’ébullitionLe but de c<strong>et</strong>te étude est la prédiction <strong>et</strong> la modélisation <strong>du</strong> flux évacué dans une configuration dej<strong>et</strong> impactant une surface chauffée. C<strong>et</strong>te étude se base sur les données expérimentales obtenues parRobidou [132]. Les figures A.5 <strong>et</strong> A.4 présentent les différents régimes d’ébullition constituant lacourbe d’ébullition. Chaque régime correspondant à un mécanisme physique d’ébullition différent,les corrélations <strong>du</strong> flux de chaleur évacué ne sont valables que pour un régime d’ébullition donné.Les différents régimes ont donc été étudiés successivement dans c<strong>et</strong>te bibliographie : le régime deconvection forcée, le régime d’ébullition nucléée, celui de l’ébullition de transition <strong>et</strong> le régimede l’ébullition en film. Les différents points caractérisant le passage entre deux régimes sont aussiétudiés : le début de l’ébullition nucléée, le flux critique <strong>et</strong> le flux minimum d’ébullition en film.Les corrélations prédisant le plus précisément les données expérimentales de Robidou [132], àl’impact comme dans l’écoulement, ont été déterminées <strong>et</strong> sont reportées dans le tableau A.22.Cependant, aucune corrélation n’a été déterminée pour le début de l’ébullition nucléée <strong>et</strong> le plateaude flux en ébullition de transition, dans l’écoulement, mais également pour le flux en ébullition enfilm aussi bien à l’impact que dans l’écoulement. D’autres corrélations telles que la corrélation deMiyasaka <strong>et</strong> al. (A.48) sur le flux critique, celle de Robidou pour le plateau de flux en ébullitionde transition (A.59) <strong>et</strong> celles Robidou (A.65) <strong>et</strong> de Hatta <strong>et</strong> Osakabe (A.66) pour la températurede remouillage donnent de bonnes estimations <strong>des</strong> grandeurs recherchées mais sont empiriques <strong>et</strong>ne sont basées sur aucun modèle physique.Objectifs de l’étudeDans c<strong>et</strong>te étude les résultats <strong>des</strong> différentes étu<strong>des</strong> décrivant la courbe d’ébullition pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>sà surface libre ont été rappelés <strong>et</strong> replacées par rapport aux connaissances concernant l’ébullitionen vase. Dans le cadre de notre étude, bien que tous les régimes constituant la courbe d’ébullitionLXXIX


ANNEXE A†††††Ï× ÑÓÖÕÏÑÒSQÌËÌËÑÏÌËRégime à l’impact dans l’écoulementDébut d’ébullition nuclééeEbullition nucléée pleinement développéeConvection forcée monophasique liquide Nu j È0 É31Re 4 j0a(A.9) Nu xÈ0 É89Rex0qÂÂONBÈ1É40 Í106V c n0 (A.18) -0Î9 h ONB È0 É039 ONB (A.19)qÂÂ3Ê0d(A.27) È740qÂÂqÂÂFNB 79Flux critique È0 É16ρgh qÂÂf gCHF1Ô0Ê38É86Vn0C p f ∆T subh f gSQ∆Tsatσgρ 2 g1Ô0É1121 Ê13(A.48)FNBSQ∆TsatÌËρ fÐρgρ fρ g1 40 Ê8-ÊÊ48Pr0 4b(A.12)2 Ê3 (A.25)Ebullition de transition (plateau de flux) V n qÂÂj ∆T sub m (A.59) -avec C=5,46 Í105, n=1,07 <strong>et</strong> m=0,83Température de remouillage T minÈ326 R17 É6 ∆T 0 Ê8sub (A.65) T minÈ1100 R8 É5 Tf (A.66)Ebullition en film - -plateauÈCÂLXXXa VRe j lj ν f, Nu jb VRe j xx ν , Nu xc Vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en sortie de bused FNB : ébullition nucléée pleinement développéeTAB. A.22 – Corrélations les mieux adaptées à l’étude expérimentale de Robidouh j l νk f, Pr fα favec V j : vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> au point d’impact (m/s)Dh x xk f, avec x la distance à l’impact dans l’écoulement


ANNEXE Asoient à considérer, nous nous intéresserons plus particulièrement à la compréhension physique<strong>des</strong> mécanismes de la crise d’ébullition, de l’ébullition de transition (où le flux extrait est très important)<strong>et</strong> de l’ébullition en film. Malheureusement, les informations concernant l’ébullition d<strong>et</strong>ransition <strong>et</strong> en film pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>s impactants sont clairsemées <strong>et</strong> limitées à <strong>des</strong> quantités très fondamentales(telles que q33min©T min ). Ces deux régimes interviennent dans une application importante ;le processus de refroidissement <strong>du</strong> métal. En eff<strong>et</strong>, la pro<strong>du</strong>ction d’acier <strong>et</strong> de métal, ayant <strong>des</strong>propriétés mécaniques <strong>et</strong> métallurgiques désirées, requiert un contrôle précis de la température.Dans un processus typique de laminage à chaud, par exemple, les plaques d’acier quittent la dernièreétape de finition à <strong>des</strong> températures allant de 750 à 1000C <strong>et</strong> sont rapidement transportéessur <strong>des</strong> tables défilantes, où elles subissent une trempe avant d’être bobinées. Le refroidissementest souvent réalisé à l’aide d’une série de j<strong>et</strong>s d’eau hautement sous-saturée (∆T sub¡75C). Acause <strong>des</strong> températures de ces plaques larges, l’ébullition nucléée est typiquement confinée dansune p<strong>et</strong>ite région sous le j<strong>et</strong>, alors que le régime de l’ébullition en film existe sur la majorité de lasurface, en amont <strong>et</strong> en aval <strong>du</strong> point d’impact. Il y a donc un intérêt considérable à connaître lesaspects <strong>du</strong> régime d’ébullition en film pour pouvoir contrôler la température locale de la plaque enfonction <strong>du</strong> temps. La prédiction numérique de la température de la plaque en fonction <strong>du</strong> tempsrepose beaucoup sur les connaissances <strong>des</strong> taux de transfert de chaleur dans chacun de ces régimesd’ébullition <strong>et</strong> <strong>des</strong> délimitations entre ces régimes, le tout en présence <strong>du</strong> mouvement de la plaque.Bien que <strong>des</strong> efforts de modélisation aient été faits, <strong>des</strong> incertitu<strong>des</strong> sur les conditions limites sur lasurface restent la limitation principale (Filipovic <strong>et</strong> al. [38]). Des critères de délimitation entre lesdifférents régimes d’ébullition sur une surface fixe <strong>et</strong> plus encore sur une surface défilante restentà déterminer. Un objectif est également le développement <strong>et</strong> la validation de modèles numériquesqui rendent possible la transposition <strong>des</strong> résultats d’expériences en laboratoire à <strong>des</strong> conditionsréelles d’un laminage à chaud.LXXXI


ANNEXE ANomenclature de l’annexe AA aire de la surface chauffée (m 2 )A g aire de la surface chauffée sous les colonnes de vapeur (m 2 )A w aire totale de la surface chauffée disponible pour le refroidissement (m 2 )C une constante dans les corrélations <strong>du</strong> flux surfacique en ébullition d<strong>et</strong>ransition de Robidou [132]C s f constante dans la corrélation en ébullition en vase de Rohsenow [136]pour tenir compte <strong>des</strong> différentes combinaisons surface/fluideC p chaleur spécifique (J/kg/K)C p fchaleur spécifique <strong>du</strong> liquide (J/kg/K)D diamètre de la surface chauffante (m)d diamètre de la buse (s11 )D j diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong> à l’impact (m)f c fréquence d’émission <strong>des</strong> bulles (s11 )f c01 fréquence d’émission de bulles correspondant à la longueur d’onde (λ)<strong>des</strong> instabilités de Taylor (s11 )f fréquence <strong>des</strong> fluctuations de pression (s11 )g accélération gravitationelle (m/s12 )h coefficient de transfert de chaleur convectif monophaséliquide [q33¢&T T f ] (W/m 2 /K)h FB coefficient de transfert de chaleur convectif monophasévapeur [q33¢&T T f ] (W/m 2 /K)h ONB coefficient de transfert de chaleurconvectif au début de l’ébullition nucléée [q33ONB¢&T w¤ w¤wONB¤ T f ] (W/m 2 /K)h f g chaleur latente de vaporisation (J/kg)I intensité mesurée sur le dispositif expérimental de Robidou [132] (A)J facteur empirique utilisé dans la corrélation de Suzuki <strong>et</strong> al. [159]k con<strong>du</strong>ctivité thermique (W/m/K)k f con<strong>du</strong>ctivité thermique <strong>du</strong> liquide (W/m/K)k g con<strong>du</strong>ctivité thermique de la vapeur (W/m/K)L longueur de la surface chauffée (m)L f euille longueur de la feuille résistive utilisée dans le dispositifexpérimental de Robidou [132] (m)l largeur de la buse pour un j<strong>et</strong> plan (m)l f euille largeur de la feuille résistive utilisée dans le dispositifexpérimental de Robidou [132] (m)P pression locale sur la surface d’impact (Pa)P a pression atmosphérique (Pa)1P s pression au point d’impact (P2 ρ fVn 2 ) (Pa)Pr nombre de PrandtlaLXXXII


ANNEXE Av fv gV jV nV pvolume spécifique <strong>du</strong> liquide (m 3 /kg)volume spécifique de la vapeur (m 3 /kg)vitesse d’impact - vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> au point d’impact (m/s)vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> à la sortie de la buse (m/s)vitesse de la plaque défilante (m/s)V p vitesse de la plaque défilante adimensionnée (V p¢u ∞ )w j largeur <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (m)We D nombre de Weber (ρ f Vn 2 D¢σ)We D1d nombre de Weber (ρ f V 2 d ¢σ)x coordonnées dans l’écoulement le long de la surface d’impact,dont l’origine est le point d’impact (m)x c valeur critique de la coordonnée dans l’écoulement associéeau Reynolds critique (i.e. au début de la sous-couche limite turbulente) (m)z distance séparant la buse de la surface (m)n&D¤LETTRESGRECQUESw¤wCHF¤wONB¤sat¤α f diffusivité thermique <strong>du</strong> fluide (m 2 /s)β rapport de masses volumiques (ρ f¢ρ g )∆T sat surchauffe en paroi (T T sat ) (C)∆T CHF surchauffe en paroi correspondant au flux critique (T T sat ) (C)∆T ONB surchauffe en paroi, au début de l’ébullition nucléée (T T sat ) (C)∆T sub sous-saturation (T T f ) (C)δ c épaisseur critique <strong>du</strong> film de liquide sur la surface d’impact (m)ε sub facteur correctif pour les eff<strong>et</strong>s de la sous-saturation sur le CHFξ rayon de site de nucléation actif (m)λ] (m)λ d longueur d’onde la plus dangereuse <strong>des</strong> instabilités de] (m)λ H longueur d’onde critique d’Helmholtz (m)µ f viscosité dynamique <strong>du</strong> liquide (kg/m/s)µ g viscosité dynamique de la vapeur (kg/m/s)ν f viscosité cinématique <strong>du</strong> liquide (m 2 /s)ρ masse volumique (kg/m 3 )ρ f masse volumique <strong>du</strong> liquide (kg/m 3 )ρ g masse volumique de la vapeur (kg/m 3 )longueur d’onde <strong>des</strong> instabilités de Taylor [2πσgCρ f1ρ gD1-2Taylor [2π3σgCρ f1ρ gD1-2σ tension de superficielle (Pa/m)Φ flux de chaleur critique adimensionné [q33CHF¢ρ g h f g V n ]LXXXIV


η£ aAnnexe BInstabilités interfacialesDans c<strong>et</strong>te annexe on développe brièvement les bases de l’analyse <strong>des</strong> instabilités interfacialesentre un fluide lourd situé au-<strong>des</strong>sus d’un fluide léger. Pour plus de précision, le lecteur peut sereporter aux travaux de Kull [77].B.0.4Equations de la stabilité interfacialeOn considère une onde se propageant sur l’interface entre un fluide au-<strong>des</strong>sus (dont les propriétéssont identifiées avec un prime), <strong>et</strong> un second fluide (dont les propriétés ne sont pas exprimées parun prime) au-<strong>des</strong>sous (figure B.1).FIG. B.1 – Une perturbation sinusoïdale à l’interface entre deux flui<strong>des</strong>Les deux flui<strong>des</strong> ont respectivement <strong>des</strong> profondeurs h’ <strong>et</strong> h. On considère, sur l’interface, <strong>des</strong>perturbations de la forme suivante :expi&ωt¤ kx (B.1)LXXXV


2 coth&kh0 ρk&U¤coth&kh0 ANNEXE Boù ω est la fréquence de la perturbation, <strong>et</strong> a son amplitude. Lorsque ω est réelle, la partie réellede c<strong>et</strong>te sonde est :a sin&kx¤ ωt (B.2)η£Les potentiels complexes pour c<strong>et</strong> écoulement sont connus (Milne-Thompson [96]). A l’interface,ils con<strong>du</strong>isent aux fonctions potentielles <strong>et</strong> de courant suivantes :cos&kx¤ ωt cosh ky (B.3)où c est la vitesse de phase, ω¢k.acΨ£,¤acΦ£ωt sinh kysin&kx¤(B.4)On fixe ensuite l’interface (figure B.1) au repos en soustrayant la vitesse de phase à la vitesse dechaque écoulement. Les potentiels complexes pour l’écoulement supérieur <strong>et</strong> l’écoulement inférieursont alors (avec U’ la vitesse de l’écoulement supérieur <strong>et</strong> U, celle de l’écoulement inférieur) :<strong>et</strong>z¤z¤sinh&khcosh&z ihcsinh&kh0cosh&z¤ ih0α&U0¤(B.5)(B.6)c W0£,¤À&U0¤c W£,¤À&U¤L’équation (B.2) se ré<strong>du</strong>it àles vitesses <strong>des</strong> flui<strong>des</strong> à l’interface peuvent être exprimées par :η£csin&kx dans ce nouveau repère de coordonnées translatées, <strong>et</strong>α&U¤2&1(B.7)α<strong>et</strong>cu 2£}&U¤ u02£Ø&U0¤2kη2kη2&1¤coth&kh coù les termes d’ordre α 2 <strong>et</strong> d’ordres supérieurs ont été négligés.(B.8)En substituant les équations (B.7) <strong>et</strong> (B.8) dans les équations de Bernoulli qui sont :constante(B.9)<strong>et</strong>2¢2constante(B.10)Puis en soustrayant l’équation (B.9) par l’équation (B.10) on obtient une équation en η. En éliminantles termes de premier degré en η qui s’annulent mutuellement (Milne-Thompson [96]),l’équation (B.11) est obtenue :ρ0u02¢2 ρ0gη£ p0ρgη£p ρuρ0k&U0¤ cg&ρ¤ ρ0c 2 coth&kh £(B.11)LXXXVI


i% "$# !ii% "'# !iii% "'# !U0iv% ¤ "'# !v% "'# !ANNEXE BPar la suite, on considérera <strong>des</strong> domaines de profondeurs infinies <strong>et</strong> h <strong>et</strong> h’ sont infinis. L’équation(B.11) devient alors :c ρk&U¤ c (B.12)2£ g&ρ¤ ρ02 ρ0k&U0¤On tient compte de l’influence de la tension de surface en considérant les conditions de pression àl’interface. Ces conditions sont obtenues à partir de l’équation de mouvement d’Euler ([96])<strong>et</strong>φ0x φ0t p0£φρ0&{¤gη t ρ&{¤gη p£x U (B.14)φoù les indices t <strong>et</strong> x marquent <strong>des</strong> dérivées partielles. La différence de pression, p0, est donnéepar la relation de Laplace :σ¢R p¤xy σ¢R tr (B.15)p0£,¤ p¤La courbure R xy dans le plan x-y est donnée par R xy δ 2 η¢δx 2 si on ne traite que de p<strong>et</strong>itesperturbations. R tr est la courbure transverse, normale au plan x-y.(B.13)On peut alors écrire les potentiels complexes à l’interface - de façon analogue aux équations (B.3)<strong>et</strong> (B.4), dans le repère translaté <strong>et</strong> pour <strong>des</strong> profondeurs infinies- :<strong>et</strong>ccφ0£,¤i&U0¤i&U¤ φ£a exp¤ky i&ωt¤ kx (B.16)expky i&ωt¤ a kx (B.17) En substituant les équations (B.15), (B.16) <strong>et</strong> (B.17) dans les conditions de pression (équations(B.13) <strong>et</strong> (B.14)), on obtient après avoir réarrangé le résultat en substituant c par ω¢k :kσ¤σρρ0&U¤ U02tr η&ρ ρ02(B.18)ρ ρ0U0c£ρUR Û g&ρ¤ k&ρ ρ0 ρ ρ0 k&ρ ρ0Les significations physiques <strong>des</strong> cinq termes de l’équation (B.18) sont les suivantes :ÙÚÚÚ (i) est la moyenne de <strong>des</strong> débits <strong>des</strong> deux écoulements(ii) est le terme de gravité. Il est stabilisant si le fluide lourd est au-<strong>des</strong>sous, est déstabilisantdans le cas contraire.(iii) est le terme de courbure axiale. Il est toujours stabilisant.LXXXVII


ANNEXE B(iv) est le terme de courbure transverse. Il peut contribuer soit à l’augmentation ou à ladiminution <strong>des</strong> perturbations. Cela dépend s’il est en phase ou en opposition de phase avecle terme de courbure axiale.(v) est le terme d’inertie. Ce fut l’unique terme considéré par Taylor. Il contribue à l’augmentation<strong>des</strong> perturbations.On s’intéresse maintenant à la stabilité de telles perturbations <strong>et</strong> donc à la possibilité qu’ellespuissent ou non grossir sans limites. Une onde <strong>du</strong> type :expi&{¤kx£exp&{¤ikx ikct (B.19)peut grossir sans limite si c, donné par l’équation (B.18) a un composant imaginaire négatif. Celaarrivera quand l’argument <strong>du</strong> radical négatif est lui même négatif (- quand la quantité sous la racinecarrée est négative-). La valeur <strong>du</strong> nombre d’onde, k (ou longueur d’onde λ), pour lequella quantité au-<strong>des</strong>sous <strong>du</strong> radical passe d’une valeur positive à une valeur négative est la valeur’critique’, k c ou λ c - la plus p<strong>et</strong>ite perturbation que peut être instable. La longueur d’onde pourlaquelle a un composant imaginaire négatif maximum est la longueur d’onde la plus ’probable’ou ’la plus dangereuse’, λ d . La longueur d’onde qu’on s’attend normalement àvoir grossir sur une interface réelle est λ d , puisque c’est celle qui émerge le plus rapidement <strong>du</strong>spectre d’on<strong>des</strong> sinusoïdales de Fourier, spectre dont est constitué n’importe quelle perturbationréelle sur une interface.d£ ω£η£ aωtaB.0.5Les instabilités de Rayleigh, Rayleigh-Taylor <strong>et</strong> de Kelvin-Helmholtzkc2π¢kLes instabilités de RayleighOn peut obtenir les instabilités de Rayleigh à partir de l’équation (B.18). En utilisant le fait quedans la configuration d’un j<strong>et</strong> (figure B.2), R tr R 2 , le terme de courbure transverse déstabilisel’interface quand η est négatif <strong>et</strong> que (U’-U) <strong>et</strong> la gravité sont négligeables. On obtient l’équation(B.20) à partir <strong>des</strong> termes (iii) <strong>et</strong> (iv) en posant ck=0. De plus, quand on différencie ck avantde l’annuler, on obtientη£λ 12πR. Cependant, Lienhard <strong>et</strong> Witte [89] notent que l’équation(B.20) n’est pas valable quand la profondeur <strong>du</strong> liquide est finie, tel que cela est la cas dans un j<strong>et</strong>liquide.F H=d£λ 2πR£ R=c£circonférence <strong>du</strong> j<strong>et</strong>ou λ R=c représente la longueur d’onde critique de Rayleigh(B.20)Les instabilités de Rayleigh-TaylorDans le cas considéré par Talyor, U <strong>et</strong> U’ sont nulles. On ne tient pas compte de la courbur<strong>et</strong>ransverse (R tr ) <strong>et</strong> de surface de tension. Dans c<strong>et</strong>te configuration, seul le terme (ii) est conservéLXXXVIII


σgCρ1ρ3D *ANNEXE BFIG. B.2 – On<strong>des</strong> de capillarité axisymétriques à la surface d’un j<strong>et</strong>dans l’équation (B.18) <strong>et</strong> il sera négatif pour toutes valeurs positives lorsque&ρ¤ de λ <strong>et</strong> k estnégatif - i.e. lorsque le fluide le plus lourd est au-<strong>des</strong>sus -. Donc k c égal zéro. Pour obtenir k d , oncherche le maximum de ω, en multipliant c par k <strong>et</strong> en annulant la dérivée de ce pro<strong>du</strong>it. C<strong>et</strong>teρ0dérivée est malheureusement 1-2 <strong>et</strong> dans ce cas, il n’y a pas de maximum.Plus la longueur d’onde est grande, plus vite la perturbation grandit. Lewis [87] a réalisé <strong>des</strong>expériences avec un con<strong>du</strong>it d’air pour créer <strong>des</strong> accélérations <strong>des</strong>cendantes, g 1 , supérieure à 50fois l’accélération de gravité dans <strong>des</strong> réservoirs d’eau <strong>et</strong> d’air, d’eau <strong>et</strong> benzène, d’eau <strong>et</strong> CCl4 <strong>et</strong>d’air <strong>et</strong> glycérine. Il montra que le modèle linéaire de Taylor sur la croissance exponentielle <strong>des</strong>instabilités est seulement valable tant que :ρ0 ¢k&ρ ρ0 1¢2g&ρ¤η max ou a§(B.21)0©4λAu-delà de l’amplitude 0,4λ, la croissance doit être décrite par une analyse non linéaire qui devientcompliquée. Lewis a aussi observé que les instabilités sur <strong>des</strong> interfaces air-glycérine sedéveloppaient plus rapidement que la théorie le prédisait. Cela signifie que de fortes viscositésdoivent avoir un impact sur ce processus. Quelques années plus tard, Bellman <strong>et</strong> Pennington [5]ont éten<strong>du</strong> c<strong>et</strong>te analyse pour inclure la viscosité <strong>et</strong> la tension de surface. Ils trouvèrent que laviscosité a un eff<strong>et</strong> stabilisant, surtout pour les faibles longueurs d’onde, mais que une forte viscositéne con<strong>du</strong>it pas à la suppression les instabilités pour toutes les longueurs d’onde. Ils montèrentaussi que la tension de surface stabilise les courtes longueurs d’on<strong>des</strong>. Si on inclut la tension <strong>des</strong>urface, l’équation (B.18) conservent uniquement les termes (ii) <strong>et</strong> (iii). Donc :σkk&ρ ρ0 ρ ρ0g&ρ¤ c£(B.22)En posant ck=0, on obtient :2πλ c£(B.23)LXXXIX


ANNEXE BPuis en établissant la dérivée de ck par rapport à k <strong>et</strong> en l’égalisant à zéro, on trouve :λ 3λF d£c(B.24)Les instabilités de Kelvin - HelmholtzKelvin en Helmhotz [128] ont été les premiers à examiner les instabilités qui proviennent <strong>du</strong> faitque (U’-U) ne soit pas nul. Un exemple typique <strong>des</strong> instabilités de Kelvin-Helmholtz peut êtreobtenu en ignorant la gravité (terme (ii)) <strong>et</strong> la courbure transverse (terme (iv)), <strong>et</strong> en posant (U-U’)=U. Les résultats sont :λ2π&ρ H=c£σρρ0U 2ρ02λ H=d£(B.25)3 λ H=c (B.26)On peut ensuite s’intéresser à la vitesse minimum nécessaire pour rendre instable une perturbationde longueur d’onde connue. On considère le cas où de la vapeur (fluide peu dense (ρ0)) passeprès d’un liquide au repos de densité relativement grande (ρ). On trouve alors la vitesse critiqued’Helmholtz basée sur la longueur d’onde critique d’Helmholtz :ρλ H=cU£2πσ(B.27)XC


Annexe CAutre approche : instabilités <strong>du</strong>es à <strong>des</strong>fluctuations de pressionLes résultats trouvés dans la seconde approche, traitant de la fragmentation turbulente <strong>des</strong> bullesen paroi, peuvent être r<strong>et</strong>rouvés à travers une analyse consistant à supposer que le “plateau de flux”résulte de la présence d’instabilités de pression à l’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.C.0.6Rayon critique <strong>des</strong> bulles en paroiNous supposons que l’hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> se tra<strong>du</strong>it par <strong>des</strong> fluctuations de la pression <strong>du</strong>liquide au <strong>des</strong>sus <strong>des</strong> bulles. Ceci con<strong>du</strong>irait à <strong>des</strong> oscillations <strong>du</strong> rayon <strong>des</strong> bulles autour de R crit .Sur la figure C.1, où de telles oscillations sont représentées, on note que la pression moyenne <strong>du</strong>liquide (P l ) au-<strong>des</strong>sus <strong>des</strong> bulles est :P P l£ext12 ρ l ¯ v 2(C.1)Il est alors nécessaire, dans un premier temps, d’estimer le rayon moyen <strong>des</strong> bulles. Lorsqu’unebulle est p<strong>et</strong>ite la force de tension de surface est grande (2σ¢R avec R le rayon de la bulle). Lorsquec<strong>et</strong>te bulle grossit, la force de tension de surface diminue. Et lorsque c<strong>et</strong>te force de tension <strong>des</strong>urface devient <strong>du</strong> même ordre de grandeur que celle in<strong>du</strong>ite par les écarts de pression sur unedistance de la taille de la bulle, le j<strong>et</strong> d’eau peut fragmenter c<strong>et</strong>te bulle. Ainsi, nous égalisons cesdeux forces afin de déterminer le rayon maximum d’une bulle au-delà <strong>du</strong>quel elle ne peut plusexister sans être scindée par l’énergie cinétique <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. On considérera par la suite, que ce rayonest le rayon moyen (R crit ) <strong>des</strong> bulles sous le j<strong>et</strong>, en ébullition de transition, dans le domaine <strong>du</strong>“plateau de flux”.XCI


ANNEXE CLiquideVjOscillations<strong>du</strong> rayon <strong>des</strong> bullesautour de RcritPl=Pext + 1/2 ρ v 2RcritVapeurFIG. C.1 – Schéma <strong>des</strong> instabilités convectives sous le j<strong>et</strong>.12 ρ ¯ 2σlv R crit2£(C.2)<strong>et</strong> doncR crit£4σρ l ¯ v2(C.3)¯ v2 (m/s) la fluctuation de vitesse moyenne sur une distance de la taille de la bulle.avec.C.0.7Fréquence d’oscillation <strong>des</strong> bulles en paroiNous supposons alors que la pression <strong>du</strong> liquide varie comme :1ext2 ρ ¯ lv 2&Pavec K, une constante telle que 1P£K 01apport f ixe K cos&ωt ! "$# % !V"$#V%apport f luctuant(C.4)<strong>et</strong> ω, la pulsation de la fluctuation de pression (rad/s).L’apport fixe correspond à l’augmentation de pression <strong>du</strong>e à l’hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> ( 1 2 ρ ¯ lv 2 ), <strong>et</strong>l’apport fluctuant correspond à la fluctuation de pression qui est supposée périodique <strong>et</strong> proportionnelleà 1 2 ρ ¯ lv 2 .XCII


∆P&tR4πRANNEXE CAfin d’analyser l’influence <strong>des</strong> fluctuations de pression sur le rayon <strong>des</strong> bulles on considère l’équationde Rayleigh établie pour une bulle oscillante (Lord Rayleigh [127], Stralen [157], Forster &Zuber [39] and Pless<strong>et</strong> & Zwick [122]).Pour établir c<strong>et</strong>te équation, les auteurs considèrent que la croissance d’une bulle dans un liqui<strong>des</strong>urchauffé est contrôlée par l’inertie <strong>du</strong> liquide, la tension de surface <strong>et</strong> la pression de la vapeur.Ils supposent une bulle sphérique, <strong>et</strong> négligent les eff<strong>et</strong>s de compressibilités dans le liquide ainsique les eff<strong>et</strong>s visqueux. De plus, ils considèrent que la pression dans la vapeur est uniforme <strong>et</strong> quesa densité est assez faible pour que l’on puisse négliger les eff<strong>et</strong>s d’inertie dans la vapeur. Aussi,les auteurs Pless<strong>et</strong> & Zwick [122] négligent les gradients de températures au sein de la bulle <strong>et</strong> lesvariations de la tension de surface <strong>et</strong> de la densité avec la température. En résumé, l’équation deRayleigh est applicable pour une bulle sphérique de température <strong>et</strong> pression uniformes. Rayleigh[127] suppose, en plus, un liquide infini, initialement au repos <strong>et</strong> note R o le rayon initial de labulle <strong>et</strong> ∆P&R la surpression. Il obtient alors l’équation (C.9) en considérant les formesintégrales <strong>des</strong> équations de conservation de l’énergie <strong>et</strong> de la masse <strong>et</strong> l’équation de continuité.L’équation de conservation de l’énergie s’applique sur l’égalité entre le travail de la pression <strong>et</strong>l’énergie cinétique <strong>du</strong> liquide :£R o4πr 2 ∆p l&t £:R1 ∞4πr 2 ρ l v 2 dr2:R(C.5)A partir de l’équation de continuité pour un milieu liquide supposé incompressible on peut écrirel’équation (C.6) pour le débit de liquide traversant la surface d’une sphère de rayon r :4πr 2 v&r©t £2 Ṙ(C.6)Dans le cas d’une bulle avec de l’évaporation à son interface, il faut rajouter un facteurρ g¢ρ l <strong>du</strong> côté droit de l’équation (C.6). Cependant, ce facteur n’est important que pour <strong>des</strong>pressions élevées. Ainsi, on trouve que la vitesse radiale décroît dans le liquide avec l’augmentationde la distance au centre de la bulle (r) :1¤ ε£Pour de faibles pressions, ε£v&r©t £ε&R 2 Ṙr<strong>et</strong> en intro<strong>du</strong>isant v&r©t dans l’équation (C.5) :(C.7)R o∆p l&t r 2 dr£ ρ l R 3 Ṙ 21Puis en différenciant l’équation (C.8) par rapport au temps <strong>et</strong> en divisant par 2R 2 Ṙρ l , on obtientl’équation de Rayleigh (C.9) ::R(C.8)1 d2R 2Ṙ dt&R 3 Ṙ 2 £¨R3XCIIIρ l2Ṙ2£∆p l&t(C.9)


ppANNEXE CL’équation de Laplace-Kelvin exprimant la discontinuité de la contrainte normale à l’interfaceliquide/vapeur donne pour le gradient de pression (équation (C.10) pour de faibles pressions) :2σ 4ν¤∆p£Ü¤∆p g£Ü¤∆p R l¤avec ν l (m 2¢s) la viscosité cinématique <strong>du</strong> liquide.l ṘR(C.10)En substituant l’équation (C.10) dans l’équation (C.9) <strong>et</strong> en négligeant les eff<strong>et</strong>s de viscosité, onobtient l’équation¨R:2Ṙ2£3 ∆p&t 2σR (C.11)ρ l R¤ρ l∆p&t est la surpression entre le liquide <strong>et</strong> la vapeur à chaque instant, i.e. ∆p&t Alors :2σ∆p&t KR£ 1crit2 ρ lv ¯2cos&ωt £<strong>et</strong> l’équation (C.11) devient :l&t ¤g&t .(C.12)¨R2Ṙ2£3R K 1 v¯22 cos&ωt(C.13)L’équation (C.13) peut être résolue numériquement mais nous pouvons aussi obtenir un ordre degrandeur de la période <strong>des</strong> instabilités, en effectuant une analyse dimensionnelle à partir de l’équation(C.13). Pour cela, nous considérons l’ordre de grandeur <strong>du</strong> terme à l’origine <strong>des</strong> fluctuationsde pression (i.e. le terme proportionnel à la pression dynamique 1¢2Kv ¯2avec que nouségalisons à un terme de même dimension que le terme de gauche de l’équation (C.13), constituéde grandeurs de référence (R crit en m <strong>et</strong> τ, la période en s). En eff<strong>et</strong> :0RτṘ<strong>et</strong>Rτ 2¨R(C.14)K 1)Ainsi, nous obtenons l’équation (C.15) :ρ lR 2 critτ 2K 1 2 ρ l ¯ v 2(C.15)Finalement, l’équation (C.16) donne une valeur approchée de la période de ces instabilités :ρ v2 3) ¯ l.τ4σ2K ouR 3 crit ρ l2Kσ(C.16)XCIV


ANNEXE CC.0.8Comparaison avec la seconde approche con<strong>du</strong>isant à l’origine de la fragmentation<strong>des</strong> bullesLe tableau C.1 donne le rayon critique <strong>et</strong> la fréquence d’oscillation <strong>des</strong> bulles obtenus avec l’approchesupposant une fragmentation turbulente <strong>des</strong> bulles <strong>et</strong> celle où la fluctuation de la vitesse estdirectement reliée à une fluctuation de pression.TAB. C.1 – Comparaison <strong>des</strong> grandeurs caractéristiques d’oscillations de bulles obtenues avecdeux approches différentesGrandeurs caractéristiques Approche : Approche : instabilités <strong>du</strong>es àSevik & Park [148] <strong>des</strong> fluctuations de pressionR crit1Ý3σρ l ¯ v24σρ l ¯ v2τ2Ý6σρ ¯3v2 lÞ4σρ ¯ lÞv2 3ß2KLe tableau C.1, montre que les deux approches con<strong>du</strong>isent aux mêmes résultats à <strong>des</strong> constantesprès. La seconde approche consistant à considérer <strong>des</strong> instabilités <strong>du</strong>es à <strong>des</strong> fluctuations de pressionest confortée par les résultats obtenus à partir <strong>des</strong> travaux de Sevik & Park [148]. Cependant,l’approche basée sur les instabilités de pression ayant été établie à partir de nombreuses hypothèses<strong>et</strong> <strong>des</strong> analyses dimensionnelles, nous préférerons, par la suite, considérer les résultats del’approche basée sur l’étude de Sevik & Park [148].XCV


XCVIANNEXE D


Annexe DRésultats <strong>des</strong> comparaisons entre lesdonnées expérimentales <strong>et</strong> lescorrélations trouvées dans la littératureC<strong>et</strong>te annexe contient les résultats <strong>des</strong> calculs d’erreurs relatives obtenues lors de comparaisonsentre <strong>des</strong> données expérimentales (essentiellement celles de Robidou [132]) <strong>et</strong> les corrélationstrouvées dans la littérature pour chaque régime de transfert de chaleur. Les conditions expérimentales<strong>des</strong> expériences réalisées par Robidou [132] sont reportées dans le tableau D.1.D.0.9Régime de convection forcée monophasique liquideRésultats <strong>des</strong> comparaisons pour les données obtenues à l’impactLes pourcentages d’erreur relative entre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélationsen convection forcée, à l’impact sont reportés dans le tableau D.2.Résultats <strong>des</strong> comparaisons pour les données obtenues dans l’écoulementIl a été choisi de réaliser la comparaison entre les données expérimentales de Robidou <strong>et</strong> lescorrélations expérimentales à différentes distances de l’impact : 3 mm, 6 mm <strong>et</strong> 19 mm. Pour x=3 mm, le point d’étude est situé entre la zone d’accélération <strong>et</strong> la zone d’écoulement parallèle,alors que pour x=6 <strong>et</strong> 19mm, les points de mesures sont complètement dans la zone d’écoulementparallèle.Les pourcentages d’erreur relative entre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélationsen convection forcée sont reportés dans le tableau D.3 pour une distance de 3 mm deXCVII


ANNEXE DNom de l’expérience V n (m/s) h (mm) V j (m/s) ∆T sub (C)j<strong>et</strong>140600 2 0,72 6 0,80 16j<strong>et</strong>200400 2 0,74 6 0,82 8j<strong>et</strong>190400 1 0,46 6 0,57 12j<strong>et</strong>200400 1 0,63 6 0,72 8j<strong>et</strong>200400 3 0,81 6 0,88 7j<strong>et</strong>250400 1 0,81 6 0,88 8j<strong>et</strong>250400 2 0,62 6 0,71 15j<strong>et</strong>250400 3 0,73 6 0,81 13,5j<strong>et</strong>250400 4 0,83 6 0,90 13,5mit056201 0,68 6 0,76 11mit056201 0,68 6 0,76 11mit066101 0,74 6 0,82 12mit127101 0,68 6 0,76 10j<strong>et</strong>130600 1 0,7 6 0,78 12j<strong>et</strong>130600 2 0,7 10 0,83 12j<strong>et</strong>130700 1 0,88 6 0,94 15,5mit1461 0,61 6 0,70 16mit146101 0,61 6 0,70 16mit1462 0,72 6 0,80 16mit146201 0,72 6 0,80 16mit166101 0,61 6 0,70 17mit206101 0,73 6 0,81 13,5mit216101 0,61 6 0,70 19mit217101 0,71 10 0,84 12mit217201 0,71 6 0,79 12mit236201 0,74 6 0,82 6mit257101 0,65 10 0,79 9mit257201 0,65 6 0,73 9,5mit266101 0,54 6 0,64 9,5mit266201 0,68 6 0,76 10,5mit277101 0,63 3 0,68 11mit277201 0,74 10 0,86 10mit300500 3 0,59 6 0,68 5mit300500 4 0,83 6 0,90 5mit310500 5 0,83 6 0,90 13,5mit3105601 0,9 6 0,96 13,5TAB. D.1 – Conditions expérimentales <strong>des</strong> expériences réalisées par Robidou [132]l’impact, dans le tableau D.4 pour une distance de 6 mm de l’impact <strong>et</strong> dans le tableau D.5 pourune distance de 19 mm de l’impact.D.0.10Début d’ébullition nuclééeRésultats <strong>des</strong> comparaisons pour les données obtenues à l’impactLes pourcentages d’erreur relative entre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélationspour le début de l’ébullition nucléée (q330NB <strong>et</strong> ∆T 0NB), à l’impact sont reportés dans l<strong>et</strong>ableau D.6.Corrélation <strong>des</strong> données obtenues dans l’écoulementAucune corrélation dans la littérature ne semble donner <strong>des</strong> résultats satisfaisant en ce qui concerneles corrélations <strong>du</strong> flux de chaleur <strong>et</strong> de la température pariétale pour le début de l’ébullitionnucléée dans l’écoulement.XCVIII


àXCIXExpérience Vader Wolf Zumbrunnen Zumbrunnen Robidou Brdlik Sitharamayya Epstein Saïto<strong>et</strong> al. (A.5) (A.6) (A.7) (A.8) (A.9) <strong>et</strong> al. A.1 <strong>et</strong> al. A.1 <strong>et</strong> al. A.1 <strong>et</strong> al. A.1mit216101 6,5 7,9 37,1 2,8 30,8 12,9 10,4 42,9 59,8mit166101 27,4 28,5 6,4 24,5 1,5 12,4 14,3 10,9 68,8mit146201 17,1 17,9 22,0 12,8 16,4 1,0 2,9 25,4 62,3mit1462 11,3 12,2 30,5 6,7 24,5 5,9 3,9 34,1 59,6mit1461 22,6 23,8 13,4 19,5 8,2 6,6 8,7 18,3 66,7mit146101 28,0 29,1 5,5 25,2 0,7 13,1 15,1 10,0 69,0j<strong>et</strong>130700 1 21,8 22,0 15,6 16,6 10,3 7,8 9,2 16,7 61,9j<strong>et</strong>250400 2 22,9 24,0 13,1 19,7 7,9 7,0 9,0 17,8 66,6mit206101 5,5 6,4 39,1 0,5 32,7 12,7 10,6 42,8 56,8j<strong>et</strong>250400 3 18,8 19,5 19,5 14,5 14,0 3,1 5,0 22,7 62,8j<strong>et</strong>250400 4 11,2 11,6 31,1 5,6 25,1 5,1 3,3 33,0 57,5mit310500 5 19,3 19,7 19,1 14,3 13,7 4,6 6,1 20,9 61,4mit3105601 22,5 22,7 14,5 17,2 9,4 8,8 10,2 15,4 61,9j<strong>et</strong>190400 1 14,9 16,8 24,0 13,1 18,3 4,4 1,6 32,2 66,4j<strong>et</strong>130600 1 20,1 20,9 17,5 16,1 12,2 4,3 6,2 21,1 64,0mit217201 42,4 43,0 15,3 39,5 19,2 31,2 32,5 12,8 73,9mit066101 32,5 33,1 0,6 28,8 5,1 19,5 21,0 1,9 68,9j<strong>et</strong>130600 2 0,9 0,1 48,6 6,4 41,8 20,1 17,9 52,1 53,4mit217101 35,3 35,8 4,7 31,7 9,0 23,0 24,4 2,5 69,9mit277101 28,5 29,6 4,7 25,8 0,1 13,5 15,5 9,6 69,6mit056201 31,4 32,2 0,8 28,1 3,8 17,7 19,4 4,2 69,4mit266201 45,2 45,8 19,5 42,6 23,2 34,3 35,6 16,8 75,6mit127101 23,7 24,6 12,1 20,1 7,0 8,5 10,4 15,8 66,0mit277201 33,1 33,5 1,3 29,2 5,8 20,5 21,9 0,6 68,6mit266101 51,8 52,6 29,5 50,2 32,7 41,4 42,8 25,7 80,0mit257201 10,9 12,1 30,8 7,0 24,8 7,2 4,9 35,7 61,0j<strong>et</strong>200400 1 41,3 42,1 13,9 38,8 17,8 29,3 30,8 10,5 74,4j<strong>et</strong>200400 2 a a 29,6 30,2 3,7 25,7 1,0 16,0 17,6 6,3 67,6j<strong>et</strong>200400 2 b a 6,5 5,6 56,8 12,3 49,7 27,0 24,6 60,8 51,0j<strong>et</strong>250400 1 33,6 34,0 2,1 29,6 6,5 21,3 22,7 0,4 68,5j<strong>et</strong>200400 3 29,0 29,4 4,8 24,7 4 10 3 15,8 17,3 6,6 66,4mit236201 39,1 39,6 10,3 35,8 14,4 27,4 28,7 8,0 72,0mit300500 3 32,2 33,3 0,7 29,7 5,3 18,0 19,8 3,9 71,2mit300500 4 24,0 24,4 12,1 19,3 7,1 10,1 11,6 13,8 63,7moyenne 24,7 25,4 17,1 21,6 14,7 15,0 15,8 19,2 65,8écart type 12,1 12,2 14,1 11,9 12,3 9,9 10,2 15,1 6,3ANNEXE DTAB. D.2 – Pourcentages d’erreur relative entre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélations en convection forcée, àl’impacta Robidou a réalisé deux expériences j<strong>et</strong>200400 2 : la courbe d’ébullition j<strong>et</strong>200400 2 a a été tracée en augmentant la température pariétale alors que celle dej<strong>et</strong>200400 2 b a été tracée lors d’une expérience où la température pariétale était progressivement diminuée


ANNEXE DExpérience Vader (A.12) Mc Murray <strong>et</strong> al. (A.13) Hatta <strong>et</strong> al. (A.15) Robidou (A.16)mit216101 16,5 18,9 2,0 18,5mit166101 17,1 19,5 2,7 17,7mit146201 6,3 8,8 14,8 33,9mit1462 3,7 6,2 18,0 37,7mit1461 10,6 13,2 4,9 27,0mit146101 17,9 20,3 3,7 16,6j<strong>et</strong>130700 1 22,1 23,9 0,5 12,3j<strong>et</strong>250400 2 13,5 16, 2,0 22,9mit206101 12,8 15,1 7,2 24,7j<strong>et</strong>250400 3 4,3 6,8 17,7 36,9j<strong>et</strong>250400 4 8,9 11,1 15,8 30,9mit310500 5 6,3 8,6 19,1 34,6mit3105601 13,8 15,8 11,8 24,3j<strong>et</strong>130600 1 6,6 3,7 29,5 52,2mit217201 18,5 20,7 0,6 16,4mit066101 17,7 19,9 1,5 17,7j<strong>et</strong>130600 2 23,4 20,3 53,5 76,8mit217101 26,2 28,2 8,2 5,7mit277101 32,2 34,2 21,2 3,9mit266201 31,7 33,6 17,7 2,6mit127101 25,3 27,4 10,0 6,5mit277201 16,8 18,9 4,3 19,4mit266101 38,7 40,6 30,1 13,3mit257201 7,2 9,8 10,3 32,0j<strong>et</strong>200400 1 33,0 34,9 20,7 4,8j<strong>et</strong>200400 2 b a 16,4 13,4 43,7 66,6j<strong>et</strong>250400 1 36,5 38,1 19,9 8,9j<strong>et</strong>200400 3 20,0 22,0 10,0 14,9mit236201 27,0 28,9 9,9 4,5mit300500 3 17,6 14,1 36,7 66,7mit300500 4 35,6 32,3 72,4 94,9moyenne 18,8 20,2 16,5 27,3écart type 10,1 10 16,7 22,9TAB. D.3 – Pourcentages d’erreur relative entre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong>les corrélations en convection forcée, à 3 mm de l’impactExpérience Vader (A.12) Mc Murray <strong>et</strong> al. (A.13) Hatta <strong>et</strong> al. (A.15) Robidou (A.16)mit216101 40,5 41,5 12,9 12,6mit166101 31,2 32,3 0,7 1,0mit146201 18,1 19,1 25,2 21,2mit1462 18,1 19,1 25,2 21,2mit1461 22,1 23,4 14,0 14,4mit146101 28,0 29,1 5,4 5,8j<strong>et</strong>130700 1 44,5 45,1 10,7 17,3j<strong>et</strong>250400 2 9,8 11,2 32,7 32,7j<strong>et</strong>250400 3 7,4 6,0 64,8 59,0j<strong>et</strong>250400 4 7,3 8,3 47,1 37,9mit310500 5 10,8 11,7 41,6 32,8mit3105601 12,2 13,0 42,2 31,0j<strong>et</strong>130600 1 7,1 8,3 40,9 37,3mit217201 4,3 2,9 58,8 54,2mit066101 22,0 22,9 20,2 15,6j<strong>et</strong>130600 2 17,3 15,9 81,4 73,9mit217101 32,3 33,1 5,2 0,4mit277101 49,9 50,7 27,2 26,4mit266201 54,5 55,2 31,7 32,9mit127101 48,4 49,1 22,4 23,8mit277201 25,8 26,7 16,1 10,2mit266101 52,9 53,7 33,0 31,1mit257201 7,9 6,3 60,2 58,9j<strong>et</strong>200400 1 29,8 30,9 3,7 3,3j<strong>et</strong>200400 2 a a 16,4 14,9 79,3 72,4j<strong>et</strong>200400 2 b a 15,8 14,3 78,4 71,5j<strong>et</strong>250400 1 45,2 45,8 13,6 18,5j<strong>et</strong>200400 3 16,9 17,8 30,9 23,5mit236201 7,4 9,9 14,2 32,4mit300500 3 18,1 19,4 18,8 20,2mit300500 4 4,3 3,2 65,6 55,3moyenne 23,4 23,9 33,0 30,6écart type 15,6 16 23,7 21TAB. D.4 – Pourcentages d’erreur relative entre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong>les corrélations en convection forcée, à 6 mm de l’impactC


ANNEXE DExpérience Vader (A.12) Mc Murray <strong>et</strong> al. (A.13) Hatta <strong>et</strong> al. (A.15) Robidou (A.16)mit216101 21,0 20,4 67,3 23,0mit166101 41,8 41,3 23,4 9,3mit146201 14,3 13,4 89,4 34,3mit1462 11,6 10,7 95,4 38,5j<strong>et</strong>250400 2 28,9 28,3 51,3 10,8j<strong>et</strong>250400 3 34,2 33,6 45,9 3,1j<strong>et</strong>250400 4 4,0 2,8 120,3 51,3mit310500 5 36,3 35,5 46,1 0,4mit3105601 5,5 7,0 147,2 66,9j<strong>et</strong>190400 1 19,2 19,6 136,4 83,7j<strong>et</strong>130600 1 27,3 26,6 59,5 13,8mit217201 4,6 5,6 130,2 63,8mit066101 29,7 29,0 56,6 10,3j<strong>et</strong>130600 2 12,0 13,2 150,4 75,8mit217101 62,4 62,0 15,5 40,9mit127101 7,1 8,3 40,9 37,3mit277201 29,6 28,8 59,3 10,7j<strong>et</strong>200400 1 27,0 26,4 56,1 13,8j<strong>et</strong>200400 2 a a 37,6 39,0 206,4 115,8j<strong>et</strong>250400 1 57,1 56,6 2,3 32,5j<strong>et</strong>200400 3 16,1 15,1 91,2 32,1mit300500 3 15,7 16,4 142,7 79,8moyenne 24,7 24,5 83,4 38,5écart type 16 15,8 52,2 31TAB. D.5 – Pourcentages d’erreur relative entre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong>les corrélations en convection forcée, à 19 mm de l’impactqááExpérience Miyasaka Miyasaka Schibayama<strong>et</strong> Inada (A.18), (A.19) <strong>et</strong> al. (A.17)0NB ∆T 0NB ∆T 0NBmit1462 12,0 3,0 68,5j<strong>et</strong>200400 2 a a 21,9 40,1 61,6j<strong>et</strong>200400 2 b a 67,3 58,1 63,0j<strong>et</strong>190400 1 17,4 8,9 65,3j<strong>et</strong>200400 1 0,8 33,6 57,5j<strong>et</strong>200400 3 31,0 45,1 62,6j<strong>et</strong>250400 1 6,3 32,9 62,0j<strong>et</strong>250400 2 17,0 2,2 64,4j<strong>et</strong>250400 3 14,0 41,5 59,7j<strong>et</strong>250400 4 6,6 14,5 65,3mit056201 15,2 7,4 63,9mit056201 15,2 5,1 64,7mit066101 7,6 19,9 62,3mit127101 3,6 45,1 54,2j<strong>et</strong>130600 1 0,6 21,1 62,9j<strong>et</strong>130600 2 29,6 20,6 67,4j<strong>et</strong>130700 1 18,5 62,1 57,1mit1461 2,6 2,4 66,9mit146101 0,8 18,4 62,0mit1462 6,8 4,6 69,9mit146201 11,8 2,5 68,4mit166101 17,7 6,0 66,9mit206101 30,9 34,2 64,4mit216101 1,1 12,0 72,0mit217101 25,2 74,9 52,2mit217201 34,2 137,1 37,4mit236201 9,0 27,5 59,6mit257201 35,5 70,1 54,2mit266201 13,2 20,9 59,8mit277101 8,1 55,4 52,7mit277201 4,6 45,6 54,9mit300500 3 37,8 34,7 63,0mit300500 4 28,2 48,2 61,7mit310500 5 8,7 21,8 65,8mit3105601 6,4 20,4 64,4moyenne 16,2 31,4 61,7écart type 14,2 27,7 15,5TAB. D.6 – Pourcentages d’erreur relative pour le début de l’ébullition nucléée entre les donnéesexpérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélations, à l’impactCI


ANNEXE DExpérience Monde Copeland Ishigai Miyasaka Katto<strong>et</strong> Katto (A.22) (A.25) <strong>et</strong> al. (A.26) <strong>et</strong> Inada (A.27) <strong>et</strong> Kunihiro A.9mit146201 132,9 27,1 35,0 31,9 76,0mit1462 136,2 27,2 35,9 32,6 78,5j<strong>et</strong>200400 2 a 97,5 17,8 6,1 8,1 49,2j<strong>et</strong>200400 2 b 83,3 21,1 12,5 14,7 38,5j<strong>et</strong>190400 1 162,8 16,5 33,1 27,2 98,6j<strong>et</strong>200400 1 64,4 28,3 19,2 21,8 24,6j<strong>et</strong>200400 3 91,2 17,9 6,9 9,4 44,5j<strong>et</strong>250400 1 82,9 24,8 20,9 20,5 40,5j<strong>et</strong>250400 2 82,7 25,8 20,9 20,2 39,8j<strong>et</strong>250400 3 72,8 27,1 15,4 16,5 34,7j<strong>et</strong>250400 4 95,4 25,9 25,0 24,4 50,0mit066101 83,9 29,0 25,6 26,0 42,9mit127101 16,9 48,7 48,0 48,5 15,3j<strong>et</strong>130600 1 101,4 20,6 18,7 18,0 52,1j<strong>et</strong>t130600 2 120,0 26,5 27,5 26,8 66,2j<strong>et</strong>130700 1 52,8 35,0 24,3 26,2 26,2mit1461 167,0 21,4 44,0 34,3 101,7mit146101 127,2 21,5 27,7 24,4 71,6mit166101 111,7 25,7 27,8 26,0 60,0mit206101 60,0 32,5 27,1 28,4 29,8mit216101 226,0 29,3 80,8 66,7 146,3mit217101 14,6 56,0 56,3 56,6 28,0mit217201 50,7 75,0 79,7 78,9 62,7mit236201 45,8 36,5 28,3 30,6 22,9mit257201 26,2 63,5 69,0 68,1 44,3mit266101 48,3 35,9 26,3 29,0 14,9mit266201 72,2 28,2 20,1 21,2 32,5mit277101 38,2 38,0 34,3 35,6 14,9mit277201 19,6 50,1 46,7 47,8 16,3mit300500 3 76,5 22,4 14,1 16,6 33,3mit300500 4 56,2 30,6 25,0 26,8 23,6mit310500 5 83,2 26,5 26,0 25,9 49,3mit315601 59,6 37,0 26,8 28,7 36,1moyenne 83,6 31,8 31,4 30,9 47,41écart type 46,6 13,3 18,2 16,5 28,7TAB. D.7 – Pourcentages d’erreur relative sur le flux en ébullition nucléée pleinement développéeentre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélations, à l’impactD.0.11Ebullition nucléée pleinement développéeRésultats <strong>des</strong> comparaisons pour les données obtenues à l’impactLes pourcentages d’erreur relative entre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélationspour l’ébullition nucléée pleinement développée, à l’impact, sont reportés dans le tableauD.7.Résultats <strong>des</strong> comparaisons pour les données obtenues dans l’écoulementIl a été choisi de réaliser la comparaison entre les données expérimentales de Robidou <strong>et</strong> les corrélationsexpérimentales à différentes distances de l’impact : 6 mm <strong>et</strong> 19 mm. Les flux de chaleurobtenus à partir <strong>des</strong> corrélations de Monde <strong>et</strong> Katto (A.22), de Copeland (A.25), de Ishigai <strong>et</strong> al.(A.26), de Miyasaka <strong>et</strong> Inada (A.27) <strong>et</strong> de Katto <strong>et</strong> Kunihiro A.9 ont été élaborés à l’impact. Et lescorrélations de Wolf (A.28) <strong>et</strong> de Robidou (A.29) ont été développées pour <strong>des</strong> zones d’écoulementparallèle (x/l¨ 10). Afin de se situer dans c<strong>et</strong>te zone, on considère les données expérimentales deRobidou à 19 mm <strong>du</strong> point d’impact. Seulement pour s’assurer que la corrélation qui est adéquatepour <strong>des</strong> points dans la zone d’écoulement parallèle (x/l¨10) l’est aussi en amont, on effectueCII


ANNEXE DExpérience Monde Copeland Ishigai Miyasaka Katto Wolf Robidou<strong>et</strong> Katto (A.22) (A.25) <strong>et</strong> al. (A.26) <strong>et</strong> Inada (A.27) <strong>et</strong> Kunihiro A.9 (A.28) (A.29)j<strong>et</strong>200400 2 a 136,0 9,7 17,7 13,7 78,3 24,4 14,8j<strong>et</strong>200400 2 b 184,1 24,5 39,4 34,9 114,7 9,6 36,6j<strong>et</strong>190400 1 126,5 6,1 21,7 17,2 71,2 28,8 17,5j<strong>et</strong>200400 1 103,2 10,6 25,1 21,5 55,3 35,4 21,5j<strong>et</strong>200400 3 123,1 8,9 22,5 18,1 69,5 29,0 18,9j<strong>et</strong>250400 1 93,5 11,5 13,0 11,9 46,2 38,9 11,3j<strong>et</strong>250400 2 118,0 6,6 9,9 6,5 64,7 30,6 7,4j<strong>et</strong>250400 3 97,2 11,8 14,4 11,9 49,0 37,3 11,5j<strong>et</strong>250400 4 85,7 17,1 12,7 14,2 40,3 41,0 13,5mit056201 168,9 22,1 35,6 31,6 103,2 14,7 32,8mit066101 181,4 26,7 36,6 32,8 112,6 13,4 34,4mit127101 27,9 40,8 49,3 48,0 25,4 64,0 47,3j<strong>et</strong>130600 1 147,0 12,7 18,7 16,5 86,6 21,9 17,8j<strong>et</strong>130600 2 145,3 13,2 16,1 13,6 85,3 23,0 14,6j<strong>et</strong>130700 1 33,3 50,4 56,5 55,7 35,1 69,4 55,2mit1461 195,4 30,2 43,5 39,5 123,2 5,9 41,2mit146101 159,5 15,5 25,2 21,8 96,1 16,8 23,1mit1462 190,9 26,3 44,6 39,2 119,8 8,1 41,0mit146201 187,6 25,3 42,8 37,6 117,3 8,5 39,3mit166101 170,0 19,1 31,0 27,4 104,0 12,9 29,0mit206101 45,4 30,9 46,1 43,5 21,6 60,7 42,8mit216101 52,3 29,3 35,2 34,5 25,8 54,8 33,7mit217101 18,7 48,7 60,0 58,1 24,9 70,8 57,6mit217201 32,0 60,8 76,1 73,6 48,6 81,4 73,3mit236201 19,2 48,7 57,9 56,5 23,2 69,8 55,9mit257101 37,5 33,5 46,0 43,4 25,4 60,1 43,1mit257201 17,7 48,1 60,1 58,2 28,7 70,8 57,6mit266101 38,1 38,0 43,6 42,6 21,6 60,4 41,9mit266201 40,5 43,7 48,2 47,8 26,1 64,0 47,2mit277101 20,6 45,1 56,7 54,8 22,4 68,5 54,2mit277201 28,3 37,9 46,8 45,5 23,9 62,3 44,8mit300500 3 157,3 16,7 21,8 19,1 94,4 18,3 20,6mit300500 4 90,8 9,4 20,2 17,9 44,2 41,1 17,4mit310500 5 129,0 12,2 13,7 11,0 73,0 25,3 11,8mit3105601 127,9 22,2 18,0 17,1 72,2 26,6 17,8moyenne 100,9 26,1 35,1 32,5 62,1 39,1 32,8écart type 61 15,1 17,3 17,5 34,6 23,1 17,1TAB. D.8 – Pourcentages d’erreur relative sur le flux en ébullition nucléée pleinement développéeentre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélations, à 6 mm de l’impactégalement ces comparaisons à 6 mm de l’impact (x/l§ 10).Les pourcentages d’erreur relative entre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélationsen ébullition nucléée pleinement développée sont reportés dans le tableau D.8 pour unedistance de 6 mm de l’impact <strong>et</strong> dans le tableau D.9 pour une distance de 19 mm de l’impact.D.0.12Flux critiqueRésultats <strong>des</strong> comparaisons pour les données obtenues à l’impactLes pourcentages d’erreur relative entre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélationspour le flux critique (q33CHF <strong>et</strong> ∆T sat), à l’impact sont reportés dans le tableau D.10.CIII


ANNEXE DExpérience Monde Copeland Ishigai Miyasaka Katto Wolf Robidou<strong>et</strong> Katto (A.22) (A.25) <strong>et</strong> al. (A.26) <strong>et</strong> Inada (A.27) <strong>et</strong> Kunihiro A.9 (A.28) (A.29)j<strong>et</strong>200400 2 a 139,3 15,5 15,7 10,7 80,8 25,4 11,4j<strong>et</strong>200400 2 b 172,6 24,6 27,3 25,6 106,0 13,8 27,2j<strong>et</strong>190400 1 76,8 17,0 21,6 20,8 33,5 45,1 20,0j<strong>et</strong>200400 1 57,7 22,3 32,5 31,1 20,1 52,3 30,3j<strong>et</strong>200400 3 134,1 10,6 12,6 9,3 76,9 26,8 10,2j<strong>et</strong>250400 1 74,6 18,5 25,0 22,3 31,9 45,4 22,0j<strong>et</strong>250400 2 135,7 10,9 17,3 13,1 78,1 26,7 13,5j<strong>et</strong>250400 3 93,6 9,5 22,5 18,6 46,9 39,7 18,8j<strong>et</strong>250400 4 116,4 13,3 7,3 5,4 63,5 33,5 5,3mit056201 148,1 18,7 26,6 23,3 87,4 24,6 24,3mit066101 112,2 7,7 23,2 18,8 60,9 34,9 18,8mit127101 106,4 24,1 45,1 41,0 68,2 44,7 41,2j<strong>et</strong>130600 1 97,9 11,0 25,2 21,7 49,6 40,3 21,2j<strong>et</strong>130600 2 123,6 9,9 24,2 19,9 68,9 33,7 19,7mit1461 99,0 13,5 32,9 29,1 56,2 39,9 29,1mit146101 81,9 19,6 37,5 34,0 45,6 47,6 33,9mit1462 119,5 5,5 15,1 11,8 65,9 32,2 11,6mit146201 115,0 4,9 15,8 12,5 62,4 33,7 12,3mit166101 133,7 10,1 18,8 15,4 76,6 27,5 15,9mit206101 79,9 16,8 32,6 28,0 41,7 49,6 27,0mit216101 196,8 36,9 42,3 38,3 124,2 21,4 39,6mit217101 44,7 67,2 78,1 76,4 55,4 83,4 76,1mit217201 56,2 72,5 86,0 84,0 66,9 88,6 83,8mit236201 50,2 31,4 49,5 46,8 27,2 62,9 46,1mit257101 43,9 51,8 64,6 62,6 41,3 73,9 62,1mit257201 45,5 55,2 67,5 65,6 45,7 76,0 65,2mit266101 21,1 41,9 53,5 51,6 19,9 66,4 51,0mit266201 25,6 45,9 54,2 53,0 28,2 67,4 52,4mit277101 65,9 49,3 61,6 59,5 52,9 67,5 59,3mit277201 40,5 60,2 73,1 71,1 46,2 79,7 70,7mit300500 3 97,5 6,4 22,4 19,5 49,4 40,0 19,0mit300500 4 78,1 15,4 31,5 27,8 34,6 47,4 27,2mit310500 5 108,5 6,3 19,5 16,7 57,6 34,9 16,4mit3105601 93,8 10,5 21,6 18,5 46,4 39,0 18,4moyenne 93,7 24,6 35,4 32,5 56,4 46,1 32,4écart type 41,5 19,4 20,7 21,2 23,0 19,4 21,0TAB. D.9 – Pourcentages d’erreur relative sur le flux en ébullition nucléée pleinement développéeentre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélations, à 19 mm de l’impactCIV


ANNEXE DExpérience Katto <strong>et</strong> Ishigai <strong>et</strong> Myiasaka Monde <strong>et</strong> al. Myiasaka <strong>et</strong>Monde (A.41) Mizuno (A.45) <strong>et</strong> al. (A.48) (A.51) Inada (A.27)qááCHFqááCHFqááCHFqááCHF ∆T CHFj<strong>et</strong>200400 2 a 54,1 60,7 4,7 64,2 2,1j<strong>et</strong>200400 2 b 53,7 60,4 3,9 64,0 15,4j<strong>et</strong>190400 1 47,7 30,9 29,0 58,0 3,6j<strong>et</strong>200400 1 60,5 66,2 15,8 69,2 1,2j<strong>et</strong>200400 3 47,4 61,2 4,7 59,5 7,8j<strong>et</strong>250400 1 60,8 66,4 19,8 69,5 12,3j<strong>et</strong>250400 2 60,5 34,3 2,4 67,8 14,8j<strong>et</strong>250400 3 60,5 40,8 7,4 68,0 4,7j<strong>et</strong>250400 4 65,0 47,5 19,7 71,6 13,8mit056201 62,7 54,9 15,9 70,2 10,7mit066101 66,4 55,5 23,8 73,0 9,4mit127101 54,6 50,5 0,1 64,1 17,2j<strong>et</strong>130600 1 55,0 40,4 3,0 63,9 15,8j<strong>et</strong>130600 2 56,2 41,9 0,4 64,8 5,9j<strong>et</strong>130700 1 54,7 21,9 6,6 63,0 2,0mit1461 52,3 15,3 20,3 61,0 17,1mit146101 55,7 21,4 11,6 63,8 9,2mit1462 54,6 19,4 11,2 62,9 8,4mit146201 57,5 24,5 4,2 65,2 3,8mit166101 58,7 22,4 5,6 66,2 1,3mit206101 52,3 28,6 11,7 61,4 4,7mit216101 44,4 16,1 46,3 54,3 2,1mit217101 55,6 41,2 1,4 64,4 23,8mit217201 57,5 43,6 2,8 65,9 12,4mit236201 58,1 74,0 17,5 68,1 7,9mit257101 54,5 55,7 1,2 64,3 5,5mit257201 54,5 53,0 0,03 64,1 44,4mit266101 61,0 59,8 11,4 69,2 3,6mit266201 61,8 56,0 14,7 69,6 3,7mit277101 54,1 44,5 4,9 63,4 10,7mit277201 56,1 52,0 4,4 65,2 14,0mit300500 3 53,5 76,5 7,4 65,0 3,7mit300500 4 55,2 77,3 15,8 66,3 12,5mit310500 5 58,7 38,1 5,4 66,6 4,9mit3105601 65,9 48,9 23,0 72,4 8,9moyenne 56,6 45,8 10,8 65,4 9,7ecart type 4,9 17,5 9,9 4,0 8,2TAB. D.10 – Pourcentages d’erreur relative sur le flux critique entre les données expérimentalesde Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélations, à l’impactCV


ANNEXE DNom de l’étude Distance à l’impactx= 6 mm x= 19 mmj<strong>et</strong>200400 2 a 1642,6 1786,5j<strong>et</strong>200400 2 b 1904,4 2048,0j<strong>et</strong>190400 1 787,1 827,2j<strong>et</strong>200400 1 1372,8 1490,3j<strong>et</strong>200400 3 2127,2 2350,3j<strong>et</strong>250400 1 1812,4 2097,1j<strong>et</strong>250400 2 1179,2 1440,3j<strong>et</strong>250400 3 1622,4 1844,9j<strong>et</strong>250400 4 1884,1 2389,8mit056201 1573,9 1733,3mit066101 1673,2 2195,3mit127101 2205,1 3151,4j<strong>et</strong>130600 1 2132,8 2716,3j<strong>et</strong>130600 2 2297,1 2841,5j<strong>et</strong>130700 1 2745,3 4216,3mit1461 1631,2 2025,5mit146101 1523,0 1891,8mit1462 1739,8 2423,1mit146201 1739,8 2423,1mit166101 1452,8 1834,1mit206101 2559,9 4087,4mit216101 1497,5 2329,1mit217101 2006,3 2507,1mit217201 2074,9 2826,0mit236201 1818,9 2711,4mit257101 2101,9 2648,9mit257201 1898,3 2506,9mit266101 1032,6 1273,9mit266201 1473,5 1741,0mit277101 1725,1 2341,4mit277201 2152,5 2984,8mit300500 3 1550,4 1817,0mit300500 4 2647,0 2951,5mit310500 5 1811,4 2378,2mit3105601 1907,2 2794,8moyenne 1808,7 2332,2ecart type 419,9 694,3TAB. D.11 – Pourcentages d’erreur relative sur le flux critique entre les données expérimentalesde Robidou [132] <strong>et</strong> la corrélation de Monde (A.52), dans l’écoulementRésultats <strong>des</strong> comparaisons pour les données obtenues dans l’écoulementIl a été choisi de réaliser la comparaison entre les données expérimentales de Robidou <strong>et</strong> les corrélationsexpérimentales à différentes distances de l’impact : 6 mm <strong>et</strong> 19 mm. Les flux de chaleurobtenus à partir de la corrélation de Monde (A.52) sont comparés aux données expérimentales deRobidou à 6 mm <strong>et</strong> à 19 mm <strong>du</strong> point d’impact.Les pourcentages d’erreurs relatives ainsi que leur moyenne <strong>et</strong> leur écart-type sont reportés dansle tableau D.11.D.0.13Plateau de flux en ébullition de transitionRésultats <strong>des</strong> comparaisons pour les données obtenues à l’impactOn compare les résultats expérimentaux de Robidou [132] avec la corrélation de Robidou (A.58).Les erreurs relatives sont reportées dans le tableau D.12. On obtient une erreur relative moyennede 1134 % avec un écart type de 210,3 %. La corrélation (A.58) ne semble donc pas adaptéeCVI


ANNEXE DExpérience Robidou (A.58) Robidou (A.58)C=5,46â10 6 C=5,46â10 5j<strong>et</strong>200400 2 a 1198,2 29,8j<strong>et</strong>200400 2 b 1555,4 65,5j<strong>et</strong>200400 1 1323,7 42,4j<strong>et</strong>200400 3 1283,6 38,4j<strong>et</strong>250400 1 1491,7 59,2j<strong>et</strong>250400 2 1275,0 37,5j<strong>et</strong>250400 3 1309,3 40,9j<strong>et</strong>250400 4 1407,6 50,8mit056201 922,5 2,2mit056201 1133,7 23,4mit066101 979,2 7,9mit127101 961,0 6,1j<strong>et</strong>130600 1 1096,4 19,6j<strong>et</strong>130600 1 894,0 0,6j<strong>et</strong>130600 2 1525,4 62,5j<strong>et</strong>130600 2 1153,9 25,4j<strong>et</strong>130700 1 940,9 4,1mit1461 994,7 9,5mit146101 948,5 4,8mit1462 1280,8 38,1mit1463 1082,5 18,2mit146201 1201,1 30,1mit146201 1000,4 10,0mit166101 908,8 0,9mit206101 1145,9 24,6mit216101 1082,6 18,3mit217101 1234,3 33,4mit217201 940,8 4,1mit236201 979,2 7,9mit257101 1208,1 30,8mit266201 826,6 7,3mit277101 639,2 26,1mit300500 4 1086,5 18,7mit310500 5 1365,7 46,6mit3105601 1321,6 42,2moyenne 1134,2 25,4écart type 210,3 18,6TAB. D.12 – Pourcentages d’erreur relative sur le plateau de flux en ébullition de transition entreles données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélations, à l’impactà la prédiction <strong>du</strong> plateau de flux <strong>des</strong> expérience de Robidou [132]. Cependant, si on effectueune correction minime en posant C=5,46¦ 10 5 au lieu de 5,46¦ 10 6 , l’erreur relative moyennen’est plus que de 25,4 % avec un écart type de 18,6 % (tableau D.12). La corrélation q33plateau£C3V n j ∆T msub avec C=5,46¦ 10 5 , n=1,07 <strong>et</strong> m=0,83, est mieux adaptée à la prédiction de ces plateauxde flux.Résultats <strong>des</strong> comparaisons pour les données obtenues dans l’écoulementAucune corrélation n’a été obtenue dans l’écoulement.D.0.14Minimum d’ébullition en filmRésultats <strong>des</strong> comparaisons pour les données obtenues à l’impactDifférents auteurs ont corrélé soit le flux (Ishigai <strong>et</strong> al. (A.63), Ochi <strong>et</strong> al. (A.63) ) soit la température(Kokado <strong>et</strong> al. (A.64) , Robidou (A.65)) <strong>du</strong> minimum d’ébullition en film, à l’impact d’un j<strong>et</strong>.CVII


ANNEXE DExpérience Ishigai <strong>et</strong> al. Ochi <strong>et</strong> al. Kokado <strong>et</strong> al. Robidou Ruch <strong>et</strong> Holman Robidou(A.62) (A.63) (A.64) (A.65) (A.73) (A.74)qááminqáámin T min T min qáámin T minj<strong>et</strong>200400 2 a 49,5 33,1 3,9 2,8 48,4 38,2j<strong>et</strong>200400 2 b 53,5 22,6 2,6 1,4 52,5 27,3j<strong>et</strong>190400 1 48,4 20,3 2,0 0,1 59,3 41,1j<strong>et</strong>200400 1 43,6 43,7 12,3 11,3 41,2 57,8j<strong>et</strong>200400 3 47,8 41,5 9,0 8,2 41,6 45,8j<strong>et</strong>250400 1 52,2 28,8 5,9 4,8 51,5 29,8j<strong>et</strong>250400 2 29,9 73,0 1,1 1,0 55,3 74,8j<strong>et</strong>250400 3 37,5 60,5 2,6 0,6 57,3 55,2j<strong>et</strong>250400 4 33,4 75,8 3,6 1,6 55,2 63,0mit056201 54,8 15,3 15,0 13,4 63,4 17,4mit066101 57,7 9,6 9,3 7,6 68,3 7,1mit127101 61,6 1,7 14,9 13,5 66,6 1,5j<strong>et</strong>130600 1 58,8 5,3 4,7 6,7 69,0 4,9j<strong>et</strong>130600 2 55,1 14,8 4,5 2,7 66,2 18,6j<strong>et</strong>130700 1 56,8 15,1 7,8 5,9 74,1 3,0mit1461 53,4 14,2 4,4 2,5 71,7 15,3mit146101 56,1 7,6 4,2 2,3 73,4 8,6mit1462 52,1 21,9 4,6 6,7 71,5 15,9mit146201 54,7 15,1 4,6 6,7 73,0 9,5mit166101 57,8 3,3 0,8 1,2 75,6 3,5mit206101 34,3 68,7 4,6 2,7 55,2 63,1mit216101 91,0 78,1 12,8 11,2 95,3 78,3mit217101 48,7 31,6 8,5 10,6 61,4 35,2mit236201 61,5 3,4 4,3 3,9 51,4 12,7mit257101 45,6 38,6 2,3 0,9 48,4 53,9mit277101 62,2 5,2 4,8 3,1 69,2 4,3mit310500 5 17,8 117,2 6,0 4,1 44,7 101,3mit3105601 56,9 321,9 11,6 9,8 4,7 281,5moyenne 51,2 42,4 6,2 5,3 59,5 41,7écart type 13,2 61,8 4,0 4,1 16,3 54,2TAB. D.13 – Pourcentages d’erreurs relatives sur le flux <strong>et</strong> la température de minimum d’ébullitionen film entre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélations, à l’impactLes résultats de ces corrélations sont comparés à 28 données expérimentales de Robidou [132].Les erreurs sont reportées dans le tableau D.13.Le tableau D.13 présente aussi les pourcentages d’erreurs effectués lorsque l’on considère les corrélationsde Ruch <strong>et</strong> Holman (A.73) <strong>et</strong> Robidou (A.74) pour prédire q33min <strong>et</strong> T min, respectivement.Résultats <strong>des</strong> comparaisons pour les données obtenues dans l’écoulementLes comparaisons entre les résultats expérimentaux <strong>et</strong> la corrélation de Hatta <strong>et</strong> Osakabe (A.66)sont effectuées à 19 mm de l’impact <strong>et</strong> les erreurs relatives sont reportées dans le tableau D.14.D.0.15Ebullition en filmRésultats <strong>des</strong> comparaisons pour les données obtenues dans l’écoulementIl est possible de déterminer pour chaque expérience de Robidou [132] un coefficient convectifen ébullition en film. En eff<strong>et</strong>, si on néglige le transfert radiatif devant le transfert con<strong>du</strong>ctif onobtient l’équation (A.67). Les coefficients de transferts convectifs monophasique vapeur dans lesexpériences de Robidou, à 19 mm de l’impact, sont reportés dans le tableau D.15.CVIII


ANNEXE DExpérience Hatta <strong>et</strong> Osakabe Kokado <strong>et</strong> al.(A.66)(A.68)T minqááminmit216101 22,1 18,1mit166101 45,6 26,9mit1461 37,9 26,1mit146101 42,4 27,4mit1462 39,4 25,8mit146201 43,5 27,9j<strong>et</strong>130700 1 27,3 29,3j<strong>et</strong>250400 2 56,0 41,1mit206101 39,2 21,1mit310500 5 1,0 53,7mit3105601 21,6 41,0mit3105601 21,6 29,2j<strong>et</strong>250400 3 17,3 51,4j<strong>et</strong>250400 4 72,1 41,7j<strong>et</strong>130600 1 29,4 34,1j<strong>et</strong>130600 2 27,5 29,5mit066101 17,3 40,9mit056201 14,5 39,9mit277101 21,8 55,2mit266201 23,6 46,1mit127101 0,0 42,5mit266101 18,5 45,8mit257101 18,4 45,9j<strong>et</strong>250400 1 12,0 61,6j<strong>et</strong>200400 1 6,0 61,6j<strong>et</strong>200400 2 a 1,5 66,1j<strong>et</strong>200400 2 b 21,9 62,1j<strong>et</strong>200400 3 14,6 56,6mit236201 17,8 40,7mit300500 3 14,3 54,0mit300500 4 11,6 64,6moyenne 24,4 42,2écart type 16,3 13,9TAB. D.14 – Pourcentages d’erreurs relatives sur le flux <strong>et</strong> la température de minimum d’ébullitionen film entre les données expérimentales de Robidou [132] <strong>et</strong> les corrélations de Hatta <strong>et</strong> Osakabe<strong>et</strong> de Kokado <strong>et</strong> al., à 19 mm de l’impactCIX


ANNEXE DExpérience h FB (wEm2C)mit216101 1230mit166101 1790mit1461 1668mit146101 1777mit1462 1624mit146201 1730j<strong>et</strong>130700 1 1647j<strong>et</strong>250400 2 2487mit206101 1542mit310500 5 2445mit3105601 2191mit3105601 1858j<strong>et</strong>250400 3 2506j<strong>et</strong>250400 4 2527j<strong>et</strong>130600 1 1749j<strong>et</strong>130600 2 1604mit066101 1776mit056201 1619mit277101 1956mit266201 1571mit127101 1629mit266101 1626mit257101 1601j<strong>et</strong>250400 1 2634j<strong>et</strong>200400 1 2519j<strong>et</strong>200400 2 a 2338j<strong>et</strong>200400 2 b 2357j<strong>et</strong>200400 3 2277mit236201 1299mit300500 3 2394mit300500 4 2190moyenne 1941TAB. D.15 – Coefficients d’échange thermique convectif monophasé vapeur relevés dans les expériencesde Robidou [132], en ébullition en film à 19 mm de l’impactCX


Annexe EEtu<strong>des</strong> expérimentales réalisées à BerlinE.0.16Description <strong>du</strong> montage expérimentalLa mise en place d’un appareil expérimental perm<strong>et</strong>tant d’effectuer <strong>des</strong> mesures de courbes d’ébullitioncomplètes en stationnaire nécessite une compétence particulière. Les problèmes technologiquesqui ont été surmontés par Robidou [132] sont considérables.Appareil expérimentalLa figure E.1 <strong>et</strong> la photo E.2 représentent le montage expérimental. La pièce principale <strong>du</strong> montageest le réservoir d’ébullition (1) dans lequel se situent le bloc de chauffage (2) ainsi que le j<strong>et</strong>(8). Ce récipient cylindrique a un diamètre de 30 cm, une hauteur de 30 cm <strong>et</strong> est construit enacier inoxydable. Quatre fenêtres sur les côtés perm<strong>et</strong>tent de visualiser le processus d’ébullitionà la surface de l’élément chauffant. Le bloc de chauffage est situé dans la partie inférieure <strong>et</strong> uncondenseur (9) se trouve dans la partie supérieure. Le j<strong>et</strong> est intro<strong>du</strong>it dans le réservoir par lecouvercle. Le réservoir d’ébullition est équipé de plusieurs thermocouples <strong>et</strong> capteurs de pressionafin de mesurer en temps réel l’évolution <strong>des</strong> paramètres. Un arrêt <strong>du</strong> chauffage est prévu dansle cas où certaines températures dépassent <strong>des</strong> valeurs limites fixées. Le réservoir d’ébullition estreprésenté sur la photo E.3.L’eau arrive dans le réservoir par un j<strong>et</strong> plan impactant à la surface <strong>des</strong> échantillons de chauffage.Une partie de l’eau s’évapore <strong>et</strong> l’autre partie est réinjectée dans le circuit de refroidissement. Ledébit de l’eau qui n’est pas évaporée est mesuré par <strong>des</strong> débit-mètres (3). L’eau qui a été évaporéeest quant à elle condensée dans la partie supérieure <strong>du</strong> réservoir (10) ou dans un condenseur externe(9) <strong>et</strong> est réinjectée dans le circuit. Ces deux quantités d’eau se rejoignent en entrée d’un échangeurde chaleur (4) où l’eau est refroidie avant de passer dans la pompe (5). L’échangeur (4) a pour butde prévenir la cavitation dans la pompe en refroidissant l’eau. La température de l’eau en entrée dela pompe doit rester inférieure à 80C. Par sécurité, Robidou a inséré un thermocouple en entrée deCXI


ANNEXE EFIG. E.1 – Vue schématisée <strong>du</strong> montage expérimentalCXII


ANNEXE EFIG. E.2 – Montage expérimentalFIG. E.3 – Réservoir d’ébullitionCXIII


ANNEXE Ela pompe <strong>et</strong> lorsque la température devient supérieure à 80C, la pompe ainsi que le chauffage sontautomatiquement arrêtés. La pompe est en acier inoxydable, les manipulations étant effectuéesavec de l’eau distillée. Une partie de l’eau est dirigée vers le j<strong>et</strong> alors que l’autre partie est dirigéevers un circuit dérivé, ce qui perm<strong>et</strong> de faire tourner la pompe a débit constant.Le débit de l’eau pompée <strong>et</strong> dirigée vers le j<strong>et</strong> est mesuré par une turbine (6), ce qui perm<strong>et</strong> à l’auteurde connaître précisément la vitesse de l’eau en sortie <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Il est très important de connaîtreprécisément la valeur de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> étant donné que, d’après la littérature, ce paramètre aune influence non négligeable sur l’ébullition (Ishigai <strong>et</strong> al. [59], Miyasaka <strong>et</strong> al. [100], Monde<strong>et</strong> al. [109], Wolf [175], Köberle <strong>et</strong> Auracher [72]). La température de l’eau en entrée <strong>du</strong> j<strong>et</strong> estajustée par un échangeur thermique à tube (7) <strong>et</strong> est mesurée à l’entrée <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Pour le refroidissementcomme pour le chauffage de l’eau, l’auteur utilise <strong>des</strong> échangeurs eau/eau. La températurede l’eau circulant dans les échangeurs est régulée par <strong>des</strong> bains thermostatés (12, 13, 14).Pour les mesures nous utilisons de l’eau distillée ayant une con<strong>du</strong>ctivité de 1,8 µS/cm. L’inconvénientmajeur de c<strong>et</strong>te eau est qu’elle possède un pH de l’ordre de 5 <strong>et</strong> est donc agressive pour lesmatériaux. Afin d’éviter tout problème d’oxydation, toutes les parties métalliques <strong>du</strong> montage encontact avec l’eau ont été fabriquées en acier inoxydable stabilisé au titane. Les pièces <strong>du</strong> montageexpérimental <strong>et</strong> notamment les sou<strong>du</strong>res ont été ren<strong>du</strong>es électriquement passives afin d’éviter lacorrosion <strong>des</strong> métaux <strong>et</strong> la pollution de l’eau.Un filtre (11) ayant une maille de 40 µm est aussi inséré dans le montage. L’eau est pompée àtravers ce filtre avant les manipulations en circuit fermé ce qui perm<strong>et</strong> d’enlever les impur<strong>et</strong>ésdissoutes dans l’eau. Le bloc de chauffage est constitué de huit mo<strong>du</strong>les régulés indépendammentles uns <strong>des</strong> autres. La position <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (8) est fixe par rapport aux éléments chauffants dans le plan(x,y). Par contre la hauteur <strong>du</strong> j<strong>et</strong> par rapport aux mo<strong>du</strong>les peu être variée afin d’étudier son eff<strong>et</strong>(j<strong>et</strong> mobile dans l’axe z) (figure E.4). Le j<strong>et</strong> est plan <strong>et</strong> a une ouverture de 1¦9 mm. Il a été décidéde faire impacter le j<strong>et</strong> au niveau <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le 2 pour plusieurs raisons (figure E.4). D’une part lej<strong>et</strong> ne peut impacter sur les mo<strong>du</strong>les extrêmes (1 <strong>et</strong> 8) car au niveau de ces mo<strong>du</strong>les les pertesthermiques sont importantes <strong>et</strong> les courbes mesurées ne peuvent être corrigées. D’autre part, il estplus intéressant de faire impacter le j<strong>et</strong> au niveau <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le 2 qu’au niveau <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le 4 car lesphénomènes d’ébullition sont identiques de part <strong>et</strong> d’autre <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. En impactant au mo<strong>du</strong>le 2, lalongueur de la surface étudiée est supérieure (65 mm). Une étude menée à l’Irsid a montré quela répartition de la pression de part <strong>et</strong> d’autre <strong>du</strong> j<strong>et</strong> est très proche <strong>du</strong> cas symétrique. L’eau serépartit en deux parts quasiment égales.Bloc de chauffageDeux blocs de chauffage ont été construits. Le premier ne comporte que deux mo<strong>du</strong>les <strong>et</strong> a permisde tester la tenue <strong>du</strong> montage. Le deuxième bloc comporte huit mo<strong>du</strong>les <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> de réaliser <strong>des</strong>courbes d’ébullition locales en fonction de la distance par rapport au j<strong>et</strong>. Une vue schématisée <strong>du</strong>bloc de chauffage avec huit mo<strong>du</strong>les (10 mm¦ 10 mm) est donnée par la figure E.5. Le principede fonctionnement, qui est expliqué ci <strong>des</strong>sous, est identique pour les deux blocs.CXIV


ANNEXE EFIG. E.4 – J<strong>et</strong> impactantFIG. E.5 – Vue schématisée <strong>du</strong> bloc de chauffageCXV


ANNEXE ELe bloc de chauffage principal comprend huit mo<strong>du</strong>les régulés indépendamment les uns <strong>des</strong> autres.Chaque mo<strong>du</strong>le de ce bloc comprend une surface d’ébullition de 10¦ 10 mm 2 . Le substrat denickel a été choisi car ses propriétés sont proches de celles de l’acier (E.1). De plus, le nickelprésente l’avantage de résister à de très hautes températures (1400C) <strong>et</strong> sa couche d’oxyde resteen place <strong>et</strong> ne s’épaissit pas.Comme l’on peut le voir sur la vue de profil E.6, le courant est con<strong>du</strong>it par <strong>des</strong> barres en cuivre dediamètre 8 mm. Une feuille résistante est connectée à ces barres. C<strong>et</strong>te feuille dissipe la chaleurpar eff<strong>et</strong> Joule. Entre la feuille résistante <strong>et</strong> le mo<strong>du</strong>le se trouve une plaque en céramique (Nitrured’aluminium) perm<strong>et</strong>tant d’isoler électriquement mais pas thermiquement. En <strong>des</strong>sous de la feuillerésistante, une céramique (Zircone) est fixée pour minimiser les fuites thermiques vers la partieinférieure. Autour <strong>des</strong> mo<strong>du</strong>les se trouve une ouate de céramique pour l’isolation thermique. Auniveau de la surface supérieure, l’isolation est assurée par une céramique. Le j<strong>et</strong> impacte sur lapartie supérieure <strong>des</strong> mo<strong>du</strong>les <strong>et</strong> s’écoule le long <strong>des</strong> mo<strong>du</strong>les jusqu’aux reprises (figure E.4). Leséchantillons sont équipés de thermocouples <strong>et</strong> la puissance moyenne fournie au niveau de chaquemo<strong>du</strong>le est mesurée en fonction de la tension <strong>et</strong> <strong>du</strong> courant délivrés. Dans la zone d’impact, il estseulement possible de mesurer une puissance moyenne délivrée par mo<strong>du</strong>le. Or c<strong>et</strong>te puissancen’est pas évacuée de façon uniforme à la surface. La puissance locale correspondante à chaqu<strong>et</strong>empérature de surface est donc évaluée à partir de la connaissance de la température à une certainedistance de la surface <strong>et</strong> <strong>du</strong> flux moyen en utilisant une méthode de calcul thermique inversebidimensionnel. La difficulté dans la construction <strong>du</strong> bloc de chauffage a été de trouver les matériauxadéquats utilisables dans le domaine de températures dans lequel il était souhaitable d<strong>et</strong>ravailler <strong>et</strong> très résistants aux contraintes thermiques.La figure E.6 représente une vue schématisée d’un mo<strong>du</strong>le de chauffage, <strong>des</strong> céramiques <strong>et</strong> de lafeuille résistante.FIG. E.6 – Vue schématisée d’un mo<strong>du</strong>le de chauffageLe chauffage est assuré par eff<strong>et</strong> Joule grâce à une feuille résistante, constituée d’un alliage deTitane / Aluminium / Vanadium, placée au niveau de la surface inférieure de chaque mo<strong>du</strong>le. C<strong>et</strong>tefeuille perm<strong>et</strong> théoriquement d’évacuer un flux maximal de 36 MW/m 2 à la surface <strong>des</strong> mo<strong>du</strong>lesde chauffage. Les températures les plus élevées apparaissent au niveau de c<strong>et</strong>te feuille. Un dépôtde nickel est effectué aux extrémités de la feuille. Ce dépôt a aussi pour avantage d’assurer unCXVI


ANNEXE Ek (W/m.C) ρ, 10 3 (kg/m 3 ) C p (kJ/kg.C)Acier 50 7,85 0,47Nickel 55 8,85 0,45TAB. E.1 – Comparaison <strong>des</strong> propriétés de l’acier <strong>et</strong> <strong>du</strong> nickelmeilleur contact avec les connecteurs en cuivre. Entre les dépôts de nickel une feuille de papierde céramique est placée. C<strong>et</strong>te feuille est un isolant thermique <strong>et</strong> électrique <strong>et</strong> a l’avantage d’êtresouple <strong>et</strong> de résister à <strong>des</strong> températures de l’ordre de 1300C.Les mo<strong>du</strong>les sont constitués de cuivre recouvert d’une couche de nickel électrodéposée. Un dépôtde cuivre de 0,3 mm est effectué à la surface <strong>du</strong> bloc de chauffage puis une couche de nickeld’épaisseur 0,5 mm est électrodéposée. Il a été choisi d’effectuer d’abord un dépôt de cuivre surle cuivre car un dépôt direct de nickel peut poser <strong>des</strong> problèmes d’adhérence. La couche de Nickelde 0,5 mm est déposée afin que l’ébullition soit gouvernée par les propriétés de ce matériau. Dansla littérature, on trouve plusieurs publications traitant de l’influence de l’épaisseur de la couchede substrat sur le transfert de chaleur par ébullition en vase. Il s’avère qu’il existe une épaisseurcritique de la couche de substrat à partir de laquelle le matériel de base n’a plus d’influence surl’ébullition à la surface. Au-delà de c<strong>et</strong>te épaisseur critique de la couche de substrat, l’ébullitionest uniquement gouvernée par les propriétés <strong>du</strong> substrat. C<strong>et</strong>te épaisseur peut se déterminer parles différentes corrélations de la littérature. Selon la corrélation proposée par Carvalho <strong>et</strong> Bergles[20], l’épaisseur minimale de la couche de nickel serait à 20C de 339 µm <strong>et</strong> à 800C de 312 µm.Et, selon la corrélation proposée par Golobic <strong>et</strong> Bergles [41], l’épaisseur minimale de la couchede nickel serait à 20Cde 282 µm <strong>et</strong> à 800C de 238 µm. Zhou <strong>et</strong> Bier [179] ont aussi étudiél’influence de c<strong>et</strong>te épaisseur sur l’ébullition à la surface mais ne proposent pas de corrélation.L’épaisseur minimale de la couche de nickel à électrodéposer sur le cuivre devrait être de l’ordrede 340 µm. Il a été décidé de déposer une couche de 0,5 mm. Ainsi, le matériau de base, c’està dire le cuivre ne devrait pas avoir d’influence sur le processus d’ébullition. Le nickel s’oxydelorsqu’il est porté à haute température ou lorsqu’il se situe dans une solution oxydante, mais lacouche d’oxyde qui se forme est fine, dense, adhérente <strong>et</strong> stable : elle ne s’épaissit pas, ne sedécolle pas, sauf en présence de certains aci<strong>des</strong>. C<strong>et</strong>te couche d’oxyde protège le métal <strong>et</strong> vientse reformer immédiatement dès qu’elle est endommagée comme pour les aciers inoxydables. Cecidevrait perm<strong>et</strong>tre d’avoir une bonne repro<strong>du</strong>ctibilité <strong>des</strong> résultats. Les tests effectués ont montréque la couche de nickel reste stable <strong>et</strong> uniforme même après avoir subi <strong>des</strong> conditions extrêmes dechauffage.Chaque mo<strong>du</strong>le est chauffé indivi<strong>du</strong>ellement. Afin de minimiser les échanges thermiques entredeux blocs de chauffage, la hauteur de la liaison entre deux mo<strong>du</strong>le (figure E.4) a été limitée.C<strong>et</strong>te hauteur ne peut cependant pas être trop ré<strong>du</strong>ite étant donné les contraintes mécaniques <strong>et</strong>thermiques qui s’exercent sur les échantillons. Les fuites thermiques sont particulièrement importantesentre l’échantillon où impacte le j<strong>et</strong> <strong>et</strong> l’échantillon adjacent. Il a été décidé d’ajouter unecéramique entre deux mo<strong>du</strong>les <strong>et</strong> de laisser une liaison de 1,5 mm de hauteur (0,5 mm de nickel <strong>et</strong>1 mm de cuivre). La présence de c<strong>et</strong>te céramique perm<strong>et</strong> aussi de limiter la déformation <strong>du</strong> bloc.CXVII


ANNEXE ETh1 (12,2 ; 6) Th11 (33 ; 5,9) Th21 (65,8 ; 6)Th2 (16,9 ; 5,9) Th12 (35,7 ; 5,8) Th22 (67 ; 6)Th3 (18 ; 6) Th13 (37 ; 6) Th23 (71 ; 5,9)Th4 (20,4 ; 5,75) Th14 (39,8 ; 5,8) Th24 (75,9 ; 5,7)Th5 (24 ; 5,8) Th15 (46,1 ; 5,6) Th25 (77,3 ; 5,75)Th6 (25,8 ; 5,8) Th16 (47,25 ; 5,7) Th26 (80,7 ; 5,8)Th7 (26,6 ; 4,4) Th17 (50,6 ; 5,7) Th27 (86,25 ; 5,8)Th8 (27,1 ; 5,8) Th18 (55,6 ; 5,7) Th28 (87,3 ; 5,75)Th9 (28,25 ; 6) Th19 (56,8 ; 5,75) Th29 (92 ; 5,75)Th10 (30,25 ; 6) Th20 (61,25 ; 5,8)TAB. E.2 – Positionnement <strong>des</strong> thermocouples - Coordonnées <strong>des</strong> thermocouples (x,y) à partir del’extrémité gauche <strong>du</strong> premier mo<strong>du</strong>le (figure E.4)Plusieurs températures sont mesurées dans chaque mo<strong>du</strong>le par <strong>des</strong> thermocouples de type N <strong>et</strong> Kde diamètre 0,25 mm. Au niveau de la surface supérieure <strong>des</strong> mo<strong>du</strong>les, <strong>des</strong> rainures de 0,3 mmde profondeur <strong>et</strong> de largeur ont été usinées. Les thermocouples sont insérés dans ces rainures. Ladisposition <strong>des</strong> thermocouples est donnée par le tableau E.2. Un nombre important de thermocouplesa été disposé sur le mo<strong>du</strong>le d’impact car c’est au niveau de ce mo<strong>du</strong>le que les différentsrégimes d’ébullition se succèdent <strong>et</strong> que les flux sont les plus fortement bidimensionnels. Sur les29 thermocouples intro<strong>du</strong>its dans le bloc, six thermocouples n’ont pas résisté à l’électrodéposition<strong>et</strong> au montage dans le bloc de chauffage. Les mesures de courbes d’ébullition sont donc effectuéesavec les 23 thermocouples restants.E.0.17Description <strong>du</strong> processus expérimentalIl existe deux types de mesures <strong>des</strong> courbes d’ébullition. Le premier type est la mesure de courbesde refroidissement en régime transitoire. Pour ces mesures la plaque est chauffée puis refroidie parle j<strong>et</strong> impactant <strong>et</strong> l’on dé<strong>du</strong>it de ces mesures le flux extrait à la surface en utilisant une méthodeinverse. Ni les températures de paroi, ni les flux sont régulés <strong>et</strong> le refroidissement est plus oumoins rapide selon les conditions initiales de mesures. Le second type concerne les mesures enrégime stationnaire. La majorité <strong>des</strong> travaux effectués dans le domaine <strong>du</strong> refroidissement parj<strong>et</strong>, en régime stationnaire, se sont intéressés au domaine de l’ébullition nucléée ainsi qu’au fluxcritique. Ces travaux sont effectués avec une régulation <strong>du</strong> flux thermique. C’est à dire que lesopérateurs fixent le flux thermique <strong>et</strong> mesurent la température correspondante. Lorsque la courbeatteint le flux critique, elle passe rapidement dans le domaine de l’ébullition en film, donc le fluxthermique extrait est identique mais la température de surface augmente brutalement. Ceci a engénéral pour conséquence la fusion <strong>du</strong> bloc de chauffage.Robidou [132] détermine les courbes d’ébullition par une méthode originale de mesures en températurecontrôlée. Pour cela, la température est fixée <strong>et</strong> la puissance est régulée en fonction de ladifférence entre la température mesurée <strong>et</strong> la température fixée. C<strong>et</strong>te méthode perm<strong>et</strong> de mesurerCXVIII


ANNEXE Epoint par point la courbe d’ébullition sans rencontrer de saut de température. La difficulté provientde la régulation <strong>du</strong> régime qui suit l’établissement <strong>du</strong> flux critique. ce régime se caractérise parune pente négative (dq33¢d∆T sat§ 0), c’est à dire que le flux diminue lorsque la température augmente.Il est possible, en température contrôlée de mesurer la courbe correspondant à ce régimed’ébullition si les paramètres de la régulation sont bien ajustés, si les température sont mesuréesrelativement près de la surface <strong>et</strong> si la géométrie <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le perm<strong>et</strong> une régulation rapide. Dans lecadre d’un proj<strong>et</strong> commun entre l’université Technique de Berlin <strong>et</strong> l’université d’Aix-La-Chapellesur la mesure de courbe d’ébullition en vase en régime stationnaire, les critères à respecter pourune mesure en température contrôlée ont été définis par Blum <strong>et</strong> al. [11].FIG. E.7 – Principe de la régulationRégulationLa figure E.7 représente le principe de la régulation. Le programme de régulation est développésous le logiciel LabView <strong>et</strong> est installé sur un PC. A partir de la comparaison entre la températuremesurée <strong>et</strong> de la température souhaitée, ce programme règle la puissance à fournir au niveau deCXIX


ANNEXE El’élément chauffant. Le signal issu de la carte de régulation (1) est un signal d’intensité très faible<strong>et</strong> de tension comprise entre 0 <strong>et</strong> 2,5 V. La tension est ensuite amplifiée par un dispositif de commande(2). A partir <strong>du</strong> signal de tension en entrée, compris entre 0 <strong>et</strong> 2,5 V, c<strong>et</strong> appareil fournitun signal de tension en sortie compris entre 0 <strong>et</strong> 20 V. Ce signal, qui a une intensité comprisealors entre 0 <strong>et</strong> 10 A, est redirigé vers un amplificateur d’intensité (4). C<strong>et</strong> amplificateur est reliéà l’alimentation principale (3) pouvant délivrer un courant d’intensité maximale de 2000 A. Etantdonné que Robidou [132] a huit mo<strong>du</strong>les de mesure, l’auteur a aussi huit amplificateurs de tension<strong>et</strong> d’intensité, chaque mo<strong>du</strong>le étant régulé indépendamment <strong>des</strong> autres. Par contre l’alimentationprincipale fournit l’intensité nécessaire aux huit éléments. Le courant issu de l’amplificateur d’intensitéest ensuite transporté jusqu’au mo<strong>du</strong>le de chauffage où il est dissipé par eff<strong>et</strong> Joule aumoyen de la feuille résistante. Le courant est transporté par <strong>des</strong> câbles en cuivre isolés. Ces câblessont reliés à <strong>des</strong> barres de cuivre de diamètre 8 mm (ce diamètre a été choisi pour <strong>des</strong> raisons d’encombrement).Ces barres sont directement connectées à la feuille résistante qui dissipe la chaleurpar eff<strong>et</strong> Joule. La température qui correspond à la puissance fournie est mesurée dans le mo<strong>du</strong>lepar <strong>des</strong> thermocouples ayant un diamètre de 0,25 mm. Le signal de température (une tension dequelques mV compensée de la tension de sou<strong>du</strong>re froide (6)) est amplifié par un amplificateur degain 200. C<strong>et</strong>te tension finale est mesurée au niveau de la carte d’acquisition. La valeur moyennede la température mesurée au niveau de chaque mo<strong>du</strong>le est renvoyée au programme de régulationqui compare c<strong>et</strong>te valeur à la température souhaitée. Le programme de régulation de Robidou[132] perm<strong>et</strong> de travailler avec une fréquence maximale de 200 Hz. C<strong>et</strong>te fréquence est suffisantecar les phénomènes d’ébullition ne sont pas aussi rapi<strong>des</strong>. Afin de connaître la valeur <strong>des</strong> coefficients"Proportionnel" <strong>et</strong> "Intégral" à intro<strong>du</strong>ire dans la boucle de régulation une simulation avecle logiciel Matlab a préalablement été effectuée. C<strong>et</strong>te simulation perm<strong>et</strong> aussi de déterminer l<strong>et</strong>emps nécessaire pour obtenir la température souhaitée. Pour c<strong>et</strong>te simulation le bloc de chauffageest discrétisé <strong>et</strong> les courbes d’ébullition au niveau <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le d’impact sont supposées identiquesà celles mesurées lors <strong>des</strong> manipulations préliminaires. Sur la figure E.8 le schéma de principe dela simulation est représenté.On fixe une température de consigne. La valeur de la température souhaitée est comparée à latempérature mesurée. Le régulateur proportionnel <strong>et</strong> différentiel ajuste la valeur <strong>du</strong> flux en sortieen fonction de c<strong>et</strong>te différence. C<strong>et</strong>te valeur est intro<strong>du</strong>ite en entrée <strong>du</strong> bloc de chauffage. La valeur<strong>du</strong> flux extrait <strong>du</strong> bloc de chauffage dépend de la température surfacique <strong>et</strong> est connue parla courbe d’ébullition. C<strong>et</strong>te valeur est intro<strong>du</strong>ite dans le programme <strong>du</strong> bloc de chauffage quitient aussi compte de la géométrie, <strong>et</strong> <strong>des</strong> propriétés thermophysiques <strong>des</strong> différents matériaux(nitrure d’aluminium, cuivre <strong>et</strong> nickel). Des simulations ont été effectuées avec différents coefficients.Les coefficients qui conviennent sont ceux qui perm<strong>et</strong>tent d’avoir un temps de réponse <strong>et</strong>un dépassement de la valeur souhaitée minimaux dans chaque régime de la courbe. Les valeurs <strong>des</strong>paramètres trouvés par c<strong>et</strong>te méthode perm<strong>et</strong>tent d’atteindre la température souhaitée en une <strong>du</strong>réede l’ordre de 3 secon<strong>des</strong> <strong>et</strong> le dépassement de c<strong>et</strong>te température est inférieur à 8C. En général,la régulation ne pose pas de problème en ébullition nucléée. Par contre lorsque l’on atteint le fluxcritique, <strong>et</strong> que la pente de la courbe devient négative, la régulation se m<strong>et</strong> à osciller. Il n’est pastoujours possible de réguler correctement ce régime de "post- flux critique ". De plus, ce régimese caractérise par <strong>des</strong> fluctuations de températures importantes à la surface <strong>du</strong>es à la successionplutôt chaotique <strong>des</strong> contacts liqui<strong>des</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> contacts vapeurs. Pour améliorer la régulation dansCXX


ANNEXE EFIG. E.8 – Schéma de principe de la simulationce régime, la valeur moyenne de plusieurs températures mesurées par <strong>des</strong> thermocouples situésdans le même mo<strong>du</strong>le est utilisée. Le programme d’acquisition <strong>et</strong> de régulation perm<strong>et</strong> aussi demodifier les coefficients "Proportionnel" <strong>et</strong> "Intégrateur" pendant la mesure <strong>et</strong> donc d’améliorer larégulation dans le domaine de l’ébullition de transition.MétrologiePosition <strong>des</strong> thermocouples de régulation : A la surface, <strong>et</strong> particulièrement dans le régimede l’ébullition de transition, la chute de température qui accompagne le mouillage peut être trèsimportante. Si le thermocouple utilisé pour la régulation est situé trop près de la surface, les fluctuationsde températures seront mesurées par la sonde <strong>et</strong> prises en compte dans la régulation. Lafigure E.9 représente la fluctuation de température à la surface qui accompagne le mouillage dansle domaine de l’ébullition de transition.Lee <strong>et</strong> al. [85], Lee <strong>et</strong> al. [86] ont mesuré les fluctuations de températures à la surface d’échantillonsen cuivre <strong>et</strong> en aluminium. Le but de leur travaux était de déterminer la répartition liquide-vapeurà la surface. Pour leur première recherche, Lee <strong>et</strong> al. [85] ont utilisé <strong>des</strong> microthermocouples dontla jonction est assurée par une couche de nickel électrodéposée de 5 µm. Pour leur seconde étude,Lee <strong>et</strong> al. [86], la jonction <strong>des</strong> microthermocouples est assurée par métallisation sous vide. Lesmesures sont faites pour de l’eau en ébullition en vase. La figure E.10 représente l’allure <strong>du</strong> signalenregistré par une sonde lors d’un refroidissement transitoire.CXXI


ANNEXE EFIG. E.9 – Fluctuation de la température surfacique accompagnant le mouillage dans le domainede l’ébullition de transitionFIG. E.10 – Signal enregistré par un thermocouple lors d’un refroidissement transitoire, Lee <strong>et</strong> al.[85]CXXII


ANNEXE ED’après la figure E.10, les fluctuations de température les plus élevées sont mesurées dans lerégime de l’ébullition de transition. En considérant les travaux de Lee <strong>et</strong> al. [85] la fluctuationmoyenne de température à la surface dans le domaine de l’ébullition de transition est de 40C <strong>et</strong>la période moyenne <strong>des</strong> fluctuations est de 50 ms. Pour mesurer une fluctuation maximale de 1Cau niveau <strong>du</strong> thermocouple, il faudrait que ce dernier soit situé à une profondeur de 1,7 mm dansle nickel. Il n’est cependant pas possible de placer les thermocouples à c<strong>et</strong>te profondeur à cause del’inertie thermique <strong>des</strong> mo<strong>du</strong>les qui pourrait avoir pour conséquence une <strong>des</strong>truction partielle deces derniers au moment <strong>du</strong> flux critique. Le nickel a une diffusivité thermique de l’ordre de 10 foisinférieure à celle <strong>du</strong> cuivre, il est donc préférable de positionner les thermocouples de régulationdans le nickel ou à la jonction entre le cuivre <strong>et</strong> le nickel, c’est à dire à 0,8 mm de la surface. Eneff<strong>et</strong>, si le thermocouple est positionné dans le cuivre, les fluctuations ne sont pas atténuées. Sil’on calcule la fluctuation de température perçue au niveau <strong>du</strong> thermocouple de régulation d’aprèsles données de Lee <strong>et</strong> al. [85], à 0,8 mm de la surface, on a 13C. C<strong>et</strong>te valeur est importante <strong>et</strong>peut fausser la régulation car la température mesurée oscille autour d’une valeur moyenne avec uneincertitude de 13C. Afin de diminuer ces fluctuations importantes qui peuvent gêner la régulation,il a été décidé d’utiliser la valeur moyenne <strong>des</strong> températures mesurées au niveau de chaque mo<strong>du</strong>lepour la régulation. Ceci n’affecte pas la fréquence de la régulation <strong>et</strong> semble être le meilleurcompromis.Données mesurées : Au niveau de chaque mo<strong>du</strong>le, plusieurs températures sont mesurées. Dansla zone d’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> dans la zone d’accélération il est important d’avoir le maximum d’informationscar le transfert thermique est maximal à c<strong>et</strong> endroit. C’est aussi dans c<strong>et</strong>te zone que l’onobserve la présence <strong>des</strong> différents régimes d’ébullition. Au total 23 températures sont mesurées àune profondeur de 0,8 mm de la surface d’ébullition. La position <strong>des</strong> thermocouples est donnée parle tableau E.2. Ces thermocouples sont isolés par une gaine métallique afin de ré<strong>du</strong>ire le bruit dûaux perturbations extérieures. Les signaux délivrés par ces thermocouples sont amplifiés avec ungain de 200 par <strong>des</strong> amplificateurs analogiques. Ceci perm<strong>et</strong> de mesurer <strong>des</strong> tensions suffisantes auniveau de la carte d’acquisition <strong>et</strong> ainsi d’améliorer la précision de la mesure. Le long de la bouclede refroidissement, onze températures telles que la température <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, la température en entrée dela pompe, les températures <strong>des</strong> bains thermostatés <strong>et</strong> <strong>du</strong> réservoir d’ébullition sont mesurées. Lesthermocouples utilisés ont un diamètre de 1 mm. Tous ces signaux de température sont amplifiésavec un gain de 1000 avant d’être mesurés au niveau de la carte d’acquisition.La valeur <strong>du</strong> flux thermique dissipé au niveau de la feuille est calculée à partir de la mesure de latension <strong>et</strong> de l’intensité délivrées. Au total, huit tensions <strong>et</strong> intensités correspondant à la puissancedélivrée dans chacun <strong>des</strong> mo<strong>du</strong>les sont mesurées.La valeur de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> est connue à partir de la mesure <strong>du</strong> débit dirigé vers le j<strong>et</strong>. ce débitest mesuré au moyen d’une turbine située en amont <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. L’écoulement provoque la rotation dela turbine <strong>et</strong> à partir de la fréquence de rotation de la turbine, le débit peut être calculé. Le débitest connu avec une incertitude de 1%.La valeur de la distance entre la buse <strong>et</strong> la surface est mesurée au niveau d’une vis micrométrique.Le j<strong>et</strong> est fixé contre c<strong>et</strong>te vis <strong>et</strong> se déplace lorsque l’on tourne la vis. On peut ainsi connaître laCXXIII


ANNEXE Eposition <strong>du</strong> j<strong>et</strong> par rapport à la surface avec une incertitude de 5 µm.Incertitu<strong>des</strong> : Les incertitu<strong>des</strong> sur les mesures de températures dans un bloc de chauffage sontdifficiles à estimer étant donné le nombre important de paramètres qui peuvent affecter c<strong>et</strong>te mesure.Le signal est eff<strong>et</strong> compensé <strong>du</strong> signal de sou<strong>du</strong>re froide avant d’être amplifié <strong>et</strong> mesuré auniveau de la carte d’acquisition. Robidou [132] estime la précision de la mesure à 0,5 %. C’est àdire qu’à une température de 100C, on a une incertitude de 0,5C alors qu’à 500C, l’incertitudeest de 2,5C.L’incertitude sur la valeur <strong>du</strong> flux est aussi difficile à calculer étant donnée la présence de résistancede contacts entre le point de mesure <strong>et</strong> la feuille résistive <strong>et</strong> la possibilité de fuites latérales.Il n’est pas possible d’effectuer la mesure directement au niveau de la feuille pour <strong>des</strong> raisonsd’encombrement. De plus, l’incertitude sur le flux calculé par la méthode inverse ne correspondpas forcément à l’incertitude calculée pour le flux injecté au niveau de la feuille. Cependant, afinde savoir à peu près dans quel domaine d’incertitude Robidou [132] se situe, l’auteur a cherché àdéterminer l’incertitude sur le flux évacué par la feuille dissipatrice de la façon suivante. Le fluxdissipé par la feuille se calcule par l’équation (E.1).S f euilleIL’incertitude peut s’estimer par l’équation (E.2).U¦ q33£(E.1)δIδl f euillel f euille2δL f euilleL f euille2(E.2)δUU2avec :l fI2 9©50,1 mm, la largeur de la feuille résistiveL f euille£ 120,1 mm, la longueur de la feuille résistive£ δq33L’incertitude sur la largeur de la feuille est de 1 % <strong>et</strong> l’incertitude sur sa longueur est de 0,8 %.La tension <strong>et</strong> l’intensité sont mesurées avec une incertitude estimée à 2 %. Robidou [132] estimeainsi l’incertitude sur le flux à 3,1 %. Pour un flux de 10 6 W/m 2 , on a donc une incertitude de 3,110 4 W/m 2 .Acquisition <strong>des</strong> donnéesLes programmes d’acquisition <strong>et</strong> de régulation <strong>des</strong> données sont développés avec le logiciel Lab-View de National Instrument. Ce logiciel présente l’avantage d’avoir une interface graphique complète<strong>et</strong> les différents mo<strong>du</strong>les sont préprogrammés. Ainsi, avec le programme d’acquisition queRobidou [132] a développé, l’auteur peut saisir les données avec une fréquence qu’il peut faire varierentre 100 <strong>et</strong> 500 Hz (i.e. jusqu’à 500 mesures par seconde pour chaque canal). Le programmeCXXIV


ANNEXE Elui perm<strong>et</strong> de sauvegarder ces données pendant un temps <strong>et</strong> à une fréquence préalablement définis.En général, les donnés sont acquises à une fréquence de 200 Hz pendant une <strong>du</strong>rée de 2 secon<strong>des</strong>.Lors <strong>des</strong> essais, l’auteur fait attention à ne pas dépasser les températures de fusion <strong>des</strong> différentsmatériaux <strong>et</strong> notamment la température de fusion <strong>du</strong> cuivre (T f usion <strong>du</strong> cuivre = 1083C). Dans leprogramme de régulation <strong>et</strong> d’acquisition, il est donc nécessaire d’intro<strong>du</strong>ire un calcul <strong>des</strong> températurespour les différents matériaux <strong>et</strong> notamment au niveau de la jonction entre le cuivre <strong>et</strong> lafeuille isolante. Si l’une <strong>des</strong> températures devient supérieure ou égale à la température limite fixée(qui sera inférieure à la température de fusion <strong>du</strong> matériau), le chauffage est immédiatement arrêté.De même d’autres températures telles que celles en entrée de la pompe ou <strong>des</strong> turbines peuventêtre contrôlées <strong>et</strong> arrêter le chauffage en cas de dépassement de la valeur limite fixée.Identification <strong>du</strong> flux extrait en surfaceEtant donnée la présence <strong>du</strong> j<strong>et</strong> ainsi que les pertes au niveau <strong>des</strong> reprises, le transfert thermiquedans les mo<strong>du</strong>les de chauffage est fortement bidimensionnel. Robidou [132] connaît par mesuredirecte les flux moyens au niveau de la surface inférieure de chaque mo<strong>du</strong>le ainsi que 23 températuresmesurées à une profondeur de 0,8 mm de la surface supérieure. Afin d’identifier localementle flux extrait ainsi que la température correspondante à la surface, un calcul de con<strong>du</strong>ction parméthode inverse bidimensionnelle est nécessaire.La répartition <strong>des</strong> thermocouples joue un rôle important dans la précision <strong>du</strong> calcul par méthodeinverse. De manière à avoir une meilleure précision dans la zone d’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, un nombresupérieur de thermocouples a été inséré au niveau <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le d’impact que dans les mo<strong>du</strong>les au<strong>des</strong>sus<strong>des</strong>quels se développe l’écoulement (tableau E.2).Avant l’inversion, les températures <strong>et</strong> flux correspondant à chaque mesure sont moyennés. Lesmo<strong>du</strong>les de chauffage sont discrétisés <strong>et</strong> la géométrie ainsi que les propriétés thermophysiques<strong>des</strong> matériaux en fonction de la température sont inclus dans un fichier de paramétrage.Les conditions aux limites considérées sont :flux moyen constant au niveau de la surface inférieure de chaque mo<strong>du</strong>l<strong>et</strong>empératures connues à une profondeur de 0,8 mm de la surface supérieurecondition de flux nuls sur les côtésAu niveau <strong>des</strong> mo<strong>du</strong>les extrêmes, la condition de flux nul a tendance à fausser les résultats <strong>et</strong>les flux calculés sont surestimés. Les courbes calculées au niveau de ces mo<strong>du</strong>les ne sont pasconsidérées comme valables.Le logiciel de calcul par méthode inverse bidimensionnelle a été acquis auprès <strong>du</strong> laboratoire del’Insa de Lyon. Des détails concernant l’inversion bidimensionnelle se trouvent dans les travauxréalisés par Blanc <strong>et</strong> al. [9].CXXV


CXXVIANNEXE F


Annexe FDifférents modèles de turbulenceAfin de fermer l’équation de bilan de quantité de mouvement, les tensions de Reynolds doivent êtremodélisées pour traiter la turbulence. Nous avons r<strong>et</strong>enu les deux approches classiques suivantes :la première liée au concept de viscosité turbulente (modèle k- ε ou q 2 -ε) <strong>et</strong> la seconde qui concernela ferm<strong>et</strong>ure <strong>des</strong> équations de transport <strong>des</strong> tensions de Reynolds (modèle R i j -ε). Les quantitéscalculées en pratique sont ε (le taux de dissipation) <strong>et</strong> le terme de transfert interfacial entre lesphases.F.0.18Modèle k-εLe modèle le plus couramment utilisé est le modèle k-ε, basé sur le concept de viscosité turbulente.Rappelons les équations obtenues pour ces deux grandeurs, pour un écoulement incompressibleà grand nombre de Reynolds, <strong>et</strong> après modélisation de certains termes (termes de diffusion <strong>et</strong>équation d’ε).∂t∂k ∂k 1u j∂x j£∂ ksρ ∂x jρCε∂t∂ε ∂ε 1 ∂ ku j d∂x ρ ∂x jρCε j£u0lu0ju0lu0j∂ε∂x l∂kµ∂x l∂ε∂x jz∂k ε∂xP¤ jzε1εk P¤ε2ε 2k(F.1)(F.2)u0j∂u i∂x javec P£ã¤u0i <strong>et</strong> ν ∂u3i ∂u3i∂x j ∂x jque l’on conserve en tant qu’inconnues <strong>du</strong> modèle. On peutalors utiliser le concept de viscosité turbulente en considérant la viscosité dynamique turbulentedéfinie comme dans l’hypothèse faite par Boussinesq en 1877 [15]. Par analogie avec le tenseur<strong>des</strong> contraintes visqueuses, les contraintes turbulentes R i j sont supposées alignées sur le tenseur<strong>des</strong> déformations de l’écoulement moyen :壤ρu0i 2µ u0j£it12∂u∂x jj2µ∂x i¤∂u k 2t δ i∂x k 3 ρkδ i j (F.3)j¤µCCCXXVII∂u


ANNEXE FDe même, par analogie les composantes <strong>des</strong> flux turbulents sont modélisées par :¤ρC p u0i λ T0£t∂T∂x i(F.4)λ t (par analogie avec les problèmes thermiques) sera appelée con<strong>du</strong>ctivité turbulente. Ces hypothèsesperm<strong>et</strong>tent de fermer le système comprenant le terme ρu0i R i j à condition de déterminerla viscosité <strong>et</strong> con<strong>du</strong>ctivité turbulente. Or l’analyse dimensionnelle nous montre que la viscositéturbulente est le pro<strong>du</strong>it d’une masse volumique par une vitesse de référence <strong>et</strong> par une longueur deréférence. Estimons µ t en fonction de k <strong>et</strong> ε. On suppose que le spectre d’énergie turbulente est enéquilibre. Dans le mécanisme de cascade d’énergie, on suppose que c’est une puissance constanteε qui est transférée <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> structures turbulentes porteuses de l’énergie vers les structuresturbulentes les plus p<strong>et</strong>ites où elle est dissipée par viscosité. Avec c<strong>et</strong>te hypothèse, l’échelle d<strong>et</strong>emps pour la dissipation de l’énergie pro<strong>du</strong>ite dans les gran<strong>des</strong> structures peut s’écrire : u0j£ ktε .Or ce mécanisme est aussi lié à la convection par les vitesses fluctuantes d’échellestiquesFcaractéris-lk, si bien que l’on peut supposer que t en notant l l’échelle de longueur <strong>des</strong> grandsl£l£tourbillons porteurs d’énergie. Ceci perm<strong>et</strong> d’avoir une vitesseFéchelle de k <strong>et</strong> unelongueurl£échelle dek 2E3k 2µ ε<strong>et</strong> par analogie λ p kσ tC 2 µ ε. Dans ce modèle les coefficientsC µ <strong>et</strong> σ t sont <strong>des</strong> constantes issues de l’expérience. σ t est appelé nombre de Schmidt turbulent ounombre de Prandtl turbulent, il est généralement pris égal à 1.t£εd’où µ t£Ainsi, avec une formulation simplifiée <strong>des</strong> termes de diffusion, le système k-ε s’écrit :äk∂t∂k ∂k 1 ∂u j∂x ρ ∂x jåµ j£∂t∂ε ∂ε 1 ∂u j∂x ρ ∂x jæµ j£ρCρCµtσ εµtσ k∂ε∂x j∂k∂x jCε1εk P¤P¤ εCε2ε 2k(F.5)(F.6)avec ν P£i ∂ut∂u∂x jj i 2∂x i∂u∂xν 3&k j¤t div~u div~u. Ce terme P est le terme de pro<strong>du</strong>ction compl<strong>et</strong>kmais dans le cas incompressible les termes en divergence disparaissent <strong>et</strong> ν 2 µ ε . Lesconstantes <strong>du</strong> modèle k-ε ont été déterminées expérimentalement (décroissance de turbulence degrille, écoulement en con<strong>du</strong>ite) <strong>et</strong> on leur attribue un caractère universel : C µ =0,09 ; C ε1 =1,44 ;C ε2 =1,92 ; σ k =1 ; σ ε = 1,3.t£tC ρ£µLe système d’équations à résoudre dans le cas incompressible est alors :∂u i0∂xi ∂u i ∂p 2 ∂ρk ∂ρ∂uu j µ∂x ∂x 3 ∂x ∂xi£j&µ i i¤ £,¤ j∂t∂t∂T ∂ρ∂Tu j∂x ∂x jρ £ jcρC pt∂u i ∂u∂x jtρσ t∂T∂x jjf∂x iæi(F.7)(F.8)(F.9)CXXVIIIλµ


ANNEXE FF.0.19Modèle k-ε avec correction de YapPrès <strong>des</strong> parois, au voisinage d’une zone de décollement ou de recollement, le modèle k-ε peut pro<strong>du</strong>irede trop gran<strong>des</strong> valeurs <strong>des</strong> longueurs caractéristiques de la turbulence. En particulier, dansle cas d’un j<strong>et</strong> impactant sur une paroi (gradient de pression adverse) ou dans le cas de fortes courburesde lignes de courant, ces valeurs peuvent con<strong>du</strong>ire à <strong>des</strong> prédictions désastreuses. Ce défaut,provient de la modélisation <strong>des</strong> termes de pro<strong>du</strong>ction via le concept de viscosité turbulente. Eneff<strong>et</strong>, c<strong>et</strong>te modélisation <strong>des</strong> tensions de Reynolds ne perm<strong>et</strong>, ni de ré<strong>du</strong>ire la pro<strong>du</strong>ction d’énergi<strong>et</strong>urbulente dans le cas où les contraintes normales sont identiques (u0i u0j 2 ) ou <strong>du</strong> mêmeordre de grandeur, ni de restituer correctement c<strong>et</strong>te pro<strong>du</strong>ction dans un cas fortement anisotrope.Dans le cas d’un j<strong>et</strong> impactant contre une paroi, c<strong>et</strong>te surpro<strong>du</strong>ction provient de la conjugaison deces deux phénomènes : contraintes normales <strong>du</strong> même ordre de grandeur en amont de l’impact <strong>et</strong>forte courbure <strong>des</strong> lignes de courant après l’impact (Rodi <strong>et</strong> al. [135]). La meilleure <strong>des</strong> solutionsest le modèle de transport <strong>des</strong> tension de Reynolds (modèle 2£ R i j -ε). Cependant, la proposition deYap [178] paraît être intéressante car nécessitant de faibles modifications <strong>du</strong> modèle standard. Ilpropose d’ajouter un terme source "phénoménologique" dans l’équation de la variable ε (équation(F.10)).max0(;0©83k1=51k1=5εεcy2 2(F.10)kεcy¤où y représente la distance normale à la paroi <strong>et</strong> κC13-4µ Ainsi, ce terme est nul pour unécoulement de couche limite en équilibre local (P£ ε) <strong>et</strong> est sans influence dans la zone extérieure(y croissant plus vite que Lc£kε£ Cµ3-4 k 15ε). Par contre dans la zone où une turbulence externe estconvectée vers la paroi, le modèle standard peut prédire les valeurs de L kε , [YC] tend à accroître ε<strong>et</strong> ainsi faire diminuer k. Ceci tend donc à ramener la longueur caractéristique L kε vers sa valeurd’équilibre (κy).YC£Mais ce terme correctif n’est pas issu à partir de considérations théoriques, <strong>et</strong> ne traite pas leproblème à sa source, comme peut le faire un modèle aux tensions de Reynolds, il vise simplementà limiter les eff<strong>et</strong>s néfastes <strong>du</strong>s à la modélisation <strong>du</strong> terme de pro<strong>du</strong>ction. Dans le cas d’un j<strong>et</strong>impactant, ce terme source limitera les valeurs de k convectées à proximité immédiate de la paroi,alors que ces valeurs auront été pro<strong>du</strong>ites en amont <strong>du</strong> point d’impact.F.0.20 Modèle R i j -εCe modèle est une ferm<strong>et</strong>ure <strong>des</strong> équations de Reynolds au second ordre. Plutôt que de relier lestensions de Reynolds R i u0iu0j au tenseur de déformation via une viscosité turbulente (modèlek- ε), on considère les équations de transport exactes <strong>des</strong> tensions de Reynolds. Le modèle R i j -εest un modèle résolvant les six composantes u0i u0j <strong>du</strong> tenseur de Reynolds <strong>et</strong> qui a l’avantage deprendre en compte de manière exacte la pro<strong>du</strong>ction d’énergie turbulente. Les équations résoluessont les suivantes (écrites pour ρ constant) : équation de continuité (F.11), équation de quantité demouvement (F.12), équationj£sur les tenseur de Reynolds (F.13).CXXIX


u 2ν ¤ε i j% "'# !u0i¤ u0iΦ i j% "$# !ρ&u0i δ jk u0j δ ikd i j% "'# !¤ u0iANNEXE F∂u i0∂x i£(F.11)∂u i ∂u iu j∂x j∂t1ρ£,¤∂p∂x i∂2 u i∂u0i∂x 2 j¤u0j∂x j(F.12)∂u0i u0j∂tk∂u0i u0j∂x k£}¤u0k∂u j∂x ku0jνu0k∂u i∂x kp ∂u0jρ∂u0i∂x ∂x i j P i j% "$# !∂u0i ∂u0j ∂ ∂u0iu0j∂x k ∂x k ∂x kν∂x ku0j u0k¤(F.13)Le terme P i j représente le taux de pro<strong>du</strong>ction de la contrainte de Reynolds u0iu0j par interaction avecle champ moyen de la vitesse. L’avantage de la modélisation au second ordre est que ce terme peutêtre pris en compte de manière exacte. Le terme Φp0i j est un terme de corrélation entre la pression <strong>et</strong>la déformation. Il n ’apparaît pas dans les équations <strong>du</strong> k- ε incompressible car sa trace est nulle.Dans la modélisation au second ordre, il est à l’origine de la redistribution d’énergie entre lescomposante <strong>du</strong> tenseur de Reynolds. Le terme d i j est un terme de redistribution spatiale d’énergie.Il n a donc pas d’influence sur le niveau global de la contrainte u0iu0j . Il représente la redistributionspatiale de c<strong>et</strong>te même quantité par l’écoulement turbulent. Le terme ε i j est un terme de dissipationd’énergie. Les trois derniers termes doivent être modélisés puisqu’il apparaît dans leurs équations<strong>des</strong> termes inaccessibles avec les variables choisies (les trois composantes de vitesse, la pression<strong>et</strong> les six composantes <strong>du</strong> tenseur de Reynolds.Le modèle adopté est un modèle standard :d i j :Le terme d i j s’écrit comme la somme de trois termes : un terme de diffusion, un terme de corrélationtriple <strong>et</strong> un terme faisant intervenir les fluctuations de pression.∂ ∂u0iu0j∂x kν ∂x ku0j ρ&u0i δ jk u0j δ ikp0 u0k¤(F.14)Le terme de diffusion n’a pas besoin d’être modélisé. Le terme de corrélation triple est modélisépar un modèle Generalized Gradient Diffusion (équation (F.15)).¤u0i u0j C u0k£k ∂u0i u0js u0lu0kε ∂x l(F.15)CXXX


ANNEXE FLe terme restant est difficile à modéliser. Il faut intervenir <strong>des</strong> fluctuations de pression. Ce termeest habituellement inclus dans le terme précédent en ajustant la constante C s . Dans la plupart <strong>des</strong>écoulement ce terme est plus p<strong>et</strong>it que le terme de corrélation triple, donc c<strong>et</strong>te approximation neporte pas à conséquence.Φ i j :La forme de la modélisation r<strong>et</strong>enue peut être justifiée par une analyse de l’équation de Poissonde la pression, qui n’est pas détaillée ici. On pourra se référer à Sebag [145], Rharif [130], Hadzic[42]. Le modèle r<strong>et</strong>enu est donc le suivant :Φ i Φ j£i Φ j=1i Φ j=2i j=w(F.16)oùΦ i j=1£ã¤C l’isotropie <strong>des</strong> contraintesΦ i j=2£ç¤C 2&P i j¤ε 1k&u0i u0j¤23 kδ i j : "terme lent ou de Rotta". Il tra<strong>du</strong>it la tendance de r<strong>et</strong>our à12 P ii) : "terme rapide" ou IP (Isotropisation of Pro-3 Pδ i j (avec<strong>du</strong>ction). Il tra<strong>du</strong>it la tendance à une pro<strong>du</strong>ction isotrope. Il est dit rapide car il répercuteimmédiatement les modifications <strong>du</strong> champ de vitesse sur le tenseur de Reynolds.P£2Φ i j=w : terme d’écho de paroi. Il représente l’eff<strong>et</strong> de la paroi sur la turbulence. Ce termen’est pas codé dans le modèle classique R i j -ε.ε i j :L’analyse de Kolmogorov montre que ce sont uniquement les p<strong>et</strong>ites structures qui dissipent l’énergie.On peut donc considérer que la dissipation est isotrope, soit :2ε i3 εδ i j (F.17)j£Une équation de dissipation (équation (F.18)) est nécessaire pour fermer le modèle (Sebag [145],Rharif [130], Hadzic [42]).∂t∂ε ∂εu j C∂x j£εε1 Ck P¤ε2ε 2k P∂C∂x jνεkε R ∂εjk∂x k(F.18)F.0.21 Modèle R i j -ε avec prise en compte de l’écho de paroi :La seule modification faite dans le modèle R i j -ε classique est le prise en compte <strong>du</strong> terme Φ i j=wdans l’équation sur le tenseur de Reynolds (équation (F.13)) <strong>et</strong> plus précisément dans la corrélation<strong>du</strong> terme pression - déformation Φ i j . Une modélisation possible de Φ i j est donné par l’équationCXXXI


ANNEXE F(F.16) où Φ i j=w est le terme d’écho de paroi qui représente l’eff<strong>et</strong> de la paroi sur la turbulence. Ilest modélisé de la façon suivante (Sebag [145], Rharif [130], Hadzic [42]) :Φ i j£ε2C01 km~n k~n m δ ikR 3 R 2ki~n k~n3 R k j~n k~n if j¤ j¤C02Φ km=2~n k~n m δ i j¤23 Φ ki=2~n k~n j¤23 Φ k j=2~n k~n iflx nèlx n(F.19)k2E3avecεune longueur caractéristique de la turbulence <strong>et</strong> x n <strong>et</strong>~n respectivement la distance <strong>et</strong>la normale à la paroi. f est une fonction d’amortissement qui vaut 1 à la paroi, <strong>et</strong> décroît en tendantvers 0 loin <strong>des</strong> parois.µ 3-4 k 2 3l£(F.20)εκx nl Cx£ n fCXXXII


φAnnexe GEquation de Transport d’aireinterfaciale pour le 3D-localG.0.22Intro<strong>du</strong>ctionC<strong>et</strong>te analyse effectuée par Laviéville a pour but de définir la variable la plus judicieuse à transporter<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant de calculer l’aire interfaciale a i . C<strong>et</strong>te grandeur intervient directement dans lesrelations de ferm<strong>et</strong>ure <strong>des</strong> transferts interfaciaux de quantité de mouvement, de masse <strong>et</strong> d’énergieentre les phases.G.0.23Développement de l’équation d’aire interfacialeC<strong>et</strong>te équation s’écrit selon la formulation adoptée dans le code CATHARE développé par le CEA,∂a i∂t div&a i~u 2 £PCai φ C-Fai(G.1)avec u 2 la vitesse de la phase 2 (m/s).a i est homogène à m11 .La contribution φ C-Fai est composée de plusieurs relations de ferm<strong>et</strong>ures analytiques représentantles phénomènes de coalescence <strong>et</strong> de fragmentation.représente les eff<strong>et</strong>s de compressibilité <strong>et</strong> de dilatabilité <strong>du</strong> gaz ainsi que les eff<strong>et</strong>s dechangement de phase. Nous r<strong>et</strong>enons la formulation générale de Yao & Morel [177] quiautorise un diamètre de bulles d d différent <strong>du</strong> diamètre de Sauter d 32 .φ PCaiφ PCai£23a iαα 2 ρ 2Γ c¤Dρ 22 φDtnucn πd 2 d (G.2)CXXXIII


div&α£ φ£AΓANNEXE GDXDtest la dérivée particulaire de X. Γ c représente le transfert de masse à coeur, c’est à direne tenant pas compte <strong>du</strong> changement de phase lié à la nucléation pariétale. φ nucn représentela variation <strong>du</strong> volume volumique de bulles par nucléation. Il est donné par l’équation (G.3)φ nucnwVol mn f n(G.3)avec A w (m 2 ) l’aire de paroi contenue dans la maille en regard de la paroi, Vol m (m 3 ) levolume de la maille, n (m12 ) la densité de sites de nucléation <strong>et</strong> f m (s11 ) la fréquence denucléation.L’équation de conservation de la masse de la phase 2 s’écrit selon l’équation (G.4).∂α 2 ρ 2∂t2 ρ 2~u 2 £Γ cnuc (G.4)Γ nuc est le transfert de masse <strong>du</strong>e au phénomène de nucléation en paroi <strong>et</strong> peut s’écrire en fonction<strong>du</strong> flux de nucléation (équation (G.5)).dΓ nuc£ ρ 2πd 3 6 φnuc(G.5)nLa combinaison <strong>des</strong> équations (G.1), (G.2), (G.3) <strong>et</strong> (G.4) perm<strong>et</strong> la réécriture de l’équation d<strong>et</strong>ransport d’aire interfaciale sous la forme :Da i 23 Dt¤Dα 2Dtnucn &πd 2 d ¤2 d3πd 3 φ6éC-Fai(G.6)Un problème de résolution de c<strong>et</strong>te équation apparaît clairement en phase rési<strong>du</strong>elle (lorsque α 2atend vers 0) avec la non-définition <strong>du</strong> rapport iα 2. Il apparaît également <strong>des</strong> problèmes de divergencesi aucun clipping numérique (α 2min ) n’est autorisé. Une première alternative est de travaillerdirectement sur la densité volumique de bulles.G.0.24Equation sur la densité volumique d’inclusionsIl est proposé dans un premier temps d’écrire à partir de l’équation (G.6), une équation de transportsur n 2 (m13 ), la densité volumique de bulles définit par l’équation (G.7).an 2£3 i36πα 2 2(G.7)Remarque : dans le cas de bulles sphériques monodispersées, n 2 est exactement le nombre de bullespar unité de volume. Dans le cas général, nous pourrons sans restriction considérer c<strong>et</strong>te variablecomme ’annexe’ ou ’combinée’. L’équation de transport correspondante s’obtient en multipliantl’équation (G.6) par le rapport136π3a 2 iα 2 2<strong>et</strong> en faisant apparaître le diamètre de Sauter d 32£6α 2a i:CXXXIV


LFragmentationANNEXE GDn 2φ nucnDt£dd3d 2d d 322¤d 323é3d1232πφC-Fai(G.8)C<strong>et</strong>te équation m<strong>et</strong> bien en évidence que si l’on fait l’hypothèse que les bulles sont créées en paroiavec le diamètre de Sauter (d d 32 ), on obtient simplement en absence de termes de coalescence/fragmentation:Dn 2φ nucn(G.9)d£Dt£Avantage de c<strong>et</strong>te méthode : la résolution de n 2 donne directement accès à l’aire interfaciale :a 36πα i£2 2 n 21-3.Problème : Devenir <strong>du</strong> diamètre de Sauter d 32£6α 2n 2 π1-3lorsque n2 tend vers zéro ?Une alternative est de s’intéresser au transport d’une autre variable combinée, méthode déjà r<strong>et</strong>enueavec succès dans le code ASTRID.G.0.25Equation de transport sur le nombre de bullem11ρπd323 2611 ,On pose X2 l’inverse de la masse de la bulle. Une équation de transportde c<strong>et</strong>te variable est directement obtenue en intégrant les relations constitutives n 2 ρ 2 X 2 <strong>et</strong>6d 21-3 2£ £32£ ρ 2 πXdans l’équation2£ (G.8).∂α 2 ρ 2 X 2∂tdiv&α 2 ρ 2~u 2 X 2φ nuc 22 3 2 πX 2n 3X 2X X£dd2-3¤X πρ 6 dd2-3φC-Fai(G.10)αφ%CEFX 2"'# !avec X dd£ Les avantages d’utilisation de c<strong>et</strong>te équation sont multiples :L’aire interfaciale est directement proportionnelle au taux de présence <strong>et</strong> est donnée para α 236πX 21-3 .i£ρ 2 πd 3 d6 11X 2 restant bornée, le diamètre de Sauter l’est aussi.L’équation sur le scalaire X 2 présente le même champ convecteur α 2 ρ 2~u 2 que les autresvariables (vitesse, enthalpie ...), ce qui simplifie l’implantation informatique <strong>et</strong> assure untraitement parfaitement convectif.Enfin, les termes sources de coalescence/fragmentation s’écrivent en puissance positives <strong>des</strong>variables principales α 2 <strong>et</strong> X 2 :LCoalescenc<strong>et</strong>urbulente : φ RCai&α 1-32a 5-3i ëêturbulente : φ T Iai&α12-32a 5-3i ëêRCX 2&α 2 2 X 11-92T IX 2&α 2 X 11-92φCXXXVφ


CoalescenceFragmentationLL div&α0ANNEXE Gpar aspiration dans les sillages : φ WEai&a2 ipar instabilités interfaciales : φ IIai&a ièê èêWEX 2&α 2 X 4-32IIX 2&α 2 X 2G.0.26Transport sans termes sourcesφφOn considère un écoulement ne présentant ni transfert de masse, ni termes de fragmentation/coalescence.L’équation (G.10) se ré<strong>du</strong>it à la forme :∂α 2 ρ 2 X 2∂t2 ρ 2~u 2 X 2 £(G.11)X 2 reste donc constante. Le diamètre <strong>des</strong> bulles ne varie que par variation de la masse volumique(par eff<strong>et</strong> de pression).G.0.27Nucléation <strong>et</strong> terme source de condensationon écrit l’équation sur X 2 en formulation non-conservative en utilisant (G.10), (G.4) <strong>et</strong> (G.5) :α 2 ρ 2∂X 2∂tdiv&α 2 ρ 2~u 2 X 23φ nucn 'X2X dd2-3¤X ¤2 div&α 2 ρ 2~u 2X 2X£dd¤Γc X 2(G.12)En l’absence de transfert de masse à coeur, la solution stationnaire de c<strong>et</strong>te équation est XLa condensation à coeur (Γ aura pour seul eff<strong>et</strong> de diminuer le diamètre.c§ 2£dd .0)XCXXXVI


CongrèsInternational‚3‚‚PUBLICATIONSPublications présentées lors :Français de Thermique, SFT 2003, Grenoble, 3-6 Juin 2003.Conference on Supercomputing in Nuclear Applications, SNA’ 2003,Palais <strong>des</strong> Congrès Paris, 22-24 September 2003.rd International Symposium on Two-Phase Flow Modelling and Experimentaion,Pisa, 24-25 September 2004.Publication soumise à la revue : International Journal of Heat and Mass TransferCXXXVII


CXXXVIII


Congrès français de Thermique, SFT 2003, Grenoble, 3-6 juin 2003Modélisation <strong>du</strong> phénomène de plateau de flux enébullition de transition sous un j<strong>et</strong> impactantNathalie SEILER*, Jean-Marie SEILER**, Olivier SIMONIN***, PascalGARDIN****, Stéphane MIMOUNI**EDF, R&D, MFTT/I81, 6 Quai Watier 78 401 Chatou Cedex**CEA DTP/SETEX/LTEM, 17 rue <strong>des</strong> Martyrs 38054 Grenoble Cedex 09***Institut de Mécanique <strong>des</strong> Flui<strong>des</strong> de Toulouse, Allée <strong>du</strong> Prof. Camille Soula 31 400 Toulouse****IRSID Département THEMEF, Voie Romaine BP 30320 F-57283 Maizières-lès-M<strong>et</strong>z CedexRésumé - Une modélisation physique <strong>du</strong> plateau de flux observé par Robidou [1] à l’impact d’un j<strong>et</strong>sur une plaque chauffée est établie. Les auteurs proposent que ce phénomène résulte de l’apparitiond’oscillations périodiques <strong>des</strong> bulles en paroi créées par l’hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. La relation issue dec<strong>et</strong>te modélisation est validée par <strong>des</strong> résultats expérimentaux de la littérature couvrant une largegamme de vitesse, de sous-saturation <strong>et</strong> de diamètre de j<strong>et</strong>.NomenclatureCp chaleur spécifique, J/kgK We nombre de Weberc 1 constante (équation (8)) Symboles grecsC k constante de Kolmogorov ΔT écart de température, Kd diamètre de la buse, m ε taux de dissipation turbulente, m 2 /s 3f fréquence de résonance <strong>des</strong> bulles, Hz μ viscosité dynamique, Poiseuilleg accélération gravitationnelle, m/s 2 ρ masse volumique, kg/m 3K’ constante (équation (6)) σ tension superficielle, Pa/mL taille caractéristique de la turbulence (m) τ période <strong>des</strong> oscillations de bulle, sQ volume de liquide déplacé, m 3 /s Indices <strong>et</strong> exposantsq flux, W/m 2 crit critiqueR rayon <strong>des</strong> bulles de vapeur, m h hydrauliqueS surface, m 2 l liquideT température, K n en sortie de buse2v moyenne spatiale <strong>du</strong> carré de la différence plat plateau de fluxde vitesse sur un diamètre de bulle, m/s sat saturationV vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, m/s sub sous-saturationVol volume déplacé par les instabilités, m 31. Intro<strong>du</strong>ctionAfin de simuler les transferts thermiques associés à l’impact d’un j<strong>et</strong> sur une paroichauffée, il est nécessaire de modéliser le phénomène particulier de plateau de flux enébullition de transition observé par Robidou [1]. La figure 1 représente le flux extrait, enrégime stationnaire, à l’impact d’un j<strong>et</strong> d’eau sous-saturée (16 K), plan (1*9 mm 2 ), de hauteur6 mm, avec une vitesse en sortie de buse de 0,72 m/s sur une plaque chauffée (10*80 mm 2 ).Le régime d’ébullition de transition se caractérise par une première diminution <strong>du</strong> flux extrait(<strong>du</strong> flux critique au premier minimum), puis le flux augmente avant de devenir constant : ils’agit alors <strong>du</strong> plateau de flux. Le flux subit finalement une chute brutale <strong>et</strong> atteint le flux


Congrès français de Thermique, SFT 2003, Grenoble, 3-6 juin 2003minimum d'ébullition en film. La courbe d'ébullition représentée sur la figure 1 est trèsdifférente <strong>des</strong> courbes classiques d'ébullition en vase où le plateau de flux n’est jamaisobservé.Une modélisation de ce phénomène de plateau de flux est établie à l’impact d’un j<strong>et</strong> àpartir <strong>des</strong> données expérimentales de Robidou [1]. C<strong>et</strong>te modélisation est ensuite validée àpartir de résultats expérimentaux disponibles dans la littérature.2. Modélisation <strong>du</strong> phénomène de plateau de fluxD'après les données expérimentales de Robidou [1], le flux évacué est proportionnel à lasous-saturation <strong>du</strong> liquide. Ceci nous con<strong>du</strong>it à penser que l'échange thermique est dominé parl'échauffement <strong>du</strong> liquide (chaleur sensible) <strong>et</strong> non pas par la vaporisation. Nous considéronsun mécanisme où l'essentiel <strong>du</strong> transfert de chaleur serait assuré par la chaleur sensible ennous appuyant sur l’étude d’Engelberg-Forster <strong>et</strong> Greif [2] en ébullition nucléée. Ces auteursmontrent que l'échange liquide/vapeur équivaudrait à 3 fois le flux de chaleur observé si toutle liquide, chauffé <strong>et</strong> déplacé par les bulles naissantes, était poussé dans l'écoulement soussaturé.Ainsi, l'expulsion <strong>du</strong> liquide chauffé <strong>du</strong>e à la création de vapeur semble être lemécanisme dominant <strong>du</strong> transfert de chaleur en ébullition nucléée. Par analogie, nous pensonsque le plateau peut résulter d'un phénomène périodique où le liquide est chauffé au contactavec la paroi avant d'être évacué. On suppose que l'hydrodynamique <strong>du</strong> j<strong>et</strong> impactant crée <strong>des</strong>instabilités qui sont à l'origine <strong>du</strong> plateau de flux. Ceci est cohérent avec l’existence <strong>du</strong>plateau de flux uniquement à l'impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Ces instabilités entraîneraient l'oscillation <strong>des</strong>bulles qui con<strong>du</strong>iraient au remouillage périodique de la paroi. En s’appuyant sur l'étude deSevik <strong>et</strong> Park [3], le j<strong>et</strong> con<strong>du</strong>it à la fragmentation turbulente <strong>des</strong> bulles en paroi. Selon cesauteurs, les bulles se fragmentent lorsqu'elles ont atteint une fréquence d'oscillation de leurvolume correspondant à la fréquence de dissipation de la turbulence. A c<strong>et</strong>te fréquenced’oscillation est associé un rayon au-<strong>des</strong>sus <strong>du</strong>quel les bulles sont systématiquementfragmentées par l'énergie <strong>du</strong> j<strong>et</strong>.Nous allons d'abord nous attacher à expliciter l'origine de telles oscillations de bulles <strong>et</strong>déterminer les caractéristiques principales de ce phénomène (rayon moyen <strong>des</strong> bulles, périoded'oscillation) avant de modéliser le flux de chaleur évacué.2.1. Origine <strong>des</strong> oscillations de bullesKolmogorov [4] <strong>et</strong> Hinze [5] ont montré que la fragmentation <strong>des</strong> gouttes ou bulles dans<strong>des</strong> écoulements turbulents est caractérisée par un nombre de Weber critique. Hinze [5] a étéle premier à déterminer la valeur de ce nombre de Weber critique à partir <strong>des</strong> résultatsexpérimentaux publiés par Clay [6]. Sevik <strong>et</strong> Park [3] ont ensuite déterminéexpérimentalement le nombre de Weber critique en observant la fragmentation de bulles d'airpénétrant dans la région soumise à un j<strong>et</strong> d'eau submergé. Les gouttes ou bulles vont sedéformer très violemment si la fréquence à laquelle elles sont soumises correspond à leurfréquence de résonance. En considérant que la fréquence caractéristique de la turbulence estégale à la fréquence de résonance, les auteurs ont prédit théoriquement le nombre de Webercritique correspondant à leurs expériences <strong>et</strong> à celles de Clay. Ce nombre de Weber a étéévalué à 1,3. Avec le nombre de Weber définit par l'équation (1), il est possible de déterminerle rayon critique R crit au-delà <strong>du</strong>quel les bulles sont fragmentées par le j<strong>et</strong>.v 2ρl We = (1)σ/Rcrit


Congrès français de Thermique, SFT 2003, Grenoble, 3-6 juin 2003avec We, le nombre de Weber <strong>et</strong> v 2 (m/s), la valeur moyenne spatiale <strong>du</strong> carré de ladifférence de vitesse sur une distance égale à 2 rayons de bulle. Nous pouvons évaluer R crit :1,3σRcrit=2ρlv(2)A ce rayon de résonance, Sevik <strong>et</strong> Park [3] associent une fréquence de résonance (équation(3)) qui est aussi la fréquence caractéristique de la turbulence :2vf = (3)2RcritEt l'équation (4) donne alors la période associée à ce phénomène :2,6στ =3(4)2ρ v2.2. Etablissement de la relation donnant le flux de plateaulD’après l'étude d’Engelberg-Forster & Greif [2] nous avons supposé que le plateaurésultait d'un phénomène instationnaire où, à chaque oscillation <strong>des</strong> bulles, le volume deliquide déplacé est chauffé jusqu'à la température de saturation avant d'être évacué par le j<strong>et</strong>.Ce mécanisme est décrit sur la figure 2. A chaque oscillation <strong>des</strong> bulles, un volume de liquidepénètre dans la vapeur <strong>et</strong> entre en contact avec la paroi (b). Ce liquide s'étale sur la paroi <strong>et</strong>s'échauffe par con<strong>du</strong>ction transitoire (c). Lorsque la température de ce liquide devient prochede la température de saturation, une partie <strong>du</strong> liquide en contact direct avec la paroi s'évapore.c<strong>et</strong>te quantité de vapeur créée expulse le liquide qui est évacué par le j<strong>et</strong> (d). Dans c<strong>et</strong>teapproche, nous ne considérons que le flux transféré au liquide pour le chauffer jusqu'à latempérature de saturation. Le flux s'écrit alors :Q(5)qplat = ρlCplΔTsubSoù Q en m 3 /s est le débit de liquide déplacé par les oscillations <strong>des</strong> bulles <strong>et</strong> pouvant rentreren contact avec la paroi, S en m 2 2est la surface où s'applique ce flux (évaluée à π R crit) <strong>et</strong>ΔTsubest la sous-saturation <strong>du</strong> liquide ( Tsat− Tl).Nous supposons que le volume déplacé par les instabilités (Vol) est proportionnel auvolume d'une bulle de rayon R crit :' 4 3(6)Vol ≈ K πRcrit3avec K' une constante telle que 0 ≤ K ' ≤ 1. De plus Q = Vol/τ . Finalement, nous obtenonsl'équation (7) pour le flux surfacique (W/m 2 ) évacué en paroi :2 '2(7)qplat= K ρlCplΔTsubv32Il reste à exprimer v . Sevik <strong>et</strong> Park [3] font l'hypothèse que la turbulence est localementisotrope <strong>et</strong> que le nombre d'onde associé à la taille moyenne <strong>des</strong> bulles appartient à la zone2inertielle de la densité d’énergie turbulente spectrale. Ils estiment v en fonction <strong>du</strong> taux dedissipation turbulente (équation (8)) :22 23 3v = c 1( Lε)(8)avec ε, le taux de dissipation turbulente (m 2 /s 3 ) <strong>et</strong> L la taille caractéristique <strong>des</strong> tourbillonsturbulents (m) : L ≈ 2R . La relation entre c 1 <strong>et</strong> la constante de Kolmogorov (C k ) estcrit


Congrès français de Thermique, SFT 2003, Grenoble, 3-6 juin 2003obtenue en intégrant le spectre de turbulence mono-dimensionnel. Avec C k =1,5, nousobtenons c 1 ~2. Nous obtenons alors la relation (7) donnant le flux de plateau en fonction <strong>du</strong>taux de dissipation turbulente :32152 (1,3 σ)41' 55qplat= K ρlCplΔTsubε(9)3On suppose que le taux de dissipation turbulente au niveau <strong>des</strong> bulles de vapeur en paroiest essentiellement dû au j<strong>et</strong> <strong>et</strong> que l'influence de la paroi est négligeable. De plus, la distanceentre la buse <strong>et</strong> la surface étant inférieure à environ 7 fois le diamètre de la buse, le centre <strong>du</strong>j<strong>et</strong> n’est pas encore perturbé par le frottement avec le milieu extérieur lorsqu'il impacte laplaque. Donc le taux de dissipation de la turbulence au niveau <strong>des</strong> bulles de vapeur est proche<strong>du</strong> taux de dissipation moyen de la turbulence dans la buse. En utilisant la loi de frottement deBlasius, le taux de dissipation dans la buse peut être rattaché à la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> (V n ) <strong>et</strong> audiamètre de la buse (d) pour une buse circulaire <strong>et</strong> pour un nombre de Reynolds compris entre10 4 <strong>et</strong> 10 5 (Chassaing [7]) :13−4Vn⎛ ρldVn⎞ε = 0,158⎜⎟(10)d μl⎝ ⎠En substituant l'équation (10) dans l’équation (9), nous obtenons la relation donnant le fluxde plateau (11) à l'impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong> en fonction de la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>du</strong> diamètre de la buse :31252 (0,2σ)3 111 1'−4 2020 4K ρlμlCplΔTsubVnqplat= d(11)3Nous déterminons la valeur de K' à partir <strong>des</strong> 35 résultats de Robidou [1]( 0,54≤ V ≤ n0, 9 m/s <strong>et</strong> 5 ≤ ΔTsub ≤ 19 K). Comme le j<strong>et</strong> d'eau est plan, nous prenons enremplacement <strong>du</strong> diamètre de la buse le diamètre hydraulique (d h =1,8 mm). Nous trouvonsune valeur moyenne pour K' de 0,307 avec un écart type de 0,051. L'équation (11) s’écritfinalement après ajustement sur les résultats de Robidou [1] :qplat0, 211534l120llsub1120n= σ ρ μ Cp ΔT V d3. Validation à partir d'autres résultats expérimentauxA part quelques exceptions (Robidou [1], Miyasaka <strong>et</strong> al. [8]) qui ont procédé à <strong>des</strong>mesures en régime stationnaire, les étu<strong>des</strong> sur le régime d'ébullition de transition pour <strong>des</strong> j<strong>et</strong>simpactant ont été limitées à <strong>des</strong> transitoires imposés par <strong>des</strong> phénomènes de trempes (Ishigai<strong>et</strong> al. [9], Hall <strong>et</strong> al. [10] <strong>et</strong> Ochi <strong>et</strong> al. [11]). Le tableau 1 donne les principales conditionsexpérimentales pour lesquelles les flux de plateau sont obtenus ainsi que l’erreur relativemoyenne effectuée sur le flux calculé par l’équation (12).D’après le tableau 1, la relation (12) perm<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>rouver les résultats expérimentauxdisponibles dans la littérature à ~ 20% près, excepté ceux d’Ochi <strong>et</strong> al. [11]. De plus, lesrésultats de certains auteurs tels que Ishigai <strong>et</strong> al. [9] <strong>et</strong> Ochi <strong>et</strong> al. [11] ont permis de validerles exposants utilisés dans la relation (12). Ishigai <strong>et</strong> al. [9] ont fait varier la vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>,dans une gamme assez large, en gardant les autres paramètres constants. En effectuant unerégression à partir de leurs résultats, nous trouvons, avec un coefficient de corrélation de0,430,550,9114, que qplat~ V . Ce qui est proche de la relation : qnplat~ V obtenue à partir de lanmodélisation physique. De même, une étude similaire a été réalisée à partir <strong>des</strong> résultatsd’Ochi <strong>et</strong> al. [11] qui ont fait varier le diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, les autres paramètres restant constants.A partir d’une régression, nous obtenons que q d avec un coefficient de corrélationplat~ −0,34− 14(12)


Congrès français de Thermique, SFT 2003, Grenoble, 3-6 juin 2003de 0,99172. Ce résultat est cohérent avec qplat~ d−0,25 trouvé lors de la modélisationphysique. Cependant, nous devons garder quelques réserves sur la validité <strong>des</strong> exposants 0,43<strong>et</strong> –0,34 car ils ont été obtenus respectivement à partir d’un nombre limité de résultatsexpérimentaux (respectivement six <strong>et</strong> trois points expérimentaux).Tableau 1 : conditions expérimentales <strong>et</strong> erreur relative moyenne sur le flux de plateauNombre d ou d h V n ΔT sub q plat exp. Erreur Ecartd’essais mm m/s K MW/m 2 relative, % type, %Robidou [1] 35 1,8 0,46-0,9 5-17 1,49-4,8Miysaka [8] 3 10 1,5-15,3 85 30-58 22,3 12,0Hall [10] 1 5,1 3 75 35 15,0Ishigai [9] 10 11 1-3,17 5-55 2,5-12 22,2 14,0Ochi [11] 8 5-20 3 5-80 1,5-9 86,0 49,54. ConclusionAinsi, à partir <strong>des</strong> validations de l'équation (12) sur la base <strong>des</strong> résultats expérimentauxdisponibles dans la littérature, nous pouvons conclure que la relation (12) perm<strong>et</strong> de r<strong>et</strong>rouverde façon adéquate le flux de plateau en ébullition de transition. La relation (12) estintéressante car elle relève d'une modélisation physique <strong>du</strong> phénomène de plateau de flux,phénomène pour lequel aucune modélisation n'avait été établie jusqu'à présent. C<strong>et</strong>te relationest d'autant plus importante qu'elle présente une large gamme de validation : régimesstationnaire ou transitoire, gammes éten<strong>du</strong>es de vitesse (0,46-15,3 m/s), de sous-saturation <strong>du</strong>liquide (5-85 K) <strong>et</strong> diamètre (d ou d h : 1,8-20 mm). Différents flui<strong>des</strong> peuvent également êtrepris en compte par l’intermédiaire de leurs propriétés physiques. Par la suite, nouschercherons à établir que le régime de plateau de flux <strong>et</strong> celui d'ébullition par émissionpériodique de micro-bulles dans la configuration d’un j<strong>et</strong> parallèle à la plaque découlent dephénomènes locaux similaires.Références[1] H. Robidou, Etude expérimentale <strong>du</strong> refroidissement diphasique à haute température par j<strong>et</strong>d’eau impactant, Thèse de Doctorat, Université Henri Poincaré, Nancy 1, 2000.[2] K. Engelberg-Forster, R. Greif, Heat transfer to a boiling liquid –mechanism and correlation,Journal of Heat Transfer – Translation of ASME (1959) 42-52[3] M. Sevik <strong>et</strong> S.H. Park, The splitting of drops and bubbles by turbulent fluid flow, Journal ofFluids Engineering – Translations of the ASME (1973) 53-60.[4] A. N. Kolmogorov, On the disintegration of drops in a turbulent flow, Doklady Akad. Nauk.,SSSR, 66 (1949) 825.[5] J.O. Hinze, Fundamentals of the hydrodynamics mechanisms of splitting in dispersion process,Journal of AIChE 1 (1955) 289-295.[6] P.H. Clay, Proceedings of the Royal Academy of Science, Amsterdam, 1940, 43, pp. 852.[7] P. Chassaing, Turbulence en mécanique <strong>des</strong> flui<strong>des</strong> – Analyse <strong>du</strong> phénomène en vue de samodélisation à l’usage de l’ingénieur, Cépa<strong>du</strong>ès-éditions, 2000.[8] Y. Miyasaka, S. Inada, Y. Owase, Critical heat flux and subcooled nucleate boiling in transientregion b<strong>et</strong>ween a two-dimensional water j<strong>et</strong> and a heated surface, Jounal of chemicalengineering of Japan, 13 (1980), 29-35.[9] S. Ishigai, S. Nakanisho, T. Ochi, Boiling heat transfer for a plane water j<strong>et</strong> impinging on a hotsurface, Proceedings 6 th Int. Heat Transfer, 1978, 1 , pp. 445-450.


Congrès français de Thermique, SFT 2003, Grenoble, 3-6 juin 2003[10] E.D. Hall, F.P. Incropera, R. Viskanta, J<strong>et</strong> impingement boiling from a circular free-surface j<strong>et</strong><strong>du</strong>ring quenching : Part 1 – single-phase j<strong>et</strong>, Journal of Heat transfer, 123 (2001) 901-910.[11] T. Ochi, S. Nakanishi, M. Kaji, S. Ishigai, Multi-phase and Heat transfer III. Part A :Fundamentals –Cooling of a hot plate with an impinging circular water j<strong>et</strong>, Elsevier SciencePublishers B.V., Amsterdam, 1984.Figures4,5E+064,0E+063,5E+06Flux évacué (W/m 2 )3,0E+062,5E+062,0E+061,5E+06Plateau de flux1,0E+06Premier minimum5,0E+05Minimum d'ébullition en film0,0E+000 100 200 300 400 500 600Température de paroi (°C)Figure 1 : Flux évacué à l’impact d’un j<strong>et</strong> d’eau plan (Robidou [1])liquideliquidevapeurRcritδacEvacuation<strong>du</strong> liquidebdFigure 2 : Schéma <strong>des</strong> phénomènes locaux sous le j<strong>et</strong> à l'origine <strong>du</strong> plateau de flux. a: instabilités àl'interface liquide/vapeur; b: <strong>des</strong> gouttes pénètrent dans la vapeur; c: le liquide s'étale sur la plaque<strong>et</strong> est chauffé jusqu'à T sat ; d: le film liquide est évacué.


SNA 2003, Palais <strong>des</strong> Congrès, 22-24 September 2003MODELLING AND COMPUTATION OF HEAT EXCHANGES IN THE CONFIGURATIONOF AN IMPINGING JET ON A HOT PLATENathalie Seiler*, O. Simonin**, S. Mimouni*, P.Gardin***, J.M. Seiler*****EDF R&D MFTT I81, Chatou cedex France**IMFT Allée <strong>du</strong> Prof. C. Soula 31400 Toulouse***IRSID/THEMEF Voie Romaine BP 30320 F-57283 Mazières-lès-M<strong>et</strong>z cedex**** CEA DTP/SETEX/LTEM, 17 rue <strong>des</strong> Martyrs 38054 Grenoble cedex 09AbstractThe knowledge of the m<strong>et</strong>al temperature history is essential, especially when strip leave the rollingmill, to g<strong>et</strong> adequate final mechanical properties of steel. Some experiments have then been carried outby Robidou [1] on the heat transfer associated with the impingement of a planar (1*9 mm 2 ) subcooled(5-16K) water j<strong>et</strong> on a heated plate. Robidou [1] obtained compl<strong>et</strong>e boiling curves at differentlocations from the stagnation point and observed a phenomenon of ‘shoulder of flux’ in the transitionboiling region near the impingement point. The aim of this work is to compute the heat fluxtransferred b<strong>et</strong>ween a very hot plate and a subcooled liquid under a planar impinging j<strong>et</strong> to obtain th<strong>et</strong>ransient temperature distribution in the plate. To achieve this goal, a physical modelling of thephenomenon of ‘shoulder of flux’ has been carried out. This modelling is based on the assumption thatthe apparition of periodic bubble oscillations at the wall surface is <strong>du</strong>e to the hydrodynamicfragmentation by the j<strong>et</strong>. The relation derived from this modelling is validated against experimentalresults from the literature obtained for a wide range of j<strong>et</strong> velocity, subcooling and j<strong>et</strong> diam<strong>et</strong>er. Thismodel is implemented in the new multiphase flow solver developed by EDF ‘SATURNEpolyphasique’. Numerical results are then compared to experimental heat fluxes obtained by Robidou[1].


SNA 2003, Palais <strong>des</strong> Congrès, 22-24 September 2003Intro<strong>du</strong>ctionIn order to control the mechanical properties of a steel pro<strong>du</strong>ct it is necessary to correctlysimulate the heat transfer associated with a j<strong>et</strong> impingement on a hot plate leaving the rolling mill. Thefirst step of this study is the understanding and the modelling of the local phenomena under animpinging j<strong>et</strong> which lead to the characteristic phenomenon of ‘shoulder of flux’ observed by severalauthors (Robidou [1], Miyasaka and al.[2], Hall and al. [3], Ishigai and al. [4] and Ochi and al. [5]).Figure 1: Exchanged heat flux at the stagnation point of a planar water j<strong>et</strong> (Robidou [1])On figure 1 is plotted the heat flux variation versus plate surface temperature, in stationaryregime, at the stagnation point of a subcooled (16 K), planar (1*9 mm 2 ) water j<strong>et</strong>. This results istypical of those obtained by Robidou [1][6]. The height of the water j<strong>et</strong> is 6 mm, the velocity at thenozzle exit 0.8 m/s and the impinged rectangular plate measures (10*80 mm 2 ). The transition boilingregime starts after the critical heat flux with the first decrease of heat flux called ‘first minimum’.Then the heat flux raises and becomes remarkably constant over a wide range of wall temperatures.This invariance characterizes the ‘shoulder of flux’. The transition boiling regime stops with theminimum film boiling. By increasing distance from the stagnation point the flux observed for the‘shoulder of flux’ decreases until it disappears (figure 1). The boiling curve observed on the figure 1 isvery different from classical boiling curves found in literature which present no ‘shoulder of flux’. Inthis paper a modelling of the phenomenon of ‘shoulder of flux’ based on a physical approach is given.The relation derived from this modelling is validated by experimental results from the literatureobtained for a wide range of j<strong>et</strong> velocity, subcooling and j<strong>et</strong> diam<strong>et</strong>er.In the second part of this paper, this modelling is implemented in the new multiphase flow solverdeveloped by EDF ‘SATURNE polyphasique’ and numerical results are presented.Modelling of the ‘shoulder of flux’ phenomenonAccording to Robidou‘s [1] experimental data, the shoulder heat flux is proportional to liquidsubcooling (figure 2). This observation leads to the conclusion that the heat transfer is mainly related


SNA 2003, Palais <strong>des</strong> Congrès, 22-24 September 2003to the heat up of the liquid and not to its vaporization. According to Engelberg–Forster and Greif [7] innucleate boiling, the main heat transfer is obtained by subcooled liquid heat up. According to theseauthors, the displacement of hot liquid <strong>du</strong>e to the pro<strong>du</strong>ction of vapour seems to be the predominatingheat transfer mechanism in nucleate boiling. By analogy, the ‘shoulder of flux’ could arise from aperiodic phenomenon <strong>du</strong>ring which liquid is heated when it comes into contact with the wall and isthen displaced to the bulk flow by the growth of bubbles. We assume that the j<strong>et</strong> hydrodynamicscreates instabilities that are at the origin of such periodic phenomenon. These kind of instabilitieswould lead to bubble oscillation and to periodic rew<strong>et</strong>ting of the wall. In a first step, we assumed thatthese instabilities were created by eddy fragmentation of bubbles on the wall. Nevertheless somecharacteristics in<strong>du</strong>ced by such a mechanism could not be verified. So, the final analysis assumes thatbubbles on the wall are fragmented owing to Rayleigh-Taylor instabilities, originating in thedeceleration region of the j<strong>et</strong> flow that occurs at the liquid/vapour interface.Figure 2: Heat flux at the stagnation point for different liquid subcooling (ΔT sub = T sat -T l )(Robidou [1])In a first subsection the origin of such bubble oscillations will be <strong>des</strong>cribed and the maincharacteristics of this phenomenon (average bubbles radius, oscillation period) are given. In a secondsubsection the relation for the shoulder heat flux is derived. And finally, in a third subsection, thisrelation is validated by confrontation with experimental results from the literature.Origin of bubbles oscillations on the wallRayleigh-Taylor instabilities occur at liquid/vapour interfaces when the heavy fluid is acceleratedby the light one. At the stagnation point, a vapour layer isolates the wall from a liquid layer before anyinstability is developed at the interface liquid/vapour. This is represented on the figure 3. At theinterface the both phases have very low normal velocities. In pool boiling without impinging j<strong>et</strong>,Rayleigh-Taylor instabilities occur because gravitational acceleration creates a force on the heavy


SNA 2003, Palais <strong>des</strong> Congrès, 22-24 September 2003fluid (liquid) which tends to pen<strong>et</strong>rate into the light fluid layer (vapour), so <strong>des</strong>tabilizing the interface.In a j<strong>et</strong> impinging configuration, the gravitational acceleration is no more alone to in<strong>du</strong>ce a force onthe heavy fluid at the interface: the j<strong>et</strong> in<strong>du</strong>ces also a deceleration γ.Figure 3: Schematisation of a j<strong>et</strong> impinging perpendicularly to a heated plateγ is approached by equation (1):V j2γ =(1)dWhere V j (m/s) is the impinging j<strong>et</strong> velocity near the stagnation point and d (m) the j<strong>et</strong> hydraulicdiam<strong>et</strong>er (figure 3) which is equal to the j<strong>et</strong> diam<strong>et</strong>er in the case of a circular j<strong>et</strong>.The total acceleration under the j<strong>et</strong> becomes: γ tot =γ + g.We assume that the bubble diam<strong>et</strong>er under the j<strong>et</strong> cannot be greater than Rayleigh-Taylor’scritical wavelength. This wavelength is given by equation (2).σD crit= 2π(2)γ ( ρ − ρ )totIt can be shown that following characteristic times are equivalent and lead to equation (4).DcritρlRcritDcritDcritρlτ ≈≈≈(3)14 2 4243σ4γtot12314243 2 ΔPbubble oscillation time travel time of liquid eviction time of a liquidover a distance D column of height Dcrit/2with driving pressurecritunder deceleration γ under driving pressure ΔPtotproportional to 2σ/Dcritwith ΔP~2σ/D crit ~γ tot D crit ρ l /2.The order of magnitude of the average period of emission of bubbles is found by intro<strong>du</strong>cingrelations (2) into relation (3).141 34 4( ρl− ρv) γtotlvστ ≈ (4)Relation established for the ‘shoulder of flux’


SNA 2003, Palais <strong>des</strong> Congrès, 22-24 September 2003According to the study of Engelberg–Forster and Greif [7], we assume that the ‘shoulder of flux’should be the consequence of an time dependant phenomenon <strong>du</strong>ring which, at each bubblesoscillation, the amount of liquid that comes into contact with the wall is heated and is then evacuated.This mechanism is <strong>des</strong>cribed on figure 4. At each bubble oscillation, a certain amount of liquid flowsinto the vapour and reaches the wall (drawing b on figure 4). This amount of liquid spreads on the walland is heated by transient con<strong>du</strong>ction (drawing c). As soon as the liquid temperature nearly reachessaturation temperature, a part of the liquid, that directly touches the wall, is vaporized. The amount ofvapour generated evicts the hot liquid which is then evacuated to the bulk of the j<strong>et</strong> (drawing d). So, inthis approach we assume that the heat transfer associated to the amount of vapour created is very smalland that the heat flux is mainly controlled by the periodic ejection of hot liquid.Figure 4: Schematisation of local phenomena leading to the ‘shoulder of flux’The heat flux transferred by this mechanism (q sh in W/m 2 ) is given by:Qqsh= ρlCplΔTsub(5)Swhere ΔT sub (°C) is the liquid subcooling (ΔT sub = T sat -T l , where T sat and T l are the saturation and thebulk liquid temperatures respectively). Q (m 3 /s) is the flow rate of liquid pushed by bubblesoscillations that reaches the wall. S (m 2 ) is the considered surface on the plate affected by bubbles. Weassume that the volume of liquid displaced by a single bubble (Vol in m 3 ) is proportional to the volumeof the bubble.3πD Vol ≈ K crit(6)6with K a constant such as 0 ≤ K ≤ 1. This volume is displaced <strong>du</strong>ring period (τ) such that: Q=Vol/τ.2The wall surface associated to a single bubble is taken as: S=πD critFinally, combining preceding relations we g<strong>et</strong> equation (7) for the ‘shoulder’ heat flux:−14qsh= K'ρl( ρl− ρv) σ CplΔTsubγ(7)We obtain the value of K’ from the 35 experimental data of Robidou [1] ( 0,54≤ V ≤ n0, 9 m/s and1414tot5 ≤ ΔTsub ≤ 19 K). The hydraulic diam<strong>et</strong>er of the planar j<strong>et</strong> is 1.8 mm. We found an average value forK’ of 0.15 with a deviation of 0,013. Equation (7) can be finally written after adjusting K’ onRobidou’s data at j<strong>et</strong> impingement:qsh=−1114 440.15ρl( ρl− ρv) σ CplΔTsubγtot(8)


SNA 2003, Palais <strong>des</strong> Congrès, 22-24 September 2003Validation of the modelling of ‘shoulder of flux’ by comparison with literature resultsExcept for two authors (Robidou [1] and Miyasaka <strong>et</strong> al. [2]) whose data were derived fromstationary regime, studies on transition boiling regime for impinging j<strong>et</strong>s have been limited to transientquenching (Ishigai <strong>et</strong> al [4], Hall <strong>et</strong> al. [3] and Ochi <strong>et</strong> al. [5]). In table 1 one can find the differentexperimental data for ‘shoulder of flux‘ as well as the relative error and the derivation obtained whenthe flux calculated from equation (7) is compared to the measured heat flux. The calculated heat flux isalso plotted versus the measured heat flux on figure 5.Table 1 : experimental conditions and relative prediction (equation (8)) error for the shoulder offlux at j<strong>et</strong> impingementData d V j ΔT sub q sh exp. relative deviation,number mm m/s °C MW/m 2 error, % %Robidou [1] 35 1.8 0.57-0.96 5-17 1.49-4,8 13.2 9.4Miysaka [2] 3 10 1.4-15.3 85 30-58 22.5 19,.9Hall [3] 1 5.1 3.31 75 35 34.4Ishigai [4] 10 11 1.14-3.21 5-55 2.5-12 18.2 13.9Ochi [5] 8 5-20 3.08 5-80 1.5-9 69.3 40.1Figure 5: Calculated ‘shoulder‘ heat flux (equation (8)) versus measured heat flux at j<strong>et</strong> impingementBy considering the results reported in table 1 and on figure 5, we conclude that equation (8)correlates experimental results available in the literature with a deviation of approximately +/- 20 %,except for the results from Ochi <strong>et</strong> al.As for the experimental conditions reported in table 1 g is negligible compared to V j 2 /d, we canapproximate γ tot to V j 2 /d and the relation (8) becomes:


SNA 2003, Palais <strong>des</strong> Congrès, 22-24 September 2003qsh−11 V4 4= 0.15ρ l( ρl− ρv) σ CplΔT(9)sub 14d12jExperimental results of some authors (Ishigai <strong>et</strong> al [4] and Ochi <strong>et</strong> al. [5]) allowed us to validatesome trends found in relation (9). Ishigai <strong>et</strong> al [4] got results with variable j<strong>et</strong> velocity, keeping theother param<strong>et</strong>ers constant. We derived from Ishigai’s data (with a correlation coefficient of 0.9114)0.430.5that q sh ~V j which is coherent with the relation issued from equation (9) : q sh ~V j . In a similarway, Ochi <strong>et</strong> al. [5] got results with variable j<strong>et</strong> diam<strong>et</strong>er, keeping the other param<strong>et</strong>ers constant. FromOchi’s data we found (with a correlation coefficient of 0.99172) that q sh ~d -0.34 which is also coherentwith the relation issued from equation (9) : q sh ~d -0.25Implementation of the model in the solver ‘SATURNE polyphasique’The solver ‘SATURNE polyphasique’ is an ‘elliptic based multiphase flow solver’ which is abl<strong>et</strong>o handle multicomponent multiphase flows by solving a three conservation equations system for eachfield (fluid component and/or phase). A finite volume m<strong>et</strong>hod with collocated arrangement is used forall the variables (Méchitoua <strong>et</strong> al. [8]). The model developed above is implemented in this solver inorder to simulate the whole boiling curve, i.e. the different boiling regimes: forced convection,nucleate boiling, transition boiling and film boiling. This implementation is done using local variablesτ and R crit (equation (2) and (5)).Heat flux modelThis model is based on Podowski’s approach (Podowski <strong>et</strong> al. [9], Podowski <strong>et</strong> al. [10], Podowski[11]). Nevertheless, Podowski‘s relations are only suitable for the nucleate boiling region where thereis only few vapour bubbles. As we need to cover all boiling regimes, this model has been modified.With :The total heat flux Φ is assumed to be composed of four distinct contributions:Φ = ΦC1 + ΦE+ ΦQ+ ΦC 2(10)• A single-phase liquid heat flux, called Φ C1ΦC1 = αlhl( Tw− Tδl)(11)Where h l (W/m 2 K) is the heat exchange coefficient by convection with the liquid. This coefficientis calculated using liquid boundary layer flow heat transfer correlations (laminar or log layer). T δl(K) is the liquid temperature at the point δ (first fluid point located near the wall).• A single-phase vapour heat flux, called Φ C2ΦC 2= αvhv( Tw− Tδv)(12)Where h v (W/m 2 K) is the heat exchange coefficient by convection with the vapour. Thiscoefficient is calculated with a vapour boundary layer approach, supposing laminar flow. T δv (K)is the vapour temperature at the point δ (first fluid point located near the wall).


SNA 2003, Palais <strong>des</strong> Congrès, 22-24 September 2003• A quenching heat flux, called Φ QtkTTQ 2l(w−δ l)ΦQ= αlAQ(13)τ πaltQΦ Q is the heat flux exchanged <strong>du</strong>ring the transient phase of con<strong>du</strong>ction in the liquid which followsa bubble departure. This heat flux is exchanged with the subcooled liquid when the wall is w<strong>et</strong>ted(drawing c on figure 4); i.e. <strong>du</strong>ring the waiting time b<strong>et</strong>ween two bubbles (t Q ). The oscillationperiod (τ) (equation (4)) is divided into the bubble growing time and the waiting time b<strong>et</strong>ween twobubbles (t Q ). If we consider the liquid layer as a semi-infinite region, the transient con<strong>du</strong>ction heatflux is given by Del Valle and Kenning [12]. A Q is an area fraction influenced by bubbles(equation (20)).• A evaporation heat flux, called Φ EΦ = VbρvhlvnEτ(14)Where V b (m 3 ) is the d<strong>et</strong>aching bubbles volume, n (number of sites/m 2 ) the density of cavitiesfrom which bubbles can merge (equation (19)), h lv (J/kg) the latent heat of phase change and τ (s)the bubble oscillation period.• These four contributions to the heat flux are represented on figure 6 (Φ C becomes Φ C1 whenthe fluid is liquid and Φ C becomes Φ C2 when the fluid is vapour).Figure 6: The heat flux contributionsClosure relationsThe closure relations of this model are :The d<strong>et</strong>aching bubbles diam<strong>et</strong>er, called D m , is given by equation (15).Dm= min( Dunal, Dcrit)(15)With D crit (m) is given by equation (2) and D unal (m) is Unal’s diam<strong>et</strong>er (Unal [13]) given byequation (16). Equation (16) has been established for liquid subcooling (T sat -T l ) greater that 3 K andhas been adapted by Borée <strong>et</strong> al. [14] for saturated liquids.


SNA 2003, Palais <strong>des</strong> Congrès, 22-24 September 2003When the wall temperature is lower (figure 8), the liquid touches the wall, so the wall is w<strong>et</strong>te<strong>du</strong>nder the j<strong>et</strong> while some vapour still exists in the flow next to the stagnation point. As the time ofsimulation increases, the w<strong>et</strong>ted region under the j<strong>et</strong> spreads until the whole plate is w<strong>et</strong>ted.Figure 7: visualisation of the liquid presence fraction for T w ~ 573 K at the impingement pointFigure 8: visualisation of the liquid presence fraction for T w ~ 383 K at the impinging pointFigure 9 shows the comparison b<strong>et</strong>ween the boiling curve calculated by the simulation and theone derived experimentally by Robidou [1] at a distance of 3.15 mm from the stagnation point.On this figure, we notice that the numerical model is able to predict the shoulder of flux and alsothe first minimum (see figure 10). The temperature corresponding to the critical heat flux is also wellreported by the simulation although the critical heat flux is much lower than the experimental one.Finally the nucleate boiling regime as well as the forced convection regime obtained by the simulationis very coherent with the experimental boiling curve.


SNA 2003, Palais <strong>des</strong> Congrès, 22-24 September 2003−50. a= 2.42 10 P(16)bφD unal709with P is the pressure (in Pa) and a and b given by:( Tw− Tsat) kw( Ta = andsat− Tδ)b = lt(17)2ρ h πa2(1 − ρ / ρ )vlvwvl0.47⎛ U ⎞ φ = ⎜ l⎟ if Ul >U 0 or φ = 1 if U l


SNA 2003, Palais <strong>des</strong> Congrès, 22-24 September 2003Figure 9: Comparison of boiling curves at 3.15 mm from the impingement pointFigure 10: Drawing of a boiling curve in the vicinity of the stagnation point (ΔT sat =T w -T sat )ConclusionThe first step of this study was to establish a relation for the phenomenon of ‘shoulder of flux’.By considering the validation of equation (8) by experimental results issued from literature, one canconclude that the relation (8) gives a good estimation of ‘shoulder’ heat flux in transition boiling


SNA 2003, Palais <strong>des</strong> Congrès, 22-24 September 2003region. This relation has been validated for a wide range of param<strong>et</strong>ers: stationary or transient regimeof study, range of j<strong>et</strong> velocity (0.54-15.3 m/s), liquid subcooling (5-85 K) and j<strong>et</strong> diam<strong>et</strong>er (1.8-20mm).The second step was to implement this modelling in the solver ‘SATURNE polyphasique’. Thesimulation deals with three phases: air, water and vapour. Figure 9 shows a good agreement b<strong>et</strong>weenthe boiling curve obtained by simulation and the experimental boiling curve at 3.15 mm from thestagnation point.Sensitivity studies on j<strong>et</strong> diam<strong>et</strong>er, j<strong>et</strong> velocity and liquid subcooling are still necessary to validat<strong>et</strong>he numerical model which has been implemented in the solver.NomenclatureA Q area fraction (equation (20)) Greek Symbolsa i thermal diffusivity, m 2 /s α presence fractiona constant (equation (17)) ΔT temperature difference, Kb constant (equation (17) or(22)) Φ heat flux, W/m 2Cp specific heat, J/kgK φ constant (equation (18))D bubbles diam<strong>et</strong>er, m γ j<strong>et</strong> acceleration, m/s 2d j<strong>et</strong> hydraulic diam<strong>et</strong>er, m ρ density, kg/m 3g gravitational acceleration, m/s 2 σ tension interfacial, N/mh convective heat transfer coefficient, W/m 2 K τ period of bubbles oscillations, sK constant (equation (6)) Indices and exponentsK’ constant (equation (7)) C1 convective liquidk thermal con<strong>du</strong>ctivity, W/mK C2 convective vapourn density of active sites (number/m 2 ) crit criticalP Pressure, Pa δ first fluid pointQ liquid flow rate, m 3 /s E evaporationq heat flux, W/m 2 j near the wallS surface, m 2 l liquidSt Stanton number m d<strong>et</strong>achingT temperature, K Q emission or quenchingt time, s sat saturationU norm of fluid velocity, m/s sh shoulderV j<strong>et</strong> velocity, m/s sub subcoolingVol volume of liquid, m 3 tot totalv vapourw wallReferences[1] H. Robidou, Etude expérimentale <strong>du</strong> refroidissement diphasique à haute température par j<strong>et</strong> d’eauimpactant, Thèse de Doctorat, Université Henri Poincaré, Nancy 1, 2000.[2] Y. Miyasaka, S. Inada, Y. Owase, Critical heat flux and subcooled nucleate boiling in transientregion b<strong>et</strong>ween a two-dimensional water j<strong>et</strong> and a heated surface, Journal of chemical engineeringof Japan, 13 (1980), 29-35.


SNA 2003, Palais <strong>des</strong> Congrès, 22-24 September 2003[3] E. D. Hall, F.P. Incropera, R. Viskanta, J<strong>et</strong> impingement boiling from a circular free-surface j<strong>et</strong><strong>du</strong>ring quenching : Part 1 – single-phase j<strong>et</strong>, Journal of Heat transfer, 2001, 123, pp. 901-910.[4] S. Ishigai, S. Nakanisho, T. Ochi, Boiling heat transfer for a plane water j<strong>et</strong> impinging on a hotsurface, Proceedings 6 th Int. Heat Transfer, 1978, 1, pp. 445-450.[5] T. Ochi, S. Nakanishi, M. Kaji, S. Ishigai, Multi-phase and Heat transfer III. Part A :Fundamentals –Cooling of a hot plate with an impinging circular water j<strong>et</strong>, Elsevier SciencePublishers B.V., Amsterdam, 1984.[6] H. Robidou, H. Auracher, P. Gardin, M. Lebouché, Controlled cooling of a hot plate with a waterj<strong>et</strong>, Experimental Thermal and Fluid Science, June 2002, pp.123-129.[7] K. Engelberg–Forster, R. Greif, Heat trabsfer to boiling liquid – mechanism and correlation,Journal of Heat Transfer – translation of ASME, 1959, pp. 42-52.[8] N. Méchitoua, J. Laviéville, M. Boucker, I. Flour, O. Simonin, Modèles <strong>et</strong> techniques numériques<strong>du</strong> solveur diphasique ASTRID 3.4 <strong>et</strong> <strong>du</strong> solveur polyphasique <strong>du</strong> Code_Saturne, RencontreCEA-EDF-ENS Cachan, 25-27 septembre 2000, Cargèse, France.[9] M. Z. Podowski, A. Alajbegovic, N. Kurul, D.A. Drew and J R R.T. Lahey, Mecanistic modellingof CHF in forced-convection subcooled boiling, convective flow and pool boiling, Irsee,Germany, May 1997.[10] R. M. Podowski, D.A. Drew, J R R.T. Lahey and M. Z. Podowski, A mechanistic model of theebullition cycle in forced convection subcooled boiling, Eight International Topical Me<strong>et</strong>ing onNuclear Reactor Thermal-Hydraulics, Japan, 1997.[11] M. Z. Podowski, Toward next generation multiphase models of nuclear thermal-hydraulics, EightInternational Topical Me<strong>et</strong>ing on Nuclear Reactor Thermal-Hydraulics, Japan, 1997.[12] M. V. H. Del Valle and D. B. R. Kenning, Subcooled flow boiling at high heat flux, InternationalJournal of Heat and Mass transfer, 1985, pp. 1907-1920.[13] H. C. Ünal, Maximum bubble diam<strong>et</strong>er, maximum bubble-growth time and bubble growth rate<strong>du</strong>ring the subcooled nucleate flow boiling of water up to 17.7 mn/m 2 , International Journal ofheat and Mass Transfer, 1976, vol 19, pp. 643-649.[14] J. Borée, G. Charnay, J. Fabre, D. Legendre and J. Magnaud<strong>et</strong>, Ecoulement diphasiques Eau-Vapeur avec changement de phase, Rapport intermédiaire IMFT Report IMFT n°106, 1992.[15] N. Kurul and M. Z. Podowski, Multidimensional effects in forced convection subcooled boiling,International Heat Transfer Conference–paper BO-04, pp.21-26, Jerusalem,1991.


3rd International Symposium on Two-Phase Flow Modelling and ExperimentationPisa, 22-24 September 2004MODELLING AND COMPUTATION OF HEAT EXCHANGES IN THECONFIGURATION OF AN IMPINGING JET ON A HOT PLATEN. Seiler*, P.Gardin**, O. Simonin***, S. Mimouni**EDF R&D MFTT I81, Chatou cedex France, **IRSID/PE Voie Romaine BP 30320 F-57283 Maizières-lès-M<strong>et</strong>zcedex, ***IMFT Allée <strong>du</strong> Prof. C. Soula 31400 ToulouseABSTRACTTo control the mechanical properties of a steel pro<strong>du</strong>ct, knowledge of the m<strong>et</strong>al temperature is essential. In order tod<strong>et</strong>ermine the steel temperature when the plates leave the rolling mill, some experiments have been carried out by Robidou [1]on the heat transfer associated with the impingement of a planar (1*9 mm 2 ) subcooled (5-16K) water j<strong>et</strong> on a heated plate.These experiments provided compl<strong>et</strong>e boiling curves. A phenomenon of ‘shoulder of flux’, in the transition boiling region nearthe impingement point, was observed.The aim of the present work is to establish a modelling of the phenomenon of heat flux shoulder. The relation derived fromthis modelling is validated against experimental results from the literature obtained for a wide range of j<strong>et</strong> velocities,subcooling values and j<strong>et</strong> diam<strong>et</strong>ers. This model is then implemented in the new multiphase flow solver developed byElectricté De France ‘Neptune 3D local’. Numerical results are then compared to experimental heat fluxes obtained byRobidou [1].INTRODUCTIONIn order to control the mechanical properties of a steelpro<strong>du</strong>ct, it is necessary to correctly simulate the heat transferassociated with j<strong>et</strong> impingements on a hot plate leaving therolling mill. The first step of this study is the understandingand the modelling of the local phenomena under an impingingj<strong>et</strong> which leads to the characteristic phenomenon of ‘shoulderof flux’ observed by several authors (Robidou [1], Miyasakaand al.[2], Hall and al. [3], Ishigai and al. [4] and Ochi and al.[5]).On Fig. 1, heat flux variation versus plate surfac<strong>et</strong>emperature is plotted, in stationary regime, at the stagnationpoint of a subcooled (16 K), planar (1*9 mm 2 ) water j<strong>et</strong>. Thisresult is typical of those obtained by Robidou [1][6]. Theheight of the water j<strong>et</strong> is 6 mm, the velocity at the nozzle exit0.8 m/s and the size of the impinged rectangular plate is 10*80mm 2 . The transition boiling regime starts after the critical heatflux with the first decrease up to heat flux called ‘firstminimum’. Then the heat flux raises and becomes remarkablyconstant over a wide range of wall temperatures. Thisinvariance characterizes the ‘shoulder of flux’. The transitionboiling regime stops with the minimum film boiling. Theboiling curve observed on the Fig. 1 is very different fromclassical boiling curves found in literature, which present no‘shoulder of flux’.Figure 1: Exchanged heat flux at the stagnation point of aplanar water j<strong>et</strong> (Robidou [1])In this paper, a modelling of the phenomenon of‘shoulder of flux’ based on a physical approach is given. Therelation derived from this modelling is validated byexperimental results from the literature obtained for a widerange of j<strong>et</strong> velocity, subcooling and j<strong>et</strong> diam<strong>et</strong>er. In the


second part, this modelling is implemented in the newmultiphase flow solver developed by EDF ‘Neptune 3D local’and numerical results are presented.MODELLING OF THE ‘SHOULDER OF FLUX’PHENOMENONAccording to Robidou‘s [1] experimental data, theshoulder heat flux is proportional to liquid subcooling (Fig. 2).This observation leads to the conclusion that the heat transferis mainly related to the heat up of the liquid and not to itsvaporization. According to Engelberg–Forster and Greif [7] innucleate boiling, the main heat transfer is obtained bysubcooled liquid heat up. The displacement of hot liquid <strong>du</strong><strong>et</strong>o the pro<strong>du</strong>ction of vapour seems to be the predominatingheat transfer mechanism in nucleate boiling. By analogy, the‘shoulder of flux’ could arise from a periodic phenomenon<strong>du</strong>ring which liquid is heated when it comes into contact withthe wall and is then displaced to the bulk flow by the growthof bubbles. We assume that the j<strong>et</strong> hydrodynamics createsinstabilities that are at the origin of such periodicphenomenon. These kind of instabilities would lead to bubbleoscillation and to periodic rew<strong>et</strong>ting of the wall. We assum<strong>et</strong>hat bubbles on the wall are fragmented <strong>du</strong>e to Rayleigh-Taylor instabilities, originating in the deceleration region ofthe j<strong>et</strong> flow that occurs at the liquid/vapour interface.In a first subsection the origin of such bubble oscillationswill be <strong>des</strong>cribed and the main characteristics of thisphenomenon (average bubbles radius, oscillation period) aregiven. In a second subsection the relation for the shoulder heatflux is derived. And finally, in a third subsection, this relationis validated by confrontation with experimental results fromthe literature.liquid layer before any instability is developed at theliquid/vapour interface. This is represented on Fig. 3. At theinterface both phases have very low normal velocities. In poolboiling without impinging j<strong>et</strong>, Rayleigh-Taylor instabilitiesoccur because gravitational acceleration creates a force on theheavy fluid (liquid), which tends to pen<strong>et</strong>rate into the lightfluid layer (vapour), so <strong>des</strong>tabilizing the interface. In a j<strong>et</strong>impinging configuration, the gravitational acceleration is nomore the only mechanism to in<strong>du</strong>ce a force on the heavy fluidat the interface: the j<strong>et</strong> also creates a deceleration γ.Figure 3: Sk<strong>et</strong>ch of a j<strong>et</strong> impinging perpendicularly to a heatedplateAn approximation for γ is given by Eq. (1):V j2γ =(1)dwhere V j (m/s) is the impinging j<strong>et</strong> velocity near the stagnationpoint and d (m) the j<strong>et</strong> hydraulic diam<strong>et</strong>er (Fig. 3) which isequal to the j<strong>et</strong> diam<strong>et</strong>er in the case of a circular j<strong>et</strong>. The totalacceleration under the j<strong>et</strong> becomes: γ tot =γ + g.We assume that the bubble diam<strong>et</strong>er under the j<strong>et</strong> cannotbe greater than Rayleigh-Taylor’s critical wavelength. Thiswavelength is given by Eq. (2).D critσ≈ 2π(2)γ ( ρ − ρ )totlvRelation established for the ‘shoulder of flux’Figure 2: Heat flux at the stagnation point for different liquidsubcooling (ΔT sub = T sat -T l )(Robidou [1])Origin of bubbles oscillations on the wallRayleigh-Taylor instabilities occur at liquid/vapourinterface when the heavy fluid is accelerated by the light one.At the stagnation point, a vapour layer isolates the wall from aAccording to the study of Engelberg–Forster and Greif[7], we assume that the ‘shoulder of flux’ should be theconsequence of a time dependant phenomenon <strong>du</strong>ring which,at each bubbles oscillation, the amount of liquid that comesinto contact with the wall is heated and is then evacuated. Thismechanism is <strong>des</strong>cribed on Fig. 4. At each bubble oscillation,a certain amount of liquid flows into the vapour and reachesthe wall (drawing b on Fig. 4). This amount of liquid spreadson the wall and is heated by transient con<strong>du</strong>ction (drawing c).As soon as the liquid temperature nearly reaches saturationtemperature, a part of the liquid, that directly touches the wall,is vaporized. The amount of vapour generated evicts the hotliquid, which is then evacuated to the bulk of the j<strong>et</strong> (drawingd). So, in this approach, we assume that the heat transferassociated to the amount of vapour created is very small andthat the heat flux is mainly controlled by the periodic ejectionof hot liquid.


Figure 4: Schematisation of local phenomena leading to the‘shoulder of flux’This approach gives an explanation for the average period ofbubble oscillation. It can be shown that following characteristictimes given by Eq. (3) are equivalent and lead to Eq. (4).τ ≈1Dcritγ totRcrit1442434≈bubble oscillation timeunder a global driving pressurewhich is derived froma non - dimensional analysis≈ρ lDcrit14243 ΔPeviction time of a liquidcolumn of height Dcritunder driving pressure ΔP=σ/RcritDcritγ tot123travel time of liquidover a distance Dcritunder acceleration γtotEach of the three time scales given by Eq. (3) representsa time required for the entire or only a part of the periodicalphenomenon of bubble oscillation with liquid eviction to beaccomplished. The first time scale is proportional to thebubble oscillation time on the plate under pressure fluctuations<strong>du</strong>e to the impinging j<strong>et</strong>. The second time scale is proportionalto the time needed for the liquid volume coming from the bulkflow to be displaced over a distance D crit under an accelerationγ tot . And finally the third term is proportional to the evictiontime of this liquid volume under driving pressure ΔP, equal tothe overpressure in the bubble. The fact that these three timescales are of the same magnitude seems to be a requirementfor the periodicity of bubble oscillation and for the shoulderregime to be sustained. Indeed, as they are of the samemagnitude, at one location on the wall the liquid volume mayflow towards the wall whereas, at the same time next to thislocation, another liquid volume may be evicted after havingbeen heated. This leads the average heat flux to remainconstant.The order of magnitude of the average period of bubbleoscillation is found by intro<strong>du</strong>cing Eq. (2) into Eq. (3).141 3( ρ )4 4l − ρvγ tot(3)στ ≈ (4)The heat flux transferred by this mechanism (q sh in W/m 2 ) isgiven by:Qqsh= ρlCplΔTsub(5)SWhere :ΔT sub (°C) is the liquid subcooling (ΔT sub = T sat -T l , where T satand T l are the saturation and the bulk liquid temperaturesrespectively). Q (m 3 /s) is the flow rate of liquid pushed bybubbles oscillations that reaches the wall.S (m 2 ) is the considered surface on the plate affected bybubbles.We assume that the volume of liquid displaced by asingle bubble (Vol in m 3 ) is proportional to the volume of thisbubble.3πD Vol ≈ K crit(6)6with K a constant such as 0 ≤ K ≤ 1. This volume is displaced<strong>du</strong>ring period (τ) such that: Q=Vol/τ. The wall surfaceassociated to a single bubble is taken as: S=πD 2 crit .Finally, combining preceding relations we g<strong>et</strong> Eq. (7) forthe ‘shoulder’ heat flux:qsh= K'ρ ( ρ − ρ )llv−14σ14Cp ΔTlsubγ14totWe obtain the value of K’ from the 35 experimental dataof Robidou [1] (0.54 ≤ V n ≤ 0.9 m/s and 5 ≤ ∆T sub ≤ 19 K).The hydraulic diam<strong>et</strong>er of the planar j<strong>et</strong> is 1.8 mm. We foundan average value for K’ of 0.15 with a standard deviation of0.013. Eq. (8) can be finally written after adjusting K’ onRobidou’s data at j<strong>et</strong> impingement:qsh=−1114 440.15ρl( ρl− ρv) σ CplΔTsubγtotVALIDATION OF THE MODELLING OF ‘SHOULDEROF FLUX’ BY COMPARISON WITH LITERATURERESULTSExcept for two authors (Robidou [1] and Miyasaka <strong>et</strong> al.[2]) whose data were derived from stationary regime, studieson transition boiling regime for impinging j<strong>et</strong>s have beenlimited to transient quenching (Ishigai <strong>et</strong> al [4], Hall <strong>et</strong> al. [3]and Ochi <strong>et</strong> al. [5]). In Tab. 1, one can find the differentexperimental data for ‘shoulder of flux‘ as well as the relativeerror and the derivation obtained when the flux calculatedfrom Eq. (8) is compared to the measured heat flux.Table 1 : Experimental conditions and relative prediction (Eq.(8)) error for the shoulder of flux at j<strong>et</strong> impingement (fluid :water)Data d V j ΔT subnumber mm m/s °CRobidou [1] 35 1.8 0.57-0.96 5-17Miysaka [2] 3 10 1.4-15.3 85Hall [3] 1 5.1 3.31 75Ishigai [4] 10 11 1.14-3.21 5-55(7)(8)


q sh exp. relative deviation,MW/m 2 error, % %Robidou [1] 1.49-4,8 13.2 9.4Miysaka [2] 30-58 22.5 19,.9Hall [3] 35 34.4Ishigai [4] 2.5-12 18.2 13.9By considering the results reported in Tab. 1, we conclud<strong>et</strong>hat Eq. (8) correlates experimental results available in theliterature with a deviation of approximately +/- 20 %.IMPLEMENTATION OF THE MODEL IN THESOLVER ‘NEPTUNE 3D LOCAL’The solver ‘Neptune 3D local’ is an ‘elliptic basedmultiphase flow solver’ which is able to handlemulticomponent multiphase flows by solving a threeconservation equations system for each field (fluid componentand/or phase). A finite volume m<strong>et</strong>hod with collocatedarrangement is used for all the variables (Méchitoua <strong>et</strong> al. [8]).The model developed above is implemented in this solver inorder to simulate the whole boiling curve. Thisimplementation is done using local variables τ and R crit (Eq.(2) and (4)).Heat flux modelThis model is based on Podowski’s approach (Podowski<strong>et</strong> al. [9], Podowski <strong>et</strong> al. [10], Podowski [11]). Nevertheless,Podowski‘s relations are only suitable for the nucleate boilingregion where there is only few vapour bubbles. As we need tocover all boiling regimes, this model has been modified.The total heat flux Φ is assumed to be composed of fourdistinct contributions:with :Φ = Φ + Φ + Φ + Φ(9)C1 E Q C 2• A single-phase liquid heat flux, called Φ C1ΦC1 = αlhl( Tw− Tδl)(10)Where h l (W/m 2 K) is the heat exchange coefficient byconvection with the liquid. This coefficient is calculatedconsidering the thickness of the laminar thermal boundarylayer on the plate (δ th ) which is given by a heat transfercorrelation estimated by Robidou [1] in forcedconvection. T δl (K) is the liquid temperature at the point δ(first fluid point located near the wall).• A single-phase vapour heat flux, called Φ C2ΦC 2= αvhv( Tw− Tδv)(11)Where h v (W/m 2 K) is the heat exchange coefficient byconvection with the vapour. This coefficient is calculatedwith a vapour boundary layer approach, supposinglaminar flow. T δv (K) is the vapour temperature at thepoint δ .• A quenching heat flux, called Φ Qtk ( T −T)Q l w lΦ Q = α l AQ(12)τ πaltQΦ Q is the heat flux exchanged <strong>du</strong>ring the transient phaseof con<strong>du</strong>ction in the liquid which follows a bubbledeparture. If we consider the liquid layer as a semiinfiniteregion, the transient con<strong>du</strong>ction heat flux is givenby Del Valle and Kenning [12]. This heat flux isexchanged with the subcooled liquid when the wall isw<strong>et</strong>ted (drawing c on Fig. 4); i.e. <strong>du</strong>ring the waiting timeb<strong>et</strong>ween two bubbles (t Q ) which is assimilated to theoscillation period (τ) (Eq. (4)). A Q is an area fractioninfluenced by bubbles (Eq. (19)).• A evaporation heat flux, called Φ EΦ = VbρvhlvnEτ(13)where V b (m 3 ) is the d<strong>et</strong>aching bubbles volume, n (numberof sites/m 2 ) the density of cavities from which bubblescan merge (Eq. (18)), h lv (J/kg) the latent heat of phasechange and τ (s) the bubble oscillation period.Closure relationsThere are three closure equations for this model:(a) The d<strong>et</strong>aching bubbles diam<strong>et</strong>er, called D m , is given by Eq.(14).Dm= min( Dunal, Dcrit)(14)with D crit (m) is given by Eq. (2) and D unal (m) is Unal’sdiam<strong>et</strong>er (Unal [13]) given by Eq. (15). Eq. (15) has beenestablished for liquid subcooling (T sat -T l ) greater that 3 K andhas been adapted by Borée <strong>et</strong> al. [14] for saturated liquids.D unal−50. 709= 2.42 10 Paavecvlvwbφ( Tw−Tsat) k w ( Ta = and sat −Tδl)b =2ρ h πa2(1 − ρ / ρ )⎛ U= ⎜ l⎝ U0=⎞⎟⎠0.47φ if Ul >U 0or φ 1 if U l


(c) The area influenced by bubbles and the bubbles volume arederived from Eq. (19)23πnDπDmmAQ= min(1, ) and Vb= (19)16αl6If T δl tends towards T sat , the bubbles d<strong>et</strong>aching diam<strong>et</strong>erbecomes infinite. To avoid this problem, a Stanton number(St) is calculated and we consider a limit (St lim =0.0065) (Borée<strong>et</strong> al. [14]):Stρ CplΦ−= (20)l( TsatTδl) UIf St< St lim the previous relations are kept unchangedotherwise the coefficient b is modified:bΦ2(1− ρ / ρ ) St= (21)NUMERICAL RESULTSvllimρ Cp UWe consider three phases for the simulation of a freeimpinging water j<strong>et</strong> on a heated plate: air, water and vapour(Fig. 3). The 14 simulations presented here are stationarycalculations of a j<strong>et</strong> impingement repro<strong>du</strong>cing an experimentfrom Robidou [1] : j<strong>et</strong> velocity is 0.87 m/s, subcooling 16 K,j<strong>et</strong> hydraulic diam<strong>et</strong>er 1.8 mm and j<strong>et</strong> height 6 mm. For eachsimulation a different constant temperature is imposed over asurface located at 0.8 mm under the impingement surface. Themodel is coupled with a model of thermal con<strong>du</strong>ction in thewall.llllFigure 6: Comparison b<strong>et</strong>ween heat fluxes obtained by thesimulations and the experimental heat flux at the impingingpointFig. 6 shows the comparison b<strong>et</strong>ween average heat fluxescalculated by the simulations and the one derivedexperimentally by Robidou [1] at the stagnation point. On thisfigure, we notice that the numerical model is able to predictthe shoulder of flux and the heat flux decrease towards thefirst minimum point. The heat fluxes in the shoulder regimevary a lot around their mean values. The temperature and heatflux corresponding to the critical heat flux are also wellreported by the simulations. Finally the nucleate boilingregime, as well as the forced convective regime obtained bythe simulations, is coherent with the experimental boilingcurve. We did not make any simulation in film boiling regimebecause models used in the solver for the drag force and theinterfacial transfers are not adapted for separated phases.CONCLUSIONFigure 5: Mean and root mean square values of the differentcomponents of the total heat flux at the impingement pointFor each simulation and each component of heat flux, themean and the root mean square values are calculated. Theseresults are reported on Fig. 5 against the mean walltemperature at the j<strong>et</strong> impingement. We notice that for lowsurface temperature (T w ), only Φ C1 is different from zero :there is only forced convection without boiling. For higherwall temperatures the quenching and evaporation heat fluxesincrease with the density of active sites and the bubblediam<strong>et</strong>er. Φ C1 decreases for T w -T sat higher than 50 K becaus<strong>et</strong>he thickness of the thermal boundary layer is disturbed by theboiling and this thickness increases with the bubbles diam<strong>et</strong>er.For T w -T sat higher than 150 K, the bubble diam<strong>et</strong>er is limitedby D crit and Φ E and Φ Q become constants.The first step of this study was to establish a relation forthe phenomenon of ‘shoulder of flux’. By considering thevalidation of Eq. (8) by experimental results issued fromliterature, one can conclude that Eq. (8) gives a goo<strong>des</strong>timation of ‘shoulder’ heat flux in transition boiling region.This relation turned out to be valid for a wide range ofparam<strong>et</strong>ers: stationary or transient regime of heat transfer,range of j<strong>et</strong> velocity (0.54-15.3 m/s), liquid subcooling (5-85K) and j<strong>et</strong> diam<strong>et</strong>er (1.8-20 mm). The second step was toimplement this modelling in the solver ‘Neptune 3D local’.The simulation deals with three phases: air, water and vapour.Fig. 6 shows a good agreement b<strong>et</strong>ween the boiling curveobtained by simulations and the experimental boiling curve atthe stagnation point. Sensitivity studies on j<strong>et</strong> diam<strong>et</strong>er, j<strong>et</strong>velocity and liquid subcooling are still necessary to validat<strong>et</strong>he numerical model, which was implemented in the solver.NOMENCLATUREA Q area fraction (Eq. (19))a i thermal diffusivity, m 2 /sa constant (Eq. (15))b constant (Eq. (15) or(21))


Cp specific heat, J/kgKD bubbles diam<strong>et</strong>er, md j<strong>et</strong> hydraulic diam<strong>et</strong>er, mg gravitational acceleration, m/s 2h convective heat transfer coefficient, W/m 2 KK constant (Eq. (6))K’ constant (Eq. (7))k thermal con<strong>du</strong>ctivity, W/mKn density of active sites (number/m 2 )P Pressure, PaQ liquid flow rate, m 3 /sq heat flux, W/m 2S surface, m 2St Stanton numberT temperature, Kt time, sU norm of fluid velocity, m/sV j<strong>et</strong> velocity, m/sVol volume of liquid, m 3Greek Symbolsα volume fractionΔT temperature difference, KΦ heat flux, W/m 2φ constant (Eq. (18))γ j<strong>et</strong> acceleration, m/s 2ρ density, kg/m 3σ tension interfacial, N/mτ period of bubbles oscillations, sIndices and exponentsC1 convective liquidC2 convective vapourcrit criticalδ first fluid pointE evaporationj near the walll liquidm d<strong>et</strong>achingQ emission or quenchingsat saturationsh shouldersub subcoolingtot totalv vapourREFERENCES1. H. Robidou, Etude expérimentale <strong>du</strong> refroidissementdiphasique à haute température par j<strong>et</strong> d’eau impactant,Thèse de Doctorat, Université Henri Poincaré, Nancy 1,2000.2. Y. Miyasaka, S. Inada, Y. Owase, Critical heat flux andsubcooled nucleate boiling in transient region b<strong>et</strong>ween atwo-dimensional water j<strong>et</strong> and a heated surface, Journalof Chemical Engineering of Japan, vol. 13, pp. 29-35,1980.3. E. D. Hall, F.P. Incropera, R. Viskanta, J<strong>et</strong> impingementboiling from a circular free-surface j<strong>et</strong> <strong>du</strong>ringquenching : Part 1 – single-phase j<strong>et</strong>, Journal of HeatTransfer, vol. 123, pp. 901-910, 2001.4. S. Ishigai, S. Nakanisho, T. Ochi, Boiling heat transferfor a plane water j<strong>et</strong> impinging on a hot surface,Proceedings 6 th Int. Heat Transfer, vol. 1, pp. 445-450,1978.5. T. Ochi, S. Nakanishi, M. Kaji, S. Ishigai, Multi-phaseand Heat transfer III. Part A : Fundamentals - Cooling ofa hot plate with an impinging circular water j<strong>et</strong>, ElsevierScience Publishers B.V., Amsterdam, 1984.6. H. Robidou, H. Auracher, P. Gardin, M. Lebouché,Controlled cooling of a hot plate with a water j<strong>et</strong>,Experimental Thermal and Fluid Science, pp.123-129,June 2002.7. K. Engelberg–Forster, R. Greif, Heat trabsfer to boilingliquid – mechanism and correlation, Journal of HeatTransfer – translation of ASME, pp. 42-52, 1959.8. N. Méchitoua, J. Laviéville, M. Boucker, I. Flour, O.Simonin, Modèles <strong>et</strong> techniques numériques <strong>du</strong> solveurdiphasique ASTRID 3.4 <strong>et</strong> <strong>du</strong> solveur polyphasique <strong>du</strong>Code_Saturne, Rencontre CEA-EDF-ENS Cachan,Cargèse, France, 25-27 septembre 2000.9. M. Z. Podowski, A. Alajbegovic, N. Kurul, D.A. Drewand J R R.T. Lahey, Mechanistic modelling of CHF inforced-convection subcooled boiling, convective flowand pool boiling, Irsee, Germany, May 1997.10. R. M. Podowski, D.A. Drew, J R R.T. Lahey and M. Z.Podowski, A mechanistic model of the ebullition cycle inforced convection subcooled boiling, Eight InternationalTopical Me<strong>et</strong>ing on Nuclear Reactor Thermal-Hydraulics, Japan, 1997.11. M. Z. Podowski, Toward next generation multiphasemodels of nuclear thermal-hydraulics, EightInternational Topical Me<strong>et</strong>ing on Nuclear ReactorThermal-Hydraulics, Japan, 1997.12. M. V. H. Del Valle and D. B. R. Kenning, Subcooledflow boiling at high heat flux, International Journal ofHeat and Mass transfer, pp. 1907-1920, 1985.13. H. C. Ünal, Maximum bubble diam<strong>et</strong>er, maximumbubble-growth time and bubble growth rate <strong>du</strong>ring thesubcooled nucleate flow boiling of water up to 17.7mn/m 2 , International Journal of heat and Mass Transfer,vol. 19, pp. 643-649, 1976.14. J. Borée, G. Charnay, J. Fabre, D. Legendre and J.Magnaud<strong>et</strong>, Ecoulement diphasiques Eau-Vapeur avecchangement de phase, Rapport intermédiaire IMFTReport IMFT n°106, 1992.15. N. Kurul and M. Z. Podowski, Multidimensional effectsin forced convection subcooled boiling, Proc. Intern.Heat Transfer Conference - paper BO-04, pp.21-26,Jerusalem,1991.


submitted for publication to Heat and Mass TransferTransition Boiling at j<strong>et</strong> impingementNathalie Seiler-Marie 13 £ , Jean-Marie Seiler 2 , Olivier Simonin 11 Institut de Mécanique <strong>des</strong> Flui<strong>des</strong> de Toulouse,UMR CNRS / INPT / UPSavenue <strong>du</strong> Professeur Camille Soula, 31400 Toulouse , FRANCEnathalie_seiler@hotmail.com, fax number : 01 30 87 79 162 CEA, Département de Thermohydraulique <strong>et</strong> de Physique17 rue <strong>des</strong> Martyrs 38054 Grenoble cedex 09, FRANCE3 Électricité de France, Division Recherche <strong>et</strong> Développement,Département Mécanique <strong>des</strong> Flui<strong>des</strong> <strong>et</strong> Transferts Thermiques,6 quai Watier, 78401 Chatou cedex, FRANCEABSTRACTThe present paper is an attempt to summarize theresults obtained on the modelling of the shoulder offlux phenomenon in the case of impinging j<strong>et</strong>s on veryhot plates. First, the phenomenon of shoulder of flux is<strong>des</strong>cribed through literature results. Then, a physicalapproach of this phenomenon is given. The modellingof the shoulder of flux is based on the assumption ofthe existence of periodic bubble oscillations at the wallsurface <strong>du</strong>e to the j<strong>et</strong> hydrodynamic fragmentation.The modelling is carried out for the shoulder of fluxregion as well as for the first minimum and for theminimum film boiling points. These two points markthe beginning and the end of the shoulder of flux regionINTRODUCTIONControlling the mechanical properties of steel pro<strong>du</strong>ctsby means of a controlled cooling with a j<strong>et</strong> impingementon a very hot plate of steel is essential in particularin the m<strong>et</strong>al processing in<strong>du</strong>stry. After being laminated,the steel strip has a temperature of about 1073-1273 K and is then cooled with water j<strong>et</strong>s impingingon the moving strip. The basic mechanisms are noty<strong>et</strong> well understood. Indeed, well instrumented boilingexperiments with impinging j<strong>et</strong> on very hot platesare difficult to perform because of technological prob-£Corresponding authorCopyright c­ 2003 Nathalie Seiler, All rights reserved.lems.However, some experiments of impinging j<strong>et</strong>s onvery hot plates have been carried out by a few authors.These experiments give precious informations on localphenomena occuring on the plate for the differentboiling regimes : forced convection, nucleate boiling,transition boiling and film boiling.Experiments have been performed in the configurationof an impinging j<strong>et</strong> on a hot plate show a characteristicbehaviour of the boiling curve in the transitionboiling regime. This phenomenon, called shoulderof flux, is characterized by a constant heat fluxover a wide range of wall temperatures in the transitionboiling regime (Fig. 1). Only few studies areavailable in the literature on boiling heat transfer inthe configuration of an impinging j<strong>et</strong> on a hot plateand they mostly concern nucleate boiling and the criticalheat flux (CHF). Thus, only few authors ( Robidou[1], Ishigai <strong>et</strong> al. [2], Miyasaka <strong>et</strong> al. [3], Hall <strong>et</strong> al.[4] and Ochi <strong>et</strong> al. [5]) reported observations on theshoulder of flux phenomenon and neither developed aphenomenological approach.Only two steady-state studies on shoulder of flux areavailable in the literature. In these studies the heat fluxis measured with constant wall temperature. Robidou<strong>et</strong> al. [6], [7] carried out steady-state experimentsalong the entire boiling curve. The plate is cooled byan impinging vertical planar (1 ¢ 9mm 2 ) subcooled(5-16 K) water j<strong>et</strong>. The heater consists of 8 mo<strong>du</strong>les of10 ¢ 10 mm 2 in order to avoid con<strong>du</strong>ction heat trans-1


fer in longitudinal direction. The authors d<strong>et</strong>ermine localboiling curves for different distances from the stagnationline of the planar j<strong>et</strong>, different j<strong>et</strong> velocity anddifferent liquid subcooling. In the vicinity of the stagnationregion the unusual shape of the boiling curvegiven by Fig. 1 has been observed. In transition boiling,for wall temperature greater than the CHF temperature,heat flux decreases as in a classical pool boilingsystem. A first heat flux minimum is reached for differentwall temperatures depending on the distance tothe stagnation line. Then, heat flux levels raise withincreasing wall temperatures and reach different valuesdepending on liquid subcooling, j<strong>et</strong> velocity andon the distance to the stagnation line. In the shoulderregion, heat fluxes are then remarkably constant overa wide range of wall temperatures (500-700 K). Th<strong>et</strong>ransition region ends with the film boiling regime atthe miminum film boiling temperature. Miyasaka <strong>et</strong> al.[3], who measured the heat transfer from a very smallsurface (1.5 mm in hydraulic diam<strong>et</strong>er) to an impingingplanar j<strong>et</strong> of water (10 ¢ 30 mm 2 ), observed anincrease of heat flux with temperature after the CHF.Experiments were carried out at a j<strong>et</strong> temperature of288 K and for j<strong>et</strong> velocities ranging from 1 to 15.3m/s. The boiling curve in the transition region, afterthe CHF, could be divided into two transition regimes.The first one is characterized by a small increase ofthe heat flux with the surface temperature, whereas thesecond one exhibits an almost constant heat flux.The other studies with impinging j<strong>et</strong>s in transitionboiling regime have been limited to transient quenching.Hall <strong>et</strong> al. [4] performed experiments under transientconditions starting from very high wall temperatures.The velocity of the circular water j<strong>et</strong> (5.1 mmin diam<strong>et</strong>er) is 3 m/s at the nozzle exit and the liquidsubcooling is ∆T sub =75 K. Ishigai <strong>et</strong> al. [2] investigatedthe influence of liquid subcooling (5-55 K) andj<strong>et</strong> velocity (1-3.17 m/s) on the boiling curves. Heatflux shoulders are shifted to higher heat fluxes and walltemperatures as the liquid subcooling and j<strong>et</strong> velocityincrease. Finally, Ochi <strong>et</strong> al. [5] carried out quenchingexperiments with a constant j<strong>et</strong> velocity (3 m/s) butwith different liquid subcoolings (5-80 K) and nozzlediam<strong>et</strong>ers (5-20 mm).MODEL DEVELOPED FOR THE HEATFLUX IN THE “SHOULDER REGIME”Starting from the analysis of Robidou’s [1] experimentaldata presented on Fig. 2, we notice that the heat fluxcorresponding to the shoulder is in first approach proportionalto liquid subcooling. This observation leadsus to the following interpr<strong>et</strong>ation : heat transfer in theshoulder region is mainly related to the heating up ofthe liquid and not to its vaporization. According toEngelberg-Forster and Greif [8], who carried out studiesin nucleate boiling regime, the main heat transferis obtained in this boiling regime by warming up ofsubcooled liquid. The displacement of hot liquid <strong>du</strong><strong>et</strong>o the pro<strong>du</strong>ction of vapour seems to be the predominantheat transfer mechanism in this boiling regime.By analogy, the idea was that the heat flux shouldercould arise from an unsteady phenomenon <strong>du</strong>ringwhich subcooled liquid is heated when it comes intocontact with the hot plate and is then displaced intothe bulk flow by bubble growth. As the heat flux correspondingto the shoulder decreases with the distanc<strong>et</strong>o the stagnation line (Fig. 1), instabilities, which areat the origin of such phenomenon, are thought to berelated to the local j<strong>et</strong> hydrodynamics. The physicalmodelling considers the Rayleigh-Taylor instabilitiesat the liquid/vapour interface which originate in the decelerationregion of the j<strong>et</strong> flow. The instabilities leadto vapour spots fragmentation and to periodic rew<strong>et</strong>tingof the heated plate. This explanation of boilingmechanism in the heat shoulder region is supported bythe interpr<strong>et</strong>ation of Robidou <strong>et</strong> al. [6], [7]. BeyondCHF, the boiling is characterized by small vapour spotsthat result from bubble coalescence. Hence, the overallheat flux decreases towards the first minimum heatflux with the increasing wall temperature because ofincreasing size of vapour spots. Robidou <strong>et</strong> al. assum<strong>et</strong>hat in this boiling region, the j<strong>et</strong> is not strong enoughto break the vapour spots. They think that vapour spotfragmentation suddendly happens at the first minimum: the break down of vapour spots would create a b<strong>et</strong>ter- spray type - w<strong>et</strong>ting of the surface leading tohigher heat fluxes. This explanation is supported bythe fact that the region b<strong>et</strong>ween the CHF and the firstminimum disappears with increasing j<strong>et</strong> velocity and,hence, with the j<strong>et</strong> force which leads to vapour spotbreaking.In a first subsection, the origin of such vapour spotsfragmentation is <strong>des</strong>cribed and the main features ofthis phenomenon (average vapour spot radius, oscillationperiod) are given. In a second subsection relationfor the heat flux shoulder is derived from this physicalapproach.Origin of vapour spot fragmentationRayleigh-Taylor instabilities occur at liquid/vapour interfacewhen the stratification is submitted to a transversepressure gradient. On Fig. 3, we consider avapour layer which isolates the heated wall from a subcooledliquid layer before any instability is developedat the liquid/vapour interface. At the vapour/liquid interfaceboth phases have low normal velocities. In poolboiling without impinging j<strong>et</strong>, Rayleigh-Taylor instabilitesoccur owing to gravitational acceleration which2


creates a force on the heavy fluid (Taylor [9]). Hence,this fluid tends to pen<strong>et</strong>rate into the underneath lightvapour layer, so <strong>des</strong>tabilizing the interface. In an impingingj<strong>et</strong> configuration, a source of instabilities atthe liquid-vapour interface is added to the one <strong>du</strong>e tothe gravitational force. Indeed, the liquid j<strong>et</strong> decelerationis in<strong>du</strong>cing also a pressure gradient which can becharacterized by an equivalent acceleration γ. This j<strong>et</strong>deceleration is approached by Eq. (1)Vj2 γ (1)dwhere V j (m/s) is the impinging j<strong>et</strong> velocity near thestagnation point and d (m) the j<strong>et</strong> hydraulic diam<strong>et</strong>er(Fig. 3) which is equal to the j<strong>et</strong> diam<strong>et</strong>er in the case ofa circular j<strong>et</strong>. As we consider the gravitational accelerationas well as the acceleration <strong>du</strong>e to the j<strong>et</strong> hydrodynamics,the total acceleration becomes : γ tot γ ·g.We assume that the vapour spot diam<strong>et</strong>er under the j<strong>et</strong>cannot be greater than Rayleigh-Taylor’s critical wavelength.This critical diam<strong>et</strong>er is given by Eq. (2).D crit 2πÖσγ tot´ρ l ρ v µ(2)The relation (2) expresses a comp<strong>et</strong>ition b<strong>et</strong>weenforces <strong>du</strong>e to surface tension and the j<strong>et</strong> hydrodynamics.As long as the spot is smaller than the criticalvalue given by Eq. (2), the surface tension force is predominantand the j<strong>et</strong> is not strong enough to break thespot down. But, beyond this critical value, the surfac<strong>et</strong>ension force is no longer predominant and the vapourspots are fragmented by the j<strong>et</strong>. The diam<strong>et</strong>ers of thespots are supposed to be constant, proportional to thiscritical value. The average period (τ) of vapour spotfragmentation is de<strong>du</strong>ced from the observation of thefollowing characteristic time scales :¯ The bubble oscillation time scale with drivingpressure (∆P 1 ) proportional to γR crit ρ l .τ 1 R crit×1γ tot R crit(3)Eq. (3) is derived from a non-dimensional analysis.R 2 crit∆P 1 ρ lτ 2 (4)∆P 1 is the pressure fluctuation created by the j<strong>et</strong>impingement. It may be approached by ∆P 1 F S ,with F (N/m 2 ) the force exerted by the j<strong>et</strong> ona vapour bubble and S (m 2 ) the application surfaceof this force; i.e. proportional to the bubblesurface 4πR 2 crit . F could be estimated asπD 3 crit ρ lγ tot 6 by considering the fluid accelerationin the volume occupied by characteristicbubble.¯ The liquid travel time scale over a distance D critassociated to a characteristic acceleration γ tot .τ 2 ×D critγ tot(5)¯ The eviction time scale of a liquid column ofheight D crit under a driving pressure ∆P 2 σR crit.τ 3 D critÖρl R crit(6)2σThe characteristic pressure difference (∆P 2 ) iscreated in a bubble of critical radius (R crit ). Thispressure difference drives the eviction of the liquidcolumn above the growing bubble.We notice that these three characteristic time scalesdepend on the same physical variables. It is noticeworthto mention that these three time scales are of thesame magnitude if we consider the relation (2) for D crit(Eq. (7)).crit critτ ×R×D Dγ tot γ totcritÖρl R crit2σ(7)The fact that these three time scales are of samemagnitude seems to be a requirement for the periodicityof bubble oscillation for the shoulder regime tobe sustained. So, when a volume of liquid pen<strong>et</strong>ratesinto the vapour, another liquid volume may be ejectedby vapour emergence near to this location.The order of magnitude of the period of bubble fragmentationis found by intro<strong>du</strong>cting relation (2) into relation(7). This corresponds in fact to the characteristictime scale associated to the Rayleigh taylor instabilities(Chandrasekhar [10]).τ ³σ 14´ρ l ρ v µ 14 γ 34tot(8)Modelling of the heat flux in the shoulder regionFig. 4 illustrates the hypothesized mechanism. At eachbubble oscillation, a constant amount of liquid flowsinto the vapour and reaches the wall (sk<strong>et</strong>ch b on Fig.4). This amount of liquid spreads on the wall. It isheated up by transient con<strong>du</strong>ction (sk<strong>et</strong>ch c). Whenthe average liquid temperature nearly reaches its saturationtemperature, a part of this liquid, that directly3


touches the hot plate, is evaporated. The vapour generatedevicts the hot liquid from the wall. This liquidis finally evacuated to the bulk of the flow (sk<strong>et</strong>ch d onFig. 4). We assume that the heat transfer associatedto the vapour generation is negligible and that the heatflux is mainly controlled by periodic ejection of heatedliquid.The heat flux transferred by this mechanism (q sh inW/m 2 ) is given by :Qq sh ρ l C pl ∆T sub (9)Swhere ∆T sub (K) is the liquid subcooling (∆T sub T sat T l , where T sat and T l are the saturation and thebulk liquid temperature respectively. Q (m 3 /s) is theflow rate of liquid pushed by bubble oscillations thatreaches the heated wall. S (m 2 ) is the considered surfaceof the plate affected by bubble oscillations. We assum<strong>et</strong>hat the characteristic volume of liquid displacedby a single bubble (V) is proportional to the volumecorresponding to the critical diam<strong>et</strong>er (Eq. (2)).V K πD3 crit(10)6with K a constant such as 0 K 1. This volumeis displaced <strong>du</strong>ring period τ such that Q V τ. Thewall surface associated with a single bubble is taken asS πD 2 crit . Finally, by combining previous relationswe g<strong>et</strong> Eq. (11) for the heat flux shoulder.q sh K ¼ ρ l´ρ lρ v µ 14 σ 14 C pl ∆T sub γ 14tot (11)We obtain the value of K’ from the 35 experimentaldata of Robidou [1] (064 V j 096 m/s, 5 ∆T sub 19 K, d=1.8 mm). We find an average value for K’ of0.15 with a deviation of 0.013. Eq. (11) can be writtenafter adjusting K’ on Robidou’s data at j<strong>et</strong> impingement:q sh 015ρ l´ρ lρ v µ 14 σ 14 C pl ∆T sub γ 14tot (12)Validation of the modellingWe compare the heat flux corresponding to the shoulderissued from the literature studies to the heat fluxcalculated with Eq. (12). In table 1, one can observ<strong>et</strong>he different experimental data for heat flux shoulderas well as the relative error and deviation. The calculatedheat flux (Eq. (12)) is also plotted versus themeasured heat flux on Fig. 4. By considering the resultsreported in table 1 and on Fig. 4, we conclud<strong>et</strong>hat Eq. (12) correlates experimental results availablein the literature (obtained either in steady-state or intransient regime) with a deviation of approximately ¦20% except for Ochi <strong>et</strong> al.’s results.As for experimental conditions reported in table 1,the gravitational acceleration g is negligible comparedto γ, soγ tot ³ γ and relation (12) becomes :q sh 015ρ l´ρ l ρ v µ 14 σ 14 V 12jC pl ∆T subd 14 (13)Experimental results from Ishigai <strong>et</strong> al. [2] and Ochi<strong>et</strong> al. [5] allowed us to validate trends predicted byrelation (13). Ishigai <strong>et</strong> al. [2] obtained results withvariable j<strong>et</strong> velocity, keeping the other param<strong>et</strong>ers constant.We derived from Ishigai’s data with a correlationcoefficient of 0.9114 that q sh Vj043 which iscoherent with the relation issued from Eq. (13). Ina similar way, Ochi <strong>et</strong> al. [5] presented results withvariable j<strong>et</strong> diam<strong>et</strong>er keeping the other param<strong>et</strong>ers constant.From Ochi’s data we found, with a quite b<strong>et</strong>ter034 thatcorrelation coefficient of 0.9917, that q sh dis also coherent with relation (13). No further verificationby comparison with experimental data can bedone because of the lack of data. From Eq. (12) a nondimentionalequation may be derived for the heat fluxshoulder (relation (14)).q shρ l C pl ∆T sub V j 015 Ad12 g14γ totwith A (m), the Laplace length : A Õσγ tot´ρ l ρ v µ(14)MODELLING OF THE FIRST MINIMUMThe shape of the heat flux curve b<strong>et</strong>ween the CHF andthe heat flux shoulder results from a combination ofdifferent phenomena. Fig. 6 is a sk<strong>et</strong>ch of a boilingcurve with the classical boiling curve and the heat fluxshoulder. Two wall temperatures and one heat fluxequation involved in the modelling of the first minimumhave been reported on this sk<strong>et</strong>ch : the wall temperaturesT wA and T wB and the equation of the heat fluxexchanged by transient con<strong>du</strong>ction. In order to explainhow are d<strong>et</strong>ermined T wA , T wB and this equation, we recallthat beyond the CHF the heat flux decreases withincreasing wall temperature because of increasing sizeof vapour spots. T wA is the wall temperature for whichthe average radius of the vapour spots reaches the criticalradius (R crit ). We have not been able to establish anaccurate equation for predicting T wA , but this temperatureshould be related to j<strong>et</strong> param<strong>et</strong>ers such as liquidsubcooling, j<strong>et</strong> velocity, nozzle size and distanc<strong>et</strong>o the surface. Indeed, as the j<strong>et</strong> velocity or the liquidsubcooling increase, it is observed from Robidou’s [1]data that T wA decreases. T wA will thus be consideredas a param<strong>et</strong>er in this study. When the temperature ofthe wall is equal to T wA , vapour spots are fragmentedand subcooled liquid flows periodically towards the4


hot plate. This amount of liquid is heated up by transientcon<strong>du</strong>ction before being evacuated. The averageheat flux ( ¯q) transferred by transient con<strong>du</strong>ction to thepreviously estimated volume of liquid (V given by Eq.(10)) <strong>du</strong>ring each oscillation depends on the wall temperature.T wB is the wall temperature for which thisheat flux ¯q is equal to the heat flux corresponding tothe shoulder. Beyond T wB , the heat flux is equal to theheat flux shoulder: we supposed that the whole volumeV of liquid is heated up to nearly the saturation temperatureby transient con<strong>du</strong>ction and is then evacuated.The equation of the average heat flux ( ¯q) evacuatedby transient con<strong>du</strong>ction in the liquid volume V at eachoscillation and the wall temperature T wB can be derivedfrom the heat propagation equation in this volume V(Carslaw and Jaeger [11]). We consider a liquid filmon the wall and the following boundary conditions :In the following, we use for clarity the notation T wfor a wall temperature and T i for the temperature of theliquid/wall interface at the same point.¯ the initial temperature distribution function ( f ´yµ)is : T Ti for y=0(15)T T l for y 0The initial time (t=0) is when the liquid reachesthe wall.¯ for y=∞, T=T l¯ for any t, on plane y=0, temperature is s<strong>et</strong> to T T iT i is the temperature of the liquid/wall interface.Carslaw and Jaeger [11] gave this temperature fora transient contact b<strong>et</strong>ween two semi-infinite bodieswith inital uniform temperatures T l and T w (Eq. (16)).T i ÔEl T l · ÔEw T wÔEw · ÔEl(16)where E l and E w are the liquid and wall effusivitiesrespectively J 2 K 2 m 4 s 1 (relation (17)).E λ ρ λ C pλ k λ (17)with λ a subscript which may be w or l. We can notic<strong>et</strong>hat when the m<strong>et</strong>allic wall is not oxidized, we haveT w T i because the m<strong>et</strong>allic wall effusivity is muchmore important than the liquid water effusivity. But,when the wall is oxidized T i could be relatively smallerthan the corresponding T w and the exchanged heat fluxb<strong>et</strong>ween the liquid and the wall is also smaller thanwhitout wall oxydation.The equation of the average heat flux ( ¯q) evacuatedby transient con<strong>du</strong>ction <strong>du</strong>ring an oscillation period (τgiven by Eq. (8)) is d<strong>et</strong>ermined by considering a semiinfinitevolume of liquid (Carslaw and Jaeger [11]):¯q k l´T i T l µÔ παl τ(18)with k l the thermal con<strong>du</strong>ctivity of the liquid(W.m1 K 1 ), α l the liquid thermal diffusivity (m 2 /s).To validate Eq. (18) of ¯q, we consider the experimentalvalues of T wB and the corresponding heat fluxes.We consider also the experimental values of T wA andthe corresponding heat fluxes but only when T wA is thewall temperature for which the classical boiling curvecuts the transient con<strong>du</strong>ction heat flux curve. We calculat<strong>et</strong>he corresponding T iA and T iB using Eq. (16)(k w =55 Wm 1 K 1 ) and finally plot the heat flux calculatedfrom Eq. (18) against the experimental one.The result is shown on Fig. 7. The experimental heatfluxes corresponding to T wA are matched with a relativeerror of 23.61 % and 33.96 % of deviation byEq. (18). Likewise the experimental heat fluxes correspondingto T wB are matched with a relative error of14.14 % and 14.54 % of deviation by Eq. (18).For the prediction of T wB we consider the same heatpropagation equation b<strong>et</strong>ween two parallel planes in aliquid film of finite thickness δ l . The boundary conditionsare the same as previously except that for y=δ l atany t the heat flux is zero : an isolated plane boundarycondition The solution of the heat propagation equationwith this boundary conditions is given by Carslaw& Jaeger [11]:T T 4´T ∞l T i µ 1i ·π∑n0´2n · ¢e α´2n·1µ2 π 2 t 4δ 2 l sin´2n · 1µπy (19)2δ lWe assume that T wB is reached when the volumeV of liquid which pen<strong>et</strong>rates into the vapour storesenough energy <strong>du</strong>ring a period to raise its average temperaturefrom T l to T sat . The hachured area on Fig. 8is proportional to the energy stored by a liquid layerof thickness δ l <strong>du</strong>ring a time t=τ. When this amountof energy balances that required to heat up the entireliquid layer to saturation temperature, we have : δl0ρ l C pl ´T T l µdy ρ l C pl ´T sat T l µδ l (20)Using the solution (19) for T and integrating versusy yields to relation (21) for T iB :´T iB T l µ1 ∑ ∞ n0∆T sub8´2n·1µe α´2n·1µ2 π 2 τ4δ 22 π 2 l(21)5


We evaluate the liquid thickness δ l by postulatingthat the liquid spreads over a section of radius equalto β¢ the critical bubble radius. β is an adjustableparam<strong>et</strong>er evaluated from Robidou’s data. We foundβ ³ 23.displaced volume of liquidδ l spreading surface× 0225(22)σdV j ´ρ l ρ v µTo validate relation (21), we consider the five firstterms of the equation. We verify that this sum truncationled to negligible variations of about 0.2 % on thevalue of T iB T l . A good agreement with Robidou’s[1] data has been reached. The result is reported onFig. 9 and the average error is about 10 % with 4 %deviation. Furthermore in accordance with Eq. (16),if we consider the temperature of the liquid/wall interfaceT iB , the corresponding wall temperature T wB willbe higher if the m<strong>et</strong>allic wall surface is oxidized thanif it is not. This trend is confirmed by experimentaldata reported on Fig. 10. Indeed, we suppose that thewall surface oxidation occurs at high temperature andthus the surface is oxidized when the wall temperaturedecreases.This physical explanation of the boiling mechanismb<strong>et</strong>ween the CHF and the heat flux shoulder explainsthe different shapes of boiling curve observed fromRobidou’s [1] data. A sk<strong>et</strong>ch of these different shapesof boiling curves is given on Fig. 11. These shapesdepend on the value of T wA .¯ If T wA T wB , the corresponding boiling curve isthe dashed one on Fig. 11. Bubbles reach theircritical radius when the wall temperature is highenough to heat up the liquid volume V to the saturationtemperature <strong>du</strong>ring an oscillation period.For wall temperatures smaller than T wA , the averageheat flux is given by the classical boilingcurve and for temperatures higher than this temperatur<strong>et</strong>he heat flux corresponds to the heat fluxshoulder.¯ If T wA T wB , the corresponding boiling curvesare the continuous and dotted lines on Fig. 11and these cases are illustrated on Figs. 12 and 13by Robidou’s experimental boiling curves. Whenbubbles reach their critical radius, the wall temperatureis not sufficient to heat up the entire liquidvolume V to the saturation temperature <strong>du</strong>ringan oscillation period. For wall temperaturessmaller than T wA , the average heat flux is givenby the classical boiling curve and for wall temperatureshigher than T wA the heat flux is limitedby the transient con<strong>du</strong>ction phenomenon.MODELLING OF THE MINIMUM FILMBOILINGFor wall temperatures higher than the temperature correspondingto the minimum film boiling, the heat fluxshoulder disappears : the subcooled liquid does nolonger w<strong>et</strong> the wall and a stable vapour layer isolatesthe hot plate.In oder to characterize this transition b<strong>et</strong>ween theheat flux shoulder and the film boiling regime, we arelooking for a criterion based on v £ g. v £ g is the criticalvelocity of the vapour issued from the liquid evaporationat the liquid/vapour interface beyond which thisinterface is stable and film boiling occurs. Kutateladze[12] defined such a hydrodynamic stability criterion,but his studies on heat transfer were carriedout with non-condensable bubbles emitted through aporous plate. Kutateladze and Malenkov [13] showedthat, for a regime with important mixing on the wallbecause of gas emergence, heat transfer <strong>du</strong>e to gasemission is similar to heat transfer observed in nucleateboiling. In the heat flux shoulder region, the mainexchanges are also <strong>du</strong>e to liquid convection and not toevaporation. From this analysis, we assume that Kutateladze’shydrodynamic stability criterion is adaptedto our problem. Kutateladze [12] showed that the stabilityof the gas layer is linked to a comp<strong>et</strong>ition b<strong>et</strong>weenthe two following effects : the gravity forceand the aerodynamic effects of gas flowing with thevelocity v g . Similarly we write that under an impingingj<strong>et</strong>, a stable vapour film regime exists if the forcelinked to the aerodynamic effect <strong>du</strong>e to the vapour flow(F a ρ v v 2 σg´γ tot´ρ l ρ v µ µ12 ) is greater than the total accelerationforce (F γ σ ρ l γ tot´γ tot´ρ l ρ g µ µ). v g is the velocityof the vapour issued from the liquid evaporationat the liquid/vapour interface. Assuming these twoforces are equal and considering the same correlationas Kutateladze [12], we find an expression for the criticalgas emergence velocity (v £ g given by Eq. (23)).v £ gÔ ρv´γ tot σρ l µ 14 ³ M£23 (23)with M £ a number analogous to the Mach number (Eq.(24))´ σγ totM £ ´ρ l ρ v µ µ14 Õ (24)Pρ vIn stable film boiling regime, the exchanged heatflux is mainly a con<strong>du</strong>ction heat flux through the6


vapour layer. We assume that the liquid at the liquid/vapourinterface is mainly heated up by convectionand only a small part is evaporated to pro<strong>du</strong>c<strong>et</strong>he vapour flow. To establish a relation for the minimumfilm boiling heat flux (q MFB ), we postulate thatthe velocity of the liquid heated by convection is proportionalto the critical vapour velocity v £ g with K” acoefficient of proportionality. The vapor is thus consideredto entrain the liquid at the interface. So, theminimum film boiling heat flux may be written as:q MFB ρ v h lg v £ g ßÞ Ðliquid evaporation ßÞ Ðliquid heating·ρ v C pl ∆T sub K ¼¼ v £ g(25)By intro<strong>du</strong>cing the relation (23) into Eq. (25) and fittingK” from the 29 experimental results of Robidou[1], we g<strong>et</strong> Eq. (26). We find an average value for K”of 0.075 with a deviation of 0.019.q MFB ρ 56v´γ tot σµ 512 ρ 14l´ρ l ρ v µ 16 P 13 h lg´1 · 0075ρ lh lg ρ vC pl ∆T sub µ(26)Eq. (26) may be written in a non-dimensional manneras :q MFBρ l V j h fg´1 · 0075JaµÖρvρ lÖAd h gγ tot14M£23with M £ given by Eq. (24), A Õσγ tot´ρ l(27)ρ v µ , theLaplace length and Ja, the Jacob number, defined byEq. (28).Ja C p l∆T sub (28)h fgExperimental data and correlations for the minimumfilm boiling heat flux in impinging j<strong>et</strong> experimentshave been published by Ishigai <strong>et</strong> al. [2] and Ochi <strong>et</strong>al. [5]. Ishigai <strong>et</strong> al. [2] established the correlation(29) and Ochi <strong>et</strong> al. [5] the correlation (30).q MFB 5410 4´1 · 0527∆T sub µV 0607n (29)q MFB 318 10 5´1 · 0383∆T sub µVn0828d(30)where V n (m/s) is the j<strong>et</strong> velocity at the nozzle exitand d the hydraulic diam<strong>et</strong>er (in mm). To compare Eq.(26) to Eqs. (29) and (30), we rewrite Eq. (26) intro<strong>du</strong>cingthermal properties of water and neglecting thegravitational acceleration compared to the j<strong>et</strong> acceleration.q MFB 165100834Vjd 042 ´1 · 0235∆T subµ (31)The distances b<strong>et</strong>ween the nozzle exit and the heatedwall are 15 mm and 25 mm in experiments by Ishigai<strong>et</strong> al. [2] and Ochi <strong>et</strong> al. [5], respectively, and as theyuse vertical j<strong>et</strong>s, we have V j V n .Fig. 14 compares the calculated q MFB with the correspondingexperimental heat flux. This comparisonhas been carried out with Robidou’s data as well aswith Ishigai’s data and using either relation (26) andequations (29) and (30) established by Ishigai <strong>et</strong> al.[2] and Ochi <strong>et</strong> al. [5] respectively. The comparisonsof Ochi’s data with relations (26), (29) and (30) havenot been reported on this figure because equations (26)(established in this present study) and (29) (from Ishigai’study)give results too differents from Ochi’s experimentaldata. Robidou’s data for q MFB are matchedwith a relative error of 15 % and a deviation of 17 %by Eq. (26), with a relative error of 55 % and a deviationof 9 % by Eq. (29) and finally with a relativeerror of 18 % and a deviation of 21 % by Eq. (30).Likewise, Ishigai’s data of q MFB are matched with arelative error of 26 % and a deviation of 17 % by Eq.(26), with a relative error of 8.8 % and a deviation of5.8 % by Eq. (29) and these experimental heat fluxesare underestimated of 30 % by Eq. (30).The comparison of Eqs. (29), (30) and (31) showsimilar dependences of q MFB to liquid subcooling(∆T sub ) and j<strong>et</strong> velocity (V j ). Ochi <strong>et</strong> al. [5] observedan influence of nozzle diam<strong>et</strong>er on q MFB .Nevertheless,this dependence is different from the oneproposed by Eq. (31) (q MFB d 0828 instead of d 042 ).CONCLUSIONThe boiling curves in j<strong>et</strong> impingement configurationsare different from the classical boiling curves obtainedin pool or forced convection boiling systems. Thisholds especially for the stagnation region of the j<strong>et</strong> andtransition boiling regime. Increasing the wall temperaturebeyond the CHF, the heat flux decreases first as itdoes for a classical pool boiling, but after the first minimum,it increases again towards the so-called heat fluxshoulder. If the wall temperature still increases, theheat flux level remains constant until very high wallsuperheats before breaking abruptly down to film boilingregime.An attempt was made to give a physically basedmechanistic model of the shoulder heat flux. In accordancewith the experimental observation, heat flux7


shoulder could be related to a transient periodic phenomenon.We assume that periodic bubble oscillationsoccur at the wall <strong>du</strong>e to hydrodynamic fragmentationof vapour spots by the j<strong>et</strong>. At each oscillation, a certainamount of liquid w<strong>et</strong>s the heated wall. This volume ofsubcooled liquid is heated up by con<strong>du</strong>ction and is thendisplaced into the bulk flow by the growth of bubbles.The shoulder is reached when average liquid temperatureis equal to saturation temperature. The bubblefragmentation is <strong>du</strong>e to Rayleigh-Taylor instabilites,originating in the deceleration region of the j<strong>et</strong> flow.This physical mechanistic model leads to a modellingof the heat flux shoulder (Eq. (12)) which shows goodagreement with the available data from the literature.This physical model is also consolidated by the factthat it supports explanations for the different shapesof boiling curves b<strong>et</strong>ween the CHF and the heat fluxshoulder. An equation for the prediction of the walltemperature T wB which marks the ons<strong>et</strong> of the heat fluxshoulder has been established and validated. Furthermore,the heat flux corresponding to the minimum filmboiling was also studied. The derived Eq. (26) matcheswell Robidou’s and Ishigai’s data.This paper remains the first attempt to give a physicalexplanation of the phenomena involved in the heatflux shoulder phenomenom. The agreement of the establishedequations with experiments is remarkable <strong>des</strong>pit<strong>et</strong>he physical approximations made. The modelsderived should still be assessed by experimental studieson the fundamentals of two-phase dynamics nearthe hot surface. Such kind of experimental studies are,at that time, carried out by Bogdanic <strong>et</strong> al. [14]. Theyattempt to measure local data at the stagnation line ofan impinging j<strong>et</strong> by means of a miniaturized opticalprobe which has a sensitive tip diam<strong>et</strong>er of less than1.5 µ m and which is moved towards the heated hotplate by a 3D-microm<strong>et</strong>er device. By using this technique,they have already obtained basic informationsnotably in the shoulder region. They observed highfrequencies of contact b<strong>et</strong>ween the hot wall and the liquidand they estimated that this may confirm a mechanismlike the microbubble emission boiling or the fragmentationof larger vapor spots by the j<strong>et</strong>. They expectmore accurate results especially for the average vaporspots size and for contact frequencies.AcknowledgementsThis work was supported by EDF R&D Chatou.The department of Fluid Mechanics and Heat Transfer(MFTT) is gratefully acknowledged.C p liquid specific heat (J/(kg K))d nozzle diam<strong>et</strong>er (m)D bubble diam<strong>et</strong>er (m)E effusivity (J 2 ´K 2 m 4 s))F force (N)F a aerodynamic force (N)F γ gravity force (N)g gravitational acceleration (m/s 2 )h distance b<strong>et</strong>ween the j<strong>et</strong>and the heated plate (m)h lg latent heat of vaporisation (J/Kg)Ja Jacob number (Eq. (28))K’ a constantK” a constantk thermal con<strong>du</strong>ctivity (W/(m K))M £ non-dimensional numberP pressure (Pa)Q flow rate of liquid displacedby instabilities (m 3 s)q heat flux (W/m 2 )R bubble radius (m)S surface (m 2 )T temperature (K)t time (s)v liquid velocity (m/s)v £ g critical vapour velocity (m/s)V j<strong>et</strong> velocity (m/s)y vertical coordinate (m)Greek l<strong>et</strong>tersαthermal diffusivity (m 2 /s)∆Ttemperature difference (K)∆Ppressure difference (Pa)δ film thickness (m)γ j<strong>et</strong> in<strong>du</strong>ced acceleration (m/s 2 )γ tot total acceleration (m/s 2 )ρ density (kg/m 3 )σ surface tension (N/m)τ period (s)SubscriptsABcritgijlnMFBsatshsubtotwpoint Apoint Bcriticalgas,vapourinterfaceat the impingement pointliquidnozzle exitmiminum film boilingsaturationshouldersubcoolingtotalwallNomenclature8


References1℄2℄3℄4℄5℄H. Robidou, Etude expérimentale <strong>du</strong>refroidissement diphasique à haut<strong>et</strong>empérature par j<strong>et</strong> d’eau impactant,PhD thesis, University of HenriPoincaré, Nancy 1, France, 2000.S. Ishigai, S. Nakanishi, T. Ochi, Numericalsimulation of multiphase flow withan elliptic oriented fractional stepm<strong>et</strong>hod, Proceedings of the sixth InternationalHeat Transfer Conference, 1978,pp. 445-450.Y. Miyasaka, S. Inada, Y. Owase,Critical heat flux and subcooled nucleateboiling in transient region b<strong>et</strong>ween a twodimensionalwater j<strong>et</strong> and a heated surface,Journal of Chemical Engineering of Japan13 (1980) 29-35.E.D. Hall, F.P. Incropera, R. Viskanta,J<strong>et</strong> impingement boiling from a circularfree-surface j<strong>et</strong> <strong>du</strong>ring quenching : Part1 -single-phase j<strong>et</strong>, Journal of Heat Transfer123 (2001) 901-910.T. Ochi, S. Nakanishi, M. Kaji, S. Ishigai,Multi-phase and Heat Transfer III. PartA : Fundamentals - Cooling of a hot platewith an impinging circular water j<strong>et</strong>,Elsevier Science Publishers B.V., Amster-,dam 1984.6℄ H. Robidou, H. Auracher, P. Gardin, M.Lebouché, Controlled cooling of a hot platewith a water j<strong>et</strong>, Experimental Thermal andFluid Science 26 (2002) 123-129.7℄ H. Robidou, H. Auracher, P. Gardin, M.Lebouché, Local heat transfer from a hotplate to a water j<strong>et</strong>, Heat and Mass Transfer39 (10) (2003) 861-867.8℄9℄K. Engelberg-Forster, R. Greif, Heat transferto a boiling liquid - mechanism andcorrelation, Journal of Heat Transfer -Transactions of ASME (1959) 42-52.G.I. Taylor, The instability of liquid surfaceswhen accelerated in a direction perpendicularto their plane, Proceeding RoyalSoci<strong>et</strong>y of London, London, England, 1950,pp. 192.10℄11℄12℄13℄14℄S. Chandrasekhar, Hydrodynamic andHydromagn<strong>et</strong>ic stability, 1968, Oxford at theclarendon press.H.S. Carslaw, J.C. Jaeger, Con<strong>du</strong>ction ofHeat in Solids,second ed., Clarendon PressOsford, 1986.S.S. Kutateladze, M.A. Styrikovich, Hydrodynamicsof gas-liquid systems, MoscowEnergia (1976).S.S. Kutateladze, I.G. Malenkov, Boilingand bubbling heat transfer under theconditions of free and forced convection,Proceedings of the sixth International HeatTransfer Conference, Toronto, Canada.L. Bogdanic, H. Auracher, P. Gardin,Two-phase structure above hot surfaces inj<strong>et</strong> impingement boiling, 3rd European-JapaneseTwo Phase Group Me<strong>et</strong>ing, Certosa di Pontignano,September 21-27 2003.9


5,04,5Critical Heat FluxShoulder of fluxstagnation point (0 mm)3 mm4,0First Minimum19 mmHeat flux (MW/m 2 )3,53,02,52,01,51.8 mm0 mm 3 mm 19 mm1,00,50,0Minimum film boiling300 400 500 600 700 800 900Wall temperature (K)Fig. 1: Exchanged heat flux for different locations from the stagnation point of a planar water j<strong>et</strong>(Robidou [1] V j =0.8 m/s and ΔT sub =16 K)5,04,5Heat flux (MW/m 2 )4,03,53,02,52,01,5Liquid subcooling16 K13.5 K6 K1,00,50,0300 400 500 600 700 800 900Wall temperature (K)Fig. 2: Heat flux at the stagnation point for different liquid subcoolings. (ΔT sub = T sat -T l )(Robidou [1]V j =0.8 m/s )


Fig. 3: Sk<strong>et</strong>ch of a j<strong>et</strong> impinging perpendicularly to a heated plateFig. 4 : Sk<strong>et</strong>ch of local phenomena leading to the heat flux shoulder


Table 1 : Experimental conditions and relative prediction error for the shoulder of flux at thestagnation point (fluid : water)Data d V j ΔT sub q sh exp. relative deviation,number mm m/s K MW/m 2 error, % %Robidou [1] 35 1.8 0.57-0.96 5-17 1.49-4,8 13.2 9.4Miyasaka[3] 3 10 1.4-15.3 85 30-58 22.5 19.9Hall [4] 1 5.1 3.31 75 35 34.4Ishigai [2] 10 11 1.14-3.21 5-55 2.5-12 18.2 13.9Ochi [5] 8 5-20 3.08 5-80 1.5-9 69.3 40.160Calculated heat flux (MW/m 2 )5040302010Robidou [1]Miyasaka [3]Hall [4]Ishigai [2]Ochi [5]00 10 20 30 40 50 60Measured heat flux (MW/m 2 )Fig. 5: Calculated shoulder heat flux versus measured heat flux at the stagnation point


Fig. 6 :Sk<strong>et</strong>ch for the first minimum4,5Calculated heat flux (MW/m 2 )43,532,52Heat flux at :TwATwB1,51,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5Measured heat flux (MW/m 2 )Fig. 7: Calculated average heat flux exchanged by transient con<strong>du</strong>ction (Eq. 18) versus correspondingexperimental heat flux at T wA and at T wB .


Fig. 8 : Sk<strong>et</strong>ch of the energy stored in the liquid depending on time145135Calculated (T iB -T l ) (K)1251151059585756565 75 85 95 105 115 125 135 145Measured (T iB -T l ) (K)Fig. 9: Calculated temperature difference (T iB -T l ) by Eq. (21) versus measured(T iB -T l ) .


Fig. 10 : Sk<strong>et</strong>ch of different shapes of the boiling curve b<strong>et</strong>ween the CHF and the heat flux shoulder(Robidou [1] V j =0.9 m/s and ΔT sub =13.5 K).Fig 11 : Sk<strong>et</strong>ch of different shapes of the boiling curve b<strong>et</strong>ween the CHF and the heat flux shoulder.


4,54,03,5Heat flux (MW/m 2 )3,02,52,01,51,00,50,0350 400 450 500 550 600 650 700 750 800T wAT wBWall temperature (K)Fig. 12 : Illustration of the shape <strong>des</strong>cribed with the continuous line on Fig. 11 (Robidou [1] V j =0.8m/s and ΔT sub =16 K)4,03,53,0heat flux (MW/m 2 )2,52,01,51,00,50,0350 400 450 500 550 600 650 700 750 800T wAT wBWall temperature (K)Fig. 13: Illustration of the shape <strong>des</strong>cribed with the dotted line on Fig. 11 (Robidou [1] V j =0.73 m/sand ΔT sub =13.5 K)


2,5calculated q MFB (MW/m 2 )21,510,500 0,5 1 1,5 2 2,5measured q MFB (MW/m 2 )Equations, Expériences :present equation 26, Robidou's data [1]correlation 29, Robidou's data [1]correlation 30, Robidou's data [1]present equation 26, Ishigai's data [2]correlation 29, Ishigai's data [2]correlation 30, Ishigai's data [2]Fig. 14: Calculated q MFB versus experimental q MFB .


Titre : Modélisation <strong>et</strong> <strong>Simulation</strong> <strong>des</strong> phénomènes d’ébullition <strong>et</strong> <strong>du</strong> transfert de chaleurdans la zone d’impact d’un j<strong>et</strong> sur une plaque chaude.Résumé :Afin de contrôler les propriétés d’un pro<strong>du</strong>it issu de l’in<strong>du</strong>strie sidérurgique, laconnaissance de la température de la plaque lors de son refroidissement est essentielle. Ainsi, dans lebut de déterminer la température <strong>des</strong> plaques de métal lorsqu’elles sortent <strong>du</strong> laminoir, Robidou aréalisé <strong>des</strong> expériences de j<strong>et</strong>s sous-saturés impactant une plaque chaude. Ces expériences ont permisl’établissement de courbes d’ébullition <strong>et</strong> la caractérisation <strong>du</strong> phénomène de plateau de flux enébullition de transition dans la zone d’impact <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. L’objectif de la première partie de c<strong>et</strong>te étude estl’établissement d’un modèle pour le phénomène de plateau de flux. Ce modèle est basé sur l’existencesupposée d’un phénomène transitoire d’oscillations périodiques <strong>des</strong> bulles en paroi. En eff<strong>et</strong>, <strong>des</strong>instabilités de Rayleigh-Taylor se développent à l’interface liquide/vapeur con<strong>du</strong>isant à lafragmentation <strong>des</strong> bulles lorsque leur diamètre dépasse un diamètre critique. La relation donnant leflux de plateau qui est dérivée de c<strong>et</strong>te modélisation est validée par les résultats expérimentaux issusde la littérature pour une large gamme de vitesse <strong>du</strong> j<strong>et</strong>, de sous-saturations <strong>et</strong> de diamètre <strong>du</strong> j<strong>et</strong>. Dansla seconde partie de c<strong>et</strong>te étude, l’approche physique con<strong>du</strong>isant au phénomène <strong>du</strong> plateau de flux estprise en compte lors de l’établissement d’un modèle de transfert de chaleur en paroi perm<strong>et</strong>tant dedécrire tous les régimes d’ébullition. Ce modèle est ensuite implanté dans le logiciel polyphasique‘Neptune 3D local’. Les résultats <strong>des</strong> simulations sont finalement comparés aux flux obtenusexpérimentalement par Robidou en régime stationnaire <strong>et</strong> par Ishigai <strong>et</strong> al. en transitoire, au cours d<strong>et</strong>rempes.Mots clés : j<strong>et</strong> impactant, transfert de chaleur, régimes d’ébullition, plateau de flux, logiciel Neptune3D local.Title : Modelling and Computation of boiling phenomena and heat exchange in theimpinging region of a j<strong>et</strong> on a hot plate.Abstract : To control the mechanical properties of a steel pro<strong>du</strong>ct, knowledge of the m<strong>et</strong>altemperature is essential. In order to d<strong>et</strong>ermine the steel temperature when the plates leave the rollingmill, some experiments have been carried out by Robidou on the heat transfer associated with theimpingement of a planar subcooled water j<strong>et</strong> on a heated plate. These experiments provided compl<strong>et</strong>eboiling curves. A phenomenon of shoulder of flux, in the transition boiling region near theimpingement point, is observed. The aim of the first part of the present work is to establish amodelling of the phenomenon of heat flux shoulder. This modelling is based on the assumption thatthe existence of periodic bubble oscillations at the wall surface are <strong>du</strong>e to the hydrodynamicfragmentation by the j<strong>et</strong> resulting in Rayleigh-Taylor instabilities. The relation derived from thismodelling is validated against experimental results from the literature obtained for a wide range of j<strong>et</strong>velocity, subcooling and j<strong>et</strong> diam<strong>et</strong>er. In a second part, the physical approach of the shoulder of fluxphenomenon is taking into account in the establishment of a compl<strong>et</strong>e model of heat transfers for thewhole boiling curve. This modelling is implemented in the multiphase flow solver developed by EDF,Neptune 3D local. Numerical results are finally compared to experimental heat fluxes obtained instationary regime by Robidou and in transient quenching by Ishigai <strong>et</strong> al.Keywords : impinging j<strong>et</strong>, heat transfer, boiling regimes, shoulder of flux, solver Neptune 3D local.Institut de Mécanique <strong>des</strong> flui<strong>des</strong> de ToulouseUMR CNRS/INPT-UPS 5502Allée <strong>du</strong> Professeur Camille SOULA31400 TOULOUSE

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