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Spécial Jeunes [4 Mo] - Chêne-Bougeries

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Le Chênois <strong>Jeunes</strong>, vous avez la parole! juin 2011 – N 5o 4832. Allô Facebook? Ici Facebook!«Facebook c’est super! Dommageque les parents ne le comprennentpas!» Voici une constatation quirésume bien ce que pensent la plupartdes jeunes interrogés. Facebooksemble en effet avoir été fait surmesure pour les satisfaire. Grâce àcette plateforme internet, ils peuventcommuniquer, maintenir des lienssociaux, s’informer, s’exhiber, draguer,se disputer, tomber amoureux...À les entendre, il n’y a guère qu’alleren classe et manger qu’ils ne peuventpas faire avec Facebook et encore…«Pour moi, dit l’un de ces jeunes,Facebook me permet, avant tout,de pouvoir communiquer à toutmoment avec mes amis, surtoutdepuis que j’ai un portable qui medonne accès à Internet». L’un des premiersavantages que présente Facebook,c’est que c’est un moyen decommunication gratuit, à la différencedes téléphones portables quisouvent coûtent cher. «En plus, ilnous permet de parler simultanémentavec plusieurs potes, et surtoutde pouvoir faire autre chose enmême temps, comme par exemplefaire ses devoirs, jouer à un jeu vidéo.Facebook nous évite aussi de nousennuyer quand les adultes discutententre eux. C’est un peu comme continuerles discussions que l’on a àl’école tout en étant à la maison».«Facebook me permet de metenir au courant de ce qui se passe,comme par exemple de savoir où setrouvent mes amis, ce qu’ils font etqui sort avec qui!» Ce dernier pointest sûrement l’un des plus importants:grâce à Facebook ils peuventconnaître la situation affective deleurs amis: qui est en couple, qui estcélibataire, ou encore qui vient derompre. «Comme ça, je suis toujoursà la page!»Facebook rend les timidesaudacieuxFacebook est aussi l’instrument destimides. Il permet toutes les audaces:«Si je vois un garçon dans la cour etqu’il me plaît, bien sûr je n’oseraisjamais aller le lui dire. Alors ce que jefais, c’est qu’une fois rentrée à la maison,je cherche son profil sur Facebooket je prends contact avec lui.Cela ne veut pas dire que je vais luifaire une déclaration d’amour, maisen parlant pendant quelques minutesavec lui, le lendemain, je pourrai luifaire la bise et engager la conversation».«Ma petite amie, je l’ai rencontrégrâce à Facebook: je l’ai vue à unmatch de foot; elle était avec desamies et moi j’étais avec des potes demon club. Il m’était très difficile, à lafois par rapport à mes amis et par rapportà son groupe, d’aller lui parler. Lesoir même, comme elle m’avait beaucoupplu, j’ai retrouvé son profil surFacebook et de fil en aiguille... c’estcomme ça que tout a commencé».Ma vie en ligneFacebook c’est aussi l’endroit où lesjeunes peuvent s’exhiber, mettre desphotos en espérant qu’elles attirerontdes commentaires de leurs nombreuxamis. Il n’y a rien de plus valorisantque d’avoir des commentaires positifssur la photo qui a été prise lors d’unanniversaire ou d’une fête. Tous lesjeunes que nous avons interrogésaffirment énergiquement, que jamaisils ne mettent sur Facebook des photos«compromettantes» ou des photosles présentant dans des situations scabreuses,qui risqueraient de mettreen péril leur carrière future. Autantpour le discours, la réalité est biensouvent autre. Certains ont besoinde «montrer qu’ils ne sont pas ceuxque les autres pensent qu’ils sont,c’est-à-dire timides, réservés ou tropsérieux…»; alors ils mettent sur Facebookdes photos ou des vidéos plus“déjantées”.Mis à part les photos, les jeunesadorent mettre des phrases pseudophilosophiquesqu’ils ont envie departager avec leurs amis, telles que«La vie est une maladie incurablesexuellement transmissible» ou, «Tusais pourquoi je te suis? Parce quel’on m’a toujours dit de suivre mesrêves», ou bien encore «Même avecun miroir, je refuse de te partager».Ces phrases sont affichées, réexpédiées,échangées comme autant depensées très valorisantes.«J’écris comme je parle»«Ecrire sur Facebook, c’est un trucplus facile qu’à l’école. Comme l’orthographene compte pas, l’écrituredevient un moyen de communicationplus naturel, comme la parole.Ce n’est plus quelque chose de compliquéoù il faut faire attention à tellementde choses que l’on ne peut pasdire ce que l’on veut comme on veut».Même si la plupart des jeunes disentfaire attention à ce qu’ils écrivent surFacebook, «bien souvent les chosespeuvent dégénérer sans qu’on yprenne garde». Ainsi, des querellesépiques peuvent avoir lieu par profilsinterposés.Les disputes peuvent aller trèsloin car, sur Facebook, «on ne fait pastoujours attention à ce que l’on écrit.Il est plus facile d’injurier quelqu’unque dans la vie réelle». Tous sont d’accordpour le dire: «Facebook n’estpas la vie réelle». C’est un mondevirtuel qui comporte un grandnombre de passerelles avec la vieréelle, mais qui demeure virtuel.«Souvent, une amie sur Facebookpeut vous dire qu’elle vous aime,qu’elle est une grandeamie, mais lorsque vous Publicitéla rencontrez pour devrai elle vous dit à peinebonjour!» De même,«un garçon pourra vousfaire des déclarationsd’amour sur Facebook,mais lorsque vous levoyez le lendemain,pour de vrai, c’est à peines’il vous adresse laparole».Amis Facebook ≠vrais amisIl y a une différenceentre les «amis Facebook»et les vrais amis.Si les vrais amis sontprésents sur Facebook,les amis-Facebook – quisont entre 60 et 400 –ne sont guère plus quedes connaissances. Parprudence, ou pour faireplaisir à leurs parents,les jeunes affirmentqu’ils connaissent tousleurs «amis-Facebook»soient de vue, soit carrémentparce que cesont des gens proches.Malgré ce discours, on s’aperçoit trèsvite qu’ils font de nombreuses exceptionset qu’ils acceptent de completsinconnus. Mais ils s’empressentd’ajouter: «les inconnus je vérifie quiils sont et s’ils ne sont pas clairs je lesvire.»Vague notion du dangerLes jeunes ont une notion assezvague des dangers de Facebook. Dansla plupart des cas, ils se contententde répéter, sans vraiment les croire,les mises en garde de leurs parents.Et enfin, certains jeunes commencentà dire que Facebook est peut êtreune perte de temps: «on va sur le profild’un ami, on commence par regarderl’une de ses photos, puis uneautre et encore une autre et puisde ce profil on passe à un autre etencore un autre… La soirée est finieet on n’a pas fait grand’chose! Maismalgré tout, on recommence le lendemain!»Et les parents dans tout cela?D’après les jeunes, bien souvent,ils font partie des amis mais, finalement,ne regardent que très peule profil de leurs enfants. Certainsparents s’en désintéressent totalementou jettent un œil de temps àautre par-dessus l’épaule de leur progéniture.«Mais une chose est certaine,conclut l’un de ces jeunes, je nepourrai jamais vivre sans Facebook.D’ailleurs, je ne comprends pas comment,vous, les Vieux, avez pu vivrepleinement votre jeunesse sans Facebook!»

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