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Henri Sérandour - Comité National Olympique et Sportif Français

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en France, c’est avec « l’affaire » Festina du Tour de France 1998 que l’opinion s’émeutvéritablement. Elle provoque la rédaction d’une loi anti-dopage, qui anticipe la création,au niveau international, de l’Agence mondiale anti-dopage ; l’Agence Française de Luttecontre le Dopage suivra rapidement.La France <strong>et</strong> les grands événements d’actualitéJuill<strong>et</strong> 1998. L’équipe de France de footballremporte « sa » coupe de Monde face auBrésil (3-0).Inauguré en janvier 1998, Le Stade de Franceaccueille aujourd’hui des évènements sportifs<strong>et</strong> culturels.Les attaques contre les dérives du sport concernent aussi la résolution des problèmes deviolence dont deux formes s’exacerbent au tournant du siècle. Celle du houliganisme,d’une part, qui fait désormais l’obj<strong>et</strong> de véritables politiques de prévention, <strong>et</strong> celle duterrorisme, d’autre part, dont la prise en compte est désormais incontournable pourl’investiture des villes à l’organisation de grandes manifestions sportives. Ce n’est cependantpas sur ce motif que la France a récemment accumulé les déceptions, avec lescandidatures malheureuses de Lille pour les Jeux <strong>Olympique</strong>s d’été de 2004, puis deParis pour ceux de 2008 <strong>et</strong> 2012, avant la décision prochaine concernant Annecy pourles Jeux d’hiver de 2018.La France a néanmoins accueilli la Coupe du Monde de football en 1998, une manifestationqu’elle remporte en outre avec brio <strong>et</strong> dans une euphorie populaire que l’on n’avait pasvue depuis la Libération. En pleine cohabitation politique, les exploits des Bleus ont su,un temps, faire taire les divergences <strong>et</strong> exalter les vertus d’une « France qui gagne ». Ac<strong>et</strong>te occasion, le pays s’était enfin doté du « Grand Stade » de 80 000 places dont ilrêvait depuis 1938 : 70 ans plus tard, il est inauguré par Jacques Chirac lors d’un matchFrance-Espagne.Sport <strong>et</strong> territoiresC’est pourtant de l’autre côté de l’échelle des niveaux politiques que se joue alors l’essentieldes transformations dans le pays. Les collectivités territoriales avaient consacré 3,73 milliardsd’euros en dépenses sportives en 1990. Le chiffre monte à plus de 9 milliards en 2005. Or,la plus grandes partie des sommes investies provient des budg<strong>et</strong>s municipaux : l’Etat avaitcertes lancé son programme J Sports en 1991, puis la seconde loi de décentralisation en2004 aurait pu dynamiser les politiques régionales d’équipement, mais ce sont bien lescommunes qui, avec 8 milliards d’euros, sont désormais devenues de très loin les premièresinvestisseuses en ce domaine.Photographie sociale du sportL’offre semble donc évoluer… mais la demande sportive atteint un pallier. En nombre delicenciés, le football demeure toujours le premier sport en France avec plus de 2 millionsde membres, loin devant le tennis <strong>et</strong> le judo. Surtout, avec 34 millions de pratiquantsoccasionnels ou réguliers, le taux de pratique sportive des Français qui n’avait cesséd’augmenter depuis les années 1960 connait désormais une pause. Les chiffres les plusélevés touchent toujours les 15-24 ans (90 % de pratiquants), mais le déclin progressif14

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