21.07.2015 Views

Siriki Zanga Coulibaly - Afristat

Siriki Zanga Coulibaly - Afristat

Siriki Zanga Coulibaly - Afristat

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

participation, perception subjective de certaines priorités, etc.), en pratique, seules les premières sont mesuréesde façon explicite dans les enquêtes.Le principe qui consiste à faire une évaluation monétaire de la consommation de ces biens et services nonalimentaires, soulève principalement la question de la méthodologie d’estimation du seuil à retenir. Généralementtrois approches sont retenues pour la détermination de la composante non alimentaire du seuil de pauvreté.- Approche fondée sur l’application du coefficient d’EngelCette approche consiste tout simplement à appliquer au seuil alimentaire estimé, un coefficient donné (inférieurà l’unité) en vue de prendre en compte la consommation de produits non alimentaires. Le constat montre qu’engénéral ce coefficient d’ajustement varie entre 45% et 65%. Cette option a par exemple été appliquée au BurkinaFaso (coefficient de 0,47), au Mali (coefficient de 0,50).Mais l’adoption de cette approche a plusieurs implications : d’abord, elle insinue que les ménages qui satisfontleurs besoins nutritionnels, satisfont du coup leurs besoins minimums de base mais cette hypothèse n’est pas enpratique vérifiée. Ensuite, cette démarche parait incohérente par rapport à la détermination du seuil de pauvreté.En effet, le coût des besoins alimentaires de base est estimé par rapport à la satisfaction des besoins caloriquesnormatifs alors que l’estimation de la composante non alimentaire se fonde sur l’estimation d’une fraction de ladépense alimentaire que les ménages souhaiteraient consacrer à des besoins autres qu’alimentaires. Cela n’est pasévidemment forcement vrai.- Approche fondée sur l’estimation paramétrique de RavallionCette approche consiste à évaluer un budget raisonnable pour cette partie de leur consommation. Ravallionsuggère que tant que l’on a affaire à des biens normaux, ce seuil non alimentaire pourrait correspondre aumontant le plus faible des dépenses non alimentaires des ménages qui ont juste les moyens de se procurer lepanier des denrées alimentaires de base. Autrement dit, la valeur du seuil non alimentaire correspondrait à lavaleur totale des biens non alimentaires consommés par des ménages dont la dépense totale de consommationest équivalente au seuil alimentaire. Dans ce cas, les dépenses non alimentaires des ménages ne concerneraientdonc que des biens de premières nécessités puisque ces ménages se privent d’acheter de la nourriture afin de lesacquérir. Cette approche qui est adoptée dans un certain nombre de pays (Cameroun, Comores, Congo, Gabon,Guinée, etc.) est fondée sur l’estimation d’un paramètre à partir d’un modèle économétrique. Cependant, laforme fonctionnelle du modèle retenu varie beaucoup suivant les pays.En effet plusieurs modèles sont utilisés pour l’estimation des paramètres susceptibles d’intervenir dansl’estimation du seuil de pauvreté comme l’atteste le Tableau 11.Tableau 11 : Formes fonctionnelles des modèles d’estimation par les moindres carrésdes coefficients de la courbe d’Engel dans les Etats membres d’AFRISTATModèle 1 Modèle 2 Modèle 3Variable dépendante = SiConstante (a) x x xLog[Dépense/Seuil alimentaire] x xLog[Dépense/Seuil alimentaire]² x xLog[Dépense/Seuil alimentaire] 3 xNiveau d’éducation du chefAucunxPrimairexSecondairexSupérieurx% de la populationEnfants < 5 ansxEnfants < 5-14 ansxEffectifs adultes -15 à 60 ansxStatut matrimonial du chefMariéxSexe du chef de ménageHommexSource : Synthèse à partir des documents disponiblesTechniques de mesure et d’analyse de la pauvreté dans les Etats membres d’AFRISTATSupport de cours, ISE 3 – ENSEA, Juin 200724

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!