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Siriki Zanga Coulibaly - Afristat

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pauvreté en infrastructures sociales de base, les déficiences en terme de sécurité sociale, l’insécurité et lavulnérabilité, le manque de confiance en soi, etc.Dans certains cas, il est possible d’appliquer à ces indicateurs les outils utilisés dans l’analyse de la pauvretémonétaire. Pour cela, il faut que la valeur pour un individu ou un ménage puisse être comparée à un seuil deréférence ou un « ligne de pauvreté » en dessous de laquelle on considère que cet individu ou ce ménage n’arrivepas à s’assurer ce besoin spécifique.Les approches non monétaires de la pauvreté qui seront examinés dans cette section s’inscrivent dans le cadre del’élargissement du champ thématique de la pauvreté. Elles révèlent les nombreuses dimensions du phénomène,parfois difficiles à saisir. La prise en compte de ces dimensions dans l’analyse de la pauvreté constitue uncomplément nécessaire pour la connaissance des multiples facettes du phénomène. Toutefois, le cadre analytiquede ces différentes approches reste encore à clarifier. Les sections suivantes vont parcourir ces aspects mais enn’insistant que sur les méthodes les plus utilisées dans les Etats (subjective, conditions de vie, mesuresanthropométriques) avec une présentation rapide des différents concepts.• la pauvreté du point de vue des mesures anthropométriques ;• la pauvreté des conditions de vie ;• la pauvreté subjective ;• les autres approches non monétaires.5.2.1 La pauvreté suivant les mesures anthropométriquesLa malnutrition protéino-énergétique (MPE) est aujourd’hui un problème important dans les pays endéveloppement. C’est la carence à laquelle l’alimentation complémentaire vise à remédier. Pour cette raison, il estsuggéré d’adopter les trois mensurations ci-après pour évaluer la présence ou l’absence d’un impact nutritionneldes programmes visant à protéger les groupes vulnérables, tels que les jeunes enfants et les femmes enceintes ouallaitantes : l’âge, le poids et la taille.Ces trois mensurations sont les plus couramment utilisées dans les enquêtes sur l’état nutritionnel ou dans lesmodules anthropométries de certaines enquêtes auprès des ménages. Elles sont combinées pour fournir les troisindicateurs de l’état nutritionnel suivants, qui donne chacun des informations différentes :• le poids pour taille : le rapport poids/taille peut être utilisé comme un indicateur de l’émaciation ou del’obésité. L’individu dont le rapport poids/taille se situe en dessous du seuil établi peut être considérécomme émacié. Des valeurs élevées du rapport poids/taille peuvent être utilisées pour mettre enévidence l’obésité chez un individu ou dans une population.• la taille pour âge : une faible valeur du rapport taille/âge est le signe d’un retard de croissance uneMPE chronique. Mais cet indicateur n’est pas aussi sensible que le rapport poids/taille aux déficiencesalimentaires graves. Le retard de croissance a longtemps été considéré comme le résultat d’unemalnutrition (ou amaigrissent) chronique. Mais des études assez récentes ont permis de montrer que lacroissance pouvait être imputable à des facteurs non-nutritionnels tels que les facteurs génétiques, lesmaladies infectieuses et les conditions socio-économiques.• le poids pour âge : le rapport poids/âge a été jusqu’à présent l’indicateur anthropométrique le pluscommunément utilisé. Cependant des travaux récents ont revelé que l’utilisation exclusive de cetindicateur pour évaluer l’impact nutritionnel présente un certain nombre d’inconvénients. Cet indicateurfournit l’image la moins claire de l’état nutritionnel dans une population donnée. Ceci est dûessentiellement au caractère composite de cet indicateur qui combine à la fois le rapport poids/taille et lerapport poids pour âge. Ainsi par exemple, un enfant de petite taille ayant un rapport poids/taille normalpeut avoir un rapport poids/âge faible. Vice versa, un enfant grand et maigre, autrement dit ayantunrapport poids/taille faible peut avoir, par contre, un rapport poids/âge normal. Ainsi, peut-on conclurequ’au niveau des populations, le rapport poids/âge ne permet pas de savoir si la malnutrition est de typechronique (retard de croissance) ou aiguë (émaciation). En dépit de tous ces inconvénients, cetindicateur reste le premier d’usage courant.Le groupe d’âges qui court plus le risque de malnutrition est celui des enfants de moins de 5 ans. Il s’agitégalement du groupe d’âges le plus susceptible d’être touché par des décès ayant un rapport direct ou indirectavec la malnutrition protéino-énergétique. On pourrait s’attendre en effet, à ce que les améliorations ou auTechniques de mesure et d’analyse de la pauvreté dans les Etats membres d’AFRISTATSupport de cours, ISE 3 – ENSEA, Juin 200732

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