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Siriki Zanga Coulibaly - Afristat

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I. Aperçu du champ conceptuel de la pauvretéCette section aborde brièvement dans un premier temps, le cadre conceptuel général de la pauvreté, puis dans unsecond temps, se focalise sur un inventaire rapide des concepts de la pauvreté les plus couramment utilisés.1.1 Le cadre conceptuel général de la pauvretéDepuis les années 70 à nos jours, le champ conceptuel de la pauvreté a énormément évolué (cf. Schéma 1),impulsé par les modifications des différents modèles de pensée économique. Cette évolution s’illustre enparticulier par un élargissement progressif du champ conceptuel de la pauvreté, mettant ainsi en évidence soncaractère multidimensionnel.Schéma 1 : Elargissement progressif du champ conceptuel de la pauvreté depuis les années 1970Politiques mises enœuvresPériodesChamps conceptuels de la pauvreté abordésCroissanceéconomiqueJusqu'aux années 1970ConsommationApproche par lesbesoins essentielsMilieu des années 1970 et 1980Consommation +Services sociauxApproche par lescapacités et lesopportunités(Rawls, Sen)A partir du milieu des années 1980 à 1990Milieu des années 1990 à 2000Consommation + Services sociaux+ RessourcesConsommation + Services sociaux+ Ressources + Vulnérabilité---------------Consommation + Services sociaux+ Ressources + Vulnérabilité + DignitéApproche par lescapacités et lesA partir des années 2000opportunitésSource : Adaptée de Killick et alii (2000)Consommation + Services sociaux + Ressources+ Vulnérabilité + Dignité + Autonomie• Le bien-être : Les définitions de la pauvreté s'élaborent en fonction de son comparateur le plusuniversellement reconnu, à savoir le bien-être. Le bien-être traduit le niveau d'utilité qu'un individu ou un ménageressent, mais demeure inobservable. La littérature courante indique qu'il existe des fondements théoriquessuffisants pour considérer que les dépenses constituent une bonne approximation du bien-être pour l'analyse dela pauvreté. Ce fondement théorique est lié à deux éléments: (i) l'hypothèse de maximisation de l'utilité desindividus; (ii) les principaux éléments de la fonction de bien-être sont les biens consommés.Les approches du bien-être diffèrent d'une part selon l'importance accordée à la perception de la personne quantà son bien-être et, d'autre part, quant à l'éventail, au champs des "possibles" relatifs aux dimensions du bien-êtreconsidérées. Par rapport à l'importance accordée à la perception individuelle dans la définition du bien-être, deuxgrandes écoles de pensée ont émergé, à savoir les "utilitaristes" ou "welfaristes" et les "non utilitaristes" ouencore "non-welfaristes".Les utilitaristes définissent le bien-être comme le niveau de satisfaction atteint par un individu. Ce niveau estfonction des biens et services qu'il consomme.A l'opposé, les non utilitaristes définissent le bien-être de manière indépendante des perceptionsindividuelles en se basant sur ce qu'ils estiment être souhaitable pour l'individu d'un point de vuesocial. En terme de mesure du bien-être, ils vont donc se servir d'indicateurs sélectifs portant sur certains biensjugés socialement utiles, notamment une alimentation équilibrée comparativement aux normes de consommationnutritionnelle.Techniques de mesure et d’analyse de la pauvreté dans les Etats membres d’AFRISTATSupport de cours, ISE 3 – ENSEA, Juin 20075

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