du chocolat
rapport-cacao-vf-compressed
rapport-cacao-vf-compressed
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Figure 45. Pro<strong>du</strong>ction de cacao et superficie cultivée au Pérou.<br />
Source : C. Huamanchumo de la Cuba, Análisis de la cadena de valor del cacao en la región de San Martin, Perú, Swisscontact Perú, 2013<br />
4.2 Description et analyse des filières conventionnelles, leurs impacts et leurs coûts reportés sur la société<br />
4.2.1 Organisation et acteurs <strong>du</strong> secteur <strong>du</strong> cacao-<strong>chocolat</strong> péruvien<br />
Contrairement à la Côte d’Ivoire, le secteur agricole pèse peu dans la richesse nationale <strong>du</strong> Pérou : il ne représente que 6,1% <strong>du</strong><br />
PIB péruvien en moyenne 230 , le pays tirant bien plus de revenus <strong>du</strong> secteur minier. Ce constat explique une différence<br />
fondamentale entre les deux pays : alors que le cacao est une filière vitale pour l’économie ivoirienne, le cacao pèse très peu dans<br />
l’économie péruvienne (environ 0,6% des exportations totales <strong>du</strong> pays selon les derniers chiffres de l’INEI). Si la part <strong>du</strong> cacao<br />
dans les exportations agricoles péruviennes reste faible, elle est néanmoins en constante augmentation depuis 2009 (de 1,3% en<br />
valeur FOB en 2009 à 3,2% en 2014 231 ). La majorité <strong>du</strong> cacao pro<strong>du</strong>it dans le pays (60% de la pro<strong>du</strong>ction de fèves et de pro<strong>du</strong>its<br />
semi-transformés) est exportée en moyenne chaque année 232 .<br />
L’État péruvien a ainsi opté pour un marché <strong>du</strong> cacao totalement libéralisé, à l’opposé de la réforme mise en place par la Côte<br />
d’Ivoire. Il n’existe pas au Pérou de prix pro<strong>du</strong>cteur fixé avant chaque récolte par l’État ni de taxes à l’export pour les fèves de<br />
cacao et pro<strong>du</strong>its semi-transformés 233 .<br />
Le Pérou n’étant pas jusqu’à présent un pays identifié comme important dans la pro<strong>du</strong>ction de <strong>chocolat</strong>, il a été moins investi par<br />
les grands transformateurs de fève et fabricants internationaux de <strong>chocolat</strong>. Notons la présence importante des coopératives<br />
dans l’achat des fèves (environ 30% en 2013) et le poids important dans l’activité de broyage <strong>du</strong> cacao (presque 60%) <strong>du</strong> leader<br />
Machu Picchu Coffee, une société péruvienne (voir diagrammes ci-dessous).<br />
230<br />
SOS Faim, « Le pari coopératif : le café et le cacao au Pérou », Dynamiques paysannes, n°38 2015<br />
231<br />
SOS Faim, « Le pari coopératif… », op. cit.<br />
232<br />
Technoserve, Building a Sustainable…, op. cit.<br />
233<br />
Le seul impôt auquel sont soumises les entreprises <strong>du</strong> secteur <strong>du</strong> cacao-<strong>chocolat</strong> péruvien est l’impôt sur les sociétés. Cf. Cristian L. & Calderón R., Devolucion del IGV<br />
a los exportadores, Estudio Calderón & Asociados, 2015<br />
66