•38• DOSSIER THÉMATIQUE LA LIREC n°51 Les volontaires collectent les données puis les m<strong>et</strong>tent en forme, ici dans une carte collaborative, afin <strong>de</strong> les rendre utilisables par les acteurs <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong> <strong>crise</strong>. pompiers, secouristes, informaticiens, veilleurs professionnels, spécialistes <strong>de</strong> l’intern<strong>et</strong> ou <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong> <strong>crise</strong>, mais aussi cartographes ou météorologues. La complémentarité est également géographique puisque l’association compte <strong>de</strong>s membres au Canada, offrant une capacité <strong>de</strong> veille 24h sur 24, en cas d’événement important. maximiser les bénéfices <strong>et</strong> pour éviter les éventuelles sur-<strong>crise</strong>s. En mars 2013, une ONG française <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux internautes <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>r à i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s bâtiments pour faciliter son déploiement à Madagascar <strong>et</strong> plusieurs volontaires se lancent dans l’initiative, c’est le réel début <strong>de</strong>s MSGU en France. Quelques semaines plus tard, un épiso<strong>de</strong> neigeux inédit touche la France, poussant ces mêmes bénévoles à s’organiser pour m<strong>et</strong>tre en relation <strong>de</strong>s rescapés <strong>de</strong> la route <strong>et</strong> <strong>de</strong>s agriculteurs aux alentours. C<strong>et</strong>te initiative est i<strong>de</strong>ntifiée par le Centre Opérationnel <strong>de</strong> Gestion Interministérielle <strong>de</strong> Crise (le COGIC) <strong>de</strong> la Direction Générale <strong>de</strong> la Sécurité Civile <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Gestion <strong>de</strong> Crise (Ministère <strong>de</strong> l’Intérieur) <strong>et</strong> une mission est créée pour accompagner c<strong>et</strong>te révolution. Des ponts sont lancés <strong>et</strong> une expérimentation initiée avec c<strong>et</strong>te communauté qui n’est alors que virtuelle. L’acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> train <strong>de</strong> Brétigny, en juill<strong>et</strong> 2013, sera l’occasion <strong>de</strong> tester les capacités <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te communauté gran<strong>de</strong>ur réelle. Plus <strong>de</strong> 200 twe<strong>et</strong>s sont partagés chaque minute sur le suj<strong>et</strong>, un volume ingérable pour un opérateur isolé dans une salle <strong>de</strong> <strong>crise</strong>. Mais ce groupe <strong>de</strong> volontaires peut soutenir c<strong>et</strong>te veille en se répartissant les tâches : une personne pour chaque réseau social <strong>et</strong> <strong>de</strong>s missions dédiées pour chacun. Le r<strong>et</strong>our d’expérience officiel <strong>de</strong> la sécurité civile stipule que « c<strong>et</strong>te collaboration a notamment permis d’enrayer 2 rumeurs <strong>et</strong> d’effectuer un tri pertinent <strong>de</strong>s informations qui circulaient », <strong>et</strong> <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres <strong>de</strong> félicitations sont adressées aux bénévoles. Les MSGU sont officiellement lancés en France. Le p<strong>et</strong>it groupe <strong>de</strong> volontaires se structure donc en l’association baptisée VISOV, pour les « Volontaires Internationaux en Soutien Opérationnel Virtuel ». L’association a été activée en soutien <strong>de</strong>s Centres opérationnels <strong>de</strong> la Sécurité Civile à 14 reprises en 2014 <strong>et</strong> 2015, avec <strong>de</strong>s actions au profit <strong>de</strong>s Ministères <strong>de</strong>s Affaires Étrangères <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Écologie, l’ONU, la Commission européenne ou encore le Centre National <strong>de</strong> Crise belge. Lors <strong>de</strong> chaque événement, la centaine <strong>de</strong> volontaires aujourd’hui impliquée se r<strong>et</strong>rouve pour réaliser une veille <strong>de</strong>s éléments pouvant avoir un intérêt pour les secours : détection <strong>de</strong>s appels à l’ai<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s rumeurs, encouragement <strong>de</strong>s bonnes initiatives, qualification d’un événement... Les résultats peuvent être produits sous la forme d’un fichier Google collaboratif servant <strong>de</strong> main courante pour les <strong>gestion</strong>naires <strong>de</strong> la <strong>crise</strong>, voire d’une carte <strong>de</strong> la situation lorsque la situation le nécessite. La gran<strong>de</strong> force <strong>de</strong> l’association rési<strong>de</strong> dans la complémentarité <strong>de</strong> ses membres : De nombreux spécialistes s’accor<strong>de</strong>nt pour considérer que <strong>de</strong>ux éléments modifieront considérablement la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong> <strong>crise</strong> dans les prochaines années : l’utilisation massive <strong>de</strong>s drones <strong>et</strong> l’omniprésence <strong>de</strong>s médias sociaux. Il appartient à chacun <strong>de</strong> rejoindre VISOV pour que c<strong>et</strong>te évolution continue à se faire en douceur <strong>et</strong> avec succès. Nous avons la chance d’avoir vu se constituer une équipe structurée <strong>et</strong> efficace, totalement en accord avec les lois <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> la Sécurité Civile, gageons que c<strong>et</strong>te collaboration ne pourra que se renfoncer <strong>et</strong> qu’elle continuera à sauver <strong>de</strong>s vies • À PROPOS DE L'AUTEUR Xavier TYTELMAN Ancien aviateur militaire, Xavier TYTELMAN <strong>de</strong>vient chargé d’étu<strong>de</strong> « Veille Analyse Anticipation » à partir <strong>de</strong> 2013, au sein <strong>de</strong> la DGSCGC (Direction générale <strong>de</strong> la Sécurité civile <strong>et</strong> <strong>de</strong> la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong>s <strong>crise</strong>s du Ministère <strong>de</strong> l’Intérieur). En novembre 2015, il est nommé responsable <strong>de</strong> la cellule « Médias sociaux en <strong>gestion</strong> d’urgence » au COGIC (centre opérationnel <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> interministériel <strong>de</strong> <strong>crise</strong>).
LA LIREC n°51 •39• DOSSIER THÉMATIQUE Terrorisme : l’appel au silence <strong>de</strong>s autorités belges sur les réseaux sociaux Le 22 novembre 2015, la police fédérale belge qui traque <strong>de</strong>s terroristes à Bruxelles sous la menace d’attentat, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux médias <strong>et</strong> au public, via Twitter, <strong>de</strong> ne pas diffuser d’informations sur les opérations <strong>de</strong> police en cours dans la capitale belge, afin <strong>de</strong> ne pas nuire à l’enquête, alors que le pays a élevé son niveau d’alerte terroriste au plus haut. C<strong>et</strong> appel au silence <strong>et</strong> à la vigilance, une première, a été globalement respecté. Certains médias ont continué à couvrir l’actualité, en s’attachant à rester flous sur le dispositif policier, alors que d’autres ont cessé <strong>de</strong> la suivre en s’imposant un « blackout », ou en diffusant <strong>de</strong> la musique pendant que la police menait <strong>de</strong>s opérations. Il leur avait en eff<strong>et</strong> été <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> ne pas donner <strong>de</strong> noms <strong>de</strong> lieux précis <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas diffuser d’images <strong>de</strong>s endroits où la police intervenait, afin <strong>de</strong> ne pas compliquer le travail <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en danger la vie <strong>de</strong>s enquêteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s policiers. Ce type <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> exceptionnel <strong>de</strong>s autorités, ne peut se justifier que par une situation <strong>de</strong> menace extrême. Les internautes ont, quant à eux, décidé <strong>de</strong> jouer le jeu tout en détournant le mot d’ordre au profit d’un peu <strong>de</strong> légèr<strong>et</strong>é… Si les médias belges se sont montrés particulièrement responsables, c’est probablement parce qu’ils ont r<strong>et</strong>enu la leçon <strong>de</strong> ce qui s’était passé lors <strong>de</strong>s évènements <strong>de</strong> janvier 2015, en France, lors <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> Charlie Hebdo. Certaines chaînes <strong>de</strong> télévision avaient alors communiqué trop d’informations en temps réel sur les opérations en cours, polluant ainsi le travail du RAID <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tant en péril la sécurité <strong>de</strong>s otages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> l’ordre, alors même que les terroristes étaient encore r<strong>et</strong>ranchés 1 . Le Conseil supérieur <strong>de</strong> l’Audiovisuel (CSA) avait alors relevé 36 « manquements graves » dans leur traitement <strong>de</strong>s événements, dont 15 ont donné lieu à mise en gar<strong>de</strong> <strong>et</strong> 21 ont justifié <strong>de</strong>s mises en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> certains médias audiovisuels. Ces <strong>de</strong>rniers, désormais observés par les citoyens qui n’hésitent pas à critiquer leurs débor<strong>de</strong>ments sur les réseaux sociaux, sont plus vigilants : en respectant la consigne <strong>de</strong> silence <strong>de</strong>s autorités belges, les journalistes - tout comme les citoyens - ont respecté c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, puisque très peu d’infos ont alors filtré. De même, en France, lors <strong>de</strong> l’assaut du Bataclan, le 13 novembre 2015, les chaînes françaises n’ont pas montré d’images, comme il leur avait été <strong>de</strong>mandé par les autorités, alors que le 14, le CSA avait attiré très vivement l’attention <strong>de</strong>s rédactions <strong>de</strong>s télévisions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s radios sur la nécessité <strong>de</strong> ne donner aucune indication susceptible <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en cause le bon déroulement <strong>de</strong>s enquêtes en cours. Dans un contexte d’état <strong>de</strong> guerre, face au terrorisme, il <strong>de</strong>vient nécessaire pour les médias <strong>de</strong> repenser leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement dans c<strong>et</strong>te course effrénée à l’information : il en va <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s populations <strong>et</strong> <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s forces d’intervention, qui m<strong>et</strong>tent leurs vies en danger • J.B Chargé <strong>de</strong> mission au Département Risques <strong>et</strong> Crises . . . . . (1) A Dammartin-en-Goële <strong>et</strong> à l’Hyper Cacher <strong>de</strong> la Porte <strong>de</strong> Vincennes. Terrorisme : l’appel <strong>de</strong>s autorités belges au silence <strong>de</strong>s réseaux sociaux Le 22 novembre 2015, la police fédérale belge qui traque <strong>de</strong>s terroristes à Bruxelles sous la menace d’attentat, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux médias <strong>et</strong> au public, via Twitter, <strong>de</strong> ne pas diffuser d’informations sur les opérations <strong>de</strong> police en cours dans la capitale belge, afin <strong>de</strong> ne pas nuire à l’enquête, alors que le pays a élevé son niveau d’alerte terroriste au plus haut. C<strong>et</strong> appel au silence <strong>et</strong> à la vigilance, une première, a été globalement respecté. Certains médias ont continué à couvrir l’actualité, en s’attachant à rester flous sur le dispositif policier, alors que d’autres ont cessé <strong>de</strong> la suivre en s’imposant un « blackout », ou en diffusant <strong>de</strong> la musique pendant que la police menait <strong>de</strong>s opérations. Il leur avait en eff<strong>et</strong> été <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> ne pas donner <strong>de</strong> noms <strong>de</strong> lieux précis <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas diffuser d’images <strong>de</strong>s endroits où la police intervenait, afin <strong>de</strong> ne pas compliquer le travail <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en danger la vie <strong>de</strong>s enquêteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s policiers. Ce type <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> exceptionnel <strong>de</strong>s autorités, ne peut se justifier que par une situation <strong>de</strong> menace extrême. Les internautes ont, quant à eux, décidé <strong>de</strong> jouer le jeu tout en détournant le mot d’ordre au profit d’un peu <strong>de</strong> légèr<strong>et</strong>é… les leçons <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> Janvier en france Si les médias belges se sont montrés particulièrement responsables, c’est probablement parce qu’ils ont r<strong>et</strong>enu la leçon <strong>de</strong> ce qui s’était passé lors <strong>de</strong>s évènements <strong>de</strong> janvier 2015, en France, lors <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> Charlie Hebdo. Certaines chaînes <strong>de</strong> télévision avaient alors communiqué trop d’informations en temps réel sur les opérations en cours, polluant ainsi le travail du RAID <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tant en péril la sécurité <strong>de</strong>s otages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> l’ordre, alors même que les terroristes étaient encore r<strong>et</strong>ranchés1. Le Conseil supérieur <strong>de</strong> l’Audiovisuel (CSA) avait alors relevé 36 « manquements graves » dans leur traitement <strong>de</strong>s événements, dont 15 ont donné lieu à mise en gar<strong>de</strong> <strong>et</strong> 21 ont justifié <strong>de</strong>s mises en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> certains médias audiovisuels. Ces <strong>de</strong>rniers, désormais observés par les citoyens qui n’hésitent pas à critiquer leurs débor<strong>de</strong>ments sur les réseaux sociaux, sont plus vigilants : en respectant la consigne <strong>de</strong> silence <strong>de</strong>s autorités belges, les journalistes - tout comme les citoyens - ont respecté c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, puisque très peu d’infos ont alors filtré. De même, en France, lors <strong>de</strong> l’assaut du Bataclan, le 13 novembre 2015, les chaînes françaises n’ont pas montré d’images, comme il leur avait été <strong>de</strong>mandé par les autorités, alors que le 14, le CSA avait attiré très vivement l’attention <strong>de</strong>s rédactions <strong>de</strong>s télévisions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s radios sur la nécessité <strong>de</strong> ne donner aucune indication susceptible <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en cause le bon déroulement <strong>de</strong>s enquêtes en cours. Dans un contexte d’état <strong>de</strong> guerre, face au terrorisme, il <strong>de</strong>vient nécessaire pour les médias <strong>de</strong> repenser leur fonctionnement dans c<strong>et</strong>te course effrénée à l’information : il en va <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s populations <strong>et</strong> <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s forces d’intervention, qui m<strong>et</strong>tent leurs vies en danger • Terrorisme : l'appel <strong>de</strong>s autorités belges au silence <strong>de</strong>s réseaux sociaux Le 22 novembre 2015, la police fédérale belge qui traque <strong>de</strong>s terroristes à Bruxelles sous la menace d’attentat, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux médias <strong>et</strong> au public, via Twitter, <strong>de</strong> ne pas diffuser d’informations sur les opérations <strong>de</strong> police en cours dans la capitale belge, afin <strong>de</strong> ne pas nuire à l’enquête, alors que le pays a élevé son niveau d’alerte terroriste au plus haut. C<strong>et</strong> appel au silence <strong>et</strong> à la vigilance, une première, a été globalement respecté. Certains médias ont continué à couvrir l’actualité, en s’attachant à rester flous sur le dispositif policier, alors que d’autres ont cessé <strong>de</strong> la suivre en s'imposant un « blackout », ou en diffusant <strong>de</strong> la musique pendant que la police menait <strong>de</strong>s opérations. Il leur avait en eff<strong>et</strong> été <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> ne pas donner <strong>de</strong> noms <strong>de</strong> lieux précis <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas diffuser d’images <strong>de</strong>s endroits où la police intervenait, afin <strong>de</strong> ne pas compliquer le travail <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en danger la vie <strong>de</strong>s enquêteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s policiers. Ce type <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> exceptionnel <strong>de</strong>s autorités, ne peut se justifier que par une situation <strong>de</strong> menace extrême. Les internautes ont, quant à eux, décidé <strong>de</strong> jouer le jeu tout en détournant le mot d’ordre au profit d’un peu <strong>de</strong> légèr<strong>et</strong>é… Terrorisme : l'appel <strong>de</strong>s autorités belges au silence <strong>de</strong>s réseaux sociaux 2 novembre 2015, la police fédérale belge qui traque <strong>de</strong>s terroristes à Bruxelles ce d’attentat, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux médias <strong>et</strong> au public, via Twitter, <strong>de</strong> ne pas diffuser ns sur les opérations <strong>de</strong> police en cours dans la capitale belge, afin <strong>de</strong> ne pas uête, alors que le pays a élevé son niveau d’alerte terroriste au plus haut. silence <strong>et</strong> à la vigilance, une première, a été globalement respecté. Certains ontinué à couvrir l’actualité, en s’attachant à rester flous sur le dispositif policier, utres ont cessé <strong>de</strong> la suivre en s'imposant un « blackout », ou en diffusant <strong>de</strong> la dant que la police menait <strong>de</strong>s opérations. Il leur avait en eff<strong>et</strong> été <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> ne e noms <strong>de</strong> lieux précis <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas diffuser d’images <strong>de</strong>s endroits où la police afin <strong>de</strong> ne pas compliquer le travail <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en danger la vie <strong>de</strong>s enquêteurs <strong>et</strong> . eman<strong>de</strong> exceptionnel <strong>de</strong>s autorités, ne peut se justifier que par une situation <strong>de</strong> ême. Les internautes ont, quant à eux, décidé <strong>de</strong> jouer le jeu tout en détournant le au profit d’un peu <strong>de</strong> légèr<strong>et</strong>é… Terrorisme : l'appel <strong>de</strong>s autorités belges au silence <strong>de</strong>s réseaux sociaux Le 22 novembre 2015, la police fédérale belge qui traque <strong>de</strong>s terroristes à Bruxelles sous la menace d’attentat, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux médias <strong>et</strong> au public, via Twitter, <strong>de</strong> ne pas diffuser d’informations sur les opérations <strong>de</strong> police en cours dans la capitale belge, afin <strong>de</strong> ne pas nuire à l’enquête, alors que le pays a élevé son niveau d’alerte terroriste au plus haut. C<strong>et</strong> appel au silence <strong>et</strong> à la vigilance, une première, a été globalement respecté. Certains médias ont continué à couvrir l’actualité, en s’attachant à rester flous sur le dispositif policier, alors que d’autres ont cessé <strong>de</strong> la suivre en s'imposant un « blackout », ou en diffusant <strong>de</strong> la musique pendant que la police menait <strong>de</strong>s opérations. Il leur avait en eff<strong>et</strong> été <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> ne pas donner <strong>de</strong> noms <strong>de</strong> lieux précis <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas diffuser d’images <strong>de</strong>s endroits où la police intervenait, afin <strong>de</strong> ne pas compliquer le travail <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en danger la vie <strong>de</strong>s enquêteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s policiers. Ce type <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> exceptionnel <strong>de</strong>s autorités, ne peut se justifier que par une situation <strong>de</strong> menace extrême. Les internautes ont, quant à eux, décidé <strong>de</strong> jouer le jeu tout en détournant le mot d’ordre au profit d’un peu <strong>de</strong> légèr<strong>et</strong>é… CrisisCenter Belgium @CrisiscenterBE - 22 nov 2015 Merci aux médias <strong>et</strong> citoyens pour leur collaboration au silence médiatique <strong>de</strong>mandé dans le cadre <strong>de</strong>s actions judiciaires #BrusselsLockdown Les leçons <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> janvier en France Si les médias belges se sont montrés particulièrement responsables, c’est probablement parce qu’ils ont r<strong>et</strong>enu la leçon <strong>de</strong> ce qui s’était passé lors <strong>de</strong>s évènements <strong>de</strong> janvier 2015, en France, lors <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> Charlie Hebdo. Certaines chaînes <strong>de</strong> télévision avaient alors communiqué trop d’informations en temps réel sur les opérations en cours, polluant ainsi le travail du RAID <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tant en péril la sécurité <strong>de</strong>s otages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> l’ordre, alors même que les terroristes étaient encore r<strong>et</strong>ranchés 1 . Le Conseil supérieur <strong>de</strong> l'Audiovisuel (CSA) avait alors relevé 36 « manquements graves » dans leur traitement <strong>de</strong>s événements, dont 15 ont donné lieu à mise en gar<strong>de</strong> <strong>et</strong> 21 ont justifié <strong>de</strong>s mises en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> certains médias audiovisuels. Ces <strong>de</strong>rniers, désormais observés par les citoyens qui n’hésitent pas à critiquer leurs débor<strong>de</strong>ments sur les réseaux sociaux, sont plus vigilants : en respectant la consigne <strong>de</strong> silence <strong>de</strong>s autorités belges, les journalistes - tout comme les citoyens - ont respecté c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, puisque très peu d’infos ont alors filtré. De même, en France, lors <strong>de</strong> l’assaut du Bataclan, le 13 novembre 2015, les chaînes françaises n’ont pas montré d’images, comme il leur avait été <strong>de</strong>mandé par les autorités, alors que le 14, le CSA avait attiré très vivement l'attention <strong>de</strong>s rédactions <strong>de</strong>s télévisions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s radios sur la nécessité <strong>de</strong> ne donner aucune indication susceptible <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en cause le bon déroulement <strong>de</strong>s enquêtes en cours. 1 A Dammartin-en-Goële <strong>et</strong> à l’Hyper Cacher <strong>de</strong> la Porte <strong>de</strong> Vincennes. Les leçons <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> janvier en France Si les médias belges se sont montrés particulièrement responsables, c’est probab qu’ils ont r<strong>et</strong>enu la leçon <strong>de</strong> ce qui s’était passé lors <strong>de</strong>s évènements <strong>de</strong> janvier 2 France, lors <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> Charlie Hebdo. Certaines chaînes <strong>de</strong> télévision avaie communiqué trop d’informations en temps réel sur les opérations en cours, pollu travail du RAID <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tant en péril la sécurité <strong>de</strong>s otages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> l’ordre que les terroristes étaient encore r<strong>et</strong>ranchés 1 . Le Conseil supérieur <strong>de</strong> l'Audiovisu avait alors relevé 36 « manquements graves » dans leur traitement <strong>de</strong>s événemen ont donné lieu à mise en gar<strong>de</strong> <strong>et</strong> 21 ont justifié <strong>de</strong>s mises en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> certain audiovisuels. Ces <strong>de</strong>rniers, désormais observés par les citoyens qui n’hésitent pas à critiquer le débor<strong>de</strong>ments sur les réseaux sociaux, sont plus vigilants : en respectant la consi silence <strong>de</strong>s autorités belges, les journalistes - tout comme les citoyens - ont respe <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, puisque très peu d’infos ont alors filtré. De même, en France, lors <strong>de</strong> l Bataclan, le 13 novembre 2015, les chaînes françaises n’ont pas montré d’image leur avait été <strong>de</strong>mandé par les autorités, alors que le 14, le CSA avait attiré très v l'attention <strong>de</strong>s rédactions <strong>de</strong>s télévisions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s radios sur la nécessité <strong>de</strong> ne donn indication susceptible <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en cause le bon déroulement <strong>de</strong>s enquêtes en cou 1 la courbe <strong>de</strong> #Brusselslockdown. pic observé à 23h From november 22, 17h00 to november 23, 09h00 . . . . . (1) A Dammartin-en-Goële <strong>et</strong> à l’Hyper Cacher <strong>de</strong> la Porte <strong>de</strong> Vincennes. Les leçons <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> janvier en France Si les médias belges se sont montrés particulièrement responsables, c’est probablement parce qu’ils ont r<strong>et</strong>enu la leçon <strong>de</strong> ce qui s’était passé lors <strong>de</strong>s évènements <strong>de</strong> janvier 2015, en France, lors <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> Charlie Hebdo. Certaines chaînes <strong>de</strong> télévision avaient alors communiqué trop d’informations en temps réel sur les opérations en cours, polluant ainsi le travail du RAID <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tant en péril la sécurité <strong>de</strong>s otages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> l’ordre, alors même que les terroristes étaient encore r<strong>et</strong>ranchés 1 . Le Conseil supérieur <strong>de</strong> l'Audiovisuel (CSA) avait alors relevé 36 « manquements graves » dans leur traitement <strong>de</strong>s événements, dont 15 ont donné lieu à mise en gar<strong>de</strong> <strong>et</strong> 21 ont justifié <strong>de</strong>s mises en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> certains médias audiovisuels. Ces <strong>de</strong>rniers, désormais observés par les citoyens qui n’hésitent pas à critiquer leurs débor<strong>de</strong>ments sur les réseaux sociaux, sont plus vigilants : en respectant la consigne <strong>de</strong> silence <strong>de</strong>s autorités belges, les journalistes - tout comme les citoyens - ont respecté c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, puisque très peu d’infos ont alors filtré. De même, en France, lors <strong>de</strong> l’assaut du Bataclan, le 13 novembre 2015, les chaînes françaises n’ont pas montré d’images, comme il leur avait été <strong>de</strong>mandé par les autorités, alors que le 14, le CSA avait attiré très vivement l'attention <strong>de</strong>s rédactions <strong>de</strong>s télévisions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s radios sur la nécessité <strong>de</strong> ne donner aucune indication susceptible <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en cause le bon déroulement <strong>de</strong>s enquêtes en cours. 1 A Dammartin-en-Goële <strong>et</strong> à l’Hyper Cacher <strong>de</strong> la Porte <strong>de</strong> Vincennes. 100 000 75 000 50 000 25 000 0 22 22 22 22 22 22 22 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov 17h 18h 19h 20h 21h 22h 23h 24h 01h 02h 03h 04h 05h 06h 07h 08h 09h BrusselsLockdown | 225,458 Les leçons <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> janvier en France Si les médias belges se sont montrés particulièrement responsables, c’est probablement parce qu’ils ont r<strong>et</strong>enu la leçon <strong>de</strong> ce qui s’était passé lors <strong>de</strong>s évènements <strong>de</strong> janvier 2015, en France, lors <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> Charlie Hebdo. Certaines chaînes <strong>de</strong> télévision avaient alors communiqué trop d’informations en temps réel sur les opérations en cours, polluant ainsi le travail du RAID <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tant en péril la sécurité <strong>de</strong>s otages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> l’ordre, alors même que les terroristes étaient encore r<strong>et</strong>ranchés 1 . Le Conseil supérieur <strong>de</strong> l'Audiovisuel (CSA) avait alors relevé 36 « manquements graves » dans leur traitement <strong>de</strong>s événements, dont 15 ont donné lieu à mise en gar<strong>de</strong> <strong>et</strong> 21 ont justifié <strong>de</strong>s mises en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> certains médias audiovisuels. Ces <strong>de</strong>rniers, désormais observés par les citoyens qui n’hésitent pas à critiquer leurs débor<strong>de</strong>ments sur les réseaux sociaux, sont plus vigilants : en respectant la consigne <strong>de</strong> silence <strong>de</strong>s autorités belges, les journalistes - tout comme les citoyens - ont respecté c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, puisque très peu d’infos ont alors filtré. De même, en France, lors <strong>de</strong> l’assaut du Bataclan, le 13 novembre 2015, les chaînes françaises n’ont pas montré d’images, comme il leur avait été <strong>de</strong>mandé par les autorités, alors que le 14, le CSA avait attiré très vivement l'attention <strong>de</strong>s rédactions <strong>de</strong>s télévisions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s radios sur la nécessité <strong>de</strong> ne donner aucune indication susceptible <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en cause le bon déroulement <strong>de</strong>s enquêtes en cours. 1 A Dammartin-en-Goële <strong>et</strong> à l’Hyper Cacher <strong>de</strong> la Porte <strong>de</strong> Vincennes. la lirec n°51 •39• dossier thématique Terrorisme : l’appel <strong>de</strong>s autorités belges au silence <strong>de</strong>s réseaux sociaux Le 22 novembre 2015, la police fédérale belge qui traque <strong>de</strong>s terroristes à Bruxelles sous la menace d’attentat, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux médias <strong>et</strong> au public, via Twitter, <strong>de</strong> ne pas diffuser d’informations sur les opérations <strong>de</strong> police en cours dans la capitale belge, afin <strong>de</strong> ne pas nuire à l’enquête, alors que le pays a élevé son niveau d’alerte terroriste au plus haut. C<strong>et</strong> appel au silence <strong>et</strong> à la vigilance, une première, a été globalement respecté. Certains médias ont continué à couvrir l’actualité, en s’attachant à rester flous sur le dispositif policier, alors que d’autres ont cessé <strong>de</strong> la suivre en s’imposant un « blackout », ou en diffusant <strong>de</strong> la musique pendant que la police menait <strong>de</strong>s opérations. Il leur avait en eff<strong>et</strong> été <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> ne pas donner <strong>de</strong> noms <strong>de</strong> lieux précis <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas diffuser d’images <strong>de</strong>s endroits où la police intervenait, afin <strong>de</strong> ne pas compliquer le travail <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en danger la vie <strong>de</strong>s enquêteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s policiers. Ce type <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> exceptionnel <strong>de</strong>s autorités, ne peut se justifier que par une situation <strong>de</strong> menace extrême. Les internautes ont, quant à eux, décidé <strong>de</strong> jouer le jeu tout en détournant le mot d’ordre au profit d’un peu <strong>de</strong> légèr<strong>et</strong>é… les leçons <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> Janvier en france Si les médias belges se sont montrés particulièrement responsables, c’est probablement parce qu’ils ont r<strong>et</strong>enu la leçon <strong>de</strong> ce qui s’était passé lors <strong>de</strong>s évènements <strong>de</strong> janvier 2015, en France, lors <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> Charlie Hebdo. Certaines chaînes <strong>de</strong> télévision avaient alors communiqué trop d’informations en temps réel sur les opérations en cours, polluant ainsi le travail du RAID <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tant en péril la sécurité <strong>de</strong>s otages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> l’ordre, alors même que les terroristes étaient encore r<strong>et</strong>ranchés1. Le Conseil supérieur <strong>de</strong> l’Audiovisuel (CSA) avait alors relevé 36 « manquements graves » dans leur traitement <strong>de</strong>s événements, dont 15 ont donné lieu à mise en gar<strong>de</strong> <strong>et</strong> 21 ont justifié <strong>de</strong>s mises en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> certains médias audiovisuels. Ces <strong>de</strong>rniers, désormais observés par les citoyens qui n’hésitent pas à critiquer leurs débor<strong>de</strong>ments sur les réseaux sociaux, sont plus vigilants : en respectant la consigne <strong>de</strong> silence <strong>de</strong>s autorités belges, les journalistes - tout comme les citoyens - ont respecté c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, puisque très peu d’infos ont alors filtré. De même, en France, lors <strong>de</strong> l’assaut du Bataclan, le 13 novembre 2015, les chaînes françaises n’ont pas montré d’images, comme il leur avait été <strong>de</strong>mandé par les autorités, alors que le 14, le CSA avait attiré très vivement l’attention <strong>de</strong>s rédactions <strong>de</strong>s télévisions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s radios sur la nécessité <strong>de</strong> ne donner aucune indication susceptible <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en cause le bon déroulement <strong>de</strong>s enquêtes en cours. Dans un contexte d’état <strong>de</strong> guerre, face au terrorisme, il <strong>de</strong>vient nécessaire pour les médias <strong>de</strong> repenser leur fonctionnement dans c<strong>et</strong>te course effrénée à l’information : il en va <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s populations <strong>et</strong> <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s forces d’intervention, qui m<strong>et</strong>tent leurs vies en danger • Terrorisme : l'appel <strong>de</strong>s autorités belges au silence <strong>de</strong>s réseaux sociaux Le 22 novembre 2015, la police fédérale belge qui traque <strong>de</strong>s terroristes à Bruxelles sous la menace d’attentat, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux médias <strong>et</strong> au public, via Twitter, <strong>de</strong> ne pas diffuser d’informations sur les opérations <strong>de</strong> police en cours dans la capitale belge, afin <strong>de</strong> ne pas nuire à l’enquête, alors que le pays a élevé son niveau d’alerte terroriste au plus haut. C<strong>et</strong> appel au silence <strong>et</strong> à la vigilance, une première, a été globalement respecté. Certains médias ont continué à couvrir l’actualité, en s’attachant à rester flous sur le dispositif policier, alors que d’autres ont cessé <strong>de</strong> la suivre en s'imposant un « blackout », ou en diffusant <strong>de</strong> la musique pendant que la police menait <strong>de</strong>s opérations. Il leur avait en eff<strong>et</strong> été <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> ne pas donner <strong>de</strong> noms <strong>de</strong> lieux précis <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas diffuser d’images <strong>de</strong>s endroits où la police intervenait, afin <strong>de</strong> ne pas compliquer le travail <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en danger la vie <strong>de</strong>s enquêteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s policiers. Ce type <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> exceptionnel <strong>de</strong>s autorités, ne peut se justifier que par une situation <strong>de</strong> menace extrême. Les internautes ont, quant à eux, décidé <strong>de</strong> jouer le jeu tout en détournant le mot d’ordre au profit d’un peu <strong>de</strong> légèr<strong>et</strong>é… Terrorisme : l'appel <strong>de</strong>s autorités belges au silence <strong>de</strong>s réseaux sociaux Le 22 novembre 2015, la police fédérale belge qui traque <strong>de</strong>s terroristes à Bruxelles sous la menace d’attentat, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux médias <strong>et</strong> au public, via Twitter, <strong>de</strong> ne pas diffuser d’informations sur les opérations <strong>de</strong> police en cours dans la capitale belge, afin <strong>de</strong> ne pas nuire à l’enquête, alors que le pays a élevé son niveau d’alerte terroriste au plus haut. C<strong>et</strong> appel au silence <strong>et</strong> à la vigilance, une première, a été globalement respecté. Certains médias ont continué à couvrir l’actualité, en s’attachant à rester flous sur le dispositif policier, alors que d’autres ont cessé <strong>de</strong> la suivre en s'imposant un « blackout », ou en diffusant <strong>de</strong> la musique pendant que la police menait <strong>de</strong>s opérations. Il leur avait en eff<strong>et</strong> été <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> ne pas donner <strong>de</strong> noms <strong>de</strong> lieux précis <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas diffuser d’images <strong>de</strong>s endroits où la police intervenait, afin <strong>de</strong> ne pas compliquer le travail <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en danger la vie <strong>de</strong>s enquêteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s policiers. Ce type <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> exceptionnel <strong>de</strong>s autorités, ne peut se justifier que par une situation <strong>de</strong> menace extrême. Les internautes ont, quant à eux, décidé <strong>de</strong> jouer le jeu tout en détournant le mot d’ordre au profit d’un peu <strong>de</strong> légèr<strong>et</strong>é… Terrorisme : l'appel <strong>de</strong>s autorités belges au silence <strong>de</strong>s réseaux sociaux Le 22 novembre 2015, la police fédérale belge qui traque <strong>de</strong>s terroristes à Bruxelles sous la menace d’attentat, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux médias <strong>et</strong> au public, via Twitter, <strong>de</strong> ne pas diffuser d’informations sur les opérations <strong>de</strong> police en cours dans la capitale belge, afin <strong>de</strong> ne pas nuire à l’enquête, alors que le pays a élevé son niveau d’alerte terroriste au plus haut. C<strong>et</strong> appel au silence <strong>et</strong> à la vigilance, une première, a été globalement respecté. Certains médias ont continué à couvrir l’actualité, en s’attachant à rester flous sur le dispositif policier, alors que d’autres ont cessé <strong>de</strong> la suivre en s'imposant un « blackout », ou en diffusant <strong>de</strong> la musique pendant que la police menait <strong>de</strong>s opérations. Il leur avait en eff<strong>et</strong> été <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> ne pas donner <strong>de</strong> noms <strong>de</strong> lieux précis <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas diffuser d’images <strong>de</strong>s endroits où la police intervenait, afin <strong>de</strong> ne pas compliquer le travail <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en danger la vie <strong>de</strong>s enquêteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s policiers. Ce type <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> exceptionnel <strong>de</strong>s autorités, ne peut se justifier que par une situation <strong>de</strong> menace extrême. Les internautes ont, quant à eux, décidé <strong>de</strong> jouer le jeu tout en détournant le mot d’ordre au profit d’un peu <strong>de</strong> légèr<strong>et</strong>é… CrisisCenter Belgium @CrisiscenterBE - 22 nov 2015 Merci aux médias <strong>et</strong> citoyens pour leur collaboration au silence médiatique <strong>de</strong>mandé dans le cadre <strong>de</strong>s actions judiciaires #BrusselsLockdown Les leçons <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> janvier en France Si les médias belges se sont montrés particulièrement responsables, c’est probablement parce qu’ils ont r<strong>et</strong>enu la leçon <strong>de</strong> ce qui s’était passé lors <strong>de</strong>s évènements <strong>de</strong> janvier 2015, en France, lors <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> Charlie Hebdo. Certaines chaînes <strong>de</strong> télévision avaient alors communiqué trop d’informations en temps réel sur les opérations en cours, polluant ainsi le travail du RAID <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tant en péril la sécurité <strong>de</strong>s otages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> l’ordre, alors même que les terroristes étaient encore r<strong>et</strong>ranchés 1 . Le Conseil supérieur <strong>de</strong> l'Audiovisuel (CSA) avait alors relevé 36 « manquements graves » dans leur traitement <strong>de</strong>s événements, dont 15 ont donné lieu à mise en gar<strong>de</strong> <strong>et</strong> 21 ont justifié <strong>de</strong>s mises en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> certains médias audiovisuels. Ces <strong>de</strong>rniers, désormais observés par les citoyens qui n’hésitent pas à critiquer leurs débor<strong>de</strong>ments sur les réseaux sociaux, sont plus vigilants : en respectant la consigne <strong>de</strong> silence <strong>de</strong>s autorités belges, les journalistes - tout comme les citoyens - ont respecté c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, puisque très peu d’infos ont alors filtré. De même, en France, lors <strong>de</strong> l’assaut du Bataclan, le 13 novembre 2015, les chaînes françaises n’ont pas montré d’images, comme il leur avait été <strong>de</strong>mandé par les autorités, alors que le 14, le CSA avait attiré très vivement l'attention <strong>de</strong>s rédactions <strong>de</strong>s télévisions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s radios sur la nécessité <strong>de</strong> ne donner aucune indication susceptible <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en cause le bon déroulement <strong>de</strong>s enquêtes en cours. 1 A Dammartin-en-Goële <strong>et</strong> à l’Hyper Cacher <strong>de</strong> la Porte <strong>de</strong> Vincennes. Les leçons <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> janvier en France Si les médias belges se sont montrés particulièrement responsables, c’est probable qu’ils ont r<strong>et</strong>enu la leçon <strong>de</strong> ce qui s’était passé lors <strong>de</strong>s évènements <strong>de</strong> janvier 201 France, lors <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> Charlie Hebdo. Certaines chaînes <strong>de</strong> télévision avaien communiqué trop d’informations en temps réel sur les opérations en cours, polluan travail du RAID <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tant en péril la sécurité <strong>de</strong>s otages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> l’ordre, a que les terroristes étaient encore r<strong>et</strong>ranchés 1 . Le Conseil supérieur <strong>de</strong> l'Audiovisue avait alors relevé 36 « manquements graves » dans leur traitement <strong>de</strong>s événements ont donné lieu à mise en gar<strong>de</strong> <strong>et</strong> 21 ont justifié <strong>de</strong>s mises en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> certains audiovisuels. Ces <strong>de</strong>rniers, désormais observés par les citoyens qui n’hésitent pas à critiquer leu débor<strong>de</strong>ments sur les réseaux sociaux, sont plus vigilants : en respectant la consign silence <strong>de</strong>s autorités belges, les journalistes - tout comme les citoyens - ont respec <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, puisque très peu d’infos ont alors filtré. De même, en France, lors <strong>de</strong> l’a Bataclan, le 13 novembre 2015, les chaînes françaises n’ont pas montré d’images, leur avait été <strong>de</strong>mandé par les autorités, alors que le 14, le CSA avait attiré très viv l'attention <strong>de</strong>s rédactions <strong>de</strong>s télévisions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s radios sur la nécessité <strong>de</strong> ne donner indication susceptible <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en cause le bon déroulement <strong>de</strong>s enquêtes en cour la courbe <strong>de</strong> #Brusselslockdown. pic observé à 23h From november 22, 17h00 to november 23, 09h00 . . . . . (1) A Dammartin-en-Goële <strong>et</strong> à l’Hyper Cacher <strong>de</strong> la Porte <strong>de</strong> Vincennes. Les leçons <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> janvier en France Si les médias belges se sont montrés particulièrement responsables, c’est probablement parce qu’ils ont r<strong>et</strong>enu la leçon <strong>de</strong> ce qui s’était passé lors <strong>de</strong>s évènements <strong>de</strong> janvier 2015, en France, lors <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> Charlie Hebdo. Certaines chaînes <strong>de</strong> télévision avaient alors communiqué trop d’informations en temps réel sur les opérations en cours, polluant ainsi le travail du RAID <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tant en péril la sécurité <strong>de</strong>s otages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> l’ordre, alors même que les terroristes étaient encore r<strong>et</strong>ranchés 1 . Le Conseil supérieur <strong>de</strong> l'Audiovisuel (CSA) avait alors relevé 36 « manquements graves » dans leur traitement <strong>de</strong>s événements, dont 15 ont donné lieu à mise en gar<strong>de</strong> <strong>et</strong> 21 ont justifié <strong>de</strong>s mises en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> certains médias audiovisuels. Ces <strong>de</strong>rniers, désormais observés par les citoyens qui n’hésitent pas à critiquer leurs débor<strong>de</strong>ments sur les réseaux sociaux, sont plus vigilants : en respectant la consigne <strong>de</strong> silence <strong>de</strong>s autorités belges, les journalistes - tout comme les citoyens - ont respecté c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, puisque très peu d’infos ont alors filtré. De même, en France, lors <strong>de</strong> l’assaut du Bataclan, le 13 novembre 2015, les chaînes françaises n’ont pas montré d’images, comme il leur avait été <strong>de</strong>mandé par les autorités, alors que le 14, le CSA avait attiré très vivement l'attention <strong>de</strong>s rédactions <strong>de</strong>s télévisions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s radios sur la nécessité <strong>de</strong> ne donner aucune indication susceptible <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en cause le bon déroulement <strong>de</strong>s enquêtes en cours. 1 A Dammartin-en-Goële <strong>et</strong> à l’Hyper Cacher <strong>de</strong> la Porte <strong>de</strong> Vincennes. 100 000 75 000 50 000 25 000 0 22 22 22 22 22 22 22 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov nov 17h 18h 19h 20h 21h 22h 23h 24h 01h 02h 03h 04h 05h 06h 07h 08h 09h BrusselsLockdown | 225,458 Les leçons <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> janvier en France Si les médias belges se sont montrés particulièrement responsables, c’est probablement parce qu’ils ont r<strong>et</strong>enu la leçon <strong>de</strong> ce qui s’était passé lors <strong>de</strong>s évènements <strong>de</strong> janvier 2015, en France, lors <strong>de</strong>s attentats <strong>de</strong> Charlie Hebdo. Certaines chaînes <strong>de</strong> télévision avaient alors communiqué trop d’informations en temps réel sur les opérations en cours, polluant ainsi le travail du RAID <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tant en péril la sécurité <strong>de</strong>s otages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> l’ordre, alors même que les terroristes étaient encore r<strong>et</strong>ranchés 1 . Le Conseil supérieur <strong>de</strong> l'Audiovisuel (CSA) avait alors relevé 36 « manquements graves » dans leur traitement <strong>de</strong>s événements, dont 15 ont donné lieu à mise en gar<strong>de</strong> <strong>et</strong> 21 ont justifié <strong>de</strong>s mises en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> certains médias audiovisuels. Ces <strong>de</strong>rniers, désormais observés par les citoyens qui n’hésitent pas à critiquer leurs débor<strong>de</strong>ments sur les réseaux sociaux, sont plus vigilants : en respectant la consigne <strong>de</strong> silence <strong>de</strong>s autorités belges, les journalistes - tout comme les citoyens - ont respecté c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, puisque très peu d’infos ont alors filtré. De même, en France, lors <strong>de</strong> l’assaut du Bataclan, le 13 novembre 2015, les chaînes françaises n’ont pas montré d’images, comme il leur avait été <strong>de</strong>mandé par les autorités, alors que le 14, le CSA avait attiré très vivement l'attention <strong>de</strong>s rédactions <strong>de</strong>s télévisions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s radios sur la nécessité <strong>de</strong> ne donner aucune indication susceptible <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en cause le bon déroulement <strong>de</strong>s enquêtes en cours. 1 A Dammartin-en-Goële <strong>et</strong> à l’Hyper Cacher <strong>de</strong> la Porte <strong>de</strong> Vincennes.