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SONDAGE EXCLUSIF<br />

Laure Manaudou<br />

n’a pas été remplacée<br />

Sur le plan marketing, Laure Manaudou est également loin devant toutes les sportives<br />

françaises en activité. Elle apparaît comme la sportive la plus « bankable » sur le territoire<br />

français, selon la dernière édition de l’étude « Women and Sport » de l’agence américaine<br />

Repucom. Petite plongée au cœur du sport-business féminin, le nouveau terrain de jeu de<br />

Laure Manaudou. PAR EMMANUEL FRATTALI, REDACTEUR EN CHEF DE SPONSORING.FR<br />

Les premiers signaux de<br />

la popularité encore très<br />

forte de Laure Manaudou<br />

ont été mis en évidence<br />

bien avant notre sondage<br />

exclusif, dans cette étude<br />

réalisée l’an dernier qui<br />

décrypte la relation des femmes avec<br />

le sport : les habitudes TV et médias des<br />

femmes dans le monde, les sponsors associés<br />

aux athlètes féminines et l’intérêt des<br />

femmes pour le sport. Selon cette enquête<br />

réalisée à travers 24 pays, seulement 43<br />

% des femmes s’intéressent au sport à la<br />

télévision, contre 69 % pour les hommes.<br />

«L’intérêt des femmes pour le sport est<br />

moindre, mais l’écart avec les hommes<br />

tend à se réduire sur les nouvelles générations»,<br />

précise Pierre-Emmanuel Davin, directeur<br />

de Repucom France. En effet, plus<br />

les femmes sont jeunes, plus elles s’intéressent<br />

au sport. Chez les 16-29 ans et 30-<br />

49 ans, le football est en première place<br />

des classements avec respectivement 65<br />

% et 67 % de téléspectatrices. Les femmes<br />

plus âgées s’intéressent au patinage artistique<br />

(58 %) qui fait de la résistance. 34<br />

% des femmes de plus de 50 ans des huit<br />

marchés clés (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne,<br />

Mexique, Malaisie, Chine, Japon<br />

et Australie) se disent « pas intéressées du<br />

tout » par le sport. En revanche, les moins<br />

de 50 ans ne sont que 24 % à déclarer la<br />

même chose. Les écarts de consommation<br />

de média sportif se réduisent progressivement<br />

entre hommes et femmes.<br />

Mais concernant le sponsoring, elles<br />

sont toujours loin derrière. Dans les campagnes<br />

publicitaires des Jeux olympiques<br />

de 2012, seules deux athlètes femmes<br />

avaient été utilisées par des marques (Jessica<br />

Ennis-Hill par Santander et Prul-lealth<br />

; Heather Watson par BT Sport). En 2012<br />

toujours, 80 % des investissements par les<br />

100 premiers sponsors en France concernaient<br />

le sport masculin. Seulement 3 %<br />

de ces investissements concernaient le<br />

sport féminin.<br />

Les campagnes centrées sur les<br />

femmes ont un meilleur impact<br />

Les athlètes féminines sont donc largement<br />

sous-représentées dans le sponsoring<br />

alors que le public de femmes<br />

consommatrices de sport est en croissance.<br />

La perception du sponsoring sportif<br />

par les femmes est très ressemblante à<br />

celle des hommes, cependant elle diverge<br />

en quelques points. Les hommes et les<br />

femmes pensent que le sponsoring est<br />

une forme de publicité et que sans sponsoring<br />

beaucoup d’équipes ne pourraient<br />

exister. Mais les femmes se distinguent<br />

car elles avouent que le sponsoring a une<br />

<br />

d’achat. «Nos différentes études le confirment,<br />

détaille Pierre-Emmanuel Davin.<br />

Dès que les femmes sont intéressées par<br />

le sport, elles ont davantage tendance à<br />

répondre positivement au sponsoring. Et<br />

cet intérêt tend à grandir avec la pratique<br />

d’une discipline sportive. Différents acteurs<br />

du sport (fédérations, ayants droit,<br />

pouvoirs publics, sponsors…) ont ainsi un<br />

rôle à jouer puisque l’initiation à la pratique<br />

sportive est déterminante.» Selon<br />

l’étude de Repucom, les femmes déclarent<br />

LAURE MANAUDOU A SU CAPITALISER<br />

SUR SA NOTORIÉTÉ APRÈS SA RETRAITE<br />

DES BASSINS.<br />

davantage «j’ai tendance à acheter les produits<br />

et les marques que j’ai vu comme<br />

sponsors dans le sport» ou encore «j’évite<br />

les marques qui sponsorisent des équipes<br />

que je n’aime pas». «Lors de la convention<br />

SportAccord, nous avons réalisé un<br />

sondage auprès des décideurs du sport,<br />

notamment sur leur stratégie pour capter<br />

Photographies : © AFP<br />

16 WOMEN SPORTS N°1 • Juillet - Août - Septembre 2016 - www.womensports.fr

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