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1 Conseiller à la victime ou au témoin<br />

de rassembler les indices.<br />

Il est conseillé aux victimes et<br />

aux témoins de réunir dès le début,<br />

quelle que soit la suite que l’on souhaitera<br />

donner, des traces de la situation,<br />

notamment :<br />

o en rédigeant un récit détaillé et<br />

chronologique des faits subis ou vus<br />

(paroles, gestes, attitudes…) avec<br />

les mentions précises, autant que<br />

possible, de dates (ou au moins<br />

de période) et de lieux, des témoins<br />

éventuels ;<br />

o en complétant ce récit au fur et à<br />

mesure de l’évolution de la situation :<br />

avec les démarches effectuées et leurs<br />

résultats, avec les suites de la situation<br />

(promesses ? pressions ? représailles<br />

?…), avec d’autres témoignages<br />

recueillis de victimes ou de témoins…<br />

Le récit servira d’aide-mémoire tout<br />

en aidant à réfléchir à la situation et<br />

aux soutiens à solliciter. Il servira de<br />

base à un témoignage ;<br />

o en gardant tout écrit ou objet remis<br />

par l’agresseur (petits mots, mails, SMS,<br />

photos…) ou enregistrement (qui peut<br />

valoir comme élément de preuve) ;<br />

o en conservant les certificats<br />

médicaux.<br />

Des conseils plus précis sur la rédaction<br />

du récit ou du témoignage peuvent être<br />

obtenus auprès d’un·e juriste, d’une<br />

association d’aide aux victimes ou sur<br />

le site de l’AVFT (cf. « si vous êtes<br />

victime de violence ? »), ainsi que dans<br />

le Guide du Clasches p. 29 et suivantes.<br />

2 Vers qui se tourner en l’absence<br />

d’un dispositif d’accompagnement des<br />

victimes dans l’établissement ?<br />

Les faits doivent être portés à la<br />

connaissance de la ou du responsable<br />

de l’établissement (président·e,<br />

directeur·trice), ou de sa ou son<br />

représentant·e par délégation (viceprésident·e,<br />

directeur·trice adjoint·e, …).<br />

Toute personne peut le faire, directement,<br />

sans considération de sa fonction<br />

ou de son statut.<br />

Les faits peuvent aussi être relayés<br />

auprès de la direction générale des services,<br />

du service des ressources<br />

humaines ou celui des affaires juridiques<br />

de l’établissement.<br />

L’usage montre que les faits sont<br />

souvent reportés aux responsables de<br />

composante ou de service.<br />

Cette démarche peut sembler légitime,<br />

mais elle doit être évitée car elle présente<br />

des risques importants (voir<br />

chapitre 4). Si elle a toutefois été<br />

adoptée, elle nécessite un relais vers<br />

le niveau central de l’établissement, pour<br />

pouvoir être instruite par l’établissement.<br />

Il est avisé de s’enquérir du suivi<br />

qui lui est ainsi donné. Il convient aussi<br />

de s’assurer qu’une écoute des victimes<br />

ou des témoins a pu se faire, et que<br />

les procédures mises en place par<br />

l’établissement leur ont été<br />

communiquées.<br />

5<br />

Prendre acte<br />

d’une révélation<br />

Responsabilités<br />

de l’établissement<br />

Lorsque des faits de harcèlement <strong>sexuel</strong>, et plus largement<br />

toute forme de violences <strong>sexuel</strong>les, sont dénoncés, il appartient<br />

au chef ou à la cheffe d’établissement de faire le nécessaire<br />

pour que la lumière sur ces déclarations soit faite. En<br />

interne, la mise en place d’une procédure disciplinaire est la<br />

seule solution à leur disposition. Parallèlement, les établissements<br />

ont également l’obligation de transmettre au procureur<br />

de la République tous les éléments dont ils ont connaissance,<br />

afin de permettre le déroulement d’une procédure pénale et<br />

de protéger leurs agent·e·s.<br />

La révélation d’une situation<br />

Dans le cadre de la fonction d’enseignant·e, de personnel de l’établissement,<br />

de chargé·e de mission, de responsable de composante ou de<br />

service de l’établissement, toute personne peut recevoir une révélation de<br />

harcèlement <strong>sexuel</strong>. Il lui appartient de veiller à la sécurité de la personne,<br />

de l’orienter en fonction de ses besoins et demandes et de lui conseiller<br />

de rassembler pour elle-même tous les éléments qui permettront de<br />

constituer un dossier si elle souhaite engager une procédure. 1<br />

Il lui appartient aussi de porter cette révélation à la connaissance de l’établissement<br />

dans les meilleurs délais, en passant par le dispositif dédié<br />

lorsqu’il existe, ou à défaut en s’adressant directement aux instances<br />

de direction. En effet, il est rappelé dans la circulaire du 25 novembre<br />

2015 que ces situations relèvent de la responsabilité des président·e·s<br />

ou directeur·trice·s. 2<br />

40<br />

5 — Prendre acte<br />

d'une révélation -<br />

Responsabilités<br />

de l'établissement

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