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Production Maintenance n°57

Quelle place pour le M.E.S. dans la maintenance ?

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PRÉVENTION DES RISQUES<br />

MESURER ET MAÎTRISER LES<br />

NUISANCES SONORES<br />

La principale méthode utilisée pour<br />

mesurer le bruit des compresseurs d’air<br />

est la méthode de la surface enveloppante<br />

décrite par la norme DIN 45635 ou<br />

d’autres normes comme Cagi-Pneurop<br />

et PN 8 NTC 2.3. Ces textes définissent<br />

les conditions dans lesquelles mesurer le<br />

bruit aérien émis par les compresseurs<br />

d’air (production de bruit) selon des<br />

méthodes standardisées. Les résultats<br />

ainsi obtenus sont comparables.<br />

Pour trouver des solutions adéquates à<br />

ce problème spécifique de production de<br />

bruit, il faut identifier à la base quelle est<br />

la source du bruit dans un système d’air<br />

comprimé et comment il peut avoir une<br />

incidence sur les travailleurs. Le moteur,<br />

l’évacuation d’air, le refroidisseur intermédiaire<br />

et, dans le cas des systèmes d’air<br />

comprimé à injection d’huile, le séparateur<br />

air / huile sont les principaux producteurs<br />

de hauts niveaux de bruit. Parmi les<br />

sources sonores figurent également les<br />

tuyaux et les raccords lorsqu’ils présentent<br />

des fuites et les équipements pneumatiques<br />

mobiles produisant des bruits<br />

mécaniques, comme les vérins et actionneurs.<br />

Plus les systèmes d’air comprimé<br />

fonctionnent fréquemment, plus le niveau<br />

de bruit sera intense et constant.<br />

QUELQUES BONNES PRATIQUES<br />

Il existe différentes méthodes pour maîtriser<br />

l’impact que le bruit des systèmes<br />

d’air comprimé peut avoir sur les travailleurs<br />

dans les ateliers. Les règles de<br />

bonne pratique stipulent l’utilisation de<br />

bouchons d’oreilles ou de protecteurs<br />

appropriés. Hormis ces équipements de<br />

protection individuelle (EPI),<br />

la solution la plus simple est<br />

de déplacer les compresseurs<br />

dans une zone ou une pièce à<br />

l’écart des travailleurs. Cette<br />

pratique est très répandue et<br />

de nombreuses usines sont<br />

dotées de salles ou d’enceintes<br />

spéciales abritant le compresseur,<br />

souvent situées dans un<br />

bâtiment séparé. Pourtant,<br />

cette option peut s’avérer<br />

coûteuse, surtout lorsque l’espace<br />

est déjà restreint ou que<br />

le seul local se trouve à une<br />

certaine distance du point<br />

d’utilisation. Des travaux de<br />

raccordement considérables<br />

sont nécessaires, dès lors qu’il<br />

faut faire passer les conduites par l’extérieur<br />

et les protéger des intempéries. Les<br />

locaux éloignés, comportant des ouvrages<br />

de tuyauterie étendus, peuvent également<br />

venir alourdir la facture de consommation<br />

d’énergie et les coûts de maintenance.<br />

Maîtriser techniquement les nuisances<br />

sonores constitue une alternative économique,<br />

notamment lorsqu’on fait appel<br />

à des mesures d’atténuation sous forme<br />

d’encoffrements insonorisants ou de<br />

barrières acoustiques permettant de<br />

réduire le bruit des systèmes d’air<br />

comprimé. Ces dispositifs peuvent être<br />

ajustés autour des compresseurs. Mais il<br />

existe une approche encore plus rentable<br />

qui consiste à intégrer des matériaux<br />

absorbants acoustiques directement dans<br />

le capot du compresseur lui-même. Ces<br />

matériaux insonorisants doivent être non<br />

combustibles et insensibles aussi bien à<br />

l’huile qu’à la poussière. Typiquement,<br />

ils se présentent sous forme de panneaux<br />

de laine minérale ou de mousse, installés<br />

au sein du caisson en tôle métallique<br />

du compresseur.<br />

Une autre option consiste à poser des<br />

silencieux de forme spéciale sur les<br />

systèmes d’admission et d’évacuation<br />

d’air. Ces dispositifs doivent être accordés<br />

aux caractéristiques de fréquence du<br />

compresseur ou de la source de bruit,<br />

les variations dans ce domaine pouvant<br />

être considérables : les gros compresseurs<br />

alternatifs, par exemple, peuvent<br />

produire des niveaux de bruit élevés à<br />

basses fréquences au niveau des admissions<br />

d’air. Il faut ainsi faire appel à des<br />

silencieux atténuant les basses fréquences<br />

sans restreindre le flux d’air. Soit ces silencieux<br />

d’échappement contiennent des<br />

matériaux absorbants acoustiques, soit<br />

ils sont conçus sous forme de chambres<br />

de réaction accordées et de tubes perforés<br />

destinés à dissiper l’énergie sonore ou<br />

à la réfléchir vers la source.<br />

La conception du compresseur lui-même<br />

peut également jouer un rôle important<br />

dans la réduction des niveaux sonores.<br />

Les toutes dernières machines tirent parti<br />

des technologies avancées pour réduire<br />

le bruit des pièces mobiles. Des développements<br />

récents portant plus particulièrement<br />

sur la taille, la vitesse et les<br />

caractéristiques mécaniques de l’évacuation<br />

d’air, combinés à la souplesse<br />

et la puissance des variateurs de vitesse<br />

peuvent tous jouer un rôle crucial, à la fois<br />

dans l’efficacité opérationnelle et dans la<br />

réduction du bruit.<br />

QUELLES SOLUTIONS ?<br />

Le modèle High Speed Turbo de Boge, par<br />

exemple, est un système compresseur totalement<br />

exempt d’huile et de lubrifiant qui<br />

produit des émissions sonores nettement<br />

66 IPRODUCTION MAINTENANCE • N°57 • Mai-Juin 2017

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