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Auto Hebdo

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DPPI / P. MARIA<br />

S’il y avait bien un pilote, à Lohéac,<br />

qui pouvait mettre un terme<br />

à l’insolente domination de Johan<br />

Kristoffersson (VW Polo GTI),<br />

c’était Sébastien Loeb (Peugeot<br />

208 WRX). Fort de trois 3 e places consécutives<br />

en Norvège, Suède et au Canada, le<br />

champion français débarquait en Bretagne<br />

en étant le pilote ayant marqué le plus de<br />

points derrière le Suédois, lors des trois dernières<br />

manches. Signe de sa bonne forme<br />

du moment. Porté par l’enthousiasme<br />

d’un public tout entier acquis à sa cause,<br />

peut-être pouvait-il faire des miracles pour<br />

battre des Volkswagen invaincues depuis<br />

cinq confrontations. D’autant que, sous<br />

son impulsion notamment, Peugeot Sport a<br />

quelque peu accru ses efforts dans la discipline<br />

cette année et une nouvelle séance<br />

d’essais programmée sur le tracé de Lavaré<br />

(Sarthe), à la veille du meeting, lui permettait<br />

de débuter les hostilités en étant affûté.<br />

Avec, d’emblée, une 2 e place derrière<br />

le solide leader du championnat lors de la<br />

première manche qualificative, il confirmait<br />

qu’il faudrait compter avec l’Alsacien. Avant<br />

de s’adjuger carrément la Q2, à l’issue d’un<br />

envol canon qui le voyait griller la politesse<br />

au premier freinage à Kristoffersson, pourtant<br />

détenteur de la pole position sur la grille<br />

de départ. Si bien, qu’il concluait la première<br />

journée de course en leader provisoire.<br />

« Sur un circuit avec un tel niveau d’adhérence,<br />

on est plutôt plus à l’aise que les<br />

VW, analysait alors le nonuple champion<br />

du monde des rallyes. Ils glissent globalement<br />

plus que nous. Or, quand c’est<br />

un terrain glissant, cela paie, mais moins<br />

quand il y a du grip comme ici. Ils sont<br />

obligés d’être un peu plus brutaux avec<br />

leurs caisses, sinon ils sous-virent. Peutêtre<br />

qu’aussi, du coup, ils tapent un peu<br />

plus dans les pneus avants que nous. De<br />

notre côté, on arrive à juste utiliser l’inertie<br />

de notre voiture pour enrouler tous les virages<br />

de manière propre. Mais on n’a rien<br />

révolutionné pour autant depuis la dernière<br />

course. On a constaté depuis le début de<br />

saison que plus le grip augmente, plus on<br />

est compétitifs. En tout cas, ma 208 était<br />

parfaite aujourd’hui et je me suis régalé à<br />

son volant. » Reste que Loeb, parfaitement<br />

au courant des prévisions météorologiques<br />

et des fortes pluies annoncées sur Lohéac<br />

pour le dimanche, refusait de céder<br />

au triomphalisme. À pareille époque l’an<br />

passé, les Lionnes avaient sérieusement<br />

souffert sur cette épreuve dès lors que le<br />

revêtement s’était copieusement pommadé<br />

de boue au fil des passages, sous<br />

l’effet d’intempéries éparses. « J’espère<br />

vraiment qu’il ne pleuvra pas demain, glissait-il,<br />

sans véritablement y croire. Sinon,<br />

je ne suis clairement pas confiant quant à<br />

nos chances de poursuivre sur ce rythme...<br />

Sur le gras mouillé, on souffre d’une lenteur<br />

6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 47

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