Auto Hebdo
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75 000Le nombre de<br />
spectateurs<br />
officiellement recensés<br />
sur le week-end.<br />
terme des manches, le Français pointait<br />
donc à une 2 e place provisoire, qui lui valait<br />
de bénéficier d’une pole position en demi-finale<br />
et lui autorisait encore tous les espoirs.<br />
« En fait, c’était de la grosse pluie, comme<br />
ce que l’on avait eu l’an passé lorsque je<br />
m’étais imposé à Riga, avec un bon niveau<br />
de grip global. Et finalement, on n’était pas<br />
si mal, soulignait le pilote Peugeot. Dans ces<br />
conditions, on ne peut pas rouler en glisse,<br />
mais on tire plutôt bien notre épingle du jeu.<br />
Quand ça devient gras, avec de la glaise<br />
qui pommade la piste, c’est beaucoup plus<br />
amusant en pilotage car l’on est en dérive<br />
de partout, cela fait plaisir aux spectateurs,<br />
mais alors on peine vraiment en performances<br />
avec notre inertie. Or, ce n’était pas<br />
le cas aujourd’hui. »<br />
En demi-finale, Loeb allait, hélas, commettre<br />
une petite faute de pilotage qui<br />
lui valait de céder la première ligne sur<br />
la grille de départ de la finale à son équipier<br />
Timmy Hansen. Difficile, dès lors,<br />
d’envisager le miracle un tant escompté.<br />
D’autant que pendant ce temps-là, c’est<br />
encore le métronome Johan Kristoffersson<br />
qui s’adjugeait la pole position, pendant<br />
que Petter Solberg (VW Polo GTI),<br />
son coéquipier de patron, connaissait un<br />
nouveau week-end en demi-teinte. En fi-<br />
Samedi soir,<br />
à l’issue des deux<br />
premières manches<br />
qualificatives<br />
disputées sur un<br />
terrain convenant<br />
bien à la 208,<br />
Loeb était en tête<br />
au classement<br />
intermédiaire.<br />
4 e podium de<br />
suite pour Loeb...<br />
mais 4 e victoire de<br />
rang aussi pour<br />
Kristoffersson, alors<br />
qu’Ekström retrouve<br />
un Top 3 qui le fuyait<br />
depuis Hockenheim.<br />
RALLYCROS RX<br />
en interne plutôt que de confier l’exploitation à<br />
l’équipe Hansen ?<br />
Tout dépend là encore de l’évolution de la<br />
réglementation, mais quand on a en face<br />
VW Motorsport, qui vient avec ses propres<br />
gars de Hanovre, et dont les voitures sont<br />
intégralement préparées en Allemagne, c’est<br />
sûr qu’il faudrait un peu changer notre modèle,<br />
tout en limitant drastiquement les coûts pour<br />
que cela soit viable. Aujourd’hui, le rallycross<br />
est très intéressant car il présente un très<br />
bon retour sur investissement. Il n’a pas des<br />
retombées aussi énormes que le WRC par<br />
exemple, mais son coût est bien moindre.<br />
Or, si le coût venait à exploser, l’intérêt<br />
chuterait. Même si la discipline continue de<br />
se développer, les budgets sont en train de<br />
croître plus vite que les retombées, donc à un<br />
moment, cela ne va plus le faire.<br />
Propos recueillis par E. Bellegarde<br />
DPPI / P. MARIA<br />
UN DEUXIÈME TITRE DÈS CE WEEK-END ?<br />
Sacré Raymond<br />
C’était mission quasi impossible<br />
pour le Français. Avec<br />
la crevaison subie en Suède,<br />
il ne débarquait pas à Lohéac,<br />
avec suffisamment de points<br />
d’avance pour pouvoir raisonnablement<br />
espérer y être sacré<br />
champion RX2 pour la deuxième<br />
fois consécutive, après<br />
son premier titre conquis l’an<br />
passé dans une série qui s’appelait<br />
alors RX Lites. D’autant<br />
qu’ayant été victime d’une<br />
paralysie faciale sur le côté<br />
gauche du visage dans le courant<br />
du mois d’août, le Varois,<br />
bien que partiellement remis,<br />
n’arrivait pas dans les meilleures<br />
dispositions possibles.<br />
Il n’empêche, il se montrait<br />
impérial de domination devant<br />
son public en s’imposant<br />
sur l’ensemble des manches<br />
qualificatives, puis sur sa demi-finale,<br />
malgré des conditions<br />
de piste devenues dantesques<br />
le dimanche. Dans<br />
le même temps, Dan Rooke,<br />
son dernier rival pour le titre,<br />
n’atteignait pas la finale, tout<br />
redevenait donc possible pour<br />
Cyril Raymond, à la condition<br />
qu’il l’emporte également sur<br />
cette ultime confrontation.<br />
Bien que mis sous pression<br />
par un excellent Guillaume<br />
De Ridder, le Français de 24<br />
ans ne tremblait pas, pour<br />
être sacré à une manche<br />
du terme du championnat,<br />
ce qui lui vaut de remporter<br />
une course en Supercar pour<br />
DPPI / C. LUCK<br />
2018. Avec cinq victoires en<br />
six rendez-vous jusqu’alors,<br />
sa saison a littéralement viré<br />
à la démonstration. « C’est un<br />
sentiment incroyable d’être<br />
titré ici en France, s’enthousiasmait-il.<br />
À vrai dire, c’était<br />
mon objectif de début de saison,<br />
mais je m’étais finalement<br />
résolu à y renoncer. Au<br />
fur et à mesure du week-end,<br />
j’ai recommencé à y croire. En<br />
finale, je n’avais pas le choix,<br />
il fallait gagner, j’ai donc tout<br />
donné dans mon tour joker,<br />
quitte à passer le dernier virage<br />
à droite à fond absolu,<br />
mais ma voiture a tenu la<br />
route. Reste désormais à finir<br />
le travail en l’emportant également<br />
aux États-Unis, dans le<br />
championnat GRC Lites. J’ai<br />
la possibilité d’y parvenir dès<br />
le week-end prochain à Seattle<br />
(Washington), sachant que je<br />
compte 68 points d’avance et<br />
qu’il m’en faudrait 74 au terme<br />
du meeting. » Un second titre<br />
qui assurerait définitivement<br />
son passage programmé en<br />
Supercar, la saison prochaine.<br />
E. Bel.<br />
6 SEPTEMBRE 2017 = autohebdo.fr 49