42 SO FOOT _GUIDE FRANCE Avant d’être l’un des héros de l’Euro 2016 et de devenir la tête de gondole du fameux OM Champions Project, Dimitri Payet a longtemps été considéré comme un “bon joueur de ligue 1”. Il aura fallu attendre que Marcelo Bielsa le sorte de sa glacière, puis un exil réussi à West Ham, pour que le Réunionnais se débride enfin. Entretien taille patron. Par Grégory Letort, à Saint-Paul (La Réunion) / Photos: Romain Philippon, PA Images/Iconsport, Iconsport et Afp/Dppi “ÊTRE CON, JE SAIS FAIRE” “En arrivant en métropole, je me suis senti tout petit sur une grande terre. Il y avait du monde partout. J’avançais dans l’inconnu… J’étais à l’étranger, clairement” CCet été, tu as démarré tes vacances en organisant un match de gala à La Réunion. Comment est né ce projet? En fait, l’idée existait déjà par le passé. Il s’agissait de rassembler ceux que l’on appelle ici ‘les Créopolitains’ –qui sont les Réunionnais qui évoluent ailleurs, principalement en métropole– et de les mettre face à la sélection locale de La Réunion. La dernière fois, c’était il y a quatre ans et depuis, ça s’était arrêté. Mais c’est quelque chose qu’on appréciait, nous les joueurs. J’ai voulu remettre ça au goût du jour et le faire à ma façon. Le but, aussi bien pour la sélection de l’île que pour les Réunionnais, c’est de nous réunir dans une ambiance festive et de profiter du moment. Je suis quelqu’un du sud de l’île et j’ai voulu, pour la première édition, organiser ça au stade Michel-Volnay de Saint- Pierre. Pour moi, c’était symbolique. C’est le point de départ de ma carrière. C’est effectivement dans ce stade que Le Havre t’a repéré. Quel souvenir gardes-tu de ton départ pour la Normandie? J’avais 12 ans. J’avais envie d’y aller. Je me souviens que ma mère n’était pas très chaude à cette idée. Mais pour moi c’était vraiment le début de quelque chose, c’était la première fois que j’allais vivre en métropole. Ça reste un moment important de ma vie. À l’époque, quand je monte dans l’avion, je me dis que je vais tout faire pour devenir professionnel. La métropole, ça représentait quoi pour toi? C’était vague, un continent inexploré. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Le premier truc marquant, déjà, c’est le changement de température. Mais surtout, je pars seul, mes parents ne sont venus qu’après. Je me sentais tout petit sur une grande terre. Il y avait du monde partout. J’avançais dans l’inconnu. J’étais à l’étranger, clairement. Moi je viens d’une île, tout le monde se connaît, il fait beau, on est tranquille. Au Havre, je suis rentré dans un autre univers… Les deux premières années se déroulent sans problème. Après, je suis rattrapé par mon adolescence. J’ai 15 ou 16 ans, ça fait plus de deux ans que je suis parti de la maison, mon pays me manque, la cuisine réunionnaise me manque, et derrière, ça ne suit plus. Je ne dirais pas que j’ai été pris dans un engrenage mais ce qui est sûr c’est que je n’ai pas tout fait pour que Le Havre me garde. Quand j’ai été viré du club et que je suis revenu à La Réunion, je me suis dit “je vais jouer ici, je ne veux plus entendre parler du foot en métropole”. Ça a duré un temps. Mais c’est revenu vite. Très vite. Les Réunionnais aiment le foot, mais paradoxalement, ils sont peu nombreux à percer en métropole… Je pense que c’est parce qu’on a du retard sur la Guadeloupe et la Martinique dans la préparation et la découverte du haut niveau. Je travaille sur cette question avec mon agent et ami d’enfance: on essaie de prendre en charge les
La fameuse papayet qui se ramasse à la foufourche.
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. CHRISTOPHE DUGARRY @TeamDugaRMC L