Echo de la Réhab - N°22 - Trans[a]parence - Mars 2018
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p a g e 5 0 Té m o i g n a g e s<br />
L ' é c h o d e l a R é h a b - n ° 2 2<br />
Solitu<strong>de</strong><br />
Le sentiment <strong>de</strong> solitu<strong>de</strong> que l’on<br />
éprouve à un moment ou à un autre est<br />
peut-être l’expression <strong>de</strong> ce que l’on est<br />
véritablement.<br />
Coupé <strong>de</strong>s autres, on est seul<br />
face à sa vérité.<br />
C’est peut être l’occasion <strong>de</strong> donner une<br />
nouvelle direction à sa vie et <strong>la</strong>isser<br />
exprimer quelque chose <strong>de</strong> soi qu’on ne<br />
soupçonnait pas.<br />
La solitu<strong>de</strong> a une connotation négative<br />
pour beaucoup <strong>de</strong> personnes alors que<br />
ça peut être une pério<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> vie ressourçante.<br />
CHRYSTÈLE<br />
Peur<br />
Dans l’abandon, mes peurs apparaissent<br />
dès l’approche du soir dans <strong>la</strong> solitu<strong>de</strong>.<br />
Mais l’abandon <strong>de</strong>vient moins lourd,<br />
quand une nouvelle journée s’anime et<br />
casse au fil du temps l’apparition du<br />
ma<strong>la</strong>ise qui <strong>de</strong>meure.<br />
Mais en vérité, <strong>la</strong> solitu<strong>de</strong> et l’abandon<br />
trahissent bien l’ap<strong>parence</strong> <strong>de</strong> l’angoisse.<br />
CÉLINE C.<br />
Vivant<br />
Un jour, dans une telle angoisse, j’ai réc<strong>la</strong>mé un médicament<br />
pour pouvoir aller travailler. Mon angoisse était telle que j’ai<br />
reçu un médicament incompatible avec mon traitement.<br />
Forcé d’y aller, en partant dans les escaliers, d’un coup, je ne<br />
sais pas ce qu’il m’arrivait. C’était terrible, je ne savais plus si<br />
j’étais vivant ou mort, au point, où <strong>la</strong> peur me fit me jeter<br />
dans les escaliers et courir vers <strong>de</strong>s personnes qui pourraient<br />
me dire si j’étais mort ou vivant.<br />
- Pincez-moi, pincez-moi ! je leur ai <strong>de</strong>mandé<br />
- Je suis vivant vous croyez ?<br />
- Oui, oui ! Vous êtes vivant !<br />
Oufff ! J’ai soufflé et j’ai pu retrouver pied sur terre peu <strong>de</strong><br />
temps après.<br />
FLORENT<br />
Solitaire<br />
Je suis quelqu’un <strong>de</strong> célibataire, cette vie<br />
je l’aime, elle me convient. Je l’admets.<br />
Je l’accepte. On pourrait croire que je<br />
suis un ermite. Non !<br />
Je suis quelqu’un d’ordinaire, j’ai <strong>de</strong>s<br />
amis <strong>de</strong> tous horizons. J’ai quelqu’un à<br />
qui je ne peux pas faire comprendre que<br />
je ne suis pas amoureux d’elle.<br />
Comment lui expliquer ?<br />
Moi, je ne sais pas.<br />
J’ai découvert <strong>la</strong> musique, je joue d’un<br />
instrument, <strong>la</strong> guitare. Cet instrument<br />
est mon ami.<br />
Le théâtre aussi est intervenu dans ma<br />
vie, ceci me tire vers le haut. Pourquoi ?<br />
Je ne sais pas, ça me vient comme ça.<br />
Si vous avez un rêve, accrochez-vous à<br />
lui, c’est lui qui vous tire vers le haut.<br />
Même si celui-ci ne se réalise pas.<br />
Croyez, et vous recevrez.<br />
BENOIT H.