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JOURNAL ASMAC No 5 - octobre 2018

Energie - Oncologie Médecine pharmaceutique Financement uniforme - oui, mais

Energie -
Oncologie
Médecine pharmaceutique
Financement uniforme - oui, mais

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<strong>No</strong> 5 <strong>octobre</strong> <strong>2018</strong><br />

Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />

Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />

<strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

Energie<br />

• Oncologie<br />

• Médecine pharmaceutique<br />

• Financement uniforme – oui, mais


SOMMAIRE<br />

Page de couverture: aebi, grafik & illustration, berne<br />

EDITORIAL<br />

5 Ce qui agit de l’intérieur<br />

POLITIQUE<br />

7 Politique de la santé: EFAS: quatre lettres<br />

et beaucoup de questions<br />

10 L’essentiel en bref: Qui définit l’urgence?<br />

FORMATION POSTGRADUÉE /<br />

CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

11 «Tout dépend des personnes»<br />

14 Le conseil de carrière a débuté<br />

15 Apprendre à lire: Il y a barre et barre<br />

16 «Ärzte für Ärzte» pour les populations<br />

dans le nord de la Syrie<br />

<strong>ASMAC</strong><br />

18 Section Argovie<br />

19 Section Bâle<br />

20 Section Berne<br />

21 Sektion Zurich / Schaffhouse<br />

22 Conseil juridique <strong>ASMAC</strong><br />

23 <strong>ASMAC</strong>-Inside<br />

POINT DE MIRE ENERGIE<br />

25 Le succès commence dans la tête<br />

27 Les maîtres de l’exploitation énergétique<br />

30 Combien d’énergie voulez-vous?<br />

32 Du «doping» pour le réseau électrique<br />

34 Quand les médecins sont dépassés<br />

38 L’efficience des bancs de poissons<br />

PERSPECTIVES<br />

40 Série disciplines médicales – Actualités<br />

en oncologie – Séquelles tardives<br />

après un cancer pendant l’enfance: Une<br />

guérison avec des effets secondaires<br />

42 Aus der «Praxis»: Medikamentöse<br />

Senkung des LDL-Cholesterins<br />

50 L’objet choisi: Le dernier coup<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

52 Boîte aux lettres<br />

53 Que pensez-vous des assurances- ménage,<br />

de responsabilité civile privée et de<br />

protection juridique?<br />

FONDATION DE PRÉVOYANCE<br />

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55 Passage de témoin à la Fondation de<br />

prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />

58 Impressum<br />

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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

3


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Information<br />

Dr méd. Maurice Redondo, FMH Hématologie, Spécialiste FAMH en médecine de laboratoire, responsable Corelab<br />

Dr sc. nat. ETH Diana Ciardo, Spécialiste FAMH en médecine de laboratoire, responsable adj. Corelab, responsable adj. Microbiologie<br />

PD Dr phil. II Christian Kalberer, Spécialiste FAMH en médecine de laboratoire, responsable adj. Corelab<br />

Dr méd. Sabine Nann-Rütti, FMH Médecine interne, Hématologie, Spécialiste FAMH en médecine de laboratoire, responsable adj. Corelab<br />

Dr rer. nat. Kristina Vollmer, Spécialiste FAMH en médecine de laboratoire, responsable adj. Corelab<br />

Dr phil. II Fabrice Stehlin, Candidat Spécialiste FAMH en médecine de laboratoire, chef d’équipe Corelab<br />

Rédaction<br />

Dr méd. Maurice Redondo, FMH Hématologie, Spécialiste FAMH en médecine de laboratoire, responsable du département Production Ouest


ÉDITORIAL<br />

Foto: Severin <strong>No</strong>vacki<br />

Catherine Aeschbacher<br />

rédactrice en chef du Journal <strong>ASMAC</strong><br />

Ce qui agit de l’intérieur<br />

Les premiers fournisseurs d’énergie de l’humanité n’étaient pas<br />

bien rémunérés pour leurs actions: Prométhée, qui apporta le<br />

feu, termina enchaîné à un rocher pour servir de repas aux<br />

aigles. Et Lucifer, le porteur de lumière, fut dégradé au rang<br />

de diable. Même si de nos jours, les fournisseurs d’électricité<br />

ne s’attirent plus la colère des dieux, l’énergie à proprement<br />

parler reste un sujet fort controversé. Dans notre Point de mire,<br />

nous n’abordons cependant ni la sortie du nucléaire, ni le<br />

pétrole, le lignite ou les éoliennes, mais nous intéressons au<br />

sens plus large du terme. Initialement, le mot «énergie» signifiait<br />

«efficacité» ou «ce qui agit de l’intérieur». <strong>No</strong>us nous interrogeons<br />

donc sur l’efficacité des préparations énergétiques ou<br />

des batteries modernes et traitons de la force mentale tout<br />

comme des patients éprouvants, mais aussi des méthodes d’économie<br />

d’énergie intelligentes employées par les insectes et les<br />

bancs de poissons.<br />

Dans la rubrique Politique de la santé, l’attention se porte<br />

particulièrement sur le financement uniforme des traitements<br />

ambulatoires et stationnaires. Une idée qui paraît de prime<br />

abord évidente, mais dont la réalisation est complexe et controversée.<br />

Quant au pilotage des admissions, la solution définitive<br />

se fait toujours attendre. Et, comme jusqu’ici aucune proposition<br />

n’a permis de convaincre la majorité des parlementaires,<br />

une prolongation de la solution actuellement en vigueur se<br />

précise.<br />

«Tout dépend des personnes»: c’est en ces termes que la pédiatre<br />

Dina-Maria Jakob tire un bilan de sa formation postgraduée.<br />

Elle ouvre la nouvelle série «Moi, médecin-assistant(e)» dans la<br />

rubrique Formation postgraduée. Ce mélange entre portrait et<br />

interview donne la parole à des médecins-assistant(e)s actuels<br />

et anciens et offre un aperçu de leur formation postgraduée.<br />

Dans la même rubrique, nous reprenons une série bien connue:<br />

la chronique «Apprendre à lire». Lukas Staub, spécialiste en<br />

épidémiologie clinique et membre de la rédaction du Journal<br />

<strong>ASMAC</strong>, nous proposera donc à nouveau des aides pour la<br />

lecture d’études scientifiques. <strong>No</strong>us allons aussi constituer un<br />

dossier en ligne avec tous les articles déjà parus.<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

5


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POLITIQUE<br />

POLITIQUE DE LA SANTÉ<br />

EFAS: quatre lettres et beaucoup<br />

de questions<br />

Le financement uniforme des traitements ambulatoires et stationnaires (EFAS) s’est transformé<br />

en thème central de la politique sanitaire suisse. L’<strong>ASMAC</strong> dit oui sur le principe, mais non à<br />

la proposition de la commission du Conseil national. Ce sont notamment la non prise en compte<br />

des aspects médicaux et le renforcement du pouvoir des assureurs qui dérangent.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Pour le projet EFAS, on peut effectivement<br />

parler de transformation. Car déjà<br />

lors de la session d’hiver 2009, la conseillère<br />

nationale Ruth Humbel avait déposé<br />

l’initiative parlementaire «Financement<br />

moniste des prestations de soins». La<br />

représentante argovienne du PDC avait<br />

alors argumenté qu’il était «néanmoins<br />

incontestable que des incitations pernicieuses<br />

au cœur de notre système doivent<br />

être attribuées au financement différencié<br />

des domaines ambulatoire et hospitalier».<br />

La marche à suivre était par<br />

contre contestée. Ce n’est donc que maintenant,<br />

neuf ans plus tard, qu’une proposition<br />

pour la mise en œuvre est sur la<br />

table, car entre-temps, toutes les forces<br />

politiques s’accordent à dire qu’il est nécessaire<br />

d’agir dans ce domaine, et tout<br />

de suite.<br />

Une chose est sûre, l’enjeu du financement uniforme des prestations médicales est la redistribution<br />

des deniers publics, alors que beaucoup d’autres questions restent ouvertes.<br />

(® Stockfotos-MG/Fotolia.com)<br />

Déplacer des milliards<br />

La proposition actuelle émane de la Commission<br />

de la sécurité sociale et de la santé<br />

publique du Conseil national (CSSS-N).<br />

C’est de cela qu’il s’agit: aujourd’hui, les<br />

prestations ambulatoires sont entièrement<br />

financées par les assurances-maladie, au<br />

moyen des primes. Le financement des<br />

prestations stationnaires est assuré à 55%<br />

au moins par les cantons et à 45% au plus<br />

par les assureurs. Selon la volonté de la<br />

CSSS-N, les caisses maladie devront désormais<br />

rembourser tous les traitements<br />

ambulatoires et stationnaires, à l’exception<br />

des soins de longue durée. Les cantons<br />

devront, pour leur part, prendre en<br />

charge au moins 25,5% des coûts qui<br />

resteront à la charge des assureurs après<br />

déduction des franchises et des quotesparts<br />

assumées par les assurés. Ce pourcentage,<br />

qui aurait correspondu à une<br />

moyenne annuelle de 7,5 milliards de<br />

francs environ entre 2012 et 2015, est fixé<br />

de telle sorte que le passage à un financement<br />

uniforme soit dans son ensemble<br />

neutre en termes de coûts pour les cantons<br />

et les assureurs. D’après la commission.<br />

Durcissement des positions<br />

Déjà au sein même de la commission, les<br />

avis divergent. 15 membres ont approuvé<br />

le projet, 7 l’ont rejeté. Une minorité de<br />

représentantes du PS propose de ne pas<br />

entrer en matière sur le projet. A ses yeux,<br />

celui-ci engendre de nouvelles incitations<br />

négatives et oblige les cantons à cofinancer<br />

des prestations ambulatoires sans<br />

qu’ils puissent piloter le secteur ambulatoire<br />

ni contrôler les factures. Une autre<br />

minorité, bourgeoise celle-ci, ne veut pas<br />

que l’argent des cantons aille aux assureurs<br />

sur la base des coûts occasionnés,<br />

mais en fonction d’un montant forfaitaire<br />

par assuré; en relation avec la compensation<br />

des risques, cette méthode inciterait<br />

davantage les assureurs à s’engager en<br />

faveur de soins efficients.<br />

La consultation relative au projet de la<br />

commission a duré jusqu’à la mi-septembre.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> a aussi rejoint les voies<br />

critiques, même si elle salue le projet sur le<br />

principe. «A notre avis, l’approvisionnement<br />

en soins de base de la population fait<br />

partie du service public», déclare Patrizia<br />

Kündig, vice-présidente de l’association. De<br />

ce point de vue, le projet de la CSSS-N pré-<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

7


POLITIQUE<br />

sente de graves lacunes. Certes, il est juste<br />

de considérer le financement uniforme des<br />

prestations médicales comme une mesure<br />

susceptible d’atténuer l’augmentation des<br />

coûts de la santé. Elle pourrait effectivement<br />

contribuer à éliminer des incitations<br />

négatives. «La commission se concentre<br />

cependant unilatéralement sur une redistribution<br />

arithmétique des moyens des<br />

cantons vers les assureurs. D’autres facteurs<br />

essentiels, notamment de nature<br />

médicale et politique, sont ignorés.»<br />

Qu’en est-il de la<br />

médecine?<br />

L’<strong>ASMAC</strong> estime qu’il est important que les<br />

médecins soient impliqués quand il s’agit<br />

de décider si un traitement sera ambulatoire<br />

ou stationnaire. En cas de doute, c’est<br />

Pilotage des admissions:<br />

maintien de la solution provisoire?<br />

Lors de son avant-dernière séance, la Commission de la sécurité sociale et de la santé du Conseil national<br />

(CSSS-N) a discuté du futur pilotage des admissions (voir Journal <strong>ASMAC</strong> n° 4 d’août <strong>2018</strong>). Une<br />

large audition a été réalisée à ce sujet à laquelle étaient invités les représentants des cantons, les médecins<br />

– dont l’<strong>ASMAC</strong> –, les hôpitaux, les pharmaciens, les patients et les assureurs. A la suite de cela,<br />

la CSSS-N a adopté une initiative parlementaire pour prolonger préventivement de deux ans la durée<br />

de validité de la limitation des admissions actuellement en vigueur, c’est-à-dire jusqu’au 30 juin 2021.<br />

Motif: la commission veut discuter la proposition du Conseil fédéral en lien avec son avant-projet relatif<br />

au financement uniforme des traitements ambulatoires et stationnaires (EFAS, voir article principal).<br />

Par son initiative, elle veut empêcher que la limitation des admissions en vigueur arrive à<br />

échéance à la mi-2019 sans solution de rechange et qu’un grand nombre de médecins arrivent sur le<br />

marché pendant la période transitoire jusqu’à l’entrée en vigueur de la réglementation définitive.<br />

Vous trouverez plus de détails à ce sujet sur notre site: www2.asmac.ch, Politique de la santé/ Pilotage<br />

des admissions<br />

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La deuxième vague de la campagne de l’<strong>ASMAC</strong> «Plus de médecine et moins de bureaucratie!» est en<br />

cours. Depuis quelques semaines seulement, le nouveau site de la campagne est disponible sur<br />

www.plus-de-médecine-moins-de-bureaucratie.ch. On y trouve par exemple des informations sur<br />

l’action de l’association pendant la session d’automne, de bons exemples tirés de la pratique et de<br />

nouveaux petits cadeaux. Découvrez-le sans tarder et parlez-en à vos amis! Merci de placer le lien sur<br />

vos propres sites web et réseaux sociaux.<br />

Quand l’ordinateur remplace le patient : C’est la réalité dans les hôpitaux suisses. <strong>No</strong>tamment<br />

les jeunes médecins passent aujourd’hui plus de temps au bureau qu’au chevet du malade.<br />

Ça suffit, dit l’<strong>ASMAC</strong>. Avec la campagne « Plus de médecine et moins de<br />

bureaucratie ! », elle présente des solutions — constructives et concrètes.<br />

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leur appréciation de spécialiste qui doit<br />

déterminer le choix. Patrizia Kündig souligne:<br />

«Il n’est pas admissible que le projet<br />

EFAS entraîne une détérioration de la<br />

qualité de traitement. Le changement de<br />

système doit donc être accompagné d’une<br />

évaluation dont la forme reste à définir.<br />

Car les patientes et les patients doivent en<br />

tirer un bénéfice en termes de soins.»<br />

Un autre point faible sont les compétences.<br />

Le projet veut que les cantons effectuent<br />

des versements forfaitaires unidirectionnels.<br />

Par contre, il n’a pas été défini comment<br />

se présenteront à l’avenir leurs droits<br />

de codécision et de participation concernant<br />

les soins de santé ambulatoires et<br />

stationnaires, alors qu’il ressort clairement<br />

du projet que le pouvoir des assureurs-maladie<br />

serait (une nouvelle fois)<br />

renforcé. «Sur ce point, nous ne sommes<br />

pas d’accord», explique Patrizia Kündig.<br />

«En effet, qu’en est-il des possibilités<br />

d’exercer un contrôle démocratique sur<br />

l’utilisation des deniers publics?»<br />

Pas de marchandage s.v.p.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> rejette aussi l’idée de gagner l’adhésion<br />

des cantons pour le projet EFAS en<br />

l’associant à la nouvelle réglementation<br />

de l’admission des médecins à pratiquer<br />

et en élargissant les compétences cantonales,<br />

quasiment à titre de compensation.<br />

«Un cofinancement des prestations ambulatoires<br />

par les cantons doit s’accompagner<br />

d’outils adéquats pour un copilotage<br />

direct et cofinancement est synonyme de<br />

solution de financement duale et non pas<br />

de monisme des caisses-maladie», rappelle<br />

la vice-présidente.<br />

Et pour terminer: la CSSS-N argumente<br />

certes qu’elle souhaite encourager le déplacement<br />

du stationnaire vers l’ambulatoire<br />

et que les traitements ambulatoires sont<br />

généralement plus avantageux, ce qui<br />

freine la croissance des coûts. Elle ne fournit<br />

cependant pas d’informations ou de<br />

chiffres sur le potentiel du modèle pour<br />

endiguer l’augmentation des coûts. Pour ce<br />

qui est de ses répercussions sur les primes<br />

des caisses-maladie, dont le paiement pose<br />

problème à une part croissante de la population,<br />

c’est là un grand point d’interrogation.<br />

Il en va de même pour les conséquences<br />

sur les finances cantonales. ■<br />

Vous trouverez plus de détails à ce sujet<br />

sur notre site: www2.asmac.ch, Opinions/<br />

positions<br />

8 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


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POLITIQUE<br />

L’essentiel en BREF<br />

Qui définit l’urgence?<br />

Angelo Barrile, Conseiller national /<br />

vice-président de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Ce printemps, les médias ont évoqué un<br />

cas de décès qui me désole et me met en<br />

colère encore aujourd’hui. L’année dernière,<br />

un homme malade du sida est décédé<br />

dans le canton des Grisons parce que<br />

la caisse-maladie avait refusé à plusieurs<br />

reprises ses demandes de prise en charge<br />

des coûts du traitement. Comment est-ce<br />

possible de nos jours en Suisse qu’une<br />

personne meure d’une maladie pour laquelle<br />

un traitement médicamenteux lui<br />

permettrait de mener une vie quasi normale<br />

et d’avoir une espérance de vie dans<br />

la norme?<br />

Le patient figurait sur la «liste noire des<br />

mauvais payeurs de primes» cantonale. Il<br />

s’agit d’une liste des personnes qui ne<br />

peuvent pas payer leurs primes de caissemaladie,<br />

même après une mise aux poursuites<br />

et une saisie de salaire, c’est-à-dire<br />

qui n’ont plus un sou. Il ne s’agit donc pas<br />

de personnes qui ne veulent pas payer,<br />

mais qui ne sont tout simplement plus en<br />

mesure de le faire. Dans les cantons qui<br />

tiennent une telle liste, les personnes concernées<br />

ne peuvent que se soumettre à des<br />

traitements d’urgence. Cela explique pourquoi<br />

un homme malade chronique a plusieurs<br />

fois demandé à ce que les coûts pour<br />

les médicaments nécessaires à sa survie<br />

soient pris en charge. Demandes refusées<br />

par la caisse-maladie au motif de l’absence<br />

d’urgence. Lorsque l’homme s’est effectivement<br />

trouvé dans une situation d’urgence,<br />

il était déjà trop tard.<br />

Si je m’imagine ce que cela signifie pour<br />

le personnel médical et les malades concernés<br />

de devoir assister impuissants au<br />

refus d’un traitement, qui ne coûte d’ailleurs<br />

même pas si cher, j’en ai froid dans<br />

le dos. Le serment d’Hippocrate devient<br />

une farce. Depuis l’introduction de la LA-<br />

Mal il y a plus de 20 ans, s’applique le<br />

principe que personne ne doit se voir refuser<br />

les prestations médicales nécessaires<br />

en raison de problèmes financiers. Malgré<br />

cela, il arrive régulièrement que ce principe<br />

et ce droit constitutionnel à la vie<br />

soient violés par décision administrative<br />

dans les cantons tenant ces listes. C’est<br />

tout simplement inadmissible!<br />

<strong>No</strong>us savons tous que certaines maladies<br />

doivent être traitées à temps pour éviter<br />

des complications ultérieures et donc des<br />

coûts et souffrances supplémentaires. Il<br />

est aussi de mon devoir de médecin traitant<br />

de ne pas nuire au patient. Si je suis<br />

réduit au rang de spectateur et donc de<br />

complice d’un refus de traiter, je ne peux<br />

et ne dois pas l’accepter! Il est donc juste<br />

que les médecins traitants aient envoyé<br />

plusieurs demandes à la caisse-maladie.<br />

Et le refus de cette dernière de prendre en<br />

charge le traitement est hélas conforme à<br />

la loi. Mais au lieu de chercher le fautif,<br />

nous devrions, en tant que médecins, tirer<br />

les conséquences qui s’imposent. C’est-àdire<br />

d’une part refuser le refus de traiter<br />

le patient et d’autre part se battre pour que<br />

de tels cas tragiques et inutiles ne se reproduisent<br />

plus. <strong>No</strong>us devons tous faire<br />

entendre notre voix, pour les personnes<br />

malades qui sont sans défense, et rappeler<br />

aux caisses-maladie, aux politiciens et à<br />

la population l’essence et la raison d’être<br />

de la médecine. <strong>No</strong>us sauvons des vies,<br />

traitons des maladies, faisons de la prévention<br />

et nous engageons pour le bienêtre<br />

de nos patientes et patients.<br />

Où cela nous mènerait-il, si j’étais obligé,<br />

en tant que médecin de famille, de réfléchir<br />

pour chaque patient s’il est responsable<br />

de sa situation ou pas? Et si je dois<br />

ensuite décider, suivant la réponse, d’exploiter<br />

toutes les options thérapeutiques<br />

ou le punir par une médecine minimaliste<br />

… ?<br />

■<br />

10 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

«Tout dépend des personnes»<br />

Dina-Maria Jakob menuisière? Elle peut tout à fait se l’imaginer, mais seulement accessoirement, pour<br />

le côté créatif. «Car j’ai chaque jour le privilège de faire ce que j’aime», explique la pédiatre. Elle<br />

marque le lancement d’une nouvelle série dans le Journal intitulée «Moi, médecin-assistant(e)», une<br />

combinaison entre portrait et regard sur la formation postgraduée d’autrefois et d’aujourd’hui.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Dans l’entretien avec Dina-Maria Jakob, la<br />

notion de personne est récurrente. Car en<br />

tirant un bilan intermédiaire, cette médecin<br />

de 37 ans parvient à la conclusion<br />

qu’au final tout dépend des personnes.<br />

Que cela concerne sa propre carrière pour<br />

devenir pédiatre ou d’une manière générale<br />

la formation postgraduée, même si<br />

elle ne préfère pas parler de carrière. Pour<br />

son parcours professionnel, cette jeune<br />

femme originaire de Thoune n’avait rien<br />

prévu ou du moins pas le parcours qu’elle<br />

a maintenant emprunté.<br />

Mme Jakob, la profession de<br />

médecin était-elle déjà un rêve<br />

pour la jeune Dina?<br />

<strong>No</strong>n, pas du tout: je ne me suis jamais vue<br />

en blouse blanche. Après le gymnase, j’ai<br />

d’abord étudié la gestion d’entreprise et le<br />

sport en branche secondaire. Mais ce<br />

choix s’est vite avéré erroné, je trouvais<br />

cela ennuyeux. Sauf le cours d’anatomie<br />

dans les études de sport. C’est ce qui m’a<br />

motivée pour passer aux études de médecine.<br />

Du monde des chiffres vers<br />

celui de l’humanité et<br />

de l’humain? Vu de l’extérieur,<br />

une rupture radicale.<br />

De l’intérieur aussi. Mais j’ai vite constaté<br />

que tout m’intéressait dans la médecine,<br />

parce que la vie est quelque chose<br />

de palpable qui est toujours lié à l’être<br />

humain.<br />

Et vous avez commencé<br />

à vous intéresser à la pédiatrie<br />

en particulier?<br />

<strong>No</strong>n, ça s’est passé différemment. Je voulais<br />

m’orienter vers la médecine générale<br />

ou la médecine interne. La première année<br />

après l’examen fédéral en 2008, j’ai<br />

travaillé comme médecin-assistante dans<br />

le service de chirurgie cardiovasculaire à<br />

l’Hôpital de l’Ile à Berne. Ensuite, j’ai effectué<br />

cinq ans en pédiatrie, à l’île et à<br />

l’Hôpital cantonal de Fribourg. Au terme<br />

de cette période, j’ai passé mon examen<br />

de spécialiste.<br />

A quel moment de votre<br />

parcours y a-t-il eu un déclic?<br />

Mes premiers supérieurs hiérarchiques en<br />

chirurgie cardiovasculaire et mon chef<br />

actuel, qui était à l’époque mon directeur<br />

de thèse, ont été décisifs. Je considérais les<br />

deux comme des modèles, tant sur le plan<br />

personnel que professionnel. Ils ont réussi<br />

à me motiver et à m’entraîner, en plus de<br />

ma propre curiosité. De plus, j’ai constaté<br />

dans mon travail en pédiatrie que les pédiatres<br />

se montraient plus humains. Et les<br />

enfants m’interpellent par leur naïveté,<br />

leur spontanéité et leur franchise.<br />

Aujourd’hui, Dina-Maria Jakob travaille<br />

à nouveau à l’Hôpital de l’Ile<br />

comme cheffe de clinique dans le service<br />

de cardiologie pédiatrique. Après<br />

l’obtention de son titre de spécialiste,<br />

elle est partie vers de nouveaux horizons<br />

plus dangereux: au Tchad et en<br />

Irak, deux fois pour «Médecins sans<br />

Frontières». Là-bas, elle a voulu donner<br />

quelque chose aux populations,<br />

«Quand on est médecin-assistant(e), on ne nous sert pas tout sur un<br />

plateau – il faut aussi soi-même chercher les informations», déclare Dina-<br />

Maria Jakob. «Et être conscient du fait que l’on dispose d’une grande<br />

liberté pour son orientation professionnelle.» (® Hôpital de l’Ile Berne)<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

11


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

leur faire profiter de ses connaissances.<br />

Par gratitude envers sa vie sûre et facile<br />

en Suisse. «Pendant ces missions d’environ<br />

une année, j’ai appris que dans<br />

d’autres cultures, la vie a une autre<br />

valeur que chez nous. Quand un enfant<br />

meurt, il meurt. Et on peut en<br />

avoir un autre. C’est ce que les gens<br />

pensent.» Il faut toutefois séparer les<br />

mondes d’ici et de là-bas, tant pour la<br />

perception que pour l’évaluation. On ne<br />

peut pas partout appliquer les mêmes<br />

critères.<br />

A propos évaluation et Hôpital<br />

de l’Ile: vous parlez en termes<br />

très élogieux de vos supérieurs<br />

hiérarchiques pendant votre<br />

période d’assistanat. Cela vaut-il<br />

pour l’ensemble de la formation<br />

postgraduée?<br />

L’introduction pendant la première année<br />

d’assistanat par la médecin adjointe mentionnée<br />

a effectivement été excellente. J’ai<br />

senti sa passion pour la chose, elle m’a<br />

prise par la main et dirigée, tout en me<br />

laissant beaucoup de libertés et compétences<br />

décisionnelles. Avant les services de<br />

nuit de 14 heures, pendant lesquels j’étais<br />

seule responsable de 30 à 40 patients dans<br />

le service de chirurgie cardiovasculaire,<br />

les dossiers m’étaient transmis avec soin.<br />

Ma cheffe prenait toujours le temps nécessaire<br />

à cela et si j’avais des questions,<br />

je pouvais l’appeler après le travail sans<br />

craindre de réprimandes. Le chef de clinique<br />

était aussi là pour me soutenir. Je<br />

reste donc convaincue que tout dépend des<br />

personnes. De plus, on a toujours le choix.<br />

Pendant la formation postgraduée, il faut<br />

être conscient du fait que l’on dispose de<br />

beaucoup de liberté quant à l’orientation<br />

future.<br />

Cette autodétermination,<br />

comment l’impose-t-on?<br />

Car pendant votre formation<br />

postgraduée, vous n’étiez<br />

pas la seule médecin-assistante.<br />

Premièrement, il est important de comprendre<br />

que l’on ne nous sert pas tout sur<br />

un plateau. Il faut soi-même chercher les<br />

informations pour être sûr de les obtenir.<br />

Il est vrai que sur ce point, il faut parfois<br />

faire preuve d’insistance, sinon on n’apprend<br />

rien. Deuxièmement, il faut montrer<br />

que l’on a le sens des responsabilités,<br />

que l’on reconnaît la responsabilité et que<br />

l’on veut l’assumer. Ainsi, on est perçu<br />

comme une personne et pas comme un<br />

simple numéro.<br />

Les études vous ont-elles<br />

préparée au travail à l’hôpital?<br />

Pas vraiment. On n’est pas préparé à ce<br />

qui nous attend. Ce n’est d’ailleurs pas<br />

possible. Quand on doit remplacer en<br />

pleine nuit la batterie d’un stimulateur<br />

cardiaque provisoire sur un patient fraîchement<br />

opéré, c’est un moment où la vie<br />

ne tient qu’à un fil et où la tension nerveuse<br />

est à son comble. D’autre part, je<br />

constate que pendant les études certains<br />

sujets n’ont pas été abordés, mais auraient<br />

dû l’être. Par exemple des cours pour la<br />

communication ou la gestion de la peur.<br />

Ou alors qu’il est important d’être bien<br />

organisé. J’ai acquis ce savoir toute seule<br />

dans le cadre de mon travail pratique.<br />

Dina-Maria Jakob dit que dans son<br />

métier, elle a la chance de pouvoir faire<br />

ce qui lui plaît vraiment. Chaque jour,<br />

elle aime aller travailler, même si dans<br />

la médecine, les questions financières<br />

prennent de plus en plus le dessus sur<br />

les aspects humains. Hélas. Mais malgré<br />

cela, elle ne voudrait pas faire autre<br />

chose. Sauf peut-être une fois travailler<br />

dans une menuiserie, bien évidemment,<br />

comme passe-temps uniquement.<br />

Elle le dit de la même manière qu’au<br />

long de cette interview: de façon claire,<br />

concise et sobre. Elle agit de la même<br />

façon en qualité de membre du Comité<br />

directeur de l’<strong>ASMAC</strong>. Ce n’est pas une<br />

bavarde, qui sait tout sur tout le monde<br />

ou croit le savoir. On l’écoute d’autant<br />

plus, car elle s’exprime avec éloquence.<br />

Parfois plus intuitivement et franchement<br />

qu’après pondération de tous les<br />

arguments. On ressent son envie de<br />

faire avancer les choses, que ce soit<br />

dans la discussion ou le sujet à proprement<br />

parler. Même maintenant, dans<br />

le tête-à-tête, quand elle fouille dans ses<br />

souvenirs ou qu’elle formule sa réponse:<br />

tout va vite, et son regard attentif<br />

revient immédiatement vers l’interlocuteur:<br />

qu’est-ce qui vient maintenant?<br />

«L’administration dans les hôpitaux ne cesse de croître. Beaucoup de choses sont saisies à<br />

double voire à triple, car on veut à tout prix se protéger sur le plan juridique», déclare<br />

la cardiologue pédiatre. «Autrefois, beaucoup de travaux s’effectuaient encore sur papier,<br />

maintenant la part de l’électronique augmente, mais on continue d’imprimer tous les<br />

documents.» (® BillionPhotos.com)<br />

Malgré tous ces points positifs,<br />

vous avez probablement<br />

aussi vécu des moments difficiles<br />

pendant votre formation<br />

postgraduée.<br />

Oui, il y en a eu. Par exemple ma deuxième<br />

année d’assistanat, après mon passage<br />

de la chirurgie cardiovasculaire à la<br />

pédiatrie. Là, j’ai d’abord eu l’impression<br />

d’être une petite fille ne pouvant rien dé-<br />

12 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

cider elle-même. Dans cette situation, il<br />

aurait été utile que quelqu’un me présente<br />

toutes les options professionnelles. Cela<br />

doit se faire à temps, parce qu’au début,<br />

on ne le sait pas encore. Un autre point<br />

négatif que j’ai vécu était les chefs qui<br />

menaient des entretiens d’embauche avec<br />

des candidats pour des postes de médecins-assistant(e)s<br />

sans s’y préparer. L’enseignement<br />

pour les étudiants n’était pas<br />

non plus planifié. Ces aspects n’avaient<br />

aucune importance pour beaucoup de<br />

supérieurs hiérarchiques, eu égard aux<br />

autres thèmes prétendument plus importants<br />

comme la recherche.<br />

Qu’en était-il des horaires<br />

de travail et du travail à temps<br />

partiel?<br />

A l’époque, on travaillait encore par<br />

équipes pendant deux à trois semaines<br />

consécutives. Pour moi, ça ne posait pas<br />

de problème, car j’avais ensuite une semaine<br />

de congé. Mais je sais que d’autres<br />

en ont souffert. Dans le service de chirurgie<br />

cardiovasculaire, il n’y avait que peu<br />

de collaborateurs à temps partiel. Les<br />

hommes étaient majoritaires et nous parlons<br />

de la chirurgie, un domaine où les<br />

journées de travail sont particulièrement<br />

longues. L’opinion dominante était et reste<br />

que celui qui part plus tôt n’est pas un bon<br />

médecin. La situation s’est considérablement<br />

améliorée avec la convention collective<br />

de travail dans le canton de Berne.<br />

Pour un poste à plein temps, ma semaine<br />

dure 46 heures et j’ai droit à 30 jours de<br />

vacances. Actuellement, je travaille à 90%.<br />

La mentalité à la clinique pédiatrique<br />

est-elle un peu différente<br />

de celle des chirurgiens?<br />

C’est vrai, là-bas, il existe depuis un certain<br />

nombre d’années des postes à temps<br />

partiel, aussi pour les cheffes de clinique.<br />

Je me souviens toutefois encore très bien<br />

des grandes discussions lorsque deux médecins-assistantes<br />

voulaient se partager<br />

«Moi, médecin-assistant(e)…»<br />

Dans sa nouvelle série, le Journal <strong>ASMAC</strong> donne la parole<br />

à des médecins-assistant(e)s anciens et contemporains,<br />

avec différentes biographies et de toute la Suisse. L’article<br />

veut dresser une image multidimensionnelle et personnelle<br />

de la formation postgraduée et du parcours professionnel.<br />

Vous souhaitez y participer? Alors adressez-vous<br />

à marti@asmac.ch.<br />

un poste. Et les femmes, lorsqu’elles occupent<br />

une fonction de cadre, ne font de<br />

loin pas toujours preuve de compréhension<br />

pour le besoin de travailler à temps<br />

partiel.<br />

Parlons de l’administration:<br />

deux tiers du temps au bureau,<br />

un tiers au chevet des malades<br />

– une situation que vous<br />

connaissez de par votre quotidien?<br />

Je ne peux pas le chiffrer pour moi. Une<br />

chose est sûre, l’administration ne cesse<br />

de croître. Beaucoup de choses sont saisies<br />

à double voire même à triple, on veut à<br />

tout prix se protéger sur le plan juridique.<br />

Au début de mon parcours, beaucoup de<br />

travaux s’effectuaient encore sur papier,<br />

maintenant la part de l’électronique augmente,<br />

mais on continue d’imprimer les<br />

documents. Les fax qui ont presque partout<br />

disparu restent très prisés. Un autre<br />

point sont les innombrables appels téléphoniques<br />

en raison de l’incompatibilité<br />

des systèmes de saisie des données.<br />

Les patients remarquent-ils les<br />

pertes de temps qui se produisent<br />

derrière les coulisses?<br />

Oui. Les patients attentifs remarquent les<br />

doublons et la communication interne<br />

lacunaire quand cinq personnes en blouse<br />

blanche disent la même chose ou que<br />

deux se contredisent. Le flot administratif<br />

n’est cependant toujours pas considéré<br />

comme le problème le plus urgent dans les<br />

hôpitaux. Il est donc juste que l’<strong>ASMAC</strong><br />

mette le doigt là où le bât blesse avec sa<br />

campagne «Plus de médecine et moins de<br />

bureaucratie!» et tente de remédier à cette<br />

situation.<br />

Bien sûr, on ne peut pas tout changer,<br />

du moins pas tout de suite. Il est d’autant<br />

plus important de reconnaître les pistes<br />

envisageables, notamment lorsque l’on<br />

regarde en arrière et que l’on porte son<br />

regard vers l’avenir sur la future génération<br />

de médecins, et cela en premier<br />

lieu pour soi-même. Dina-Maria Jakob<br />

explique avoir réalisé un peu tard, lorsqu’elle<br />

était médecin-assistante, qu’elle<br />

n’aurait plus jamais la possibilité d’accéder<br />

à autant de domaines différents<br />

de la médecine dans sa vie professionnelle.<br />

Peut-être qu’elle aurait dû davantage<br />

questionner ses interlocuteurs professionnels<br />

pendant son parcours.<br />

Et quel constat principal<br />

tirez-vous en ce qui concerne<br />

la formation postgraduée<br />

en général?<br />

Les médecins qui consacrent toute leur<br />

passion à la médecine et s’engagent en<br />

conséquence dans la formation postgraduée<br />

doivent être reconnus et récompensés.<br />

Ils méritent autant de reconnaissance<br />

que les chercheurs. Et la médecine ne doit<br />

pas oublier que l’homme est au centre des<br />

préoccupations, et cela déjà lors de l’examen<br />

fédéral: aujourd’hui, les examens se<br />

déroulent sur des poupées ou des tablettes,<br />

à mon époque sur de vrais patients. C’est<br />

un point essentiel pour l’empathie. Il faut<br />

accorder plus de poids à la formation<br />

postgraduée, par exemple par le respect de<br />

déroulements et critères clairs. Les médecins-assistant(e)s<br />

devraient aussi apprendre<br />

à se montrer plus critiques, notamment<br />

sur les explications concernant<br />

leurs droits selon la loi sur le travail. De<br />

plus, ils devraient avoir suffisamment de<br />

capacité pour leur apprentissage personnel.<br />

Et je pense à des choses toutes simples<br />

comme la critique constructive et les compliments,<br />

ce qui devrait aller de soi, mais<br />

qui fait souvent grandement défaut entre<br />

le chevet du malade et le bureau.<br />

Ce qui nous amène à la conclusion.<br />

Pourriez-vous terminer<br />

la phrase suivante:<br />

«Moi, médecin-assistante …»?<br />

… j’ai toujours été rapide, directe et<br />

parfois même impertinente – sans réfléchir<br />

à toutes les conséquences de mes<br />

paroles.<br />

■<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

13


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

Le conseil de carrière a débuté<br />

«Coach my Career» progresse. Depuis août, des médecins expérimentés conseillent la relève – dans<br />

un premier temps et à titre d’essai en Suisse alémanique. Les responsables du projet réfléchissent<br />

cependant déjà à franchir la Sarine.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />

La FMH, l’<strong>ASMAC</strong>, mfe, l’AMDHS, la swimsa<br />

et l’ISFM sont à l’origine de «Coach my<br />

Career». L’offre s’adresse aux médecins en<br />

formation postgraduée. Il est prévu de<br />

couvrir la période de la dernière année<br />

d’études jusqu’au début de l’activité de<br />

chef de clinique. Pour encourager et<br />

conseiller la relève, le projet recherche des<br />

médecins-chef(fe)s ou cadres et médecins<br />

de famille retraités depuis peu ou encore<br />

actifs disposant d’un réseau professionnel<br />

et d’expérience dans le domaine de la formation<br />

postgraduée.<br />

Un mentee, deux mentors<br />

Dans le projet «Coach my Career», il ne<br />

s’agit pas de réaliser des entretiens d’embauche<br />

cachés, souligne Jürg Unger-Köppel,<br />

membre du Comité central de la FMH.<br />

«C’est pourquoi, les mentees seront systématiquement<br />

suivis par deux mentors: un<br />

de la discipline et un étranger à la discipline.»<br />

Le chef du département «Médecine<br />

et tarifs hospitaliers» de l’association faîtière<br />

des médecins accompagne le projet<br />

depuis son lancement l’année dernière.<br />

Il tire un bilan intermédiaire positif:<br />

«Jusqu’ici, nous avons pu attribuer dix<br />

jeunes médecins à 20 coaches.» Cette attribution<br />

ne se fait pas seulement sur la base<br />

des axes de conseil souhaités indiqués sur<br />

le formulaire d’inscription, mais aussi en<br />

fonction de la proximité géographique.<br />

Markus Gubler, de l’Association des Médecins<br />

Dirigeants d’Hôpitaux de Suisse<br />

(AMDHS), assure l’administration et l’organisation<br />

du projet. L’AMDHS a d’ailleurs<br />

publié une rubrique spécifique sur son site<br />

Internet. «<strong>No</strong>us espérons bien sûr que<br />

suite à l’écho positif obtenu au lancement,<br />

nous enregistrerons d’autres inscriptions»,<br />

déclare le secrétaire de l’association. Les<br />

rencontres entre mentees et mentors ont<br />

débuté il y a quelques semaines. <strong>No</strong>rmalement,<br />

le programme prévoit un entretien<br />

unique d’au maximum deux heures. «Celui-ci<br />

se déroulera de préférence dans un<br />

endroit neutre et tranquille en dehors du<br />

lieu de travail.» Si les mentees le souhaitent<br />

et que les coaches sont d’accord, il<br />

est possible de convenir d’entretiens consécutifs.<br />

Après la réunion, les participants<br />

reçoivent un questionnaire pour évaluer<br />

la qualité du concept. «<strong>No</strong>us allons systématiquement<br />

analyser les retours et, le cas<br />

échéant, procéder à des changements»,<br />

déclare Markus Gubler.<br />

Pas de recrutement caché,<br />

mais un conseil neutre:<br />

telle est l’idée du projet sous<br />

l’égide de la FMH.<br />

(® màd)<br />

La passion plutôt que<br />

l’argent<br />

Le groupe de projet envisage déjà d’étendre<br />

le conseil de carrière à la Suisse romande.<br />

Toutefois, aucune décision n’a encore été<br />

prise à ce sujet. Par contre, il est clair que<br />

«Coach my Career» continuera de s’appuyer<br />

sur un travail bénévole et restera<br />

donc une affaire de cœur pour les mentors.<br />

Les étudiants paient 50 francs pour<br />

un conseil, les médecins-assistants 150<br />

francs. «<strong>No</strong>n pas pour faire du bénéfice»,<br />

précise Jürg Unger-Köppel, «mais pour<br />

couvrir les frais généraux». S’il reste de<br />

l’argent dans la caisse au terme du projet,<br />

le montant sera versé à une œuvre de<br />

bienfaisance.<br />

■<br />

Feedback-Pool<br />

Une contribution modeste, mais<br />

utile pour une formation<br />

post-graduée et continue de<br />

bonne qualité<br />

Pour une activité ayant trait à la formation médicale postgraduée<br />

et continue, il est très utile de pouvoir sonder régulièrement<br />

l’avis des membres sur un sujet précis. C’est pour ça que<br />

le Feedback-Pool a été mis en place. Faites partie et permettez<br />

à l’<strong>ASMAC</strong> d’élargir quelque peu son horizon dans le ressort<br />

Formation postgraduée et d’appuyer plus largement ses réflexions.<br />

Plus d’informations sur www.asmac.ch et inscription par<br />

e-mail à l’adresse ribeaud@asmac.ch.<br />

Ton expérience compte!<br />

Les visites sont un instrument pour vérifier et garantir la qualité<br />

de la formation postgraduée dans les établissements de<br />

formation postgraduée. Une équipe de visiteurs composée de<br />

représentants de l’ISFM, de la société de discipline médicale<br />

correspondante et de l’<strong>ASMAC</strong>, visitent une clinique; le concept<br />

et les conditions de formation postgraduée peuvent ainsi être<br />

vérifiés sur place. L’objectif est de détecter et de mettre à profit<br />

les éventuels potentiels d’amélioration, le tout dans le sens<br />

d’un feedback constructif et positif.<br />

Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique qui souhaitent<br />

accompagner des visites pour l’<strong>ASMAC</strong> sont priés de<br />

s’annoncer chez Sabrina Ribeaud, notre gestionnaire pour la<br />

formation postgraduée et les visites à l’<strong>ASMAC</strong> (ribeaud@<br />

asmac.ch).<br />

14 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

A B C D E F ...<br />

a b c d e f ...<br />

APPRENDRE À LIRE<br />

Il y a barre et barre<br />

Lukas Staub, spécialiste en épidémiologie clinique, membre de la rédaction du Journal <strong>ASMAC</strong><br />

Les publications et exposés scientifiques<br />

dépendent de bonnes représentations graphiques<br />

qui nous permettent d’obtenir un<br />

rapide aperçu des données. Le type de graphique<br />

employé dépend alors du type de<br />

données.<br />

Pour les données catégorielles, ce sont les<br />

fréquences des catégories qui nous intéressent.<br />

Elles sont généralement représentées<br />

par un diagramme en barres<br />

(illustration 1). Dans notre exemple, la<br />

hauteur de chaque barre représente la fréquence<br />

absolue d’un des quatre diagnostics.<br />

Les barres ne se touchent pas, étant donné<br />

que les diagnostics sont indépendants les<br />

uns des autres.<br />

Les données continues peuvent être représentées<br />

par des histogrammes (illustration<br />

2). Contrairement au diagramme en<br />

barres, nous n’utilisons ici qu’une seule<br />

variable qui est répartie en classes. Il en<br />

résulte des intervalles consécutifs qui ne se<br />

chevauchent pas et dont la largeur est généralement<br />

identique. La surface des barres<br />

est proportionnelle aux fréquences des<br />

classes. Un bon graphique se caractérise<br />

par un choix optimal des classes, limites de<br />

classes et échelles. Pour souligner le continuum<br />

de l’axe, les intervalles se touchent.<br />

Indépendamment du type de graphique,<br />

nous devons systématiquement marquer<br />

les axes avec précision, car l’axe Y peut<br />

représenter des fréquences absolues ou<br />

relatives. Plus une illustration est simple,<br />

plus elle est claire. Dans le monde scientifique,<br />

les graphiques en trois dimensions<br />

sont tabous et seulement admis si la troisième<br />

dimension fournit une information<br />

supplémentaire. <br />

■<br />

70<br />

1. Diagramme 1. Balkendiagramm<br />

barres<br />

60<br />

Absolute Fréquence Häufigkeit absolue<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

Angine Angina de pectoris poitrine Infarctus Myokardinfarkt du myocarde Embolie Lungenembolie pulmonaire Pneumothorax<br />

Diagnostic Diagnose<br />

50<br />

2. Histogramme<br />

Fréquence Relative Häufigkeit relative [%] (%)<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

0–10 11–20 21–30 31–40 41–50 51–60<br />

Age Alter (années) [Jahre]<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

15


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

«Ärzte für Ärzte» pour les<br />

populations dans le nord de la Syrie<br />

100 médecins en Suisse financent un poste de médecin dans le nord de la Syrie: tel est<br />

l’objectif de «Ärzte für Ärzte». Vous en apprendrez prochainement plus sur le projet lors d’une<br />

séance d’information dans l’agglomération bernoise – ou directement en lisant cet article.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Celles et ceux qui veulent venir en aide<br />

aux populations dans les zones de conflit<br />

en Syrie doivent absolument noter la date<br />

du 26 <strong>octobre</strong> dans leur agenda. Ce jourlà,<br />

l’association «delta – develop life<br />

through action» informera les personnes<br />

intéressées sur son projet «Ärzte für<br />

Ärzte». La manifestation se déroulera dès<br />

19h30 à la «Heitere Fahne» à Wabern près<br />

de Berne.<br />

«Depuis le début de la guerre, l’approvisionnement<br />

médical s’est effondré en Syrie»,<br />

explique la présidente de l’association Monika<br />

Müller. Trois quarts des hôpitaux sont<br />

détruits, la moitié des médecins ont pris la<br />

fuite. «L’approvisionnement médical dans<br />

le nord de la Syrie, qui était occupé par l’EI,<br />

est le plus mauvais du pays. Les médecins<br />

restants fournissent des soins à la population<br />

locale dans des conditions extrêmement<br />

difficiles.» C’est pourquoi l’association<br />

veut venir en aide aux collègues syriens.<br />

«Et cela ne peut que se faire par la<br />

solidarité internationale. De plus, nous aimerions<br />

donner une perspective aux médecins<br />

syriens pour empêcher leur exode et<br />

une détérioration de la situation.»<br />

1% pour le Dr Basrawi<br />

L’aide s’effectue par des paiements de salaire,<br />

la fourniture de biens de première<br />

nécessité et la reconstruction des cabinets<br />

détruits. D’après delta, cinq livraisons de<br />

médicaments et de matériel de laboratoire<br />

et médical d’une valeur totale de 34 000<br />

francs ont réussi jusqu’ici. «Depuis janvier,<br />

nous finançons l’engagement d’Ali<br />

Basrawi, un médecin de Kobané», explique<br />

Monika Müller. «Après sa fuite en<br />

Allemagne, il a décidé de retourner une<br />

fois par trimestre dans sa patrie pour y<br />

pratiquer la médecine. Il est chirurgien<br />

orthopédique et a traité plus de 1000 patients<br />

et effectué plus de 100 opérations<br />

pendant ses missions.» A la fin <strong>octobre</strong>, il<br />

sera là pour parler de son travail sur le<br />

terrain.<br />

Le groupe terroriste Etat islamique (EI) a sévi dans le nord de la Syrie.<br />

Les conséquences pour la population civile étaient et restent<br />

désastreuses – aussi du point de vue médical. (® association delta)<br />

Le projet cherche maintenant 100 médecins<br />

disposés à donner 1% de leur salaire<br />

pour financer l’engagement à plein temps<br />

du Dr Basrawi selon les conditions en Allemagne.<br />

Peut-être que le soutien pourra<br />

même être élargi: «Si chacun de nous<br />

donne 50 francs par mois, cela suffirait à<br />

financer trois à cinq médecins syriens. Ils<br />

16 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

gagnent environ 800 francs par mois»,<br />

explique la présidente de l’association.<br />

Son appel pour la bonne cause porte ses<br />

premiers fruits: actuellement, elle a reçu<br />

trois engagements fixes pour un soutien<br />

personnel et/ou financier. Mais l’association<br />

delta estime qu’il en faut plus. Car<br />

jusqu’ici, ce sont l’équipe de projet de six<br />

personnes et certains membres qui assurent<br />

le financement dont une partie a été<br />

couvert par de petites campagnes de récolte<br />

de fonds et de dons. «<strong>No</strong>us avons donc de<br />

toute urgence besoin d’une aide supplémentaire»,<br />

déclare Monika Müller. ■<br />

L’association delta<br />

«delta – develop life through action» est une association d’utilité publique fondée<br />

en 2011 à Berne. Elle soutient les personnes défavorisées. Actuellement, sept projets<br />

sont en cours dans les domaines de la médecine, du social et de la formation, dont<br />

«Ärzte für Ärzte».<br />

L’association compte 28 membres et huit collaborateurs bénévoles. Neuf médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique s’engagent aussi. D’après les statuts, toute personne<br />

peut adhérer à l’association en déposant une brève lettre de motivation auprès du<br />

comité, qui procède ensuite à l’élection. La cotisation annuelle s’élève à 100 francs<br />

et sert à couvrir les frais administratifs. delta est exonérée de l’impôt; les dons peuvent<br />

donc être déduits du revenu.<br />

Pour plus de détails, vous pouvez consulter le site www.delta-ngo.ch.<br />

Les meilleurs<br />

pronostics pour<br />

votre famille.<br />

Vous êtes dans la force de l’âge, réalisez vos objectifs<br />

et fondez une famille. Prémunissez-vous contre la<br />

perte de gain et assurez votre avoir de vieillesse afin<br />

de garantir un avenir radieux à vos proches. Faites<br />

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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> 17


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION ARGOVIE<br />

Soldes d’heures<br />

négatifs relatifs<br />

Dans nos relations avec les hôpitaux, nous<br />

vivons parfois des situations où on ne peut<br />

que s’étonner de la manière dont les collaborateurs<br />

sont traités. A titre d’exemple,<br />

nous reproduisons ci-après la correspondance<br />

anonyme d’une médecin-assistante<br />

avec une clinique de réadaptation. En<br />

raison d’un problème de personnel, la<br />

médecin-assistante avait renoncé à deux<br />

jours de vacances sur demande de son<br />

médecin-chef. Il avait été convenu que ces<br />

deux jours de vacances lui seraient payés,<br />

vu que les rapports de travail touchaient<br />

à leur fin. Contrairement à cet accord, la<br />

clinique de réadaptation a tenté de compenser<br />

après-coup cet avoir de vacances<br />

avec le solde d’heures négatif résultant de<br />

la durée de travail contractuelle de 50<br />

heures par semaine, c’est-à-dire de ne pas<br />

les payer. <strong>No</strong>us ne pouvons que déplorer<br />

cette situation.<br />

A cela s’ajoute que la médecin-assistante<br />

n’était pas responsable de ce solde<br />

d’heures négatif. Les journées de travail<br />

ordinaires à la clinique comptent neuf<br />

heures. L’employeur part du principe que<br />

la différence par rapport à la durée de<br />

travail contractuelle de 50 heures est réduite<br />

par les services supplémentaires le<br />

week-end ou les jours où le médecin effectue<br />

un service prolongé. Dans le cas de<br />

la médecin-assistante concernée, le solde<br />

d’heures négatif relatif a résulté de<br />

l’accom plis sement des journées de travail<br />

ordinaires. Le solde d’heures négatif relatif<br />

résultant du travail ordinaire n’a pas<br />

pu être compensé par des services du<br />

week-end planifiés et des jours avec service<br />

prolongé. Il résulte aussi des soldes<br />

d’heures négatifs relatifs des services de<br />

nuit à cause des journées de compensation<br />

qui suivent le service de nuit.<br />

Les soldes d’heures négatifs relatifs par<br />

rapport à la durée de travail contractuelle<br />

ne peuvent pas être imputés au collaborateur<br />

s’ils ont résulté sans faute de la part<br />

du collaborateur et qu’ils sont par exemple<br />

dus à l’organisation du travail. ■<br />

Philipp Rahm, coprésident<br />

de la section Argovie<br />

Von:<br />

Datum:<br />

An:<br />

Betreff: Re:<br />

Chère collègue,<br />

Même si je peux comprendre les motifs de votre résiliation, je regrette vivement que vous<br />

quittiez prématurément la clinique*. Je vous apprécie beaucoup. J’apprécie aussi<br />

grandement votre disponibilité à poursuivre votre engagement jusqu’à la fin mars. Je me<br />

suis entretenu avec * du service du personnel. En principe, il serait possible de payer des<br />

jours de vacances, si les circonstances l’exigent. Avec l’absence pour cause de maladie de<br />

*, nous sommes actuellement à la limite de nos capacités en termes de personnel, bien<br />

que nous procédions à un recrutement de nouveau personnel. Si vous êtes d’accord, nous<br />

voudrions vous payer votre avoir de vacances en espèces.<br />

Réfléchissez-y tranquillement, vous nous rendriez ainsi un grand service.<br />

Je vous souhaite une bonne soirée.<br />

Cordiales salutations<br />

D r *, médecin-chef<br />

Von:<br />

Datum:<br />

An:<br />

Betreff: Re:<br />

Monsieur,<br />

J’ai été employée à la clinique * de janvier à mars <strong>2018</strong>. Vers la fin des rapports de travail,<br />

j’ai travaillé deux jours au lieu d’avoir deux jours de vacances, sur demande du Dr *, en<br />

raison de problèmes de personnel. Il m’a promis que les jours de vacances seraient payés.<br />

Malgré notre accord, les ressources humaines refusent de payer mes jours de vacances et<br />

les compensent avec le solde d’heures négatif relatif par rapport à la semaine de 50<br />

heures, dont je ne suis pas responsable, mais qui a résulté d’une consignation des journées<br />

de travail ordinaires avec seulement 9 heures. Les ressources humaines affirment que ces<br />

soldes d’heures négatifs doivent être rattrapés par des services ou heures supplémentaires<br />

de jour et le week-end. Comme le non-paiement des vacances et la justification des<br />

ressources humaines ne me semblent pas corrects du point de vue juridique, je me suis<br />

adressée à notre association professionnelle. D’après elle, il serait illégal de devoir<br />

compenser des soldes d’heures négatifs relatifs existants par des services supplémentaires<br />

le week-end, étant donné que la durée maximale de travail ne serait ainsi pas respectée. Il<br />

n’est pas correct d’imputer le solde d’heures négatif au collaborateur, solde dont il n’est<br />

pas responsable. Dans mon cas de toute façon pas, puisqu’il en avait été convenu<br />

autrement. Le Dr Philipp Rahm, coprésident de la section Argovie, prendra contact avec<br />

vous, étant donné qu’il y a d’autres points qui ne sont pas corrects.<br />

Je vous prie donc de procéder au versement de mon avoir de vacances, conformément à<br />

ce qui avait été convenu avec le D r *.<br />

Meilleures salutations<br />

Von:<br />

Datum:<br />

An:<br />

Betreff: Re:<br />

Médecin-chef<br />

Médecin-assistante<br />

Médecin-assistante<br />

Directeur<br />

RH<br />

Médecin-assistante<br />

Madame,<br />

<strong>No</strong>us nous référons à votre message ci-dessous adressé à * et pouvons vous communiquer<br />

ce qui suit. Sur la base de votre contrat de travail valable qui fixe la durée hebdomadaire<br />

de travail, le modèle de travail pour les médecins-assistant(e)s avec information au début<br />

de votre engagement et notre système de saisie du temps de travail PEP, qui reproduit la<br />

totalité des soldes d’heures prévus et effectifs, nous maintenons notre position.<br />

<strong>No</strong>us prenons cependant acte de votre refus de régler ce montant et allons, dans le sens<br />

d’un arrangement généreux et sans préjudice ni reconnaissance de responsabilité<br />

juridique, renoncer à ce montant, et vous verser en conséquence les deux jours de<br />

vacances avec le salaire de juillet <strong>2018</strong>.<br />

Pour conclure, nous tenons à préciser que nous prenons acte de vos déclarations dans le<br />

cadre des accords conclus, mais que nous n’en avons pas connaissance.<br />

<strong>No</strong>us considérons que votre attitude et manière de communiquer est peu conciliante, ce<br />

que nous regrettons vivement.<br />

<strong>No</strong>us vous remercions de prendre bonne note de ce qui précède.<br />

Veuillez agréer, Madame, nos salutations les meilleures<br />

RH Clinique*<br />

18 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION BÂLE<br />

Difficiles négociations<br />

pour<br />

une CCT à Bâle<br />

Le thème de la fusion hospitalière prend de<br />

l’ampleur à Bâle et Liestal au fur et à mesure<br />

qu’approchent les étapes décisives qui<br />

sont censées mener au regroupement de<br />

l’Hôpital universitaire de Bâle et de l’Hôpital<br />

cantonal de Bâle-Campagne ainsi que<br />

de ses sites Liestal, Bruderholz et Laufen.<br />

D’après l’état du projet à la clôture rédactionnelle<br />

de ce numéro du Journal <strong>ASMAC</strong>,<br />

la votation populaire en février 2019 dans<br />

les deux cantons de Bâle constituera le plus<br />

important et dernier obstacle avant la mise<br />

en œuvre de la fusion prévue.<br />

Ce projet d’envergure en premier lieu imputable<br />

à la contrainte de réaliser des économies<br />

dans le domaine de la santé préoccupe<br />

aussi depuis un certain temps déjà<br />

l’<strong>ASMAC</strong> des deux Bâle. Elle siège dans un<br />

groupe spécialisé composé de deux délégués<br />

des cinq associations professionnelles<br />

et syndicats des professions concernées.<br />

Cette commission représente depuis plusieurs<br />

mois les employés dans les négociations<br />

pour une nouvelle convention collective<br />

de travail (CCT) avec les employeurs,<br />

leur délégation étant composée des cadres<br />

des hôpitaux de Bâle et Liestal.<br />

Du côté des employeurs, on semble conscient<br />

du fait que les délégués des employés<br />

aux négociations pour une CCT représentent<br />

au total environ 10 000 personnes<br />

de différentes professions hospitalières et<br />

donc un nombre considérable de votants<br />

potentiels en février prochain. Sans oui<br />

populaire, il n’y aura pas de fusion hospitalière.<br />

Dans les deux cantons et notamment dans<br />

le canton de Bâle-Ville, le résultat risque<br />

d’être serré. Chaque voix comptera donc.<br />

Les consignes de vote des cinq associations<br />

pèseront donc de tout leur poids dans la<br />

balance. Les conditions minimales pour<br />

recommander à ses membres un oui à la<br />

fusion sera sans aucun doute la nouvelle<br />

convention collective de travail que les associations<br />

des employés pourront au final<br />

accepter.<br />

Après plusieurs mois de négociations avec<br />

d’innombrables séances, qui avaient parfois<br />

pour seul objet la définition d’une<br />

notion, il est très difficile pour l’heure de<br />

faire un pronostic quant à l’avènement de<br />

la nouvelle CCT. Ce qui est sûr, c’est que<br />

l’objectif de pouvoir présenter une CCT<br />

associée de résultats univoques avant la<br />

fin <strong>2018</strong> reste inchangé.<br />

Il n’y a pas non plus de doute sur le fait<br />

que les partenaires à la négociation ont<br />

peiné dans leurs travaux au cours des<br />

premiers mois. Le contenu d’un des communiqués<br />

de presse, envoyé par les représentants<br />

des employés en août et que<br />

l’<strong>ASMAC</strong> a fait parvenir à ses membres<br />

sous forme de newsletter, était laconique.<br />

Dans ce document, les cinq associations des<br />

employés ont notamment déclaré:<br />

«… Après plusieurs séances d’une demijournée<br />

et à la mi-temps du calendrier<br />

des négociations, il n’est pas encore possible<br />

de tirer un bilan intermédiaire,<br />

étant donné que les questions-clés telles<br />

que salaires, horaires de travail, suppléments<br />

pour le travail de nuit ou délais<br />

de résiliation nécessiteront une deuxième<br />

lecture. Pour les représentants des<br />

employés, la lenteur des négociations est<br />

notamment due à la complexité de la<br />

thématique ainsi qu’aux différentes professions<br />

qui travaillent dans le système<br />

de santé local. Et aussi parce que les<br />

associations des employés ne peuvent<br />

pas accepter que des conséquences matérielles<br />

de la fusion soient répercutées<br />

sur les employés …»<br />

<strong>No</strong>us confirmons ici aux membres de<br />

notre section que parallèlement aux négociations<br />

ordinaires pour une CCT, l’AS-<br />

MAC Bâle, représentée par son président<br />

Miodrag Savic et sa directrice Claudia von<br />

Wartburg, négocie avec les employeurs les<br />

domaines de la CCT qui ne concernent<br />

que les médecins.<br />

■<br />

Josef Zindel,<br />

Chargé des relations publiques<br />

de la section de Bâle<br />

IFAS <strong>2018</strong><br />

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unseren Kompetenzen<br />

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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

19


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION BERNE<br />

<strong>No</strong>ra Bienz<br />

travaille depuis le 1er septembre<br />

à 20% pour l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />

Lors de l’assemblée générale du printemps<br />

<strong>2018</strong>, nous avons lancé un appel pour<br />

trouver un médecin disposé à s’engager<br />

pour nos revendications pendant une<br />

année à 20% dans le domaine des relations<br />

publiques et de la communication.<br />

Fort heureusement, notre présidente <strong>No</strong>ra<br />

Bienz a pu réduire son engagement à<br />

l’hôpital à compter du 1er septembre <strong>2018</strong><br />

et reprendre ce poste. Cette situation est<br />

idéale et nous permet de faire avancer de<br />

nombreux projets.<br />

La mise<br />

en œuvre<br />

de la pause payée selon l’art. 3.6.1<br />

al. 1 chiffre c CCT<br />

La Convention collective de travail hôpitaux<br />

et cliniques bernois (CCT) définit quelles<br />

pauses l’employeur doit payer. Ces réglementations<br />

concernant les pauses n’ont pas<br />

donné lieu à des discussions, à une exception<br />

près. L’article 3.6.1 CCT alinéa 1 chiffre<br />

c définit que lors d’un temps de travail<br />

journalier planifié de plus de neuf heures,<br />

une pause repas de 30 minutes doit être<br />

payée, en plus des deux périodes de 15 minutes<br />

de courte pause. Cela indépendamment<br />

qu’une disponi bilité permanente à<br />

l’engagement ait été ordonnée pour des<br />

raisons de service impératives ou non.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> Berne s’est mise d’accord avec les<br />

employeurs pour que cette pause repas de<br />

30 minutes ne compte pas obligatoirement<br />

comme temps de travail. La demi- heure<br />

doit cependant être compensée 1:1 ou payée<br />

sans supplément. <strong>No</strong>us sommes convaincus<br />

qu’il s’agit là d’une solution équitable<br />

et espérons que cet article sera maintenant<br />

systématiquement mis en œuvre par les<br />

hôpitaux signataires de la CCT.<br />

3.6.1. Pauses payées<br />

1 Le travail est à interrompre par des<br />

pauses comportant les durées minimales<br />

suivantes:<br />

a. un quart d’heure lors d’un temps de<br />

travail journalier planifié de plus de<br />

quatre heures;<br />

b. une demi-heure lors d’un temps de<br />

travail journalier planifié de plus de<br />

sept heures, cette pause s’effectuant<br />

en deux périodes de 15 minutes chacune;<br />

c. une heure lors d’un temps de travail<br />

journalier planifié de plus de neuf<br />

heures, cette pause comportant deux<br />

périodes de 15 minutes de courte pause<br />

et 30 minutes de pause repas.<br />

2 Les pauses sont à planifier et à utiliser.<br />

Les pauses non effectuées ne donnent<br />

pas droit à une compensation.<br />

3 Si, pour des raisons de service impératives,<br />

une préparation permanente à<br />

l’engagement est ordonnée, toutes les<br />

pauses sont considérées comme temps<br />

de travail.<br />

4 Durant la nuit, toutes les pauses sont<br />

considérées comme temps de travail.■<br />

Janine Junker,<br />

directrice de l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />

Vous cherchez une place<br />

de crèche – l’<strong>ASMAC</strong> vous apporte son soutien<br />

Si vous cherchez une place de crèche pour votre enfant, n’oubliez pas que depuis 2011, votre association vous<br />

apporte son soutien pour cette tâche importante. Une demande au moyen du formulaire en ligne auprès de l’<strong>ASMAC</strong><br />

suffit, et vous recevrez des informations relatives à des places disponibles dans la région de votre choix ainsi que les données<br />

de contact correspondantes des crèches. Vous trouverez d’autres informations importantes et le formulaire dans<br />

la nouvelle rubrique Profession de médecin et famille sur le site web de l’<strong>ASMAC</strong> www.asmac.ch.<br />

20 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

SEKTION ZURICH /<br />

SCHAFFHOUSE<br />

La vision de la<br />

mise en réseau<br />

des membres<br />

Depuis la fin 2017, l’<strong>ASMAC</strong> ZURICH<br />

poursuit obstinément sa vision d’offrir<br />

aux membres un espace numérique protégé<br />

leur permettant de nouer des contacts<br />

avec d’autres membres. Il existe une solution<br />

similaire dans le réseau de médecin<br />

allemand Coliquio. Un forum numérique<br />

exclusivement réservé aux médecins<br />

pour leur permettre un échange<br />

entre collègues.<br />

Après d’innombrables démarches et évaluations<br />

des possibilités chez des experts<br />

en communication et avec l’aide de médecins<br />

férus d’informatique, nous avons<br />

déterminé les besoins de nos membres en<br />

mars <strong>2018</strong> à l’aide d’un sondage.<br />

A notre surprise, 427 sur 4700 membres y<br />

ont participé, dont 49% de médecins-assistant(e)s<br />

et 51% de chef(fe)s de clinique.<br />

Même si les personnes sondées déclarent<br />

disposer d’un bon réseau au travail et<br />

préférer le contact personnel, 84% d’entre<br />

elles salueraient la mise en place d’une<br />

plateforme de l’<strong>ASMAC</strong>.<br />

<strong>No</strong>tre vision est un forum dans lequel on<br />

peut rapidement échanger des informations<br />

sur les conditions de travail, sur la formation<br />

postgraduée au quotidien ou des informations<br />

internes aux hôpitaux. Un forum<br />

pour l’échange avec des experts de la discipline<br />

ou pour la préparation à l’examen de<br />

spécialiste. Donc des informations privilégiées<br />

de membre à membre, car notre savoir-faire<br />

est immense.<br />

Confirmé dans notre vision par le sondage,<br />

nous avons formé au printemps le<br />

groupe de travail «Plateforme en ligne»<br />

et plongé dans les profondeurs de la<br />

technique. <strong>No</strong>us avons établi un cahier<br />

des charges pour le forum et travaillons<br />

actuellement à la mise en page, à la<br />

protection des données et au calendrier<br />

pour l’introduction. Comme le projet nécessite<br />

bien plus de savoir-faire spécifique<br />

que celui dont dispose la direction<br />

et la direction opérationnelle, nous devons<br />

en permanence décider si nous<br />

voulons acheter le savoir-faire auprès de<br />

tiers ou l’acquérir. Un projet interdisciplinaire<br />

exigeant qui nous tient actuellement<br />

en haleine. Tiraillés entre espoirs<br />

et doutes quant au succès du projet. Finalement,<br />

un tel forum ne peut que<br />

fonctionner si vous l’utilisez, s’il vous<br />

incite à y participer et s’il vous apporte<br />

un avantage concret. ■<br />

«Plus les idées fleurissent, plus leur<br />

accomplissement sera difficile»<br />

(traduit d’une citation d’Erich Kästner)<br />

Jana Siroka (présidente)<br />

et Susanne Hasse (directrice)<br />

COACHING<br />

Profession de<br />

médecin & famille /vie privée<br />

Conseil téléphonique:<br />

044 462 71 23 • info@und-online.ch<br />

Comment puis-je concilier famille, loisirs et profession? Comment puis-je reprendre mon travail après mon congé<br />

maternité? Comment puis-je surmonter les défis quotidiens? L’<strong>ASMAC</strong> propose à ses membres les réponses et<br />

solutions à ces questions, et à bien d’autres encore, dans le cadre d’un coaching gratuit. Le conseil téléphonique<br />

est assuré par le Bureau UND. Vous trouverez plus de détails au sujet de cette offre de conseil de l’<strong>ASMAC</strong> sur<br />

notre site web www2.asmac.ch, dans la rubrique Profession de médecin & famille/vie privée.<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

21


<strong>ASMAC</strong><br />

Christian Bruchez,<br />

juriste de la section Genève<br />

Un médecin-assistant a été<br />

engagé par une clinique<br />

privée pour accomplir, dans<br />

le cadre de sa formation<br />

postgraduée, un approfondissement<br />

en ophtalmochirurgie.<br />

Son contrat de<br />

travail indique que le coût<br />

global pour la clinique<br />

de cette formation approfondie<br />

est évalué à CHF<br />

500 000.–. Compte tenu de<br />

ce coût, le contrat contient<br />

une clause en vertu de<br />

laquelle, une fois la formation<br />

approfondie achevée<br />

avec succès, le médecin<br />

s’engage à continuer de<br />

travailler dans la clinique<br />

pendant une durée supplémentaire<br />

de quatre années<br />

effectives à 100% en tant<br />

que médecin spécialiste.<br />

Le contrat de travail contient<br />

en outre une clause<br />

obligeant le médecin à<br />

rembourser le coût de cette<br />

formation postgraduée à<br />

hauteur de CHF 300 000.–<br />

en cas d’interruption de la<br />

formation approfondie ou<br />

en cas d’échec; il prévoit<br />

par ailleurs, en cas de fin<br />

anticipée du contrat de travail<br />

pendant les quatre ans<br />

suivant l’achèvement de la<br />

formation approfondie par<br />

suite de démission ou par<br />

suite de licenciement pour<br />

motif justifié, une obligation<br />

de remboursement du<br />

coût de la formation à hauteur<br />

de CHF 300 000.– durant<br />

la première année, de<br />

CHF 225 000.– la deuxième<br />

année, de CHF 150 000.–<br />

durant la troisième année<br />

et de CHF 75 000.– durant<br />

la quatrième année. Une<br />

telle clause est-elle valable?<br />

En d’autres termes, si ce<br />

médecin, une fois la formation<br />

approfondie en<br />

ophtal mochirurgie achevée<br />

avec succès, ne souhaite<br />

pas travailler dans cette<br />

cli nique pendant encore<br />

quatre ans, peut-il résilier<br />

son contrat sans devoir<br />

rembourser la somme de<br />

CHF 300 000.–?<br />

La loi prévoit que tous les frais imposés par<br />

l’exécution du travail sont à la charge de<br />

l’employeur. Elle précise que les accords<br />

en vertu desquels le travailleur supporte<br />

lui-même tout ou partie de ses frais nécessaires<br />

sont nuls (art. 327a al. 3 CO).<br />

En règle générale, les frais d’une formation<br />

non liée à un employeur déterminé<br />

ou à un produit spécifique sont à la charge<br />

du travailleur. Sont considérés comme tels<br />

les frais des formations qui confèrent à<br />

l’employé un avantage durable sur le marché<br />

du travail (par exemple: les frais d’une<br />

formation universitaire à l’étranger visant<br />

à l’obtention d’un titre de formation<br />

postgraduée). Lorsque l’employeur prend<br />

en charge de tels frais de formation – qui<br />

sont en principe à la charge de l’employé –<br />

il peut donc valablement conclure avec<br />

l’employé un accord en vertu duquel ce<br />

dernier s’engage à lui rembourser tout ou<br />

partie des frais payés s’il démissionne de<br />

son poste avant l’échéance d’une période<br />

déterminée.<br />

Le cas d’espèce se distingue toutefois de<br />

cette situation dans la mesure où la clinique<br />

privée, qui emploie le médecin-assistant<br />

et assure sa formation postgraduée,<br />

entend obtenir non pas le remboursement<br />

de frais effectifs qu’elle a avancés au médecin-assistant<br />

pour accomplir une formation<br />

postgraduée utile à son avenir<br />

professionnel suivie à l’extérieur de l’entreprise,<br />

mais le remboursement de ce<br />

qu’elle considère comme le coût qu’engendre<br />

pour elle la formation postgraduée<br />

accomplie en son sein.<br />

Lorsqu’une clinique engage un médecin-assistant<br />

pour accomplir une formation<br />

approfondie, le médecin-chef ou le<br />

médecin responsable de la formation doit<br />

garantir le respect du programme de formation<br />

prescrit. L’encadrement et la formation<br />

du médecin assistant font donc partie<br />

des obligations de l’employeur, comme<br />

dans un contrat d’apprentissage. L’investissement<br />

de l’employeur dans cette formation<br />

est en outre déjà pris en considération dans<br />

la fixation d’un salaire moindre que celui<br />

d’un médecin spécialiste. Il n’est donc pas<br />

admissible de traiter ce que l’employeur<br />

considère comme le coût interne de cette<br />

formation postgraduée de la même manière<br />

que des frais effectifs facturés par des<br />

tiers pour une formation postgraduée suivie<br />

par l’employé à l’extérieur de l’entreprise.<br />

Au vu de ces éléments et même si cette question<br />

n’a à ma connaissance pas encore été<br />

jugée par le Tribunal fédéral, il faut donc<br />

considérer que la clause de remboursement<br />

des frais internes de formation postgraduée<br />

prévue dans le contrat de travail de ce médecin-assistant<br />

est contraire au droit. Si,<br />

une fois sa formation approfondie achevée<br />

avec succès, ce médecin démissionne de<br />

son poste dans le respect du délai de congé<br />

contractuel, l’employeur ne pourrait donc,<br />

à mon avis, pas lui réclamer valablement<br />

le paiement du montant de CHF 300 000.–<br />

prévu dans le contrat.<br />

■<br />

22 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

-INSIDE<br />

Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />

Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />

Patrizia Kündig<br />

Lieu de domicile: Berne<br />

A l’<strong>ASMAC</strong> depuis: 2013<br />

L’<strong>ASMAC</strong> en trois mots:énergique,<br />

connectée, aimable<br />

Patrizia Kündig, ancienne présidente de la<br />

section Grisons, siège depuis décembre dernier<br />

au Comité directeur. Elle se réjouit de<br />

pouvoir se consacrer à un de ses passetemps<br />

préférés, la lecture, même en étant à<br />

l’<strong>ASMAC</strong>. En juin, elle a repris la deuxième<br />

vice-présidence de l’association, un rôle<br />

dans lequel cette jeune femme de 30 ans ne<br />

manque pas de lecture sous forme de dossiers<br />

en tout genre. Malgré cela, elle ne<br />

craint pas de s’y perdre, car ses objectifs sont<br />

clairs: «Je veux que la médecine abandonne<br />

l’idéal patriarcal du médecin qui bosse ses<br />

80 heures par semaine. Ce qu’il nous faut,<br />

c’est un environnement de travail dans lequel<br />

le patient tout comme le médecin en<br />

formation postgraduée ont leur place.»<br />

L’enthousiasme de Patrizia pour les questions<br />

concernant la formation postgraduée<br />

et de meilleures conditions de travail<br />

n’est pas nouveau. «Il est né pendant mes<br />

études. A l’époque, je m’étais engagée à la<br />

swimsa. L’étape suivante était logiquement<br />

de m’engager à l’<strong>ASMAC</strong>.» Elle y<br />

apprend beaucoup sur les tenants et<br />

aboutissants, et y rencontre des personnes<br />

très intéressantes. Deux choses qui ne lui<br />

manquent pas non plus dans son travail<br />

actuel. Dans les 12 à 24 mois à venir, elle<br />

veut obtenir son titre de spécialiste en<br />

anesthésiologie à l’Hôpital de l’Ile de<br />

Berne, pour ensuite poursuivre son parcours<br />

professionnel comme cheffe de<br />

clinique dans un hôpital de taille<br />

moyenne. «Avec un bon équilibre entre<br />

vie professionnelle et vie privée», souligne-t-elle<br />

avec une pincée d’humour,<br />

faute de quoi, ses deux autres passions<br />

privées, le sport et la cuisine, pour lesquelles<br />

l’<strong>ASMAC</strong> n’offre pas d’opportunités,<br />

en feront les frais.<br />

■<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

23


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POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

Le succès commence dans la tête<br />

Les muscles peuvent être entraînés, la force mentale aussi. Les connaissances et techniques de la psychologie<br />

du sport n’aident pas seulement les sportifs à atteindre leurs objectifs et à gérer les revers,<br />

elles apportent une aide à chacun qui souhaite davantage se focaliser, se motiver et persévérer. La<br />

psychologie du sport dépasse donc largement les salles d’entraînement et les arènes sportives.<br />

Romana Feldmann, licenciée ès lettres, psychologue spécialiste du sport FSP<br />

Le mental est très souvent cité comme<br />

facteur déterminant du succès ou de<br />

l’échec dans le sport, car ce n’est qu’une<br />

combinaison optimale du physique et du<br />

mental qui permet d’établir les conditions<br />

nécessaires à la victoire. Mais la force<br />

mentale n’est pas seulement recherchée<br />

dans le sport d’élite. La psychologie du<br />

sport apporte aussi un soutien dans la<br />

réadaptation après des blessures ou à<br />

toutes celles et ceux qui veulent changer<br />

leur mode de vie pour y intégrer davantage<br />

d’activité physique.<br />

Tous les éléments doivent<br />

concorder<br />

Laura est une fondeuse professionnelle. Sa<br />

carrière se développe avec succès, elle effectue<br />

ses nombreux entraînements avec<br />

motivation et passion. Malgré cela, elle a<br />

vite souhaité intégrer la préparation mentale<br />

dans son quotidien. «Si au moment<br />

décisif, tu n’es pas à 100% là et si tu ne<br />

veux pas le succès à tout prix, alors tu<br />

passeras vite aux oubliettes», dit-elle.<br />

Grâce à la préparation mentale, elle a appris<br />

à focaliser son attention pendant la<br />

compétition et à mieux gérer la pression.<br />

Dans des séances régulières avec le psychologue<br />

du sport, elle a aussi revu son<br />

style de vie et optimisé son attitude: outre<br />

l’entraînement physique intensif, Laura<br />

doit également veiller à une alimentation<br />

équilibrée, consacrer du temps aux réseaux<br />

sociaux, s’occuper des sponsors et<br />

faire sa promotion. Et pour finir, elle devrait<br />

encore s’occuper de sa vie privée. Cela<br />

n’est possible qu’avec une bonne gestion<br />

du temps, une récupération suffisante et<br />

ciblée et la conviction que le sport peut à<br />

la fois être profession et passion. En tant<br />

que sportive professionnelle, elle a un travail<br />

qui l’occupe 24 heures sur 24 et qui<br />

occupe une grande partie de ses loisirs.<br />

Pour Laura, la préparation mentale fait<br />

partie du quotidien au même titre que<br />

l’entraînement physique. Le coaching et<br />

les exercices que cela implique influencent<br />

positivement le développement de sa personnalité,<br />

déclare-t-elle. Elle assume davantage<br />

ses responsabilités, que ce soit par<br />

sa façon de penser, de ressentir ou d’agir.<br />

Cela augmente aussi sa confiance en elle.<br />

Stopper la spirale négative<br />

Il est plutôt exceptionnel qu’une carrière<br />

se déroule sans accroc. Martin, 20 ans,<br />

coureur de demi-fond, fait cette expérience.<br />

Il investit beaucoup: entraînement<br />

quasi quotidien selon le plan, divers<br />

camps d’entraînement en Suisse et à<br />

l’étranger, une formation compatible avec<br />

les nombreuses heures d’entraînement;<br />

ses contacts se limitent pour l’essentiel à<br />

ses collègues d’entraînement. Bien qu’il<br />

doive tout subordonner au sport, il est<br />

convaincu d’être sur la bonne voie et rêve<br />

de pouvoir participer à une grande compétition<br />

internationale.<br />

Mais depuis quelques années, il subit des<br />

blessures à répétition: claquage musculaire,<br />

déchirure des tendons et entorses<br />

l’obligent à faire des pauses ou nécessitent<br />

même des opérations et une réadaptation.<br />

Lors de sa récente opération du tendon<br />

d’Achille, son médecin traitant lui a re-<br />

Le chemin vers la victoire devient plus facile grâce à la préparation mentale. (® sportpoint/Fotolia.com)<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

25


POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

commandé de suivre un coaching psychologique.<br />

Ses craintes d’être considéré<br />

comme un malade psychique se sont rapidement<br />

avérées fausses. Grâce à cette<br />

prise en charge, il fait l’expérience de<br />

pouvoir contribuer à sa guérison pendant<br />

la phase de réadaptation, ce qui se répercute<br />

très positivement sur son humeur.<br />

Jusqu’alors, sa déception par rapport à la<br />

blessure et aux objectifs manqués ainsi<br />

que les progrès lents dans le processus de<br />

guérison l’avaient fait tomber dans une<br />

spirale négative et une humeur dépressive.<br />

Avec le psychologue du sport, il apprend<br />

désormais à utiliser son énergie de façon<br />

ciblée, même pendant cette phase difficile.<br />

Les objectifs sont alors très importants, pas<br />

seulement en prévision d’une compétition,<br />

mais aussi des objectifs quotidiens et hebdomadaires<br />

qui structurent la journée:<br />

enfin appeler un ami, cuisiner quelque<br />

chose de bon, faire une promenade. L’esprit<br />

de performance doit alors être adapté à la<br />

situation du moment, de manière à transformer<br />

de petits progrès en succès.<br />

Martin peut se retirer dans un «espace<br />

personnel» pour récupérer à l’aide d’exercices<br />

de visualisation. Il peut se remémorer<br />

des évènements marquants de sa carrière<br />

pour augmenter sa motivation et<br />

influencer positivement le ressenti de la<br />

douleur et son bien-être.<br />

Il est scientifiquement prouvé que l’on<br />

peut influencer favorablement la réadaptation<br />

par l’utilisation de techniques<br />

mentales. L’état psychique est perçu plus<br />

positivement par le sujet. Celui-ci parvient<br />

à reconnaître des bénéfices secondaires<br />

(secondary gains) dans sa situation, c’està-dire<br />

les avantages d’une blessure. Martin<br />

reconnaît ainsi qu’il doit davantage se<br />

consacrer à sa récupération pour prévenir<br />

des blessures et éviter un surentraînement.<br />

Un large champ<br />

d’applications<br />

Le sport de performance n’est que l’un<br />

des domaines d’activité de la psychologie<br />

du sport. Tous les domaines touchant<br />

aux performances et au développement<br />

peuvent profiter de la psychologie du sport.<br />

Que ce soit dans la profession ou dans les<br />

loisirs: il s’agit de pouvoir exercer sa passion<br />

en fonction de ses aptitudes personnelles.<br />

En cas de blocages ou de craintes,<br />

de conditions systémiques difficiles ou<br />

d’un désir de développement et de perfectionnement,<br />

un coaching psychologique<br />

(du sport) peut apporter une aide. Les<br />

possibilités incluent la détermination du<br />

potentiel, l’analyse du problème, la fixation<br />

d’objectifs et l’entraînement systématique<br />

pour développer la force mentale.<br />

Dans le domaine de la santé aussi, par<br />

exemple lorsqu’il s’agit d’adopter un style<br />

de vie actif, les techniques de la psychologie<br />

du sport permettent d’améliorer sa<br />

motivation intérieure ou d’appuyer une<br />

réadaptation après une blessure.<br />

La force mentale n’est pas une chose innée.<br />

La force mentale peut être apprise et<br />

pour cela, il faut surtout s’exercer! Suivant<br />

la demande et les circonstances personnelles<br />

de la personne en quête d’un appui,<br />

il faudra y consacrer plus ou moins d’efforts.<br />

L’objectif d’un coaching psychologique<br />

doit être d’assister la personne qui demande<br />

de l’aide et de lui permettre de<br />

travailler de façon autonome sur ses<br />

thèmes. La psychologie du sport ne se déroule<br />

donc pas seulement dans un cabinet,<br />

mais aussi au quotidien avec des<br />

exercices pratiques. Souvent, on privilégiera<br />

une approche interdisciplinaire avec le<br />

médecin, le physiothérapeute ou l’entraîneur.<br />

<br />

■<br />

Contact:<br />

www.romanafeldmann.ch<br />

Le site internet de la Swiss Association<br />

of Sport Psychology SASP<br />

www.sportpsychologie.ch fournit de<br />

plus amples informations. Information:<br />

«Umgang mit Angst und Depression<br />

im Spitzensport» (Gestion de<br />

la peur et de la dépression dans le<br />

sport de pointe), 9 novembre <strong>2018</strong>,<br />

congrès organisé en collaboration<br />

avec la SSMS et la CPU ZH.


POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

Un mode de vie différent en fonction de l’âge: le paon du jour à l’état de chenille et de papillon.<br />

(chenille ® claudiaevans26/Fotolia.com; papillon ® Aggi Schmid/Fotolia.com).<br />

Les maîtres de l’exploitation<br />

énergétique<br />

Les insectes ne représentent pas seulement le plus grand groupe de toutes les espèces animales, ils<br />

sont aussi hautement spécialisés. Une caractéristique qui apparaît déjà dans le cycle de vie: de l’œuf<br />

en passant par la larve jusqu’à l’animal adulte, l’alimentation et l’habitat s’adaptent, ce qui permet<br />

de réduire la concurrence énergétique. L’éventail de leurs sources d’énergie s’étend du nectar au fumier.<br />

Daniel Burckhard, privat-docent, Musée d’histoire naturelle, Bâle<br />

A l’instar de tous les autres organismes, les<br />

insectes ont besoin d’énergie pour vivre.<br />

Toutes les fonctions vitales telles que respiration,<br />

digestion et excrétion, synthèses<br />

et processus de transport internes, reproduction<br />

et tout mouvement en dépendent.<br />

L’environnement fournit l’énergie sous<br />

forme d’énergie chimique absorbée par la<br />

nourriture. Comme l’insecte a un besoin<br />

permanent en énergie, mais qu’il ne peut<br />

pas absorber continuellement de la nourriture,<br />

il doit absorber, si les conditions<br />

sont bonnes, plus de nourriture qu’il n’en<br />

faut pour couvrir ses besoins momentanés.<br />

L’excédent est stocké dans le corps,<br />

parfois dans des organes spécifiques tels<br />

que le corps gras, et mobilisé en cas de<br />

besoin. Certains processus demandent<br />

particulièrement beaucoup d’énergie, p.<br />

ex. la reproduction ou le vol, où la consommation<br />

d’oxygène peut être multipliée<br />

par 100. Il est donc essentiel que l’insecte<br />

puisse mobiliser rapidement ses réserves<br />

d’énergie et ensuite tout aussi rapidement<br />

repasser en mode de stockage des réserves.<br />

Ce processus d’inversion est régulé par des<br />

hormones.<br />

De l’œuf à l’imago<br />

Le développement d’un insecte débute par<br />

l’œuf, duquel sort la larve, suivant le<br />

groupe aussi appelé chenille, ver blanc,<br />

asticot ou nymphe, qui mue plusieurs fois<br />

avant que ne sorte l’insecte adulte, l’imago.<br />

Les larves sont en grande partie responsables<br />

du stockage des réserves d’énergie<br />

nécessaires. Chez les sauterelles, les<br />

stades juvéniles se nourrissent de façon<br />

semblable aux adultes et vivent dans le<br />

même habitat. Chez les insectes plus développés<br />

tels que les coléoptères ou les<br />

papillons, le dernier stade larvaire constitue<br />

un cocon apparemment inactif et incapable<br />

d’absorber de la nourriture. Chez<br />

les papillons et les coléoptères, les larves se<br />

nourrissent différemment des adultes et<br />

vivent souvent dans d’autres habitats. Alors<br />

que les chenilles du paon du jour vivent<br />

sur des orties dont ils mangent les feuilles,<br />

les papillons volent sur les pâturages et se<br />

nourrissent du nectar des fleurs. Cette spécialisation<br />

permet à la chenille de s’adapter<br />

pleinement, sur le plan fonctionnel et<br />

écologique, à l’absorption de nourriture,<br />

et au papillon, de se concentrer sur la reproduction<br />

et la dissémination. En raison<br />

des modes de vie très différents de la larve<br />

et de l’imago, les deux stades sont soumis<br />

à une pression sélective différente. Ce phénomène<br />

explique l’énorme variété d’espèces<br />

d’insectes avec développement complet,<br />

les holométaboles. Parmi les 1,5<br />

million d’espèces d’organismes décrits,<br />

environ 1 million sont des insectes et<br />

800 000 sont des holométaboles.<br />

La spécialisation sur des millions d’années<br />

s’est traduite par toutes sortes d’adaptations<br />

grâce auxquelles les insectes sont en<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

27


POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

mesure de tirer de l’énergie d’innombrables<br />

sources de nourriture. L’éventail<br />

s’étend des herbivores comme les chenilles<br />

de papillons ou les chrysomèles, des prédateurs<br />

tels que carabidés ou larves de libellules,<br />

qui mangent d’autres insectes ou<br />

même de petits vertébrés, aux parasites et<br />

parasitoïdes comme les puces, poux ou<br />

ichneumonidés, qui se développent sur ou<br />

à l’intérieur d’autres animaux, ces derniers<br />

au détriment de la vie de leur hôte,<br />

ou encore aux mycophages ou mangeurs<br />

de détritus tels que les asticots des mycetophilidés<br />

ou géotrupidés, dont les larves se<br />

développent dans le fumier des vertébrés.<br />

Un cycle parfait<br />

Les pucerons, qui sont proches des punaises<br />

et cigales plus connues, sont un bel<br />

exemple d’une telle adaptation. Comme<br />

chez celles-ci, les pièces buccales sont<br />

transformées en trompe d’aspiration leur<br />

permettant d’absorber de la nourriture liquide.<br />

Parmi les pucerons figurent les<br />

aphidés, les psylles, les cochenilles et les<br />

mouches blanches. Il s’agit de petits insectes<br />

parmi lesquels figurent des parasites<br />

importants de l’agriculture et de la sylviculture.<br />

Les aphidés, dont on trouve la plus<br />

grande variété d’espèces dans l’hémisphère<br />

nord, peuvent, en raison de leurs cycles de<br />

développement compliqués, rapidement<br />

coloniser des plantes herbacées et les exploiter<br />

comme source de nourriture. Chez<br />

le puceron vert du pêcher, les œufs hivernent<br />

sur la pêche ou la prunelle. Au<br />

printemps, les larves éclosent et se transforment<br />

en femelles non ailées avant de se<br />

multiplier par parthénogenèse (reproduction<br />

uniparentale). S’ensuivent deux à trois<br />

générations sur l’hôte hivernal, la dernière<br />

produisant des femelles ailées qui volent<br />

rapidement vers des plantes herbacées, les<br />

hôtes intermédiaires, où elles se multiplient<br />

à nouveau par parthénogenèse et<br />

sans ailes. En automne, quand les hôtes<br />

secondaires se flétrissent, la production<br />

d’animaux ailés recommence, mais cette<br />

fois avec des femelles et des mâles, qui retournent<br />

sur l’hôte hivernal, où ils s’accouplent<br />

et où les femelles pondent des<br />

œufs pour hiverner. Les aphidés qui ne<br />

peuvent survivre que peu de temps sans<br />

absorber de la nourriture, peuvent ainsi<br />

exploiter de façon optimale les ressources<br />

de nourriture temporairement disponibles.<br />

Chez les cochenilles, on trouve un autre<br />

type d’adaptation. A partir de l’œuf, qui<br />

provient généralement d’une reproduction<br />

bisexuée, sort une larve primaire à pattes<br />

très mobile. Elle cherche un endroit favorable<br />

sur la plante pour absorber de la<br />

nourriture sur laquelle elle excrète un<br />

bouclier de cire sous lequel elle se développe.<br />

Les autres stades larvaires et la femelle,<br />

qui ressemble à une larve, ne possèdent<br />

pas de pattes et ne quittent pas leur<br />

bouclier. Leurs pièces buccales sont en<br />

permanence plongées dans la plante dont<br />

elles aspirent continuellement la sève. Les<br />

mâles possèdent des pattes et des ailes,<br />

mais pas de pièces buccales, ils cherchent<br />

les femelles et s’accouplent. Le cycle est<br />

ainsi clos. Le bouclier protège les larves et<br />

les femelles de la déshydratation et de certains<br />

prédateurs comme la coccinelle ou<br />

les punaises.<br />

Les pucerons se nourrissent de la sève de<br />

plantes, souvent du phloème, qui contiennent<br />

principalement des glucides, des<br />

acides aminés et de l’eau. Cette solution est<br />

une nourriture mal équilibrée pour les<br />

insectes, étant donné que la surabondance<br />

de sucre et d’eau s’accompagne d’une carence<br />

en azote. Grâce à la symbiose avec<br />

des bactéries qui se trouvent dans des organes<br />

spécifiques, les bactériomes, l’azote<br />

peut être enrichi. Pour ne pas entraver la<br />

digestion avec un surplus d’eau et de sucre,<br />

les pucerons présentent une adaptation<br />

particulière dans l’intestin où la partie antérieure<br />

et postérieure de l’intestin moyen<br />

sont reliées en forme de boucle. L’eau et le<br />

sucre sont ainsi en grande partie directement<br />

transportés de l’intestin antérieur<br />

dans le rectum où ils sont excrétés comme<br />

miellat. Celui-ci est aussi collecté par les<br />

abeilles et ensuite transformé en miel de<br />

forêt. Reste à savoir si les amateurs de miel<br />

de forêt savent d’où il provient? ■<br />

28 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


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POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

Combien d’énergie voulez-vous?<br />

Les suppléments nutritionnels dans les boissons, barres énergétiques, comprimés, gels, etc. sont<br />

disponibles à grande échelle et leur liste s’allonge d’année en année. Tous ces compléments<br />

alimentaires sont censés réduire ou empêcher les carences, mais lesquels apportent effectivement<br />

un bénéfice et dans quelles circonstances? Les suppléments nutritionnels présentent des risques,<br />

notamment pour les sportifs, car ils pourraient être contaminés avec des substances interdites.<br />

Joëlle Flück, Dr ès sc. nat., spécialiste des sciences du sport et de la nutrition <strong>No</strong>ttwil,<br />

directrice de la Swiss Sports Nutrition Society<br />

Chaque année, de nouveaux compléments<br />

alimentaires sont lancés sur le<br />

marché déjà saturé. Il est difficile de garder<br />

une vue d’ensemble ou d’évaluer les<br />

suppléments nutritionnels en se basant<br />

sur les faits. Cet article explique brièvement<br />

quels suppléments peuvent apporter<br />

un bénéfice dans quelles situations et<br />

lesquels il ne vaut mieux pas toucher. De<br />

plus, ce texte montre où trouver les informations<br />

correspondantes sur l’effet et<br />

l’utilisation des suppléments.<br />

D’une manière générale, il convient d’utiliser<br />

les suppléments avec retenue, avec le<br />

concours d’un spécialiste et de façon<br />

adaptée à la situation individuelle. Dans<br />

ce contexte, il faut toujours garder à l’esprit<br />

que les suppléments sont un complément<br />

et non une substitution à la nutrition<br />

de base. Les suppléments sont classés<br />

en quatre catégories (http://www.ssns.ch/<br />

nutrition-du-sport/supplements/guidedes-supplements-nutritionnels/?lang=fr).<br />

La classification tient compte des composants<br />

des suppléments, de leurs mécanismes<br />

d’action et de leur impact sur la<br />

santé et les performances sportives. Il est<br />

recommandé d’utiliser des suppléments<br />

dont l’effet est appuyé par de la littérature<br />

fondée sur les preuves et qui sont donc<br />

susceptibles d’influer positivement sur la<br />

performance ou la récupération dans<br />

certaines circonstances. Les quatre catégories<br />

sont décrites en détail ci-après.<br />

Les suppléments A<br />

Les suppléments A sont les compléments<br />

alimentaires les plus efficaces. Ils incluent<br />

les suppléments qui, dans certaines situations<br />

spécifiques du sport, ont leur raison<br />

d’être et qui reposent sur une évidence<br />

scientifique solide. Cette catégorie comprend<br />

différents types de suppléments, p.<br />

ex. les aliments pour sportifs tels que bois-<br />

(® ronstik/fotolia)<br />

30 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

sons énergétiques, gels, barres, produits<br />

remplaçant les repas et les produits de<br />

récupération. <strong>No</strong>tamment pour les boissons<br />

énergétiques, les gels et les barres, on<br />

a pu démontrer que les préparations à<br />

base de glucides avaient leur raison d’être<br />

dans le sport. Pendant de longues séquences<br />

d’endurance ou des compétitions,<br />

il peut arriver que les réserves de glycogènes<br />

soient vides et qu’il faille fournir un<br />

apport d’énergie extérieur pour maintenir<br />

la performance au même niveau. Il a ainsi<br />

pu être démontré que la performance<br />

pouvait être fortement améliorée en utilisant,<br />

à la place de l’eau, des boissons ou<br />

suppléments contenant des glucides pendant<br />

une compétition d’endurance. Les<br />

suppléments médicaux tels que probiotiques,<br />

fer, calcium, vitamine D et produits<br />

multivitaminés peuvent aussi être utilisés<br />

par les athlètes, notamment lorsque l’on<br />

constate une carence ou si un athlète doit<br />

guérir une affection gastro-intestinale<br />

aiguë. D’autres suppléments de cette catégorie<br />

sont décrits comme des suppléments<br />

pour la performance et apportent dans<br />

certaines catégories de sport avec des profils<br />

d’exigences spécifiques (p. ex. durée et<br />

intensité de la contrainte, production<br />

d’acide lactique, capacité de concentration<br />

de l’athlète, etc.) une amélioration des<br />

performances par rapport à un placebo.<br />

Ces trois suppléments sont le bicarbonate,<br />

la caféine et la créatine.<br />

Les suppléments B<br />

L’utilisation des suppléments B peut être<br />

judicieuse, mais l’évidence scientifique<br />

dans ce domaine reste insuffisante à<br />

l’heure actuelle. Si l’on envisage d’utiliser<br />

des suppléments de ce type, il faut procéder<br />

de façon individuelle. Actuellement, la<br />

bêta-alanine, la carnitine, la glucosamine,<br />

l’HMB et le jus de betterave rouge<br />

figurent parmi les suppléments B. Pour<br />

toutes ces substances, un effet sur la santé,<br />

les performances ou la régénération a pu<br />

être mis en évidence dans certaines situations.<br />

Malgré cela, leur utilisation n’est pas<br />

toujours recommandée et doit être évaluée<br />

individuellement par un spécialiste de la<br />

nutrition du sport.<br />

Les suppléments C et D<br />

Les suppléments C et D sont des substances<br />

dont l’utilisation n’est pas recommandée.<br />

D’une part, en raison de l’absence d’évidence<br />

scientifique (suppléments C) et,<br />

d’autre part, parce qu’ils présentent un<br />

risque accru d’être contaminés avec des<br />

substances interdites (suppléments D). Par<br />

exemple le colostrum, qui ne figure pas<br />

sur la liste des substances interdites dans<br />

le sport, mais pour lequel on ne sait si ses<br />

composants peuvent engendrer un résultat<br />

positif au test antidopage en raison de<br />

substances interdites. Les suppléments de<br />

ces catégories sont en principe tabous pour<br />

tous les sportifs!<br />

Risques<br />

Chaque supplément fabriqué artificiellement<br />

peut potentiellement avoir été contaminé<br />

avec des substances interdites lors<br />

de l’élaboration et de la production. Pour<br />

les suppléments que l’on peut commander<br />

sur internet, le risque est encore plus important,<br />

étant donné que l’on ne dispose<br />

d’aucune information sur la qualité de la<br />

fabrication et de la production. Ce sont<br />

donc des substances que les athlètes ne<br />

doivent en aucun cas prendre. Bien qu’il<br />

existe aujourd’hui des entreprises qui<br />

analysent la pureté des suppléments en y<br />

mesurant les impuretés, un examen complet<br />

de toutes les substances interdites est<br />

hélas très coûteux. C’est pourquoi seule<br />

une certaine partie de celles-ci sont<br />

contrôlées. Le risque d’utiliser un supplément<br />

contaminé peut être considérablement<br />

réduit en évitant de commander ces<br />

produits sur internet, ou si le processus et<br />

la qualité de fabrication sont connus ou<br />

encore si l’on recourt à des produits des<br />

principaux producteurs d’aliments sportifs<br />

suisses qui font tester leurs suppléments<br />

quant aux impuretés.<br />

Recommandation<br />

D’une manière générale, il est recommandé<br />

de discuter l’utilisation d’une supplémentation,<br />

qu’elle soit indiquée pour des<br />

raisons médicales ou sportives, avec un<br />

spécialiste de la nutrition du sport. De<br />

plus, la supplémentation doit être adaptée<br />

au profil d’exigences du sport, afin qu’elle<br />

soit efficace. Une supplémentation n’est<br />

pas recommandée chez les jeunes athlètes<br />

ou les athlètes qui n’ont pas encore pleinement<br />

exploité leur potentiel par l’entraînement.<br />

Un suivi et conseil individuels<br />

sont finalement essentiels pour toute supplémentation.<br />

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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

31


POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

Du «doping» pour le réseau<br />

électrique<br />

Les énergies renouvelables peuvent amener le réseau électrique à la limite de ses capacités:<br />

les fluctuations de la capacité d’injection des installations éoliennes et centrales photovoltaïques<br />

doivent être continuellement compensées, faute de quoi on risque le blackout. Cependant,<br />

il est aujourd’hui très difficile d’obtenir des concessions pour la construction de centrales<br />

de pompage- turbinage, raison pour laquelle l’EPF Zurich oriente ses recherches sur les systèmes<br />

d’accumulateurs.<br />

André Hillers, docteur ingénieur, Simon Fuchs, ingénieur diplômé, Prof. Jürgen Biela, Institut für Hochleistungselektronik (HPE)<br />

de l’EPF Zurich<br />

Pour atteindre des performances physiques<br />

de pointe, l’homme dispose d’une<br />

cascade complexe de stocks biologiques<br />

d’énergie: l’énergie immédiatement disponible<br />

se trouve dans les cellules musculaires,<br />

sa quantité est toutefois fortement<br />

limitée. A moyen terme, l’organisme<br />

peut faire usage du glycogène et de la<br />

graisse, mais ici aussi, il faut à un moment<br />

donné fournir de la nourriture à<br />

l’organisme pour la transformer en énergie<br />

exploitable. Les plus importantes réserves<br />

se trouvent donc dans le sac à dos,<br />

dans le frigo ou sur les champs de nos<br />

paysans.<br />

Pour l’utilisation de l’énergie électrique<br />

aussi, on dépend d’une cascade d’accumulateurs.<br />

Comme le réseau ne fait que<br />

conduire le courant électrique, il faut<br />

systématiquement produire ce qui est<br />

consommé, et cela au même moment.<br />

L’accumulateur à court terme fonctionne,<br />

même si cela peut paraître curieux, selon<br />

le principe d’un volant d’inertie tel que<br />

nous le connaissons de l’enseignement de<br />

la physique à l’école secondaire. Etant<br />

donné que la plus grande partie de l’énergie<br />

électrique est de nos jours fabriquée<br />

par des grandes turbines, la lumière ne<br />

cesse pas de fonctionner lorsqu’une centrale<br />

nucléaire ou à charbon tombe en<br />

panne. En cas de dérangements, les générateurs<br />

des centrales restantes ralentissent<br />

dans un premier temps. Les exploitants<br />

ont évidemment prévu ce cas, car il<br />

suffit de quelques secondes pour solliciter<br />

des capacités disponibles dans le réseau<br />

et donc pour compenser la consommation<br />

et la production d’énergie. <strong>No</strong>rmalement,<br />

cette régulation est rapide et précise<br />

à tel point que le consommateur ne remarque<br />

rien.<br />

Un avenir avec ou sans<br />

élan<br />

Certes, les cellules photovoltaïques ne possèdent<br />

pas de masse en rotation et ne présentent,<br />

en raison de leurs propriétés aérodynamiques,<br />

un moment d’inertie<br />

seulement limité. A l’Institut pour la<br />

transmission énergétique et haute-tension<br />

(Institut für Energieübertragung und<br />

Hochspannung, EEH) de l’EPF Zurich, on<br />

a calculé qu’un remplacement progressif<br />

des centrales à charbon et nucléaires par<br />

des énergies renouvelables pouvait entraver<br />

le comportement du réseau en cas de<br />

défaillance. Dans cette situation, les systèmes<br />

d’accumulateurs peuvent contribuer<br />

à améliorer la situation. Contrairement<br />

aux centrales hydroélectriques, ils<br />

peuvent mettre à disposition l’énergie accumulée<br />

en l’espace de quelques fractions<br />

de secondes et ainsi fortement contribuer<br />

à la stabilité du réseau [1].<br />

Même si les durées sont différentes, ce<br />

principe est comparable à celui du métabolisme<br />

glucidique et lipidique dans l’organisme<br />

humain: une centrale de pompage-turbinage<br />

peut accumuler beaucoup<br />

d’énergie, mais a besoin d’un certain<br />

temps pour démarrer, un peu comme<br />

pour la combustion des graisses lors d’un<br />

effort physique plus ou moins long. Les<br />

réserves de glycogène dans les muscles et<br />

le foie mettent par contre l’énergie à disposition<br />

immédiate après le début de l’effort,<br />

mais sont relativement vite épuisées<br />

après un entraînement physique intense.<br />

Un accumulateur doit généralement directement<br />

être rempli après emploi.<br />

Une application prometteuse des accumulateurs<br />

dans le réseau électrique est la<br />

mise à disposition d’énergie (régulatrice)<br />

rapidement disponible pour une durée<br />

limitée – l’exploitation du réseau parle<br />

alors de régulation primaire et secondaire.<br />

Un prototype développé par l’entreprise<br />

technologique ABB et mis en service<br />

en 2011 par les services industriels de<br />

Zurich (EWZ) confirme cette hypothèse.<br />

Une étude de cas réalisée sur la base des<br />

données d’exploitation obtenues atteste un<br />

bilan économique positif à un futur système<br />

gradué [2]. Cela revêt une importance<br />

particulière, vu que les conditions<br />

géologiques et régulatrices en Suisse s’opposent<br />

à l’octroi de concessions pour la<br />

construction de nouvelles centrales de<br />

pompage-turbinage. Même si en Suisse<br />

plus de 50% du besoin en énergie est aujourd’hui<br />

couvert par l’énergie hydraulique,<br />

des accumulateurs compétitifs<br />

constituent ici aussi une technologie-clé<br />

pour l’utilisation d’énergies renouvelables.<br />

Une optimisation globale<br />

Un défi important est la connexion de la<br />

batterie au réseau électrique. La chimie<br />

permet à certaines cellules de batterie de<br />

ne mettre à disposition que du courant<br />

continu à faible tension. Les réseaux actuels<br />

opèrent cependant avec le courant<br />

alternatif, dont la tension est généralement<br />

très élevée pour permettre un transport<br />

efficace. Pour intégrer une batterie<br />

dans le réseau, il faut donc convertir le<br />

courant continu en courant alternatif et<br />

fortement augmenter la tension. Un secteur<br />

entier du génie électrique se consacre<br />

à la construction de ces convertisseurs:<br />

l’électronique de puissance.<br />

Comme la quasi-totalité des cas d’application<br />

nécessitent une approche et optimisation<br />

globales, les systèmes pour l’électronique<br />

de puissance peuvent dans leur<br />

32 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

Pendant sa thèse de doctorat, André Hillers a accompagné plus de 15 travaux d’étudiants. Son prototype ne sert pas<br />

seulement de base à la recherche de Simon Fuchs et de son étudiante Mingkun Liu, mais sera à l’avenir utilisé<br />

comme partie intégrante de l’infrastructure de laboratoire par d’autres chercheurs de l’Institut für Hochleistungselektronik.<br />

(de gauche à droite: Simon Fuchs, ing. dipl., Mingkun Liu, MSc. Ing., et André Hillers, docteur ingénieur,<br />

devant leur banc d’essai).<br />

ensemble s’avérer très complexes. L’ambition<br />

de construire un système le plus compact<br />

et efficace possible remplit même des<br />

thèses de doctorat entières. Pendant sa<br />

thèse de doctorat à l’Institut pour l’électronique<br />

de haute puissance (Institut für<br />

Hochleistungselektronik, HPE) de l’EPF<br />

Zurich, André Hillers a effectué des recherches<br />

conjointes avec ABB Suisse, l’Office<br />

fédéral de l’énergie (OFEN) et les<br />

services industriels de Zurich (EWZ) sur<br />

de nouvelles solutions pour intégrer de<br />

grands accumulateurs dans le réseau.<br />

Avec succès. Les nouvelles technologies sur<br />

la base de convertisseurs modulaires multiniveaux<br />

garantissent une efficacité<br />

maximale et un volume de construction<br />

minimal [3]. Il reste cependant une<br />

ombre au tableau: actuellement, la<br />

chimie n’est pas encore au même niveau.<br />

«Même si l’on peut partir du principe que<br />

les batteries actuelles résistent aux<br />

contraintes des nouveaux systèmes d’accumulateurs,<br />

on ne dispose pas d’une<br />

preuve formelle pour toute la durée d’exploitation.<br />

Elle n’est pas facile à apporter,<br />

car pour les accumulateurs dans le réseau<br />

électrique, nous parlons de périodes d’utilisation<br />

qui dépassent nettement la décennie»,<br />

explique André Hillers.<br />

C’est pourquoi la recherche à l’HPE ne se<br />

focalise pas uniquement sur les systèmes<br />

d’accumulateurs. «Pour développer un<br />

système aussi complexe comme prototype,<br />

il faut travailler en équipe. Beaucoup de<br />

technologies nécessaires pour l’accumulateur<br />

ont été développées conjointement<br />

par plusieurs chercheurs et seront utilisés<br />

à l’avenir pour d’autres projets et pour<br />

l’enseignement», explique Jürgen Biela.<br />

Cela aide les chercheurs à se concentrer<br />

sur les nouvelles recherches essentielles.<br />

«Pour ce qui concerne l’application des<br />

nouvelles technologies d’accumulateurs,<br />

il s’agit maintenant d’exploiter les possibilités<br />

créées», souligne André Hillers.<br />

«Car à l’heure actuelle, rien n’incite à<br />

intégrer de telles centrales régulatrices<br />

rapides dans le réseau. Je comprends aisément<br />

que l’augmentation des performances<br />

déloyale soit interdite dans le cyclisme,<br />

mais dans la course au réseau<br />

électrique le plus stable et le plus sûr du<br />

futur, les temps de réponse rapides des<br />

systèmes d’accumulateurs peuvent présenter<br />

de nets avantages en termes de<br />

concurrence – et cela tout à fait légalement.»<br />

■<br />

Références<br />

[1] T. Borsche, A. Ulbig et G. Andersson, «Impact<br />

of Frequency Control Reserve Provision by<br />

Storage Systems on Power System Operation»,<br />

chez IFAC World Congress, 2014.<br />

[2] M. Koller, «Evaluating the Business Case for<br />

BESS in the Primary Frequency Control Market»,<br />

chez Energy Storage World Forum,<br />

2015.<br />

[3] A. Hillers et J. Biela, «Systematic Comparison<br />

of Modular Multilevel Converter Topologies<br />

for Battery Energy Storage Systems Based on<br />

Split Batteries», chez European Conference<br />

on Power Electronics and Applications<br />

(EPE), 2015.<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

33


POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

Quand les médecins sont dépassés<br />

Ils vous mettent les nerfs en boule, vous exaspèrent, vous font perdre patience et déclenchent<br />

un cercle vicieux qui ne cesse d’engloutir de l’énergie. Heureusement, les patients difficiles<br />

sont rares, mais ils peuvent parfois provoquer de véritables crises chez les médecins. Qu’est-ce qui<br />

caractérise donc un patient difficile et comment faut-il réagir?<br />

Gerhard Dammann, directeur médical, Services psychiatriques de Thurgovie<br />

Pour beaucoup de collègues, le choix des<br />

études de médecine n’a pas seulement été<br />

motivé par leur intérêt pour le corps humain,<br />

la genèse des maladies et leur traitement,<br />

mais parce que la profession de<br />

médecin permet et nécessite une relation<br />

interpersonnelle intense entre médecin,<br />

patient et proches. Jusqu’à récemment, un<br />

médecin était en premier lieu jaugé sur la<br />

base de ses qualifications. S’il était en plus<br />

un bon communicant voire même capable<br />

de mener des entretiens thérapeutiques,<br />

ces qualifications étaient les bienvenues.<br />

Aujourd’hui, on constate un changement<br />

dans ce domaine. Il existe même des<br />

études qui montrent que les étudiants en<br />

médecine forts en communication ont plus<br />

de succès dans la pratique, une vision qui<br />

s’est répercutée sur le développement de<br />

l’apprentissage par problème (APP) selon<br />

le modèle de Harvard.<br />

Il est intéressant de constater que la plupart<br />

des patientes et patients, à travers tous<br />

les groupes d’âge, sont généralement étonnamment<br />

faciles d’accès, le plus souvent<br />

aimables, intéressés et patients, malgré<br />

leurs maux, douleurs, entraves ou craintes.<br />

Même les patients psychiatriques, qui ne<br />

sont pas en premier lieu sujet de cet article,<br />

sont, contrairement à leur réputation,<br />

certes dans une situation psychique difficile,<br />

mais pas pour autant des «patients<br />

difficiles». Au contraire, ils sont souvent<br />

reconnaissants d’être abordés avec patience,<br />

respect et sans formalisme.<br />

Les difficultés avec certains patients<br />

(presque comme celles que l’on rencontre<br />

avec certains supérieurs hiérarchiques)<br />

constituent un problème considérable.<br />

Elles sont souvent vécues comme plus radicales<br />

ou déstabilisantes que la contrainte<br />

purement physique ou intellectuelle de<br />

travail que vivent les médecins en salle<br />

d’opération, dans un cabinet de premier<br />

recours, un service de médecine ambulatoire<br />

ou aux soins intensifs. En tant que<br />

médecins, nous sommes en principe disposés<br />

à investir beaucoup de temps et<br />

d’énergie dans notre travail. En contrepartie,<br />

nous attendons cependant (consciemment<br />

ou inconsciemment) une forme de<br />

«récompense» qui peut se manifester par<br />

une reconnaissance sociale, certaines libertés<br />

créatives ou un très bon salaire,<br />

mais aussi par la reconnaissance dans son<br />

environnement de travail. En l’absence de<br />

cette reconnaissance, les personnes, en<br />

particulier actives dans les professions<br />

psychosociales, sont susceptibles de tomber<br />

dans une crise.<br />

Désagréable et peu<br />

apprécié<br />

Quels sont donc les facteurs qui font que<br />

nous considérons des patients comme pénibles<br />

voire même éprouvants? D’une<br />

manière générale, il n’existe pas de «patient<br />

difficile», mais toute une série de<br />

constellations délicates, le plus souvent<br />

déclenchées par certains comportements<br />

du patient (ou de ses proches) et qui provoquent<br />

chez le médecin traitant certaines<br />

réactions de contre-transfert (résonance).<br />

Différentes études empiriques ont montré<br />

que les médecins et le personnel soignant<br />

étaient tout à fait capables de distinguer les<br />

patients «agréables» et «désagréables» ou<br />

«appréciés» et «peu appréciés». Le «patient<br />

difficile» est le cas extrême du patient<br />

désagréable et peu apprécié que nous rencontrons<br />

bien plus souvent. On pourrait<br />

appeler son contraire le «patient idéal».<br />

Les facteurs objectifs récurrents (sexe, âge,<br />

pathologie, caractéristiques psychopathologiques)<br />

qui feraient ici la différence sont<br />

étonnamment absents. Les caractéristiques<br />

suivantes sont parfois citées:<br />

• le patient malade chronique (contrairement<br />

au patient atteint d’une maladie<br />

aiguë) (expériences négatives, le<br />

patient devient lui-même un expert<br />

«asthmatique diplômé», etc.),<br />

• les patients psychosomatiques (pas de<br />

diagnostic clair),<br />

• les patients exigeants (enseignants, etc.),<br />

• les patients souffrant de maladies de<br />

l’addiction,<br />

• les patients âgés (aimant l’autorité,<br />

parfois compliqués, etc.),<br />

• les patients du propre sexe sont plus<br />

souvent rejetés (enquête auprès du<br />

personnel soignant)<br />

La tentative de classifier des «patients difficiles»<br />

a été établie par James Groves dans<br />

les années 80:<br />

1. les dépendants (dependent clingers)<br />

(soif de présence; «gros parleur»; montrer<br />

les limites de la disponibilité; dynamique:<br />

peur de l’abandon ou de la séparation),<br />

2. les demandeurs (entitled demanders)<br />

(ont l’impression de ne pas être traités<br />

de façon optimale, parfois menaces;<br />

dynamique: cache souvent une mauvaise<br />

estime de soi, problématique narcissique),<br />

3. les patients manipulateurs qui refusent<br />

l’aide (lient le médecin avec sans cesse<br />

de nouveaux symptômes et le rejettent<br />

en même temps, vu qu’aucun traitement<br />

n’est efficace; dynamique: problématique<br />

de lien passive-agressive),<br />

4. les patients autodestructeurs pratiquant<br />

le déni (dynamique: répétition d’expériences<br />

de vie souvent traumatisantes).<br />

Pour ce qui est des médecins, ils citent les<br />

aspects suivants qui rendent la gestion des<br />

patients difficile:<br />

• capacité de gérer une situation les<br />

dépassant (impatience, etc.),<br />

• image de soi/identité du médecin<br />

(«médecin ne s’intéressant qu’aux<br />

organes»),<br />

• style autoritaire («Je sais ce qui est<br />

bon pour lui. Il doit accepter de<br />

l’aide.»),<br />

• compréhension pour les problèmes<br />

psychiques (distingue-t-on des parts<br />

sur soi-même?, expérience professionnelle<br />

en psychiatrie/psychothérapie),<br />

34 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

• situation personnelle (crises narcissiques,<br />

qui nous fragilisent).<br />

Ce sont ensuite les comportements suivants<br />

qui peuvent rendre le patient «éprouvant»:<br />

• langage agressif,<br />

• pose trop de questions,<br />

• crise de colère au cabinet (accuse le<br />

médecin d’être incapable, de ne pas<br />

vouloir lui venir en aide),<br />

• mises en scène théâtrales (expression<br />

des sentiments exagérée),<br />

• grande méfiance ou patient fragile,<br />

• demande d’aide fréquente (appelle la<br />

nuit parce qu’il n’arrive pas à dormir),<br />

• non-respect de règles (p. ex. attendre)<br />

dans le cabinet ou faible observance (refuse<br />

les examens, refus de collaborer),<br />

• besoin permanent de reconnaissance,<br />

• comportement conflictuel (veut imposer<br />

son point de vue, menaces de<br />

type juridique) ou personnes hypercritiques,<br />

• jérémiades (plaintes et exagérations<br />

démonstratives de la douleur),<br />

• consultation d’autres médecins sans<br />

assignation ou ingratitude,<br />

• difficultés linguistiques considérables,<br />

• silence persistant, ou désintérêt,<br />

indolent,<br />

• «pot de colle»,<br />

• menaces ou tentatives de suicide ou<br />

comportement autodestructeur,<br />

• comportement «hypocondriaque»<br />

(plaintes permanentes d’être malade),<br />

• mise sous pression du médecin<br />

(par exemple pour obtenir un congé<br />

maladie),<br />

• manque de distance, voire comportement<br />

sexualisant.<br />

Cela engendre alors des réactions de<br />

contre-transfert de différentes ampleurs:<br />

• frustration, colère du médecin,<br />

• comportement d’évitement vis-à-vis<br />

du patient (p. ex. lorsqu’il contacte le<br />

médecin par téléphone),<br />

• incertitude jusqu’à un sentiment<br />

d’impuissance,<br />

• sentiments d’insuffisance et honte,<br />

• contre-agression,<br />

• activité (p. ex. diagnostique) accrue<br />

(qui n’apporte cependant souvent pas<br />

de solution),<br />

• finalement renoncement et résignation.<br />

Le médecin traitant peut atteindre les limites<br />

de ses capacités, de ses techniques,<br />

de son savoir et souvent aussi de sa patience,<br />

de sa compassion et de son intégrité.<br />

Il devient alors, suivant les circonstances,<br />

injuste et incapable d’aider.<br />

Les conséquences pour la relation médecin-patient<br />

peuvent être les suivantes (parfois<br />

sous forme de cercle vicieux):<br />

• résistance de la part du patient,<br />

• stress pour le médecin,<br />

• perte d’efficacité (temps, coûts, thérapies<br />

et examens diagnostiques frustrants),<br />

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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

35


POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

Des cas heureusement rares, mais persistants: les patients difficiles peuvent entraîner les médecins dans un cercle vicieux<br />

éprouvant. (® fancystudio – Fotolia.com)<br />

• mise en péril du succès du traitement,<br />

• abandon du traitement (il n’est pas<br />

rare qu’il soit souhaité),<br />

• suivant les circonstances, conséquences<br />

économiques (effet multiplicateur<br />

de clients mécontents).<br />

La réflexion suivante peut s’avérer utile:<br />

«En tant que médecin, je vis le patient<br />

comme difficile, ingrat, intransigeant<br />

(non observant). Peut-être que le patient<br />

trouve aussi que je suis difficile et<br />

que je ne satisfais pas à ses attentes, que<br />

je ne tiens pas suffisamment compte de<br />

lui, que je ne trouve pas la bonne solution<br />

pour sa maladie, etc.»<br />

Des entretiens constructifs requièrent non<br />

seulement suffisamment de temps, mais<br />

aussi les éléments suivants: empathie<br />

(comprendre le monde intérieur du patient),<br />

estime et authenticité.<br />

Pour la communication, il faut tenir compte<br />

des points suivants:<br />

• bien informer en des termes clairs<br />

(éviter le langage technique),<br />

• répondre aux questions et clarifier les<br />

malentendus,<br />

• en cas d’agression: trouver la raison<br />

du mécontentement, éviter la<br />

contre-agression,<br />

• aborder les besoins de l’interlocuteur,<br />

• laisser des options ouvertes (évite la<br />

résistance et renforce l’autonomie du<br />

patient).<br />

Il est aussi important de «traduire» les<br />

motifs éventuels du patient:<br />

1. Quels sont les motifs du patient? («Pourquoi<br />

exprime-t-il les douleurs avec autant<br />

d’exagération?») (autoréflexion),<br />

2. Qu’est-ce que le patient veut obtenir?<br />

(Compréhension),<br />

3. Au fait, que cherche-t-il? (Dynamique),<br />

4. Pourquoi le présente-t-il de cette façon<br />

(dysfonctionnelle)? (Concept de la résistance),<br />

5. Comment pourrait-on davantage tenir<br />

compte des vrais besoins? (Stratégie de<br />

soutien),<br />

6. Peut-on essayer de lui expliquer la problématique<br />

de l’interaction?<br />

Dans une situation tendue, on peut employer<br />

la stratégie d’interaction et de communication<br />

suivante, si le médecin traitant<br />

parvient à reconnaître le facteur<br />

subjectif et la signification des relations en<br />

médecine:<br />

• le ton doit être particulièrement affable,<br />

• dans un premier temps accepter<br />

l’agression du patient comme telle,<br />

• prendre conscience de la divergence sur<br />

le plan du contenu («<strong>No</strong>us sommes<br />

d’accords d’être en désaccord»),<br />

36 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

• clarification: le conflit se situe-t-il au<br />

niveau du contenu ou relationnel?,<br />

• transfert de la partie insoluble dans<br />

un problème en principe soluble,<br />

• faire le premier pas, c’est-à-dire aller<br />

à la rencontre du patient,<br />

• se déplacer du problème vers la solution.<br />

Demander de l’aide<br />

Il apparaît clairement que ces comportements<br />

et le fait de les considérer comme<br />

stressants dépendent toujours aussi de<br />

notre personnalité. D’après le professeur<br />

de psychosomatique Gerd Rudolf, le médecin<br />

doit envoyer le patient (souffrant de<br />

troubles psychosomatiques) chez le psychiatre,<br />

le psychothérapeute ou le psychologue,<br />

etc. «quand il n’est plus en mesure<br />

de répondre aux questions de ses patients.»<br />

Les groupes Balint (du nom du<br />

médecin anglo-hongrois Michael Balint)<br />

qui proposent à intervalles réguliers des<br />

groupes de discussion dirigés pour discuter<br />

des situations problématiques peuvent<br />

aussi être utiles dans ce contexte. Ils<br />

servent à l’hygiène mentale («d’autres<br />

médecins se trouvent dans la même situation»),<br />

à la meilleure compréhension de<br />

la dynamique, à la résolution d’implications<br />

et finalement aussi au développement<br />

personnel (connaissance de soi). Or,<br />

ils prennent du temps et ne sont pas directement<br />

rémunérés (pour plus d’informations:<br />

www.balint.ch).<br />

Les baby-boomers voient<br />

les choses différemmen<br />

On dispose d’indices laissant à penser que<br />

la thématique narcissique va s’aggraver<br />

dans les années à venir. En effet, la génération<br />

d’après-guerre peu exigeante, qui<br />

entre maintenant dans le troisième âge,<br />

est suivie de la génération 68, qui est nettement<br />

plus exigeante. Le nombre de patients<br />

difficiles va donc augmenter. En<br />

tant que médecins, nous devons appréhender<br />

cette évolution et ne pas seulement<br />

nous en plaindre. Le concept répandu du<br />

«patient difficile» doit être remplacé par<br />

un modèle «de l’interaction qui ne réussit<br />

pas». Cela permettrait d’éviter une distanciation<br />

du patient et le médecin pourrait<br />

se considérer comme impliqué. On pourrait<br />

ainsi reconnaître que le patient est<br />

vécu comme difficile dans un processus<br />

d’interaction intense, mais que ce processus<br />

peut être modifié.<br />

■<br />

Bibliographie:<br />

Gert Kowarowsky, Der schwierige Patient. Kommunikation<br />

und Patienteninteraktion im<br />

Praxisalltag, 2., überarbeitet Auflage, Kohlhammer<br />

2011.<br />

Linus Geisler, Arzt und Patient – Begegnung im<br />

Gespräch, 5. erw. Auflage, pmi Verlag 2008.<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

37


POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

L’efficience des bancs de poissons<br />

Les bancs de poissons sont-ils capables d’économiser de l’énergie? Des chercheurs de l’EPF Zurich<br />

nous dévoilent la réponse. Ils ont simulé les systèmes de courants complexes sur le superordinateur<br />

«Piz Daint» et les ont associés à un algorithme de l’apprentissage par renforcement (Reinforcement<br />

Learning).<br />

Simone Ulmer, rédactrice Science et Technologie au Swiss National Supercomputing Centre (CSCS) 1<br />

Le comportement grégaire des poissons<br />

fascine autant les ingénieurs que les biologistes.<br />

Car les bancs de poissons se déplacent<br />

dans un environnement de courants<br />

rempli d’énergie mécanique créée<br />

par les mouvements des poissons. Des<br />

chercheurs du Computational Science &<br />

Engineering Lab (CSElab) de l’EPF Zurich<br />

ont pu répondre par oui à la question de<br />

savoir si les poissons ont un avantage<br />

énergétique à nager en bancs. De plus, ils<br />

ont obtenu des renseignements détaillés<br />

qui pourraient se répercuter sur l’efficacité<br />

énergétique des robots volants ou<br />

sous-marins.<br />

Simulation précise de la<br />

dynamique des fluides<br />

Dans leur étude, les scientifiques ont développé<br />

une simulation hautement détaillée<br />

du jeu complexe de poissons nageant<br />

et de leur environnement de courants.<br />

Jusqu’ici, les simulations de ce type<br />

étaient réalisées avec des modèles fortement<br />

simplifiés qui ne pouvaient calculer<br />

la dynamique des fluides des poissons<br />

que de façon imprécise. Le superordinateur<br />

«Piz Daint» au Swiss National Supercomputing<br />

Centre(CSCS) a pour la<br />

première fois permis des simulations selon<br />

les règles de l’art, plus poussées et<br />

sans simplifications.<br />

Simultanément, les chercheurs ont combiné<br />

les simulations réalistes des courants<br />

avec un algorithme de l’apprentissage par<br />

renforcement (Reinforcement Learning),<br />

un algorithme efficace issu de l’apprentissage<br />

automatisé. Les algorithmes d’apprentissage<br />

de ce genre étaient jusqu’ici<br />

utilisés dans les jeux informatiques tels<br />

que «Go» pour permettre à l’ordinateur<br />

de battre les joueurs.<br />

Le Reinforcement Learning dans des systèmes<br />

physiques complexes nécessite des<br />

milliers d’étapes d’approximation, raison<br />

pour laquelle il n’a encore jamais été employé<br />

pour de tels systèmes. L’algorithme<br />

rappelle le conditionnement pavlovien,<br />

disent les chercheurs du CSElab: les agents<br />

apprennent par la récompense à développer<br />

une stratégie optimale pour atteindre<br />

leur but.<br />

C’est ici que cet algorithme a été utilisé,<br />

pour entraîner les poissons à adopter une<br />

façon de nager optimale et leur permettre<br />

de décider de manière autonome comment<br />

réagir aux courants irréguliers de<br />

leurs congénères. «<strong>No</strong>us avons établi les<br />

conditions-cadres mathématiques et nous<br />

sommes contentés de fixer un objectif aux<br />

poissons, celui de nager le plus efficacement<br />

possible», déclare Guido <strong>No</strong>vati,<br />

doctorant au CSElab et développeur du<br />

logiciel utilisé pour les simulations. A<br />

notre surprise, les poissons ont nagé dans<br />

le flux tourbillonnaire des autres pour<br />

économiser de l’énergie, alors qu’ils auraient<br />

eu la possibilité de nager indépendamment<br />

les uns des autres.<br />

Apprendre de la<br />

visualisation<br />

Dans leurs simulations, les chercheurs<br />

observent, en deux et trois dimensions, le<br />

comportement de nage de jusqu’à trois<br />

poissons dans différentes configurations.<br />

Ils soulignent que de telles simulations<br />

n’ont jusqu’à présent jamais observé plus<br />

d’un poisson en trois dimensions. Ils ont<br />

analysé chaque détail de chaque tourbillon<br />

afin de comprendre le comportement<br />

des poissons.<br />

«Intuitivement, on suppose que les poissons<br />

évitent les zones turbulentes et<br />

nagent dans des régions plus calmes.<br />

Mais, au lieu de cela, ils nagent directement<br />

dans les tourbillons», explique<br />

Siddhartha Verma, postdoc au CSE lab.<br />

Verma et <strong>No</strong>vati ont réalisé, sous la direction<br />

du Professeur Petros Koumoutsakos<br />

de l’EPF Zurich, l’étude récemment publiée<br />

en ligne dans les Proceedings of the<br />

National Academy of Sciences (PNAS).<br />

Les chercheurs ont constaté que les poissons<br />

économisaient le plus d’énergie en<br />

nageant non pas, comme on le supposait<br />

Un suiveur interagit intelligemment avec le tourbillon provoqué par les deux poissons de<br />

tête, ce qui améliore sensiblement son efficience. (® CSElab/EPF Zurich)<br />

1 Cet article est paru pour la première fois le<br />

6 juin <strong>2018</strong> au Swiss National Supercomputing<br />

Centre (CSCS).<br />

38 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />

jusqu’ici, les uns derrière les autres, mais<br />

légèrement décalés par rapport à l’orientation<br />

du poisson de tête. Dans cette position,<br />

ils mettent à profit les tourbillons<br />

générés par le poisson de tête en les captant<br />

avec leur tête et les divisant. Ils font<br />

ensuite passer les fragments le long de leur<br />

corps. Le tracé des tourbillons fractionnés<br />

fournit aux poissons la poussée sans ravir<br />

de l’énergie au poisson de tête.<br />

Robots autonomes<br />

«<strong>No</strong>us avons ainsi pu démontrer que les<br />

poissons se positionnent de façon adéquate<br />

dans un banc pour tirer de l’énergie<br />

de la dynamique des fluides qui y règne»,<br />

déclare Siddhartha Verma. Il souligne que<br />

leurs simulations n’ont pas permis d’analyser<br />

tous les aspects du comportement de<br />

nage des poissons, mais que les algorithmes<br />

développés et les connaissances<br />

physiques acquises peuvent être transférés<br />

sur des robots volants ou sous-marins.<br />

Un robot sous-marin ou volant autonome<br />

doit pouvoir surmonter des courants inattendus,<br />

par exemple des drones cargo en<br />

cas de forts vents ou des drones utilisés<br />

pour la recherche et le sauvetage en cas de<br />

tempête. «Il est également question de<br />

faire voler des avions en formation sur<br />

certaines lignes pour économiser du carburant.<br />

L’algorithme que nous avons développé<br />

pourrait aussi être utilisé dans ce<br />

contexte», explique Guido <strong>No</strong>vati.<br />

Les chercheurs sont enthousiasmés par les<br />

possibilités que leur offre cette nouvelle<br />

combinaison entre simulations précises et<br />

complexes de flux et Reinforcement Learning.<br />

Ils espèrent que d’autres chercheurs<br />

prendront en compte l’apprentissage automatisé<br />

dans leurs simulations. ■<br />

Littérature<br />

Verma S, <strong>No</strong>vati G, Koumoutsakos P: Efficient<br />

collective swimming by harnessing vortices<br />

through deep reinforcement learning, PNAS<br />

published ahead of print May 21, <strong>2018</strong>.<br />

https://doi.org/10.1073/pnas.1800923115<br />

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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

39


PERSPECTIVES<br />

SÉRIE DISCIPLINES MÉDICALES – ACTUALITÉS EN ONCOLOGIE:<br />

SÉQUELLES TARDIVES APRÈS UN CANCER PENDANT L’ENFANCE<br />

Une guérison avec des effets<br />

secondaires<br />

Le taux de réussite est très réjouissant: 80% de tous les enfants et adolescents atteints d’un cancer<br />

en Suisse peuvent être guéris. Les effets secondaires, qui peuvent survenir parfois longtemps<br />

après la fin du traitement et avoir de graves conséquences, sont par contre moins réjouissants. Un<br />

suivi et traitement continu, multidisciplinaire des personnes touchées est donc essentiel.<br />

Katrin Scheinemann, Associate Professor of Pediatrics McMaster University Canada 1,2,3<br />

1 Hématologie/oncologie pédiatrique, Hôpital universitaire des deux Bâle et Université de Bâle;<br />

2 Hématologie/oncologie pédiatrique, Clinique pédiatrique Hôpital cantonal d’Aarau;<br />

3 Department of Pediatrics, McMaster University Hamilton Canada<br />

Chaque année, environ 300 enfants et<br />

adolescents (


PERSPECTIVES<br />

santé par les séquelles tardives et peuvent<br />

en mourir. Les séquelles tardives multiples<br />

surviennent chez près de deux tiers des<br />

patients. L’incidence des séquelles tardives<br />

augmente hélas au fil du temps, c’est-àdire<br />

que plus la fin du traitement est éloignée,<br />

plus les risques d’être atteint d’une<br />

séquelle tardive augmentent. Les études<br />

réalisées jusqu’ici n’ont pas encore permis<br />

de mettre en évidence un plateau dans ce<br />

développement, raison pour laquelle un<br />

suivi à vie est prévu. Ces chiffres n’ont été<br />

récoltés que depuis la première génération<br />

de survivants à la fin des années 1970.<br />

Les enfants et adolescents avec le diagnostic<br />

d’une tumeur du système nerveux<br />

central présentent les séquelles tardives les<br />

plus fréquentes et les plus graves (5). Plus<br />

de 80% parmi eux souffrent d’au moins<br />

une séquelle tardive: le plus souvent, il<br />

s’agit de troubles hormonaux, suivis de<br />

séquelles neurologiques. Mais les séquelles<br />

neurocognitives et psychosociales sont<br />

aussi fortement prévalentes, car elles entraînent<br />

une forte entrave de la qualité de<br />

vie. La thérapie intensive d’une tumeur du<br />

CNS, en particulier la radiothérapie, provoque<br />

une baisse du QI et donc un taux<br />

réduit de scolarité normale, ce qui se répercute<br />

gravement sur l’entrée dans la vie<br />

professionnelle et la suite du parcours<br />

professionnel (6).<br />

Réduire les risques<br />

La mise en place du suivi à vie est continuellement<br />

adaptée en fonction des dernières<br />

découvertes. On essaie dans le<br />

monde entier de définir des groupes de<br />

risque standardisés pour piloter la fréquence<br />

et l’intensité du suivi. Comme les<br />

options thérapeutiques du cancer chez les<br />

enfants et adolescents vont de l’observation<br />

en passant par le traitement chirurgical<br />

unique à la thérapie multimodale<br />

très intensive, transplantation de cellules<br />

souches incluse, il est judicieux de constituer<br />

des groupes de risque correspondants<br />

pour le suivi. Dans ce contexte, on peut se<br />

demander si en cas d’évolution lente et<br />

normale lors du contrôle de certains systèmes<br />

d’organes, on pourrait envisager de<br />

mettre fin à ce dépistage au fil du temps.<br />

Au Canada, une réponse a été apportée à<br />

cette question pour le dépistage de la cardiotoxicité<br />

pour certaines maladies primaires:<br />

l’étude a montré qu’il était possible,<br />

en cas de résultats normaux, de<br />

mettre fin au dépistage au moyen de<br />

l’échocardiographie et de l’électrocardiogramme<br />

après dix ans (7).<br />

Quelles sont les séquelles tardives les plus<br />

fréquentes? Ci-après sont présentées<br />

quelques-unes des séquelles tardives les<br />

plus fréquentes avec l’agent causal et les<br />

maladies primaires les plus fréquentes (8).<br />

Le risque pour des tumeurs malignes secondaires<br />

solides est principalement déterminé<br />

par la radiothérapie. C’est pourquoi<br />

au cours des dernières années, des<br />

alternatives à la radiothérapie ont été développées,<br />

comme par exemple la thérapie<br />

à haute dose suivie de la transplantation<br />

de cellules souches. Ce risque a aussi pu<br />

être réduit ces dernières années par la<br />

modification de la dose (dose minimale<br />

efficace) et la technique de radiothérapie<br />

(radiothérapie par modulation d’intensité<br />

Séquelle tardive Agent causal Maladie primaire<br />

Néphrotoxicité Ifosfamide, cisplatine Tumeurs CNS, sarcomes<br />

des parties molles<br />

Ototoxicité<br />

Dérivés du platine,<br />

Tumeurs CNS<br />

radiothé-rapie cérébrale<br />

Nécrose osseuse Stéroïdes Leucémies, lymphomes<br />

Cardiotoxicité<br />

Anthracyclines/ radiothérapie Leucémies, lymphomes<br />

thoracique<br />

Déficits endocrinologiques Radiothérapie cérébrale Tumeurs CNS<br />

Tumeurs malignes secon-daires Tous Tous<br />

Fatigue Pas clair Tous<br />

Troubles de stress post-traumatique Tous Tous<br />

Fertilité<br />

Cyclophosphamide,<br />

radiothé-rapie<br />

Tumeurs CNS, leucémies,<br />

sarcomes des parties molles<br />

– IMRT) et du genre de radiation (photons<br />

vs protons).<br />

Dans un passé récent, le suivi est devenu<br />

un domaine autonome de l’oncologie pédiatrique.<br />

Les grands hôpitaux pédiatriques<br />

aux Etats-Unis et au Canada disposent<br />

de services autonomes qui ne<br />

s’occupent que du suivi (soins cliniques et<br />

recherche). Comparativement à d’autres<br />

pays, la Suisse ne se trouve qu’au début<br />

d’une stratégie et organisation nationales.<br />

Malgré cela, de petits progrès ont été réalisés<br />

dans le domaine de la recherche et<br />

des soins pour permettre un suivi optimal<br />

des survivants. Le suivi ne peut cependant<br />

fonctionner qu’en tant qu’approche multidisciplinaire.<br />

Outre les nombreux médecins<br />

spécialistes, les soins spécialisés, les<br />

assistants sociaux, les services de réadaptation<br />

tels que l’ergo- et la physiothérapie<br />

ainsi que les disciplines psychologiques et<br />

divers services de conseil à l’orientation<br />

professionnelle sont d’autres acteurs importants.<br />

■<br />

Références<br />

[1] https://www.registretumeursenfants.ch/fileadmin/KKR08/uploads/pdf/Jahresberichte/Annual_Report_SCCR_2015_2016_<br />

Einzel_web.pdf.<br />

[2] Brock PR, Knight KR, Freyer DR et al.: Platinum-induced<br />

ototoxicity in children: a<br />

consensus review on mechanisms, predisposition,<br />

and protection, including a new International<br />

Society of Pediatric Oncology<br />

Boston ototoxicity scale. J Clin Oncol 2012;<br />

30: 2408–2417.<br />

[3] Phillips SM, Padgett LS, Leisenring WM et<br />

al.: Survivors of childhood cancer in the<br />

United States: prevalence and burden of<br />

morbidity. Cancer Epidemiol Biomarkers<br />

Prev. 2015 Apr; 24(4): 653–63.<br />

[4] Oeffinerger KC, Mertens AC, Sklar CA et al.:<br />

Chronic health conditions in adult survivors<br />

of childhood cancer. N Engl J Med 2006; 355:<br />

1572–82.<br />

[5] Armstrong GT: Long-term Survivors of<br />

Childhood Central Nervous System Malignancies:<br />

The Experience of the Childhood<br />

Cancer Survivor Study. Eur J Paediatr Neurol.<br />

2010; 14(4): 298–303.<br />

[6] Vinchon M, Baroncini M, Leblond P et al.:<br />

Morbidity and tumor-related mortality<br />

among adult survivors of pediatric brain<br />

tumors: a review. Childs Nerv Syst. 2011 ;<br />

27(5): 697–704.<br />

[7] Ramjaun A, AlDuheiby E, Ahmed S et al.:<br />

Echocardiographic detection of cardiac dysfunction<br />

in childhood cancer survivors: how<br />

long is screening required? Pediatric Blood<br />

and Cancer 2015; 62: 2197–2203.<br />

[8] Langer T, Schuster S, Eggert A: Nachsorge<br />

nach onkologischen Erkrankungen. Monatsschrift<br />

Kinderheilkunde 2015; 163: 112–<br />

119.<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

41


PERSPECTIVES<br />

AUS DER «PRAXIS»<br />

Medikamentöse Senkung des<br />

LDL-Cholesterins<br />

LDL-LOWERING DRUGS<br />

Jens Barthelmes 1 und Isabella Sudano 1,2<br />

1 Kardiologie, Universitäres Herzzentrum, Universitätsspital Zürich<br />

2 Universität Zürich<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Praxis»<br />

(2017), 106 (17): 933–940. <br />

MEDISERVICE VSAO-Mitglieder können die «Praxis»<br />

zu äusserst günstigen Konditionen abonnieren. Details<br />

siehe unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />

Im Artikel verwendete Abkürzungen:<br />

CETP Cholesterinester-Transferprotein<br />

CK Kreatinkinase<br />

LDL-C LDL-Cholesterin<br />

MTP Mikrosomales Triglycerid-Transferprotein<br />

ULN Upper Limit of <strong>No</strong>rmal / oberer <strong>No</strong>rmwert<br />

PAVK Periphere arterielle Verschlusskrankheit<br />

PCSK9 Proproteinkonvertase Subtilisin/Kexin Typ 9<br />

SAMS Statin-assoziiertes Muskelsymptom<br />

Einleitung<br />

Nichtmedikamentöse Massnahmen (Tabakentwöhnung,<br />

Ernährungsumstellung,<br />

regelmässige Bewegung mit mindestens<br />

30–45 min aerobem Training dreimal<br />

wöchentlich, Gewichtsabnahme bei Übergewicht)<br />

sollten immer eine notwendige<br />

medikamentöse Behandlung begleiten<br />

(siehe auch P. Suter in diesem Heft, S.<br />

927–932). Durch Lebensstil-Veränderungen<br />

kann das LDL-Cholesterin nur um<br />

10–20 % reduziert werden. Allerding wird<br />

die Qualität der LDL-Partikel positiv beeinflusst:<br />

Eine Ernährung reich an Antioxidantien<br />

(Früchte, Gemüse, Nüsse, …)<br />

kann die Oxidation von LDL vermindern<br />

und dadurch womöglich einen günstigen<br />

Effekt auf das Herzkreislaufsystem erzielen.<br />

Im Gegensatz zur amerikanischen Richtlinie<br />

empfehlen aktuelle Leitlinien von<br />

AGLA und ESC das Konzept der an Zielwerten<br />

orientierten Senkung des LDL-<br />

Cholesterins in Abhängigkeit von individuellen<br />

Risken [42], s. auch W. Riesen in<br />

diesem Heft, S. 921–926. Die Behandlungsindikation<br />

bei Hypercholesterinämie<br />

hängt grundsätzlich vom jeweiligen kardiovaskulären<br />

Gesamtrisiko ab, das individuell<br />

zu evaluieren ist [42] (Tab. 1).<br />

Statine<br />

Statine hemmen die HMG-Coenzym-A-<br />

Reduktase in der Leber und damit die<br />

Cholesterinproduktion. Als Antwort hierauf<br />

werden die LDL-Rezeptoren hochreguliert<br />

und damit die Entfernung der LDL<br />

in die Leber stimuliert.<br />

Zu dieser Medikamentenklasse gehören<br />

verschiedene Wirkstoffe (Atorvastatin,<br />

Sortis ® 10–80 mg/Tag; Rosuvastatin,<br />

Crestor ® 10–40 mg/Tag; Fluvastatin,<br />

Lescol ® 20–80 mg/Tag; Pravastatin, Selipran<br />

® 10–40 mg/Tag; Simvastatin,<br />

Zocor ® 20–80 mg/Tag; Pitavastatin,<br />

Livazo ® 1, 2 oder 4 mg/Tag) die sich betreffend<br />

Wirksamkeit, Metabolismus und<br />

Interaktionspotenzial unterscheiden<br />

(Tab. 2). Dabei sollte die Statin-Therapie<br />

bis zum Erreichen der LDL-Cholesterinzielwerte<br />

aufdosiert werden.<br />

Bei Hypercholesterinämie sind Statine die<br />

Therapie der ersten Wahl, da der klinische<br />

Nutzen am besten dokumentiert ist.<br />

Die CTT (Cholesterol Treatment Trialists)<br />

Collaboration fasste Daten von 27 randomiserten<br />

Studien (mit ca. 174 000 Teilnehmern)<br />

zusammen, die Statine vs<br />

Plazebo oder High-Intensity- vs Low-Intensity-Statin<br />

verglichen [1, 2]: im Durchschnitt<br />

verminderte die Reduktion des<br />

LDL-Cholesterins um 1 mmol/l die relativen<br />

Risiken für kardiovaskuläre Ereignisse<br />

um 21 %, für kardiovaskulären Tod<br />

um 20 % und für Gesamtmortalität um<br />

10 %. Diese positiven Effekte von Statinen<br />

wurden sowohl in der Sekundärprävention<br />

(nach einem kardiovaskulären Ereignis)<br />

als auch in der Primärprävention [3,<br />

4] beobachtet. Allerdings ist die absolute<br />

Wirksamkeit dieser Behandlung bei Patien<br />

ten mit hohem Risiko stärker, z.B. in<br />

der Sekundärprävention, als bei Patienten<br />

mit niedrigem Risiko, z.B. in der Primärprävention:<br />

je höher das kardiovaskuläre<br />

Risiko, desto weniger Patienten müssen<br />

zur Vermeidung eines Ereignisses behandelt<br />

werden (Number Needed to Treat,<br />

NNT).<br />

Statine zeichnen sich durch hohe Sicherheit<br />

und befriedigende Verträglichkeit aus.<br />

Häufigste Nebenwirkungen sind Veränderungen<br />

der Leberwerte und diffuse Myalgien<br />

[5, 6]. Trotz ihres in Studien guten<br />

Sicherheitsprofils werden Statine zwei<br />

Jahre nach initialer Verordnung nur noch<br />

von 25 % der Patienten zur primären Prävention<br />

bzw. von 40 % zur sekundären<br />

Prävention nach akutem Koronarsyndrom<br />

eingenommen [7, 8].<br />

Die Prävalenz von Myalgien wird auf<br />

5–10 % geschätzt und ist der häufigste<br />

Grund für einen Therapieabbruch [5] Bemerkenswert<br />

ist, dass unter plazebokontrollierter<br />

Re-Exposition nach Myalgie<br />

unter Statin-Therapie 50 % der Statinintoleranten<br />

auch Symptome unter Plazebo<br />

berichten [9]. Wichtige Risikofaktoren für<br />

das «Statin-assoziierte Muskelsymptom»<br />

(SAMS) sind Alter >80 Jahren, weibliches<br />

Geschlecht, niedriges Körpergewicht, genetische<br />

Faktoren, intensiver Sport,<br />

Schilddrüsen-Dysfunktion, Alkoholkonsum,<br />

Konsum bestimmter Lebensmittel<br />

(Grapefruit oder Cranberry Juice) oder<br />

Einnahme von Medikamenten, die den<br />

Stoffwechsel der Statine beeinflussen können<br />

[5].<br />

Besonders wichtig für die Prävalenz des<br />

SAMS ist das Interaktionspotenzial des<br />

eingenommenen Statins. Die meisten Statine<br />

werden hauptsächlich über das Cytochrom<br />

P450-System metabolisiert. Lova-<br />

42 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


PERSPECTIVES<br />

Kardiovaskuläres<br />

Gesamtrisiko<br />

(SCORE) %<br />

LDL-Cholesterin<br />


PERSPECTIVES<br />

Symptome<br />

CK<br />

Muskelbeschwerden <strong>No</strong>rmale CK Wird oft «Myalgie» genannt. Könnte im Zusammenhang mit einer Statin-Therapie<br />

stehen. Die Kausalität ist fraglich wegen mangelnder Evidenz bei sehr seltenen starken<br />

Muskelschmerzen in ranomdomisierten, doppelblinden Studien Statin vs Plazebo.<br />

Muskelbeschwerden<br />

CK > ULN ULN


PERSPECTIVES<br />

Soll ein Statin trotz fraglich statinabhängiger Muskelsymptome fortgesetzt oder wieder angesetzt werden?<br />

Symptomatisch + CK


PERSPECTIVES<br />

höht. Im Gegensatz dazu dürfen Fenofibrat<br />

oder Bezafibrat zusammen mit einem<br />

Statin verabreicht werden und stellen die<br />

Wirkstoffe erster Wahl bei hypercholesterinämischen<br />

Patienten mit metabolischem<br />

Syndrom dar, wenn diese unter<br />

einem Statin allein keine genügende Senkung<br />

des LDL-Cholesterins erreichen.<br />

Allerdings zeigte in kontrollierten Studien<br />

die Statin/Fenofibrat-Kombination keine<br />

stärkere Senkung der kardiovaskulären<br />

Ereignisse als die Monotherapie mit einem<br />

Statin. In Post-hoc-Analysen fand man<br />

allerdings die Rate kardiovaskulärer Ereignisse<br />

durch ein Fibrat in der Subgruppe<br />

von Patienten mit hohen Triglyzeridund<br />

tiefen HDL-Cholesterinwerten signifikant<br />

gesenkt [19, 20].<br />

Anionenaustauschharze<br />

Cholestyramin, Quantalan ® 4–24 g/Tag;<br />

Colestipol, Celestid ® 5–30 g/Tag.<br />

Anionenaustauschharze binden Gallensäuren<br />

im Darm und unterbrechen damit<br />

den enterohepatischen Kreislauf, was zu<br />

einer Senkung des LDL-Cholesterins<br />

führt. Die Kombination dieses Medikamentes<br />

mit Statin kann bei therapieresistenten<br />

Patienten erwogen werden [21, 22].<br />

Ein Zusatznutzen wurde nie untersucht,<br />

da verfügbare Studien aus der Zeit vor der<br />

Statinentwicklung stammen. Einschränkend<br />

ist zudem die Medikationsadhärenz<br />

vermutlich aufgrund mehrmals täglicher<br />

Einnahme des unangenehm schmeckenden<br />

Pulvers und häufiger gastrointestinal<br />

unerwünschter Wirkungen.<br />

PCSK9-Hemmer<br />

Alirocumab, Praluent ® 75 mg oder<br />

150 mg alle zwei Wochen; Evolocumab,<br />

Repatha ® 140 mg alle zwei Wochen oder<br />

420 mg einmal pro Monat.<br />

Diese vollhumanen monoklonalen Antikörper<br />

senken die Plasma-Konzentration<br />

von PCSK9 und führen dadurch zur Erhöhung<br />

der LDL-Rezeptordichte und somit<br />

Senkung der Plasmaspiegel von LDL-<br />

Cholesterin. Ausserdem wird die Plasma-<br />

Konzentration des Lipoprotein(a) gesenkt<br />

[23] (siehe auch F. Kronenberg in diesem<br />

Heft, S. 949–954).<br />

Zusammenfassung<br />

Hypercholesterinämie ist einer der am umfassendsten dokumentierten modifizierbaren kardiovaskulären<br />

Risikofaktoren. Wir diskutieren die Grundpfeiler der medikamentösen Therapie bei Hypercholesterinämie<br />

in der Primär- und Sekundärprävention. Dabei stehen Indikation, klinisches Outcome<br />

und Verträglichkeit etablierter Therapien mit Statinen, Ezetimib und Fibraten sowie innovative Ansätze<br />

wie die Hemmung der PCSK9 im Fokus. Unser Übersichtsartikel befasst sich auch mit spezifischen<br />

Indikationen wie familiärer Hypercholesterinämie und Sekundärprävention bei Patienten mit kardiovaskulären<br />

Ereignissen sowie mit Therapieoptionen bei Patienten mit Statinintoleranz.<br />

Schlüsselwörter: Cholesterin, Statin, Ezetimib, PCSK9-Hemmer, kardiovaskuläres Risiko<br />

Abstract<br />

Hypercholesterolemia is one of the best documented modifiable cardiovascular risk factors. We discuss<br />

the basics of drug therapy for hypercholesterolemia in primary and secondary prevention. The focus<br />

is on the indication, clinical outcome and tolerability of established therapies, such as statins, ezetimibe,<br />

and fibrates, as well as innovative approaches, such as PCSK9 inhibitors. The article aims to<br />

provide an overview of the available data with special attention to the treatment of familial hypercholesterolemia,<br />

the role of LDL reduction in secondary prevention and therapy options for patients with<br />

statin intolerance.<br />

Keywords: Cholesterol, statin, ezetimibe, PCSK9 inhibitors, cardiovascular risk<br />

Résumé<br />

L’hypercholestérolémie représente l’un des facteurs de risque cardiovasculaire modifiable les mieux<br />

documentés. Seront discutées ici les bases du traitement médicamenteux dans la prévention primaire<br />

et secondaire. L’attention sera portée sur l’indication, le devenir clinique et la tolérance de traitements<br />

bien établis, à savoir les statines, l’ézétimibe et les fibrates, de même que l’approche innovante constituée<br />

par les inhibiteurs de la PCSK9. Cet article a pour but de revoir les données disponibles, avec une<br />

attention particulière portant sur l’hypercholestérolémie familiale, le rôle de la diminution des taux<br />

de LDL-cholestérol dans la prévention secondaire et les options thérapeutiques pour les malades intolérants<br />

aux statines.<br />

Mots-clés: Cholestérol, statine, ézétimibe, inhibiteur de la PCSK9<br />

PCSK9-Hemmer revolutionieren durch<br />

ihre Galenik und starke Wirksamkeit die<br />

Therapieoptionen im Bereich des Lipidmanagements.<br />

Sie sind besonders wichtig<br />

für Hochrisikopatienten und Patienten<br />

mit familiärer Hypercholesterinämie, welche<br />

mit anderen lipidsenkenden Therapien<br />

keine ausreichende LDL-C-Senkung<br />

erreichen können. Zwei Medikamente<br />

dieser Klasse sind in der Schweiz zugelassen,<br />

Alirocumab und Evolocumab, deren<br />

Wirksamkeit und Sicherheit in den Studienprogrammen<br />

ODYSSEY bzw. PROFI-<br />

CIO evaluiert werden. Bei Hochrisiko-Patienten<br />

[11], Patienten mit familiärer<br />

Hypercholesterinämie [24, 25] sowie Patienten<br />

mit Statinintoleranz [26–28] wurde<br />

gezeigt, dass diese Medikamente sehr<br />

effektiv LDL senken, nämlich um 50–70 %<br />

zusätzlich zur Statinwirkung [29–35]<br />

und um ca. 50 % als Monotherapie ohne<br />

Statin [36, 37]. Dabei werden die PCSK9<br />

Hemmer sehr gut toleriert. Die bisherigen<br />

Resultate relevanter Studien sind in einem<br />

kürzlich publiziertem Review [43] zusammengefasst.<br />

Besonders erwähnenswert sind die Studien<br />

GLAGOV [32] und FOURIER [33], da<br />

diese klinische Endpunkte untersuchten.<br />

In der plazebokontrollierten GLAGOV-<br />

Studie [32] wurden 968 Patienten mit<br />

symptomatischer koronarer Herzerkrankung<br />

eingeschlossen und 1:1 randomisiert<br />

in einen Arm mit Statin-Monotherapie<br />

vs. Statin-Therapie plus Evolocumab<br />

(420 mg/Monat subkutan injiziert).<br />

Die Last der intrakoronaren Atherosklerose<br />

wurde mit intravaskulärem Ultraschall<br />

(IVUS) evaluiert. Nach 18 Monaten Therapie<br />

wurde die IVUS-Messung wiederholt<br />

und der primäre Endpunkt (prozentuale<br />

Änderung der Plaque-Last) sowie der sekundäre<br />

Endpunkt (Änderung des totalen<br />

Plaque-Volumens) bestimmt. Zusätzlicher<br />

Endpunkt war der Anteil an Patienten, die<br />

eine Ab- bzw. Zunahme ihrer Plaque-Last<br />

erfuhren.<br />

Das LDL-Cholesterin wurde unter Kombinationstherapie<br />

im Vergleich zur Statin-<br />

Monotherapie eindrücklich reduziert<br />

(0,95 vs 2,4 mmol/l; p


PERSPECTIVES<br />

Key messages<br />

• Erhöhtes LDL-Cholesterin ist mit erhöhter kardiovaskulärer Morbidität und Mortalität assoziiert.<br />

• Die Senkung des LDL-Cholesterins durch Statine, Ezetimib und PCSK9-Hemmer reduziert das<br />

Risiko kardiovaskulärer Ereignisse.<br />

• Die Zielwerte des LDL sind abhängig vom kardiovaskulären Risiko-Profil des Patienten.<br />

• Die medikamentöse Standardtherapie erfolgt durch Statine. Werden unter maximal tolerierter Statindosis<br />

die Zielwerte für LDL-Cholesterin nicht erreicht, kann Ezetimib ergänzt werden.<br />

• Wenn die Zielwerte weit verfehlt sind, können insbesondere in der Sekundärprävention oder bei<br />

familiärer Hypercholesterinämie Statine mit PCSK9-Hemmern kombiniert werden.<br />

Lernfragen<br />

1. Welche Optionen hat ein Patient, der in der Sekundärprävention unter einer Statin-Monotherapie<br />

seine Zielwerte nicht erreicht? (Mehrfachauswahl)<br />

a) Dosis-Erhöhung<br />

b) Kombination mit Ezetimib<br />

c) Kombination mit Anionenaustauscherharzen<br />

d) Kombination mit Fenofibrat<br />

e) Kombination mit PCSK9-Hemmern<br />

2. Wie ist das optimale Vorgehen bei einer CK-Erhöhung auf das über 4-Fache des oberen <strong>No</strong>rmalwerts?<br />

(Mehrfachauswahl)<br />

a) Bei Muskelschmerzen: Statin weitergeben und nach drei Monaten kontrollieren.<br />

b) Ohne Muskelbeschwerden: Statin stoppen.<br />

c) Bei Muskelschmerzen: Statin absetzen, Kontrolle und Provokationsversuch durch Wiederbeginn<br />

der Statin-Therapie.<br />

d) Statin absetzen und Kontrolle nach vier Wochen.<br />

3. Bei welchen Patienten sollte ein Einsatz von PCSK9-Hemmern erwogen werden? (Mehrfachauswahl)<br />

a) Bei Patienten mit familiärer Hypercholesterinämie und LDL-Cholesterin 3,2 mmol/l unter<br />

Statin.<br />

b) Bei Patienten mit Myokardinfarkt und LDL-Cholesterin von 2,8 mmol/l unter Statin und Ezetimib.<br />

c) Bei Patienten mit familiärer Hypercholesterinämie, Myokardinfarkt und Statinintoleranz mit<br />

LDL-Cholesterin von 3,7 mmol/l unter Ezetimib.<br />

d) Bei Patienten mit familiärer Hypertriglyzeridämie nicht am Ziel unter Fibraten.<br />

e) Bei Patienten mit progredienter peripherer arterieller Verschlusskrankheit (PAVK) und LDL-<br />

Cholesterin von 3,4 mmol/l unter Kombinationstherapie von Statin und Ezetimib.<br />

notherapie erreicht werden (p


PERSPECTIVES<br />

rin oder Dextran-Sulfat enthalten, extrakorporal<br />

entfernt. Das Verfahren wird für<br />

gewöhnlich einmal in der Woche durchgeführt.<br />

Parallel wird die Hypercholesterinämie<br />

weiterhin mit Medikamenten<br />

behandelt. Die klinische Wirksamkeit<br />

dieser Therapie lässt sich nur schlecht<br />

durch klassische randomisierte, plazebokontrollierte<br />

und doppelblinde Studien<br />

evaluieren. Ergebnisse relativ grosser Register-Studien<br />

sprechen dafür, dass durch<br />

diese Therapie kardiovaskuläre Ereignisraten<br />

gesenkt werden. Die Therapie wird<br />

schon heute sehr selten eingesetzt und<br />

ihre Indikation wird durch die PCSK9-<br />

Hemmer noch stärker reduziert [38, 39].<br />

MTP-Hemmer<br />

Ziel des Einsatzes von MTP-Hemmern<br />

(Lomitapid, Juxtapid ® ) ist die Senkung<br />

der Produktion von Lipoproteinen in<br />

Darm und Leber. Obwohl MTP-Hemmer<br />

das LDL-Cholesterin bis ca. 50 % senken,<br />

ist der Einsatz dieser Therapie durch deutliche<br />

Erhöhung der Leberwerte und Leberverfettung<br />

limitiert [40]. ■<br />

Manuskript angenommen: 24.5.2017<br />

Interessenskonflikt: Die Autoren erklären,<br />

dass kein Interessenskonflikt besteht.<br />

PD Dr. med. Isabella Sudano,<br />

PhD<br />

Kardiologie<br />

Universitäres Herzzentrum<br />

Universitätsspital Zürich<br />

Rämistrasse 100<br />

8091 Zürich<br />

isabella.sudano@usz.ch<br />

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48 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


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of alirocumab 75 mg subcutaneously every<br />

2 weeks as monotherapy versus ezetimibe over<br />

24 weeks. Future Cardiol 2015; 11: 27–37.<br />

37. Koren MJ, Lundqvist P, Bolognese M, et al.:<br />

Anti-PCSK9 monotherapy for hypercholesterolemia:<br />

the MENDEL-2 randomized, controlled<br />

phase III clinical trial of evolocumab.<br />

J Am Coll Cardiol 2014; 63: 2531–2540.<br />

38. Heigl F, Hettich R, Lotz N, et al.: Efficacy,<br />

safety, and tolerability of long-term lipoprotein<br />

apheresis in patients with LDL- or Lp(a)<br />

hyperlipoproteinemia: Findings gathered<br />

from more than 36000 treatments at one<br />

center in Germany. Atheroscler Suppl 2015;<br />

18: 154–162.<br />

39. Schettler VJ, Neumann CL, Peter C, et al.: The<br />

German Lipoprotein Apheresis Registry<br />

(GLAR) - almost 5 years on. Clin Res Cardiol<br />

Suppl 2017; 12 (Suppl 1): 44–49.<br />

40. Cuchel M, Meagher EA, du Toit Theron H, et<br />

al.: Phase 3 HoFH Lomitapide Study investigators.<br />

Efficacy and safety of a microsomal<br />

triglyceride transfer protein inhibitor in patients<br />

with homozygous familial hypercholesterolaemia:<br />

a single-arm, open-label,<br />

phase 3 study. Lancet 2013; 381: 40–46.<br />

41. Corsini A, Ceska R: Drug-drug interactions<br />

with statins: will pitavastatin overcome the<br />

statins› Achilles› heel? Curr Med Res Opin<br />

2011; 27: 1551–1562.<br />

42. Swiss Atherosclerosis Association. www.agla.<br />

ch. Letzter Zugriff: 6.7.2017.<br />

43. Mach F, <strong>No</strong>ll G, Riesen WF, Sudano I: PCSK9-<br />

Hemmung mit Antikörpern: die Resultate<br />

der Phase-III Studienprogramme. Cardiovasc<br />

Med 2017; 20: 123–131.<br />

Antworten zu den Lernfragen<br />

1. Alle Antworten sind richtig.<br />

2. Antworten a) und c) sind richtig.<br />

3. Antworten a), b), c) und e) sind richtig.<br />

Photo: Pierre-Yves Massot. Espace publicitaire offert.<br />

Du rire et du rêve pour nos enfants hospitalisés<br />

Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent<br />

chaque semaine la visite des docteurs Rêves.<br />

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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

49


PERSPECTIVES<br />

L’objet choisi<br />

Le dernier coup<br />

Prof. Iris Ritzmann, historienne de la médecine, Zurich<br />

être enterrée en toute bonne conscience.<br />

Ceux qui ordonnaient le coup au cœur par<br />

voie testamentaire, comme l’écrivain et<br />

médecin autrichien Arthur Schnitzler,<br />

n’avaient pas à craindre de se réveiller<br />

dans un cercueil sombre, d’appeler à l’aide<br />

pendant des heures et finalement de mourir<br />

désespérés. Ce sont des histoires de ce<br />

genre qui ont conduit à l’aménagement<br />

de cimetières perfectionnés avec détecteurs<br />

de mouvement: l’enterré vivant pouvait<br />

déclencher une alarme en actionnant<br />

une cloche.<br />

Les instruments comme cette alêne faisaient<br />

partie de l’outillage des bourreliers<br />

et cordonniers. La poignée arrondie<br />

permet de guider la pointe métallique<br />

d’une main, car le métal glisse sans<br />

grand effort dans du cuir épais. L’étui<br />

avec une jolie bordure, un revêtement<br />

intérieur de velours et deux petits fermoirs<br />

indique toutefois que cet instrument<br />

appartenait probablement à un<br />

propriétaire aisé.<br />

Vous l’avez deviné: il ne s’agit pas d’une<br />

alêne de cordonnier, mais d’un instrument<br />

médical datant de 1800. Mais à quoi<br />

servait-il? Il y a plus de 200 ans déjà, les<br />

scandales dominaient la presse, la science<br />

et le quotidien. Ils étaient alimentés par<br />

certains faiseurs d’opinion, saisissaient la<br />

population par vagues et duraient aussi<br />

longtemps qu’ils pouvaient effrayer la population.<br />

Parmi ces peurs, il y avait celle<br />

d’être enterré vivant.<br />

Cet instrument pointu pouvait y remédier,<br />

et ce, de façon radicale. Moyennant une<br />

certaine rémunération, les médecins<br />

étaient invités à porter le coup final au<br />

cœur. Au plus tard après cette procédure,<br />

la personne décédée était considérée<br />

comme définitivement morte et pouvait<br />

Le musée d’histoire de la médecine de la<br />

Charité à Berlin consacre une exposition<br />

complexe et instructive à ce thème à scandale.<br />

Là-bas, l’instrument en forme<br />

d’alêne porte le nom de «Couteau percecœur»,<br />

même s’il n’a pas de lame. Il provient<br />

de la collection anatomique du<br />

Wiener Narrenturm, fondée en 1796, mais<br />

qui ne commença à collectionner les instruments<br />

que 180 ans plus tard. Le musée<br />

des pompes funèbres du cimetière central<br />

de Vienne possède aussi un couteau percecœur<br />

daté de 1900 et qui ressemble effectivement<br />

à un couteau. On peut donc se<br />

demander si l’alêne exposée transformait<br />

les médecins en assassins potentiels ou si<br />

elle ne servait pas simplement à faire des<br />

trous dans le cuir. <br />

■<br />

Exposition spéciale «Scheintot – über die<br />

Ungewissheit des Todes und die Angst,<br />

lebendig begraben zu werden»<br />

20 avril <strong>2018</strong> – 31 mars 2019<br />

Berliner Medizinhistorisches Museum der Charité, Charitéplatz 1, 10117 Berlin<br />

Heures d’ouverture:<br />

ma, je, ve, di 10:00 – 17:00 h<br />

me et sa 10:00 – 19:00 h<br />

lundi<br />

fermé<br />

50 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

<strong>No</strong>s offres – vos avantages<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> a conclu des contrats de collaboration avec les entreprises suivantes<br />

dont elle peut proposer les solutions d’assurance:<br />

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• Assurance de véhicules à moteur<br />

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Assurance responsabilité civile privée<br />

• Assurances RC entreprise et professionnelle<br />

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Helvetia<br />

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• Assurance d'entreprise<br />

• Assurance technique<br />

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• Assurance de véhicules à moteur<br />

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Assurance responsabilité civile privée<br />

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• Assurance voyages<br />

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examinez un passage dans nos contrats collectifs. <strong>No</strong>us vous assistons volontiers.<br />

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téléphone 031 350 44 22<br />

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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

51


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

BOÎTE AUX<br />

LETTRES<br />

J’ai récemment rendu les clés de l’appartement que je louais. Je viens<br />

à présent de recevoir de la part de mon ancien bailleur le décompte<br />

final, qui est particulièrement élevé. Lors de la restitution du logement,<br />

le bailleur n’avait pourtant quasiment rien signalé dans l’état des lieux.<br />

Dois-je malgré tout régler le montant dans sa totalité?<br />

Après la fin d’un contrat de bail, les locataires de biens résidentiels ou commerciaux<br />

sont parfois confrontés à des prétentions considérables du bailleur, qui ne sont pas<br />

toujours justifiées. Connaître les dispositions légales permet de mieux se préparer et de<br />

se défendre en conséquence.<br />

Pour les logements comme pour les bureaux, la règle suivante s’applique:<br />

L’usure normale d’un objet loué est acquittée par le loyer. Le locataire sortant supporte<br />

uniquement les frais de réparation des dommages causés par une usure excessive pendant<br />

la durée du bail. S’il y a dommage, le bailleur doit apporter des preuves. Cependant,<br />

seuls les dommages dénoncés à temps par le bailleur doivent être pris en charge. Pour<br />

déterminer le montant des frais de remplacement des objets endommagés, on se base<br />

sur la valeur vénale. Si la durée de vie de l’objet endommagé a déjà entièrement expiré,<br />

les frais de remplacement ne peuvent pas être imputés au locataire. Les petites réparations<br />

pouvant être réalisées sans l’aide d’un professionnel, de même que le remplacement de<br />

petits objets tels qu’une ampoule électrique, sont à la charge du locataire, même si la<br />

durée de vie a déjà expiré.<br />

Alexandra Pestalozzi,<br />

avocate spécialisée en droit immobilier,<br />

AXA-ARAG Protection juridique SA<br />

AXA-ARAG propose aux membres MEDISER-<br />

VICE une assurance de protection juridique<br />

à des conditions très avantageuses. Vous avez<br />

d’autres questions? N’hésitez pas à vous<br />

adresser à votre interlocuteur chez MEDI-<br />

SERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> par téléphone au<br />

031 350 44 22, ou par e-mail à l’adresse suivante:<br />

info@mediservice-asmac.ch.<br />

Etat des lieux de sortie: une garantie pour les deux parties<br />

L’état des lieux de sortie spécifie les postes de dommage à la charge du locataire ainsi que<br />

d‘éventuels autres frais (un nettoyage supplémentaire, par exemple). Ce document sert de<br />

base au bailleur pour le décompte final et doit donc être soigneusement vérifié. En cas de<br />

doute, le locataire peut formuler une réserve ou refuser de signer. Les dommages figurant<br />

dans un état des lieux signé par les deux parties sont considérés comme reconnus.<br />

Cas particulier: aménagements locatifs<br />

Si le locataire a procédé à des aménagements, des dispositions spéciales s’appliquent pour<br />

ces derniers. Le mieux est de consigner en détail dans le contrat de bail les éléments réglant<br />

la question des aménagements locatifs à la résiliation du contrat. Souvent, les clauses du<br />

bail prévoient que les locataires doivent rendre l’objet loué dans son état d’origine si le<br />

bailleur n’accepte pas de reprendre le logement avec les aménagements effectués.<br />

Pour revenir à la question initiale:<br />

En tant que locataire, vous ne devez prendre en charge les dommages (valeur vénale)<br />

que si ceux-ci ont été dénoncés à temps (dans l’état des lieux ou d’une autre manière)<br />

et uniquement dans la mesure où le bailleur a apporté la preuve des dommages et de<br />

l’usure excessive.<br />

Si, pour un litige, vous avez besoin d’aide, votre assureur de protection juridique est à<br />

vos côtés. ■<br />

Ce que vous devez savoir:<br />

• Les menus travaux d’entretien et le remplacement de petits objets sont à la charge<br />

du locataire.<br />

• L’usure normale est acquittée par le loyer.<br />

• En cas d’aménagements locatifs, veuillez vérifier dans votre contrat de bail si des<br />

dispositions spéciales s’appliquent.<br />

• Les coûts liés à une usure excessive ou à d’éventuels dommages n’incombent au<br />

locataire que si les défauts ont été dénoncés à temps lors de la remise.<br />

• Les coûts pour le remplacement et la réparation du dommage dépendent de la<br />

durée de vie de l’objet concerné.<br />

• Vérifiez attentivement l’état des lieux de sortie et formulez éventuellement une<br />

réserve ou refusez de le signer.<br />

52 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Que pensez-vous des assurancesménage,<br />

de responsabilité civile<br />

privée et de protection juridique?<br />

Hannes Bichsel, Productmanager – Visana<br />

Il paraît qu’en Suisse, on a tendance à se<br />

surassurer. En effet, toutes les assurances<br />

ne sont pas absolument nécessaires. Toutefois,<br />

une chose est sûre, vous ne devriez<br />

pas faire de compromis en ce qui concerne<br />

l’assurance-ménage, l’assurance de responsabilité<br />

civile privée et l’assurance de<br />

protection juridique. Chaque ménage<br />

devrait en effet disposer de ces couvertures.<br />

Assurance-ménage:<br />

recommandée<br />

Sur le thème de l’assurance-ménage, tous<br />

les experts/es s’accordent: bien qu’elle ne<br />

soit pas obligatoire, aucun ménage ne<br />

devrait y renoncer. Un petit incendie ou<br />

une rupture de canalisation peuvent déjà<br />

provoquer des dommages de plusieurs<br />

dizaines de milliers de francs. L’assurance-ménage<br />

protège vos biens contre les<br />

conséquences financières d’un tel évènement.<br />

Et elle aide aussi dans d’autres cas<br />

de dommage ou de vol.<br />

Assurance de responsabilité<br />

civile privée:<br />

recommandée<br />

L’assurance de responsabilité civile privée<br />

fait également partie des assurances auxquelles<br />

il ne peut pas être renoncé. Elle<br />

intervient lorsque vous causez un dommage<br />

à un tiers. Par exemple, en cas de<br />

collision à vélo ou à ski. Une assurance de<br />

responsabilité civile privée comprend généralement<br />

une somme de garantie d’au<br />

moins 5 millions de francs. La prime annuelle<br />

pour une famille entière reste assez<br />

modeste, quand on pense aux risques<br />

qu’elle couvre. A partir de 100 francs, vous<br />

pouvez obtenir une assurance avec des<br />

prestations importantes.<br />

Assurance de protection<br />

juridique: recommandée<br />

L’assurance de protection juridique (privée,<br />

en matière de circulation et/ou en<br />

matière de santé) fait également partie des<br />

assurances facultatives recommandées<br />

par les expert/es. Des conflits d’ordre juridique<br />

sur le lieu de travail, avec le bailleur<br />

ou en cas d’accident de la circulation<br />

Bien plus qu’un assureur-maladie<br />

Visana n’est pas «seulement» un assureur-maladie, nous disposons aussi d’une expérience de plus de<br />

20 ans dans les assurances-ménage, responsabilité civile privée et bâtiments. <strong>No</strong>s produits Directa<br />

occupent régulièrement les meilleurs rangs de comparaisons de primes indépendantes (par exemple<br />

celle du magazine romand des consommateurs «Bon à savoir»). Vous trouverez la comparaison sur<br />

www.visana.ch/responsabilitecivileprivee.<br />

Rabais exclusifs sur les primes des assurances complémentaires<br />

Grâce au partenariat entre Visana et MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>, vous bénéficiez, ainsi que tous les membres<br />

de votre ménage, de rabais exceptionnels sur les primes des assurances complémentaires de Visana:<br />

• jusqu’à 20% de rabais collectif sur l’assurance complémentaire d’hospitalisation<br />

• 20% de rabais de santé sur l’assurance complémentaire d’hospitalisation<br />

<strong>No</strong>tre cadeau pour vous: bon Coop d’une valeur de 30 francs<br />

Fixez un rendez-vous de conseil sans plus attendre! En guise de remerciement, vous recevrez un bon<br />

Coop d’une valeur de 30 francs. <strong>No</strong>us vous conseillerons volontiers dans votre agence Visana<br />

ou chez vous. Voici nos coordonnées:<br />

Visana Services SA, Weltpoststrasse 19, 3000 Berne 15, tél. 0848 848 899<br />

www.visana.ch/hk/ms-asmac<br />

peuvent rapidement devenir très coûteux.<br />

Un conseil et un soutien professionnels<br />

constituent alors une aide précieuse. Bon<br />

à savoir: une assurance de protection juridique<br />

en matière de circulation n’est pas<br />

seulement recommandée pour les automobilistes.<br />

Elle est également utile pour<br />

les conducteurs et conductrices de scooter,<br />

de vélo électrique ou de vélo de course. De<br />

même pour les passagers et passagères de<br />

bus et les piétons et piétonnes.<br />

Voici ce que vous offre une bonne assurance<br />

de protection juridique<br />

• Prise en charge de prestations jusqu’à<br />

250 000 francs pour un cas de sinistre<br />

assuré<br />

• Couverture des coûts des expertises<br />

ainsi que des éventuels dépens<br />

• Prise en charge des frais d’avocat et<br />

de justice<br />

• Assistance juridique par des spécialistes<br />

ou par le biais de renseignements<br />

juridiques téléphoniques gratuits<br />

• Pas de franchise et pas de somme de<br />

litige minimale<br />

Assurance des bâtiments:<br />

généralement obligatoire<br />

Si vous êtes propriétaire de logement, vous<br />

avez probablement conclu une assurance de<br />

bâtiment. En effet, elle est obligatoire dans<br />

la plupart des cantons. Elle protège votre<br />

chez-vous en cas de dommages dus aux<br />

incendies ou aux autres évènements naturels,<br />

aux dégâts d’eaux et aux bris de glace.<br />

Elle prend aussi en charge les dommages<br />

dus aux évènements naturels tels que la<br />

grêle, un glissement de terrain, la pression<br />

de la neige ou une inondation. En plus des<br />

prestations de base de l’assurance des bâtiments,<br />

vous pouvez aussi intégrer des prestations<br />

supplémentaires, par exemple les<br />

dégâts dus aux martres, aux rongeurs ou<br />

aux insectes, ainsi qu’au vandalisme par<br />

graffitis. Vous pouvez également couvrir vos<br />

installations solaires, par le biais d’une assurance<br />

complémentaire. ■<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

53


<strong>No</strong>us conseillons les médecins, parce que nous les comprenons bien.<br />

Laissez-nous vous prescrire un check-up des assurances gratuit. Ensuite, nous<br />

parlerons de vos assurances de personnes, de chose et de patrimoine et accidents.<br />

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FONDATION DE PRÉVOYANCE <strong>ASMAC</strong><br />

Passage de témoin à la Fondation<br />

de prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />

Après plus de 20 années passées à la tête de la Fondation de prévoyance de l’<strong>ASMAC</strong>, Peter Scotton<br />

démissionne du poste de directeur. Christoph Rytz, jusqu’ici responsable de la gestion des assurés,<br />

lui succède. La caisse de pension des médecins employés possède une assise financière robuste et<br />

s’attend pour <strong>2018</strong> à un très bon résultat des placements.<br />

Christoph Rytz, directeur de l’agence<br />

Chers assurés, chères assurées,<br />

L’exercice 2017 a été marqué par une<br />

année boursière particulièrement positive,<br />

une situation dont nous avons aussi<br />

pu profiter. Le climat de consommation<br />

s’est fortement amélioré, même si les<br />

taux d’intérêts sont restés à un niveau<br />

historiquement bas, ce qui a incité les<br />

investisseurs à prendre de plus grands<br />

risques. Avec notre stratégie de placement<br />

prudente, nous avons réalisé dans<br />

ce contexte une performance globale de<br />

10,43% et avons ainsi nettement dépassé<br />

la moyenne de la branche de 7,3%<br />

(d’après le baromètre UBS). Le risque de<br />

voir apparaître une bulle spéculative et<br />

les corrections de cours qui ont commencé<br />

au début de cette année ont incité le<br />

conseil de fondation à prendre d’importantes<br />

décisions concernant l’utilisation<br />

de l’excellent résultat sur les placements.<br />

Lors de la prise de décision sur la manière<br />

de répartir le résultat, le conseil de<br />

fondation a d’une part tenu compte de la<br />

stabilité financière à long terme de la<br />

fondation et d’autre part des intérêts des<br />

rentières, des rentiers et des personnes<br />

assurées.<br />

Dans un premier temps, nous avons<br />

constitué toutes les provisions techniques<br />

ainsi que la réserve de fluctuation de<br />

valeurs, sur la base de notre capacité de<br />

risque définie dans la stratégie de placement,<br />

jusqu’à la valeur maximale. De<br />

plus, nous avons constitué une provision<br />

pour une future réduction du taux d’intérêt<br />

technique (rémunération attendue<br />

du capital des futurs rentiers et rentières)<br />

d’aujourd’hui de 2% à 1,5%. Dans un<br />

deuxième temps, nous avons intégré la<br />

compensation du renchérissement pour<br />

les rentières et rentiers repoussée<br />

jusqu’ici. Suite à la décision prise en 2016<br />

de baisser les taux de conversion au 1er<br />

janvier <strong>2018</strong>, nous avons, dans une troisième<br />

étape, crédité une rémunération<br />

supplémentaire de 0,75% pour toutes les<br />

personnes assurées de 45 à 54 ans et de<br />

1,5% pour toutes celles âgées de 55 ans<br />

et plus à titre de compensation de la réduction<br />

de la rente attendue. Dans une<br />

quatrième étape, une rémunération supplémentaire<br />

unique de 4% a été créditée<br />

à toutes les personnes assurées à la fin<br />

2017, cela en plus de la rémunération du<br />

capital épargne vieillesse de 1,25% décidée<br />

en novembre 2016. Pour finir, nous<br />

avons constitué une provision à la charge<br />

des comptes annuels 2017 pour des améliorations<br />

de prestations décidées (rémunération<br />

accrue <strong>2018</strong> – 2% au-dessus de<br />

la rémunération minimale de 1% fixée<br />

par le Conseil fédéral). Avec la dissolution<br />

de la provision susmentionnée en <strong>2018</strong>,<br />

nous pouvons garantir que la rémunération<br />

plus élevée pendant l’année en cours<br />

sera assurée, malgré d’éventuelles corrections<br />

sur les marchés financiers, et ne<br />

se répercutera pas sur les comptes annuels<br />

<strong>2018</strong>.<br />

Ce printemps, les comptes annuels ont<br />

été établis avec le nouveau logiciel de<br />

gestion. <strong>No</strong>us sommes très satisfaits des<br />

travaux de clôture qui se sont déroulés<br />

sans problèmes. Cela confirme que l’introduction<br />

d’un nouveau logiciel au 1er<br />

janvier 2017 s’est avérée payante. Le nouveau<br />

logiciel et les frais administratifs<br />

réduits de CHF 111.– par dossier d’assuré<br />

(les frais administratifs moyens selon<br />

Swisscanto Prévoyance SA s’élèvent à<br />

CHF 337.– par dossier d’assuré), nous<br />

permettent de rester compétitifs à l’avenir.<br />

Le degré de couverture provisoire au 31<br />

juillet <strong>2018</strong> s’élevait à 114,5%, un chiffre<br />

réjouissant.<br />

Des adieux ...<br />

Après 21 ans passés à la direction, Peter<br />

Scotton a décidé de réduire son engagement<br />

à compter du 1er juillet <strong>2018</strong>. Il a<br />

dirigé notre fondation selon les principes<br />

entrepreneuriaux avec circonspection,<br />

efficience et en tenant compte des coûts.<br />

Peter Scotton continuera, sur mandat, de<br />

s’occuper de nos projets de construction<br />

en cours et futurs. De plus, il continuera<br />

d’assumer la présidence du conseil d’administration<br />

de l’entreprise PK Immo AG<br />

(filiale à 100% de la Fondation de prévoyance<br />

<strong>ASMAC</strong>) fondée il y a dix ans.<br />

Celle-ci s’occupe avant tout de la gestion<br />

de nos biens immobiliers dans la région<br />

de Berne, du Seeland et de Soleure, mais<br />

gère aussi avec succès des biens immobiliers<br />

d’autres caisses de pension ainsi que<br />

d’autres mandats de tiers. Je remercie vivement<br />

Peter Scotton pour son engagement.<br />

Peter Scotton<br />

et un nouveau départ<br />

Le conseil de fondation m’a élu le 1 er juillet<br />

<strong>2018</strong> au poste de directeur de l’agence.<br />

Je me réjouis de ce témoignage de<br />

confiance et de relever ce nouveau défi.<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

55


• Gériatrie/Dépressions<br />

• TripAdvisor de l’emploi<br />

<strong>No</strong> 1 février <strong>2018</strong><br />

CERTIFIÉ HAUTE QUALITÉ:<br />

Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />

Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />

<strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

Relève<br />

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Publication<strong>2018</strong><br />

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FONDATION DE PRÉVOYANCE <strong>ASMAC</strong><br />

Mon parcours professionnel m’a conduit,<br />

après avoir terminé ma formation commerciale,<br />

pour quatre ans à l’Office cantonal<br />

de l’industrie, de l’artisanat et du<br />

travail (KIGA Berne), département caisse<br />

du chômage, comme gestionnaire et responsable<br />

de groupe. Pendant la durée de<br />

mon engagement à l’Office de la vieillesse<br />

et des assurances de la ville de Berne, département<br />

prestations complémentaires,<br />

j’ai commencé ma formation de spécialiste<br />

des assurances sociales avec diplôme<br />

fédéral et l’ai terminée avec succès en<br />

septembre 2000. Pendant ma formation,<br />

j’ai pris mes fonctions de responsable suppléant<br />

de la gestion des assurés auprès de<br />

la Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong>. Le 1er<br />

janvier 2004, je suis passé responsable du<br />

département. Au cours des 18 dernières<br />

années, j’ai effectué les cours pour devenir<br />

formateur professionnel, suivi l’école spécialisée<br />

de prévoyance professionnelle et<br />

conclu avec succès ma formation de responsable<br />

de caisse de pension avec le diplôme<br />

fédéral en automne 2013. Je garde<br />

mes connaissances à jour en suivant des<br />

séminaires spécialisés.<br />

Avec ma longue expérience dans le domaine<br />

de la prévoyance professionnelle et<br />

sachant que je peux compter sur des collaboratrices<br />

et collaborateurs de longue<br />

date, bien formés et novateurs, nos partenaires<br />

commerciaux, les assurés et les<br />

employeurs affiliés peuvent à l’avenir<br />

aussi compter sur notre travail professionnel<br />

orienté vers les services.<br />

Perspectives<br />

Si les marchés financiers continuent<br />

d’évoluer comme ils l’ont fait en mai, juin<br />

et juillet, et si les mois suivants ne sont pas<br />

marqués par de fortes corrections des<br />

cours, nous pouvons une nouvelle fois<br />

nous attendre à de très bons résultats sur<br />

les placements cette année. Dès que la<br />

révision de l’informatique et de la sécurité<br />

des informations sera terminée, nous<br />

mettrons notre plateforme en ligne à disposition<br />

de nos assurés et de tous les employeurs<br />

affiliés. La plateforme offrira aux<br />

assurés la possibilité de procéder à des<br />

simulations (calcul de la somme de rachat<br />

maximale, retraite, augmentations de<br />

salaire, etc.) Elle permettra aussi de nous<br />

annoncer les changements de l’état civil<br />

et d’adresses. Tous les employeurs auront<br />

la possibilité de communiquer en ligne<br />

des entrées et sorties, les modifications de<br />

salaire et d’autres mutations. <strong>No</strong>us espérons<br />

que la plateforme en ligne permettra<br />

de réduire la masse de documents au bénéfice<br />

de l’environnement.<br />

Je vous souhaite un bel automne doré.<br />

Taux d’intérêts hypothécaires pour nouvelles affaires<br />

valable dès le 1.07.<strong>2018</strong><br />

Hypothèques Libor<br />

Hypothekarzinssätze<br />

Hypothèque Libor de 3 mois en CHF max. 70% de la valeur de gage 0.800%<br />

Hypothèques Hypothekarzinssätze variablesfür Neugeschäfte gültig ab 01.07.<strong>2018</strong><br />

Hypothèque variable de 1 er rang max. 70% de la valeur de gage 1.750%<br />

Hypothèque variable de 2 e rang max. 10% de la valeur de gage (obligation d›amortissement) 2.000%<br />

Libor-Hypotheken<br />

Hypothèques fixes<br />

Durée 3-Monats-Libor-Hypothek 5 ans in CHF max. 70% de la max. valeur 70% de gage des Belehnungswertes1.000%<br />

0.800%<br />

Durée 10 ans max. 70% de la valeur de gage 1.200%<br />

Variable Hypotheken<br />

Adaptation des affaires existantes au –<br />

Sous Variable réserve Hypothek d’une modification 1. Rangdes taux d’intérêts. max. 70% des Belehnungswertes<br />

Christoph Rytz<br />

1.750%<br />

Variable Hypothek 2. Rang max. 10% des Belehnungswertes (amortisationspflichtig) 2.000%<br />

Festhypotheken<br />

Laufzeit 5 Jahre max. 70% des Belehnungswertes 1.000%<br />

Laufzeit 10 Jahre max. 70% des Belehnungswertes 1.200%<br />

Anpassung bestehende Geschäfte per: -<br />

Änderungen der Zinskonditionen bleiben vorbehalten.<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

Taux d'intérêts hypothécaires<br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

57


IMPRESSUM<br />

ADRESSES DE CONTACT DES SECTIONS<br />

N o 5 • 37 e année • Octobre <strong>2018</strong><br />

Editeur<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne<br />

Téléphone 031 350 44 88<br />

journal@asmac.ch, journal@vsao.ch<br />

www.asmac.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Rédaction<br />

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />

Giacomo Branger, Franziska Holzner-Arnold, Kerstin<br />

Jost, Lukas Staub, Anna Wang, Sophie Yammine<br />

Comité directeur<br />

Anja Zyska (présidente), Patrizia Kündig (vice-présidente),<br />

Angelo Barrile (vice-président), <strong>No</strong>ra Bienz,<br />

Christoph Bosshard, Michel Clément, Karin Etter,<br />

Marius Grädel-Suter, Dina-Maria Jakob, Gert Printzen,<br />

Miodrag Savic, Sergio Sesia, Hervé Spechbach, Robin<br />

Walter (swimsa)<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern<br />

Téléphone +41 31 300 66 66, info@staempfli.com<br />

www.staempfli.com<br />

Maquette<br />

Tom Wegner<br />

Annonces<br />

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien, Markus Haas<br />

Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />

Telefon 044 928 56 53<br />

E-Mail vsao@fachmedien.ch<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 22 500<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP 2017:<br />

21 842 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition no 6/<strong>2018</strong> paraîtra en décembre <strong>2018</strong>.<br />

Sujet: Miracles<br />

© <strong>2018</strong> by <strong>ASMAC</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

AG VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier, Auf der Mauer 2,<br />

8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch, tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

BL/BS<br />

VSAO Sektion beider Basel,<br />

Geschäftsleiterin und Sekretariat: lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin,<br />

Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, tél. 061 421 05 95,<br />

fax 061 421 25 60, sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,<br />

bern@asmac.ch, www.vsao-bern.ch<br />

FR <strong>ASMAC</strong> section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler, Wattenwylweg 21,<br />

3006 Berne, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12, info@gkaufmann.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Chur, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,<br />

RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 078 880 81 64, info@vsao-gr.ch,<br />

www.vsao-gr.ch<br />

<strong>ASMAC</strong> Jura, 6, chemin des Fontaines, 2800 Delémont, marie.maulini@h-ju.ch<br />

NE <strong>ASMAC</strong> section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat, Rue du Musée 6,<br />

Case postale 2247, 2001 Neuchâtel, tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,<br />

9000 St. Gallen, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,<br />

Surber@anwaelte44.ch<br />

SO<br />

TI<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

<strong>ASMAC</strong> Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

segretariato@asmact.ch<br />

TG VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier, Auf der Mauer 2,<br />

8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch, tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

VD<br />

VS<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

Publication<strong>2018</strong><br />

CIBLÉ<br />

COMPÉTENT<br />

TRANSPARENT<br />

Label de qualité Q-publication<br />

de l’association média suisses<br />

ZH/SH VSAO ZURICH/SCHAFFHOUSE, avocate Susanne Hasse, Rämistrasse 31,<br />

case postale 160, 8024 Zurich, tél. 044 941 46 78, info@vsao-zh.ch<br />

58 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>


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