JOURNAL ASMAC No 5 - octobre 2018
Energie - Oncologie Médecine pharmaceutique Financement uniforme - oui, mais
Energie -
Oncologie
Médecine pharmaceutique
Financement uniforme - oui, mais
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<strong>No</strong> 5 <strong>octobre</strong> <strong>2018</strong><br />
Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />
Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />
<strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
Energie<br />
• Oncologie<br />
• Médecine pharmaceutique<br />
• Financement uniforme – oui, mais
SOMMAIRE<br />
Page de couverture: aebi, grafik & illustration, berne<br />
EDITORIAL<br />
5 Ce qui agit de l’intérieur<br />
POLITIQUE<br />
7 Politique de la santé: EFAS: quatre lettres<br />
et beaucoup de questions<br />
10 L’essentiel en bref: Qui définit l’urgence?<br />
FORMATION POSTGRADUÉE /<br />
CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
11 «Tout dépend des personnes»<br />
14 Le conseil de carrière a débuté<br />
15 Apprendre à lire: Il y a barre et barre<br />
16 «Ärzte für Ärzte» pour les populations<br />
dans le nord de la Syrie<br />
<strong>ASMAC</strong><br />
18 Section Argovie<br />
19 Section Bâle<br />
20 Section Berne<br />
21 Sektion Zurich / Schaffhouse<br />
22 Conseil juridique <strong>ASMAC</strong><br />
23 <strong>ASMAC</strong>-Inside<br />
POINT DE MIRE ENERGIE<br />
25 Le succès commence dans la tête<br />
27 Les maîtres de l’exploitation énergétique<br />
30 Combien d’énergie voulez-vous?<br />
32 Du «doping» pour le réseau électrique<br />
34 Quand les médecins sont dépassés<br />
38 L’efficience des bancs de poissons<br />
PERSPECTIVES<br />
40 Série disciplines médicales – Actualités<br />
en oncologie – Séquelles tardives<br />
après un cancer pendant l’enfance: Une<br />
guérison avec des effets secondaires<br />
42 Aus der «Praxis»: Medikamentöse<br />
Senkung des LDL-Cholesterins<br />
50 L’objet choisi: Le dernier coup<br />
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
52 Boîte aux lettres<br />
53 Que pensez-vous des assurances- ménage,<br />
de responsabilité civile privée et de<br />
protection juridique?<br />
FONDATION DE PRÉVOYANCE<br />
<strong>ASMAC</strong><br />
55 Passage de témoin à la Fondation de<br />
prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />
58 Impressum<br />
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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
3
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Dr sc. nat. ETH Diana Ciardo, Spécialiste FAMH en médecine de laboratoire, responsable adj. Corelab, responsable adj. Microbiologie<br />
PD Dr phil. II Christian Kalberer, Spécialiste FAMH en médecine de laboratoire, responsable adj. Corelab<br />
Dr méd. Sabine Nann-Rütti, FMH Médecine interne, Hématologie, Spécialiste FAMH en médecine de laboratoire, responsable adj. Corelab<br />
Dr rer. nat. Kristina Vollmer, Spécialiste FAMH en médecine de laboratoire, responsable adj. Corelab<br />
Dr phil. II Fabrice Stehlin, Candidat Spécialiste FAMH en médecine de laboratoire, chef d’équipe Corelab<br />
Rédaction<br />
Dr méd. Maurice Redondo, FMH Hématologie, Spécialiste FAMH en médecine de laboratoire, responsable du département Production Ouest
ÉDITORIAL<br />
Foto: Severin <strong>No</strong>vacki<br />
Catherine Aeschbacher<br />
rédactrice en chef du Journal <strong>ASMAC</strong><br />
Ce qui agit de l’intérieur<br />
Les premiers fournisseurs d’énergie de l’humanité n’étaient pas<br />
bien rémunérés pour leurs actions: Prométhée, qui apporta le<br />
feu, termina enchaîné à un rocher pour servir de repas aux<br />
aigles. Et Lucifer, le porteur de lumière, fut dégradé au rang<br />
de diable. Même si de nos jours, les fournisseurs d’électricité<br />
ne s’attirent plus la colère des dieux, l’énergie à proprement<br />
parler reste un sujet fort controversé. Dans notre Point de mire,<br />
nous n’abordons cependant ni la sortie du nucléaire, ni le<br />
pétrole, le lignite ou les éoliennes, mais nous intéressons au<br />
sens plus large du terme. Initialement, le mot «énergie» signifiait<br />
«efficacité» ou «ce qui agit de l’intérieur». <strong>No</strong>us nous interrogeons<br />
donc sur l’efficacité des préparations énergétiques ou<br />
des batteries modernes et traitons de la force mentale tout<br />
comme des patients éprouvants, mais aussi des méthodes d’économie<br />
d’énergie intelligentes employées par les insectes et les<br />
bancs de poissons.<br />
Dans la rubrique Politique de la santé, l’attention se porte<br />
particulièrement sur le financement uniforme des traitements<br />
ambulatoires et stationnaires. Une idée qui paraît de prime<br />
abord évidente, mais dont la réalisation est complexe et controversée.<br />
Quant au pilotage des admissions, la solution définitive<br />
se fait toujours attendre. Et, comme jusqu’ici aucune proposition<br />
n’a permis de convaincre la majorité des parlementaires,<br />
une prolongation de la solution actuellement en vigueur se<br />
précise.<br />
«Tout dépend des personnes»: c’est en ces termes que la pédiatre<br />
Dina-Maria Jakob tire un bilan de sa formation postgraduée.<br />
Elle ouvre la nouvelle série «Moi, médecin-assistant(e)» dans la<br />
rubrique Formation postgraduée. Ce mélange entre portrait et<br />
interview donne la parole à des médecins-assistant(e)s actuels<br />
et anciens et offre un aperçu de leur formation postgraduée.<br />
Dans la même rubrique, nous reprenons une série bien connue:<br />
la chronique «Apprendre à lire». Lukas Staub, spécialiste en<br />
épidémiologie clinique et membre de la rédaction du Journal<br />
<strong>ASMAC</strong>, nous proposera donc à nouveau des aides pour la<br />
lecture d’études scientifiques. <strong>No</strong>us allons aussi constituer un<br />
dossier en ligne avec tous les articles déjà parus.<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
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POLITIQUE<br />
POLITIQUE DE LA SANTÉ<br />
EFAS: quatre lettres et beaucoup<br />
de questions<br />
Le financement uniforme des traitements ambulatoires et stationnaires (EFAS) s’est transformé<br />
en thème central de la politique sanitaire suisse. L’<strong>ASMAC</strong> dit oui sur le principe, mais non à<br />
la proposition de la commission du Conseil national. Ce sont notamment la non prise en compte<br />
des aspects médicaux et le renforcement du pouvoir des assureurs qui dérangent.<br />
Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Pour le projet EFAS, on peut effectivement<br />
parler de transformation. Car déjà<br />
lors de la session d’hiver 2009, la conseillère<br />
nationale Ruth Humbel avait déposé<br />
l’initiative parlementaire «Financement<br />
moniste des prestations de soins». La<br />
représentante argovienne du PDC avait<br />
alors argumenté qu’il était «néanmoins<br />
incontestable que des incitations pernicieuses<br />
au cœur de notre système doivent<br />
être attribuées au financement différencié<br />
des domaines ambulatoire et hospitalier».<br />
La marche à suivre était par<br />
contre contestée. Ce n’est donc que maintenant,<br />
neuf ans plus tard, qu’une proposition<br />
pour la mise en œuvre est sur la<br />
table, car entre-temps, toutes les forces<br />
politiques s’accordent à dire qu’il est nécessaire<br />
d’agir dans ce domaine, et tout<br />
de suite.<br />
Une chose est sûre, l’enjeu du financement uniforme des prestations médicales est la redistribution<br />
des deniers publics, alors que beaucoup d’autres questions restent ouvertes.<br />
(® Stockfotos-MG/Fotolia.com)<br />
Déplacer des milliards<br />
La proposition actuelle émane de la Commission<br />
de la sécurité sociale et de la santé<br />
publique du Conseil national (CSSS-N).<br />
C’est de cela qu’il s’agit: aujourd’hui, les<br />
prestations ambulatoires sont entièrement<br />
financées par les assurances-maladie, au<br />
moyen des primes. Le financement des<br />
prestations stationnaires est assuré à 55%<br />
au moins par les cantons et à 45% au plus<br />
par les assureurs. Selon la volonté de la<br />
CSSS-N, les caisses maladie devront désormais<br />
rembourser tous les traitements<br />
ambulatoires et stationnaires, à l’exception<br />
des soins de longue durée. Les cantons<br />
devront, pour leur part, prendre en<br />
charge au moins 25,5% des coûts qui<br />
resteront à la charge des assureurs après<br />
déduction des franchises et des quotesparts<br />
assumées par les assurés. Ce pourcentage,<br />
qui aurait correspondu à une<br />
moyenne annuelle de 7,5 milliards de<br />
francs environ entre 2012 et 2015, est fixé<br />
de telle sorte que le passage à un financement<br />
uniforme soit dans son ensemble<br />
neutre en termes de coûts pour les cantons<br />
et les assureurs. D’après la commission.<br />
Durcissement des positions<br />
Déjà au sein même de la commission, les<br />
avis divergent. 15 membres ont approuvé<br />
le projet, 7 l’ont rejeté. Une minorité de<br />
représentantes du PS propose de ne pas<br />
entrer en matière sur le projet. A ses yeux,<br />
celui-ci engendre de nouvelles incitations<br />
négatives et oblige les cantons à cofinancer<br />
des prestations ambulatoires sans<br />
qu’ils puissent piloter le secteur ambulatoire<br />
ni contrôler les factures. Une autre<br />
minorité, bourgeoise celle-ci, ne veut pas<br />
que l’argent des cantons aille aux assureurs<br />
sur la base des coûts occasionnés,<br />
mais en fonction d’un montant forfaitaire<br />
par assuré; en relation avec la compensation<br />
des risques, cette méthode inciterait<br />
davantage les assureurs à s’engager en<br />
faveur de soins efficients.<br />
La consultation relative au projet de la<br />
commission a duré jusqu’à la mi-septembre.<br />
L’<strong>ASMAC</strong> a aussi rejoint les voies<br />
critiques, même si elle salue le projet sur le<br />
principe. «A notre avis, l’approvisionnement<br />
en soins de base de la population fait<br />
partie du service public», déclare Patrizia<br />
Kündig, vice-présidente de l’association. De<br />
ce point de vue, le projet de la CSSS-N pré-<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
7
POLITIQUE<br />
sente de graves lacunes. Certes, il est juste<br />
de considérer le financement uniforme des<br />
prestations médicales comme une mesure<br />
susceptible d’atténuer l’augmentation des<br />
coûts de la santé. Elle pourrait effectivement<br />
contribuer à éliminer des incitations<br />
négatives. «La commission se concentre<br />
cependant unilatéralement sur une redistribution<br />
arithmétique des moyens des<br />
cantons vers les assureurs. D’autres facteurs<br />
essentiels, notamment de nature<br />
médicale et politique, sont ignorés.»<br />
Qu’en est-il de la<br />
médecine?<br />
L’<strong>ASMAC</strong> estime qu’il est important que les<br />
médecins soient impliqués quand il s’agit<br />
de décider si un traitement sera ambulatoire<br />
ou stationnaire. En cas de doute, c’est<br />
Pilotage des admissions:<br />
maintien de la solution provisoire?<br />
Lors de son avant-dernière séance, la Commission de la sécurité sociale et de la santé du Conseil national<br />
(CSSS-N) a discuté du futur pilotage des admissions (voir Journal <strong>ASMAC</strong> n° 4 d’août <strong>2018</strong>). Une<br />
large audition a été réalisée à ce sujet à laquelle étaient invités les représentants des cantons, les médecins<br />
– dont l’<strong>ASMAC</strong> –, les hôpitaux, les pharmaciens, les patients et les assureurs. A la suite de cela,<br />
la CSSS-N a adopté une initiative parlementaire pour prolonger préventivement de deux ans la durée<br />
de validité de la limitation des admissions actuellement en vigueur, c’est-à-dire jusqu’au 30 juin 2021.<br />
Motif: la commission veut discuter la proposition du Conseil fédéral en lien avec son avant-projet relatif<br />
au financement uniforme des traitements ambulatoires et stationnaires (EFAS, voir article principal).<br />
Par son initiative, elle veut empêcher que la limitation des admissions en vigueur arrive à<br />
échéance à la mi-2019 sans solution de rechange et qu’un grand nombre de médecins arrivent sur le<br />
marché pendant la période transitoire jusqu’à l’entrée en vigueur de la réglementation définitive.<br />
Vous trouverez plus de détails à ce sujet sur notre site: www2.asmac.ch, Politique de la santé/ Pilotage<br />
des admissions<br />
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leur appréciation de spécialiste qui doit<br />
déterminer le choix. Patrizia Kündig souligne:<br />
«Il n’est pas admissible que le projet<br />
EFAS entraîne une détérioration de la<br />
qualité de traitement. Le changement de<br />
système doit donc être accompagné d’une<br />
évaluation dont la forme reste à définir.<br />
Car les patientes et les patients doivent en<br />
tirer un bénéfice en termes de soins.»<br />
Un autre point faible sont les compétences.<br />
Le projet veut que les cantons effectuent<br />
des versements forfaitaires unidirectionnels.<br />
Par contre, il n’a pas été défini comment<br />
se présenteront à l’avenir leurs droits<br />
de codécision et de participation concernant<br />
les soins de santé ambulatoires et<br />
stationnaires, alors qu’il ressort clairement<br />
du projet que le pouvoir des assureurs-maladie<br />
serait (une nouvelle fois)<br />
renforcé. «Sur ce point, nous ne sommes<br />
pas d’accord», explique Patrizia Kündig.<br />
«En effet, qu’en est-il des possibilités<br />
d’exercer un contrôle démocratique sur<br />
l’utilisation des deniers publics?»<br />
Pas de marchandage s.v.p.<br />
L’<strong>ASMAC</strong> rejette aussi l’idée de gagner l’adhésion<br />
des cantons pour le projet EFAS en<br />
l’associant à la nouvelle réglementation<br />
de l’admission des médecins à pratiquer<br />
et en élargissant les compétences cantonales,<br />
quasiment à titre de compensation.<br />
«Un cofinancement des prestations ambulatoires<br />
par les cantons doit s’accompagner<br />
d’outils adéquats pour un copilotage<br />
direct et cofinancement est synonyme de<br />
solution de financement duale et non pas<br />
de monisme des caisses-maladie», rappelle<br />
la vice-présidente.<br />
Et pour terminer: la CSSS-N argumente<br />
certes qu’elle souhaite encourager le déplacement<br />
du stationnaire vers l’ambulatoire<br />
et que les traitements ambulatoires sont<br />
généralement plus avantageux, ce qui<br />
freine la croissance des coûts. Elle ne fournit<br />
cependant pas d’informations ou de<br />
chiffres sur le potentiel du modèle pour<br />
endiguer l’augmentation des coûts. Pour ce<br />
qui est de ses répercussions sur les primes<br />
des caisses-maladie, dont le paiement pose<br />
problème à une part croissante de la population,<br />
c’est là un grand point d’interrogation.<br />
Il en va de même pour les conséquences<br />
sur les finances cantonales. ■<br />
Vous trouverez plus de détails à ce sujet<br />
sur notre site: www2.asmac.ch, Opinions/<br />
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8 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
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POLITIQUE<br />
L’essentiel en BREF<br />
Qui définit l’urgence?<br />
Angelo Barrile, Conseiller national /<br />
vice-président de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Ce printemps, les médias ont évoqué un<br />
cas de décès qui me désole et me met en<br />
colère encore aujourd’hui. L’année dernière,<br />
un homme malade du sida est décédé<br />
dans le canton des Grisons parce que<br />
la caisse-maladie avait refusé à plusieurs<br />
reprises ses demandes de prise en charge<br />
des coûts du traitement. Comment est-ce<br />
possible de nos jours en Suisse qu’une<br />
personne meure d’une maladie pour laquelle<br />
un traitement médicamenteux lui<br />
permettrait de mener une vie quasi normale<br />
et d’avoir une espérance de vie dans<br />
la norme?<br />
Le patient figurait sur la «liste noire des<br />
mauvais payeurs de primes» cantonale. Il<br />
s’agit d’une liste des personnes qui ne<br />
peuvent pas payer leurs primes de caissemaladie,<br />
même après une mise aux poursuites<br />
et une saisie de salaire, c’est-à-dire<br />
qui n’ont plus un sou. Il ne s’agit donc pas<br />
de personnes qui ne veulent pas payer,<br />
mais qui ne sont tout simplement plus en<br />
mesure de le faire. Dans les cantons qui<br />
tiennent une telle liste, les personnes concernées<br />
ne peuvent que se soumettre à des<br />
traitements d’urgence. Cela explique pourquoi<br />
un homme malade chronique a plusieurs<br />
fois demandé à ce que les coûts pour<br />
les médicaments nécessaires à sa survie<br />
soient pris en charge. Demandes refusées<br />
par la caisse-maladie au motif de l’absence<br />
d’urgence. Lorsque l’homme s’est effectivement<br />
trouvé dans une situation d’urgence,<br />
il était déjà trop tard.<br />
Si je m’imagine ce que cela signifie pour<br />
le personnel médical et les malades concernés<br />
de devoir assister impuissants au<br />
refus d’un traitement, qui ne coûte d’ailleurs<br />
même pas si cher, j’en ai froid dans<br />
le dos. Le serment d’Hippocrate devient<br />
une farce. Depuis l’introduction de la LA-<br />
Mal il y a plus de 20 ans, s’applique le<br />
principe que personne ne doit se voir refuser<br />
les prestations médicales nécessaires<br />
en raison de problèmes financiers. Malgré<br />
cela, il arrive régulièrement que ce principe<br />
et ce droit constitutionnel à la vie<br />
soient violés par décision administrative<br />
dans les cantons tenant ces listes. C’est<br />
tout simplement inadmissible!<br />
<strong>No</strong>us savons tous que certaines maladies<br />
doivent être traitées à temps pour éviter<br />
des complications ultérieures et donc des<br />
coûts et souffrances supplémentaires. Il<br />
est aussi de mon devoir de médecin traitant<br />
de ne pas nuire au patient. Si je suis<br />
réduit au rang de spectateur et donc de<br />
complice d’un refus de traiter, je ne peux<br />
et ne dois pas l’accepter! Il est donc juste<br />
que les médecins traitants aient envoyé<br />
plusieurs demandes à la caisse-maladie.<br />
Et le refus de cette dernière de prendre en<br />
charge le traitement est hélas conforme à<br />
la loi. Mais au lieu de chercher le fautif,<br />
nous devrions, en tant que médecins, tirer<br />
les conséquences qui s’imposent. C’est-àdire<br />
d’une part refuser le refus de traiter<br />
le patient et d’autre part se battre pour que<br />
de tels cas tragiques et inutiles ne se reproduisent<br />
plus. <strong>No</strong>us devons tous faire<br />
entendre notre voix, pour les personnes<br />
malades qui sont sans défense, et rappeler<br />
aux caisses-maladie, aux politiciens et à<br />
la population l’essence et la raison d’être<br />
de la médecine. <strong>No</strong>us sauvons des vies,<br />
traitons des maladies, faisons de la prévention<br />
et nous engageons pour le bienêtre<br />
de nos patientes et patients.<br />
Où cela nous mènerait-il, si j’étais obligé,<br />
en tant que médecin de famille, de réfléchir<br />
pour chaque patient s’il est responsable<br />
de sa situation ou pas? Et si je dois<br />
ensuite décider, suivant la réponse, d’exploiter<br />
toutes les options thérapeutiques<br />
ou le punir par une médecine minimaliste<br />
… ?<br />
■<br />
10 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
«Tout dépend des personnes»<br />
Dina-Maria Jakob menuisière? Elle peut tout à fait se l’imaginer, mais seulement accessoirement, pour<br />
le côté créatif. «Car j’ai chaque jour le privilège de faire ce que j’aime», explique la pédiatre. Elle<br />
marque le lancement d’une nouvelle série dans le Journal intitulée «Moi, médecin-assistant(e)», une<br />
combinaison entre portrait et regard sur la formation postgraduée d’autrefois et d’aujourd’hui.<br />
Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Dans l’entretien avec Dina-Maria Jakob, la<br />
notion de personne est récurrente. Car en<br />
tirant un bilan intermédiaire, cette médecin<br />
de 37 ans parvient à la conclusion<br />
qu’au final tout dépend des personnes.<br />
Que cela concerne sa propre carrière pour<br />
devenir pédiatre ou d’une manière générale<br />
la formation postgraduée, même si<br />
elle ne préfère pas parler de carrière. Pour<br />
son parcours professionnel, cette jeune<br />
femme originaire de Thoune n’avait rien<br />
prévu ou du moins pas le parcours qu’elle<br />
a maintenant emprunté.<br />
Mme Jakob, la profession de<br />
médecin était-elle déjà un rêve<br />
pour la jeune Dina?<br />
<strong>No</strong>n, pas du tout: je ne me suis jamais vue<br />
en blouse blanche. Après le gymnase, j’ai<br />
d’abord étudié la gestion d’entreprise et le<br />
sport en branche secondaire. Mais ce<br />
choix s’est vite avéré erroné, je trouvais<br />
cela ennuyeux. Sauf le cours d’anatomie<br />
dans les études de sport. C’est ce qui m’a<br />
motivée pour passer aux études de médecine.<br />
Du monde des chiffres vers<br />
celui de l’humanité et<br />
de l’humain? Vu de l’extérieur,<br />
une rupture radicale.<br />
De l’intérieur aussi. Mais j’ai vite constaté<br />
que tout m’intéressait dans la médecine,<br />
parce que la vie est quelque chose<br />
de palpable qui est toujours lié à l’être<br />
humain.<br />
Et vous avez commencé<br />
à vous intéresser à la pédiatrie<br />
en particulier?<br />
<strong>No</strong>n, ça s’est passé différemment. Je voulais<br />
m’orienter vers la médecine générale<br />
ou la médecine interne. La première année<br />
après l’examen fédéral en 2008, j’ai<br />
travaillé comme médecin-assistante dans<br />
le service de chirurgie cardiovasculaire à<br />
l’Hôpital de l’Ile à Berne. Ensuite, j’ai effectué<br />
cinq ans en pédiatrie, à l’île et à<br />
l’Hôpital cantonal de Fribourg. Au terme<br />
de cette période, j’ai passé mon examen<br />
de spécialiste.<br />
A quel moment de votre<br />
parcours y a-t-il eu un déclic?<br />
Mes premiers supérieurs hiérarchiques en<br />
chirurgie cardiovasculaire et mon chef<br />
actuel, qui était à l’époque mon directeur<br />
de thèse, ont été décisifs. Je considérais les<br />
deux comme des modèles, tant sur le plan<br />
personnel que professionnel. Ils ont réussi<br />
à me motiver et à m’entraîner, en plus de<br />
ma propre curiosité. De plus, j’ai constaté<br />
dans mon travail en pédiatrie que les pédiatres<br />
se montraient plus humains. Et les<br />
enfants m’interpellent par leur naïveté,<br />
leur spontanéité et leur franchise.<br />
Aujourd’hui, Dina-Maria Jakob travaille<br />
à nouveau à l’Hôpital de l’Ile<br />
comme cheffe de clinique dans le service<br />
de cardiologie pédiatrique. Après<br />
l’obtention de son titre de spécialiste,<br />
elle est partie vers de nouveaux horizons<br />
plus dangereux: au Tchad et en<br />
Irak, deux fois pour «Médecins sans<br />
Frontières». Là-bas, elle a voulu donner<br />
quelque chose aux populations,<br />
«Quand on est médecin-assistant(e), on ne nous sert pas tout sur un<br />
plateau – il faut aussi soi-même chercher les informations», déclare Dina-<br />
Maria Jakob. «Et être conscient du fait que l’on dispose d’une grande<br />
liberté pour son orientation professionnelle.» (® Hôpital de l’Ile Berne)<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
11
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
leur faire profiter de ses connaissances.<br />
Par gratitude envers sa vie sûre et facile<br />
en Suisse. «Pendant ces missions d’environ<br />
une année, j’ai appris que dans<br />
d’autres cultures, la vie a une autre<br />
valeur que chez nous. Quand un enfant<br />
meurt, il meurt. Et on peut en<br />
avoir un autre. C’est ce que les gens<br />
pensent.» Il faut toutefois séparer les<br />
mondes d’ici et de là-bas, tant pour la<br />
perception que pour l’évaluation. On ne<br />
peut pas partout appliquer les mêmes<br />
critères.<br />
A propos évaluation et Hôpital<br />
de l’Ile: vous parlez en termes<br />
très élogieux de vos supérieurs<br />
hiérarchiques pendant votre<br />
période d’assistanat. Cela vaut-il<br />
pour l’ensemble de la formation<br />
postgraduée?<br />
L’introduction pendant la première année<br />
d’assistanat par la médecin adjointe mentionnée<br />
a effectivement été excellente. J’ai<br />
senti sa passion pour la chose, elle m’a<br />
prise par la main et dirigée, tout en me<br />
laissant beaucoup de libertés et compétences<br />
décisionnelles. Avant les services de<br />
nuit de 14 heures, pendant lesquels j’étais<br />
seule responsable de 30 à 40 patients dans<br />
le service de chirurgie cardiovasculaire,<br />
les dossiers m’étaient transmis avec soin.<br />
Ma cheffe prenait toujours le temps nécessaire<br />
à cela et si j’avais des questions,<br />
je pouvais l’appeler après le travail sans<br />
craindre de réprimandes. Le chef de clinique<br />
était aussi là pour me soutenir. Je<br />
reste donc convaincue que tout dépend des<br />
personnes. De plus, on a toujours le choix.<br />
Pendant la formation postgraduée, il faut<br />
être conscient du fait que l’on dispose de<br />
beaucoup de liberté quant à l’orientation<br />
future.<br />
Cette autodétermination,<br />
comment l’impose-t-on?<br />
Car pendant votre formation<br />
postgraduée, vous n’étiez<br />
pas la seule médecin-assistante.<br />
Premièrement, il est important de comprendre<br />
que l’on ne nous sert pas tout sur<br />
un plateau. Il faut soi-même chercher les<br />
informations pour être sûr de les obtenir.<br />
Il est vrai que sur ce point, il faut parfois<br />
faire preuve d’insistance, sinon on n’apprend<br />
rien. Deuxièmement, il faut montrer<br />
que l’on a le sens des responsabilités,<br />
que l’on reconnaît la responsabilité et que<br />
l’on veut l’assumer. Ainsi, on est perçu<br />
comme une personne et pas comme un<br />
simple numéro.<br />
Les études vous ont-elles<br />
préparée au travail à l’hôpital?<br />
Pas vraiment. On n’est pas préparé à ce<br />
qui nous attend. Ce n’est d’ailleurs pas<br />
possible. Quand on doit remplacer en<br />
pleine nuit la batterie d’un stimulateur<br />
cardiaque provisoire sur un patient fraîchement<br />
opéré, c’est un moment où la vie<br />
ne tient qu’à un fil et où la tension nerveuse<br />
est à son comble. D’autre part, je<br />
constate que pendant les études certains<br />
sujets n’ont pas été abordés, mais auraient<br />
dû l’être. Par exemple des cours pour la<br />
communication ou la gestion de la peur.<br />
Ou alors qu’il est important d’être bien<br />
organisé. J’ai acquis ce savoir toute seule<br />
dans le cadre de mon travail pratique.<br />
Dina-Maria Jakob dit que dans son<br />
métier, elle a la chance de pouvoir faire<br />
ce qui lui plaît vraiment. Chaque jour,<br />
elle aime aller travailler, même si dans<br />
la médecine, les questions financières<br />
prennent de plus en plus le dessus sur<br />
les aspects humains. Hélas. Mais malgré<br />
cela, elle ne voudrait pas faire autre<br />
chose. Sauf peut-être une fois travailler<br />
dans une menuiserie, bien évidemment,<br />
comme passe-temps uniquement.<br />
Elle le dit de la même manière qu’au<br />
long de cette interview: de façon claire,<br />
concise et sobre. Elle agit de la même<br />
façon en qualité de membre du Comité<br />
directeur de l’<strong>ASMAC</strong>. Ce n’est pas une<br />
bavarde, qui sait tout sur tout le monde<br />
ou croit le savoir. On l’écoute d’autant<br />
plus, car elle s’exprime avec éloquence.<br />
Parfois plus intuitivement et franchement<br />
qu’après pondération de tous les<br />
arguments. On ressent son envie de<br />
faire avancer les choses, que ce soit<br />
dans la discussion ou le sujet à proprement<br />
parler. Même maintenant, dans<br />
le tête-à-tête, quand elle fouille dans ses<br />
souvenirs ou qu’elle formule sa réponse:<br />
tout va vite, et son regard attentif<br />
revient immédiatement vers l’interlocuteur:<br />
qu’est-ce qui vient maintenant?<br />
«L’administration dans les hôpitaux ne cesse de croître. Beaucoup de choses sont saisies à<br />
double voire à triple, car on veut à tout prix se protéger sur le plan juridique», déclare<br />
la cardiologue pédiatre. «Autrefois, beaucoup de travaux s’effectuaient encore sur papier,<br />
maintenant la part de l’électronique augmente, mais on continue d’imprimer tous les<br />
documents.» (® BillionPhotos.com)<br />
Malgré tous ces points positifs,<br />
vous avez probablement<br />
aussi vécu des moments difficiles<br />
pendant votre formation<br />
postgraduée.<br />
Oui, il y en a eu. Par exemple ma deuxième<br />
année d’assistanat, après mon passage<br />
de la chirurgie cardiovasculaire à la<br />
pédiatrie. Là, j’ai d’abord eu l’impression<br />
d’être une petite fille ne pouvant rien dé-<br />
12 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
cider elle-même. Dans cette situation, il<br />
aurait été utile que quelqu’un me présente<br />
toutes les options professionnelles. Cela<br />
doit se faire à temps, parce qu’au début,<br />
on ne le sait pas encore. Un autre point<br />
négatif que j’ai vécu était les chefs qui<br />
menaient des entretiens d’embauche avec<br />
des candidats pour des postes de médecins-assistant(e)s<br />
sans s’y préparer. L’enseignement<br />
pour les étudiants n’était pas<br />
non plus planifié. Ces aspects n’avaient<br />
aucune importance pour beaucoup de<br />
supérieurs hiérarchiques, eu égard aux<br />
autres thèmes prétendument plus importants<br />
comme la recherche.<br />
Qu’en était-il des horaires<br />
de travail et du travail à temps<br />
partiel?<br />
A l’époque, on travaillait encore par<br />
équipes pendant deux à trois semaines<br />
consécutives. Pour moi, ça ne posait pas<br />
de problème, car j’avais ensuite une semaine<br />
de congé. Mais je sais que d’autres<br />
en ont souffert. Dans le service de chirurgie<br />
cardiovasculaire, il n’y avait que peu<br />
de collaborateurs à temps partiel. Les<br />
hommes étaient majoritaires et nous parlons<br />
de la chirurgie, un domaine où les<br />
journées de travail sont particulièrement<br />
longues. L’opinion dominante était et reste<br />
que celui qui part plus tôt n’est pas un bon<br />
médecin. La situation s’est considérablement<br />
améliorée avec la convention collective<br />
de travail dans le canton de Berne.<br />
Pour un poste à plein temps, ma semaine<br />
dure 46 heures et j’ai droit à 30 jours de<br />
vacances. Actuellement, je travaille à 90%.<br />
La mentalité à la clinique pédiatrique<br />
est-elle un peu différente<br />
de celle des chirurgiens?<br />
C’est vrai, là-bas, il existe depuis un certain<br />
nombre d’années des postes à temps<br />
partiel, aussi pour les cheffes de clinique.<br />
Je me souviens toutefois encore très bien<br />
des grandes discussions lorsque deux médecins-assistantes<br />
voulaient se partager<br />
«Moi, médecin-assistant(e)…»<br />
Dans sa nouvelle série, le Journal <strong>ASMAC</strong> donne la parole<br />
à des médecins-assistant(e)s anciens et contemporains,<br />
avec différentes biographies et de toute la Suisse. L’article<br />
veut dresser une image multidimensionnelle et personnelle<br />
de la formation postgraduée et du parcours professionnel.<br />
Vous souhaitez y participer? Alors adressez-vous<br />
à marti@asmac.ch.<br />
un poste. Et les femmes, lorsqu’elles occupent<br />
une fonction de cadre, ne font de<br />
loin pas toujours preuve de compréhension<br />
pour le besoin de travailler à temps<br />
partiel.<br />
Parlons de l’administration:<br />
deux tiers du temps au bureau,<br />
un tiers au chevet des malades<br />
– une situation que vous<br />
connaissez de par votre quotidien?<br />
Je ne peux pas le chiffrer pour moi. Une<br />
chose est sûre, l’administration ne cesse<br />
de croître. Beaucoup de choses sont saisies<br />
à double voire même à triple, on veut à<br />
tout prix se protéger sur le plan juridique.<br />
Au début de mon parcours, beaucoup de<br />
travaux s’effectuaient encore sur papier,<br />
maintenant la part de l’électronique augmente,<br />
mais on continue d’imprimer les<br />
documents. Les fax qui ont presque partout<br />
disparu restent très prisés. Un autre<br />
point sont les innombrables appels téléphoniques<br />
en raison de l’incompatibilité<br />
des systèmes de saisie des données.<br />
Les patients remarquent-ils les<br />
pertes de temps qui se produisent<br />
derrière les coulisses?<br />
Oui. Les patients attentifs remarquent les<br />
doublons et la communication interne<br />
lacunaire quand cinq personnes en blouse<br />
blanche disent la même chose ou que<br />
deux se contredisent. Le flot administratif<br />
n’est cependant toujours pas considéré<br />
comme le problème le plus urgent dans les<br />
hôpitaux. Il est donc juste que l’<strong>ASMAC</strong><br />
mette le doigt là où le bât blesse avec sa<br />
campagne «Plus de médecine et moins de<br />
bureaucratie!» et tente de remédier à cette<br />
situation.<br />
Bien sûr, on ne peut pas tout changer,<br />
du moins pas tout de suite. Il est d’autant<br />
plus important de reconnaître les pistes<br />
envisageables, notamment lorsque l’on<br />
regarde en arrière et que l’on porte son<br />
regard vers l’avenir sur la future génération<br />
de médecins, et cela en premier<br />
lieu pour soi-même. Dina-Maria Jakob<br />
explique avoir réalisé un peu tard, lorsqu’elle<br />
était médecin-assistante, qu’elle<br />
n’aurait plus jamais la possibilité d’accéder<br />
à autant de domaines différents<br />
de la médecine dans sa vie professionnelle.<br />
Peut-être qu’elle aurait dû davantage<br />
questionner ses interlocuteurs professionnels<br />
pendant son parcours.<br />
Et quel constat principal<br />
tirez-vous en ce qui concerne<br />
la formation postgraduée<br />
en général?<br />
Les médecins qui consacrent toute leur<br />
passion à la médecine et s’engagent en<br />
conséquence dans la formation postgraduée<br />
doivent être reconnus et récompensés.<br />
Ils méritent autant de reconnaissance<br />
que les chercheurs. Et la médecine ne doit<br />
pas oublier que l’homme est au centre des<br />
préoccupations, et cela déjà lors de l’examen<br />
fédéral: aujourd’hui, les examens se<br />
déroulent sur des poupées ou des tablettes,<br />
à mon époque sur de vrais patients. C’est<br />
un point essentiel pour l’empathie. Il faut<br />
accorder plus de poids à la formation<br />
postgraduée, par exemple par le respect de<br />
déroulements et critères clairs. Les médecins-assistant(e)s<br />
devraient aussi apprendre<br />
à se montrer plus critiques, notamment<br />
sur les explications concernant<br />
leurs droits selon la loi sur le travail. De<br />
plus, ils devraient avoir suffisamment de<br />
capacité pour leur apprentissage personnel.<br />
Et je pense à des choses toutes simples<br />
comme la critique constructive et les compliments,<br />
ce qui devrait aller de soi, mais<br />
qui fait souvent grandement défaut entre<br />
le chevet du malade et le bureau.<br />
Ce qui nous amène à la conclusion.<br />
Pourriez-vous terminer<br />
la phrase suivante:<br />
«Moi, médecin-assistante …»?<br />
… j’ai toujours été rapide, directe et<br />
parfois même impertinente – sans réfléchir<br />
à toutes les conséquences de mes<br />
paroles.<br />
■<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
13
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
Le conseil de carrière a débuté<br />
«Coach my Career» progresse. Depuis août, des médecins expérimentés conseillent la relève – dans<br />
un premier temps et à titre d’essai en Suisse alémanique. Les responsables du projet réfléchissent<br />
cependant déjà à franchir la Sarine.<br />
Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />
La FMH, l’<strong>ASMAC</strong>, mfe, l’AMDHS, la swimsa<br />
et l’ISFM sont à l’origine de «Coach my<br />
Career». L’offre s’adresse aux médecins en<br />
formation postgraduée. Il est prévu de<br />
couvrir la période de la dernière année<br />
d’études jusqu’au début de l’activité de<br />
chef de clinique. Pour encourager et<br />
conseiller la relève, le projet recherche des<br />
médecins-chef(fe)s ou cadres et médecins<br />
de famille retraités depuis peu ou encore<br />
actifs disposant d’un réseau professionnel<br />
et d’expérience dans le domaine de la formation<br />
postgraduée.<br />
Un mentee, deux mentors<br />
Dans le projet «Coach my Career», il ne<br />
s’agit pas de réaliser des entretiens d’embauche<br />
cachés, souligne Jürg Unger-Köppel,<br />
membre du Comité central de la FMH.<br />
«C’est pourquoi, les mentees seront systématiquement<br />
suivis par deux mentors: un<br />
de la discipline et un étranger à la discipline.»<br />
Le chef du département «Médecine<br />
et tarifs hospitaliers» de l’association faîtière<br />
des médecins accompagne le projet<br />
depuis son lancement l’année dernière.<br />
Il tire un bilan intermédiaire positif:<br />
«Jusqu’ici, nous avons pu attribuer dix<br />
jeunes médecins à 20 coaches.» Cette attribution<br />
ne se fait pas seulement sur la base<br />
des axes de conseil souhaités indiqués sur<br />
le formulaire d’inscription, mais aussi en<br />
fonction de la proximité géographique.<br />
Markus Gubler, de l’Association des Médecins<br />
Dirigeants d’Hôpitaux de Suisse<br />
(AMDHS), assure l’administration et l’organisation<br />
du projet. L’AMDHS a d’ailleurs<br />
publié une rubrique spécifique sur son site<br />
Internet. «<strong>No</strong>us espérons bien sûr que<br />
suite à l’écho positif obtenu au lancement,<br />
nous enregistrerons d’autres inscriptions»,<br />
déclare le secrétaire de l’association. Les<br />
rencontres entre mentees et mentors ont<br />
débuté il y a quelques semaines. <strong>No</strong>rmalement,<br />
le programme prévoit un entretien<br />
unique d’au maximum deux heures. «Celui-ci<br />
se déroulera de préférence dans un<br />
endroit neutre et tranquille en dehors du<br />
lieu de travail.» Si les mentees le souhaitent<br />
et que les coaches sont d’accord, il<br />
est possible de convenir d’entretiens consécutifs.<br />
Après la réunion, les participants<br />
reçoivent un questionnaire pour évaluer<br />
la qualité du concept. «<strong>No</strong>us allons systématiquement<br />
analyser les retours et, le cas<br />
échéant, procéder à des changements»,<br />
déclare Markus Gubler.<br />
Pas de recrutement caché,<br />
mais un conseil neutre:<br />
telle est l’idée du projet sous<br />
l’égide de la FMH.<br />
(® màd)<br />
La passion plutôt que<br />
l’argent<br />
Le groupe de projet envisage déjà d’étendre<br />
le conseil de carrière à la Suisse romande.<br />
Toutefois, aucune décision n’a encore été<br />
prise à ce sujet. Par contre, il est clair que<br />
«Coach my Career» continuera de s’appuyer<br />
sur un travail bénévole et restera<br />
donc une affaire de cœur pour les mentors.<br />
Les étudiants paient 50 francs pour<br />
un conseil, les médecins-assistants 150<br />
francs. «<strong>No</strong>n pas pour faire du bénéfice»,<br />
précise Jürg Unger-Köppel, «mais pour<br />
couvrir les frais généraux». S’il reste de<br />
l’argent dans la caisse au terme du projet,<br />
le montant sera versé à une œuvre de<br />
bienfaisance.<br />
■<br />
Feedback-Pool<br />
Une contribution modeste, mais<br />
utile pour une formation<br />
post-graduée et continue de<br />
bonne qualité<br />
Pour une activité ayant trait à la formation médicale postgraduée<br />
et continue, il est très utile de pouvoir sonder régulièrement<br />
l’avis des membres sur un sujet précis. C’est pour ça que<br />
le Feedback-Pool a été mis en place. Faites partie et permettez<br />
à l’<strong>ASMAC</strong> d’élargir quelque peu son horizon dans le ressort<br />
Formation postgraduée et d’appuyer plus largement ses réflexions.<br />
Plus d’informations sur www.asmac.ch et inscription par<br />
e-mail à l’adresse ribeaud@asmac.ch.<br />
Ton expérience compte!<br />
Les visites sont un instrument pour vérifier et garantir la qualité<br />
de la formation postgraduée dans les établissements de<br />
formation postgraduée. Une équipe de visiteurs composée de<br />
représentants de l’ISFM, de la société de discipline médicale<br />
correspondante et de l’<strong>ASMAC</strong>, visitent une clinique; le concept<br />
et les conditions de formation postgraduée peuvent ainsi être<br />
vérifiés sur place. L’objectif est de détecter et de mettre à profit<br />
les éventuels potentiels d’amélioration, le tout dans le sens<br />
d’un feedback constructif et positif.<br />
Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique qui souhaitent<br />
accompagner des visites pour l’<strong>ASMAC</strong> sont priés de<br />
s’annoncer chez Sabrina Ribeaud, notre gestionnaire pour la<br />
formation postgraduée et les visites à l’<strong>ASMAC</strong> (ribeaud@<br />
asmac.ch).<br />
14 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
A B C D E F ...<br />
a b c d e f ...<br />
APPRENDRE À LIRE<br />
Il y a barre et barre<br />
Lukas Staub, spécialiste en épidémiologie clinique, membre de la rédaction du Journal <strong>ASMAC</strong><br />
Les publications et exposés scientifiques<br />
dépendent de bonnes représentations graphiques<br />
qui nous permettent d’obtenir un<br />
rapide aperçu des données. Le type de graphique<br />
employé dépend alors du type de<br />
données.<br />
Pour les données catégorielles, ce sont les<br />
fréquences des catégories qui nous intéressent.<br />
Elles sont généralement représentées<br />
par un diagramme en barres<br />
(illustration 1). Dans notre exemple, la<br />
hauteur de chaque barre représente la fréquence<br />
absolue d’un des quatre diagnostics.<br />
Les barres ne se touchent pas, étant donné<br />
que les diagnostics sont indépendants les<br />
uns des autres.<br />
Les données continues peuvent être représentées<br />
par des histogrammes (illustration<br />
2). Contrairement au diagramme en<br />
barres, nous n’utilisons ici qu’une seule<br />
variable qui est répartie en classes. Il en<br />
résulte des intervalles consécutifs qui ne se<br />
chevauchent pas et dont la largeur est généralement<br />
identique. La surface des barres<br />
est proportionnelle aux fréquences des<br />
classes. Un bon graphique se caractérise<br />
par un choix optimal des classes, limites de<br />
classes et échelles. Pour souligner le continuum<br />
de l’axe, les intervalles se touchent.<br />
Indépendamment du type de graphique,<br />
nous devons systématiquement marquer<br />
les axes avec précision, car l’axe Y peut<br />
représenter des fréquences absolues ou<br />
relatives. Plus une illustration est simple,<br />
plus elle est claire. Dans le monde scientifique,<br />
les graphiques en trois dimensions<br />
sont tabous et seulement admis si la troisième<br />
dimension fournit une information<br />
supplémentaire. <br />
■<br />
70<br />
1. Diagramme 1. Balkendiagramm<br />
barres<br />
60<br />
Absolute Fréquence Häufigkeit absolue<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
Angine Angina de pectoris poitrine Infarctus Myokardinfarkt du myocarde Embolie Lungenembolie pulmonaire Pneumothorax<br />
Diagnostic Diagnose<br />
50<br />
2. Histogramme<br />
Fréquence Relative Häufigkeit relative [%] (%)<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
0–10 11–20 21–30 31–40 41–50 51–60<br />
Age Alter (années) [Jahre]<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
15
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
«Ärzte für Ärzte» pour les<br />
populations dans le nord de la Syrie<br />
100 médecins en Suisse financent un poste de médecin dans le nord de la Syrie: tel est<br />
l’objectif de «Ärzte für Ärzte». Vous en apprendrez prochainement plus sur le projet lors d’une<br />
séance d’information dans l’agglomération bernoise – ou directement en lisant cet article.<br />
Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Celles et ceux qui veulent venir en aide<br />
aux populations dans les zones de conflit<br />
en Syrie doivent absolument noter la date<br />
du 26 <strong>octobre</strong> dans leur agenda. Ce jourlà,<br />
l’association «delta – develop life<br />
through action» informera les personnes<br />
intéressées sur son projet «Ärzte für<br />
Ärzte». La manifestation se déroulera dès<br />
19h30 à la «Heitere Fahne» à Wabern près<br />
de Berne.<br />
«Depuis le début de la guerre, l’approvisionnement<br />
médical s’est effondré en Syrie»,<br />
explique la présidente de l’association Monika<br />
Müller. Trois quarts des hôpitaux sont<br />
détruits, la moitié des médecins ont pris la<br />
fuite. «L’approvisionnement médical dans<br />
le nord de la Syrie, qui était occupé par l’EI,<br />
est le plus mauvais du pays. Les médecins<br />
restants fournissent des soins à la population<br />
locale dans des conditions extrêmement<br />
difficiles.» C’est pourquoi l’association<br />
veut venir en aide aux collègues syriens.<br />
«Et cela ne peut que se faire par la<br />
solidarité internationale. De plus, nous aimerions<br />
donner une perspective aux médecins<br />
syriens pour empêcher leur exode et<br />
une détérioration de la situation.»<br />
1% pour le Dr Basrawi<br />
L’aide s’effectue par des paiements de salaire,<br />
la fourniture de biens de première<br />
nécessité et la reconstruction des cabinets<br />
détruits. D’après delta, cinq livraisons de<br />
médicaments et de matériel de laboratoire<br />
et médical d’une valeur totale de 34 000<br />
francs ont réussi jusqu’ici. «Depuis janvier,<br />
nous finançons l’engagement d’Ali<br />
Basrawi, un médecin de Kobané», explique<br />
Monika Müller. «Après sa fuite en<br />
Allemagne, il a décidé de retourner une<br />
fois par trimestre dans sa patrie pour y<br />
pratiquer la médecine. Il est chirurgien<br />
orthopédique et a traité plus de 1000 patients<br />
et effectué plus de 100 opérations<br />
pendant ses missions.» A la fin <strong>octobre</strong>, il<br />
sera là pour parler de son travail sur le<br />
terrain.<br />
Le groupe terroriste Etat islamique (EI) a sévi dans le nord de la Syrie.<br />
Les conséquences pour la population civile étaient et restent<br />
désastreuses – aussi du point de vue médical. (® association delta)<br />
Le projet cherche maintenant 100 médecins<br />
disposés à donner 1% de leur salaire<br />
pour financer l’engagement à plein temps<br />
du Dr Basrawi selon les conditions en Allemagne.<br />
Peut-être que le soutien pourra<br />
même être élargi: «Si chacun de nous<br />
donne 50 francs par mois, cela suffirait à<br />
financer trois à cinq médecins syriens. Ils<br />
16 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
gagnent environ 800 francs par mois»,<br />
explique la présidente de l’association.<br />
Son appel pour la bonne cause porte ses<br />
premiers fruits: actuellement, elle a reçu<br />
trois engagements fixes pour un soutien<br />
personnel et/ou financier. Mais l’association<br />
delta estime qu’il en faut plus. Car<br />
jusqu’ici, ce sont l’équipe de projet de six<br />
personnes et certains membres qui assurent<br />
le financement dont une partie a été<br />
couvert par de petites campagnes de récolte<br />
de fonds et de dons. «<strong>No</strong>us avons donc de<br />
toute urgence besoin d’une aide supplémentaire»,<br />
déclare Monika Müller. ■<br />
L’association delta<br />
«delta – develop life through action» est une association d’utilité publique fondée<br />
en 2011 à Berne. Elle soutient les personnes défavorisées. Actuellement, sept projets<br />
sont en cours dans les domaines de la médecine, du social et de la formation, dont<br />
«Ärzte für Ärzte».<br />
L’association compte 28 membres et huit collaborateurs bénévoles. Neuf médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique s’engagent aussi. D’après les statuts, toute personne<br />
peut adhérer à l’association en déposant une brève lettre de motivation auprès du<br />
comité, qui procède ensuite à l’élection. La cotisation annuelle s’élève à 100 francs<br />
et sert à couvrir les frais administratifs. delta est exonérée de l’impôt; les dons peuvent<br />
donc être déduits du revenu.<br />
Pour plus de détails, vous pouvez consulter le site www.delta-ngo.ch.<br />
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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> 17
<strong>ASMAC</strong><br />
SECTION ARGOVIE<br />
Soldes d’heures<br />
négatifs relatifs<br />
Dans nos relations avec les hôpitaux, nous<br />
vivons parfois des situations où on ne peut<br />
que s’étonner de la manière dont les collaborateurs<br />
sont traités. A titre d’exemple,<br />
nous reproduisons ci-après la correspondance<br />
anonyme d’une médecin-assistante<br />
avec une clinique de réadaptation. En<br />
raison d’un problème de personnel, la<br />
médecin-assistante avait renoncé à deux<br />
jours de vacances sur demande de son<br />
médecin-chef. Il avait été convenu que ces<br />
deux jours de vacances lui seraient payés,<br />
vu que les rapports de travail touchaient<br />
à leur fin. Contrairement à cet accord, la<br />
clinique de réadaptation a tenté de compenser<br />
après-coup cet avoir de vacances<br />
avec le solde d’heures négatif résultant de<br />
la durée de travail contractuelle de 50<br />
heures par semaine, c’est-à-dire de ne pas<br />
les payer. <strong>No</strong>us ne pouvons que déplorer<br />
cette situation.<br />
A cela s’ajoute que la médecin-assistante<br />
n’était pas responsable de ce solde<br />
d’heures négatif. Les journées de travail<br />
ordinaires à la clinique comptent neuf<br />
heures. L’employeur part du principe que<br />
la différence par rapport à la durée de<br />
travail contractuelle de 50 heures est réduite<br />
par les services supplémentaires le<br />
week-end ou les jours où le médecin effectue<br />
un service prolongé. Dans le cas de<br />
la médecin-assistante concernée, le solde<br />
d’heures négatif relatif a résulté de<br />
l’accom plis sement des journées de travail<br />
ordinaires. Le solde d’heures négatif relatif<br />
résultant du travail ordinaire n’a pas<br />
pu être compensé par des services du<br />
week-end planifiés et des jours avec service<br />
prolongé. Il résulte aussi des soldes<br />
d’heures négatifs relatifs des services de<br />
nuit à cause des journées de compensation<br />
qui suivent le service de nuit.<br />
Les soldes d’heures négatifs relatifs par<br />
rapport à la durée de travail contractuelle<br />
ne peuvent pas être imputés au collaborateur<br />
s’ils ont résulté sans faute de la part<br />
du collaborateur et qu’ils sont par exemple<br />
dus à l’organisation du travail. ■<br />
Philipp Rahm, coprésident<br />
de la section Argovie<br />
Von:<br />
Datum:<br />
An:<br />
Betreff: Re:<br />
Chère collègue,<br />
Même si je peux comprendre les motifs de votre résiliation, je regrette vivement que vous<br />
quittiez prématurément la clinique*. Je vous apprécie beaucoup. J’apprécie aussi<br />
grandement votre disponibilité à poursuivre votre engagement jusqu’à la fin mars. Je me<br />
suis entretenu avec * du service du personnel. En principe, il serait possible de payer des<br />
jours de vacances, si les circonstances l’exigent. Avec l’absence pour cause de maladie de<br />
*, nous sommes actuellement à la limite de nos capacités en termes de personnel, bien<br />
que nous procédions à un recrutement de nouveau personnel. Si vous êtes d’accord, nous<br />
voudrions vous payer votre avoir de vacances en espèces.<br />
Réfléchissez-y tranquillement, vous nous rendriez ainsi un grand service.<br />
Je vous souhaite une bonne soirée.<br />
Cordiales salutations<br />
D r *, médecin-chef<br />
Von:<br />
Datum:<br />
An:<br />
Betreff: Re:<br />
Monsieur,<br />
J’ai été employée à la clinique * de janvier à mars <strong>2018</strong>. Vers la fin des rapports de travail,<br />
j’ai travaillé deux jours au lieu d’avoir deux jours de vacances, sur demande du Dr *, en<br />
raison de problèmes de personnel. Il m’a promis que les jours de vacances seraient payés.<br />
Malgré notre accord, les ressources humaines refusent de payer mes jours de vacances et<br />
les compensent avec le solde d’heures négatif relatif par rapport à la semaine de 50<br />
heures, dont je ne suis pas responsable, mais qui a résulté d’une consignation des journées<br />
de travail ordinaires avec seulement 9 heures. Les ressources humaines affirment que ces<br />
soldes d’heures négatifs doivent être rattrapés par des services ou heures supplémentaires<br />
de jour et le week-end. Comme le non-paiement des vacances et la justification des<br />
ressources humaines ne me semblent pas corrects du point de vue juridique, je me suis<br />
adressée à notre association professionnelle. D’après elle, il serait illégal de devoir<br />
compenser des soldes d’heures négatifs relatifs existants par des services supplémentaires<br />
le week-end, étant donné que la durée maximale de travail ne serait ainsi pas respectée. Il<br />
n’est pas correct d’imputer le solde d’heures négatif au collaborateur, solde dont il n’est<br />
pas responsable. Dans mon cas de toute façon pas, puisqu’il en avait été convenu<br />
autrement. Le Dr Philipp Rahm, coprésident de la section Argovie, prendra contact avec<br />
vous, étant donné qu’il y a d’autres points qui ne sont pas corrects.<br />
Je vous prie donc de procéder au versement de mon avoir de vacances, conformément à<br />
ce qui avait été convenu avec le D r *.<br />
Meilleures salutations<br />
Von:<br />
Datum:<br />
An:<br />
Betreff: Re:<br />
Médecin-chef<br />
Médecin-assistante<br />
Médecin-assistante<br />
Directeur<br />
RH<br />
Médecin-assistante<br />
Madame,<br />
<strong>No</strong>us nous référons à votre message ci-dessous adressé à * et pouvons vous communiquer<br />
ce qui suit. Sur la base de votre contrat de travail valable qui fixe la durée hebdomadaire<br />
de travail, le modèle de travail pour les médecins-assistant(e)s avec information au début<br />
de votre engagement et notre système de saisie du temps de travail PEP, qui reproduit la<br />
totalité des soldes d’heures prévus et effectifs, nous maintenons notre position.<br />
<strong>No</strong>us prenons cependant acte de votre refus de régler ce montant et allons, dans le sens<br />
d’un arrangement généreux et sans préjudice ni reconnaissance de responsabilité<br />
juridique, renoncer à ce montant, et vous verser en conséquence les deux jours de<br />
vacances avec le salaire de juillet <strong>2018</strong>.<br />
Pour conclure, nous tenons à préciser que nous prenons acte de vos déclarations dans le<br />
cadre des accords conclus, mais que nous n’en avons pas connaissance.<br />
<strong>No</strong>us considérons que votre attitude et manière de communiquer est peu conciliante, ce<br />
que nous regrettons vivement.<br />
<strong>No</strong>us vous remercions de prendre bonne note de ce qui précède.<br />
Veuillez agréer, Madame, nos salutations les meilleures<br />
RH Clinique*<br />
18 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
SECTION BÂLE<br />
Difficiles négociations<br />
pour<br />
une CCT à Bâle<br />
Le thème de la fusion hospitalière prend de<br />
l’ampleur à Bâle et Liestal au fur et à mesure<br />
qu’approchent les étapes décisives qui<br />
sont censées mener au regroupement de<br />
l’Hôpital universitaire de Bâle et de l’Hôpital<br />
cantonal de Bâle-Campagne ainsi que<br />
de ses sites Liestal, Bruderholz et Laufen.<br />
D’après l’état du projet à la clôture rédactionnelle<br />
de ce numéro du Journal <strong>ASMAC</strong>,<br />
la votation populaire en février 2019 dans<br />
les deux cantons de Bâle constituera le plus<br />
important et dernier obstacle avant la mise<br />
en œuvre de la fusion prévue.<br />
Ce projet d’envergure en premier lieu imputable<br />
à la contrainte de réaliser des économies<br />
dans le domaine de la santé préoccupe<br />
aussi depuis un certain temps déjà<br />
l’<strong>ASMAC</strong> des deux Bâle. Elle siège dans un<br />
groupe spécialisé composé de deux délégués<br />
des cinq associations professionnelles<br />
et syndicats des professions concernées.<br />
Cette commission représente depuis plusieurs<br />
mois les employés dans les négociations<br />
pour une nouvelle convention collective<br />
de travail (CCT) avec les employeurs,<br />
leur délégation étant composée des cadres<br />
des hôpitaux de Bâle et Liestal.<br />
Du côté des employeurs, on semble conscient<br />
du fait que les délégués des employés<br />
aux négociations pour une CCT représentent<br />
au total environ 10 000 personnes<br />
de différentes professions hospitalières et<br />
donc un nombre considérable de votants<br />
potentiels en février prochain. Sans oui<br />
populaire, il n’y aura pas de fusion hospitalière.<br />
Dans les deux cantons et notamment dans<br />
le canton de Bâle-Ville, le résultat risque<br />
d’être serré. Chaque voix comptera donc.<br />
Les consignes de vote des cinq associations<br />
pèseront donc de tout leur poids dans la<br />
balance. Les conditions minimales pour<br />
recommander à ses membres un oui à la<br />
fusion sera sans aucun doute la nouvelle<br />
convention collective de travail que les associations<br />
des employés pourront au final<br />
accepter.<br />
Après plusieurs mois de négociations avec<br />
d’innombrables séances, qui avaient parfois<br />
pour seul objet la définition d’une<br />
notion, il est très difficile pour l’heure de<br />
faire un pronostic quant à l’avènement de<br />
la nouvelle CCT. Ce qui est sûr, c’est que<br />
l’objectif de pouvoir présenter une CCT<br />
associée de résultats univoques avant la<br />
fin <strong>2018</strong> reste inchangé.<br />
Il n’y a pas non plus de doute sur le fait<br />
que les partenaires à la négociation ont<br />
peiné dans leurs travaux au cours des<br />
premiers mois. Le contenu d’un des communiqués<br />
de presse, envoyé par les représentants<br />
des employés en août et que<br />
l’<strong>ASMAC</strong> a fait parvenir à ses membres<br />
sous forme de newsletter, était laconique.<br />
Dans ce document, les cinq associations des<br />
employés ont notamment déclaré:<br />
«… Après plusieurs séances d’une demijournée<br />
et à la mi-temps du calendrier<br />
des négociations, il n’est pas encore possible<br />
de tirer un bilan intermédiaire,<br />
étant donné que les questions-clés telles<br />
que salaires, horaires de travail, suppléments<br />
pour le travail de nuit ou délais<br />
de résiliation nécessiteront une deuxième<br />
lecture. Pour les représentants des<br />
employés, la lenteur des négociations est<br />
notamment due à la complexité de la<br />
thématique ainsi qu’aux différentes professions<br />
qui travaillent dans le système<br />
de santé local. Et aussi parce que les<br />
associations des employés ne peuvent<br />
pas accepter que des conséquences matérielles<br />
de la fusion soient répercutées<br />
sur les employés …»<br />
<strong>No</strong>us confirmons ici aux membres de<br />
notre section que parallèlement aux négociations<br />
ordinaires pour une CCT, l’AS-<br />
MAC Bâle, représentée par son président<br />
Miodrag Savic et sa directrice Claudia von<br />
Wartburg, négocie avec les employeurs les<br />
domaines de la CCT qui ne concernent<br />
que les médecins.<br />
■<br />
Josef Zindel,<br />
Chargé des relations publiques<br />
de la section de Bâle<br />
IFAS <strong>2018</strong><br />
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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
19
<strong>ASMAC</strong><br />
SECTION BERNE<br />
<strong>No</strong>ra Bienz<br />
travaille depuis le 1er septembre<br />
à 20% pour l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />
Lors de l’assemblée générale du printemps<br />
<strong>2018</strong>, nous avons lancé un appel pour<br />
trouver un médecin disposé à s’engager<br />
pour nos revendications pendant une<br />
année à 20% dans le domaine des relations<br />
publiques et de la communication.<br />
Fort heureusement, notre présidente <strong>No</strong>ra<br />
Bienz a pu réduire son engagement à<br />
l’hôpital à compter du 1er septembre <strong>2018</strong><br />
et reprendre ce poste. Cette situation est<br />
idéale et nous permet de faire avancer de<br />
nombreux projets.<br />
La mise<br />
en œuvre<br />
de la pause payée selon l’art. 3.6.1<br />
al. 1 chiffre c CCT<br />
La Convention collective de travail hôpitaux<br />
et cliniques bernois (CCT) définit quelles<br />
pauses l’employeur doit payer. Ces réglementations<br />
concernant les pauses n’ont pas<br />
donné lieu à des discussions, à une exception<br />
près. L’article 3.6.1 CCT alinéa 1 chiffre<br />
c définit que lors d’un temps de travail<br />
journalier planifié de plus de neuf heures,<br />
une pause repas de 30 minutes doit être<br />
payée, en plus des deux périodes de 15 minutes<br />
de courte pause. Cela indépendamment<br />
qu’une disponi bilité permanente à<br />
l’engagement ait été ordonnée pour des<br />
raisons de service impératives ou non.<br />
L’<strong>ASMAC</strong> Berne s’est mise d’accord avec les<br />
employeurs pour que cette pause repas de<br />
30 minutes ne compte pas obligatoirement<br />
comme temps de travail. La demi- heure<br />
doit cependant être compensée 1:1 ou payée<br />
sans supplément. <strong>No</strong>us sommes convaincus<br />
qu’il s’agit là d’une solution équitable<br />
et espérons que cet article sera maintenant<br />
systématiquement mis en œuvre par les<br />
hôpitaux signataires de la CCT.<br />
3.6.1. Pauses payées<br />
1 Le travail est à interrompre par des<br />
pauses comportant les durées minimales<br />
suivantes:<br />
a. un quart d’heure lors d’un temps de<br />
travail journalier planifié de plus de<br />
quatre heures;<br />
b. une demi-heure lors d’un temps de<br />
travail journalier planifié de plus de<br />
sept heures, cette pause s’effectuant<br />
en deux périodes de 15 minutes chacune;<br />
c. une heure lors d’un temps de travail<br />
journalier planifié de plus de neuf<br />
heures, cette pause comportant deux<br />
périodes de 15 minutes de courte pause<br />
et 30 minutes de pause repas.<br />
2 Les pauses sont à planifier et à utiliser.<br />
Les pauses non effectuées ne donnent<br />
pas droit à une compensation.<br />
3 Si, pour des raisons de service impératives,<br />
une préparation permanente à<br />
l’engagement est ordonnée, toutes les<br />
pauses sont considérées comme temps<br />
de travail.<br />
4 Durant la nuit, toutes les pauses sont<br />
considérées comme temps de travail.■<br />
Janine Junker,<br />
directrice de l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />
Vous cherchez une place<br />
de crèche – l’<strong>ASMAC</strong> vous apporte son soutien<br />
Si vous cherchez une place de crèche pour votre enfant, n’oubliez pas que depuis 2011, votre association vous<br />
apporte son soutien pour cette tâche importante. Une demande au moyen du formulaire en ligne auprès de l’<strong>ASMAC</strong><br />
suffit, et vous recevrez des informations relatives à des places disponibles dans la région de votre choix ainsi que les données<br />
de contact correspondantes des crèches. Vous trouverez d’autres informations importantes et le formulaire dans<br />
la nouvelle rubrique Profession de médecin et famille sur le site web de l’<strong>ASMAC</strong> www.asmac.ch.<br />
20 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
SEKTION ZURICH /<br />
SCHAFFHOUSE<br />
La vision de la<br />
mise en réseau<br />
des membres<br />
Depuis la fin 2017, l’<strong>ASMAC</strong> ZURICH<br />
poursuit obstinément sa vision d’offrir<br />
aux membres un espace numérique protégé<br />
leur permettant de nouer des contacts<br />
avec d’autres membres. Il existe une solution<br />
similaire dans le réseau de médecin<br />
allemand Coliquio. Un forum numérique<br />
exclusivement réservé aux médecins<br />
pour leur permettre un échange<br />
entre collègues.<br />
Après d’innombrables démarches et évaluations<br />
des possibilités chez des experts<br />
en communication et avec l’aide de médecins<br />
férus d’informatique, nous avons<br />
déterminé les besoins de nos membres en<br />
mars <strong>2018</strong> à l’aide d’un sondage.<br />
A notre surprise, 427 sur 4700 membres y<br />
ont participé, dont 49% de médecins-assistant(e)s<br />
et 51% de chef(fe)s de clinique.<br />
Même si les personnes sondées déclarent<br />
disposer d’un bon réseau au travail et<br />
préférer le contact personnel, 84% d’entre<br />
elles salueraient la mise en place d’une<br />
plateforme de l’<strong>ASMAC</strong>.<br />
<strong>No</strong>tre vision est un forum dans lequel on<br />
peut rapidement échanger des informations<br />
sur les conditions de travail, sur la formation<br />
postgraduée au quotidien ou des informations<br />
internes aux hôpitaux. Un forum<br />
pour l’échange avec des experts de la discipline<br />
ou pour la préparation à l’examen de<br />
spécialiste. Donc des informations privilégiées<br />
de membre à membre, car notre savoir-faire<br />
est immense.<br />
Confirmé dans notre vision par le sondage,<br />
nous avons formé au printemps le<br />
groupe de travail «Plateforme en ligne»<br />
et plongé dans les profondeurs de la<br />
technique. <strong>No</strong>us avons établi un cahier<br />
des charges pour le forum et travaillons<br />
actuellement à la mise en page, à la<br />
protection des données et au calendrier<br />
pour l’introduction. Comme le projet nécessite<br />
bien plus de savoir-faire spécifique<br />
que celui dont dispose la direction<br />
et la direction opérationnelle, nous devons<br />
en permanence décider si nous<br />
voulons acheter le savoir-faire auprès de<br />
tiers ou l’acquérir. Un projet interdisciplinaire<br />
exigeant qui nous tient actuellement<br />
en haleine. Tiraillés entre espoirs<br />
et doutes quant au succès du projet. Finalement,<br />
un tel forum ne peut que<br />
fonctionner si vous l’utilisez, s’il vous<br />
incite à y participer et s’il vous apporte<br />
un avantage concret. ■<br />
«Plus les idées fleurissent, plus leur<br />
accomplissement sera difficile»<br />
(traduit d’une citation d’Erich Kästner)<br />
Jana Siroka (présidente)<br />
et Susanne Hasse (directrice)<br />
COACHING<br />
Profession de<br />
médecin & famille /vie privée<br />
Conseil téléphonique:<br />
044 462 71 23 • info@und-online.ch<br />
Comment puis-je concilier famille, loisirs et profession? Comment puis-je reprendre mon travail après mon congé<br />
maternité? Comment puis-je surmonter les défis quotidiens? L’<strong>ASMAC</strong> propose à ses membres les réponses et<br />
solutions à ces questions, et à bien d’autres encore, dans le cadre d’un coaching gratuit. Le conseil téléphonique<br />
est assuré par le Bureau UND. Vous trouverez plus de détails au sujet de cette offre de conseil de l’<strong>ASMAC</strong> sur<br />
notre site web www2.asmac.ch, dans la rubrique Profession de médecin & famille/vie privée.<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
21
<strong>ASMAC</strong><br />
Christian Bruchez,<br />
juriste de la section Genève<br />
Un médecin-assistant a été<br />
engagé par une clinique<br />
privée pour accomplir, dans<br />
le cadre de sa formation<br />
postgraduée, un approfondissement<br />
en ophtalmochirurgie.<br />
Son contrat de<br />
travail indique que le coût<br />
global pour la clinique<br />
de cette formation approfondie<br />
est évalué à CHF<br />
500 000.–. Compte tenu de<br />
ce coût, le contrat contient<br />
une clause en vertu de<br />
laquelle, une fois la formation<br />
approfondie achevée<br />
avec succès, le médecin<br />
s’engage à continuer de<br />
travailler dans la clinique<br />
pendant une durée supplémentaire<br />
de quatre années<br />
effectives à 100% en tant<br />
que médecin spécialiste.<br />
Le contrat de travail contient<br />
en outre une clause<br />
obligeant le médecin à<br />
rembourser le coût de cette<br />
formation postgraduée à<br />
hauteur de CHF 300 000.–<br />
en cas d’interruption de la<br />
formation approfondie ou<br />
en cas d’échec; il prévoit<br />
par ailleurs, en cas de fin<br />
anticipée du contrat de travail<br />
pendant les quatre ans<br />
suivant l’achèvement de la<br />
formation approfondie par<br />
suite de démission ou par<br />
suite de licenciement pour<br />
motif justifié, une obligation<br />
de remboursement du<br />
coût de la formation à hauteur<br />
de CHF 300 000.– durant<br />
la première année, de<br />
CHF 225 000.– la deuxième<br />
année, de CHF 150 000.–<br />
durant la troisième année<br />
et de CHF 75 000.– durant<br />
la quatrième année. Une<br />
telle clause est-elle valable?<br />
En d’autres termes, si ce<br />
médecin, une fois la formation<br />
approfondie en<br />
ophtal mochirurgie achevée<br />
avec succès, ne souhaite<br />
pas travailler dans cette<br />
cli nique pendant encore<br />
quatre ans, peut-il résilier<br />
son contrat sans devoir<br />
rembourser la somme de<br />
CHF 300 000.–?<br />
La loi prévoit que tous les frais imposés par<br />
l’exécution du travail sont à la charge de<br />
l’employeur. Elle précise que les accords<br />
en vertu desquels le travailleur supporte<br />
lui-même tout ou partie de ses frais nécessaires<br />
sont nuls (art. 327a al. 3 CO).<br />
En règle générale, les frais d’une formation<br />
non liée à un employeur déterminé<br />
ou à un produit spécifique sont à la charge<br />
du travailleur. Sont considérés comme tels<br />
les frais des formations qui confèrent à<br />
l’employé un avantage durable sur le marché<br />
du travail (par exemple: les frais d’une<br />
formation universitaire à l’étranger visant<br />
à l’obtention d’un titre de formation<br />
postgraduée). Lorsque l’employeur prend<br />
en charge de tels frais de formation – qui<br />
sont en principe à la charge de l’employé –<br />
il peut donc valablement conclure avec<br />
l’employé un accord en vertu duquel ce<br />
dernier s’engage à lui rembourser tout ou<br />
partie des frais payés s’il démissionne de<br />
son poste avant l’échéance d’une période<br />
déterminée.<br />
Le cas d’espèce se distingue toutefois de<br />
cette situation dans la mesure où la clinique<br />
privée, qui emploie le médecin-assistant<br />
et assure sa formation postgraduée,<br />
entend obtenir non pas le remboursement<br />
de frais effectifs qu’elle a avancés au médecin-assistant<br />
pour accomplir une formation<br />
postgraduée utile à son avenir<br />
professionnel suivie à l’extérieur de l’entreprise,<br />
mais le remboursement de ce<br />
qu’elle considère comme le coût qu’engendre<br />
pour elle la formation postgraduée<br />
accomplie en son sein.<br />
Lorsqu’une clinique engage un médecin-assistant<br />
pour accomplir une formation<br />
approfondie, le médecin-chef ou le<br />
médecin responsable de la formation doit<br />
garantir le respect du programme de formation<br />
prescrit. L’encadrement et la formation<br />
du médecin assistant font donc partie<br />
des obligations de l’employeur, comme<br />
dans un contrat d’apprentissage. L’investissement<br />
de l’employeur dans cette formation<br />
est en outre déjà pris en considération dans<br />
la fixation d’un salaire moindre que celui<br />
d’un médecin spécialiste. Il n’est donc pas<br />
admissible de traiter ce que l’employeur<br />
considère comme le coût interne de cette<br />
formation postgraduée de la même manière<br />
que des frais effectifs facturés par des<br />
tiers pour une formation postgraduée suivie<br />
par l’employé à l’extérieur de l’entreprise.<br />
Au vu de ces éléments et même si cette question<br />
n’a à ma connaissance pas encore été<br />
jugée par le Tribunal fédéral, il faut donc<br />
considérer que la clause de remboursement<br />
des frais internes de formation postgraduée<br />
prévue dans le contrat de travail de ce médecin-assistant<br />
est contraire au droit. Si,<br />
une fois sa formation approfondie achevée<br />
avec succès, ce médecin démissionne de<br />
son poste dans le respect du délai de congé<br />
contractuel, l’employeur ne pourrait donc,<br />
à mon avis, pas lui réclamer valablement<br />
le paiement du montant de CHF 300 000.–<br />
prévu dans le contrat.<br />
■<br />
22 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
-INSIDE<br />
Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />
Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />
Patrizia Kündig<br />
Lieu de domicile: Berne<br />
A l’<strong>ASMAC</strong> depuis: 2013<br />
L’<strong>ASMAC</strong> en trois mots:énergique,<br />
connectée, aimable<br />
Patrizia Kündig, ancienne présidente de la<br />
section Grisons, siège depuis décembre dernier<br />
au Comité directeur. Elle se réjouit de<br />
pouvoir se consacrer à un de ses passetemps<br />
préférés, la lecture, même en étant à<br />
l’<strong>ASMAC</strong>. En juin, elle a repris la deuxième<br />
vice-présidence de l’association, un rôle<br />
dans lequel cette jeune femme de 30 ans ne<br />
manque pas de lecture sous forme de dossiers<br />
en tout genre. Malgré cela, elle ne<br />
craint pas de s’y perdre, car ses objectifs sont<br />
clairs: «Je veux que la médecine abandonne<br />
l’idéal patriarcal du médecin qui bosse ses<br />
80 heures par semaine. Ce qu’il nous faut,<br />
c’est un environnement de travail dans lequel<br />
le patient tout comme le médecin en<br />
formation postgraduée ont leur place.»<br />
L’enthousiasme de Patrizia pour les questions<br />
concernant la formation postgraduée<br />
et de meilleures conditions de travail<br />
n’est pas nouveau. «Il est né pendant mes<br />
études. A l’époque, je m’étais engagée à la<br />
swimsa. L’étape suivante était logiquement<br />
de m’engager à l’<strong>ASMAC</strong>.» Elle y<br />
apprend beaucoup sur les tenants et<br />
aboutissants, et y rencontre des personnes<br />
très intéressantes. Deux choses qui ne lui<br />
manquent pas non plus dans son travail<br />
actuel. Dans les 12 à 24 mois à venir, elle<br />
veut obtenir son titre de spécialiste en<br />
anesthésiologie à l’Hôpital de l’Ile de<br />
Berne, pour ensuite poursuivre son parcours<br />
professionnel comme cheffe de<br />
clinique dans un hôpital de taille<br />
moyenne. «Avec un bon équilibre entre<br />
vie professionnelle et vie privée», souligne-t-elle<br />
avec une pincée d’humour,<br />
faute de quoi, ses deux autres passions<br />
privées, le sport et la cuisine, pour lesquelles<br />
l’<strong>ASMAC</strong> n’offre pas d’opportunités,<br />
en feront les frais.<br />
■<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
23
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POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />
Le succès commence dans la tête<br />
Les muscles peuvent être entraînés, la force mentale aussi. Les connaissances et techniques de la psychologie<br />
du sport n’aident pas seulement les sportifs à atteindre leurs objectifs et à gérer les revers,<br />
elles apportent une aide à chacun qui souhaite davantage se focaliser, se motiver et persévérer. La<br />
psychologie du sport dépasse donc largement les salles d’entraînement et les arènes sportives.<br />
Romana Feldmann, licenciée ès lettres, psychologue spécialiste du sport FSP<br />
Le mental est très souvent cité comme<br />
facteur déterminant du succès ou de<br />
l’échec dans le sport, car ce n’est qu’une<br />
combinaison optimale du physique et du<br />
mental qui permet d’établir les conditions<br />
nécessaires à la victoire. Mais la force<br />
mentale n’est pas seulement recherchée<br />
dans le sport d’élite. La psychologie du<br />
sport apporte aussi un soutien dans la<br />
réadaptation après des blessures ou à<br />
toutes celles et ceux qui veulent changer<br />
leur mode de vie pour y intégrer davantage<br />
d’activité physique.<br />
Tous les éléments doivent<br />
concorder<br />
Laura est une fondeuse professionnelle. Sa<br />
carrière se développe avec succès, elle effectue<br />
ses nombreux entraînements avec<br />
motivation et passion. Malgré cela, elle a<br />
vite souhaité intégrer la préparation mentale<br />
dans son quotidien. «Si au moment<br />
décisif, tu n’es pas à 100% là et si tu ne<br />
veux pas le succès à tout prix, alors tu<br />
passeras vite aux oubliettes», dit-elle.<br />
Grâce à la préparation mentale, elle a appris<br />
à focaliser son attention pendant la<br />
compétition et à mieux gérer la pression.<br />
Dans des séances régulières avec le psychologue<br />
du sport, elle a aussi revu son<br />
style de vie et optimisé son attitude: outre<br />
l’entraînement physique intensif, Laura<br />
doit également veiller à une alimentation<br />
équilibrée, consacrer du temps aux réseaux<br />
sociaux, s’occuper des sponsors et<br />
faire sa promotion. Et pour finir, elle devrait<br />
encore s’occuper de sa vie privée. Cela<br />
n’est possible qu’avec une bonne gestion<br />
du temps, une récupération suffisante et<br />
ciblée et la conviction que le sport peut à<br />
la fois être profession et passion. En tant<br />
que sportive professionnelle, elle a un travail<br />
qui l’occupe 24 heures sur 24 et qui<br />
occupe une grande partie de ses loisirs.<br />
Pour Laura, la préparation mentale fait<br />
partie du quotidien au même titre que<br />
l’entraînement physique. Le coaching et<br />
les exercices que cela implique influencent<br />
positivement le développement de sa personnalité,<br />
déclare-t-elle. Elle assume davantage<br />
ses responsabilités, que ce soit par<br />
sa façon de penser, de ressentir ou d’agir.<br />
Cela augmente aussi sa confiance en elle.<br />
Stopper la spirale négative<br />
Il est plutôt exceptionnel qu’une carrière<br />
se déroule sans accroc. Martin, 20 ans,<br />
coureur de demi-fond, fait cette expérience.<br />
Il investit beaucoup: entraînement<br />
quasi quotidien selon le plan, divers<br />
camps d’entraînement en Suisse et à<br />
l’étranger, une formation compatible avec<br />
les nombreuses heures d’entraînement;<br />
ses contacts se limitent pour l’essentiel à<br />
ses collègues d’entraînement. Bien qu’il<br />
doive tout subordonner au sport, il est<br />
convaincu d’être sur la bonne voie et rêve<br />
de pouvoir participer à une grande compétition<br />
internationale.<br />
Mais depuis quelques années, il subit des<br />
blessures à répétition: claquage musculaire,<br />
déchirure des tendons et entorses<br />
l’obligent à faire des pauses ou nécessitent<br />
même des opérations et une réadaptation.<br />
Lors de sa récente opération du tendon<br />
d’Achille, son médecin traitant lui a re-<br />
Le chemin vers la victoire devient plus facile grâce à la préparation mentale. (® sportpoint/Fotolia.com)<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
25
POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />
commandé de suivre un coaching psychologique.<br />
Ses craintes d’être considéré<br />
comme un malade psychique se sont rapidement<br />
avérées fausses. Grâce à cette<br />
prise en charge, il fait l’expérience de<br />
pouvoir contribuer à sa guérison pendant<br />
la phase de réadaptation, ce qui se répercute<br />
très positivement sur son humeur.<br />
Jusqu’alors, sa déception par rapport à la<br />
blessure et aux objectifs manqués ainsi<br />
que les progrès lents dans le processus de<br />
guérison l’avaient fait tomber dans une<br />
spirale négative et une humeur dépressive.<br />
Avec le psychologue du sport, il apprend<br />
désormais à utiliser son énergie de façon<br />
ciblée, même pendant cette phase difficile.<br />
Les objectifs sont alors très importants, pas<br />
seulement en prévision d’une compétition,<br />
mais aussi des objectifs quotidiens et hebdomadaires<br />
qui structurent la journée:<br />
enfin appeler un ami, cuisiner quelque<br />
chose de bon, faire une promenade. L’esprit<br />
de performance doit alors être adapté à la<br />
situation du moment, de manière à transformer<br />
de petits progrès en succès.<br />
Martin peut se retirer dans un «espace<br />
personnel» pour récupérer à l’aide d’exercices<br />
de visualisation. Il peut se remémorer<br />
des évènements marquants de sa carrière<br />
pour augmenter sa motivation et<br />
influencer positivement le ressenti de la<br />
douleur et son bien-être.<br />
Il est scientifiquement prouvé que l’on<br />
peut influencer favorablement la réadaptation<br />
par l’utilisation de techniques<br />
mentales. L’état psychique est perçu plus<br />
positivement par le sujet. Celui-ci parvient<br />
à reconnaître des bénéfices secondaires<br />
(secondary gains) dans sa situation, c’està-dire<br />
les avantages d’une blessure. Martin<br />
reconnaît ainsi qu’il doit davantage se<br />
consacrer à sa récupération pour prévenir<br />
des blessures et éviter un surentraînement.<br />
Un large champ<br />
d’applications<br />
Le sport de performance n’est que l’un<br />
des domaines d’activité de la psychologie<br />
du sport. Tous les domaines touchant<br />
aux performances et au développement<br />
peuvent profiter de la psychologie du sport.<br />
Que ce soit dans la profession ou dans les<br />
loisirs: il s’agit de pouvoir exercer sa passion<br />
en fonction de ses aptitudes personnelles.<br />
En cas de blocages ou de craintes,<br />
de conditions systémiques difficiles ou<br />
d’un désir de développement et de perfectionnement,<br />
un coaching psychologique<br />
(du sport) peut apporter une aide. Les<br />
possibilités incluent la détermination du<br />
potentiel, l’analyse du problème, la fixation<br />
d’objectifs et l’entraînement systématique<br />
pour développer la force mentale.<br />
Dans le domaine de la santé aussi, par<br />
exemple lorsqu’il s’agit d’adopter un style<br />
de vie actif, les techniques de la psychologie<br />
du sport permettent d’améliorer sa<br />
motivation intérieure ou d’appuyer une<br />
réadaptation après une blessure.<br />
La force mentale n’est pas une chose innée.<br />
La force mentale peut être apprise et<br />
pour cela, il faut surtout s’exercer! Suivant<br />
la demande et les circonstances personnelles<br />
de la personne en quête d’un appui,<br />
il faudra y consacrer plus ou moins d’efforts.<br />
L’objectif d’un coaching psychologique<br />
doit être d’assister la personne qui demande<br />
de l’aide et de lui permettre de<br />
travailler de façon autonome sur ses<br />
thèmes. La psychologie du sport ne se déroule<br />
donc pas seulement dans un cabinet,<br />
mais aussi au quotidien avec des<br />
exercices pratiques. Souvent, on privilégiera<br />
une approche interdisciplinaire avec le<br />
médecin, le physiothérapeute ou l’entraîneur.<br />
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Le site internet de la Swiss Association<br />
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sport de pointe), 9 novembre <strong>2018</strong>,<br />
congrès organisé en collaboration<br />
avec la SSMS et la CPU ZH.
POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />
Un mode de vie différent en fonction de l’âge: le paon du jour à l’état de chenille et de papillon.<br />
(chenille ® claudiaevans26/Fotolia.com; papillon ® Aggi Schmid/Fotolia.com).<br />
Les maîtres de l’exploitation<br />
énergétique<br />
Les insectes ne représentent pas seulement le plus grand groupe de toutes les espèces animales, ils<br />
sont aussi hautement spécialisés. Une caractéristique qui apparaît déjà dans le cycle de vie: de l’œuf<br />
en passant par la larve jusqu’à l’animal adulte, l’alimentation et l’habitat s’adaptent, ce qui permet<br />
de réduire la concurrence énergétique. L’éventail de leurs sources d’énergie s’étend du nectar au fumier.<br />
Daniel Burckhard, privat-docent, Musée d’histoire naturelle, Bâle<br />
A l’instar de tous les autres organismes, les<br />
insectes ont besoin d’énergie pour vivre.<br />
Toutes les fonctions vitales telles que respiration,<br />
digestion et excrétion, synthèses<br />
et processus de transport internes, reproduction<br />
et tout mouvement en dépendent.<br />
L’environnement fournit l’énergie sous<br />
forme d’énergie chimique absorbée par la<br />
nourriture. Comme l’insecte a un besoin<br />
permanent en énergie, mais qu’il ne peut<br />
pas absorber continuellement de la nourriture,<br />
il doit absorber, si les conditions<br />
sont bonnes, plus de nourriture qu’il n’en<br />
faut pour couvrir ses besoins momentanés.<br />
L’excédent est stocké dans le corps,<br />
parfois dans des organes spécifiques tels<br />
que le corps gras, et mobilisé en cas de<br />
besoin. Certains processus demandent<br />
particulièrement beaucoup d’énergie, p.<br />
ex. la reproduction ou le vol, où la consommation<br />
d’oxygène peut être multipliée<br />
par 100. Il est donc essentiel que l’insecte<br />
puisse mobiliser rapidement ses réserves<br />
d’énergie et ensuite tout aussi rapidement<br />
repasser en mode de stockage des réserves.<br />
Ce processus d’inversion est régulé par des<br />
hormones.<br />
De l’œuf à l’imago<br />
Le développement d’un insecte débute par<br />
l’œuf, duquel sort la larve, suivant le<br />
groupe aussi appelé chenille, ver blanc,<br />
asticot ou nymphe, qui mue plusieurs fois<br />
avant que ne sorte l’insecte adulte, l’imago.<br />
Les larves sont en grande partie responsables<br />
du stockage des réserves d’énergie<br />
nécessaires. Chez les sauterelles, les<br />
stades juvéniles se nourrissent de façon<br />
semblable aux adultes et vivent dans le<br />
même habitat. Chez les insectes plus développés<br />
tels que les coléoptères ou les<br />
papillons, le dernier stade larvaire constitue<br />
un cocon apparemment inactif et incapable<br />
d’absorber de la nourriture. Chez<br />
les papillons et les coléoptères, les larves se<br />
nourrissent différemment des adultes et<br />
vivent souvent dans d’autres habitats. Alors<br />
que les chenilles du paon du jour vivent<br />
sur des orties dont ils mangent les feuilles,<br />
les papillons volent sur les pâturages et se<br />
nourrissent du nectar des fleurs. Cette spécialisation<br />
permet à la chenille de s’adapter<br />
pleinement, sur le plan fonctionnel et<br />
écologique, à l’absorption de nourriture,<br />
et au papillon, de se concentrer sur la reproduction<br />
et la dissémination. En raison<br />
des modes de vie très différents de la larve<br />
et de l’imago, les deux stades sont soumis<br />
à une pression sélective différente. Ce phénomène<br />
explique l’énorme variété d’espèces<br />
d’insectes avec développement complet,<br />
les holométaboles. Parmi les 1,5<br />
million d’espèces d’organismes décrits,<br />
environ 1 million sont des insectes et<br />
800 000 sont des holométaboles.<br />
La spécialisation sur des millions d’années<br />
s’est traduite par toutes sortes d’adaptations<br />
grâce auxquelles les insectes sont en<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
27
POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />
mesure de tirer de l’énergie d’innombrables<br />
sources de nourriture. L’éventail<br />
s’étend des herbivores comme les chenilles<br />
de papillons ou les chrysomèles, des prédateurs<br />
tels que carabidés ou larves de libellules,<br />
qui mangent d’autres insectes ou<br />
même de petits vertébrés, aux parasites et<br />
parasitoïdes comme les puces, poux ou<br />
ichneumonidés, qui se développent sur ou<br />
à l’intérieur d’autres animaux, ces derniers<br />
au détriment de la vie de leur hôte,<br />
ou encore aux mycophages ou mangeurs<br />
de détritus tels que les asticots des mycetophilidés<br />
ou géotrupidés, dont les larves se<br />
développent dans le fumier des vertébrés.<br />
Un cycle parfait<br />
Les pucerons, qui sont proches des punaises<br />
et cigales plus connues, sont un bel<br />
exemple d’une telle adaptation. Comme<br />
chez celles-ci, les pièces buccales sont<br />
transformées en trompe d’aspiration leur<br />
permettant d’absorber de la nourriture liquide.<br />
Parmi les pucerons figurent les<br />
aphidés, les psylles, les cochenilles et les<br />
mouches blanches. Il s’agit de petits insectes<br />
parmi lesquels figurent des parasites<br />
importants de l’agriculture et de la sylviculture.<br />
Les aphidés, dont on trouve la plus<br />
grande variété d’espèces dans l’hémisphère<br />
nord, peuvent, en raison de leurs cycles de<br />
développement compliqués, rapidement<br />
coloniser des plantes herbacées et les exploiter<br />
comme source de nourriture. Chez<br />
le puceron vert du pêcher, les œufs hivernent<br />
sur la pêche ou la prunelle. Au<br />
printemps, les larves éclosent et se transforment<br />
en femelles non ailées avant de se<br />
multiplier par parthénogenèse (reproduction<br />
uniparentale). S’ensuivent deux à trois<br />
générations sur l’hôte hivernal, la dernière<br />
produisant des femelles ailées qui volent<br />
rapidement vers des plantes herbacées, les<br />
hôtes intermédiaires, où elles se multiplient<br />
à nouveau par parthénogenèse et<br />
sans ailes. En automne, quand les hôtes<br />
secondaires se flétrissent, la production<br />
d’animaux ailés recommence, mais cette<br />
fois avec des femelles et des mâles, qui retournent<br />
sur l’hôte hivernal, où ils s’accouplent<br />
et où les femelles pondent des<br />
œufs pour hiverner. Les aphidés qui ne<br />
peuvent survivre que peu de temps sans<br />
absorber de la nourriture, peuvent ainsi<br />
exploiter de façon optimale les ressources<br />
de nourriture temporairement disponibles.<br />
Chez les cochenilles, on trouve un autre<br />
type d’adaptation. A partir de l’œuf, qui<br />
provient généralement d’une reproduction<br />
bisexuée, sort une larve primaire à pattes<br />
très mobile. Elle cherche un endroit favorable<br />
sur la plante pour absorber de la<br />
nourriture sur laquelle elle excrète un<br />
bouclier de cire sous lequel elle se développe.<br />
Les autres stades larvaires et la femelle,<br />
qui ressemble à une larve, ne possèdent<br />
pas de pattes et ne quittent pas leur<br />
bouclier. Leurs pièces buccales sont en<br />
permanence plongées dans la plante dont<br />
elles aspirent continuellement la sève. Les<br />
mâles possèdent des pattes et des ailes,<br />
mais pas de pièces buccales, ils cherchent<br />
les femelles et s’accouplent. Le cycle est<br />
ainsi clos. Le bouclier protège les larves et<br />
les femelles de la déshydratation et de certains<br />
prédateurs comme la coccinelle ou<br />
les punaises.<br />
Les pucerons se nourrissent de la sève de<br />
plantes, souvent du phloème, qui contiennent<br />
principalement des glucides, des<br />
acides aminés et de l’eau. Cette solution est<br />
une nourriture mal équilibrée pour les<br />
insectes, étant donné que la surabondance<br />
de sucre et d’eau s’accompagne d’une carence<br />
en azote. Grâce à la symbiose avec<br />
des bactéries qui se trouvent dans des organes<br />
spécifiques, les bactériomes, l’azote<br />
peut être enrichi. Pour ne pas entraver la<br />
digestion avec un surplus d’eau et de sucre,<br />
les pucerons présentent une adaptation<br />
particulière dans l’intestin où la partie antérieure<br />
et postérieure de l’intestin moyen<br />
sont reliées en forme de boucle. L’eau et le<br />
sucre sont ainsi en grande partie directement<br />
transportés de l’intestin antérieur<br />
dans le rectum où ils sont excrétés comme<br />
miellat. Celui-ci est aussi collecté par les<br />
abeilles et ensuite transformé en miel de<br />
forêt. Reste à savoir si les amateurs de miel<br />
de forêt savent d’où il provient? ■<br />
28 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
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POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />
Combien d’énergie voulez-vous?<br />
Les suppléments nutritionnels dans les boissons, barres énergétiques, comprimés, gels, etc. sont<br />
disponibles à grande échelle et leur liste s’allonge d’année en année. Tous ces compléments<br />
alimentaires sont censés réduire ou empêcher les carences, mais lesquels apportent effectivement<br />
un bénéfice et dans quelles circonstances? Les suppléments nutritionnels présentent des risques,<br />
notamment pour les sportifs, car ils pourraient être contaminés avec des substances interdites.<br />
Joëlle Flück, Dr ès sc. nat., spécialiste des sciences du sport et de la nutrition <strong>No</strong>ttwil,<br />
directrice de la Swiss Sports Nutrition Society<br />
Chaque année, de nouveaux compléments<br />
alimentaires sont lancés sur le<br />
marché déjà saturé. Il est difficile de garder<br />
une vue d’ensemble ou d’évaluer les<br />
suppléments nutritionnels en se basant<br />
sur les faits. Cet article explique brièvement<br />
quels suppléments peuvent apporter<br />
un bénéfice dans quelles situations et<br />
lesquels il ne vaut mieux pas toucher. De<br />
plus, ce texte montre où trouver les informations<br />
correspondantes sur l’effet et<br />
l’utilisation des suppléments.<br />
D’une manière générale, il convient d’utiliser<br />
les suppléments avec retenue, avec le<br />
concours d’un spécialiste et de façon<br />
adaptée à la situation individuelle. Dans<br />
ce contexte, il faut toujours garder à l’esprit<br />
que les suppléments sont un complément<br />
et non une substitution à la nutrition<br />
de base. Les suppléments sont classés<br />
en quatre catégories (http://www.ssns.ch/<br />
nutrition-du-sport/supplements/guidedes-supplements-nutritionnels/?lang=fr).<br />
La classification tient compte des composants<br />
des suppléments, de leurs mécanismes<br />
d’action et de leur impact sur la<br />
santé et les performances sportives. Il est<br />
recommandé d’utiliser des suppléments<br />
dont l’effet est appuyé par de la littérature<br />
fondée sur les preuves et qui sont donc<br />
susceptibles d’influer positivement sur la<br />
performance ou la récupération dans<br />
certaines circonstances. Les quatre catégories<br />
sont décrites en détail ci-après.<br />
Les suppléments A<br />
Les suppléments A sont les compléments<br />
alimentaires les plus efficaces. Ils incluent<br />
les suppléments qui, dans certaines situations<br />
spécifiques du sport, ont leur raison<br />
d’être et qui reposent sur une évidence<br />
scientifique solide. Cette catégorie comprend<br />
différents types de suppléments, p.<br />
ex. les aliments pour sportifs tels que bois-<br />
(® ronstik/fotolia)<br />
30 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />
sons énergétiques, gels, barres, produits<br />
remplaçant les repas et les produits de<br />
récupération. <strong>No</strong>tamment pour les boissons<br />
énergétiques, les gels et les barres, on<br />
a pu démontrer que les préparations à<br />
base de glucides avaient leur raison d’être<br />
dans le sport. Pendant de longues séquences<br />
d’endurance ou des compétitions,<br />
il peut arriver que les réserves de glycogènes<br />
soient vides et qu’il faille fournir un<br />
apport d’énergie extérieur pour maintenir<br />
la performance au même niveau. Il a ainsi<br />
pu être démontré que la performance<br />
pouvait être fortement améliorée en utilisant,<br />
à la place de l’eau, des boissons ou<br />
suppléments contenant des glucides pendant<br />
une compétition d’endurance. Les<br />
suppléments médicaux tels que probiotiques,<br />
fer, calcium, vitamine D et produits<br />
multivitaminés peuvent aussi être utilisés<br />
par les athlètes, notamment lorsque l’on<br />
constate une carence ou si un athlète doit<br />
guérir une affection gastro-intestinale<br />
aiguë. D’autres suppléments de cette catégorie<br />
sont décrits comme des suppléments<br />
pour la performance et apportent dans<br />
certaines catégories de sport avec des profils<br />
d’exigences spécifiques (p. ex. durée et<br />
intensité de la contrainte, production<br />
d’acide lactique, capacité de concentration<br />
de l’athlète, etc.) une amélioration des<br />
performances par rapport à un placebo.<br />
Ces trois suppléments sont le bicarbonate,<br />
la caféine et la créatine.<br />
Les suppléments B<br />
L’utilisation des suppléments B peut être<br />
judicieuse, mais l’évidence scientifique<br />
dans ce domaine reste insuffisante à<br />
l’heure actuelle. Si l’on envisage d’utiliser<br />
des suppléments de ce type, il faut procéder<br />
de façon individuelle. Actuellement, la<br />
bêta-alanine, la carnitine, la glucosamine,<br />
l’HMB et le jus de betterave rouge<br />
figurent parmi les suppléments B. Pour<br />
toutes ces substances, un effet sur la santé,<br />
les performances ou la régénération a pu<br />
être mis en évidence dans certaines situations.<br />
Malgré cela, leur utilisation n’est pas<br />
toujours recommandée et doit être évaluée<br />
individuellement par un spécialiste de la<br />
nutrition du sport.<br />
Les suppléments C et D<br />
Les suppléments C et D sont des substances<br />
dont l’utilisation n’est pas recommandée.<br />
D’une part, en raison de l’absence d’évidence<br />
scientifique (suppléments C) et,<br />
d’autre part, parce qu’ils présentent un<br />
risque accru d’être contaminés avec des<br />
substances interdites (suppléments D). Par<br />
exemple le colostrum, qui ne figure pas<br />
sur la liste des substances interdites dans<br />
le sport, mais pour lequel on ne sait si ses<br />
composants peuvent engendrer un résultat<br />
positif au test antidopage en raison de<br />
substances interdites. Les suppléments de<br />
ces catégories sont en principe tabous pour<br />
tous les sportifs!<br />
Risques<br />
Chaque supplément fabriqué artificiellement<br />
peut potentiellement avoir été contaminé<br />
avec des substances interdites lors<br />
de l’élaboration et de la production. Pour<br />
les suppléments que l’on peut commander<br />
sur internet, le risque est encore plus important,<br />
étant donné que l’on ne dispose<br />
d’aucune information sur la qualité de la<br />
fabrication et de la production. Ce sont<br />
donc des substances que les athlètes ne<br />
doivent en aucun cas prendre. Bien qu’il<br />
existe aujourd’hui des entreprises qui<br />
analysent la pureté des suppléments en y<br />
mesurant les impuretés, un examen complet<br />
de toutes les substances interdites est<br />
hélas très coûteux. C’est pourquoi seule<br />
une certaine partie de celles-ci sont<br />
contrôlées. Le risque d’utiliser un supplément<br />
contaminé peut être considérablement<br />
réduit en évitant de commander ces<br />
produits sur internet, ou si le processus et<br />
la qualité de fabrication sont connus ou<br />
encore si l’on recourt à des produits des<br />
principaux producteurs d’aliments sportifs<br />
suisses qui font tester leurs suppléments<br />
quant aux impuretés.<br />
Recommandation<br />
D’une manière générale, il est recommandé<br />
de discuter l’utilisation d’une supplémentation,<br />
qu’elle soit indiquée pour des<br />
raisons médicales ou sportives, avec un<br />
spécialiste de la nutrition du sport. De<br />
plus, la supplémentation doit être adaptée<br />
au profil d’exigences du sport, afin qu’elle<br />
soit efficace. Une supplémentation n’est<br />
pas recommandée chez les jeunes athlètes<br />
ou les athlètes qui n’ont pas encore pleinement<br />
exploité leur potentiel par l’entraînement.<br />
Un suivi et conseil individuels<br />
sont finalement essentiels pour toute supplémentation.<br />
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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
31
POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />
Du «doping» pour le réseau<br />
électrique<br />
Les énergies renouvelables peuvent amener le réseau électrique à la limite de ses capacités:<br />
les fluctuations de la capacité d’injection des installations éoliennes et centrales photovoltaïques<br />
doivent être continuellement compensées, faute de quoi on risque le blackout. Cependant,<br />
il est aujourd’hui très difficile d’obtenir des concessions pour la construction de centrales<br />
de pompage- turbinage, raison pour laquelle l’EPF Zurich oriente ses recherches sur les systèmes<br />
d’accumulateurs.<br />
André Hillers, docteur ingénieur, Simon Fuchs, ingénieur diplômé, Prof. Jürgen Biela, Institut für Hochleistungselektronik (HPE)<br />
de l’EPF Zurich<br />
Pour atteindre des performances physiques<br />
de pointe, l’homme dispose d’une<br />
cascade complexe de stocks biologiques<br />
d’énergie: l’énergie immédiatement disponible<br />
se trouve dans les cellules musculaires,<br />
sa quantité est toutefois fortement<br />
limitée. A moyen terme, l’organisme<br />
peut faire usage du glycogène et de la<br />
graisse, mais ici aussi, il faut à un moment<br />
donné fournir de la nourriture à<br />
l’organisme pour la transformer en énergie<br />
exploitable. Les plus importantes réserves<br />
se trouvent donc dans le sac à dos,<br />
dans le frigo ou sur les champs de nos<br />
paysans.<br />
Pour l’utilisation de l’énergie électrique<br />
aussi, on dépend d’une cascade d’accumulateurs.<br />
Comme le réseau ne fait que<br />
conduire le courant électrique, il faut<br />
systématiquement produire ce qui est<br />
consommé, et cela au même moment.<br />
L’accumulateur à court terme fonctionne,<br />
même si cela peut paraître curieux, selon<br />
le principe d’un volant d’inertie tel que<br />
nous le connaissons de l’enseignement de<br />
la physique à l’école secondaire. Etant<br />
donné que la plus grande partie de l’énergie<br />
électrique est de nos jours fabriquée<br />
par des grandes turbines, la lumière ne<br />
cesse pas de fonctionner lorsqu’une centrale<br />
nucléaire ou à charbon tombe en<br />
panne. En cas de dérangements, les générateurs<br />
des centrales restantes ralentissent<br />
dans un premier temps. Les exploitants<br />
ont évidemment prévu ce cas, car il<br />
suffit de quelques secondes pour solliciter<br />
des capacités disponibles dans le réseau<br />
et donc pour compenser la consommation<br />
et la production d’énergie. <strong>No</strong>rmalement,<br />
cette régulation est rapide et précise<br />
à tel point que le consommateur ne remarque<br />
rien.<br />
Un avenir avec ou sans<br />
élan<br />
Certes, les cellules photovoltaïques ne possèdent<br />
pas de masse en rotation et ne présentent,<br />
en raison de leurs propriétés aérodynamiques,<br />
un moment d’inertie<br />
seulement limité. A l’Institut pour la<br />
transmission énergétique et haute-tension<br />
(Institut für Energieübertragung und<br />
Hochspannung, EEH) de l’EPF Zurich, on<br />
a calculé qu’un remplacement progressif<br />
des centrales à charbon et nucléaires par<br />
des énergies renouvelables pouvait entraver<br />
le comportement du réseau en cas de<br />
défaillance. Dans cette situation, les systèmes<br />
d’accumulateurs peuvent contribuer<br />
à améliorer la situation. Contrairement<br />
aux centrales hydroélectriques, ils<br />
peuvent mettre à disposition l’énergie accumulée<br />
en l’espace de quelques fractions<br />
de secondes et ainsi fortement contribuer<br />
à la stabilité du réseau [1].<br />
Même si les durées sont différentes, ce<br />
principe est comparable à celui du métabolisme<br />
glucidique et lipidique dans l’organisme<br />
humain: une centrale de pompage-turbinage<br />
peut accumuler beaucoup<br />
d’énergie, mais a besoin d’un certain<br />
temps pour démarrer, un peu comme<br />
pour la combustion des graisses lors d’un<br />
effort physique plus ou moins long. Les<br />
réserves de glycogène dans les muscles et<br />
le foie mettent par contre l’énergie à disposition<br />
immédiate après le début de l’effort,<br />
mais sont relativement vite épuisées<br />
après un entraînement physique intense.<br />
Un accumulateur doit généralement directement<br />
être rempli après emploi.<br />
Une application prometteuse des accumulateurs<br />
dans le réseau électrique est la<br />
mise à disposition d’énergie (régulatrice)<br />
rapidement disponible pour une durée<br />
limitée – l’exploitation du réseau parle<br />
alors de régulation primaire et secondaire.<br />
Un prototype développé par l’entreprise<br />
technologique ABB et mis en service<br />
en 2011 par les services industriels de<br />
Zurich (EWZ) confirme cette hypothèse.<br />
Une étude de cas réalisée sur la base des<br />
données d’exploitation obtenues atteste un<br />
bilan économique positif à un futur système<br />
gradué [2]. Cela revêt une importance<br />
particulière, vu que les conditions<br />
géologiques et régulatrices en Suisse s’opposent<br />
à l’octroi de concessions pour la<br />
construction de nouvelles centrales de<br />
pompage-turbinage. Même si en Suisse<br />
plus de 50% du besoin en énergie est aujourd’hui<br />
couvert par l’énergie hydraulique,<br />
des accumulateurs compétitifs<br />
constituent ici aussi une technologie-clé<br />
pour l’utilisation d’énergies renouvelables.<br />
Une optimisation globale<br />
Un défi important est la connexion de la<br />
batterie au réseau électrique. La chimie<br />
permet à certaines cellules de batterie de<br />
ne mettre à disposition que du courant<br />
continu à faible tension. Les réseaux actuels<br />
opèrent cependant avec le courant<br />
alternatif, dont la tension est généralement<br />
très élevée pour permettre un transport<br />
efficace. Pour intégrer une batterie<br />
dans le réseau, il faut donc convertir le<br />
courant continu en courant alternatif et<br />
fortement augmenter la tension. Un secteur<br />
entier du génie électrique se consacre<br />
à la construction de ces convertisseurs:<br />
l’électronique de puissance.<br />
Comme la quasi-totalité des cas d’application<br />
nécessitent une approche et optimisation<br />
globales, les systèmes pour l’électronique<br />
de puissance peuvent dans leur<br />
32 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />
Pendant sa thèse de doctorat, André Hillers a accompagné plus de 15 travaux d’étudiants. Son prototype ne sert pas<br />
seulement de base à la recherche de Simon Fuchs et de son étudiante Mingkun Liu, mais sera à l’avenir utilisé<br />
comme partie intégrante de l’infrastructure de laboratoire par d’autres chercheurs de l’Institut für Hochleistungselektronik.<br />
(de gauche à droite: Simon Fuchs, ing. dipl., Mingkun Liu, MSc. Ing., et André Hillers, docteur ingénieur,<br />
devant leur banc d’essai).<br />
ensemble s’avérer très complexes. L’ambition<br />
de construire un système le plus compact<br />
et efficace possible remplit même des<br />
thèses de doctorat entières. Pendant sa<br />
thèse de doctorat à l’Institut pour l’électronique<br />
de haute puissance (Institut für<br />
Hochleistungselektronik, HPE) de l’EPF<br />
Zurich, André Hillers a effectué des recherches<br />
conjointes avec ABB Suisse, l’Office<br />
fédéral de l’énergie (OFEN) et les<br />
services industriels de Zurich (EWZ) sur<br />
de nouvelles solutions pour intégrer de<br />
grands accumulateurs dans le réseau.<br />
Avec succès. Les nouvelles technologies sur<br />
la base de convertisseurs modulaires multiniveaux<br />
garantissent une efficacité<br />
maximale et un volume de construction<br />
minimal [3]. Il reste cependant une<br />
ombre au tableau: actuellement, la<br />
chimie n’est pas encore au même niveau.<br />
«Même si l’on peut partir du principe que<br />
les batteries actuelles résistent aux<br />
contraintes des nouveaux systèmes d’accumulateurs,<br />
on ne dispose pas d’une<br />
preuve formelle pour toute la durée d’exploitation.<br />
Elle n’est pas facile à apporter,<br />
car pour les accumulateurs dans le réseau<br />
électrique, nous parlons de périodes d’utilisation<br />
qui dépassent nettement la décennie»,<br />
explique André Hillers.<br />
C’est pourquoi la recherche à l’HPE ne se<br />
focalise pas uniquement sur les systèmes<br />
d’accumulateurs. «Pour développer un<br />
système aussi complexe comme prototype,<br />
il faut travailler en équipe. Beaucoup de<br />
technologies nécessaires pour l’accumulateur<br />
ont été développées conjointement<br />
par plusieurs chercheurs et seront utilisés<br />
à l’avenir pour d’autres projets et pour<br />
l’enseignement», explique Jürgen Biela.<br />
Cela aide les chercheurs à se concentrer<br />
sur les nouvelles recherches essentielles.<br />
«Pour ce qui concerne l’application des<br />
nouvelles technologies d’accumulateurs,<br />
il s’agit maintenant d’exploiter les possibilités<br />
créées», souligne André Hillers.<br />
«Car à l’heure actuelle, rien n’incite à<br />
intégrer de telles centrales régulatrices<br />
rapides dans le réseau. Je comprends aisément<br />
que l’augmentation des performances<br />
déloyale soit interdite dans le cyclisme,<br />
mais dans la course au réseau<br />
électrique le plus stable et le plus sûr du<br />
futur, les temps de réponse rapides des<br />
systèmes d’accumulateurs peuvent présenter<br />
de nets avantages en termes de<br />
concurrence – et cela tout à fait légalement.»<br />
■<br />
Références<br />
[1] T. Borsche, A. Ulbig et G. Andersson, «Impact<br />
of Frequency Control Reserve Provision by<br />
Storage Systems on Power System Operation»,<br />
chez IFAC World Congress, 2014.<br />
[2] M. Koller, «Evaluating the Business Case for<br />
BESS in the Primary Frequency Control Market»,<br />
chez Energy Storage World Forum,<br />
2015.<br />
[3] A. Hillers et J. Biela, «Systematic Comparison<br />
of Modular Multilevel Converter Topologies<br />
for Battery Energy Storage Systems Based on<br />
Split Batteries», chez European Conference<br />
on Power Electronics and Applications<br />
(EPE), 2015.<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
33
POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />
Quand les médecins sont dépassés<br />
Ils vous mettent les nerfs en boule, vous exaspèrent, vous font perdre patience et déclenchent<br />
un cercle vicieux qui ne cesse d’engloutir de l’énergie. Heureusement, les patients difficiles<br />
sont rares, mais ils peuvent parfois provoquer de véritables crises chez les médecins. Qu’est-ce qui<br />
caractérise donc un patient difficile et comment faut-il réagir?<br />
Gerhard Dammann, directeur médical, Services psychiatriques de Thurgovie<br />
Pour beaucoup de collègues, le choix des<br />
études de médecine n’a pas seulement été<br />
motivé par leur intérêt pour le corps humain,<br />
la genèse des maladies et leur traitement,<br />
mais parce que la profession de<br />
médecin permet et nécessite une relation<br />
interpersonnelle intense entre médecin,<br />
patient et proches. Jusqu’à récemment, un<br />
médecin était en premier lieu jaugé sur la<br />
base de ses qualifications. S’il était en plus<br />
un bon communicant voire même capable<br />
de mener des entretiens thérapeutiques,<br />
ces qualifications étaient les bienvenues.<br />
Aujourd’hui, on constate un changement<br />
dans ce domaine. Il existe même des<br />
études qui montrent que les étudiants en<br />
médecine forts en communication ont plus<br />
de succès dans la pratique, une vision qui<br />
s’est répercutée sur le développement de<br />
l’apprentissage par problème (APP) selon<br />
le modèle de Harvard.<br />
Il est intéressant de constater que la plupart<br />
des patientes et patients, à travers tous<br />
les groupes d’âge, sont généralement étonnamment<br />
faciles d’accès, le plus souvent<br />
aimables, intéressés et patients, malgré<br />
leurs maux, douleurs, entraves ou craintes.<br />
Même les patients psychiatriques, qui ne<br />
sont pas en premier lieu sujet de cet article,<br />
sont, contrairement à leur réputation,<br />
certes dans une situation psychique difficile,<br />
mais pas pour autant des «patients<br />
difficiles». Au contraire, ils sont souvent<br />
reconnaissants d’être abordés avec patience,<br />
respect et sans formalisme.<br />
Les difficultés avec certains patients<br />
(presque comme celles que l’on rencontre<br />
avec certains supérieurs hiérarchiques)<br />
constituent un problème considérable.<br />
Elles sont souvent vécues comme plus radicales<br />
ou déstabilisantes que la contrainte<br />
purement physique ou intellectuelle de<br />
travail que vivent les médecins en salle<br />
d’opération, dans un cabinet de premier<br />
recours, un service de médecine ambulatoire<br />
ou aux soins intensifs. En tant que<br />
médecins, nous sommes en principe disposés<br />
à investir beaucoup de temps et<br />
d’énergie dans notre travail. En contrepartie,<br />
nous attendons cependant (consciemment<br />
ou inconsciemment) une forme de<br />
«récompense» qui peut se manifester par<br />
une reconnaissance sociale, certaines libertés<br />
créatives ou un très bon salaire,<br />
mais aussi par la reconnaissance dans son<br />
environnement de travail. En l’absence de<br />
cette reconnaissance, les personnes, en<br />
particulier actives dans les professions<br />
psychosociales, sont susceptibles de tomber<br />
dans une crise.<br />
Désagréable et peu<br />
apprécié<br />
Quels sont donc les facteurs qui font que<br />
nous considérons des patients comme pénibles<br />
voire même éprouvants? D’une<br />
manière générale, il n’existe pas de «patient<br />
difficile», mais toute une série de<br />
constellations délicates, le plus souvent<br />
déclenchées par certains comportements<br />
du patient (ou de ses proches) et qui provoquent<br />
chez le médecin traitant certaines<br />
réactions de contre-transfert (résonance).<br />
Différentes études empiriques ont montré<br />
que les médecins et le personnel soignant<br />
étaient tout à fait capables de distinguer les<br />
patients «agréables» et «désagréables» ou<br />
«appréciés» et «peu appréciés». Le «patient<br />
difficile» est le cas extrême du patient<br />
désagréable et peu apprécié que nous rencontrons<br />
bien plus souvent. On pourrait<br />
appeler son contraire le «patient idéal».<br />
Les facteurs objectifs récurrents (sexe, âge,<br />
pathologie, caractéristiques psychopathologiques)<br />
qui feraient ici la différence sont<br />
étonnamment absents. Les caractéristiques<br />
suivantes sont parfois citées:<br />
• le patient malade chronique (contrairement<br />
au patient atteint d’une maladie<br />
aiguë) (expériences négatives, le<br />
patient devient lui-même un expert<br />
«asthmatique diplômé», etc.),<br />
• les patients psychosomatiques (pas de<br />
diagnostic clair),<br />
• les patients exigeants (enseignants, etc.),<br />
• les patients souffrant de maladies de<br />
l’addiction,<br />
• les patients âgés (aimant l’autorité,<br />
parfois compliqués, etc.),<br />
• les patients du propre sexe sont plus<br />
souvent rejetés (enquête auprès du<br />
personnel soignant)<br />
La tentative de classifier des «patients difficiles»<br />
a été établie par James Groves dans<br />
les années 80:<br />
1. les dépendants (dependent clingers)<br />
(soif de présence; «gros parleur»; montrer<br />
les limites de la disponibilité; dynamique:<br />
peur de l’abandon ou de la séparation),<br />
2. les demandeurs (entitled demanders)<br />
(ont l’impression de ne pas être traités<br />
de façon optimale, parfois menaces;<br />
dynamique: cache souvent une mauvaise<br />
estime de soi, problématique narcissique),<br />
3. les patients manipulateurs qui refusent<br />
l’aide (lient le médecin avec sans cesse<br />
de nouveaux symptômes et le rejettent<br />
en même temps, vu qu’aucun traitement<br />
n’est efficace; dynamique: problématique<br />
de lien passive-agressive),<br />
4. les patients autodestructeurs pratiquant<br />
le déni (dynamique: répétition d’expériences<br />
de vie souvent traumatisantes).<br />
Pour ce qui est des médecins, ils citent les<br />
aspects suivants qui rendent la gestion des<br />
patients difficile:<br />
• capacité de gérer une situation les<br />
dépassant (impatience, etc.),<br />
• image de soi/identité du médecin<br />
(«médecin ne s’intéressant qu’aux<br />
organes»),<br />
• style autoritaire («Je sais ce qui est<br />
bon pour lui. Il doit accepter de<br />
l’aide.»),<br />
• compréhension pour les problèmes<br />
psychiques (distingue-t-on des parts<br />
sur soi-même?, expérience professionnelle<br />
en psychiatrie/psychothérapie),<br />
34 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />
• situation personnelle (crises narcissiques,<br />
qui nous fragilisent).<br />
Ce sont ensuite les comportements suivants<br />
qui peuvent rendre le patient «éprouvant»:<br />
• langage agressif,<br />
• pose trop de questions,<br />
• crise de colère au cabinet (accuse le<br />
médecin d’être incapable, de ne pas<br />
vouloir lui venir en aide),<br />
• mises en scène théâtrales (expression<br />
des sentiments exagérée),<br />
• grande méfiance ou patient fragile,<br />
• demande d’aide fréquente (appelle la<br />
nuit parce qu’il n’arrive pas à dormir),<br />
• non-respect de règles (p. ex. attendre)<br />
dans le cabinet ou faible observance (refuse<br />
les examens, refus de collaborer),<br />
• besoin permanent de reconnaissance,<br />
• comportement conflictuel (veut imposer<br />
son point de vue, menaces de<br />
type juridique) ou personnes hypercritiques,<br />
• jérémiades (plaintes et exagérations<br />
démonstratives de la douleur),<br />
• consultation d’autres médecins sans<br />
assignation ou ingratitude,<br />
• difficultés linguistiques considérables,<br />
• silence persistant, ou désintérêt,<br />
indolent,<br />
• «pot de colle»,<br />
• menaces ou tentatives de suicide ou<br />
comportement autodestructeur,<br />
• comportement «hypocondriaque»<br />
(plaintes permanentes d’être malade),<br />
• mise sous pression du médecin<br />
(par exemple pour obtenir un congé<br />
maladie),<br />
• manque de distance, voire comportement<br />
sexualisant.<br />
Cela engendre alors des réactions de<br />
contre-transfert de différentes ampleurs:<br />
• frustration, colère du médecin,<br />
• comportement d’évitement vis-à-vis<br />
du patient (p. ex. lorsqu’il contacte le<br />
médecin par téléphone),<br />
• incertitude jusqu’à un sentiment<br />
d’impuissance,<br />
• sentiments d’insuffisance et honte,<br />
• contre-agression,<br />
• activité (p. ex. diagnostique) accrue<br />
(qui n’apporte cependant souvent pas<br />
de solution),<br />
• finalement renoncement et résignation.<br />
Le médecin traitant peut atteindre les limites<br />
de ses capacités, de ses techniques,<br />
de son savoir et souvent aussi de sa patience,<br />
de sa compassion et de son intégrité.<br />
Il devient alors, suivant les circonstances,<br />
injuste et incapable d’aider.<br />
Les conséquences pour la relation médecin-patient<br />
peuvent être les suivantes (parfois<br />
sous forme de cercle vicieux):<br />
• résistance de la part du patient,<br />
• stress pour le médecin,<br />
• perte d’efficacité (temps, coûts, thérapies<br />
et examens diagnostiques frustrants),<br />
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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
35
POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />
Des cas heureusement rares, mais persistants: les patients difficiles peuvent entraîner les médecins dans un cercle vicieux<br />
éprouvant. (® fancystudio – Fotolia.com)<br />
• mise en péril du succès du traitement,<br />
• abandon du traitement (il n’est pas<br />
rare qu’il soit souhaité),<br />
• suivant les circonstances, conséquences<br />
économiques (effet multiplicateur<br />
de clients mécontents).<br />
La réflexion suivante peut s’avérer utile:<br />
«En tant que médecin, je vis le patient<br />
comme difficile, ingrat, intransigeant<br />
(non observant). Peut-être que le patient<br />
trouve aussi que je suis difficile et<br />
que je ne satisfais pas à ses attentes, que<br />
je ne tiens pas suffisamment compte de<br />
lui, que je ne trouve pas la bonne solution<br />
pour sa maladie, etc.»<br />
Des entretiens constructifs requièrent non<br />
seulement suffisamment de temps, mais<br />
aussi les éléments suivants: empathie<br />
(comprendre le monde intérieur du patient),<br />
estime et authenticité.<br />
Pour la communication, il faut tenir compte<br />
des points suivants:<br />
• bien informer en des termes clairs<br />
(éviter le langage technique),<br />
• répondre aux questions et clarifier les<br />
malentendus,<br />
• en cas d’agression: trouver la raison<br />
du mécontentement, éviter la<br />
contre-agression,<br />
• aborder les besoins de l’interlocuteur,<br />
• laisser des options ouvertes (évite la<br />
résistance et renforce l’autonomie du<br />
patient).<br />
Il est aussi important de «traduire» les<br />
motifs éventuels du patient:<br />
1. Quels sont les motifs du patient? («Pourquoi<br />
exprime-t-il les douleurs avec autant<br />
d’exagération?») (autoréflexion),<br />
2. Qu’est-ce que le patient veut obtenir?<br />
(Compréhension),<br />
3. Au fait, que cherche-t-il? (Dynamique),<br />
4. Pourquoi le présente-t-il de cette façon<br />
(dysfonctionnelle)? (Concept de la résistance),<br />
5. Comment pourrait-on davantage tenir<br />
compte des vrais besoins? (Stratégie de<br />
soutien),<br />
6. Peut-on essayer de lui expliquer la problématique<br />
de l’interaction?<br />
Dans une situation tendue, on peut employer<br />
la stratégie d’interaction et de communication<br />
suivante, si le médecin traitant<br />
parvient à reconnaître le facteur<br />
subjectif et la signification des relations en<br />
médecine:<br />
• le ton doit être particulièrement affable,<br />
• dans un premier temps accepter<br />
l’agression du patient comme telle,<br />
• prendre conscience de la divergence sur<br />
le plan du contenu («<strong>No</strong>us sommes<br />
d’accords d’être en désaccord»),<br />
36 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />
• clarification: le conflit se situe-t-il au<br />
niveau du contenu ou relationnel?,<br />
• transfert de la partie insoluble dans<br />
un problème en principe soluble,<br />
• faire le premier pas, c’est-à-dire aller<br />
à la rencontre du patient,<br />
• se déplacer du problème vers la solution.<br />
Demander de l’aide<br />
Il apparaît clairement que ces comportements<br />
et le fait de les considérer comme<br />
stressants dépendent toujours aussi de<br />
notre personnalité. D’après le professeur<br />
de psychosomatique Gerd Rudolf, le médecin<br />
doit envoyer le patient (souffrant de<br />
troubles psychosomatiques) chez le psychiatre,<br />
le psychothérapeute ou le psychologue,<br />
etc. «quand il n’est plus en mesure<br />
de répondre aux questions de ses patients.»<br />
Les groupes Balint (du nom du<br />
médecin anglo-hongrois Michael Balint)<br />
qui proposent à intervalles réguliers des<br />
groupes de discussion dirigés pour discuter<br />
des situations problématiques peuvent<br />
aussi être utiles dans ce contexte. Ils<br />
servent à l’hygiène mentale («d’autres<br />
médecins se trouvent dans la même situation»),<br />
à la meilleure compréhension de<br />
la dynamique, à la résolution d’implications<br />
et finalement aussi au développement<br />
personnel (connaissance de soi). Or,<br />
ils prennent du temps et ne sont pas directement<br />
rémunérés (pour plus d’informations:<br />
www.balint.ch).<br />
Les baby-boomers voient<br />
les choses différemmen<br />
On dispose d’indices laissant à penser que<br />
la thématique narcissique va s’aggraver<br />
dans les années à venir. En effet, la génération<br />
d’après-guerre peu exigeante, qui<br />
entre maintenant dans le troisième âge,<br />
est suivie de la génération 68, qui est nettement<br />
plus exigeante. Le nombre de patients<br />
difficiles va donc augmenter. En<br />
tant que médecins, nous devons appréhender<br />
cette évolution et ne pas seulement<br />
nous en plaindre. Le concept répandu du<br />
«patient difficile» doit être remplacé par<br />
un modèle «de l’interaction qui ne réussit<br />
pas». Cela permettrait d’éviter une distanciation<br />
du patient et le médecin pourrait<br />
se considérer comme impliqué. On pourrait<br />
ainsi reconnaître que le patient est<br />
vécu comme difficile dans un processus<br />
d’interaction intense, mais que ce processus<br />
peut être modifié.<br />
■<br />
Bibliographie:<br />
Gert Kowarowsky, Der schwierige Patient. Kommunikation<br />
und Patienteninteraktion im<br />
Praxisalltag, 2., überarbeitet Auflage, Kohlhammer<br />
2011.<br />
Linus Geisler, Arzt und Patient – Begegnung im<br />
Gespräch, 5. erw. Auflage, pmi Verlag 2008.<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
37
POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />
L’efficience des bancs de poissons<br />
Les bancs de poissons sont-ils capables d’économiser de l’énergie? Des chercheurs de l’EPF Zurich<br />
nous dévoilent la réponse. Ils ont simulé les systèmes de courants complexes sur le superordinateur<br />
«Piz Daint» et les ont associés à un algorithme de l’apprentissage par renforcement (Reinforcement<br />
Learning).<br />
Simone Ulmer, rédactrice Science et Technologie au Swiss National Supercomputing Centre (CSCS) 1<br />
Le comportement grégaire des poissons<br />
fascine autant les ingénieurs que les biologistes.<br />
Car les bancs de poissons se déplacent<br />
dans un environnement de courants<br />
rempli d’énergie mécanique créée<br />
par les mouvements des poissons. Des<br />
chercheurs du Computational Science &<br />
Engineering Lab (CSElab) de l’EPF Zurich<br />
ont pu répondre par oui à la question de<br />
savoir si les poissons ont un avantage<br />
énergétique à nager en bancs. De plus, ils<br />
ont obtenu des renseignements détaillés<br />
qui pourraient se répercuter sur l’efficacité<br />
énergétique des robots volants ou<br />
sous-marins.<br />
Simulation précise de la<br />
dynamique des fluides<br />
Dans leur étude, les scientifiques ont développé<br />
une simulation hautement détaillée<br />
du jeu complexe de poissons nageant<br />
et de leur environnement de courants.<br />
Jusqu’ici, les simulations de ce type<br />
étaient réalisées avec des modèles fortement<br />
simplifiés qui ne pouvaient calculer<br />
la dynamique des fluides des poissons<br />
que de façon imprécise. Le superordinateur<br />
«Piz Daint» au Swiss National Supercomputing<br />
Centre(CSCS) a pour la<br />
première fois permis des simulations selon<br />
les règles de l’art, plus poussées et<br />
sans simplifications.<br />
Simultanément, les chercheurs ont combiné<br />
les simulations réalistes des courants<br />
avec un algorithme de l’apprentissage par<br />
renforcement (Reinforcement Learning),<br />
un algorithme efficace issu de l’apprentissage<br />
automatisé. Les algorithmes d’apprentissage<br />
de ce genre étaient jusqu’ici<br />
utilisés dans les jeux informatiques tels<br />
que «Go» pour permettre à l’ordinateur<br />
de battre les joueurs.<br />
Le Reinforcement Learning dans des systèmes<br />
physiques complexes nécessite des<br />
milliers d’étapes d’approximation, raison<br />
pour laquelle il n’a encore jamais été employé<br />
pour de tels systèmes. L’algorithme<br />
rappelle le conditionnement pavlovien,<br />
disent les chercheurs du CSElab: les agents<br />
apprennent par la récompense à développer<br />
une stratégie optimale pour atteindre<br />
leur but.<br />
C’est ici que cet algorithme a été utilisé,<br />
pour entraîner les poissons à adopter une<br />
façon de nager optimale et leur permettre<br />
de décider de manière autonome comment<br />
réagir aux courants irréguliers de<br />
leurs congénères. «<strong>No</strong>us avons établi les<br />
conditions-cadres mathématiques et nous<br />
sommes contentés de fixer un objectif aux<br />
poissons, celui de nager le plus efficacement<br />
possible», déclare Guido <strong>No</strong>vati,<br />
doctorant au CSElab et développeur du<br />
logiciel utilisé pour les simulations. A<br />
notre surprise, les poissons ont nagé dans<br />
le flux tourbillonnaire des autres pour<br />
économiser de l’énergie, alors qu’ils auraient<br />
eu la possibilité de nager indépendamment<br />
les uns des autres.<br />
Apprendre de la<br />
visualisation<br />
Dans leurs simulations, les chercheurs<br />
observent, en deux et trois dimensions, le<br />
comportement de nage de jusqu’à trois<br />
poissons dans différentes configurations.<br />
Ils soulignent que de telles simulations<br />
n’ont jusqu’à présent jamais observé plus<br />
d’un poisson en trois dimensions. Ils ont<br />
analysé chaque détail de chaque tourbillon<br />
afin de comprendre le comportement<br />
des poissons.<br />
«Intuitivement, on suppose que les poissons<br />
évitent les zones turbulentes et<br />
nagent dans des régions plus calmes.<br />
Mais, au lieu de cela, ils nagent directement<br />
dans les tourbillons», explique<br />
Siddhartha Verma, postdoc au CSE lab.<br />
Verma et <strong>No</strong>vati ont réalisé, sous la direction<br />
du Professeur Petros Koumoutsakos<br />
de l’EPF Zurich, l’étude récemment publiée<br />
en ligne dans les Proceedings of the<br />
National Academy of Sciences (PNAS).<br />
Les chercheurs ont constaté que les poissons<br />
économisaient le plus d’énergie en<br />
nageant non pas, comme on le supposait<br />
Un suiveur interagit intelligemment avec le tourbillon provoqué par les deux poissons de<br />
tête, ce qui améliore sensiblement son efficience. (® CSElab/EPF Zurich)<br />
1 Cet article est paru pour la première fois le<br />
6 juin <strong>2018</strong> au Swiss National Supercomputing<br />
Centre (CSCS).<br />
38 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
POINT DE MIRE ÉNERGIE<br />
jusqu’ici, les uns derrière les autres, mais<br />
légèrement décalés par rapport à l’orientation<br />
du poisson de tête. Dans cette position,<br />
ils mettent à profit les tourbillons<br />
générés par le poisson de tête en les captant<br />
avec leur tête et les divisant. Ils font<br />
ensuite passer les fragments le long de leur<br />
corps. Le tracé des tourbillons fractionnés<br />
fournit aux poissons la poussée sans ravir<br />
de l’énergie au poisson de tête.<br />
Robots autonomes<br />
«<strong>No</strong>us avons ainsi pu démontrer que les<br />
poissons se positionnent de façon adéquate<br />
dans un banc pour tirer de l’énergie<br />
de la dynamique des fluides qui y règne»,<br />
déclare Siddhartha Verma. Il souligne que<br />
leurs simulations n’ont pas permis d’analyser<br />
tous les aspects du comportement de<br />
nage des poissons, mais que les algorithmes<br />
développés et les connaissances<br />
physiques acquises peuvent être transférés<br />
sur des robots volants ou sous-marins.<br />
Un robot sous-marin ou volant autonome<br />
doit pouvoir surmonter des courants inattendus,<br />
par exemple des drones cargo en<br />
cas de forts vents ou des drones utilisés<br />
pour la recherche et le sauvetage en cas de<br />
tempête. «Il est également question de<br />
faire voler des avions en formation sur<br />
certaines lignes pour économiser du carburant.<br />
L’algorithme que nous avons développé<br />
pourrait aussi être utilisé dans ce<br />
contexte», explique Guido <strong>No</strong>vati.<br />
Les chercheurs sont enthousiasmés par les<br />
possibilités que leur offre cette nouvelle<br />
combinaison entre simulations précises et<br />
complexes de flux et Reinforcement Learning.<br />
Ils espèrent que d’autres chercheurs<br />
prendront en compte l’apprentissage automatisé<br />
dans leurs simulations. ■<br />
Littérature<br />
Verma S, <strong>No</strong>vati G, Koumoutsakos P: Efficient<br />
collective swimming by harnessing vortices<br />
through deep reinforcement learning, PNAS<br />
published ahead of print May 21, <strong>2018</strong>.<br />
https://doi.org/10.1073/pnas.1800923115<br />
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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
39
PERSPECTIVES<br />
SÉRIE DISCIPLINES MÉDICALES – ACTUALITÉS EN ONCOLOGIE:<br />
SÉQUELLES TARDIVES APRÈS UN CANCER PENDANT L’ENFANCE<br />
Une guérison avec des effets<br />
secondaires<br />
Le taux de réussite est très réjouissant: 80% de tous les enfants et adolescents atteints d’un cancer<br />
en Suisse peuvent être guéris. Les effets secondaires, qui peuvent survenir parfois longtemps<br />
après la fin du traitement et avoir de graves conséquences, sont par contre moins réjouissants. Un<br />
suivi et traitement continu, multidisciplinaire des personnes touchées est donc essentiel.<br />
Katrin Scheinemann, Associate Professor of Pediatrics McMaster University Canada 1,2,3<br />
1 Hématologie/oncologie pédiatrique, Hôpital universitaire des deux Bâle et Université de Bâle;<br />
2 Hématologie/oncologie pédiatrique, Clinique pédiatrique Hôpital cantonal d’Aarau;<br />
3 Department of Pediatrics, McMaster University Hamilton Canada<br />
Chaque année, environ 300 enfants et<br />
adolescents (
PERSPECTIVES<br />
santé par les séquelles tardives et peuvent<br />
en mourir. Les séquelles tardives multiples<br />
surviennent chez près de deux tiers des<br />
patients. L’incidence des séquelles tardives<br />
augmente hélas au fil du temps, c’est-àdire<br />
que plus la fin du traitement est éloignée,<br />
plus les risques d’être atteint d’une<br />
séquelle tardive augmentent. Les études<br />
réalisées jusqu’ici n’ont pas encore permis<br />
de mettre en évidence un plateau dans ce<br />
développement, raison pour laquelle un<br />
suivi à vie est prévu. Ces chiffres n’ont été<br />
récoltés que depuis la première génération<br />
de survivants à la fin des années 1970.<br />
Les enfants et adolescents avec le diagnostic<br />
d’une tumeur du système nerveux<br />
central présentent les séquelles tardives les<br />
plus fréquentes et les plus graves (5). Plus<br />
de 80% parmi eux souffrent d’au moins<br />
une séquelle tardive: le plus souvent, il<br />
s’agit de troubles hormonaux, suivis de<br />
séquelles neurologiques. Mais les séquelles<br />
neurocognitives et psychosociales sont<br />
aussi fortement prévalentes, car elles entraînent<br />
une forte entrave de la qualité de<br />
vie. La thérapie intensive d’une tumeur du<br />
CNS, en particulier la radiothérapie, provoque<br />
une baisse du QI et donc un taux<br />
réduit de scolarité normale, ce qui se répercute<br />
gravement sur l’entrée dans la vie<br />
professionnelle et la suite du parcours<br />
professionnel (6).<br />
Réduire les risques<br />
La mise en place du suivi à vie est continuellement<br />
adaptée en fonction des dernières<br />
découvertes. On essaie dans le<br />
monde entier de définir des groupes de<br />
risque standardisés pour piloter la fréquence<br />
et l’intensité du suivi. Comme les<br />
options thérapeutiques du cancer chez les<br />
enfants et adolescents vont de l’observation<br />
en passant par le traitement chirurgical<br />
unique à la thérapie multimodale<br />
très intensive, transplantation de cellules<br />
souches incluse, il est judicieux de constituer<br />
des groupes de risque correspondants<br />
pour le suivi. Dans ce contexte, on peut se<br />
demander si en cas d’évolution lente et<br />
normale lors du contrôle de certains systèmes<br />
d’organes, on pourrait envisager de<br />
mettre fin à ce dépistage au fil du temps.<br />
Au Canada, une réponse a été apportée à<br />
cette question pour le dépistage de la cardiotoxicité<br />
pour certaines maladies primaires:<br />
l’étude a montré qu’il était possible,<br />
en cas de résultats normaux, de<br />
mettre fin au dépistage au moyen de<br />
l’échocardiographie et de l’électrocardiogramme<br />
après dix ans (7).<br />
Quelles sont les séquelles tardives les plus<br />
fréquentes? Ci-après sont présentées<br />
quelques-unes des séquelles tardives les<br />
plus fréquentes avec l’agent causal et les<br />
maladies primaires les plus fréquentes (8).<br />
Le risque pour des tumeurs malignes secondaires<br />
solides est principalement déterminé<br />
par la radiothérapie. C’est pourquoi<br />
au cours des dernières années, des<br />
alternatives à la radiothérapie ont été développées,<br />
comme par exemple la thérapie<br />
à haute dose suivie de la transplantation<br />
de cellules souches. Ce risque a aussi pu<br />
être réduit ces dernières années par la<br />
modification de la dose (dose minimale<br />
efficace) et la technique de radiothérapie<br />
(radiothérapie par modulation d’intensité<br />
Séquelle tardive Agent causal Maladie primaire<br />
Néphrotoxicité Ifosfamide, cisplatine Tumeurs CNS, sarcomes<br />
des parties molles<br />
Ototoxicité<br />
Dérivés du platine,<br />
Tumeurs CNS<br />
radiothé-rapie cérébrale<br />
Nécrose osseuse Stéroïdes Leucémies, lymphomes<br />
Cardiotoxicité<br />
Anthracyclines/ radiothérapie Leucémies, lymphomes<br />
thoracique<br />
Déficits endocrinologiques Radiothérapie cérébrale Tumeurs CNS<br />
Tumeurs malignes secon-daires Tous Tous<br />
Fatigue Pas clair Tous<br />
Troubles de stress post-traumatique Tous Tous<br />
Fertilité<br />
Cyclophosphamide,<br />
radiothé-rapie<br />
Tumeurs CNS, leucémies,<br />
sarcomes des parties molles<br />
– IMRT) et du genre de radiation (photons<br />
vs protons).<br />
Dans un passé récent, le suivi est devenu<br />
un domaine autonome de l’oncologie pédiatrique.<br />
Les grands hôpitaux pédiatriques<br />
aux Etats-Unis et au Canada disposent<br />
de services autonomes qui ne<br />
s’occupent que du suivi (soins cliniques et<br />
recherche). Comparativement à d’autres<br />
pays, la Suisse ne se trouve qu’au début<br />
d’une stratégie et organisation nationales.<br />
Malgré cela, de petits progrès ont été réalisés<br />
dans le domaine de la recherche et<br />
des soins pour permettre un suivi optimal<br />
des survivants. Le suivi ne peut cependant<br />
fonctionner qu’en tant qu’approche multidisciplinaire.<br />
Outre les nombreux médecins<br />
spécialistes, les soins spécialisés, les<br />
assistants sociaux, les services de réadaptation<br />
tels que l’ergo- et la physiothérapie<br />
ainsi que les disciplines psychologiques et<br />
divers services de conseil à l’orientation<br />
professionnelle sont d’autres acteurs importants.<br />
■<br />
Références<br />
[1] https://www.registretumeursenfants.ch/fileadmin/KKR08/uploads/pdf/Jahresberichte/Annual_Report_SCCR_2015_2016_<br />
Einzel_web.pdf.<br />
[2] Brock PR, Knight KR, Freyer DR et al.: Platinum-induced<br />
ototoxicity in children: a<br />
consensus review on mechanisms, predisposition,<br />
and protection, including a new International<br />
Society of Pediatric Oncology<br />
Boston ototoxicity scale. J Clin Oncol 2012;<br />
30: 2408–2417.<br />
[3] Phillips SM, Padgett LS, Leisenring WM et<br />
al.: Survivors of childhood cancer in the<br />
United States: prevalence and burden of<br />
morbidity. Cancer Epidemiol Biomarkers<br />
Prev. 2015 Apr; 24(4): 653–63.<br />
[4] Oeffinerger KC, Mertens AC, Sklar CA et al.:<br />
Chronic health conditions in adult survivors<br />
of childhood cancer. N Engl J Med 2006; 355:<br />
1572–82.<br />
[5] Armstrong GT: Long-term Survivors of<br />
Childhood Central Nervous System Malignancies:<br />
The Experience of the Childhood<br />
Cancer Survivor Study. Eur J Paediatr Neurol.<br />
2010; 14(4): 298–303.<br />
[6] Vinchon M, Baroncini M, Leblond P et al.:<br />
Morbidity and tumor-related mortality<br />
among adult survivors of pediatric brain<br />
tumors: a review. Childs Nerv Syst. 2011 ;<br />
27(5): 697–704.<br />
[7] Ramjaun A, AlDuheiby E, Ahmed S et al.:<br />
Echocardiographic detection of cardiac dysfunction<br />
in childhood cancer survivors: how<br />
long is screening required? Pediatric Blood<br />
and Cancer 2015; 62: 2197–2203.<br />
[8] Langer T, Schuster S, Eggert A: Nachsorge<br />
nach onkologischen Erkrankungen. Monatsschrift<br />
Kinderheilkunde 2015; 163: 112–<br />
119.<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
41
PERSPECTIVES<br />
AUS DER «PRAXIS»<br />
Medikamentöse Senkung des<br />
LDL-Cholesterins<br />
LDL-LOWERING DRUGS<br />
Jens Barthelmes 1 und Isabella Sudano 1,2<br />
1 Kardiologie, Universitäres Herzzentrum, Universitätsspital Zürich<br />
2 Universität Zürich<br />
* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Praxis»<br />
(2017), 106 (17): 933–940. <br />
MEDISERVICE VSAO-Mitglieder können die «Praxis»<br />
zu äusserst günstigen Konditionen abonnieren. Details<br />
siehe unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />
Im Artikel verwendete Abkürzungen:<br />
CETP Cholesterinester-Transferprotein<br />
CK Kreatinkinase<br />
LDL-C LDL-Cholesterin<br />
MTP Mikrosomales Triglycerid-Transferprotein<br />
ULN Upper Limit of <strong>No</strong>rmal / oberer <strong>No</strong>rmwert<br />
PAVK Periphere arterielle Verschlusskrankheit<br />
PCSK9 Proproteinkonvertase Subtilisin/Kexin Typ 9<br />
SAMS Statin-assoziiertes Muskelsymptom<br />
Einleitung<br />
Nichtmedikamentöse Massnahmen (Tabakentwöhnung,<br />
Ernährungsumstellung,<br />
regelmässige Bewegung mit mindestens<br />
30–45 min aerobem Training dreimal<br />
wöchentlich, Gewichtsabnahme bei Übergewicht)<br />
sollten immer eine notwendige<br />
medikamentöse Behandlung begleiten<br />
(siehe auch P. Suter in diesem Heft, S.<br />
927–932). Durch Lebensstil-Veränderungen<br />
kann das LDL-Cholesterin nur um<br />
10–20 % reduziert werden. Allerding wird<br />
die Qualität der LDL-Partikel positiv beeinflusst:<br />
Eine Ernährung reich an Antioxidantien<br />
(Früchte, Gemüse, Nüsse, …)<br />
kann die Oxidation von LDL vermindern<br />
und dadurch womöglich einen günstigen<br />
Effekt auf das Herzkreislaufsystem erzielen.<br />
Im Gegensatz zur amerikanischen Richtlinie<br />
empfehlen aktuelle Leitlinien von<br />
AGLA und ESC das Konzept der an Zielwerten<br />
orientierten Senkung des LDL-<br />
Cholesterins in Abhängigkeit von individuellen<br />
Risken [42], s. auch W. Riesen in<br />
diesem Heft, S. 921–926. Die Behandlungsindikation<br />
bei Hypercholesterinämie<br />
hängt grundsätzlich vom jeweiligen kardiovaskulären<br />
Gesamtrisiko ab, das individuell<br />
zu evaluieren ist [42] (Tab. 1).<br />
Statine<br />
Statine hemmen die HMG-Coenzym-A-<br />
Reduktase in der Leber und damit die<br />
Cholesterinproduktion. Als Antwort hierauf<br />
werden die LDL-Rezeptoren hochreguliert<br />
und damit die Entfernung der LDL<br />
in die Leber stimuliert.<br />
Zu dieser Medikamentenklasse gehören<br />
verschiedene Wirkstoffe (Atorvastatin,<br />
Sortis ® 10–80 mg/Tag; Rosuvastatin,<br />
Crestor ® 10–40 mg/Tag; Fluvastatin,<br />
Lescol ® 20–80 mg/Tag; Pravastatin, Selipran<br />
® 10–40 mg/Tag; Simvastatin,<br />
Zocor ® 20–80 mg/Tag; Pitavastatin,<br />
Livazo ® 1, 2 oder 4 mg/Tag) die sich betreffend<br />
Wirksamkeit, Metabolismus und<br />
Interaktionspotenzial unterscheiden<br />
(Tab. 2). Dabei sollte die Statin-Therapie<br />
bis zum Erreichen der LDL-Cholesterinzielwerte<br />
aufdosiert werden.<br />
Bei Hypercholesterinämie sind Statine die<br />
Therapie der ersten Wahl, da der klinische<br />
Nutzen am besten dokumentiert ist.<br />
Die CTT (Cholesterol Treatment Trialists)<br />
Collaboration fasste Daten von 27 randomiserten<br />
Studien (mit ca. 174 000 Teilnehmern)<br />
zusammen, die Statine vs<br />
Plazebo oder High-Intensity- vs Low-Intensity-Statin<br />
verglichen [1, 2]: im Durchschnitt<br />
verminderte die Reduktion des<br />
LDL-Cholesterins um 1 mmol/l die relativen<br />
Risiken für kardiovaskuläre Ereignisse<br />
um 21 %, für kardiovaskulären Tod<br />
um 20 % und für Gesamtmortalität um<br />
10 %. Diese positiven Effekte von Statinen<br />
wurden sowohl in der Sekundärprävention<br />
(nach einem kardiovaskulären Ereignis)<br />
als auch in der Primärprävention [3,<br />
4] beobachtet. Allerdings ist die absolute<br />
Wirksamkeit dieser Behandlung bei Patien<br />
ten mit hohem Risiko stärker, z.B. in<br />
der Sekundärprävention, als bei Patienten<br />
mit niedrigem Risiko, z.B. in der Primärprävention:<br />
je höher das kardiovaskuläre<br />
Risiko, desto weniger Patienten müssen<br />
zur Vermeidung eines Ereignisses behandelt<br />
werden (Number Needed to Treat,<br />
NNT).<br />
Statine zeichnen sich durch hohe Sicherheit<br />
und befriedigende Verträglichkeit aus.<br />
Häufigste Nebenwirkungen sind Veränderungen<br />
der Leberwerte und diffuse Myalgien<br />
[5, 6]. Trotz ihres in Studien guten<br />
Sicherheitsprofils werden Statine zwei<br />
Jahre nach initialer Verordnung nur noch<br />
von 25 % der Patienten zur primären Prävention<br />
bzw. von 40 % zur sekundären<br />
Prävention nach akutem Koronarsyndrom<br />
eingenommen [7, 8].<br />
Die Prävalenz von Myalgien wird auf<br />
5–10 % geschätzt und ist der häufigste<br />
Grund für einen Therapieabbruch [5] Bemerkenswert<br />
ist, dass unter plazebokontrollierter<br />
Re-Exposition nach Myalgie<br />
unter Statin-Therapie 50 % der Statinintoleranten<br />
auch Symptome unter Plazebo<br />
berichten [9]. Wichtige Risikofaktoren für<br />
das «Statin-assoziierte Muskelsymptom»<br />
(SAMS) sind Alter >80 Jahren, weibliches<br />
Geschlecht, niedriges Körpergewicht, genetische<br />
Faktoren, intensiver Sport,<br />
Schilddrüsen-Dysfunktion, Alkoholkonsum,<br />
Konsum bestimmter Lebensmittel<br />
(Grapefruit oder Cranberry Juice) oder<br />
Einnahme von Medikamenten, die den<br />
Stoffwechsel der Statine beeinflussen können<br />
[5].<br />
Besonders wichtig für die Prävalenz des<br />
SAMS ist das Interaktionspotenzial des<br />
eingenommenen Statins. Die meisten Statine<br />
werden hauptsächlich über das Cytochrom<br />
P450-System metabolisiert. Lova-<br />
42 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
PERSPECTIVES<br />
Kardiovaskuläres<br />
Gesamtrisiko<br />
(SCORE) %<br />
LDL-Cholesterin<br />
PERSPECTIVES<br />
Symptome<br />
CK<br />
Muskelbeschwerden <strong>No</strong>rmale CK Wird oft «Myalgie» genannt. Könnte im Zusammenhang mit einer Statin-Therapie<br />
stehen. Die Kausalität ist fraglich wegen mangelnder Evidenz bei sehr seltenen starken<br />
Muskelschmerzen in ranomdomisierten, doppelblinden Studien Statin vs Plazebo.<br />
Muskelbeschwerden<br />
CK > ULN ULN
PERSPECTIVES<br />
Soll ein Statin trotz fraglich statinabhängiger Muskelsymptome fortgesetzt oder wieder angesetzt werden?<br />
Symptomatisch + CK
PERSPECTIVES<br />
höht. Im Gegensatz dazu dürfen Fenofibrat<br />
oder Bezafibrat zusammen mit einem<br />
Statin verabreicht werden und stellen die<br />
Wirkstoffe erster Wahl bei hypercholesterinämischen<br />
Patienten mit metabolischem<br />
Syndrom dar, wenn diese unter<br />
einem Statin allein keine genügende Senkung<br />
des LDL-Cholesterins erreichen.<br />
Allerdings zeigte in kontrollierten Studien<br />
die Statin/Fenofibrat-Kombination keine<br />
stärkere Senkung der kardiovaskulären<br />
Ereignisse als die Monotherapie mit einem<br />
Statin. In Post-hoc-Analysen fand man<br />
allerdings die Rate kardiovaskulärer Ereignisse<br />
durch ein Fibrat in der Subgruppe<br />
von Patienten mit hohen Triglyzeridund<br />
tiefen HDL-Cholesterinwerten signifikant<br />
gesenkt [19, 20].<br />
Anionenaustauschharze<br />
Cholestyramin, Quantalan ® 4–24 g/Tag;<br />
Colestipol, Celestid ® 5–30 g/Tag.<br />
Anionenaustauschharze binden Gallensäuren<br />
im Darm und unterbrechen damit<br />
den enterohepatischen Kreislauf, was zu<br />
einer Senkung des LDL-Cholesterins<br />
führt. Die Kombination dieses Medikamentes<br />
mit Statin kann bei therapieresistenten<br />
Patienten erwogen werden [21, 22].<br />
Ein Zusatznutzen wurde nie untersucht,<br />
da verfügbare Studien aus der Zeit vor der<br />
Statinentwicklung stammen. Einschränkend<br />
ist zudem die Medikationsadhärenz<br />
vermutlich aufgrund mehrmals täglicher<br />
Einnahme des unangenehm schmeckenden<br />
Pulvers und häufiger gastrointestinal<br />
unerwünschter Wirkungen.<br />
PCSK9-Hemmer<br />
Alirocumab, Praluent ® 75 mg oder<br />
150 mg alle zwei Wochen; Evolocumab,<br />
Repatha ® 140 mg alle zwei Wochen oder<br />
420 mg einmal pro Monat.<br />
Diese vollhumanen monoklonalen Antikörper<br />
senken die Plasma-Konzentration<br />
von PCSK9 und führen dadurch zur Erhöhung<br />
der LDL-Rezeptordichte und somit<br />
Senkung der Plasmaspiegel von LDL-<br />
Cholesterin. Ausserdem wird die Plasma-<br />
Konzentration des Lipoprotein(a) gesenkt<br />
[23] (siehe auch F. Kronenberg in diesem<br />
Heft, S. 949–954).<br />
Zusammenfassung<br />
Hypercholesterinämie ist einer der am umfassendsten dokumentierten modifizierbaren kardiovaskulären<br />
Risikofaktoren. Wir diskutieren die Grundpfeiler der medikamentösen Therapie bei Hypercholesterinämie<br />
in der Primär- und Sekundärprävention. Dabei stehen Indikation, klinisches Outcome<br />
und Verträglichkeit etablierter Therapien mit Statinen, Ezetimib und Fibraten sowie innovative Ansätze<br />
wie die Hemmung der PCSK9 im Fokus. Unser Übersichtsartikel befasst sich auch mit spezifischen<br />
Indikationen wie familiärer Hypercholesterinämie und Sekundärprävention bei Patienten mit kardiovaskulären<br />
Ereignissen sowie mit Therapieoptionen bei Patienten mit Statinintoleranz.<br />
Schlüsselwörter: Cholesterin, Statin, Ezetimib, PCSK9-Hemmer, kardiovaskuläres Risiko<br />
Abstract<br />
Hypercholesterolemia is one of the best documented modifiable cardiovascular risk factors. We discuss<br />
the basics of drug therapy for hypercholesterolemia in primary and secondary prevention. The focus<br />
is on the indication, clinical outcome and tolerability of established therapies, such as statins, ezetimibe,<br />
and fibrates, as well as innovative approaches, such as PCSK9 inhibitors. The article aims to<br />
provide an overview of the available data with special attention to the treatment of familial hypercholesterolemia,<br />
the role of LDL reduction in secondary prevention and therapy options for patients with<br />
statin intolerance.<br />
Keywords: Cholesterol, statin, ezetimibe, PCSK9 inhibitors, cardiovascular risk<br />
Résumé<br />
L’hypercholestérolémie représente l’un des facteurs de risque cardiovasculaire modifiable les mieux<br />
documentés. Seront discutées ici les bases du traitement médicamenteux dans la prévention primaire<br />
et secondaire. L’attention sera portée sur l’indication, le devenir clinique et la tolérance de traitements<br />
bien établis, à savoir les statines, l’ézétimibe et les fibrates, de même que l’approche innovante constituée<br />
par les inhibiteurs de la PCSK9. Cet article a pour but de revoir les données disponibles, avec une<br />
attention particulière portant sur l’hypercholestérolémie familiale, le rôle de la diminution des taux<br />
de LDL-cholestérol dans la prévention secondaire et les options thérapeutiques pour les malades intolérants<br />
aux statines.<br />
Mots-clés: Cholestérol, statine, ézétimibe, inhibiteur de la PCSK9<br />
PCSK9-Hemmer revolutionieren durch<br />
ihre Galenik und starke Wirksamkeit die<br />
Therapieoptionen im Bereich des Lipidmanagements.<br />
Sie sind besonders wichtig<br />
für Hochrisikopatienten und Patienten<br />
mit familiärer Hypercholesterinämie, welche<br />
mit anderen lipidsenkenden Therapien<br />
keine ausreichende LDL-C-Senkung<br />
erreichen können. Zwei Medikamente<br />
dieser Klasse sind in der Schweiz zugelassen,<br />
Alirocumab und Evolocumab, deren<br />
Wirksamkeit und Sicherheit in den Studienprogrammen<br />
ODYSSEY bzw. PROFI-<br />
CIO evaluiert werden. Bei Hochrisiko-Patienten<br />
[11], Patienten mit familiärer<br />
Hypercholesterinämie [24, 25] sowie Patienten<br />
mit Statinintoleranz [26–28] wurde<br />
gezeigt, dass diese Medikamente sehr<br />
effektiv LDL senken, nämlich um 50–70 %<br />
zusätzlich zur Statinwirkung [29–35]<br />
und um ca. 50 % als Monotherapie ohne<br />
Statin [36, 37]. Dabei werden die PCSK9<br />
Hemmer sehr gut toleriert. Die bisherigen<br />
Resultate relevanter Studien sind in einem<br />
kürzlich publiziertem Review [43] zusammengefasst.<br />
Besonders erwähnenswert sind die Studien<br />
GLAGOV [32] und FOURIER [33], da<br />
diese klinische Endpunkte untersuchten.<br />
In der plazebokontrollierten GLAGOV-<br />
Studie [32] wurden 968 Patienten mit<br />
symptomatischer koronarer Herzerkrankung<br />
eingeschlossen und 1:1 randomisiert<br />
in einen Arm mit Statin-Monotherapie<br />
vs. Statin-Therapie plus Evolocumab<br />
(420 mg/Monat subkutan injiziert).<br />
Die Last der intrakoronaren Atherosklerose<br />
wurde mit intravaskulärem Ultraschall<br />
(IVUS) evaluiert. Nach 18 Monaten Therapie<br />
wurde die IVUS-Messung wiederholt<br />
und der primäre Endpunkt (prozentuale<br />
Änderung der Plaque-Last) sowie der sekundäre<br />
Endpunkt (Änderung des totalen<br />
Plaque-Volumens) bestimmt. Zusätzlicher<br />
Endpunkt war der Anteil an Patienten, die<br />
eine Ab- bzw. Zunahme ihrer Plaque-Last<br />
erfuhren.<br />
Das LDL-Cholesterin wurde unter Kombinationstherapie<br />
im Vergleich zur Statin-<br />
Monotherapie eindrücklich reduziert<br />
(0,95 vs 2,4 mmol/l; p
PERSPECTIVES<br />
Key messages<br />
• Erhöhtes LDL-Cholesterin ist mit erhöhter kardiovaskulärer Morbidität und Mortalität assoziiert.<br />
• Die Senkung des LDL-Cholesterins durch Statine, Ezetimib und PCSK9-Hemmer reduziert das<br />
Risiko kardiovaskulärer Ereignisse.<br />
• Die Zielwerte des LDL sind abhängig vom kardiovaskulären Risiko-Profil des Patienten.<br />
• Die medikamentöse Standardtherapie erfolgt durch Statine. Werden unter maximal tolerierter Statindosis<br />
die Zielwerte für LDL-Cholesterin nicht erreicht, kann Ezetimib ergänzt werden.<br />
• Wenn die Zielwerte weit verfehlt sind, können insbesondere in der Sekundärprävention oder bei<br />
familiärer Hypercholesterinämie Statine mit PCSK9-Hemmern kombiniert werden.<br />
Lernfragen<br />
1. Welche Optionen hat ein Patient, der in der Sekundärprävention unter einer Statin-Monotherapie<br />
seine Zielwerte nicht erreicht? (Mehrfachauswahl)<br />
a) Dosis-Erhöhung<br />
b) Kombination mit Ezetimib<br />
c) Kombination mit Anionenaustauscherharzen<br />
d) Kombination mit Fenofibrat<br />
e) Kombination mit PCSK9-Hemmern<br />
2. Wie ist das optimale Vorgehen bei einer CK-Erhöhung auf das über 4-Fache des oberen <strong>No</strong>rmalwerts?<br />
(Mehrfachauswahl)<br />
a) Bei Muskelschmerzen: Statin weitergeben und nach drei Monaten kontrollieren.<br />
b) Ohne Muskelbeschwerden: Statin stoppen.<br />
c) Bei Muskelschmerzen: Statin absetzen, Kontrolle und Provokationsversuch durch Wiederbeginn<br />
der Statin-Therapie.<br />
d) Statin absetzen und Kontrolle nach vier Wochen.<br />
3. Bei welchen Patienten sollte ein Einsatz von PCSK9-Hemmern erwogen werden? (Mehrfachauswahl)<br />
a) Bei Patienten mit familiärer Hypercholesterinämie und LDL-Cholesterin 3,2 mmol/l unter<br />
Statin.<br />
b) Bei Patienten mit Myokardinfarkt und LDL-Cholesterin von 2,8 mmol/l unter Statin und Ezetimib.<br />
c) Bei Patienten mit familiärer Hypercholesterinämie, Myokardinfarkt und Statinintoleranz mit<br />
LDL-Cholesterin von 3,7 mmol/l unter Ezetimib.<br />
d) Bei Patienten mit familiärer Hypertriglyzeridämie nicht am Ziel unter Fibraten.<br />
e) Bei Patienten mit progredienter peripherer arterieller Verschlusskrankheit (PAVK) und LDL-<br />
Cholesterin von 3,4 mmol/l unter Kombinationstherapie von Statin und Ezetimib.<br />
notherapie erreicht werden (p
PERSPECTIVES<br />
rin oder Dextran-Sulfat enthalten, extrakorporal<br />
entfernt. Das Verfahren wird für<br />
gewöhnlich einmal in der Woche durchgeführt.<br />
Parallel wird die Hypercholesterinämie<br />
weiterhin mit Medikamenten<br />
behandelt. Die klinische Wirksamkeit<br />
dieser Therapie lässt sich nur schlecht<br />
durch klassische randomisierte, plazebokontrollierte<br />
und doppelblinde Studien<br />
evaluieren. Ergebnisse relativ grosser Register-Studien<br />
sprechen dafür, dass durch<br />
diese Therapie kardiovaskuläre Ereignisraten<br />
gesenkt werden. Die Therapie wird<br />
schon heute sehr selten eingesetzt und<br />
ihre Indikation wird durch die PCSK9-<br />
Hemmer noch stärker reduziert [38, 39].<br />
MTP-Hemmer<br />
Ziel des Einsatzes von MTP-Hemmern<br />
(Lomitapid, Juxtapid ® ) ist die Senkung<br />
der Produktion von Lipoproteinen in<br />
Darm und Leber. Obwohl MTP-Hemmer<br />
das LDL-Cholesterin bis ca. 50 % senken,<br />
ist der Einsatz dieser Therapie durch deutliche<br />
Erhöhung der Leberwerte und Leberverfettung<br />
limitiert [40]. ■<br />
Manuskript angenommen: 24.5.2017<br />
Interessenskonflikt: Die Autoren erklären,<br />
dass kein Interessenskonflikt besteht.<br />
PD Dr. med. Isabella Sudano,<br />
PhD<br />
Kardiologie<br />
Universitäres Herzzentrum<br />
Universitätsspital Zürich<br />
Rämistrasse 100<br />
8091 Zürich<br />
isabella.sudano@usz.ch<br />
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2 weeks as monotherapy versus ezetimibe over<br />
24 weeks. Future Cardiol 2015; 11: 27–37.<br />
37. Koren MJ, Lundqvist P, Bolognese M, et al.:<br />
Anti-PCSK9 monotherapy for hypercholesterolemia:<br />
the MENDEL-2 randomized, controlled<br />
phase III clinical trial of evolocumab.<br />
J Am Coll Cardiol 2014; 63: 2531–2540.<br />
38. Heigl F, Hettich R, Lotz N, et al.: Efficacy,<br />
safety, and tolerability of long-term lipoprotein<br />
apheresis in patients with LDL- or Lp(a)<br />
hyperlipoproteinemia: Findings gathered<br />
from more than 36000 treatments at one<br />
center in Germany. Atheroscler Suppl 2015;<br />
18: 154–162.<br />
39. Schettler VJ, Neumann CL, Peter C, et al.: The<br />
German Lipoprotein Apheresis Registry<br />
(GLAR) - almost 5 years on. Clin Res Cardiol<br />
Suppl 2017; 12 (Suppl 1): 44–49.<br />
40. Cuchel M, Meagher EA, du Toit Theron H, et<br />
al.: Phase 3 HoFH Lomitapide Study investigators.<br />
Efficacy and safety of a microsomal<br />
triglyceride transfer protein inhibitor in patients<br />
with homozygous familial hypercholesterolaemia:<br />
a single-arm, open-label,<br />
phase 3 study. Lancet 2013; 381: 40–46.<br />
41. Corsini A, Ceska R: Drug-drug interactions<br />
with statins: will pitavastatin overcome the<br />
statins› Achilles› heel? Curr Med Res Opin<br />
2011; 27: 1551–1562.<br />
42. Swiss Atherosclerosis Association. www.agla.<br />
ch. Letzter Zugriff: 6.7.2017.<br />
43. Mach F, <strong>No</strong>ll G, Riesen WF, Sudano I: PCSK9-<br />
Hemmung mit Antikörpern: die Resultate<br />
der Phase-III Studienprogramme. Cardiovasc<br />
Med 2017; 20: 123–131.<br />
Antworten zu den Lernfragen<br />
1. Alle Antworten sind richtig.<br />
2. Antworten a) und c) sind richtig.<br />
3. Antworten a), b), c) und e) sind richtig.<br />
Photo: Pierre-Yves Massot. Espace publicitaire offert.<br />
Du rire et du rêve pour nos enfants hospitalisés<br />
Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent<br />
chaque semaine la visite des docteurs Rêves.<br />
Merci pour votre soutien.<br />
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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
49
PERSPECTIVES<br />
L’objet choisi<br />
Le dernier coup<br />
Prof. Iris Ritzmann, historienne de la médecine, Zurich<br />
être enterrée en toute bonne conscience.<br />
Ceux qui ordonnaient le coup au cœur par<br />
voie testamentaire, comme l’écrivain et<br />
médecin autrichien Arthur Schnitzler,<br />
n’avaient pas à craindre de se réveiller<br />
dans un cercueil sombre, d’appeler à l’aide<br />
pendant des heures et finalement de mourir<br />
désespérés. Ce sont des histoires de ce<br />
genre qui ont conduit à l’aménagement<br />
de cimetières perfectionnés avec détecteurs<br />
de mouvement: l’enterré vivant pouvait<br />
déclencher une alarme en actionnant<br />
une cloche.<br />
Les instruments comme cette alêne faisaient<br />
partie de l’outillage des bourreliers<br />
et cordonniers. La poignée arrondie<br />
permet de guider la pointe métallique<br />
d’une main, car le métal glisse sans<br />
grand effort dans du cuir épais. L’étui<br />
avec une jolie bordure, un revêtement<br />
intérieur de velours et deux petits fermoirs<br />
indique toutefois que cet instrument<br />
appartenait probablement à un<br />
propriétaire aisé.<br />
Vous l’avez deviné: il ne s’agit pas d’une<br />
alêne de cordonnier, mais d’un instrument<br />
médical datant de 1800. Mais à quoi<br />
servait-il? Il y a plus de 200 ans déjà, les<br />
scandales dominaient la presse, la science<br />
et le quotidien. Ils étaient alimentés par<br />
certains faiseurs d’opinion, saisissaient la<br />
population par vagues et duraient aussi<br />
longtemps qu’ils pouvaient effrayer la population.<br />
Parmi ces peurs, il y avait celle<br />
d’être enterré vivant.<br />
Cet instrument pointu pouvait y remédier,<br />
et ce, de façon radicale. Moyennant une<br />
certaine rémunération, les médecins<br />
étaient invités à porter le coup final au<br />
cœur. Au plus tard après cette procédure,<br />
la personne décédée était considérée<br />
comme définitivement morte et pouvait<br />
Le musée d’histoire de la médecine de la<br />
Charité à Berlin consacre une exposition<br />
complexe et instructive à ce thème à scandale.<br />
Là-bas, l’instrument en forme<br />
d’alêne porte le nom de «Couteau percecœur»,<br />
même s’il n’a pas de lame. Il provient<br />
de la collection anatomique du<br />
Wiener Narrenturm, fondée en 1796, mais<br />
qui ne commença à collectionner les instruments<br />
que 180 ans plus tard. Le musée<br />
des pompes funèbres du cimetière central<br />
de Vienne possède aussi un couteau percecœur<br />
daté de 1900 et qui ressemble effectivement<br />
à un couteau. On peut donc se<br />
demander si l’alêne exposée transformait<br />
les médecins en assassins potentiels ou si<br />
elle ne servait pas simplement à faire des<br />
trous dans le cuir. <br />
■<br />
Exposition spéciale «Scheintot – über die<br />
Ungewissheit des Todes und die Angst,<br />
lebendig begraben zu werden»<br />
20 avril <strong>2018</strong> – 31 mars 2019<br />
Berliner Medizinhistorisches Museum der Charité, Charitéplatz 1, 10117 Berlin<br />
Heures d’ouverture:<br />
ma, je, ve, di 10:00 – 17:00 h<br />
me et sa 10:00 – 19:00 h<br />
lundi<br />
fermé<br />
50 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
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Assurance responsabilité civile privée<br />
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Helvetia<br />
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Assurance responsabilité civile privée<br />
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Innova<br />
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MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
téléphone 031 350 44 22<br />
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N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
51
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
BOÎTE AUX<br />
LETTRES<br />
J’ai récemment rendu les clés de l’appartement que je louais. Je viens<br />
à présent de recevoir de la part de mon ancien bailleur le décompte<br />
final, qui est particulièrement élevé. Lors de la restitution du logement,<br />
le bailleur n’avait pourtant quasiment rien signalé dans l’état des lieux.<br />
Dois-je malgré tout régler le montant dans sa totalité?<br />
Après la fin d’un contrat de bail, les locataires de biens résidentiels ou commerciaux<br />
sont parfois confrontés à des prétentions considérables du bailleur, qui ne sont pas<br />
toujours justifiées. Connaître les dispositions légales permet de mieux se préparer et de<br />
se défendre en conséquence.<br />
Pour les logements comme pour les bureaux, la règle suivante s’applique:<br />
L’usure normale d’un objet loué est acquittée par le loyer. Le locataire sortant supporte<br />
uniquement les frais de réparation des dommages causés par une usure excessive pendant<br />
la durée du bail. S’il y a dommage, le bailleur doit apporter des preuves. Cependant,<br />
seuls les dommages dénoncés à temps par le bailleur doivent être pris en charge. Pour<br />
déterminer le montant des frais de remplacement des objets endommagés, on se base<br />
sur la valeur vénale. Si la durée de vie de l’objet endommagé a déjà entièrement expiré,<br />
les frais de remplacement ne peuvent pas être imputés au locataire. Les petites réparations<br />
pouvant être réalisées sans l’aide d’un professionnel, de même que le remplacement de<br />
petits objets tels qu’une ampoule électrique, sont à la charge du locataire, même si la<br />
durée de vie a déjà expiré.<br />
Alexandra Pestalozzi,<br />
avocate spécialisée en droit immobilier,<br />
AXA-ARAG Protection juridique SA<br />
AXA-ARAG propose aux membres MEDISER-<br />
VICE une assurance de protection juridique<br />
à des conditions très avantageuses. Vous avez<br />
d’autres questions? N’hésitez pas à vous<br />
adresser à votre interlocuteur chez MEDI-<br />
SERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> par téléphone au<br />
031 350 44 22, ou par e-mail à l’adresse suivante:<br />
info@mediservice-asmac.ch.<br />
Etat des lieux de sortie: une garantie pour les deux parties<br />
L’état des lieux de sortie spécifie les postes de dommage à la charge du locataire ainsi que<br />
d‘éventuels autres frais (un nettoyage supplémentaire, par exemple). Ce document sert de<br />
base au bailleur pour le décompte final et doit donc être soigneusement vérifié. En cas de<br />
doute, le locataire peut formuler une réserve ou refuser de signer. Les dommages figurant<br />
dans un état des lieux signé par les deux parties sont considérés comme reconnus.<br />
Cas particulier: aménagements locatifs<br />
Si le locataire a procédé à des aménagements, des dispositions spéciales s’appliquent pour<br />
ces derniers. Le mieux est de consigner en détail dans le contrat de bail les éléments réglant<br />
la question des aménagements locatifs à la résiliation du contrat. Souvent, les clauses du<br />
bail prévoient que les locataires doivent rendre l’objet loué dans son état d’origine si le<br />
bailleur n’accepte pas de reprendre le logement avec les aménagements effectués.<br />
Pour revenir à la question initiale:<br />
En tant que locataire, vous ne devez prendre en charge les dommages (valeur vénale)<br />
que si ceux-ci ont été dénoncés à temps (dans l’état des lieux ou d’une autre manière)<br />
et uniquement dans la mesure où le bailleur a apporté la preuve des dommages et de<br />
l’usure excessive.<br />
Si, pour un litige, vous avez besoin d’aide, votre assureur de protection juridique est à<br />
vos côtés. ■<br />
Ce que vous devez savoir:<br />
• Les menus travaux d’entretien et le remplacement de petits objets sont à la charge<br />
du locataire.<br />
• L’usure normale est acquittée par le loyer.<br />
• En cas d’aménagements locatifs, veuillez vérifier dans votre contrat de bail si des<br />
dispositions spéciales s’appliquent.<br />
• Les coûts liés à une usure excessive ou à d’éventuels dommages n’incombent au<br />
locataire que si les défauts ont été dénoncés à temps lors de la remise.<br />
• Les coûts pour le remplacement et la réparation du dommage dépendent de la<br />
durée de vie de l’objet concerné.<br />
• Vérifiez attentivement l’état des lieux de sortie et formulez éventuellement une<br />
réserve ou refusez de le signer.<br />
52 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Que pensez-vous des assurancesménage,<br />
de responsabilité civile<br />
privée et de protection juridique?<br />
Hannes Bichsel, Productmanager – Visana<br />
Il paraît qu’en Suisse, on a tendance à se<br />
surassurer. En effet, toutes les assurances<br />
ne sont pas absolument nécessaires. Toutefois,<br />
une chose est sûre, vous ne devriez<br />
pas faire de compromis en ce qui concerne<br />
l’assurance-ménage, l’assurance de responsabilité<br />
civile privée et l’assurance de<br />
protection juridique. Chaque ménage<br />
devrait en effet disposer de ces couvertures.<br />
Assurance-ménage:<br />
recommandée<br />
Sur le thème de l’assurance-ménage, tous<br />
les experts/es s’accordent: bien qu’elle ne<br />
soit pas obligatoire, aucun ménage ne<br />
devrait y renoncer. Un petit incendie ou<br />
une rupture de canalisation peuvent déjà<br />
provoquer des dommages de plusieurs<br />
dizaines de milliers de francs. L’assurance-ménage<br />
protège vos biens contre les<br />
conséquences financières d’un tel évènement.<br />
Et elle aide aussi dans d’autres cas<br />
de dommage ou de vol.<br />
Assurance de responsabilité<br />
civile privée:<br />
recommandée<br />
L’assurance de responsabilité civile privée<br />
fait également partie des assurances auxquelles<br />
il ne peut pas être renoncé. Elle<br />
intervient lorsque vous causez un dommage<br />
à un tiers. Par exemple, en cas de<br />
collision à vélo ou à ski. Une assurance de<br />
responsabilité civile privée comprend généralement<br />
une somme de garantie d’au<br />
moins 5 millions de francs. La prime annuelle<br />
pour une famille entière reste assez<br />
modeste, quand on pense aux risques<br />
qu’elle couvre. A partir de 100 francs, vous<br />
pouvez obtenir une assurance avec des<br />
prestations importantes.<br />
Assurance de protection<br />
juridique: recommandée<br />
L’assurance de protection juridique (privée,<br />
en matière de circulation et/ou en<br />
matière de santé) fait également partie des<br />
assurances facultatives recommandées<br />
par les expert/es. Des conflits d’ordre juridique<br />
sur le lieu de travail, avec le bailleur<br />
ou en cas d’accident de la circulation<br />
Bien plus qu’un assureur-maladie<br />
Visana n’est pas «seulement» un assureur-maladie, nous disposons aussi d’une expérience de plus de<br />
20 ans dans les assurances-ménage, responsabilité civile privée et bâtiments. <strong>No</strong>s produits Directa<br />
occupent régulièrement les meilleurs rangs de comparaisons de primes indépendantes (par exemple<br />
celle du magazine romand des consommateurs «Bon à savoir»). Vous trouverez la comparaison sur<br />
www.visana.ch/responsabilitecivileprivee.<br />
Rabais exclusifs sur les primes des assurances complémentaires<br />
Grâce au partenariat entre Visana et MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong>, vous bénéficiez, ainsi que tous les membres<br />
de votre ménage, de rabais exceptionnels sur les primes des assurances complémentaires de Visana:<br />
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Coop d’une valeur de 30 francs. <strong>No</strong>us vous conseillerons volontiers dans votre agence Visana<br />
ou chez vous. Voici nos coordonnées:<br />
Visana Services SA, Weltpoststrasse 19, 3000 Berne 15, tél. 0848 848 899<br />
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peuvent rapidement devenir très coûteux.<br />
Un conseil et un soutien professionnels<br />
constituent alors une aide précieuse. Bon<br />
à savoir: une assurance de protection juridique<br />
en matière de circulation n’est pas<br />
seulement recommandée pour les automobilistes.<br />
Elle est également utile pour<br />
les conducteurs et conductrices de scooter,<br />
de vélo électrique ou de vélo de course. De<br />
même pour les passagers et passagères de<br />
bus et les piétons et piétonnes.<br />
Voici ce que vous offre une bonne assurance<br />
de protection juridique<br />
• Prise en charge de prestations jusqu’à<br />
250 000 francs pour un cas de sinistre<br />
assuré<br />
• Couverture des coûts des expertises<br />
ainsi que des éventuels dépens<br />
• Prise en charge des frais d’avocat et<br />
de justice<br />
• Assistance juridique par des spécialistes<br />
ou par le biais de renseignements<br />
juridiques téléphoniques gratuits<br />
• Pas de franchise et pas de somme de<br />
litige minimale<br />
Assurance des bâtiments:<br />
généralement obligatoire<br />
Si vous êtes propriétaire de logement, vous<br />
avez probablement conclu une assurance de<br />
bâtiment. En effet, elle est obligatoire dans<br />
la plupart des cantons. Elle protège votre<br />
chez-vous en cas de dommages dus aux<br />
incendies ou aux autres évènements naturels,<br />
aux dégâts d’eaux et aux bris de glace.<br />
Elle prend aussi en charge les dommages<br />
dus aux évènements naturels tels que la<br />
grêle, un glissement de terrain, la pression<br />
de la neige ou une inondation. En plus des<br />
prestations de base de l’assurance des bâtiments,<br />
vous pouvez aussi intégrer des prestations<br />
supplémentaires, par exemple les<br />
dégâts dus aux martres, aux rongeurs ou<br />
aux insectes, ainsi qu’au vandalisme par<br />
graffitis. Vous pouvez également couvrir vos<br />
installations solaires, par le biais d’une assurance<br />
complémentaire. ■<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
53
<strong>No</strong>us conseillons les médecins, parce que nous les comprenons bien.<br />
Laissez-nous vous prescrire un check-up des assurances gratuit. Ensuite, nous<br />
parlerons de vos assurances de personnes, de chose et de patrimoine et accidents.<br />
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FONDATION DE PRÉVOYANCE <strong>ASMAC</strong><br />
Passage de témoin à la Fondation<br />
de prévoyance <strong>ASMAC</strong><br />
Après plus de 20 années passées à la tête de la Fondation de prévoyance de l’<strong>ASMAC</strong>, Peter Scotton<br />
démissionne du poste de directeur. Christoph Rytz, jusqu’ici responsable de la gestion des assurés,<br />
lui succède. La caisse de pension des médecins employés possède une assise financière robuste et<br />
s’attend pour <strong>2018</strong> à un très bon résultat des placements.<br />
Christoph Rytz, directeur de l’agence<br />
Chers assurés, chères assurées,<br />
L’exercice 2017 a été marqué par une<br />
année boursière particulièrement positive,<br />
une situation dont nous avons aussi<br />
pu profiter. Le climat de consommation<br />
s’est fortement amélioré, même si les<br />
taux d’intérêts sont restés à un niveau<br />
historiquement bas, ce qui a incité les<br />
investisseurs à prendre de plus grands<br />
risques. Avec notre stratégie de placement<br />
prudente, nous avons réalisé dans<br />
ce contexte une performance globale de<br />
10,43% et avons ainsi nettement dépassé<br />
la moyenne de la branche de 7,3%<br />
(d’après le baromètre UBS). Le risque de<br />
voir apparaître une bulle spéculative et<br />
les corrections de cours qui ont commencé<br />
au début de cette année ont incité le<br />
conseil de fondation à prendre d’importantes<br />
décisions concernant l’utilisation<br />
de l’excellent résultat sur les placements.<br />
Lors de la prise de décision sur la manière<br />
de répartir le résultat, le conseil de<br />
fondation a d’une part tenu compte de la<br />
stabilité financière à long terme de la<br />
fondation et d’autre part des intérêts des<br />
rentières, des rentiers et des personnes<br />
assurées.<br />
Dans un premier temps, nous avons<br />
constitué toutes les provisions techniques<br />
ainsi que la réserve de fluctuation de<br />
valeurs, sur la base de notre capacité de<br />
risque définie dans la stratégie de placement,<br />
jusqu’à la valeur maximale. De<br />
plus, nous avons constitué une provision<br />
pour une future réduction du taux d’intérêt<br />
technique (rémunération attendue<br />
du capital des futurs rentiers et rentières)<br />
d’aujourd’hui de 2% à 1,5%. Dans un<br />
deuxième temps, nous avons intégré la<br />
compensation du renchérissement pour<br />
les rentières et rentiers repoussée<br />
jusqu’ici. Suite à la décision prise en 2016<br />
de baisser les taux de conversion au 1er<br />
janvier <strong>2018</strong>, nous avons, dans une troisième<br />
étape, crédité une rémunération<br />
supplémentaire de 0,75% pour toutes les<br />
personnes assurées de 45 à 54 ans et de<br />
1,5% pour toutes celles âgées de 55 ans<br />
et plus à titre de compensation de la réduction<br />
de la rente attendue. Dans une<br />
quatrième étape, une rémunération supplémentaire<br />
unique de 4% a été créditée<br />
à toutes les personnes assurées à la fin<br />
2017, cela en plus de la rémunération du<br />
capital épargne vieillesse de 1,25% décidée<br />
en novembre 2016. Pour finir, nous<br />
avons constitué une provision à la charge<br />
des comptes annuels 2017 pour des améliorations<br />
de prestations décidées (rémunération<br />
accrue <strong>2018</strong> – 2% au-dessus de<br />
la rémunération minimale de 1% fixée<br />
par le Conseil fédéral). Avec la dissolution<br />
de la provision susmentionnée en <strong>2018</strong>,<br />
nous pouvons garantir que la rémunération<br />
plus élevée pendant l’année en cours<br />
sera assurée, malgré d’éventuelles corrections<br />
sur les marchés financiers, et ne<br />
se répercutera pas sur les comptes annuels<br />
<strong>2018</strong>.<br />
Ce printemps, les comptes annuels ont<br />
été établis avec le nouveau logiciel de<br />
gestion. <strong>No</strong>us sommes très satisfaits des<br />
travaux de clôture qui se sont déroulés<br />
sans problèmes. Cela confirme que l’introduction<br />
d’un nouveau logiciel au 1er<br />
janvier 2017 s’est avérée payante. Le nouveau<br />
logiciel et les frais administratifs<br />
réduits de CHF 111.– par dossier d’assuré<br />
(les frais administratifs moyens selon<br />
Swisscanto Prévoyance SA s’élèvent à<br />
CHF 337.– par dossier d’assuré), nous<br />
permettent de rester compétitifs à l’avenir.<br />
Le degré de couverture provisoire au 31<br />
juillet <strong>2018</strong> s’élevait à 114,5%, un chiffre<br />
réjouissant.<br />
Des adieux ...<br />
Après 21 ans passés à la direction, Peter<br />
Scotton a décidé de réduire son engagement<br />
à compter du 1er juillet <strong>2018</strong>. Il a<br />
dirigé notre fondation selon les principes<br />
entrepreneuriaux avec circonspection,<br />
efficience et en tenant compte des coûts.<br />
Peter Scotton continuera, sur mandat, de<br />
s’occuper de nos projets de construction<br />
en cours et futurs. De plus, il continuera<br />
d’assumer la présidence du conseil d’administration<br />
de l’entreprise PK Immo AG<br />
(filiale à 100% de la Fondation de prévoyance<br />
<strong>ASMAC</strong>) fondée il y a dix ans.<br />
Celle-ci s’occupe avant tout de la gestion<br />
de nos biens immobiliers dans la région<br />
de Berne, du Seeland et de Soleure, mais<br />
gère aussi avec succès des biens immobiliers<br />
d’autres caisses de pension ainsi que<br />
d’autres mandats de tiers. Je remercie vivement<br />
Peter Scotton pour son engagement.<br />
Peter Scotton<br />
et un nouveau départ<br />
Le conseil de fondation m’a élu le 1 er juillet<br />
<strong>2018</strong> au poste de directeur de l’agence.<br />
Je me réjouis de ce témoignage de<br />
confiance et de relever ce nouveau défi.<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
55
• Gériatrie/Dépressions<br />
• TripAdvisor de l’emploi<br />
<strong>No</strong> 1 février <strong>2018</strong><br />
CERTIFIÉ HAUTE QUALITÉ:<br />
Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />
Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />
<strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
Relève<br />
A_171454_<strong>ASMAC</strong>_6_Editorial_(001_005).indd 1 30.01.18 07:57<br />
Publication<strong>2018</strong><br />
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FONDATION DE PRÉVOYANCE <strong>ASMAC</strong><br />
Mon parcours professionnel m’a conduit,<br />
après avoir terminé ma formation commerciale,<br />
pour quatre ans à l’Office cantonal<br />
de l’industrie, de l’artisanat et du<br />
travail (KIGA Berne), département caisse<br />
du chômage, comme gestionnaire et responsable<br />
de groupe. Pendant la durée de<br />
mon engagement à l’Office de la vieillesse<br />
et des assurances de la ville de Berne, département<br />
prestations complémentaires,<br />
j’ai commencé ma formation de spécialiste<br />
des assurances sociales avec diplôme<br />
fédéral et l’ai terminée avec succès en<br />
septembre 2000. Pendant ma formation,<br />
j’ai pris mes fonctions de responsable suppléant<br />
de la gestion des assurés auprès de<br />
la Fondation de prévoyance <strong>ASMAC</strong>. Le 1er<br />
janvier 2004, je suis passé responsable du<br />
département. Au cours des 18 dernières<br />
années, j’ai effectué les cours pour devenir<br />
formateur professionnel, suivi l’école spécialisée<br />
de prévoyance professionnelle et<br />
conclu avec succès ma formation de responsable<br />
de caisse de pension avec le diplôme<br />
fédéral en automne 2013. Je garde<br />
mes connaissances à jour en suivant des<br />
séminaires spécialisés.<br />
Avec ma longue expérience dans le domaine<br />
de la prévoyance professionnelle et<br />
sachant que je peux compter sur des collaboratrices<br />
et collaborateurs de longue<br />
date, bien formés et novateurs, nos partenaires<br />
commerciaux, les assurés et les<br />
employeurs affiliés peuvent à l’avenir<br />
aussi compter sur notre travail professionnel<br />
orienté vers les services.<br />
Perspectives<br />
Si les marchés financiers continuent<br />
d’évoluer comme ils l’ont fait en mai, juin<br />
et juillet, et si les mois suivants ne sont pas<br />
marqués par de fortes corrections des<br />
cours, nous pouvons une nouvelle fois<br />
nous attendre à de très bons résultats sur<br />
les placements cette année. Dès que la<br />
révision de l’informatique et de la sécurité<br />
des informations sera terminée, nous<br />
mettrons notre plateforme en ligne à disposition<br />
de nos assurés et de tous les employeurs<br />
affiliés. La plateforme offrira aux<br />
assurés la possibilité de procéder à des<br />
simulations (calcul de la somme de rachat<br />
maximale, retraite, augmentations de<br />
salaire, etc.) Elle permettra aussi de nous<br />
annoncer les changements de l’état civil<br />
et d’adresses. Tous les employeurs auront<br />
la possibilité de communiquer en ligne<br />
des entrées et sorties, les modifications de<br />
salaire et d’autres mutations. <strong>No</strong>us espérons<br />
que la plateforme en ligne permettra<br />
de réduire la masse de documents au bénéfice<br />
de l’environnement.<br />
Je vous souhaite un bel automne doré.<br />
Taux d’intérêts hypothécaires pour nouvelles affaires<br />
valable dès le 1.07.<strong>2018</strong><br />
Hypothèques Libor<br />
Hypothekarzinssätze<br />
Hypothèque Libor de 3 mois en CHF max. 70% de la valeur de gage 0.800%<br />
Hypothèques Hypothekarzinssätze variablesfür Neugeschäfte gültig ab 01.07.<strong>2018</strong><br />
Hypothèque variable de 1 er rang max. 70% de la valeur de gage 1.750%<br />
Hypothèque variable de 2 e rang max. 10% de la valeur de gage (obligation d›amortissement) 2.000%<br />
Libor-Hypotheken<br />
Hypothèques fixes<br />
Durée 3-Monats-Libor-Hypothek 5 ans in CHF max. 70% de la max. valeur 70% de gage des Belehnungswertes1.000%<br />
0.800%<br />
Durée 10 ans max. 70% de la valeur de gage 1.200%<br />
Variable Hypotheken<br />
Adaptation des affaires existantes au –<br />
Sous Variable réserve Hypothek d’une modification 1. Rangdes taux d’intérêts. max. 70% des Belehnungswertes<br />
Christoph Rytz<br />
1.750%<br />
Variable Hypothek 2. Rang max. 10% des Belehnungswertes (amortisationspflichtig) 2.000%<br />
Festhypotheken<br />
Laufzeit 5 Jahre max. 70% des Belehnungswertes 1.000%<br />
Laufzeit 10 Jahre max. 70% des Belehnungswertes 1.200%<br />
Anpassung bestehende Geschäfte per: -<br />
Änderungen der Zinskonditionen bleiben vorbehalten.<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
Taux d'intérêts hypothécaires<br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
57
IMPRESSUM<br />
ADRESSES DE CONTACT DES SECTIONS<br />
N o 5 • 37 e année • Octobre <strong>2018</strong><br />
Editeur<br />
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Bollwerk 10, case postale, 3001 Berne<br />
Téléphone 031 350 44 88<br />
journal@asmac.ch, journal@vsao.ch<br />
www.asmac.ch, www.vsao.ch<br />
Sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Rédaction<br />
Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />
Giacomo Branger, Franziska Holzner-Arnold, Kerstin<br />
Jost, Lukas Staub, Anna Wang, Sophie Yammine<br />
Comité directeur<br />
Anja Zyska (présidente), Patrizia Kündig (vice-présidente),<br />
Angelo Barrile (vice-président), <strong>No</strong>ra Bienz,<br />
Christoph Bosshard, Michel Clément, Karin Etter,<br />
Marius Grädel-Suter, Dina-Maria Jakob, Gert Printzen,<br />
Miodrag Savic, Sergio Sesia, Hervé Spechbach, Robin<br />
Walter (swimsa)<br />
Impression et expédition<br />
Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern<br />
Téléphone +41 31 300 66 66, info@staempfli.com<br />
www.staempfli.com<br />
Maquette<br />
Tom Wegner<br />
Annonces<br />
Zürichsee Werbe AG, Fachmedien, Markus Haas<br />
Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />
Telefon 044 928 56 53<br />
E-Mail vsao@fachmedien.ch<br />
Tirage<br />
Exemplaires imprimés: 22 500<br />
Certification des tirages par la REMP/FRP 2017:<br />
21 842 exemplaires<br />
Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />
L’abonnement est inclus dans la contribution<br />
annuelle pour les membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />
ISSN 1422-2086<br />
L’édition no 6/<strong>2018</strong> paraîtra en décembre <strong>2018</strong>.<br />
Sujet: Miracles<br />
© <strong>2018</strong> by <strong>ASMAC</strong>, 3001 Berne<br />
Printed in Switzerland<br />
AG VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier, Auf der Mauer 2,<br />
8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch, tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
BL/BS<br />
VSAO Sektion beider Basel,<br />
Geschäftsleiterin und Sekretariat: lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin,<br />
Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, tél. 061 421 05 95,<br />
fax 061 421 25 60, sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />
BE VSAO Sektion Bern, Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, tél. 031 381 39 39,<br />
bern@asmac.ch, www.vsao-bern.ch<br />
FR <strong>ASMAC</strong> section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler, Wattenwylweg 21,<br />
3006 Berne, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12, info@gkaufmann.ch<br />
GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />
GR<br />
JU<br />
VSAO Sektion Graubünden, 7000 Chur, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,<br />
RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, tél. 078 880 81 64, info@vsao-gr.ch,<br />
www.vsao-gr.ch<br />
<strong>ASMAC</strong> Jura, 6, chemin des Fontaines, 2800 Delémont, marie.maulini@h-ju.ch<br />
NE <strong>ASMAC</strong> section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat, Rue du Musée 6,<br />
Case postale 2247, 2001 Neuchâtel, tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />
SG/AI/AR VSAO Sektion St. Gallen-Appenzell, Bettina Surber, Oberer Graben 44,<br />
9000 St. Gallen, tél. 071 228 41 11, fax 071 228 41 12,<br />
Surber@anwaelte44.ch<br />
SO<br />
TI<br />
VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
<strong>ASMAC</strong> Ticino, Via Cantonale 8-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />
segretariato@asmact.ch<br />
TG VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier, Auf der Mauer 2,<br />
8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch, tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
VD<br />
VS<br />
ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />
asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />
ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />
Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />
Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />
VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
tél. 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
Publication<strong>2018</strong><br />
CIBLÉ<br />
COMPÉTENT<br />
TRANSPARENT<br />
Label de qualité Q-publication<br />
de l’association média suisses<br />
ZH/SH VSAO ZURICH/SCHAFFHOUSE, avocate Susanne Hasse, Rämistrasse 31,<br />
case postale 160, 8024 Zurich, tél. 044 941 46 78, info@vsao-zh.ch<br />
58 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N° 5 Octobre <strong>2018</strong>
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