09.10.2018 Views

JOURNAL ASMAC No 5 - octobre 2018

Energie - Oncologie Médecine pharmaceutique Financement uniforme - oui, mais

Energie -
Oncologie
Médecine pharmaceutique
Financement uniforme - oui, mais

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

«Tout dépend des personnes»<br />

Dina-Maria Jakob menuisière? Elle peut tout à fait se l’imaginer, mais seulement accessoirement, pour<br />

le côté créatif. «Car j’ai chaque jour le privilège de faire ce que j’aime», explique la pédiatre. Elle<br />

marque le lancement d’une nouvelle série dans le Journal intitulée «Moi, médecin-assistant(e)», une<br />

combinaison entre portrait et regard sur la formation postgraduée d’autrefois et d’aujourd’hui.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Dans l’entretien avec Dina-Maria Jakob, la<br />

notion de personne est récurrente. Car en<br />

tirant un bilan intermédiaire, cette médecin<br />

de 37 ans parvient à la conclusion<br />

qu’au final tout dépend des personnes.<br />

Que cela concerne sa propre carrière pour<br />

devenir pédiatre ou d’une manière générale<br />

la formation postgraduée, même si<br />

elle ne préfère pas parler de carrière. Pour<br />

son parcours professionnel, cette jeune<br />

femme originaire de Thoune n’avait rien<br />

prévu ou du moins pas le parcours qu’elle<br />

a maintenant emprunté.<br />

Mme Jakob, la profession de<br />

médecin était-elle déjà un rêve<br />

pour la jeune Dina?<br />

<strong>No</strong>n, pas du tout: je ne me suis jamais vue<br />

en blouse blanche. Après le gymnase, j’ai<br />

d’abord étudié la gestion d’entreprise et le<br />

sport en branche secondaire. Mais ce<br />

choix s’est vite avéré erroné, je trouvais<br />

cela ennuyeux. Sauf le cours d’anatomie<br />

dans les études de sport. C’est ce qui m’a<br />

motivée pour passer aux études de médecine.<br />

Du monde des chiffres vers<br />

celui de l’humanité et<br />

de l’humain? Vu de l’extérieur,<br />

une rupture radicale.<br />

De l’intérieur aussi. Mais j’ai vite constaté<br />

que tout m’intéressait dans la médecine,<br />

parce que la vie est quelque chose<br />

de palpable qui est toujours lié à l’être<br />

humain.<br />

Et vous avez commencé<br />

à vous intéresser à la pédiatrie<br />

en particulier?<br />

<strong>No</strong>n, ça s’est passé différemment. Je voulais<br />

m’orienter vers la médecine générale<br />

ou la médecine interne. La première année<br />

après l’examen fédéral en 2008, j’ai<br />

travaillé comme médecin-assistante dans<br />

le service de chirurgie cardiovasculaire à<br />

l’Hôpital de l’Ile à Berne. Ensuite, j’ai effectué<br />

cinq ans en pédiatrie, à l’île et à<br />

l’Hôpital cantonal de Fribourg. Au terme<br />

de cette période, j’ai passé mon examen<br />

de spécialiste.<br />

A quel moment de votre<br />

parcours y a-t-il eu un déclic?<br />

Mes premiers supérieurs hiérarchiques en<br />

chirurgie cardiovasculaire et mon chef<br />

actuel, qui était à l’époque mon directeur<br />

de thèse, ont été décisifs. Je considérais les<br />

deux comme des modèles, tant sur le plan<br />

personnel que professionnel. Ils ont réussi<br />

à me motiver et à m’entraîner, en plus de<br />

ma propre curiosité. De plus, j’ai constaté<br />

dans mon travail en pédiatrie que les pédiatres<br />

se montraient plus humains. Et les<br />

enfants m’interpellent par leur naïveté,<br />

leur spontanéité et leur franchise.<br />

Aujourd’hui, Dina-Maria Jakob travaille<br />

à nouveau à l’Hôpital de l’Ile<br />

comme cheffe de clinique dans le service<br />

de cardiologie pédiatrique. Après<br />

l’obtention de son titre de spécialiste,<br />

elle est partie vers de nouveaux horizons<br />

plus dangereux: au Tchad et en<br />

Irak, deux fois pour «Médecins sans<br />

Frontières». Là-bas, elle a voulu donner<br />

quelque chose aux populations,<br />

«Quand on est médecin-assistant(e), on ne nous sert pas tout sur un<br />

plateau – il faut aussi soi-même chercher les informations», déclare Dina-<br />

Maria Jakob. «Et être conscient du fait que l’on dispose d’une grande<br />

liberté pour son orientation professionnelle.» (® Hôpital de l’Ile Berne)<br />

N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

11

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!