JOURNAL ASMAC No 5 - octobre 2018
Energie - Oncologie Médecine pharmaceutique Financement uniforme - oui, mais
Energie -
Oncologie
Médecine pharmaceutique
Financement uniforme - oui, mais
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FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
«Tout dépend des personnes»<br />
Dina-Maria Jakob menuisière? Elle peut tout à fait se l’imaginer, mais seulement accessoirement, pour<br />
le côté créatif. «Car j’ai chaque jour le privilège de faire ce que j’aime», explique la pédiatre. Elle<br />
marque le lancement d’une nouvelle série dans le Journal intitulée «Moi, médecin-assistant(e)», une<br />
combinaison entre portrait et regard sur la formation postgraduée d’autrefois et d’aujourd’hui.<br />
Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Dans l’entretien avec Dina-Maria Jakob, la<br />
notion de personne est récurrente. Car en<br />
tirant un bilan intermédiaire, cette médecin<br />
de 37 ans parvient à la conclusion<br />
qu’au final tout dépend des personnes.<br />
Que cela concerne sa propre carrière pour<br />
devenir pédiatre ou d’une manière générale<br />
la formation postgraduée, même si<br />
elle ne préfère pas parler de carrière. Pour<br />
son parcours professionnel, cette jeune<br />
femme originaire de Thoune n’avait rien<br />
prévu ou du moins pas le parcours qu’elle<br />
a maintenant emprunté.<br />
Mme Jakob, la profession de<br />
médecin était-elle déjà un rêve<br />
pour la jeune Dina?<br />
<strong>No</strong>n, pas du tout: je ne me suis jamais vue<br />
en blouse blanche. Après le gymnase, j’ai<br />
d’abord étudié la gestion d’entreprise et le<br />
sport en branche secondaire. Mais ce<br />
choix s’est vite avéré erroné, je trouvais<br />
cela ennuyeux. Sauf le cours d’anatomie<br />
dans les études de sport. C’est ce qui m’a<br />
motivée pour passer aux études de médecine.<br />
Du monde des chiffres vers<br />
celui de l’humanité et<br />
de l’humain? Vu de l’extérieur,<br />
une rupture radicale.<br />
De l’intérieur aussi. Mais j’ai vite constaté<br />
que tout m’intéressait dans la médecine,<br />
parce que la vie est quelque chose<br />
de palpable qui est toujours lié à l’être<br />
humain.<br />
Et vous avez commencé<br />
à vous intéresser à la pédiatrie<br />
en particulier?<br />
<strong>No</strong>n, ça s’est passé différemment. Je voulais<br />
m’orienter vers la médecine générale<br />
ou la médecine interne. La première année<br />
après l’examen fédéral en 2008, j’ai<br />
travaillé comme médecin-assistante dans<br />
le service de chirurgie cardiovasculaire à<br />
l’Hôpital de l’Ile à Berne. Ensuite, j’ai effectué<br />
cinq ans en pédiatrie, à l’île et à<br />
l’Hôpital cantonal de Fribourg. Au terme<br />
de cette période, j’ai passé mon examen<br />
de spécialiste.<br />
A quel moment de votre<br />
parcours y a-t-il eu un déclic?<br />
Mes premiers supérieurs hiérarchiques en<br />
chirurgie cardiovasculaire et mon chef<br />
actuel, qui était à l’époque mon directeur<br />
de thèse, ont été décisifs. Je considérais les<br />
deux comme des modèles, tant sur le plan<br />
personnel que professionnel. Ils ont réussi<br />
à me motiver et à m’entraîner, en plus de<br />
ma propre curiosité. De plus, j’ai constaté<br />
dans mon travail en pédiatrie que les pédiatres<br />
se montraient plus humains. Et les<br />
enfants m’interpellent par leur naïveté,<br />
leur spontanéité et leur franchise.<br />
Aujourd’hui, Dina-Maria Jakob travaille<br />
à nouveau à l’Hôpital de l’Ile<br />
comme cheffe de clinique dans le service<br />
de cardiologie pédiatrique. Après<br />
l’obtention de son titre de spécialiste,<br />
elle est partie vers de nouveaux horizons<br />
plus dangereux: au Tchad et en<br />
Irak, deux fois pour «Médecins sans<br />
Frontières». Là-bas, elle a voulu donner<br />
quelque chose aux populations,<br />
«Quand on est médecin-assistant(e), on ne nous sert pas tout sur un<br />
plateau – il faut aussi soi-même chercher les informations», déclare Dina-<br />
Maria Jakob. «Et être conscient du fait que l’on dispose d’une grande<br />
liberté pour son orientation professionnelle.» (® Hôpital de l’Ile Berne)<br />
N° 5 Octobre <strong>2018</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
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