Sur la beauté des 99 noms de Dieu. Dans le Coran et la tradition musulmane

8 Sur la beauté des 99 noms de Dieu
Il n’existe pas une liste « canonique » de ces noms.
Ils ne sont pas toujours cités dans le même ordre. Leur
orthographe varie aussi, de même que la traduction
française qui leur correspond. Tantôt on parle de
« noms divins », tantôt d’« attributs divins ». Je n’ai
nullement la compétence pour traiter de ces questions.
Aussi me suis-je contenté de suivre fidèlement
l’énoncé qu’en donne Abderrazak Mahri dans Les
Noms Divins expliqués 1 .
Raymond Lulle (1232-1315 ou 1316), cet « aventurier
de Dieu », était un précurseur « illuminé » que le
dialogue interreligieux d’aujourd’hui est encore loin
d’avoir rejoint. Persuadé que juifs, chrétiens et musulmans
avaient beaucoup à partager, il se mit à l’étude de
l’arabe pour dialoguer avec l’islam et de la kabbale afin
de se familiariser avec la mystique juive. Dans la production
prolifique de cet Arabicus Christianus, je ne
retiendrai qu’une seule œuvre en lien avec mon sujet :
Le Livre du Gentil et des trois Sages (1276-1279). Le
Gentil est un païen agnostique venu de quelque lointaine
contrée, très versé en philosophie mais n’ayant
aucune connaissance de Dieu ni de la vie future.
Trois sages — un juif, un chrétien et un musulman —
1.¥A. Mahri, Les Noms Divins expliqués, Maison d’Ennour,
Paris, 2014.