Sur la beauté des 99 noms de Dieu. Dans le Coran et la tradition musulmane

Introduction
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dans nos cœurs l’Esprit 8 de son fils qui crie : « Abba,
Père ! » (Ga 4, 6).
Si nous avons tous le même Père, pourquoi chrétiens
et musulmans ne pourraient-ils instaurer entre
eux une philosophie personnaliste du dialogue ? Pour
l’islam, la science de l’unicité de Dieu est capitale. Un
des premiers attributs divins, c’est d’être Un, Unique,
d’une unicité universelle et éternelle 9 . Si des chrétiens
s’engagent dans la méditation des 99 Noms de Dieu,
pourquoi des musulmans ne pourraient-ils, avec des
chrétiens, chanter notre Père spirituel commun ?
« Inutile de nous disputer. Dieu nous réunira un
jour, car c’est vers Lui que tout doit faire retour »
(Coran 42, 15).
Dieu est Père et Il est aussi « berger » (Ps 23, 1),
notre « bon pasteur » (Jn 10, 11), le Chef des pasteurs
(1 P 5, 4), le grand Pasteur des brebis (He 13, 20).
8.¥L’islam établit une nette distinction entre la notion de nafs
(âme) et celle de rûh (Esprit, Souffle). Tandis que l’âme est très
liée à la nature de l’homme, l’Esprit, lui, revêt un sens spirituel.
Voir sourate 2, verset 67 et verset 253, où il est question de Jésus,
fils de Marie, auquel a été accordé un rang privilégié parmi
les prophètes, qui a été doté de « preuves éclatantes » et a été
soutenu par l’Esprit Saint ou l’Esprit de sainteté.
9.¥Mohamed Aziz Lahbadi, La Personne en islam. Liberté et
témoignage, dans M. Kneer (intro. et éd.), Lessius, coll. L’Autre
et les autres, Namur/Paris, 2015, p. 5-7 et 56.