Sur la beauté des 99 noms de Dieu. Dans le Coran et la tradition musulmane

24 Sur la beauté des 99 noms de Dieu
Voilà autant de touches de tendresse dans la manifestation
divine telle qu’elle est vécue dans le christianisme.
Et il est bien d’autres beaux noms de Dieu que chrétiens
et musulmans pourraient chanter ensemble : ma
Bannière (Ex 17, 15), ma Citadelle (Ps 59, 10 ; 62, 7 ;
144, 2), l’Étoile brillante du matin (Ap 22, 16), l’Astre
d’en haut (Lc 1, 78), le Germe (Is 4, 2), la Pierre d’angle
(Is 28, 16 ; Mt 21, 42 ; Ac 4, 8 ; 1 P 2, 4-8), l’Emmanuel
(Is 7, 14), le Vigneron de la Vigne véritable (Jn 15, 1),
l’Amen (Ap 3, 14)…
Au-delà de leur beauté formelle et de la puissance
de méditation qu’elles instaurent en nous lorsque nous
avons recours à elles, ces évocations divines permettent
encore d’accéder à un niveau d’intériorisation
infiniment plus profond. En effet, pour les plus
avancés sur la voie de leur sanctification (les soufis
notamment), derrière ces 99 Noms exotériques accessibles
à tous, se profilent à l’horizon 99 Noms ésotériques
chargés d’un poids mystique incommensurable.
Non seulement ces mystiques comprennent mieux
que quiconque le sens le plus caché de ces 99 Noms
(sens inatteignable par la spéculation ou la seule raison
discursive) mais ils perçoivent dans une lumière ineffable
le Nom Suprême de Dieu, stade ultime de la
connaissance ésotérique et qui les comble au-delà de