19.09.2019 Views

CONNECT septembre 2019

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>CONNECT</strong><br />

by<br />

09.<strong>2019</strong> Business Media<br />

Le magazine de la Confédération<br />

luxembourgeoise du commerce<br />

N°07<br />

GRAND FORMAT<br />

LE SAC EN PLASTIQUE À USAGE UNIQUE,<br />

UNE ESPÈCE EN VOIE D’EXTINCTION ?<br />

SOCIÉTÉ<br />

CAROLE DIESCHBOURG :<br />

« L'USAGE DU PLASTIQUE<br />

EST ENCORE BIEN TROP PRÉSENT ! »<br />

ENTREVUE SOCIAL<br />

QUAND VOUS ÊTES EN VACANCES,<br />

LE VIH NE L'EST PAS<br />

L'AVIS DE L'EXPERT FISCALITÉ<br />

ROULEZ PLUS PROPRE,<br />

PAYEZ MOINS D’IMPÔTS !


09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />

Édito<br />

UN COMMERCE EN PLASTIQUE ?<br />

Chers Membres, Chers Lecteurs,<br />

NICOLAS HENCKES,<br />

DIRECTEUR CLC<br />

IMAGE : JULIAN BENINI<br />

Le plastique n’a pas bonne presse ces<br />

derniers temps et on peut le comprendre.<br />

Il est difficile, voire impossible à recycler<br />

avec les technologies actuelles, sans parler<br />

du défi d’une éventuelle collecte avec un<br />

tri performant des différents types de<br />

plastiques. Il est non biodégradable, ou<br />

alors à long terme, avec une pollution<br />

croissante de la faune et de la flore menant<br />

à un impact sur notre propre chaîne<br />

alimentaire. Pourtant il a évidemment<br />

des usages très utiles, ne serait-ce qu’en<br />

matière d’hygiène alimentaire ou dans le<br />

domaine médical. Arriverons-nous à nous<br />

en passer complètement ? L’avenir nous le<br />

dira, mais certainement pas à court terme…<br />

Il faut donc trouver des moyens d’en<br />

utiliser moins, là où c’est possible.<br />

Sur ce terrain, depuis le 25 juin dernier,<br />

la clc, Valorlux et l'Administration de<br />

l'environnement du Luxembourg ont créé<br />

et lancé le SUPERBAG ® , un sac à provisions<br />

destiné à remplacer les sacs plastiques<br />

ultra légers à usage unique qu’il déclasse<br />

dès la 3 ème utilisation en termes de bilan<br />

plastique. Ce sac d’un genre nouveau<br />

est déjà disponible auprès de plusieurs<br />

enseignes de distribution au Luxembourg,<br />

membres de la clc.<br />

Le présent numéro de votre magazine<br />

Connect laisse donc une place importante<br />

à cette question en lui dédiant à la fois son<br />

dossier Grand Format et une interview de<br />

Madame Carole Dieschbourg, Ministre<br />

de l’Environnement, du Climat et du<br />

Développement durable, afin d’élargir le<br />

débat aux autres axes du gouvernement<br />

en la matière.<br />

Depuis plus de 10 ans, la clc est à la<br />

pointe de l’engagement en matière de<br />

Responsabilité Sociale des Entreprises<br />

(RSE), dont les questions environnementales<br />

forment un pilier. Initiatrice<br />

et co-fondatrice de l’Institut National<br />

pour le Développement durable et la RSE<br />

(INDR), la clc a, par ailleurs, également<br />

été présente aux débuts de nombreuses<br />

initiatives environnementales telles que<br />

Valorlux, Ecobatterien, Ecotrel ou encore<br />

l’action Capsules lancées en collaboration<br />

avec l’ancienne Fédération des Distributeurs<br />

de Boissons (FEDIB) et dont les<br />

membres continuent leurs efforts en la<br />

matière (la prochaine remise de chèque<br />

à une association caritative luxembourgeoise<br />

est prévue pour fin octobre !).<br />

« DEPUIS PLUS DE 10 ANS,<br />

LA CLC EST À LA POINTE<br />

DE L’ENGAGEMENT RSE »<br />

Les femmes et hommes chefs d’entreprises<br />

de la clc ont toujours su quelle était leur<br />

responsabilité en la matière et d’après<br />

toutes les discussions que nous pouvons<br />

avoir avec eux sur ce sujet, cela n’est<br />

pas près de changer. Ne nous faisons<br />

toutefois pas d’illusions : la concurrence<br />

commerciale est de plus en plus féroce.<br />

Le respect de l’environnement est devenu<br />

un argument de vente très puissant,<br />

mais pour nos plus petites entreprises il<br />

peut s’avérer être un investissement en<br />

temps et en argent qui met à mal leurs<br />

performances. Ne précipitons donc pas<br />

toutes les réformes en même temps<br />

et laissons les entreprises s’adapter<br />

progressivement à cette nouvelle donne.<br />

Sans compter que nos clients, eux aussi,<br />

ont parfois besoin de souffler un peu !<br />

Dans ce numéro, vous trouverez également<br />

un petit retour sur l’un de nos<br />

événements préférés à la clc : la Schueberfouer<br />

! La Fédération Nationale de<br />

Commerçants Forains (FNCF), affiliée à<br />

la clc, a encore, en bonne collaboration<br />

avec la Ville de Luxembourg, réussi une<br />

belle fête avec quelques nouveautés remarquées<br />

(dont la participation à l’action<br />

capsules évoquée plus haut). Rendez-vous<br />

désormais au marché de Noël !<br />

Bonne lecture !<br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 03


Sommaire<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

SOMMAIRE<br />

AGENDA 06<br />

CARTE BLANCHE<br />

En route vers un transport plus durable ! 08<br />

ENTREVUE COMMERCE<br />

Pignon sur foire 10<br />

EN COULISSE COMMERCE<br />

Cadastrophilie 12<br />

NEWS COMMERCE 14<br />

L‘AVIS DE L’EXPERT // FISCALITÉ 16<br />

GRAND FORMAT<br />

Le sac en plastique à usage unique, une espèce en voie d'extinction ? 18<br />

3 QUESTIONS À… Jean-Pierre Thill 26<br />

P.08<br />

CARTE BLANCHE<br />

En route vers un transport<br />

plus durable !<br />

L‘AVIS DE L’EXPERT // DROIT SOCIAL 28<br />

ENTREVUE SERVICES<br />

La blisterisation pour un traitement sans faille 30<br />

EN COULISSE SERVICES<br />

Être un bon orateur, c'est indispensable et surtout, c'est possible ! 32<br />

NEWS SERVICES 34<br />

SOCIÉTÉ<br />

Interview de Carole Dieschbourg :<br />

« L'usage du plastique est encore bien trop présent ! » 36<br />

L‘AVIS DE L’EXPERT // DROIT DES SOCIÉTÉS 42<br />

ENTREVUE SOCIAL<br />

Quand vous êtes en vacances, le VIH ne l'est pas 46<br />

EN COULISSE SOCIAL<br />

Interview de Marie-laure Jacquet & Mike Van Kauvenberh :<br />

ProRSE, l'étoile montante des associations 48<br />

NEWS SOCIAL 50<br />

ENTREVUE DIGITAL<br />

Cookies : petit guide des bonnes pratiques 52<br />

En coulisse DIGITAL<br />

Interview de Nicolas Nunge<br />

« La plupart des cookies sont inoffensifs » 54<br />

P.54<br />

EN COULISSE DIGITAL<br />

Interview de Nicolas Nunge<br />

« La plupart des cookies<br />

sont inoffensifs »<br />

ENTREVUE TRANSPORT<br />

Interview de Malik Zeniti<br />

« L'avenir de la logistique a plus besoin de neurones que de muscles » 56<br />

EN COULISSE TRANSPORT<br />

« Mieux rayonner sur l'Europe depuis Luxembourg » 58<br />

NEWS TRANSPORT 60<br />

LES DESSOUS DE LA CLC 62<br />

NETWORKING BY CLC 64<br />

04 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />

Sommaire<br />

P.18<br />

GRAND FORMAT<br />

Le sac en plastique à usage unique,<br />

une espèce en voie d'extinction ?<br />

P.26<br />

3 QUESTIONS À…<br />

Jean-Pierre Thill<br />

P.36<br />

SOCIÉTÉ<br />

Interview de Carole Dieschbourg :<br />

« L'usage du plastique<br />

est encore bien trop présent ! »<br />

P.56<br />

ENTREVUE TRANSPORT<br />

Interview de Malik Zeniti<br />

« L'avenir de la logistique a plus besoin<br />

de neurones que de muscles »<br />

P.62<br />

LES DESSOUS DE LA CLC<br />

La clc et vous :<br />

de quelle manière la clc et l’UEL<br />

collaborent-elles pour mettre en<br />

avant les intérêts des entreprises ?<br />

P.64<br />

NETWORKING BY CLC<br />

OURS DEVENEZ MEMBRE !<br />

EDITEUR<br />

Confédération luxembourgeoise du commerce<br />

RÉDACTEUR-EN-CHEF<br />

Nicolas Henckes<br />

RÉDACTION<br />

Sarah Braun / Steve Boukhers / Pedro Castilho<br />

Jeanne Renauld / Anne-Sophie Dantec<br />

Quentin Deuxant / Nicolas Henckes<br />

Sébastien Lambotte / Nelly Mazzarol<br />

Marie-Laure Moreau / Michael Peiffer<br />

Laurence Raphael / Mathieu Rosan<br />

Mélanie Trienbach / Marianne Welter<br />

PHOTOGRAPHES<br />

Julian Benini / Marie De Decker<br />

SOCIÉTÉ ÉDITRICE<br />

Wat Editions<br />

74, rue Ermesinde<br />

L-1469 Luxembourg<br />

Tél.: +352 26 20 16 20<br />

RÉGIE PUBLICITAIRE<br />

Wat Editions<br />

Maria Pietrangeli<br />

maria.clc@wateditions.lu<br />

DIRECTION ARTISTIQUE & MISE EN PAGE<br />

Wat Editions<br />

Julie Mallinger & Dorothée Dillenschneider<br />

julie.clc@wateditions.lu<br />

Rendez-vous sur www.clc.lu sous l’onglet « Devenir membre »<br />

et demandez votre membership directement !<br />

NOUS CONTACTER<br />

Confédération luxembourgeoise du commerce<br />

7 Rue Alcide de Gasperi, L-1615 Luxembourg<br />

Tél.: +352 43 94 44 1 / info@clc.lu / / www.clc.lu<br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce<br />

<strong>CONNECT</strong> - 05


Agenda<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

18.09.19<br />

LES FACTEURS HUMAINS<br />

DANS LA TRANSMISSION<br />

D’ENTREPRISE<br />

Chambre de Commerce<br />

La transmission d'une entreprise<br />

est une étape importante dans la vie<br />

des personnes qui sont en lien<br />

avec elle.<br />

Le formateur, Jacques Wolter, Avocat<br />

à la cour, présentera les différentes<br />

perspectives d'un(e) entrepreneur(se)<br />

cédant, d'un(e) repreneur(es),<br />

de leurs familles, des salarié(es)<br />

et des fournisseurs et client(es).<br />

plus d'informations<br />

et inscriptions sur www.clc.lu<br />

rubrique "événements à venir"<br />

03 & 08.10.19<br />

07 & 13.11.09<br />

DIGITAL BREAKFAST BY CLC<br />

| BE SOCIAL<br />

| 360° FACEBOOK<br />

Chambre de Commerce<br />

En quoi les réseaux sociaux peuvent<br />

être un atout pour votre société ?<br />

Venez vous informer lors<br />

de cette session d’information<br />

organisée par la clc pour ses membres<br />

en collaboration avec le programme<br />

Go Digital de la House<br />

of Entrepreneurship<br />

(en FR les 3 et 8 octobre).<br />

En complément de cette séance,<br />

n’hésitez pas à vous inscrire<br />

gratuitement pour le workshop<br />

pratique sur Facebook,<br />

également en FR les 3 et 8 octobre !<br />

Toutes les dates<br />

de ces formations gratuites<br />

sur www.clc.lu rubrique<br />

"événements à venir"<br />

23.10.19<br />

DIGITAL BREAKFAST BY CLC<br />

| BE SOCIAL-WORKSHOP<br />

Chambre de Commerce<br />

(FR)<br />

(FR)<br />

Im Rahmen des Go Digital-Programms<br />

des House of Entrepreneurships<br />

bietet die clc ihren Mitgliedern<br />

praxisbezogene Workshops<br />

zu den sozialen Netzwerken an.<br />

Der Be social-Workshop setzt sich<br />

dabei vor allem mit der Frage<br />

„Wie kann Ihr Unternehmen<br />

von den sozialen Netzwerken<br />

profitieren?“ auseinander.<br />

Dieser Workshop ist ausschließlich<br />

clc-Mitgliedern aus dem Handelssektor<br />

vorbehalten.<br />

Mehr Informationen<br />

zu dem Event finden Sie<br />

auf der Website www.clc.lu,<br />

unter der Rubrik<br />

"événements à venir"<br />

19.11.19<br />

DIGITAL BREAKFAST BY CLC<br />

| 360° FACEBOOK-WORKSHOP<br />

Chambre de Commerce<br />

Im Rahmen des Go Digital-Programms<br />

des House of Entrepreneurships<br />

bietet die clc ihren Mitgliedern<br />

praxisbezogene Workshops<br />

zu den sozialen Netzwerken an.<br />

Der 360° Facebook-Workshop gibt<br />

Ihnen einen genauen Einblick<br />

in die Funktionsweise des beliebtesten<br />

sozialen Netzwerks und erklärt Ihnen,<br />

was Sie alles bei der Erstellung<br />

Ihres professionellen Facebook-Profils<br />

beachten müssen.<br />

Dieser Workshop ist ausschließlich<br />

clc-Mitgliedern aus dem Handelssektor<br />

vorbehalten.<br />

Mehr Informationen<br />

zu dem Event finden Sie<br />

auf der Website www.clc.lu,<br />

unter der Rubrik<br />

"événements à venir"<br />

06 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


BUSINESS MEDIA


Carte Blanche<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

EN ROUTE VERS UN TRANSPORT<br />

PLUS DURABLE !<br />

« DONNER LES MOYENS FINANCIERS<br />

AUX ENTREPRISES POUR ATTEINDRE LA TRANSITION<br />

VERS UN DÉVELOPPEMENT DURABLE »<br />

TEXTE : MARIANNE WELTER, DIRECTRICE<br />

ARTHUR WELTER TRANSPORTS<br />

IMAGE : TRANSPORT WELTER<br />

L’augmentation de 2 cents des accises sur<br />

le Diesel en date du 1 er mai <strong>2019</strong> n’est pas<br />

passée inaperçue par les entreprises du<br />

secteur transport routier de marchandises.<br />

Par cette mesure le gouvernement<br />

vise à réduire les émissions de CO 2<br />

en vue<br />

d’améliorer son bilan climatique et d’atteindre<br />

les objectifs visés dans l’accord<br />

de Paris sur le réchauffement climatique.<br />

Dans ce contexte, il est important de<br />

savoir que les entreprises de transports<br />

luxembourgeoises investissent<br />

des sommes importantes dans l’objectif<br />

de réduire leurs émissions de CO 2<br />

. Aujourd’hui,<br />

la plupart des camions en circulation<br />

répondent aux normes EURO6,<br />

qui est la plus respectueuse de l’environnement,<br />

certaines entreprises exploitent<br />

des camionnettes de transport régional à<br />

propulsion électrique et se sont engagées<br />

à réduire leurs émissions de CO 2<br />

en participant<br />

au programme « Lean and Green ».<br />

Cependant, faute d’infrastructures routières<br />

et de modèles de poids lourds économiquement<br />

rentables, par exemple au gaz naturel<br />

ou fonctionnant à l’électricité et avec des piles<br />

à combustibles à l’hydrogène, aucune alternative<br />

n’existe aujourd’hui, en particulier<br />

pour transporter des marchandises à longue<br />

distance. Il s’avère que l’augmentation de 2<br />

cents des accises sur le diesel a un impact<br />

considérable sur les chiffres des entreprises<br />

du secteur.<br />

Pour une grande entreprise de transport,<br />

l’augmentation de 2 cents peut représenter<br />

250 000 € par an. L’augmentation des accises<br />

sur le diesel entraînera éventuellement<br />

une diminution de la consommation de diesel<br />

de la part des professionnels étrangers<br />

au profit de nos pays limitrophes.<br />

Le cas échéant une amélioration du bilan<br />

CO 2<br />

de notre pays peut être atteinte,<br />

mais faute d’alternative et globalement, le<br />

nombre de litres de diesel consommés et<br />

ainsi l’impact sur le réchauffement climatique,<br />

resteront inchangés. Le réchauffement<br />

climatique, qui est lié aux émissions<br />

de CO 2<br />

, ne se régularisera pas à l’endroit où<br />

on fait le plein ! Les recettes étatiques seront<br />

bien évidemment aussi impactées par<br />

cette mesure.<br />

À noter en parallèle que les entreprises de<br />

transports luxembourgeoises sont exclues<br />

d’un régime d’aides étatiques en faveur des<br />

PME. Pourquoi donc exclure le secteur du<br />

transport des aides étatiques alors qu’investir<br />

dans des technologies ou véhicules<br />

durables est de plus en plus exigé par notre<br />

société et par la politique ?<br />

Nous constatons que le transport routier<br />

n’est pas assimilé à d’autres secteurs en<br />

termes d’aides étatiques alors que le transport<br />

est étroitement lié au secteur de la logistique,<br />

que le gouvernement actuel a voulu<br />

développer en vue d’une économie plus<br />

diversifiée.<br />

L’importance de notre secteur ne peut être<br />

négligée. Aujourd’hui, trois quarts de l’ensemble<br />

des tonnes de marchandises sont<br />

transportées moyennant voie routière.<br />

Selon nos informations, le volume du transport<br />

routier augmentera de 60 % d’ici 2050.<br />

En Belgique, le système « cliquet » permet<br />

aux clients professionnels de récupérer<br />

une grande partie des accises payées sur le<br />

diesel. Suite à l’augmentation du 1er mai et<br />

moyennant ce système de remboursement<br />

en Belgique, le client professionnel paie<br />

moins le litre de diesel acheté en Belgique<br />

que pour le litre acheté au Luxembourg.<br />

Cet écart devient plus important si d’autres<br />

augmentations d’accises doivent suivre,<br />

comme annoncé par le gouvernement. Nous<br />

revendiquons par conséquent l’introduction<br />

d’un système de remboursement des accises<br />

pour les clients professionnels selon<br />

le modèle en place en France et en Belgique.<br />

La mise en place d’un système de remboursement<br />

des accises permettrait de soutenir<br />

notre secteur et de nous donner les moyens<br />

financiers pour continuer à investir dans<br />

le développement durable.<br />

Nous estimons que d’autres efforts doivent<br />

être entrepris afin d’atteindre les objectifs<br />

fixés dans les accords de Paris. D’un côté le<br />

réseau routier national et européen doit être<br />

adapté afin de réussir la transition vers des<br />

alternatives au diesel et d’un autre côté les<br />

constructeurs de camions doivent prendre<br />

leurs responsabilités et réduire en moyenne<br />

les émissions de dioxyde de carbone des<br />

véhicules utilitaires. Les entreprises de<br />

transports utilisent en effet les véhicules qui<br />

leurs sont proposés par le marché.<br />

Le secteur souhaite pouvoir évoluer vers<br />

un transport plus durable ensemble avec le<br />

gouvernement, à la place de travailler l’un<br />

contre l’autre. Des efforts supplémentaires<br />

scientifiques, industriels et politiques sont<br />

indispensables. Dans ce contexte, la clc<br />

et le Groupement Transports souhaitent<br />

souligner que le secteur du transport<br />

luxembourgeois entretient des relations<br />

étroites et constructives avec le ministère<br />

de l’énergie luxembourgeois.<br />

08 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


BUSINESS MEDIA


Entrevue Commerce<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

PIGNON SUR FOIRE<br />

Site web, plan marketing, community management,<br />

mascotte, hymne et expérience<br />

visiteur… la Fédération Nationale des<br />

Commerçants Forains (FNCF) donnent un<br />

coup de jeune à la Schueberfouer et aux<br />

fêtes foraines du Grand-Duché.<br />

Entre communication et digitalisation,<br />

les nouvelles initiatives qui visent à développer<br />

et pérenniser provoquent de<br />

fortes sensations. Accrochez vos ceintures,<br />

départ immédiat !<br />

TEXTE : STEVE BOUKHERS<br />

80 %<br />

C’est le taux de satisfaction<br />

(tous domaines confondus)<br />

des visiteurs de l’édition 2018<br />

de la Schueberfouer<br />

(L’enquête est signée Quest)<br />

Jérôme Zellweger<br />

La Schueberfouer, c’est en moyenne<br />

2 millions de visiteurs par an, près de<br />

220 exposants selon la Ville de Luxembourg<br />

et 10 hectares au total (entre la<br />

surface visitée par le public, l’espace<br />

pour les caravanes et les livraisons). Si<br />

tous les regards se tournent vers la plus<br />

grande fête foraine du Luxembourg et de<br />

la Grande Région en cette fin d’été, la Fédération<br />

Nationale des Commerçants Forains<br />

(FNCF) propose une offre complète<br />

d’avril à décembre.<br />

CURE DE JOUVENCE<br />

Le rendez-vous est gravé dans le calendrier<br />

luxembourgeois. Chaque année, la<br />

Schueberfouer installe ses quartiers en<br />

ville pour trois semaines.<br />

Avec elle s’achève l’été. Les Gromperekichelcher<br />

et Mettwurst égaient nos<br />

papilles. Les rires et les cris prennent<br />

d’assaut le champ du Glacis. Carrefour<br />

de tous les genres et de tous les horizons,<br />

la traditionnelle fête foraine, fondée<br />

en 1340 par Jean l’Aveugle, est une ville<br />

dans la ville. Pas question de se reposer<br />

sur ses lauriers pour autant. « Chaque édition<br />

propose des nouveautés. Nous nous<br />

adaptons pour répondre aux attentes des<br />

visiteurs. Mais, au fond l’esprit de la fête<br />

ne change pas », remarque Manon Schmit,<br />

Trésorière de la FNCF.<br />

Cette dernière édition a connu son lot de<br />

nouvelles attractions (Crazy Clown, Techno<br />

Power, Transformer, Intoxx, Aeronaut<br />

10 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />

Entrevue Commerce<br />

« NOS INITIATIVES VISENT CLAIREMENT<br />

À ATTIRER LA GÉNÉRATION Y.<br />

IL S’AGIT DE LEUR PARTAGER LE GOÛT DE LA FOIRE<br />

ET DE L’ENTREPRENEURIAT »,<br />

JÉRÔME ZELLWEGER, VICE-PRÉSIDENT DE LA FNCF.<br />

Cela implique une plus grande transparence.<br />

Nous collaborons avec des fournisseurs<br />

de toute l’Europe. Notre fédération<br />

est intransigeante question traçabilité.<br />

Chaque produit est soumis à un contrôle<br />

systématique, plus particulièrement quand<br />

il s’agit de règles d’hygiène. Il faut savoir<br />

que les foires sont extrêmement surveillées<br />

en la matière. Pas le droit à l’erreur »,<br />

souligne Jérôme Zellweger, Vice-Président<br />

de la FNCF.<br />

et Alpina Bahn) et le retour de la mascotte<br />

Lämmy, en référence au traditionnel défilé<br />

de moutons des kermesses. « Nous<br />

tenions à remettre au goût du jour notre<br />

mascotte. Un chalet lui était consacré avec<br />

des produits dérivés. L’intégralité des recettes<br />

sont reversées à des associations »,<br />

rappelle Manon Schmit. Pour compléter le<br />

tableau, la Fédération a collaboré avec le<br />

groupe luxembourgeois CoolFeet pour un<br />

hymne forain.<br />

Attractions, mascotte et hymne ne sont<br />

que la partie émergée de l’iceberg. La Fédération<br />

interroge son offre et se structure.<br />

« Nous sillonnons l’ensemble du<br />

Grand-Duché et les visiteurs ne sont pas<br />

toujours au courant de notre venue.<br />

© Vdl<br />

C’est de ce constat qu’est né le besoin<br />

d’établir un plan marketing », confie Manon<br />

Schmit. Côté communication, un site<br />

web, des réseaux sociaux communs et des<br />

partenariats médias font désormais partie<br />

de la fête. Côté marketing, on met l’accent<br />

sur l’expérience visiteur.<br />

UNE FÉDÉRATION<br />

TOURNÉE VERS L’AVENIR<br />

ET SA NOUVELLE GÉNÉRATION<br />

Sous l’impulsion d’une fédération, formée<br />

en 2017, la soixantaine de familles de forains<br />

réaffirment leur volonté de fournir une<br />

offre structurée et commune où la transparence<br />

occupe une place majeure. « Nous<br />

œuvrons ensemble pour créer une expérience<br />

toujours plus festive.<br />

Transparence mais également pérennité…<br />

Si certaines familles en sont à leur 7 e génération,<br />

il convient de perpétuer et transmettre<br />

les clés du métier à une cible plus<br />

jeune. « Nos initiatives visent clairement<br />

à attirer la génération Y. Il s’agit de leur<br />

partager le goût de la foire et de l’entrepreneuriat.<br />

Une attraction n’est ni plus ni<br />

moins qu’une entreprise. À son instar, on<br />

gère des employés, on fait de la comptabilité<br />

et des bilans », insiste Jérôme Zellweger,<br />

forain de père en fils.<br />

COMMUNES ET FORAINS :<br />

RELATIONS AU BEAU FIXE<br />

À l’inverse de son voisin français où les<br />

affrontements entre forains et communes<br />

battent leur plein, le Luxembourg a fait le<br />

choix de « la collaboration et des échanges<br />

réguliers », dixit le Service Communication<br />

et relations publiques de la Ville de<br />

Luxembourg. Au fond les deux parties<br />

s’inscrivent dans une même quête : offrir<br />

au public un espace de divertissement capable<br />

de séduire un public de 7 à 77 ans,<br />

ou presque ! La Ville se fait ainsi l’écho<br />

de la Schueberfouer et des kermesses<br />

de quartier organisées intra-muros : page<br />

web dédiée (fouer.vdl.lu), réseaux sociaux,<br />

newsletters, campagnes d’affichage, conférences<br />

de presse, etc.<br />

Même état d’esprit pour les communes<br />

du pays : « Partout où nous nous rendons,<br />

nous sommes très bien accueillis. L’expérience<br />

est réussie à la faveur d’un travail<br />

en collaboration avec les communes. On<br />

s’entend bien », conclut Jérôme Zellweger.<br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 11


En coulisse Commerce<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

CADASTROPHILIE<br />

Fragilisés par le e-commerce et les centres commerciaux, les commerces de centre ville subissent de plein fouet les nouvelles<br />

habitudes de consommation. Développé à l’initiative de la Confédération luxembourgeoise du commerce et du Ministère<br />

des Classes Moyennes, le « Cadastre du commerce » constitue un véritable outil d’aide à la décision et d’analyse au service<br />

des acteurs politiques et économiques des villes et communes du Grand-Duché.<br />

TEXTE : STEVE BOUKHERS<br />

7600<br />

C’est le nombre de locaux<br />

commerciaux, actifs et vacants,<br />

au Grand-Duché du Luxembourg,<br />

à la fin 2018 et début <strong>2019</strong><br />

Baisse de la fréquentation et multiplication<br />

des locaux vacants dans de<br />

nombreuses villes et communes du<br />

pays, le commerce de proximité vit des<br />

heures difficiles. Si la grande distribution<br />

a contribué à éloigner le client des centres<br />

villes, proposant plus de choix et de services,<br />

Internet, quant à lui, en offrant un<br />

choix sans limite et des prix bas, a grignoté<br />

une part non négligeable des clients<br />

du commerce de zones urbaines. Le commerce<br />

de centre-ville est-il condamné<br />

pour autant ? Pas forcément. Les nouvelles<br />

habitudes de consommation ont rendu le<br />

consommateur plus exigeant, plus impatient<br />

et en recherche de proximité ! La résolution<br />

de l’équation tient certainement<br />

à la combinaison : proximité territoriale et<br />

proximité relationnelle. Encore faut-il disposer<br />

de données et de valeurs pour renforcer<br />

l’attractivité des centre villes.<br />

UNE APPROCHE HOLISTIQUE<br />

ET OBJECTIVE…<br />

Le « Cadastre du commerce », mesure phare<br />

de l’initiative Pakt PRO Commerce, a vu le<br />

jour en 2018 dans le but de fournir des données<br />

détaillées sur les commerces. Dans les<br />

tuyaux depuis de nombreuses années, cette<br />

base de données constitue le premier outil<br />

de mesure du commerce urbain du pays.<br />

Les données qui en sont extraites offrent<br />

aux communes une fidèle cartographie de<br />

leur paysage commercial. « Jusqu’ici, on<br />

naviguait à vue. Impossible de savoir avec<br />

certitude comment évoluait le commerce<br />

local. Dorénavant, les communes bénéficient<br />

de données et indicateurs clés sur<br />

l’attractivité de leurs zones commerciales, »<br />

remarque Claude Bizjak, directeur adjoint<br />

de la Confédération luxembourgeoise du<br />

commerce (clc).<br />

Près de 99 % des commerces dans tous les<br />

centres urbains et autres zones commerciales<br />

ont été recensés. Sont notamment<br />

pris en considération, la nature des services,<br />

l’adresse, la surface commerciale, le modèle<br />

commercial, le type de distribution,<br />

etc. « La première photographie du cadastre<br />

commercial compte 7.600 locaux commerciaux,<br />

actifs et vacants, au Grand-Duché<br />

du Luxembourg, à la fin 2018 et début<br />

<strong>2019</strong>, » indique Claude Bizjak.<br />

EN FAVEUR<br />

D’UN DÉVELOPPEMENT<br />

DURABLE DE LA VILLE<br />

ET DE SES COMMERCES<br />

Les mutations structurelles nécessitent de<br />

capturer constamment les évolutions de<br />

l’environnement commercial. Pour redonner<br />

aux zones commerçantes leurs lettres<br />

de noblesse, les villes et communes doivent<br />

s’inscrire dans une nouvelle dynamique et<br />

mettre le curseur au bon endroit. Parmi les<br />

indicateurs clés, le niveau de fréquentation<br />

est à prendre en compte. « Auparavant, on<br />

prenait la localisation comme facteur.<br />

Or, c’est le niveau de fréquentation qui<br />

détermine la qualité d’une zone et d’une<br />

rue commerçante. À cet égard, nous avons<br />

intégré une technologie de Systèmes d’Information<br />

Géographique pour afficher<br />

les données de fréquentation, » souligne<br />

Claude Bizjak.<br />

Dans son ensemble, les cartes et chiffres issus<br />

de ce cadastre fournissent les données nécessaires<br />

pour renouer avec l’attractivité.<br />

Il revient, désormais, aux communes de<br />

s’inscrire dans une dynamique proactive<br />

en faveur du commerce et d’adopter une<br />

stratégie centrée sur les besoins et les attentes<br />

du client.<br />

12 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


News Commerce<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

MOBILE WALLET<br />

MOBILE PAYMENT IN EUROPA<br />

Mit dem Smartphone europaweit bezahlen? - Mit der Gründung<br />

der neuen „Mobile Wallet Collaboration“ soll dies bald Realität<br />

werden. Dazu hat sich der Mobile-Payment Anbieter Bluecode<br />

mit den insgesamt sechs Bezahldienstleistern Momo Pocket<br />

(Spanien), Pagaqui (Portugal), Vipps (Norwegen), ePassi,<br />

Pivo (Finnland) sowie Alipay (China) zusammengeschlossen.<br />

Bluecode übernimmt dabei die Rolle des technischen Dienstleisters.<br />

An das österreichische Unternehmen sind gleich mehr<br />

als 100 internationale Banken angeschlossen. Ziel der Kooperation<br />

ist es, Smartphone-Zahlungen zwischen Händlern, Anbietern<br />

und den europäischen Staaten mehr und mehr kompatibel<br />

und salonfähig zu machen.<br />

INNENSTADT-MÖBELHAUS<br />

IKEA ZIEHT ES IN DIE PARISER INNENSTADT<br />

Der schwedische Möbelhaus Konzern IKEA hat im Mai seine erste Innenstadt-<br />

Filiale in Frankreich eröffnet. Das französische Pendant zur ersten deutschen<br />

Innenstadtlage in Hamburg-Altona befindet sich Mitten in Paris. Das Konzept,<br />

auch als ‚La Madeleine‘ bekannt und unweit des Place Vendôme gelegen,<br />

wurde gemeinsam mit den Anwohnern entwickelt. Die vier Bereiche mit ihren<br />

29 Wohnbeispielen verteilen sich stockwerksübergreifend auf insgesamt<br />

5.400 Quadratmetern. Wichtiger Bestandteil des Konzepts ist die integrierte<br />

Multichannel-Umgebung, in der das gesamte Sortiment vor Ort auch digital<br />

abrufbar ist. Das neue Konzept verfolgt das Ziel, voll und ganz auf die Bedürfnisse<br />

und das Konsumverhalten der Kunden ausgerichtet zu sein.<br />

©Ikea Paris La Madeleine<br />

PAYMENT<br />

ZUKÜNFTIG VIA WHATSAPP BEZAHLEN?<br />

Welche Entwicklung ein ursprünglich reiner Messengerdienst nehmen kann,<br />

zeigt das Beispiel von „Wechat“. Die vielseitige App aus China verfügt über eine<br />

Bezahlfunktion, die von Millionen Nutzern verwendet wird. In diese Richtung<br />

möchte WhatsApp, das seit 2014 zu Facebook gehört, nun auch vorstoßen.<br />

Ein Peer-to-Peer Test in Indien ist bereits seit dem letztem Jahr im Gange.<br />

Nach den Vorstellungen von Facebook-Gründer Mark Zuckerberg soll die<br />

Payment-Funktion noch in diesem Jahr in mehreren Ländern an den Start gehen.<br />

Auf dem britischen Markt sind weitere Tests geplant, da Whatsapp hier besonders<br />

verbreitet ist und die Briten besonders affin für mobiles Bezahlen sind.<br />

14 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


L’avis de l’expert // Fiscalité<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

ROULEZ PLUS PROPRE,<br />

PAYEZ MOINS D’IMPÔTS !<br />

Nelly Mazzarol<br />

De nombreux employeurs à Luxembourg<br />

intègrent dans leur politique salariale<br />

des voitures de société destinées<br />

à la fois à l’usage professionnel et privé.<br />

Face aux défis écologiques, la loi fiscale<br />

a changé fin 2016 afin de favoriser le recours<br />

à des véhicules plus propres. Vous<br />

trouverez ci-après un récapitulatif des<br />

principales mesures de taxation réduite<br />

pour les voitures de société financées<br />

par les entreprises.<br />

Mais qu’en est-il des incitations fiscales<br />

pour les particuliers ?<br />

TEXTE : NELLY MAZZAROL<br />

MANAGING DIRECTOR,<br />

PWC LUXEMBOURG SC<br />

IMAGE : JULIAN BENINI<br />

Pour rappel, l’usage privé du véhicule professionnel<br />

est considéré comme du salaire<br />

et à ce titre, il constitue un élément de rémunération<br />

cotisable et taxable via la paie.<br />

L’objectif de cette loi est de réduire la base<br />

taxable de cet avantage en contrepartie de<br />

l’usage d’un véhicule moins polluant.<br />

Ainsi, pour tout véhicule acheté ou pris en<br />

leasing à compter du 1 er janvier 2017 et octroyé<br />

à un salarié pour un usage mixte (les<br />

contrats antérieurs à cette date restent évalués<br />

à 1.5 % jusqu’à leur terme), l’avantage en<br />

nature est évalué mensuellement en fonction<br />

d’un pourcentage appliqué au prix neuf TTC<br />

du véhicule, avec options, ristourne et TVA<br />

incluses. Ce pourcentage augmente avec le<br />

taux d’émission de CO 2<br />

du véhicule et diffère<br />

selon le type de moteur utilisé tel d’indiqué<br />

dans le tableau ci-dessous :<br />

Taux d’émission<br />

de CO 2<br />

en g/km<br />

Motorisation<br />

essence (seule<br />

ou hybride) ou<br />

motorisation au gaz<br />

naturel comprimé<br />

Motorisation diesel<br />

(seule ou hybride)<br />

Motorisation<br />

100 % électrique<br />

ou à hydrogène<br />

0<br />

0.5 %<br />

De 0<br />

à 50<br />

De 51<br />

à 110<br />

De<br />

111<br />

à 150<br />

>150<br />

0.8 % 1.0 % 1.3 % 1.7 %<br />

1.0 % 1.2 % 1.5 % 1.8 %<br />

Par exemple, pour une voiture à moteur<br />

diesel dont le prix neuf TTC est de<br />

28 800 € avec 1 200 € d’options TTC et un<br />

taux de CO 2<br />

de 106 g/km, l’avantage en nature<br />

mensuel s’élève à :<br />

1,2 % * (28 800 + 1 200) = 360 €<br />

À noter que si le salarié participe au coût du<br />

leasing, la valeur de l’avantage en nature<br />

s’en trouve réduite dans la limite de 20 % du<br />

coût restant à charge de l’employeur.<br />

Ensuite, pour les plus sportifs habitant à<br />

proximité de leur lieu de travail, le code<br />

fiscal prévoit l’exemption de l’avantage en<br />

nature du cycle à pédalage assisté (maximum<br />

25 km/h) ou non.<br />

« L’OBJECTIF DE CETTE LOI<br />

EST DE RÉDUIRE LA BASE<br />

TAXABLE DE CET AVANTAGE<br />

EN CONTREPARTIE<br />

DE L’USAGE D’UN VÉHICULE<br />

MOINS POLLUANT »<br />

Enfin, pour les contribuables âgés de 18 ans<br />

minimum qui ne bénéficient pas de tels<br />

avantages en nature, la loi prévoit un abattement<br />

pour mobilité durable (« AMD »).<br />

Cet AMD est soumis à quelques conditions :<br />

l’achat d’un véhicule neuf,<br />

l’utilisation à des fins exclusivement<br />

privées,<br />

le fait de ne pas avoir bénéficié d’un<br />

tel abattement au cours des quatre<br />

années précédentes,<br />

le fait d’avoir 18 ans au moment de<br />

l’achat !<br />

Ainsi, l’achat d’une voiture électrique ou à<br />

hydrogène ouvre droit à un abattement sur<br />

le revenu imposable de 5 000 €. L’abattement<br />

est de 2 500 € en cas d’achat de véhicule<br />

hybride (moins de 50 g/km de CO 2<br />

et<br />

recharge externe non embarquée). Quant à<br />

l’achat d’un cycle à pédalage assisté ou non,<br />

il donne droit à un abattement de 300 €.<br />

Cette déductibilité s’applique à l’année<br />

d’imposition qui correspond au paiement<br />

intégral du véhicule.<br />

Toute aide de l’Etat luxembourgeois ou<br />

étranger est à déduire. Cependant, chaque<br />

époux ou partenaire imposé collectivement<br />

peut bénéficier de l’abattement pour<br />

mobilité durable.<br />

Les employeurs comme les particuliers<br />

peuvent ainsi plus facilement contribuer à<br />

la nécessaire transition du tout pétrole vers<br />

des modes de locomotion plus écologiques.<br />

16 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


Grand format<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

18 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />

Grand format<br />

GRAND FORMAT<br />

LE SAC EN PLASTIQUE<br />

À USAGE UNIQUE,<br />

UNE ESPÈCE EN VOIE D’EXTINCTION ?<br />

Voulue par l’Europe, la suppression des sacs plastique à usage unique semble,<br />

à terme, inéluctable. Au Luxembourg, après l’Eco-sac réutilisable, lancé<br />

voici déjà 15 ans, le SUPERBAG vient de faire son apparition dans les rayons<br />

des grands distributeurs. Destiné à remplacer les sacs en plastique<br />

ultra-légers que l’on trouve encore dans les rayons, ce nouveau produit<br />

est d’ores et déjà disponible dans une dizaine d’enseignes de distribution.<br />

L’évolution est en marche et les mentalités évoluent, même s’il reste parfois<br />

difficile de trouver une bonne alternative au plastique.<br />

TEXTE : MICHAEL PEIFFER<br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 19


Grand format<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

©Valorlux<br />

La prévention des déchets d’emballages<br />

constitue le premier dispositif contre le<br />

développement constant des déchets<br />

ménagers. Son efficacité dépend de la<br />

conception de l’emballage (poids, volume,<br />

matériau, recyclabilité...) et de l'attitude<br />

citoyenne du consommateur lors de ses<br />

achats. Au Luxembourg, depuis 2004, le<br />

projet Eco-sac mené par Valorlux en collaboration<br />

avec la clc, l'Administration de<br />

l'environnement et les enseignes de distribution,<br />

permet de limiter l'utilisation de<br />

sacs de caisse à usage unique en favorisant<br />

l'usage de sacs réutilisables, afin de<br />

préserver nos ressources naturelles. « L’introduction<br />

de l’Eco-sac reflète un engagement<br />

concret du commerce en faveur de<br />

la réduction de la consommation de sacs<br />

en plastique à usage unique. Aujourd’hui,<br />

nous comptons plus de 70 magasins<br />

partenaires », explique Claude Turping,<br />

directeur de Valorlux. Depuis son introduction,<br />

l’Eco-sac a permis d’économiser<br />

922 millions de sacs en plastique à usage<br />

unique, ce qui représente une économie<br />

de 6.287 tonnes de plastique et de près de<br />

14 millions de litres de pétrole. « De plus,<br />

depuis 2006, nous avons noté une baisse<br />

de 90 % de la consommation de sacs de<br />

caisse à usage unique. Aujourd’hui, nous<br />

savons que l’Eco-sac est devenu un produit<br />

populaire au Luxembourg. Sa qualité,<br />

sa robustesse, son côté pratique et<br />

échangeable, tout comme le fait qu’il soit<br />

fait de matière recyclée et qu’il soit recyclable,<br />

sont appréciés. Un Eco-sac usé et<br />

abimé peut également être échangé gratuitement<br />

contre un nouveau dans tous<br />

nos magasins partenaires. » Aussi, en plus<br />

d’être reconnu comme un projet de prévention<br />

des déchets d’emballages au niveau<br />

national, le projet a été récompensé<br />

en 2012 par le label « Best practice » par la<br />

Commission européenne.<br />

COMMENT RÉPONDRE<br />

À LA DIABOLISATION DU PLASTIQUE ?<br />

En créant une instance nationale dédiée à<br />

la collecte sélective, au tri et au recyclage<br />

des déchets d’emballages, le Luxembourg<br />

a contribué à la mise en place de bonnes<br />

pratiques, tant pour les entreprises que<br />

pour les consommateurs. « Grâce à Valorlux,<br />

des solutions mutualisées ont vu le<br />

jour. Si cela facilite la vie des entreprises<br />

dans la gestion de leurs déchets, c’est aussi<br />

une formidable locomotive marketing<br />

qui travaille depuis de nombreuses années<br />

à la sensibilisation de toutes les parties<br />

concernées, constate Claude Bizjak,<br />

directeur adjoint de la clc. La protection<br />

de l’environnement, le climat, l’écologie<br />

sont aujourd’hui des thèmes très médiatisés<br />

et politisés. On assiste clairement à<br />

une diabolisation du plastique, mais il est<br />

important de bien réfléchir aux solutions<br />

à mettre en place à l’avenir. »<br />

Tout récemment arrivé sur le marché,<br />

le SUPERBAG ® est un sac à provisions<br />

développé en collaboration avec<br />

la clc et l'Administration de l'environnement<br />

du Luxembourg. « Ce SUPERBAG ®<br />

est un sac réutilisable pour fruits et légumes<br />

et autres produits en vrac. Tout<br />

comme l’Eco-sac, son objectif est de<br />

faire changer les comportements et les<br />

habitudes de consommation en incitant<br />

20 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


BUSINESS MEDIA<br />

©Andrane de Barry<br />

Ophélie Meunier,<br />

marraine de l’association,<br />

animatrice et journaliste<br />

avec Nathan, porteur<br />

du syndrome de Williams.<br />

QUELQUES GÈNES<br />

EN MOINS,<br />

LA MÊME ENVIE<br />

D’AIMER.<br />

Le syndrome de Williams<br />

est une maladie génétique rare qui associe<br />

des malformations cardiaques, un retard<br />

de développement et des caractéristiques<br />

comportementales et physiques.<br />

Pour soutenir la recherche autourdeswilliams.org


Grand format<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

les consommateurs à utiliser des sacs de<br />

courses réutilisables plutôt que des solutions<br />

à usage unique », poursuit Claude<br />

Turping. Cette initiative cible particulièrement<br />

les sacs en plastique ultra-légers<br />

que l’on trouve le plus souvent aux rayons<br />

fruits et légumes. Le produit, développé<br />

en collaboration avec la clc, l’administration<br />

de l’environnement et les enseignes<br />

de distribution au Luxembourg, est disponible<br />

depuis le mois de juin dans une<br />

dizaine d’enseignes : Aldi, Auchan, Cactus,<br />

Cora, Delhaize, la Grande Epicerie Massen,<br />

La Provençale, Match/Smatch, Naturata<br />

et Pallcenter.<br />

« UNE ÉTUDE DANOISE DÉMONTRE QU’UN SAC EN PET<br />

RÉUTILISABLE DEVIENT CLIMATIQUEMENT NEUTRE<br />

À PARTIR DE LA 8 E UTILISATION »<br />

D’un point de vue législatif, la loi du<br />

21 mars 2017 relative aux emballages et<br />

aux déchets d’emballages énonce clairement<br />

des objectifs de réduction de la<br />

consommation de sacs en plastique à<br />

usage unique avec une consommation ne<br />

devant pas dépasser 90 sacs par habitants<br />

et par an d’ici fin <strong>2019</strong> et 40 sacs<br />

par habitants et par an d’ici fin 2025. « La<br />

directive européenne relative au plastique<br />

à usage unique est également très claire.<br />

25 % ©Valorlux<br />

La gestion des déchets<br />

est une thématique qui nous concerne<br />

tous. Chaque année, au Luxembourg,<br />

nous produisons 120 000 tonnes<br />

de déchets ménagers, dont environ 25 %<br />

sont des déchets d’emballages<br />

Elle prévoit l’interdiction de plusieurs<br />

emballages tels que certains contenants<br />

alimentaires et des gobelets d’ici 2021,<br />

précise le directeur de Valorlux. Aussi, la<br />

directive demande d’atteindre des taux<br />

supérieurs de collecte et de recyclage des<br />

emballages et plus particulièrement des<br />

emballages en plastique d’ici à 2030. »<br />

TROUVER SON CHEMIN<br />

PARMI UNE MULTITUDE DE SOLUTIONS<br />

Du côté des consommateurs et des producteurs,<br />

au Luxembourg, une évolution<br />

des mentalités vis-à-vis de la prévention<br />

des déchets d’emballages, de la réutilisation<br />

et du recyclage semble en marche<br />

avec, petit à petit, la perception de la dimension<br />

« valeur ajoutée » du déchet.<br />

« C’est dans ce cadre et en tant qu’acteur<br />

du recyclage des emballages que<br />

Valorlux juge primordial de continuer à<br />

sensibiliser, accompagner et soutenir citoyens,<br />

entreprises et institutions dans<br />

les domaines de la prévention, du tri, de<br />

la collecte et du recyclage, ajoute Claude<br />

Turping. Le changement de comportement<br />

doit se faire à tout niveau, de la<br />

chaine de consommation du producteur<br />

au consommateur.<br />

La question sous-jacente à tout cela<br />

est la suivante : en tant que citoyen du<br />

monde, chacun est-il réellement prêt à<br />

changer ses pratiques de consommation<br />

et de production en faveur d’une économie<br />

plus écologique et d’une écologie<br />

plus vertueuse ? »<br />

22 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />

Grand format<br />

DES ECO-SACS<br />

CLIMATIQUEMENT NEUTRES<br />

Chaque année, des études<br />

et des enquêtes sur le terrain sont<br />

menées pour évaluer l’impact de<br />

l’action « Eco-sac ».<br />

Ainsi en 2017, le taux d’utilisation<br />

des sacs réutilisables était<br />

de 66,2 %. L’objectif fixé à 57 %<br />

est donc dépassé. Pour amplifier<br />

davantage l’effet bénéfique<br />

sur notre environnement,<br />

les Eco-sacs sont depuis 2016<br />

climatiquement neutres.<br />

Concrètement, Valorlux<br />

compense les émissions de CO 2<br />

de<br />

la fabrication, mais aussi<br />

du transport des Eco-sacs,<br />

en soutenant des projets<br />

de protection climatique<br />

à travers le label myclimate.<br />

Pour les commerçants, comme pour beaucoup<br />

de simples citoyens, il reste parfois<br />

difficile de s’y retrouver. « Les commerçants<br />

sont très ouverts et demandeurs de<br />

solutions d’emballages plus écologiques et<br />

respectueuses de l’environnement, confie<br />

Claude Bizjak. Le fait qu’il s’agisse d’une<br />

initiative nationale est d’autant plus intéressant<br />

pour eux. C’est beaucoup plus<br />

facile à mettre en place et l’aspect concurrentiel<br />

passe au second plan, au profit<br />

d’une forme de solidarité écologique. »<br />

Le marché de l’emballage a vu se multiplier<br />

les solutions au cours de ces dernières<br />

années. « En effet, la question est<br />

complexe car les citoyens sont de plus<br />

en plus attentifs à ces questions. Toutefois,<br />

il y a beaucoup d’idées reçues et un<br />

manque d’information éclairée sur ces sujets<br />

», constate claude Turping. En matière<br />

d’emballages, il est important de retenir<br />

qu’il est difficile de faire un classement<br />

écologique incontestable en considérant<br />

uniquement le type de matériau utilisé.<br />

Pour des sacs réutilisables, par exemple,<br />

plusieurs études, dont une de l’Administration<br />

de l’environnement du Luxembourg,<br />

démontrent que, dans le cas d’un sac en<br />

coton par exemple, celui-ci peut s’avérer<br />

moins écologique qu’un sac réutilisable en<br />

PET. Il est en effet nécessaire de considérer<br />

l’ensemble de la chaîne de production<br />

d’un produit.<br />

Pour le coton, il s’agit plus précisément<br />

du type d’agriculture mis en œuvre pour<br />

le produire, des besoins en eau pour la<br />

culture de la plante, du traitement de la<br />

fibre pour éviter la moisissure, etc. « Une<br />

étude de l’administration de l’environnement<br />

danoise démontre qu’un sac en<br />

PET réutilisable devient climatiquement<br />

neutre à partir de la 8 e utilisation. Un sac<br />

en coton à partir de la 52 e utilisation et<br />

un sac en biocoton à partir de la 149 e utilisation.<br />

Ainsi, dans tous les cas, il est à<br />

retenir qu’en priorité, il est important de<br />

favoriser une solution réutilisable plutôt<br />

qu’une solution à usage unique », retient<br />

le directeur de Valorlux.<br />

Concernant plus particulièrement le plastique,<br />

il faut là aussi considérer dans un<br />

premier temps le plastique réutilisable et<br />

pas le plastique à usage unique.<br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 23


Grand format<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

« C’EST DEVENU UNE ÉVIDENCE, LES ENTREPRISES<br />

SE DOIVENT DE RÉPONDRE AUX ATTENTES<br />

DE LEURS CLIENTS SUR UN THÈME AUSSI SENSIBLE<br />

QUE LA PROTECTION DE LA PLANÈTE »<br />

ce qui est faux. La particularité principale<br />

des plastiques dit biodégradables est qu’ils<br />

ont la capacité de se désagréger en fines<br />

particules de plastique qui constituent<br />

une menace de pollution sur l’environnement,<br />

commente encore Claude Turping.<br />

Pour les bioplastiques, le fait qu’ils soient<br />

éventuellement constitués de matière végétale<br />

n’exclut pas le plastique. La notion<br />

de « bio » ne signifie en aucun cas qu’ils<br />

ont un impact environnemental positif.<br />

Cette mention « bio » ne doit pas non plus<br />

être une justification de bonne conscience<br />

qui permettrait au consommateur de jeter<br />

ses emballages en toute impunité, sans<br />

penser à privilégier des solutions réutilisables<br />

dans son mode de consommation.<br />

Oublier voire occulter l’importance de la<br />

circularité d’un emballage serait faire un<br />

grand pas en arrière. »<br />

C’est devenu une évidence, les entreprises<br />

se doivent de répondre aux attentes de<br />

leurs clients sur un thème aussi sensible<br />

que la protection de la planète. « Cela reste<br />

parfois compliqué de choisir la bonne solution.<br />

C’est pourquoi il faut guider commerçants<br />

et consommateurs, envoyer<br />

des messages clairs et pouvoir faire des<br />

compromis. Mieux vaut un petit pas pragmatique,<br />

amenant un réel impact, qu’un<br />

grand pas médiatique, qui n’amène finalement<br />

pas grand-chose », résume le Directeur<br />

Adjoint de la clc, Claude Bizjak.<br />

En choisissant une solution réutilisable,<br />

le consommateur adopte un comportement<br />

plus responsable et participe ainsi<br />

activement à l’objectif de réduire l’utilisation<br />

des sacs en plastique à usage unique.<br />

« Aujourd’hui, nous estimons qu’au Luxembourg<br />

la consommation des sacs en plastique<br />

à usage unique ultralégers – type pour<br />

fruits et légumes – s’élève à 70 sacs par<br />

habitant soit une moyenne de 189 tonnes.<br />

C’est dans ce cadre de prise de conscience,<br />

et afin de réduire la consommation de ce<br />

type de sacs, que nous avons également<br />

lancé le SUPERBAG ® . »<br />

DES DÉCISIONS PRAGMATIQUES<br />

PLUTÔT QUE MÉDIATIQUES<br />

Toujours concernant le plastique, il est aussi<br />

nécessaire de considérer le type de plastique.<br />

Des plastiques comme le PET ou le<br />

PEHD, entre autres, sont parfaitement recyclables<br />

et leurs filières de recyclage sont<br />

très bien développées et performantes.<br />

Ces exemples sont ce que l’on appelle des<br />

plastiques mono-matériaux, c’est-à-dire<br />

des plastiques qui ne sont constitués que<br />

d’un seul type de plastique. Ils sont donc<br />

plus simples à recycler.<br />

Les plastiques multicouches ou multi-matériaux<br />

comme les barquettes alimentaires,<br />

par exemple, devant répondre à plusieurs<br />

critères de bonne conservation et d’emballage<br />

des aliments, sont plus complexes à<br />

recycler voire, pour certains types, pas encore<br />

recyclables. Ces types d’emballages,<br />

constitués de plusieurs couches de plastiques<br />

différents, représentent un réel défi<br />

en matière de recyclage, car les machines<br />

doivent être en mesure de séparer les différentes<br />

couches de différents plastiques<br />

avant de pouvoir les recycler. « À cela<br />

s’ajoute actuellement les bioplastiques<br />

et plastiques biodégradables, qui sont<br />

considérés comme des produits miracle<br />

et la solution à tous déchets plastique,<br />

24 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


BUSINESS MEDIA<br />

Intis eaquas voloribeatur animaxi mpelis conse corum adiciist<br />

quo veligent, nossi corem denienissit ametur? Catiorita nesti<br />

dunt autem sus.<br />

Atemporem faccabore conest andae verferitatio omnimi,<br />

odit alistiis qui ium quiducit, vellupt asinusda et volore,<br />

verciunt autatio. Hendeni hiligen denihitatemo blaborempos<br />

dolupta essunt laut id qui dolupis eos ea sitianis dolectatur<br />

aut aute veliquu ntint, ut eatio. Am, occum sinis exero<br />

ipienih illanda eperore nonsequassum que nime volum voles<br />

comnimo sapidia nducipiet plaboribusam niasped ut esed<br />

et quam, sam ut ention reped quatati bea conem consed<br />

quidebis maxim ut et magnam, qui rernatia coreperorum as<br />

et, print solor print miliqui ssimpore si doluptatqui voluptae<br />

ipsae ellum quo torepudae quaerias rem. Nam dem cupidios<br />

acearupta ducius con nobit aut pelessit utam voluptia<br />

consedi omnimus, utem et volorent expe quatur sequae.<br />

Olorese quiatum rercit volore dest ab ipist pa sant lamus<br />

maio. Simi, sam remquiam volenit qui dolupta arunti same et<br />

et facculparit evel maio quidebit re, incid molor susapiduntur<br />

sae il imagnihil moluptas quo consequatur abo. Nequo totat<br />

voluptate dolupti con prati adit et imet libusda ium amus<br />

doluptata doluptatia dolest rerro ident fuga. Et quiam que<br />

minvelenem inctat quatemporro maiostis dolorrovit aut<br />

explatae et aspitio. Ducitae caeperum del is accatur, comnisi<br />

quae nia volest fugiasperum volore quame possum repudi<br />

dolute saestem in restibea siti opta dollent, consectem que<br />

doluptae. Nimin re dit, comnis ex exerati deris destet que<br />

solupta tincim faccaborit, evenis dere essi aspit volecti officie<br />

nimoluptae. Agnihicimus, qui ducit rent ullame nemo imil<br />

id es rest, vollicit ape cus alia dolores molum harumquis et<br />

doloris milistotam, nam aliquas perio. Natatur epudit volupta<br />

temodis ra doluptatetur audit la es mollupi derfera tiumet<br />

eum dolupti atibusdam quo dunt.<br />

Eperum il estor minus ulparchilis sunto magnatur, omnimet<br />

alitistotas mo voluptia volumen debiti dem quiantur? Qui<br />

cum quates dolupta tquias nonsequ aecusande nullabo.<br />

Xernatia corerio ipsum voluptur? Lorepeligent ea doluptat<br />

hiciis as sequos invel iunt aliquat landit que porem ea aut aut<br />

erae identité visuelle qui ducipsa periae. Nam none repel mo<br />

ium hitas est ea nimusant, que num latur? Quibusdae dolupta<br />

spitatur aut ut mincimpora nonsectur, venduciliquo ea am,<br />

nonseque saperum es sunt eat.<br />

Pa dolorum nonsent, cus.<br />

Busciminus aut laut atur, ut maio blaudae ma imagnis as<br />

doluptae dolorion nimustrum lis distrum volut eatint vent,<br />

officimus, cus autem quae minci unt.<br />

Doluptatis millit hit, veribus adit, esse mos rest, consequiat<br />

hariatquia doluptia int quod modis adio quo ilit, officte aut<br />

eum exces arumend essecusti in expliqui aut acepelecae<br />

dolut alignit quia con coremporrum non eosa de plique et<br />

desedit voluptur? Et et untio int officius, sitas quas maximet<br />

aut alis voluptincia eum harundis explaborro ipicit, omnis<br />

antur sit res quam dollabore pe nobitiur, esti dent offic to<br />

omnit ut latur, nonet fugiatur, to beribusda volupti con<br />

coreptatio. Itae maximendi ut aut paribea aut landandae<br />

susandesed quunt dem fugia et ma quaestio blatur res et, odi<br />

ut est ommolo cuptur se volutectum facea dus molorectem<br />

faceped quatus aut a nus id eum volut fugitae ipietur, quate<br />

quibea dolupti nostis nobitaquo id que soloris perit dites<br />

audaes exces iligeniminis aspe ipsam escilig natur?<br />

Vereptaqui re que ma ipsam ut voluptatet plit, aut ipsunt,<br />

neces seque aut fugitatenim simintur as aliquas di re, seribeatest,<br />

non nam si rerae. Sequam coribeatem etur?<br />

Occum fugiaepere, cuptationsed qui autem. Qui ad quos<br />

sum sitio verisquunt, presse tese laut quia quas plaborrum<br />

harum quas ea consed quae voluptatet pa nam faceptas<br />

aut eaquid mo intemporiae conesto maximagnim diatur?<br />

Ratin re, occustis que qui que nis unt occus mosam nimus,<br />

vendi debis alissed et alistrum adisintis entiam, sincid<br />

ullibus aut qui alias aut officimet et optate nobite offici<br />

temporpost, sinctor sequi arum quia eium volorem fugit<br />

quaepel enihitassus, sant quam re consequas reratibus<br />

dolore laut volorio. Nequistrum sequi odiciat iberibu<br />

sdaercipsam fugiati issunt parum dolut volupti con non<br />

eum solorrum sin corit alicate num debis evenduntur, cum<br />

atur, tem quo conempossum re venias etur modit vel iur,<br />

ute occaborent quuntur?<br />

Luptae sim ipsa voloris trupict ibusto inullecta voluptat.<br />

Que consequamus molorum que vel inciet officto est, ipienie<br />

nihitiaecum intius duci id experunt.<br />

Archicitem volest, aut di atiam, omnisit ut esto to et porum<br />

corum apis sus eici doluptasi que derum re conecus soluptae<br />

nisci con nobit, tem facest landiciam, vollaceped que suntio<br />

ellumeni delitia eptatem. Et fugitatum int inullam, unt, sam<br />

aut utet dolupitis nestotas rempere perios mos doleste<br />

natam core perrum aut magnis excest, soluptat magazine<br />

issiminctur?<br />

Intis eaquas voloribeatur animaxi mpelis conse corum<br />

adiciist quo veligent, nossi corem denienissit ametur? Catiorita<br />

nesti dunt autem sus.Atemporem faccabore conest<br />

andae verferit<br />

Atemporem faccabore conest régie publicitaire andae<br />

verferitatio omnimi, odit alistiis qui ium quiducit, vellupt<br />

asinusda et volore, verciunt autatio. Hendeni hiligen denihitatemo<br />

blaborempos dolupta essunt laut id qui dolupis eos<br />

ea sitianis dolectatur aut aute veliquu ntint, ut eatio. Am,<br />

occum sinis exero ipienih illanda eperore nonsequassum que<br />

nime volum voles comnimo sapidia nducipiet plaboribusam<br />

niasped ut esed et quam, sam ut ention reped quatati bea<br />

conem consed quidebis maxim ut et magnam, qui rernatia<br />

coreperorum as et, solor miliqui ssimpore si doluptatqui<br />

voluptae ipsae ellum quo torepudae quaerias rem. Nam dem<br />

cupidios acearupta ducius con nobit aut pelessit utam voluptia<br />

consedi omnimus, utem et volorent expe quatur sequae.<br />

Olorese quiatum rercit volore dest ab ipist pa sant lamus<br />

maio. Simi, sam remquiam volenit qui dolupta arunti same et<br />

et facculparit evel maio quidebit re, incid molor susapiduntur<br />

sae il imagnihil moluptas quo consequatur abo. Nequo totat<br />

voluptate dolupti con prati adit et imet libusda ium amus<br />

doluptata doluptatia dolest rerro ident fuga. Et quiam que<br />

minvelenem inctat quatemporro maiostis dolorrovit aut<br />

explatae et aspitio. Ducitae caeperum del is accatur, comnisi<br />

quae nia volest fugiasperum volore quame possum repudi<br />

dolute saestem in restibea siti opta dollent, consectem que<br />

doluptae. Nimin re dit, comnis ex exerati deris slogan destet<br />

que solupta tincim faccaborit, evenis dere essi aspit volecti<br />

officie nimoluptae. Agnihicimus, qui ducit rent ullame nemo<br />

imil id es rest, vollicit ape cus alia dolores molum harumquis<br />

et doloris milistotam, nam aliquas perio. Natatur epudit<br />

volupta temodis ra doluptatetur audit la es mollupi derfera<br />

tiumet eum dolupti atibusdam quo dunt.<br />

Eperum il estor minus ulparchilis sunto magnatur, omnimet<br />

alitistotas mo voluptia volumen debiti dem quiantur? Qui<br />

cum quates dolupta tquias nonsequ aecusande nullabo.<br />

Xernatia corerio ipsum voluptur? Lorepeligent ea doluptat<br />

hiciis as sequos invel iunt aliquat landit que porem ea aut aut<br />

erae qui ducipsa periae. Nam none repel mo ium hitas est<br />

ea nimusant, que num latur? Quibusdae dolupta spitatur aut<br />

ut mincimpora nonsectur, venduciliquo ea am, nonseque<br />

saperum es sunt eat.Atemporem faccabore conest andae<br />

verferit<br />

Pa dolorum nonsent, cus.<br />

Busciminus aut laut atur, ut maio blaudae ma imagnis as<br />

doluptae dolorion nimustrum lis distrum volut eatint vent,<br />

officimus, cus autem quae minci unt.<br />

Doluptatis millit hit, veribus adit, esse mos rest, consequiat<br />

hariatquia doluptia int quod modis adio quo ilit, officte aut<br />

eum exces arumend essecusti in expliqui aut acepelecae<br />

dolut alignit quia con éditions coremporrum non eosa de<br />

plique et desedit voluptur? Et et untio int officius, sitas quas<br />

maximet aut alis voluptincia eum harundis explaborro ipicit,<br />

omnis antur sit res quam dollabore pe nobitiur, esti dent offic<br />

to omnit ut latur, nonet fugiatur, to beribusda volupti con<br />

coreptatio. Itae maximendi ut aut paribea aut landandae susandesed<br />

quunt dem fugia et ma quaestio blatur res et, odi<br />

ut est ommolo cuptur se volutectum facea dus molorectem<br />

faceped quatus aut a nus id eum volut fugitae ipietur, quate<br />

quibea dolupti nostis nobitaquo id que soloris perit dites<br />

audaes exces iligeniminis aspe ipsam escilig natur?Atemporem<br />

faccabore conest andae verferit<br />

Atemporem faccabore conest andae verferit<br />

Intis eaquas voloribeatur animaxi mpelis conse corum adiciist<br />

quo veligent, nossi corem denienissit ametur? Catiorita<br />

nesti dunt autem sus.<br />

Atemporem faccabore conest andae verferitatio omnimi,<br />

odit alistiis qui ium quiducit, vellupt marketing asinusda<br />

et volore, verciunt autatio. Hendeni hiligen denihitatemo<br />

blaborempos dolupta essunt laut id qui dolupis eos ea sitianis<br />

dolectatur aut aute veliquu ntint, ut eatio. Am, occum sinis<br />

exero ipienih illanda eperore nonsequassum que nime volum<br />

voles comnimo sapidia nducipiet plaboribusam niasped<br />

ut esed et quam, sam ut ention reped quatati bea conem<br />

consed quidebis maxim ut et magnam, qui rernatia coreperorum<br />

as et, solor miliqui ssimpore si doluptatqui voluptae<br />

ipsae ellum quo torepudae quaerias rem. Nam dem cupidios<br />

acearupta ducius con nobit aut pelessit utam voluptia<br />

consedi omnimus, utem et volorent expe quatur sequae.<br />

Olorese quiatum rercit volore dest ab ipist pa sant lamus<br />

maio. Simi, sam remquiam volenit qui dolupta arunti same et<br />

et facculparit evel maio quidebit re, incid molor susapiduntur<br />

sae il imagnihil moluptas quo consequatur abo. Nequo totat<br />

voluptate dolupti con prati adit et imet libusda ium amus<br />

doluptata doluptatia dolest rerro ident fuga. Et quiam que<br />

minvelenem inctat quatemporro maiostis dolorrovit aut<br />

explatae et aspitio. Ducitae caeperum del is accatur, comnisi<br />

quae nia volest fugiasperum volore quame possum repudi<br />

dolute saestem in restibea siti opta dollent, consectem que<br />

doluptae. Nimin re dit, comnis ex exerati deris destet que<br />

solupta tincim faccaborit, evenis dere essi aspit volecti officie<br />

nimoluptae. Agnihicimus, qui ducit rent ullame nemo imil<br />

id es rest, vollicit ape cus alia dolores molum harumquis et<br />

doloris milistotam, nam aliquas perio. Natatur epudit volupta<br />

temodis ra doluptatetur audit la es mollupi derfera tiumet<br />

eum dolupti atibusdam quo dunt.<br />

Eperum il estor minus ulparchilis sunto magnatur, omnimet<br />

alitistotas mo voluptia volumen debiti dem quiantur? Qui<br />

cum quates dolupta tquias nonsequ aecusande nullabo.<br />

Xernatia corerio ipsum voluptur? Lorepeligent ea doluptat<br />

hiciis as sequos invel iunt aliquat landit que porem ea aut<br />

aut erae qui ducipsa periae. Nam none repel mo ium hitas<br />

est ea nimusant, que num latur? Quibusdae dolupta spitatur<br />

aut ut mincimpora nonsectur, venduciliquo ea am, nonseque<br />

saperum es sunt eat. Atemporem faccabore conest<br />

andae verferit.<br />

Pa dolorum nonsent, cus.<br />

Busciminus aut laut atur, ut maio blaudae ma imagnis as<br />

doluptae dolorion nimustrum lis distrum volut eatint vent,<br />

officimus, cus autem quae print minci unt.<br />

Doluptatis millit hit, veribus adit, esse mos rest, consequiat<br />

hariatquia doluptia int quod modis adio quo ilit, officte aut<br />

eum exces arumend essecusti in expliqui aut acepelecae<br />

dolut alignit quia con coremporrum non eosa de plique et<br />

desedit voluptur? Et et untio int officius, sitas quas maximet<br />

aut alis voluptincia eum harundis explaborro ipicit, omnis antur<br />

sit res quam dollabore pe nobitiur, esti dent offic to omnit<br />

ut latur, nonet fugiatur, to beribusda volupti con coreptatio.<br />

Itae maximendi ut aut paribea aut landandae susandesed<br />

quunt dem fugia et ma quaestio blatur res et, odi ut est ommolo<br />

cuptur se volutectum graphisme facea dus molorectem<br />

faceped quatus aut a nus id eum volut fugitae ipietur, quate<br />

quibea dolupti nostis nobitaquo id que soloris perit dites<br />

audaes exces iligeniminis aspe ipsam escilig natur?<br />

Vereptaqui re que ma ipsam ut voluptatet plit, aut ipsunt,<br />

neces seque aut fugitatenim simintur as aliquas di re, seribeatest,<br />

non nam si rerae. Sequam coribeatem etur?<br />

Occum fugiaepere, cuptationsed qui autem. Qui ad quos<br />

sum sitio verisquunt, tese laut quia quas plaborrum harum<br />

quas ea consed web quae voluptatet pa nam faceptas aut<br />

eaquid mo intemporiae conesto maximagnim diatur? Ratin<br />

re, occustis que qui que nis unt occus mosam nimus, vendi<br />

debis alissed et alistrum adisintis entiam, sincid ullibus aut qui<br />

alias aut officimet et optate nobite offici temporpost, sinctor<br />

sequi arum quia eium volorem fugit quaepel enihitassus, sant<br />

quam re consequas reratibus dolore laut volorio. Nequistrum<br />

sequi odiciat iberibu sdaercipsam fugiati issunt parum dolut<br />

volupti con non eum solorrum sin corit alicate num debis<br />

evenduntur, cum atur, tem quo conempossum re venias etur<br />

modit vel iur, ute occaborent quuntur?<br />

Luptae sim ipsa voloris trupict ibusto inullecta voluptat.<br />

Que consequamus molorum que vel inciet officto est, ipienie<br />

nihitiaecum intius duci id experunt.<br />

MAISON D’ÉDITION<br />

74, rue Ermesinde L-1469 Luxembourg<br />

T.: (+352) 26 45 85 86 | F.: (+352) 26 45 84 94


3 questions à…<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

3 QUESTIONS À…<br />

JEAN-PIERRE THILL<br />

Entretien avec Jean-Pierre Thill, Vice-Président de la Fédération<br />

de l'Ameublement (FEDAM)<br />

TEXTE : MATHIEU ROSAN<br />

03<br />

01<br />

ALORS QUE LA CONCURRENCE<br />

D’INTERNET EST DE PLUS EN PLUS<br />

IMPORTANTE ET QUE LES<br />

ATTENTES DES CLIENTS ÉVOLUENT<br />

SANS CESSE, QUEL REGARD<br />

PORTEZ-VOUS SUR L’ÉVOLUTION<br />

DU SECTEUR DE L’AMEUBLEMENT<br />

DANS CET ENVIRONNEMENT ?<br />

À l’heure actuelle, il est assez difficile<br />

de faire des pronostics. À ce stade, nos<br />

clients utilisent Internet pour s’informer<br />

en détail, mais préfèrent encore majoritairement<br />

se rendre en magasin afin de pouvoir<br />

voir et essayer la marchandise. Et par<br />

la même occasion de profiter des services<br />

qu’ils trouvent dans nos magasins (prise<br />

de mesures, planification, livraison et<br />

montage, service après-vente). Il est donc<br />

très important d’être présent avec une<br />

home page bien faite et surtout actualisée<br />

quotidiennement, de mettre ses services<br />

dans la vitrine et de suivre de tout près<br />

l’évolution du marché, et de réagir très<br />

vite en cas de besoin.<br />

« LAISSEZ-NOUS<br />

TRAVAILLER ! »<br />

02<br />

QUEL REGARD PORTEZ-VOUS<br />

SUR LES CONTRAINTES<br />

LÉGISLATIVES QUI ENTOURENT<br />

VOTRE PROFESSION<br />

(HORAIRES D’OUVERTURES,<br />

SALAIRES, CONGÉS…) ?<br />

Au regard des shops online ouverts 24/24<br />

et 7/7, je ne trouve pas normal que nos<br />

horaires soient limités. Laissez-nous travailler<br />

! L’un des défis majeurs est de trouver<br />

du personnel qualifié, aussi bien pour<br />

la vente que pour le montage. Les salaires<br />

sont en train d’exploser, et l’ajout de<br />

jours de congé/férié supplémentaires ne font<br />

qu’aggraver la situation.<br />

EN TANT QUE VICE-PRÉSIDENT<br />

DE LA FEDAM, POUVEZ-VOUS<br />

NOUS DIRE QUELLES SONT<br />

LES PISTES À DÉVELOPPER<br />

DANS LE FUTUR POUR AIDER<br />

LES COMMERÇANTS À FAIRE<br />

FACE AUX MUTATIONS ÉVOQUÉES<br />

PRÉCÉDEMMENT ?<br />

Les petites et moyennes structures ont<br />

besoin d’aide pour faire face à Amazon et<br />

consorts. Le « Lëtzshop » est un pas dans la<br />

bonne direction. Il nous autorise à faire nos<br />

premières expériences sur le marché online,<br />

et cela à bas coût. L’orientation scolaire<br />

devra aussi changer (et la mentalité de la<br />

population) afin que les jeunes s’intéressent<br />

de nouveau à l’artisanat. Nous avons besoin<br />

de personnel qualifié pour offrir un service<br />

irréprochable à nos clients, et ainsi nous<br />

démarquer de cette manière des grandes<br />

boîtes multinationales.<br />

26 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


L’avis de l’expert // Droit social<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

COMPTE-EPARGNE TEMPS :<br />

UN PROGRÈS ?<br />

Salué comme une avancée par la presse et<br />

les syndicats, le Compte-Epargne Temps<br />

(ci-après le « CET ») sonne comme une<br />

contrainte de plus pour l’employeur. Estce<br />

vraiment le cas ?<br />

TEXTE : LAURENCE RAPHAEL,<br />

RESPONSABLE DES AFFAIRES<br />

JURIDIQUES CLC<br />

IMAGE : CLC<br />

Laurence Raphael<br />

Le CET s’est fait attendre. L’idée avait été<br />

avancée par le gouvernement de l’époque<br />

dans une déclaration du 12 août 1999,<br />

dans laquelle il proposait l’instauration de<br />

cet outil d’organisation du travail afin de<br />

permettre aux salariés d’accumuler sur un<br />

compte des droits à congé rémunéré qu’ils<br />

pourraient utiliser ultérieurement. La finalité<br />

était de réaliser des projets personnels<br />

sans devoir recourir à des périodes de<br />

congé sans solde ou de devoir purement et<br />

simplement renoncer à de tels projets.<br />

L’idée fut à nouveau évoquée par la loi du<br />

13 mai 2008 portant introduction d’un<br />

statut unique, mais était toute perdue dans<br />

les méandres de la réforme. Lancée pêlemêle<br />

et sans cadre légal, elle avait pour<br />

seul contexte très restreint celui de la gestion<br />

et de l’utilisation des heures supplémentaires<br />

par les salariés.<br />

Introduit dans la fonction publique le 1er<br />

octobre 2018, le CET a été formalisé dans<br />

le secteur privé par la publication de la loi<br />

du 12 avril <strong>2019</strong> portant introduction d'un<br />

compte épargne-temps, entrée en vigueur<br />

le 28 avril. Elles font l’objet principalement<br />

d’une modification du Code du travail. Un<br />

nouveau chapitre V, au Livre II, Titre III [i] , lui<br />

est consacré.<br />

CELA CHANGE-T-IL QUOIQUE<br />

CE SOIT POUR LES ENTREPRISES ?<br />

Le CET peut être mis en place uniquement<br />

par la voie du dialogue social, i.e. par<br />

convention collective de travail, ou accord<br />

sectoriel ou national. La voie du règlement<br />

d’ordre intérieur est interdite.<br />

28 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />

Droit Social // L’avis de l’expert<br />

« UN CET S’ADRESSE AUX SALARIÉS<br />

À TEMPS PLEIN OU TEMPS PARTIEL AVEC 2 ANS<br />

D’ANCIENNETÉ MINIMUM DANS L’ENTREPRISE »<br />

Seule vraie bonne nouvelle, l’employeur n’est<br />

pas obligé de le mettre en œuvre et devrait<br />

y réfléchir à deux fois avant de le faire, vu la<br />

potentielle désorganisation de service liée à<br />

son utilisation. L’intérêt est par ailleurs très<br />

limité pour les salariés, vu le peu de temps à<br />

mettre en compte par an.<br />

A noter que pour les sociétés ayant mis en<br />

place un CET par une convention collective<br />

avant l’entrée en vigueur de la loi, elles bénéficient<br />

d’une disposition transitoire permettant<br />

de continuer à appliquer les règles<br />

y relatives pendant toute la durée de validité<br />

de la convention en question. Celles ayant<br />

prévu un CET par le biais d’un règlement<br />

d’ordre intérieur, devront en revanche se<br />

conformer à la loi ou supprimer leur CET.<br />

UNE MISE EN COMPTE<br />

FINALEMENT ASSEZ<br />

RESTRICTIVE<br />

Un CET s’adresse aux salariés à temps plein<br />

ou temps partiel avec 2 ans d’ancienneté minimum<br />

dans l’entreprise. Ceci exclut donc de<br />

facto la plupart des CDD.<br />

Le CET est alimenté à la seule initiative du<br />

salarié, uniquement en heures et donc pas<br />

en argent. Il est plafonné à 1.800 heures, soit<br />

presque 10 mois et demi de congés pour un<br />

temps plein. Tout ne peut pour autant pas<br />

être mis en compte. Seuls sont acceptés :<br />

les jours de congé supplémentaires<br />

issus de la mise en place de plans d’organisation<br />

de travail ;<br />

les soldes excédentaires de la période<br />

de référence ou de l’horaire mobile<br />

;<br />

les heures supplémentaires ;<br />

le repos compensatoire issu du<br />

travail dominical et/ou du travail un<br />

jour férié ;<br />

les jours de congé supplémentaires<br />

accordés aux invalides de guerre,<br />

aux accidentés du travail et aux salariés<br />

reconnus handicapés, s’ils n’ont pu les<br />

prendre pendant l’année ;<br />

un maximum de cinq jours de congé<br />

payé de récréation n’ayant pu être pris au<br />

cours de l’année pour des raisons de maladie,<br />

congé de maternité ou parental.<br />

Cette dernière double restriction limite<br />

considérablement la mise en compte et rappelle<br />

le principe de base, cher aux syndicats<br />

que le congé annuel de récréation doit être<br />

pris pendant l’année de calendrier.<br />

Le compte épargne-temps est utilisé en<br />

heures, sur demande écrite du salarié. Cette<br />

utilisation est fixée en principe selon les désirs<br />

du salarié à moins que les besoins du<br />

service ou les désirs justifiés d’autres salariés<br />

de l’entreprise ne s’y opposent, à l’instar<br />

des congés normaux. Dans tous les cas, si le<br />

salarié demande l’utilisation des heures du<br />

CET, le congé doit être fixé au moins un mois<br />

à l’avance.<br />

LE SALARIÉ ÉPARGNE<br />

DU TEMPS, PAS DE L’ARGENT,<br />

L’EMPLOYEUR N’ÉPARGNE<br />

NI TEMPS NI ARGENT<br />

Les modalités d’utilisation permettent une<br />

certaine flexibilité : il est ainsi prévu que le<br />

CET puisse être utilisé par du congé à temps<br />

plein ou à temps partiel. Ainsi le salarié<br />

pourra non seulement en profiter pour ne<br />

pas travailler du tout pendant une certaine<br />

période, mais aussi pour ne prendre que<br />

quelques journées ou demi-journées par<br />

semaine pour s’occuper, par exemple, d’un<br />

parent malade. Pour ce qui est de cette utilisation<br />

à temps partiel, le salarié se doit de<br />

prester en moyenne 10 heures par semaine<br />

afin, selon le commentaire des articles du<br />

projet de loi déposé, « d’éviter des durées<br />

de travail hebdomadaires si courtes qu’elles<br />

seraient susceptibles de rendre l’organisation<br />

du travail dans l’entreprise difficile<br />

voire impossible ».<br />

En cas de maladie du salarié pendant l’utilisation<br />

de ses droits cumulés sur le CET<br />

ces jours lui seront recrédités, sur présentation<br />

d’un certificat médical endéans un<br />

délai de 3 jours si le salarié est au pays.<br />

S’il séjourne à l’étranger, il aura l’obligation<br />

d’informer l’employeur aussi rapidement<br />

que possible.<br />

Le congé pris par l’utilisation du CET est assimilé<br />

à du temps de travail effectif pour la détermination<br />

du congé annuel ainsi que pour les droits<br />

et obligations qui découlent de l’ancienneté du<br />

salarié y compris le cas échéant les droits en relation<br />

avec un régime de pension complémentaire.<br />

Il génère donc du droit à congé normal.<br />

Pendant la période d’utilisation de ses droits,<br />

l’employeur est tenu de conserver au salarié<br />

absent son emploi ou en cas d’impossibilité<br />

un emploi similaire correspondant à<br />

ses qualifications et assorti d’un salaire au<br />

moins équivalent.<br />

Le versement d’une indemnité compensatoire<br />

se fait uniquement dans le cadre de la<br />

liquidation du solde des jours de congé figurant<br />

sur le CET du salarié, en cas de cas<br />

de résiliation du contrat de travail, ou d’un<br />

commun accord, en cas de décès du salarié.<br />

Elle correspond à la conversion monétaire de<br />

l’ensemble des droits que le salarié a acquis<br />

en les multipliant par le taux horaire en vigueur<br />

au moment du paiement.<br />

L’employeur doit formaliser les engagements<br />

envers son salarié par une provision au passif<br />

et à l’actif du bilan de la contrepartie financière<br />

des avoirs épargnés augmentée de<br />

la part patronale des cotisations sociales et<br />

l’adapter, le cas échéant, à l’évolution du<br />

coût de la vie.<br />

En outre, le système mis en place par l’employeur<br />

doit assurer la tenue exacte et détaillée<br />

du compte épargne-temps.<br />

Par ailleurs, l’article L. 126-1 du Code du travail<br />

est adapté pour garantir les créances des<br />

salariés liées à ce CET, en cas de faillite de l’employeur<br />

ou de continuation des affaires par le<br />

curateur de la faillite, par le Fonds pour l’emploi.<br />

Il en est de même lorsque le tribunal compétent<br />

a soit décidé l’ouverture de la procédure collective<br />

fondée sur l’insolvabilité de l’employeur,<br />

soit constaté la fermeture définitive de l’entreprise<br />

ou de l’établissement de l’employeur.<br />

Enfin, les créances résultant de la liquidation<br />

du CET sont désormais des créances superprivilégiées<br />

conformément à l’article 2101<br />

du Code civil.<br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 29


Entrevue Services<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

LA BLISTERISATION<br />

POUR UN TRAITEMENT SANS FAILLE<br />

Améliorer la sécurité des traitements<br />

et diminuer le risque d’erreur médica-menteuse<br />

sont autant d’avantages<br />

apportés par la blistérisation. Si la pratique<br />

est déjà largement répandue en<br />

Allemagne et en Belgique, le phénomène<br />

s’empare doucement du Luxembourg et<br />

révolutionne déjà quelques officines du<br />

pays et concerne de nombreux patients.<br />

Inspection à la loupe.<br />

TEXTE : STEVE BOUKHERS<br />

L<br />

a blistérisation consiste en plusieurs<br />

étapes successives. Il s’agit, tout<br />

d’abord, du déconditionnement des<br />

spécialités pharmaceutiques d’origine, à<br />

savoir des formes orales (comprimés ou<br />

gélules). S’en suit la blistérisation du traitement,<br />

c’est-à-dire la mise en sachet ou<br />

pilulier du traitement en mono-doses ou<br />

multi-doses. Enfin, le procédé s’achève<br />

par un contrôle qualité des blisters produits.<br />

La production et le contrôle qualité<br />

peuvent se faire soit à l’officine, soit de<br />

manière industrielle.<br />

VERS UNE GESTION DU PLAN<br />

DE TRAITEMENT TOUJOURS PLUS<br />

SÉCURISÉE…<br />

Sur le terrain, les pharmacies se chargent<br />

de la gestion des prescriptions médicales<br />

et établissent le plan de traitement du patient.<br />

C’est à partir de celui-ci que la blistérisation<br />

peut commencer, soit à l’officine,<br />

soit de manière industrielle.<br />

Frédéric Hasdenteufel<br />

La pharmacie du Trèfle est un pionnier dans<br />

l’utilisation de la blistérisation à l’officine au<br />

Luxembourg. « L’impulsion émanait d’un établissement<br />

de soin qui souhaitait proposer<br />

une offre de traitement cohérente et sécurisée<br />

à ses patients. Les avantages que proposent<br />

la blistérisation tant au niveau de la<br />

sécurité que du bien-être du patient ont été<br />

des arguments forts », explique Danielle Becker-Bauer,<br />

pharmacien et Vice-Présidente du<br />

Syndicat des Pharmaciens Luxembourgeois<br />

asbl, dont l’officine pratique la blistérisation<br />

depuis 2011.<br />

C’est en dates du 5 octobre 2018 et du 14 février<br />

<strong>2019</strong> que l’unique centrale de blistérisation<br />

du pays, CPL Blister S.A, a obtenu ses<br />

autorisations de fabrication par le Ministère<br />

de la Santé. « Notre procédé de fabrication<br />

est automatisé, ce qui permet de garantir<br />

une qualité, une hygiène et une sécurité<br />

optimales. Notre établissement répond aux<br />

exigences pharmaceutiques européennes,<br />

appelées ‘Bonnes Pratiques de Fabrication’.<br />

30 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />

Entrevue Services<br />

« LA BLISTÉRISATION PERMET DE RÉPONDRE<br />

AUX ATTENTES DES PATIENTS,<br />

POUR UNE PRISE EN CHARGE OPTIMALE ET SÉCURISÉE »<br />

du règlement en question en mai dont les<br />

nouvelles dispositions sont entrées en vigueur<br />

au 1 er juin <strong>2019</strong>. « Actuellement, la<br />

question du remboursement est en cours<br />

d’analyse et pourra prendre un certain<br />

temps, comme indiqué dans la réponse à la<br />

question parlementaire répondue en avril<br />

<strong>2019</strong> », indique le Service Communication<br />

et Relations Publiques du Ministère de la<br />

Sécurité sociale. Il faudra donc attendre<br />

pour une démocratisation de la blistérisation<br />

à l’officine.<br />

L’accompagnement du patient dans le parcours<br />

de soins est au cœur des enjeux de<br />

santé publique. Eviter les pertes d’informations,<br />

contribuer au travail coordonné entre<br />

les différentes professions de santé dans la<br />

prise en charge du patient, participer à une<br />

meilleure élaboration du plan de traitement<br />

et au suivi des médicaments prescrits sont<br />

autant de situations dans lesquelles la blistérisation<br />

apporte un réel avantage.<br />

Le produit fini est un ensemble de sachets<br />

ou un pilulier personnalisé pour les besoins<br />

du patient, contenant les médicaments qui<br />

doivent ̀ lui être administrés, triés par moment<br />

de prise. Différentes informations figurent<br />

clairement sur les sachets ou le pilulier<br />

: identité du patient, date de naissance,<br />

dénomination des médicaments, moments<br />

de prise, etc. » indique Frédéric Hasdenteufel,<br />

pharmacien d’industrie et Directeur de CPL<br />

Blister S.A.<br />

Lorsque les sachets ou les piluliers sont<br />

prêts, ces derniers sont soumis à un<br />

contrôle optique. « Le contrôle qualité est<br />

réalisé de manière systématique. Ce n’est<br />

pas un échantillon que nous testons mais<br />

l’intégralité des produits sortants, » insiste<br />

Frédéric Hasdenteufel.<br />

L’intérêt de ce contrôle est double : minimiser<br />

le risque d’erreur de production, d’un côté, et<br />

conserver des photographies de chaque blister<br />

produit, point primordial en cas de réclamation<br />

ou de rappel de lot, de l’autre.<br />

ET UN SERVICE PATIENT<br />

PERSONNALISÉ<br />

Pour les pharmaciens, la blistérisation, en<br />

officine ou industrielle, constitue un service<br />

au patient toujours plus personnalisé.<br />

« Cette innovation répond non seulement<br />

aux attentes des pharmaciens et des établissements<br />

de soins en matière de préparation<br />

des médicaments mais également<br />

à celles des patients en leur proposant un<br />

service adapté et personnalisé », remarque<br />

Frédéric Hasdenteufel.<br />

Et Danielle Becker-Bauer d’ajouter : « Le<br />

contact, la proximité, l’écoute ou l’empathie<br />

resteront dans les mains des professionnels<br />

de santé. La blistérisation permet<br />

de mieux appréhender et de mieux<br />

répondre aux attentes des patients, pour<br />

une prise en charge optimale et sécurisée<br />

». Reste, tout de même, une ombre au<br />

tableau : les honoraires de blistérisation<br />

ne sont pas encore pris en charge. Le Ministère<br />

de la Santé a publié la modification<br />

Pour le patient, la blistérisation<br />

constitue une innovation majeure<br />

dans la gestion de son plan<br />

de traitement.<br />

D’autres initiatives sont en cours<br />

pour proposer une offre toujours<br />

plus coordonnée.<br />

Ainsi, la prescription électronique<br />

s’apprête à faire ses premiers pas<br />

au Grand Duché avec une phase<br />

pilote, prévue dès l’automne <strong>2019</strong>.<br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 31


En coulisse Services<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

ÊTRE UN BON ORATEUR,<br />

C’EST INDISPENSABLE ET SURTOUT,<br />

C’EST POSSIBLE !<br />

Notre environnement actuel est ainsi fait : lorsque nous avons le choix, nous privilégions<br />

le visuel (vidéos, « tutos » sur Internet, etc.) au texte, et les occasions de se voir confier<br />

un exposé oral, à l’école comme en entreprise, se multiplient. Savoir prendre la parole<br />

en public de manière qualitative est donc essentiel. Pedro Castilho, fondateur et dirigeant<br />

de la société Verbalius, nous livre quelques conseils d’expert.<br />

Pedro Castilho<br />

TEXTE : PEDRO CASTILHO,<br />

FONDATEUR ET DIRIGEANT,<br />

VERBALIUS<br />

IMAGE : VERBALIUS<br />

10 %<br />

Le contenu compte pour 10 %<br />

uniquement dans une présentation,<br />

le verbal pour un tiers et le non verbal<br />

pour plus de 50 %<br />

LA COMMUNICATION,<br />

COMPÉTENCE CLÉ<br />

DU 21 E SIÈCLE<br />

Longtemps, l’accent a été mis sur la maîtrise<br />

technique d’un métier, sur la capacité<br />

à appliquer une théorie. « Savoir prendre<br />

la parole en public était considéré comme<br />

une compétence accessoire » relève Pedro<br />

Castilho, fondateur et dirigeant de la société<br />

Verbalius. Aujourd’hui, la communication<br />

est essentielle et même stratégique,<br />

à tel point qu’elle figure parmi les quatre<br />

Learning and Innovation skills dites « 4Cs »<br />

(Critical Thinking, Communication, Collaboration,<br />

Creativity) retenues comme compétences<br />

clés du 21 e siècle dans le cadre<br />

d’un consensus international.<br />

Présentations orales, formations interactives,<br />

réunions participatives et autres<br />

Workshops se développent dans les entreprises,<br />

notamment chez les start-ups.<br />

Savoir exposer oralement ses idées est<br />

donc indispensable, et plus uniquement<br />

sur une estrade d’ailleurs : il faut désormais<br />

compter avec la vidéo, et ce jusque dans le<br />

processus de recrutement. Les entretiens<br />

par écran interposé se multiplient, en témoigne<br />

l’existence d’applications mobiles<br />

telles que KLIBER, mettant en relation demandeurs<br />

d’emploi et recruteurs par vidéo.<br />

BIEN COMMUNIQUER,<br />

ÇA S’APPREND !<br />

Prendre la parole en public est souvent<br />

source d’angoisse et beaucoup ne<br />

se sentent pas à l’aise dans cet exercice.<br />

Pourtant, cela s’apprend et se travaille.<br />

« Certaines personnes ont des prédispositions,<br />

reconnaît Pedro Castilho, mais la clé<br />

d’une intervention réussie reste la préparation.<br />

» Et dans cette phase préparatoire,<br />

documentation, présentation et articulation<br />

des informations sont des étapes<br />

dont l’importance n’est plus à démontrer.<br />

« Mais ce que les gens négligent souvent,<br />

c’est la répétition, or si on ne répète pas,<br />

on court à la catastrophe. L’improvisation,<br />

ce n’est rien d’autre que beaucoup<br />

d’exercice ! » souligne Pedro Castilho dont<br />

« LE BON ORATEUR<br />

EST CELUI QUI SE PRÉPARE<br />

AVEC SON AUDITOIRE<br />

EN TÊTE »<br />

le mot d’ordre est donc « Répéter, répéter,<br />

répéter ». « Enregistrer sa voix pour s’écouter,<br />

se filmer pour regarder son langage<br />

corporel, solliciter un feedback auprès de<br />

personnes de confiance, c’est essentiel »<br />

précise Pedro Castilho pour qui rester authentique<br />

est incontestablement l’un des<br />

meilleurs atouts.<br />

« Le bon orateur est celui qui se prépare<br />

avec son auditoire en tête, et ce n’est pas<br />

la quantité d’informations qu’il va exposer<br />

à son public qui importe, c’est ce qu’il va lui<br />

apporter, car les gens oublient ce que l’on<br />

dit, ils se souviennent de ce qu’ils ressentaient<br />

pendant la présentation » ajoute Pedro<br />

Castilho qui illustre ce constat par des<br />

statistiques sans appel : « Dans une présentation,<br />

le contenu compte pour 10 %, le verbal<br />

(comment on le dit) pour un tiers, et le<br />

non verbal (tout ce que l’on ne dit pas mais<br />

que les gens voient) pour plus de 50 %. »<br />

Dans ce contexte, et à l’ère d’Internet permettant<br />

un accès instantané et illimité à<br />

toute l’information, l’enjeu est donc de savoir<br />

sélectionner avec pertinence, et présenter<br />

de manière percutante, l’élément clé<br />

que l’on souhaite voir son public retenir.<br />

Si les entreprises proposent des formations<br />

ponctuelles offrant une première approche<br />

de la prise de parole en public, le défi reste<br />

toutefois l’accompagnement des collaborateurs<br />

sur la durée, ainsi que la planification<br />

des interventions. « La prise de parole<br />

en public doit être intégrée dans la stratégie<br />

de communication des entreprises afin<br />

que les besoins, et donc la préparation,<br />

soient anticipés » conclut Pedro Castilho.<br />

32 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


TÉMOIGNAGES D’ENTREPRISES x TABLES RONDES<br />

Un cycle de séminaires sur la propriété intellectuelle et ses enjeux.<br />

30/09<br />

<strong>2019</strong><br />

Pre-event conference in Belval<br />

The essentials of intellectual property<br />

(in cooperation with Luxinnovation)<br />

10/10<br />

<strong>2019</strong><br />

Applis et réseaux - quelle protection ?<br />

Chambre de Commerce, Luxembourg - Kirchberg 18h00-20h00<br />

Intellectual Property: at the intersection<br />

between health and technologies<br />

Centre Hospitalier de Luxembourg, Luxembourg-Centre 18h00-20h00<br />

16/10<br />

<strong>2019</strong><br />

23/10<br />

<strong>2019</strong><br />

La propriété intellectuelle au coeur<br />

du processus créatif<br />

Chambre des Métiers, Luxembourg - Kirchberg<br />

18h00-20h00<br />

Programme et inscription : www.ipil.lu<br />

En partenariat avec<br />

Avec le support de


News Services<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

BILDUNG<br />

EUROPEAN CODE WEEK<br />

Egal ob Jung oder Alt – jeder kann das Programmieren lernen,<br />

so die Botschafter der EU Code Week! In Zeiten, in denen<br />

Technologie immer mehr an Bedeutung gewinnt, ist es wichtig,<br />

Fähigkeiten wie das Programmieren zu fördern und für alle<br />

Altersgruppen greifbar zu machen. Mit dieser Motivation und<br />

der Unterstützung der Europäischen Kommission helfen die<br />

ehrenamtlichen Mitarbeiter der Initiative Unternehmen und<br />

Schulen weltweit dabei, Coding-Workshops während der EU<br />

Code Week zu organisieren. Auch in Luxemburg sind Initiativen<br />

wie die EU Code Week nicht unbekannt, jedes Jahr kommen neue<br />

Interessenten hinzu, die auch einmal einen Einblick in die digitale<br />

Welt des Programmierens erhalten wollen. Die diesjährige Code<br />

Week findet vom 5.-10. Oktober statt.<br />

Weitere Informationen zum Thema finden Sie unter<br />

https://codeweek.eu/.<br />

UMWELT<br />

SUPERBAG – EIN WIEDERVERWENDBARER<br />

BEUTEL FÜR OBST UND GEMÜSE<br />

Mit dem Ziel, das Verhalten und die Gewohnheiten der Verbraucher zu ändern,<br />

indem diese dazu ermutigt werden, wiederverwendbare Einkaufstaschen<br />

anstelle von Einweg-Plastiktüten zu verwenden, führt der gemeinnützige<br />

Verein Valorlux in Zusammenarbeit mit der clc, der Administration<br />

de l‘environment und mehreren luxemburgischen Supermarktketten<br />

den SUPERBAG ein. Dieser Beutel ist seit dem 25. Juni <strong>2019</strong> in Luxemburg<br />

zum Preis von 0,35 € in folgenden Supermärkten erhältlich: Aldi, Auchan, Cactus,<br />

Cora, Delhaize, La Grande Epicerie Massen, La Provençale, Match, Natura und<br />

Pallcenter. Die Initiative, die bezahlbar, ökologisch und sozial verantwortlich<br />

sein möchte, indem sie zur Verringerung der Nutzung von Einweg-Plastiktüten<br />

beiträgt, erfüllt auch die Erwartungen der Bevölkerung, die zunehmend<br />

auf ihr Verbraucherverhalten achtet und bereit ist, sich für eine nachhaltigere<br />

Umwelt einzusetzen.<br />

Weitere Informationen zum Thema finden Sie unter https://www.valorlux.lu/.<br />

TECHNOLOGIE<br />

5G FÜR NOCH SCHNELLERE DATENÜBERTRAGUNG<br />

Nicht umsonst wird es das Netz der Zukunft genannt! Die neueste Entwicklung<br />

im Mobilfunk soll den Weg für das Internet der Dinge ebnen, durch die Geräte dauerhaft<br />

mit dem Internet verbunden sein können. 5G ist die Grundlage für intelligente<br />

Maschinen, Drohnen, autonome Fahrzeuge und viele weitere technische Entwicklungen,<br />

die uns noch bevorstehen. Vor allem aber soll das 5G-Netz eine neue Ebene der<br />

Konnektivität bieten, der man mit entsprechenden Funknetzen sowie der geeigneten<br />

Infrastruktur begegnen muss. Was im Nachbarland Deutschland bereits eingeführt<br />

wurde, lässt wohl in Luxemburg noch ein bisschen auf sich warten. Doch eins steht fest:<br />

Auch Luxemburg wird nicht um die neue Technologie herumkommen.<br />

Weitere Informationen zum Thema finden Sie unter<br />

https://smc.gouvernement.lu/fr/dossiers/5G/5G0.html<br />

34 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


Société<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

CAROLE DIESCHBOURG :<br />

« L’USAGE DU PLASTIQUE EST ENCORE<br />

BIEN TROP PRÉSENT ! »<br />

Alors que de nombreuses initiatives ont été<br />

prises ces dernières années afin de rendre<br />

le commerce plus « écoresponsable », la<br />

route est encore longue avant de parvenir<br />

à un modèle permettant de satisfaire<br />

les différents acteurs présents sur le<br />

marché. Carole Dieschbourg, ministre<br />

de l’Environnement, est revenue avec<br />

nous sur les évolutions nécessaires du<br />

commerce en matière environnementale<br />

et quelles seront les pistes à privilégier<br />

dans les mois et années à venir.<br />

TEXTE : MATHIEU ROSAN<br />

IMAGE : JULIAN BENINI<br />

Marco Boly et Claude Santini<br />

Carole Dieschbourg<br />

36 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />

Société<br />

QUELS SONT, SELON VOUS,<br />

LES GRANDS AXES DE PROGRÈS<br />

POUR LE COMMERCE, DE GROS<br />

OU DE DÉTAIL, DANS LE DOMAINE<br />

DE LA PROTECTION<br />

DE L’ENVIRONNEMENT ?<br />

Il y a trois axes importants dans l’amélioration<br />

du commerce en matière environnementale<br />

; le climat, la protection de<br />

la nature et la lutte contre toute sorte de<br />

pollution. Il ne faut pas ici seulement se<br />

focaliser sur le commerce, mais sur l’environnement<br />

de manière plus globale afin<br />

d’améliorer la qualité vie des consommateurs<br />

et des commerçants. La lutte contre<br />

le changement climatique est le plus grand<br />

challenge pour notre société. Il est important<br />

de regarder si les produits qui sont<br />

dans nos magasins sont neutres d’un point<br />

de vue climatique et d’avoir un choix responsable,<br />

tant de la part du commerçant<br />

que du consommateur, afin de protéger<br />

notre environnement et la nature qui nous<br />

entoure. Tous les choix que nous faisons<br />

chaque jour peuvent être « ecofriendly ».<br />

Concernant la protection de l’environnement<br />

dans le secteur du commerce, nous<br />

avons fait d’énormes progrès au cours des<br />

années précédentes en réduisant notamment<br />

les sacs plastiques à usage unique,<br />

et en travaillant sur des alternatives afin<br />

que les clients puissent avoir un choix encore<br />

plus large. Finalement, ce n’est pas<br />

seulement le commerce qui est concerné,<br />

mais tous les niveaux de notre société.<br />

C’est cette articulation entre les différents<br />

acteurs qui permettra de faire d’importants<br />

progrès en matière de protection<br />

de l’environnement.<br />

PRENONS L’EXEMPLE BIEN CONNU<br />

DES SACS DE COURSES.<br />

ON PEUT DIRE QUE VALORLUX EST<br />

UNE VÉRITABLE SUCCESS STORY…<br />

Valorlux doit davantage progresser vers la<br />

réduction des plastiques. Nous travaillons<br />

depuis des années avec Valorlux, et nous<br />

sommes en train de regarder comment<br />

nous pouvons améliorer notre partenariat,<br />

afin de réduire encore davantage les<br />

déchets plastiques.<br />

« TOUS LES CHOIX QUE NOUS FAISONS<br />

CHAQUE JOUR PEUVENT ÊTRE ECOFRIENDLY »<br />

C’est une discussion que nous avons aussi<br />

bien au niveau national qu’international.<br />

À présent que le premier pas a été fait, il<br />

faudra retravailler les critères que nous<br />

avions définis à l’époque, afin de les faire<br />

évoluer dans le bon sens, que ce soit au niveau<br />

climatique ou de la suppression complète<br />

des sachets plastiques. Il faut désormais<br />

définir les prochaines étapes de notre<br />

collaboration avec Valorlux, que ce soit au<br />

niveau de la réduction de l’emballage, que<br />

du tri et de la possibilité de recycler. C’est<br />

un acteur important dans cette transition<br />

que nous avons déjà amorcée.<br />

IL N’Y A PAS QUE LES SACS<br />

DE COURSES. QUE PENSER<br />

DE TOUS LES SACHETS QUI ONT<br />

UNE RÉELLE UTILITÉ POUR<br />

LES CLIENTS DANS TOUS<br />

LES TYPES DE COMMERCES ?<br />

Concernant les sachets que l’on peut par<br />

exemple trouver dans les rayons fruits<br />

et légumes, il est important de procéder<br />

à une transition d’un usage unique à<br />

usage multiple. C’est l’une des choses les<br />

plus importantes à faire. L’usage unique<br />

ne sera jamais la solution aux problèmes<br />

environnementaux.<br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 37


Société<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

« L’USAGE UNIQUE NE SERA<br />

JAMAIS LA SOLUTION<br />

AUX PROBLÈMES<br />

ENVIRONNEMENTAUX »<br />

En ce qui concerne le plastique à usage<br />

unique, il y a des domaines comme par<br />

exemple le domaine médical où il faudra<br />

trouver d’autres solutions et alternatives.<br />

LE PLASTIQUE ÉTAIT JUSQU’À<br />

PRÉSENT LE MATÉRIAU<br />

DE RÉFÉRENCE EN MATIÈRE<br />

DE GESTION DE L’HYGIÈNE.<br />

COMMENT VOYEZ-VOUS<br />

SON REMPLACEMENT POUR<br />

DES DENRÉES TRÈS SENSIBLES<br />

À L’INSTAR DE LA VIANDE<br />

ET DU POISSON ?<br />

Il est important ici de privilégier les circuits<br />

courts et, ainsi, de pouvoir être en<br />

mesure de proposer moins d’emballages.<br />

Nous avons par exemple travaillé sur un<br />

système d’Ecobox qui se développe de<br />

plus en plus, et qui touche d’ailleurs de<br />

plus en plus d’écoles à travers le pays.<br />

On recense déjà 42 cantines et 94 restaurants<br />

impliqués dans ce projet. Nous<br />

sommes d’ailleurs déjà en train de travailler<br />

à un système d’Ecobox 2. C’est une<br />

initiative qui vise à réduire les emballages<br />

plastiques, mais également à réduire<br />

le gaspillage alimentaire.<br />

LA PRISE DE CONSCIENCE DES<br />

CONSOMMATEURS CONCERNANT<br />

L’UTILISATION DU PLASTIQUE<br />

EST-ELLE, SELON VOUS,<br />

ARRIVÉE À MATURITÉ ? SONT-ILS<br />

VRAIMENT PRÊTS À CHANGER<br />

LEURS HABITUDES ? QUELLES<br />

SERAIENT LES AUTRES PISTES<br />

DE PROGRÈS À DÉVELOPPER ?<br />

Je crois qu’il y a encore beaucoup de<br />

choses à faire pour que cela soit le cas.<br />

C’est exactement pour cette raison que<br />

l’on ne veut pas simplement modifier le<br />

cadre juridique, mais créer une nouvelle<br />

loi. Nous sommes en train de retravailler<br />

la loi concernant la gestion des déchets,<br />

l’économie circulaire et le plastique à usage<br />

unique. On sent qu’en Europe l’usage du<br />

plastique est encore bien trop présent. Il<br />

faut vraiment sensibiliser les gens à tous<br />

les niveaux ; commerces, communes et au<br />

niveau étatique évidemment.<br />

Nous collaborons avec tous ces acteurs,<br />

afin de faire comprendre qu’il y a des choix<br />

qui sont plus raisonnables que d’autres.<br />

Il faudra vraiment aller vers encore plus<br />

de sensibilisation, et élargir le choix qui<br />

s’offre au consommateur afin qu’il puisse<br />

se passer du plastique.<br />

À ce niveau-là, il y a encore beaucoup de<br />

progrès à faire. Il n’y a pas de solution miracle<br />

et il faudra trouver beaucoup d’alternatives.<br />

Le Superbag en est une, l’Ecobox<br />

une autre, des projets comme Ouni le sont<br />

également. Il y a pas mal de petites initiatives<br />

qu’il faudra appliquer et reproduire<br />

dans tous les domaines.<br />

UN AUTRE THÈME TRÈS<br />

IMPORTANT EST CELUI<br />

DU GASPILLAGE ALIMENTAIRE.<br />

QUELLES SONT VOS PISTES<br />

D’ACTIONS POUR LES ANNÉES<br />

À VENIR ?<br />

Avec le ministère de l’Agriculture, nous<br />

sommes en train de travailler à la réduction<br />

du gaspillage alimentaire. Moralement,<br />

c’est difficile de justifier qu’en Europe on<br />

jette pratiquement un tiers de ce qui est<br />

produit. Je crois qu’il est fondamental<br />

de recréer un lien entre les consommateurs,<br />

le producteur et la nature. Nous<br />

collaborons notamment avec les cantines<br />

afin de sensibiliser les enfants à<br />

cette problématique.<br />

38 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


Société<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

Trop souvent l’aspect de la saisonnalité<br />

est oublié. Ce sont des habitudes que<br />

l’on peut apprendre. Des campagnes<br />

de sensibilisation ont été développées<br />

avec le ministère de l’Agriculture,<br />

à l’instar de celle concernant la date limite<br />

de consommation. Il faut également que<br />

tous les acteurs communaux offrent<br />

une poubelle biologique. Il faut faire en<br />

sorte que la législation soit en mesure de<br />

permettre la réduction du gaspillage et de<br />

créer un lien entre les acteurs. Faire encore<br />

plus de sensibilisation notamment dans<br />

les ménages privés permettra d’obtenir<br />

des résultats dans les années à venir.<br />

POUR NOTRE ALIMENTATION,<br />

DOIT-ON PLUTÔT MANGER LOCAL,<br />

BIO OU DE SAISON ?<br />

PARFOIS, MANGER BIO<br />

NE SEMBLE PAS TOUJOURS<br />

LA MEILLEURE SOLUTION…<br />

Dans un premier temps, la bonne pratique<br />

serait d’avoir plus de productions biologiques<br />

au Luxembourg et d’atteindre les<br />

20 % en 2025. Cela nous permettrait de réduire<br />

de manière importante l’utilisation de<br />

pesticides et ainsi d’obtenir d’importants<br />

bénéfices au niveau climatique. Les facteurs<br />

liés à la saisonnalité et à l’aspect régionale<br />

permettront, quant à eux, d’apprendre à<br />

aimer le goût des différentes saisons et de<br />

développer un environnement dans lequel<br />

nos agriculteurs auraient une chance de<br />

proposer des produits de qualité, malgré<br />

un marché global où le prix peut changer<br />

à chaque minute. Il faut vraiment faire cette<br />

articulation entre une offre régionale, saisonale<br />

et biologique, tout en garantissant<br />

des prix justes. Si l’on regarde les tendances,<br />

le client est prêt à consommer plus<br />

durablement et à investir un peu plus dans<br />

des aliments bons pour l’environnement.<br />

SACHANT QUE NOUS SOMMES<br />

CONTRAINTS D’IMPORTER<br />

UNE GRANDE PARTIE<br />

DES PRODUITS QUE NOUS<br />

CONSOMMONS, QUEL EST<br />

POUR VOUS, LE RAYON<br />

KILOMÉTRIQUE OÙ L’ON PEUT<br />

ENCORE CONSIDÉRER QUE L’ON<br />

CONSOMME DE MANIÈRE LOCALE ?<br />

Je ne pense pas que ce cela soit seulement<br />

une question de kilomètres, mais plutôt de<br />

savoir qui le produit et de quelle manière<br />

il le fait.<br />

« IL FAUT SENSIBILISER LES GENS À TOUS LES NIVEAUX »<br />

Nous sommes dans un monde largement<br />

globalisé dans lequel il y a évidemment<br />

des produits qui ne sont pas<br />

disponibles chez nous.<br />

L’idée n’est pas de dire qu’il faille acheter<br />

que des produits issus de l’agriculture<br />

régionale, mais de consommer de préférence<br />

des produits durables et sans pesticides,<br />

fairtrade et provenant d’un élevage<br />

assurant au maximum la protection des<br />

animaux. Pour ceux qui travaillent dans<br />

l’alimentation il faut veiller à la sauvegarde<br />

de la biodiversité et de la diversité<br />

des produits.<br />

POUR LE CONSOMMATEUR,<br />

LE FAIT DE BIEN MANGER,<br />

N’EST-CE PAS UNE QUESTION<br />

DE POUVOIR D’ACHAT ?<br />

La volonté de la politique agricole européenne<br />

commune de 1962 était de garantir<br />

la sécurité d’approvisionnement et<br />

à des prix raisonnables pour les consommateurs<br />

(-15 %). La volonté de garantir<br />

une alimentation saine et équilibrée est<br />

fondamentale. Pour ce faire, il faudra réorienter<br />

la politique agricole commune,<br />

afin que les produits qui sont fait de<br />

manière écologique soient moins chers.<br />

Le fait de réduire le gaspillage alimentaire<br />

pourrait, par exemple, nous permettre<br />

de libérer de l’argent et d’investir de manière<br />

plus efficiente. La question de l’eau<br />

est également à évoquer.<br />

Au Luxembourg, une famille pourrait épargner<br />

une somme très importante si elle<br />

change ses habitudes en ne consommant plus<br />

d’eau en bouteille mais du robinet. Très souvent,<br />

les choix que l’on fait ne sont pas assez<br />

bien calculés. Lorsque j’étais étudiante, j’ai<br />

pu me rendre compte que l’on peut manger<br />

de manière locale et régionale si on achète<br />

de manière plus responsable et raisonnable.<br />

Il y a encore des choses qu’il faudra approfondir<br />

au niveau du cadre réglementaire<br />

européen notamment au niveau des couts<br />

externes qui ne sont pas pris en compte lors<br />

de la production.<br />

Cela permettra une meilleure traçabilité au<br />

niveau des prix et une sensibilisation plus<br />

importante du consommateur.<br />

EN REPASSANT TOUS LES SUJETS<br />

ABORDÉS, QUELS RÔLES<br />

VOYEZ-VOUS POUR LES ACHETEURS<br />

PUBLICS DANS CE CHANGEMENT<br />

DE PARADIGM ?<br />

Les acheteurs publics ont une responsabilité<br />

particulière et notamment celle de<br />

montrer le bon exemple. La nouvelle loi sur<br />

les marchés publics nous donne la possibilité<br />

de décider des prix, mais également<br />

d’introduire des critères de durabilité afin<br />

de nous aider en ce qui concerne l’économie<br />

circulaire. Nous serons en mesure de<br />

faire bouger beaucoup de choses, si nous<br />

parvenons à faire en sorte que les communes<br />

achètent davantage de manière<br />

durable. Nous avons d’ailleurs introduit au<br />

programme gouvernemental un passage<br />

qui incite à acheter plus de produits biologiques<br />

et régionaux.<br />

40 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


BUSINESS MEDIA<br />

PUBLIREPORTAGE<br />

BÂTIR VOTRE STRATÉGIE<br />

DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE<br />

Votre entreprise crée de la propriété intellectuelle tous les jours, sans forcément l’identifier.<br />

C’est ce qui lui permet d’évoluer et d’être compétitive. Il faut protéger ces droits de propriété intellectuelle<br />

pour valoriser vos investissements et protéger votre marché.<br />

Pour savoir de quelle propriété intellectuelle vous disposez,<br />

et ensuite la valoriser, il est nécessaire de déterminer<br />

quelles créations techniques ou esthétiques,<br />

quels outils de marketing et quels nouveaux logiciels<br />

ont été réalisés, de s’assurer que l’entreprise en est bien<br />

propriétaire et de procéder aux dépôts nécessaires<br />

pour créer et prouver les droits de propriété intellectuelle.<br />

Ce n’est qu’en procédant au dépôt de brevets (pour les<br />

créations techniques et les logiciels), de marques (pour<br />

les noms et logos), de modèles (pour les produits ou les<br />

logiciels) que l’entreprise pourra revendiquer, exploiter et<br />

surtout valoriser ces droits. En matière de logiciel, même<br />

si la protection par droit d’auteur est automatique, il est<br />

recommandé de se constituer des preuves, et surtout de<br />

disposer des contrats nécessaires au respect de ses droits.<br />

Il est donc indispensable de mettre en place une politique<br />

de détection et de création de droits de propriété intellectuelle.<br />

La propriété intellectuelle concerne toutes les entreprises<br />

! Quelle entreprise ne dispose pas d’un nom et<br />

d’un logo ? Ce sont les outils de communication par excellence.<br />

Par ailleurs, la majorité des entreprises utilisent<br />

et font adapter des logiciels et possèdent un site Internet.<br />

Ils font des campagnes publicitaires, des affiches et<br />

utilisent des slogans. Tous ces éléments sont à protéger<br />

pour éviter qu’un tiers ne les copie impunément !<br />

Par ailleurs, disposer de droits de propriété intellectuelle<br />

sécurisés est un préliminaire à l’obtention<br />

d’avantages fiscaux pour le soutien à l’innovation.<br />

Office Freylinger assiste les entreprises pour mettre<br />

en place les processus d’identification et la stratégie<br />

de protection de la propriété intellectuelle. Depuis<br />

plus de 50 ans, nous accompagnons nos clients<br />

dans leur développement international en protégeant<br />

leurs créations immatérielles. Notre équipe intervient<br />

sur tous les sujets de la PI. Nos mandataires brevets<br />

couvrent l’ensemble des domaines techniques (matériaux,<br />

chimie, physique, génie mécanique, technologies<br />

de l’espace et TIC - inventions mises en œuvre<br />

par ordinateur) et interviennent pour la rédaction et la<br />

défense des brevets. Les marques, modèles, logiciels,<br />

contrats et contentieux sont traités par notre équipe<br />

de mandataires marques et juristes spécialisés en PI.<br />

Chez Office Freylinger, vous trouverez toujours un<br />

interlocuteur de confiance.<br />

Olivier Laidebeur,<br />

European trademark and design attorney<br />

234 route d’Arlon L-8010 Strassen | Tél: +352 313 830 – 1<br />

office@freylinger.com | www.freylinger.com


L’avis de l’expert // Droit des Sociétés<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

LA SOCIÉTÉ MOMENTANÉE<br />

DANS LE CONTEXTE<br />

DES MARCHÉS PUBLICS<br />

TEXTE : MÉLANIE TRIENBACH,<br />

SENIOR ASSOCIATE,<br />

KLEYR GRASSO<br />

IMAGE : JULIAN BENINI<br />

La société momentanée (anciennement<br />

« association momentanée ») [1] est une<br />

union temporaire de personnes physiques<br />

ou morales qui a pour objet de traiter une<br />

ou plusieurs opérations déterminées (réaliser<br />

un projet commun, partager les éventuels<br />

bénéfices supplémentaires que permettrait<br />

la mise en commun…).<br />

L’objet de la société momentanée est nécessairement<br />

éphémère et limité à certaines<br />

opérations. Ce groupement d’entreprises<br />

n’a pas vocation à former entre les<br />

associés une communauté durable d'intérêts<br />

communs.<br />

La société momentanée a ainsi une durée<br />

de vie limitée, n’a pas de personnalité morale<br />

et ne nécessite, pour sa constitution, ni<br />

statuts, ni autorisation, ni immatriculation.<br />

Cette forme de mise en commun des ressources<br />

de plusieurs entreprises présente<br />

un intérêt certain dans le cadre des<br />

marchés publics, entendus comme des<br />

contrats à titre onéreux conclus par écrit<br />

entre un ou plusieurs opérateurs économiques<br />

et un ou plusieurs pouvoirs adjudicateurs<br />

(ou entités adjudicatrices) et ayant<br />

pour objet l'exécution de travaux, la fourniture<br />

de produits ou la prestation de services.<br />

L’un des principaux particularismes<br />

des marchés publics réside dans leur mode<br />

d’attribution, au travers de la procédure de<br />

passation et de mise en concurrence des<br />

opérateurs économiques.<br />

Dans ce contexte, l’organisation de plusieurs<br />

entreprises en société momentanée<br />

présente l’avantage de leur permettre de<br />

participer et de respecter les conditions<br />

minimales de participations de certains<br />

marchés d’envergure, ce qui n’aurait pas<br />

été possible sans mutualiser leurs ressources<br />

respectives. Courantes en pratiques,<br />

de telles sociétés peuvent parfois<br />

poser d’importantes difficultés.<br />

LA SOUPLESSE DE L’ORGANISATION<br />

EN SOCIÉTÉ MOMENTANÉE<br />

ET LE RÔLE CRUCIAL DU CONTRAT<br />

DE SOCIÉTÉ MOMENTANÉE<br />

La constitution de la société<br />

momentanée : la liberté est de mise<br />

L’absence de personnalité morale de la<br />

société momentanée a pour conséquence<br />

particulière l’absence de capital social et<br />

l’absence de patrimoine propre.<br />

Au niveau procédural, la société momentanée<br />

ne peut, en l’absence de personnalité<br />

juridique intenter une action en justice en<br />

son nom propre. Concernant le fonctionnement<br />

et la gestion de la société momentanée,<br />

la liberté est de mise, les associés<br />

peuvent s’organiser comme ils l’entendent.<br />

En pratique, le gérant est généralement<br />

choisi parmi les associés et agit pour<br />

le compte de la société et donc pour le<br />

compte de chaque associé.<br />

En principe les associés sont solidairement<br />

responsables envers les tiers avec<br />

qui ils ont trait [2] . Les cahiers des charges<br />

standardisés des marchés publics de travaux<br />

comportent d’ailleurs un « Formulaire<br />

d'engagement solidaire en cas d'association<br />

momentanée » indiquant que chacune<br />

des personnes déposant l’offre collective<br />

s’engage solidairement.<br />

À cette simplicité et cette aisance liées à la<br />

liberté de la création et de l’organisation<br />

de la société momentanée correspondent<br />

des risques potentiellement importants<br />

en cas de dysfonctionnement de la société<br />

momentanée en pratique.<br />

L’importance du contrat<br />

de société momentanée<br />

Il est ainsi particulièrement important de<br />

veiller à fonder les rapports entre les associés<br />

sur un contrat de société momentanée<br />

détaillé et adapté au cadre particulier des<br />

marchés publics.<br />

[1] La notion d’« association momentanée » issue de l’ancien article 13 de la loi du 10 août 1915 concernant les sociétés commerciales<br />

a été remplacée par celle de « société momentanée » dans la nouvelle rédaction des articles 900-1 et suivants de la loi modifiée du 10 août 1915 concernant les sociétés commerciales.<br />

[2] Article 900-1 de la loi modifiée du 10 août 1915 concernant les sociétés commerciales.<br />

42 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


BUSINESS MEDIA<br />

LE LOUEUR DE MOBILIER, DE VAISSELLE ET DE NAPPAGE AU LUXEMBOURG ET EN GRANDE-RÉGION<br />

POUR VOS ÉVÉNEMENTS PRIVÉS ET PROFESSIONNELS<br />

LIVRAISON SUR LE LIEU DE L’ÉVÉNEMENT<br />

VAISSELLE,<br />

TABLES,<br />

CHAISES,<br />

NAPPAGE,<br />

BUFFET,<br />

ACCESSOIRES DE CUISINE,<br />

DÉCORATION…<br />

NOUVEAU<br />

SITE<br />

INTERNET<br />

TÉL.: +33 (0)3 82 46 15 99


L’avis de l’expert // Droit des Sociétés<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

En effet, il est très fréquent que les clauses<br />

contractuelles d’un marché public prévoient<br />

plusieurs sortes de sanctions de<br />

l’adjudicataire, comme par exemple, des<br />

pénalités de retard. Dans ce contexte, la<br />

défaillance de l’un des associés peut avoir<br />

des conséquences importantes.<br />

Il est dès lors vivement recommandé de<br />

soigner la rédaction du contrat de société,<br />

en y prévoyant de manière précise<br />

et détaillée les obligations des associés,<br />

la participation des associés à la société,<br />

les organes de gestion de la société momentanée,<br />

le mandataire, les finances et<br />

les éventuels apports, les assurances, les<br />

délais d’exécution, les conséquences de la<br />

défaillance d’un associé, le mécanisme de<br />

règlement des litiges, la sortie de l’un des<br />

membres de la société momentanée, la fin<br />

de la société momentanée etc.<br />

Concernant plus particulièrement le cadre<br />

des marchés publics, il peut, par exemple,<br />

être utile de déterminer dans le contrat de la<br />

société momentanée, les fonctions de chaque<br />

associé dans l’exécution des différents lots du<br />

marché et les ressources utilisées.<br />

Le Centre de Ressources des Technologies<br />

et de l’Innovation pour le Bâtiment (CR-<br />

TI-B) a élaboré un modèle de contrat type<br />

« d’association momentanée », destiné à être<br />

utilisé par les opérateurs économiques [3] . Ce<br />

modèle a pour ambition de définir une base<br />

pour les relations entre les associés, base<br />

susceptible d’être adaptée en fonction de la<br />

spécificité du marché public visé.<br />

LE RESPECT DU DROIT<br />

DE LA CONCURRENCE<br />

L’échange d’informations avant<br />

le résultat de l’appel d’offres<br />

En matière de marchés publics, il est généralement<br />

admis que l’existence d’une<br />

entente prohibée est subordonnée à la<br />

preuve, soit que des opérateurs économiques<br />

ont convenu de coordonner leurs<br />

offres, soit qu’ils ont échangé des informations<br />

antérieurement à la date où<br />

le résultat de l’appel d’offres est connu<br />

ou peut être connu. De telles pratiques<br />

visent à fixer par avance les prix proposés<br />

ou à s’arranger pour désigner par avance<br />

le futur adjudicataire.<br />

Or, la constitution d’une société momentanée<br />

en vue de participer à un marché<br />

public nécessite un échange d’informations<br />

portant sur le nom, l’importance,<br />

les ressources en personnel et en matériel,<br />

« LORS D’UN APPEL D’OFFRES, LES SOCIÉTÉS MOMENTANÉES<br />

DEVRAIENT AINSI VEILLER À RESPECTER LES EXIGENCES<br />

DU DROIT DE L’UNION EUROPÉENNE [4] ET DU DROIT<br />

DE LA CONCURRENCE LUXEMBOURGEOIS [5] IMPOSANT<br />

DES CONDITIONS DANS LESQUELLES LES ACCORDS À L’OBJET<br />

OU À L’EFFET ANTICONCURRENTIEL SONT POSSIBLES »<br />

les prix et l’intérêt pour le marché en question<br />

d’entreprises concurrentes.<br />

Les conditions de l’organisation<br />

en société momentanée<br />

Lors d’un appel d’offres, les sociétés momentanées<br />

devraient ainsi veiller à respecter<br />

les exigences du droit de l’Union européenne<br />

[4] et du droit de la concurrence<br />

luxembourgeois [5] imposant des conditions<br />

dans lesquelles les accords à l’objet ou à<br />

l’effet anticoncurrentiel sont possibles.<br />

Aussi, sont théoriquement admis les accords<br />

et pratiques concertées entre opérateurs<br />

économiques qui contribuent à améliorer<br />

la production ou la distribution des<br />

produits ou à promouvoir le progrès technique<br />

ou économique, tout en réservant<br />

aux utilisateurs une partie équitable du<br />

profit qui en résulte, et sans imposer aux<br />

entreprises intéressées des restrictions qui<br />

ne sont pas indispensables pour atteindre<br />

ces objectifs, ni donner à des entreprises<br />

la possibilité, pour une partie substantielle<br />

des produits en cause, d'éliminer la<br />

concurrence.<br />

Dans le cadre de la célèbre affaire des carreleurs<br />

de la Cité judiciaire, le Conseil de la<br />

concurrence a eu l’occasion de rappeler que :<br />

« toute collaboration entre entreprises par<br />

le biais d’associations momentanées ou<br />

d’autres structures n’est pas ipso facto<br />

admise comme échappant à l’application<br />

du droit de la concurrence, mais que cette<br />

collaboration, dans la mesure où elle comporte<br />

un objet ou un effet anticoncurrentiel,<br />

n’échappe à toute sanction que sous<br />

la condition nécessaire qu’elle entraîne par<br />

ailleurs des effets proconcurrentiels qui<br />

prévalent sur les effets anticoncurrentiels,<br />

et que cette appréciation doit se faire d’une<br />

façon globale en prenant en compte tout<br />

le contexte juridique et économique dans<br />

lequel s’inscrit la collaboration » [6] .<br />

Le Conseil de la concurrence a encore retenu<br />

qu’une coopération entre entreprises<br />

au stade de la soumission à un marché<br />

public pouvait comporter la poursuite<br />

d’un objectif proconcurrentiel lorsqu’elle<br />

était dictée par exemple par des nécessités<br />

économiques ou techniques, notamment<br />

en permettant aux entreprises participantes<br />

d’atteindre ensemble une taille<br />

critique pour répondre aux exigences de<br />

la soumission publique, de réduire leurs<br />

coûts par une optimisation de l’allocation<br />

des ressources, de mettre en commun des<br />

connaissances techniques différentes requises<br />

pour la réalisation du marché ou<br />

encore d’acquérir des compétences qui<br />

leur font défaut.<br />

Le succès de la pratique du regroupement<br />

d’entreprises en société momentanée<br />

en vue de participer à un marché public<br />

n’est plus à démontrer. Un tel groupement<br />

constitue en effet un moyen simple et efficace<br />

pour plusieurs entreprises de pouvoir<br />

remplir ensemble des critères de participation<br />

qu’elles ne pourraient satisfaire à<br />

elles seules. La technique semble d’autant<br />

plus intéressante depuis le renforcement<br />

de l’importance des critères sociaux<br />

et environnementaux dans l’attribution<br />

des marchés publics [7] .<br />

[3] http://www.crtib.lu/fr/marches-publics-contrats-types/<br />

contrats-types, à noter que le document n’est pas à jour<br />

et ne comprend pas le changement de terminologie issu<br />

de la modification de la loi du 10 août 1915<br />

concernant les sociétés commerciales.<br />

[4] En particulier de l’article 101 § 3 du Traité<br />

sur le fonctionnement de l’Union européenne.<br />

[5] Notamment de l’article 4 de la loi modifiée<br />

du 23 octobre 2011 relative à la concurrence.<br />

[6] Conseil de la concurrence, 5 mars 2010,<br />

décision no 2010-FO-01 concernant une procédure<br />

au fond pour violation du droit de la concurrence,<br />

spé. paragraphe numéro 113.<br />

[7] Loi modifiée du 18 avril 2018 sur les marchés publics.<br />

44 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


BUSINESS MEDIA


Entrevue Social<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

QUAND VOUS ÊTES EN VACANCES,<br />

LE VIH NE L’EST PAS<br />

Pendant les congés d’été, c’est décidé,<br />

on ne pense plus à rien. Oui, et non ! En<br />

matière de sécurité et de santé, pas de<br />

vacances pour la vigilance. Votre agence de<br />

voyages vous l’aura certainement rappelé<br />

en vous remettant une trousse contenant<br />

crème solaire, brochures et… préservatif.<br />

Une initiative de la Croix-Rouge en<br />

partenariat avec le Ministère de la Santé et<br />

l’Union Luxembourgeoise des Agences de<br />

Voyages dans le cadre d’une campagne de<br />

prévention du VIH qui s'est déroulée tout<br />

au long de cet été.<br />

TEXTE : ANNE-SOPHIE DANTEC<br />

46 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />

Entrevue Social<br />

LA PRÉVENTION, À L’UNISSON<br />

Fondé en 1988 pour accompagner les personnes<br />

atteintes du SIDA dans leur fin de<br />

vie, le service HIV Berodung de la Croix-<br />

Rouge luxembourgeoise est aujourd’hui<br />

un acteur national de santé publique pour<br />

la prévention du VIH, de l’hépatite C et<br />

des IST, ainsi que pour l’accompagnement<br />

psycho-médico-social des personnes vivant<br />

avec le VIH.<br />

Le 20 juin 2018, soutenu par le Ministère de<br />

la Santé, le service a lancé la campagne de<br />

sensibilisation « Sécher ënnerwee ». Son objectif<br />

: que les gestes de prévention du VIH<br />

deviennent des automatismes au quotidien,<br />

pour tous. « Lunettes de soleil en été ? Ceinture<br />

en voiture ? Parapluie sous la pluie ?<br />

Tu as les bons réflexes pour te protéger<br />

au quotidien ! Pense aussi à te protéger du<br />

VIH ! », tel est le slogan de la campagne.<br />

Cette année, l’ULAV – l’Union Luxembourgeoise<br />

des Agences de Voyages qui regroupe<br />

la majorité des agences de voyages<br />

luxembourgeoises avec ses 43 membres<br />

– s’associe à cette campagne pour sensibiliser<br />

les voyageurs et les inciter à profiter<br />

de leurs vacances « en toute sécurité »,<br />

notamment en se protégeant des IST.<br />

C’est ainsi qu’à partir du 13 juillet <strong>2019</strong>,<br />

10 000 kits « Sécher ënnerwee » contenant<br />

un petit tube de crème solaire, un préservatif<br />

et des brochures d’informations relatives<br />

aux comportements à risque, aux voies<br />

de transmission du VIH (parfois encore<br />

méconnues du grand public), aux moyens<br />

de prévention, au dépistage et aux traitements<br />

existants en la matière, étaient mis<br />

à disposition en agence de voyages, voire<br />

automatiquement remis aux clients lors de<br />

la réservation d’un séjour.<br />

L’accueil de cette initiative de la part des<br />

vacanciers s’est révélé particulièrement<br />

positif, selon l’ULAV, à de rares exceptions<br />

près, certains clients se sentant quelque<br />

peu stigmatisés.<br />

LA CLÉ, SE PROTÉGER<br />

Croire que le VIH ne frappe qu’à la porte<br />

d’à côté est un leurre. Tourisme sexuel,<br />

week-ends entre amis, vacances en clubs<br />

de rencontres, fêtes bien arrosées, voyages<br />

et séminaires professionnels dans un cadre<br />

inhabituel, nombreuses sont les occasions<br />

d’être exposé.<br />

« À CHAQUE FOIS QU’UNE NOUVELLE<br />

GÉNÉRATION ARRIVE, IL FAUT RECOMMENCER<br />

LES COMMUNICATIONS ET LA SENSIBILISATION »<br />

Si le Comité de surveillance du SIDA,<br />

dans son rapport d’activité 2018, indique<br />

que pour la première fois depuis 2013 le<br />

nombre de nouveaux cas d'infection au<br />

VIH recensés au Luxembourg connaît une<br />

baisse (43 nouvelles infections en 2018<br />

contre 60 en 2017), la diminution des nouvelles<br />

infections étant constatée chez les<br />

hommes ayant des rapports hétérosexuels<br />

et parmi les usagers de drogues par voie<br />

intraveineuse, les nouvelles infections<br />

par voie homo- ou bisexuelle sont quant<br />

à elles en augmentation (21 cas en 2018<br />

contre 15 en 2017), les 26-35 ans étant les<br />

plus touchés (11 sur 21).<br />

« On assiste à un relâchement des mœurs<br />

et de l’attention, à une déresponsabilisation<br />

des jeunes et à une banalisation de la<br />

maladie » déplore Docteur Simone Steil du<br />

Ministère de la Santé, ajoutant « À chaque<br />

fois qu’une nouvelle génération arrive, il<br />

faut recommencer les communications et<br />

la sensibilisation ; dans les lycées, les informations<br />

sur les risques liés au sexe sont<br />

encore insuffisantes ».<br />

Dans certains milieux, le VIH est même un<br />

concept lointain, quand il n’est pas un sujet<br />

tabou. « Les services de santé au travail<br />

au sein des entreprises devraient être<br />

beaucoup plus impliqués » souligne Docteur<br />

Simone Steil.<br />

On l’aura compris, en parler incite à adopter<br />

le geste qui sauve : se protéger.<br />

SAVOIR, UN DEVOIR<br />

Si les risques ont déjà été pris, le dépistage<br />

s’impose. Car un diagnostic précoce<br />

permet à une personne infectée d’adapter<br />

son comportement en conséquence,<br />

de se protéger soi-même et les autres, et<br />

de bénéficier d’une prise en charge médicale<br />

efficace.<br />

Dans le cadre de leur mission d’éradication<br />

de l’épidémie du SIDA d’ici à 2030,<br />

les Nations Unies (programme « ONUSI-<br />

DA ») ont déployé le projet « 90-90-90 » :<br />

à l’horizon 2020, 90 % des personnes vivant<br />

avec le VIH connaissent leur statut<br />

sérologique, 90 % de toutes les personnes<br />

infectées par le VIH dépistées reçoivent un<br />

traitement antirétroviral durable, 90 % des<br />

personnes recevant un traitement antirétroviral<br />

ont une charge virale durablement<br />

supprimée.<br />

En 2018, il a été estimé que 85 % des personnes<br />

vivant avec le VIH au Luxembourg<br />

avaient été diagnostiquées. Pour atteindre<br />

les objectifs de l’ONUSIDA, l’accès au dépistage<br />

est déterminant : si des tests de<br />

dépistage rapides, gratuits et anonymes<br />

sont déjà proposés dans les locaux du HIV<br />

Berodung, au Centre d’Information Gay et<br />

Lesbien (CIGALE) et dans le Dispositif d'Intervention<br />

Mobile pour la Promotion de la<br />

Santé sexuelle (DIMPS), demain c’est auprès<br />

des pharmacies puis des supermarchés<br />

que toute personne pourra librement<br />

se procurer un autotest pour ensuite procéder,<br />

chez elle, à l'autodiagnostic d'une<br />

éventuelle infection par le VIH qui remonte<br />

à plus de trois mois. Le Luxembourg rejoint<br />

ainsi la France et la Belgique qui disposent<br />

déjà de ces dispositifs en pharmacies.<br />

SANS MAINTIEN DES EFFORTS,<br />

PAS D’AVENIR SANS SIDA<br />

Les statistiques « 90-90-90 » ne deviendront<br />

réalité qu’au prix d’une persévérance<br />

dans l’effort. Un ensemble de mesures<br />

concrètes défini par le plan d’action national<br />

VIH 2018-2022 continuera ainsi d’être<br />

déployé jusqu’en 2022, sur le terrain et sur<br />

Internet (www.aids.lu, www.safersex.lu,<br />

www.sante.lu), par des équipes qui seront<br />

quant à elles renforcées. Les efforts collectifs<br />

ne pouvant toutefois se substituer à la<br />

vigilance individuelle, de rigueur quels que<br />

soient l’âge, le milieu socioprofessionnel,<br />

ou le moment dans l’année…<br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 47


En coulisse Social<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

PRORSE,<br />

L’ÉTOILE MONTANTE DES ASSOCIATIONS<br />

Défendre, promouvoir, représenter, respecter, échanger et informer… ProRSE, premier<br />

réseau des professionnels de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) au Luxembourg,<br />

a fait de ces six verbes sa profession de foi. Depuis novembre 2017, l’association<br />

oeuvre au rassemblement de tous les professionnels actifs de la RSE au Grand-Duché.<br />

Partage d’expérience de deux membres de cette étoile montante. La parole est à<br />

Marie-Laure Jacquet, Responsable Ressources Humaines chez ProGroup et à Mike van<br />

Kauvenbergh, Administrateur délégué de Deveco.<br />

COMMENT VOYEZ-VOUS<br />

LE DÉVELOPPEMENT DE LA RSE<br />

AU LUXEMBOURG ?<br />

Marie-Laure Jacquet La RSE est l’affaire de<br />

tous. Au cours des dix dernières années, je<br />

pense que les lignes ont vraiment bougé.<br />

D’une préoccupation environnementale,<br />

nous sommes passés à une approche plus<br />

complète, intégrée dans toutes les strates<br />

de l’entreprise. Elle s’inscrit de plus en plus<br />

dans une recherche de performance globale<br />

et permet de s’assurer que l’activité<br />

de l’entreprise est bénéfique pour la société<br />

toute entière. A ce titre, le Plan d’Action<br />

National du gouvernement constitue<br />

une feuille de route solide. Dans un avenir<br />

proche, il conviendra, toutefois, de reconnaitre<br />

la contribution des entreprises engagées<br />

dans cette voie au même titre que<br />

celle de l’Etat et de la société civile.<br />

TEXTE : STEVE BOUKHERS<br />

IMAGES : JULIAN BENINI<br />

Véritable plate-forme d’échange<br />

et de partage de bonnes pratiques<br />

en matière de RSE, l’association<br />

ProRSE a pour vocation de faire<br />

émerger l’intelligence collective<br />

sur les thématiques d’impacts<br />

sociétaux au Luxembourg.<br />

Pour devenir membre,<br />

visitez son site web<br />

www.prorse.lu/devenir-membre<br />

UN SYSTÈME CONÇU<br />

PAR LES ACTEURS DE TERRAIN<br />

Marie-Laure Jacquet ProGroup a toujours<br />

adopté une démarche globale de la Responsabilité<br />

Sociétale d'Entreprise. Pleinement<br />

intégrée à notre stratégie et à<br />

nos activités, elle assimile l’ensemble de<br />

nos parties prenantes, en particulier nos<br />

clients, nos collaborateurs et nos fournisseurs.<br />

Il était tout naturel de rejoindre<br />

ProRSE. L’association présente un intérêt<br />

certain en fédérant de nombreux acteurs<br />

autour de ce sujet. Nous apprécions particulièrement<br />

le contenu des événements<br />

ProRSE qui nous permet de partager et<br />

de mettre en perspective nos pratiques.<br />

Cette plateforme élève le débat.<br />

Mike van Kauvenbergh Nous avons rejoint<br />

ProRSE dans l’optique de confronter nos<br />

pratiques à celles d’autres acteurs de la<br />

Place. Fédérer des entreprises tous secteurs<br />

confondus sous le drapeau de la RSE est une<br />

initiative forte que propose l’association.<br />

Mike van Kauvenbergh D’abord, il y a une<br />

réelle prise de conscience, notamment<br />

politique et citoyenne. Et cela redistribue<br />

les cartes.<br />

Dans la pratique, les entreprises appréhendent<br />

la RSE sous différents prismes. Les<br />

grandes sociétés disposent de moyens financiers<br />

et opérationnels pour aborder des<br />

référentiels complexes, tels que le GRI ou ISO<br />

26000. À l’inverse, les PME ont longtemps<br />

été démunis. Si leurs dirigeants en percevaient<br />

l’intérêt en termes de fierté, de sens<br />

et d’attractivité, la lourdeur administrative<br />

constituait un frein de taille. Désormais, elles<br />

peuvent s’adosser à l’association ProRSE et à<br />

son réseau.<br />

Pour être pérenne, une pratique RSE doit<br />

être comprise comme une source d’opportunités<br />

à toutes les échelles. Elle doit<br />

se traduire par des actions concrètes qui<br />

changent foncièrement la donne pour les<br />

clients, les fournisseurs, les employés, la<br />

société. En jargon, on parle d’impact. Nous<br />

aimons dire « act to impact ».<br />

48 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


News Social<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

GESUNDHEIT<br />

HIV-SELBSTTEST IN APOTHEKEN ERHÄLTLICH<br />

HIV ist auch heutzutage immer noch ein Tabuthema, worüber<br />

nicht gerne gesprochen wird. Viele Menschen leben mit HIV,<br />

ohne es zu wissen, da sie sich aus Angst oder Scham nicht trauen<br />

zum Arzt zu gehen. Dieser Haltung will man in Luxemburg<br />

und anderen Ländern durch Selbsttests, die man in Apotheken<br />

oder Drogeriemärkten käuflich erwerben kann, entgegenwirken.<br />

Ziel ist es, Menschen die Möglichkeit zu geben, sich so<br />

regelmäßiger und ohne Scham testen zu lassen sowie die Anzahl<br />

der HIV- Neuinfektionen insgesamt zu reduzieren. Seit Juli <strong>2019</strong><br />

ist der HIV-Selbsttest in luxemburgischen Apotheken erhältlich.<br />

Weitere Informationen zum Thema finden Sie unter<br />

www.croix-rouge.lu.<br />

LANDWIRTSCHAFT<br />

„ZESUMME FIR EIS BIO-BAUEREN“<br />

Anfang des Jahres schlossen sich die luxemburgische<br />

Biobauerngenossenschaft BIOG und zwei Mitgliedsunternehmen<br />

der clc, die Bäckerei Pains & Tradition und Cactus, eine der<br />

führenden Handelsketten in Luxemburg, zusammen, um eine<br />

Initiative zur Förderung der Biolandwirtschaft in Luxemburg<br />

ins Leben zu rufen. Im Detail geht es den Beteiligten darum,<br />

Landwirte, Bäcker und Händler zusammenzubringen,<br />

um gemeinsam dem Verbraucher ein Produkt anbieten zu können,<br />

das sowohl das Handwerk des Bäckers als auch die Natur<br />

respektiert. Dazu wurde eine Charta für eine nachhaltige<br />

Produktionskette unterschrieben. Ab dem 1. Juni <strong>2019</strong> werden<br />

diese Slowbaked-Brote aus in Luxemburg hergestelltem Biomehl<br />

in allen Cactus-Filialen angeboten.<br />

Weitere Informationen zum Thema finden Sie unter<br />

http://www.cactus.lu/de/news/zesumme-fir-eis-biobaueren-une-initiative-de-biog-cactus-et-painstradition.<br />

POLITIK<br />

JETZT SIND DIE DÜDELINGER GEFRAGT!<br />

Mit dem Ziel, den Bürgern die Möglichkeit zu geben, aktiver<br />

am politischen Geschehen teilnehmen und die Entwicklung der<br />

Stadt mit beeinflussen zu können, hat die Gemeinde Düdeling<br />

zwei neue Formate der Bürgerbeteiligung initiiert. Ganz im Sinne<br />

der partizipativen Demokratie hat der Schöffenrat beschlossen,<br />

einen Teil seiner Macht an den Bürger abzutreten. Ab Oktober<br />

<strong>2019</strong> werden mehrmals pro Jahr 15 Bürger per Zufallsprinzip<br />

ausgewählt, die gemeinsam mit einem Schöffenratsmitglied<br />

und einem neutralen Moderator einen Bürgerrat bilden sollen.<br />

Ziel dieses Rats ist es, Vorschläge zur Verbesserung des<br />

Stadtlebens auszuarbeiten. Die Themen stehen den Bürgern<br />

dabei frei, jedoch sorgt der Moderator dafür, dass alles im<br />

reellen Rahmen bleibt. Die Protokolle dieser Sitzungen werden<br />

anschließend dem Schöffenrat vorgelegt. Neben dem Bürgerrat<br />

soll es ab 2020 auch ein Bürger-Panel für Online-Befragungen<br />

zu geplanten Projekten der Stadt geben.<br />

Weitere Informationen zum Thema finden Sie unter<br />

www.dudelange.lu.<br />

WIRTSCHAFT<br />

LUXEMBURG –<br />

EIN VORREITER IN SACHEN KREISLAUFWIRTSCHAFT<br />

Mit zunehmendem Umweltbewusstsein spielt inzwischen auch die Zirkularität<br />

für die Wirtschaft und die Wirtschaftspolitik eine immer bedeutendere Rolle.<br />

Im Gegensatz zum traditionellen, linearen Wirtschaftsmodell setzt<br />

die Kreislaufwirtschaft („Circular Economy“) auf Wiederverwertung und optimale<br />

Nutzung der Ressourcen. Abfälle sollen reduziert und ein Produkt so lange<br />

wie möglich wiederverwendet werden. Die Chambre de Commerce schreibt<br />

in einem Bericht, dass Luxemburg, das Land, das die erste grüne Anleihe<br />

(„green bond“) emittiert hat, auf dem besten Weg sei, ein Expertenzentrum<br />

für Kreislaufwirtschaft zu werden, da es schon viele Projekte zur Reduzierung<br />

von Verpackungs- und Kunststoffabfall sowie Sensibilisierungskampagnen<br />

und Fortbildungen initiiert hat.<br />

Weitere Informationen zum Thema finden Sie unter www.cc.lu.<br />

50 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


Entrevue Digital<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

COOKIES :<br />

PETIT GUIDE DES BONNES PRATIQUES<br />

Les cookies sont essentiels au bon fonctionnement<br />

de nombreux sites web<br />

ou applications. Certains d’entre eux<br />

doivent néanmoins faire l’objet d’un<br />

consentement de la part de l’internaute<br />

avant d’être insérés ou lus. Si vous disposez<br />

d’un site web ou d’une application,<br />

voici les éléments auxquels vous<br />

devez être attentif.<br />

TEXTE : JEANNE RENAULD<br />

« En continuant à naviguer sur le site,<br />

vous déclarez accepter l’utilisation de<br />

cookies. » Tout internaute a déjà rencontré<br />

ce genre de texte. Un grand nombre de<br />

sites web et d’applications mobiles nécessitent<br />

en effet, pour fonctionner correctement,<br />

de recourir à des cookies. En quoi<br />

cela consiste-t-il exactement ?<br />

DES TÉMOINS DE CONNEXION<br />

INDISPENSABLES<br />

« Les cookies sont des fichiers textes générés<br />

par le serveur du site/de l’application<br />

et déposés sur le terminal de l’usager<br />

– son ordinateur, son smartphone, sa<br />

tablette – lorsqu’il surfe, explique Tom<br />

Retter, Account Director de l’agence de<br />

communication Moskito. D’un point de vue<br />

informatique, il s’agit d’éléments très anodins<br />

et assez basiques. »<br />

Les cookies peuvent remplir diverses fonctions.<br />

« Beaucoup de sites web ne pourraient<br />

fonctionner sans eux, commente<br />

maître Erwin Sotiri, Avocat à la Cour, spécialisé<br />

dans les technologies, et associé<br />

fondateur de l'étude Jurisconsul. Ils permettent<br />

par exemple, sur un site ou une<br />

application e-commerce, de préserver les<br />

informations d’identification – nom d’utilisateur<br />

et mot de passe – lors de la navigation.<br />

Sans ces cookies, l’usager devrait<br />

introduire ces données à chaque fois qu’il<br />

change de page web. »<br />

52 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />

Entrevue Digital<br />

De la même manière, les cookies permettent,<br />

lors d’achats en ligne, de sauvegarder<br />

les articles mis dans le panier<br />

par le client.<br />

Les traceurs ne sont pas seulement utilisés<br />

dans le cadre de sites marchands. Ils<br />

peuvent aussi être employés sur un site<br />

vitrine, qui présente simplement l’activité<br />

d’une entreprise. « Sur un site multilingue,<br />

ils sont par exemple nécessaires si l’on<br />

veut pouvoir préserver la préférence de<br />

langue de l’utilisateur d’une fois à l’autre,<br />

précise Tom Retter. Ou encore si l’on veut<br />

déployer des campagnes de référencement<br />

payant ou utiliser Google Analytics,<br />

c’est-à-dire analyser les données relatives<br />

au site, connaître le nombre de visiteurs,<br />

le temps passé sur chaque page, etc.<br />

afin d’améliorer la plateforme. » Certains<br />

cookies permettent ainsi de tracer les actions<br />

et habitudes de l’utilisateur, d’enregistrer<br />

ses préférences d’achat ou encore<br />

de lui fournir des publicités ciblées.<br />

UN CONSENTEMENT REQUIS<br />

DANS CERTAINS CAS<br />

Afin d’informer au mieux les internautes, les<br />

cookies sont régis par un cadre légal spécifique.<br />

« Une directive européenne datant<br />

de 2002 et révisée en 2009 existe sur ce<br />

sujet. Elle a été transposée au Luxembourg<br />

par une loi du 28 juillet 2011 », précise<br />

maître Sotiri. On distingue dans ce contexte<br />

deux types de cookies : ceux requérant un<br />

consentement de la part de l’utilisateur et<br />

ceux qui en sont exemptés.<br />

Les traceurs qui visent à faciliter la navigation<br />

et l’expérience de l’utilisateur, tels que<br />

ceux d’identification de session, de panier<br />

d'achat, du choix de la langue, ne nécessitent<br />

pas d’accord de la part de l’usager.<br />

En revanche, les cookies de suivi, de réseaux<br />

sociaux ainsi que ceux relatifs à<br />

des opérations de publicité ou à certaines<br />

mesures d’audience l’exigent. Dans ce<br />

cas, « le consentement doit être préalable,<br />

libre, spécifique et éclairé », affirme maître<br />

Sotiri. Concrètement, cela signifie que<br />

l’éditeur du site web ou de l’application,<br />

« TANT QUE L’INTERNAUTE N’A PAS DONNÉ<br />

SON ACCORD, LES COOKIES NE PEUVENT PAS ÊTRE<br />

DÉPOSÉS, LUS OU SAUVEGARDÉS SUR SON TERMINAL »<br />

avant de déposer un cookie sur le terminal<br />

de l’internaute, doit l’informer de l’utilisation<br />

de traceurs, de leur finalité et de leur<br />

durée de sauvegarde sur l’appareil. Il doit<br />

également lui offrir la possibilité d’accepter,<br />

de refuser ou de paramétrer le recours<br />

aux cookies. Tant que l’usager n’a pas donné<br />

son accord, les cookies ne peuvent pas<br />

être déposés, lus ou sauvegardés sur son<br />

terminal. De la même manière, le consentement<br />

doit pouvoir être retiré à tout<br />

moment et de manière aussi simple qu'il<br />

a été donné.<br />

C’est aux éditeurs et responsables de sites<br />

ou d’applications qu’il revient de se mettre<br />

en conformité avec la loi, dans un souci<br />

de transparence vis-à-vis des internautes.<br />

« Chaque agence de développement ou<br />

développeur responsable va informer son<br />

client que des cookies sont utilisés pour son<br />

site web et va dès lors lui proposer d’intégrer<br />

un bandeau informatif qui apparaîtra<br />

lorsque l’utilisateur surfe sur celui-ci », détaille<br />

Tom Retter.<br />

UN NOUVEAU RÈGLEMENT<br />

DANS LES CARTONS<br />

Dans la pratique, toutefois, de peur de ne<br />

pas être en conformité avec la législation,<br />

ou parce que celle-ci reste obscure à certains<br />

égards, les intégrateurs ont tendance<br />

à mettre tous les traceurs dans le même<br />

panier. On voit ainsi apparaître une profusion<br />

de bandeaux d’informations sur les<br />

sites, alors que ceux-ci ne sont pas toujours<br />

obligatoires, avec pour effet d’agacer l’utilisateur.<br />

« C’est un peu l’adage " Qui peut le<br />

plus peut le moins" qui prévaut. Résultat :<br />

l’internaute ne lit même plus les bannières<br />

et accepte les cookies sans savoir de quoi<br />

il s’agit ou sans réfléchir, alors que la législation<br />

visait à informer l’utilisateur de manière<br />

transparente », confie maître Sotiri.<br />

Dans de nombreux cas aussi, un banner est<br />

présent, mais n’est pas suffisamment précis.<br />

Pour être conforme, celui-ci doit détailler les<br />

cookies utilisés et la manière dont ils sont<br />

traités. Il doit également permettre à l’utilisateur<br />

de marquer clairement son accord, en<br />

cochant une case par exemple.<br />

Pour répondre à ces problématiques, un<br />

nouveau règlement appelé " e-Privacy " est<br />

en cours d'adoption. Dans le contexte du<br />

Règlement général sur la protection des<br />

données (RGPD), cette réglementation sur<br />

la protection de la vie privée et les communications<br />

électroniques vise également<br />

à préciser la manière dont les cookies<br />

doivent être gérés lorsqu’ils traitent ou interagissent<br />

avec des données personnelles.<br />

Il pourrait donc y avoir des adaptations à<br />

faire sur votre site web ou application<br />

mobile prochainement.<br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 53


En coulisse Digital<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

« LA PLUPART DES COOKIES<br />

SONT INOFFENSIFS »<br />

L’agitation autour de l’adoption du RGPD a notamment contribué à susciter l’inquiétude<br />

des consommateurs par rapport aux ‘cookies’, ces petits fichiers dont chaque site<br />

web nous demande aujourd’hui d’autoriser l’utilisation. Pourtant, si certains usages<br />

de ces outils informatiques sont sujets à caution, la plupart ont pour seul but d’améliorer<br />

l’expérience utilisateur. Explications avec Nicolas Nunge, Tech Lead chez Neopixl,<br />

société active dans le développement d’applications mobiles.<br />

TEXTE : QUENTIN DEUXANT<br />

22 %<br />

Nicolas Nunge<br />

Six mois après l’entrée en vigueur du<br />

RGPD, le nombre de cookies tiers<br />

(à visée publicitaire) présents<br />

sur les sites d’information européens<br />

avait baissé de 22 %<br />

POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER<br />

CE QUE SONT LES COOKIES,<br />

CES PETITS FICHIERS DONT<br />

DE NOMBREUX INTERNAUTES<br />

ONT DÉCOUVERT L’EXISTENCE<br />

SUITE AU RGPD ?<br />

J’aime bien utiliser l’analogie du postit<br />

pour expliquer ce qu’est un cookie. Un<br />

site web va utiliser ce petit fichier texte<br />

pour se souvenir des préférences d’un internaute<br />

lorsqu’il revient sur son site. Ce<br />

fichier va être installé sur l’ordinateur de<br />

l’utilisateur et renseigner le site web sur<br />

des éléments très variables, qui peuvent<br />

être des données personnelles dont la<br />

collecte est soumise au RGPD. Ainsi, les<br />

cookies Google Analytics permettent de<br />

voir le parcours de l’internaute sur le site,<br />

ce qui permet d’adapter le site en cas de<br />

problème récurrent constaté sur une page.<br />

Les cookies peuvent aussi servir à maintenir<br />

une connexion. Quand vous retournez<br />

sur Facebook après avoir fermé la page<br />

ou le navigateur, vous êtes ainsi automatiquement<br />

reconnecté. Enfin, les cookies<br />

peuvent être à visée publicitaire et sont<br />

utilisés pour vous proposer des produits<br />

sur lesquels vous vous êtes déjà renseignés<br />

en ligne.<br />

CETTE FORME DE TRACKING<br />

N’EST-ELLE PAS INQUIÉTANTE ?<br />

Non, car la plupart des cookies sont tout<br />

simplement inoffensifs. Ils existent seulement<br />

pour améliorer l’expérience utilisateur<br />

de l’internaute, fluidifier son parcours<br />

en ligne. Il y a une forme de sécurisation<br />

de l’information qui est récupérée. Ainsi,<br />

seul le site qui a déposé le cookie sur<br />

votre ordinateur peut relire cette information.<br />

En outre, si je prends l’exemple des<br />

cookies Analytics, qui sont parmi les plus<br />

employés, les informations qu’ils utilisent<br />

sont anonymisées : ils identifient plus un<br />

matériel qu’une personne. Leur but est en<br />

effet d’analyser le comportement des utilisateurs<br />

pour améliorer le site ou l’application,<br />

pas de savoir précisément qui sont<br />

ces utilisateurs.<br />

QU’EN EST-IL DES COOKIES<br />

QUI PERMETTENT<br />

DE MAINTENIR LA CONNEXION ?<br />

COMMUNIQUENT-ILS<br />

NOS MOTS DE PASSE<br />

ET IDENTIFIANTS AU SITE ?<br />

Ici aussi, les choses sont sécurisées. A chaque<br />

retour sur la page, le site demande un jeton<br />

d’accès pour permettre la reconnexion. Il<br />

ne dispose donc pas directement des mots<br />

de passe et identifiants. De plus, il faut bien<br />

garder en tête que le cookie est propre à un<br />

appareil : il reste sur votre ordinateur, tablette<br />

ou smartphone et n’est pas partagé ailleurs.<br />

PARMI TOUS CEUX QUI SONT<br />

UTILISÉS AUJOURD’HUI,<br />

LES COOKIES PUBLICITAIRES<br />

SONT SANS DOUTE LES PLUS<br />

INVASIFS. EST-IL POSSIBLE<br />

DE S’EN DÉBARRASSER ?<br />

Il est vrai qu’il s’agit sans doute du type de<br />

cookie le moins utile à l’utilisateur et le plus<br />

désagréable. Je peux tout d’abord conseiller<br />

aux gens d’installer une extension – un module<br />

intégré au navigateur web – qui permet d’avoir<br />

une vue sur l’ensemble des cookies présents sur<br />

l’ordinateur. Ensuite, il est possible de nettoyer<br />

les cookies qui sont sur son appareil à travers<br />

les préférences de son navigateur. Je conseille<br />

d’ailleurs aux gens de le faire assez régulièrement,<br />

pour repartir sur des bases vierges. Ensuite,<br />

il est toujours possible d’utiliser le mode<br />

‘incognito’ proposé par tous les navigateurs.<br />

Celui-ci permet de supprimer toute trace de<br />

son activité lorsque le navigateur est fermé.<br />

Toutefois, il faut se souvenir que supprimer<br />

tous les cookies amoindrit également la fluidité<br />

de son parcours en ligne.<br />

DES ALTERNATIVES AUX COOKIES<br />

SONT-ELLES ACTUELLEMENT<br />

EN DÉVELOPPEMENT ?<br />

La solution du ‘stockage local’ est de plus en<br />

plus régulièrement utilisée pour remplacer les<br />

cookies. Contrairement à ces derniers, l’outil<br />

de stockage local n’envoie pas les informations<br />

au site à chaque requête. Il n’y a pas ce<br />

caractère automatique propre aux cookies.<br />

54 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


Entrevue Transport<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

« L’AVENIR DE LA LOGISTIQUE A PLUS<br />

BESOIN DE NEURONES QUE DE MUSCLES »<br />

Depuis 10 ans, le Cluster for Logistics<br />

contribue au développement de l’activité<br />

logistique, en tant que pilier de diversification<br />

de l’économie luxembourgeoise.<br />

Cet anniversaire est une belle occasion<br />

de revenir, avec Malik Zeniti, Directeur<br />

du cluster, sur la croissance du secteur,<br />

les atouts du Luxembourg dans ce domaine<br />

mais aussi sur les défis à venir.<br />

TEXTE : SÉBASTIEN LAMBOTTE<br />

Malik Zeniti<br />

POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER<br />

CE QUI A MOTIVÉ LA CRÉATION<br />

DU CLUSTER FOR LOGISTICS<br />

IL Y A MAINTENANT DIX ANS ?<br />

C’est en 2006, face à l’exigence de diversifier<br />

l’économie luxembourgeoise,<br />

qu’a émergé l’idée de positionner le pays<br />

comme un hub logistique international.<br />

Le cluster, idée portée par le ministre de<br />

l’Économie de l’époque, visait la création<br />

d’un lieu d’échange entre les acteurs<br />

du secteur. À travers lui, la volonté était<br />

aussi de contribuer à la définition d’une<br />

vision et d’une stratégie de développement<br />

de l’activité. Un document du ministère<br />

de l’Économie, daté du 21 mars<br />

2008, adressé à la Chambre du Commerce,<br />

résumait les ambitions. Le Cluster<br />

est indépendant du réseau Luxinnovation<br />

et porté par la Chambre de Commerce et<br />

ses autres partenaires, dont la clc.<br />

La plateforme devait faciliter le développement<br />

des synergies et de collaborations<br />

entre les acteurs, permettre la<br />

création de nouveaux produits et services,<br />

proposer des améliorations du<br />

cadre législatif mais aussi accompagner<br />

le gouvernement dans ses activités de<br />

promotion à l’international. Les membres<br />

et activités se trouvent sur notre plateforme<br />

principale www.c4l.lu.<br />

LA LOGISTIQUE S’EST-ELLE<br />

NATURELLEMENT IMPOSÉE COMME<br />

UN PILIER DE LA DIVERSIFICATION<br />

ÉCONOMIQUE DU PAYS ?<br />

La volonté était de miser sur la position<br />

de Luxembourg, au cœur de l’Europe,<br />

bien connecté aussi bien par la route que<br />

par le rail, avec un aéroport présentant<br />

déjà un beau potentiel de développement<br />

à l’échelle de la Grande Région.<br />

56 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />

Entrevue Transport<br />

« SI LUXEMBOURG NE PROFITE PAS D’UN ACCÈS À LA MER,<br />

IL EST TOUTEFOIS PARVENU À SE HISSER AU CŒUR DU TOP 10<br />

DES HUBS LOGISTIQUES LES PLUS ATTRACTIFS DU BENELUX »<br />

À côté des industries présentes, le pays<br />

comptait déjà des acteurs d’envergure<br />

dans le domaine du transport. En 2007,<br />

près de 900.000 tonnes de marchandises<br />

transitaient par l’aéroport. Le problème<br />

était que ces volumes n’étaient pas<br />

captifs et pouvaient considérablement<br />

varier d’une année à l’autre. Il y avait un<br />

réel défi à mieux structurer l’activité de<br />

fret et de gestion des marchandises, pour<br />

maintenir les volumes, les faire grandir,<br />

créer davantage de valeur.<br />

QUELS SONT LES GRANDS ATOUTS<br />

DU LUXEMBOURG<br />

EN MATIÈRE DE LOGISTIQUE ?<br />

Si le Luxembourg ne profite pas de l’avantage<br />

que constitue un accès à la mer, il est<br />

toutefois parvenu à se hisser au cœur du<br />

top 10 des hubs logistiques les plus attractifs<br />

du Benelux. Le pays s’est notamment<br />

doté d’infrastructures de pointe, avec la<br />

création de plusieurs pôles d’échange à<br />

Contern, Bettembourg ou encore à Dudelange.<br />

L’aéroport est aujourd’hui le 5 e<br />

plus important d’Europe sur le fret. Si on<br />

s’arrête sur les infrastructures, on peut<br />

encore aussi citer la récente liaison ferroviaire<br />

entre le Luxembourg et la Chine. Le<br />

pays se positionne comme un hub de dis-<br />

tribution transfrontalier, au départ d’une<br />

large gamme de services à valeur ajoutée,<br />

notamment pour le transport de produits<br />

pharmaceutiques, des chevaux ou encore<br />

des denrées fraiches.<br />

COMMENT S’ARTICULE<br />

L’ACTIVITÉ DU CLUSTER<br />

ET COMMENT CE DERNIER<br />

SERT-IL LE DÉVELOPPEMENT<br />

DU SECTEUR ?<br />

Les membres développent des activités<br />

autour de plusieurs pôles. Afin de répondre<br />

aux besoins en compétences, le<br />

cluster a contribué à la création de deux<br />

formations donnant accès au diplôme de<br />

technicien en logistique et au diplôme<br />

d’aptitude professionnelle en logistique.<br />

En collaboration avec l’université, nous<br />

avons mis en place le Luxembourg Center<br />

of Logistics, avec un Master in Logistics<br />

and Supply Chain Management.<br />

Au-delà de la formation, une des principales<br />

missions du cluster est de mettre<br />

les acteurs en réseau, pour mieux identifier<br />

les besoins et envisager de nouvelles<br />

collaborations. La volonté est<br />

aussi de favoriser l’innovation, en soutenant<br />

des start-ups dans le domaine,<br />

en misant sur la digitalisation.<br />

SUIVANT QUELS AXES<br />

STRATÉGIQUES L’ACTIVITÉ<br />

LOGISTIQUE LUXEMBOURGEOISE<br />

ENTEND-ELLE POURSUIVRE<br />

SON DÉVELOPPEMENT ?<br />

Il faut avant tout travailler sur l’amélioration<br />

de la perception que les acteurs internationaux<br />

ont du Luxembourg. Plus précisément,<br />

nous devons davantage valoriser les<br />

compétences dont nous disposons ici, et<br />

continuer à former et à attirer des talents,<br />

mettre en avant le caractère innovant des<br />

acteurs présents au Luxembourg. Le développement<br />

de l’activité ne se limite pas à<br />

l’augmentation des volumes de marchandises<br />

transitant par le Luxembourg. De<br />

nouveaux métiers voient le jour, autour de<br />

la gestion des flux financiers et de données<br />

en lien avec les circuits logistiques. Pour<br />

soutenir le développement de l’activité,<br />

nous n’avons pas besoin de plus de muscles,<br />

mais bien de neurones. Le digital, avec<br />

la mise en œuvre de technologies comme la<br />

blockchain ou l’intelligence artificielle, doit<br />

permettre de créer de la valeur sur l’ensemble<br />

du processus. On parle beaucoup<br />

d’industrie 4.0, avec l’émergence de nouveaux<br />

modes de production. Or, il ne peut<br />

pas y avoir d’industrie 4.0 sans logistique<br />

4.0, l’activité faisant partie intégrante de la<br />

chaîne de valeur.<br />

QUELS SONT LES AUTRES DÉFIS<br />

QUI VOUS ATTENDENT ?<br />

Le transport de marchandises, à l’avenir, devra<br />

être plus vert et plus durable. La création<br />

du hub intermodal de Bettembourg, facilitant<br />

l’accès au rail, doit notamment permettre<br />

de réduire considérablement le niveau<br />

d’émissions lié au transport. Dès 2014,<br />

la mise en œuvre du programme Lean and<br />

Green, avec à la clé une certification environnementale,<br />

invite les acteurs à limiter les<br />

émissions de CO 2<br />

et à utiliser l’énergie de<br />

manière plus efficiente. D’autre part, à l’horizon<br />

2030 d’autres sujets doivent pouvoir<br />

être évoqués dans la perspective d’adaptations<br />

législatives comme la possibilité de<br />

mettre en circulation des camions tractant<br />

deux remorques, afin de limiter les émissions.<br />

Il faut aussi trouver les solutions pour<br />

permettre aux entreprises de grandir en limitant<br />

les contraintes que le développement<br />

des activités implique, tout en travaillant à<br />

une meilleure acceptation des acteurs.<br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 57


En coulisse Transport<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

« MIEUX RAYONNER SUR L’EUROPE<br />

DEPUIS LUXEMBOURG »<br />

C’est au départ de l’Eurohub South de Dudelange que Transalliance, depuis 2014,<br />

poursuit son développement européen. La société française, avec 2500 salariés<br />

et un chiffre d’affaires de 542 M€, s’est positionnée au Luxembourg où elle profite<br />

de la dynamique mise en place il y a maintenant 10 ans pour soutenir le renforcement de<br />

l’activité logistique.<br />

TEXTE : SÉBASTIEN LAMBOTTE<br />

IMAGE : BU LOGISTICS<br />

250<br />

Emmanuel Louis<br />

En cinq ans, l’effectif de Transalliance<br />

au Luxembourg a été multiplié<br />

par cinq et compte aujourd’hui<br />

plus de 250 collaborateurs<br />

C’est en 2014 que le groupe familial Transalliance<br />

a effectivement établi son siège<br />

social au Luxembourg. « Nous étions cependant<br />

présents au Luxembourg avec une<br />

agence depuis 1989, commente Emmanuel<br />

Louis, Director of Logistics Business Unit de<br />

Transalliance. Les relations entre notre société<br />

et le Grand-Duché se sont intensifiées<br />

à partir de 2007. A l’époque, Alexandre<br />

Michel, notre CEO, actionnaire unique de<br />

l’entreprise, et Jeannot Krecké, ministre de<br />

l’Economie, échangent autour de l’opportunité<br />

de faire du Luxembourg un hub logistique<br />

d’envergure internationale. En 2012,<br />

un accord est signé entre Transalliance et le<br />

gouvernement autour d’un projet d’investissement,<br />

ici, à Dudelange. »<br />

DE 50 À 250 COLLABORATEURS<br />

Sur place, Transalliance a construit un<br />

nouveau bâtiment administratif ainsi qu’un<br />

entrepôt de 15.000 m 2 . C’est désormais<br />

depuis cette base que le groupe organise<br />

ses activités de transport en Europe et gère<br />

de nombreuses activités logistiques. « Au<br />

fil des années, nous avons développé un<br />

large panel de services afin d’apporter des<br />

réponses personnalisées à chacun de nos<br />

clients tout au long de la chaîne d’approvisionnement,<br />

poursuit Emmanuel Louis.<br />

Au-delà du transport terrestre de marchandises<br />

à travers l’Europe, qui constitue<br />

notre activité historique, nous accompagnons<br />

de nombreux clients dans la définition,<br />

la transformation et la gestion opérationnelle<br />

de leurs circuits logistiques. »<br />

Depuis son entrepôt de Dudelange, Transalliance<br />

assure la distribution de marchandises<br />

au Luxembourg et à travers l’Europe<br />

pour le compte de plusieurs acteurs<br />

de l’e-commerce et de la grande distribution.<br />

C’est aussi Transalliance qui effectue<br />

la gestion opérationnelle des entrepôts<br />

d’Auchan et d’Ampacet, s’étendant chacun<br />

sur 20.000 m 2 , et construits eux aussi<br />

au sein de ce parc logistique. « En 2014, au<br />

moment d’établir notre siège au Luxembourg,<br />

nous n’étions pas 50. Aujourd’hui,<br />

Transalliance occupe plus de 250 collaborateurs<br />

», témoigne Emmanuel Louis.<br />

ÉTABLIR DES PARTENARIATS<br />

Cette croissance soutenue doit beaucoup à<br />

la dynamique mise en place par le gouvernement<br />

et les acteurs du secteur pour renforcer<br />

la position du Luxembourg en tant<br />

que hub logistique international. « Le pays<br />

a considérablement investi dans la création<br />

d’infrastructures multimodales, profitant de<br />

sa position centrale en Europe, commente<br />

Emmanuel Louis. Nous positionner ici, avec<br />

la vision défendue par le gouvernement et<br />

ses partenaires, constituait pour nous une<br />

belle opportunité de nous ouvrir sur l’Europe.<br />

» Au Luxembourg, la société profite<br />

en outre de l’écosystème d’acteurs du secteur,<br />

fédérés au sein du Cluster for Logistics<br />

(C4L). « Cette plateforme d’échange facilite<br />

la rencontre avec les décideurs et permet le<br />

développement de collaborations constructives,<br />

poursuit le responsable. Le dynamisme<br />

économique que connaît le pays,<br />

avec la présence d’acteurs industriels qui<br />

croissent, offre aux acteurs de la logistique<br />

de belles perspectives. »<br />

BESOIN DE MAIN D’ŒUVRE<br />

Les défis à venir sont principalement liés à<br />

la transformation de la chaîne de distribution<br />

ainsi qu’au développement des compétences.<br />

« Un des leviers de croissance<br />

essentiel réside dans le renforcement de<br />

notre capacité à servir les clients de manière<br />

plus flexible, explique le dirigeant.<br />

Notre plus grosse préoccupation a cependant<br />

trait à un déficit de main d’œuvre, de<br />

chauffeurs, de caristes ou d’opérateurs.<br />

Cette pénurie de compétences constitue<br />

un frein important à notre croissance. Elle<br />

nous empêche de répondre aux demandes<br />

de certains clients. »<br />

58 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


News Transport<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

LOGISTIK APP<br />

UBER FREIGHT EXPANDIERT IN EUROPA<br />

Seit April ist die US-amerikanische Frachtenbörse in den Niederlanden<br />

aktiv und wird demnächst in Deutschland durchstarten.<br />

Das Portal wurde 2017 in den USA ins Leben gerufen und wird dort<br />

bereits von 36.000 Transportunternehmen genutzt.<br />

Das System ist vergleichbar mit der Taxivermittlung des Anbieters.<br />

Verlader stellen hierbei eine digitale Transportanfrage und mithilfe<br />

eines Algorithmus findet die Plattform das passende Transportunternehmen<br />

und kann dem Fahrer eine Rückladung vermitteln.<br />

Ein Vorteil ist, dass sich somit Leerfahrten vermeiden lassen.<br />

Der Preis wird beim Einstellen der Fracht automatisch ermittelt.<br />

So kann „Uber Freight“ den Verladern Vorabpreise anbieten,<br />

und auch die Transportunternehmen wissen was sie verdienen werden.<br />

Den Informationen von Uber nach, wird die Plattform noch in diesem<br />

Jahr in weiteren europäischen Ländern freigeschaltet werden.<br />

E-MOBILITY<br />

ERSTE ELEKTROAUTOBAHN IN DEUTSCHLAND<br />

Auf der A5 in Hessen startet die erste deutsche Teststrecke für Oberleitungs-<br />

Hybrid-LKW (OH-LKW). Die LKW verfügen über einen Elektro-und<br />

einen Dieselmotor sowie Batterien, die sich über Oberleitungen rasch<br />

aufladen lassen.<br />

Das Bundesumweltministerium hat den Aufbau der Anlage mit 14,6 Millionen<br />

Euro gefördert. Für die Durchführung des Feldversuchs in Hessen,<br />

der bis Ende 2022 läuft, stehen weitere 15,3 Millionen Euro zur Verfügung.<br />

CES<br />

ADOPTION DE L’AVIS<br />

« LE TRANSPORT DE MARCHANDISES ET LE SECTEUR<br />

DE LA LOGISTIQUE AU LUXEMBOURG »<br />

Le Conseil économique et social vient d’adopter, lors de son<br />

Assemblée plénière du 27 juin <strong>2019</strong>, son avis sur « Le transport<br />

de marchandises et le secteur de la logistique au Luxembourg »<br />

Cet avis est subdivisé en deux parties. La première partie est dédiée<br />

à la présentation des cinq modes de transport de marchandises que<br />

sont : le transport routier, ferroviaire, aérien ainsi que le transport<br />

maritime et fluvial. Pour chaque mode de transport de marchandises,<br />

le CES fait une brève description de la situation actuelle et met<br />

en lumière les problèmes spécifiques. La deuxième partie est dédiée<br />

au secteur de la logistique au Luxembourg. Elle commence par<br />

une présentation de la situation actuelle et pour ensuite étudier<br />

les principaux défis auxquels doit faire face le secteur à l’avenir.<br />

L’avis du CES est téléchargeable sur le site web<br />

www.ces.public.lu<br />

60 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


Les dessous de la clc<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

LA CLC ET VOUS :<br />

DE QUELLE MANIÈRE LA CLC ET L’UEL<br />

COLLABORENT-ELLES POUR METTRE EN AVANT<br />

LES INTÉRÊTS DES ENTREPRISES ?<br />

La clc, organisation patronale dédiée<br />

à l’entreprise privée, regroupe plus<br />

de 1500 entreprises membres et fédère<br />

actuellement 17 fédérations, issues<br />

des secteurs commerce, transport<br />

et service. Afin d’accompagner<br />

et de représenter les intérêts de ses<br />

membres, la clc participe activement<br />

à des groupes de travail pour faire<br />

avancer des thématiques communes.<br />

Focus sur les actions mises en place<br />

par l’Union des Entreprises Luxembourgeoises<br />

(UEL), organisation faîtière<br />

qui rassemble les 2 chambres<br />

professionnelles (Chambre de Commerce<br />

et Chambre des Métiers) et les<br />

6 fédérations d’employeurs (ABBL,<br />

ACA, clc, Fédération des Artisans, FE-<br />

DIL et Horesca) du Luxembourg.<br />

TEXTE : MARIE-LAURE MOREAU,<br />

RESPONSABLE COMMUNICATION CLC<br />

FONCTIONNEMENT<br />

De concert avec ses membres, l’UEL élabore<br />

les positions des entreprises sur des sujets<br />

interprofessionnels et les présente aux<br />

pouvoirs publics et partenaires sociaux en<br />

vue d’aboutir à une solution concertée.<br />

Pour ce faire, l’UEL met en place et anime des<br />

groupes de travail où les sujets suivants sont<br />

traités : sécurité sociale, emploi et relations<br />

de travail, fiscalité, affaires économiques,<br />

concurrence/consommateurs et sécurité/<br />

santé au travail.<br />

COMMENT, AVEC MON ENTRE-<br />

PRISE, BÉNÉFICIER DE CETTE<br />

COLLABORATION CLC-UEL ?<br />

En tant qu’entreprise individuelle, vous<br />

pouvez, via les représentants de la clc qui<br />

siègent au sein des groupes de travail de<br />

l’UEL, faire remonter les points qui vous préoccupent.<br />

En tant que dirigeant d’une entreprise,<br />

et afin de pouvoir œuvrer pour votre<br />

secteur d’activité, il vous est possible de rejoindre<br />

une fédération sectorielle affiliée à la<br />

clc pour apporter une voix et un poids supplémentaires<br />

contribuant ainsi à faire avancer<br />

les problématiques qui vous touchent.<br />

ACTIONS COMMUNES CLC-UEL<br />

L’UEL organise régulièrement des conférences<br />

auxquelles sont invitées les entreprises<br />

membres de la clc.<br />

En tant que membre de l’UEL, la clc adhère<br />

à la stratégie nationale VISION ZERO pour<br />

réduire le nombre et la gravité des accidents<br />

du travail. La VISION ZERO propose<br />

de nombreux outils aux entreprises<br />

(www.visionzero.lu).<br />

D’autre part, des documents mis à disposition<br />

des membres peuvent être édités<br />

en collaboration avec les organisations<br />

membres de l’UEL. En concertation avec<br />

la clc et aussi ses autres membres, l'UEL a<br />

ainsi dernièrement élaboré une brochure,<br />

sous forme de questions-réponses, sur le<br />

crédit d’impôt sur le salaire social minimum<br />

(CISSM). Cette brochure, qui reprend<br />

des informations d’ordre général, a été en<br />

premier lieu envoyée à tous les membres de<br />

la clc afin de les accompagner dans l’application<br />

de la loi, mais a aussi été largement<br />

partagée sur les plateformes de la clc.<br />

Plus d’infos sur www.uel.lu<br />

62 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />

Les dessous de la clc<br />

DIE CLC UND IHR UNTERNEHMEN:<br />

WIE ARBEITEN DIE CLC UND DIE UEL ZUSAMMEN,<br />

UM DIE INTERESSEN LUXEMBURGISCHER<br />

UNTERNEHMEN ZU FÖRDERN?<br />

Die clc vereint derzeit mehr als 1.500<br />

Mitgliedsunternehmen und 17 Verbände<br />

aus den Bereichen Handel, Transport<br />

und Dienstleistungen. Um ihre Mitglieder<br />

so effektiv wie möglich zu vertreten<br />

und zu unterstützen, beteiligt sich die clc<br />

aktiv an Arbeitsgruppen der Union des<br />

Entreprises Luxembourgeoises (UEL), die<br />

sich, zusammen mit anderen Sektoren<br />

der luxemburgischen Wirtschaft, für die<br />

Förderung gemeinsamer Interessen einsetzt.<br />

Hier ein Blick auf die verschiedenen<br />

Maßnahmen der UEL, dem Dachverband<br />

der luxemburgischen Unternehmen,<br />

der die beiden Berufskammern (Handelskammer<br />

und Handwerkskammer)<br />

sowie die sechs Arbeitgeberverbände<br />

(ABBL, ACA, clc, Fédération des Artisans,<br />

FEDIL und Horesca) vereint.<br />

TEXTE : MARIE-LAURE MOREAU,<br />

RESPONSABLE COMMUNICATION CLC<br />

FUNKTION<br />

In Zusammenarbeit mit ihren Mitgliedern<br />

fasst die UEL die Anliegen der Unternehmen<br />

zu branchenübergreifenden<br />

Themen zusammen. Diese werden den Sozialpartnern<br />

(Regierung und Gewerkschaften)<br />

vorgelegt, um an einer gemeinsamen<br />

Lösung zu arbeiten. Unter dem<br />

Motto „Zusammen sind wir stark“ wird<br />

durch die UEL-Mitgliedschaft somit auch<br />

die clc gestärkt.<br />

Aus diesem Grund bietet die UEL Arbeitsgruppen<br />

zu folgenden Themen an: soziale<br />

Sicherung inklusive Gesundheit und Sicherheit<br />

am Arbeitsplatz, Beschäftigung<br />

und Arbeitsverhältnisse, Steuern, Volkswirtschaft,<br />

sowie Wettbewerbs- und Verbraucherfragen.<br />

WIE KANN MEIN<br />

UNTERNEHMEN VON DIESER<br />

ZUSAMMENARBEIT ZWISCHEN<br />

DER CLC UND DER UEL<br />

PROFITIEREN?<br />

Als Einzelunternehmen können Sie Ihren<br />

Anliegen durch die clc-Vertreter, die an den<br />

UEL-Arbeitsgruppen teilnehmen, Gehör<br />

verleihen. Um Ihrer Stimme zusätzliches<br />

Gewicht zu geben und die Themen, die<br />

Ihr Unternehmen betreffen, weiter voranzutreiben,<br />

können Sie als Geschäftsführer<br />

auch einem der clc angeschlossenen<br />

Branchenverband beitreten. Darüber hinaus<br />

können alle clc-Mitglieder bei bestimmten<br />

Fragen auch die Bildung von Arbeitsgruppen<br />

vorschlagen. Die clc ist dabei<br />

stets an Ihrer Seite.<br />

GEMEINSAME INITIATIVEN<br />

DER CLC UND DER UEL<br />

Die UEL organisiert regelmäßig Konferenzen,<br />

zu denen die Mitgliedsunternehmen<br />

der clc eingeladen sind.<br />

Als Mitglied der UEL hält sich die clc auch<br />

an die nationale VISION ZERO-Strategie<br />

zur Reduzierung der Anzahl und Schwere<br />

von Arbeitsunfällen in Luxemburg. VISION<br />

ZERO informiert nicht nur, sondern bietet<br />

Unternehmen auch verschiedene Fortbildungsmöglichkeiten<br />

in diesem Bereich an<br />

(www.visionzero.lu). Mitglieder haben<br />

auch Zugriff auf Dokumente die in Zusammenarbeit<br />

mit den Mitgliedsorganisationen<br />

der UEL erstellt wurden. Die UEL hat zum<br />

Beispiel vor Kurzem, zusammen mit der clc<br />

und anderen Mitgliedern, eine Broschüre<br />

in Form von Fragen und Antworten zur<br />

Steuergutschrift für den sozialen Mindestlohn<br />

(CISSM) erstellt. Diese Broschüre<br />

wurde nicht nur allen Mitgliedern der clc<br />

als Information und Unterstützung für die<br />

Umsetzung des Gesetzes zugesandt, sondern<br />

wurde auch auf ihren verschiedenen<br />

Plattformen geteilt.<br />

Mehr Informationen dazu finden Sie unter<br />

www.clc.lu.<br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 63


Networking by clc<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

10.07.<strong>2019</strong><br />

TOUS UNIS EN FAVEUR<br />

DU DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />

Pour son dernier networking avant les<br />

congés d’été, qui s’est tenu le 10 juillet<br />

dernier dans les locaux de l’entreprise Superdréckskëscht,<br />

en partenariat avec BGL<br />

BNP Paribas Luxembourg, la clc avait décidé<br />

d’aborder la thématique du « Faire plus<br />

avec moins ».<br />

À cette occasion, les membres de la clc<br />

présents ont été conviés à en savoir plus<br />

sur ce thème actuel, sous des angles aussi<br />

divers et variés que l’économie circulaire,<br />

les ressources, l’innovation ou encore la<br />

durabilité.<br />

Ainsi, après une intervention de Michel<br />

Rausch, Responsable Architecture, Technique<br />

et Environnement chez BGL BNP Paribas,<br />

sur « La Force de l’engagement ou<br />

comment fédérer et impliquer ses équipes<br />

autour du développement durable », la<br />

Team Superdréckskëscht a quant à elle détaillé<br />

les activités qui font de leur entreprise<br />

un maillon fondamental de l’économie<br />

circulaire du Grand-Duché. Enfin, au<br />

regard de ces nouvelles informations, les<br />

membres ont ensuite pu réfléchir aux mesures<br />

nécessaires pour prévenir, réduire,<br />

recycler et éliminer leurs déchets, au cours<br />

de différents ateliers découverte.<br />

Comme à l’accoutumée, cette grande<br />

soirée de réflexion s’est achevée dans la<br />

bonne humeur et l’échange de contacts au<br />

cours d’un walking dinner estival.<br />

TEXTE : SARAH BRAUN<br />

IMAGES : MARIE DE DECKER<br />

64 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce


09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />

Networking by clc<br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 65


Networking by clc<br />

BUSINESS MEDIA<br />

09.<strong>2019</strong><br />

66 - <strong>CONNECT</strong><br />

Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!