CONNECT septembre 2019
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<strong>CONNECT</strong><br />
by<br />
09.<strong>2019</strong> Business Media<br />
Le magazine de la Confédération<br />
luxembourgeoise du commerce<br />
N°07<br />
GRAND FORMAT<br />
LE SAC EN PLASTIQUE À USAGE UNIQUE,<br />
UNE ESPÈCE EN VOIE D’EXTINCTION ?<br />
SOCIÉTÉ<br />
CAROLE DIESCHBOURG :<br />
« L'USAGE DU PLASTIQUE<br />
EST ENCORE BIEN TROP PRÉSENT ! »<br />
ENTREVUE SOCIAL<br />
QUAND VOUS ÊTES EN VACANCES,<br />
LE VIH NE L'EST PAS<br />
L'AVIS DE L'EXPERT FISCALITÉ<br />
ROULEZ PLUS PROPRE,<br />
PAYEZ MOINS D’IMPÔTS !
09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />
Édito<br />
UN COMMERCE EN PLASTIQUE ?<br />
Chers Membres, Chers Lecteurs,<br />
NICOLAS HENCKES,<br />
DIRECTEUR CLC<br />
IMAGE : JULIAN BENINI<br />
Le plastique n’a pas bonne presse ces<br />
derniers temps et on peut le comprendre.<br />
Il est difficile, voire impossible à recycler<br />
avec les technologies actuelles, sans parler<br />
du défi d’une éventuelle collecte avec un<br />
tri performant des différents types de<br />
plastiques. Il est non biodégradable, ou<br />
alors à long terme, avec une pollution<br />
croissante de la faune et de la flore menant<br />
à un impact sur notre propre chaîne<br />
alimentaire. Pourtant il a évidemment<br />
des usages très utiles, ne serait-ce qu’en<br />
matière d’hygiène alimentaire ou dans le<br />
domaine médical. Arriverons-nous à nous<br />
en passer complètement ? L’avenir nous le<br />
dira, mais certainement pas à court terme…<br />
Il faut donc trouver des moyens d’en<br />
utiliser moins, là où c’est possible.<br />
Sur ce terrain, depuis le 25 juin dernier,<br />
la clc, Valorlux et l'Administration de<br />
l'environnement du Luxembourg ont créé<br />
et lancé le SUPERBAG ® , un sac à provisions<br />
destiné à remplacer les sacs plastiques<br />
ultra légers à usage unique qu’il déclasse<br />
dès la 3 ème utilisation en termes de bilan<br />
plastique. Ce sac d’un genre nouveau<br />
est déjà disponible auprès de plusieurs<br />
enseignes de distribution au Luxembourg,<br />
membres de la clc.<br />
Le présent numéro de votre magazine<br />
Connect laisse donc une place importante<br />
à cette question en lui dédiant à la fois son<br />
dossier Grand Format et une interview de<br />
Madame Carole Dieschbourg, Ministre<br />
de l’Environnement, du Climat et du<br />
Développement durable, afin d’élargir le<br />
débat aux autres axes du gouvernement<br />
en la matière.<br />
Depuis plus de 10 ans, la clc est à la<br />
pointe de l’engagement en matière de<br />
Responsabilité Sociale des Entreprises<br />
(RSE), dont les questions environnementales<br />
forment un pilier. Initiatrice<br />
et co-fondatrice de l’Institut National<br />
pour le Développement durable et la RSE<br />
(INDR), la clc a, par ailleurs, également<br />
été présente aux débuts de nombreuses<br />
initiatives environnementales telles que<br />
Valorlux, Ecobatterien, Ecotrel ou encore<br />
l’action Capsules lancées en collaboration<br />
avec l’ancienne Fédération des Distributeurs<br />
de Boissons (FEDIB) et dont les<br />
membres continuent leurs efforts en la<br />
matière (la prochaine remise de chèque<br />
à une association caritative luxembourgeoise<br />
est prévue pour fin octobre !).<br />
« DEPUIS PLUS DE 10 ANS,<br />
LA CLC EST À LA POINTE<br />
DE L’ENGAGEMENT RSE »<br />
Les femmes et hommes chefs d’entreprises<br />
de la clc ont toujours su quelle était leur<br />
responsabilité en la matière et d’après<br />
toutes les discussions que nous pouvons<br />
avoir avec eux sur ce sujet, cela n’est<br />
pas près de changer. Ne nous faisons<br />
toutefois pas d’illusions : la concurrence<br />
commerciale est de plus en plus féroce.<br />
Le respect de l’environnement est devenu<br />
un argument de vente très puissant,<br />
mais pour nos plus petites entreprises il<br />
peut s’avérer être un investissement en<br />
temps et en argent qui met à mal leurs<br />
performances. Ne précipitons donc pas<br />
toutes les réformes en même temps<br />
et laissons les entreprises s’adapter<br />
progressivement à cette nouvelle donne.<br />
Sans compter que nos clients, eux aussi,<br />
ont parfois besoin de souffler un peu !<br />
Dans ce numéro, vous trouverez également<br />
un petit retour sur l’un de nos<br />
événements préférés à la clc : la Schueberfouer<br />
! La Fédération Nationale de<br />
Commerçants Forains (FNCF), affiliée à<br />
la clc, a encore, en bonne collaboration<br />
avec la Ville de Luxembourg, réussi une<br />
belle fête avec quelques nouveautés remarquées<br />
(dont la participation à l’action<br />
capsules évoquée plus haut). Rendez-vous<br />
désormais au marché de Noël !<br />
Bonne lecture !<br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 03
Sommaire<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
SOMMAIRE<br />
AGENDA 06<br />
CARTE BLANCHE<br />
En route vers un transport plus durable ! 08<br />
ENTREVUE COMMERCE<br />
Pignon sur foire 10<br />
EN COULISSE COMMERCE<br />
Cadastrophilie 12<br />
NEWS COMMERCE 14<br />
L‘AVIS DE L’EXPERT // FISCALITÉ 16<br />
GRAND FORMAT<br />
Le sac en plastique à usage unique, une espèce en voie d'extinction ? 18<br />
3 QUESTIONS À… Jean-Pierre Thill 26<br />
P.08<br />
CARTE BLANCHE<br />
En route vers un transport<br />
plus durable !<br />
L‘AVIS DE L’EXPERT // DROIT SOCIAL 28<br />
ENTREVUE SERVICES<br />
La blisterisation pour un traitement sans faille 30<br />
EN COULISSE SERVICES<br />
Être un bon orateur, c'est indispensable et surtout, c'est possible ! 32<br />
NEWS SERVICES 34<br />
SOCIÉTÉ<br />
Interview de Carole Dieschbourg :<br />
« L'usage du plastique est encore bien trop présent ! » 36<br />
L‘AVIS DE L’EXPERT // DROIT DES SOCIÉTÉS 42<br />
ENTREVUE SOCIAL<br />
Quand vous êtes en vacances, le VIH ne l'est pas 46<br />
EN COULISSE SOCIAL<br />
Interview de Marie-laure Jacquet & Mike Van Kauvenberh :<br />
ProRSE, l'étoile montante des associations 48<br />
NEWS SOCIAL 50<br />
ENTREVUE DIGITAL<br />
Cookies : petit guide des bonnes pratiques 52<br />
En coulisse DIGITAL<br />
Interview de Nicolas Nunge<br />
« La plupart des cookies sont inoffensifs » 54<br />
P.54<br />
EN COULISSE DIGITAL<br />
Interview de Nicolas Nunge<br />
« La plupart des cookies<br />
sont inoffensifs »<br />
ENTREVUE TRANSPORT<br />
Interview de Malik Zeniti<br />
« L'avenir de la logistique a plus besoin de neurones que de muscles » 56<br />
EN COULISSE TRANSPORT<br />
« Mieux rayonner sur l'Europe depuis Luxembourg » 58<br />
NEWS TRANSPORT 60<br />
LES DESSOUS DE LA CLC 62<br />
NETWORKING BY CLC 64<br />
04 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />
Sommaire<br />
P.18<br />
GRAND FORMAT<br />
Le sac en plastique à usage unique,<br />
une espèce en voie d'extinction ?<br />
P.26<br />
3 QUESTIONS À…<br />
Jean-Pierre Thill<br />
P.36<br />
SOCIÉTÉ<br />
Interview de Carole Dieschbourg :<br />
« L'usage du plastique<br />
est encore bien trop présent ! »<br />
P.56<br />
ENTREVUE TRANSPORT<br />
Interview de Malik Zeniti<br />
« L'avenir de la logistique a plus besoin<br />
de neurones que de muscles »<br />
P.62<br />
LES DESSOUS DE LA CLC<br />
La clc et vous :<br />
de quelle manière la clc et l’UEL<br />
collaborent-elles pour mettre en<br />
avant les intérêts des entreprises ?<br />
P.64<br />
NETWORKING BY CLC<br />
OURS DEVENEZ MEMBRE !<br />
EDITEUR<br />
Confédération luxembourgeoise du commerce<br />
RÉDACTEUR-EN-CHEF<br />
Nicolas Henckes<br />
RÉDACTION<br />
Sarah Braun / Steve Boukhers / Pedro Castilho<br />
Jeanne Renauld / Anne-Sophie Dantec<br />
Quentin Deuxant / Nicolas Henckes<br />
Sébastien Lambotte / Nelly Mazzarol<br />
Marie-Laure Moreau / Michael Peiffer<br />
Laurence Raphael / Mathieu Rosan<br />
Mélanie Trienbach / Marianne Welter<br />
PHOTOGRAPHES<br />
Julian Benini / Marie De Decker<br />
SOCIÉTÉ ÉDITRICE<br />
Wat Editions<br />
74, rue Ermesinde<br />
L-1469 Luxembourg<br />
Tél.: +352 26 20 16 20<br />
RÉGIE PUBLICITAIRE<br />
Wat Editions<br />
Maria Pietrangeli<br />
maria.clc@wateditions.lu<br />
DIRECTION ARTISTIQUE & MISE EN PAGE<br />
Wat Editions<br />
Julie Mallinger & Dorothée Dillenschneider<br />
julie.clc@wateditions.lu<br />
Rendez-vous sur www.clc.lu sous l’onglet « Devenir membre »<br />
et demandez votre membership directement !<br />
NOUS CONTACTER<br />
Confédération luxembourgeoise du commerce<br />
7 Rue Alcide de Gasperi, L-1615 Luxembourg<br />
Tél.: +352 43 94 44 1 / info@clc.lu / / www.clc.lu<br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce<br />
<strong>CONNECT</strong> - 05
Agenda<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
18.09.19<br />
LES FACTEURS HUMAINS<br />
DANS LA TRANSMISSION<br />
D’ENTREPRISE<br />
Chambre de Commerce<br />
La transmission d'une entreprise<br />
est une étape importante dans la vie<br />
des personnes qui sont en lien<br />
avec elle.<br />
Le formateur, Jacques Wolter, Avocat<br />
à la cour, présentera les différentes<br />
perspectives d'un(e) entrepreneur(se)<br />
cédant, d'un(e) repreneur(es),<br />
de leurs familles, des salarié(es)<br />
et des fournisseurs et client(es).<br />
plus d'informations<br />
et inscriptions sur www.clc.lu<br />
rubrique "événements à venir"<br />
03 & 08.10.19<br />
07 & 13.11.09<br />
DIGITAL BREAKFAST BY CLC<br />
| BE SOCIAL<br />
| 360° FACEBOOK<br />
Chambre de Commerce<br />
En quoi les réseaux sociaux peuvent<br />
être un atout pour votre société ?<br />
Venez vous informer lors<br />
de cette session d’information<br />
organisée par la clc pour ses membres<br />
en collaboration avec le programme<br />
Go Digital de la House<br />
of Entrepreneurship<br />
(en FR les 3 et 8 octobre).<br />
En complément de cette séance,<br />
n’hésitez pas à vous inscrire<br />
gratuitement pour le workshop<br />
pratique sur Facebook,<br />
également en FR les 3 et 8 octobre !<br />
Toutes les dates<br />
de ces formations gratuites<br />
sur www.clc.lu rubrique<br />
"événements à venir"<br />
23.10.19<br />
DIGITAL BREAKFAST BY CLC<br />
| BE SOCIAL-WORKSHOP<br />
Chambre de Commerce<br />
(FR)<br />
(FR)<br />
Im Rahmen des Go Digital-Programms<br />
des House of Entrepreneurships<br />
bietet die clc ihren Mitgliedern<br />
praxisbezogene Workshops<br />
zu den sozialen Netzwerken an.<br />
Der Be social-Workshop setzt sich<br />
dabei vor allem mit der Frage<br />
„Wie kann Ihr Unternehmen<br />
von den sozialen Netzwerken<br />
profitieren?“ auseinander.<br />
Dieser Workshop ist ausschließlich<br />
clc-Mitgliedern aus dem Handelssektor<br />
vorbehalten.<br />
Mehr Informationen<br />
zu dem Event finden Sie<br />
auf der Website www.clc.lu,<br />
unter der Rubrik<br />
"événements à venir"<br />
19.11.19<br />
DIGITAL BREAKFAST BY CLC<br />
| 360° FACEBOOK-WORKSHOP<br />
Chambre de Commerce<br />
Im Rahmen des Go Digital-Programms<br />
des House of Entrepreneurships<br />
bietet die clc ihren Mitgliedern<br />
praxisbezogene Workshops<br />
zu den sozialen Netzwerken an.<br />
Der 360° Facebook-Workshop gibt<br />
Ihnen einen genauen Einblick<br />
in die Funktionsweise des beliebtesten<br />
sozialen Netzwerks und erklärt Ihnen,<br />
was Sie alles bei der Erstellung<br />
Ihres professionellen Facebook-Profils<br />
beachten müssen.<br />
Dieser Workshop ist ausschließlich<br />
clc-Mitgliedern aus dem Handelssektor<br />
vorbehalten.<br />
Mehr Informationen<br />
zu dem Event finden Sie<br />
auf der Website www.clc.lu,<br />
unter der Rubrik<br />
"événements à venir"<br />
06 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
BUSINESS MEDIA
Carte Blanche<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
EN ROUTE VERS UN TRANSPORT<br />
PLUS DURABLE !<br />
« DONNER LES MOYENS FINANCIERS<br />
AUX ENTREPRISES POUR ATTEINDRE LA TRANSITION<br />
VERS UN DÉVELOPPEMENT DURABLE »<br />
TEXTE : MARIANNE WELTER, DIRECTRICE<br />
ARTHUR WELTER TRANSPORTS<br />
IMAGE : TRANSPORT WELTER<br />
L’augmentation de 2 cents des accises sur<br />
le Diesel en date du 1 er mai <strong>2019</strong> n’est pas<br />
passée inaperçue par les entreprises du<br />
secteur transport routier de marchandises.<br />
Par cette mesure le gouvernement<br />
vise à réduire les émissions de CO 2<br />
en vue<br />
d’améliorer son bilan climatique et d’atteindre<br />
les objectifs visés dans l’accord<br />
de Paris sur le réchauffement climatique.<br />
Dans ce contexte, il est important de<br />
savoir que les entreprises de transports<br />
luxembourgeoises investissent<br />
des sommes importantes dans l’objectif<br />
de réduire leurs émissions de CO 2<br />
. Aujourd’hui,<br />
la plupart des camions en circulation<br />
répondent aux normes EURO6,<br />
qui est la plus respectueuse de l’environnement,<br />
certaines entreprises exploitent<br />
des camionnettes de transport régional à<br />
propulsion électrique et se sont engagées<br />
à réduire leurs émissions de CO 2<br />
en participant<br />
au programme « Lean and Green ».<br />
Cependant, faute d’infrastructures routières<br />
et de modèles de poids lourds économiquement<br />
rentables, par exemple au gaz naturel<br />
ou fonctionnant à l’électricité et avec des piles<br />
à combustibles à l’hydrogène, aucune alternative<br />
n’existe aujourd’hui, en particulier<br />
pour transporter des marchandises à longue<br />
distance. Il s’avère que l’augmentation de 2<br />
cents des accises sur le diesel a un impact<br />
considérable sur les chiffres des entreprises<br />
du secteur.<br />
Pour une grande entreprise de transport,<br />
l’augmentation de 2 cents peut représenter<br />
250 000 € par an. L’augmentation des accises<br />
sur le diesel entraînera éventuellement<br />
une diminution de la consommation de diesel<br />
de la part des professionnels étrangers<br />
au profit de nos pays limitrophes.<br />
Le cas échéant une amélioration du bilan<br />
CO 2<br />
de notre pays peut être atteinte,<br />
mais faute d’alternative et globalement, le<br />
nombre de litres de diesel consommés et<br />
ainsi l’impact sur le réchauffement climatique,<br />
resteront inchangés. Le réchauffement<br />
climatique, qui est lié aux émissions<br />
de CO 2<br />
, ne se régularisera pas à l’endroit où<br />
on fait le plein ! Les recettes étatiques seront<br />
bien évidemment aussi impactées par<br />
cette mesure.<br />
À noter en parallèle que les entreprises de<br />
transports luxembourgeoises sont exclues<br />
d’un régime d’aides étatiques en faveur des<br />
PME. Pourquoi donc exclure le secteur du<br />
transport des aides étatiques alors qu’investir<br />
dans des technologies ou véhicules<br />
durables est de plus en plus exigé par notre<br />
société et par la politique ?<br />
Nous constatons que le transport routier<br />
n’est pas assimilé à d’autres secteurs en<br />
termes d’aides étatiques alors que le transport<br />
est étroitement lié au secteur de la logistique,<br />
que le gouvernement actuel a voulu<br />
développer en vue d’une économie plus<br />
diversifiée.<br />
L’importance de notre secteur ne peut être<br />
négligée. Aujourd’hui, trois quarts de l’ensemble<br />
des tonnes de marchandises sont<br />
transportées moyennant voie routière.<br />
Selon nos informations, le volume du transport<br />
routier augmentera de 60 % d’ici 2050.<br />
En Belgique, le système « cliquet » permet<br />
aux clients professionnels de récupérer<br />
une grande partie des accises payées sur le<br />
diesel. Suite à l’augmentation du 1er mai et<br />
moyennant ce système de remboursement<br />
en Belgique, le client professionnel paie<br />
moins le litre de diesel acheté en Belgique<br />
que pour le litre acheté au Luxembourg.<br />
Cet écart devient plus important si d’autres<br />
augmentations d’accises doivent suivre,<br />
comme annoncé par le gouvernement. Nous<br />
revendiquons par conséquent l’introduction<br />
d’un système de remboursement des accises<br />
pour les clients professionnels selon<br />
le modèle en place en France et en Belgique.<br />
La mise en place d’un système de remboursement<br />
des accises permettrait de soutenir<br />
notre secteur et de nous donner les moyens<br />
financiers pour continuer à investir dans<br />
le développement durable.<br />
Nous estimons que d’autres efforts doivent<br />
être entrepris afin d’atteindre les objectifs<br />
fixés dans les accords de Paris. D’un côté le<br />
réseau routier national et européen doit être<br />
adapté afin de réussir la transition vers des<br />
alternatives au diesel et d’un autre côté les<br />
constructeurs de camions doivent prendre<br />
leurs responsabilités et réduire en moyenne<br />
les émissions de dioxyde de carbone des<br />
véhicules utilitaires. Les entreprises de<br />
transports utilisent en effet les véhicules qui<br />
leurs sont proposés par le marché.<br />
Le secteur souhaite pouvoir évoluer vers<br />
un transport plus durable ensemble avec le<br />
gouvernement, à la place de travailler l’un<br />
contre l’autre. Des efforts supplémentaires<br />
scientifiques, industriels et politiques sont<br />
indispensables. Dans ce contexte, la clc<br />
et le Groupement Transports souhaitent<br />
souligner que le secteur du transport<br />
luxembourgeois entretient des relations<br />
étroites et constructives avec le ministère<br />
de l’énergie luxembourgeois.<br />
08 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
BUSINESS MEDIA
Entrevue Commerce<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
PIGNON SUR FOIRE<br />
Site web, plan marketing, community management,<br />
mascotte, hymne et expérience<br />
visiteur… la Fédération Nationale des<br />
Commerçants Forains (FNCF) donnent un<br />
coup de jeune à la Schueberfouer et aux<br />
fêtes foraines du Grand-Duché.<br />
Entre communication et digitalisation,<br />
les nouvelles initiatives qui visent à développer<br />
et pérenniser provoquent de<br />
fortes sensations. Accrochez vos ceintures,<br />
départ immédiat !<br />
TEXTE : STEVE BOUKHERS<br />
80 %<br />
C’est le taux de satisfaction<br />
(tous domaines confondus)<br />
des visiteurs de l’édition 2018<br />
de la Schueberfouer<br />
(L’enquête est signée Quest)<br />
Jérôme Zellweger<br />
La Schueberfouer, c’est en moyenne<br />
2 millions de visiteurs par an, près de<br />
220 exposants selon la Ville de Luxembourg<br />
et 10 hectares au total (entre la<br />
surface visitée par le public, l’espace<br />
pour les caravanes et les livraisons). Si<br />
tous les regards se tournent vers la plus<br />
grande fête foraine du Luxembourg et de<br />
la Grande Région en cette fin d’été, la Fédération<br />
Nationale des Commerçants Forains<br />
(FNCF) propose une offre complète<br />
d’avril à décembre.<br />
CURE DE JOUVENCE<br />
Le rendez-vous est gravé dans le calendrier<br />
luxembourgeois. Chaque année, la<br />
Schueberfouer installe ses quartiers en<br />
ville pour trois semaines.<br />
Avec elle s’achève l’été. Les Gromperekichelcher<br />
et Mettwurst égaient nos<br />
papilles. Les rires et les cris prennent<br />
d’assaut le champ du Glacis. Carrefour<br />
de tous les genres et de tous les horizons,<br />
la traditionnelle fête foraine, fondée<br />
en 1340 par Jean l’Aveugle, est une ville<br />
dans la ville. Pas question de se reposer<br />
sur ses lauriers pour autant. « Chaque édition<br />
propose des nouveautés. Nous nous<br />
adaptons pour répondre aux attentes des<br />
visiteurs. Mais, au fond l’esprit de la fête<br />
ne change pas », remarque Manon Schmit,<br />
Trésorière de la FNCF.<br />
Cette dernière édition a connu son lot de<br />
nouvelles attractions (Crazy Clown, Techno<br />
Power, Transformer, Intoxx, Aeronaut<br />
10 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />
Entrevue Commerce<br />
« NOS INITIATIVES VISENT CLAIREMENT<br />
À ATTIRER LA GÉNÉRATION Y.<br />
IL S’AGIT DE LEUR PARTAGER LE GOÛT DE LA FOIRE<br />
ET DE L’ENTREPRENEURIAT »,<br />
JÉRÔME ZELLWEGER, VICE-PRÉSIDENT DE LA FNCF.<br />
Cela implique une plus grande transparence.<br />
Nous collaborons avec des fournisseurs<br />
de toute l’Europe. Notre fédération<br />
est intransigeante question traçabilité.<br />
Chaque produit est soumis à un contrôle<br />
systématique, plus particulièrement quand<br />
il s’agit de règles d’hygiène. Il faut savoir<br />
que les foires sont extrêmement surveillées<br />
en la matière. Pas le droit à l’erreur »,<br />
souligne Jérôme Zellweger, Vice-Président<br />
de la FNCF.<br />
et Alpina Bahn) et le retour de la mascotte<br />
Lämmy, en référence au traditionnel défilé<br />
de moutons des kermesses. « Nous<br />
tenions à remettre au goût du jour notre<br />
mascotte. Un chalet lui était consacré avec<br />
des produits dérivés. L’intégralité des recettes<br />
sont reversées à des associations »,<br />
rappelle Manon Schmit. Pour compléter le<br />
tableau, la Fédération a collaboré avec le<br />
groupe luxembourgeois CoolFeet pour un<br />
hymne forain.<br />
Attractions, mascotte et hymne ne sont<br />
que la partie émergée de l’iceberg. La Fédération<br />
interroge son offre et se structure.<br />
« Nous sillonnons l’ensemble du<br />
Grand-Duché et les visiteurs ne sont pas<br />
toujours au courant de notre venue.<br />
© Vdl<br />
C’est de ce constat qu’est né le besoin<br />
d’établir un plan marketing », confie Manon<br />
Schmit. Côté communication, un site<br />
web, des réseaux sociaux communs et des<br />
partenariats médias font désormais partie<br />
de la fête. Côté marketing, on met l’accent<br />
sur l’expérience visiteur.<br />
UNE FÉDÉRATION<br />
TOURNÉE VERS L’AVENIR<br />
ET SA NOUVELLE GÉNÉRATION<br />
Sous l’impulsion d’une fédération, formée<br />
en 2017, la soixantaine de familles de forains<br />
réaffirment leur volonté de fournir une<br />
offre structurée et commune où la transparence<br />
occupe une place majeure. « Nous<br />
œuvrons ensemble pour créer une expérience<br />
toujours plus festive.<br />
Transparence mais également pérennité…<br />
Si certaines familles en sont à leur 7 e génération,<br />
il convient de perpétuer et transmettre<br />
les clés du métier à une cible plus<br />
jeune. « Nos initiatives visent clairement<br />
à attirer la génération Y. Il s’agit de leur<br />
partager le goût de la foire et de l’entrepreneuriat.<br />
Une attraction n’est ni plus ni<br />
moins qu’une entreprise. À son instar, on<br />
gère des employés, on fait de la comptabilité<br />
et des bilans », insiste Jérôme Zellweger,<br />
forain de père en fils.<br />
COMMUNES ET FORAINS :<br />
RELATIONS AU BEAU FIXE<br />
À l’inverse de son voisin français où les<br />
affrontements entre forains et communes<br />
battent leur plein, le Luxembourg a fait le<br />
choix de « la collaboration et des échanges<br />
réguliers », dixit le Service Communication<br />
et relations publiques de la Ville de<br />
Luxembourg. Au fond les deux parties<br />
s’inscrivent dans une même quête : offrir<br />
au public un espace de divertissement capable<br />
de séduire un public de 7 à 77 ans,<br />
ou presque ! La Ville se fait ainsi l’écho<br />
de la Schueberfouer et des kermesses<br />
de quartier organisées intra-muros : page<br />
web dédiée (fouer.vdl.lu), réseaux sociaux,<br />
newsletters, campagnes d’affichage, conférences<br />
de presse, etc.<br />
Même état d’esprit pour les communes<br />
du pays : « Partout où nous nous rendons,<br />
nous sommes très bien accueillis. L’expérience<br />
est réussie à la faveur d’un travail<br />
en collaboration avec les communes. On<br />
s’entend bien », conclut Jérôme Zellweger.<br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 11
En coulisse Commerce<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
CADASTROPHILIE<br />
Fragilisés par le e-commerce et les centres commerciaux, les commerces de centre ville subissent de plein fouet les nouvelles<br />
habitudes de consommation. Développé à l’initiative de la Confédération luxembourgeoise du commerce et du Ministère<br />
des Classes Moyennes, le « Cadastre du commerce » constitue un véritable outil d’aide à la décision et d’analyse au service<br />
des acteurs politiques et économiques des villes et communes du Grand-Duché.<br />
TEXTE : STEVE BOUKHERS<br />
7600<br />
C’est le nombre de locaux<br />
commerciaux, actifs et vacants,<br />
au Grand-Duché du Luxembourg,<br />
à la fin 2018 et début <strong>2019</strong><br />
Baisse de la fréquentation et multiplication<br />
des locaux vacants dans de<br />
nombreuses villes et communes du<br />
pays, le commerce de proximité vit des<br />
heures difficiles. Si la grande distribution<br />
a contribué à éloigner le client des centres<br />
villes, proposant plus de choix et de services,<br />
Internet, quant à lui, en offrant un<br />
choix sans limite et des prix bas, a grignoté<br />
une part non négligeable des clients<br />
du commerce de zones urbaines. Le commerce<br />
de centre-ville est-il condamné<br />
pour autant ? Pas forcément. Les nouvelles<br />
habitudes de consommation ont rendu le<br />
consommateur plus exigeant, plus impatient<br />
et en recherche de proximité ! La résolution<br />
de l’équation tient certainement<br />
à la combinaison : proximité territoriale et<br />
proximité relationnelle. Encore faut-il disposer<br />
de données et de valeurs pour renforcer<br />
l’attractivité des centre villes.<br />
UNE APPROCHE HOLISTIQUE<br />
ET OBJECTIVE…<br />
Le « Cadastre du commerce », mesure phare<br />
de l’initiative Pakt PRO Commerce, a vu le<br />
jour en 2018 dans le but de fournir des données<br />
détaillées sur les commerces. Dans les<br />
tuyaux depuis de nombreuses années, cette<br />
base de données constitue le premier outil<br />
de mesure du commerce urbain du pays.<br />
Les données qui en sont extraites offrent<br />
aux communes une fidèle cartographie de<br />
leur paysage commercial. « Jusqu’ici, on<br />
naviguait à vue. Impossible de savoir avec<br />
certitude comment évoluait le commerce<br />
local. Dorénavant, les communes bénéficient<br />
de données et indicateurs clés sur<br />
l’attractivité de leurs zones commerciales, »<br />
remarque Claude Bizjak, directeur adjoint<br />
de la Confédération luxembourgeoise du<br />
commerce (clc).<br />
Près de 99 % des commerces dans tous les<br />
centres urbains et autres zones commerciales<br />
ont été recensés. Sont notamment<br />
pris en considération, la nature des services,<br />
l’adresse, la surface commerciale, le modèle<br />
commercial, le type de distribution,<br />
etc. « La première photographie du cadastre<br />
commercial compte 7.600 locaux commerciaux,<br />
actifs et vacants, au Grand-Duché<br />
du Luxembourg, à la fin 2018 et début<br />
<strong>2019</strong>, » indique Claude Bizjak.<br />
EN FAVEUR<br />
D’UN DÉVELOPPEMENT<br />
DURABLE DE LA VILLE<br />
ET DE SES COMMERCES<br />
Les mutations structurelles nécessitent de<br />
capturer constamment les évolutions de<br />
l’environnement commercial. Pour redonner<br />
aux zones commerçantes leurs lettres<br />
de noblesse, les villes et communes doivent<br />
s’inscrire dans une nouvelle dynamique et<br />
mettre le curseur au bon endroit. Parmi les<br />
indicateurs clés, le niveau de fréquentation<br />
est à prendre en compte. « Auparavant, on<br />
prenait la localisation comme facteur.<br />
Or, c’est le niveau de fréquentation qui<br />
détermine la qualité d’une zone et d’une<br />
rue commerçante. À cet égard, nous avons<br />
intégré une technologie de Systèmes d’Information<br />
Géographique pour afficher<br />
les données de fréquentation, » souligne<br />
Claude Bizjak.<br />
Dans son ensemble, les cartes et chiffres issus<br />
de ce cadastre fournissent les données nécessaires<br />
pour renouer avec l’attractivité.<br />
Il revient, désormais, aux communes de<br />
s’inscrire dans une dynamique proactive<br />
en faveur du commerce et d’adopter une<br />
stratégie centrée sur les besoins et les attentes<br />
du client.<br />
12 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
News Commerce<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
MOBILE WALLET<br />
MOBILE PAYMENT IN EUROPA<br />
Mit dem Smartphone europaweit bezahlen? - Mit der Gründung<br />
der neuen „Mobile Wallet Collaboration“ soll dies bald Realität<br />
werden. Dazu hat sich der Mobile-Payment Anbieter Bluecode<br />
mit den insgesamt sechs Bezahldienstleistern Momo Pocket<br />
(Spanien), Pagaqui (Portugal), Vipps (Norwegen), ePassi,<br />
Pivo (Finnland) sowie Alipay (China) zusammengeschlossen.<br />
Bluecode übernimmt dabei die Rolle des technischen Dienstleisters.<br />
An das österreichische Unternehmen sind gleich mehr<br />
als 100 internationale Banken angeschlossen. Ziel der Kooperation<br />
ist es, Smartphone-Zahlungen zwischen Händlern, Anbietern<br />
und den europäischen Staaten mehr und mehr kompatibel<br />
und salonfähig zu machen.<br />
INNENSTADT-MÖBELHAUS<br />
IKEA ZIEHT ES IN DIE PARISER INNENSTADT<br />
Der schwedische Möbelhaus Konzern IKEA hat im Mai seine erste Innenstadt-<br />
Filiale in Frankreich eröffnet. Das französische Pendant zur ersten deutschen<br />
Innenstadtlage in Hamburg-Altona befindet sich Mitten in Paris. Das Konzept,<br />
auch als ‚La Madeleine‘ bekannt und unweit des Place Vendôme gelegen,<br />
wurde gemeinsam mit den Anwohnern entwickelt. Die vier Bereiche mit ihren<br />
29 Wohnbeispielen verteilen sich stockwerksübergreifend auf insgesamt<br />
5.400 Quadratmetern. Wichtiger Bestandteil des Konzepts ist die integrierte<br />
Multichannel-Umgebung, in der das gesamte Sortiment vor Ort auch digital<br />
abrufbar ist. Das neue Konzept verfolgt das Ziel, voll und ganz auf die Bedürfnisse<br />
und das Konsumverhalten der Kunden ausgerichtet zu sein.<br />
©Ikea Paris La Madeleine<br />
PAYMENT<br />
ZUKÜNFTIG VIA WHATSAPP BEZAHLEN?<br />
Welche Entwicklung ein ursprünglich reiner Messengerdienst nehmen kann,<br />
zeigt das Beispiel von „Wechat“. Die vielseitige App aus China verfügt über eine<br />
Bezahlfunktion, die von Millionen Nutzern verwendet wird. In diese Richtung<br />
möchte WhatsApp, das seit 2014 zu Facebook gehört, nun auch vorstoßen.<br />
Ein Peer-to-Peer Test in Indien ist bereits seit dem letztem Jahr im Gange.<br />
Nach den Vorstellungen von Facebook-Gründer Mark Zuckerberg soll die<br />
Payment-Funktion noch in diesem Jahr in mehreren Ländern an den Start gehen.<br />
Auf dem britischen Markt sind weitere Tests geplant, da Whatsapp hier besonders<br />
verbreitet ist und die Briten besonders affin für mobiles Bezahlen sind.<br />
14 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
L’avis de l’expert // Fiscalité<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
ROULEZ PLUS PROPRE,<br />
PAYEZ MOINS D’IMPÔTS !<br />
Nelly Mazzarol<br />
De nombreux employeurs à Luxembourg<br />
intègrent dans leur politique salariale<br />
des voitures de société destinées<br />
à la fois à l’usage professionnel et privé.<br />
Face aux défis écologiques, la loi fiscale<br />
a changé fin 2016 afin de favoriser le recours<br />
à des véhicules plus propres. Vous<br />
trouverez ci-après un récapitulatif des<br />
principales mesures de taxation réduite<br />
pour les voitures de société financées<br />
par les entreprises.<br />
Mais qu’en est-il des incitations fiscales<br />
pour les particuliers ?<br />
TEXTE : NELLY MAZZAROL<br />
MANAGING DIRECTOR,<br />
PWC LUXEMBOURG SC<br />
IMAGE : JULIAN BENINI<br />
Pour rappel, l’usage privé du véhicule professionnel<br />
est considéré comme du salaire<br />
et à ce titre, il constitue un élément de rémunération<br />
cotisable et taxable via la paie.<br />
L’objectif de cette loi est de réduire la base<br />
taxable de cet avantage en contrepartie de<br />
l’usage d’un véhicule moins polluant.<br />
Ainsi, pour tout véhicule acheté ou pris en<br />
leasing à compter du 1 er janvier 2017 et octroyé<br />
à un salarié pour un usage mixte (les<br />
contrats antérieurs à cette date restent évalués<br />
à 1.5 % jusqu’à leur terme), l’avantage en<br />
nature est évalué mensuellement en fonction<br />
d’un pourcentage appliqué au prix neuf TTC<br />
du véhicule, avec options, ristourne et TVA<br />
incluses. Ce pourcentage augmente avec le<br />
taux d’émission de CO 2<br />
du véhicule et diffère<br />
selon le type de moteur utilisé tel d’indiqué<br />
dans le tableau ci-dessous :<br />
Taux d’émission<br />
de CO 2<br />
en g/km<br />
Motorisation<br />
essence (seule<br />
ou hybride) ou<br />
motorisation au gaz<br />
naturel comprimé<br />
Motorisation diesel<br />
(seule ou hybride)<br />
Motorisation<br />
100 % électrique<br />
ou à hydrogène<br />
0<br />
0.5 %<br />
De 0<br />
à 50<br />
De 51<br />
à 110<br />
De<br />
111<br />
à 150<br />
>150<br />
0.8 % 1.0 % 1.3 % 1.7 %<br />
1.0 % 1.2 % 1.5 % 1.8 %<br />
Par exemple, pour une voiture à moteur<br />
diesel dont le prix neuf TTC est de<br />
28 800 € avec 1 200 € d’options TTC et un<br />
taux de CO 2<br />
de 106 g/km, l’avantage en nature<br />
mensuel s’élève à :<br />
1,2 % * (28 800 + 1 200) = 360 €<br />
À noter que si le salarié participe au coût du<br />
leasing, la valeur de l’avantage en nature<br />
s’en trouve réduite dans la limite de 20 % du<br />
coût restant à charge de l’employeur.<br />
Ensuite, pour les plus sportifs habitant à<br />
proximité de leur lieu de travail, le code<br />
fiscal prévoit l’exemption de l’avantage en<br />
nature du cycle à pédalage assisté (maximum<br />
25 km/h) ou non.<br />
« L’OBJECTIF DE CETTE LOI<br />
EST DE RÉDUIRE LA BASE<br />
TAXABLE DE CET AVANTAGE<br />
EN CONTREPARTIE<br />
DE L’USAGE D’UN VÉHICULE<br />
MOINS POLLUANT »<br />
Enfin, pour les contribuables âgés de 18 ans<br />
minimum qui ne bénéficient pas de tels<br />
avantages en nature, la loi prévoit un abattement<br />
pour mobilité durable (« AMD »).<br />
Cet AMD est soumis à quelques conditions :<br />
l’achat d’un véhicule neuf,<br />
l’utilisation à des fins exclusivement<br />
privées,<br />
le fait de ne pas avoir bénéficié d’un<br />
tel abattement au cours des quatre<br />
années précédentes,<br />
le fait d’avoir 18 ans au moment de<br />
l’achat !<br />
Ainsi, l’achat d’une voiture électrique ou à<br />
hydrogène ouvre droit à un abattement sur<br />
le revenu imposable de 5 000 €. L’abattement<br />
est de 2 500 € en cas d’achat de véhicule<br />
hybride (moins de 50 g/km de CO 2<br />
et<br />
recharge externe non embarquée). Quant à<br />
l’achat d’un cycle à pédalage assisté ou non,<br />
il donne droit à un abattement de 300 €.<br />
Cette déductibilité s’applique à l’année<br />
d’imposition qui correspond au paiement<br />
intégral du véhicule.<br />
Toute aide de l’Etat luxembourgeois ou<br />
étranger est à déduire. Cependant, chaque<br />
époux ou partenaire imposé collectivement<br />
peut bénéficier de l’abattement pour<br />
mobilité durable.<br />
Les employeurs comme les particuliers<br />
peuvent ainsi plus facilement contribuer à<br />
la nécessaire transition du tout pétrole vers<br />
des modes de locomotion plus écologiques.<br />
16 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
Grand format<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
18 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />
Grand format<br />
GRAND FORMAT<br />
LE SAC EN PLASTIQUE<br />
À USAGE UNIQUE,<br />
UNE ESPÈCE EN VOIE D’EXTINCTION ?<br />
Voulue par l’Europe, la suppression des sacs plastique à usage unique semble,<br />
à terme, inéluctable. Au Luxembourg, après l’Eco-sac réutilisable, lancé<br />
voici déjà 15 ans, le SUPERBAG vient de faire son apparition dans les rayons<br />
des grands distributeurs. Destiné à remplacer les sacs en plastique<br />
ultra-légers que l’on trouve encore dans les rayons, ce nouveau produit<br />
est d’ores et déjà disponible dans une dizaine d’enseignes de distribution.<br />
L’évolution est en marche et les mentalités évoluent, même s’il reste parfois<br />
difficile de trouver une bonne alternative au plastique.<br />
TEXTE : MICHAEL PEIFFER<br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 19
Grand format<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
©Valorlux<br />
La prévention des déchets d’emballages<br />
constitue le premier dispositif contre le<br />
développement constant des déchets<br />
ménagers. Son efficacité dépend de la<br />
conception de l’emballage (poids, volume,<br />
matériau, recyclabilité...) et de l'attitude<br />
citoyenne du consommateur lors de ses<br />
achats. Au Luxembourg, depuis 2004, le<br />
projet Eco-sac mené par Valorlux en collaboration<br />
avec la clc, l'Administration de<br />
l'environnement et les enseignes de distribution,<br />
permet de limiter l'utilisation de<br />
sacs de caisse à usage unique en favorisant<br />
l'usage de sacs réutilisables, afin de<br />
préserver nos ressources naturelles. « L’introduction<br />
de l’Eco-sac reflète un engagement<br />
concret du commerce en faveur de<br />
la réduction de la consommation de sacs<br />
en plastique à usage unique. Aujourd’hui,<br />
nous comptons plus de 70 magasins<br />
partenaires », explique Claude Turping,<br />
directeur de Valorlux. Depuis son introduction,<br />
l’Eco-sac a permis d’économiser<br />
922 millions de sacs en plastique à usage<br />
unique, ce qui représente une économie<br />
de 6.287 tonnes de plastique et de près de<br />
14 millions de litres de pétrole. « De plus,<br />
depuis 2006, nous avons noté une baisse<br />
de 90 % de la consommation de sacs de<br />
caisse à usage unique. Aujourd’hui, nous<br />
savons que l’Eco-sac est devenu un produit<br />
populaire au Luxembourg. Sa qualité,<br />
sa robustesse, son côté pratique et<br />
échangeable, tout comme le fait qu’il soit<br />
fait de matière recyclée et qu’il soit recyclable,<br />
sont appréciés. Un Eco-sac usé et<br />
abimé peut également être échangé gratuitement<br />
contre un nouveau dans tous<br />
nos magasins partenaires. » Aussi, en plus<br />
d’être reconnu comme un projet de prévention<br />
des déchets d’emballages au niveau<br />
national, le projet a été récompensé<br />
en 2012 par le label « Best practice » par la<br />
Commission européenne.<br />
COMMENT RÉPONDRE<br />
À LA DIABOLISATION DU PLASTIQUE ?<br />
En créant une instance nationale dédiée à<br />
la collecte sélective, au tri et au recyclage<br />
des déchets d’emballages, le Luxembourg<br />
a contribué à la mise en place de bonnes<br />
pratiques, tant pour les entreprises que<br />
pour les consommateurs. « Grâce à Valorlux,<br />
des solutions mutualisées ont vu le<br />
jour. Si cela facilite la vie des entreprises<br />
dans la gestion de leurs déchets, c’est aussi<br />
une formidable locomotive marketing<br />
qui travaille depuis de nombreuses années<br />
à la sensibilisation de toutes les parties<br />
concernées, constate Claude Bizjak,<br />
directeur adjoint de la clc. La protection<br />
de l’environnement, le climat, l’écologie<br />
sont aujourd’hui des thèmes très médiatisés<br />
et politisés. On assiste clairement à<br />
une diabolisation du plastique, mais il est<br />
important de bien réfléchir aux solutions<br />
à mettre en place à l’avenir. »<br />
Tout récemment arrivé sur le marché,<br />
le SUPERBAG ® est un sac à provisions<br />
développé en collaboration avec<br />
la clc et l'Administration de l'environnement<br />
du Luxembourg. « Ce SUPERBAG ®<br />
est un sac réutilisable pour fruits et légumes<br />
et autres produits en vrac. Tout<br />
comme l’Eco-sac, son objectif est de<br />
faire changer les comportements et les<br />
habitudes de consommation en incitant<br />
20 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
BUSINESS MEDIA<br />
©Andrane de Barry<br />
Ophélie Meunier,<br />
marraine de l’association,<br />
animatrice et journaliste<br />
avec Nathan, porteur<br />
du syndrome de Williams.<br />
QUELQUES GÈNES<br />
EN MOINS,<br />
LA MÊME ENVIE<br />
D’AIMER.<br />
Le syndrome de Williams<br />
est une maladie génétique rare qui associe<br />
des malformations cardiaques, un retard<br />
de développement et des caractéristiques<br />
comportementales et physiques.<br />
Pour soutenir la recherche autourdeswilliams.org
Grand format<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
les consommateurs à utiliser des sacs de<br />
courses réutilisables plutôt que des solutions<br />
à usage unique », poursuit Claude<br />
Turping. Cette initiative cible particulièrement<br />
les sacs en plastique ultra-légers<br />
que l’on trouve le plus souvent aux rayons<br />
fruits et légumes. Le produit, développé<br />
en collaboration avec la clc, l’administration<br />
de l’environnement et les enseignes<br />
de distribution au Luxembourg, est disponible<br />
depuis le mois de juin dans une<br />
dizaine d’enseignes : Aldi, Auchan, Cactus,<br />
Cora, Delhaize, la Grande Epicerie Massen,<br />
La Provençale, Match/Smatch, Naturata<br />
et Pallcenter.<br />
« UNE ÉTUDE DANOISE DÉMONTRE QU’UN SAC EN PET<br />
RÉUTILISABLE DEVIENT CLIMATIQUEMENT NEUTRE<br />
À PARTIR DE LA 8 E UTILISATION »<br />
D’un point de vue législatif, la loi du<br />
21 mars 2017 relative aux emballages et<br />
aux déchets d’emballages énonce clairement<br />
des objectifs de réduction de la<br />
consommation de sacs en plastique à<br />
usage unique avec une consommation ne<br />
devant pas dépasser 90 sacs par habitants<br />
et par an d’ici fin <strong>2019</strong> et 40 sacs<br />
par habitants et par an d’ici fin 2025. « La<br />
directive européenne relative au plastique<br />
à usage unique est également très claire.<br />
25 % ©Valorlux<br />
La gestion des déchets<br />
est une thématique qui nous concerne<br />
tous. Chaque année, au Luxembourg,<br />
nous produisons 120 000 tonnes<br />
de déchets ménagers, dont environ 25 %<br />
sont des déchets d’emballages<br />
Elle prévoit l’interdiction de plusieurs<br />
emballages tels que certains contenants<br />
alimentaires et des gobelets d’ici 2021,<br />
précise le directeur de Valorlux. Aussi, la<br />
directive demande d’atteindre des taux<br />
supérieurs de collecte et de recyclage des<br />
emballages et plus particulièrement des<br />
emballages en plastique d’ici à 2030. »<br />
TROUVER SON CHEMIN<br />
PARMI UNE MULTITUDE DE SOLUTIONS<br />
Du côté des consommateurs et des producteurs,<br />
au Luxembourg, une évolution<br />
des mentalités vis-à-vis de la prévention<br />
des déchets d’emballages, de la réutilisation<br />
et du recyclage semble en marche<br />
avec, petit à petit, la perception de la dimension<br />
« valeur ajoutée » du déchet.<br />
« C’est dans ce cadre et en tant qu’acteur<br />
du recyclage des emballages que<br />
Valorlux juge primordial de continuer à<br />
sensibiliser, accompagner et soutenir citoyens,<br />
entreprises et institutions dans<br />
les domaines de la prévention, du tri, de<br />
la collecte et du recyclage, ajoute Claude<br />
Turping. Le changement de comportement<br />
doit se faire à tout niveau, de la<br />
chaine de consommation du producteur<br />
au consommateur.<br />
La question sous-jacente à tout cela<br />
est la suivante : en tant que citoyen du<br />
monde, chacun est-il réellement prêt à<br />
changer ses pratiques de consommation<br />
et de production en faveur d’une économie<br />
plus écologique et d’une écologie<br />
plus vertueuse ? »<br />
22 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />
Grand format<br />
DES ECO-SACS<br />
CLIMATIQUEMENT NEUTRES<br />
Chaque année, des études<br />
et des enquêtes sur le terrain sont<br />
menées pour évaluer l’impact de<br />
l’action « Eco-sac ».<br />
Ainsi en 2017, le taux d’utilisation<br />
des sacs réutilisables était<br />
de 66,2 %. L’objectif fixé à 57 %<br />
est donc dépassé. Pour amplifier<br />
davantage l’effet bénéfique<br />
sur notre environnement,<br />
les Eco-sacs sont depuis 2016<br />
climatiquement neutres.<br />
Concrètement, Valorlux<br />
compense les émissions de CO 2<br />
de<br />
la fabrication, mais aussi<br />
du transport des Eco-sacs,<br />
en soutenant des projets<br />
de protection climatique<br />
à travers le label myclimate.<br />
Pour les commerçants, comme pour beaucoup<br />
de simples citoyens, il reste parfois<br />
difficile de s’y retrouver. « Les commerçants<br />
sont très ouverts et demandeurs de<br />
solutions d’emballages plus écologiques et<br />
respectueuses de l’environnement, confie<br />
Claude Bizjak. Le fait qu’il s’agisse d’une<br />
initiative nationale est d’autant plus intéressant<br />
pour eux. C’est beaucoup plus<br />
facile à mettre en place et l’aspect concurrentiel<br />
passe au second plan, au profit<br />
d’une forme de solidarité écologique. »<br />
Le marché de l’emballage a vu se multiplier<br />
les solutions au cours de ces dernières<br />
années. « En effet, la question est<br />
complexe car les citoyens sont de plus<br />
en plus attentifs à ces questions. Toutefois,<br />
il y a beaucoup d’idées reçues et un<br />
manque d’information éclairée sur ces sujets<br />
», constate claude Turping. En matière<br />
d’emballages, il est important de retenir<br />
qu’il est difficile de faire un classement<br />
écologique incontestable en considérant<br />
uniquement le type de matériau utilisé.<br />
Pour des sacs réutilisables, par exemple,<br />
plusieurs études, dont une de l’Administration<br />
de l’environnement du Luxembourg,<br />
démontrent que, dans le cas d’un sac en<br />
coton par exemple, celui-ci peut s’avérer<br />
moins écologique qu’un sac réutilisable en<br />
PET. Il est en effet nécessaire de considérer<br />
l’ensemble de la chaîne de production<br />
d’un produit.<br />
Pour le coton, il s’agit plus précisément<br />
du type d’agriculture mis en œuvre pour<br />
le produire, des besoins en eau pour la<br />
culture de la plante, du traitement de la<br />
fibre pour éviter la moisissure, etc. « Une<br />
étude de l’administration de l’environnement<br />
danoise démontre qu’un sac en<br />
PET réutilisable devient climatiquement<br />
neutre à partir de la 8 e utilisation. Un sac<br />
en coton à partir de la 52 e utilisation et<br />
un sac en biocoton à partir de la 149 e utilisation.<br />
Ainsi, dans tous les cas, il est à<br />
retenir qu’en priorité, il est important de<br />
favoriser une solution réutilisable plutôt<br />
qu’une solution à usage unique », retient<br />
le directeur de Valorlux.<br />
Concernant plus particulièrement le plastique,<br />
il faut là aussi considérer dans un<br />
premier temps le plastique réutilisable et<br />
pas le plastique à usage unique.<br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 23
Grand format<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
« C’EST DEVENU UNE ÉVIDENCE, LES ENTREPRISES<br />
SE DOIVENT DE RÉPONDRE AUX ATTENTES<br />
DE LEURS CLIENTS SUR UN THÈME AUSSI SENSIBLE<br />
QUE LA PROTECTION DE LA PLANÈTE »<br />
ce qui est faux. La particularité principale<br />
des plastiques dit biodégradables est qu’ils<br />
ont la capacité de se désagréger en fines<br />
particules de plastique qui constituent<br />
une menace de pollution sur l’environnement,<br />
commente encore Claude Turping.<br />
Pour les bioplastiques, le fait qu’ils soient<br />
éventuellement constitués de matière végétale<br />
n’exclut pas le plastique. La notion<br />
de « bio » ne signifie en aucun cas qu’ils<br />
ont un impact environnemental positif.<br />
Cette mention « bio » ne doit pas non plus<br />
être une justification de bonne conscience<br />
qui permettrait au consommateur de jeter<br />
ses emballages en toute impunité, sans<br />
penser à privilégier des solutions réutilisables<br />
dans son mode de consommation.<br />
Oublier voire occulter l’importance de la<br />
circularité d’un emballage serait faire un<br />
grand pas en arrière. »<br />
C’est devenu une évidence, les entreprises<br />
se doivent de répondre aux attentes de<br />
leurs clients sur un thème aussi sensible<br />
que la protection de la planète. « Cela reste<br />
parfois compliqué de choisir la bonne solution.<br />
C’est pourquoi il faut guider commerçants<br />
et consommateurs, envoyer<br />
des messages clairs et pouvoir faire des<br />
compromis. Mieux vaut un petit pas pragmatique,<br />
amenant un réel impact, qu’un<br />
grand pas médiatique, qui n’amène finalement<br />
pas grand-chose », résume le Directeur<br />
Adjoint de la clc, Claude Bizjak.<br />
En choisissant une solution réutilisable,<br />
le consommateur adopte un comportement<br />
plus responsable et participe ainsi<br />
activement à l’objectif de réduire l’utilisation<br />
des sacs en plastique à usage unique.<br />
« Aujourd’hui, nous estimons qu’au Luxembourg<br />
la consommation des sacs en plastique<br />
à usage unique ultralégers – type pour<br />
fruits et légumes – s’élève à 70 sacs par<br />
habitant soit une moyenne de 189 tonnes.<br />
C’est dans ce cadre de prise de conscience,<br />
et afin de réduire la consommation de ce<br />
type de sacs, que nous avons également<br />
lancé le SUPERBAG ® . »<br />
DES DÉCISIONS PRAGMATIQUES<br />
PLUTÔT QUE MÉDIATIQUES<br />
Toujours concernant le plastique, il est aussi<br />
nécessaire de considérer le type de plastique.<br />
Des plastiques comme le PET ou le<br />
PEHD, entre autres, sont parfaitement recyclables<br />
et leurs filières de recyclage sont<br />
très bien développées et performantes.<br />
Ces exemples sont ce que l’on appelle des<br />
plastiques mono-matériaux, c’est-à-dire<br />
des plastiques qui ne sont constitués que<br />
d’un seul type de plastique. Ils sont donc<br />
plus simples à recycler.<br />
Les plastiques multicouches ou multi-matériaux<br />
comme les barquettes alimentaires,<br />
par exemple, devant répondre à plusieurs<br />
critères de bonne conservation et d’emballage<br />
des aliments, sont plus complexes à<br />
recycler voire, pour certains types, pas encore<br />
recyclables. Ces types d’emballages,<br />
constitués de plusieurs couches de plastiques<br />
différents, représentent un réel défi<br />
en matière de recyclage, car les machines<br />
doivent être en mesure de séparer les différentes<br />
couches de différents plastiques<br />
avant de pouvoir les recycler. « À cela<br />
s’ajoute actuellement les bioplastiques<br />
et plastiques biodégradables, qui sont<br />
considérés comme des produits miracle<br />
et la solution à tous déchets plastique,<br />
24 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
BUSINESS MEDIA<br />
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dunt autem sus.<br />
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MAISON D’ÉDITION<br />
74, rue Ermesinde L-1469 Luxembourg<br />
T.: (+352) 26 45 85 86 | F.: (+352) 26 45 84 94
3 questions à…<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
3 QUESTIONS À…<br />
JEAN-PIERRE THILL<br />
Entretien avec Jean-Pierre Thill, Vice-Président de la Fédération<br />
de l'Ameublement (FEDAM)<br />
TEXTE : MATHIEU ROSAN<br />
03<br />
01<br />
ALORS QUE LA CONCURRENCE<br />
D’INTERNET EST DE PLUS EN PLUS<br />
IMPORTANTE ET QUE LES<br />
ATTENTES DES CLIENTS ÉVOLUENT<br />
SANS CESSE, QUEL REGARD<br />
PORTEZ-VOUS SUR L’ÉVOLUTION<br />
DU SECTEUR DE L’AMEUBLEMENT<br />
DANS CET ENVIRONNEMENT ?<br />
À l’heure actuelle, il est assez difficile<br />
de faire des pronostics. À ce stade, nos<br />
clients utilisent Internet pour s’informer<br />
en détail, mais préfèrent encore majoritairement<br />
se rendre en magasin afin de pouvoir<br />
voir et essayer la marchandise. Et par<br />
la même occasion de profiter des services<br />
qu’ils trouvent dans nos magasins (prise<br />
de mesures, planification, livraison et<br />
montage, service après-vente). Il est donc<br />
très important d’être présent avec une<br />
home page bien faite et surtout actualisée<br />
quotidiennement, de mettre ses services<br />
dans la vitrine et de suivre de tout près<br />
l’évolution du marché, et de réagir très<br />
vite en cas de besoin.<br />
« LAISSEZ-NOUS<br />
TRAVAILLER ! »<br />
02<br />
QUEL REGARD PORTEZ-VOUS<br />
SUR LES CONTRAINTES<br />
LÉGISLATIVES QUI ENTOURENT<br />
VOTRE PROFESSION<br />
(HORAIRES D’OUVERTURES,<br />
SALAIRES, CONGÉS…) ?<br />
Au regard des shops online ouverts 24/24<br />
et 7/7, je ne trouve pas normal que nos<br />
horaires soient limités. Laissez-nous travailler<br />
! L’un des défis majeurs est de trouver<br />
du personnel qualifié, aussi bien pour<br />
la vente que pour le montage. Les salaires<br />
sont en train d’exploser, et l’ajout de<br />
jours de congé/férié supplémentaires ne font<br />
qu’aggraver la situation.<br />
EN TANT QUE VICE-PRÉSIDENT<br />
DE LA FEDAM, POUVEZ-VOUS<br />
NOUS DIRE QUELLES SONT<br />
LES PISTES À DÉVELOPPER<br />
DANS LE FUTUR POUR AIDER<br />
LES COMMERÇANTS À FAIRE<br />
FACE AUX MUTATIONS ÉVOQUÉES<br />
PRÉCÉDEMMENT ?<br />
Les petites et moyennes structures ont<br />
besoin d’aide pour faire face à Amazon et<br />
consorts. Le « Lëtzshop » est un pas dans la<br />
bonne direction. Il nous autorise à faire nos<br />
premières expériences sur le marché online,<br />
et cela à bas coût. L’orientation scolaire<br />
devra aussi changer (et la mentalité de la<br />
population) afin que les jeunes s’intéressent<br />
de nouveau à l’artisanat. Nous avons besoin<br />
de personnel qualifié pour offrir un service<br />
irréprochable à nos clients, et ainsi nous<br />
démarquer de cette manière des grandes<br />
boîtes multinationales.<br />
26 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
L’avis de l’expert // Droit social<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
COMPTE-EPARGNE TEMPS :<br />
UN PROGRÈS ?<br />
Salué comme une avancée par la presse et<br />
les syndicats, le Compte-Epargne Temps<br />
(ci-après le « CET ») sonne comme une<br />
contrainte de plus pour l’employeur. Estce<br />
vraiment le cas ?<br />
TEXTE : LAURENCE RAPHAEL,<br />
RESPONSABLE DES AFFAIRES<br />
JURIDIQUES CLC<br />
IMAGE : CLC<br />
Laurence Raphael<br />
Le CET s’est fait attendre. L’idée avait été<br />
avancée par le gouvernement de l’époque<br />
dans une déclaration du 12 août 1999,<br />
dans laquelle il proposait l’instauration de<br />
cet outil d’organisation du travail afin de<br />
permettre aux salariés d’accumuler sur un<br />
compte des droits à congé rémunéré qu’ils<br />
pourraient utiliser ultérieurement. La finalité<br />
était de réaliser des projets personnels<br />
sans devoir recourir à des périodes de<br />
congé sans solde ou de devoir purement et<br />
simplement renoncer à de tels projets.<br />
L’idée fut à nouveau évoquée par la loi du<br />
13 mai 2008 portant introduction d’un<br />
statut unique, mais était toute perdue dans<br />
les méandres de la réforme. Lancée pêlemêle<br />
et sans cadre légal, elle avait pour<br />
seul contexte très restreint celui de la gestion<br />
et de l’utilisation des heures supplémentaires<br />
par les salariés.<br />
Introduit dans la fonction publique le 1er<br />
octobre 2018, le CET a été formalisé dans<br />
le secteur privé par la publication de la loi<br />
du 12 avril <strong>2019</strong> portant introduction d'un<br />
compte épargne-temps, entrée en vigueur<br />
le 28 avril. Elles font l’objet principalement<br />
d’une modification du Code du travail. Un<br />
nouveau chapitre V, au Livre II, Titre III [i] , lui<br />
est consacré.<br />
CELA CHANGE-T-IL QUOIQUE<br />
CE SOIT POUR LES ENTREPRISES ?<br />
Le CET peut être mis en place uniquement<br />
par la voie du dialogue social, i.e. par<br />
convention collective de travail, ou accord<br />
sectoriel ou national. La voie du règlement<br />
d’ordre intérieur est interdite.<br />
28 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />
Droit Social // L’avis de l’expert<br />
« UN CET S’ADRESSE AUX SALARIÉS<br />
À TEMPS PLEIN OU TEMPS PARTIEL AVEC 2 ANS<br />
D’ANCIENNETÉ MINIMUM DANS L’ENTREPRISE »<br />
Seule vraie bonne nouvelle, l’employeur n’est<br />
pas obligé de le mettre en œuvre et devrait<br />
y réfléchir à deux fois avant de le faire, vu la<br />
potentielle désorganisation de service liée à<br />
son utilisation. L’intérêt est par ailleurs très<br />
limité pour les salariés, vu le peu de temps à<br />
mettre en compte par an.<br />
A noter que pour les sociétés ayant mis en<br />
place un CET par une convention collective<br />
avant l’entrée en vigueur de la loi, elles bénéficient<br />
d’une disposition transitoire permettant<br />
de continuer à appliquer les règles<br />
y relatives pendant toute la durée de validité<br />
de la convention en question. Celles ayant<br />
prévu un CET par le biais d’un règlement<br />
d’ordre intérieur, devront en revanche se<br />
conformer à la loi ou supprimer leur CET.<br />
UNE MISE EN COMPTE<br />
FINALEMENT ASSEZ<br />
RESTRICTIVE<br />
Un CET s’adresse aux salariés à temps plein<br />
ou temps partiel avec 2 ans d’ancienneté minimum<br />
dans l’entreprise. Ceci exclut donc de<br />
facto la plupart des CDD.<br />
Le CET est alimenté à la seule initiative du<br />
salarié, uniquement en heures et donc pas<br />
en argent. Il est plafonné à 1.800 heures, soit<br />
presque 10 mois et demi de congés pour un<br />
temps plein. Tout ne peut pour autant pas<br />
être mis en compte. Seuls sont acceptés :<br />
les jours de congé supplémentaires<br />
issus de la mise en place de plans d’organisation<br />
de travail ;<br />
les soldes excédentaires de la période<br />
de référence ou de l’horaire mobile<br />
;<br />
les heures supplémentaires ;<br />
le repos compensatoire issu du<br />
travail dominical et/ou du travail un<br />
jour férié ;<br />
les jours de congé supplémentaires<br />
accordés aux invalides de guerre,<br />
aux accidentés du travail et aux salariés<br />
reconnus handicapés, s’ils n’ont pu les<br />
prendre pendant l’année ;<br />
un maximum de cinq jours de congé<br />
payé de récréation n’ayant pu être pris au<br />
cours de l’année pour des raisons de maladie,<br />
congé de maternité ou parental.<br />
Cette dernière double restriction limite<br />
considérablement la mise en compte et rappelle<br />
le principe de base, cher aux syndicats<br />
que le congé annuel de récréation doit être<br />
pris pendant l’année de calendrier.<br />
Le compte épargne-temps est utilisé en<br />
heures, sur demande écrite du salarié. Cette<br />
utilisation est fixée en principe selon les désirs<br />
du salarié à moins que les besoins du<br />
service ou les désirs justifiés d’autres salariés<br />
de l’entreprise ne s’y opposent, à l’instar<br />
des congés normaux. Dans tous les cas, si le<br />
salarié demande l’utilisation des heures du<br />
CET, le congé doit être fixé au moins un mois<br />
à l’avance.<br />
LE SALARIÉ ÉPARGNE<br />
DU TEMPS, PAS DE L’ARGENT,<br />
L’EMPLOYEUR N’ÉPARGNE<br />
NI TEMPS NI ARGENT<br />
Les modalités d’utilisation permettent une<br />
certaine flexibilité : il est ainsi prévu que le<br />
CET puisse être utilisé par du congé à temps<br />
plein ou à temps partiel. Ainsi le salarié<br />
pourra non seulement en profiter pour ne<br />
pas travailler du tout pendant une certaine<br />
période, mais aussi pour ne prendre que<br />
quelques journées ou demi-journées par<br />
semaine pour s’occuper, par exemple, d’un<br />
parent malade. Pour ce qui est de cette utilisation<br />
à temps partiel, le salarié se doit de<br />
prester en moyenne 10 heures par semaine<br />
afin, selon le commentaire des articles du<br />
projet de loi déposé, « d’éviter des durées<br />
de travail hebdomadaires si courtes qu’elles<br />
seraient susceptibles de rendre l’organisation<br />
du travail dans l’entreprise difficile<br />
voire impossible ».<br />
En cas de maladie du salarié pendant l’utilisation<br />
de ses droits cumulés sur le CET<br />
ces jours lui seront recrédités, sur présentation<br />
d’un certificat médical endéans un<br />
délai de 3 jours si le salarié est au pays.<br />
S’il séjourne à l’étranger, il aura l’obligation<br />
d’informer l’employeur aussi rapidement<br />
que possible.<br />
Le congé pris par l’utilisation du CET est assimilé<br />
à du temps de travail effectif pour la détermination<br />
du congé annuel ainsi que pour les droits<br />
et obligations qui découlent de l’ancienneté du<br />
salarié y compris le cas échéant les droits en relation<br />
avec un régime de pension complémentaire.<br />
Il génère donc du droit à congé normal.<br />
Pendant la période d’utilisation de ses droits,<br />
l’employeur est tenu de conserver au salarié<br />
absent son emploi ou en cas d’impossibilité<br />
un emploi similaire correspondant à<br />
ses qualifications et assorti d’un salaire au<br />
moins équivalent.<br />
Le versement d’une indemnité compensatoire<br />
se fait uniquement dans le cadre de la<br />
liquidation du solde des jours de congé figurant<br />
sur le CET du salarié, en cas de cas<br />
de résiliation du contrat de travail, ou d’un<br />
commun accord, en cas de décès du salarié.<br />
Elle correspond à la conversion monétaire de<br />
l’ensemble des droits que le salarié a acquis<br />
en les multipliant par le taux horaire en vigueur<br />
au moment du paiement.<br />
L’employeur doit formaliser les engagements<br />
envers son salarié par une provision au passif<br />
et à l’actif du bilan de la contrepartie financière<br />
des avoirs épargnés augmentée de<br />
la part patronale des cotisations sociales et<br />
l’adapter, le cas échéant, à l’évolution du<br />
coût de la vie.<br />
En outre, le système mis en place par l’employeur<br />
doit assurer la tenue exacte et détaillée<br />
du compte épargne-temps.<br />
Par ailleurs, l’article L. 126-1 du Code du travail<br />
est adapté pour garantir les créances des<br />
salariés liées à ce CET, en cas de faillite de l’employeur<br />
ou de continuation des affaires par le<br />
curateur de la faillite, par le Fonds pour l’emploi.<br />
Il en est de même lorsque le tribunal compétent<br />
a soit décidé l’ouverture de la procédure collective<br />
fondée sur l’insolvabilité de l’employeur,<br />
soit constaté la fermeture définitive de l’entreprise<br />
ou de l’établissement de l’employeur.<br />
Enfin, les créances résultant de la liquidation<br />
du CET sont désormais des créances superprivilégiées<br />
conformément à l’article 2101<br />
du Code civil.<br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 29
Entrevue Services<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
LA BLISTERISATION<br />
POUR UN TRAITEMENT SANS FAILLE<br />
Améliorer la sécurité des traitements<br />
et diminuer le risque d’erreur médica-menteuse<br />
sont autant d’avantages<br />
apportés par la blistérisation. Si la pratique<br />
est déjà largement répandue en<br />
Allemagne et en Belgique, le phénomène<br />
s’empare doucement du Luxembourg et<br />
révolutionne déjà quelques officines du<br />
pays et concerne de nombreux patients.<br />
Inspection à la loupe.<br />
TEXTE : STEVE BOUKHERS<br />
L<br />
a blistérisation consiste en plusieurs<br />
étapes successives. Il s’agit, tout<br />
d’abord, du déconditionnement des<br />
spécialités pharmaceutiques d’origine, à<br />
savoir des formes orales (comprimés ou<br />
gélules). S’en suit la blistérisation du traitement,<br />
c’est-à-dire la mise en sachet ou<br />
pilulier du traitement en mono-doses ou<br />
multi-doses. Enfin, le procédé s’achève<br />
par un contrôle qualité des blisters produits.<br />
La production et le contrôle qualité<br />
peuvent se faire soit à l’officine, soit de<br />
manière industrielle.<br />
VERS UNE GESTION DU PLAN<br />
DE TRAITEMENT TOUJOURS PLUS<br />
SÉCURISÉE…<br />
Sur le terrain, les pharmacies se chargent<br />
de la gestion des prescriptions médicales<br />
et établissent le plan de traitement du patient.<br />
C’est à partir de celui-ci que la blistérisation<br />
peut commencer, soit à l’officine,<br />
soit de manière industrielle.<br />
Frédéric Hasdenteufel<br />
La pharmacie du Trèfle est un pionnier dans<br />
l’utilisation de la blistérisation à l’officine au<br />
Luxembourg. « L’impulsion émanait d’un établissement<br />
de soin qui souhaitait proposer<br />
une offre de traitement cohérente et sécurisée<br />
à ses patients. Les avantages que proposent<br />
la blistérisation tant au niveau de la<br />
sécurité que du bien-être du patient ont été<br />
des arguments forts », explique Danielle Becker-Bauer,<br />
pharmacien et Vice-Présidente du<br />
Syndicat des Pharmaciens Luxembourgeois<br />
asbl, dont l’officine pratique la blistérisation<br />
depuis 2011.<br />
C’est en dates du 5 octobre 2018 et du 14 février<br />
<strong>2019</strong> que l’unique centrale de blistérisation<br />
du pays, CPL Blister S.A, a obtenu ses<br />
autorisations de fabrication par le Ministère<br />
de la Santé. « Notre procédé de fabrication<br />
est automatisé, ce qui permet de garantir<br />
une qualité, une hygiène et une sécurité<br />
optimales. Notre établissement répond aux<br />
exigences pharmaceutiques européennes,<br />
appelées ‘Bonnes Pratiques de Fabrication’.<br />
30 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />
Entrevue Services<br />
« LA BLISTÉRISATION PERMET DE RÉPONDRE<br />
AUX ATTENTES DES PATIENTS,<br />
POUR UNE PRISE EN CHARGE OPTIMALE ET SÉCURISÉE »<br />
du règlement en question en mai dont les<br />
nouvelles dispositions sont entrées en vigueur<br />
au 1 er juin <strong>2019</strong>. « Actuellement, la<br />
question du remboursement est en cours<br />
d’analyse et pourra prendre un certain<br />
temps, comme indiqué dans la réponse à la<br />
question parlementaire répondue en avril<br />
<strong>2019</strong> », indique le Service Communication<br />
et Relations Publiques du Ministère de la<br />
Sécurité sociale. Il faudra donc attendre<br />
pour une démocratisation de la blistérisation<br />
à l’officine.<br />
L’accompagnement du patient dans le parcours<br />
de soins est au cœur des enjeux de<br />
santé publique. Eviter les pertes d’informations,<br />
contribuer au travail coordonné entre<br />
les différentes professions de santé dans la<br />
prise en charge du patient, participer à une<br />
meilleure élaboration du plan de traitement<br />
et au suivi des médicaments prescrits sont<br />
autant de situations dans lesquelles la blistérisation<br />
apporte un réel avantage.<br />
Le produit fini est un ensemble de sachets<br />
ou un pilulier personnalisé pour les besoins<br />
du patient, contenant les médicaments qui<br />
doivent ̀ lui être administrés, triés par moment<br />
de prise. Différentes informations figurent<br />
clairement sur les sachets ou le pilulier<br />
: identité du patient, date de naissance,<br />
dénomination des médicaments, moments<br />
de prise, etc. » indique Frédéric Hasdenteufel,<br />
pharmacien d’industrie et Directeur de CPL<br />
Blister S.A.<br />
Lorsque les sachets ou les piluliers sont<br />
prêts, ces derniers sont soumis à un<br />
contrôle optique. « Le contrôle qualité est<br />
réalisé de manière systématique. Ce n’est<br />
pas un échantillon que nous testons mais<br />
l’intégralité des produits sortants, » insiste<br />
Frédéric Hasdenteufel.<br />
L’intérêt de ce contrôle est double : minimiser<br />
le risque d’erreur de production, d’un côté, et<br />
conserver des photographies de chaque blister<br />
produit, point primordial en cas de réclamation<br />
ou de rappel de lot, de l’autre.<br />
ET UN SERVICE PATIENT<br />
PERSONNALISÉ<br />
Pour les pharmaciens, la blistérisation, en<br />
officine ou industrielle, constitue un service<br />
au patient toujours plus personnalisé.<br />
« Cette innovation répond non seulement<br />
aux attentes des pharmaciens et des établissements<br />
de soins en matière de préparation<br />
des médicaments mais également<br />
à celles des patients en leur proposant un<br />
service adapté et personnalisé », remarque<br />
Frédéric Hasdenteufel.<br />
Et Danielle Becker-Bauer d’ajouter : « Le<br />
contact, la proximité, l’écoute ou l’empathie<br />
resteront dans les mains des professionnels<br />
de santé. La blistérisation permet<br />
de mieux appréhender et de mieux<br />
répondre aux attentes des patients, pour<br />
une prise en charge optimale et sécurisée<br />
». Reste, tout de même, une ombre au<br />
tableau : les honoraires de blistérisation<br />
ne sont pas encore pris en charge. Le Ministère<br />
de la Santé a publié la modification<br />
Pour le patient, la blistérisation<br />
constitue une innovation majeure<br />
dans la gestion de son plan<br />
de traitement.<br />
D’autres initiatives sont en cours<br />
pour proposer une offre toujours<br />
plus coordonnée.<br />
Ainsi, la prescription électronique<br />
s’apprête à faire ses premiers pas<br />
au Grand Duché avec une phase<br />
pilote, prévue dès l’automne <strong>2019</strong>.<br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 31
En coulisse Services<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
ÊTRE UN BON ORATEUR,<br />
C’EST INDISPENSABLE ET SURTOUT,<br />
C’EST POSSIBLE !<br />
Notre environnement actuel est ainsi fait : lorsque nous avons le choix, nous privilégions<br />
le visuel (vidéos, « tutos » sur Internet, etc.) au texte, et les occasions de se voir confier<br />
un exposé oral, à l’école comme en entreprise, se multiplient. Savoir prendre la parole<br />
en public de manière qualitative est donc essentiel. Pedro Castilho, fondateur et dirigeant<br />
de la société Verbalius, nous livre quelques conseils d’expert.<br />
Pedro Castilho<br />
TEXTE : PEDRO CASTILHO,<br />
FONDATEUR ET DIRIGEANT,<br />
VERBALIUS<br />
IMAGE : VERBALIUS<br />
10 %<br />
Le contenu compte pour 10 %<br />
uniquement dans une présentation,<br />
le verbal pour un tiers et le non verbal<br />
pour plus de 50 %<br />
LA COMMUNICATION,<br />
COMPÉTENCE CLÉ<br />
DU 21 E SIÈCLE<br />
Longtemps, l’accent a été mis sur la maîtrise<br />
technique d’un métier, sur la capacité<br />
à appliquer une théorie. « Savoir prendre<br />
la parole en public était considéré comme<br />
une compétence accessoire » relève Pedro<br />
Castilho, fondateur et dirigeant de la société<br />
Verbalius. Aujourd’hui, la communication<br />
est essentielle et même stratégique,<br />
à tel point qu’elle figure parmi les quatre<br />
Learning and Innovation skills dites « 4Cs »<br />
(Critical Thinking, Communication, Collaboration,<br />
Creativity) retenues comme compétences<br />
clés du 21 e siècle dans le cadre<br />
d’un consensus international.<br />
Présentations orales, formations interactives,<br />
réunions participatives et autres<br />
Workshops se développent dans les entreprises,<br />
notamment chez les start-ups.<br />
Savoir exposer oralement ses idées est<br />
donc indispensable, et plus uniquement<br />
sur une estrade d’ailleurs : il faut désormais<br />
compter avec la vidéo, et ce jusque dans le<br />
processus de recrutement. Les entretiens<br />
par écran interposé se multiplient, en témoigne<br />
l’existence d’applications mobiles<br />
telles que KLIBER, mettant en relation demandeurs<br />
d’emploi et recruteurs par vidéo.<br />
BIEN COMMUNIQUER,<br />
ÇA S’APPREND !<br />
Prendre la parole en public est souvent<br />
source d’angoisse et beaucoup ne<br />
se sentent pas à l’aise dans cet exercice.<br />
Pourtant, cela s’apprend et se travaille.<br />
« Certaines personnes ont des prédispositions,<br />
reconnaît Pedro Castilho, mais la clé<br />
d’une intervention réussie reste la préparation.<br />
» Et dans cette phase préparatoire,<br />
documentation, présentation et articulation<br />
des informations sont des étapes<br />
dont l’importance n’est plus à démontrer.<br />
« Mais ce que les gens négligent souvent,<br />
c’est la répétition, or si on ne répète pas,<br />
on court à la catastrophe. L’improvisation,<br />
ce n’est rien d’autre que beaucoup<br />
d’exercice ! » souligne Pedro Castilho dont<br />
« LE BON ORATEUR<br />
EST CELUI QUI SE PRÉPARE<br />
AVEC SON AUDITOIRE<br />
EN TÊTE »<br />
le mot d’ordre est donc « Répéter, répéter,<br />
répéter ». « Enregistrer sa voix pour s’écouter,<br />
se filmer pour regarder son langage<br />
corporel, solliciter un feedback auprès de<br />
personnes de confiance, c’est essentiel »<br />
précise Pedro Castilho pour qui rester authentique<br />
est incontestablement l’un des<br />
meilleurs atouts.<br />
« Le bon orateur est celui qui se prépare<br />
avec son auditoire en tête, et ce n’est pas<br />
la quantité d’informations qu’il va exposer<br />
à son public qui importe, c’est ce qu’il va lui<br />
apporter, car les gens oublient ce que l’on<br />
dit, ils se souviennent de ce qu’ils ressentaient<br />
pendant la présentation » ajoute Pedro<br />
Castilho qui illustre ce constat par des<br />
statistiques sans appel : « Dans une présentation,<br />
le contenu compte pour 10 %, le verbal<br />
(comment on le dit) pour un tiers, et le<br />
non verbal (tout ce que l’on ne dit pas mais<br />
que les gens voient) pour plus de 50 %. »<br />
Dans ce contexte, et à l’ère d’Internet permettant<br />
un accès instantané et illimité à<br />
toute l’information, l’enjeu est donc de savoir<br />
sélectionner avec pertinence, et présenter<br />
de manière percutante, l’élément clé<br />
que l’on souhaite voir son public retenir.<br />
Si les entreprises proposent des formations<br />
ponctuelles offrant une première approche<br />
de la prise de parole en public, le défi reste<br />
toutefois l’accompagnement des collaborateurs<br />
sur la durée, ainsi que la planification<br />
des interventions. « La prise de parole<br />
en public doit être intégrée dans la stratégie<br />
de communication des entreprises afin<br />
que les besoins, et donc la préparation,<br />
soient anticipés » conclut Pedro Castilho.<br />
32 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
TÉMOIGNAGES D’ENTREPRISES x TABLES RONDES<br />
Un cycle de séminaires sur la propriété intellectuelle et ses enjeux.<br />
30/09<br />
<strong>2019</strong><br />
Pre-event conference in Belval<br />
The essentials of intellectual property<br />
(in cooperation with Luxinnovation)<br />
10/10<br />
<strong>2019</strong><br />
Applis et réseaux - quelle protection ?<br />
Chambre de Commerce, Luxembourg - Kirchberg 18h00-20h00<br />
Intellectual Property: at the intersection<br />
between health and technologies<br />
Centre Hospitalier de Luxembourg, Luxembourg-Centre 18h00-20h00<br />
16/10<br />
<strong>2019</strong><br />
23/10<br />
<strong>2019</strong><br />
La propriété intellectuelle au coeur<br />
du processus créatif<br />
Chambre des Métiers, Luxembourg - Kirchberg<br />
18h00-20h00<br />
Programme et inscription : www.ipil.lu<br />
En partenariat avec<br />
Avec le support de
News Services<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
BILDUNG<br />
EUROPEAN CODE WEEK<br />
Egal ob Jung oder Alt – jeder kann das Programmieren lernen,<br />
so die Botschafter der EU Code Week! In Zeiten, in denen<br />
Technologie immer mehr an Bedeutung gewinnt, ist es wichtig,<br />
Fähigkeiten wie das Programmieren zu fördern und für alle<br />
Altersgruppen greifbar zu machen. Mit dieser Motivation und<br />
der Unterstützung der Europäischen Kommission helfen die<br />
ehrenamtlichen Mitarbeiter der Initiative Unternehmen und<br />
Schulen weltweit dabei, Coding-Workshops während der EU<br />
Code Week zu organisieren. Auch in Luxemburg sind Initiativen<br />
wie die EU Code Week nicht unbekannt, jedes Jahr kommen neue<br />
Interessenten hinzu, die auch einmal einen Einblick in die digitale<br />
Welt des Programmierens erhalten wollen. Die diesjährige Code<br />
Week findet vom 5.-10. Oktober statt.<br />
Weitere Informationen zum Thema finden Sie unter<br />
https://codeweek.eu/.<br />
UMWELT<br />
SUPERBAG – EIN WIEDERVERWENDBARER<br />
BEUTEL FÜR OBST UND GEMÜSE<br />
Mit dem Ziel, das Verhalten und die Gewohnheiten der Verbraucher zu ändern,<br />
indem diese dazu ermutigt werden, wiederverwendbare Einkaufstaschen<br />
anstelle von Einweg-Plastiktüten zu verwenden, führt der gemeinnützige<br />
Verein Valorlux in Zusammenarbeit mit der clc, der Administration<br />
de l‘environment und mehreren luxemburgischen Supermarktketten<br />
den SUPERBAG ein. Dieser Beutel ist seit dem 25. Juni <strong>2019</strong> in Luxemburg<br />
zum Preis von 0,35 € in folgenden Supermärkten erhältlich: Aldi, Auchan, Cactus,<br />
Cora, Delhaize, La Grande Epicerie Massen, La Provençale, Match, Natura und<br />
Pallcenter. Die Initiative, die bezahlbar, ökologisch und sozial verantwortlich<br />
sein möchte, indem sie zur Verringerung der Nutzung von Einweg-Plastiktüten<br />
beiträgt, erfüllt auch die Erwartungen der Bevölkerung, die zunehmend<br />
auf ihr Verbraucherverhalten achtet und bereit ist, sich für eine nachhaltigere<br />
Umwelt einzusetzen.<br />
Weitere Informationen zum Thema finden Sie unter https://www.valorlux.lu/.<br />
TECHNOLOGIE<br />
5G FÜR NOCH SCHNELLERE DATENÜBERTRAGUNG<br />
Nicht umsonst wird es das Netz der Zukunft genannt! Die neueste Entwicklung<br />
im Mobilfunk soll den Weg für das Internet der Dinge ebnen, durch die Geräte dauerhaft<br />
mit dem Internet verbunden sein können. 5G ist die Grundlage für intelligente<br />
Maschinen, Drohnen, autonome Fahrzeuge und viele weitere technische Entwicklungen,<br />
die uns noch bevorstehen. Vor allem aber soll das 5G-Netz eine neue Ebene der<br />
Konnektivität bieten, der man mit entsprechenden Funknetzen sowie der geeigneten<br />
Infrastruktur begegnen muss. Was im Nachbarland Deutschland bereits eingeführt<br />
wurde, lässt wohl in Luxemburg noch ein bisschen auf sich warten. Doch eins steht fest:<br />
Auch Luxemburg wird nicht um die neue Technologie herumkommen.<br />
Weitere Informationen zum Thema finden Sie unter<br />
https://smc.gouvernement.lu/fr/dossiers/5G/5G0.html<br />
34 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
Société<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
CAROLE DIESCHBOURG :<br />
« L’USAGE DU PLASTIQUE EST ENCORE<br />
BIEN TROP PRÉSENT ! »<br />
Alors que de nombreuses initiatives ont été<br />
prises ces dernières années afin de rendre<br />
le commerce plus « écoresponsable », la<br />
route est encore longue avant de parvenir<br />
à un modèle permettant de satisfaire<br />
les différents acteurs présents sur le<br />
marché. Carole Dieschbourg, ministre<br />
de l’Environnement, est revenue avec<br />
nous sur les évolutions nécessaires du<br />
commerce en matière environnementale<br />
et quelles seront les pistes à privilégier<br />
dans les mois et années à venir.<br />
TEXTE : MATHIEU ROSAN<br />
IMAGE : JULIAN BENINI<br />
Marco Boly et Claude Santini<br />
Carole Dieschbourg<br />
36 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />
Société<br />
QUELS SONT, SELON VOUS,<br />
LES GRANDS AXES DE PROGRÈS<br />
POUR LE COMMERCE, DE GROS<br />
OU DE DÉTAIL, DANS LE DOMAINE<br />
DE LA PROTECTION<br />
DE L’ENVIRONNEMENT ?<br />
Il y a trois axes importants dans l’amélioration<br />
du commerce en matière environnementale<br />
; le climat, la protection de<br />
la nature et la lutte contre toute sorte de<br />
pollution. Il ne faut pas ici seulement se<br />
focaliser sur le commerce, mais sur l’environnement<br />
de manière plus globale afin<br />
d’améliorer la qualité vie des consommateurs<br />
et des commerçants. La lutte contre<br />
le changement climatique est le plus grand<br />
challenge pour notre société. Il est important<br />
de regarder si les produits qui sont<br />
dans nos magasins sont neutres d’un point<br />
de vue climatique et d’avoir un choix responsable,<br />
tant de la part du commerçant<br />
que du consommateur, afin de protéger<br />
notre environnement et la nature qui nous<br />
entoure. Tous les choix que nous faisons<br />
chaque jour peuvent être « ecofriendly ».<br />
Concernant la protection de l’environnement<br />
dans le secteur du commerce, nous<br />
avons fait d’énormes progrès au cours des<br />
années précédentes en réduisant notamment<br />
les sacs plastiques à usage unique,<br />
et en travaillant sur des alternatives afin<br />
que les clients puissent avoir un choix encore<br />
plus large. Finalement, ce n’est pas<br />
seulement le commerce qui est concerné,<br />
mais tous les niveaux de notre société.<br />
C’est cette articulation entre les différents<br />
acteurs qui permettra de faire d’importants<br />
progrès en matière de protection<br />
de l’environnement.<br />
PRENONS L’EXEMPLE BIEN CONNU<br />
DES SACS DE COURSES.<br />
ON PEUT DIRE QUE VALORLUX EST<br />
UNE VÉRITABLE SUCCESS STORY…<br />
Valorlux doit davantage progresser vers la<br />
réduction des plastiques. Nous travaillons<br />
depuis des années avec Valorlux, et nous<br />
sommes en train de regarder comment<br />
nous pouvons améliorer notre partenariat,<br />
afin de réduire encore davantage les<br />
déchets plastiques.<br />
« TOUS LES CHOIX QUE NOUS FAISONS<br />
CHAQUE JOUR PEUVENT ÊTRE ECOFRIENDLY »<br />
C’est une discussion que nous avons aussi<br />
bien au niveau national qu’international.<br />
À présent que le premier pas a été fait, il<br />
faudra retravailler les critères que nous<br />
avions définis à l’époque, afin de les faire<br />
évoluer dans le bon sens, que ce soit au niveau<br />
climatique ou de la suppression complète<br />
des sachets plastiques. Il faut désormais<br />
définir les prochaines étapes de notre<br />
collaboration avec Valorlux, que ce soit au<br />
niveau de la réduction de l’emballage, que<br />
du tri et de la possibilité de recycler. C’est<br />
un acteur important dans cette transition<br />
que nous avons déjà amorcée.<br />
IL N’Y A PAS QUE LES SACS<br />
DE COURSES. QUE PENSER<br />
DE TOUS LES SACHETS QUI ONT<br />
UNE RÉELLE UTILITÉ POUR<br />
LES CLIENTS DANS TOUS<br />
LES TYPES DE COMMERCES ?<br />
Concernant les sachets que l’on peut par<br />
exemple trouver dans les rayons fruits<br />
et légumes, il est important de procéder<br />
à une transition d’un usage unique à<br />
usage multiple. C’est l’une des choses les<br />
plus importantes à faire. L’usage unique<br />
ne sera jamais la solution aux problèmes<br />
environnementaux.<br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 37
Société<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
« L’USAGE UNIQUE NE SERA<br />
JAMAIS LA SOLUTION<br />
AUX PROBLÈMES<br />
ENVIRONNEMENTAUX »<br />
En ce qui concerne le plastique à usage<br />
unique, il y a des domaines comme par<br />
exemple le domaine médical où il faudra<br />
trouver d’autres solutions et alternatives.<br />
LE PLASTIQUE ÉTAIT JUSQU’À<br />
PRÉSENT LE MATÉRIAU<br />
DE RÉFÉRENCE EN MATIÈRE<br />
DE GESTION DE L’HYGIÈNE.<br />
COMMENT VOYEZ-VOUS<br />
SON REMPLACEMENT POUR<br />
DES DENRÉES TRÈS SENSIBLES<br />
À L’INSTAR DE LA VIANDE<br />
ET DU POISSON ?<br />
Il est important ici de privilégier les circuits<br />
courts et, ainsi, de pouvoir être en<br />
mesure de proposer moins d’emballages.<br />
Nous avons par exemple travaillé sur un<br />
système d’Ecobox qui se développe de<br />
plus en plus, et qui touche d’ailleurs de<br />
plus en plus d’écoles à travers le pays.<br />
On recense déjà 42 cantines et 94 restaurants<br />
impliqués dans ce projet. Nous<br />
sommes d’ailleurs déjà en train de travailler<br />
à un système d’Ecobox 2. C’est une<br />
initiative qui vise à réduire les emballages<br />
plastiques, mais également à réduire<br />
le gaspillage alimentaire.<br />
LA PRISE DE CONSCIENCE DES<br />
CONSOMMATEURS CONCERNANT<br />
L’UTILISATION DU PLASTIQUE<br />
EST-ELLE, SELON VOUS,<br />
ARRIVÉE À MATURITÉ ? SONT-ILS<br />
VRAIMENT PRÊTS À CHANGER<br />
LEURS HABITUDES ? QUELLES<br />
SERAIENT LES AUTRES PISTES<br />
DE PROGRÈS À DÉVELOPPER ?<br />
Je crois qu’il y a encore beaucoup de<br />
choses à faire pour que cela soit le cas.<br />
C’est exactement pour cette raison que<br />
l’on ne veut pas simplement modifier le<br />
cadre juridique, mais créer une nouvelle<br />
loi. Nous sommes en train de retravailler<br />
la loi concernant la gestion des déchets,<br />
l’économie circulaire et le plastique à usage<br />
unique. On sent qu’en Europe l’usage du<br />
plastique est encore bien trop présent. Il<br />
faut vraiment sensibiliser les gens à tous<br />
les niveaux ; commerces, communes et au<br />
niveau étatique évidemment.<br />
Nous collaborons avec tous ces acteurs,<br />
afin de faire comprendre qu’il y a des choix<br />
qui sont plus raisonnables que d’autres.<br />
Il faudra vraiment aller vers encore plus<br />
de sensibilisation, et élargir le choix qui<br />
s’offre au consommateur afin qu’il puisse<br />
se passer du plastique.<br />
À ce niveau-là, il y a encore beaucoup de<br />
progrès à faire. Il n’y a pas de solution miracle<br />
et il faudra trouver beaucoup d’alternatives.<br />
Le Superbag en est une, l’Ecobox<br />
une autre, des projets comme Ouni le sont<br />
également. Il y a pas mal de petites initiatives<br />
qu’il faudra appliquer et reproduire<br />
dans tous les domaines.<br />
UN AUTRE THÈME TRÈS<br />
IMPORTANT EST CELUI<br />
DU GASPILLAGE ALIMENTAIRE.<br />
QUELLES SONT VOS PISTES<br />
D’ACTIONS POUR LES ANNÉES<br />
À VENIR ?<br />
Avec le ministère de l’Agriculture, nous<br />
sommes en train de travailler à la réduction<br />
du gaspillage alimentaire. Moralement,<br />
c’est difficile de justifier qu’en Europe on<br />
jette pratiquement un tiers de ce qui est<br />
produit. Je crois qu’il est fondamental<br />
de recréer un lien entre les consommateurs,<br />
le producteur et la nature. Nous<br />
collaborons notamment avec les cantines<br />
afin de sensibiliser les enfants à<br />
cette problématique.<br />
38 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
Société<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
Trop souvent l’aspect de la saisonnalité<br />
est oublié. Ce sont des habitudes que<br />
l’on peut apprendre. Des campagnes<br />
de sensibilisation ont été développées<br />
avec le ministère de l’Agriculture,<br />
à l’instar de celle concernant la date limite<br />
de consommation. Il faut également que<br />
tous les acteurs communaux offrent<br />
une poubelle biologique. Il faut faire en<br />
sorte que la législation soit en mesure de<br />
permettre la réduction du gaspillage et de<br />
créer un lien entre les acteurs. Faire encore<br />
plus de sensibilisation notamment dans<br />
les ménages privés permettra d’obtenir<br />
des résultats dans les années à venir.<br />
POUR NOTRE ALIMENTATION,<br />
DOIT-ON PLUTÔT MANGER LOCAL,<br />
BIO OU DE SAISON ?<br />
PARFOIS, MANGER BIO<br />
NE SEMBLE PAS TOUJOURS<br />
LA MEILLEURE SOLUTION…<br />
Dans un premier temps, la bonne pratique<br />
serait d’avoir plus de productions biologiques<br />
au Luxembourg et d’atteindre les<br />
20 % en 2025. Cela nous permettrait de réduire<br />
de manière importante l’utilisation de<br />
pesticides et ainsi d’obtenir d’importants<br />
bénéfices au niveau climatique. Les facteurs<br />
liés à la saisonnalité et à l’aspect régionale<br />
permettront, quant à eux, d’apprendre à<br />
aimer le goût des différentes saisons et de<br />
développer un environnement dans lequel<br />
nos agriculteurs auraient une chance de<br />
proposer des produits de qualité, malgré<br />
un marché global où le prix peut changer<br />
à chaque minute. Il faut vraiment faire cette<br />
articulation entre une offre régionale, saisonale<br />
et biologique, tout en garantissant<br />
des prix justes. Si l’on regarde les tendances,<br />
le client est prêt à consommer plus<br />
durablement et à investir un peu plus dans<br />
des aliments bons pour l’environnement.<br />
SACHANT QUE NOUS SOMMES<br />
CONTRAINTS D’IMPORTER<br />
UNE GRANDE PARTIE<br />
DES PRODUITS QUE NOUS<br />
CONSOMMONS, QUEL EST<br />
POUR VOUS, LE RAYON<br />
KILOMÉTRIQUE OÙ L’ON PEUT<br />
ENCORE CONSIDÉRER QUE L’ON<br />
CONSOMME DE MANIÈRE LOCALE ?<br />
Je ne pense pas que ce cela soit seulement<br />
une question de kilomètres, mais plutôt de<br />
savoir qui le produit et de quelle manière<br />
il le fait.<br />
« IL FAUT SENSIBILISER LES GENS À TOUS LES NIVEAUX »<br />
Nous sommes dans un monde largement<br />
globalisé dans lequel il y a évidemment<br />
des produits qui ne sont pas<br />
disponibles chez nous.<br />
L’idée n’est pas de dire qu’il faille acheter<br />
que des produits issus de l’agriculture<br />
régionale, mais de consommer de préférence<br />
des produits durables et sans pesticides,<br />
fairtrade et provenant d’un élevage<br />
assurant au maximum la protection des<br />
animaux. Pour ceux qui travaillent dans<br />
l’alimentation il faut veiller à la sauvegarde<br />
de la biodiversité et de la diversité<br />
des produits.<br />
POUR LE CONSOMMATEUR,<br />
LE FAIT DE BIEN MANGER,<br />
N’EST-CE PAS UNE QUESTION<br />
DE POUVOIR D’ACHAT ?<br />
La volonté de la politique agricole européenne<br />
commune de 1962 était de garantir<br />
la sécurité d’approvisionnement et<br />
à des prix raisonnables pour les consommateurs<br />
(-15 %). La volonté de garantir<br />
une alimentation saine et équilibrée est<br />
fondamentale. Pour ce faire, il faudra réorienter<br />
la politique agricole commune,<br />
afin que les produits qui sont fait de<br />
manière écologique soient moins chers.<br />
Le fait de réduire le gaspillage alimentaire<br />
pourrait, par exemple, nous permettre<br />
de libérer de l’argent et d’investir de manière<br />
plus efficiente. La question de l’eau<br />
est également à évoquer.<br />
Au Luxembourg, une famille pourrait épargner<br />
une somme très importante si elle<br />
change ses habitudes en ne consommant plus<br />
d’eau en bouteille mais du robinet. Très souvent,<br />
les choix que l’on fait ne sont pas assez<br />
bien calculés. Lorsque j’étais étudiante, j’ai<br />
pu me rendre compte que l’on peut manger<br />
de manière locale et régionale si on achète<br />
de manière plus responsable et raisonnable.<br />
Il y a encore des choses qu’il faudra approfondir<br />
au niveau du cadre réglementaire<br />
européen notamment au niveau des couts<br />
externes qui ne sont pas pris en compte lors<br />
de la production.<br />
Cela permettra une meilleure traçabilité au<br />
niveau des prix et une sensibilisation plus<br />
importante du consommateur.<br />
EN REPASSANT TOUS LES SUJETS<br />
ABORDÉS, QUELS RÔLES<br />
VOYEZ-VOUS POUR LES ACHETEURS<br />
PUBLICS DANS CE CHANGEMENT<br />
DE PARADIGM ?<br />
Les acheteurs publics ont une responsabilité<br />
particulière et notamment celle de<br />
montrer le bon exemple. La nouvelle loi sur<br />
les marchés publics nous donne la possibilité<br />
de décider des prix, mais également<br />
d’introduire des critères de durabilité afin<br />
de nous aider en ce qui concerne l’économie<br />
circulaire. Nous serons en mesure de<br />
faire bouger beaucoup de choses, si nous<br />
parvenons à faire en sorte que les communes<br />
achètent davantage de manière<br />
durable. Nous avons d’ailleurs introduit au<br />
programme gouvernemental un passage<br />
qui incite à acheter plus de produits biologiques<br />
et régionaux.<br />
40 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
BUSINESS MEDIA<br />
PUBLIREPORTAGE<br />
BÂTIR VOTRE STRATÉGIE<br />
DE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE<br />
Votre entreprise crée de la propriété intellectuelle tous les jours, sans forcément l’identifier.<br />
C’est ce qui lui permet d’évoluer et d’être compétitive. Il faut protéger ces droits de propriété intellectuelle<br />
pour valoriser vos investissements et protéger votre marché.<br />
Pour savoir de quelle propriété intellectuelle vous disposez,<br />
et ensuite la valoriser, il est nécessaire de déterminer<br />
quelles créations techniques ou esthétiques,<br />
quels outils de marketing et quels nouveaux logiciels<br />
ont été réalisés, de s’assurer que l’entreprise en est bien<br />
propriétaire et de procéder aux dépôts nécessaires<br />
pour créer et prouver les droits de propriété intellectuelle.<br />
Ce n’est qu’en procédant au dépôt de brevets (pour les<br />
créations techniques et les logiciels), de marques (pour<br />
les noms et logos), de modèles (pour les produits ou les<br />
logiciels) que l’entreprise pourra revendiquer, exploiter et<br />
surtout valoriser ces droits. En matière de logiciel, même<br />
si la protection par droit d’auteur est automatique, il est<br />
recommandé de se constituer des preuves, et surtout de<br />
disposer des contrats nécessaires au respect de ses droits.<br />
Il est donc indispensable de mettre en place une politique<br />
de détection et de création de droits de propriété intellectuelle.<br />
La propriété intellectuelle concerne toutes les entreprises<br />
! Quelle entreprise ne dispose pas d’un nom et<br />
d’un logo ? Ce sont les outils de communication par excellence.<br />
Par ailleurs, la majorité des entreprises utilisent<br />
et font adapter des logiciels et possèdent un site Internet.<br />
Ils font des campagnes publicitaires, des affiches et<br />
utilisent des slogans. Tous ces éléments sont à protéger<br />
pour éviter qu’un tiers ne les copie impunément !<br />
Par ailleurs, disposer de droits de propriété intellectuelle<br />
sécurisés est un préliminaire à l’obtention<br />
d’avantages fiscaux pour le soutien à l’innovation.<br />
Office Freylinger assiste les entreprises pour mettre<br />
en place les processus d’identification et la stratégie<br />
de protection de la propriété intellectuelle. Depuis<br />
plus de 50 ans, nous accompagnons nos clients<br />
dans leur développement international en protégeant<br />
leurs créations immatérielles. Notre équipe intervient<br />
sur tous les sujets de la PI. Nos mandataires brevets<br />
couvrent l’ensemble des domaines techniques (matériaux,<br />
chimie, physique, génie mécanique, technologies<br />
de l’espace et TIC - inventions mises en œuvre<br />
par ordinateur) et interviennent pour la rédaction et la<br />
défense des brevets. Les marques, modèles, logiciels,<br />
contrats et contentieux sont traités par notre équipe<br />
de mandataires marques et juristes spécialisés en PI.<br />
Chez Office Freylinger, vous trouverez toujours un<br />
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L’avis de l’expert // Droit des Sociétés<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
LA SOCIÉTÉ MOMENTANÉE<br />
DANS LE CONTEXTE<br />
DES MARCHÉS PUBLICS<br />
TEXTE : MÉLANIE TRIENBACH,<br />
SENIOR ASSOCIATE,<br />
KLEYR GRASSO<br />
IMAGE : JULIAN BENINI<br />
La société momentanée (anciennement<br />
« association momentanée ») [1] est une<br />
union temporaire de personnes physiques<br />
ou morales qui a pour objet de traiter une<br />
ou plusieurs opérations déterminées (réaliser<br />
un projet commun, partager les éventuels<br />
bénéfices supplémentaires que permettrait<br />
la mise en commun…).<br />
L’objet de la société momentanée est nécessairement<br />
éphémère et limité à certaines<br />
opérations. Ce groupement d’entreprises<br />
n’a pas vocation à former entre les<br />
associés une communauté durable d'intérêts<br />
communs.<br />
La société momentanée a ainsi une durée<br />
de vie limitée, n’a pas de personnalité morale<br />
et ne nécessite, pour sa constitution, ni<br />
statuts, ni autorisation, ni immatriculation.<br />
Cette forme de mise en commun des ressources<br />
de plusieurs entreprises présente<br />
un intérêt certain dans le cadre des<br />
marchés publics, entendus comme des<br />
contrats à titre onéreux conclus par écrit<br />
entre un ou plusieurs opérateurs économiques<br />
et un ou plusieurs pouvoirs adjudicateurs<br />
(ou entités adjudicatrices) et ayant<br />
pour objet l'exécution de travaux, la fourniture<br />
de produits ou la prestation de services.<br />
L’un des principaux particularismes<br />
des marchés publics réside dans leur mode<br />
d’attribution, au travers de la procédure de<br />
passation et de mise en concurrence des<br />
opérateurs économiques.<br />
Dans ce contexte, l’organisation de plusieurs<br />
entreprises en société momentanée<br />
présente l’avantage de leur permettre de<br />
participer et de respecter les conditions<br />
minimales de participations de certains<br />
marchés d’envergure, ce qui n’aurait pas<br />
été possible sans mutualiser leurs ressources<br />
respectives. Courantes en pratiques,<br />
de telles sociétés peuvent parfois<br />
poser d’importantes difficultés.<br />
LA SOUPLESSE DE L’ORGANISATION<br />
EN SOCIÉTÉ MOMENTANÉE<br />
ET LE RÔLE CRUCIAL DU CONTRAT<br />
DE SOCIÉTÉ MOMENTANÉE<br />
La constitution de la société<br />
momentanée : la liberté est de mise<br />
L’absence de personnalité morale de la<br />
société momentanée a pour conséquence<br />
particulière l’absence de capital social et<br />
l’absence de patrimoine propre.<br />
Au niveau procédural, la société momentanée<br />
ne peut, en l’absence de personnalité<br />
juridique intenter une action en justice en<br />
son nom propre. Concernant le fonctionnement<br />
et la gestion de la société momentanée,<br />
la liberté est de mise, les associés<br />
peuvent s’organiser comme ils l’entendent.<br />
En pratique, le gérant est généralement<br />
choisi parmi les associés et agit pour<br />
le compte de la société et donc pour le<br />
compte de chaque associé.<br />
En principe les associés sont solidairement<br />
responsables envers les tiers avec<br />
qui ils ont trait [2] . Les cahiers des charges<br />
standardisés des marchés publics de travaux<br />
comportent d’ailleurs un « Formulaire<br />
d'engagement solidaire en cas d'association<br />
momentanée » indiquant que chacune<br />
des personnes déposant l’offre collective<br />
s’engage solidairement.<br />
À cette simplicité et cette aisance liées à la<br />
liberté de la création et de l’organisation<br />
de la société momentanée correspondent<br />
des risques potentiellement importants<br />
en cas de dysfonctionnement de la société<br />
momentanée en pratique.<br />
L’importance du contrat<br />
de société momentanée<br />
Il est ainsi particulièrement important de<br />
veiller à fonder les rapports entre les associés<br />
sur un contrat de société momentanée<br />
détaillé et adapté au cadre particulier des<br />
marchés publics.<br />
[1] La notion d’« association momentanée » issue de l’ancien article 13 de la loi du 10 août 1915 concernant les sociétés commerciales<br />
a été remplacée par celle de « société momentanée » dans la nouvelle rédaction des articles 900-1 et suivants de la loi modifiée du 10 août 1915 concernant les sociétés commerciales.<br />
[2] Article 900-1 de la loi modifiée du 10 août 1915 concernant les sociétés commerciales.<br />
42 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
BUSINESS MEDIA<br />
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L’avis de l’expert // Droit des Sociétés<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
En effet, il est très fréquent que les clauses<br />
contractuelles d’un marché public prévoient<br />
plusieurs sortes de sanctions de<br />
l’adjudicataire, comme par exemple, des<br />
pénalités de retard. Dans ce contexte, la<br />
défaillance de l’un des associés peut avoir<br />
des conséquences importantes.<br />
Il est dès lors vivement recommandé de<br />
soigner la rédaction du contrat de société,<br />
en y prévoyant de manière précise<br />
et détaillée les obligations des associés,<br />
la participation des associés à la société,<br />
les organes de gestion de la société momentanée,<br />
le mandataire, les finances et<br />
les éventuels apports, les assurances, les<br />
délais d’exécution, les conséquences de la<br />
défaillance d’un associé, le mécanisme de<br />
règlement des litiges, la sortie de l’un des<br />
membres de la société momentanée, la fin<br />
de la société momentanée etc.<br />
Concernant plus particulièrement le cadre<br />
des marchés publics, il peut, par exemple,<br />
être utile de déterminer dans le contrat de la<br />
société momentanée, les fonctions de chaque<br />
associé dans l’exécution des différents lots du<br />
marché et les ressources utilisées.<br />
Le Centre de Ressources des Technologies<br />
et de l’Innovation pour le Bâtiment (CR-<br />
TI-B) a élaboré un modèle de contrat type<br />
« d’association momentanée », destiné à être<br />
utilisé par les opérateurs économiques [3] . Ce<br />
modèle a pour ambition de définir une base<br />
pour les relations entre les associés, base<br />
susceptible d’être adaptée en fonction de la<br />
spécificité du marché public visé.<br />
LE RESPECT DU DROIT<br />
DE LA CONCURRENCE<br />
L’échange d’informations avant<br />
le résultat de l’appel d’offres<br />
En matière de marchés publics, il est généralement<br />
admis que l’existence d’une<br />
entente prohibée est subordonnée à la<br />
preuve, soit que des opérateurs économiques<br />
ont convenu de coordonner leurs<br />
offres, soit qu’ils ont échangé des informations<br />
antérieurement à la date où<br />
le résultat de l’appel d’offres est connu<br />
ou peut être connu. De telles pratiques<br />
visent à fixer par avance les prix proposés<br />
ou à s’arranger pour désigner par avance<br />
le futur adjudicataire.<br />
Or, la constitution d’une société momentanée<br />
en vue de participer à un marché<br />
public nécessite un échange d’informations<br />
portant sur le nom, l’importance,<br />
les ressources en personnel et en matériel,<br />
« LORS D’UN APPEL D’OFFRES, LES SOCIÉTÉS MOMENTANÉES<br />
DEVRAIENT AINSI VEILLER À RESPECTER LES EXIGENCES<br />
DU DROIT DE L’UNION EUROPÉENNE [4] ET DU DROIT<br />
DE LA CONCURRENCE LUXEMBOURGEOIS [5] IMPOSANT<br />
DES CONDITIONS DANS LESQUELLES LES ACCORDS À L’OBJET<br />
OU À L’EFFET ANTICONCURRENTIEL SONT POSSIBLES »<br />
les prix et l’intérêt pour le marché en question<br />
d’entreprises concurrentes.<br />
Les conditions de l’organisation<br />
en société momentanée<br />
Lors d’un appel d’offres, les sociétés momentanées<br />
devraient ainsi veiller à respecter<br />
les exigences du droit de l’Union européenne<br />
[4] et du droit de la concurrence<br />
luxembourgeois [5] imposant des conditions<br />
dans lesquelles les accords à l’objet ou à<br />
l’effet anticoncurrentiel sont possibles.<br />
Aussi, sont théoriquement admis les accords<br />
et pratiques concertées entre opérateurs<br />
économiques qui contribuent à améliorer<br />
la production ou la distribution des<br />
produits ou à promouvoir le progrès technique<br />
ou économique, tout en réservant<br />
aux utilisateurs une partie équitable du<br />
profit qui en résulte, et sans imposer aux<br />
entreprises intéressées des restrictions qui<br />
ne sont pas indispensables pour atteindre<br />
ces objectifs, ni donner à des entreprises<br />
la possibilité, pour une partie substantielle<br />
des produits en cause, d'éliminer la<br />
concurrence.<br />
Dans le cadre de la célèbre affaire des carreleurs<br />
de la Cité judiciaire, le Conseil de la<br />
concurrence a eu l’occasion de rappeler que :<br />
« toute collaboration entre entreprises par<br />
le biais d’associations momentanées ou<br />
d’autres structures n’est pas ipso facto<br />
admise comme échappant à l’application<br />
du droit de la concurrence, mais que cette<br />
collaboration, dans la mesure où elle comporte<br />
un objet ou un effet anticoncurrentiel,<br />
n’échappe à toute sanction que sous<br />
la condition nécessaire qu’elle entraîne par<br />
ailleurs des effets proconcurrentiels qui<br />
prévalent sur les effets anticoncurrentiels,<br />
et que cette appréciation doit se faire d’une<br />
façon globale en prenant en compte tout<br />
le contexte juridique et économique dans<br />
lequel s’inscrit la collaboration » [6] .<br />
Le Conseil de la concurrence a encore retenu<br />
qu’une coopération entre entreprises<br />
au stade de la soumission à un marché<br />
public pouvait comporter la poursuite<br />
d’un objectif proconcurrentiel lorsqu’elle<br />
était dictée par exemple par des nécessités<br />
économiques ou techniques, notamment<br />
en permettant aux entreprises participantes<br />
d’atteindre ensemble une taille<br />
critique pour répondre aux exigences de<br />
la soumission publique, de réduire leurs<br />
coûts par une optimisation de l’allocation<br />
des ressources, de mettre en commun des<br />
connaissances techniques différentes requises<br />
pour la réalisation du marché ou<br />
encore d’acquérir des compétences qui<br />
leur font défaut.<br />
Le succès de la pratique du regroupement<br />
d’entreprises en société momentanée<br />
en vue de participer à un marché public<br />
n’est plus à démontrer. Un tel groupement<br />
constitue en effet un moyen simple et efficace<br />
pour plusieurs entreprises de pouvoir<br />
remplir ensemble des critères de participation<br />
qu’elles ne pourraient satisfaire à<br />
elles seules. La technique semble d’autant<br />
plus intéressante depuis le renforcement<br />
de l’importance des critères sociaux<br />
et environnementaux dans l’attribution<br />
des marchés publics [7] .<br />
[3] http://www.crtib.lu/fr/marches-publics-contrats-types/<br />
contrats-types, à noter que le document n’est pas à jour<br />
et ne comprend pas le changement de terminologie issu<br />
de la modification de la loi du 10 août 1915<br />
concernant les sociétés commerciales.<br />
[4] En particulier de l’article 101 § 3 du Traité<br />
sur le fonctionnement de l’Union européenne.<br />
[5] Notamment de l’article 4 de la loi modifiée<br />
du 23 octobre 2011 relative à la concurrence.<br />
[6] Conseil de la concurrence, 5 mars 2010,<br />
décision no 2010-FO-01 concernant une procédure<br />
au fond pour violation du droit de la concurrence,<br />
spé. paragraphe numéro 113.<br />
[7] Loi modifiée du 18 avril 2018 sur les marchés publics.<br />
44 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
BUSINESS MEDIA
Entrevue Social<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
QUAND VOUS ÊTES EN VACANCES,<br />
LE VIH NE L’EST PAS<br />
Pendant les congés d’été, c’est décidé,<br />
on ne pense plus à rien. Oui, et non ! En<br />
matière de sécurité et de santé, pas de<br />
vacances pour la vigilance. Votre agence de<br />
voyages vous l’aura certainement rappelé<br />
en vous remettant une trousse contenant<br />
crème solaire, brochures et… préservatif.<br />
Une initiative de la Croix-Rouge en<br />
partenariat avec le Ministère de la Santé et<br />
l’Union Luxembourgeoise des Agences de<br />
Voyages dans le cadre d’une campagne de<br />
prévention du VIH qui s'est déroulée tout<br />
au long de cet été.<br />
TEXTE : ANNE-SOPHIE DANTEC<br />
46 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />
Entrevue Social<br />
LA PRÉVENTION, À L’UNISSON<br />
Fondé en 1988 pour accompagner les personnes<br />
atteintes du SIDA dans leur fin de<br />
vie, le service HIV Berodung de la Croix-<br />
Rouge luxembourgeoise est aujourd’hui<br />
un acteur national de santé publique pour<br />
la prévention du VIH, de l’hépatite C et<br />
des IST, ainsi que pour l’accompagnement<br />
psycho-médico-social des personnes vivant<br />
avec le VIH.<br />
Le 20 juin 2018, soutenu par le Ministère de<br />
la Santé, le service a lancé la campagne de<br />
sensibilisation « Sécher ënnerwee ». Son objectif<br />
: que les gestes de prévention du VIH<br />
deviennent des automatismes au quotidien,<br />
pour tous. « Lunettes de soleil en été ? Ceinture<br />
en voiture ? Parapluie sous la pluie ?<br />
Tu as les bons réflexes pour te protéger<br />
au quotidien ! Pense aussi à te protéger du<br />
VIH ! », tel est le slogan de la campagne.<br />
Cette année, l’ULAV – l’Union Luxembourgeoise<br />
des Agences de Voyages qui regroupe<br />
la majorité des agences de voyages<br />
luxembourgeoises avec ses 43 membres<br />
– s’associe à cette campagne pour sensibiliser<br />
les voyageurs et les inciter à profiter<br />
de leurs vacances « en toute sécurité »,<br />
notamment en se protégeant des IST.<br />
C’est ainsi qu’à partir du 13 juillet <strong>2019</strong>,<br />
10 000 kits « Sécher ënnerwee » contenant<br />
un petit tube de crème solaire, un préservatif<br />
et des brochures d’informations relatives<br />
aux comportements à risque, aux voies<br />
de transmission du VIH (parfois encore<br />
méconnues du grand public), aux moyens<br />
de prévention, au dépistage et aux traitements<br />
existants en la matière, étaient mis<br />
à disposition en agence de voyages, voire<br />
automatiquement remis aux clients lors de<br />
la réservation d’un séjour.<br />
L’accueil de cette initiative de la part des<br />
vacanciers s’est révélé particulièrement<br />
positif, selon l’ULAV, à de rares exceptions<br />
près, certains clients se sentant quelque<br />
peu stigmatisés.<br />
LA CLÉ, SE PROTÉGER<br />
Croire que le VIH ne frappe qu’à la porte<br />
d’à côté est un leurre. Tourisme sexuel,<br />
week-ends entre amis, vacances en clubs<br />
de rencontres, fêtes bien arrosées, voyages<br />
et séminaires professionnels dans un cadre<br />
inhabituel, nombreuses sont les occasions<br />
d’être exposé.<br />
« À CHAQUE FOIS QU’UNE NOUVELLE<br />
GÉNÉRATION ARRIVE, IL FAUT RECOMMENCER<br />
LES COMMUNICATIONS ET LA SENSIBILISATION »<br />
Si le Comité de surveillance du SIDA,<br />
dans son rapport d’activité 2018, indique<br />
que pour la première fois depuis 2013 le<br />
nombre de nouveaux cas d'infection au<br />
VIH recensés au Luxembourg connaît une<br />
baisse (43 nouvelles infections en 2018<br />
contre 60 en 2017), la diminution des nouvelles<br />
infections étant constatée chez les<br />
hommes ayant des rapports hétérosexuels<br />
et parmi les usagers de drogues par voie<br />
intraveineuse, les nouvelles infections<br />
par voie homo- ou bisexuelle sont quant<br />
à elles en augmentation (21 cas en 2018<br />
contre 15 en 2017), les 26-35 ans étant les<br />
plus touchés (11 sur 21).<br />
« On assiste à un relâchement des mœurs<br />
et de l’attention, à une déresponsabilisation<br />
des jeunes et à une banalisation de la<br />
maladie » déplore Docteur Simone Steil du<br />
Ministère de la Santé, ajoutant « À chaque<br />
fois qu’une nouvelle génération arrive, il<br />
faut recommencer les communications et<br />
la sensibilisation ; dans les lycées, les informations<br />
sur les risques liés au sexe sont<br />
encore insuffisantes ».<br />
Dans certains milieux, le VIH est même un<br />
concept lointain, quand il n’est pas un sujet<br />
tabou. « Les services de santé au travail<br />
au sein des entreprises devraient être<br />
beaucoup plus impliqués » souligne Docteur<br />
Simone Steil.<br />
On l’aura compris, en parler incite à adopter<br />
le geste qui sauve : se protéger.<br />
SAVOIR, UN DEVOIR<br />
Si les risques ont déjà été pris, le dépistage<br />
s’impose. Car un diagnostic précoce<br />
permet à une personne infectée d’adapter<br />
son comportement en conséquence,<br />
de se protéger soi-même et les autres, et<br />
de bénéficier d’une prise en charge médicale<br />
efficace.<br />
Dans le cadre de leur mission d’éradication<br />
de l’épidémie du SIDA d’ici à 2030,<br />
les Nations Unies (programme « ONUSI-<br />
DA ») ont déployé le projet « 90-90-90 » :<br />
à l’horizon 2020, 90 % des personnes vivant<br />
avec le VIH connaissent leur statut<br />
sérologique, 90 % de toutes les personnes<br />
infectées par le VIH dépistées reçoivent un<br />
traitement antirétroviral durable, 90 % des<br />
personnes recevant un traitement antirétroviral<br />
ont une charge virale durablement<br />
supprimée.<br />
En 2018, il a été estimé que 85 % des personnes<br />
vivant avec le VIH au Luxembourg<br />
avaient été diagnostiquées. Pour atteindre<br />
les objectifs de l’ONUSIDA, l’accès au dépistage<br />
est déterminant : si des tests de<br />
dépistage rapides, gratuits et anonymes<br />
sont déjà proposés dans les locaux du HIV<br />
Berodung, au Centre d’Information Gay et<br />
Lesbien (CIGALE) et dans le Dispositif d'Intervention<br />
Mobile pour la Promotion de la<br />
Santé sexuelle (DIMPS), demain c’est auprès<br />
des pharmacies puis des supermarchés<br />
que toute personne pourra librement<br />
se procurer un autotest pour ensuite procéder,<br />
chez elle, à l'autodiagnostic d'une<br />
éventuelle infection par le VIH qui remonte<br />
à plus de trois mois. Le Luxembourg rejoint<br />
ainsi la France et la Belgique qui disposent<br />
déjà de ces dispositifs en pharmacies.<br />
SANS MAINTIEN DES EFFORTS,<br />
PAS D’AVENIR SANS SIDA<br />
Les statistiques « 90-90-90 » ne deviendront<br />
réalité qu’au prix d’une persévérance<br />
dans l’effort. Un ensemble de mesures<br />
concrètes défini par le plan d’action national<br />
VIH 2018-2022 continuera ainsi d’être<br />
déployé jusqu’en 2022, sur le terrain et sur<br />
Internet (www.aids.lu, www.safersex.lu,<br />
www.sante.lu), par des équipes qui seront<br />
quant à elles renforcées. Les efforts collectifs<br />
ne pouvant toutefois se substituer à la<br />
vigilance individuelle, de rigueur quels que<br />
soient l’âge, le milieu socioprofessionnel,<br />
ou le moment dans l’année…<br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 47
En coulisse Social<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
PRORSE,<br />
L’ÉTOILE MONTANTE DES ASSOCIATIONS<br />
Défendre, promouvoir, représenter, respecter, échanger et informer… ProRSE, premier<br />
réseau des professionnels de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) au Luxembourg,<br />
a fait de ces six verbes sa profession de foi. Depuis novembre 2017, l’association<br />
oeuvre au rassemblement de tous les professionnels actifs de la RSE au Grand-Duché.<br />
Partage d’expérience de deux membres de cette étoile montante. La parole est à<br />
Marie-Laure Jacquet, Responsable Ressources Humaines chez ProGroup et à Mike van<br />
Kauvenbergh, Administrateur délégué de Deveco.<br />
COMMENT VOYEZ-VOUS<br />
LE DÉVELOPPEMENT DE LA RSE<br />
AU LUXEMBOURG ?<br />
Marie-Laure Jacquet La RSE est l’affaire de<br />
tous. Au cours des dix dernières années, je<br />
pense que les lignes ont vraiment bougé.<br />
D’une préoccupation environnementale,<br />
nous sommes passés à une approche plus<br />
complète, intégrée dans toutes les strates<br />
de l’entreprise. Elle s’inscrit de plus en plus<br />
dans une recherche de performance globale<br />
et permet de s’assurer que l’activité<br />
de l’entreprise est bénéfique pour la société<br />
toute entière. A ce titre, le Plan d’Action<br />
National du gouvernement constitue<br />
une feuille de route solide. Dans un avenir<br />
proche, il conviendra, toutefois, de reconnaitre<br />
la contribution des entreprises engagées<br />
dans cette voie au même titre que<br />
celle de l’Etat et de la société civile.<br />
TEXTE : STEVE BOUKHERS<br />
IMAGES : JULIAN BENINI<br />
Véritable plate-forme d’échange<br />
et de partage de bonnes pratiques<br />
en matière de RSE, l’association<br />
ProRSE a pour vocation de faire<br />
émerger l’intelligence collective<br />
sur les thématiques d’impacts<br />
sociétaux au Luxembourg.<br />
Pour devenir membre,<br />
visitez son site web<br />
www.prorse.lu/devenir-membre<br />
UN SYSTÈME CONÇU<br />
PAR LES ACTEURS DE TERRAIN<br />
Marie-Laure Jacquet ProGroup a toujours<br />
adopté une démarche globale de la Responsabilité<br />
Sociétale d'Entreprise. Pleinement<br />
intégrée à notre stratégie et à<br />
nos activités, elle assimile l’ensemble de<br />
nos parties prenantes, en particulier nos<br />
clients, nos collaborateurs et nos fournisseurs.<br />
Il était tout naturel de rejoindre<br />
ProRSE. L’association présente un intérêt<br />
certain en fédérant de nombreux acteurs<br />
autour de ce sujet. Nous apprécions particulièrement<br />
le contenu des événements<br />
ProRSE qui nous permet de partager et<br />
de mettre en perspective nos pratiques.<br />
Cette plateforme élève le débat.<br />
Mike van Kauvenbergh Nous avons rejoint<br />
ProRSE dans l’optique de confronter nos<br />
pratiques à celles d’autres acteurs de la<br />
Place. Fédérer des entreprises tous secteurs<br />
confondus sous le drapeau de la RSE est une<br />
initiative forte que propose l’association.<br />
Mike van Kauvenbergh D’abord, il y a une<br />
réelle prise de conscience, notamment<br />
politique et citoyenne. Et cela redistribue<br />
les cartes.<br />
Dans la pratique, les entreprises appréhendent<br />
la RSE sous différents prismes. Les<br />
grandes sociétés disposent de moyens financiers<br />
et opérationnels pour aborder des<br />
référentiels complexes, tels que le GRI ou ISO<br />
26000. À l’inverse, les PME ont longtemps<br />
été démunis. Si leurs dirigeants en percevaient<br />
l’intérêt en termes de fierté, de sens<br />
et d’attractivité, la lourdeur administrative<br />
constituait un frein de taille. Désormais, elles<br />
peuvent s’adosser à l’association ProRSE et à<br />
son réseau.<br />
Pour être pérenne, une pratique RSE doit<br />
être comprise comme une source d’opportunités<br />
à toutes les échelles. Elle doit<br />
se traduire par des actions concrètes qui<br />
changent foncièrement la donne pour les<br />
clients, les fournisseurs, les employés, la<br />
société. En jargon, on parle d’impact. Nous<br />
aimons dire « act to impact ».<br />
48 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
News Social<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
GESUNDHEIT<br />
HIV-SELBSTTEST IN APOTHEKEN ERHÄLTLICH<br />
HIV ist auch heutzutage immer noch ein Tabuthema, worüber<br />
nicht gerne gesprochen wird. Viele Menschen leben mit HIV,<br />
ohne es zu wissen, da sie sich aus Angst oder Scham nicht trauen<br />
zum Arzt zu gehen. Dieser Haltung will man in Luxemburg<br />
und anderen Ländern durch Selbsttests, die man in Apotheken<br />
oder Drogeriemärkten käuflich erwerben kann, entgegenwirken.<br />
Ziel ist es, Menschen die Möglichkeit zu geben, sich so<br />
regelmäßiger und ohne Scham testen zu lassen sowie die Anzahl<br />
der HIV- Neuinfektionen insgesamt zu reduzieren. Seit Juli <strong>2019</strong><br />
ist der HIV-Selbsttest in luxemburgischen Apotheken erhältlich.<br />
Weitere Informationen zum Thema finden Sie unter<br />
www.croix-rouge.lu.<br />
LANDWIRTSCHAFT<br />
„ZESUMME FIR EIS BIO-BAUEREN“<br />
Anfang des Jahres schlossen sich die luxemburgische<br />
Biobauerngenossenschaft BIOG und zwei Mitgliedsunternehmen<br />
der clc, die Bäckerei Pains & Tradition und Cactus, eine der<br />
führenden Handelsketten in Luxemburg, zusammen, um eine<br />
Initiative zur Förderung der Biolandwirtschaft in Luxemburg<br />
ins Leben zu rufen. Im Detail geht es den Beteiligten darum,<br />
Landwirte, Bäcker und Händler zusammenzubringen,<br />
um gemeinsam dem Verbraucher ein Produkt anbieten zu können,<br />
das sowohl das Handwerk des Bäckers als auch die Natur<br />
respektiert. Dazu wurde eine Charta für eine nachhaltige<br />
Produktionskette unterschrieben. Ab dem 1. Juni <strong>2019</strong> werden<br />
diese Slowbaked-Brote aus in Luxemburg hergestelltem Biomehl<br />
in allen Cactus-Filialen angeboten.<br />
Weitere Informationen zum Thema finden Sie unter<br />
http://www.cactus.lu/de/news/zesumme-fir-eis-biobaueren-une-initiative-de-biog-cactus-et-painstradition.<br />
POLITIK<br />
JETZT SIND DIE DÜDELINGER GEFRAGT!<br />
Mit dem Ziel, den Bürgern die Möglichkeit zu geben, aktiver<br />
am politischen Geschehen teilnehmen und die Entwicklung der<br />
Stadt mit beeinflussen zu können, hat die Gemeinde Düdeling<br />
zwei neue Formate der Bürgerbeteiligung initiiert. Ganz im Sinne<br />
der partizipativen Demokratie hat der Schöffenrat beschlossen,<br />
einen Teil seiner Macht an den Bürger abzutreten. Ab Oktober<br />
<strong>2019</strong> werden mehrmals pro Jahr 15 Bürger per Zufallsprinzip<br />
ausgewählt, die gemeinsam mit einem Schöffenratsmitglied<br />
und einem neutralen Moderator einen Bürgerrat bilden sollen.<br />
Ziel dieses Rats ist es, Vorschläge zur Verbesserung des<br />
Stadtlebens auszuarbeiten. Die Themen stehen den Bürgern<br />
dabei frei, jedoch sorgt der Moderator dafür, dass alles im<br />
reellen Rahmen bleibt. Die Protokolle dieser Sitzungen werden<br />
anschließend dem Schöffenrat vorgelegt. Neben dem Bürgerrat<br />
soll es ab 2020 auch ein Bürger-Panel für Online-Befragungen<br />
zu geplanten Projekten der Stadt geben.<br />
Weitere Informationen zum Thema finden Sie unter<br />
www.dudelange.lu.<br />
WIRTSCHAFT<br />
LUXEMBURG –<br />
EIN VORREITER IN SACHEN KREISLAUFWIRTSCHAFT<br />
Mit zunehmendem Umweltbewusstsein spielt inzwischen auch die Zirkularität<br />
für die Wirtschaft und die Wirtschaftspolitik eine immer bedeutendere Rolle.<br />
Im Gegensatz zum traditionellen, linearen Wirtschaftsmodell setzt<br />
die Kreislaufwirtschaft („Circular Economy“) auf Wiederverwertung und optimale<br />
Nutzung der Ressourcen. Abfälle sollen reduziert und ein Produkt so lange<br />
wie möglich wiederverwendet werden. Die Chambre de Commerce schreibt<br />
in einem Bericht, dass Luxemburg, das Land, das die erste grüne Anleihe<br />
(„green bond“) emittiert hat, auf dem besten Weg sei, ein Expertenzentrum<br />
für Kreislaufwirtschaft zu werden, da es schon viele Projekte zur Reduzierung<br />
von Verpackungs- und Kunststoffabfall sowie Sensibilisierungskampagnen<br />
und Fortbildungen initiiert hat.<br />
Weitere Informationen zum Thema finden Sie unter www.cc.lu.<br />
50 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
Entrevue Digital<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
COOKIES :<br />
PETIT GUIDE DES BONNES PRATIQUES<br />
Les cookies sont essentiels au bon fonctionnement<br />
de nombreux sites web<br />
ou applications. Certains d’entre eux<br />
doivent néanmoins faire l’objet d’un<br />
consentement de la part de l’internaute<br />
avant d’être insérés ou lus. Si vous disposez<br />
d’un site web ou d’une application,<br />
voici les éléments auxquels vous<br />
devez être attentif.<br />
TEXTE : JEANNE RENAULD<br />
« En continuant à naviguer sur le site,<br />
vous déclarez accepter l’utilisation de<br />
cookies. » Tout internaute a déjà rencontré<br />
ce genre de texte. Un grand nombre de<br />
sites web et d’applications mobiles nécessitent<br />
en effet, pour fonctionner correctement,<br />
de recourir à des cookies. En quoi<br />
cela consiste-t-il exactement ?<br />
DES TÉMOINS DE CONNEXION<br />
INDISPENSABLES<br />
« Les cookies sont des fichiers textes générés<br />
par le serveur du site/de l’application<br />
et déposés sur le terminal de l’usager<br />
– son ordinateur, son smartphone, sa<br />
tablette – lorsqu’il surfe, explique Tom<br />
Retter, Account Director de l’agence de<br />
communication Moskito. D’un point de vue<br />
informatique, il s’agit d’éléments très anodins<br />
et assez basiques. »<br />
Les cookies peuvent remplir diverses fonctions.<br />
« Beaucoup de sites web ne pourraient<br />
fonctionner sans eux, commente<br />
maître Erwin Sotiri, Avocat à la Cour, spécialisé<br />
dans les technologies, et associé<br />
fondateur de l'étude Jurisconsul. Ils permettent<br />
par exemple, sur un site ou une<br />
application e-commerce, de préserver les<br />
informations d’identification – nom d’utilisateur<br />
et mot de passe – lors de la navigation.<br />
Sans ces cookies, l’usager devrait<br />
introduire ces données à chaque fois qu’il<br />
change de page web. »<br />
52 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />
Entrevue Digital<br />
De la même manière, les cookies permettent,<br />
lors d’achats en ligne, de sauvegarder<br />
les articles mis dans le panier<br />
par le client.<br />
Les traceurs ne sont pas seulement utilisés<br />
dans le cadre de sites marchands. Ils<br />
peuvent aussi être employés sur un site<br />
vitrine, qui présente simplement l’activité<br />
d’une entreprise. « Sur un site multilingue,<br />
ils sont par exemple nécessaires si l’on<br />
veut pouvoir préserver la préférence de<br />
langue de l’utilisateur d’une fois à l’autre,<br />
précise Tom Retter. Ou encore si l’on veut<br />
déployer des campagnes de référencement<br />
payant ou utiliser Google Analytics,<br />
c’est-à-dire analyser les données relatives<br />
au site, connaître le nombre de visiteurs,<br />
le temps passé sur chaque page, etc.<br />
afin d’améliorer la plateforme. » Certains<br />
cookies permettent ainsi de tracer les actions<br />
et habitudes de l’utilisateur, d’enregistrer<br />
ses préférences d’achat ou encore<br />
de lui fournir des publicités ciblées.<br />
UN CONSENTEMENT REQUIS<br />
DANS CERTAINS CAS<br />
Afin d’informer au mieux les internautes, les<br />
cookies sont régis par un cadre légal spécifique.<br />
« Une directive européenne datant<br />
de 2002 et révisée en 2009 existe sur ce<br />
sujet. Elle a été transposée au Luxembourg<br />
par une loi du 28 juillet 2011 », précise<br />
maître Sotiri. On distingue dans ce contexte<br />
deux types de cookies : ceux requérant un<br />
consentement de la part de l’utilisateur et<br />
ceux qui en sont exemptés.<br />
Les traceurs qui visent à faciliter la navigation<br />
et l’expérience de l’utilisateur, tels que<br />
ceux d’identification de session, de panier<br />
d'achat, du choix de la langue, ne nécessitent<br />
pas d’accord de la part de l’usager.<br />
En revanche, les cookies de suivi, de réseaux<br />
sociaux ainsi que ceux relatifs à<br />
des opérations de publicité ou à certaines<br />
mesures d’audience l’exigent. Dans ce<br />
cas, « le consentement doit être préalable,<br />
libre, spécifique et éclairé », affirme maître<br />
Sotiri. Concrètement, cela signifie que<br />
l’éditeur du site web ou de l’application,<br />
« TANT QUE L’INTERNAUTE N’A PAS DONNÉ<br />
SON ACCORD, LES COOKIES NE PEUVENT PAS ÊTRE<br />
DÉPOSÉS, LUS OU SAUVEGARDÉS SUR SON TERMINAL »<br />
avant de déposer un cookie sur le terminal<br />
de l’internaute, doit l’informer de l’utilisation<br />
de traceurs, de leur finalité et de leur<br />
durée de sauvegarde sur l’appareil. Il doit<br />
également lui offrir la possibilité d’accepter,<br />
de refuser ou de paramétrer le recours<br />
aux cookies. Tant que l’usager n’a pas donné<br />
son accord, les cookies ne peuvent pas<br />
être déposés, lus ou sauvegardés sur son<br />
terminal. De la même manière, le consentement<br />
doit pouvoir être retiré à tout<br />
moment et de manière aussi simple qu'il<br />
a été donné.<br />
C’est aux éditeurs et responsables de sites<br />
ou d’applications qu’il revient de se mettre<br />
en conformité avec la loi, dans un souci<br />
de transparence vis-à-vis des internautes.<br />
« Chaque agence de développement ou<br />
développeur responsable va informer son<br />
client que des cookies sont utilisés pour son<br />
site web et va dès lors lui proposer d’intégrer<br />
un bandeau informatif qui apparaîtra<br />
lorsque l’utilisateur surfe sur celui-ci », détaille<br />
Tom Retter.<br />
UN NOUVEAU RÈGLEMENT<br />
DANS LES CARTONS<br />
Dans la pratique, toutefois, de peur de ne<br />
pas être en conformité avec la législation,<br />
ou parce que celle-ci reste obscure à certains<br />
égards, les intégrateurs ont tendance<br />
à mettre tous les traceurs dans le même<br />
panier. On voit ainsi apparaître une profusion<br />
de bandeaux d’informations sur les<br />
sites, alors que ceux-ci ne sont pas toujours<br />
obligatoires, avec pour effet d’agacer l’utilisateur.<br />
« C’est un peu l’adage " Qui peut le<br />
plus peut le moins" qui prévaut. Résultat :<br />
l’internaute ne lit même plus les bannières<br />
et accepte les cookies sans savoir de quoi<br />
il s’agit ou sans réfléchir, alors que la législation<br />
visait à informer l’utilisateur de manière<br />
transparente », confie maître Sotiri.<br />
Dans de nombreux cas aussi, un banner est<br />
présent, mais n’est pas suffisamment précis.<br />
Pour être conforme, celui-ci doit détailler les<br />
cookies utilisés et la manière dont ils sont<br />
traités. Il doit également permettre à l’utilisateur<br />
de marquer clairement son accord, en<br />
cochant une case par exemple.<br />
Pour répondre à ces problématiques, un<br />
nouveau règlement appelé " e-Privacy " est<br />
en cours d'adoption. Dans le contexte du<br />
Règlement général sur la protection des<br />
données (RGPD), cette réglementation sur<br />
la protection de la vie privée et les communications<br />
électroniques vise également<br />
à préciser la manière dont les cookies<br />
doivent être gérés lorsqu’ils traitent ou interagissent<br />
avec des données personnelles.<br />
Il pourrait donc y avoir des adaptations à<br />
faire sur votre site web ou application<br />
mobile prochainement.<br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 53
En coulisse Digital<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
« LA PLUPART DES COOKIES<br />
SONT INOFFENSIFS »<br />
L’agitation autour de l’adoption du RGPD a notamment contribué à susciter l’inquiétude<br />
des consommateurs par rapport aux ‘cookies’, ces petits fichiers dont chaque site<br />
web nous demande aujourd’hui d’autoriser l’utilisation. Pourtant, si certains usages<br />
de ces outils informatiques sont sujets à caution, la plupart ont pour seul but d’améliorer<br />
l’expérience utilisateur. Explications avec Nicolas Nunge, Tech Lead chez Neopixl,<br />
société active dans le développement d’applications mobiles.<br />
TEXTE : QUENTIN DEUXANT<br />
22 %<br />
Nicolas Nunge<br />
Six mois après l’entrée en vigueur du<br />
RGPD, le nombre de cookies tiers<br />
(à visée publicitaire) présents<br />
sur les sites d’information européens<br />
avait baissé de 22 %<br />
POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER<br />
CE QUE SONT LES COOKIES,<br />
CES PETITS FICHIERS DONT<br />
DE NOMBREUX INTERNAUTES<br />
ONT DÉCOUVERT L’EXISTENCE<br />
SUITE AU RGPD ?<br />
J’aime bien utiliser l’analogie du postit<br />
pour expliquer ce qu’est un cookie. Un<br />
site web va utiliser ce petit fichier texte<br />
pour se souvenir des préférences d’un internaute<br />
lorsqu’il revient sur son site. Ce<br />
fichier va être installé sur l’ordinateur de<br />
l’utilisateur et renseigner le site web sur<br />
des éléments très variables, qui peuvent<br />
être des données personnelles dont la<br />
collecte est soumise au RGPD. Ainsi, les<br />
cookies Google Analytics permettent de<br />
voir le parcours de l’internaute sur le site,<br />
ce qui permet d’adapter le site en cas de<br />
problème récurrent constaté sur une page.<br />
Les cookies peuvent aussi servir à maintenir<br />
une connexion. Quand vous retournez<br />
sur Facebook après avoir fermé la page<br />
ou le navigateur, vous êtes ainsi automatiquement<br />
reconnecté. Enfin, les cookies<br />
peuvent être à visée publicitaire et sont<br />
utilisés pour vous proposer des produits<br />
sur lesquels vous vous êtes déjà renseignés<br />
en ligne.<br />
CETTE FORME DE TRACKING<br />
N’EST-ELLE PAS INQUIÉTANTE ?<br />
Non, car la plupart des cookies sont tout<br />
simplement inoffensifs. Ils existent seulement<br />
pour améliorer l’expérience utilisateur<br />
de l’internaute, fluidifier son parcours<br />
en ligne. Il y a une forme de sécurisation<br />
de l’information qui est récupérée. Ainsi,<br />
seul le site qui a déposé le cookie sur<br />
votre ordinateur peut relire cette information.<br />
En outre, si je prends l’exemple des<br />
cookies Analytics, qui sont parmi les plus<br />
employés, les informations qu’ils utilisent<br />
sont anonymisées : ils identifient plus un<br />
matériel qu’une personne. Leur but est en<br />
effet d’analyser le comportement des utilisateurs<br />
pour améliorer le site ou l’application,<br />
pas de savoir précisément qui sont<br />
ces utilisateurs.<br />
QU’EN EST-IL DES COOKIES<br />
QUI PERMETTENT<br />
DE MAINTENIR LA CONNEXION ?<br />
COMMUNIQUENT-ILS<br />
NOS MOTS DE PASSE<br />
ET IDENTIFIANTS AU SITE ?<br />
Ici aussi, les choses sont sécurisées. A chaque<br />
retour sur la page, le site demande un jeton<br />
d’accès pour permettre la reconnexion. Il<br />
ne dispose donc pas directement des mots<br />
de passe et identifiants. De plus, il faut bien<br />
garder en tête que le cookie est propre à un<br />
appareil : il reste sur votre ordinateur, tablette<br />
ou smartphone et n’est pas partagé ailleurs.<br />
PARMI TOUS CEUX QUI SONT<br />
UTILISÉS AUJOURD’HUI,<br />
LES COOKIES PUBLICITAIRES<br />
SONT SANS DOUTE LES PLUS<br />
INVASIFS. EST-IL POSSIBLE<br />
DE S’EN DÉBARRASSER ?<br />
Il est vrai qu’il s’agit sans doute du type de<br />
cookie le moins utile à l’utilisateur et le plus<br />
désagréable. Je peux tout d’abord conseiller<br />
aux gens d’installer une extension – un module<br />
intégré au navigateur web – qui permet d’avoir<br />
une vue sur l’ensemble des cookies présents sur<br />
l’ordinateur. Ensuite, il est possible de nettoyer<br />
les cookies qui sont sur son appareil à travers<br />
les préférences de son navigateur. Je conseille<br />
d’ailleurs aux gens de le faire assez régulièrement,<br />
pour repartir sur des bases vierges. Ensuite,<br />
il est toujours possible d’utiliser le mode<br />
‘incognito’ proposé par tous les navigateurs.<br />
Celui-ci permet de supprimer toute trace de<br />
son activité lorsque le navigateur est fermé.<br />
Toutefois, il faut se souvenir que supprimer<br />
tous les cookies amoindrit également la fluidité<br />
de son parcours en ligne.<br />
DES ALTERNATIVES AUX COOKIES<br />
SONT-ELLES ACTUELLEMENT<br />
EN DÉVELOPPEMENT ?<br />
La solution du ‘stockage local’ est de plus en<br />
plus régulièrement utilisée pour remplacer les<br />
cookies. Contrairement à ces derniers, l’outil<br />
de stockage local n’envoie pas les informations<br />
au site à chaque requête. Il n’y a pas ce<br />
caractère automatique propre aux cookies.<br />
54 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
Entrevue Transport<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
« L’AVENIR DE LA LOGISTIQUE A PLUS<br />
BESOIN DE NEURONES QUE DE MUSCLES »<br />
Depuis 10 ans, le Cluster for Logistics<br />
contribue au développement de l’activité<br />
logistique, en tant que pilier de diversification<br />
de l’économie luxembourgeoise.<br />
Cet anniversaire est une belle occasion<br />
de revenir, avec Malik Zeniti, Directeur<br />
du cluster, sur la croissance du secteur,<br />
les atouts du Luxembourg dans ce domaine<br />
mais aussi sur les défis à venir.<br />
TEXTE : SÉBASTIEN LAMBOTTE<br />
Malik Zeniti<br />
POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER<br />
CE QUI A MOTIVÉ LA CRÉATION<br />
DU CLUSTER FOR LOGISTICS<br />
IL Y A MAINTENANT DIX ANS ?<br />
C’est en 2006, face à l’exigence de diversifier<br />
l’économie luxembourgeoise,<br />
qu’a émergé l’idée de positionner le pays<br />
comme un hub logistique international.<br />
Le cluster, idée portée par le ministre de<br />
l’Économie de l’époque, visait la création<br />
d’un lieu d’échange entre les acteurs<br />
du secteur. À travers lui, la volonté était<br />
aussi de contribuer à la définition d’une<br />
vision et d’une stratégie de développement<br />
de l’activité. Un document du ministère<br />
de l’Économie, daté du 21 mars<br />
2008, adressé à la Chambre du Commerce,<br />
résumait les ambitions. Le Cluster<br />
est indépendant du réseau Luxinnovation<br />
et porté par la Chambre de Commerce et<br />
ses autres partenaires, dont la clc.<br />
La plateforme devait faciliter le développement<br />
des synergies et de collaborations<br />
entre les acteurs, permettre la<br />
création de nouveaux produits et services,<br />
proposer des améliorations du<br />
cadre législatif mais aussi accompagner<br />
le gouvernement dans ses activités de<br />
promotion à l’international. Les membres<br />
et activités se trouvent sur notre plateforme<br />
principale www.c4l.lu.<br />
LA LOGISTIQUE S’EST-ELLE<br />
NATURELLEMENT IMPOSÉE COMME<br />
UN PILIER DE LA DIVERSIFICATION<br />
ÉCONOMIQUE DU PAYS ?<br />
La volonté était de miser sur la position<br />
de Luxembourg, au cœur de l’Europe,<br />
bien connecté aussi bien par la route que<br />
par le rail, avec un aéroport présentant<br />
déjà un beau potentiel de développement<br />
à l’échelle de la Grande Région.<br />
56 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />
Entrevue Transport<br />
« SI LUXEMBOURG NE PROFITE PAS D’UN ACCÈS À LA MER,<br />
IL EST TOUTEFOIS PARVENU À SE HISSER AU CŒUR DU TOP 10<br />
DES HUBS LOGISTIQUES LES PLUS ATTRACTIFS DU BENELUX »<br />
À côté des industries présentes, le pays<br />
comptait déjà des acteurs d’envergure<br />
dans le domaine du transport. En 2007,<br />
près de 900.000 tonnes de marchandises<br />
transitaient par l’aéroport. Le problème<br />
était que ces volumes n’étaient pas<br />
captifs et pouvaient considérablement<br />
varier d’une année à l’autre. Il y avait un<br />
réel défi à mieux structurer l’activité de<br />
fret et de gestion des marchandises, pour<br />
maintenir les volumes, les faire grandir,<br />
créer davantage de valeur.<br />
QUELS SONT LES GRANDS ATOUTS<br />
DU LUXEMBOURG<br />
EN MATIÈRE DE LOGISTIQUE ?<br />
Si le Luxembourg ne profite pas de l’avantage<br />
que constitue un accès à la mer, il est<br />
toutefois parvenu à se hisser au cœur du<br />
top 10 des hubs logistiques les plus attractifs<br />
du Benelux. Le pays s’est notamment<br />
doté d’infrastructures de pointe, avec la<br />
création de plusieurs pôles d’échange à<br />
Contern, Bettembourg ou encore à Dudelange.<br />
L’aéroport est aujourd’hui le 5 e<br />
plus important d’Europe sur le fret. Si on<br />
s’arrête sur les infrastructures, on peut<br />
encore aussi citer la récente liaison ferroviaire<br />
entre le Luxembourg et la Chine. Le<br />
pays se positionne comme un hub de dis-<br />
tribution transfrontalier, au départ d’une<br />
large gamme de services à valeur ajoutée,<br />
notamment pour le transport de produits<br />
pharmaceutiques, des chevaux ou encore<br />
des denrées fraiches.<br />
COMMENT S’ARTICULE<br />
L’ACTIVITÉ DU CLUSTER<br />
ET COMMENT CE DERNIER<br />
SERT-IL LE DÉVELOPPEMENT<br />
DU SECTEUR ?<br />
Les membres développent des activités<br />
autour de plusieurs pôles. Afin de répondre<br />
aux besoins en compétences, le<br />
cluster a contribué à la création de deux<br />
formations donnant accès au diplôme de<br />
technicien en logistique et au diplôme<br />
d’aptitude professionnelle en logistique.<br />
En collaboration avec l’université, nous<br />
avons mis en place le Luxembourg Center<br />
of Logistics, avec un Master in Logistics<br />
and Supply Chain Management.<br />
Au-delà de la formation, une des principales<br />
missions du cluster est de mettre<br />
les acteurs en réseau, pour mieux identifier<br />
les besoins et envisager de nouvelles<br />
collaborations. La volonté est<br />
aussi de favoriser l’innovation, en soutenant<br />
des start-ups dans le domaine,<br />
en misant sur la digitalisation.<br />
SUIVANT QUELS AXES<br />
STRATÉGIQUES L’ACTIVITÉ<br />
LOGISTIQUE LUXEMBOURGEOISE<br />
ENTEND-ELLE POURSUIVRE<br />
SON DÉVELOPPEMENT ?<br />
Il faut avant tout travailler sur l’amélioration<br />
de la perception que les acteurs internationaux<br />
ont du Luxembourg. Plus précisément,<br />
nous devons davantage valoriser les<br />
compétences dont nous disposons ici, et<br />
continuer à former et à attirer des talents,<br />
mettre en avant le caractère innovant des<br />
acteurs présents au Luxembourg. Le développement<br />
de l’activité ne se limite pas à<br />
l’augmentation des volumes de marchandises<br />
transitant par le Luxembourg. De<br />
nouveaux métiers voient le jour, autour de<br />
la gestion des flux financiers et de données<br />
en lien avec les circuits logistiques. Pour<br />
soutenir le développement de l’activité,<br />
nous n’avons pas besoin de plus de muscles,<br />
mais bien de neurones. Le digital, avec<br />
la mise en œuvre de technologies comme la<br />
blockchain ou l’intelligence artificielle, doit<br />
permettre de créer de la valeur sur l’ensemble<br />
du processus. On parle beaucoup<br />
d’industrie 4.0, avec l’émergence de nouveaux<br />
modes de production. Or, il ne peut<br />
pas y avoir d’industrie 4.0 sans logistique<br />
4.0, l’activité faisant partie intégrante de la<br />
chaîne de valeur.<br />
QUELS SONT LES AUTRES DÉFIS<br />
QUI VOUS ATTENDENT ?<br />
Le transport de marchandises, à l’avenir, devra<br />
être plus vert et plus durable. La création<br />
du hub intermodal de Bettembourg, facilitant<br />
l’accès au rail, doit notamment permettre<br />
de réduire considérablement le niveau<br />
d’émissions lié au transport. Dès 2014,<br />
la mise en œuvre du programme Lean and<br />
Green, avec à la clé une certification environnementale,<br />
invite les acteurs à limiter les<br />
émissions de CO 2<br />
et à utiliser l’énergie de<br />
manière plus efficiente. D’autre part, à l’horizon<br />
2030 d’autres sujets doivent pouvoir<br />
être évoqués dans la perspective d’adaptations<br />
législatives comme la possibilité de<br />
mettre en circulation des camions tractant<br />
deux remorques, afin de limiter les émissions.<br />
Il faut aussi trouver les solutions pour<br />
permettre aux entreprises de grandir en limitant<br />
les contraintes que le développement<br />
des activités implique, tout en travaillant à<br />
une meilleure acceptation des acteurs.<br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 57
En coulisse Transport<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
« MIEUX RAYONNER SUR L’EUROPE<br />
DEPUIS LUXEMBOURG »<br />
C’est au départ de l’Eurohub South de Dudelange que Transalliance, depuis 2014,<br />
poursuit son développement européen. La société française, avec 2500 salariés<br />
et un chiffre d’affaires de 542 M€, s’est positionnée au Luxembourg où elle profite<br />
de la dynamique mise en place il y a maintenant 10 ans pour soutenir le renforcement de<br />
l’activité logistique.<br />
TEXTE : SÉBASTIEN LAMBOTTE<br />
IMAGE : BU LOGISTICS<br />
250<br />
Emmanuel Louis<br />
En cinq ans, l’effectif de Transalliance<br />
au Luxembourg a été multiplié<br />
par cinq et compte aujourd’hui<br />
plus de 250 collaborateurs<br />
C’est en 2014 que le groupe familial Transalliance<br />
a effectivement établi son siège<br />
social au Luxembourg. « Nous étions cependant<br />
présents au Luxembourg avec une<br />
agence depuis 1989, commente Emmanuel<br />
Louis, Director of Logistics Business Unit de<br />
Transalliance. Les relations entre notre société<br />
et le Grand-Duché se sont intensifiées<br />
à partir de 2007. A l’époque, Alexandre<br />
Michel, notre CEO, actionnaire unique de<br />
l’entreprise, et Jeannot Krecké, ministre de<br />
l’Economie, échangent autour de l’opportunité<br />
de faire du Luxembourg un hub logistique<br />
d’envergure internationale. En 2012,<br />
un accord est signé entre Transalliance et le<br />
gouvernement autour d’un projet d’investissement,<br />
ici, à Dudelange. »<br />
DE 50 À 250 COLLABORATEURS<br />
Sur place, Transalliance a construit un<br />
nouveau bâtiment administratif ainsi qu’un<br />
entrepôt de 15.000 m 2 . C’est désormais<br />
depuis cette base que le groupe organise<br />
ses activités de transport en Europe et gère<br />
de nombreuses activités logistiques. « Au<br />
fil des années, nous avons développé un<br />
large panel de services afin d’apporter des<br />
réponses personnalisées à chacun de nos<br />
clients tout au long de la chaîne d’approvisionnement,<br />
poursuit Emmanuel Louis.<br />
Au-delà du transport terrestre de marchandises<br />
à travers l’Europe, qui constitue<br />
notre activité historique, nous accompagnons<br />
de nombreux clients dans la définition,<br />
la transformation et la gestion opérationnelle<br />
de leurs circuits logistiques. »<br />
Depuis son entrepôt de Dudelange, Transalliance<br />
assure la distribution de marchandises<br />
au Luxembourg et à travers l’Europe<br />
pour le compte de plusieurs acteurs<br />
de l’e-commerce et de la grande distribution.<br />
C’est aussi Transalliance qui effectue<br />
la gestion opérationnelle des entrepôts<br />
d’Auchan et d’Ampacet, s’étendant chacun<br />
sur 20.000 m 2 , et construits eux aussi<br />
au sein de ce parc logistique. « En 2014, au<br />
moment d’établir notre siège au Luxembourg,<br />
nous n’étions pas 50. Aujourd’hui,<br />
Transalliance occupe plus de 250 collaborateurs<br />
», témoigne Emmanuel Louis.<br />
ÉTABLIR DES PARTENARIATS<br />
Cette croissance soutenue doit beaucoup à<br />
la dynamique mise en place par le gouvernement<br />
et les acteurs du secteur pour renforcer<br />
la position du Luxembourg en tant<br />
que hub logistique international. « Le pays<br />
a considérablement investi dans la création<br />
d’infrastructures multimodales, profitant de<br />
sa position centrale en Europe, commente<br />
Emmanuel Louis. Nous positionner ici, avec<br />
la vision défendue par le gouvernement et<br />
ses partenaires, constituait pour nous une<br />
belle opportunité de nous ouvrir sur l’Europe.<br />
» Au Luxembourg, la société profite<br />
en outre de l’écosystème d’acteurs du secteur,<br />
fédérés au sein du Cluster for Logistics<br />
(C4L). « Cette plateforme d’échange facilite<br />
la rencontre avec les décideurs et permet le<br />
développement de collaborations constructives,<br />
poursuit le responsable. Le dynamisme<br />
économique que connaît le pays,<br />
avec la présence d’acteurs industriels qui<br />
croissent, offre aux acteurs de la logistique<br />
de belles perspectives. »<br />
BESOIN DE MAIN D’ŒUVRE<br />
Les défis à venir sont principalement liés à<br />
la transformation de la chaîne de distribution<br />
ainsi qu’au développement des compétences.<br />
« Un des leviers de croissance<br />
essentiel réside dans le renforcement de<br />
notre capacité à servir les clients de manière<br />
plus flexible, explique le dirigeant.<br />
Notre plus grosse préoccupation a cependant<br />
trait à un déficit de main d’œuvre, de<br />
chauffeurs, de caristes ou d’opérateurs.<br />
Cette pénurie de compétences constitue<br />
un frein important à notre croissance. Elle<br />
nous empêche de répondre aux demandes<br />
de certains clients. »<br />
58 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
News Transport<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
LOGISTIK APP<br />
UBER FREIGHT EXPANDIERT IN EUROPA<br />
Seit April ist die US-amerikanische Frachtenbörse in den Niederlanden<br />
aktiv und wird demnächst in Deutschland durchstarten.<br />
Das Portal wurde 2017 in den USA ins Leben gerufen und wird dort<br />
bereits von 36.000 Transportunternehmen genutzt.<br />
Das System ist vergleichbar mit der Taxivermittlung des Anbieters.<br />
Verlader stellen hierbei eine digitale Transportanfrage und mithilfe<br />
eines Algorithmus findet die Plattform das passende Transportunternehmen<br />
und kann dem Fahrer eine Rückladung vermitteln.<br />
Ein Vorteil ist, dass sich somit Leerfahrten vermeiden lassen.<br />
Der Preis wird beim Einstellen der Fracht automatisch ermittelt.<br />
So kann „Uber Freight“ den Verladern Vorabpreise anbieten,<br />
und auch die Transportunternehmen wissen was sie verdienen werden.<br />
Den Informationen von Uber nach, wird die Plattform noch in diesem<br />
Jahr in weiteren europäischen Ländern freigeschaltet werden.<br />
E-MOBILITY<br />
ERSTE ELEKTROAUTOBAHN IN DEUTSCHLAND<br />
Auf der A5 in Hessen startet die erste deutsche Teststrecke für Oberleitungs-<br />
Hybrid-LKW (OH-LKW). Die LKW verfügen über einen Elektro-und<br />
einen Dieselmotor sowie Batterien, die sich über Oberleitungen rasch<br />
aufladen lassen.<br />
Das Bundesumweltministerium hat den Aufbau der Anlage mit 14,6 Millionen<br />
Euro gefördert. Für die Durchführung des Feldversuchs in Hessen,<br />
der bis Ende 2022 läuft, stehen weitere 15,3 Millionen Euro zur Verfügung.<br />
CES<br />
ADOPTION DE L’AVIS<br />
« LE TRANSPORT DE MARCHANDISES ET LE SECTEUR<br />
DE LA LOGISTIQUE AU LUXEMBOURG »<br />
Le Conseil économique et social vient d’adopter, lors de son<br />
Assemblée plénière du 27 juin <strong>2019</strong>, son avis sur « Le transport<br />
de marchandises et le secteur de la logistique au Luxembourg »<br />
Cet avis est subdivisé en deux parties. La première partie est dédiée<br />
à la présentation des cinq modes de transport de marchandises que<br />
sont : le transport routier, ferroviaire, aérien ainsi que le transport<br />
maritime et fluvial. Pour chaque mode de transport de marchandises,<br />
le CES fait une brève description de la situation actuelle et met<br />
en lumière les problèmes spécifiques. La deuxième partie est dédiée<br />
au secteur de la logistique au Luxembourg. Elle commence par<br />
une présentation de la situation actuelle et pour ensuite étudier<br />
les principaux défis auxquels doit faire face le secteur à l’avenir.<br />
L’avis du CES est téléchargeable sur le site web<br />
www.ces.public.lu<br />
60 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
Les dessous de la clc<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
LA CLC ET VOUS :<br />
DE QUELLE MANIÈRE LA CLC ET L’UEL<br />
COLLABORENT-ELLES POUR METTRE EN AVANT<br />
LES INTÉRÊTS DES ENTREPRISES ?<br />
La clc, organisation patronale dédiée<br />
à l’entreprise privée, regroupe plus<br />
de 1500 entreprises membres et fédère<br />
actuellement 17 fédérations, issues<br />
des secteurs commerce, transport<br />
et service. Afin d’accompagner<br />
et de représenter les intérêts de ses<br />
membres, la clc participe activement<br />
à des groupes de travail pour faire<br />
avancer des thématiques communes.<br />
Focus sur les actions mises en place<br />
par l’Union des Entreprises Luxembourgeoises<br />
(UEL), organisation faîtière<br />
qui rassemble les 2 chambres<br />
professionnelles (Chambre de Commerce<br />
et Chambre des Métiers) et les<br />
6 fédérations d’employeurs (ABBL,<br />
ACA, clc, Fédération des Artisans, FE-<br />
DIL et Horesca) du Luxembourg.<br />
TEXTE : MARIE-LAURE MOREAU,<br />
RESPONSABLE COMMUNICATION CLC<br />
FONCTIONNEMENT<br />
De concert avec ses membres, l’UEL élabore<br />
les positions des entreprises sur des sujets<br />
interprofessionnels et les présente aux<br />
pouvoirs publics et partenaires sociaux en<br />
vue d’aboutir à une solution concertée.<br />
Pour ce faire, l’UEL met en place et anime des<br />
groupes de travail où les sujets suivants sont<br />
traités : sécurité sociale, emploi et relations<br />
de travail, fiscalité, affaires économiques,<br />
concurrence/consommateurs et sécurité/<br />
santé au travail.<br />
COMMENT, AVEC MON ENTRE-<br />
PRISE, BÉNÉFICIER DE CETTE<br />
COLLABORATION CLC-UEL ?<br />
En tant qu’entreprise individuelle, vous<br />
pouvez, via les représentants de la clc qui<br />
siègent au sein des groupes de travail de<br />
l’UEL, faire remonter les points qui vous préoccupent.<br />
En tant que dirigeant d’une entreprise,<br />
et afin de pouvoir œuvrer pour votre<br />
secteur d’activité, il vous est possible de rejoindre<br />
une fédération sectorielle affiliée à la<br />
clc pour apporter une voix et un poids supplémentaires<br />
contribuant ainsi à faire avancer<br />
les problématiques qui vous touchent.<br />
ACTIONS COMMUNES CLC-UEL<br />
L’UEL organise régulièrement des conférences<br />
auxquelles sont invitées les entreprises<br />
membres de la clc.<br />
En tant que membre de l’UEL, la clc adhère<br />
à la stratégie nationale VISION ZERO pour<br />
réduire le nombre et la gravité des accidents<br />
du travail. La VISION ZERO propose<br />
de nombreux outils aux entreprises<br />
(www.visionzero.lu).<br />
D’autre part, des documents mis à disposition<br />
des membres peuvent être édités<br />
en collaboration avec les organisations<br />
membres de l’UEL. En concertation avec<br />
la clc et aussi ses autres membres, l'UEL a<br />
ainsi dernièrement élaboré une brochure,<br />
sous forme de questions-réponses, sur le<br />
crédit d’impôt sur le salaire social minimum<br />
(CISSM). Cette brochure, qui reprend<br />
des informations d’ordre général, a été en<br />
premier lieu envoyée à tous les membres de<br />
la clc afin de les accompagner dans l’application<br />
de la loi, mais a aussi été largement<br />
partagée sur les plateformes de la clc.<br />
Plus d’infos sur www.uel.lu<br />
62 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />
Les dessous de la clc<br />
DIE CLC UND IHR UNTERNEHMEN:<br />
WIE ARBEITEN DIE CLC UND DIE UEL ZUSAMMEN,<br />
UM DIE INTERESSEN LUXEMBURGISCHER<br />
UNTERNEHMEN ZU FÖRDERN?<br />
Die clc vereint derzeit mehr als 1.500<br />
Mitgliedsunternehmen und 17 Verbände<br />
aus den Bereichen Handel, Transport<br />
und Dienstleistungen. Um ihre Mitglieder<br />
so effektiv wie möglich zu vertreten<br />
und zu unterstützen, beteiligt sich die clc<br />
aktiv an Arbeitsgruppen der Union des<br />
Entreprises Luxembourgeoises (UEL), die<br />
sich, zusammen mit anderen Sektoren<br />
der luxemburgischen Wirtschaft, für die<br />
Förderung gemeinsamer Interessen einsetzt.<br />
Hier ein Blick auf die verschiedenen<br />
Maßnahmen der UEL, dem Dachverband<br />
der luxemburgischen Unternehmen,<br />
der die beiden Berufskammern (Handelskammer<br />
und Handwerkskammer)<br />
sowie die sechs Arbeitgeberverbände<br />
(ABBL, ACA, clc, Fédération des Artisans,<br />
FEDIL und Horesca) vereint.<br />
TEXTE : MARIE-LAURE MOREAU,<br />
RESPONSABLE COMMUNICATION CLC<br />
FUNKTION<br />
In Zusammenarbeit mit ihren Mitgliedern<br />
fasst die UEL die Anliegen der Unternehmen<br />
zu branchenübergreifenden<br />
Themen zusammen. Diese werden den Sozialpartnern<br />
(Regierung und Gewerkschaften)<br />
vorgelegt, um an einer gemeinsamen<br />
Lösung zu arbeiten. Unter dem<br />
Motto „Zusammen sind wir stark“ wird<br />
durch die UEL-Mitgliedschaft somit auch<br />
die clc gestärkt.<br />
Aus diesem Grund bietet die UEL Arbeitsgruppen<br />
zu folgenden Themen an: soziale<br />
Sicherung inklusive Gesundheit und Sicherheit<br />
am Arbeitsplatz, Beschäftigung<br />
und Arbeitsverhältnisse, Steuern, Volkswirtschaft,<br />
sowie Wettbewerbs- und Verbraucherfragen.<br />
WIE KANN MEIN<br />
UNTERNEHMEN VON DIESER<br />
ZUSAMMENARBEIT ZWISCHEN<br />
DER CLC UND DER UEL<br />
PROFITIEREN?<br />
Als Einzelunternehmen können Sie Ihren<br />
Anliegen durch die clc-Vertreter, die an den<br />
UEL-Arbeitsgruppen teilnehmen, Gehör<br />
verleihen. Um Ihrer Stimme zusätzliches<br />
Gewicht zu geben und die Themen, die<br />
Ihr Unternehmen betreffen, weiter voranzutreiben,<br />
können Sie als Geschäftsführer<br />
auch einem der clc angeschlossenen<br />
Branchenverband beitreten. Darüber hinaus<br />
können alle clc-Mitglieder bei bestimmten<br />
Fragen auch die Bildung von Arbeitsgruppen<br />
vorschlagen. Die clc ist dabei<br />
stets an Ihrer Seite.<br />
GEMEINSAME INITIATIVEN<br />
DER CLC UND DER UEL<br />
Die UEL organisiert regelmäßig Konferenzen,<br />
zu denen die Mitgliedsunternehmen<br />
der clc eingeladen sind.<br />
Als Mitglied der UEL hält sich die clc auch<br />
an die nationale VISION ZERO-Strategie<br />
zur Reduzierung der Anzahl und Schwere<br />
von Arbeitsunfällen in Luxemburg. VISION<br />
ZERO informiert nicht nur, sondern bietet<br />
Unternehmen auch verschiedene Fortbildungsmöglichkeiten<br />
in diesem Bereich an<br />
(www.visionzero.lu). Mitglieder haben<br />
auch Zugriff auf Dokumente die in Zusammenarbeit<br />
mit den Mitgliedsorganisationen<br />
der UEL erstellt wurden. Die UEL hat zum<br />
Beispiel vor Kurzem, zusammen mit der clc<br />
und anderen Mitgliedern, eine Broschüre<br />
in Form von Fragen und Antworten zur<br />
Steuergutschrift für den sozialen Mindestlohn<br />
(CISSM) erstellt. Diese Broschüre<br />
wurde nicht nur allen Mitgliedern der clc<br />
als Information und Unterstützung für die<br />
Umsetzung des Gesetzes zugesandt, sondern<br />
wurde auch auf ihren verschiedenen<br />
Plattformen geteilt.<br />
Mehr Informationen dazu finden Sie unter<br />
www.clc.lu.<br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 63
Networking by clc<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
10.07.<strong>2019</strong><br />
TOUS UNIS EN FAVEUR<br />
DU DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />
Pour son dernier networking avant les<br />
congés d’été, qui s’est tenu le 10 juillet<br />
dernier dans les locaux de l’entreprise Superdréckskëscht,<br />
en partenariat avec BGL<br />
BNP Paribas Luxembourg, la clc avait décidé<br />
d’aborder la thématique du « Faire plus<br />
avec moins ».<br />
À cette occasion, les membres de la clc<br />
présents ont été conviés à en savoir plus<br />
sur ce thème actuel, sous des angles aussi<br />
divers et variés que l’économie circulaire,<br />
les ressources, l’innovation ou encore la<br />
durabilité.<br />
Ainsi, après une intervention de Michel<br />
Rausch, Responsable Architecture, Technique<br />
et Environnement chez BGL BNP Paribas,<br />
sur « La Force de l’engagement ou<br />
comment fédérer et impliquer ses équipes<br />
autour du développement durable », la<br />
Team Superdréckskëscht a quant à elle détaillé<br />
les activités qui font de leur entreprise<br />
un maillon fondamental de l’économie<br />
circulaire du Grand-Duché. Enfin, au<br />
regard de ces nouvelles informations, les<br />
membres ont ensuite pu réfléchir aux mesures<br />
nécessaires pour prévenir, réduire,<br />
recycler et éliminer leurs déchets, au cours<br />
de différents ateliers découverte.<br />
Comme à l’accoutumée, cette grande<br />
soirée de réflexion s’est achevée dans la<br />
bonne humeur et l’échange de contacts au<br />
cours d’un walking dinner estival.<br />
TEXTE : SARAH BRAUN<br />
IMAGES : MARIE DE DECKER<br />
64 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce
09.<strong>2019</strong> BUSINESS MEDIA<br />
Networking by clc<br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce <strong>CONNECT</strong> - 65
Networking by clc<br />
BUSINESS MEDIA<br />
09.<strong>2019</strong><br />
66 - <strong>CONNECT</strong><br />
Le magazine de la Confédération luxembourgeoise du commerce