AUTOINSIDE Édition 1 – Janvier 2020
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ÉDITION 1 <strong>–</strong> JANVIER <strong>2020</strong><br />
Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />
AUTO<br />
INSIDE<br />
Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />
Nouveaux débouchés et numérisation<br />
Nouvelles opportunités et perspectives<br />
Pages 8 <strong>–</strong> 27<br />
Journée des garagistes suisses<br />
La réaction de l’UPSA face<br />
à l’évolution technologique<br />
dans la formation.<br />
Pages 28 <strong>–</strong> 29<br />
Focus : technique<br />
Le professionnel du diagnostic<br />
à la recherche d’eau<br />
avec la thermographie.<br />
Pages 36 <strong>–</strong> 38<br />
Salon de l’auto<br />
Olivier Rihs, directeur du<br />
GIMS, évoque les nouveautés<br />
du Salon de l’auto.<br />
Pages 46 <strong>–</strong> 48
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Journée des garagistes suisses<br />
La réaction de l’UPSA face<br />
à l’évolution technologique<br />
dans la formation.<br />
Pages 28 <strong>–</strong> 29<br />
Focus : technique<br />
Le professionnel du diagnostic<br />
à la recherche d’eau<br />
avec la thermographie.<br />
Pages 36 <strong>–</strong> 38<br />
Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />
Salon de l’auto<br />
Olivier Rihs, directeur du<br />
GIMS, évoque les nouveautés<br />
du Salon de l’auto.<br />
Pages 46 <strong>–</strong> 48<br />
SOMMAIRE<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong><br />
5 Éditorial<br />
6 En bref<br />
New Business &<br />
numérisation<br />
8 Tobias Nell : garagiste et<br />
spécialiste informatique<br />
12 Start-up pour deuxième monte et<br />
garages<br />
14 Retour sur la conférence MaT<br />
16 Audatex : réussir sa numérisation<br />
18 « CitNOW » : renforcer la confiance<br />
19 Newsletter avec vidéo<br />
20 Autosense a 1 an et demi : bilan<br />
21 « Mon Autographe », le nouvel<br />
engagement d’auto-suisse<br />
22 Le talon d’Achille de la<br />
numérisation<br />
24 Diagnostics à distance, une aubaine<br />
25 Protection contre les attaques<br />
informatiques<br />
26 Présentations de produits<br />
Journée des garagistes<br />
suisses <strong>2020</strong><br />
28 Entretien avec Olivier Maeder<br />
30 Le numérique contre les<br />
embouteillages<br />
32 Les sponsors principaux et l’avenir<br />
Focus : technique<br />
36 La thermographie, un outil<br />
de diagnostic<br />
Formation<br />
40 S’organiser avec Dario Cologna<br />
42 Les gestionnaires d’entreprise<br />
reçoivent leur diplôme<br />
44 Business Academy<br />
45 Cours de formation continue<br />
régionaux<br />
Salon de l’auto<br />
46 Olivier Rhis : présentation du GIMS<br />
49 Les salons sous pression<br />
Commerce & service<br />
après-vente<br />
51 Le SAS s’ouvre aux exposants<br />
externes<br />
52 Présentation des Autotechnik Days<br />
54 Le visionnaire Frank M.<br />
Rinderknecht et la mobilité<br />
de demain<br />
56 « Car for You » a le vent<br />
en poupe<br />
58 Pour un service réussi<br />
59 L’atelier du futur : la<br />
communication est décisive<br />
Association & sections<br />
62 Entretien avec Andri Zisler<br />
64 Gaetano Gentile, conseiller à la<br />
clientèle, prend sa retraite<br />
66 Sondage du mois,<br />
aperçu et mentions légales<br />
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ÉDITION 1 <strong>–</strong> JANVIER <strong>2020</strong><br />
AUTO<br />
INSIDE<br />
Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />
Nouveaux débouchés et numérisation<br />
Nouvelles opportunités et perspectives<br />
Pages 8 <strong>–</strong> 27<br />
En couverture : Débouchés<br />
et numérisation, de<br />
nouvelles opportunités<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong><br />
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ÉDITORIAL<br />
Nous sommes dans le même bateau<br />
Chère lectrice, cher lecteur,<br />
Un vent contraire souffle sur la branche<br />
automobile. La situation est tendue,<br />
tant du point de vue politique qu’économique.<br />
Tous les acteurs du marché<br />
seraient donc maintenant bien avisés de<br />
faire face ensemble à cette période difficile<br />
en renforçant leur collaboration. En<br />
effet, nous sommes tous dans le même<br />
bateau. Cette expression est tout à fait<br />
appropriée : nous devons nous souvenir<br />
que pour atteindre l’autre rive salvatrice,<br />
nous devons tous œuvrer ensemble<br />
au même but et pagayer dans le même<br />
sens.<br />
L’année 2019 a été satisfaisante dans<br />
le secteur automobile. Les chiffres de<br />
vente ont été à la hauteur des attentes<br />
et, en général, les ateliers ont été bien<br />
occupés. Il a également été possible<br />
de recruter suffisamment de personnel<br />
technique qualifié. Seule ombre au<br />
tableau : le rendement net insuffisant.<br />
Nous pouvons en revanche démarrer<br />
avec confiance la nouvelle année. La<br />
mobilité individuelle motorisée jouit toujours<br />
d’une grande popularité, malgré<br />
des conditions de circulation toujours<br />
plus difficiles.<br />
Les fabricants proposent de plus en plus<br />
de véhicules respectueux de l’environnement<br />
dans leurs gammes. Les clients<br />
peuvent acheter la voiture adaptée<br />
à leurs besoins dans une diversité de<br />
modèles quasiment infinie. Et les prévisions<br />
sont presque au niveau de l’année<br />
précédente, tant pour la vente que pour<br />
les ateliers.<br />
À l’origine de ce vent contraire : les<br />
changements survenus dans le domaine<br />
de la politique sociale. Le législateur<br />
veut réduire massivement les émissions<br />
de CO 2<br />
, mise sur des pénalités en cas<br />
de dépassement des valeurs limites<br />
très basses et est en train de soi-disant<br />
rééduquer la population sur les questions<br />
écologiques par le biais de taxes<br />
d’incitation. En conséquence, rouler en<br />
voiture coûte plus cher et cela gâche le<br />
plaisir de conduire.<br />
De vastes cercles de la société et les<br />
politiques passent leur temps à donner<br />
une image négative de la voiture. Il est<br />
très réjouissant qu’auto-suisse prenne<br />
la barre et réagisse. Grâce à « monautographe.auto.swiss<br />
», les importateurs<br />
automobiles démarrent une campagne<br />
publique qui vise à expliquer à une majorité<br />
silencieuse que le trafic individuel<br />
motorisé présente plus d’avantages<br />
que d’inconvénients. Cet engagement<br />
en faveur de la mobilité individuelle<br />
en Suisse mérite du soutien et de vifs<br />
remerciements.<br />
Le 14 janvier prochain se tiendra la<br />
Journée des garagistes suisses. Le<br />
thème principal en sera la relation<br />
entre le garagiste et ses clients dans le<br />
débat actuel sur l’environnement. Cette<br />
journée contribuera aussi à renforcer la<br />
cohésion dans la branche automobile.<br />
Le comité central et l’ensemble des collaborateurs<br />
se réjouissent de la nouvelle<br />
hausse du nombre de participants issus<br />
du monde automobile. Quant à moi, je<br />
me réjouis de vous rencontrer bientôt<br />
à Berne. D’ici là, je vous souhaite une<br />
bonne année et une excellente santé.<br />
Meilleures salutations<br />
Urs Wernli<br />
Président central<br />
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EN BREF<br />
CG CarGarantie en très bonne<br />
position<br />
Dans une étude exhaustive,<br />
l’institut d’études de marché<br />
Finaccord s’est penché sur<br />
les prestataires d’extensions<br />
de garantie pour les véhicules<br />
neufs et d’occasion en Europe<br />
en 2018. Dans l’évaluation globale<br />
de tous les prestataires de<br />
garantie sur le plan européen,<br />
CarGarantie occupe une excellente<br />
deuxième place. Selon<br />
cette étude, seul le groupe VW<br />
détient une part de marché plus<br />
importante. L’engagement dans<br />
toute l’Europe explique notamment<br />
ce succès : CarGarantie<br />
est l’un des rares prestataires<br />
à déployer son activité dans la<br />
quasi-totalité des pays étudiés.<br />
Dans un grand nombre de ces<br />
pays, CarGarantie compte parmi<br />
les entreprises les plus prospères.<br />
Il en résulte une solide<br />
image de marque globale.<br />
Subaru : nouveau directeur<br />
des ventes et du marketing<br />
Marco Mascis.<br />
Le 18 novembre dernier,<br />
Marco Mascis est entré en<br />
fonction comme directeur des<br />
ventes et du marketing chez<br />
Subaru Suisse SA à Safenwil.<br />
Il succède à Werner Bärtschi<br />
au marketing, qui prend une<br />
retraite bien méritée après 38<br />
ans d’activité chez Emil Frey SA.<br />
De plus, Marco Mascis prendra<br />
les rênes de la vente fin avril<br />
<strong>2020</strong>, remplaçant ainsi Dominik<br />
Hurter, qui partira lui aussi à<br />
la retraite. Le dernier emploi<br />
de Marco Mascis était dans<br />
l’industrie horlogère, mais il a<br />
de l’expérience dans la branche<br />
automobile.<br />
Valeria Konecna vient renforcer<br />
les rangs d’Eurotax<br />
Valeria Konecna.<br />
Depuis début novembre, Valeria<br />
Konecna (22 ans) consolide<br />
l’équipe d’Olivier Lourdin, Head<br />
of Marketing & Communications<br />
CH/AT chez Eurotax, en tant<br />
que Campaign & Marketing<br />
Manager. Dans sa fonction, elle<br />
sera responsable de la gestion<br />
numérique des campagnes et<br />
du marketing et soutiendra ainsi<br />
les responsables des produits<br />
et de la vente en Suisse et en<br />
Autriche. En tant que représentante<br />
de la génération Z,<br />
elle a un rôle précieux à jouer<br />
dans le contexte de l’ambition<br />
autoproclamée « Digital First »<br />
d’Eurotax.<br />
Derendinger : Olivier Rey est le<br />
nouveau chef de marque<br />
Olivier Rey est depuis le 1 er<br />
novembre dernier le nouveau<br />
directeur du marketing chez<br />
Olivier Rey.<br />
Derendinger SA, succédant à<br />
Maja Kaufmann. Le spécialiste<br />
du marketing occupait récemment<br />
la fonction de responsable<br />
du marketing chez Metabo<br />
(Schweiz) AG et a notamment<br />
travaillé comme Global Product<br />
Manager pour des outils multifonctions<br />
chez Scintilla AG,<br />
filiale de Bosch. O. Rey a<br />
appris le métier de dessinateur-constructeur<br />
industriel,<br />
a un diplôme d’économiste d’entreprise<br />
HES et dispose de plus<br />
de 15 ans d’expérience dans la<br />
gestion marketing ainsi que de<br />
produits et de projets.<br />
G. Kolly SA au Mouret fête ses<br />
40 ans<br />
Fin septembre, l’entreprise<br />
G. Kolly SA a fêté son jubilé<br />
avec ses collaborateurs. Elle a<br />
été fondée par Germain Kolly<br />
et André Mettraux il y a 40 ans.<br />
Depuis le 1 er mai 1979, la société<br />
G. Kolly SA sise au Mouret<br />
est un partenaire reconnu et<br />
incontournable dans la branche<br />
des véhicules utilitaires,<br />
qu’ils soient légers ou lourds.<br />
L’entreprise est actuellement<br />
dirigée par Dominique Kolly, de<br />
la deuxième génération, avec le<br />
soutien actif de sa sœur Corinne<br />
Raboud (Kolly), de John Siffert<br />
et d’une fidèle équipe. Depuis<br />
1985, G. Kolly SA est le partenaire<br />
de vente et de service<br />
Scania officiel dans la région de<br />
Fribourg et, depuis son rachat<br />
de la société Longet à Rennaz,<br />
elle est également l’interlocutrice<br />
Scania dans l’est de<br />
la région lémanique et dans<br />
le Bas-Valais.<br />
Christian Wiegel est le nouveau<br />
Brand Director VW<br />
Le nouveau dirigeant à la tête<br />
de Volkswagen Suisse s’appelle<br />
Christian Wiegel. Fort<br />
d’une expérience de 25 dans la<br />
branche automobile, y compris<br />
à des fonctions dirigeantes,<br />
c’est un cadre chevronné qui<br />
reprend les commandes de<br />
la marque VW. Il est entré en<br />
fonction le 11 décembre 2019,<br />
succédant à Oliver Stegmann,<br />
qui avait occupé le poste par<br />
intérim depuis mai. Au sein de<br />
l’organisation Amag, Christian<br />
Wiegel est déjà bien connu : de<br />
2014 à janvier 2019, il a occupé<br />
Gerhard Waser (à gauche), directeur de Scania Suisse SA, remet à Dominique<br />
Kolly une plaque commémorative à l’occasion du jubilé de l’entreprise.<br />
Liberté d’entreprise<br />
... un des nombreux atouts du partenaire le GARAGE!
EN BREF<br />
régions du pays. La Tesla<br />
Model 3 a également remporté<br />
le titre de « voiture la plus verte<br />
de Suisse », réalisant ainsi un<br />
triplé inédit.<br />
MEMBRE<br />
Bertrand Piccard bat le record<br />
du monde<br />
Nouveaux membres UPSA<br />
Christian Wiegel.<br />
la fonction de responsable de la<br />
région Zurich et Suisse orientale<br />
et a été membre de la direction<br />
d’Amag Retail. Âgé de 52 ans,<br />
Christian Wiegel est marié et vit<br />
en Suisse centrale.<br />
La Tesla Model 3 désignée<br />
« voiture suisse <strong>2020</strong> »<br />
Tesla a réalisé un triplé à l’élection<br />
de la voiture de l’année.<br />
Le jury d’experts composé de<br />
douze personnes, au nombre<br />
desquelles des journalistes<br />
spécialisés, mais aussi le pilote<br />
professionnel suisse Fredy<br />
Barth ainsi que l’ancien coureur<br />
de formule 1 et animateur télé<br />
Marc Surer, a décerné le titre<br />
tant convoité de « voiture suisse<br />
de l’année <strong>2020</strong> » à la limousine<br />
électrique Tesla Model 3. Dans<br />
le même temps, elle a aussi<br />
été élue « voiture préférée des<br />
Suisses » lors du vote du public<br />
représentatif réalisé par le magazine<br />
« Schweizer Illustrierte »<br />
et AutoScout24 dans toutes les<br />
Bertrand Piccard a battu un nouveau<br />
record du monde.<br />
Bertrand Piccard, pionnier<br />
de l’aéronautique et explorateur,<br />
célèbre pour ses<br />
exploits en ballon, a effectué<br />
la plus longue distance jamais<br />
parcourue par un véhicule<br />
électrique à hydrogène avec<br />
un plein. Bertrand Piccard<br />
s’est mis en route fin novembre<br />
à bord d’une Hyundai Nexo à<br />
Sarreguemines (F) sur le site<br />
de rechargement en hydrogène<br />
baptisé FaHyence. Le lendemain,<br />
il s’est rendu au Musée<br />
de l’Air et de l’Espace du<br />
Bourget, parcourant un trajet<br />
de 778 km. C’est le record<br />
mondial !<br />
Changement au niveau de la<br />
communication<br />
Mercedes-Benz Suisse<br />
regroupe ses domaines<br />
marketing et communication<br />
d’entreprise, posant ainsi un<br />
jalon dans le développement<br />
de sa communication intégrée<br />
et tournée vers l’avenir. La<br />
responsabilité globale de la<br />
Patrick Bossart.<br />
nouvelle unité est assumée<br />
par Patrick Bossart depuis<br />
le 1 er décembre 2019. En tant<br />
que directeur du marketing de<br />
Mercedes-Benz Cars, il succède<br />
à Oscar Ferrer, qui quitte<br />
l’entreprise au 31 décembre<br />
2019 pour relever un nouveau<br />
défi.<br />
Changement chez<br />
Robert Bosch SA<br />
Sandro Francescutto sera le<br />
nouveau responsable Suisse<br />
chez Robert Bosch SA. Il prendra<br />
cette fonction au 1 er février<br />
<strong>2020</strong>, succédant à Oliver Juric<br />
qui part relever de nouveaux<br />
défis. S. Francescutto est de la<br />
maison depuis 2006, puisqu’il<br />
était jusqu’à présent responsable<br />
des concepts de garage<br />
chez Bosh Suisse.<br />
Oliver Juric (à g.) et son successeur<br />
Sandro Francescutto.<br />
Bienvenue !<br />
L’UPSA a eu le plaisir d’accueillir<br />
neuf nouveaux membres au mois<br />
d’octobre 2019. Ces entreprises<br />
emploient 36 personnes au total.<br />
Nous souhaitons la bienvenue aux<br />
nouveaux arrivants.<br />
Section Argovie<br />
> > Sportgarage Yildirim, Niederlenz<br />
Section Schwyz<br />
> > MB Auto Center Küssnacht am<br />
Rigi AG, Immensee<br />
> > Classic Garage Leuholz GmbH,<br />
Wangen<br />
Section Tessin<br />
> > Restart Garage SNC, Mesocco<br />
Section Valais<br />
> > Garage Meizoz Sàrl, Levron<br />
Section Berne<br />
> > THO Auto AG, Berne<br />
> > Garage Martin Rytz AG, Wohlen<br />
bei Bern<br />
> > Auto Nyffeler GmbH, Riggisberg<br />
> > Garage Kräuchi, Münsingen<br />
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NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
Petit-déjeuner au garage Rey de Zurich<br />
« Nous rendons leur samedi<br />
aux garagistes »<br />
D’anciens modèles Jaguar trônent sur le trottoir. Juste derrière, dans le bâtiment classé monument historique, les<br />
mécaniciens sont à l’œuvre. Rien ne permet de deviner que Tobias Nell, le propriétaire, originaire de Zürich-Albisrieden,<br />
vient d’entamer une petite révolution numérique. Sandro Compagno<br />
8<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
Par ce matin de décembre frisquet, les illuminations<br />
de Noël sont en proie à un brouillard<br />
qui vient d’envelopper Zurich, un combat perdu<br />
d’avance. Des pendulaires qui circulent à<br />
30 km/h dans le « petit village d’Albisrieden »<br />
passent devant le garage Rey. Tobias Nell, le<br />
garagiste, réceptionne la Jaguar F-Pace d’une<br />
cliente et lui remet un véhicule de remplacement.<br />
Il n’y a pas beaucoup de place autour du<br />
garage. Les manœuvres de véhicules et l’accès<br />
à l’atelier rappellent le fameux jeu « Tetris ».<br />
« Nous perdons à cela environ une heure<br />
chaque jour », s’énerve Tobias Nell. Or, le<br />
temps, c’est de l’argent. Cet adage s’applique<br />
non seulement au garage Rey, l’un des plus anciens<br />
garages zurichois, créé en 1953, mais aussi<br />
à n’importe quel atelier automobile de Suisse.<br />
Tobias Nell a commencé à aider les garagistes<br />
suisses à accélérer leurs processus et à améliorer<br />
leur efficacité.<br />
Chacun son tour. Ce n’est pas une décision stratégique,<br />
mais le simple hasard qui a conduit<br />
M. Nell à s’improviser garagiste en mai 2019.<br />
Employant trois personnes, le garage Rey est<br />
au bord de la faillite après le décès de son propriétaire,<br />
Herbert Rey. En tant que client et ami<br />
de longue date de la maison, M. Nell est venu<br />
sauver cette entreprise traditionnelle et les emplois.<br />
Bien qu’il soit issu du secteur informatique,<br />
Tobias Nell entretient des liens étroits<br />
avec la branche automobile. Pendant plus de<br />
20 ans, son entreprise a notamment programmé<br />
des logiciels pour des sous-traitants tels<br />
qu’ESA ou pour le groupe Daimler. Fin 2014,<br />
M. Nell a vendu son entreprise au bout de<br />
20 ans d’activité.<br />
Il n’est toutefois pas resté inactif très longtemps<br />
puisqu’il aidait quelques garages pour<br />
leur informatique et il a rapidement constaté<br />
« qu’il n’existe pas grand-chose de sensé<br />
qui soit également à la portée des petits garages<br />
». En 2017, il décide à nouveau de monter<br />
une entreprise informatique baptisée<br />
YES-Partner AG, implantée à Schlieren. YES<br />
signifie « Your E-Commerce Solution ». L’entreprise<br />
travaille dans le secteur des solutions numériques<br />
pour des entreprises industrielles internationales<br />
telles que United Grinding Group<br />
ou Müller. « Les grandes entreprises sont capables<br />
de dépenser des millions pour des solutions<br />
logicielles. Un garage ne peut consentir<br />
de telles dépenses bien qu’il ait les mêmes<br />
exigences et prétentions », affirme Tobias Nell.<br />
Les PME ont besoin de solutions simples et<br />
peu onéreuses.<br />
Deux ans après la fondation de YES-Partner<br />
AG, la solution simple et pas chère qu’il fallait<br />
est arrivée à maturité pour le marché : elle s’appelle<br />
« SimplyCarCloud ». M. Nell s’est appuyé<br />
sur le garage Rey et sur d’autres entreprises pilotes<br />
pour mener des tests détaillés. « Les leçons<br />
que nous avons tirées du projet ont été directement<br />
intégrées au produit », déclare Isabel<br />
Chinetti, la responsable du développement.<br />
Tobias Nell et Isabel Chinetti n’ont toutefois<br />
pas réinventé la roue : « SimplyCarCloud » est<br />
basé sur Bexio, un logiciel d’entreprise. Les finances,<br />
la comptabilité, la saisie du temps de<br />
travail et la gestion des stocks sont déjà disponibles<br />
dans ce logiciel. « Nous avons programmé<br />
les fonctions spécifiques aux garages sous<br />
forme d’add-on », explique M. Nell. Les travaux<br />
ont donné lieu à une solution informatique basée<br />
sur le cloud et facile à utiliser pour la modique<br />
somme de 99 francs par mois.<br />
Comme le système est basé sur le cloud, il s’accompagne<br />
de nombreux avantages pour les<br />
clients, indique Isabel Chinetti : « Le garagiste<br />
s’épargne l’installation et la sauvegarde des<br />
données. Nous nous occupons aussi des mises<br />
à jour, sans aucune intervention de la part du<br />
Suite en page 10<br />
Tobias Nell, à la fois informaticien et garagiste, veut accélérer les processus et améliorer l’efficacité des garages avec « SimplyCarCloud ».<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>9
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
client. » Avec « SimplyCarCloud », le garagiste<br />
gagne trois à quatre heures par semaine, promet<br />
Tobias Nell : « Nous lui rendons son samedi,<br />
pour ainsi dire. » Le samedi est en effet<br />
le jour de la semaine pendant lequel de nombreux<br />
garagistes s’occupent de leur comptabilité,<br />
des factures et des relances.<br />
Le garagiste n’y passe pas plus que cinq bonnes<br />
minutes par jour, selon M. Nell. Saisie des<br />
commandes, gestion des stocks, commande<br />
des pièces nécessaires, offres aux clients, facturation,<br />
recoupement des comptes avec la<br />
banque : le système est simple, il évite les doublons<br />
et crée de la transparence, aussi bien au<br />
sein de l’entreprise que vis-à-vis de la clientèle.<br />
Tobias Nell précise qu’il expédie plus de 90 %<br />
de ses factures électroniquement. « Et ce, bien<br />
que l’âge moyen de mes clients soit d’environ<br />
60 ans. » Dès que le client confirme sa commande,<br />
celle-ci passe automatiquement dans<br />
la planification de l’atelier, les documents de<br />
travail sont établis et les pièces de rechange<br />
commandées. Le système est relié à ESA, Derendinger/Technomag<br />
et Rhiag. D’autres fournisseurs<br />
devraient bientôt étoffer cette liste.<br />
Par ailleurs, le système crée aussi automatiquement<br />
un document pour le client qui<br />
contient toutes les informations sur le véhicule,<br />
les défauts et les réparations. T. Nell :<br />
« C’est une fonctionnalité qu’aucun autre système<br />
ne propose. »<br />
D’autres fonctionnalités sont prévues dans<br />
le courant de l’année. Une coopération avec<br />
le prestataire de données et de workflows<br />
Haynes Pro a en effet été convenue, ce qui permettra<br />
de générer des offres de manière entièrement<br />
automatique. Une telle approche est<br />
susceptible d’accélérer fortement les processus<br />
dans les établissements multimarques ou dans<br />
les concessions de marques. Un certificat d’assurance<br />
automatique ou l’intégration du prestataire<br />
de garanties Quality1 sont prévus pour<br />
le premier semestre <strong>2020</strong>.<br />
Tobias Nell et Isabel Chinetti ont des objectifs<br />
ambitieux : ils souhaitent installer « SimplyCarCloud<br />
» dans 1000 garages. Le logiciel<br />
suscite tant d’intérêt que, depuis quelques semaines,<br />
un centre d’appels s’occupe de prendre<br />
des rendez-vous. En décembre, plus de 90 % de<br />
ses visites et des démonstrations du logiciel se<br />
sont conclues par une vente, affirme Tobias<br />
Nell. « Et ce n’est que le début ! » <<br />
Plus d’informations sur :<br />
garage-rey.ch<br />
simplycarcloud.ch<br />
Ils sont spécialistes Jaguar et spécialistes en logiciels : Tobias Nell et son mécanicien en chef Paulo de Sousa Guimaraes. En haut avec la responsable du développement Isabel Chinetti.<br />
10<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
Au lieu des flèches de navigation simples comme pour les<br />
affichages tête haute classiques, le système de la start-up<br />
suisse Wayray guide le conducteur dans le trafic par des<br />
indications qui sont projetées sur tout le pare-brise.<br />
Start-up suisses<br />
Le regard tourné vers<br />
l’avenir<br />
La Suisse s’illustre comme une place forte pour les start-up, y compris celles de la branche automobile. C’est surtout pour<br />
l’industrie automobile que des technologies d’avenir et leurs cas d’applications sont développés dans ce pays, or la numérisation<br />
offre aussi des options captivantes pour le secteur de la deuxième monte et des garages, comme le montre un<br />
coup d’œil sur une sélection de start-up. Jürg A. Stettler<br />
Le Startup-Zentrum Zürich, une équipe d’experts<br />
au sein de la société Treuhandzentrum<br />
Zürich, a affiché une forte croissance en 2019<br />
aussi. Il y encore deux ans, les différentes startup<br />
avaient récolté près de 85 millions de francs<br />
pour leurs projets, et un an plus tard, le montant<br />
atteignait déjà 440 millions de francs, les<br />
fonds des investisseurs ne cessant d’affluer. La<br />
start-up zurichoise Wayray a bénéficié de l’un<br />
des principaux tours de financement de sociétés<br />
individuelles en Suisse. La levée de fonds a<br />
atteint 80 millions de francs grâce à des investisseurs<br />
comme Porsche, Hyundai et le leader<br />
chinois du commerce en ligne Alibaba. Wayray<br />
a ainsi posé des bases solides pour optimiser<br />
sa technologie d’affichage tête haute holographique,<br />
qui projette directement sur le<br />
pare-brise ou d’autres vitres des informations<br />
de navigation, mais aussi sur les alentours.<br />
« L’équipe de Wayray dispose d’une expertise<br />
technique unique avec un vaste bagage dans la<br />
technologie astronautique et développement<br />
matériel et logiciel. Les idées et les produits<br />
innovants ont un énorme potentiel », confirme<br />
Lutz Meschke, vice-président du Directoire et<br />
membre du Directoire Finances et IT de Porsche.<br />
C’est Philippe D. Monnier, en charge de<br />
la promotion économique, qui avait incité la<br />
start-up russe à s’installer à Lausanne en 2014.<br />
Depuis lors, Wayray s’est implantée à Zurich.<br />
Les Suisses pourraient bientôt passer à la vitesse<br />
supérieure et ont déjà des idées pour exploiter<br />
de nouveaux champs d’activité. Wayray<br />
peut ainsi tout à fait imaginer que la signalisation<br />
routière à l’étranger soit par exemple traduite<br />
en temps réel ou que, dans les véhicules<br />
autonomes, le pare-brise puisse être utilisé<br />
pour surfer ou regarder la télé. Et pour Wayray,<br />
le pare-brise n’est qu’un début.<br />
Toutefois, il y a bien longtemps que la numérisation<br />
dans la branche automobile ne se<br />
concentre plus exclusivement sur les solutions<br />
pour véhicules. Les start-up sont en effet de<br />
plus en plus nombreuses à développer des solutions<br />
et des thèmes pour la branche des garages<br />
et de la deuxième monte. Les modèles<br />
d’abonnement de voitures, la commercialisation<br />
de véhicules destinés à l’exportation, voire<br />
la possibilité de transformer des véhicules d’occasion<br />
en voitures intelligentes recèlent un vrai<br />
potentiel. <strong>AUTOINSIDE</strong> présente six start-up<br />
suisses et leurs services, qui pourraient également<br />
avoir un réel intérêt pour les garagistes.<br />
Carauktion<br />
La plate-forme Internet de Carauktion a été<br />
spécialement conçue pour répondre aux besoins<br />
de prestataires et d’acheteurs B2B.<br />
Comme lors d’une vente aux enchères traditionnelle,<br />
l’acheteur peut déposer des enchères<br />
portant sur des véhicules. Les voitures et leurs<br />
pages détaillées sont visibles pour tous les utilisateurs,<br />
mais les prix minimaux et les enchères<br />
maximales ne le deviennent qu’après<br />
l’inscription chez Carauktion. Carauktion organise<br />
deux ventes aux enchères par semaine<br />
et permet à ses clients de modifier leur stock<br />
de véhicules au début et au milieu de la semaine.<br />
Carauktion est actuellement la principale<br />
plateforme B2B suisse du marché automobile.<br />
Elle propose en outre le « ValueCheck ». Le<br />
smartphone permet de numériser le permis de<br />
circulation d’un véhicule, l’utilisateur saisit le<br />
kilométrage actuel et le système calcule deux<br />
valeurs résiduelles grâce aux données de Carauktion<br />
et d’auto-i-dat. Le garagiste bénéficie<br />
rapidement d’une sécurité en matière de prix.<br />
Ryd<br />
Cette start-up vend un connecteur OBD2 baptisé<br />
Ryd Box permettant de relier le véhicule<br />
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<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
dans l’Auto Finder à l’aide de questions concernant<br />
son budget et son utilisation. Les véhicules<br />
qui correspondent aux critères sont affichés et le<br />
client peut sélectionner l’une des offres.<br />
Par un connecteur OBD2, les start-up apportent et obtiennent des informations pour leurs solutions numériques en<br />
rapport avec la voiture. (Source : Roland Berger)<br />
à un smartphone en quelques minutes. Le véhicule,<br />
neuf ou d’occasion, devient alors une<br />
voiture intelligente connectée. Le connecteur<br />
OBD2 coûte 199 francs à l’achat ou peut être<br />
loué au mois. Des fonctions innovantes permettent<br />
désormais d’analyser les données du<br />
véhicule ou d’optimiser le comportement de<br />
conduite. Des données de géolocalisation du<br />
véhicule en temps réel sont par ailleurs disponibles,<br />
si bien qu’il est même possible de gérer<br />
de petites flottes. Ryd est aussi capable de<br />
servir d’alarme. Si la voiture démarre et se déplace<br />
inopinément, une alerte GPS est envoyée<br />
au smartphone. Une alarme est également déclenchée<br />
si la voiture roule moteur éteint ou<br />
si elle est remorquée. L’option « White Label »<br />
est particulièrement captivante pour les garagistes.<br />
L’appli est en effet conçue de telle sorte<br />
qu’elle affiche le logo et les coordonnées du garagiste<br />
en question.<br />
Autodrop<br />
L’exportation et la reprise de véhicules peuvent<br />
aussi se faire par la voie numérique. Sur Autodrop,<br />
les concessionnaires automobiles suisses<br />
peuvent téléverser aisément les véhicules qui<br />
sont immobilisés dans leur établissement et<br />
les vendre par SMS. En suivant le lien joint,<br />
les acheteurs potentiels trouvent en outre des<br />
photos assorties de descriptions détaillées des<br />
véhicules. Des groupes d’acheteurs triés sur<br />
le volet que le vendeur peut définir selon ses<br />
propres critères (proximité, confiance, etc.) reçoivent<br />
ensuite des offres de la part de concessionnaires<br />
certifiés et indiquent leur meilleur<br />
prix. La vente aux enchères se termine en 24<br />
heures. Le concessionnaire contacte par téléphone<br />
ou par e-mail celui qui a fait la meilleure<br />
offre pour discuter de la suite de la procédure.<br />
Cette place de marché B2B promet donc<br />
un haut niveau de transparence et d’efficacité.<br />
Carhelper<br />
Carhelper, la plateforme de l’activité aprèsvente,<br />
montre comment numériser ses affaires.<br />
Près de 500 garages font d’ores et déjà partie du<br />
réseau de Carhelper. Avant d’adhérer au réseau,<br />
chaque garage est contrôlé pour que le client<br />
puisse profiter de prix compétitifs et d’une qualité<br />
fiable. Le but ? Comparer les prix ou prendre<br />
rendez-vous au garage en quelques clics seulement.<br />
Il faut d’abord saisir le numéro minéralogique,<br />
le kilométrage et l’adresse du domicile.<br />
Le véhicule est alors identifié à l’aide des données<br />
de l’Office fédéral des routes (OFROU). Il<br />
ne reste plus qu’à confirmer la marque et le modèle<br />
pour que l’utilisateur puisse visualiser la recommandation<br />
standard et sélectionner les services<br />
et les travaux sur la voiture. Dans le même<br />
temps, le client obtient des offres permettant<br />
de réaliser ces travaux dans les différents garages.<br />
L’appli permet de prendre rendez-vous<br />
chez le garagiste en un tournemain.<br />
Gowago<br />
Les propriétaires de voitures d’aujourd’hui<br />
veulent davantage de flexibilité. C’est pourquoi<br />
Gowago leur propose des modalités de leasing<br />
innovantes, plus flexibles et plus simples. La<br />
start-up Gowago a été fondée en 2017 pour que<br />
l’achat d’une voiture soit facile, peu onéreux et<br />
transparent. La simplification et l’automatisation<br />
de processus avec de nombreux partenaires et<br />
sociétés de leasing permet à Gowago de proposer<br />
des véhicules neufs et d’occasion à des prix<br />
intéressants aussi bien à des particuliers qu’à<br />
des professionnels. Dans un premier temps, le<br />
client final définit ses préférences de mobilité<br />
Carvolution<br />
La mobilité en tant que service est l’idée sousjacente<br />
de Carvolution. La start-up propose<br />
des voitures par abonnement depuis octobre<br />
2017. Le prix inclut l’assurance, l’immatriculation,<br />
les impôts, le service et la maintenance,<br />
les pneus et même la vignette et les changements<br />
de pneus. L’utilisateur n’a plus que son<br />
essence à payer. En associant le service et la<br />
technologie, Carvolution crée un accès inédit à<br />
la mobilité. Il suffit de sélectionner un modèle<br />
sur le site Internet, de décider de la fréquence<br />
de l’utilisation (occasionnelle, quotidienne, très<br />
intense) et d’indiquer la formule d’assurance requise<br />
pour que l’utilisateur soit abonné à la voiture<br />
moyennant un prix mensuel fixe. Si l’utilisateur<br />
a des doutes, il peut même réserver une<br />
course d’essai sur Carvolution.<br />
Curioinvest<br />
Curioinvest est une plateforme permettant d’investir<br />
dans des automobiles haut de gamme<br />
et de collection. Le crowdfunding permet de<br />
se rapprocher de son rêve automobile. L’utilisateur<br />
crée un compte chez Curioinvest avec<br />
son adresse e-mail et détermine les voitures de<br />
sport ou les voitures anciennes rares dans lesquelles<br />
il souhaite investir. Si la voiture est vendue<br />
aux enchères ultérieurement, les investisseurs<br />
perçoivent 80 % du produit de la vente,<br />
déduction faite des coûts d’entretien, d’assurance<br />
et de stockage. Comme en bourse, l’utilisateur<br />
obtient des informations régulières sur<br />
le prix auquel se négocie actuellement tel ou tel<br />
modèle pour qu’il puisse ajuster son investissement<br />
automobile en conséquence. <<br />
Swiss Association of<br />
Automotive Transformation :<br />
SAAT<br />
En Suisse, nombre de ces start-up ont adhéré<br />
à la SAAT, la Swiss Association of Automotive<br />
Transformation. Des start-up, des importateurs,<br />
des concessionnaires, des assureurs ou des<br />
garagistes peuvent la rejoindre. Le mécanicien<br />
automobile diplômé et ancien Digital Manager<br />
Retail chez Amag, Matthias Gerber, a fondé et<br />
préside la SAAT. De plus, il dirige depuis 2016 la<br />
start-up suisse Carhelper. Grâce au partenariat<br />
avec la Haute école des sciences appliquées<br />
de Zurich (ZHAW), la SAAT peut également<br />
se pencher sur des thématiques liées à l’innovation<br />
et a indiqué publier chaque année une<br />
étude développant une vue d’ensemble des<br />
start-up automobiles suisses.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>13
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
Quelque 110 participants ont assisté aux exposés de onze<br />
intervenants sur les différentes applications de la mobilité<br />
interconnectée sur terre, sur l’eau et dans les airs.<br />
Mat-conference.ch. La mobilité interconnectée<br />
Conduite automatisée et<br />
innovations suisses<br />
Une fois par an, des représentants du monde de l’enseignement et de la recherche, du développement et des entreprises<br />
ainsi que des autorités se réunissent à l’occasion de la conférence MaT (mobility and transportation). Pour la 19 e édition,<br />
l’événement a mis en lumière différents aspects de la mobilité interconnectée. Il en ressort notamment que les véhicules à<br />
conduite automatisée ne vont pas circuler tout de suite sur les routes, bien que la partie matérielle et, pour une large part,<br />
les logiciels présentent un niveau de développement élevé. En revanche, l’intelligence artificielle fait fureur dans le domaine<br />
du nettoyage des communes. Andreas Senger<br />
Peter Affolter, modérateur de la conférence,<br />
s’est réjoui d’accueillir quelque 110 participants<br />
début novembre à Berne, à l’auditorium de la<br />
Poste. Avec un programme varié et onze intervenants,<br />
la conférence concernait tout le<br />
monde. <strong>AUTOINSIDE</strong> s’est concentré sur deux<br />
exposés, sur le thème de la conduite automatisée<br />
et autonome, et sur l’élimination des déchets<br />
en ville grâce au soutien de l’intelligence<br />
artificielle.<br />
Du côté des constructeurs automobiles et des<br />
sous-traitants, cette thématique est quelque<br />
peu reléguée au second plan au profit de l’électrification<br />
des moteurs et donc de la baisse des<br />
émissions de CO 2<br />
. La conduite entièrement ou<br />
partiellement autonome continue cependant<br />
d’évoluer, des environnements de tests virtuels<br />
sont programmés et mis en œuvre, les logiciels<br />
sont optimisés grâce à l’apprentissage machine.<br />
Le législateur freine désormais la cadence. Pour<br />
des raisons bien compréhensibles.<br />
André Seeck, professeur et directeur du Bast<br />
(office fédéral allemand des routes) a relativisé<br />
la démarche des industriels. Pour lui, il est clair<br />
que, d’une part, les cas d’application techniques<br />
des véhicules automatisés doivent être effectués<br />
en toute sécurité et que, d’autre part, l’interface<br />
homme-machine et la transmission des<br />
responsabilités techniques et juridiques doivent<br />
être clairement définies et encadrées par des<br />
normes internationales. Les initiatives spontanées<br />
ne favorisent pas la sécurité et doivent<br />
être évitées.<br />
Or les définitions actuelles du véhicule autonome<br />
manquent de précision. L’association internationale<br />
des ingénieurs automobiles SAE<br />
(Society of Automotive Engineers) a défini cinq<br />
niveaux. Les applications de niveau 1 et 2 désignent<br />
de simples systèmes d’assistance à la<br />
conduite, qui aident le conducteur, par exemple<br />
via le régulateur de distance (tempomat) ou<br />
les assistants de tenue de route. À partir du<br />
niveau 3, le véhicule assure partiellement des<br />
fonctions de conduite automatisée. Les véhicules<br />
du niveau 5 sont entièrement autonomes.<br />
Concernant le futur niveau 3, la SAE pose les<br />
règles de la conduite automatisée sur autoroute<br />
dans la norme J3016 et exige que le conducteur<br />
soit prêt à intervenir. Lorsque le système<br />
est confronté à une situation qu’il ne peut<br />
plus gérer en toute sécurité selon ses calculs,<br />
le conducteur doit alors prendre le relais (un<br />
chantier sur l’autoroute, par exemple). Pour<br />
A. Seeck, les applications et les responsabilités<br />
sont certes définies dans la norme de la SAE,<br />
mais elles manquent de précision concernant<br />
les cas d’application exacts et en particulier les<br />
exigences technologiques.<br />
Des groupes de travail au sein de la commission<br />
économique pour l’Europe des Nations Unies<br />
(CEE-ONU), située à Genève, se penchent actuellement<br />
et jusqu’au printemps <strong>2020</strong> sur les<br />
14<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
prescriptions techniques (ce que doivent faire<br />
les systèmes, redondance), les cas d’application<br />
(définir où il est possible de conduire de manière<br />
automatisée) et les autorisations et validations<br />
des logiciels (autorisation par type).<br />
Une fois que les normes sont définies, les applications<br />
du niveau 3 comme les assistants<br />
sur autoroute et dans les embouteillages ou les<br />
manœuvres de parking automatisées pourront<br />
être mises en œuvre.<br />
Le directeur du Bast a mentionné un autre<br />
inconvénient, qui a des conséquences sur le<br />
travail quotidien des garagistes : le constructeur<br />
n’est pas autorisé à simplement transmettre<br />
le logiciel des véhicules du niveau 3 au<br />
véhicule via les mises à jour (par câble avec<br />
les testeurs de diagnostic ou « Over the air »<br />
par Internet ou Wifi). Chacune des modifications<br />
des logiciels doit être en premier lieu<br />
validée par les autorités, et seuls des codes<br />
de programme de niveau 3 contrôlés peuvent<br />
être intégrés.<br />
La Suisse est un acteur majeur de la R & D dans<br />
bon nombre de domaines. André Droux, de<br />
l’entreprise Cortexia SA, a expliqué comment<br />
l’IA, autrement dit l’intelligence artificielle, peut<br />
contribuer à peu de frais à la propreté des rues<br />
et des trottoirs. Une caméra fixée à l’avant des<br />
engins de nettoyage scanne et classe les déchets.<br />
Avec des images en 1920 x 1080 pixels,<br />
la caméra enregistre 30 photos par seconde, soit<br />
plus de 100 gigaoctets en 24 heures. Un mégot<br />
de cigarette jeté sur la route à une vitesse de<br />
40 km/h peut être détecté.<br />
Grâce au deep learning et à l’intelligence artificielle,<br />
les objets jetés sont classés et analysés<br />
par un ordinateur de NVIDIA pesant 5 kg,<br />
fixé sur l’engin de nettoyage. Les poubelles publiques<br />
sont également enregistrées. Dans le<br />
cloud, les données sont analysées, et grâce à<br />
la localisation des « objets trouvés », des cartes<br />
sont élaborées indiquant le lieu et la quantité<br />
à nettoyer, et les endroits où la fréquence de<br />
nettoyage doit être rehaussée. Ainsi, les villes<br />
peuvent déployer plus efficacement leur personnel<br />
d’entretien. Tandis que dans les villes<br />
de l’UE, le nettoyage représente un coût moyen<br />
de 50 euros par habitant, ce chiffre atteint 120<br />
à 160 francs en Suisse. Grâce à l’interconnectivité<br />
et à l’intégration de l’IA, la technologie<br />
aide les communes à réaliser des économies<br />
considérables. <<br />
Mat-conference.ch<br />
À l’instar du congrès de la SAE et de SSM, la<br />
conférence MaT fait partie des événements sur<br />
la technologie très suivis en Suisse. Mat-conference.ch<br />
est née d’un réseau de hautes-écoles<br />
et de sous-traitants de l’industrie automobile.<br />
Chaque année, des experts mettent en lumière<br />
les évolutions technologiques dédiées à la<br />
mobilité sur terre, sur l’eau et dans les airs, et<br />
montrent que la Suisse est un pays impliqué<br />
dans la R & D dans de nombreux domaines.<br />
Les organisateurs sont l’Office fédéral de<br />
l’énergie, la haute-école de Berne, la hauteécole<br />
technique de Rapperswil, la haute-école<br />
des sciences appliquées de Zurich, la Haute<br />
Ecole Spécialisée de Suisse occidentale et la<br />
SAE Suisse. Le prochain congrès aura lieu le<br />
mercredi 4 novembre <strong>2020</strong>.<br />
Le professeur André Seeck est directeur du<br />
Bast, il a catégorisé les technologies actuelles<br />
et les dispositions légales en matière de véhicules<br />
automatisés et autonomes.<br />
La classification des systèmes d’assistance à la conduite jusqu’à la voiture autonome est représentée sur l’axe<br />
horizontal avec les niveaux de la SAE (rôle du conducteur). Sur l’axe vertical, les cas d’application sont définis. Ils<br />
sont actuellement fixés à Genève, où sont également élaborées les normes par les groupes de travail de la CEE-ONU.<br />
(Photo Bast)<br />
André Droux a montré comment la société Cortexia<br />
pouvait, grâce à l’intelligence artificielle et<br />
à l’apprentissage machine, optimiser l’utilisation<br />
des ressources et améliorer la propreté dans<br />
les villes.<br />
La caméra 4K produit en 24 heures plus de 100 gigaoctets de données en filmant les détritus dans la rue. L’électronique<br />
d’analyse embarquée permet, grâce à l’IA, de détecter les objets jetés jusqu’à une vitesse de 40 km/h. (Photo<br />
Cortexia SA)<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>15
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
Entretien avec Marcel Schradt, directeur général d’Audatex<br />
Comment réussir sa<br />
numérisation ?<br />
Marcel Schradt est directeur général de l’entreprise Audatex. Il explique à <strong>AUTOINSIDE</strong> les avantages de la mise en<br />
réseau dans le processus de gestion de sinistre, révèle pourquoi il est difficile d’échapper au numérique et donne des<br />
conseils pour une numérisation réussie. Sandro Compagno<br />
Marcel Schradt.<br />
Monsieur Schradt, Audatex met en relation<br />
les différentes parties prenantes d’un<br />
processus de gestion de sinistre : les<br />
carrossiers, les assureurs, les fournisseurs<br />
de pièces. À première vue, il est surtout<br />
question de dégâts de carrosserie. Où le<br />
garagiste trouve-t-il sa place dans cette<br />
chaîne de création de valeur ?<br />
Marcel Schradt, Audatex : Voici plus de<br />
50 ans que nous collaborons avec succès dans<br />
le domaine de la gestion des sinistres avec des<br />
ateliers de carrosserie, des garages et des assureurs.<br />
Toutefois, nous travaillons aussi dans<br />
d’autres secteurs et proposons tout un éventail<br />
de solutions aux garages dans le domaine<br />
du service et de l’entretien, comme Autodata<br />
ou le calcul relatif au service. À cela s’ajoute le<br />
fait qu’en Suisse, de nombreux sinistres sont<br />
d’abord annoncés auprès des garages et des<br />
concessionnaires. Ceux-ci ont donc besoin de<br />
saisir rapidement et numériquement ces sinistres<br />
et d’automatiser toutes les étapes nécessaires<br />
comme la validation de la réparation,<br />
la transmission à l’entreprise mandatée et la<br />
commande des pièces ainsi que d’éliminer les<br />
étapes du processus sur papier.<br />
En automne, vous avez effectué une tournée<br />
de présentation sur le thème de la numérisation.<br />
Quel en était l’objectif ?<br />
Nous avions deux objectifs. D’une part, nous<br />
voulions entrer en contact avec nos clients au<br />
niveau local. Le dialogue personnel et le feedback<br />
direct sont très importants pour nous,<br />
car ils nous aident à développer sans cesse nos<br />
produits. D’autre part, nous voulions présenter<br />
nos nouveaux produits en nous concentrant<br />
sur les garages et leur montrer grandeur nature<br />
les avantages actuels de la numérisation<br />
et de la mise en réseau pour les utilisateurs.<br />
Une tournée de présentation : n’est-ce pas<br />
un moyen un peu trop « analogique » pour<br />
entrer en contact avec vos clients ? Quelles<br />
ont été les réactions des carrossiers et des<br />
garagistes ?<br />
Nous voulions contrebalancer l’ère numérique.<br />
Nous avons ainsi opté pour cette tournée analogique<br />
de façon tout à fait délibérée, et tous<br />
les participants l’ont beaucoup appréciée. Nous<br />
développons des logiciels pour des êtres humains.<br />
Le lien local et les réactions directes<br />
des clients sont donc essentiels.<br />
Certains garagistes sont presque allergiques<br />
au mot « numérisation ». Comment<br />
les convaincre et souhaitez-vous le faire ?<br />
Ou existe-t-il des niches dans lesquelles ils<br />
peuvent survivre sans le numérique ?<br />
Je crois qu’à long terme, il sera difficile<br />
d’échapper à la numérisation. Nous sommes<br />
tous engagés dans un processus qu’on ne peut<br />
pas arrêter. Toutefois, je comprends aussi que<br />
certains soient sceptiques face aux nouvelles<br />
technologies, les considèrent parfois comme<br />
une menace ou pensent qu’elles vont leur coûter<br />
beaucoup plus cher. Dans ces cas-là, il est<br />
important de leur montrer de manière directe<br />
et palpable les avantages de la numérisation.<br />
On trouve aujourd’hui sur le marché<br />
pléthore d’outils numériques des fournisseurs<br />
les plus divers. En tant que garagiste,<br />
comment m’assurer que je mise sur le bon<br />
fournisseur ?<br />
C’est une question très importante et il n’est<br />
pas toujours facile d’y répondre dans le domaine<br />
des TIC. Il y a quinze ans, qui aurait cru<br />
qu’Apple détrônerait un jour Nokia sur le marché<br />
du téléphone mobile ? Je pense que deux<br />
facteurs jouent un rôle : la constance et la force<br />
d’innovation d’un fournisseur.<br />
Y a-t-il des critères généraux à l’aide<br />
desquels je peux faire un choix ?<br />
Vous pouvez par exemple vous demander depuis<br />
combien de temps un fournisseur existe,<br />
et ce qu’il a proposé de nouveau depuis lors.<br />
Un grand nombre de start-up disparaissent du<br />
marché après deux ans. Certaines entreprises<br />
restent figées sur leurs produits et cessent d’investir.<br />
Je ne miserais pas sur elles. Demandez<br />
des références et renseignez-vous pour savoir<br />
comment s’est déroulée la mise en œuvre. Souvent,<br />
les promesses ne sont pas au rendez-vous<br />
ou les coûts de mise en œuvre sont au final<br />
beaucoup plus élevés. Une analyse précise<br />
mettant en regard les coûts et l’utilité est nécessaire.<br />
Définissez un cahier des charges et<br />
des critères d’acceptabilité de manière à bien<br />
recevoir à la fin ce que vous attendiez et aviez<br />
commandé. Vous aurez alors réussi votre numérisation<br />
en tant que contribution à votre<br />
gain d’efficacité. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
audatex.ch<br />
16<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
28/29<br />
février <strong>2020</strong><br />
Parc des expositions<br />
de Lucerne<br />
Animation<br />
Cyndie Allemann //<br />
pilote automobile et<br />
animatrice de<br />
l’émission GRIP<br />
Métier de rêve:<br />
pilote automobile<br />
Marcel Fässler //<br />
pilote automobile <strong>–</strong><br />
triple vainqueur du<br />
Mans<br />
La mobilité de<br />
demain<br />
Frank Rinderknecht //<br />
visionnaire suisse de la<br />
branche automobile<br />
Informations, visions et émotions:<br />
rencontre de professionnels pour<br />
les garagistes suisses<br />
Ateliers<br />
Gestion thermique pour véhicules hybrides<br />
et électriques<br />
Remplacement sûr de la technologie moderne<br />
des turbocompresseurs<br />
Diriger efficacement un garage, avec<br />
des chiffres clés<br />
Présentations et démonstrations<br />
Technologie de diagnostic et PassThru<br />
Première: monte-pneus avec diagnostic<br />
MotulEvo: service professionnel pour transmission<br />
Plus de 80 sujets vous attendent. Vous trouverez le programme<br />
complet et actualisé en permanence sur le site autotechnikdays.ch
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
Un nom qui en dit long<br />
« CitNOW » amène le garage<br />
auprès du client<br />
La relation entre garagiste et client a toujours été une question de confiance. De nos jours, de plus en plus d’outils<br />
numériques sont à la disposition du garagiste pour créer et approfondir cette relation de confiance. Sandro Compagno<br />
Hans-Jörg Hänggi,<br />
directeur général de<br />
« CitNOW » pour la région<br />
DACH.<br />
Son nom en dit long :<br />
« CitNOW », prononcer<br />
« See it now » (« vois-le<br />
maintenant »), est une<br />
solution de présentation<br />
vidéo qui permet<br />
au garagiste d’impliquer<br />
le client directement<br />
dans le processus<br />
de service et de<br />
réparation, moyennant<br />
une charge supplémentaire raisonnable.<br />
« Nous aidons les concessionnaires à amener<br />
l’atelier et le showroom auprès de la clientèle »,<br />
explique Hans-Jörg Hänggi. L’ancien directeur<br />
de Nissan Suisse est aujourd’hui directeur général<br />
de « CitNOW » pour l’Allemagne, l’Autriche<br />
et la Suisse.<br />
La transparence au garage : le mécatronicien peut informer le client sur les travaux de service et de réparation<br />
nécessaires à l’aide d’une vidéo.<br />
M. Hänggi contredit les garagistes sceptiques<br />
qui estiment que les outils vidéo sont davantage<br />
une perte de temps qu’une aide utile. « Le système<br />
est très simple et facile à utiliser. » Le<br />
mécatronicien réalise une vidéo sans montage<br />
d’une durée de 60 à 90 secondes avec son<br />
smartphone ou sa tablette. Il peut ainsi signaler<br />
les problèmes rencontrés sur la voiture<br />
et proposer des travaux d’entretien et de réparation<br />
dans la vidéo. Le mécatronicien l’envoie<br />
ensuite au conseiller à la clientèle, qui établira<br />
un rapport de diagnostic ainsi qu’un devis et<br />
les transmettra au client. « La moitié des devis<br />
obtiennent une réponse en cinq minutes », affirme<br />
Hans-Jörg Hänggi. « Le client évite ainsi<br />
de devoir aller au garage. Le garagiste, quant à<br />
lui, augmente le volume de travail de son entreprise.<br />
» La vidéo est transmise au client en<br />
streaming et ne peut pas être partagée ou enregistrée.<br />
Ainsi, le garagiste garde le contrôle total<br />
sur les images.<br />
Outre l’avantage d’une meilleure transparence et<br />
d’une accélération des processus, le conseiller à<br />
la clientèle ne perd plus de temps en appels téléphoniques<br />
infructueux lorsque le propriétaire<br />
de la voiture reste injoignable. Le Video Check a<br />
été introduit dans toute l’Europe à partir de 2017<br />
par la Ford Motor Company, le plus gros client<br />
de l’entreprise technologique britannique.<br />
Selon Hans-Jörg Hänggi, l’outil numérique a vu<br />
le jour en Grande-Bretagne, où 65 % des concessionnaires<br />
travaillent avec « CitNOW », en raison<br />
de la situation juridique qui y règne. Pour<br />
les garagistes, celle-ci se distingue fondamentalement<br />
de la situation en Suisse sur un point<br />
essentiel : en cas d’accident provoqué par un défaut<br />
technique, le technicien du garage peut être<br />
tenu personnellement responsable. Mais si le<br />
client rejette, par exemple, la recommandation<br />
d’effectuer une réparation ou de poser de nouveaux<br />
pneus, alors le technicien ne peut plus<br />
être tenu responsable. « En Grande-Bretagne, la<br />
vidéo et les travaux recommandés dans le devis<br />
représentent également une sécurité pour<br />
l’employé à l’atelier », affirme M. Hänggi.<br />
Outre les processus à l’atelier, « CitNOW »<br />
peut également être utilisé dans la vente, par<br />
exemple par l’intégration sur le propre site<br />
Web, sur les plates-formes en ligne ou dans<br />
le cadre du conseil personnalisé aux acheteurs<br />
potentiels.<br />
Chaque jour, entre 35 000 et 50 000 vidéos<br />
« CitNOW » sont envoyées aux automobilistes<br />
par des garages en Europe. En mars 2019, le<br />
cap du million a été franchi pour la première<br />
fois. Outre l’Angleterre, l’outil rencontre surtout<br />
un vif succès en Europe de l’Est, selon<br />
Hans-Jörg Hänggi. « C’est dû au fait que la<br />
confiance du client à l’égard de son garagiste y<br />
est inexistante... » La Suisse est encore un peu<br />
à la traîne. Entre janvier et septembre, environ<br />
14 000 vidéos ont été transmises en streaming<br />
aux clients suisses. Cela prouve sans doute que<br />
la confiance de l’automobiliste en son garagiste<br />
est restée intacte. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
citnow.com/de<br />
18<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
Newsletter avec vidéo<br />
Transformer nos clients en fans<br />
De nombreuses entreprises, garages inclus, utilisent les newsletters pour informer leurs clients des nouveautés. Pourtant,<br />
au quotidien, ces e-mails ne sont que rarement ouverts. Bernd Mutschler, de l’entreprise Mailrec AG, explique comment,<br />
en joignant ou en envoyant uniquement des vidéos, les entreprises peuvent aussi toucher les lecteurs peu assidus et ainsi<br />
générer une forte valeur ajoutée. Carla Stampfli<br />
Détaillants, institutions culturelles ou garages :<br />
de nombreuses organisations ont aujourd’hui recours<br />
aux newsletters pour informer régulièrement<br />
par e-mail un groupe de destinataires sur<br />
l’actualité. Les avantages des newsletters sont<br />
évidents : en plus de générer des économies grâce<br />
à la suppression des frais d’impression et de port,<br />
cette interaction périodique renforce la relation<br />
avec le client.<br />
Mais la lettre d’information numérique a également<br />
ses faiblesses : les newsletters sont noyées<br />
dans un flot d’e-mails et par conséquent souvent<br />
supprimées sans avoir été lues attentivement.<br />
« Si 3 % des destinataires ouvrent la newsletter<br />
d’une entreprise et consultent le lien contenu<br />
dans l’e-mail, c’est déjà un bon chiffre », déclare<br />
Bernd Mutschler, directeur de l’entreprise bâloise<br />
de vidéo en ligne Mailrec AG. Concrètement,<br />
97 % des destinataires ne lisent pas, ou à peine,<br />
les informations contenues dans la newsletter.<br />
Que faire ? Pour capter l’attention des clients en<br />
dépit du flux d’e-mails quotidien, de plus en plus<br />
d’entreprises optent pour les messages vidéo.<br />
« La vidéo bat la newsletter de 85 à 90 %. Au quotidien,<br />
les images animées sont même visionnées<br />
par les destinataires les moins assidus.<br />
Elles véhiculent par ailleurs des émotions. Et les<br />
émotions éveillent des besoins », déclare Bernd<br />
Mutschler. Un autre atout des messages vidéo réside<br />
dans la possibilité d’interpeler directement<br />
les clients et de leur présenter personnellement<br />
les produits. Prenons un exemple : un garage<br />
souhaite faire découvrir à ses clients sa dernière<br />
offre de voitures neuves. Dans une vidéo, le vendeur<br />
accueille les destinataires et leur présente<br />
quasi « en direct » l’extérieur et l’intérieur du véhicule.<br />
À la fin du film de 60 à 90 secondes, le<br />
client est directement dirigé vers la page des<br />
offres. « Ce genre de vidéo ne nécessite ni montage<br />
professionnel ni qualité de luminosité très<br />
élevée, souligne Bernd Mutschler. Le maître-mot<br />
est l’authenticité. » Le temps requis pour la réalisation<br />
est tout à fait raisonnable. « Avec un peu<br />
de pratique, 30 minutes suffisent pour tourner la<br />
vidéo et l’envoyer par PC ou smartphone. »<br />
Bernd Mutschler montre à quoi peut ressembler une newsletter vidéo.<br />
Selon Bernd Mutschler, qui fournit avec Mailrec<br />
le logiciel adapté à des entreprises très diverses,<br />
parmi lesquelles de grands garages, le taux de<br />
clics des messages vidéo se situe clairement dans<br />
une tranche de pourcentage à deux chiffres. Il<br />
admet cependant que les ventes de voitures ne<br />
vont pas s’envoler sous l’effet de l’envoi de vidéos.<br />
« Mais il est clair que ces messages animés me<br />
permettent de me démarquer de la concurrence.<br />
J’offre par ailleurs à mes clients une valeur ajoutée<br />
grâce à des contenus intéressants, et eux en<br />
deviennent fans. » En fin de compte, ces aspects<br />
sont décisifs, et Bernd Mutschler d’ajouter :« Mon<br />
atelier arrivera ainsi en tête de liste lorsque la<br />
clientèle aura un besoin. »<br />
En plus des informations relatives aux actuels<br />
véhicules, il recommande l’utilisation de vidéos<br />
pour aborder d’autres sujets, tels que le changement<br />
de pneus ou le service. « Imaginez que vous<br />
recevez un e-mail puis un rappel par message vidéo.<br />
Ou encore une vidéo de remerciement pour<br />
une commande passée ou le paiement d’une facture.<br />
Ça, c’est du service à la clientèle ! »<br />
L’utilisation de vidéos à des fins de marketing ne<br />
nécessite aucune condition particulière, indique<br />
Bernd Mutschler. « Il suffit de savoir qui sera<br />
devant la caméra et quel est le message à faire<br />
passer. Les aspects techniques ne posent aucun<br />
problème. » Un PC, un smartphone, un micro,<br />
un accès à Internet, et le tour est joué. Chacun,<br />
du petit atelier à la grande entreprise disposant<br />
de plusieurs filiales, peut ainsi profiter de<br />
cette nouvelle tendance. Même les entreprises<br />
où personne n’est disposé à passer devant la caméra<br />
peuvent utiliser cet outil, explique Bernd<br />
Mutschler. « Tous les thèmes qui concernent<br />
les garages ont déjà été filmés avec une actrice<br />
suisse et sont mis à disposition gratuitement. »<br />
Mailrec offre des prestations complètes autour<br />
de la vidéo : caméra, production sur place, enregistrements<br />
en studio, cours de vidéo sur smartphone<br />
et même storytelling. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
mailrec.info<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>19
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
Autosense<br />
Beaucoup d’optimisme<br />
Depuis un an et demi, Autosense met en relation des véhicules avec des garages. L’évolution est « excellente »,<br />
affirme Nicolas Noth, le porte-parole. Autosense ne fournit aucun chiffre. Sandro Compagno<br />
« Nous pourrons assurément présenter d’autres partenaires en <strong>2020</strong> » : Nicolas Noth, le responsable de la communication d’Autosense, se montre confiant quant à l’avenir.<br />
M. Noth, comment s’est développée Autosense<br />
depuis le lancement de la joint-venture<br />
avec Amag et Swisscom en juin 2018 ?<br />
Nicolas Noth, CMO d’Autosense : Autosense<br />
s’est merveilleusement bien développée. Suite<br />
à l’arrivée d’Amag fin août 2018 en tant que partenaire<br />
automobile suisse solide, la joint-venture<br />
a enregistré une évolution rapide. Les<br />
80 succursales d’Amag nous ont permis de<br />
très bien pénétrer le marché. Nous pourrons<br />
étendre Autosense à l’ensemble du réseau de<br />
partenaires Amag en <strong>2020</strong>.<br />
Combien d’automobilistes utilisent<br />
Autosense actuellement ?<br />
Nous ne communiquons pas de chiffres pour<br />
le moment, mais nous pouvons dire que nous<br />
sommes sur une pente ascendante et que nous<br />
avons pu atteindre nos objectifs.<br />
Autosense a été conçue sous forme d’écosystème<br />
ouvert et indépendant des marques.<br />
Des garages qui n’appartiennent pas au<br />
réseau d’Amag vous ont-ils rejoints ?<br />
L’écosystème est effectivement ouvert et indépendant<br />
des marques, si bien que d’autres<br />
marques et garages peuvent le rejoindre. Nous<br />
discutons avec d’autres marques automobiles et<br />
nous pourrons assurément présenter d’autres<br />
partenaires en <strong>2020</strong>. Les partenaires indépendants<br />
de marque d’Amag seront les premiers<br />
à suivre dès janvier. N’importe quel automobiliste<br />
peut toutefois utiliser Autosense dès à<br />
présent, même avec d’autres marques.<br />
Les clients flotte peuvent aussi se servir<br />
d’Autosense. Quelle est la situation ici ?<br />
Nous ne communiquons pas non plus de<br />
chiffres en la matière pour le moment. Nous<br />
avons cependant déjà touché plus de clients<br />
flotte que prévu initialement, aussi bien dans le<br />
segment des PME que chez les grands comptes,<br />
ce qui montre que nos solutions pour flottes<br />
sont prisées. Elles séduisent par leur modularité,<br />
si bien qu’elles s’adaptent aux besoins individuels<br />
du client. Leurs conditions sont également<br />
très attrayantes.<br />
Lorsqu’Autosense a été présentée fin 2018,<br />
l’application permettait de communiquer<br />
avec le garage et de faire le plein. Quels<br />
autres services ont été intégrés en 2019 ?<br />
Outre la fonction de plein de carburant et de service<br />
de garage, je voudrais évoquer le journal de<br />
bord numérique qui enregistre et qui classe facilement<br />
les trajets. Saviez-vous par exemple que<br />
la Conférence suisse des impôts le recommande<br />
pour la déclaration d’impôts ? Citons également<br />
la statistique Eco Drive et le Drive Score qui permettent<br />
au conducteur d’ajuster aisément sa manière<br />
de conduire et donc de réduire ses émissions<br />
de CO 2<br />
. L’assurance auto Flexdrive payée<br />
au kilomètre de Dextra, qui ne décompte que les<br />
kilomètres parcourus et qui permet à ceux qui<br />
roulent peu d’économiser beaucoup d’argent, est<br />
elle aussi une nouveauté. Nous venons en outre<br />
de lancer avec notre nouvel investisseur Zurich<br />
Assurances le premier service et il est accessible<br />
également aux automobilistes qui ne sont<br />
pas assurés chez Zurich. Le service propose une<br />
aide rapide et une compétente aux utilisateurs<br />
en matière d’assurance et de sinistres.<br />
Qu’est-ce qui est prévu en <strong>2020</strong> ?<br />
Les particuliers peuvent s’attendre à de nouveaux<br />
produits d’assurance, au développement<br />
des stations-service, à une solution de stationnement<br />
ainsi qu’à une application remaniée à<br />
laquelle ont été intégrés de nombreux retours<br />
et souhaits de clients. Concernant les flottes,<br />
nous lancerons notamment une solution pour<br />
les véhicules en pool et nous accélérerons la<br />
mise en œuvre sur des véhicules électriques<br />
avec un partenaire. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
autosense.ch<br />
20<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
Nouveau site web d’auto-suisse<br />
Redécouvrir la mobilité automobile<br />
La mobilité répond à un besoin élémentaire de l’homme. Cette déclaration constitue le coeur de la vaste campagne<br />
d’auto-suisse, l’Association des importateurs suisses d’automobiles.<br />
pd. Avec « Mon autographe », auto-suisse<br />
montre les multiples facettes de la mobilité<br />
automobile en Suisse et fait en même temps<br />
connaître à un large public les développements<br />
techniques dans le domaine de l’automobile,<br />
tels que les propulsions alternatives et<br />
la conduite autonome. La campagne émotionnelle,<br />
transparente et basée sur les faits repose<br />
sur un concept de communication fort et intégré,<br />
développé par l’agence de communication<br />
Farner.<br />
La mobilité individuelle est le moteur de notre<br />
vie, que ce soit dans sa propre voiture ou non,<br />
en combinaison avec d’autres moyens de transport,<br />
comme conductrice ou comme passager,<br />
avec de l’essence, de l’électricité, du diesel, du<br />
gaz, de l’hydrogène ou un autre type d’entraînement.<br />
Les voitures répondent à un besoin<br />
élémentaire de l’homme : être libre de faire des<br />
choses spontanément et de suivre ses propres<br />
chemins. C’est ce quel’engagement « Mon autographe<br />
» fait prendre conscience au public.<br />
monautographe.ch vient d’être lancé avec un<br />
hub de contenu. Les premiers articles de blog<br />
se penchent sur l’électromobilité, la mobilité<br />
de l’avenir, et les nouvelles technologies. Des<br />
portraits de personnes très diverses montrent<br />
les multiples usages des véhicules en Suisse.<br />
La partie principale de l’engagement commencera<br />
en janvier, avec une série de films divertissants<br />
dans lesquels des Suisses, accompagnés<br />
de personnalités connues, parlent de leur relation<br />
personnelle avec leur voiture. Composée<br />
de huit épisodes, la série sera diffusée sur monautographe.ch<br />
et promue à la télévision ainsi<br />
que dans des médias en ligne. Parallèlement,<br />
on lancera une campagne dans la presse écrite<br />
et sur Internet.<br />
« La mobilité individuelle est un besoin de liberté<br />
qui revêt une grande importance pour les<br />
Suisses », explique François Launaz, président<br />
d’auto-suisse. « La route joue et jouera à l’avenir<br />
un rôle central dans la vie de nous tous, directement<br />
ou indirectement. C’est ce que nous<br />
voulons démontrer de manière intéressante et<br />
humoristique avec ‹Mon autographe›. Que ce<br />
soit en voiture de tourisme, en camionnette ou<br />
en poids lourd : la mobilité automobile est et<br />
reste indispensable en Suisse. » <<br />
Plus d’informations sur :<br />
monautographe.ch<br />
La documentation<br />
intelligente avec<br />
l’appli photo<br />
brainsnhands.ch<br />
Un avantage de taille: notre appli photo intelligente vous permet<br />
désormais d’envoyer des photos, des vidéos et des PDF de votre<br />
smartphone directement dans la gestion documentaire de votre<br />
DMS Stieger. L’appli photo pour iOS et Android s’installe rapidement<br />
et se commande en toute simplicité par quelques clics. Ainsi,<br />
vous réalisez votre documentation extrêmement rapidement, en<br />
tout confort et toute sécurité.<br />
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Stieger Software AG ❙ Hauptstrasse 71 ❙ CH-9422 Staad ❙ +41 (0)71 858 50 80<br />
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NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
Qualité des données<br />
Le point faible de la numérisation<br />
Les données valent de l’or : elles doivent donc faire l’objet du plus grand soin. Dans le cas contraire, le chiffre d’affaires peut<br />
en pâtir, mais aussi l’efficacité et la pertinence des décisions. Comment améliorer la qualité des données ? André Bissegger<br />
« Des données de mauvaise qualité, erronées ou<br />
incomplètes peuvent avoir des conséquences fâcheuses<br />
», indique Michael Imhof, directeur de<br />
Senergy Services AG, une entreprise qui collabore<br />
avec l’UPSA dans le domaine du service<br />
à la clientèle (GRC). « Dans le pire des cas, des<br />
données de mauvaise qualité peuvent coûter<br />
très cher si elles entraînent de mauvaises décisions,<br />
ou pas de décision du tout. » En outre,<br />
elles peuvent faire baisser le chiffre d’affaires,<br />
nuire à la réputation, faire perdre du temps et<br />
de l’efficacité. Ou encore faire rater des occasions<br />
d’entrer en contact avec les clients.<br />
La qualité des données est donc le talon<br />
d’Achille de la numérisation. Cela commence<br />
par de petites choses qu’il ne faut pas négliger,<br />
par exemple la saisie de l’adresse des clients : il<br />
n’y a rien de plus énervant que de s’apercevoir,<br />
lorsqu’on veut inviter ses clients à une exposition<br />
de printemps par exemple, que leur adresse<br />
ou leur titre a été mal saisi.<br />
Un garage n’est pas une multinationale, et le<br />
nombre des personnes qui saisissent des données<br />
est limité. Malgré cela, il règne souvent un<br />
grand chaos. Pourquoi ? « La plupart du temps,<br />
la saisie des données n’est pas l’activité préférée<br />
des collaborateurs, dit Michael Imhof. Par<br />
conséquent, ils font trop peu attention à la qualité<br />
pour avoir fini le plus vite possible. » Fréquemment,<br />
aucune norme ne prescrit comment<br />
les données doivent être saisies. Ainsi, on crée<br />
des doublons en saisissant le même contact de<br />
deux façons différentes. Ou les stocks du magasin<br />
ne s’affichent pas correctement parce que<br />
le système ne reconnaît pas toutes les données.<br />
Ou la facture pour le client est mal établie, parce<br />
que les taux horaires enregistrés sont erronés.<br />
La liste est infinie.<br />
Le spécialiste des données conseille de les<br />
mettre à jour au moins une fois par an ou, mieux<br />
encore, tous les six mois. Si tout le personnel<br />
respecte les processus fixés et les consignes<br />
concernant l’actualité des données (voir astuces<br />
ci-dessous), les travaux de mises à jour seront<br />
bien plus simples et moins longs à l’avenir. <<br />
Plus d’informations sur:<br />
senergy.ch<br />
À quoi les garagistes doiventils<br />
faire attention en saisissant<br />
des données :<br />
• S’en tenir aux objectifs et processus fixés : il<br />
faut définir des normes de saisie, par exemple<br />
sur la façon dont il convient d’enregistrer<br />
l’adresse d’un nouveau client.<br />
• Contrôle : lors de la formation et de l’instruction<br />
du personnel, insister sur les données<br />
les plus importantes. Il est aussi bon<br />
de vérifier régulièrement que les données<br />
saisies sont correctes et uniformes.<br />
• Actualité : tout système permet de voir si<br />
des données n’ont plus été traitées depuis<br />
longtemps. Des processus bien réglementés<br />
sont utiles à cet égard. Ainsi, il faudrait<br />
par exemple consulter le système à chaque<br />
visite du client pour voir si les données sont<br />
encore à jour.<br />
Les garagistes peuvent évaluer<br />
la qualité de leurs données à<br />
l’aune des éléments et critères<br />
suivants :<br />
• Complétude : est-ce qu’il manque des données<br />
importantes ?<br />
• Clarté : les données contiennent-elles<br />
des fautes de forme ou de contenu ?<br />
Elles doivent pouvoir être validées par le<br />
système.<br />
• Cohérence / uniformité : il faut une norme<br />
sur la façon de saisir les données.<br />
• Compréhensibilité : les données peuventelles<br />
être comprises et interprétées par des<br />
tiers ?<br />
• Actualité : une vérification régulière a lieu<br />
pour voir si les données sont à jour.<br />
Comment procéder pour mettre<br />
à jour les données dans un<br />
garage ?<br />
• Vérifiez que les données sont complètes.<br />
Si ce n’est pas le cas, y remédier correctement.<br />
• Supprimer les doublons afin que les informations<br />
clés (p. ex. l’adresse) n’apparaissent<br />
qu’une fois.<br />
• Uniformiser les données en corrigeant<br />
celles qui sont mal saisies.<br />
• Actualité : vérifier les données qui n’ont<br />
plus été mises à jour depuis longtemps (une<br />
recherche permet de les trouver).<br />
Le but d’une mise à jour est qu’après celle-ci,<br />
les critères en matière de qualité des données<br />
soient remplis.<br />
22<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SPONSORED CONTENT<br />
JobCloud<br />
Quelles sont les dernières tendances<br />
RH numériques du moment ?<br />
La numérisation gagne du terrain dans tous les domaines aussi bien professionnels que privés. Bien entendu, le recrutement<br />
n’est pas en reste. Les tâches répétitives sont toujours plus automatisées afin de laisser plus de temps aux responsables du<br />
personnel pour faire autre chose. Voici les tendances numériques que vous devez absolument connaître.<br />
1. L’intelligence artificielle<br />
pd. L’intelligence artificielle n’est pas une<br />
tendance à part entière. Il s’agit plutôt d’une<br />
technologie sur laquelle se base la plupart<br />
des innovations dans le domaine des RH.<br />
Les systèmes intelligents sont particulièrement<br />
prisés pour la recherche de collaborateurs.<br />
« Beaucoup d’entreprises espèrent<br />
pouvoir utiliser des solutions technologiques<br />
pour pourvoir des postes ouverts depuis<br />
longtemps avec des candidats adéquats et,<br />
de façon plus générale, raccourcir nettement<br />
le temps de recrutement », explique Wolfgang<br />
Gastager, qui travaille pour l’entreprise<br />
autrichienne JoinVision, spécialisée dans les<br />
solutions RH numériques.<br />
2. Sourcing de candidats grâce au<br />
big data<br />
Le big data est une des réponses du sourcing<br />
actif. La recherche de candidats adéquats<br />
par les employeurs ne se déroule plus<br />
uniquement dans le cadre d’événements ou<br />
de Job-Speed Datings, mais s’étend à internet.<br />
Les plateformes en ligne sont utilisées<br />
pour trouver des profils qui pourraient<br />
correspondre à l’entreprise ou au poste à<br />
pourvoir, ce qui simplifie le processus de<br />
recrutement.<br />
3. Recrutement par robots<br />
Ce terme aux consonances effrayantes désigne<br />
en fait une réalité plutôt pratique. Non<br />
seulement l’intelligence artificielle facilite le<br />
recrutement, mais elle accélère également<br />
ses processus. Les chatbots conviennent<br />
déjà de rendez-vous pour les entretiens,<br />
mais ils devraient également mener dans le<br />
futur le premier entretien.<br />
4. Applications et outils<br />
Selon un sondage sur le thème de l’onboarding<br />
mené en Allemagne, 59 % des responsables<br />
RH interrogés pensent que des mesures<br />
d’onboarding adéquates, c’est-à-dire en faveur<br />
de l’intégration des nouveaux collaborateurs,<br />
permettraient de réduire le taux de fluctuation<br />
du personnel durant la première année.<br />
Il existe déjà de nombreux instruments numériques<br />
qui permettent aux collaborateurs<br />
de participer au processus d’onboarding de<br />
façon flexible, où qu’ils se trouvent dans le<br />
monde. Pourtant, seules 12 % des entreprises<br />
interrogées utilisent des logiciels pour l’intégration<br />
des nouveaux employés. Il existe<br />
donc un large potentiel d’amélioration à exploiter<br />
au cours des prochaines années dans<br />
ce domaine-là.<br />
Lorsqu’il est question de numérisation, cette<br />
dernière éveille souvent, chez les travailleurs,<br />
la peur d’être remplaçables. L’évolution<br />
dans d’autres secteurs a toutefois montré<br />
que, si la numérisation remplace certes<br />
certains emplois, elle en crée de nouveaux.<br />
On prédit un avenir semblable au domaine<br />
du recrutement. « Le processus de recrutement<br />
sera encore accéléré et de nombreuses<br />
étapes de travail des recruteurs seront facilitées,<br />
prédit Wolfgang Gastager. De cette façon,<br />
ils pourront se concentrer sur des éléments<br />
plus essentiels du recrutement de<br />
personnel. »<br />
Leader sur le marché de l’emploi en ligne<br />
suisse et forte d’une expérience de plus de<br />
20 ans, JobCloud exploite entre autres jobup.<br />
ch et jobs.ch, les plateformes d’emploi préférées<br />
en Suisse romande et en Suisse alémanique.<br />
Rendez-vous sur www.jobcloud.ch/<br />
leblog pour de plus amples informations, des<br />
conseils, des check-lists et des articles sur les<br />
thèmes du recrutement et des RH. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
jobcloud.ch/leblog<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>23
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
Diagnostics à distance<br />
Des données d’une grande<br />
importance pour les garagistes<br />
Les diagnostics à distance via Internet ont le vent en poupe, mais soulèvent toutefois des questions.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> a interrogé Continental pour connaître la position de l’équipementier allemand. André Bissegger<br />
Monsieur Mack,<br />
vous êtes fournisseur<br />
d’appareils<br />
de diagnostics.<br />
Les diagnostics à<br />
distance sont-ils<br />
importants pour<br />
Rolf Mack, Continental.<br />
vous ?<br />
Rolf Mack, Head of Diagnostics & Services<br />
chez Continental pour le segment indépendant<br />
de deuxième monte : En deuxième<br />
monte, les processus numériques prennent de<br />
plus en plus d’ampleur dans le travail quotidien.<br />
Les données nécessaires à ces technologies<br />
numériques sont donc d’une grande<br />
importance. Les garagistes qui disposent<br />
de données et qui savent les utiliser auront<br />
toujours une longueur d’avance par rapport<br />
à la concurrence. Les diagnostics à distance<br />
sont pour nous une technologie d’avenir<br />
prometteuse. Aussi avons-nous développé<br />
Remote Vehicle Data (RVD), une plate-forme<br />
dédiée aux données des véhicules.<br />
À quoi sert cet outil ? Dans quelle mesure<br />
les dispositions relatives à la protection des<br />
données sont-elles respectées ?<br />
RVD permet un accès standardisé aux données<br />
des véhicules, qui sont spécifiques à chaque<br />
constructeur. L’atelier est informé à tout moment<br />
de l’état d’un véhicule et peut améliorer<br />
son service à la clientèle. Il peut en outre optimiser<br />
sa charge de travail et le planning du personnel.<br />
Les pièces de rechange sont commandées<br />
en amont, avant que le client n’amène son<br />
véhicule au garage. Cela rend la logistique et le<br />
stockage plus fluides. Notre solution a déjà été<br />
utilisée par de premiers clients. Nous sommes<br />
très attentifs à la sécurité des véhicules, des<br />
utilisateurs et de leurs données. Les utilisateurs<br />
peuvent constamment contrôler qui a accès<br />
à leurs données. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
continental.com<br />
Votre manifestation<br />
fait encore<br />
plus bouger les<br />
choses au centre<br />
de compétences<br />
pour l’automobile<br />
et le transport !<br />
Vous trouverez chez nous les conditions<br />
cadres idéales pour réussir vos formations,<br />
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24<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
Les hackers, des dangers pour les PME<br />
La sécurité n’est pas un état instantané<br />
Talonnant l’Allemagne, la Suisse occupe la deuxième place du classement des attaques perpétrées par des hackers en<br />
Europe. Les grandes entreprises telles que Swisscom ou Ruag ne sont depuis longtemps plus les seules cibles puisque<br />
les PME sont également visées. L’ancien hacker et actuel expert en sécurité Gunnar Porada connaît les détails.<br />
jas. De nombreux garages et PME suisses s’intéressent<br />
à la sécurité. Ce ne sont plus seulement<br />
les banques, les compagnies d’assurances et les<br />
grandes entreprises qui sont dans le collimateur<br />
des hackers. Les petites entreprises sont<br />
depuis longtemps également visées par ces criminels.<br />
Chaque jour, environ huit millions d’ordinateurs<br />
sont attaqués dans le monde, ce qui<br />
coûte des centaines milliards de francs à l’économie<br />
chaque année. Plus le nombre de prestations<br />
utilisées sur Internet augmente, plus<br />
il faut se prémunir d’attaques et de manipulations.<br />
Bien que la numérisation soit à l’origine de<br />
maintes simplifications, elle ouvre également la<br />
porte à des attaques potentielles. « Derrière l’Allemagne<br />
avec 42 % des attaques de ransomeware<br />
entre janvier et juin 2019, la Suisse arrive en<br />
deuxième position en Europe avec 26 %, devant<br />
l’Angleterre, à 18 % », comme l’expliquait début<br />
octobre Gunnar Porada, l’un des principaux experts<br />
mondiaux de la cybersécurité, lors d’un<br />
événement de l’Union suisse des arts et métiers.<br />
L’ancien hacker travaille depuis plus de 25 ans<br />
dans le secteur de la sécurité informatique. Mais<br />
souvent, quand il reçoit l’appel téléphonique, il<br />
est déjà trop tard. « Pour moi, en tant qu’entrepreneur,<br />
c’est bien sûr idéal, car les patrons acceptent<br />
mon offre sans discuter. Il serait toutefois<br />
bien moins cher et plus simple de mettre<br />
en place une bonne sécurité informatique en<br />
amont », révèle le directeur d’innoSec GmbH de<br />
Weggis. Et pour démontrer à quel point il est<br />
facile de duper des solutions de banque électronique<br />
d’apparence sûre, M. Porada s’est connecté<br />
en quelques minutes « en direct » à un compte<br />
bancaire qui ne lui appartient pas. Il a mis en<br />
évidence la facilité avec laquelle il est possible<br />
de déclencher des transactions de plusieurs<br />
millions de francs malgré la procédure du TAN<br />
photographique, un jeu d’enfant pour le spécialiste<br />
de la sécurité.<br />
M Porada met en garde depuis des années<br />
contre les risques, il a identifié des failles de sécurité<br />
dans les empreintes digitales sur les passeports<br />
et s’est introduit dans les bases de données<br />
et les systèmes de cloud pour le compte<br />
d’entreprises clientes. Il a réalisé des pentests,<br />
L’expert en sécurité et ancien hacker Gunnar Porada.<br />
un terme technique désignant un test de sécurité<br />
exhaustif sur des ordinateurs isolés, sur<br />
des serveurs ou sur des réseaux entiers, pour diverses<br />
banques suisses. « On m’ignore souvent<br />
lorsque je pointe du doigt des failles », déclare<br />
l’ancien hacker, « la prise de conscience de la sécurité<br />
est malheureusement souvent associée<br />
à une certaine inertie ou à de l’ignorance. » Il<br />
estime que la Suisse doit se rattraper, y compris<br />
ses PME. Gunnar Porada trouve toutefois<br />
le terme tout à fait inadapté, tant il est vrai qu’il<br />
existe des PME disposant de peu d’ordinateurs<br />
tout en brassant des milliards de francs.<br />
Contrairement à la Suisse et à l’Europe, d’autres<br />
pays investissent dans la sécurité numérique<br />
depuis des années. « Nous sommes en perte<br />
de vitesse constante sans raison visible. Nous<br />
avons pourtant de bons informaticiens. » L’expert<br />
estime que la sécurité ne doit jamais gêner<br />
les relations commerciales de l’entreprise. Il se<br />
demande dans le même temps si tous les ordinateurs<br />
doivent vraiment être connectés à Internet<br />
ou si toutes les données doivent être envoyées<br />
sur le cloud. « Un virus ou un hacker n’a<br />
besoin que d’une seule faille. Et il emprunte toujours<br />
le chemin de moindre résistance », avertit<br />
M. Porada. Les maliciels actuels sont devenus<br />
si petits qu’ils sont à peine visibles. Ils peuvent<br />
pratiquement être joints à n’importe quel document<br />
et à n’importe quelle page Internet. Le maliciel<br />
crypte en quelques minutes les données<br />
de l’utilisateur sans que celui-ci ne s’en rende<br />
compte, il écrase également le Master Boot Record,<br />
si bien que l’utilisateur ne peut plus rebooter<br />
son ordinateur et affiche simplement une<br />
note indiquant à l’utilisateur où payer la rançon<br />
pour libérer les données. Bien que les ransomware<br />
ne chiffrent généralement que des fichiers,<br />
les virus font un pas de plus en mettant<br />
tout le système hors service. Les dégâts sont<br />
énormes dans les deux cas !<br />
« Dans la mesure du possible, il faut toujours<br />
manipuler ses données avec parcimonie. Et il<br />
est parfaitement possible d’utiliser un ordinateur<br />
muni du système d’exploitation Linux pour<br />
la comptabilité ou pour des données délicates.<br />
Il existe moins de virus pour Linux », explique<br />
M. Porada. Pour lui, la sécurité n’est pas un<br />
état instantané, mais plutôt un processus. C’est<br />
pourquoi il faut systématiquement mettre à jour<br />
ses ordinateurs. <<br />
Les trois principales règles de sécurité de base pour les PME<br />
1. La sécurité des données est l’affaire du<br />
patron. Celui-ci ne doit pas simplement la<br />
confier à son CTO (Chief Technology Officer)<br />
lorsque l’entreprise est si grande qu’un tel<br />
poste existe. Les patrons cherchent souvent<br />
à déléguer ou à externaliser ce dossier. Ce<br />
faisant, nombre d’entre eux oublient qu’en<br />
cas de sinistre, les conséquences se feront<br />
ressentir le plus vivement à l’étage de la<br />
direction.<br />
2. Il faut toujours manipuler les données avec<br />
parcimonie et ne pas les partager généreusement.<br />
Le cloud n’est pas obligatoirement<br />
la bonne solution pour tous et pour tout.<br />
3. La sécurité n’est pas un état instantané,<br />
mais plutôt un processus. La plupart des<br />
attaques sont réalisées à l’aide de chevaux<br />
de Troie à l’ancienne et de ransomware qui<br />
trouvent de nouvelles portes dérobées. Il est<br />
possible de s’en prémunir. Des mises à jour<br />
régulières des logiciels, et pas seulement<br />
des antivirus, constituent déjà une bonne<br />
barrière.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>25
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
Groupe Motiondata Vector<br />
motiondata-vector.ch<br />
> Sur le chemin du succès en <strong>2020</strong> avec le groupe Motiondata Vector<br />
• Il fournit un DMS modulaire<br />
comprenant de nombreuses<br />
interfaces de marques, d’applications<br />
ainsi que de services<br />
web et informatiques.<br />
pd. Quiconque est à la recherche<br />
du succès cette année mise sur<br />
le groupe Motiondata Vector en<br />
tant que prestataire fiable de solutions<br />
informatiques complètes.<br />
Les logiciels sont spécialement<br />
conçus pour répondre aux<br />
exigences et aux besoins des<br />
garages. Les produits sont<br />
actualisés grâce à des mises à<br />
jour de système et de sécurité<br />
permanentes.<br />
De nombreux garages renommés<br />
en Suisse font déjà confiance<br />
à la qualité et aux avantages<br />
des deux Dealer Management<br />
Systems « Motiondata » et du<br />
Car Dealer Package « CDP ». Les<br />
deux DMS sont disponibles en<br />
trois éditions selon les besoins<br />
et les souhaits du garage.<br />
Le succès avec le groupe<br />
Motiondata Vector :<br />
• Il propose une solution sur<br />
mesure en fonction de la<br />
taille de l’entreprise grâce<br />
à de nombreux modules et<br />
interfaces.<br />
• Il délivre à lui seul des solutions<br />
logicielles, matérielles<br />
et infrastructurelles individuelles<br />
répondant aux normes<br />
de sécurité les plus strictes.<br />
• Il optimise les procédures<br />
quotidiennes des clients et<br />
améliore ainsi l’efficacité, le<br />
taux d’utilisation et le chiffre<br />
d’affaires.<br />
Informez-vous maintenant sur<br />
les deux DMS de Motiondata<br />
Vector Schweiz GmbH et<br />
démarrez une nouvelle année<br />
couronnée de succès avec le<br />
bon partenaire. <<br />
Motiondata facilite le travail quotidien de ses clients.<br />
Autef GmbH<br />
autef.ch<br />
> Prêts pour la numérisation grâce au Passthru<br />
pd. En septembre, Autef GmbH,<br />
centre de cours pour la technique<br />
automobile sis à Reiden (LU), a<br />
organisé un voyage de formation<br />
à Montréal qui a, d’une part, servi<br />
de formation continue en haute<br />
tension et, d’autre part, permis<br />
aux participants de se faire une<br />
idée approfondie du Passthru.<br />
Cette technique, qui fait partie du<br />
quotidien au Canada, garantit des<br />
processus de travail agiles.<br />
De plus en plus de garages indépendants<br />
misent également sur le<br />
Passthru en Suisse. Compte tenu<br />
de cette évolution, Autef conçoit<br />
la formation pour hostettler<br />
autotechnik ag et commence par<br />
la marque Volkswagen, qui est la<br />
plus répandue en Suisse.<br />
Le cours couvre toutes les principales<br />
phases de travail, allant<br />
de l’inscription à l’utilisation des<br />
logiciels spécifiques en passant<br />
par la mise en service. Les participants<br />
apprennent toutes les<br />
phases requises pour préparer<br />
leur atelier à la numérisation.<br />
Les experts d’Autef montrent<br />
notamment les appareils qu’un<br />
garage peut ou doit utiliser. Les<br />
participants apprennent à se<br />
servir du matériel et des logiciels<br />
directement sur le véhicule pour<br />
qu’ils puissent mettre en pratique<br />
ce qu’ils ont appris de manière<br />
efficace au quotidien.<br />
L’objectif d’Autef est clair : un<br />
atelier doit établir des compétences<br />
spécialisées pour des<br />
marques et s’occuper lui-même<br />
de tous les travaux. Il augmente<br />
ainsi sa productivité et améliore<br />
la satisfaction de sa clientèle. <<br />
Autef propose un cours sur le Passthru.<br />
26<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />
Hella Gutmann Solutions<br />
hella-gutmann.com<br />
> Security Gateway : nouveau défi pour l’atelier multimarques<br />
pd. L’incertitude était grande<br />
lorsque deux hackers ont pris<br />
le contrôle des systèmes d’une<br />
Jeep Cherokee en 2015 et ont<br />
montré dans une vidéo publiée<br />
sur YouTube qu’un véhicule peut<br />
être télécommandé.<br />
Fiat Chrysler Automobiles (FCA)<br />
a réagi à cette cyberattaque en<br />
introduisant une<br />
Security Gateway (SGW) sur ses<br />
modèles à partir de 2017. Une<br />
SGW s’apparente à un pare-feu<br />
informatique qui empêche tout<br />
accès aux systèmes du véhicule<br />
par le biais de l’interface OBD.<br />
Concrètement, les appareils de<br />
diagnostic multimarques n’ont<br />
plus accès à l’interface OBD<br />
qu’en lecture et ils ne peuvent<br />
plus émettre de commandes<br />
telles que la suppression<br />
d’erreurs, la réinitialisation de<br />
service, la réinitialisation du frein<br />
de stationnement électrique,<br />
le test d’actionneurs ou des<br />
réglages de base. Toutes les<br />
fonctions en écriture en dehors<br />
de la législation OBDII sont donc<br />
condamnées.<br />
Avec l’introduction du nouveau<br />
règlement européen sur la réception<br />
par type UE 858/2018 en septembre<br />
2018, la législation oblige<br />
tous les constructeurs automobiles<br />
à protéger l’électronique<br />
de leurs véhicules contre les<br />
accès non autorisés. En d’autres<br />
termes, tous les constructeurs<br />
devront installer des SGW dans<br />
leurs véhicules à l’avenir.<br />
Le nouveau règlement européen<br />
sur la réception par type continue<br />
toutefois de garantir aux ateliers<br />
indépendants un accès illimité<br />
aux informations des véhicules<br />
par l’intermédiaire de l’interface<br />
OBD. Les inscriptions correspondantes<br />
auprès des constructeurs<br />
constituent la base du télédiagnostic<br />
sans restriction.<br />
Les experts techniques automobiles<br />
de TechPool aident les garagistes<br />
à choisir des appareils de<br />
diagnostic multimarques, dans le<br />
cadre de l’assistance technique<br />
et lors de formations. <<br />
À l’avenir, tous les constructeurs devront installer des SGW dans leurs véhicules.<br />
Stieger Software AG<br />
stieger.ch<br />
> La nouvelle appli photo pour l’archivage facile<br />
pd. Il est rapide de prendre<br />
des photos ou d’enregistrer<br />
des vidéos sur un smartphone.<br />
L’application photo de Stieger<br />
permet de les archiver tout aussi<br />
rapidement dans le DMS.<br />
Les garagistes et les carrossiers<br />
aiment utiliser leur smartphone<br />
pour leurs travaux. Il permet<br />
en effet de créer rapidement<br />
et aisément des photos et des<br />
vidéos sous tous les angles<br />
de la voiture du client, avant<br />
et après la réparation, en guise<br />
de preuves. Il permet aussi de<br />
visualiser d’importantes données<br />
du véhicule ou du client concernant<br />
le mandat au format PDF.<br />
Le transfert de ces fichiers dans<br />
le DMS de Stieger et l’archivage<br />
précis de ces informations sont<br />
désormais un jeu d’enfant avec la<br />
nouvelle application photo.<br />
En quelques clics, les fichiers<br />
peuvent être envoyés de n’importe<br />
où directement à la gestion<br />
des documents du mandat<br />
d’atelier et/ou du planificateur<br />
par l’intermédiaire du Wi-Fi ou<br />
de la connexion de données.<br />
Les données peuvent en outre<br />
être stockées simultanément<br />
dans le fichier clientèle et dans<br />
le fichier des véhicules. Grâce<br />
à l’interface graphique facile<br />
à utiliser de l’application photo<br />
et au lecteur de code-barres<br />
intégré permettant de numériser<br />
des numéros de mandats, la<br />
documentation est une opération<br />
sûre et pratique.<br />
L’application photo est disponible<br />
sur iOS et Android, et s’installe<br />
sur le smartphone en un tour de<br />
main. L’utilisateur peut utiliser<br />
l’application dès que Stieger l’a<br />
activée et a octroyé la licence. <<br />
L’utilisateur peut définir des espaces de<br />
stockage dans le DMS selon ses besoins.<br />
L’application photo permet d’envoyer<br />
des photos, des vidéos et des PDF à la<br />
gestion des documents du DMS Stieger.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>27
JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />
Entretien avec Olivier Maeder, responsable de la formation à l’UPSA<br />
Reconnaître les tendances<br />
Olivier Maeder est responsable de la formation et membre de la direction de l’UPSA. Cet ingénieur automobile de formation<br />
explique ici à <strong>AUTOINSIDE</strong> comment l’association réagit, dans les domaines de la formation initiale et continue, aux développements<br />
technologiques de la branche automobile et pourquoi les grèves pour le climat n’ont aucun effet sur l’embauche.<br />
Monsieur Maeder, les technologies<br />
évoluent à vitesse grand V dans la branche<br />
automobile. Quels effets cette évolution<br />
a-t-elle sur les offres de formation initiale<br />
et continue de l’UPSA ?<br />
Olivier Maeder : Nous devons régulièrement<br />
contrôler les contenus des formations de base<br />
et continue, et les actualiser si nécessaire. Mais<br />
ce n’est pas nouveau pour nous : l’automobile a<br />
connu un développement constant ces 100 dernières<br />
années, mais celui-ci n’a jamais été aussi<br />
rapide qu’aujourd’hui. On le note, par exemple,<br />
avec les systèmes d’assistance à la conduite<br />
très répandus sur les nouveaux véhicules. Il y<br />
a quelques années, ils étaient encore un thème<br />
exclusif de la formation de diagnosticien d’automobiles.<br />
Aujourd’hui, ils font partie intégrante<br />
de la formation de mécatronicien d’automobiles.<br />
Cela montre à quel point l’évolution est rapide.<br />
Comment l’UPSA garde-t-elle la cadence<br />
face à ces évolutions ?<br />
Nous essayons de prendre les devants et d’identifier<br />
les tendances et les évolutions. Nous bénéficions<br />
de l’aide de notre réseau et des échanges<br />
avec les importateurs et les constructeurs. Par<br />
ailleurs, nous sommes en contact avec nos collègues<br />
allemands de la fédération de la branche<br />
des véhicules à moteur (ZDK). Leur système de<br />
formation de base étant comparable au nôtre,<br />
ils constituent le partenaire idéal. De plus, le<br />
nouveau plan de formation est plus ouvert et<br />
moins détaillé. Les détails sont décrits dans<br />
le programme de formation. Nous avons ainsi<br />
une plus grande marge de manœuvre, car<br />
nous pouvons procéder à des adaptations de<br />
manière autonome et en collaboration avec<br />
des écoles professionnelles et des centres interentreprises<br />
sans devoir amorcer une révision.<br />
Nous sommes ainsi plus rapides.<br />
Olivier Maeder, responsable de la formation à l’UPSA.<br />
Et on crée de nouvelles formations de base.<br />
Exactement. Nous répondons aussi à l’évolution<br />
avec de nouvelles formations de base. Nous<br />
avons ainsi lancé la nouvelle branche « Conseil<br />
en mobilité dans la vente », qui a de bonnes<br />
chances d’être mise en œuvre. Jusqu’à présent,<br />
nous n’avons pas pu proposer nous-mêmes une<br />
formation de base de vente et de conseil dans<br />
la branche. Toutefois, en réponse à cette évolution<br />
générale, la nécessité d’une formation de<br />
base dans la vente de voitures et les services<br />
de mobilité correspondants ne cesse de croître.<br />
Par ailleurs, nous nous engageons dans le cadre<br />
de la Formation professionnelle 2030 et le projet<br />
« Flexibilisation de la formation professionnelle<br />
dans le monde du travail » pour répondre<br />
aux défis à venir.<br />
L’UPSA peut-elle compenser le manque<br />
de main-d’œuvre qualifiée avec l’offre<br />
actuelle de formation initiale et continue ?<br />
Quels seraient les points à améliorer ?<br />
À mon avis, il est surtout possible d’améliorer la<br />
collaboration avec les importateurs dans le domaine<br />
de la formation continue. Les deux côtés<br />
proposent aujourd’hui des cursus dont les<br />
contenus se recoupent en partie. Nous souhaitons<br />
les harmoniser et faire en sorte que notre<br />
formation soit reconnue par les importateurs,<br />
afin d’éviter les redondances. En contrepartie,<br />
ABARTH - ALFA ROMEO - BANNER - BRIDGESTONE - CASTROL - CHRYSLER - CONTINENTAL - DAIHATSU - DODGE - DUNLOP - FALKEN - FIAT - FIAT PROFESSIONAL - FORD - GOODYEA<br />
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Chez nous vous recevez des pièces détachées d‘origine de 14 marques de véhicules - tout d‘une seule source. Produits de<br />
qualité à des prix honnêtes - livrés dans toute la Suisse jusqu‘à trois fois par jour.<br />
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JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />
les personnes qui suivent un cursus d’importateur<br />
devraient pouvoir passer un examen fédéral,<br />
moyennant une charge supplémentaire raisonnable.<br />
Nous espérons disposer ainsi de plus<br />
de main-d’œuvre qualifiée avec diplôme fédéral<br />
et considérons que tout le monde y gagne. Plusieurs<br />
importateurs ont donc intégré l’équipe<br />
de projet lors de la révision de l’examen professionnel<br />
de conseiller de service à la clientèle.<br />
L’objectif est que les apprentis restent ensuite<br />
dans l’entreprise ou au moins dans la profession<br />
ou la branche automobile. Les garagistes<br />
sont ainsi encouragés à proposer un environnement<br />
de travail attrayant.<br />
Actuellement, l’UPSA propose des formations<br />
de base dans les spécialisations « véhicules<br />
légers » et « véhicules utilitaires ». À quel<br />
point est-il réaliste d’envisager une expansion<br />
vers des spécialisations supplémentaires<br />
telles que l’« électromobilité » ?<br />
Il n’est pas très réaliste d’espérer des spécialisations<br />
supplémentaires de la formation de base<br />
à court et à moyen terme. Il est plus important<br />
que nous intégrions aux formations de base<br />
et continue les compétences correspondantes<br />
comme la technique haute tension. Ce sera<br />
peut-être d’actualité dans cinq ans pour les mécatroniciens<br />
d’automobiles et les mécaniciens<br />
en maintenance d’automobiles. Nous nous demandons<br />
aujourd’hui comment et dans quelle<br />
mesure nous pouvons intégrer ces compétences<br />
haute tension dans la formation continue des<br />
diagnosticiens d’automobiles. Nous souhaitons<br />
poursuivre nos efforts dans les spécialisations<br />
« véhicules légers », « véhicules utilitaires » et<br />
« coordinateur d’atelier automobile ». Il est aussi<br />
intéressant pour les garages de disposer de<br />
généralistes capables de réparer tous les types<br />
de motorisation.<br />
L’évolution technologique ainsi que les exigences<br />
et les attentes qui en découlent pour<br />
les apprentis rendent-elles le recrutement de<br />
la relève plus difficile ou plus facile ?<br />
Nous avons l’avantage de travailler avec un produit<br />
émotionnel et d’avoir des professions très<br />
complètes. Un mécatronicien d’automobiles<br />
gère, par exemple, des aspects mécaniques,<br />
électriques, électroniques, diagnostiques et informatiques.<br />
Des types de motorisation supplémentaires<br />
permettent d’augmenter leur attrait.<br />
Mais il est difficile de trouver les bons apprentis,<br />
et ce sera encore le cas à l’avenir. Il est donc<br />
d’autant plus important que nous utilisions des<br />
plates-formes telles que SwissSkills et que nous<br />
présentions nos professions et utilisions notre<br />
réseau de manière optimale avec les sections<br />
de l’UPSA. Nous souhaitons aussi engager plus<br />
souvent nos apprentis comme ambassadeurs<br />
dans les écoles. Et nous devons continuer à<br />
améliorer l’image de la branche et des métiers<br />
automobiles.<br />
En Suisse, de plus en plus de personnes<br />
possèdent un diplôme de degré tertiaire,<br />
à savoir un diplôme d’université, de haute<br />
école spécialisée ou de formation professionnelle<br />
supérieure. Quelles sont les répercussions<br />
pour les métiers automobiles ?<br />
Pour nous, cela signifie que nous devons à tout<br />
moment disposer d’une offre de formation<br />
continue attrayante dans le secteur tertiaire.<br />
C’est d’ailleurs le cas puisque l’offre de la formation<br />
professionnelle supérieure de l’UPSA est<br />
vaste. Avant de choisir une place d’apprentissage,<br />
écoliers et parents se demandent de plus<br />
en plus quelles sont les formations continues<br />
qui suivent la formation de base et permettent<br />
d’obtenir un diplôme de degré tertiaire. C’est la<br />
raison pour laquelle nous vérifions constamment<br />
notre offre. Nous pensons par exemple<br />
aussi à des coopérations avec des hautes écoles<br />
afin de pouvoir proposer des filières d’études<br />
CAS. Une chose est claire pour nous : la formation<br />
continue dans le secteur tertiaire est un<br />
marché de croissance.<br />
Quels effets les discussions sur le CO 2<br />
ontelles<br />
sur l’embauche ? Est-il aujourd’hui mal<br />
vu pour les jeunes en fin de scolarité d’apprendre<br />
un métier automobile alors qu’ils ont<br />
manifesté tous les vendredis pour le climat ?<br />
Non, je ne pense pas, et ce ne serait pas approprié.<br />
C’est justement la main-d’œuvre qualifiée<br />
des garages qui garantit que les véhicules fonctionnent<br />
de manière irréprochable sur le plan<br />
technique et qu’ils ne polluent pas inutilement<br />
l’environnement. Les garagistes s’engagent<br />
beaucoup en faveur du climat, notamment avec<br />
Journée des<br />
garagistes suisses <strong>2020</strong><br />
Clients, Climat,<br />
Compétences<br />
le CheckEnergieAuto ! Les discussions au sujet<br />
de l’« évolution de la mobilité » sont aussi une<br />
opportunité pour nous : nous recevons de plus<br />
en plus de demandes de journalistes concernant<br />
l’avenir de nos professions et pouvons ainsi<br />
prendre position.<br />
Les mécaniciens classiques de l’époque<br />
doivent aujourd’hui presque être des informaticiens.<br />
En tant qu’ingénieur automobile<br />
de formation, ne trouvez-vous pas que l’on<br />
perd ainsi un peu de la fascination des<br />
métiers de la branche automobile ?<br />
Non, pas du tout. J’ai terminé ma formation<br />
il y a 30 ans et les aspects électriques et électroniques<br />
avaient déjà beaucoup d’importance<br />
à l’époque. La mécanique est moins mise en<br />
avant aujourd’hui, mais c’est justement la variété<br />
et l’évolution qui rendent ces métiers si intéressants.<br />
Je pense là aussi aux motorisations alternatives.<br />
Je suivrais à nouveau cette formation<br />
aujourd’hui et j’envie même un peu la génération<br />
actuelle : ils découvrent plus de nouvelles technologies<br />
que nous à l’époque. Je suis resté fidèle<br />
à notre branche, car elle offre tant de possibilités<br />
de développement personnel, que ce soit en<br />
tant que mécatronicien, vendeur ou directeur.<br />
Durant la Journée des garagistes suisses,<br />
vous discuterez dans le cadre d’une table<br />
ronde. Qu’attendez-vous de cet événement ?<br />
J’espère surtout trouver des idées qui inspireront<br />
les garagistes dans leur quotidien. J’espère<br />
qu’ils seront encore plus motivés lorsqu’ils verront<br />
la qualité de notre relève qui s’engage en<br />
faveur de la branche. Cet événement est évidemment<br />
aussi une bonne plate-forme pour entretenir<br />
son réseau. <<br />
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JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />
Entretien avec Jürg Röthlisberger, directeur de l’Office fédéral des routes (OFROU)<br />
Contre les embouteillages<br />
Jürg Röthlisberger, directeur de l’OFROU, prendra en <strong>2020</strong> les rênes de la Conférence Européenne des Directeurs des<br />
Routes. Il s’entretient avec <strong>AUTOINSIDE</strong> notamment à propos des autoroutes vétustes, des avantages de la limitation<br />
de vitesse et explique pourquoi ses homologues européens l’envient. André Bissegger<br />
Monsieur Röthlisberger, en <strong>2020</strong>, vous serez à la tête de la<br />
Conférence Européenne des Directeurs des Routes. Quels sont<br />
les objectifs de cette association ?<br />
Jürg Röthlisberger, directeur de l’OFROU : La Conférence Européenne<br />
des Directeurs des Routes (CEDR) rassemble les directeurs de<br />
la plupart des offices routiers en Europe. L’association favorise la coopération<br />
internationale, l’amélioration des infrastructures routières et les<br />
transferts de compétences au sens des bonnes pratiques. Les infrastructures,<br />
partie intégrante d’un réseau de transports durable en Europe, sont<br />
au premier plan, ainsi que les règlementations du secteur automobile et la<br />
formation des conducteurs de véhicules à moteur. La CEDR aide les directeurs<br />
des offices des routes par exemple à détecter en amont les questionnements<br />
et définir des standards internationaux lorsque c’est nécessaire.<br />
Quels sont les objectifs de votre mandat ?<br />
L’enjeu est de faire face aux défis de demain. Ainsi, au sein des différents<br />
organes de la CEDR, nous établirons des priorités concernant une meilleure<br />
utilisation des infrastructures existantes, les motorisations alternatives<br />
pour les véhicules de tourisme et les poids lourds, la conduite automatisée<br />
et l’interconnectivité. Nous avons mis en place un plan d’action<br />
pour <strong>2020</strong> qui prévoit, entre autres, des discussions sur les questions actuelles<br />
relatives à la sécurité routière, à l’entretien et à la gestion des infrastructures,<br />
à l’environnement, aux innovations et au numérique.<br />
force politiques, l’importance accordée aux transports varie. Cela dépend<br />
en outre de l’existence éventuelle d’une industrie automobile dans le pays<br />
en question. Les constructeurs allemands, par exemple, veulent tester les<br />
voitures autonomes sur autoroute et cumuler ainsi de l’expérience, tandis<br />
que notre disposition envers ce type d’essais n’intéresse pas les constructeurs<br />
en Suisse. C’est la même chose pour les questions d’homologation,<br />
de concepts de signalisation ou tout ce qui concerne les vitesses maximales<br />
appropriées.<br />
Justement, à propos de vitesse maximale : vous limitez par endroit<br />
la vitesse temporairement et en fonction de la circulation à<br />
80 km/h, ce que les automobilistes ne comprennent pas toujours.<br />
Pourquoi ces limitations ?<br />
La régulation de la vitesse dynamique s’applique sur des tronçons très<br />
chargés comme l’A6 entre Muri et Thoune, ou l’A14 entre les jonctions Buchrain<br />
et Rütihof. Cela porte ses fruits : depuis que les équipements sont<br />
en service, les temps de trajet sur ces tronçons se sont réduits, le nombre<br />
d’accidents a considérablement baissé, ainsi que le volume des embouteillages.<br />
Il est essentiel que les conducteurs respectent les limitations de<br />
vitesse indiquées. L’idée, c’est « plus lentement pour arriver plus vite ».<br />
Avec la CEDR, vous êtes en contact avec vos homologues d’autres<br />
pays. Quelles différences voyez-vous entre les problèmes de la<br />
Suisse et ceux des pays voisins ?<br />
En Suisse, l’OFROU s’intéresse à la fois aux tâches de supervision et aux<br />
tâches opérationnelles. Des questionnements différents peuvent apparaître<br />
par rapport aux pays où les autoroutes sont gérées par des sociétés<br />
privées comme en Autriche ou en Italie. De plus, nous avons en Suisse<br />
un fédéralisme fort sur les questions routières, ce qui a ses avantages et<br />
parfois ses inconvénients. D’un autre côté, le financement du réseau routier<br />
suisse est pour le moment assuré par le fonds pour les routes nationales<br />
et le trafic d’agglomération (FORTA).<br />
Et quels sont les points communs ?<br />
Les grandes tendances de la société, le numérique et les technologies<br />
n’ont pas de frontière. Nous devons répondre ensemble aux enjeux de<br />
la mobilité de demain. En matière d’infrastructure, tous les pays ont des<br />
problèmes similaires. La plupart des autoroutes vieillissent et doivent<br />
être modernisées. Dans le domaine de la gestion de l’entretien notamment,<br />
les pays voisins s’intéressent de près à l’expérience et au savoir-faire<br />
de la Suisse.<br />
Comment se distinguent les différentes approches ?<br />
Dans chaque pays, les pouvoirs politiques donnent les grandes orientations<br />
et définissent les conditions-cadres. En fonction des rapports de<br />
Jürg Röthlisberger participera à une table ronde lors de la Journée des garagistes.<br />
30<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />
L’un des problèmes de la Suisse, ce sont<br />
les portions d’autoroute constamment<br />
embouteillées. La Confédération poursuit<br />
deux approches pour résoudre les difficultés<br />
: mieux utiliser la surface existante et<br />
l’accroître. Pouvez-vous nous en dire plus ?<br />
En 2018, pour la première fois, il y a eu un peu<br />
moins d’embouteillages que les autres années<br />
sur les routes nationales. Cependant, la densité<br />
du trafic reste de loin la première cause d’embouteillage.<br />
Cela montre à quel point nos réseaux<br />
routiers sont encombrés. Avec de nouvelles<br />
mesures de gestion du trafic routier, le<br />
réseau des routes nationales peut être utilisé<br />
encore plus efficacement. Je pense, par exemple,<br />
à la régulation de la vitesse dynamique ou à<br />
l’usage temporaire des bandes d’arrêt d’urgence.<br />
Nous avons besoin en outre de mesures de<br />
construction. Dans le cadre de l’étape d’aménagement<br />
2019 du Programme de développement<br />
stratégique des routes nationales PRODES, le<br />
Parlement a approuvé un crédit de 3,3 milliards<br />
de francs pour la rocade de Lucerne avec la bretelle<br />
Sud Kriens-Hergiswil et l’élargissement de<br />
Rotsee-Buchrain, l’élargissement de Crissier et<br />
les contournements du Locle, de La Chaux-de-<br />
Fonds et de Näfels. Nous voulons mettre ces<br />
projets en œuvre aussi vite que possible.<br />
Vous voulez également recourir au<br />
numérique et exploiter les potentiels de<br />
l’interconnectivité. Comment cela fonctionnera-t-il<br />
?<br />
Le numérique ouvre de nombreuses perspectives<br />
pour la mobilité. Il peut notamment aider<br />
à augmenter le taux d’occupation des<br />
voitures, qui est à ce jour de 1,1 personne pendant<br />
les heures de pointe. Autopartage, covoiturage<br />
et autres services de trajets partagés<br />
sont simples à réaliser avec un système numérique.<br />
Grâce à l’intelligence artificielle intégrée<br />
dans les véhicules ou dans les infrastructures,<br />
les systèmes sont de plus en plus performants<br />
et apprennent à s’adapter à de nouvelles situations.<br />
Les algorithmes non déterministes et<br />
capables d’apprendre par exemple à traverser<br />
des carrefours complexes en présence de différents<br />
usagers de la route améliorent la sécurité<br />
routière.<br />
Quels sont alors les défis ?<br />
Il faut être très attentif à la protection et à la<br />
sécurité des données. La cybersécurité des voitures<br />
et des infrastructures intelligentes doit<br />
être supérieure à celle des smartphones, par<br />
exemple. Simplement redémarrer ne suffit pas.<br />
Les constructeurs peuvent en outre envoyer<br />
des mises à jour aux véhicules pendant tout le<br />
cycle de vie, c’est une difficulté nouvelle pour<br />
les autorités d’homologation. Je peux imaginer<br />
que nous donnerons, par exemple, un créneau<br />
semestriel aux constructeurs dans un futur<br />
proche pour télécharger les mises à jour des<br />
logiciels dans les ateliers ou « over the air ». Les<br />
actions de rappel des logiciels pour des raisons<br />
de sécurité resteront possibles à tout moment,<br />
un peu comme les règles en vigueur concernant<br />
les rappels de produits.<br />
Il n’y a pas d’embouteillages 24 heures sur<br />
24. Ne faut-il pas accepter d’être coincé<br />
dans les bouchons de temps en temps ?<br />
Ou est-ce que cela contredit votre volonté<br />
d’avoir un réseau de routes nationales et<br />
principales fiable et sûr, avec des temps<br />
de trajets prévisibles ?<br />
Nous ne pourrons pas éviter tous les embouteillages<br />
dès demain. C’est aussi une question<br />
sociale de savoir comment adapter les infrastructures<br />
routières aux heures de pointe.<br />
Avec notre projet d’éliminer les engorgements,<br />
nous constatons très nettement et en grandeur<br />
nature que l’acceptation d’élargissements<br />
ponctuels diminue constamment. Aussi déployons-nous<br />
beaucoup d’énergie pour mieux<br />
utiliser les voies disponibles par les mesures<br />
précédemment citées et en exploitant les potentiels<br />
du numérique. En effet, j’estime que les<br />
temps de trajet sur les routes nationales doivent<br />
devenir plus fiables.<br />
Pourquoi ?<br />
Pour la tranquillité des villes et des régions, car<br />
la situation actuelle engendre des déviations<br />
Journée des<br />
garagistes suisses <strong>2020</strong><br />
Clients, Climat,<br />
Compétences<br />
de la circulation vers les routes secondaires. Or<br />
ce sont des zones de circulation lente, de trajets<br />
vers les écoles, avec des transports publics<br />
comme les bus. Il est impératif que les autoroutes<br />
suisses continuent d’absorber les flux et<br />
libèrent les campagnes. Une circulation fluide<br />
est par conséquent plus pertinente que des embouteillages,<br />
d’un point de vue économique<br />
comme écologique et, du reste, bien plus sûre<br />
que les stop-and-go permanents.<br />
Lors de la Journée des garagistes, vous<br />
allez participer à une table ronde. Qu’attendez-vous<br />
de cet événement ?<br />
J’espère participer à des échanges et des débats<br />
passionnants. Les garagistes sont pour<br />
nous des partenaires importants, comme<br />
toute la branche automobile de la Suisse. Ils<br />
représentent un maillon essentiel dans la<br />
chaîne de la mobilité et préservent la liberté<br />
de circuler et la cohésion du pays. Nous<br />
sommes heureux de pouvoir tisser régulièrement<br />
des liens avec eux. <<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>31
JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />
Quality1 et Auto-i-dat<br />
« Nous créons un cadre qui sort<br />
vraiment du quotidien »<br />
Quality 1 soutient la Journée des garagistes suisses en qualité de sponsor principal depuis de nombreuses années.<br />
Auto-i-dat AG est le sponsor principal du désormais traditionnel Dîner des garagistes. Marc Kessler, CEO de Quality<br />
1, et Wolfgang Schinagl, CEO d’Auto-i-dat, s’expriment sur leur motivation en tant que sponsors fidèles du plus grand et<br />
du plus important colloque spécialisé de la branche automobile. Reinhard Kronenberg<br />
Marc Kessler, CEO<br />
Quality1.<br />
Marc Kessler,<br />
Quality1 est le<br />
sponsor principal<br />
de la Journée des<br />
garagistes suisses.<br />
Pourquoi ?<br />
Marc Kessler, CEO<br />
Quality1 :N o u s<br />
sommes partenaire<br />
de longue date de<br />
l’UPSA et de toute la branche automobile qui<br />
est notre patrie économique et nous nous<br />
sentons très attachés à elle. Nous avons longtemps<br />
cherché un moyen d’apporter notre<br />
contribution pour nous permettre de nous réunir<br />
et d’échanger parfois en dehors du cadre<br />
professionnel.<br />
Il s’agit de proposer une journée fantastique<br />
aux garagistes. Pour vous et pour Quality1<br />
en tant que sponsor principal, quel est<br />
l’intérêt de cette manifestation ?<br />
Elle combine les échanges en dehors du quotidien<br />
professionnel et la possibilité de trouver<br />
de l’inspiration grâce à des thématiques<br />
choisies intelligemment ainsi qu’à des intervenants<br />
et à des débatteurs triés sur le volet.<br />
En tant que sponsor, notre contribution est<br />
de créer un cadre qui sort du quotidien. La<br />
manifestation nous permet de rencontrer nos<br />
clients ailleurs qu’au garage, ce qui donne lieu<br />
à des entretiens de qualité.<br />
Et quel est l’intérêt pour le garagiste<br />
d’après vous ?<br />
Il peut lui aussi échapper à son quotidien<br />
pendant une journée, changer d’air et faire le<br />
plein d’idées grâce auxquelles se développer<br />
en tant qu’entrepreneur. Autre aspect sympathique<br />
de la journée : tout le monde parle à<br />
tout le monde. Nous nous abordons d’égal à<br />
égal, conscients que nous sommes tous logés<br />
à la même enseigne.<br />
La Journée des garagistes suisses a pris de<br />
l’importance au fil des ans. En tant que partenaire,<br />
quelles en sont les raisons selon vous ?<br />
Au fur et à mesure de la transition numérique,<br />
les gens auront de plus en plus besoin d’assister<br />
dans la vraie vie à des événements offrant<br />
une valeur ajoutée. Nous sommes nombreux à<br />
suivre chaque jour diverses sources d’informations<br />
à propos de la branche et de son avenir.<br />
La Journée des garagistes suisses permet de<br />
faire le plein de renseignements intéressants<br />
en quelques heures.<br />
D’après vous, quels sont les facteurs de<br />
succès de la journée, actuels et futurs ?<br />
En fin de compte, c’est la formule qui s’avère<br />
décisive. Outre le programme lui-même, il me<br />
semble que la manifestation est aussi devenue<br />
plus naturelle. Chacun s’y sent bien. À l’avenir,<br />
la question de l’interactivité prendra plus<br />
d’importance compte tenu de la nouvelle génération.<br />
Avez-vous un souhait à émettre en tant<br />
que sponsor principal ?<br />
Oui. J’aimerais qu’un maximum de collègues<br />
de la branche prennent le temps de venir profiter<br />
de cette journée.<br />
Wolfgang Schinagl,<br />
directeur<br />
d’Auto-i-dat AG.<br />
Wolfgang Schinagl,<br />
Auto-i-dat est le<br />
sponsor principal<br />
du Dîner des garagistes.<br />
Pourquoi ?<br />
Wolfang Schinagl,-<br />
directeur d’Auto-idat<br />
: Nous souhaitons<br />
encourager les rencontres<br />
et le réseautage<br />
au sein de la branche. Ces dernières<br />
années, cet événement est devenu le plus<br />
important rendez-vous de la branche. De plus,<br />
le programme de la journée est de nouveau<br />
particulièrement captivant. Les thèmes et les<br />
intervenants sont des bonnes sources d’inspiration.<br />
Il faut cependant souligner que les sujets<br />
discutés ne sont souvent pas « simples ».<br />
Il n’est pas question de divertir, mais d’inciter<br />
à la réflexion, car les défis auxquels la branche<br />
est confrontée sont énormes. Toutefois, au<br />
terme de la Journée des garagistes suisses, je<br />
ne vois plus que des visages satisfaits.<br />
L’objectif est que les invités passent une<br />
belle soirée. Quel est l’attrait de la soirée<br />
pour vous, respectivement pour Auto-i-dat<br />
en tant que sponsor principal ?<br />
C’est bien connu, l’amour passe par l’estomac.<br />
Et qu’y a-t-il de plus beau que de pouvoir sponsoriser<br />
un tel dîner ? Celui-ci marque le point<br />
final d’une manifestation passionnante et permet<br />
de terminer la journée dans une ambiance<br />
festive. C’est à la fois un honneur et un plaisir<br />
de sponsoriser cet événement. Pour nous, la<br />
Journée des garagistes suisses a en outre un attrait<br />
supplémentaire : celui de pouvoir inviter<br />
des hôtes de choix issus de toute la branche,<br />
c’est très classe.<br />
Et quel est l’intérêt pour les garagistes ?<br />
Pour le ou la garagiste, c’est une occasion rare<br />
de passer une journée captivante dans une<br />
ambiance particulièrement agréable avec de<br />
nombreux collègues de la branche. En outre, le<br />
dîner témoigne également de l’estime que l’UP-<br />
SA porte à ses membres et à ses partenaires<br />
de la branche.<br />
La Journée des garagistes suisses gagne<br />
en importance d’année en année. En tant<br />
que partenaire, comment expliquez-vous ce<br />
succès ?<br />
Le fait de bien choisir le programme et les intervenants<br />
a été et reste primordial. À cela<br />
s’ajoute une organisation professionnelle et un<br />
excellent site, à savoir le Kursaal. Il serait dif-<br />
32<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />
ficile d’améliorer encore davantage l’organisation<br />
de cet événement. Et cela se sait.<br />
Selon vous, quels sont les facteurs de réussite<br />
actuels et futurs de la conférence ?<br />
Ce sont les mêmes qu’aujourd’hui : des thèmes<br />
et des contenus qui intéressent la branche, aujourd’hui<br />
et demain, ainsi que des orateurs et<br />
des intervenants qui ont vraiment quelque<br />
chose à dire et qui incitent à la réflexion.<br />
Avez-vous un souhait en tant que sponsor<br />
principal de la soirée ?<br />
Oui. Je souhaite à tous des discussions ouvertes<br />
et créatives ainsi qu’une soirée qui saura<br />
cultiver l’état d’esprit positif de la branche. <<br />
« Reportages en direct »<br />
sur UPSA-En ligne<br />
Record de fréquentation à la Journée des<br />
garagistes suisses : il n’y avait jamais eu autant<br />
de personnes inscrites à la manifestation au<br />
Kursaal de Berne. Ceux qui ne pourront pas y<br />
assister auront la possibilité de suivre le plus<br />
grand et le plus important colloque spécialisé<br />
de la branche automobile suisse le 14 janvier<br />
sur upsa-agvs.ch.<br />
L’équipe éditoriale de l’UPSA couvrira la journée<br />
et rendra compte en continu des exposés<br />
et des débats. Les personnes intéressées trouveront<br />
le programme et les reportages le<br />
14 janvier <strong>2020</strong> sur la page d’accueil du colloque.<br />
Les personnes qui se décident à la dernière<br />
minute pourront également s’y inscrire !<br />
Journée des<br />
garagistes suisses <strong>2020</strong><br />
Clients, Climat,<br />
Compétences<br />
Plus d’informations sur :<br />
agvs-upsa.ch/fr/colloque<strong>2020</strong><br />
La « Journée des garagistes suisses » est sponsorisée par<br />
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FOCUS : TECHNIQUE<br />
Utiliser la thermographie comme outil de diagnostic<br />
Détecter les infiltrations d’eau<br />
avec le rayonnement thermique<br />
Les véhicules modernes deviennent de plus en plus complexes techniquement parlant. Plus de 120 appareils de commande,<br />
une multitude de faisceaux de câbles, mais aussi de nouvelles combinaisons de matériaux peuvent compliquer la tâche des<br />
ateliers. Un appareil de commande qui ne s’arrête pas quand le véhicule est éteint : la batterie de démarrage se décharge. De<br />
l’eau qui s’infiltre quelque part, et c’est l’habitacle qui devient humide. Dans les deux cas et bien d’autres encore, il existe un<br />
nouveau moyen d’établir un diagnostic : la thermographie. Comme pour l’oscilloscope, l’utilisation d’une caméra thermographique<br />
doit cependant être enseignée et pratiquée. Beat Weingartner s’est spécialisé dans ce domaine. <strong>AUTOINSIDE</strong> a rendu<br />
visite à ce professionnel du diagnostic. Andreas Senger<br />
La thermographie se prête à une multitude<br />
d’applications : de l’isolation thermique des<br />
bâtiments à la mesure de l’épaisseur de la<br />
peinture sur un véhicule, la mesure du rayonnement<br />
thermique est très utile. Pour Beat<br />
Weingartner, propriétaire et instructeur de<br />
l’entreprise Lehrstellen Coaching, la thermographie<br />
est un nouvel outil de diagnostic que<br />
les garages connaissent et utilisent encore<br />
trop peu. « Au sein d’un atelier, il n’est cependant<br />
pas si simple de visualiser et d’interpréter<br />
le rayonnement thermique des pièces d’un<br />
véhicule, dit l’expert. S’équiper d’une caméra<br />
thermographique sans comprendre les principes<br />
de mesure n’a pas de sens. »<br />
Pour pouvoir utiliser le diagnostic par rayonnement<br />
thermique dans un garage, il faut<br />
tout d’abord acquérir des connaissances sur<br />
le transport de la chaleur et la visualisation<br />
optique de l’énergie thermique. Ainsi, on en<br />
saisit les possibilités et les limites et on évite<br />
les interprétations fautives. Les personnes qui<br />
s’inscrivent à un cours chez Weingartner sont<br />
tout d’abord initiées aux arcanes du processus<br />
de mesure par un bref aperçu théorique saupoudré<br />
de tests en laboratoire avant de passer<br />
à la pratique et de pouvoir s’entraîner à<br />
utiliser des caméras thermiques en situation<br />
d’atelier.<br />
Bien souvent, la visualisation de l’énergie<br />
thermique donne de meilleurs résultats que<br />
la mesure de la température au moyen d’un<br />
capteur. Lors d’une mesure par contact, il faut<br />
attendre que la chaleur atteigne le capteur.<br />
Comme avec un thermomètre, il s’écoule un<br />
certain temps avant que le capteur n’indique<br />
la bonne valeur. Mesurer la température sans<br />
contact par thermographie se fait en revanche<br />
Pour Beat Weingartner, propriétaire et instructeur de l’entreprise Lehrstellen Coaching, effectuer un diagnostic sur<br />
un véhicule au moyen de la thermographie est un bon moyen d’éviter les problèmes et des réclamations de la part des<br />
clients. Ses cours contiennent une partie théorique et de nombreuses applications pratiques.<br />
ultra-rapidement, sans danger, et même les<br />
pièces mobiles sont mesurables.<br />
Les appareils de mesure de la température<br />
sans contact ne se distinguent des caméras<br />
thermiques que par le nombre de pixels.<br />
Un pistolet thermométrique simple ne possède<br />
qu’un point de visualisation de la chaleur.<br />
Plus les pixels sont nombreux, plus il est<br />
possible d’obtenir des images thermiques de<br />
haute résolution, avec localisation optique des<br />
pièces. Par conséquent, le prix d’une caméra<br />
thermographique est aussi plus élevé.<br />
La mesure avec une caméra thermographique<br />
a des limites que l’employé d’atelier<br />
doit connaître, sans quoi il risque d’établir un<br />
diagnostic erroné et de ne pas identifier précisément<br />
l’erreur. L’un des défis posés par la<br />
thermographie est dû au fait qu’une caméra<br />
thermographique ne se limite pas à afficher<br />
les différences de température : elle montre<br />
aussi l’énergie thermique réfléchie.<br />
Pour expliquer cela à l’aide d’exemples pratiques,<br />
le pédagogue recourt à des exercices<br />
simples. Lorsqu’on chauffe une tôle d’aluminium<br />
en cachant une bougie derrière, la caméra<br />
thermographique ne détecte presque pas de<br />
chaleur. L’aluminium reflète surtout la chaleur<br />
de l’environnement. La mesure n’est donc<br />
pas probante. En revanche, si l’on vaporise<br />
36<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FOCUS : TECHNIQUE<br />
l’aluminium avec un spray à la craie ou qu’on<br />
le recouvre d’un autocollant textile à la surface<br />
rugueuse, le rayonnement thermique devient<br />
mesurable et le résultat n’est plus trop fortement<br />
influencé par l’environnement. Dans ce<br />
contexte, Beat Weingartner parle d’émissivité.<br />
Plus celle-ci est basse, moins les différences de<br />
température se voient facilement.<br />
Dans la pratique, les conduites en aluminium<br />
de la climatisation ne peuvent pas faire l’objet<br />
d’un diagnostic thermographique. Il faut<br />
d’abord les recouvrir de peinture à la craie lavable<br />
pour pouvoir effectuer les mesures et visualiser<br />
les différences de température. Toutefois,<br />
si un câble électrique entre dans le<br />
champ de la caméra, le plastique possédant<br />
une émissivité plus élevée, le chauffage du<br />
câble par le flux de courant peut être visualisé.<br />
« Un spray à la craie écologique et lavable<br />
remplit exactement les conditions requises<br />
pour être utilisé dans un atelier dans le cadre<br />
du diagnostic », explique Beat Weingartner.<br />
Ces réflexions de chaleur constituent la plus<br />
grande difficulté. En utilisant l’exemple d’un<br />
disque de frein chaud, le formateur démontre<br />
que ce n’est pas la température du disque qui<br />
est mesurée, mais le refroidissement ou le réchauffement<br />
causé par l’environnement (espace,<br />
rayonnement solaire). Des réflexions de<br />
chaleur peuvent être détectées quand, comme<br />
pour la lumière, l’angle incident correspond à<br />
l’angle réfléchi. Concrètement, lorsqu’on découvre<br />
un point de chaleur, le balayage de la<br />
caméra thermographique s’étend radialement<br />
autour de l’objet. Si le point se déplace, il s’agit<br />
d’une source de chaleur située derrière la caméra,<br />
réfléchissant l’énergie sur l’objet à mesurer.<br />
Si, malgré le mouvement, le point de<br />
mesure reste en place, la chaleur est émise à<br />
cet endroit.<br />
Avant la mesure, le formateur a dissimulé quelques<br />
gouttes d’eau sous le chiffon jaune. L’eau absorbée<br />
altère le rayonnement thermique. La caméra permet de<br />
le visualiser.<br />
plus le risque est élevé de mesurer la réflexion<br />
de la chaleur environnante au lieu du rayonnement<br />
thermique lui-même.<br />
Autre fait bluffant : une bougie qui fume est<br />
mesurable avec une caméra thermographique.<br />
Si elle ne fume pas, aucun rayonnement de<br />
chaleur ne peut être détecté dans l’air. Cet élément<br />
représente un défi de taille notamment<br />
pour les pompiers, qui utilisent des caméras<br />
thermographiques pour détecter des feux couvants<br />
après un incendie et éviter que celui-ci<br />
ne reprenne.<br />
À côté des connaissances théoriques sur ce<br />
qui peut être mesuré et ce qui ne peut pas<br />
l’être, il est important d’apprendre à manier<br />
une caméra thermographique. Pour Beat<br />
Weingartner, les caméras du fabricant américain<br />
Flir sont idéales pour les travaux de diagnostic<br />
car elles permettent de régler confortablement<br />
l’imagerie et d’autres paramètres.<br />
Important : il ne faut jamais orienter une caméra<br />
thermographique en direction du soleil,<br />
sous peine de détruire les capteurs et les<br />
pixels infrarouges. Il faut éviter aussi de toucher<br />
l’ouverture de la caméra avec les doigts.<br />
Les surfaces métalliques lisses ont une émissivité basse<br />
et réfléchissent davantage d’énergie thermique qu’elles<br />
n’en émettent. Les textiles à la surface rugueuse renvoient<br />
l’énergie de rayonnement avec précision.<br />
savoir-faire de Beat Weingarnter et de son enseignement.<br />
Une société exploitant des bus de<br />
ligne devait jusqu’ici toujours démonter les intercoolers<br />
pour vérifier les refroidisseurs en<br />
cas de problème thermique. Aujourd’hui, un<br />
employé d’atelier scanne l’intercooler et utilise<br />
le rayonnement pour diagnostiquer le refroidisseur<br />
logé derrière lui et déterminer si<br />
des canaux de refroidissement sont bouchés,<br />
et lesquels. Pour cette entreprise, l’investissement<br />
dans le matériel et la formation s’est<br />
donc déjà avéré rentable à plusieurs reprises. <<br />
Suite en page 38<br />
Plus d’informations sur :<br />
lehrstellen-coaching.ch<br />
Impressionnant : l’eau, en raison de sa haute<br />
émissivité, se mesure très bien. Si cette eau<br />
se trouve dans une bouteille en PET teintée,<br />
il est possible de déterminer le niveau de remplissage.<br />
De la même manière, on peut établir<br />
le niveau d’essence ou de diesel dans un réservoir<br />
pour vérifier les informations de la jauge.<br />
Plus une surface à mesurer est claire et lisse,<br />
À l’aide d’exemples pratiques comme une infiltration<br />
d’eau, les participants au cours apprennent<br />
directement comment procéder.<br />
Même une très faible quantité d’eau modifie<br />
le rayonnement thermique (y compris sur les<br />
tapis de l’habitacle) : ainsi, localiser l’endroit<br />
de l’infiltration est beaucoup plus simple. Les<br />
entreprises sont elles aussi très friandes du<br />
Le dégivrage de la lunette arrière fonctionne-t-il bien<br />
partout ? La thermographie permet de visualiser la performance<br />
du chauffage ou le courant passant à travers<br />
les fils conducteurs.<br />
QUALITÉ SUISSE<br />
DEPUIS 1880. MIDLAND.CH
FOCUS : TECHNIQUE<br />
Suite de la page 37<br />
Les possibilités du diagnostic thermographique<br />
Chauffage des sièges<br />
Lorsque le chauffage des sièges tombe complètement<br />
en panne, le diagnostic est vite fait.<br />
Mais quand seuls certains câbles de chauffage<br />
parallèles ne fonctionnent pas, le client peut<br />
se plaindre d’un chauffage insuffisant. Une caméra<br />
thermographique permet de visualiser la<br />
différence de température entre le siège et les<br />
canaux de chauffage immédiatement après l’allumage<br />
et d’identifier les endroits où le coussin<br />
chauffant est peut-être défectueux. Ce diagnostic<br />
fonctionne extrêmement bien sur des sièges<br />
en tissu. Sur du cuir, la différence de température<br />
est un peu plus diffuse, mais elle peut tout<br />
de même être clairement visualisée.<br />
Court-circuit dans une bobine de<br />
l’électrovanne<br />
Les véhicules modernes possèdent des systèmes<br />
de commande électriques. Un relais commande<br />
un courant de charge, et une électrovanne laisse<br />
passer (ou non) de l’huile, de l’essence, du diesel<br />
ou encore de l’air. La thermographie permet de<br />
localiser visuellement un court-circuit dans une<br />
bobine. Le manque d’isolation des fils de cuivre<br />
d’une bobine fait que la résistance s’amoindrit,<br />
que le flux d’électricité augmente et que l’électrovanne<br />
chauffe. La vanne peut ne plus fonctionner<br />
que sporadiquement ou tomber complètement<br />
en panne à cause de la réduction du<br />
champ magnétique.<br />
Panne d’une cellule dans une batterie<br />
Les batteries de démarrage sont de plus en plus<br />
soumises à rude épreuve dans les véhicules modernes<br />
(systèmes start-stop) et les véhicules hybrides,<br />
hybrides rechargeables et électriques à<br />
batterie (VEB) sont équipés de batteries haute<br />
tension dotées de nombreuses cellules. La thermographie<br />
permet de visualiser une panne de la<br />
cellule pendant la charge ou la décharge. En raison<br />
de la résistance accrue des plaques, certaines<br />
parties chauffent plus que d’autres. L’image permet<br />
de visualiser clairement un bloc batterie en<br />
surchauffe à travers le couvercle inférieur.<br />
Infiltration d’eau<br />
Les infiltrations d’eau font partie des problèmes<br />
les plus complexes à diagnostiquer. Souvent,<br />
l’eau s’accumule dans le plancher. Mais la fuite<br />
peut se situer n’importe où. De l’eau qui s’infiltre<br />
(par exemple par le pare-brise) peut être<br />
transportée dans le véhicule par des tôles et s’accumuler<br />
dans un autre coin. Avec une caméra<br />
thermographique, qui détecte le refroidissement<br />
de l’environnement, il est possible de détecter<br />
l’eau même derrière une tôle. On peut aussi trouver<br />
rapidement l’endroit de l’infiltration avec de<br />
l’eau chaude, dans une salle de lavage.<br />
Radiateur partiellement bouché<br />
La thermographie a déjà fait ses preuves dans<br />
l’atelier d’un exploitant de bus de ligne. Les radiateurs<br />
se bouchent régulièrement au cours de la durée<br />
de vie d’un moteur à combustion, ce qui peut<br />
entraîner, en été surtout, une surchauffe. Une caméra<br />
thermographique permet d’observer le fonctionnement<br />
d’un radiateur sans avoir à le démonter.<br />
L’endroit bouché forme une zone sombre sur<br />
l’image. Le liquide chaud ne peut plus circuler<br />
et dissiper la chaleur du moteur alentour. Là où<br />
l’image est rouge, le radiateur est intact. Ce diagnostic<br />
permet de gagner beaucoup de temps.<br />
Patinage d’une courroie d’alternateur<br />
De nombreux composants accessoires sont encore<br />
entraînés par le vilebrequin au moyen de<br />
courroies striées. Après avoir remplacé une<br />
courroie, il est difficile de déterminer avec précision<br />
sa tension optimale. Si elle est trop tendue,<br />
les roulements des composants accessoires<br />
peuvent s’arrêter de fonctionner. Si elle ne l’est<br />
pas assez, il y a risque de patinage excessif. La<br />
thermographie permet de vérifier la tension via<br />
la charge de l’alternateur. Si le patinage est trop<br />
important, la poulie de l’alternateur chauffera<br />
excessivement.<br />
38<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SPONSORED CONTENT<br />
ESA<br />
ESA au GIMS <strong>2020</strong> : se sentir<br />
comme chez soi<br />
ESA participera au GIMS de Genève, du 5 au 15 mars <strong>2020</strong>. L’organisation d’achat sera présente dans la halle 1 avec un<br />
concept de stand qui fera peau neuve. Depuis des années, le stand d’ESA est considéré comme un rendez-vous incontournable<br />
de la branche et un lieu idéal pour mener des conversations captivantes, faire des rencontres intéressantes et profiter<br />
d’une très bonne ambiance.<br />
ESA au GIMS <strong>2020</strong> de Genève<br />
pd. Présente depuis près de 90 ans au GIMS de<br />
Genève, auquel se rendent d’innombrables personnes<br />
impliquées dans la branche ou tout simplement<br />
intéressées, ESA participera, en tant<br />
qu’organisation d’achat de la branche suisse de<br />
l’automobile, également au GIMS <strong>2020</strong>.<br />
ESA : le point de rencontre de la<br />
branche<br />
Plusieurs milliers d’invités (copropriétaires,<br />
clients, partenaires, fournisseurs et apprentis<br />
avec les écoles professionnelles) ont visité régulièrement<br />
le stand d’ESA au cours des dernières<br />
années. Un état de fait auquel ESA se rattache<br />
avec son nouveau concept de stand. « Nous<br />
ne souhaitons pas en dévoiler davantage pour<br />
l’instant. Tout ce que nous pouvons ajouter,<br />
c’est que nous mettons tout en œuvre afin que<br />
nos invités se sentent chez nous les bienvenus<br />
et comme chez eux », déclare Matthias Krummen,<br />
Responsable des services de gestion et de<br />
communication d’ESA, avant de conclure : « En<br />
tant que coopérative et point de rencontre de<br />
la branche, il est tout naturel que nous nous<br />
concentrions sur le bien-être de nos invités ».<br />
Les visiteurs attendent donc avec impatience<br />
de découvrir le nouveau stand d’ESA.<br />
Un site éminent<br />
Le stand d’ESA, qui a fait peau neuve, se trouve<br />
à présent dans la halle 1, au numéro 1220. À<br />
seulement un escalator de l’entrée principale, le<br />
stand d’ESA est non seulement le point de rencontre<br />
de la branche, mais également le point de<br />
départ idéal pour visiter le GIMS.<br />
À seulement trois mois du GIMS :<br />
l’excitation est à son comble<br />
Les retours d’information des copropriétaires,<br />
partenaires et fournisseurs sur la nouvelle<br />
participation d’ESA au GIMS <strong>2020</strong> sont très<br />
positifs. En tant que coopérative, ESA se réjouit<br />
à la perspective d’échanges personnels<br />
avec ses copropriétaires, clients, partenaires,<br />
apprentis et hôtes à Genève. Réservez dès aujourd’hui<br />
la date du GIMS <strong>2020</strong> et rendez visite<br />
à votre ESA dans la halle 1 au n° de stand<br />
1220. Votre ESA se réjouit de votre visite ! <<br />
Plus d’informations sur :<br />
esa.ch<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>39
FORMATION<br />
« Tout le monde a du<br />
talent ; c’est l’efficacité<br />
qui fait la différence »<br />
40<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
Dario Cologna a décroché quatre titres olympiques et la Coupe du monde à quatre reprises, il est champion du monde<br />
et l’un des meilleurs fondeurs de tous les temps. Le Grison de 33 ans exerce la fonction d’« ambassadeur UPSA de l’efficacité<br />
et des performances exceptionnelles ». Dans une série de quatre articles, il révèle sa recette pour se hisser au<br />
sommet et explique comment il réussit à maintenir son niveau sportif. Aujourd’hui : gestion du temps et organisation.<br />
« J’ai la réputation de bien gérer mon temps. Ce n’est pas par hasard.<br />
Lorsque je suis convié à des événements, que j’arrive pile à l’heure, je<br />
n’aime pas gaspiller mon temps à attendre une demi-heure. Je fais très<br />
attention aux invitations que j’accepte. Cela peut sembler étrange pour<br />
ceux qui ne sont pas du métier, mais un seul jour d’entraînement perdu<br />
au mois de juin peut avoir des répercussions sur mes performances en décembre.<br />
L’organisation et la discipline sont cruciales dans le ski de fond.<br />
Dans le monde du sport, il arrive que de jeunes athlètes disparaissent<br />
soudain après une brillante saison : ils répondent à de multiples invitations,<br />
enchaînent les manifestations et les galas... Je renonce souvent à<br />
de plaisantes sollicitations, simplement parce qu’elles n’ont pas leur place<br />
dans mon entraînement. Autre exemple, les vacances : je prends mes vacances<br />
en avril, et non en juillet. Cela demande une grande compréhension<br />
de la part de mon entourage, y compris de ma petite amie. S’en tenir<br />
à ces impératifs requiert souvent de la ténacité.<br />
En fin de compte, tout est question de responsabilité. Il faut bien être<br />
conscient de ses objectifs et tout faire pour les atteindre. Lorsque je regarde<br />
les participants à une coupe du monde, je ne vois que des fondeurs<br />
très talentueux. À ce stade, chaque détail a son importance, comme<br />
choisir une séance d’entraînement sur la piste plutôt qu’une coupe de<br />
mousseux sur un tapis rouge. L’organisation fait partie de ces détails décisifs,<br />
tout aussi importants pour le sportif professionnel que pour les<br />
spécialistes de la branche automobile, surtout pendant la formation initiale<br />
et continue.<br />
J’élabore toujours un programme pour toute l’année, pour chaque mois et<br />
chaque semaine, en y inscrivant les principales dates, comme les camps<br />
d’entraînement. Je m’en tiens ensuite à mon programme, sans être pour<br />
autant totalement inébranlable. Si, par exemple, il tombe une forte grêle<br />
jeudi alors qu’une séance de roller-ski est prévue, et si au contraire il doit<br />
faire beau vendredi alors que je voulais aller en salle de musculation, je<br />
vais inverser les deux séances.<br />
En réalité, j’ai toujours été bien organisé. Désormais, j’utilise Outlook<br />
pour gérer mon emploi du temps. Je garde en tête les choses importantes,<br />
mais avoir le planning sur mon smartphone me rassure. La vie<br />
d’un sportif professionnel est remplie de dates et de rendez-vous, mais<br />
avec des plages de temps libre. Il est primordial de se reposer après des<br />
séances d’entraînement exigeantes. Je suppose qu’il y a sur ce point des<br />
similitudes entre ma vie de sportif et le travail quotidien d’un professionnel<br />
de l’automobile. En tout cas, tout le monde a besoin de moments de<br />
détente après l’école ou le travail, pour que le corps et l’esprit puissent<br />
se régénérer. »<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> 41
FORMATION<br />
Cérémonie de remise des diplômes<br />
La colonne vertébrale de la<br />
branche automobile<br />
Après quatre semestres d’assiduité et de persévérance, c’est une récompense bien méritée qui les attendait : l’UPSA<br />
a eu le plaisir d’accueillir 12 nouveaux gestionnaires d’entreprise diplômés de la branche automobile. Ceux-ci ont<br />
reçu leur diplôme lors d’une fête magnifique sur les bords du lac de Hallwil. Carla Stampfli<br />
Les diplômés de l’examen professionnel supérieur<br />
de gestionnaire d’entreprise de la branche<br />
automobile ont suivi des centaines de cours,<br />
étudié pendant des milliers d’heures et beaucoup<br />
investi dans leur matériel scolaire. Après<br />
deux ans de travail intensif, ils ont enfin pu<br />
recevoir ce diplôme si convoité. Sur les 18 candidats<br />
qui se sont présentés à l’examen en<br />
septembre 2019, 12 l’ont passé avec succès et<br />
parmi ces derniers, 11 se sont rendus en Argovie<br />
pour la cérémonie.<br />
Le Seerose Resort & Spa de Meisterschwanden<br />
était l’endroit idéal pour cette fête. Bien que la<br />
nuit était déjà tombée sur le lac de Hallwil,<br />
l’établissement offrait un cadre splendide pour<br />
que les diplômés et les personnes qui les accompagnaient<br />
passent une soirée inoubliable.<br />
À commencer par l’apéritif, qui a fait le bonheur<br />
des gourmets avec des canapés garnis de<br />
tartare, des brochettes de fruits et de petites<br />
bouchées classiques.<br />
« Il y a deux moyens de faire carrière : soit on<br />
fournit quelque chose, soit on prétend fournir<br />
quelque chose », a déclaré Thomas Jäggi, responsable<br />
de la formation initiale et de la formation<br />
professionnelle supérieure au sein de<br />
l’UPSA, provoquant ainsi les sourires des diplômés.<br />
« En suivant votre formation continue,<br />
vous avez clairement choisi la première<br />
solution », a-t-il ajouté avec un clin d’œil. Il a<br />
également indiqué que l’UPSA, les experts des<br />
examens et les organes de formation étaient<br />
fiers de pouvoir fêter ici et maintenant ce succès<br />
avec eux. « Des professionnels satisfaits et<br />
bien formés sont les meilleurs ambassadeurs<br />
de notre branche. »<br />
Après l’apéritif et une salade avec sauce à la<br />
papaye en entrée, les participants sont passés<br />
à la partie principale de la soirée, à savoir la<br />
Ambiance joyeuse à l’apéritif. Un grand moment : la remise des diplômes. Peter Baschnagel (à gauche) et Urs Wernli.<br />
42<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
remise des diplômes. Mais avant de remettre<br />
ces récompenses, Peter Baschnagel, président<br />
de la commission d’examen de l’UPSA et luimême<br />
garagiste de renom, s’est adressé aux diplômés.<br />
« C’est génial de voir qu’il y a encore<br />
beaucoup de professionnels qui n’hésitent pas<br />
à investir du temps et de l’énergie dans leur<br />
formation supérieure. » Selon lui, les diplômés<br />
ont dû fournir beaucoup d’efforts pour acquérir<br />
ce savoir et ces solides connaissances.<br />
« Vous avez prouvé que vous aviez la volonté<br />
nécessaire pour saisir de nouvelles opportunités<br />
et emprunter de nouvelles voies. J’aimerais<br />
vous pousser à appliquer votre savoir-faire.<br />
La branche automobile dépend de vous. » Peter<br />
Baschnagel a encouragé les nouveaux gestionnaires<br />
d’entreprise diplômés à ne pas avoir<br />
peur du changement : « Grâce à votre formation<br />
continue, vous êtes équipés pour affronter<br />
le futur et serez toujours prêts à découvrir<br />
de nouveaux horizons. »<br />
Charles-Albert Hediger, membre du comité<br />
central de l’UPSA et responsable de la formation<br />
professionnelle au sein de celle-ci, a<br />
lui aussi trouvé des mots encourageants : « La<br />
branche automobile a besoin de vous, de vos<br />
compétences et de votre engagement à des<br />
postes de cadres importants ! J’espère que cette<br />
branche vous apportera satisfaction, qu’elle<br />
vous permettra de vous accomplir sur le plan<br />
professionnel et que vous lui resterez fidèle. »<br />
Charles-Albert Hediger, qui avait fait le trajet<br />
depuis le Valais spécialement pour cette fête,<br />
a par ailleurs encouragé les diplômés à ne pas<br />
seulement montrer de l’intérêt pour les prestations<br />
et les travaux de l’association, mais aussi<br />
des sections régionales qui dépendront des<br />
nouveaux représentants au sein du comité ces<br />
prochaines années.<br />
C’est à Urs Wernli, président central de l’UP-<br />
SA, qu’est revenu le mot de la fin. « Toutes les<br />
personnes qui suivent une formation initiale<br />
ou continue au sein de l’UPSA contribuent,<br />
avec les formateurs, les experts et les entreprises<br />
membres, à ce que la formation initiale<br />
et continue, largement soutenue et structurée<br />
professionnellement, reste à l’avenir aussi la colonne<br />
vertébrale de la branche automobile »,<br />
a-t-il déclaré. Urs Wernli a encouragé les diplômés<br />
à relever les défis auxquels la branche est<br />
confrontée. La voiture a toujours autant de succès<br />
et ne peut être remplacée par quoi que ce<br />
soit. « Mais nous le savons : nous devons faire<br />
face à une tendance plutôt frileuse depuis les<br />
élections fédérales. » La branche automobile<br />
a le devoir de fournir une contribution essentielle<br />
à la réduction des gaz à effet de serre. Urs<br />
Wernli a indiqué que l’UPSA et ses membres<br />
soutenaient par conséquent la tendance aux<br />
moteurs alternatifs. « Vous devez maintenant<br />
répondre à une demande. Je suis convaincu<br />
que nous aurons un futur très prometteur si<br />
nous nous efforçons tous de mettre en œuvre<br />
nos compétences en tant que prestataires de<br />
mobilité fiables et conscients de leurs responsabilités.<br />
»<br />
Sur ces mots, la soirée a pu se poursuivre : les<br />
onze gestionnaires d’entreprise diplômés de la<br />
branche automobile ont reçu leur diplôme largement<br />
mérité des mains de Peter Baschnagel<br />
ainsi que ses meilleurs vœux pour l’avenir. Puis<br />
les participants ont dégusté le plat principal,<br />
avec au menu roastbeef, gratin et légumes, et<br />
ont pu profiter d’un grand buffet de desserts.<br />
Cette soirée des diplômés, de l’UPSA, des représentants<br />
de la formation et des invités s’est<br />
terminée sur les bords du lac de Hallwil au son<br />
des instruments du musicien Beat Bill. <<br />
Les gestionnaires d’entreprise diplômés de la branche automobile<br />
Mario Jorge, Fernandes Gomes, Glattbrugg (ZH)<br />
Philipp Frommelt, Vaduz (FL)<br />
Fabio Funk, Bächli (Hemberg) (SG)<br />
Lukas Kalteis, Hindelbank (BE)<br />
Sepp Kälin, Einsiedeln (SZ)<br />
Reto Kuriger, Einsiedeln (SZ)<br />
Patrick Ramisberger, Gebenstorf (AG)<br />
Norman Schick, Adlikon (ZH)<br />
Roger Schönenberger, Berneck (SG)<br />
Jan Schweizer, Kaltbrunn (SG)<br />
Marcel Schwendimann, Aadorf (TG)<br />
Severin Siegrist, Menziken (AG)<br />
Amag, Kloten<br />
Amag, Cham<br />
Hürlimann Bau AG, Bütschwil<br />
LBA Armeelogistikcenter, Thoune<br />
Hüsser & Paloska AG, Baar<br />
Ronner Nutzfahrzeuge AG, Tuggen<br />
PSA Retail (Suisse) SA, Schlieren<br />
Garage Schick, Winterthur<br />
Berufs- und Weiterbildungszentrum Buchs, Buchs<br />
Thomann Nutzfahrzeuge AG, Schmerikon<br />
Garage Schwendimann, Gunterhausen<br />
VRA AG, Buchs bei Aarau<br />
Tous sont ravis. Charles-Albert Hediger a fait un discours d’encouragements. Les tables arboraient une décoration de fête.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>43
FORMATION<br />
UPSA Business Academy<br />
AGVS DIDAKTIKMODULE<br />
Der Besuch dieser Weiterbildung ist für<br />
alle Berufsbildner der technischen Grundbildungen<br />
in den Betrieben, die über keinen<br />
tertiären Abschluss verfügen, bis Ende <strong>2020</strong><br />
obligatorisch.<br />
« Lernende selektieren »<br />
> > 9. Januar <strong>2020</strong>, Goldau<br />
> > 15. Januar <strong>2020</strong>, Horw<br />
> > 21. Januar <strong>2020</strong>, Winterthur<br />
> > 29. Januar <strong>2020</strong>, Bern<br />
« Junge Erwachsene führen und<br />
Krisen überwinden »<br />
> > 11. Februar <strong>2020</strong>, Goldau<br />
« Instrumente der neuen BiVo2018 einsetzen<br />
»<br />
> > 21. April <strong>2020</strong>, Horw<br />
Weitere Daten und Orte werden laufend<br />
online ergänzt.<br />
JANUAR<br />
Lehrgang DAB+<br />
In Zusammenarbeit mit der Schweizer-<br />
Radiobranche, DAB+-Experten der SRG<br />
sowie Fahrzeug-Spezialisten wurde ein<br />
DAB+-Lehrgang mit AGVS-Kompetenzausweis<br />
entwickelt.<br />
> > 15. Januar <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />
> > 30. Januar <strong>2020</strong>, Horw<br />
> > 16. April <strong>2020</strong>, Bern<br />
Elektro-Instruktion für Hochvolt-Systeme<br />
in Elektro- und Hybridfahrzeugen<br />
> > 11. und 12. März <strong>2020</strong>, Bern<br />
> > 21. und 22. April <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />
Weitere Ausbildungspartner unter :<br />
agvs-upsa.ch/de/berufsbildung/hochvoltzertifizierung<br />
Meine Wirkung als<br />
Führungsverantwortliche/r<br />
Von den Grundregeln der Kommunikation<br />
über Ihre Rolle als Führungsperson. Aktuelle<br />
Führungssituationen werden im Seminar besprochen<br />
und Sie erhalten so die Gelegenheit,<br />
gemeinsam Lösungen zu erarbeiten.<br />
> > 9. Januar <strong>2020</strong>, Bern<br />
Facebook, Xing, Twitter und WhatsApp<br />
im Autoverkauf<br />
Der Workshop zeigt neuartige Möglichkeiten<br />
auf, wie Sie die verschiedenen Plattformen<br />
für sich selber einsetzen können, um noch<br />
erfolgreicher zu verkaufen. Dieser Workshop<br />
ist speziell für die Automobilbranche<br />
konzipiert.<br />
> > 28. Januar <strong>2020</strong>, Bern<br />
> > 6. April <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />
Grundlagen Flottenverkauf<br />
Fahrzeugflotten in Unternehmen zu<br />
bewirt schaften, erfordert von den Verantwortlichen<br />
umfassende Kenntnisse und<br />
Fähigkeiten. Lernen Sie in diesem Kurs den<br />
Flottenmarkt und dessen Bewirtschaftungsformen<br />
kennen !<br />
> > 28. Januar <strong>2020</strong><br />
Occasionsmanagement<br />
Die Teilnehmer lernen, wie sie ihre<br />
Occasionsfahrzeuge richtig bewirtschaften.<br />
Dazu gehören unter anderem die<br />
Präsentation, der Eintauschprozess und die<br />
dynamische Preisstrategie.<br />
> > 29. Januar <strong>2020</strong>, Bern<br />
> > 3. Juni <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />
Dialog <strong>–</strong> das neue Mitarbeitergespräch<br />
Praxisorientierter Kurs für langjährige und<br />
neue Führungsverantwortliche, die ihre<br />
Mitarbeitergespräche effizienter und erfolgreicher<br />
gestalten wollen und bereit sind,<br />
sich intensiv mit der wirksamen Mitarbeiterentwicklung<br />
auseinanderzusetzen.<br />
> > 29. Januar <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />
> > 4. Februar <strong>2020</strong>, Horw<br />
FEBRUAR<br />
Séminaire de gestion des occasions<br />
Les participants apprennent comment<br />
bien gérer leurs véhicules d’occasion. La<br />
présentation, le processus de reprise et la<br />
stratégie dynamique de prix en font partie.<br />
> > 5 février <strong>2020</strong>, Paudex<br />
Die Kurse sind in der Kurssprache ausgeschrieben.<br />
Les cours sont proposés dans la langue<br />
correspondante. D’autres cours seront proposés<br />
ultérieurement. Mise à jour sur agvs-upsa.ch.<br />
Das Google Basics Training<br />
für den Autohandel<br />
Sie lernen, wie Sie Ihr Unternehmen<br />
dort optimal präsentieren und mögliche<br />
Marketingangebote wie Google Adwords<br />
selbst steuern können.<br />
> > 10. Februar <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />
> > 27. April <strong>2020</strong>, Horw<br />
Cours DAB+<br />
La FM sera prochainement remplacée par<br />
le DAB+. À l’avenir, il ne sera plus possible<br />
de recevoir la radio que par le biais du<br />
DAB+. Tous les véhicules ne disposant pas<br />
encore d’une radio DAB+ doivent changer<br />
leur équipement pour passer à cette<br />
nouvelle technologie. Un cursus DAB+ a été<br />
développé en collaboration avec la branche<br />
suisse de la radio, des experts en DAB+<br />
de SRG SSR et des experts automobiles en<br />
DAB+.<br />
> > 11 février <strong>2020</strong><br />
> > 7 avril <strong>2020</strong><br />
JULI<br />
Facebook, Xing, Twitter et WhatsApp<br />
dans la vente automobile<br />
L’atelier montre de nouvelles possibilités<br />
pour utiliser ces différentes plateformes afin<br />
de vendre encore plus efficacement.<br />
> > 6 juillet <strong>2020</strong>, Yverdon<br />
Diese und weitere interessante Themen<br />
finden Sie online in der Business Academy.<br />
Retrouvez ces thèmes, et bien d’autres,<br />
dans la Business Academy en ligne.<br />
upsa-agvs.ch, rubrique :<br />
Formation/UPSA Business Academy<br />
44<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
FORMATION<br />
Formation initiale et continue dans la branche<br />
automobile : événements régionaux à venir<br />
AARGAU<br />
Automobildiagnostiker/in<br />
Informationsabende :<br />
Dienstag, 21. Januar <strong>2020</strong>, 18 Uhr<br />
Donnerstag, 5. März <strong>2020</strong>, 18 Uhr<br />
Start Lehrgang : 9. September <strong>2020</strong><br />
Ort : Weiterbildungszentrum, Lenzburg<br />
> > wbzlenzburg.ch<br />
BERN<br />
Automobil-Verkaufsberater/in<br />
Ort : Mobilcity, Bern<br />
> > agvs-upsa.ch<br />
Automobildiagnostiker/in BP<br />
Nächster Studienbeginn : 12. August <strong>2020</strong><br />
Ort : GIBB<br />
> > gibb.ch<br />
Betriebswirt/in im Automobilgewerbe HFP<br />
Nächster Studienbeginn : Im August 2021<br />
Ort : GIBB<br />
> > gibb.ch<br />
Werkstattkoordinator/in im<br />
Automobilgewerbe<br />
Nächster Studienbeginn : 14. August <strong>2020</strong><br />
Ort : GIBB<br />
> > gibb.ch<br />
Kundendienstberater/in<br />
im Automobilgewerbe<br />
Nächster Studienbeginn : 3. Februar 2021<br />
Ort : GIBB<br />
> > gibb.ch<br />
Höhere Berufsbildung im Automobilgewerbe<br />
HFP, BP und Zertifikat<br />
Informationsanlässe mit Dozierenden und<br />
Vertretern des AGVS Daten :<br />
Dienstag, 3. März <strong>2020</strong>, 19 bis 20.30 Uhr<br />
Ort : AGVS Berner Oberland,<br />
Stationsstrasse 6, Mülenen<br />
Dienstag, 10. März <strong>2020</strong>, 19 bis 20.30 Uhr<br />
Ort : GIBB<br />
Anmeldung : regula.saegesser@gibb.ch<br />
CHUR / ZIEGELBRÜCKE<br />
Automobildiagnostiker/in<br />
Start Lehrgang : August <strong>2020</strong><br />
ibW Höhere Fachschule Südostschweiz, Chur<br />
> > ibw.ch<br />
ST. GALLEN<br />
Automobildiagnostiker/in<br />
Neu mit Einführungstagen<br />
Informationsabend : 22. Januar <strong>2020</strong>, 19 Uhr<br />
Start Lehrgang : August <strong>2020</strong><br />
Ort : AGVS Ausbildungszentrum, St. Gallen<br />
> > agvs-abz.ch<br />
WINTERTHUR<br />
Kundendienstberater/in<br />
im Automobilgewerbe<br />
Informationsabend : 14. April <strong>2020</strong>, 19 Uhr<br />
Start Lehrgang : Januar 2021<br />
Ort : STFW<br />
> > stfw.ch/akb<br />
Automobil-Verkaufsberater/in<br />
Informationsabend : 18. Februar <strong>2020</strong>, 19 Uhr<br />
Start Lehrgang : 18. August <strong>2020</strong><br />
Ort : STFW<br />
> > stfw.ch/aavb<br />
Betriebswirt/in im Automobilgewerbe<br />
Start Lehrgang : 25. August 2021<br />
Ort : STFW<br />
> > stfw.ch/abwa<br />
Automobildiagnostiker/in<br />
Automobil-Werkstattkoordinator/in<br />
Informationsabend : 18. Februar <strong>2020</strong>, 19 Uhr<br />
Start Lehrgang : 2./3. September <strong>2020</strong><br />
Ort : STFW<br />
> > stfw.ch/ad und stfw.ch/adwo<br />
ZÜRICH<br />
Weiterbildung im Automobilgewerbe<br />
Informationsabend :<br />
Mittwoch, 15. Januar <strong>2020</strong>, 18 Uhr<br />
Mittwoch, 25. März <strong>2020</strong>, 18 Uhr<br />
Ort : TBZ Zürich<br />
> > tbz.ch<br />
Betriebswirt/in im Automobilgewerbe<br />
berufsbegleitend, jeweils freitags<br />
Ort : TBZ<br />
> > tbz.ch<br />
Automobil-Werkstattkoordinator/in BP<br />
und mit Zertifikat AGVS<br />
berufsbegleitend,<br />
jeweils am Donnerstagabend<br />
Ort : TBZ, Zürich<br />
> > tbz.ch<br />
PAUDEX<br />
Diplôme fédéral de gestionnaire<br />
d’entreprise de la branche automobile<br />
Séance d’information : 22 janvier <strong>2020</strong><br />
Lieu : Centre Patronal de Paudex<br />
> > romandieformation.ch<br />
Coordinateur d’atelier automobile<br />
Lieu : Centre Patronal de Paudex<br />
> > romandieformation.ch<br />
YVERDON<br />
Diagnosticien d’automobiles<br />
Prochaine session : janvier 2021<br />
Le mardi et jeudi soir + le samedi matin<br />
Lieu : Centre de formation UPSA-VAUD,<br />
Yverdon-les-Bains<br />
> > formation.upsa-vd.ch<br />
Les sections nous informent<br />
Pour une publication dans <strong>AUTOINSIDE</strong>, envoyez-nous<br />
vos informations sur les événements<br />
et formations à venir dans la branche automobile<br />
à l’adresse myfuture@agvs-upsa.ch. Vous trouverez<br />
les informations relatives à<br />
toutes les formations continues<br />
sur agvs-upsa.ch/fr/formation/formation-professionnelle-superieure.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>45
SALON DE L’AUTO<br />
Entretien avec Olivier Rihs, directeur du Geneva International Motor Show GIMS<br />
Ouvrir la voie de l’avenir<br />
Olivier Rihs, directeur du GIMS, a fait progresser la numérisation au Salon de l’auto. Dans une interview, il explique le<br />
potentiel qu’il reste à exploiter, ce que « GIMS Tech », « GIMS Discovery » et le « GIMS VIP Day » proposent aux visiteurs,<br />
et pourquoi le GIMS a un avenir. André Bissegger et Jürg A. Stettler<br />
Monsieur Rihs, votre premier Salon de<br />
l’auto en tant que directeur sera également<br />
le dernier. Quel sentiment domine chez vous<br />
actuellement : la joie du salon à venir ou le<br />
regret qu’il s’agisse aussi du dernier ?<br />
Olivier Rihs : Mon départ a été une décision<br />
purement personnelle qui n’a pas été facile.<br />
Je me sens bien à Genève et mon travail me<br />
plaît beaucoup. C’est donc plus l’envie de relever<br />
un nouveau défi que la volonté d’abandonner<br />
le GIMS qui a motivé ma décision.<br />
La perspective du prochain salon me réjouit<br />
en effet beaucoup. Nous avons lancé de nouveaux<br />
projets et je suis impatient de voir<br />
quel accueil les visiteurs leur réserveront.<br />
Je ne ressens que de la joie. Fort heureusement,<br />
les projets du GIMS ne dépendent pas<br />
de ma personne. Il s’agit d’un processus que<br />
nous avons élaboré en collaboration avec le<br />
conseil de fondation du GIMS et les responsables<br />
de Palexpo. Son développement se<br />
poursuivra, même sans moi.<br />
Que répondez-vous à ceux qui vous<br />
reprochent d’avoir quitté un navire à la<br />
dérive ?<br />
Tous ceux qui me connaissent savent que<br />
j’aime les défis. Sans cela, je m’ennuie. La situation<br />
du GIMS (et plus généralement des salons<br />
automobiles européens) n’est certainement<br />
pas simple. Nous avons dû surmonter<br />
trois transformations : la transformation numérique,<br />
la transformation de la branche automobile<br />
et celle des consommateurs. Nous<br />
avons par conséquent remanié le concept du<br />
Salon de l’auto pour en faire un événement<br />
destiné à attirer de nouveaux exposants, médias<br />
et visiteurs. « GIMS Discovery », « GIMS<br />
Tech » et le « GIMS VIP Day » ont été créés<br />
pour faire face à ces trois transformations. Ils<br />
sont le fondement de notre avenir et serviront<br />
de base à mon successeur.<br />
autres, aux visiteurs d’acheter des billets et<br />
de s’inscrire à « GIMS Discovery ». Nous attendons<br />
600 000 visiteurs, mais pouvons uniquement<br />
proposer 15 000 courses d’essai sur<br />
des véhicules à propulsion alternative. L’ensemble<br />
du processus d’inscription s’effectue<br />
par conséquent via l’application. Nous pouvons<br />
par ailleurs accompagner les visiteurs<br />
afin qu’ils puissent se renseigner en amont<br />
sur le programme du GIMS et sélectionner<br />
les temps forts. Le programme est actualisé<br />
chaque jour.<br />
Quelles sont les autres fonctionnalités<br />
de l’application ?<br />
Une carte indique par exemple la localisation<br />
des différents exposants. L’application n’est<br />
pas destinée en exclusivité au salon, mais<br />
présente les nouveautés de la branche<br />
tout au long de l’année. À l’heure actuelle,<br />
il est important que nous<br />
puissions tenir notre communauté<br />
informée 365 jours par an. Près<br />
de 300 000 personnes nous suivent<br />
sur nos réseaux sociaux et sont inscrites<br />
sur notre site Internet. Nous<br />
avons spécialement engagé un rédacteur pour<br />
la gestion des canaux du GIMS.<br />
L’application remplace donc le guide imprimé<br />
du salon ?<br />
Tout à fait. La demande étant trop faible, nous<br />
avons décidé de suspendre la publication du<br />
magazine. La possibilité d’interaction est le<br />
grand avantage de l’application par rapport au<br />
magazine. Les visiteurs peuvent poser des questions<br />
et les concessionnaires<br />
apporter<br />
des réponses<br />
et des informa-<br />
Déroulement des<br />
courses d’essai<br />
de « GIMS Discovery<br />
» envisagé<br />
par Olivier Rihs.<br />
Vous avez notamment été engagé<br />
pour faire avancer la numérisation.<br />
Comment avez-vous procédé ?<br />
Mi-décembre, nous avons lancé une<br />
nouvelle application qui permet, entre<br />
46<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SALON DE L’AUTO<br />
tions. Aujourd’hui, la communauté doit et souhaite<br />
pouvoir interagir, et ce n’est pas une voie<br />
à sens unique, mais un dialogue.<br />
Le garagiste qui visitait jusqu’ici le salon de<br />
la sous-traitance dans la halle 7 recevra-t-il<br />
désormais des informations uniquement via<br />
l’application ?<br />
Non, il s’agit d’un pack complet qui inclut le site<br />
Internet. Les garagistes reçoivent ainsi toutes<br />
les nouveautés et informations importantes de<br />
la branche et de l’industrie automobile. Il n’est<br />
plus question d’accessoires, mais du secteur<br />
automobile et de la mobilité.<br />
Où voyez-vous encore du potentiel pour le<br />
GIMS en termes de numérisation ?<br />
L’expérience client n’a plus uniquement lieu sur<br />
place, mais commence à la maison lors la planification.<br />
Un visiteur qui vient de Saint-Gall, par<br />
exemple, doit se demander s’il se rendra à Genève<br />
en voiture ou en transports publics, et s’il<br />
combinera sa visite au Salon de l’auto avec une<br />
autre manifestation organisée à Genève. Aujourd’hui,<br />
nous devons être en mesure d’informer<br />
nos clients de manière simple et efficace.<br />
La numérisation nous permet de nous rapprocher<br />
encore plus des clients et de leur offrir une<br />
visite aussi agréable et informative que possible.<br />
Le salon spécialisé de la halle 7 est définitivement<br />
suspendu. Quel est votre sentiment ?<br />
J’éprouve de la tristesse. Nous avons élaboré un<br />
concept et fixé des objectifs pour le salon spécialisé.<br />
J’ai tenté de trouver une solution avec<br />
toutes les associations et les principaux acteurs.<br />
C’était ma priorité absolue et je n’ai malheureusement<br />
pas réussi. Plusieurs raisons expliquent<br />
cet échec, notamment le fait qu’un format de 13<br />
jours pour un salon de l’auto n’est plus adapté à<br />
un salon B2B. Il est clair que cette année, nous<br />
aurions aussi pu organiser le salon spécialisé<br />
dans un cadre plus restreint, avec une quarantaine<br />
d’exposants. Mais il arrive un moment où<br />
il faut prendre une décision. Plusieurs éléments<br />
nous ont amenés à suspendre le salon spécialisé<br />
et à transformer la halle 7 en circuit d’essai.<br />
Comment cette décision a-t-elle été<br />
accueillie ?<br />
Dans l’ensemble, elle a été comprise. Beaucoup<br />
ont bien vu que nous avions tout essayé. Bien sûr,<br />
certaines personnes ont été déçues. Quelquesunes<br />
se reprochent même de ne pas s’être assez<br />
engagées pour les salons spécialisés. Nous<br />
sommes à présent impatients de voir comment<br />
nos nouveaux projets vont fonctionner. Les premiers<br />
retours sont d’ores et déjà très positifs.<br />
Entretien avec Olivier Rihs, directeur optimiste du GIMS, au sujet de la prochaine édition.<br />
Pourquoi le garagiste doit-il continuer à venir<br />
à Genève, même sans salon spécialisé ?<br />
C’est de l’ensemble de la mobilité et non plus<br />
de produits individuels dont il est question aujourd’hui.<br />
Pour diriger correctement son entreprise,<br />
un garagiste doit connaître les nouveautés,<br />
les développements et les tendances<br />
de la branche. C’est précisément ce que nous<br />
lui offrons, d’une part avec « GIMS Tech », qui<br />
offrira un aperçu des dernières technologies.<br />
D’autre part, « GIMS Discovery » présentera les<br />
tout derniers véhicules équipés de propulsions<br />
alternatives et proposera des parcours de découverte.<br />
À l’occasion du « GIMS VIP Day »,<br />
des tables rondes et des exposés seront consacrés<br />
aux défis actuels et futurs de la branche<br />
automobile. Mais les principales raisons qui<br />
justifient une visite au GIMS restent les émotions,<br />
le plaisir de l’automobile et la possibilité<br />
de rencontrer ses collègues.<br />
Quel programme sera proposé aux visiteurs<br />
de « GIMS Discovery » ?<br />
« GIMS Discovery » comprend un circuit d’essai<br />
de 456 mètres, placé sous la responsabilité<br />
opérationnelle de TCS, et 48 véhicules à<br />
propulsions alternatives, essentiellement électriques.<br />
En dix minutes, les visiteurs sont enregistrés,<br />
ils reçoivent des explications sur la<br />
voiture et les bornes de recharge et effectuent<br />
trois tours. Ils sont accompagnés par un expert<br />
et peuvent également tester l’accélération.<br />
Le tout doit être simple.<br />
Dix minutes, c’est peu, non ?<br />
Le concept de « GIMS Discovery » s’apparente<br />
plus à une dégustation qu’à un test. Il n’y a en<br />
effet pas d’entretiens de vente ni de longues<br />
explications. Ces derniers sont proposés par<br />
les prestataires dans les halles 1 à 6. La participation<br />
est réservée aux constructeurs qui ont<br />
également un stand à Genève. Les constructeurs<br />
sont très satisfaits de notre concept et<br />
nous n’avons pas eu à argumenter. Ils apprécient<br />
par ailleurs le fait que les journalistes<br />
aient ainsi la possibilité de photographier des<br />
véhicules en mouvement.<br />
Pourquoi avez-vous opté pour ce concept ?<br />
Nous savons que 97 % des visiteurs du GIMS<br />
2019 n’ont encore jamais essayé une voiture<br />
électrique. Mais nous savons aussi que 70 %<br />
d’entre eux seraient prêts à franchir le pas s’ils<br />
disposaient de suffisamment d’informations.<br />
Nous souhaitons briser cette barrière et promouvoir<br />
l’acceptation des propulsions alternatives.<br />
Suite en page 48<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>47
SALON DE L’AUTO<br />
La deuxième nouveauté est « GIMS Tech ».<br />
Que propose cet espace ?<br />
Nous souhaitons montrer que la mobilité est<br />
un écosystème multimodal. Le dernier kilomètre<br />
peut par exemple être parcouru en trottinette<br />
électrique. Nous présenterons notamment<br />
les alternatives offertes pour les courts<br />
trajets ainsi que diverses plates-formes et<br />
prestations de mobilité. Nos partenaires sont,<br />
entre autres, des constructeurs, la ville et le<br />
canton de Genève, des plates-formes numériques<br />
ainsi que des fournisseurs de micromobilité<br />
et de gaz naturel. « GIMS Tech » nous<br />
permet de présenter la mobilité interconnectée<br />
d’aujourd’hui et la direction dans laquelle<br />
elle va évoluer.<br />
Quel est l’objectif du « GIMS VIP Day » ?<br />
En 2019, 84 conférences de presse ont eu<br />
lieu lors de la première journée des médias.<br />
La deuxième n’en a compté que 6, ce qui est<br />
très peu. Le concept devait être repensé. La<br />
première journée des médias, désormais appelée<br />
« MediaDay », propose 80 conférences<br />
de presse ainsi que les présentations des premières.<br />
Nous souhaitons consacrer la deuxième<br />
journée, le « VIP Day », à divers sujets<br />
et ainsi attirer un public intéressé. En collaboration<br />
avec des marques, nous organisons<br />
4 à 6 tables rondes sur différents sites. Les<br />
thèmes ne doivent pas se limiter aux produits.<br />
La conduite de l’avenir ou encore l’engagement<br />
des marques doivent par exemple être abordés.<br />
Il est possible que le caractère international<br />
de certains ambassadeurs n’attire pas que<br />
des journalistes automobiles à Genève, mais<br />
aussi des journalistes politiques ou « people ».<br />
Notre objectif est également que les CEO prolongent<br />
leur séjour en ville jusqu’à mercredi.<br />
Des manifestations d’activistes du climat<br />
ont eu lieu lors du dernier IAA à Francfort.<br />
Des mesures spéciales sont-elles prises à<br />
Genève dans cette éventualité ?<br />
Nous analysons bien entendu la situation et<br />
prenons au sérieux les préoccupations des activistes<br />
du climat. Notre communication est<br />
claire : la branche évolue, notamment en raison<br />
des nouvelles normes légales. Les exposants<br />
du GIMS présentent leurs voitures de<br />
demain et les nouvelles technologies. Notre<br />
mission est de les aider à communiquer ces<br />
nouveautés au visiteur et à leur offrir une expérience<br />
concrète. Le changement d’approche<br />
de la branche ne relève pas du « greenwashing<br />
», mais d’une démarche bien concrète.<br />
Les constructeurs investissent des sommes<br />
importantes dans les technologies d’avenir. La<br />
population et les visiteurs doivent comprendre<br />
que la branche évolue dans le sens de la durabilité,<br />
que ce soit avec l’électromobilité ou la<br />
mobilité comme service, par exemple.<br />
La 90e édition du GIMS débutera le 5 mars.<br />
Comment le salon doit-il évoluer pour<br />
continuer à exister pendant les 90 prochaines<br />
années ?<br />
La maîtrise des trois transformations évoquées<br />
plus haut est importante. Nous avons<br />
par ailleurs besoin d’une marque forte, réputée<br />
dans le monde entier, et active toute l’année<br />
sur le plan numérique. Cette marque doit fédérer<br />
la communauté, à savoir les constructeurs,<br />
les visiteurs et les médias. Un groupe médiatique<br />
opérationnel qui sert la communauté<br />
tout au long de l’année et favorise son extension<br />
est également nécessaire. Il doit devenir<br />
la plate-forme de référence en Europe. Nous<br />
avons aussi constamment besoin de nouveaux<br />
concepts et de nouvelles idées. Nous devons<br />
séduire et surprendre nos visiteurs et exposants<br />
avec des innovations. Concernant la<br />
communauté, il est important que nous fonctionnions<br />
comme un club, avec des avantages<br />
réservés aux membres, des offres et des divertissements.<br />
Aujourd’hui, il ne suffit plus de<br />
simplement regarder des voitures.<br />
Honnêtement, le GIMS a-t-il encore<br />
un avenir ?<br />
La Suisse dispose de tous les atouts requis<br />
pour un salon : nous sommes neutres, compacts<br />
et jouissons d’une position centrale en<br />
Europe. Les marques et les constructeurs sont<br />
unanimes : « S’il ne devait rester qu’un salon,<br />
ce serait Genève. » Tous aiment Genève. C’est à<br />
nous de jouer maintenant. Si nous souhaitons<br />
en Suisse une plate-forme dédiée à l’automobile<br />
et à la mobilité, nous devons soutenir Genève.<br />
Le défi est le suivant : si, dans les deux<br />
ou trois prochaines années, nous n’apportons<br />
pas la preuve que notre branche souhaite vraiment<br />
cette plate-forme, l’intérêt se portera sur<br />
l’Asie ou l’Amérique. Nous serions alors tous<br />
perdants. Il faut bien garder cela à l’esprit. Nos<br />
nouveaux projets visent par conséquent à faire<br />
du salon un rendez-vous incontournable pour<br />
tous les garagistes, entrepreneurs et managers.<br />
Nous créons un événement qui s’adresse<br />
à tous : constructeurs, visiteurs et prestataires<br />
de la mobilité d’aujourd’hui et de demain. Prenons<br />
un exemple : lors de l’achat, la population<br />
se montre hésitante en matière de propulsions.<br />
Nous souhaitons ainsi lui présenter<br />
toute l’offre disponible afin de les aider à sauter<br />
le pas.<br />
Dans quel état d’esprit confiez-vous le<br />
GIMS à votre successeur ?<br />
Nous verrons cela à l’issue du GIMS et en fonction<br />
des résultats. L’important est que nous<br />
ayons entrepris la transformation et ouvert<br />
la voie en développant de nouveaux projets.<br />
La nouveauté ne doit pas nous faire peur. Le<br />
conseil de fondation a ainsi eu le courage d’investir<br />
dans de nouveaux projets. L’édition<br />
<strong>2020</strong> sera sans doute déficitaire en raison de<br />
l’investissement dans la plate-forme numérique.<br />
Mais la volonté et le soutien sont là<br />
pour servir l’évolution. Je suis convaincu que<br />
les choses vont se poursuivre, que le succès<br />
sera au rendez-vous, et que nous avons posé<br />
les jalons pour les 90 prochaines éditions. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
gims.swiss<br />
48<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
SALON DE L’AUTO<br />
Dilemme pour les salons<br />
Les salons automobiles sont-ils<br />
voués à disparaître ?<br />
Qu’il s’agisse de l’IAA de Francfort ou des Auto Shows de Tokyo et de Los Angeles, les salons automobiles internationaux<br />
ont du mal à attirer le public et les constructeurs. Comme les constructeurs automobiles qui deviennent des prestataires de<br />
mobilité, les salons subissent eux aussi une transformation et doivent se réinventer. Jürg A. Stettler<br />
La présentation de toute la gamme sur un salon n’est plus décisive pour les constructeurs. Ce qui est plus important, c’est l’expérience et le contact émotionnel avec le client.<br />
La 68 e édition de l’IAA à Francfort, l’une des<br />
principales foires du secteur de la mobilité, n’a<br />
attiré que 560 000 visiteurs et 838 exposants<br />
en septembre 2019, soit deux niveaux très bas<br />
depuis des années. D’autres salons automobiles,<br />
tels que le Detroit Motor Show, le Salon<br />
de l’automobile de Paris ou le Tokyo Motor<br />
Show, sont depuis longtemps en crise.<br />
Tout comme l’industrie automobile elle-même,<br />
les salons doivent évoluer pour devenir des<br />
plates-formes de mobilité complètes ou revêtir<br />
un caractère événementiel plus prononcé<br />
afin de résister. Ils ne peuvent plus se contenter<br />
d’être des foires classiques assorties d’offres<br />
de congrès. L’industrie automobile exige de<br />
plus en plus souvent d’importantes superficies<br />
ainsi que des circuits d’essai et des parcours.<br />
À titre d’exemple, les visiteurs devraient être<br />
en mesure de découvrir de très près des voitures<br />
automatisées équipées de propulsions alternatives<br />
ou de nouvelles offres de mobilité.<br />
La 90 e édition du GIMS, qui se tiendra du 5<br />
au 15 mars <strong>2020</strong>, prend les devants avec son<br />
« GIMS Discovery ». Les visiteurs pourront y<br />
tester pendant dix minutes un véhicule muni<br />
d’une propulsion alternative (électrique, hy-<br />
bride, gaz naturel ou hydrogène) sur un circuit<br />
de 456 mètres.<br />
L’industrie automobile allemande souhaite<br />
des conditions similaires pour l’IAA en 2021.<br />
Forts d’un concept entièrement remanié, les<br />
constructeurs veulent à nouveau se rapprocher<br />
des acheteurs de leurs véhicules et de<br />
leurs services. C’est pourquoi personne ne sait<br />
avec certitude si le salon traditionnel se tiendra<br />
de nouveau à Francfort en 2021. La fédération<br />
allemande de l’industrie automobile (VDA)<br />
a lancé un appel d’offres en vue de trouver de<br />
nouveaux sites. Les villes de Berlin, Munich,<br />
Cologne, Hambourg et Stuttgart sont tout autant<br />
intéressées que Francfort, la ville qui a accueilli<br />
le salon jusqu’à présent. « Nous souhaitons<br />
que l’IAA cesse d’être un salon automobile<br />
qui se tient sur un site fermé et devienne un<br />
événement au cours duquel la mobilité de demain<br />
sera palpable et perceptible pour tous, a<br />
notamment appelé de ses vœux un porte-parole<br />
de VW. Un appel d’offres transparent devrait<br />
nous permettre de déterminer la ville<br />
qui nous offre les meilleures conditions en ce<br />
sens. » Suite à l’IAA 2019, Michael Lohscheller,<br />
patron d’Opel, constate que le stand de<br />
sa marque lui revient trop cher pour à peine<br />
quelques entretiens avec des journalistes ; lui<br />
qui voudrait de nouveau tirer parti du salon à<br />
des fins de commercialisation directe.<br />
L’expert de la branche Stefan Bratzel du Center<br />
of Automotive Management estime que<br />
les clients actuels qui se rendent aux salons<br />
ne veulent plus simplement acheter un magnifique<br />
objet en tôle : « Les lignes ont bougé. La<br />
voiture est désormais un vecteur de mobilité<br />
parmi d’autres. Il ne s’agit plus seulement des<br />
valeurs classiques telles que la performance,<br />
le nombre de chevaux ou la taille. La question<br />
est en effet la suivante : dans quelle mesure<br />
les véhicules sont-ils interconnectés ? », a déclaré<br />
l’intervenant lors de la Journée des garagistes<br />
suisses 2019 au micro d’une station de<br />
radio de la Hesse. Concernant l’interconnexion<br />
et les innovations techniques, les salons automobiles<br />
traditionnels ne seraient pas autant<br />
en pointe que d’autres manifestations. « Certains<br />
constructeurs se demandent s’il ne serait<br />
pas dans leur intérêt d’économiser les énormes<br />
dépenses qu’ils consentent pour l’IAA, par<br />
Suite en page 50<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>49
SALON DE L’AUTO<br />
exemple », analyse Stefan Bratzel en toute sobriété.<br />
L’expert prophétise en outre que l’espace<br />
nécessaire pour exposer des véhicules rétrécira<br />
fondamentalement : « Il n’est plus utile de<br />
présenter chaque modèle. » Il vaudrait mieux<br />
accorder plus de place à de nouvelles thématiques<br />
comme les prestations de mobilité ou la<br />
conduite autonome. La réinvention de la mobilité<br />
devrait aussi se refléter dans les salons<br />
automobiles.<br />
Ces derniers, mais aussi les salons spécialisés<br />
tels que le Swiss Automotive Show ou transport-CH<br />
ont toutefois encore de beaux jours<br />
devant eux comme en témoignent le nouveau<br />
record de fréquentation au salon suisse du véhicule<br />
utilitaire transport-CH de novembre<br />
2019 ou les quelque 7000 visiteurs et les 148<br />
exposants (également des chiffres record) du<br />
SAS 2019. Les salons proposent en effet aussi<br />
divers avantages. Ils favorisent, par exemple,<br />
les échanges au sein de la branche, mais aussi<br />
avec un public spécialisé, avec des garagistes<br />
et avec des journalistes. Et tous ces médias venant<br />
du monde entier génèrent toujours des articles<br />
variés, des photos chargées d’émotion et<br />
des reportages télévisés captivants consacrés<br />
aux derniers produits des constructeurs.<br />
De plus en plus de constructeurs cherchent toutefois<br />
à renforcer leur profil sur d’autres platesformes<br />
plus exclusives pour se démarquer du<br />
lot des nouveautés automobiles lors des salons<br />
automobiles classiques. Les apparitions à des<br />
salons d’électronique de divertissement sont<br />
devenues des occasions particulièrement prisées<br />
récemment, les véhicules s’apparentant<br />
de plus en plus à des smartphones montés sur<br />
roues. Le Consumer Electronics Show (CES) de<br />
Las Vegas, un salon spécialisé dans l’électronique<br />
de divertissement qui ouvrira ses portes<br />
dans quelques jours, occupe depuis longtemps<br />
une place de choix dans les calendriers de<br />
nombreux constructeurs automobiles.<br />
Les salons automobiles du futur ne ressembleront<br />
plus jamais à ce qu’ils étaient il y a encore<br />
cinq ans. Les marques ne participent à des salons<br />
que si elles sont en mesure de présenter<br />
des nouveautés. Présenter toute la gamme<br />
est passéiste. Un site Internet et un configurateur<br />
numérique sont de bien meilleurs outils.<br />
Cette évolution s’accompagne d’un effet<br />
secondaire : les exposants requièrent moins de<br />
place aux salons, si bien que les organisateurs<br />
de salons doivent trouver de nouveaux exposants<br />
pour que leurs halles soient intégralement<br />
occupées. <<br />
Dominik Leonhardt est lic. oec. HSG, un expert en Live Communication et Head of MICExperts.<br />
3 questions à Dominik Leonhardt,<br />
expert en Live Communication<br />
Pourquoi les salons et les événements, aussi<br />
appelés « Live Communication », revêtent-ils<br />
encore autant d’importance dans un monde<br />
de plus en plus numérique ?<br />
Dominik Leonhardt, expert en Live Communication<br />
: Depuis la nuit des temps, alors qu’ils<br />
vivaient encore dans des cavernes et qu’ils chassaient<br />
le mammouth ensemble, les gens ont toujours<br />
été en quête d’appartenance et de sécurité.<br />
Les salons et les événements permettent aujourd’hui<br />
de satisfaire cet instinct humain primaire<br />
qui consiste à rencontrer d’autres humains<br />
pour obtenir une reconnaissance et une validation<br />
sociales. Les événements de Live Communication<br />
sont également des endroits où règne une<br />
ambiance unique chargée d’émotions qui proposent<br />
une expérience à 360° et qui permettent<br />
aux visiteurs de recharger leurs batteries. Autre<br />
aspect très important : nous faisons confiance à<br />
« notre » communauté et aux individus qui partagent<br />
nos valeurs, et c’est précisément eux que<br />
nous rencontrons à de tels événements, ce qui<br />
nous conforte dans nos propres attitudes.<br />
Quels avantages apporte la Live Communication<br />
aux marques et aux entreprises ?<br />
Les marques et les entreprises évoluent actuellement<br />
sur des marchés homogènes et saturés et<br />
font face à une clientèle critique en quête de variété.<br />
Elles ont besoin de valeurs de marque émotionnelles<br />
pour vendre leurs produits. Celles-ci<br />
peuvent être diffusées directement lors de salons<br />
et d’événements. La Live Communication<br />
est une expérience unique dont le succès continue<br />
de dépendre de la perception subjective des<br />
visiteurs.<br />
Quelle est la principale recette du succès<br />
de la Live Communication ?<br />
L’impact de la Live Communication varie d’un<br />
participant à l’autre. C’est pourquoi des connaissances<br />
approfondies des groupes cibles et l’adaptation<br />
du briefing et des concepts à ces groupes<br />
cibles sont des facteurs de réussite déterminants<br />
qui sont incontournables lors de la préparation<br />
et de l’organisation de l’événement. Autre point<br />
tout à fait décisif : il ne sert à rien d’organiser un<br />
événement sans but d’ordre supérieur. Pour une<br />
entreprise ou une marque, participer à un événement<br />
doit être une opération intéressante sur le<br />
plan de la communication stratégique. <<br />
Les marques manquant à<br />
l’appel du GIMS <strong>2020</strong><br />
Même si la 90 e édition du GIMS s’efforce de<br />
faire avancer l’importante transformation pour<br />
les salons traditionnels (la longue interview du<br />
directeur du GIMS, Olivier Rhis, à partir de la<br />
page 46, dévoile davantage d’informations à ce<br />
propos), quelques marques automobiles brilleront<br />
par leur absence ce printemps puisqu’il<br />
a été annoncé que les constructeurs suivants<br />
ne seront pas représentés dans les halles de<br />
Palexpo à Genève du 5 au 15 mars <strong>2020</strong> : Citroën,<br />
Ford, Jaguar, Jeep, Maserati, Mitsubishi,<br />
Nissan, Opel, Peugeot, Subaru et Tesla.<br />
50<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Salon spécialisé<br />
Le SAS <strong>2020</strong> ouvre ses portes<br />
aux exposants externes<br />
Le Swiss Automotive Show, qui se tiendra à Fribourg, étend son offre. Les organisateurs ont décidé d’ouvrir leur<br />
salon spécialisé aux exposants externes afin d’augmenter l’attrait et l’utilité du SAS. André Bissegger<br />
« Nous recevons en ce moment de nombreuses<br />
demandes de la part d’acteurs du<br />
marché qui aimeraient participer au SAS », affirme<br />
Sébastien Moix, directeur du marketing<br />
de SAG et responsable du salon.Pourquoi<br />
? Après l’annulation du salon de la<br />
sous-traitance dans la halle 7 au Salon de<br />
l’auto de Genève, il semble que les prestataires<br />
du marché automobile des pièces détachées<br />
cherchent d’autres options et envisagent une<br />
participation au SAS, explique-t-il.<br />
C’est pourquoi les responsables ont décidé d’ouvrir<br />
les portes du salon spécialisé à d’autres exposants,<br />
en particulier aux externes. Seules<br />
conditions : ne pas exercer trop de pression sur<br />
les fournisseurs du SAG et offrir une valeur<br />
ajoutée.<br />
Cinq exposants externes au SAG ont déjà<br />
confirmé leur participation ; l’objectif est d’en<br />
rallier 20. « Nous souhaitons couvrir de nouveaux<br />
domaines dans lesquels nous ne sommes<br />
pas actifs nous-mêmes », annonce le responsable<br />
du salon, en mentionnant notamment les<br />
systèmes de propulsion alternatifs, les systèmes<br />
DMS ou les techniques de lavage. « Nous rendrons<br />
ainsi notre salon encore plus attrayant et<br />
serons en mesure de couvrir tous les secteurs<br />
du marché automobile des pièces détachées. »<br />
Pour le reste, les préparatifs du prochain SAS<br />
battent leur plein. La prochaine édition aura<br />
lieu les 28 et 29 août <strong>2020</strong> à Forum Fribourg.<br />
« Les choses se présentent bien. En comparaison<br />
avec le salon 2019, nous avons déjà<br />
reçu nettement plus d’inscriptions. » Concrètement,<br />
les organisateurs ont reçu plus de<br />
60 dossiers. À cela s’ajoutent les nombreux<br />
engagements verbaux. « Nous sommes très<br />
satisfaits », se réjouit Sébastien Moix. « Ces<br />
inscriptions montrent que le SAS de Fribourg<br />
ne plaît pas seulement aux visiteurs,<br />
mais aussi aux exposants. »
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
« Autotechnik Days »<br />
Nombreux temps forts à la<br />
manifestation spécialisée<br />
Les Autotechnik Days de Hostettler Autotechnik AG ne sont pas un salon interne classique, mais une manifestation<br />
spécialisée. Des tables rondes, des démonstrations et des ateliers offrent une valeur ajoutée aux visiteurs.<br />
André Bissegger<br />
52<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Lorsque la Messe Luzern ouvrira ses<br />
portes les 28 et 29 février prochains, les<br />
visiteurs des Autotechnik Days plongeront<br />
dans un univers propice à l’échange<br />
de connaissances et à l’inspiration.<br />
Contrairement à d’autres salons, Hostettler<br />
Autotechnik AG n’a pas fait le choix<br />
de présentations d’entreprises et de<br />
simples animations commerciales, mais a développé son propre concept.<br />
Ce dernier repose sur des tables rondes, des démonstrations et des ateliers.<br />
« Nous souhaitons faire découvrir de manière pragmatique des sujets<br />
d’actualité aux visiteurs », déclare Marcel Stocker, directeur Automotive<br />
de Hostettler Autotechnik AG et responsable des Autotechnik Days.<br />
« L’idée est de leur permettre d’expérimenter, d’essayer et de voir les produits<br />
à l’œuvre. »<br />
Les locaux de la Messe Luzern sont encore vides, mais les Autotechnik Days viendront<br />
les animer les 28 et 29 février prochains.<br />
Le programme promet quelques temps forts. Lors de tables rondes, une<br />
partie centrale du programme des Autotechnik Days animée par l’ancienne<br />
pilote de course Cyndie Allemann, des intervenants réputés de l’industrie<br />
et du commerce offriront un aperçu du trafic individuel motorisé<br />
d’aujourd’hui et de demain. Parmi eux, le visionnaire de l’automobile Frank<br />
M. Rinderknecht (voir entretien page 54), designer automobile et fondateur<br />
de la société Rinspeed, évoquera notamment la mobilité de demain.<br />
Autre star présente : le pilote Marcel Fässler, triple vainqueur des<br />
24 Heures du Mans. Ce Schwyzois est l’un des meilleurs pilotes suisses<br />
et participe actuellement à des courses de longue distance avec l’écurie<br />
américaine Corvette Racing. Au cours d’un entretien, il reviendra sur sa<br />
carrière, présentera une course et parlera d’un métier de rêve : celui de<br />
pilote automobile.<br />
À la suite de Marcel Fässler, Flavio Helfenstein, champion du monde des<br />
métiers en technologie automobile, exposera l’univers de la course automobile<br />
sous une autre perspective : il construit ses propres voitures de<br />
course, perpétuant ainsi la longue tradition de la construction de bolides<br />
entretenue par Excelsior, Hispano-Suisa, Monteverdi, Sauber et Rinspeed.<br />
En plus de ces sources d’inspiration, les participants des ateliers pourront<br />
acquérir des connaissances théoriques et vivre en direct la mise en pratique<br />
à partir d’exemples concrets. Concepts de motorisation hybride, gestion<br />
thermique, systèmes haute tension, remplacement de la technologie<br />
de turbocompresseur, ou encore bonne présence en ligne des garages : les<br />
thèmes seront variés. Les ateliers seront animés par des représentants<br />
d’entreprises réputées des secteurs de la sous-traitance, de la technologie,<br />
de la formation, du multimédia, de la distribution et de la construction,<br />
qui veilleront à ce que chacun y trouve son compte.<br />
Le troisième temps fort des Autotechnik Days sera consacré aux tâches<br />
de plus en plus complexes des ateliers automobiles. Pour maîtriser ces<br />
défis mais aussi les rendre rentables, les garagistes ont besoin de partenaires<br />
fiables tels qu’Abt, Safia, Hazet ou Texa. Ces derniers présenteront<br />
aux visiteurs leurs produits et solutions ainsi que les derniers développements<br />
et dernières tendances en matière d’équipements et outils d’atelier.<br />
Un espace de rencontre sera par ailleurs propice aux discussions avec<br />
des représentants de la branche et des collaborateurs de Hostettler<br />
Autotechnik AG. Le programme complet est disponible en ligne. <<br />
Autre temps fort du salon : la table ronde consacrée au thème<br />
« Le secteur de l’automobile change de cap ». Fabian Kallen, du prestataire<br />
de services industriels Spie, analysera notamment l’interaction entre le<br />
secteur de l’énergie et l’industrie automobile. Il prendra également position<br />
sur des questions urgentes liées au passage des énergies fossiles aux<br />
énergies renouvelables.<br />
Plus d’informations sur :<br />
agvs-upsa.ch/de/hostettler-autotechnikdays-<strong>2020</strong><br />
Cette transition a également un impact sur l’« atelier du futur », un autre<br />
thème des Autotechnik Days. Bert Lembens, de Continental Aftermarket,<br />
évoquera les futurs modèles commerciaux et montrera où les garagistes<br />
trouvent leur place dans la chaîne de création de valeur.<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>53
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Frank M. Rinderknecht aux « Autotechnik Days »<br />
« Le quotidien et les tâches des garagistes<br />
deviennent plus complexes »<br />
Depuis plus de 40 ans, Frank M. Rinderknecht, visionnaire du monde automobile et fondateur de Rinspeed, ne cesse de<br />
créer la surprise avec ses idées de mobilité innovantes. Il expose actuellement son dernier projet, le Metrosnap autonome,<br />
à Las Vegas. L’ingénieux Zurichois, qui a d’abord été garagiste, fait partie des intervenants qui seront présents fin février<br />
aux « Autotechnik Days ». <strong>AUTOINSIDE</strong> a d’ores et déjà pu s’entretenir avec lui. Jürg A. Stettler<br />
Grâce à sa conception modulaire, le<br />
Metrosnap est extrêmement polyvalent<br />
<strong>–</strong> des stations postales mobiles aux<br />
taxis autonomes.<br />
Frank M. Rinderknecht présentera son dernier<br />
concept de mobilité en première mondiale<br />
au Consumer Electronics Show (CES) de<br />
Las Vegas. Le Metrosnap est doté de structures<br />
dissociables du châssis. Ce système modulaire<br />
permet au projet de Rinspeed de réduire<br />
l’écart croissant entre la durée de vie<br />
des modules et celle du châssis. <strong>AUTOINSIDE</strong><br />
s’est entretenu avec le visionnaire suisse.<br />
Frank M. Rinderknecht<br />
fondateur de Rinspeed<br />
Monsieur Rinderknecht,<br />
le Metrosnap<br />
que vous présenterez<br />
au CES de<br />
Las Vegas est la<br />
troisième variante<br />
d’un véhicule dont<br />
le châssis et les<br />
structures sont<br />
dissociables. Quelles sont les principales<br />
nouveautés de ce modèle ?<br />
Frank M. Rinderknecht : En 2018, avec le<br />
Snap, nous avons donné un nouvel élan au<br />
concept de véhicule modulaire, comme l’ont<br />
montré les idées similaires de Scania, Kia et<br />
Mercedes. Le principal problème résidait dans<br />
le changement des modules, qui devait être<br />
facile, rapide et peu coûteux. C’est sur ce point<br />
que nous avons fait fausse route au départ.<br />
Pour le Metrosnap, nous avons donc procédé<br />
à certains changements en nous inspirant<br />
des systèmes interchangeables des conteneurs<br />
ULD pour le transport des bagages en<br />
soute et du fret dans les aéroports, qui ont<br />
fait leurs preuves dans le monde entier et par<br />
tous les temps.<br />
Pourquoi avez-vous développé des<br />
concepts de véhicules modulaires ces<br />
dernières années ?<br />
L’utilisation flexible de différentes structures<br />
permet de réduire le nombre de véhicules automatisés,<br />
qui sont coûteux et qui ont une<br />
courte durée de vie inhérente au système. Il<br />
est ainsi possible de répondre à des besoins<br />
de transport différents pour les personnes et<br />
les marchandises. Le problème de la livraison<br />
automatisée n’est pas le dernier kilomètre,<br />
mais le dernier mètre. Nous ne voulons pas<br />
d’un essaim de drones nous livrant nos co-<br />
lis, ni de caravanes de services de livraison<br />
circulant quotidiennement dans les villes, ni<br />
encore de chiens robots qui finissent par rater<br />
leur livraison si la porte est fermée ou s’il<br />
n’y a pas d’ascenseur, dans le cas d’une livraison<br />
à l’étage. Avec Metrosnap, le service arrive<br />
tout de même jusqu’au client. Le module<br />
flexible est transporté et déposé au moment<br />
et à l’endroit souhaités par le client, que ce<br />
soit à la maison ou au bureau. Les 50 derniers<br />
mètres sont toutefois réalisés par le client. En<br />
outre, étant donné que l’industrie dans son<br />
ensemble est devenue réaliste au sujet de la<br />
conduite autonome et qu’il faudra dix ans plutôt<br />
que cinq pour la mettre en œuvre, il est<br />
également possible d’imaginer que le Metrosnap<br />
ait un conducteur.<br />
Pourquoi votre modèle est-il électrique ?<br />
Un autre type de propulsion, comme<br />
l’hydrogène, serait-il envisageable ?<br />
Oui. Il est incontestable que nous devons désormais<br />
lier la mobilité au développement durable.<br />
Il est par conséquent vain de discuter de<br />
la quantité d’énergie grise d’un véhicule élec-<br />
54<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
D’immenses écrans au lieu d’un volant dans la partie du Metrosnap, qui est destiné au transport de passagers.<br />
L’histoire de Rinspeed<br />
Le Zurichois Frank M. Rinderknecht fonde le<br />
Rinspeed Garage en 1977 pour importer des<br />
toits ouvrants des États-Unis et fabriquer des<br />
véhicules adaptés aux personnes à mobilité<br />
réduite. En 1979 déjà, l’ingénieur en mécanique<br />
fait sa première apparition au Salon de l’auto de<br />
Genève, où il présente un turbo pour VW Golf<br />
basé sur celui de la GTI ainsi que des phares<br />
rectangulaires, une première sur le marché. Le<br />
visionnaire du monde de l’automobile devient<br />
le concessionnaire exclusif en Suisse d’AMG<br />
en 1982, puis d’AC Schnitzer en 1988. Dans les<br />
années 1990, il passe de la transformation des<br />
voitures à la création de concepts d’avenir. En<br />
1997, le visionnaire célèbre le 20 e anniversaire<br />
de son entreprise en développant la Rinspeed<br />
Mono Ego. Cette voiture de sport monoplace,<br />
dotée d’un moteur V8 de 410 ch, ressemble à<br />
un bolide de course des années 1930. Elle est<br />
suivie par la Presto (2002), qui s’allonge en<br />
appuyant simplement sur un bouton, la Splash<br />
(2004), un véhicule amphibie, et la Squba<br />
(2008), une voiture sous-marine. Tout comme la<br />
mobilité, les concepts de Rinspeed changent.<br />
Ils s’éloignent des véhicules traditionnels pour<br />
repenser l’automobile, comme le prouve son<br />
dernier projet, le Metrosnap (<strong>2020</strong>).<br />
trique. Dans le cas de l’hydrogène, le moteur<br />
est également électrique, à la différence que<br />
l’électricité est produite à bord. Ce qui importe<br />
pour chaque type de propulsion, c’est que la<br />
production d’énergie soit durable. Les mentalités<br />
doivent changer en Suisse : nous ne voulons<br />
plus du nucléaire, pas d’éoliennes, pas de<br />
lacs de barrage, mais tout de même de l’électricité<br />
verte...<br />
Vous avez débuté votre carrière en 1977<br />
en tant que garagiste. Quels sont les plus<br />
grands défis que doivent affronter les garagistes<br />
aujourd’hui ?<br />
Les garagistes s’interrogent sur l’avenir à juste<br />
titre. La base technique évolue, de même que<br />
le concept de vente. Le commerce en ligne les<br />
prive également d’une part de leurs marges ;<br />
le secteur est en pleine transition. Les garagistes<br />
doivent aussi évoluer. Nous savons tous<br />
que la mobilité va beaucoup changer dans les<br />
centres urbains. Cette transformation aura<br />
lieu plus tôt que nous le pensons. La question<br />
fondamentale est de savoir quelle direction<br />
elle prendra. Le monde et les tâches des garagistes<br />
deviennent de plus en plus complexes.<br />
Prenons l’exemple du remplacement d’un<br />
pare-brise. Autrefois, cela ne posait aucun<br />
problème. Or, aujourd’hui, des calibrages complexes<br />
sont nécessaires en raison de tous les<br />
capteurs et caméras. La conduite autonome<br />
rendra les véhicules encore plus complexes et<br />
le travail des garagistes plus exigeant.<br />
Quels défis l’industrie automobile devra-telle<br />
relever ces prochaines années ?<br />
Les constructeurs se trouvent dans une situation<br />
difficile. Leur modèle d’affaires, vieux de<br />
120 ans, commence à s’essouffler. Ils doivent<br />
actuellement investir dans le développement<br />
de propulsions innovantes et de véhicules autonomes<br />
alors qu’ils n’arrivent plus à gagner<br />
l’argent nécessaire. La segmentation actuelle<br />
des fabricants, des concessionnaires, des garagistes<br />
et des propriétaires va aussi complètement<br />
changer. Je peux tout à fait m’imagi-<br />
ner que les concepts et les services de mobilité<br />
futurs ne seront pas attribués concrètement à<br />
une marque, mais à une société d’exploitation<br />
telle qu’Uber pour les services de transport.<br />
Aujourd’hui déjà, pour me rendre d’un point A<br />
à un point B, je me trouve dans une Mercedes,<br />
puis dans une Tesla la fois suivante. Même si<br />
les fabricants mettaient en place des services<br />
de mobilité, je ne suis pas sûr que les clients<br />
seraient prêts à attendre plus longtemps pour<br />
un véhicule de leur marque. Ce sera le service<br />
proposant l’offre la plus dense qui l’emportera.<br />
En outre, d’autres prestataires comme<br />
Amazon ou Zalando pourraient se lancer sur<br />
le marché de la mobilité grâce à leur expérience<br />
dans les secteurs des services et de la<br />
livraison.<br />
Vous serez présent aux « Autotechnik<br />
Days ». Quels messages souhaitez-vous<br />
faire passer ?<br />
En Suisse, les gens ont du mal avec le changement,<br />
ils préfèrent s’en tenir à ce qui a déjà<br />
été éprouvé. Je voudrais montrer qu’il faut embrasser<br />
l’avenir au lieu de le rejeter : il faut agir<br />
de manière proactive et non réactive ! Les garagistes<br />
ne devraient pas maudire les voitures<br />
électriques, qui remettent en question le modèle<br />
d’affaires actuel et vont sans aucun doute<br />
s’implanter, mais trouver des niches et de<br />
nouveaux domaines d’activités autour de ces<br />
véhicules. Bien entendu, l’avant-première virtuelle<br />
du Metrosnap, dont la première suisse<br />
aura lieu au GIMS peu de temps après, sera<br />
également au programme. <<br />
Plus d’informations sur :<br />
www.rinspeed.eu et<br />
www.agvs-upsa.ch/de/hostettler-autotechnikdays-<strong>2020</strong><br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>55
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
« Car For You »<br />
« L’objectif des garagistes<br />
est aussi le nôtre »<br />
La plate-forme « Car For You » a le vent en poupe : tout juste un an après son lancement, elle est utilisée par la moitié des<br />
garages suisses. Jan Schenker, le chef des ventes, évoque les avantages de ce showroom numérique, les annonces qui<br />
marchent bien et les prestations de service prévues pour l’année prochaine. Carla Stampfli<br />
Ce qui a commencé il y a un an avec le premier<br />
codage du programme est aujourd’hui une<br />
nouvelle plate-forme automobile qui a bousculé<br />
le marché suisse des véhicules en ligne :<br />
« Car For You ». Contrairement à la concurrence,<br />
la nouvelle plate-forme vise à aider les<br />
clients potentiels dès le choix du modèle et<br />
de la marque. Des outils innovants entrent en<br />
jeu, utiles également pour les garagistes.<br />
Jan Schenker,<br />
chef des ventes chez « Car For You ».<br />
Mais repartons du début : depuis le lancement<br />
officiel de « Car For You » en avril 2019, une<br />
joint-venture entre Tamedia et Axa, près de la<br />
moitié des garages suisses ont rejoint la plateforme.<br />
Un chiffre que le directeur des ventes<br />
estime encourageant : « Nous sommes en très<br />
bonne voie. » Tandis que l’enjeu des six premiers<br />
mois était d’adapter la plate-forme aux<br />
besoins des consommateurs, la deuxième partie<br />
de l’année s’est concentrée sur l’optimisation<br />
des processus et des algorithmes, afin<br />
que les garagistes puissent rapidement et facilement<br />
publier leurs annonces et les gérer<br />
dans un espace personnel.<br />
« Les retours que nous avons des concessionnaires<br />
sont globalement positifs. De nombreux<br />
garagistes sont proactifs et apportent<br />
des suggestions d’amélioration », ajoute Jan<br />
Schenker. Ces idées nous aident à perfectionner<br />
la plate-forme. « L’objectif des garagistes<br />
est aussi le nôtre : nous voulons vendre des<br />
voitures. » Pour cela, notre idée est de transformer<br />
« Car For You » en un showroom numérique<br />
qui se distingue par différents outils<br />
et permette de générer autant que possible des<br />
demandes qualifiées aux concessionnaires.<br />
Ce peut être par exemple une vue extérieure<br />
et intérieure à 360°, qui propose une nouvelle<br />
expérience de recherche aux acheteurs<br />
potentiels, comme s’ils examinaient le véhicule<br />
sur place. « L’avantage, c’est que l’utilisateur<br />
bénéficie d’emblée d’une représentation<br />
56<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
réelle du véhicule et se rapproche un peu plus<br />
d’une éventuelle décision d’achat », explique<br />
Jan Schenker. Pour les garagistes, il est facile<br />
de réaliser une vue à 360°. « En moins de cinq<br />
minutes, les photos sont prêtes. Cela permet<br />
d’économiser du temps et de l’argent.<br />
Autre caractéristique qui différencie « Car For<br />
You » de ses concurrents : le comparateur de<br />
prix. Cet outil indique dans quelle mesure le<br />
véhicule offert correspond aux prix du marché.<br />
L’algorithme s’appuie sur les données du<br />
marché suisse de l’automobile enregistrées<br />
depuis dix ans. Ne risque-t-on pas d’attiser la<br />
guerre des prix ? Jan Schenker répond par la<br />
négative, en précisant : « Bien entendu, le comparateur<br />
de prix peut parfois être un obstacle<br />
pour le garagiste. » Reste que la plupart<br />
des concessionnaires approuvent cet outil qui<br />
assure la transparence. « Le comparateur de<br />
prix ne révèle rien d’autre que ce que l’utilisateur<br />
peut trouver lui-même sur Internet », souligne-t-il.<br />
« Car For You » indique en outre que<br />
le comparateur de prix ne donne aucune information<br />
sur la qualité ou les équipements détaillés<br />
d’un véhicule, et ne remplace pas l’examen<br />
personnel avant l’achat.<br />
Enfin et surtout, la plate-forme promet une<br />
garantie de remboursement. « Nous croyons<br />
à la qualité des véhicules sur « Car For You ».<br />
Si, dans les 30 jours après l’achat, un véhicule<br />
présente un défaut, le client est intégralement<br />
remboursé grâce à la garantie remboursement<br />
d’Axa », assure Jan Schenker.<br />
Tous les garagistes peuvent poster des annonces<br />
sur « Car For You », l’entrepreneur indépendant<br />
comme la grosse société. Pour que<br />
les véhicules offerts soient bien visibles, Jan<br />
Schenker conseille aux entreprises de télécharger<br />
des photos de qualité, idéalement avec<br />
une vue à 360°. En effet, « nous avons constaté<br />
que ce type d’annonce était deux fois plus<br />
consulté que les annonces avec de simples<br />
photos en 2D. » Il incite par ailleurs à donner<br />
le plus de détails possible sur le véhicule.<br />
« Plus une voiture est décrite en détail, plus<br />
les chances que l’annonce correspondante soit<br />
consultée sont élevées », explique le chef des<br />
ventes.<br />
Les nouvelles prestations de service que « Car<br />
For You » prévoit d’intégrer l’année prochaine<br />
sur les sites des concessionnaires devraient<br />
augmenter la visibilité. Il s’agira par exemple<br />
de bannières publicitaires et de top-listings.<br />
« Nos développeurs de logiciels continuent de<br />
travailler à simplifier la plate-forme pour permettre<br />
aux garagistes de proposer leurs véhicules<br />
sur le marché de l’après-vente », ajoute<br />
Jan Schenker. Il est par ailleurs prévu que les<br />
particuliers puissent eux aussi publier leurs<br />
annonces sur la plate-forme. « Car For You »<br />
veut devenir le numéro 1 sur le marché suisse<br />
des véhicules en ligne. Jan Schenker n’exclut<br />
pas l’arrivée de nouvelles offres de mobilité<br />
: « Ce qui est certain, c’est que les cinq prochaines<br />
années seront passionnantes. » <<br />
Plus d’informations sur :<br />
carforyou.ch<br />
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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Fidélisation du client<br />
Acquérir des clients malgré<br />
le commerce en ligne ?<br />
Dans son livre qui vient de paraître, Falk Hecker, cofondateur d’Autoplus AG et intervenant lors de la Journée des garagistes<br />
suisses 2019, explique comment les entreprises commerciales et de services peuvent se démarquer de leurs concurrents<br />
et des shops en ligne par l’excellence de leur service. Ses conseils sont également précieux pour les garagistes. Carla Stampfli<br />
Acquérir durablement des clients malgré le commerce<br />
en ligne ? Pour Falk Hecker, auteur et cofondateur<br />
d’Autoplus AG à Wolfsburg, ce n’est<br />
pas un problème, à condition de faire attention<br />
aux aspects psychologiques, sociologiques et<br />
philosophiques lors des contacts avec le client.<br />
Dans son tout dernier ouvrage (Crashkurs Service-Exzellenz.<br />
So heben Sie sich durch herausragenden<br />
Service vom Onlinehandel ab), Falk<br />
Hecker remonte au constat selon lequel plus l’activité<br />
économique se développe dans l’anonymat<br />
à cause de concepts de service virtuels, plus les<br />
relations humaines gagnent en importance.<br />
« Quand nous avons en fait une personne en face<br />
de nous, il y a une grande chance de se démarquer<br />
positivement des prestataires en ligne grâce<br />
au service personnalisé, ou formulé de manière<br />
plus générale, de se positionner par le service »,<br />
écrit Falk Hecker, qui avait proposé un exposé<br />
sur le service après-vente à l’ère de la transformation<br />
numérique lors de la Journée des garagistes<br />
suisses de cette année. Si les produits se valent,<br />
on ne peut pas en dire autant pour les gens qui<br />
offrent un service exceptionnel.<br />
Le livre d’un peu plus de 200 pages renferme<br />
un grand nombre de conseils et d’outils pratiques<br />
permettant aux collaborateurs du secteur<br />
des services et de la vente, et donc aux<br />
garagistes, de se démarquer positivement de<br />
leurs concurrents. Falk Hecker se sert notamment<br />
d’exemples de la branche automobile et<br />
parle de ses propres expériences.<br />
Son ouvrage comporte six parties : estime, communication,<br />
motivation, personnalité, organisation<br />
et transformation. Falk Hecker explique par<br />
exemple à ses lecteurs que pour bien servir leurs<br />
clients, ils doivent les mettre sur un pied d’égalité<br />
sans négliger aucun détail. Il les encourage vivement<br />
à appeler leurs clients par leur nom et à<br />
les informer régulièrement des délais d’attente<br />
pour les prestations commandées. Il écrit aussi<br />
: « Montrez, proposez, racontez, prenez des initiatives<br />
inattendues et bienvenues. » Il explique<br />
comment dire bonjour correctement, mais<br />
montre aussi que les réclamations des clients<br />
sont une excellente entrée en matière pour les<br />
conseiller et que les rabais sans contrepartie engendrent<br />
à long terme des pertes de revenus durables.<br />
Enfin et surtout, il prodigue des conseils<br />
sur la manière d’améliorer son apparence et de<br />
gagner rapidement la sympathie de clients potentiels<br />
lors de nouveaux contacts.<br />
Le livre Crashkurs Service-Exzellenz. So heben<br />
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à la maison d’édition spécialisée Springer-Gabler.<br />
En plus de son mandat de président<br />
du conseil de surveillance d’Autoplus AG, Falk<br />
Hecker intervient en tant que conseiller, donne<br />
des conférences et fait partie de plusieurs comités<br />
et conseils consultatifs. De plus, il est<br />
chargé d’enseignement et professeur honoraire<br />
à l’Ostfalia Hochschule für angewandte Wissenschaften,<br />
sur le campus de Wolfsburg, ses<br />
spécialités étant la gestion d’entreprise dans le<br />
secteur automobile ainsi que l’éthique économique<br />
et d’entreprise. <<br />
Falk Hecker était intervenant lors de la Journée des<br />
garagistes suisses 2019.<br />
Les dix messages principaux<br />
du livre (traduction de certains<br />
passages)<br />
1. « L’anonymat crée une certaine distance, à<br />
la fois dans le voisinage et la société, mais<br />
surtout à cause d’Internet. Veillez donc à<br />
personnaliser l’atmosphère. Appelez vos<br />
clients par leur nom. »<br />
2. « Montrez, proposez, racontez, prenez des<br />
initiatives inattendues et bienvenues. »<br />
3. « Le client doit parler au moins deux fois<br />
plus que vous. Votre rôle consiste à guider<br />
l’entretien par vos questions. » (..) « En<br />
écoutant attentivement notre interlocuteur,<br />
nous parvenons à savoir ce qu’il veut<br />
vraiment. Plus le temps de parole du client<br />
est long, plus le conseiller est jugé aimable<br />
et intelligent. »<br />
4. « Donnez un bon sentiment au client après<br />
sa décision d’achat. Confirmez-lui explicitement<br />
qu’il a fait un bon choix. »<br />
5. « Quand le client vient se confronter à vous,<br />
dites-vous que cela fait partie de votre<br />
travail et que votre interlocuteur vous paie<br />
pour que vous l’écoutiez ! »<br />
6. « En faisant preuve d’empathie, vous parvenez<br />
à comprendre votre client et à communiquer<br />
avec lui, même si vous ne partagez<br />
pas son point de vue sur le sujet. »<br />
7. « L’excellence du service n’est pas une solution<br />
universelle avec un plan directeur<br />
comme clé de la réussite. Elle naît plutôt de<br />
l’amour du détail. Ce sont les petites choses<br />
soi-disant insignifiantes qui débouchent sur<br />
un ensemble correct. »<br />
8. « Respectez scrupuleusement le temps dont<br />
disposent vos clients et observez impérativement<br />
les horaires de rendez-vous ! »<br />
9. « Engagez-vous, soyez ouvert aux innovations<br />
technologiques et intéressez-vous<br />
de près aux nouveaux secteurs d’activité.<br />
Intégrez par la suite les nouveaux outils numériques<br />
dans votre processus de service<br />
et utilisez la transformation numérique pour<br />
intensifier vos relations clients. »<br />
10. « L’excellence du service à l’ère du numérique<br />
implique essentiellement d’anticiper<br />
les besoins du client sur la base de son<br />
comportement observé jusqu’à présent. »<br />
58<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />
Série « L’atelier de demain », 6 e partie (fin)<br />
La communication<br />
est décisive<br />
La conclusion de cette série consacrée au travail de projet de l’université de Saint-Gall représente la fin chronologique<br />
du processus d’atelier. Le domaine de l’exécution des commandes et des prestations connexes a également permis aux<br />
quatre étudiants de trouver ce qu’ils cherchaient. Sandro Compagno<br />
Lors de l’exécution des commandes, tous les<br />
systèmes logiciels fournissent également les<br />
services inclus dans la totalité du processus<br />
d’atelier. Le groupe de projet de l’Université<br />
de Saint-Gall fait par exemple référence ici à<br />
Stieger Software, qui propose une solution logicielle<br />
novatrice et compacte avec une configuration<br />
individuelle pour les entreprises de<br />
toutes tailles. Les prestations couvrent une<br />
large palette, de l’application de réception à la<br />
saisie du temps. Aligné sur le standard Microsoft,<br />
Stieger Software promet « la sécurité pour<br />
l’avenir et un confort d’utilisation inégalé ».<br />
Avec « AudaWatch », Solera Audatex simplifie<br />
la communication entre l’atelier, le service à la<br />
clientèle et les clients. Ce module permet au réparateur<br />
de documenter les processus de réparation<br />
d’un véhicule à l’aide de photos et d’indiquer<br />
la durée des différentes étapes. Il est alors<br />
possible de mettre ces informations à disposition<br />
du propriétaire de la voiture très simplement<br />
via des services automatisés (par e-mail<br />
ou SMS). Le client peut suivre la réparation de<br />
sa voiture en ligne dans les détails et est régulièrement<br />
informé de l’avancement des travaux<br />
(s’il le souhaite). Les changements de délai de<br />
réparation lui sont automatiquement transmis.<br />
Le scanner de véhicule et le Video Check sont<br />
des outils qui peuvent aussi être utilisés dans<br />
le cadre de l’exécution de la commande ainsi<br />
que pour différents autres processus d’atelier.<br />
Lorsque la commande est exécutée, il faut aussi<br />
la facturer. À cette fin, des solutions open<br />
source sans licence sont disponibles en particulier<br />
pour les petites et moyennes entreprises.<br />
Le groupe de projet prend comme exemple le<br />
logiciel « SQL-Ledger ». La solution de comptabilité<br />
ne nécessite qu’un navigateur Internet.<br />
Tous les processus essentiels d’un logiciel de<br />
comptabilité, tels que l’établissement d’extraits<br />
de comptes, de quittances, de factures ou de<br />
relevés, sont mis à disposition par le logiciel<br />
open source. <<br />
Série : l’atelier de demain<br />
Fixer un rendez-vous, réparer un véhicule,<br />
envoyer une facture, etc. : les processus en<br />
place dans les ateliers suivent plus ou moins<br />
le même modèle. Les nouvelles technologies<br />
permettent cependant de simplifier et d’accélérer<br />
ces processus. Dans le cadre d’un projet<br />
d’étude de l’Université de Saint-Gall (HSG),<br />
Fabienne Rudolf, Michèle Odermatt, Pascal<br />
Inauen et Sophie Stopp se sont penchés sur<br />
les processus mis en œuvre dans les ateliers<br />
automobiles ainsi que sur les technologies<br />
numériques et ont élaboré des propositions<br />
très concrètes pour l’atelier de demain.<br />
La direction de l’UPSA y était assurée par le<br />
service Représentation de la branche, et celle<br />
de la HSG par le professeur d’informatique de<br />
gestion Andrea Back.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> a commenté les résultats de ce<br />
travail de projet dans une série de six épisodes.<br />
Cette série est disponible en ligne à l’adresse :<br />
agvs-upsa.ch/prestations/werkstatt-der-zukunft.<br />
Fin de la série<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>59
LE REGISTRE DES FOURNISSEURS<br />
ANNONCES<br />
Les fournisseurs de la<br />
branche automobile<br />
Le répertoire des fournisseurs proposé par l’UPSA renvoie à des fournisseurs de premier plan de la branche automobile<br />
suisse, qui présentent leurs services et leurs produits classés par catégories sur plusieurs supports. Onze fois par an dans<br />
le magazine <strong>AUTOINSIDE</strong>, mais aussi toute l’année sur le site Internet upsa-agvs.ch, les garages et les ateliers automobiles<br />
internes aux entreprises suisses y trouveront les nombreux articles dont ils ont besoin au quotidien.<br />
1. Équipements d’atelier<br />
3. Accessoires automobiles et tuning<br />
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4. Pièces de rechange et d’usure<br />
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5. Pneus, roues et châssis<br />
www.bridgestone.ch<br />
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2. Outils et appareils<br />
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2<br />
ANNONCES<br />
LE REGISTRE DES FOURNISSEURS<br />
7. Lavage et entretien<br />
10. Carrosserie et tôlerie automobile<br />
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6. Huiles, lubrifiants, additifs et<br />
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9. Matériel informatique et de bureau<br />
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L’évolution technologique des véhicules rend<br />
les tâches des ateliers de plus en plus complexes.<br />
Le rôle des fournisseurs est donc plus<br />
important que jamais. Avoir le bon partenaire<br />
à ses côtés est aujourd’hui un facteur de<br />
succès décisif. Le répertoire des fournisseurs<br />
propose une liste recommandée d’entreprises<br />
performantes comme partenaires qualifiés de<br />
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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>61
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
Entretien avec Andri Zisler, comité central de l’UPSA<br />
« Je peux dire ce que je<br />
pense sans avoir à être<br />
politiquement correct »<br />
Andri Zisler a travaillé en tant que garagiste indépendant pendant 20 ans à Coire. Il est président de la section Grisons au<br />
sein du comité de l’UPSA depuis une année et demie. Il nous parle de l’atmosphère qui règne dans les garages, de l’avenir<br />
des petites et moyennes entreprises de garagistes et du luxe de ne plus devoir faire attention aux autres. Sandro Compagno<br />
Monsieur Zisler, vous avez dirigé avec beaucoup<br />
de succès un garage BMW pendant<br />
20 ans à Coire. Pourquoi avez-vous décidé<br />
de rejoindre l’UPSA à l’époque ?<br />
Andri Zisler, comité central de l’UPSA :<br />
Le garage BMW était déjà membre de l’UP-<br />
SA quand je l’ai repris. Pour être honnête, je<br />
n’avais aucune idée de ce qu’était l’UPSA et de<br />
ce que faisait l’association pour les garagistes<br />
suisses. J’ai découvert petit à petit pourquoi<br />
nous avions réellement besoin de cette association.<br />
Pouvez-vous nous donner un exemple ?<br />
Je pense avant tout aux questions juridiques.<br />
Nous avons rédigé nous-mêmes de nombreux<br />
formulaires que l’UPSA mettait déjà à disposition<br />
de ses membres : c’est le cas des formulaires<br />
de courses d’essai et des clauses de<br />
non-responsabilité. Ces documents sont disponibles<br />
en téléchargement pour tous les<br />
membres sur le site Internet de l’UPSA.<br />
Et comment voyez-vous aujourd’hui l’association<br />
en tant que membre du comité<br />
central ?<br />
J’ai vécu des expériences très enrichissantes<br />
en tant que membre du comité dans le canton<br />
des Grisons et président de cette section<br />
aujourd’hui. Mais j’ai aussi réellement pris<br />
conscience de l’envergure du travail de l’UP-<br />
SA lors de notre réunion à huis clos de l’année<br />
passée (la première pour moi). Bien que<br />
les formations initiales et continues restent<br />
des sujets importants, elles ne sont que deux<br />
Comment avez-vous perçu l’UPSA durant<br />
ces 20 années d’affiliation ?<br />
Je savais qu’elle était responsable de la formation<br />
et qu’elle préparait nos jeunes professionnels<br />
pour le futur. En 2006, le président de la<br />
section grisonne de l’UPSA m’a demandé de<br />
faire partie du comité. Ce n’est qu’à partir de<br />
ce moment-là que je me suis consacré intensivement<br />
aux activités de l’association.<br />
Votre perception a-t-elle changé avec<br />
le temps ?<br />
Oui bien sûr, et beaucoup. Chaque mois et<br />
année passés en tant que membre du comité<br />
m’ont permis de poser un nouveau regard sur<br />
les activités. J’ai alors eu conscience de tout ce<br />
que cette association faisait pour ses membres<br />
et leur mettait à disposition. Si j’avais su ça durant<br />
mes premières années en tant que garagiste,<br />
j’aurais beaucoup plus utilisé les nombreuses<br />
prestations à disposition et j’aurais<br />
évité bien des complications.<br />
Andri Zisler siège au comité central de l’UPSA depuis un an et demi.<br />
62<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
éléments parmi toutes les activités de l’association.<br />
Je connais désormais toutes les prestations<br />
et je peux donc aussi m’impliquer en<br />
conséquence. Mais comme déjà dit, il a fallu<br />
une année pour en arriver là.<br />
Quels objectifs poursuivez-vous en tant<br />
qu’entrepreneur au sein du comité central ?<br />
Comme je ne possède plus mon propre garage,<br />
je peux parler librement. Je n’ai plus à craindre<br />
les conséquences venant d’un constructeur ou<br />
d’un importateur. Je viens d’une région un peu<br />
plus éloignée de tout. Il est donc important pour<br />
moi que nous nous engagions pour tous les garages,<br />
et les petites et moyennes entreprises<br />
sont clairement concernées par cet engagement.<br />
Dans notre canton, la plupart des garages<br />
ne sont pas des concessionnaires de marques et<br />
servent leurs clients dans les vallées. Il faut faire<br />
particulièrement attention à eux.<br />
Comment évaluez-vous les perspectives<br />
d’avenir de ces petites entreprises au vu<br />
de la dynamique actuelle de la branche<br />
automobile ?<br />
Elles sont extrêmement importantes dans<br />
notre canton qui compte 150 vallées. La voiture<br />
restera ici encore longtemps le moyen de<br />
transport le plus important, puisqu’elle seule<br />
permet de desservir ces vallées. Et c’est tout<br />
autant important pour les clients qu’ils aient<br />
leur propre garagiste dans leur vallée. Il n’y<br />
aura sûrement pas moins de travail pour ces<br />
entreprises, mais ça ne veut pas dire que ce<br />
travail ne va pas changer. Ces garages connaîtront<br />
aussi des changements qu’ils devront sûrement<br />
adopter.<br />
Quelles sont, selon vous, les perspectives<br />
de la branche automobile suisse dans sa<br />
globalité ?<br />
L’avenir sera en même temps passionnant et<br />
exigeant. Les nouvelles valeurs de référence<br />
sur le CO 2<br />
représentent un défi pour tous les<br />
constructeurs et les importateurs. Il y aura de<br />
nouvelles consolidations. Celles-ci sont sûrement<br />
nécessaires au vu des investissements à<br />
venir : il suffit de penser à l’électromobilité. La<br />
technologie et le comportement en matière de<br />
mobilité évolueront. Il n’est peut-être plus nécessaire<br />
que chacun possède son véhicule : les<br />
usagers pourraient partager un même véhicule.<br />
Cela implique aussi des changements pour le<br />
garagiste. Mais ces véhicules doivent eux aussi<br />
être entretenus, réparés et nettoyés. Je suis<br />
persuadé que le nombre de kilomètres parcourus<br />
en voiture ne baissera pas, mais augmentera<br />
à l’avenir.<br />
Comment les garagistes d’aujourd’hui<br />
peuvent-ils se préparer à un avenir qui<br />
ressemble à une équation à d’innombrables<br />
inconnues ?<br />
Il me semble important de ne pas fermer les<br />
portes à la nouveauté. Les garagistes doivent<br />
être ouverts à ce qui vient à eux. Ils doivent<br />
identifier les nouveaux secteurs d’activité et<br />
adapter leurs prestations. Il y a déjà ici plusieurs<br />
bons exemples de garagistes qui ont mis tout<br />
cela en œuvre avec succès dans leur garage.<br />
Et concrètement ?<br />
Nous avons récemment eu une séance avec<br />
la sous-section Engadine. Un garagiste de la<br />
région a réduit la taille de son entreprise et<br />
aménagé une zone géniale consacrée à l’organisation<br />
d’événements dans une partie de son<br />
atelier. J’ai aussi des exemples de garagistes qui<br />
se consacrent au segment des camping-cars et<br />
réalisent des travaux d’agrandissement et de<br />
transformation. À côté, ils continuent à proposer<br />
des prestations classiques pour voitures de<br />
tourisme. Lorsque l’on parle de nouveaux marchés,<br />
il ne faut pas toujours penser à l’électromobilité<br />
: le segment du camping et des camping-cars<br />
est aussi un nouveau marché qui<br />
connaît surtout une forte croissance.<br />
Vous aviez un garage qui tournait bien<br />
avec près de 30 collaborateurs. Pourquoi<br />
avez-vous vendu votre entreprise ?<br />
Après plus de 30 ans avec la même marque, je<br />
me suis dit qu’il était temps de préparer correctement<br />
l’entreprise pour affronter l’avenir.<br />
Durant les deux prochaines années, l’exploitation<br />
aurait sûrement continué à fonctionner<br />
de la même manière. Mais les investissements<br />
nécessaires pour le futur (et je parle seulement<br />
des trois à cinq ans à venir) auraient été trop<br />
élevés et la situation aurait été toujours plus<br />
difficile. Il était donc évident pour moi d’intégrer<br />
l’entreprise à un groupe afin de pouvoir<br />
profiter d’un maximum de synergies. Il sera<br />
ainsi possible à l’avenir de répartir ce grand<br />
volume d’investissements entre les différentes<br />
entreprises.<br />
L’atmosphère des garages vous manque-telle<br />
aujourd’hui ?<br />
Bien sûr qu’elle me manque. Mais je garde toujours<br />
des contacts grâce à l’association et aux<br />
très bons collègues que j’ai eu par le passé. Je<br />
sens toujours cette même atmosphère à chacune<br />
de mes visites.<br />
Qu’est-ce que vous avez le plus apprécié<br />
dans votre activité de garagiste ?<br />
Les collaborateurs, bien sûr. Tout n’est pas toujours<br />
rose, mais ce sont les collaborateurs qui<br />
font vivre une entreprise. Ce n’est que grâce à<br />
eux que tout le reste peut fonctionner. Tout est<br />
plus simple avec de bons collaborateurs. Un<br />
garagiste a alors plus de plaisir à tout faire et<br />
le succès s’impose presque de lui-même.<br />
Les constructeurs allemands lancent<br />
une véritable offensive électrique. BMW<br />
propose aussi des véhicules électriques<br />
dans son assortiment. Pourront-ils rattraper<br />
le retard accumulé sur Tesla, Renault et<br />
Nissan ?<br />
L’automobile est le secteur industriel le plus<br />
important en Allemagne. Les constructeurs allemands<br />
vont tout faire pour ne pas prendre<br />
de retard dans ce domaine. Leur nouvelle offensive<br />
montre très bien à quel point ils sont<br />
avancés. Je suis donc convaincu que s’il existe<br />
un léger retard, celui-ci sera rattrapé très rapidement.<br />
La branche automobile allemande<br />
jouera également un rôle important à l’avenir.<br />
Quelle voiture conduisez-vous ?<br />
Je suis resté fidèle à ma marque, bien évidemment<br />
! Je conduis toujours une BMW X5.<br />
Lorsque vous avez été élu au sein du comité<br />
central il y a une année et demie, vous avez<br />
déclaré dans <strong>AUTOINSIDE</strong> que vous n’aviez<br />
« plus besoin de plaire à qui que ce soit ».<br />
Comment cette nouvelle liberté se concrétise-t-elle<br />
?<br />
Je n’ai plus à « craindre » tel ou tel importateur.<br />
C’est bien évidemment beaucoup plus<br />
simple de dire franchement ce que l’on pense,<br />
sans devoir toujours être politiquement correct.<br />
Mais ceci s’applique aussi en tant que président<br />
de l’association du canton. Personne ne<br />
peut me reprocher que je ne pense qu’à moi<br />
ou à mon entreprise. Je suis indépendant et je<br />
peux me faire mes idées et les défendre sans<br />
contraintes. <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>63
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
Portrait de Gaetano Gentile, conseiller à la clientèle de l’UPSA<br />
Avec enthousiasme au<br />
service des garagistes<br />
Gaetano Gentile, conseiller à la clientèle de l’UPSA, a travaillé dans la branche automobile pendant plus de 30 ans.<br />
Il prend maintenant sa retraite. Dans une interview accordée à <strong>AUTOINSIDE</strong>, il parle des joies et des peines des<br />
garagistes et explique pourquoi la branche automobile ne le lâchera pas de sitôt. Carla Stampfli<br />
Au port de Lugano : Gaetano Gentile et sa voiture de fonction, avec<br />
laquelle il a parcouru jusqu’à 55 000 kilomètres par an.<br />
64<br />
<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
ASSOCIATION & SECTIONS<br />
« Le contact avec les garagistes me manquera » : cela fait plus de 30 ans que Gaetano Gentile travaille dans la branche automobile. Le moment est venu de prendre sa retraite.<br />
Lorsqu’on lui demande quelle a été sa plus<br />
belle expérience, il répond : « Chaque journée<br />
de travail a son lot de souvenirs agréables ».<br />
L’homme de 64 ans est assis à une table du<br />
restaurant « Capo San Martino » à Lugano et<br />
profite de la vue sur le lac. Un moment rare<br />
pour Gaetano Gentile, car il passe la plupart du<br />
temps à voyager en voiture. Il parcourt jusqu’à<br />
55 000 kilomètres par an en qualité de conseiller<br />
à la clientèle du service extérieur de l’UPSA<br />
pour les régions du Tessin, des Grisons, d’Uri<br />
et du Haut-Valais.<br />
Bientôt, Gaetano Gentile ne se déplacera plus<br />
avec sa voiture de fonction, une Ford Mondeo<br />
break. En février, il prendra sa retraite, et sa<br />
carrière professionnelle dans la branche automobile,<br />
qui a duré plus de 30 ans, s’achèvera<br />
alors. Gaetano Gentile revient avec joie sur son<br />
activité professionnelle, particulièrement sur<br />
les trois dernières années passées en tant que<br />
conseiller à la clientèle pour l’UPSA.<br />
« Le contact avec les garagistes me manquera »,<br />
dit-il en souriant. S’enquérir de leurs joies et<br />
de leurs préoccupations, être sensible à leurs<br />
besoins, écouter leurs questions et leurs idées,<br />
les informer des prestations de l’UPSA et de<br />
ses partenaires : Gaetano Gentile appréciait<br />
beaucoup sa fonction en tant que conseiller et<br />
coach, à laquelle il était très attaché. Sa zone<br />
d’activité compte environ 490 garages. Parmi<br />
les zones couvertes par les cinq conseillers<br />
clientèle de l’UPSA, elle est certes la plus<br />
petite en termes de nombre d’ateliers, mais<br />
la plus vaste en termes de surface. « Les longues<br />
distances ne me dérangent pas », raconte<br />
Gaetano Gentile. Au contraire : il profite de ces<br />
trajets en voiture non seulement pour se préparer<br />
mentalement aux visites, mais aussi pour<br />
assimiler les entretiens qu’il vient de mener.<br />
« Je me demande toujours comment nous pourrions<br />
encore mieux soutenir les garagistes ».<br />
Lors de ses visites, le manque de personnel<br />
qualifié est un sujet fréquemment abordé. « De<br />
nombreuses entreprises sont confrontées à ce<br />
problème. Soit parce que les ateliers ne peuvent<br />
pourvoir les postes vacants, soit parce que leurs<br />
collaborateurs partent travailler dans d’autres<br />
branches proposant de meilleures perspectives<br />
salariales », explique Gaetano Gentile. Le côté<br />
positif est que de nombreuses entreprises investissent<br />
dans les formations initiale et continue.<br />
L’administration représente un autre aspect<br />
qui préoccupe les garagistes. « La charge<br />
administrative est devenue énorme. Ce sont<br />
surtout les petites entreprises, très nombreuses<br />
dans ma zone, qui en souffrent », explique-t-il.<br />
Un cas de garantie, par exemple, peut prendre<br />
des heures alors que l’atelier aurait également<br />
besoin de ces heures. « Dans de tels cas, notre<br />
mission est de fournir aux membres les informations<br />
nécessaires et de les envoyer vers<br />
les bons partenaires pour les demandes spécifiques.<br />
» Cela pourrait être par exemple l’association<br />
des concessionnaires ou Figas Fiduciaire<br />
de la branche automobile suisse SA.<br />
« Malgré tous ces défis, l’ambiance parmi les<br />
garagistes est bonne », souligne Gaetano Gentile.<br />
« Ils sont confiants face à l’avenir » !<br />
À l’origine, Gaetano Gentile a effectué un apprentissage<br />
de dessinateur technique de machines,<br />
mais il a atterri dans la branche automobile<br />
peu de temps après. À 20 ans, il a<br />
déménagé du canton de Zurich, où il a passé<br />
sa jeunesse et ses premières années de vie active,<br />
au Tessin, pour y établir une société de<br />
services de renseignements commerciaux.<br />
C’est ainsi qu’il est entré en contact avec le<br />
marché du leasing. Fasciné par cette activité,<br />
il s’est dès lors intéressé au financement de<br />
véhicules. Au début des années 1990, il a rejoint<br />
Emil Frey, où il a été responsable de divers<br />
domaines, de la vente de voitures d’occasion<br />
à la vente de flottes en passant par le poste<br />
de chef de marque. En 2014, des problèmes de<br />
dos l’ont obligé à modifier son rythme de travail<br />
et à suivre une physiothérapie de longue<br />
haleine. Bien qu’il se soit rétabli par la suite,<br />
il envisageait déjà de prendre une retraite anticipée.<br />
« Un jour, j’ai reçu un coup de fil d’un<br />
ancien collègue de travail qui a attiré mon attention<br />
sur le poste vacant de conseiller à la<br />
clientèle de l’UPSA », se souvient Gaetano<br />
Gentile. Il n’a pas hésité longtemps avant de<br />
postuler et s’est rapidement retrouvé à voyager<br />
au service des garagistes.<br />
Maintenant, le moment de prendre la retraite<br />
« officielle » est venu. Gaetano Gentile se réjouit<br />
d’avoir bientôt plus de temps pour lui<br />
et pour son épouse. Ensemble, ils souhaitent<br />
voyager à travers la Suisse et les pays voisins,<br />
et passer davantage de temps sur leur bateau.<br />
Gaetano Gentile ne tournera pas le dos à la<br />
branche automobile aussi rapidement, car il y<br />
est encore fortement attaché. « J’ai vécu beaucoup<br />
de bons moments, vu les tendances évoluer<br />
et connu de nombreux changements », déclare<br />
Gaetano Gentile. Parmi ces expériences,<br />
il évoque notamment l’évolution des exigences<br />
et des besoins des clients, l’augmentation de la<br />
pression sur les marges, la multiplication des<br />
directives des constructeurs et des importateurs,<br />
ou encore le développement continuel<br />
des technologies. « La branche automobile est<br />
en perpétuelle évolution, c’est pourquoi elle est<br />
si passionnante », souligne-t-il.<br />
Il souhaite également continuer de transmettre<br />
son enthousiasme à l’avenir. En effet, Gaetano<br />
Gentile pourrait envisager de poursuivre son<br />
activité pour l’association des garagistes suisses<br />
à temps partiel. <<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>65
SONDAGE DU MOIS<br />
QUEL SERA L’IMPACT DES<br />
AMENDES SUR LE CO 2<br />
POUR VOS ACTIVITÉS ?<br />
Selon les premières estimations, les<br />
importateurs automobiles suisses doivent<br />
payer entre 50 et 80 millions de francs<br />
d’amendes liées au CO 2<br />
pour l’année<br />
2019. Les personnes interrogées sont peu<br />
confiantes au sujet de l’impact des amendes<br />
pour les garagistes. 66 % des sondés ont<br />
indiqué s’attendre à une future baisse de<br />
leur marge. 21 % pensent qu’ils vendront<br />
moins de voitures, à l’avenir. Seuls 13 % ne<br />
s’attendent à aucun impact négatif.<br />
(État : 13 décembre 2019)<br />
13 %<br />
Je ne m’attends<br />
à aucun impact<br />
négatif.<br />
66 %<br />
Notre marge sera plus petite.<br />
21 %<br />
Nous vendrons<br />
moins de véhicules.<br />
APERÇU D’<strong>AUTOINSIDE</strong> 2 <strong>–</strong> FÉVRIER <strong>2020</strong><br />
Le prochain numéro paraîtra le 4 février <strong>2020</strong> et abordera les thèmes suivants :<br />
La Journée des garagistes<br />
suisses <strong>2020</strong><br />
Conférences et têtes pensantes : la Journée<br />
des garagistes suisses du 14 janvier doit être<br />
une source d’inspiration pour les participants.<br />
<strong>AUTOINSIDE</strong> revient sur cette journée.<br />
ESA va être présente au Salon<br />
de l’auto <strong>2020</strong><br />
Un nouveau site et un nouveau concept : ESA<br />
déménage pour la halle 1 du Salon de l’auto.<br />
Le CEO d’ESA Giorgio Feitknecht explique le<br />
nouveau concept.<br />
Une gestion réussie du stock<br />
d’occasions<br />
Autour du thème central consacré aux « occasions<br />
», <strong>AUTOINSIDE</strong> aborde entre autres les<br />
plates-formes en ligne qui conviennent pour la<br />
gestion de stock d’occasions.<br />
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Rédaction<br />
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A. Stettler (jas, rédacteur responsable<br />
mobilité), André Bissegger (abi, rédacteur<br />
mobilité), Carla Stampfli (cst, rédacteur<br />
mobilité), Sascha Rhyner (srh, rédacteur mobilité),<br />
Jean-Philippe Pressl-Wenger (jppw,<br />
correspondant Suisse romande), Andreas<br />
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(si, domaine spécial Formation), Raoul Studer<br />
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<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>
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