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AUTOINSIDE Édition 1 – Janvier 2020

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ÉDITION 1 <strong>–</strong> JANVIER <strong>2020</strong><br />

Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />

AUTO<br />

INSIDE<br />

Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />

Nouveaux débouchés et numérisation<br />

Nouvelles opportunités et perspectives<br />

Pages 8 <strong>–</strong> 27<br />

Journée des garagistes suisses<br />

La réaction de l’UPSA face<br />

à l’évolution technologique<br />

dans la formation.<br />

Pages 28 <strong>–</strong> 29<br />

Focus : technique<br />

Le professionnel du diagnostic<br />

à la recherche d’eau<br />

avec la thermographie.<br />

Pages 36 <strong>–</strong> 38<br />

Salon de l’auto<br />

Olivier Rihs, directeur du<br />

GIMS, évoque les nouveautés<br />

du Salon de l’auto.<br />

Pages 46 <strong>–</strong> 48


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Journée des garagistes suisses<br />

La réaction de l’UPSA face<br />

à l’évolution technologique<br />

dans la formation.<br />

Pages 28 <strong>–</strong> 29<br />

Focus : technique<br />

Le professionnel du diagnostic<br />

à la recherche d’eau<br />

avec la thermographie.<br />

Pages 36 <strong>–</strong> 38<br />

Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA)<br />

Salon de l’auto<br />

Olivier Rihs, directeur du<br />

GIMS, évoque les nouveautés<br />

du Salon de l’auto.<br />

Pages 46 <strong>–</strong> 48<br />

SOMMAIRE<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong><br />

5 Éditorial<br />

6 En bref<br />

New Business &<br />

numérisation<br />

8 Tobias Nell : garagiste et<br />

spécialiste informatique<br />

12 Start-up pour deuxième monte et<br />

garages<br />

14 Retour sur la conférence MaT<br />

16 Audatex : réussir sa numérisation<br />

18 « CitNOW » : renforcer la confiance<br />

19 Newsletter avec vidéo<br />

20 Autosense a 1 an et demi : bilan<br />

21 « Mon Autographe », le nouvel<br />

engagement d’auto-suisse<br />

22 Le talon d’Achille de la<br />

numérisation<br />

24 Diagnostics à distance, une aubaine<br />

25 Protection contre les attaques<br />

informatiques<br />

26 Présentations de produits<br />

Journée des garagistes<br />

suisses <strong>2020</strong><br />

28 Entretien avec Olivier Maeder<br />

30 Le numérique contre les<br />

embouteillages<br />

32 Les sponsors principaux et l’avenir<br />

Focus : technique<br />

36 La thermographie, un outil<br />

de diagnostic<br />

Formation<br />

40 S’organiser avec Dario Cologna<br />

42 Les gestionnaires d’entreprise<br />

reçoivent leur diplôme<br />

44 Business Academy<br />

45 Cours de formation continue<br />

régionaux<br />

Salon de l’auto<br />

46 Olivier Rhis : présentation du GIMS<br />

49 Les salons sous pression<br />

Commerce & service<br />

après-vente<br />

51 Le SAS s’ouvre aux exposants<br />

externes<br />

52 Présentation des Autotechnik Days<br />

54 Le visionnaire Frank M.<br />

Rinderknecht et la mobilité<br />

de demain<br />

56 « Car for You » a le vent<br />

en poupe<br />

58 Pour un service réussi<br />

59 L’atelier du futur : la<br />

communication est décisive<br />

Association & sections<br />

62 Entretien avec Andri Zisler<br />

64 Gaetano Gentile, conseiller à la<br />

clientèle, prend sa retraite<br />

66 Sondage du mois,<br />

aperçu et mentions légales<br />

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ÉDITION 1 <strong>–</strong> JANVIER <strong>2020</strong><br />

AUTO<br />

INSIDE<br />

Le magazine spécialisé pour les garagistes suisses<br />

Nouveaux débouchés et numérisation<br />

Nouvelles opportunités et perspectives<br />

Pages 8 <strong>–</strong> 27<br />

En couverture : Débouchés<br />

et numérisation, de<br />

nouvelles opportunités<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong><br />

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ÉDITORIAL<br />

Nous sommes dans le même bateau<br />

Chère lectrice, cher lecteur,<br />

Un vent contraire souffle sur la branche<br />

automobile. La situation est tendue,<br />

tant du point de vue politique qu’économique.<br />

Tous les acteurs du marché<br />

seraient donc maintenant bien avisés de<br />

faire face ensemble à cette période difficile<br />

en renforçant leur collaboration. En<br />

effet, nous sommes tous dans le même<br />

bateau. Cette expression est tout à fait<br />

appropriée : nous devons nous souvenir<br />

que pour atteindre l’autre rive salvatrice,<br />

nous devons tous œuvrer ensemble<br />

au même but et pagayer dans le même<br />

sens.<br />

L’année 2019 a été satisfaisante dans<br />

le secteur automobile. Les chiffres de<br />

vente ont été à la hauteur des attentes<br />

et, en général, les ateliers ont été bien<br />

occupés. Il a également été possible<br />

de recruter suffisamment de personnel<br />

technique qualifié. Seule ombre au<br />

tableau : le rendement net insuffisant.<br />

Nous pouvons en revanche démarrer<br />

avec confiance la nouvelle année. La<br />

mobilité individuelle motorisée jouit toujours<br />

d’une grande popularité, malgré<br />

des conditions de circulation toujours<br />

plus difficiles.<br />

Les fabricants proposent de plus en plus<br />

de véhicules respectueux de l’environnement<br />

dans leurs gammes. Les clients<br />

peuvent acheter la voiture adaptée<br />

à leurs besoins dans une diversité de<br />

modèles quasiment infinie. Et les prévisions<br />

sont presque au niveau de l’année<br />

précédente, tant pour la vente que pour<br />

les ateliers.<br />

À l’origine de ce vent contraire : les<br />

changements survenus dans le domaine<br />

de la politique sociale. Le législateur<br />

veut réduire massivement les émissions<br />

de CO 2<br />

, mise sur des pénalités en cas<br />

de dépassement des valeurs limites<br />

très basses et est en train de soi-disant<br />

rééduquer la population sur les questions<br />

écologiques par le biais de taxes<br />

d’incitation. En conséquence, rouler en<br />

voiture coûte plus cher et cela gâche le<br />

plaisir de conduire.<br />

De vastes cercles de la société et les<br />

politiques passent leur temps à donner<br />

une image négative de la voiture. Il est<br />

très réjouissant qu’auto-suisse prenne<br />

la barre et réagisse. Grâce à « monautographe.auto.swiss<br />

», les importateurs<br />

automobiles démarrent une campagne<br />

publique qui vise à expliquer à une majorité<br />

silencieuse que le trafic individuel<br />

motorisé présente plus d’avantages<br />

que d’inconvénients. Cet engagement<br />

en faveur de la mobilité individuelle<br />

en Suisse mérite du soutien et de vifs<br />

remerciements.<br />

Le 14 janvier prochain se tiendra la<br />

Journée des garagistes suisses. Le<br />

thème principal en sera la relation<br />

entre le garagiste et ses clients dans le<br />

débat actuel sur l’environnement. Cette<br />

journée contribuera aussi à renforcer la<br />

cohésion dans la branche automobile.<br />

Le comité central et l’ensemble des collaborateurs<br />

se réjouissent de la nouvelle<br />

hausse du nombre de participants issus<br />

du monde automobile. Quant à moi, je<br />

me réjouis de vous rencontrer bientôt<br />

à Berne. D’ici là, je vous souhaite une<br />

bonne année et une excellente santé.<br />

Meilleures salutations<br />

Urs Wernli<br />

Président central<br />

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EN BREF<br />

CG CarGarantie en très bonne<br />

position<br />

Dans une étude exhaustive,<br />

l’institut d’études de marché<br />

Finaccord s’est penché sur<br />

les prestataires d’extensions<br />

de garantie pour les véhicules<br />

neufs et d’occasion en Europe<br />

en 2018. Dans l’évaluation globale<br />

de tous les prestataires de<br />

garantie sur le plan européen,<br />

CarGarantie occupe une excellente<br />

deuxième place. Selon<br />

cette étude, seul le groupe VW<br />

détient une part de marché plus<br />

importante. L’engagement dans<br />

toute l’Europe explique notamment<br />

ce succès : CarGarantie<br />

est l’un des rares prestataires<br />

à déployer son activité dans la<br />

quasi-totalité des pays étudiés.<br />

Dans un grand nombre de ces<br />

pays, CarGarantie compte parmi<br />

les entreprises les plus prospères.<br />

Il en résulte une solide<br />

image de marque globale.<br />

Subaru : nouveau directeur<br />

des ventes et du marketing<br />

Marco Mascis.<br />

Le 18 novembre dernier,<br />

Marco Mascis est entré en<br />

fonction comme directeur des<br />

ventes et du marketing chez<br />

Subaru Suisse SA à Safenwil.<br />

Il succède à Werner Bärtschi<br />

au marketing, qui prend une<br />

retraite bien méritée après 38<br />

ans d’activité chez Emil Frey SA.<br />

De plus, Marco Mascis prendra<br />

les rênes de la vente fin avril<br />

<strong>2020</strong>, remplaçant ainsi Dominik<br />

Hurter, qui partira lui aussi à<br />

la retraite. Le dernier emploi<br />

de Marco Mascis était dans<br />

l’industrie horlogère, mais il a<br />

de l’expérience dans la branche<br />

automobile.<br />

Valeria Konecna vient renforcer<br />

les rangs d’Eurotax<br />

Valeria Konecna.<br />

Depuis début novembre, Valeria<br />

Konecna (22 ans) consolide<br />

l’équipe d’Olivier Lourdin, Head<br />

of Marketing & Communications<br />

CH/AT chez Eurotax, en tant<br />

que Campaign & Marketing<br />

Manager. Dans sa fonction, elle<br />

sera responsable de la gestion<br />

numérique des campagnes et<br />

du marketing et soutiendra ainsi<br />

les responsables des produits<br />

et de la vente en Suisse et en<br />

Autriche. En tant que représentante<br />

de la génération Z,<br />

elle a un rôle précieux à jouer<br />

dans le contexte de l’ambition<br />

autoproclamée « Digital First »<br />

d’Eurotax.<br />

Derendinger : Olivier Rey est le<br />

nouveau chef de marque<br />

Olivier Rey est depuis le 1 er<br />

novembre dernier le nouveau<br />

directeur du marketing chez<br />

Olivier Rey.<br />

Derendinger SA, succédant à<br />

Maja Kaufmann. Le spécialiste<br />

du marketing occupait récemment<br />

la fonction de responsable<br />

du marketing chez Metabo<br />

(Schweiz) AG et a notamment<br />

travaillé comme Global Product<br />

Manager pour des outils multifonctions<br />

chez Scintilla AG,<br />

filiale de Bosch. O. Rey a<br />

appris le métier de dessinateur-constructeur<br />

industriel,<br />

a un diplôme d’économiste d’entreprise<br />

HES et dispose de plus<br />

de 15 ans d’expérience dans la<br />

gestion marketing ainsi que de<br />

produits et de projets.<br />

G. Kolly SA au Mouret fête ses<br />

40 ans<br />

Fin septembre, l’entreprise<br />

G. Kolly SA a fêté son jubilé<br />

avec ses collaborateurs. Elle a<br />

été fondée par Germain Kolly<br />

et André Mettraux il y a 40 ans.<br />

Depuis le 1 er mai 1979, la société<br />

G. Kolly SA sise au Mouret<br />

est un partenaire reconnu et<br />

incontournable dans la branche<br />

des véhicules utilitaires,<br />

qu’ils soient légers ou lourds.<br />

L’entreprise est actuellement<br />

dirigée par Dominique Kolly, de<br />

la deuxième génération, avec le<br />

soutien actif de sa sœur Corinne<br />

Raboud (Kolly), de John Siffert<br />

et d’une fidèle équipe. Depuis<br />

1985, G. Kolly SA est le partenaire<br />

de vente et de service<br />

Scania officiel dans la région de<br />

Fribourg et, depuis son rachat<br />

de la société Longet à Rennaz,<br />

elle est également l’interlocutrice<br />

Scania dans l’est de<br />

la région lémanique et dans<br />

le Bas-Valais.<br />

Christian Wiegel est le nouveau<br />

Brand Director VW<br />

Le nouveau dirigeant à la tête<br />

de Volkswagen Suisse s’appelle<br />

Christian Wiegel. Fort<br />

d’une expérience de 25 dans la<br />

branche automobile, y compris<br />

à des fonctions dirigeantes,<br />

c’est un cadre chevronné qui<br />

reprend les commandes de<br />

la marque VW. Il est entré en<br />

fonction le 11 décembre 2019,<br />

succédant à Oliver Stegmann,<br />

qui avait occupé le poste par<br />

intérim depuis mai. Au sein de<br />

l’organisation Amag, Christian<br />

Wiegel est déjà bien connu : de<br />

2014 à janvier 2019, il a occupé<br />

Gerhard Waser (à gauche), directeur de Scania Suisse SA, remet à Dominique<br />

Kolly une plaque commémorative à l’occasion du jubilé de l’entreprise.<br />

Liberté d’entreprise<br />

... un des nombreux atouts du partenaire le GARAGE!


EN BREF<br />

régions du pays. La Tesla<br />

Model 3 a également remporté<br />

le titre de « voiture la plus verte<br />

de Suisse », réalisant ainsi un<br />

triplé inédit.<br />

MEMBRE<br />

Bertrand Piccard bat le record<br />

du monde<br />

Nouveaux membres UPSA<br />

Christian Wiegel.<br />

la fonction de responsable de la<br />

région Zurich et Suisse orientale<br />

et a été membre de la direction<br />

d’Amag Retail. Âgé de 52 ans,<br />

Christian Wiegel est marié et vit<br />

en Suisse centrale.<br />

La Tesla Model 3 désignée<br />

« voiture suisse <strong>2020</strong> »<br />

Tesla a réalisé un triplé à l’élection<br />

de la voiture de l’année.<br />

Le jury d’experts composé de<br />

douze personnes, au nombre<br />

desquelles des journalistes<br />

spécialisés, mais aussi le pilote<br />

professionnel suisse Fredy<br />

Barth ainsi que l’ancien coureur<br />

de formule 1 et animateur télé<br />

Marc Surer, a décerné le titre<br />

tant convoité de « voiture suisse<br />

de l’année <strong>2020</strong> » à la limousine<br />

électrique Tesla Model 3. Dans<br />

le même temps, elle a aussi<br />

été élue « voiture préférée des<br />

Suisses » lors du vote du public<br />

représentatif réalisé par le magazine<br />

« Schweizer Illustrierte »<br />

et AutoScout24 dans toutes les<br />

Bertrand Piccard a battu un nouveau<br />

record du monde.<br />

Bertrand Piccard, pionnier<br />

de l’aéronautique et explorateur,<br />

célèbre pour ses<br />

exploits en ballon, a effectué<br />

la plus longue distance jamais<br />

parcourue par un véhicule<br />

électrique à hydrogène avec<br />

un plein. Bertrand Piccard<br />

s’est mis en route fin novembre<br />

à bord d’une Hyundai Nexo à<br />

Sarreguemines (F) sur le site<br />

de rechargement en hydrogène<br />

baptisé FaHyence. Le lendemain,<br />

il s’est rendu au Musée<br />

de l’Air et de l’Espace du<br />

Bourget, parcourant un trajet<br />

de 778 km. C’est le record<br />

mondial !<br />

Changement au niveau de la<br />

communication<br />

Mercedes-Benz Suisse<br />

regroupe ses domaines<br />

marketing et communication<br />

d’entreprise, posant ainsi un<br />

jalon dans le développement<br />

de sa communication intégrée<br />

et tournée vers l’avenir. La<br />

responsabilité globale de la<br />

Patrick Bossart.<br />

nouvelle unité est assumée<br />

par Patrick Bossart depuis<br />

le 1 er décembre 2019. En tant<br />

que directeur du marketing de<br />

Mercedes-Benz Cars, il succède<br />

à Oscar Ferrer, qui quitte<br />

l’entreprise au 31 décembre<br />

2019 pour relever un nouveau<br />

défi.<br />

Changement chez<br />

Robert Bosch SA<br />

Sandro Francescutto sera le<br />

nouveau responsable Suisse<br />

chez Robert Bosch SA. Il prendra<br />

cette fonction au 1 er février<br />

<strong>2020</strong>, succédant à Oliver Juric<br />

qui part relever de nouveaux<br />

défis. S. Francescutto est de la<br />

maison depuis 2006, puisqu’il<br />

était jusqu’à présent responsable<br />

des concepts de garage<br />

chez Bosh Suisse.<br />

Oliver Juric (à g.) et son successeur<br />

Sandro Francescutto.<br />

Bienvenue !<br />

L’UPSA a eu le plaisir d’accueillir<br />

neuf nouveaux membres au mois<br />

d’octobre 2019. Ces entreprises<br />

emploient 36 personnes au total.<br />

Nous souhaitons la bienvenue aux<br />

nouveaux arrivants.<br />

Section Argovie<br />

> > Sportgarage Yildirim, Niederlenz<br />

Section Schwyz<br />

> > MB Auto Center Küssnacht am<br />

Rigi AG, Immensee<br />

> > Classic Garage Leuholz GmbH,<br />

Wangen<br />

Section Tessin<br />

> > Restart Garage SNC, Mesocco<br />

Section Valais<br />

> > Garage Meizoz Sàrl, Levron<br />

Section Berne<br />

> > THO Auto AG, Berne<br />

> > Garage Martin Rytz AG, Wohlen<br />

bei Bern<br />

> > Auto Nyffeler GmbH, Riggisberg<br />

> > Garage Kräuchi, Münsingen<br />

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NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

Petit-déjeuner au garage Rey de Zurich<br />

« Nous rendons leur samedi<br />

aux garagistes »<br />

D’anciens modèles Jaguar trônent sur le trottoir. Juste derrière, dans le bâtiment classé monument historique, les<br />

mécaniciens sont à l’œuvre. Rien ne permet de deviner que Tobias Nell, le propriétaire, originaire de Zürich-Albisrieden,<br />

vient d’entamer une petite révolution numérique. Sandro Compagno<br />

8<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

Par ce matin de décembre frisquet, les illuminations<br />

de Noël sont en proie à un brouillard<br />

qui vient d’envelopper Zurich, un combat perdu<br />

d’avance. Des pendulaires qui circulent à<br />

30 km/h dans le « petit village d’Albisrieden »<br />

passent devant le garage Rey. Tobias Nell, le<br />

garagiste, réceptionne la Jaguar F-Pace d’une<br />

cliente et lui remet un véhicule de remplacement.<br />

Il n’y a pas beaucoup de place autour du<br />

garage. Les manœuvres de véhicules et l’accès<br />

à l’atelier rappellent le fameux jeu « Tetris ».<br />

« Nous perdons à cela environ une heure<br />

chaque jour », s’énerve Tobias Nell. Or, le<br />

temps, c’est de l’argent. Cet adage s’applique<br />

non seulement au garage Rey, l’un des plus anciens<br />

garages zurichois, créé en 1953, mais aussi<br />

à n’importe quel atelier automobile de Suisse.<br />

Tobias Nell a commencé à aider les garagistes<br />

suisses à accélérer leurs processus et à améliorer<br />

leur efficacité.<br />

Chacun son tour. Ce n’est pas une décision stratégique,<br />

mais le simple hasard qui a conduit<br />

M. Nell à s’improviser garagiste en mai 2019.<br />

Employant trois personnes, le garage Rey est<br />

au bord de la faillite après le décès de son propriétaire,<br />

Herbert Rey. En tant que client et ami<br />

de longue date de la maison, M. Nell est venu<br />

sauver cette entreprise traditionnelle et les emplois.<br />

Bien qu’il soit issu du secteur informatique,<br />

Tobias Nell entretient des liens étroits<br />

avec la branche automobile. Pendant plus de<br />

20 ans, son entreprise a notamment programmé<br />

des logiciels pour des sous-traitants tels<br />

qu’ESA ou pour le groupe Daimler. Fin 2014,<br />

M. Nell a vendu son entreprise au bout de<br />

20 ans d’activité.<br />

Il n’est toutefois pas resté inactif très longtemps<br />

puisqu’il aidait quelques garages pour<br />

leur informatique et il a rapidement constaté<br />

« qu’il n’existe pas grand-chose de sensé<br />

qui soit également à la portée des petits garages<br />

». En 2017, il décide à nouveau de monter<br />

une entreprise informatique baptisée<br />

YES-Partner AG, implantée à Schlieren. YES<br />

signifie « Your E-Commerce Solution ». L’entreprise<br />

travaille dans le secteur des solutions numériques<br />

pour des entreprises industrielles internationales<br />

telles que United Grinding Group<br />

ou Müller. « Les grandes entreprises sont capables<br />

de dépenser des millions pour des solutions<br />

logicielles. Un garage ne peut consentir<br />

de telles dépenses bien qu’il ait les mêmes<br />

exigences et prétentions », affirme Tobias Nell.<br />

Les PME ont besoin de solutions simples et<br />

peu onéreuses.<br />

Deux ans après la fondation de YES-Partner<br />

AG, la solution simple et pas chère qu’il fallait<br />

est arrivée à maturité pour le marché : elle s’appelle<br />

« SimplyCarCloud ». M. Nell s’est appuyé<br />

sur le garage Rey et sur d’autres entreprises pilotes<br />

pour mener des tests détaillés. « Les leçons<br />

que nous avons tirées du projet ont été directement<br />

intégrées au produit », déclare Isabel<br />

Chinetti, la responsable du développement.<br />

Tobias Nell et Isabel Chinetti n’ont toutefois<br />

pas réinventé la roue : « SimplyCarCloud » est<br />

basé sur Bexio, un logiciel d’entreprise. Les finances,<br />

la comptabilité, la saisie du temps de<br />

travail et la gestion des stocks sont déjà disponibles<br />

dans ce logiciel. « Nous avons programmé<br />

les fonctions spécifiques aux garages sous<br />

forme d’add-on », explique M. Nell. Les travaux<br />

ont donné lieu à une solution informatique basée<br />

sur le cloud et facile à utiliser pour la modique<br />

somme de 99 francs par mois.<br />

Comme le système est basé sur le cloud, il s’accompagne<br />

de nombreux avantages pour les<br />

clients, indique Isabel Chinetti : « Le garagiste<br />

s’épargne l’installation et la sauvegarde des<br />

données. Nous nous occupons aussi des mises<br />

à jour, sans aucune intervention de la part du<br />

Suite en page 10<br />

Tobias Nell, à la fois informaticien et garagiste, veut accélérer les processus et améliorer l’efficacité des garages avec « SimplyCarCloud ».<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>9


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

client. » Avec « SimplyCarCloud », le garagiste<br />

gagne trois à quatre heures par semaine, promet<br />

Tobias Nell : « Nous lui rendons son samedi,<br />

pour ainsi dire. » Le samedi est en effet<br />

le jour de la semaine pendant lequel de nombreux<br />

garagistes s’occupent de leur comptabilité,<br />

des factures et des relances.<br />

Le garagiste n’y passe pas plus que cinq bonnes<br />

minutes par jour, selon M. Nell. Saisie des<br />

commandes, gestion des stocks, commande<br />

des pièces nécessaires, offres aux clients, facturation,<br />

recoupement des comptes avec la<br />

banque : le système est simple, il évite les doublons<br />

et crée de la transparence, aussi bien au<br />

sein de l’entreprise que vis-à-vis de la clientèle.<br />

Tobias Nell précise qu’il expédie plus de 90 %<br />

de ses factures électroniquement. « Et ce, bien<br />

que l’âge moyen de mes clients soit d’environ<br />

60 ans. » Dès que le client confirme sa commande,<br />

celle-ci passe automatiquement dans<br />

la planification de l’atelier, les documents de<br />

travail sont établis et les pièces de rechange<br />

commandées. Le système est relié à ESA, Derendinger/Technomag<br />

et Rhiag. D’autres fournisseurs<br />

devraient bientôt étoffer cette liste.<br />

Par ailleurs, le système crée aussi automatiquement<br />

un document pour le client qui<br />

contient toutes les informations sur le véhicule,<br />

les défauts et les réparations. T. Nell :<br />

« C’est une fonctionnalité qu’aucun autre système<br />

ne propose. »<br />

D’autres fonctionnalités sont prévues dans<br />

le courant de l’année. Une coopération avec<br />

le prestataire de données et de workflows<br />

Haynes Pro a en effet été convenue, ce qui permettra<br />

de générer des offres de manière entièrement<br />

automatique. Une telle approche est<br />

susceptible d’accélérer fortement les processus<br />

dans les établissements multimarques ou dans<br />

les concessions de marques. Un certificat d’assurance<br />

automatique ou l’intégration du prestataire<br />

de garanties Quality1 sont prévus pour<br />

le premier semestre <strong>2020</strong>.<br />

Tobias Nell et Isabel Chinetti ont des objectifs<br />

ambitieux : ils souhaitent installer « SimplyCarCloud<br />

» dans 1000 garages. Le logiciel<br />

suscite tant d’intérêt que, depuis quelques semaines,<br />

un centre d’appels s’occupe de prendre<br />

des rendez-vous. En décembre, plus de 90 % de<br />

ses visites et des démonstrations du logiciel se<br />

sont conclues par une vente, affirme Tobias<br />

Nell. « Et ce n’est que le début ! » <<br />

Plus d’informations sur :<br />

garage-rey.ch<br />

simplycarcloud.ch<br />

Ils sont spécialistes Jaguar et spécialistes en logiciels : Tobias Nell et son mécanicien en chef Paulo de Sousa Guimaraes. En haut avec la responsable du développement Isabel Chinetti.<br />

10<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

Au lieu des flèches de navigation simples comme pour les<br />

affichages tête haute classiques, le système de la start-up<br />

suisse Wayray guide le conducteur dans le trafic par des<br />

indications qui sont projetées sur tout le pare-brise.<br />

Start-up suisses<br />

Le regard tourné vers<br />

l’avenir<br />

La Suisse s’illustre comme une place forte pour les start-up, y compris celles de la branche automobile. C’est surtout pour<br />

l’industrie automobile que des technologies d’avenir et leurs cas d’applications sont développés dans ce pays, or la numérisation<br />

offre aussi des options captivantes pour le secteur de la deuxième monte et des garages, comme le montre un<br />

coup d’œil sur une sélection de start-up. Jürg A. Stettler<br />

Le Startup-Zentrum Zürich, une équipe d’experts<br />

au sein de la société Treuhandzentrum<br />

Zürich, a affiché une forte croissance en 2019<br />

aussi. Il y encore deux ans, les différentes startup<br />

avaient récolté près de 85 millions de francs<br />

pour leurs projets, et un an plus tard, le montant<br />

atteignait déjà 440 millions de francs, les<br />

fonds des investisseurs ne cessant d’affluer. La<br />

start-up zurichoise Wayray a bénéficié de l’un<br />

des principaux tours de financement de sociétés<br />

individuelles en Suisse. La levée de fonds a<br />

atteint 80 millions de francs grâce à des investisseurs<br />

comme Porsche, Hyundai et le leader<br />

chinois du commerce en ligne Alibaba. Wayray<br />

a ainsi posé des bases solides pour optimiser<br />

sa technologie d’affichage tête haute holographique,<br />

qui projette directement sur le<br />

pare-brise ou d’autres vitres des informations<br />

de navigation, mais aussi sur les alentours.<br />

« L’équipe de Wayray dispose d’une expertise<br />

technique unique avec un vaste bagage dans la<br />

technologie astronautique et développement<br />

matériel et logiciel. Les idées et les produits<br />

innovants ont un énorme potentiel », confirme<br />

Lutz Meschke, vice-président du Directoire et<br />

membre du Directoire Finances et IT de Porsche.<br />

C’est Philippe D. Monnier, en charge de<br />

la promotion économique, qui avait incité la<br />

start-up russe à s’installer à Lausanne en 2014.<br />

Depuis lors, Wayray s’est implantée à Zurich.<br />

Les Suisses pourraient bientôt passer à la vitesse<br />

supérieure et ont déjà des idées pour exploiter<br />

de nouveaux champs d’activité. Wayray<br />

peut ainsi tout à fait imaginer que la signalisation<br />

routière à l’étranger soit par exemple traduite<br />

en temps réel ou que, dans les véhicules<br />

autonomes, le pare-brise puisse être utilisé<br />

pour surfer ou regarder la télé. Et pour Wayray,<br />

le pare-brise n’est qu’un début.<br />

Toutefois, il y a bien longtemps que la numérisation<br />

dans la branche automobile ne se<br />

concentre plus exclusivement sur les solutions<br />

pour véhicules. Les start-up sont en effet de<br />

plus en plus nombreuses à développer des solutions<br />

et des thèmes pour la branche des garages<br />

et de la deuxième monte. Les modèles<br />

d’abonnement de voitures, la commercialisation<br />

de véhicules destinés à l’exportation, voire<br />

la possibilité de transformer des véhicules d’occasion<br />

en voitures intelligentes recèlent un vrai<br />

potentiel. <strong>AUTOINSIDE</strong> présente six start-up<br />

suisses et leurs services, qui pourraient également<br />

avoir un réel intérêt pour les garagistes.<br />

Carauktion<br />

La plate-forme Internet de Carauktion a été<br />

spécialement conçue pour répondre aux besoins<br />

de prestataires et d’acheteurs B2B.<br />

Comme lors d’une vente aux enchères traditionnelle,<br />

l’acheteur peut déposer des enchères<br />

portant sur des véhicules. Les voitures et leurs<br />

pages détaillées sont visibles pour tous les utilisateurs,<br />

mais les prix minimaux et les enchères<br />

maximales ne le deviennent qu’après<br />

l’inscription chez Carauktion. Carauktion organise<br />

deux ventes aux enchères par semaine<br />

et permet à ses clients de modifier leur stock<br />

de véhicules au début et au milieu de la semaine.<br />

Carauktion est actuellement la principale<br />

plateforme B2B suisse du marché automobile.<br />

Elle propose en outre le « ValueCheck ». Le<br />

smartphone permet de numériser le permis de<br />

circulation d’un véhicule, l’utilisateur saisit le<br />

kilométrage actuel et le système calcule deux<br />

valeurs résiduelles grâce aux données de Carauktion<br />

et d’auto-i-dat. Le garagiste bénéficie<br />

rapidement d’une sécurité en matière de prix.<br />

Ryd<br />

Cette start-up vend un connecteur OBD2 baptisé<br />

Ryd Box permettant de relier le véhicule<br />

12<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

dans l’Auto Finder à l’aide de questions concernant<br />

son budget et son utilisation. Les véhicules<br />

qui correspondent aux critères sont affichés et le<br />

client peut sélectionner l’une des offres.<br />

Par un connecteur OBD2, les start-up apportent et obtiennent des informations pour leurs solutions numériques en<br />

rapport avec la voiture. (Source : Roland Berger)<br />

à un smartphone en quelques minutes. Le véhicule,<br />

neuf ou d’occasion, devient alors une<br />

voiture intelligente connectée. Le connecteur<br />

OBD2 coûte 199 francs à l’achat ou peut être<br />

loué au mois. Des fonctions innovantes permettent<br />

désormais d’analyser les données du<br />

véhicule ou d’optimiser le comportement de<br />

conduite. Des données de géolocalisation du<br />

véhicule en temps réel sont par ailleurs disponibles,<br />

si bien qu’il est même possible de gérer<br />

de petites flottes. Ryd est aussi capable de<br />

servir d’alarme. Si la voiture démarre et se déplace<br />

inopinément, une alerte GPS est envoyée<br />

au smartphone. Une alarme est également déclenchée<br />

si la voiture roule moteur éteint ou<br />

si elle est remorquée. L’option « White Label »<br />

est particulièrement captivante pour les garagistes.<br />

L’appli est en effet conçue de telle sorte<br />

qu’elle affiche le logo et les coordonnées du garagiste<br />

en question.<br />

Autodrop<br />

L’exportation et la reprise de véhicules peuvent<br />

aussi se faire par la voie numérique. Sur Autodrop,<br />

les concessionnaires automobiles suisses<br />

peuvent téléverser aisément les véhicules qui<br />

sont immobilisés dans leur établissement et<br />

les vendre par SMS. En suivant le lien joint,<br />

les acheteurs potentiels trouvent en outre des<br />

photos assorties de descriptions détaillées des<br />

véhicules. Des groupes d’acheteurs triés sur<br />

le volet que le vendeur peut définir selon ses<br />

propres critères (proximité, confiance, etc.) reçoivent<br />

ensuite des offres de la part de concessionnaires<br />

certifiés et indiquent leur meilleur<br />

prix. La vente aux enchères se termine en 24<br />

heures. Le concessionnaire contacte par téléphone<br />

ou par e-mail celui qui a fait la meilleure<br />

offre pour discuter de la suite de la procédure.<br />

Cette place de marché B2B promet donc<br />

un haut niveau de transparence et d’efficacité.<br />

Carhelper<br />

Carhelper, la plateforme de l’activité aprèsvente,<br />

montre comment numériser ses affaires.<br />

Près de 500 garages font d’ores et déjà partie du<br />

réseau de Carhelper. Avant d’adhérer au réseau,<br />

chaque garage est contrôlé pour que le client<br />

puisse profiter de prix compétitifs et d’une qualité<br />

fiable. Le but ? Comparer les prix ou prendre<br />

rendez-vous au garage en quelques clics seulement.<br />

Il faut d’abord saisir le numéro minéralogique,<br />

le kilométrage et l’adresse du domicile.<br />

Le véhicule est alors identifié à l’aide des données<br />

de l’Office fédéral des routes (OFROU). Il<br />

ne reste plus qu’à confirmer la marque et le modèle<br />

pour que l’utilisateur puisse visualiser la recommandation<br />

standard et sélectionner les services<br />

et les travaux sur la voiture. Dans le même<br />

temps, le client obtient des offres permettant<br />

de réaliser ces travaux dans les différents garages.<br />

L’appli permet de prendre rendez-vous<br />

chez le garagiste en un tournemain.<br />

Gowago<br />

Les propriétaires de voitures d’aujourd’hui<br />

veulent davantage de flexibilité. C’est pourquoi<br />

Gowago leur propose des modalités de leasing<br />

innovantes, plus flexibles et plus simples. La<br />

start-up Gowago a été fondée en 2017 pour que<br />

l’achat d’une voiture soit facile, peu onéreux et<br />

transparent. La simplification et l’automatisation<br />

de processus avec de nombreux partenaires et<br />

sociétés de leasing permet à Gowago de proposer<br />

des véhicules neufs et d’occasion à des prix<br />

intéressants aussi bien à des particuliers qu’à<br />

des professionnels. Dans un premier temps, le<br />

client final définit ses préférences de mobilité<br />

Carvolution<br />

La mobilité en tant que service est l’idée sousjacente<br />

de Carvolution. La start-up propose<br />

des voitures par abonnement depuis octobre<br />

2017. Le prix inclut l’assurance, l’immatriculation,<br />

les impôts, le service et la maintenance,<br />

les pneus et même la vignette et les changements<br />

de pneus. L’utilisateur n’a plus que son<br />

essence à payer. En associant le service et la<br />

technologie, Carvolution crée un accès inédit à<br />

la mobilité. Il suffit de sélectionner un modèle<br />

sur le site Internet, de décider de la fréquence<br />

de l’utilisation (occasionnelle, quotidienne, très<br />

intense) et d’indiquer la formule d’assurance requise<br />

pour que l’utilisateur soit abonné à la voiture<br />

moyennant un prix mensuel fixe. Si l’utilisateur<br />

a des doutes, il peut même réserver une<br />

course d’essai sur Carvolution.<br />

Curioinvest<br />

Curioinvest est une plateforme permettant d’investir<br />

dans des automobiles haut de gamme<br />

et de collection. Le crowdfunding permet de<br />

se rapprocher de son rêve automobile. L’utilisateur<br />

crée un compte chez Curioinvest avec<br />

son adresse e-mail et détermine les voitures de<br />

sport ou les voitures anciennes rares dans lesquelles<br />

il souhaite investir. Si la voiture est vendue<br />

aux enchères ultérieurement, les investisseurs<br />

perçoivent 80 % du produit de la vente,<br />

déduction faite des coûts d’entretien, d’assurance<br />

et de stockage. Comme en bourse, l’utilisateur<br />

obtient des informations régulières sur<br />

le prix auquel se négocie actuellement tel ou tel<br />

modèle pour qu’il puisse ajuster son investissement<br />

automobile en conséquence. <<br />

Swiss Association of<br />

Automotive Transformation :<br />

SAAT<br />

En Suisse, nombre de ces start-up ont adhéré<br />

à la SAAT, la Swiss Association of Automotive<br />

Transformation. Des start-up, des importateurs,<br />

des concessionnaires, des assureurs ou des<br />

garagistes peuvent la rejoindre. Le mécanicien<br />

automobile diplômé et ancien Digital Manager<br />

Retail chez Amag, Matthias Gerber, a fondé et<br />

préside la SAAT. De plus, il dirige depuis 2016 la<br />

start-up suisse Carhelper. Grâce au partenariat<br />

avec la Haute école des sciences appliquées<br />

de Zurich (ZHAW), la SAAT peut également<br />

se pencher sur des thématiques liées à l’innovation<br />

et a indiqué publier chaque année une<br />

étude développant une vue d’ensemble des<br />

start-up automobiles suisses.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>13


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

Quelque 110 participants ont assisté aux exposés de onze<br />

intervenants sur les différentes applications de la mobilité<br />

interconnectée sur terre, sur l’eau et dans les airs.<br />

Mat-conference.ch. La mobilité interconnectée<br />

Conduite automatisée et<br />

innovations suisses<br />

Une fois par an, des représentants du monde de l’enseignement et de la recherche, du développement et des entreprises<br />

ainsi que des autorités se réunissent à l’occasion de la conférence MaT (mobility and transportation). Pour la 19 e édition,<br />

l’événement a mis en lumière différents aspects de la mobilité interconnectée. Il en ressort notamment que les véhicules à<br />

conduite automatisée ne vont pas circuler tout de suite sur les routes, bien que la partie matérielle et, pour une large part,<br />

les logiciels présentent un niveau de développement élevé. En revanche, l’intelligence artificielle fait fureur dans le domaine<br />

du nettoyage des communes. Andreas Senger<br />

Peter Affolter, modérateur de la conférence,<br />

s’est réjoui d’accueillir quelque 110 participants<br />

début novembre à Berne, à l’auditorium de la<br />

Poste. Avec un programme varié et onze intervenants,<br />

la conférence concernait tout le<br />

monde. <strong>AUTOINSIDE</strong> s’est concentré sur deux<br />

exposés, sur le thème de la conduite automatisée<br />

et autonome, et sur l’élimination des déchets<br />

en ville grâce au soutien de l’intelligence<br />

artificielle.<br />

Du côté des constructeurs automobiles et des<br />

sous-traitants, cette thématique est quelque<br />

peu reléguée au second plan au profit de l’électrification<br />

des moteurs et donc de la baisse des<br />

émissions de CO 2<br />

. La conduite entièrement ou<br />

partiellement autonome continue cependant<br />

d’évoluer, des environnements de tests virtuels<br />

sont programmés et mis en œuvre, les logiciels<br />

sont optimisés grâce à l’apprentissage machine.<br />

Le législateur freine désormais la cadence. Pour<br />

des raisons bien compréhensibles.<br />

André Seeck, professeur et directeur du Bast<br />

(office fédéral allemand des routes) a relativisé<br />

la démarche des industriels. Pour lui, il est clair<br />

que, d’une part, les cas d’application techniques<br />

des véhicules automatisés doivent être effectués<br />

en toute sécurité et que, d’autre part, l’interface<br />

homme-machine et la transmission des<br />

responsabilités techniques et juridiques doivent<br />

être clairement définies et encadrées par des<br />

normes internationales. Les initiatives spontanées<br />

ne favorisent pas la sécurité et doivent<br />

être évitées.<br />

Or les définitions actuelles du véhicule autonome<br />

manquent de précision. L’association internationale<br />

des ingénieurs automobiles SAE<br />

(Society of Automotive Engineers) a défini cinq<br />

niveaux. Les applications de niveau 1 et 2 désignent<br />

de simples systèmes d’assistance à la<br />

conduite, qui aident le conducteur, par exemple<br />

via le régulateur de distance (tempomat) ou<br />

les assistants de tenue de route. À partir du<br />

niveau 3, le véhicule assure partiellement des<br />

fonctions de conduite automatisée. Les véhicules<br />

du niveau 5 sont entièrement autonomes.<br />

Concernant le futur niveau 3, la SAE pose les<br />

règles de la conduite automatisée sur autoroute<br />

dans la norme J3016 et exige que le conducteur<br />

soit prêt à intervenir. Lorsque le système<br />

est confronté à une situation qu’il ne peut<br />

plus gérer en toute sécurité selon ses calculs,<br />

le conducteur doit alors prendre le relais (un<br />

chantier sur l’autoroute, par exemple). Pour<br />

A. Seeck, les applications et les responsabilités<br />

sont certes définies dans la norme de la SAE,<br />

mais elles manquent de précision concernant<br />

les cas d’application exacts et en particulier les<br />

exigences technologiques.<br />

Des groupes de travail au sein de la commission<br />

économique pour l’Europe des Nations Unies<br />

(CEE-ONU), située à Genève, se penchent actuellement<br />

et jusqu’au printemps <strong>2020</strong> sur les<br />

14<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

prescriptions techniques (ce que doivent faire<br />

les systèmes, redondance), les cas d’application<br />

(définir où il est possible de conduire de manière<br />

automatisée) et les autorisations et validations<br />

des logiciels (autorisation par type).<br />

Une fois que les normes sont définies, les applications<br />

du niveau 3 comme les assistants<br />

sur autoroute et dans les embouteillages ou les<br />

manœuvres de parking automatisées pourront<br />

être mises en œuvre.<br />

Le directeur du Bast a mentionné un autre<br />

inconvénient, qui a des conséquences sur le<br />

travail quotidien des garagistes : le constructeur<br />

n’est pas autorisé à simplement transmettre<br />

le logiciel des véhicules du niveau 3 au<br />

véhicule via les mises à jour (par câble avec<br />

les testeurs de diagnostic ou « Over the air »<br />

par Internet ou Wifi). Chacune des modifications<br />

des logiciels doit être en premier lieu<br />

validée par les autorités, et seuls des codes<br />

de programme de niveau 3 contrôlés peuvent<br />

être intégrés.<br />

La Suisse est un acteur majeur de la R & D dans<br />

bon nombre de domaines. André Droux, de<br />

l’entreprise Cortexia SA, a expliqué comment<br />

l’IA, autrement dit l’intelligence artificielle, peut<br />

contribuer à peu de frais à la propreté des rues<br />

et des trottoirs. Une caméra fixée à l’avant des<br />

engins de nettoyage scanne et classe les déchets.<br />

Avec des images en 1920 x 1080 pixels,<br />

la caméra enregistre 30 photos par seconde, soit<br />

plus de 100 gigaoctets en 24 heures. Un mégot<br />

de cigarette jeté sur la route à une vitesse de<br />

40 km/h peut être détecté.<br />

Grâce au deep learning et à l’intelligence artificielle,<br />

les objets jetés sont classés et analysés<br />

par un ordinateur de NVIDIA pesant 5 kg,<br />

fixé sur l’engin de nettoyage. Les poubelles publiques<br />

sont également enregistrées. Dans le<br />

cloud, les données sont analysées, et grâce à<br />

la localisation des « objets trouvés », des cartes<br />

sont élaborées indiquant le lieu et la quantité<br />

à nettoyer, et les endroits où la fréquence de<br />

nettoyage doit être rehaussée. Ainsi, les villes<br />

peuvent déployer plus efficacement leur personnel<br />

d’entretien. Tandis que dans les villes<br />

de l’UE, le nettoyage représente un coût moyen<br />

de 50 euros par habitant, ce chiffre atteint 120<br />

à 160 francs en Suisse. Grâce à l’interconnectivité<br />

et à l’intégration de l’IA, la technologie<br />

aide les communes à réaliser des économies<br />

considérables. <<br />

Mat-conference.ch<br />

À l’instar du congrès de la SAE et de SSM, la<br />

conférence MaT fait partie des événements sur<br />

la technologie très suivis en Suisse. Mat-conference.ch<br />

est née d’un réseau de hautes-écoles<br />

et de sous-traitants de l’industrie automobile.<br />

Chaque année, des experts mettent en lumière<br />

les évolutions technologiques dédiées à la<br />

mobilité sur terre, sur l’eau et dans les airs, et<br />

montrent que la Suisse est un pays impliqué<br />

dans la R & D dans de nombreux domaines.<br />

Les organisateurs sont l’Office fédéral de<br />

l’énergie, la haute-école de Berne, la hauteécole<br />

technique de Rapperswil, la haute-école<br />

des sciences appliquées de Zurich, la Haute<br />

Ecole Spécialisée de Suisse occidentale et la<br />

SAE Suisse. Le prochain congrès aura lieu le<br />

mercredi 4 novembre <strong>2020</strong>.<br />

Le professeur André Seeck est directeur du<br />

Bast, il a catégorisé les technologies actuelles<br />

et les dispositions légales en matière de véhicules<br />

automatisés et autonomes.<br />

La classification des systèmes d’assistance à la conduite jusqu’à la voiture autonome est représentée sur l’axe<br />

horizontal avec les niveaux de la SAE (rôle du conducteur). Sur l’axe vertical, les cas d’application sont définis. Ils<br />

sont actuellement fixés à Genève, où sont également élaborées les normes par les groupes de travail de la CEE-ONU.<br />

(Photo Bast)<br />

André Droux a montré comment la société Cortexia<br />

pouvait, grâce à l’intelligence artificielle et<br />

à l’apprentissage machine, optimiser l’utilisation<br />

des ressources et améliorer la propreté dans<br />

les villes.<br />

La caméra 4K produit en 24 heures plus de 100 gigaoctets de données en filmant les détritus dans la rue. L’électronique<br />

d’analyse embarquée permet, grâce à l’IA, de détecter les objets jetés jusqu’à une vitesse de 40 km/h. (Photo<br />

Cortexia SA)<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>15


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

Entretien avec Marcel Schradt, directeur général d’Audatex<br />

Comment réussir sa<br />

numérisation ?<br />

Marcel Schradt est directeur général de l’entreprise Audatex. Il explique à <strong>AUTOINSIDE</strong> les avantages de la mise en<br />

réseau dans le processus de gestion de sinistre, révèle pourquoi il est difficile d’échapper au numérique et donne des<br />

conseils pour une numérisation réussie. Sandro Compagno<br />

Marcel Schradt.<br />

Monsieur Schradt, Audatex met en relation<br />

les différentes parties prenantes d’un<br />

processus de gestion de sinistre : les<br />

carrossiers, les assureurs, les fournisseurs<br />

de pièces. À première vue, il est surtout<br />

question de dégâts de carrosserie. Où le<br />

garagiste trouve-t-il sa place dans cette<br />

chaîne de création de valeur ?<br />

Marcel Schradt, Audatex : Voici plus de<br />

50 ans que nous collaborons avec succès dans<br />

le domaine de la gestion des sinistres avec des<br />

ateliers de carrosserie, des garages et des assureurs.<br />

Toutefois, nous travaillons aussi dans<br />

d’autres secteurs et proposons tout un éventail<br />

de solutions aux garages dans le domaine<br />

du service et de l’entretien, comme Autodata<br />

ou le calcul relatif au service. À cela s’ajoute le<br />

fait qu’en Suisse, de nombreux sinistres sont<br />

d’abord annoncés auprès des garages et des<br />

concessionnaires. Ceux-ci ont donc besoin de<br />

saisir rapidement et numériquement ces sinistres<br />

et d’automatiser toutes les étapes nécessaires<br />

comme la validation de la réparation,<br />

la transmission à l’entreprise mandatée et la<br />

commande des pièces ainsi que d’éliminer les<br />

étapes du processus sur papier.<br />

En automne, vous avez effectué une tournée<br />

de présentation sur le thème de la numérisation.<br />

Quel en était l’objectif ?<br />

Nous avions deux objectifs. D’une part, nous<br />

voulions entrer en contact avec nos clients au<br />

niveau local. Le dialogue personnel et le feedback<br />

direct sont très importants pour nous,<br />

car ils nous aident à développer sans cesse nos<br />

produits. D’autre part, nous voulions présenter<br />

nos nouveaux produits en nous concentrant<br />

sur les garages et leur montrer grandeur nature<br />

les avantages actuels de la numérisation<br />

et de la mise en réseau pour les utilisateurs.<br />

Une tournée de présentation : n’est-ce pas<br />

un moyen un peu trop « analogique » pour<br />

entrer en contact avec vos clients ? Quelles<br />

ont été les réactions des carrossiers et des<br />

garagistes ?<br />

Nous voulions contrebalancer l’ère numérique.<br />

Nous avons ainsi opté pour cette tournée analogique<br />

de façon tout à fait délibérée, et tous<br />

les participants l’ont beaucoup appréciée. Nous<br />

développons des logiciels pour des êtres humains.<br />

Le lien local et les réactions directes<br />

des clients sont donc essentiels.<br />

Certains garagistes sont presque allergiques<br />

au mot « numérisation ». Comment<br />

les convaincre et souhaitez-vous le faire ?<br />

Ou existe-t-il des niches dans lesquelles ils<br />

peuvent survivre sans le numérique ?<br />

Je crois qu’à long terme, il sera difficile<br />

d’échapper à la numérisation. Nous sommes<br />

tous engagés dans un processus qu’on ne peut<br />

pas arrêter. Toutefois, je comprends aussi que<br />

certains soient sceptiques face aux nouvelles<br />

technologies, les considèrent parfois comme<br />

une menace ou pensent qu’elles vont leur coûter<br />

beaucoup plus cher. Dans ces cas-là, il est<br />

important de leur montrer de manière directe<br />

et palpable les avantages de la numérisation.<br />

On trouve aujourd’hui sur le marché<br />

pléthore d’outils numériques des fournisseurs<br />

les plus divers. En tant que garagiste,<br />

comment m’assurer que je mise sur le bon<br />

fournisseur ?<br />

C’est une question très importante et il n’est<br />

pas toujours facile d’y répondre dans le domaine<br />

des TIC. Il y a quinze ans, qui aurait cru<br />

qu’Apple détrônerait un jour Nokia sur le marché<br />

du téléphone mobile ? Je pense que deux<br />

facteurs jouent un rôle : la constance et la force<br />

d’innovation d’un fournisseur.<br />

Y a-t-il des critères généraux à l’aide<br />

desquels je peux faire un choix ?<br />

Vous pouvez par exemple vous demander depuis<br />

combien de temps un fournisseur existe,<br />

et ce qu’il a proposé de nouveau depuis lors.<br />

Un grand nombre de start-up disparaissent du<br />

marché après deux ans. Certaines entreprises<br />

restent figées sur leurs produits et cessent d’investir.<br />

Je ne miserais pas sur elles. Demandez<br />

des références et renseignez-vous pour savoir<br />

comment s’est déroulée la mise en œuvre. Souvent,<br />

les promesses ne sont pas au rendez-vous<br />

ou les coûts de mise en œuvre sont au final<br />

beaucoup plus élevés. Une analyse précise<br />

mettant en regard les coûts et l’utilité est nécessaire.<br />

Définissez un cahier des charges et<br />

des critères d’acceptabilité de manière à bien<br />

recevoir à la fin ce que vous attendiez et aviez<br />

commandé. Vous aurez alors réussi votre numérisation<br />

en tant que contribution à votre<br />

gain d’efficacité. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

audatex.ch<br />

16<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


28/29<br />

février <strong>2020</strong><br />

Parc des expositions<br />

de Lucerne<br />

Animation<br />

Cyndie Allemann //<br />

pilote automobile et<br />

animatrice de<br />

l’émission GRIP<br />

Métier de rêve:<br />

pilote automobile<br />

Marcel Fässler //<br />

pilote automobile <strong>–</strong><br />

triple vainqueur du<br />

Mans<br />

La mobilité de<br />

demain<br />

Frank Rinderknecht //<br />

visionnaire suisse de la<br />

branche automobile<br />

Informations, visions et émotions:<br />

rencontre de professionnels pour<br />

les garagistes suisses<br />

Ateliers<br />

Gestion thermique pour véhicules hybrides<br />

et électriques<br />

Remplacement sûr de la technologie moderne<br />

des turbocompresseurs<br />

Diriger efficacement un garage, avec<br />

des chiffres clés<br />

Présentations et démonstrations<br />

Technologie de diagnostic et PassThru<br />

Première: monte-pneus avec diagnostic<br />

MotulEvo: service professionnel pour transmission<br />

Plus de 80 sujets vous attendent. Vous trouverez le programme<br />

complet et actualisé en permanence sur le site autotechnikdays.ch


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

Un nom qui en dit long<br />

« CitNOW » amène le garage<br />

auprès du client<br />

La relation entre garagiste et client a toujours été une question de confiance. De nos jours, de plus en plus d’outils<br />

numériques sont à la disposition du garagiste pour créer et approfondir cette relation de confiance. Sandro Compagno<br />

Hans-Jörg Hänggi,<br />

directeur général de<br />

« CitNOW » pour la région<br />

DACH.<br />

Son nom en dit long :<br />

« CitNOW », prononcer<br />

« See it now » (« vois-le<br />

maintenant »), est une<br />

solution de présentation<br />

vidéo qui permet<br />

au garagiste d’impliquer<br />

le client directement<br />

dans le processus<br />

de service et de<br />

réparation, moyennant<br />

une charge supplémentaire raisonnable.<br />

« Nous aidons les concessionnaires à amener<br />

l’atelier et le showroom auprès de la clientèle »,<br />

explique Hans-Jörg Hänggi. L’ancien directeur<br />

de Nissan Suisse est aujourd’hui directeur général<br />

de « CitNOW » pour l’Allemagne, l’Autriche<br />

et la Suisse.<br />

La transparence au garage : le mécatronicien peut informer le client sur les travaux de service et de réparation<br />

nécessaires à l’aide d’une vidéo.<br />

M. Hänggi contredit les garagistes sceptiques<br />

qui estiment que les outils vidéo sont davantage<br />

une perte de temps qu’une aide utile. « Le système<br />

est très simple et facile à utiliser. » Le<br />

mécatronicien réalise une vidéo sans montage<br />

d’une durée de 60 à 90 secondes avec son<br />

smartphone ou sa tablette. Il peut ainsi signaler<br />

les problèmes rencontrés sur la voiture<br />

et proposer des travaux d’entretien et de réparation<br />

dans la vidéo. Le mécatronicien l’envoie<br />

ensuite au conseiller à la clientèle, qui établira<br />

un rapport de diagnostic ainsi qu’un devis et<br />

les transmettra au client. « La moitié des devis<br />

obtiennent une réponse en cinq minutes », affirme<br />

Hans-Jörg Hänggi. « Le client évite ainsi<br />

de devoir aller au garage. Le garagiste, quant à<br />

lui, augmente le volume de travail de son entreprise.<br />

» La vidéo est transmise au client en<br />

streaming et ne peut pas être partagée ou enregistrée.<br />

Ainsi, le garagiste garde le contrôle total<br />

sur les images.<br />

Outre l’avantage d’une meilleure transparence et<br />

d’une accélération des processus, le conseiller à<br />

la clientèle ne perd plus de temps en appels téléphoniques<br />

infructueux lorsque le propriétaire<br />

de la voiture reste injoignable. Le Video Check a<br />

été introduit dans toute l’Europe à partir de 2017<br />

par la Ford Motor Company, le plus gros client<br />

de l’entreprise technologique britannique.<br />

Selon Hans-Jörg Hänggi, l’outil numérique a vu<br />

le jour en Grande-Bretagne, où 65 % des concessionnaires<br />

travaillent avec « CitNOW », en raison<br />

de la situation juridique qui y règne. Pour<br />

les garagistes, celle-ci se distingue fondamentalement<br />

de la situation en Suisse sur un point<br />

essentiel : en cas d’accident provoqué par un défaut<br />

technique, le technicien du garage peut être<br />

tenu personnellement responsable. Mais si le<br />

client rejette, par exemple, la recommandation<br />

d’effectuer une réparation ou de poser de nouveaux<br />

pneus, alors le technicien ne peut plus<br />

être tenu responsable. « En Grande-Bretagne, la<br />

vidéo et les travaux recommandés dans le devis<br />

représentent également une sécurité pour<br />

l’employé à l’atelier », affirme M. Hänggi.<br />

Outre les processus à l’atelier, « CitNOW »<br />

peut également être utilisé dans la vente, par<br />

exemple par l’intégration sur le propre site<br />

Web, sur les plates-formes en ligne ou dans<br />

le cadre du conseil personnalisé aux acheteurs<br />

potentiels.<br />

Chaque jour, entre 35 000 et 50 000 vidéos<br />

« CitNOW » sont envoyées aux automobilistes<br />

par des garages en Europe. En mars 2019, le<br />

cap du million a été franchi pour la première<br />

fois. Outre l’Angleterre, l’outil rencontre surtout<br />

un vif succès en Europe de l’Est, selon<br />

Hans-Jörg Hänggi. « C’est dû au fait que la<br />

confiance du client à l’égard de son garagiste y<br />

est inexistante... » La Suisse est encore un peu<br />

à la traîne. Entre janvier et septembre, environ<br />

14 000 vidéos ont été transmises en streaming<br />

aux clients suisses. Cela prouve sans doute que<br />

la confiance de l’automobiliste en son garagiste<br />

est restée intacte. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

citnow.com/de<br />

18<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

Newsletter avec vidéo<br />

Transformer nos clients en fans<br />

De nombreuses entreprises, garages inclus, utilisent les newsletters pour informer leurs clients des nouveautés. Pourtant,<br />

au quotidien, ces e-mails ne sont que rarement ouverts. Bernd Mutschler, de l’entreprise Mailrec AG, explique comment,<br />

en joignant ou en envoyant uniquement des vidéos, les entreprises peuvent aussi toucher les lecteurs peu assidus et ainsi<br />

générer une forte valeur ajoutée. Carla Stampfli<br />

Détaillants, institutions culturelles ou garages :<br />

de nombreuses organisations ont aujourd’hui recours<br />

aux newsletters pour informer régulièrement<br />

par e-mail un groupe de destinataires sur<br />

l’actualité. Les avantages des newsletters sont<br />

évidents : en plus de générer des économies grâce<br />

à la suppression des frais d’impression et de port,<br />

cette interaction périodique renforce la relation<br />

avec le client.<br />

Mais la lettre d’information numérique a également<br />

ses faiblesses : les newsletters sont noyées<br />

dans un flot d’e-mails et par conséquent souvent<br />

supprimées sans avoir été lues attentivement.<br />

« Si 3 % des destinataires ouvrent la newsletter<br />

d’une entreprise et consultent le lien contenu<br />

dans l’e-mail, c’est déjà un bon chiffre », déclare<br />

Bernd Mutschler, directeur de l’entreprise bâloise<br />

de vidéo en ligne Mailrec AG. Concrètement,<br />

97 % des destinataires ne lisent pas, ou à peine,<br />

les informations contenues dans la newsletter.<br />

Que faire ? Pour capter l’attention des clients en<br />

dépit du flux d’e-mails quotidien, de plus en plus<br />

d’entreprises optent pour les messages vidéo.<br />

« La vidéo bat la newsletter de 85 à 90 %. Au quotidien,<br />

les images animées sont même visionnées<br />

par les destinataires les moins assidus.<br />

Elles véhiculent par ailleurs des émotions. Et les<br />

émotions éveillent des besoins », déclare Bernd<br />

Mutschler. Un autre atout des messages vidéo réside<br />

dans la possibilité d’interpeler directement<br />

les clients et de leur présenter personnellement<br />

les produits. Prenons un exemple : un garage<br />

souhaite faire découvrir à ses clients sa dernière<br />

offre de voitures neuves. Dans une vidéo, le vendeur<br />

accueille les destinataires et leur présente<br />

quasi « en direct » l’extérieur et l’intérieur du véhicule.<br />

À la fin du film de 60 à 90 secondes, le<br />

client est directement dirigé vers la page des<br />

offres. « Ce genre de vidéo ne nécessite ni montage<br />

professionnel ni qualité de luminosité très<br />

élevée, souligne Bernd Mutschler. Le maître-mot<br />

est l’authenticité. » Le temps requis pour la réalisation<br />

est tout à fait raisonnable. « Avec un peu<br />

de pratique, 30 minutes suffisent pour tourner la<br />

vidéo et l’envoyer par PC ou smartphone. »<br />

Bernd Mutschler montre à quoi peut ressembler une newsletter vidéo.<br />

Selon Bernd Mutschler, qui fournit avec Mailrec<br />

le logiciel adapté à des entreprises très diverses,<br />

parmi lesquelles de grands garages, le taux de<br />

clics des messages vidéo se situe clairement dans<br />

une tranche de pourcentage à deux chiffres. Il<br />

admet cependant que les ventes de voitures ne<br />

vont pas s’envoler sous l’effet de l’envoi de vidéos.<br />

« Mais il est clair que ces messages animés me<br />

permettent de me démarquer de la concurrence.<br />

J’offre par ailleurs à mes clients une valeur ajoutée<br />

grâce à des contenus intéressants, et eux en<br />

deviennent fans. » En fin de compte, ces aspects<br />

sont décisifs, et Bernd Mutschler d’ajouter :« Mon<br />

atelier arrivera ainsi en tête de liste lorsque la<br />

clientèle aura un besoin. »<br />

En plus des informations relatives aux actuels<br />

véhicules, il recommande l’utilisation de vidéos<br />

pour aborder d’autres sujets, tels que le changement<br />

de pneus ou le service. « Imaginez que vous<br />

recevez un e-mail puis un rappel par message vidéo.<br />

Ou encore une vidéo de remerciement pour<br />

une commande passée ou le paiement d’une facture.<br />

Ça, c’est du service à la clientèle ! »<br />

L’utilisation de vidéos à des fins de marketing ne<br />

nécessite aucune condition particulière, indique<br />

Bernd Mutschler. « Il suffit de savoir qui sera<br />

devant la caméra et quel est le message à faire<br />

passer. Les aspects techniques ne posent aucun<br />

problème. » Un PC, un smartphone, un micro,<br />

un accès à Internet, et le tour est joué. Chacun,<br />

du petit atelier à la grande entreprise disposant<br />

de plusieurs filiales, peut ainsi profiter de<br />

cette nouvelle tendance. Même les entreprises<br />

où personne n’est disposé à passer devant la caméra<br />

peuvent utiliser cet outil, explique Bernd<br />

Mutschler. « Tous les thèmes qui concernent<br />

les garages ont déjà été filmés avec une actrice<br />

suisse et sont mis à disposition gratuitement. »<br />

Mailrec offre des prestations complètes autour<br />

de la vidéo : caméra, production sur place, enregistrements<br />

en studio, cours de vidéo sur smartphone<br />

et même storytelling. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

mailrec.info<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>19


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

Autosense<br />

Beaucoup d’optimisme<br />

Depuis un an et demi, Autosense met en relation des véhicules avec des garages. L’évolution est « excellente »,<br />

affirme Nicolas Noth, le porte-parole. Autosense ne fournit aucun chiffre. Sandro Compagno<br />

« Nous pourrons assurément présenter d’autres partenaires en <strong>2020</strong> » : Nicolas Noth, le responsable de la communication d’Autosense, se montre confiant quant à l’avenir.<br />

M. Noth, comment s’est développée Autosense<br />

depuis le lancement de la joint-venture<br />

avec Amag et Swisscom en juin 2018 ?<br />

Nicolas Noth, CMO d’Autosense : Autosense<br />

s’est merveilleusement bien développée. Suite<br />

à l’arrivée d’Amag fin août 2018 en tant que partenaire<br />

automobile suisse solide, la joint-venture<br />

a enregistré une évolution rapide. Les<br />

80 succursales d’Amag nous ont permis de<br />

très bien pénétrer le marché. Nous pourrons<br />

étendre Autosense à l’ensemble du réseau de<br />

partenaires Amag en <strong>2020</strong>.<br />

Combien d’automobilistes utilisent<br />

Autosense actuellement ?<br />

Nous ne communiquons pas de chiffres pour<br />

le moment, mais nous pouvons dire que nous<br />

sommes sur une pente ascendante et que nous<br />

avons pu atteindre nos objectifs.<br />

Autosense a été conçue sous forme d’écosystème<br />

ouvert et indépendant des marques.<br />

Des garages qui n’appartiennent pas au<br />

réseau d’Amag vous ont-ils rejoints ?<br />

L’écosystème est effectivement ouvert et indépendant<br />

des marques, si bien que d’autres<br />

marques et garages peuvent le rejoindre. Nous<br />

discutons avec d’autres marques automobiles et<br />

nous pourrons assurément présenter d’autres<br />

partenaires en <strong>2020</strong>. Les partenaires indépendants<br />

de marque d’Amag seront les premiers<br />

à suivre dès janvier. N’importe quel automobiliste<br />

peut toutefois utiliser Autosense dès à<br />

présent, même avec d’autres marques.<br />

Les clients flotte peuvent aussi se servir<br />

d’Autosense. Quelle est la situation ici ?<br />

Nous ne communiquons pas non plus de<br />

chiffres en la matière pour le moment. Nous<br />

avons cependant déjà touché plus de clients<br />

flotte que prévu initialement, aussi bien dans le<br />

segment des PME que chez les grands comptes,<br />

ce qui montre que nos solutions pour flottes<br />

sont prisées. Elles séduisent par leur modularité,<br />

si bien qu’elles s’adaptent aux besoins individuels<br />

du client. Leurs conditions sont également<br />

très attrayantes.<br />

Lorsqu’Autosense a été présentée fin 2018,<br />

l’application permettait de communiquer<br />

avec le garage et de faire le plein. Quels<br />

autres services ont été intégrés en 2019 ?<br />

Outre la fonction de plein de carburant et de service<br />

de garage, je voudrais évoquer le journal de<br />

bord numérique qui enregistre et qui classe facilement<br />

les trajets. Saviez-vous par exemple que<br />

la Conférence suisse des impôts le recommande<br />

pour la déclaration d’impôts ? Citons également<br />

la statistique Eco Drive et le Drive Score qui permettent<br />

au conducteur d’ajuster aisément sa manière<br />

de conduire et donc de réduire ses émissions<br />

de CO 2<br />

. L’assurance auto Flexdrive payée<br />

au kilomètre de Dextra, qui ne décompte que les<br />

kilomètres parcourus et qui permet à ceux qui<br />

roulent peu d’économiser beaucoup d’argent, est<br />

elle aussi une nouveauté. Nous venons en outre<br />

de lancer avec notre nouvel investisseur Zurich<br />

Assurances le premier service et il est accessible<br />

également aux automobilistes qui ne sont<br />

pas assurés chez Zurich. Le service propose une<br />

aide rapide et une compétente aux utilisateurs<br />

en matière d’assurance et de sinistres.<br />

Qu’est-ce qui est prévu en <strong>2020</strong> ?<br />

Les particuliers peuvent s’attendre à de nouveaux<br />

produits d’assurance, au développement<br />

des stations-service, à une solution de stationnement<br />

ainsi qu’à une application remaniée à<br />

laquelle ont été intégrés de nombreux retours<br />

et souhaits de clients. Concernant les flottes,<br />

nous lancerons notamment une solution pour<br />

les véhicules en pool et nous accélérerons la<br />

mise en œuvre sur des véhicules électriques<br />

avec un partenaire. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

autosense.ch<br />

20<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

Nouveau site web d’auto-suisse<br />

Redécouvrir la mobilité automobile<br />

La mobilité répond à un besoin élémentaire de l’homme. Cette déclaration constitue le coeur de la vaste campagne<br />

d’auto-suisse, l’Association des importateurs suisses d’automobiles.<br />

pd. Avec « Mon autographe », auto-suisse<br />

montre les multiples facettes de la mobilité<br />

automobile en Suisse et fait en même temps<br />

connaître à un large public les développements<br />

techniques dans le domaine de l’automobile,<br />

tels que les propulsions alternatives et<br />

la conduite autonome. La campagne émotionnelle,<br />

transparente et basée sur les faits repose<br />

sur un concept de communication fort et intégré,<br />

développé par l’agence de communication<br />

Farner.<br />

La mobilité individuelle est le moteur de notre<br />

vie, que ce soit dans sa propre voiture ou non,<br />

en combinaison avec d’autres moyens de transport,<br />

comme conductrice ou comme passager,<br />

avec de l’essence, de l’électricité, du diesel, du<br />

gaz, de l’hydrogène ou un autre type d’entraînement.<br />

Les voitures répondent à un besoin<br />

élémentaire de l’homme : être libre de faire des<br />

choses spontanément et de suivre ses propres<br />

chemins. C’est ce quel’engagement « Mon autographe<br />

» fait prendre conscience au public.<br />

monautographe.ch vient d’être lancé avec un<br />

hub de contenu. Les premiers articles de blog<br />

se penchent sur l’électromobilité, la mobilité<br />

de l’avenir, et les nouvelles technologies. Des<br />

portraits de personnes très diverses montrent<br />

les multiples usages des véhicules en Suisse.<br />

La partie principale de l’engagement commencera<br />

en janvier, avec une série de films divertissants<br />

dans lesquels des Suisses, accompagnés<br />

de personnalités connues, parlent de leur relation<br />

personnelle avec leur voiture. Composée<br />

de huit épisodes, la série sera diffusée sur monautographe.ch<br />

et promue à la télévision ainsi<br />

que dans des médias en ligne. Parallèlement,<br />

on lancera une campagne dans la presse écrite<br />

et sur Internet.<br />

« La mobilité individuelle est un besoin de liberté<br />

qui revêt une grande importance pour les<br />

Suisses », explique François Launaz, président<br />

d’auto-suisse. « La route joue et jouera à l’avenir<br />

un rôle central dans la vie de nous tous, directement<br />

ou indirectement. C’est ce que nous<br />

voulons démontrer de manière intéressante et<br />

humoristique avec ‹Mon autographe›. Que ce<br />

soit en voiture de tourisme, en camionnette ou<br />

en poids lourd : la mobilité automobile est et<br />

reste indispensable en Suisse. » <<br />

Plus d’informations sur :<br />

monautographe.ch<br />

La documentation<br />

intelligente avec<br />

l’appli photo<br />

brainsnhands.ch<br />

Un avantage de taille: notre appli photo intelligente vous permet<br />

désormais d’envoyer des photos, des vidéos et des PDF de votre<br />

smartphone directement dans la gestion documentaire de votre<br />

DMS Stieger. L’appli photo pour iOS et Android s’installe rapidement<br />

et se commande en toute simplicité par quelques clics. Ainsi,<br />

vous réalisez votre documentation extrêmement rapidement, en<br />

tout confort et toute sécurité.<br />

we drive your business<br />

Stieger Software AG ❙ Hauptstrasse 71 ❙ CH-9422 Staad ❙ +41 (0)71 858 50 80<br />

Stieger Academy ❙ Grundstrasse 1 ❙ CH-5436 Würenlos ❙ +41 (0)56 437 68 68<br />

www.stieger.ch ❙ info@stieger.ch


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

Qualité des données<br />

Le point faible de la numérisation<br />

Les données valent de l’or : elles doivent donc faire l’objet du plus grand soin. Dans le cas contraire, le chiffre d’affaires peut<br />

en pâtir, mais aussi l’efficacité et la pertinence des décisions. Comment améliorer la qualité des données ? André Bissegger<br />

« Des données de mauvaise qualité, erronées ou<br />

incomplètes peuvent avoir des conséquences fâcheuses<br />

», indique Michael Imhof, directeur de<br />

Senergy Services AG, une entreprise qui collabore<br />

avec l’UPSA dans le domaine du service<br />

à la clientèle (GRC). « Dans le pire des cas, des<br />

données de mauvaise qualité peuvent coûter<br />

très cher si elles entraînent de mauvaises décisions,<br />

ou pas de décision du tout. » En outre,<br />

elles peuvent faire baisser le chiffre d’affaires,<br />

nuire à la réputation, faire perdre du temps et<br />

de l’efficacité. Ou encore faire rater des occasions<br />

d’entrer en contact avec les clients.<br />

La qualité des données est donc le talon<br />

d’Achille de la numérisation. Cela commence<br />

par de petites choses qu’il ne faut pas négliger,<br />

par exemple la saisie de l’adresse des clients : il<br />

n’y a rien de plus énervant que de s’apercevoir,<br />

lorsqu’on veut inviter ses clients à une exposition<br />

de printemps par exemple, que leur adresse<br />

ou leur titre a été mal saisi.<br />

Un garage n’est pas une multinationale, et le<br />

nombre des personnes qui saisissent des données<br />

est limité. Malgré cela, il règne souvent un<br />

grand chaos. Pourquoi ? « La plupart du temps,<br />

la saisie des données n’est pas l’activité préférée<br />

des collaborateurs, dit Michael Imhof. Par<br />

conséquent, ils font trop peu attention à la qualité<br />

pour avoir fini le plus vite possible. » Fréquemment,<br />

aucune norme ne prescrit comment<br />

les données doivent être saisies. Ainsi, on crée<br />

des doublons en saisissant le même contact de<br />

deux façons différentes. Ou les stocks du magasin<br />

ne s’affichent pas correctement parce que<br />

le système ne reconnaît pas toutes les données.<br />

Ou la facture pour le client est mal établie, parce<br />

que les taux horaires enregistrés sont erronés.<br />

La liste est infinie.<br />

Le spécialiste des données conseille de les<br />

mettre à jour au moins une fois par an ou, mieux<br />

encore, tous les six mois. Si tout le personnel<br />

respecte les processus fixés et les consignes<br />

concernant l’actualité des données (voir astuces<br />

ci-dessous), les travaux de mises à jour seront<br />

bien plus simples et moins longs à l’avenir. <<br />

Plus d’informations sur:<br />

senergy.ch<br />

À quoi les garagistes doiventils<br />

faire attention en saisissant<br />

des données :<br />

• S’en tenir aux objectifs et processus fixés : il<br />

faut définir des normes de saisie, par exemple<br />

sur la façon dont il convient d’enregistrer<br />

l’adresse d’un nouveau client.<br />

• Contrôle : lors de la formation et de l’instruction<br />

du personnel, insister sur les données<br />

les plus importantes. Il est aussi bon<br />

de vérifier régulièrement que les données<br />

saisies sont correctes et uniformes.<br />

• Actualité : tout système permet de voir si<br />

des données n’ont plus été traitées depuis<br />

longtemps. Des processus bien réglementés<br />

sont utiles à cet égard. Ainsi, il faudrait<br />

par exemple consulter le système à chaque<br />

visite du client pour voir si les données sont<br />

encore à jour.<br />

Les garagistes peuvent évaluer<br />

la qualité de leurs données à<br />

l’aune des éléments et critères<br />

suivants :<br />

• Complétude : est-ce qu’il manque des données<br />

importantes ?<br />

• Clarté : les données contiennent-elles<br />

des fautes de forme ou de contenu ?<br />

Elles doivent pouvoir être validées par le<br />

système.<br />

• Cohérence / uniformité : il faut une norme<br />

sur la façon de saisir les données.<br />

• Compréhensibilité : les données peuventelles<br />

être comprises et interprétées par des<br />

tiers ?<br />

• Actualité : une vérification régulière a lieu<br />

pour voir si les données sont à jour.<br />

Comment procéder pour mettre<br />

à jour les données dans un<br />

garage ?<br />

• Vérifiez que les données sont complètes.<br />

Si ce n’est pas le cas, y remédier correctement.<br />

• Supprimer les doublons afin que les informations<br />

clés (p. ex. l’adresse) n’apparaissent<br />

qu’une fois.<br />

• Uniformiser les données en corrigeant<br />

celles qui sont mal saisies.<br />

• Actualité : vérifier les données qui n’ont<br />

plus été mises à jour depuis longtemps (une<br />

recherche permet de les trouver).<br />

Le but d’une mise à jour est qu’après celle-ci,<br />

les critères en matière de qualité des données<br />

soient remplis.<br />

22<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


SPONSORED CONTENT<br />

JobCloud<br />

Quelles sont les dernières tendances<br />

RH numériques du moment ?<br />

La numérisation gagne du terrain dans tous les domaines aussi bien professionnels que privés. Bien entendu, le recrutement<br />

n’est pas en reste. Les tâches répétitives sont toujours plus automatisées afin de laisser plus de temps aux responsables du<br />

personnel pour faire autre chose. Voici les tendances numériques que vous devez absolument connaître.<br />

1. L’intelligence artificielle<br />

pd. L’intelligence artificielle n’est pas une<br />

tendance à part entière. Il s’agit plutôt d’une<br />

technologie sur laquelle se base la plupart<br />

des innovations dans le domaine des RH.<br />

Les systèmes intelligents sont particulièrement<br />

prisés pour la recherche de collaborateurs.<br />

« Beaucoup d’entreprises espèrent<br />

pouvoir utiliser des solutions technologiques<br />

pour pourvoir des postes ouverts depuis<br />

longtemps avec des candidats adéquats et,<br />

de façon plus générale, raccourcir nettement<br />

le temps de recrutement », explique Wolfgang<br />

Gastager, qui travaille pour l’entreprise<br />

autrichienne JoinVision, spécialisée dans les<br />

solutions RH numériques.<br />

2. Sourcing de candidats grâce au<br />

big data<br />

Le big data est une des réponses du sourcing<br />

actif. La recherche de candidats adéquats<br />

par les employeurs ne se déroule plus<br />

uniquement dans le cadre d’événements ou<br />

de Job-Speed Datings, mais s’étend à internet.<br />

Les plateformes en ligne sont utilisées<br />

pour trouver des profils qui pourraient<br />

correspondre à l’entreprise ou au poste à<br />

pourvoir, ce qui simplifie le processus de<br />

recrutement.<br />

3. Recrutement par robots<br />

Ce terme aux consonances effrayantes désigne<br />

en fait une réalité plutôt pratique. Non<br />

seulement l’intelligence artificielle facilite le<br />

recrutement, mais elle accélère également<br />

ses processus. Les chatbots conviennent<br />

déjà de rendez-vous pour les entretiens,<br />

mais ils devraient également mener dans le<br />

futur le premier entretien.<br />

4. Applications et outils<br />

Selon un sondage sur le thème de l’onboarding<br />

mené en Allemagne, 59 % des responsables<br />

RH interrogés pensent que des mesures<br />

d’onboarding adéquates, c’est-à-dire en faveur<br />

de l’intégration des nouveaux collaborateurs,<br />

permettraient de réduire le taux de fluctuation<br />

du personnel durant la première année.<br />

Il existe déjà de nombreux instruments numériques<br />

qui permettent aux collaborateurs<br />

de participer au processus d’onboarding de<br />

façon flexible, où qu’ils se trouvent dans le<br />

monde. Pourtant, seules 12 % des entreprises<br />

interrogées utilisent des logiciels pour l’intégration<br />

des nouveaux employés. Il existe<br />

donc un large potentiel d’amélioration à exploiter<br />

au cours des prochaines années dans<br />

ce domaine-là.<br />

Lorsqu’il est question de numérisation, cette<br />

dernière éveille souvent, chez les travailleurs,<br />

la peur d’être remplaçables. L’évolution<br />

dans d’autres secteurs a toutefois montré<br />

que, si la numérisation remplace certes<br />

certains emplois, elle en crée de nouveaux.<br />

On prédit un avenir semblable au domaine<br />

du recrutement. « Le processus de recrutement<br />

sera encore accéléré et de nombreuses<br />

étapes de travail des recruteurs seront facilitées,<br />

prédit Wolfgang Gastager. De cette façon,<br />

ils pourront se concentrer sur des éléments<br />

plus essentiels du recrutement de<br />

personnel. »<br />

Leader sur le marché de l’emploi en ligne<br />

suisse et forte d’une expérience de plus de<br />

20 ans, JobCloud exploite entre autres jobup.<br />

ch et jobs.ch, les plateformes d’emploi préférées<br />

en Suisse romande et en Suisse alémanique.<br />

Rendez-vous sur www.jobcloud.ch/<br />

leblog pour de plus amples informations, des<br />

conseils, des check-lists et des articles sur les<br />

thèmes du recrutement et des RH. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

jobcloud.ch/leblog<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>23


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

Diagnostics à distance<br />

Des données d’une grande<br />

importance pour les garagistes<br />

Les diagnostics à distance via Internet ont le vent en poupe, mais soulèvent toutefois des questions.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> a interrogé Continental pour connaître la position de l’équipementier allemand. André Bissegger<br />

Monsieur Mack,<br />

vous êtes fournisseur<br />

d’appareils<br />

de diagnostics.<br />

Les diagnostics à<br />

distance sont-ils<br />

importants pour<br />

Rolf Mack, Continental.<br />

vous ?<br />

Rolf Mack, Head of Diagnostics & Services<br />

chez Continental pour le segment indépendant<br />

de deuxième monte : En deuxième<br />

monte, les processus numériques prennent de<br />

plus en plus d’ampleur dans le travail quotidien.<br />

Les données nécessaires à ces technologies<br />

numériques sont donc d’une grande<br />

importance. Les garagistes qui disposent<br />

de données et qui savent les utiliser auront<br />

toujours une longueur d’avance par rapport<br />

à la concurrence. Les diagnostics à distance<br />

sont pour nous une technologie d’avenir<br />

prometteuse. Aussi avons-nous développé<br />

Remote Vehicle Data (RVD), une plate-forme<br />

dédiée aux données des véhicules.<br />

À quoi sert cet outil ? Dans quelle mesure<br />

les dispositions relatives à la protection des<br />

données sont-elles respectées ?<br />

RVD permet un accès standardisé aux données<br />

des véhicules, qui sont spécifiques à chaque<br />

constructeur. L’atelier est informé à tout moment<br />

de l’état d’un véhicule et peut améliorer<br />

son service à la clientèle. Il peut en outre optimiser<br />

sa charge de travail et le planning du personnel.<br />

Les pièces de rechange sont commandées<br />

en amont, avant que le client n’amène son<br />

véhicule au garage. Cela rend la logistique et le<br />

stockage plus fluides. Notre solution a déjà été<br />

utilisée par de premiers clients. Nous sommes<br />

très attentifs à la sécurité des véhicules, des<br />

utilisateurs et de leurs données. Les utilisateurs<br />

peuvent constamment contrôler qui a accès<br />

à leurs données. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

continental.com<br />

Votre manifestation<br />

fait encore<br />

plus bouger les<br />

choses au centre<br />

de compétences<br />

pour l’automobile<br />

et le transport !<br />

Vous trouverez chez nous les conditions<br />

cadres idéales pour réussir vos formations,<br />

réunions et événements <strong>–</strong> juste à la sortie<br />

d’autoroute de Wankdorf.<br />

Contact : téléphone 031 307 15 70,<br />

info@mobilcity.ch, www.mobilcity.ch<br />

24<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

Les hackers, des dangers pour les PME<br />

La sécurité n’est pas un état instantané<br />

Talonnant l’Allemagne, la Suisse occupe la deuxième place du classement des attaques perpétrées par des hackers en<br />

Europe. Les grandes entreprises telles que Swisscom ou Ruag ne sont depuis longtemps plus les seules cibles puisque<br />

les PME sont également visées. L’ancien hacker et actuel expert en sécurité Gunnar Porada connaît les détails.<br />

jas. De nombreux garages et PME suisses s’intéressent<br />

à la sécurité. Ce ne sont plus seulement<br />

les banques, les compagnies d’assurances et les<br />

grandes entreprises qui sont dans le collimateur<br />

des hackers. Les petites entreprises sont<br />

depuis longtemps également visées par ces criminels.<br />

Chaque jour, environ huit millions d’ordinateurs<br />

sont attaqués dans le monde, ce qui<br />

coûte des centaines milliards de francs à l’économie<br />

chaque année. Plus le nombre de prestations<br />

utilisées sur Internet augmente, plus<br />

il faut se prémunir d’attaques et de manipulations.<br />

Bien que la numérisation soit à l’origine de<br />

maintes simplifications, elle ouvre également la<br />

porte à des attaques potentielles. « Derrière l’Allemagne<br />

avec 42 % des attaques de ransomeware<br />

entre janvier et juin 2019, la Suisse arrive en<br />

deuxième position en Europe avec 26 %, devant<br />

l’Angleterre, à 18 % », comme l’expliquait début<br />

octobre Gunnar Porada, l’un des principaux experts<br />

mondiaux de la cybersécurité, lors d’un<br />

événement de l’Union suisse des arts et métiers.<br />

L’ancien hacker travaille depuis plus de 25 ans<br />

dans le secteur de la sécurité informatique. Mais<br />

souvent, quand il reçoit l’appel téléphonique, il<br />

est déjà trop tard. « Pour moi, en tant qu’entrepreneur,<br />

c’est bien sûr idéal, car les patrons acceptent<br />

mon offre sans discuter. Il serait toutefois<br />

bien moins cher et plus simple de mettre<br />

en place une bonne sécurité informatique en<br />

amont », révèle le directeur d’innoSec GmbH de<br />

Weggis. Et pour démontrer à quel point il est<br />

facile de duper des solutions de banque électronique<br />

d’apparence sûre, M. Porada s’est connecté<br />

en quelques minutes « en direct » à un compte<br />

bancaire qui ne lui appartient pas. Il a mis en<br />

évidence la facilité avec laquelle il est possible<br />

de déclencher des transactions de plusieurs<br />

millions de francs malgré la procédure du TAN<br />

photographique, un jeu d’enfant pour le spécialiste<br />

de la sécurité.<br />

M Porada met en garde depuis des années<br />

contre les risques, il a identifié des failles de sécurité<br />

dans les empreintes digitales sur les passeports<br />

et s’est introduit dans les bases de données<br />

et les systèmes de cloud pour le compte<br />

d’entreprises clientes. Il a réalisé des pentests,<br />

L’expert en sécurité et ancien hacker Gunnar Porada.<br />

un terme technique désignant un test de sécurité<br />

exhaustif sur des ordinateurs isolés, sur<br />

des serveurs ou sur des réseaux entiers, pour diverses<br />

banques suisses. « On m’ignore souvent<br />

lorsque je pointe du doigt des failles », déclare<br />

l’ancien hacker, « la prise de conscience de la sécurité<br />

est malheureusement souvent associée<br />

à une certaine inertie ou à de l’ignorance. » Il<br />

estime que la Suisse doit se rattraper, y compris<br />

ses PME. Gunnar Porada trouve toutefois<br />

le terme tout à fait inadapté, tant il est vrai qu’il<br />

existe des PME disposant de peu d’ordinateurs<br />

tout en brassant des milliards de francs.<br />

Contrairement à la Suisse et à l’Europe, d’autres<br />

pays investissent dans la sécurité numérique<br />

depuis des années. « Nous sommes en perte<br />

de vitesse constante sans raison visible. Nous<br />

avons pourtant de bons informaticiens. » L’expert<br />

estime que la sécurité ne doit jamais gêner<br />

les relations commerciales de l’entreprise. Il se<br />

demande dans le même temps si tous les ordinateurs<br />

doivent vraiment être connectés à Internet<br />

ou si toutes les données doivent être envoyées<br />

sur le cloud. « Un virus ou un hacker n’a<br />

besoin que d’une seule faille. Et il emprunte toujours<br />

le chemin de moindre résistance », avertit<br />

M. Porada. Les maliciels actuels sont devenus<br />

si petits qu’ils sont à peine visibles. Ils peuvent<br />

pratiquement être joints à n’importe quel document<br />

et à n’importe quelle page Internet. Le maliciel<br />

crypte en quelques minutes les données<br />

de l’utilisateur sans que celui-ci ne s’en rende<br />

compte, il écrase également le Master Boot Record,<br />

si bien que l’utilisateur ne peut plus rebooter<br />

son ordinateur et affiche simplement une<br />

note indiquant à l’utilisateur où payer la rançon<br />

pour libérer les données. Bien que les ransomware<br />

ne chiffrent généralement que des fichiers,<br />

les virus font un pas de plus en mettant<br />

tout le système hors service. Les dégâts sont<br />

énormes dans les deux cas !<br />

« Dans la mesure du possible, il faut toujours<br />

manipuler ses données avec parcimonie. Et il<br />

est parfaitement possible d’utiliser un ordinateur<br />

muni du système d’exploitation Linux pour<br />

la comptabilité ou pour des données délicates.<br />

Il existe moins de virus pour Linux », explique<br />

M. Porada. Pour lui, la sécurité n’est pas un<br />

état instantané, mais plutôt un processus. C’est<br />

pourquoi il faut systématiquement mettre à jour<br />

ses ordinateurs. <<br />

Les trois principales règles de sécurité de base pour les PME<br />

1. La sécurité des données est l’affaire du<br />

patron. Celui-ci ne doit pas simplement la<br />

confier à son CTO (Chief Technology Officer)<br />

lorsque l’entreprise est si grande qu’un tel<br />

poste existe. Les patrons cherchent souvent<br />

à déléguer ou à externaliser ce dossier. Ce<br />

faisant, nombre d’entre eux oublient qu’en<br />

cas de sinistre, les conséquences se feront<br />

ressentir le plus vivement à l’étage de la<br />

direction.<br />

2. Il faut toujours manipuler les données avec<br />

parcimonie et ne pas les partager généreusement.<br />

Le cloud n’est pas obligatoirement<br />

la bonne solution pour tous et pour tout.<br />

3. La sécurité n’est pas un état instantané,<br />

mais plutôt un processus. La plupart des<br />

attaques sont réalisées à l’aide de chevaux<br />

de Troie à l’ancienne et de ransomware qui<br />

trouvent de nouvelles portes dérobées. Il est<br />

possible de s’en prémunir. Des mises à jour<br />

régulières des logiciels, et pas seulement<br />

des antivirus, constituent déjà une bonne<br />

barrière.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>25


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

Groupe Motiondata Vector<br />

motiondata-vector.ch<br />

> Sur le chemin du succès en <strong>2020</strong> avec le groupe Motiondata Vector<br />

• Il fournit un DMS modulaire<br />

comprenant de nombreuses<br />

interfaces de marques, d’applications<br />

ainsi que de services<br />

web et informatiques.<br />

pd. Quiconque est à la recherche<br />

du succès cette année mise sur<br />

le groupe Motiondata Vector en<br />

tant que prestataire fiable de solutions<br />

informatiques complètes.<br />

Les logiciels sont spécialement<br />

conçus pour répondre aux<br />

exigences et aux besoins des<br />

garages. Les produits sont<br />

actualisés grâce à des mises à<br />

jour de système et de sécurité<br />

permanentes.<br />

De nombreux garages renommés<br />

en Suisse font déjà confiance<br />

à la qualité et aux avantages<br />

des deux Dealer Management<br />

Systems « Motiondata » et du<br />

Car Dealer Package « CDP ». Les<br />

deux DMS sont disponibles en<br />

trois éditions selon les besoins<br />

et les souhaits du garage.<br />

Le succès avec le groupe<br />

Motiondata Vector :<br />

• Il propose une solution sur<br />

mesure en fonction de la<br />

taille de l’entreprise grâce<br />

à de nombreux modules et<br />

interfaces.<br />

• Il délivre à lui seul des solutions<br />

logicielles, matérielles<br />

et infrastructurelles individuelles<br />

répondant aux normes<br />

de sécurité les plus strictes.<br />

• Il optimise les procédures<br />

quotidiennes des clients et<br />

améliore ainsi l’efficacité, le<br />

taux d’utilisation et le chiffre<br />

d’affaires.<br />

Informez-vous maintenant sur<br />

les deux DMS de Motiondata<br />

Vector Schweiz GmbH et<br />

démarrez une nouvelle année<br />

couronnée de succès avec le<br />

bon partenaire. <<br />

Motiondata facilite le travail quotidien de ses clients.<br />

Autef GmbH<br />

autef.ch<br />

> Prêts pour la numérisation grâce au Passthru<br />

pd. En septembre, Autef GmbH,<br />

centre de cours pour la technique<br />

automobile sis à Reiden (LU), a<br />

organisé un voyage de formation<br />

à Montréal qui a, d’une part, servi<br />

de formation continue en haute<br />

tension et, d’autre part, permis<br />

aux participants de se faire une<br />

idée approfondie du Passthru.<br />

Cette technique, qui fait partie du<br />

quotidien au Canada, garantit des<br />

processus de travail agiles.<br />

De plus en plus de garages indépendants<br />

misent également sur le<br />

Passthru en Suisse. Compte tenu<br />

de cette évolution, Autef conçoit<br />

la formation pour hostettler<br />

autotechnik ag et commence par<br />

la marque Volkswagen, qui est la<br />

plus répandue en Suisse.<br />

Le cours couvre toutes les principales<br />

phases de travail, allant<br />

de l’inscription à l’utilisation des<br />

logiciels spécifiques en passant<br />

par la mise en service. Les participants<br />

apprennent toutes les<br />

phases requises pour préparer<br />

leur atelier à la numérisation.<br />

Les experts d’Autef montrent<br />

notamment les appareils qu’un<br />

garage peut ou doit utiliser. Les<br />

participants apprennent à se<br />

servir du matériel et des logiciels<br />

directement sur le véhicule pour<br />

qu’ils puissent mettre en pratique<br />

ce qu’ils ont appris de manière<br />

efficace au quotidien.<br />

L’objectif d’Autef est clair : un<br />

atelier doit établir des compétences<br />

spécialisées pour des<br />

marques et s’occuper lui-même<br />

de tous les travaux. Il augmente<br />

ainsi sa productivité et améliore<br />

la satisfaction de sa clientèle. <<br />

Autef propose un cours sur le Passthru.<br />

26<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


NEW BUSINESS & NUMÉRISATION<br />

Hella Gutmann Solutions<br />

hella-gutmann.com<br />

> Security Gateway : nouveau défi pour l’atelier multimarques<br />

pd. L’incertitude était grande<br />

lorsque deux hackers ont pris<br />

le contrôle des systèmes d’une<br />

Jeep Cherokee en 2015 et ont<br />

montré dans une vidéo publiée<br />

sur YouTube qu’un véhicule peut<br />

être télécommandé.<br />

Fiat Chrysler Automobiles (FCA)<br />

a réagi à cette cyberattaque en<br />

introduisant une<br />

Security Gateway (SGW) sur ses<br />

modèles à partir de 2017. Une<br />

SGW s’apparente à un pare-feu<br />

informatique qui empêche tout<br />

accès aux systèmes du véhicule<br />

par le biais de l’interface OBD.<br />

Concrètement, les appareils de<br />

diagnostic multimarques n’ont<br />

plus accès à l’interface OBD<br />

qu’en lecture et ils ne peuvent<br />

plus émettre de commandes<br />

telles que la suppression<br />

d’erreurs, la réinitialisation de<br />

service, la réinitialisation du frein<br />

de stationnement électrique,<br />

le test d’actionneurs ou des<br />

réglages de base. Toutes les<br />

fonctions en écriture en dehors<br />

de la législation OBDII sont donc<br />

condamnées.<br />

Avec l’introduction du nouveau<br />

règlement européen sur la réception<br />

par type UE 858/2018 en septembre<br />

2018, la législation oblige<br />

tous les constructeurs automobiles<br />

à protéger l’électronique<br />

de leurs véhicules contre les<br />

accès non autorisés. En d’autres<br />

termes, tous les constructeurs<br />

devront installer des SGW dans<br />

leurs véhicules à l’avenir.<br />

Le nouveau règlement européen<br />

sur la réception par type continue<br />

toutefois de garantir aux ateliers<br />

indépendants un accès illimité<br />

aux informations des véhicules<br />

par l’intermédiaire de l’interface<br />

OBD. Les inscriptions correspondantes<br />

auprès des constructeurs<br />

constituent la base du télédiagnostic<br />

sans restriction.<br />

Les experts techniques automobiles<br />

de TechPool aident les garagistes<br />

à choisir des appareils de<br />

diagnostic multimarques, dans le<br />

cadre de l’assistance technique<br />

et lors de formations. <<br />

À l’avenir, tous les constructeurs devront installer des SGW dans leurs véhicules.<br />

Stieger Software AG<br />

stieger.ch<br />

> La nouvelle appli photo pour l’archivage facile<br />

pd. Il est rapide de prendre<br />

des photos ou d’enregistrer<br />

des vidéos sur un smartphone.<br />

L’application photo de Stieger<br />

permet de les archiver tout aussi<br />

rapidement dans le DMS.<br />

Les garagistes et les carrossiers<br />

aiment utiliser leur smartphone<br />

pour leurs travaux. Il permet<br />

en effet de créer rapidement<br />

et aisément des photos et des<br />

vidéos sous tous les angles<br />

de la voiture du client, avant<br />

et après la réparation, en guise<br />

de preuves. Il permet aussi de<br />

visualiser d’importantes données<br />

du véhicule ou du client concernant<br />

le mandat au format PDF.<br />

Le transfert de ces fichiers dans<br />

le DMS de Stieger et l’archivage<br />

précis de ces informations sont<br />

désormais un jeu d’enfant avec la<br />

nouvelle application photo.<br />

En quelques clics, les fichiers<br />

peuvent être envoyés de n’importe<br />

où directement à la gestion<br />

des documents du mandat<br />

d’atelier et/ou du planificateur<br />

par l’intermédiaire du Wi-Fi ou<br />

de la connexion de données.<br />

Les données peuvent en outre<br />

être stockées simultanément<br />

dans le fichier clientèle et dans<br />

le fichier des véhicules. Grâce<br />

à l’interface graphique facile<br />

à utiliser de l’application photo<br />

et au lecteur de code-barres<br />

intégré permettant de numériser<br />

des numéros de mandats, la<br />

documentation est une opération<br />

sûre et pratique.<br />

L’application photo est disponible<br />

sur iOS et Android, et s’installe<br />

sur le smartphone en un tour de<br />

main. L’utilisateur peut utiliser<br />

l’application dès que Stieger l’a<br />

activée et a octroyé la licence. <<br />

L’utilisateur peut définir des espaces de<br />

stockage dans le DMS selon ses besoins.<br />

L’application photo permet d’envoyer<br />

des photos, des vidéos et des PDF à la<br />

gestion des documents du DMS Stieger.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>27


JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />

Entretien avec Olivier Maeder, responsable de la formation à l’UPSA<br />

Reconnaître les tendances<br />

Olivier Maeder est responsable de la formation et membre de la direction de l’UPSA. Cet ingénieur automobile de formation<br />

explique ici à <strong>AUTOINSIDE</strong> comment l’association réagit, dans les domaines de la formation initiale et continue, aux développements<br />

technologiques de la branche automobile et pourquoi les grèves pour le climat n’ont aucun effet sur l’embauche.<br />

Monsieur Maeder, les technologies<br />

évoluent à vitesse grand V dans la branche<br />

automobile. Quels effets cette évolution<br />

a-t-elle sur les offres de formation initiale<br />

et continue de l’UPSA ?<br />

Olivier Maeder : Nous devons régulièrement<br />

contrôler les contenus des formations de base<br />

et continue, et les actualiser si nécessaire. Mais<br />

ce n’est pas nouveau pour nous : l’automobile a<br />

connu un développement constant ces 100 dernières<br />

années, mais celui-ci n’a jamais été aussi<br />

rapide qu’aujourd’hui. On le note, par exemple,<br />

avec les systèmes d’assistance à la conduite<br />

très répandus sur les nouveaux véhicules. Il y<br />

a quelques années, ils étaient encore un thème<br />

exclusif de la formation de diagnosticien d’automobiles.<br />

Aujourd’hui, ils font partie intégrante<br />

de la formation de mécatronicien d’automobiles.<br />

Cela montre à quel point l’évolution est rapide.<br />

Comment l’UPSA garde-t-elle la cadence<br />

face à ces évolutions ?<br />

Nous essayons de prendre les devants et d’identifier<br />

les tendances et les évolutions. Nous bénéficions<br />

de l’aide de notre réseau et des échanges<br />

avec les importateurs et les constructeurs. Par<br />

ailleurs, nous sommes en contact avec nos collègues<br />

allemands de la fédération de la branche<br />

des véhicules à moteur (ZDK). Leur système de<br />

formation de base étant comparable au nôtre,<br />

ils constituent le partenaire idéal. De plus, le<br />

nouveau plan de formation est plus ouvert et<br />

moins détaillé. Les détails sont décrits dans<br />

le programme de formation. Nous avons ainsi<br />

une plus grande marge de manœuvre, car<br />

nous pouvons procéder à des adaptations de<br />

manière autonome et en collaboration avec<br />

des écoles professionnelles et des centres interentreprises<br />

sans devoir amorcer une révision.<br />

Nous sommes ainsi plus rapides.<br />

Olivier Maeder, responsable de la formation à l’UPSA.<br />

Et on crée de nouvelles formations de base.<br />

Exactement. Nous répondons aussi à l’évolution<br />

avec de nouvelles formations de base. Nous<br />

avons ainsi lancé la nouvelle branche « Conseil<br />

en mobilité dans la vente », qui a de bonnes<br />

chances d’être mise en œuvre. Jusqu’à présent,<br />

nous n’avons pas pu proposer nous-mêmes une<br />

formation de base de vente et de conseil dans<br />

la branche. Toutefois, en réponse à cette évolution<br />

générale, la nécessité d’une formation de<br />

base dans la vente de voitures et les services<br />

de mobilité correspondants ne cesse de croître.<br />

Par ailleurs, nous nous engageons dans le cadre<br />

de la Formation professionnelle 2030 et le projet<br />

« Flexibilisation de la formation professionnelle<br />

dans le monde du travail » pour répondre<br />

aux défis à venir.<br />

L’UPSA peut-elle compenser le manque<br />

de main-d’œuvre qualifiée avec l’offre<br />

actuelle de formation initiale et continue ?<br />

Quels seraient les points à améliorer ?<br />

À mon avis, il est surtout possible d’améliorer la<br />

collaboration avec les importateurs dans le domaine<br />

de la formation continue. Les deux côtés<br />

proposent aujourd’hui des cursus dont les<br />

contenus se recoupent en partie. Nous souhaitons<br />

les harmoniser et faire en sorte que notre<br />

formation soit reconnue par les importateurs,<br />

afin d’éviter les redondances. En contrepartie,<br />

ABARTH - ALFA ROMEO - BANNER - BRIDGESTONE - CASTROL - CHRYSLER - CONTINENTAL - DAIHATSU - DODGE - DUNLOP - FALKEN - FIAT - FIAT PROFESSIONAL - FORD - GOODYEA<br />

Vous avez les voitures, nous les pièces détachées.<br />

Chez nous vous recevez des pièces détachées d‘origine de 14 marques de véhicules - tout d‘une seule source. Produits de<br />

qualité à des prix honnêtes - livrés dans toute la Suisse jusqu‘à trois fois par jour.<br />

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JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />

les personnes qui suivent un cursus d’importateur<br />

devraient pouvoir passer un examen fédéral,<br />

moyennant une charge supplémentaire raisonnable.<br />

Nous espérons disposer ainsi de plus<br />

de main-d’œuvre qualifiée avec diplôme fédéral<br />

et considérons que tout le monde y gagne. Plusieurs<br />

importateurs ont donc intégré l’équipe<br />

de projet lors de la révision de l’examen professionnel<br />

de conseiller de service à la clientèle.<br />

L’objectif est que les apprentis restent ensuite<br />

dans l’entreprise ou au moins dans la profession<br />

ou la branche automobile. Les garagistes<br />

sont ainsi encouragés à proposer un environnement<br />

de travail attrayant.<br />

Actuellement, l’UPSA propose des formations<br />

de base dans les spécialisations « véhicules<br />

légers » et « véhicules utilitaires ». À quel<br />

point est-il réaliste d’envisager une expansion<br />

vers des spécialisations supplémentaires<br />

telles que l’« électromobilité » ?<br />

Il n’est pas très réaliste d’espérer des spécialisations<br />

supplémentaires de la formation de base<br />

à court et à moyen terme. Il est plus important<br />

que nous intégrions aux formations de base<br />

et continue les compétences correspondantes<br />

comme la technique haute tension. Ce sera<br />

peut-être d’actualité dans cinq ans pour les mécatroniciens<br />

d’automobiles et les mécaniciens<br />

en maintenance d’automobiles. Nous nous demandons<br />

aujourd’hui comment et dans quelle<br />

mesure nous pouvons intégrer ces compétences<br />

haute tension dans la formation continue des<br />

diagnosticiens d’automobiles. Nous souhaitons<br />

poursuivre nos efforts dans les spécialisations<br />

« véhicules légers », « véhicules utilitaires » et<br />

« coordinateur d’atelier automobile ». Il est aussi<br />

intéressant pour les garages de disposer de<br />

généralistes capables de réparer tous les types<br />

de motorisation.<br />

L’évolution technologique ainsi que les exigences<br />

et les attentes qui en découlent pour<br />

les apprentis rendent-elles le recrutement de<br />

la relève plus difficile ou plus facile ?<br />

Nous avons l’avantage de travailler avec un produit<br />

émotionnel et d’avoir des professions très<br />

complètes. Un mécatronicien d’automobiles<br />

gère, par exemple, des aspects mécaniques,<br />

électriques, électroniques, diagnostiques et informatiques.<br />

Des types de motorisation supplémentaires<br />

permettent d’augmenter leur attrait.<br />

Mais il est difficile de trouver les bons apprentis,<br />

et ce sera encore le cas à l’avenir. Il est donc<br />

d’autant plus important que nous utilisions des<br />

plates-formes telles que SwissSkills et que nous<br />

présentions nos professions et utilisions notre<br />

réseau de manière optimale avec les sections<br />

de l’UPSA. Nous souhaitons aussi engager plus<br />

souvent nos apprentis comme ambassadeurs<br />

dans les écoles. Et nous devons continuer à<br />

améliorer l’image de la branche et des métiers<br />

automobiles.<br />

En Suisse, de plus en plus de personnes<br />

possèdent un diplôme de degré tertiaire,<br />

à savoir un diplôme d’université, de haute<br />

école spécialisée ou de formation professionnelle<br />

supérieure. Quelles sont les répercussions<br />

pour les métiers automobiles ?<br />

Pour nous, cela signifie que nous devons à tout<br />

moment disposer d’une offre de formation<br />

continue attrayante dans le secteur tertiaire.<br />

C’est d’ailleurs le cas puisque l’offre de la formation<br />

professionnelle supérieure de l’UPSA est<br />

vaste. Avant de choisir une place d’apprentissage,<br />

écoliers et parents se demandent de plus<br />

en plus quelles sont les formations continues<br />

qui suivent la formation de base et permettent<br />

d’obtenir un diplôme de degré tertiaire. C’est la<br />

raison pour laquelle nous vérifions constamment<br />

notre offre. Nous pensons par exemple<br />

aussi à des coopérations avec des hautes écoles<br />

afin de pouvoir proposer des filières d’études<br />

CAS. Une chose est claire pour nous : la formation<br />

continue dans le secteur tertiaire est un<br />

marché de croissance.<br />

Quels effets les discussions sur le CO 2<br />

ontelles<br />

sur l’embauche ? Est-il aujourd’hui mal<br />

vu pour les jeunes en fin de scolarité d’apprendre<br />

un métier automobile alors qu’ils ont<br />

manifesté tous les vendredis pour le climat ?<br />

Non, je ne pense pas, et ce ne serait pas approprié.<br />

C’est justement la main-d’œuvre qualifiée<br />

des garages qui garantit que les véhicules fonctionnent<br />

de manière irréprochable sur le plan<br />

technique et qu’ils ne polluent pas inutilement<br />

l’environnement. Les garagistes s’engagent<br />

beaucoup en faveur du climat, notamment avec<br />

Journée des<br />

garagistes suisses <strong>2020</strong><br />

Clients, Climat,<br />

Compétences<br />

le CheckEnergieAuto ! Les discussions au sujet<br />

de l’« évolution de la mobilité » sont aussi une<br />

opportunité pour nous : nous recevons de plus<br />

en plus de demandes de journalistes concernant<br />

l’avenir de nos professions et pouvons ainsi<br />

prendre position.<br />

Les mécaniciens classiques de l’époque<br />

doivent aujourd’hui presque être des informaticiens.<br />

En tant qu’ingénieur automobile<br />

de formation, ne trouvez-vous pas que l’on<br />

perd ainsi un peu de la fascination des<br />

métiers de la branche automobile ?<br />

Non, pas du tout. J’ai terminé ma formation<br />

il y a 30 ans et les aspects électriques et électroniques<br />

avaient déjà beaucoup d’importance<br />

à l’époque. La mécanique est moins mise en<br />

avant aujourd’hui, mais c’est justement la variété<br />

et l’évolution qui rendent ces métiers si intéressants.<br />

Je pense là aussi aux motorisations alternatives.<br />

Je suivrais à nouveau cette formation<br />

aujourd’hui et j’envie même un peu la génération<br />

actuelle : ils découvrent plus de nouvelles technologies<br />

que nous à l’époque. Je suis resté fidèle<br />

à notre branche, car elle offre tant de possibilités<br />

de développement personnel, que ce soit en<br />

tant que mécatronicien, vendeur ou directeur.<br />

Durant la Journée des garagistes suisses,<br />

vous discuterez dans le cadre d’une table<br />

ronde. Qu’attendez-vous de cet événement ?<br />

J’espère surtout trouver des idées qui inspireront<br />

les garagistes dans leur quotidien. J’espère<br />

qu’ils seront encore plus motivés lorsqu’ils verront<br />

la qualité de notre relève qui s’engage en<br />

faveur de la branche. Cet événement est évidemment<br />

aussi une bonne plate-forme pour entretenir<br />

son réseau. <<br />

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JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />

Entretien avec Jürg Röthlisberger, directeur de l’Office fédéral des routes (OFROU)<br />

Contre les embouteillages<br />

Jürg Röthlisberger, directeur de l’OFROU, prendra en <strong>2020</strong> les rênes de la Conférence Européenne des Directeurs des<br />

Routes. Il s’entretient avec <strong>AUTOINSIDE</strong> notamment à propos des autoroutes vétustes, des avantages de la limitation<br />

de vitesse et explique pourquoi ses homologues européens l’envient. André Bissegger<br />

Monsieur Röthlisberger, en <strong>2020</strong>, vous serez à la tête de la<br />

Conférence Européenne des Directeurs des Routes. Quels sont<br />

les objectifs de cette association ?<br />

Jürg Röthlisberger, directeur de l’OFROU : La Conférence Européenne<br />

des Directeurs des Routes (CEDR) rassemble les directeurs de<br />

la plupart des offices routiers en Europe. L’association favorise la coopération<br />

internationale, l’amélioration des infrastructures routières et les<br />

transferts de compétences au sens des bonnes pratiques. Les infrastructures,<br />

partie intégrante d’un réseau de transports durable en Europe, sont<br />

au premier plan, ainsi que les règlementations du secteur automobile et la<br />

formation des conducteurs de véhicules à moteur. La CEDR aide les directeurs<br />

des offices des routes par exemple à détecter en amont les questionnements<br />

et définir des standards internationaux lorsque c’est nécessaire.<br />

Quels sont les objectifs de votre mandat ?<br />

L’enjeu est de faire face aux défis de demain. Ainsi, au sein des différents<br />

organes de la CEDR, nous établirons des priorités concernant une meilleure<br />

utilisation des infrastructures existantes, les motorisations alternatives<br />

pour les véhicules de tourisme et les poids lourds, la conduite automatisée<br />

et l’interconnectivité. Nous avons mis en place un plan d’action<br />

pour <strong>2020</strong> qui prévoit, entre autres, des discussions sur les questions actuelles<br />

relatives à la sécurité routière, à l’entretien et à la gestion des infrastructures,<br />

à l’environnement, aux innovations et au numérique.<br />

force politiques, l’importance accordée aux transports varie. Cela dépend<br />

en outre de l’existence éventuelle d’une industrie automobile dans le pays<br />

en question. Les constructeurs allemands, par exemple, veulent tester les<br />

voitures autonomes sur autoroute et cumuler ainsi de l’expérience, tandis<br />

que notre disposition envers ce type d’essais n’intéresse pas les constructeurs<br />

en Suisse. C’est la même chose pour les questions d’homologation,<br />

de concepts de signalisation ou tout ce qui concerne les vitesses maximales<br />

appropriées.<br />

Justement, à propos de vitesse maximale : vous limitez par endroit<br />

la vitesse temporairement et en fonction de la circulation à<br />

80 km/h, ce que les automobilistes ne comprennent pas toujours.<br />

Pourquoi ces limitations ?<br />

La régulation de la vitesse dynamique s’applique sur des tronçons très<br />

chargés comme l’A6 entre Muri et Thoune, ou l’A14 entre les jonctions Buchrain<br />

et Rütihof. Cela porte ses fruits : depuis que les équipements sont<br />

en service, les temps de trajet sur ces tronçons se sont réduits, le nombre<br />

d’accidents a considérablement baissé, ainsi que le volume des embouteillages.<br />

Il est essentiel que les conducteurs respectent les limitations de<br />

vitesse indiquées. L’idée, c’est « plus lentement pour arriver plus vite ».<br />

Avec la CEDR, vous êtes en contact avec vos homologues d’autres<br />

pays. Quelles différences voyez-vous entre les problèmes de la<br />

Suisse et ceux des pays voisins ?<br />

En Suisse, l’OFROU s’intéresse à la fois aux tâches de supervision et aux<br />

tâches opérationnelles. Des questionnements différents peuvent apparaître<br />

par rapport aux pays où les autoroutes sont gérées par des sociétés<br />

privées comme en Autriche ou en Italie. De plus, nous avons en Suisse<br />

un fédéralisme fort sur les questions routières, ce qui a ses avantages et<br />

parfois ses inconvénients. D’un autre côté, le financement du réseau routier<br />

suisse est pour le moment assuré par le fonds pour les routes nationales<br />

et le trafic d’agglomération (FORTA).<br />

Et quels sont les points communs ?<br />

Les grandes tendances de la société, le numérique et les technologies<br />

n’ont pas de frontière. Nous devons répondre ensemble aux enjeux de<br />

la mobilité de demain. En matière d’infrastructure, tous les pays ont des<br />

problèmes similaires. La plupart des autoroutes vieillissent et doivent<br />

être modernisées. Dans le domaine de la gestion de l’entretien notamment,<br />

les pays voisins s’intéressent de près à l’expérience et au savoir-faire<br />

de la Suisse.<br />

Comment se distinguent les différentes approches ?<br />

Dans chaque pays, les pouvoirs politiques donnent les grandes orientations<br />

et définissent les conditions-cadres. En fonction des rapports de<br />

Jürg Röthlisberger participera à une table ronde lors de la Journée des garagistes.<br />

30<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />

L’un des problèmes de la Suisse, ce sont<br />

les portions d’autoroute constamment<br />

embouteillées. La Confédération poursuit<br />

deux approches pour résoudre les difficultés<br />

: mieux utiliser la surface existante et<br />

l’accroître. Pouvez-vous nous en dire plus ?<br />

En 2018, pour la première fois, il y a eu un peu<br />

moins d’embouteillages que les autres années<br />

sur les routes nationales. Cependant, la densité<br />

du trafic reste de loin la première cause d’embouteillage.<br />

Cela montre à quel point nos réseaux<br />

routiers sont encombrés. Avec de nouvelles<br />

mesures de gestion du trafic routier, le<br />

réseau des routes nationales peut être utilisé<br />

encore plus efficacement. Je pense, par exemple,<br />

à la régulation de la vitesse dynamique ou à<br />

l’usage temporaire des bandes d’arrêt d’urgence.<br />

Nous avons besoin en outre de mesures de<br />

construction. Dans le cadre de l’étape d’aménagement<br />

2019 du Programme de développement<br />

stratégique des routes nationales PRODES, le<br />

Parlement a approuvé un crédit de 3,3 milliards<br />

de francs pour la rocade de Lucerne avec la bretelle<br />

Sud Kriens-Hergiswil et l’élargissement de<br />

Rotsee-Buchrain, l’élargissement de Crissier et<br />

les contournements du Locle, de La Chaux-de-<br />

Fonds et de Näfels. Nous voulons mettre ces<br />

projets en œuvre aussi vite que possible.<br />

Vous voulez également recourir au<br />

numérique et exploiter les potentiels de<br />

l’interconnectivité. Comment cela fonctionnera-t-il<br />

?<br />

Le numérique ouvre de nombreuses perspectives<br />

pour la mobilité. Il peut notamment aider<br />

à augmenter le taux d’occupation des<br />

voitures, qui est à ce jour de 1,1 personne pendant<br />

les heures de pointe. Autopartage, covoiturage<br />

et autres services de trajets partagés<br />

sont simples à réaliser avec un système numérique.<br />

Grâce à l’intelligence artificielle intégrée<br />

dans les véhicules ou dans les infrastructures,<br />

les systèmes sont de plus en plus performants<br />

et apprennent à s’adapter à de nouvelles situations.<br />

Les algorithmes non déterministes et<br />

capables d’apprendre par exemple à traverser<br />

des carrefours complexes en présence de différents<br />

usagers de la route améliorent la sécurité<br />

routière.<br />

Quels sont alors les défis ?<br />

Il faut être très attentif à la protection et à la<br />

sécurité des données. La cybersécurité des voitures<br />

et des infrastructures intelligentes doit<br />

être supérieure à celle des smartphones, par<br />

exemple. Simplement redémarrer ne suffit pas.<br />

Les constructeurs peuvent en outre envoyer<br />

des mises à jour aux véhicules pendant tout le<br />

cycle de vie, c’est une difficulté nouvelle pour<br />

les autorités d’homologation. Je peux imaginer<br />

que nous donnerons, par exemple, un créneau<br />

semestriel aux constructeurs dans un futur<br />

proche pour télécharger les mises à jour des<br />

logiciels dans les ateliers ou « over the air ». Les<br />

actions de rappel des logiciels pour des raisons<br />

de sécurité resteront possibles à tout moment,<br />

un peu comme les règles en vigueur concernant<br />

les rappels de produits.<br />

Il n’y a pas d’embouteillages 24 heures sur<br />

24. Ne faut-il pas accepter d’être coincé<br />

dans les bouchons de temps en temps ?<br />

Ou est-ce que cela contredit votre volonté<br />

d’avoir un réseau de routes nationales et<br />

principales fiable et sûr, avec des temps<br />

de trajets prévisibles ?<br />

Nous ne pourrons pas éviter tous les embouteillages<br />

dès demain. C’est aussi une question<br />

sociale de savoir comment adapter les infrastructures<br />

routières aux heures de pointe.<br />

Avec notre projet d’éliminer les engorgements,<br />

nous constatons très nettement et en grandeur<br />

nature que l’acceptation d’élargissements<br />

ponctuels diminue constamment. Aussi déployons-nous<br />

beaucoup d’énergie pour mieux<br />

utiliser les voies disponibles par les mesures<br />

précédemment citées et en exploitant les potentiels<br />

du numérique. En effet, j’estime que les<br />

temps de trajet sur les routes nationales doivent<br />

devenir plus fiables.<br />

Pourquoi ?<br />

Pour la tranquillité des villes et des régions, car<br />

la situation actuelle engendre des déviations<br />

Journée des<br />

garagistes suisses <strong>2020</strong><br />

Clients, Climat,<br />

Compétences<br />

de la circulation vers les routes secondaires. Or<br />

ce sont des zones de circulation lente, de trajets<br />

vers les écoles, avec des transports publics<br />

comme les bus. Il est impératif que les autoroutes<br />

suisses continuent d’absorber les flux et<br />

libèrent les campagnes. Une circulation fluide<br />

est par conséquent plus pertinente que des embouteillages,<br />

d’un point de vue économique<br />

comme écologique et, du reste, bien plus sûre<br />

que les stop-and-go permanents.<br />

Lors de la Journée des garagistes, vous<br />

allez participer à une table ronde. Qu’attendez-vous<br />

de cet événement ?<br />

J’espère participer à des échanges et des débats<br />

passionnants. Les garagistes sont pour<br />

nous des partenaires importants, comme<br />

toute la branche automobile de la Suisse. Ils<br />

représentent un maillon essentiel dans la<br />

chaîne de la mobilité et préservent la liberté<br />

de circuler et la cohésion du pays. Nous<br />

sommes heureux de pouvoir tisser régulièrement<br />

des liens avec eux. <<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>31


JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />

Quality1 et Auto-i-dat<br />

« Nous créons un cadre qui sort<br />

vraiment du quotidien »<br />

Quality 1 soutient la Journée des garagistes suisses en qualité de sponsor principal depuis de nombreuses années.<br />

Auto-i-dat AG est le sponsor principal du désormais traditionnel Dîner des garagistes. Marc Kessler, CEO de Quality<br />

1, et Wolfgang Schinagl, CEO d’Auto-i-dat, s’expriment sur leur motivation en tant que sponsors fidèles du plus grand et<br />

du plus important colloque spécialisé de la branche automobile. Reinhard Kronenberg<br />

Marc Kessler, CEO<br />

Quality1.<br />

Marc Kessler,<br />

Quality1 est le<br />

sponsor principal<br />

de la Journée des<br />

garagistes suisses.<br />

Pourquoi ?<br />

Marc Kessler, CEO<br />

Quality1 :N o u s<br />

sommes partenaire<br />

de longue date de<br />

l’UPSA et de toute la branche automobile qui<br />

est notre patrie économique et nous nous<br />

sentons très attachés à elle. Nous avons longtemps<br />

cherché un moyen d’apporter notre<br />

contribution pour nous permettre de nous réunir<br />

et d’échanger parfois en dehors du cadre<br />

professionnel.<br />

Il s’agit de proposer une journée fantastique<br />

aux garagistes. Pour vous et pour Quality1<br />

en tant que sponsor principal, quel est<br />

l’intérêt de cette manifestation ?<br />

Elle combine les échanges en dehors du quotidien<br />

professionnel et la possibilité de trouver<br />

de l’inspiration grâce à des thématiques<br />

choisies intelligemment ainsi qu’à des intervenants<br />

et à des débatteurs triés sur le volet.<br />

En tant que sponsor, notre contribution est<br />

de créer un cadre qui sort du quotidien. La<br />

manifestation nous permet de rencontrer nos<br />

clients ailleurs qu’au garage, ce qui donne lieu<br />

à des entretiens de qualité.<br />

Et quel est l’intérêt pour le garagiste<br />

d’après vous ?<br />

Il peut lui aussi échapper à son quotidien<br />

pendant une journée, changer d’air et faire le<br />

plein d’idées grâce auxquelles se développer<br />

en tant qu’entrepreneur. Autre aspect sympathique<br />

de la journée : tout le monde parle à<br />

tout le monde. Nous nous abordons d’égal à<br />

égal, conscients que nous sommes tous logés<br />

à la même enseigne.<br />

La Journée des garagistes suisses a pris de<br />

l’importance au fil des ans. En tant que partenaire,<br />

quelles en sont les raisons selon vous ?<br />

Au fur et à mesure de la transition numérique,<br />

les gens auront de plus en plus besoin d’assister<br />

dans la vraie vie à des événements offrant<br />

une valeur ajoutée. Nous sommes nombreux à<br />

suivre chaque jour diverses sources d’informations<br />

à propos de la branche et de son avenir.<br />

La Journée des garagistes suisses permet de<br />

faire le plein de renseignements intéressants<br />

en quelques heures.<br />

D’après vous, quels sont les facteurs de<br />

succès de la journée, actuels et futurs ?<br />

En fin de compte, c’est la formule qui s’avère<br />

décisive. Outre le programme lui-même, il me<br />

semble que la manifestation est aussi devenue<br />

plus naturelle. Chacun s’y sent bien. À l’avenir,<br />

la question de l’interactivité prendra plus<br />

d’importance compte tenu de la nouvelle génération.<br />

Avez-vous un souhait à émettre en tant<br />

que sponsor principal ?<br />

Oui. J’aimerais qu’un maximum de collègues<br />

de la branche prennent le temps de venir profiter<br />

de cette journée.<br />

Wolfgang Schinagl,<br />

directeur<br />

d’Auto-i-dat AG.<br />

Wolfgang Schinagl,<br />

Auto-i-dat est le<br />

sponsor principal<br />

du Dîner des garagistes.<br />

Pourquoi ?<br />

Wolfang Schinagl,-<br />

directeur d’Auto-idat<br />

: Nous souhaitons<br />

encourager les rencontres<br />

et le réseautage<br />

au sein de la branche. Ces dernières<br />

années, cet événement est devenu le plus<br />

important rendez-vous de la branche. De plus,<br />

le programme de la journée est de nouveau<br />

particulièrement captivant. Les thèmes et les<br />

intervenants sont des bonnes sources d’inspiration.<br />

Il faut cependant souligner que les sujets<br />

discutés ne sont souvent pas « simples ».<br />

Il n’est pas question de divertir, mais d’inciter<br />

à la réflexion, car les défis auxquels la branche<br />

est confrontée sont énormes. Toutefois, au<br />

terme de la Journée des garagistes suisses, je<br />

ne vois plus que des visages satisfaits.<br />

L’objectif est que les invités passent une<br />

belle soirée. Quel est l’attrait de la soirée<br />

pour vous, respectivement pour Auto-i-dat<br />

en tant que sponsor principal ?<br />

C’est bien connu, l’amour passe par l’estomac.<br />

Et qu’y a-t-il de plus beau que de pouvoir sponsoriser<br />

un tel dîner ? Celui-ci marque le point<br />

final d’une manifestation passionnante et permet<br />

de terminer la journée dans une ambiance<br />

festive. C’est à la fois un honneur et un plaisir<br />

de sponsoriser cet événement. Pour nous, la<br />

Journée des garagistes suisses a en outre un attrait<br />

supplémentaire : celui de pouvoir inviter<br />

des hôtes de choix issus de toute la branche,<br />

c’est très classe.<br />

Et quel est l’intérêt pour les garagistes ?<br />

Pour le ou la garagiste, c’est une occasion rare<br />

de passer une journée captivante dans une<br />

ambiance particulièrement agréable avec de<br />

nombreux collègues de la branche. En outre, le<br />

dîner témoigne également de l’estime que l’UP-<br />

SA porte à ses membres et à ses partenaires<br />

de la branche.<br />

La Journée des garagistes suisses gagne<br />

en importance d’année en année. En tant<br />

que partenaire, comment expliquez-vous ce<br />

succès ?<br />

Le fait de bien choisir le programme et les intervenants<br />

a été et reste primordial. À cela<br />

s’ajoute une organisation professionnelle et un<br />

excellent site, à savoir le Kursaal. Il serait dif-<br />

32<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


JOURNÉE DES GARAGISTES SUISSES<br />

ficile d’améliorer encore davantage l’organisation<br />

de cet événement. Et cela se sait.<br />

Selon vous, quels sont les facteurs de réussite<br />

actuels et futurs de la conférence ?<br />

Ce sont les mêmes qu’aujourd’hui : des thèmes<br />

et des contenus qui intéressent la branche, aujourd’hui<br />

et demain, ainsi que des orateurs et<br />

des intervenants qui ont vraiment quelque<br />

chose à dire et qui incitent à la réflexion.<br />

Avez-vous un souhait en tant que sponsor<br />

principal de la soirée ?<br />

Oui. Je souhaite à tous des discussions ouvertes<br />

et créatives ainsi qu’une soirée qui saura<br />

cultiver l’état d’esprit positif de la branche. <<br />

« Reportages en direct »<br />

sur UPSA-En ligne<br />

Record de fréquentation à la Journée des<br />

garagistes suisses : il n’y avait jamais eu autant<br />

de personnes inscrites à la manifestation au<br />

Kursaal de Berne. Ceux qui ne pourront pas y<br />

assister auront la possibilité de suivre le plus<br />

grand et le plus important colloque spécialisé<br />

de la branche automobile suisse le 14 janvier<br />

sur upsa-agvs.ch.<br />

L’équipe éditoriale de l’UPSA couvrira la journée<br />

et rendra compte en continu des exposés<br />

et des débats. Les personnes intéressées trouveront<br />

le programme et les reportages le<br />

14 janvier <strong>2020</strong> sur la page d’accueil du colloque.<br />

Les personnes qui se décident à la dernière<br />

minute pourront également s’y inscrire !<br />

Journée des<br />

garagistes suisses <strong>2020</strong><br />

Clients, Climat,<br />

Compétences<br />

Plus d’informations sur :<br />

agvs-upsa.ch/fr/colloque<strong>2020</strong><br />

La « Journée des garagistes suisses » est sponsorisée par<br />

Partenaire pour la présentation<br />

Partenaire pour les navettes<br />

Partenaire cadeaux<br />

Co-partenaire<br />

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véhicules ferroviaires et aéronefs. Le riche assortiment de<br />

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est le gage d’un brillant rayonnant sur les surfaces et de<br />

pureté à l’intérieur, ce qui, en dernier ressort, contribue aussi à la<br />

préservation de la valeur des véhicules à entretenir.<br />

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mais ils se destinent aussi aux automobilistes privés qui<br />

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FOCUS : TECHNIQUE<br />

Utiliser la thermographie comme outil de diagnostic<br />

Détecter les infiltrations d’eau<br />

avec le rayonnement thermique<br />

Les véhicules modernes deviennent de plus en plus complexes techniquement parlant. Plus de 120 appareils de commande,<br />

une multitude de faisceaux de câbles, mais aussi de nouvelles combinaisons de matériaux peuvent compliquer la tâche des<br />

ateliers. Un appareil de commande qui ne s’arrête pas quand le véhicule est éteint : la batterie de démarrage se décharge. De<br />

l’eau qui s’infiltre quelque part, et c’est l’habitacle qui devient humide. Dans les deux cas et bien d’autres encore, il existe un<br />

nouveau moyen d’établir un diagnostic : la thermographie. Comme pour l’oscilloscope, l’utilisation d’une caméra thermographique<br />

doit cependant être enseignée et pratiquée. Beat Weingartner s’est spécialisé dans ce domaine. <strong>AUTOINSIDE</strong> a rendu<br />

visite à ce professionnel du diagnostic. Andreas Senger<br />

La thermographie se prête à une multitude<br />

d’applications : de l’isolation thermique des<br />

bâtiments à la mesure de l’épaisseur de la<br />

peinture sur un véhicule, la mesure du rayonnement<br />

thermique est très utile. Pour Beat<br />

Weingartner, propriétaire et instructeur de<br />

l’entreprise Lehrstellen Coaching, la thermographie<br />

est un nouvel outil de diagnostic que<br />

les garages connaissent et utilisent encore<br />

trop peu. « Au sein d’un atelier, il n’est cependant<br />

pas si simple de visualiser et d’interpréter<br />

le rayonnement thermique des pièces d’un<br />

véhicule, dit l’expert. S’équiper d’une caméra<br />

thermographique sans comprendre les principes<br />

de mesure n’a pas de sens. »<br />

Pour pouvoir utiliser le diagnostic par rayonnement<br />

thermique dans un garage, il faut<br />

tout d’abord acquérir des connaissances sur<br />

le transport de la chaleur et la visualisation<br />

optique de l’énergie thermique. Ainsi, on en<br />

saisit les possibilités et les limites et on évite<br />

les interprétations fautives. Les personnes qui<br />

s’inscrivent à un cours chez Weingartner sont<br />

tout d’abord initiées aux arcanes du processus<br />

de mesure par un bref aperçu théorique saupoudré<br />

de tests en laboratoire avant de passer<br />

à la pratique et de pouvoir s’entraîner à<br />

utiliser des caméras thermiques en situation<br />

d’atelier.<br />

Bien souvent, la visualisation de l’énergie<br />

thermique donne de meilleurs résultats que<br />

la mesure de la température au moyen d’un<br />

capteur. Lors d’une mesure par contact, il faut<br />

attendre que la chaleur atteigne le capteur.<br />

Comme avec un thermomètre, il s’écoule un<br />

certain temps avant que le capteur n’indique<br />

la bonne valeur. Mesurer la température sans<br />

contact par thermographie se fait en revanche<br />

Pour Beat Weingartner, propriétaire et instructeur de l’entreprise Lehrstellen Coaching, effectuer un diagnostic sur<br />

un véhicule au moyen de la thermographie est un bon moyen d’éviter les problèmes et des réclamations de la part des<br />

clients. Ses cours contiennent une partie théorique et de nombreuses applications pratiques.<br />

ultra-rapidement, sans danger, et même les<br />

pièces mobiles sont mesurables.<br />

Les appareils de mesure de la température<br />

sans contact ne se distinguent des caméras<br />

thermiques que par le nombre de pixels.<br />

Un pistolet thermométrique simple ne possède<br />

qu’un point de visualisation de la chaleur.<br />

Plus les pixels sont nombreux, plus il est<br />

possible d’obtenir des images thermiques de<br />

haute résolution, avec localisation optique des<br />

pièces. Par conséquent, le prix d’une caméra<br />

thermographique est aussi plus élevé.<br />

La mesure avec une caméra thermographique<br />

a des limites que l’employé d’atelier<br />

doit connaître, sans quoi il risque d’établir un<br />

diagnostic erroné et de ne pas identifier précisément<br />

l’erreur. L’un des défis posés par la<br />

thermographie est dû au fait qu’une caméra<br />

thermographique ne se limite pas à afficher<br />

les différences de température : elle montre<br />

aussi l’énergie thermique réfléchie.<br />

Pour expliquer cela à l’aide d’exemples pratiques,<br />

le pédagogue recourt à des exercices<br />

simples. Lorsqu’on chauffe une tôle d’aluminium<br />

en cachant une bougie derrière, la caméra<br />

thermographique ne détecte presque pas de<br />

chaleur. L’aluminium reflète surtout la chaleur<br />

de l’environnement. La mesure n’est donc<br />

pas probante. En revanche, si l’on vaporise<br />

36<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FOCUS : TECHNIQUE<br />

l’aluminium avec un spray à la craie ou qu’on<br />

le recouvre d’un autocollant textile à la surface<br />

rugueuse, le rayonnement thermique devient<br />

mesurable et le résultat n’est plus trop fortement<br />

influencé par l’environnement. Dans ce<br />

contexte, Beat Weingartner parle d’émissivité.<br />

Plus celle-ci est basse, moins les différences de<br />

température se voient facilement.<br />

Dans la pratique, les conduites en aluminium<br />

de la climatisation ne peuvent pas faire l’objet<br />

d’un diagnostic thermographique. Il faut<br />

d’abord les recouvrir de peinture à la craie lavable<br />

pour pouvoir effectuer les mesures et visualiser<br />

les différences de température. Toutefois,<br />

si un câble électrique entre dans le<br />

champ de la caméra, le plastique possédant<br />

une émissivité plus élevée, le chauffage du<br />

câble par le flux de courant peut être visualisé.<br />

« Un spray à la craie écologique et lavable<br />

remplit exactement les conditions requises<br />

pour être utilisé dans un atelier dans le cadre<br />

du diagnostic », explique Beat Weingartner.<br />

Ces réflexions de chaleur constituent la plus<br />

grande difficulté. En utilisant l’exemple d’un<br />

disque de frein chaud, le formateur démontre<br />

que ce n’est pas la température du disque qui<br />

est mesurée, mais le refroidissement ou le réchauffement<br />

causé par l’environnement (espace,<br />

rayonnement solaire). Des réflexions de<br />

chaleur peuvent être détectées quand, comme<br />

pour la lumière, l’angle incident correspond à<br />

l’angle réfléchi. Concrètement, lorsqu’on découvre<br />

un point de chaleur, le balayage de la<br />

caméra thermographique s’étend radialement<br />

autour de l’objet. Si le point se déplace, il s’agit<br />

d’une source de chaleur située derrière la caméra,<br />

réfléchissant l’énergie sur l’objet à mesurer.<br />

Si, malgré le mouvement, le point de<br />

mesure reste en place, la chaleur est émise à<br />

cet endroit.<br />

Avant la mesure, le formateur a dissimulé quelques<br />

gouttes d’eau sous le chiffon jaune. L’eau absorbée<br />

altère le rayonnement thermique. La caméra permet de<br />

le visualiser.<br />

plus le risque est élevé de mesurer la réflexion<br />

de la chaleur environnante au lieu du rayonnement<br />

thermique lui-même.<br />

Autre fait bluffant : une bougie qui fume est<br />

mesurable avec une caméra thermographique.<br />

Si elle ne fume pas, aucun rayonnement de<br />

chaleur ne peut être détecté dans l’air. Cet élément<br />

représente un défi de taille notamment<br />

pour les pompiers, qui utilisent des caméras<br />

thermographiques pour détecter des feux couvants<br />

après un incendie et éviter que celui-ci<br />

ne reprenne.<br />

À côté des connaissances théoriques sur ce<br />

qui peut être mesuré et ce qui ne peut pas<br />

l’être, il est important d’apprendre à manier<br />

une caméra thermographique. Pour Beat<br />

Weingartner, les caméras du fabricant américain<br />

Flir sont idéales pour les travaux de diagnostic<br />

car elles permettent de régler confortablement<br />

l’imagerie et d’autres paramètres.<br />

Important : il ne faut jamais orienter une caméra<br />

thermographique en direction du soleil,<br />

sous peine de détruire les capteurs et les<br />

pixels infrarouges. Il faut éviter aussi de toucher<br />

l’ouverture de la caméra avec les doigts.<br />

Les surfaces métalliques lisses ont une émissivité basse<br />

et réfléchissent davantage d’énergie thermique qu’elles<br />

n’en émettent. Les textiles à la surface rugueuse renvoient<br />

l’énergie de rayonnement avec précision.<br />

savoir-faire de Beat Weingarnter et de son enseignement.<br />

Une société exploitant des bus de<br />

ligne devait jusqu’ici toujours démonter les intercoolers<br />

pour vérifier les refroidisseurs en<br />

cas de problème thermique. Aujourd’hui, un<br />

employé d’atelier scanne l’intercooler et utilise<br />

le rayonnement pour diagnostiquer le refroidisseur<br />

logé derrière lui et déterminer si<br />

des canaux de refroidissement sont bouchés,<br />

et lesquels. Pour cette entreprise, l’investissement<br />

dans le matériel et la formation s’est<br />

donc déjà avéré rentable à plusieurs reprises. <<br />

Suite en page 38<br />

Plus d’informations sur :<br />

lehrstellen-coaching.ch<br />

Impressionnant : l’eau, en raison de sa haute<br />

émissivité, se mesure très bien. Si cette eau<br />

se trouve dans une bouteille en PET teintée,<br />

il est possible de déterminer le niveau de remplissage.<br />

De la même manière, on peut établir<br />

le niveau d’essence ou de diesel dans un réservoir<br />

pour vérifier les informations de la jauge.<br />

Plus une surface à mesurer est claire et lisse,<br />

À l’aide d’exemples pratiques comme une infiltration<br />

d’eau, les participants au cours apprennent<br />

directement comment procéder.<br />

Même une très faible quantité d’eau modifie<br />

le rayonnement thermique (y compris sur les<br />

tapis de l’habitacle) : ainsi, localiser l’endroit<br />

de l’infiltration est beaucoup plus simple. Les<br />

entreprises sont elles aussi très friandes du<br />

Le dégivrage de la lunette arrière fonctionne-t-il bien<br />

partout ? La thermographie permet de visualiser la performance<br />

du chauffage ou le courant passant à travers<br />

les fils conducteurs.<br />

QUALITÉ SUISSE<br />

DEPUIS 1880. MIDLAND.CH


FOCUS : TECHNIQUE<br />

Suite de la page 37<br />

Les possibilités du diagnostic thermographique<br />

Chauffage des sièges<br />

Lorsque le chauffage des sièges tombe complètement<br />

en panne, le diagnostic est vite fait.<br />

Mais quand seuls certains câbles de chauffage<br />

parallèles ne fonctionnent pas, le client peut<br />

se plaindre d’un chauffage insuffisant. Une caméra<br />

thermographique permet de visualiser la<br />

différence de température entre le siège et les<br />

canaux de chauffage immédiatement après l’allumage<br />

et d’identifier les endroits où le coussin<br />

chauffant est peut-être défectueux. Ce diagnostic<br />

fonctionne extrêmement bien sur des sièges<br />

en tissu. Sur du cuir, la différence de température<br />

est un peu plus diffuse, mais elle peut tout<br />

de même être clairement visualisée.<br />

Court-circuit dans une bobine de<br />

l’électrovanne<br />

Les véhicules modernes possèdent des systèmes<br />

de commande électriques. Un relais commande<br />

un courant de charge, et une électrovanne laisse<br />

passer (ou non) de l’huile, de l’essence, du diesel<br />

ou encore de l’air. La thermographie permet de<br />

localiser visuellement un court-circuit dans une<br />

bobine. Le manque d’isolation des fils de cuivre<br />

d’une bobine fait que la résistance s’amoindrit,<br />

que le flux d’électricité augmente et que l’électrovanne<br />

chauffe. La vanne peut ne plus fonctionner<br />

que sporadiquement ou tomber complètement<br />

en panne à cause de la réduction du<br />

champ magnétique.<br />

Panne d’une cellule dans une batterie<br />

Les batteries de démarrage sont de plus en plus<br />

soumises à rude épreuve dans les véhicules modernes<br />

(systèmes start-stop) et les véhicules hybrides,<br />

hybrides rechargeables et électriques à<br />

batterie (VEB) sont équipés de batteries haute<br />

tension dotées de nombreuses cellules. La thermographie<br />

permet de visualiser une panne de la<br />

cellule pendant la charge ou la décharge. En raison<br />

de la résistance accrue des plaques, certaines<br />

parties chauffent plus que d’autres. L’image permet<br />

de visualiser clairement un bloc batterie en<br />

surchauffe à travers le couvercle inférieur.<br />

Infiltration d’eau<br />

Les infiltrations d’eau font partie des problèmes<br />

les plus complexes à diagnostiquer. Souvent,<br />

l’eau s’accumule dans le plancher. Mais la fuite<br />

peut se situer n’importe où. De l’eau qui s’infiltre<br />

(par exemple par le pare-brise) peut être<br />

transportée dans le véhicule par des tôles et s’accumuler<br />

dans un autre coin. Avec une caméra<br />

thermographique, qui détecte le refroidissement<br />

de l’environnement, il est possible de détecter<br />

l’eau même derrière une tôle. On peut aussi trouver<br />

rapidement l’endroit de l’infiltration avec de<br />

l’eau chaude, dans une salle de lavage.<br />

Radiateur partiellement bouché<br />

La thermographie a déjà fait ses preuves dans<br />

l’atelier d’un exploitant de bus de ligne. Les radiateurs<br />

se bouchent régulièrement au cours de la durée<br />

de vie d’un moteur à combustion, ce qui peut<br />

entraîner, en été surtout, une surchauffe. Une caméra<br />

thermographique permet d’observer le fonctionnement<br />

d’un radiateur sans avoir à le démonter.<br />

L’endroit bouché forme une zone sombre sur<br />

l’image. Le liquide chaud ne peut plus circuler<br />

et dissiper la chaleur du moteur alentour. Là où<br />

l’image est rouge, le radiateur est intact. Ce diagnostic<br />

permet de gagner beaucoup de temps.<br />

Patinage d’une courroie d’alternateur<br />

De nombreux composants accessoires sont encore<br />

entraînés par le vilebrequin au moyen de<br />

courroies striées. Après avoir remplacé une<br />

courroie, il est difficile de déterminer avec précision<br />

sa tension optimale. Si elle est trop tendue,<br />

les roulements des composants accessoires<br />

peuvent s’arrêter de fonctionner. Si elle ne l’est<br />

pas assez, il y a risque de patinage excessif. La<br />

thermographie permet de vérifier la tension via<br />

la charge de l’alternateur. Si le patinage est trop<br />

important, la poulie de l’alternateur chauffera<br />

excessivement.<br />

38<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


SPONSORED CONTENT<br />

ESA<br />

ESA au GIMS <strong>2020</strong> : se sentir<br />

comme chez soi<br />

ESA participera au GIMS de Genève, du 5 au 15 mars <strong>2020</strong>. L’organisation d’achat sera présente dans la halle 1 avec un<br />

concept de stand qui fera peau neuve. Depuis des années, le stand d’ESA est considéré comme un rendez-vous incontournable<br />

de la branche et un lieu idéal pour mener des conversations captivantes, faire des rencontres intéressantes et profiter<br />

d’une très bonne ambiance.<br />

ESA au GIMS <strong>2020</strong> de Genève<br />

pd. Présente depuis près de 90 ans au GIMS de<br />

Genève, auquel se rendent d’innombrables personnes<br />

impliquées dans la branche ou tout simplement<br />

intéressées, ESA participera, en tant<br />

qu’organisation d’achat de la branche suisse de<br />

l’automobile, également au GIMS <strong>2020</strong>.<br />

ESA : le point de rencontre de la<br />

branche<br />

Plusieurs milliers d’invités (copropriétaires,<br />

clients, partenaires, fournisseurs et apprentis<br />

avec les écoles professionnelles) ont visité régulièrement<br />

le stand d’ESA au cours des dernières<br />

années. Un état de fait auquel ESA se rattache<br />

avec son nouveau concept de stand. « Nous<br />

ne souhaitons pas en dévoiler davantage pour<br />

l’instant. Tout ce que nous pouvons ajouter,<br />

c’est que nous mettons tout en œuvre afin que<br />

nos invités se sentent chez nous les bienvenus<br />

et comme chez eux », déclare Matthias Krummen,<br />

Responsable des services de gestion et de<br />

communication d’ESA, avant de conclure : « En<br />

tant que coopérative et point de rencontre de<br />

la branche, il est tout naturel que nous nous<br />

concentrions sur le bien-être de nos invités ».<br />

Les visiteurs attendent donc avec impatience<br />

de découvrir le nouveau stand d’ESA.<br />

Un site éminent<br />

Le stand d’ESA, qui a fait peau neuve, se trouve<br />

à présent dans la halle 1, au numéro 1220. À<br />

seulement un escalator de l’entrée principale, le<br />

stand d’ESA est non seulement le point de rencontre<br />

de la branche, mais également le point de<br />

départ idéal pour visiter le GIMS.<br />

À seulement trois mois du GIMS :<br />

l’excitation est à son comble<br />

Les retours d’information des copropriétaires,<br />

partenaires et fournisseurs sur la nouvelle<br />

participation d’ESA au GIMS <strong>2020</strong> sont très<br />

positifs. En tant que coopérative, ESA se réjouit<br />

à la perspective d’échanges personnels<br />

avec ses copropriétaires, clients, partenaires,<br />

apprentis et hôtes à Genève. Réservez dès aujourd’hui<br />

la date du GIMS <strong>2020</strong> et rendez visite<br />

à votre ESA dans la halle 1 au n° de stand<br />

1220. Votre ESA se réjouit de votre visite ! <<br />

Plus d’informations sur :<br />

esa.ch<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>39


FORMATION<br />

« Tout le monde a du<br />

talent ; c’est l’efficacité<br />

qui fait la différence »<br />

40<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

Dario Cologna a décroché quatre titres olympiques et la Coupe du monde à quatre reprises, il est champion du monde<br />

et l’un des meilleurs fondeurs de tous les temps. Le Grison de 33 ans exerce la fonction d’« ambassadeur UPSA de l’efficacité<br />

et des performances exceptionnelles ». Dans une série de quatre articles, il révèle sa recette pour se hisser au<br />

sommet et explique comment il réussit à maintenir son niveau sportif. Aujourd’hui : gestion du temps et organisation.<br />

« J’ai la réputation de bien gérer mon temps. Ce n’est pas par hasard.<br />

Lorsque je suis convié à des événements, que j’arrive pile à l’heure, je<br />

n’aime pas gaspiller mon temps à attendre une demi-heure. Je fais très<br />

attention aux invitations que j’accepte. Cela peut sembler étrange pour<br />

ceux qui ne sont pas du métier, mais un seul jour d’entraînement perdu<br />

au mois de juin peut avoir des répercussions sur mes performances en décembre.<br />

L’organisation et la discipline sont cruciales dans le ski de fond.<br />

Dans le monde du sport, il arrive que de jeunes athlètes disparaissent<br />

soudain après une brillante saison : ils répondent à de multiples invitations,<br />

enchaînent les manifestations et les galas... Je renonce souvent à<br />

de plaisantes sollicitations, simplement parce qu’elles n’ont pas leur place<br />

dans mon entraînement. Autre exemple, les vacances : je prends mes vacances<br />

en avril, et non en juillet. Cela demande une grande compréhension<br />

de la part de mon entourage, y compris de ma petite amie. S’en tenir<br />

à ces impératifs requiert souvent de la ténacité.<br />

En fin de compte, tout est question de responsabilité. Il faut bien être<br />

conscient de ses objectifs et tout faire pour les atteindre. Lorsque je regarde<br />

les participants à une coupe du monde, je ne vois que des fondeurs<br />

très talentueux. À ce stade, chaque détail a son importance, comme<br />

choisir une séance d’entraînement sur la piste plutôt qu’une coupe de<br />

mousseux sur un tapis rouge. L’organisation fait partie de ces détails décisifs,<br />

tout aussi importants pour le sportif professionnel que pour les<br />

spécialistes de la branche automobile, surtout pendant la formation initiale<br />

et continue.<br />

J’élabore toujours un programme pour toute l’année, pour chaque mois et<br />

chaque semaine, en y inscrivant les principales dates, comme les camps<br />

d’entraînement. Je m’en tiens ensuite à mon programme, sans être pour<br />

autant totalement inébranlable. Si, par exemple, il tombe une forte grêle<br />

jeudi alors qu’une séance de roller-ski est prévue, et si au contraire il doit<br />

faire beau vendredi alors que je voulais aller en salle de musculation, je<br />

vais inverser les deux séances.<br />

En réalité, j’ai toujours été bien organisé. Désormais, j’utilise Outlook<br />

pour gérer mon emploi du temps. Je garde en tête les choses importantes,<br />

mais avoir le planning sur mon smartphone me rassure. La vie<br />

d’un sportif professionnel est remplie de dates et de rendez-vous, mais<br />

avec des plages de temps libre. Il est primordial de se reposer après des<br />

séances d’entraînement exigeantes. Je suppose qu’il y a sur ce point des<br />

similitudes entre ma vie de sportif et le travail quotidien d’un professionnel<br />

de l’automobile. En tout cas, tout le monde a besoin de moments de<br />

détente après l’école ou le travail, pour que le corps et l’esprit puissent<br />

se régénérer. »<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> 41


FORMATION<br />

Cérémonie de remise des diplômes<br />

La colonne vertébrale de la<br />

branche automobile<br />

Après quatre semestres d’assiduité et de persévérance, c’est une récompense bien méritée qui les attendait : l’UPSA<br />

a eu le plaisir d’accueillir 12 nouveaux gestionnaires d’entreprise diplômés de la branche automobile. Ceux-ci ont<br />

reçu leur diplôme lors d’une fête magnifique sur les bords du lac de Hallwil. Carla Stampfli<br />

Les diplômés de l’examen professionnel supérieur<br />

de gestionnaire d’entreprise de la branche<br />

automobile ont suivi des centaines de cours,<br />

étudié pendant des milliers d’heures et beaucoup<br />

investi dans leur matériel scolaire. Après<br />

deux ans de travail intensif, ils ont enfin pu<br />

recevoir ce diplôme si convoité. Sur les 18 candidats<br />

qui se sont présentés à l’examen en<br />

septembre 2019, 12 l’ont passé avec succès et<br />

parmi ces derniers, 11 se sont rendus en Argovie<br />

pour la cérémonie.<br />

Le Seerose Resort & Spa de Meisterschwanden<br />

était l’endroit idéal pour cette fête. Bien que la<br />

nuit était déjà tombée sur le lac de Hallwil,<br />

l’établissement offrait un cadre splendide pour<br />

que les diplômés et les personnes qui les accompagnaient<br />

passent une soirée inoubliable.<br />

À commencer par l’apéritif, qui a fait le bonheur<br />

des gourmets avec des canapés garnis de<br />

tartare, des brochettes de fruits et de petites<br />

bouchées classiques.<br />

« Il y a deux moyens de faire carrière : soit on<br />

fournit quelque chose, soit on prétend fournir<br />

quelque chose », a déclaré Thomas Jäggi, responsable<br />

de la formation initiale et de la formation<br />

professionnelle supérieure au sein de<br />

l’UPSA, provoquant ainsi les sourires des diplômés.<br />

« En suivant votre formation continue,<br />

vous avez clairement choisi la première<br />

solution », a-t-il ajouté avec un clin d’œil. Il a<br />

également indiqué que l’UPSA, les experts des<br />

examens et les organes de formation étaient<br />

fiers de pouvoir fêter ici et maintenant ce succès<br />

avec eux. « Des professionnels satisfaits et<br />

bien formés sont les meilleurs ambassadeurs<br />

de notre branche. »<br />

Après l’apéritif et une salade avec sauce à la<br />

papaye en entrée, les participants sont passés<br />

à la partie principale de la soirée, à savoir la<br />

Ambiance joyeuse à l’apéritif. Un grand moment : la remise des diplômes. Peter Baschnagel (à gauche) et Urs Wernli.<br />

42<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

remise des diplômes. Mais avant de remettre<br />

ces récompenses, Peter Baschnagel, président<br />

de la commission d’examen de l’UPSA et luimême<br />

garagiste de renom, s’est adressé aux diplômés.<br />

« C’est génial de voir qu’il y a encore<br />

beaucoup de professionnels qui n’hésitent pas<br />

à investir du temps et de l’énergie dans leur<br />

formation supérieure. » Selon lui, les diplômés<br />

ont dû fournir beaucoup d’efforts pour acquérir<br />

ce savoir et ces solides connaissances.<br />

« Vous avez prouvé que vous aviez la volonté<br />

nécessaire pour saisir de nouvelles opportunités<br />

et emprunter de nouvelles voies. J’aimerais<br />

vous pousser à appliquer votre savoir-faire.<br />

La branche automobile dépend de vous. » Peter<br />

Baschnagel a encouragé les nouveaux gestionnaires<br />

d’entreprise diplômés à ne pas avoir<br />

peur du changement : « Grâce à votre formation<br />

continue, vous êtes équipés pour affronter<br />

le futur et serez toujours prêts à découvrir<br />

de nouveaux horizons. »<br />

Charles-Albert Hediger, membre du comité<br />

central de l’UPSA et responsable de la formation<br />

professionnelle au sein de celle-ci, a<br />

lui aussi trouvé des mots encourageants : « La<br />

branche automobile a besoin de vous, de vos<br />

compétences et de votre engagement à des<br />

postes de cadres importants ! J’espère que cette<br />

branche vous apportera satisfaction, qu’elle<br />

vous permettra de vous accomplir sur le plan<br />

professionnel et que vous lui resterez fidèle. »<br />

Charles-Albert Hediger, qui avait fait le trajet<br />

depuis le Valais spécialement pour cette fête,<br />

a par ailleurs encouragé les diplômés à ne pas<br />

seulement montrer de l’intérêt pour les prestations<br />

et les travaux de l’association, mais aussi<br />

des sections régionales qui dépendront des<br />

nouveaux représentants au sein du comité ces<br />

prochaines années.<br />

C’est à Urs Wernli, président central de l’UP-<br />

SA, qu’est revenu le mot de la fin. « Toutes les<br />

personnes qui suivent une formation initiale<br />

ou continue au sein de l’UPSA contribuent,<br />

avec les formateurs, les experts et les entreprises<br />

membres, à ce que la formation initiale<br />

et continue, largement soutenue et structurée<br />

professionnellement, reste à l’avenir aussi la colonne<br />

vertébrale de la branche automobile »,<br />

a-t-il déclaré. Urs Wernli a encouragé les diplômés<br />

à relever les défis auxquels la branche est<br />

confrontée. La voiture a toujours autant de succès<br />

et ne peut être remplacée par quoi que ce<br />

soit. « Mais nous le savons : nous devons faire<br />

face à une tendance plutôt frileuse depuis les<br />

élections fédérales. » La branche automobile<br />

a le devoir de fournir une contribution essentielle<br />

à la réduction des gaz à effet de serre. Urs<br />

Wernli a indiqué que l’UPSA et ses membres<br />

soutenaient par conséquent la tendance aux<br />

moteurs alternatifs. « Vous devez maintenant<br />

répondre à une demande. Je suis convaincu<br />

que nous aurons un futur très prometteur si<br />

nous nous efforçons tous de mettre en œuvre<br />

nos compétences en tant que prestataires de<br />

mobilité fiables et conscients de leurs responsabilités.<br />

»<br />

Sur ces mots, la soirée a pu se poursuivre : les<br />

onze gestionnaires d’entreprise diplômés de la<br />

branche automobile ont reçu leur diplôme largement<br />

mérité des mains de Peter Baschnagel<br />

ainsi que ses meilleurs vœux pour l’avenir. Puis<br />

les participants ont dégusté le plat principal,<br />

avec au menu roastbeef, gratin et légumes, et<br />

ont pu profiter d’un grand buffet de desserts.<br />

Cette soirée des diplômés, de l’UPSA, des représentants<br />

de la formation et des invités s’est<br />

terminée sur les bords du lac de Hallwil au son<br />

des instruments du musicien Beat Bill. <<br />

Les gestionnaires d’entreprise diplômés de la branche automobile<br />

Mario Jorge, Fernandes Gomes, Glattbrugg (ZH)<br />

Philipp Frommelt, Vaduz (FL)<br />

Fabio Funk, Bächli (Hemberg) (SG)<br />

Lukas Kalteis, Hindelbank (BE)<br />

Sepp Kälin, Einsiedeln (SZ)<br />

Reto Kuriger, Einsiedeln (SZ)<br />

Patrick Ramisberger, Gebenstorf (AG)<br />

Norman Schick, Adlikon (ZH)<br />

Roger Schönenberger, Berneck (SG)<br />

Jan Schweizer, Kaltbrunn (SG)<br />

Marcel Schwendimann, Aadorf (TG)<br />

Severin Siegrist, Menziken (AG)<br />

Amag, Kloten<br />

Amag, Cham<br />

Hürlimann Bau AG, Bütschwil<br />

LBA Armeelogistikcenter, Thoune<br />

Hüsser & Paloska AG, Baar<br />

Ronner Nutzfahrzeuge AG, Tuggen<br />

PSA Retail (Suisse) SA, Schlieren<br />

Garage Schick, Winterthur<br />

Berufs- und Weiterbildungszentrum Buchs, Buchs<br />

Thomann Nutzfahrzeuge AG, Schmerikon<br />

Garage Schwendimann, Gunterhausen<br />

VRA AG, Buchs bei Aarau<br />

Tous sont ravis. Charles-Albert Hediger a fait un discours d’encouragements. Les tables arboraient une décoration de fête.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>43


FORMATION<br />

UPSA Business Academy<br />

AGVS DIDAKTIKMODULE<br />

Der Besuch dieser Weiterbildung ist für<br />

alle Berufsbildner der technischen Grundbildungen<br />

in den Betrieben, die über keinen<br />

tertiären Abschluss verfügen, bis Ende <strong>2020</strong><br />

obligatorisch.<br />

« Lernende selektieren »<br />

> > 9. Januar <strong>2020</strong>, Goldau<br />

> > 15. Januar <strong>2020</strong>, Horw<br />

> > 21. Januar <strong>2020</strong>, Winterthur<br />

> > 29. Januar <strong>2020</strong>, Bern<br />

« Junge Erwachsene führen und<br />

Krisen überwinden »<br />

> > 11. Februar <strong>2020</strong>, Goldau<br />

« Instrumente der neuen BiVo2018 einsetzen<br />

»<br />

> > 21. April <strong>2020</strong>, Horw<br />

Weitere Daten und Orte werden laufend<br />

online ergänzt.<br />

JANUAR<br />

Lehrgang DAB+<br />

In Zusammenarbeit mit der Schweizer-<br />

Radiobranche, DAB+-Experten der SRG<br />

sowie Fahrzeug-Spezialisten wurde ein<br />

DAB+-Lehrgang mit AGVS-Kompetenzausweis<br />

entwickelt.<br />

> > 15. Januar <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />

> > 30. Januar <strong>2020</strong>, Horw<br />

> > 16. April <strong>2020</strong>, Bern<br />

Elektro-Instruktion für Hochvolt-Systeme<br />

in Elektro- und Hybridfahrzeugen<br />

> > 11. und 12. März <strong>2020</strong>, Bern<br />

> > 21. und 22. April <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />

Weitere Ausbildungspartner unter :<br />

agvs-upsa.ch/de/berufsbildung/hochvoltzertifizierung<br />

Meine Wirkung als<br />

Führungsverantwortliche/r<br />

Von den Grundregeln der Kommunikation<br />

über Ihre Rolle als Führungsperson. Aktuelle<br />

Führungssituationen werden im Seminar besprochen<br />

und Sie erhalten so die Gelegenheit,<br />

gemeinsam Lösungen zu erarbeiten.<br />

> > 9. Januar <strong>2020</strong>, Bern<br />

Facebook, Xing, Twitter und WhatsApp<br />

im Autoverkauf<br />

Der Workshop zeigt neuartige Möglichkeiten<br />

auf, wie Sie die verschiedenen Plattformen<br />

für sich selber einsetzen können, um noch<br />

erfolgreicher zu verkaufen. Dieser Workshop<br />

ist speziell für die Automobilbranche<br />

konzipiert.<br />

> > 28. Januar <strong>2020</strong>, Bern<br />

> > 6. April <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />

Grundlagen Flottenverkauf<br />

Fahrzeugflotten in Unternehmen zu<br />

bewirt schaften, erfordert von den Verantwortlichen<br />

umfassende Kenntnisse und<br />

Fähigkeiten. Lernen Sie in diesem Kurs den<br />

Flottenmarkt und dessen Bewirtschaftungsformen<br />

kennen !<br />

> > 28. Januar <strong>2020</strong><br />

Occasionsmanagement<br />

Die Teilnehmer lernen, wie sie ihre<br />

Occasionsfahrzeuge richtig bewirtschaften.<br />

Dazu gehören unter anderem die<br />

Präsentation, der Eintauschprozess und die<br />

dynamische Preisstrategie.<br />

> > 29. Januar <strong>2020</strong>, Bern<br />

> > 3. Juni <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />

Dialog <strong>–</strong> das neue Mitarbeitergespräch<br />

Praxisorientierter Kurs für langjährige und<br />

neue Führungsverantwortliche, die ihre<br />

Mitarbeitergespräche effizienter und erfolgreicher<br />

gestalten wollen und bereit sind,<br />

sich intensiv mit der wirksamen Mitarbeiterentwicklung<br />

auseinanderzusetzen.<br />

> > 29. Januar <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />

> > 4. Februar <strong>2020</strong>, Horw<br />

FEBRUAR<br />

Séminaire de gestion des occasions<br />

Les participants apprennent comment<br />

bien gérer leurs véhicules d’occasion. La<br />

présentation, le processus de reprise et la<br />

stratégie dynamique de prix en font partie.<br />

> > 5 février <strong>2020</strong>, Paudex<br />

Die Kurse sind in der Kurssprache ausgeschrieben.<br />

Les cours sont proposés dans la langue<br />

correspondante. D’autres cours seront proposés<br />

ultérieurement. Mise à jour sur agvs-upsa.ch.<br />

Das Google Basics Training<br />

für den Autohandel<br />

Sie lernen, wie Sie Ihr Unternehmen<br />

dort optimal präsentieren und mögliche<br />

Marketingangebote wie Google Adwords<br />

selbst steuern können.<br />

> > 10. Februar <strong>2020</strong>, St. Gallen<br />

> > 27. April <strong>2020</strong>, Horw<br />

Cours DAB+<br />

La FM sera prochainement remplacée par<br />

le DAB+. À l’avenir, il ne sera plus possible<br />

de recevoir la radio que par le biais du<br />

DAB+. Tous les véhicules ne disposant pas<br />

encore d’une radio DAB+ doivent changer<br />

leur équipement pour passer à cette<br />

nouvelle technologie. Un cursus DAB+ a été<br />

développé en collaboration avec la branche<br />

suisse de la radio, des experts en DAB+<br />

de SRG SSR et des experts automobiles en<br />

DAB+.<br />

> > 11 février <strong>2020</strong><br />

> > 7 avril <strong>2020</strong><br />

JULI<br />

Facebook, Xing, Twitter et WhatsApp<br />

dans la vente automobile<br />

L’atelier montre de nouvelles possibilités<br />

pour utiliser ces différentes plateformes afin<br />

de vendre encore plus efficacement.<br />

> > 6 juillet <strong>2020</strong>, Yverdon<br />

Diese und weitere interessante Themen<br />

finden Sie online in der Business Academy.<br />

Retrouvez ces thèmes, et bien d’autres,<br />

dans la Business Academy en ligne.<br />

upsa-agvs.ch, rubrique :<br />

Formation/UPSA Business Academy<br />

44<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


FORMATION<br />

Formation initiale et continue dans la branche<br />

automobile : événements régionaux à venir<br />

AARGAU<br />

Automobildiagnostiker/in<br />

Informationsabende :<br />

Dienstag, 21. Januar <strong>2020</strong>, 18 Uhr<br />

Donnerstag, 5. März <strong>2020</strong>, 18 Uhr<br />

Start Lehrgang : 9. September <strong>2020</strong><br />

Ort : Weiterbildungszentrum, Lenzburg<br />

> > wbzlenzburg.ch<br />

BERN<br />

Automobil-Verkaufsberater/in<br />

Ort : Mobilcity, Bern<br />

> > agvs-upsa.ch<br />

Automobildiagnostiker/in BP<br />

Nächster Studienbeginn : 12. August <strong>2020</strong><br />

Ort : GIBB<br />

> > gibb.ch<br />

Betriebswirt/in im Automobilgewerbe HFP<br />

Nächster Studienbeginn : Im August 2021<br />

Ort : GIBB<br />

> > gibb.ch<br />

Werkstattkoordinator/in im<br />

Automobilgewerbe<br />

Nächster Studienbeginn : 14. August <strong>2020</strong><br />

Ort : GIBB<br />

> > gibb.ch<br />

Kundendienstberater/in<br />

im Automobilgewerbe<br />

Nächster Studienbeginn : 3. Februar 2021<br />

Ort : GIBB<br />

> > gibb.ch<br />

Höhere Berufsbildung im Automobilgewerbe<br />

HFP, BP und Zertifikat<br />

Informationsanlässe mit Dozierenden und<br />

Vertretern des AGVS Daten :<br />

Dienstag, 3. März <strong>2020</strong>, 19 bis 20.30 Uhr<br />

Ort : AGVS Berner Oberland,<br />

Stationsstrasse 6, Mülenen<br />

Dienstag, 10. März <strong>2020</strong>, 19 bis 20.30 Uhr<br />

Ort : GIBB<br />

Anmeldung : regula.saegesser@gibb.ch<br />

CHUR / ZIEGELBRÜCKE<br />

Automobildiagnostiker/in<br />

Start Lehrgang : August <strong>2020</strong><br />

ibW Höhere Fachschule Südostschweiz, Chur<br />

> > ibw.ch<br />

ST. GALLEN<br />

Automobildiagnostiker/in<br />

Neu mit Einführungstagen<br />

Informationsabend : 22. Januar <strong>2020</strong>, 19 Uhr<br />

Start Lehrgang : August <strong>2020</strong><br />

Ort : AGVS Ausbildungszentrum, St. Gallen<br />

> > agvs-abz.ch<br />

WINTERTHUR<br />

Kundendienstberater/in<br />

im Automobilgewerbe<br />

Informationsabend : 14. April <strong>2020</strong>, 19 Uhr<br />

Start Lehrgang : Januar 2021<br />

Ort : STFW<br />

> > stfw.ch/akb<br />

Automobil-Verkaufsberater/in<br />

Informationsabend : 18. Februar <strong>2020</strong>, 19 Uhr<br />

Start Lehrgang : 18. August <strong>2020</strong><br />

Ort : STFW<br />

> > stfw.ch/aavb<br />

Betriebswirt/in im Automobilgewerbe<br />

Start Lehrgang : 25. August 2021<br />

Ort : STFW<br />

> > stfw.ch/abwa<br />

Automobildiagnostiker/in<br />

Automobil-Werkstattkoordinator/in<br />

Informationsabend : 18. Februar <strong>2020</strong>, 19 Uhr<br />

Start Lehrgang : 2./3. September <strong>2020</strong><br />

Ort : STFW<br />

> > stfw.ch/ad und stfw.ch/adwo<br />

ZÜRICH<br />

Weiterbildung im Automobilgewerbe<br />

Informationsabend :<br />

Mittwoch, 15. Januar <strong>2020</strong>, 18 Uhr<br />

Mittwoch, 25. März <strong>2020</strong>, 18 Uhr<br />

Ort : TBZ Zürich<br />

> > tbz.ch<br />

Betriebswirt/in im Automobilgewerbe<br />

berufsbegleitend, jeweils freitags<br />

Ort : TBZ<br />

> > tbz.ch<br />

Automobil-Werkstattkoordinator/in BP<br />

und mit Zertifikat AGVS<br />

berufsbegleitend,<br />

jeweils am Donnerstagabend<br />

Ort : TBZ, Zürich<br />

> > tbz.ch<br />

PAUDEX<br />

Diplôme fédéral de gestionnaire<br />

d’entreprise de la branche automobile<br />

Séance d’information : 22 janvier <strong>2020</strong><br />

Lieu : Centre Patronal de Paudex<br />

> > romandieformation.ch<br />

Coordinateur d’atelier automobile<br />

Lieu : Centre Patronal de Paudex<br />

> > romandieformation.ch<br />

YVERDON<br />

Diagnosticien d’automobiles<br />

Prochaine session : janvier 2021<br />

Le mardi et jeudi soir + le samedi matin<br />

Lieu : Centre de formation UPSA-VAUD,<br />

Yverdon-les-Bains<br />

> > formation.upsa-vd.ch<br />

Les sections nous informent<br />

Pour une publication dans <strong>AUTOINSIDE</strong>, envoyez-nous<br />

vos informations sur les événements<br />

et formations à venir dans la branche automobile<br />

à l’adresse myfuture@agvs-upsa.ch. Vous trouverez<br />

les informations relatives à<br />

toutes les formations continues<br />

sur agvs-upsa.ch/fr/formation/formation-professionnelle-superieure.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>45


SALON DE L’AUTO<br />

Entretien avec Olivier Rihs, directeur du Geneva International Motor Show GIMS<br />

Ouvrir la voie de l’avenir<br />

Olivier Rihs, directeur du GIMS, a fait progresser la numérisation au Salon de l’auto. Dans une interview, il explique le<br />

potentiel qu’il reste à exploiter, ce que « GIMS Tech », « GIMS Discovery » et le « GIMS VIP Day » proposent aux visiteurs,<br />

et pourquoi le GIMS a un avenir. André Bissegger et Jürg A. Stettler<br />

Monsieur Rihs, votre premier Salon de<br />

l’auto en tant que directeur sera également<br />

le dernier. Quel sentiment domine chez vous<br />

actuellement : la joie du salon à venir ou le<br />

regret qu’il s’agisse aussi du dernier ?<br />

Olivier Rihs : Mon départ a été une décision<br />

purement personnelle qui n’a pas été facile.<br />

Je me sens bien à Genève et mon travail me<br />

plaît beaucoup. C’est donc plus l’envie de relever<br />

un nouveau défi que la volonté d’abandonner<br />

le GIMS qui a motivé ma décision.<br />

La perspective du prochain salon me réjouit<br />

en effet beaucoup. Nous avons lancé de nouveaux<br />

projets et je suis impatient de voir<br />

quel accueil les visiteurs leur réserveront.<br />

Je ne ressens que de la joie. Fort heureusement,<br />

les projets du GIMS ne dépendent pas<br />

de ma personne. Il s’agit d’un processus que<br />

nous avons élaboré en collaboration avec le<br />

conseil de fondation du GIMS et les responsables<br />

de Palexpo. Son développement se<br />

poursuivra, même sans moi.<br />

Que répondez-vous à ceux qui vous<br />

reprochent d’avoir quitté un navire à la<br />

dérive ?<br />

Tous ceux qui me connaissent savent que<br />

j’aime les défis. Sans cela, je m’ennuie. La situation<br />

du GIMS (et plus généralement des salons<br />

automobiles européens) n’est certainement<br />

pas simple. Nous avons dû surmonter<br />

trois transformations : la transformation numérique,<br />

la transformation de la branche automobile<br />

et celle des consommateurs. Nous<br />

avons par conséquent remanié le concept du<br />

Salon de l’auto pour en faire un événement<br />

destiné à attirer de nouveaux exposants, médias<br />

et visiteurs. « GIMS Discovery », « GIMS<br />

Tech » et le « GIMS VIP Day » ont été créés<br />

pour faire face à ces trois transformations. Ils<br />

sont le fondement de notre avenir et serviront<br />

de base à mon successeur.<br />

autres, aux visiteurs d’acheter des billets et<br />

de s’inscrire à « GIMS Discovery ». Nous attendons<br />

600 000 visiteurs, mais pouvons uniquement<br />

proposer 15 000 courses d’essai sur<br />

des véhicules à propulsion alternative. L’ensemble<br />

du processus d’inscription s’effectue<br />

par conséquent via l’application. Nous pouvons<br />

par ailleurs accompagner les visiteurs<br />

afin qu’ils puissent se renseigner en amont<br />

sur le programme du GIMS et sélectionner<br />

les temps forts. Le programme est actualisé<br />

chaque jour.<br />

Quelles sont les autres fonctionnalités<br />

de l’application ?<br />

Une carte indique par exemple la localisation<br />

des différents exposants. L’application n’est<br />

pas destinée en exclusivité au salon, mais<br />

présente les nouveautés de la branche<br />

tout au long de l’année. À l’heure actuelle,<br />

il est important que nous<br />

puissions tenir notre communauté<br />

informée 365 jours par an. Près<br />

de 300 000 personnes nous suivent<br />

sur nos réseaux sociaux et sont inscrites<br />

sur notre site Internet. Nous<br />

avons spécialement engagé un rédacteur pour<br />

la gestion des canaux du GIMS.<br />

L’application remplace donc le guide imprimé<br />

du salon ?<br />

Tout à fait. La demande étant trop faible, nous<br />

avons décidé de suspendre la publication du<br />

magazine. La possibilité d’interaction est le<br />

grand avantage de l’application par rapport au<br />

magazine. Les visiteurs peuvent poser des questions<br />

et les concessionnaires<br />

apporter<br />

des réponses<br />

et des informa-<br />

Déroulement des<br />

courses d’essai<br />

de « GIMS Discovery<br />

» envisagé<br />

par Olivier Rihs.<br />

Vous avez notamment été engagé<br />

pour faire avancer la numérisation.<br />

Comment avez-vous procédé ?<br />

Mi-décembre, nous avons lancé une<br />

nouvelle application qui permet, entre<br />

46<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


SALON DE L’AUTO<br />

tions. Aujourd’hui, la communauté doit et souhaite<br />

pouvoir interagir, et ce n’est pas une voie<br />

à sens unique, mais un dialogue.<br />

Le garagiste qui visitait jusqu’ici le salon de<br />

la sous-traitance dans la halle 7 recevra-t-il<br />

désormais des informations uniquement via<br />

l’application ?<br />

Non, il s’agit d’un pack complet qui inclut le site<br />

Internet. Les garagistes reçoivent ainsi toutes<br />

les nouveautés et informations importantes de<br />

la branche et de l’industrie automobile. Il n’est<br />

plus question d’accessoires, mais du secteur<br />

automobile et de la mobilité.<br />

Où voyez-vous encore du potentiel pour le<br />

GIMS en termes de numérisation ?<br />

L’expérience client n’a plus uniquement lieu sur<br />

place, mais commence à la maison lors la planification.<br />

Un visiteur qui vient de Saint-Gall, par<br />

exemple, doit se demander s’il se rendra à Genève<br />

en voiture ou en transports publics, et s’il<br />

combinera sa visite au Salon de l’auto avec une<br />

autre manifestation organisée à Genève. Aujourd’hui,<br />

nous devons être en mesure d’informer<br />

nos clients de manière simple et efficace.<br />

La numérisation nous permet de nous rapprocher<br />

encore plus des clients et de leur offrir une<br />

visite aussi agréable et informative que possible.<br />

Le salon spécialisé de la halle 7 est définitivement<br />

suspendu. Quel est votre sentiment ?<br />

J’éprouve de la tristesse. Nous avons élaboré un<br />

concept et fixé des objectifs pour le salon spécialisé.<br />

J’ai tenté de trouver une solution avec<br />

toutes les associations et les principaux acteurs.<br />

C’était ma priorité absolue et je n’ai malheureusement<br />

pas réussi. Plusieurs raisons expliquent<br />

cet échec, notamment le fait qu’un format de 13<br />

jours pour un salon de l’auto n’est plus adapté à<br />

un salon B2B. Il est clair que cette année, nous<br />

aurions aussi pu organiser le salon spécialisé<br />

dans un cadre plus restreint, avec une quarantaine<br />

d’exposants. Mais il arrive un moment où<br />

il faut prendre une décision. Plusieurs éléments<br />

nous ont amenés à suspendre le salon spécialisé<br />

et à transformer la halle 7 en circuit d’essai.<br />

Comment cette décision a-t-elle été<br />

accueillie ?<br />

Dans l’ensemble, elle a été comprise. Beaucoup<br />

ont bien vu que nous avions tout essayé. Bien sûr,<br />

certaines personnes ont été déçues. Quelquesunes<br />

se reprochent même de ne pas s’être assez<br />

engagées pour les salons spécialisés. Nous<br />

sommes à présent impatients de voir comment<br />

nos nouveaux projets vont fonctionner. Les premiers<br />

retours sont d’ores et déjà très positifs.<br />

Entretien avec Olivier Rihs, directeur optimiste du GIMS, au sujet de la prochaine édition.<br />

Pourquoi le garagiste doit-il continuer à venir<br />

à Genève, même sans salon spécialisé ?<br />

C’est de l’ensemble de la mobilité et non plus<br />

de produits individuels dont il est question aujourd’hui.<br />

Pour diriger correctement son entreprise,<br />

un garagiste doit connaître les nouveautés,<br />

les développements et les tendances<br />

de la branche. C’est précisément ce que nous<br />

lui offrons, d’une part avec « GIMS Tech », qui<br />

offrira un aperçu des dernières technologies.<br />

D’autre part, « GIMS Discovery » présentera les<br />

tout derniers véhicules équipés de propulsions<br />

alternatives et proposera des parcours de découverte.<br />

À l’occasion du « GIMS VIP Day »,<br />

des tables rondes et des exposés seront consacrés<br />

aux défis actuels et futurs de la branche<br />

automobile. Mais les principales raisons qui<br />

justifient une visite au GIMS restent les émotions,<br />

le plaisir de l’automobile et la possibilité<br />

de rencontrer ses collègues.<br />

Quel programme sera proposé aux visiteurs<br />

de « GIMS Discovery » ?<br />

« GIMS Discovery » comprend un circuit d’essai<br />

de 456 mètres, placé sous la responsabilité<br />

opérationnelle de TCS, et 48 véhicules à<br />

propulsions alternatives, essentiellement électriques.<br />

En dix minutes, les visiteurs sont enregistrés,<br />

ils reçoivent des explications sur la<br />

voiture et les bornes de recharge et effectuent<br />

trois tours. Ils sont accompagnés par un expert<br />

et peuvent également tester l’accélération.<br />

Le tout doit être simple.<br />

Dix minutes, c’est peu, non ?<br />

Le concept de « GIMS Discovery » s’apparente<br />

plus à une dégustation qu’à un test. Il n’y a en<br />

effet pas d’entretiens de vente ni de longues<br />

explications. Ces derniers sont proposés par<br />

les prestataires dans les halles 1 à 6. La participation<br />

est réservée aux constructeurs qui ont<br />

également un stand à Genève. Les constructeurs<br />

sont très satisfaits de notre concept et<br />

nous n’avons pas eu à argumenter. Ils apprécient<br />

par ailleurs le fait que les journalistes<br />

aient ainsi la possibilité de photographier des<br />

véhicules en mouvement.<br />

Pourquoi avez-vous opté pour ce concept ?<br />

Nous savons que 97 % des visiteurs du GIMS<br />

2019 n’ont encore jamais essayé une voiture<br />

électrique. Mais nous savons aussi que 70 %<br />

d’entre eux seraient prêts à franchir le pas s’ils<br />

disposaient de suffisamment d’informations.<br />

Nous souhaitons briser cette barrière et promouvoir<br />

l’acceptation des propulsions alternatives.<br />

Suite en page 48<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>47


SALON DE L’AUTO<br />

La deuxième nouveauté est « GIMS Tech ».<br />

Que propose cet espace ?<br />

Nous souhaitons montrer que la mobilité est<br />

un écosystème multimodal. Le dernier kilomètre<br />

peut par exemple être parcouru en trottinette<br />

électrique. Nous présenterons notamment<br />

les alternatives offertes pour les courts<br />

trajets ainsi que diverses plates-formes et<br />

prestations de mobilité. Nos partenaires sont,<br />

entre autres, des constructeurs, la ville et le<br />

canton de Genève, des plates-formes numériques<br />

ainsi que des fournisseurs de micromobilité<br />

et de gaz naturel. « GIMS Tech » nous<br />

permet de présenter la mobilité interconnectée<br />

d’aujourd’hui et la direction dans laquelle<br />

elle va évoluer.<br />

Quel est l’objectif du « GIMS VIP Day » ?<br />

En 2019, 84 conférences de presse ont eu<br />

lieu lors de la première journée des médias.<br />

La deuxième n’en a compté que 6, ce qui est<br />

très peu. Le concept devait être repensé. La<br />

première journée des médias, désormais appelée<br />

« MediaDay », propose 80 conférences<br />

de presse ainsi que les présentations des premières.<br />

Nous souhaitons consacrer la deuxième<br />

journée, le « VIP Day », à divers sujets<br />

et ainsi attirer un public intéressé. En collaboration<br />

avec des marques, nous organisons<br />

4 à 6 tables rondes sur différents sites. Les<br />

thèmes ne doivent pas se limiter aux produits.<br />

La conduite de l’avenir ou encore l’engagement<br />

des marques doivent par exemple être abordés.<br />

Il est possible que le caractère international<br />

de certains ambassadeurs n’attire pas que<br />

des journalistes automobiles à Genève, mais<br />

aussi des journalistes politiques ou « people ».<br />

Notre objectif est également que les CEO prolongent<br />

leur séjour en ville jusqu’à mercredi.<br />

Des manifestations d’activistes du climat<br />

ont eu lieu lors du dernier IAA à Francfort.<br />

Des mesures spéciales sont-elles prises à<br />

Genève dans cette éventualité ?<br />

Nous analysons bien entendu la situation et<br />

prenons au sérieux les préoccupations des activistes<br />

du climat. Notre communication est<br />

claire : la branche évolue, notamment en raison<br />

des nouvelles normes légales. Les exposants<br />

du GIMS présentent leurs voitures de<br />

demain et les nouvelles technologies. Notre<br />

mission est de les aider à communiquer ces<br />

nouveautés au visiteur et à leur offrir une expérience<br />

concrète. Le changement d’approche<br />

de la branche ne relève pas du « greenwashing<br />

», mais d’une démarche bien concrète.<br />

Les constructeurs investissent des sommes<br />

importantes dans les technologies d’avenir. La<br />

population et les visiteurs doivent comprendre<br />

que la branche évolue dans le sens de la durabilité,<br />

que ce soit avec l’électromobilité ou la<br />

mobilité comme service, par exemple.<br />

La 90e édition du GIMS débutera le 5 mars.<br />

Comment le salon doit-il évoluer pour<br />

continuer à exister pendant les 90 prochaines<br />

années ?<br />

La maîtrise des trois transformations évoquées<br />

plus haut est importante. Nous avons<br />

par ailleurs besoin d’une marque forte, réputée<br />

dans le monde entier, et active toute l’année<br />

sur le plan numérique. Cette marque doit fédérer<br />

la communauté, à savoir les constructeurs,<br />

les visiteurs et les médias. Un groupe médiatique<br />

opérationnel qui sert la communauté<br />

tout au long de l’année et favorise son extension<br />

est également nécessaire. Il doit devenir<br />

la plate-forme de référence en Europe. Nous<br />

avons aussi constamment besoin de nouveaux<br />

concepts et de nouvelles idées. Nous devons<br />

séduire et surprendre nos visiteurs et exposants<br />

avec des innovations. Concernant la<br />

communauté, il est important que nous fonctionnions<br />

comme un club, avec des avantages<br />

réservés aux membres, des offres et des divertissements.<br />

Aujourd’hui, il ne suffit plus de<br />

simplement regarder des voitures.<br />

Honnêtement, le GIMS a-t-il encore<br />

un avenir ?<br />

La Suisse dispose de tous les atouts requis<br />

pour un salon : nous sommes neutres, compacts<br />

et jouissons d’une position centrale en<br />

Europe. Les marques et les constructeurs sont<br />

unanimes : « S’il ne devait rester qu’un salon,<br />

ce serait Genève. » Tous aiment Genève. C’est à<br />

nous de jouer maintenant. Si nous souhaitons<br />

en Suisse une plate-forme dédiée à l’automobile<br />

et à la mobilité, nous devons soutenir Genève.<br />

Le défi est le suivant : si, dans les deux<br />

ou trois prochaines années, nous n’apportons<br />

pas la preuve que notre branche souhaite vraiment<br />

cette plate-forme, l’intérêt se portera sur<br />

l’Asie ou l’Amérique. Nous serions alors tous<br />

perdants. Il faut bien garder cela à l’esprit. Nos<br />

nouveaux projets visent par conséquent à faire<br />

du salon un rendez-vous incontournable pour<br />

tous les garagistes, entrepreneurs et managers.<br />

Nous créons un événement qui s’adresse<br />

à tous : constructeurs, visiteurs et prestataires<br />

de la mobilité d’aujourd’hui et de demain. Prenons<br />

un exemple : lors de l’achat, la population<br />

se montre hésitante en matière de propulsions.<br />

Nous souhaitons ainsi lui présenter<br />

toute l’offre disponible afin de les aider à sauter<br />

le pas.<br />

Dans quel état d’esprit confiez-vous le<br />

GIMS à votre successeur ?<br />

Nous verrons cela à l’issue du GIMS et en fonction<br />

des résultats. L’important est que nous<br />

ayons entrepris la transformation et ouvert<br />

la voie en développant de nouveaux projets.<br />

La nouveauté ne doit pas nous faire peur. Le<br />

conseil de fondation a ainsi eu le courage d’investir<br />

dans de nouveaux projets. L’édition<br />

<strong>2020</strong> sera sans doute déficitaire en raison de<br />

l’investissement dans la plate-forme numérique.<br />

Mais la volonté et le soutien sont là<br />

pour servir l’évolution. Je suis convaincu que<br />

les choses vont se poursuivre, que le succès<br />

sera au rendez-vous, et que nous avons posé<br />

les jalons pour les 90 prochaines éditions. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

gims.swiss<br />

48<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


SALON DE L’AUTO<br />

Dilemme pour les salons<br />

Les salons automobiles sont-ils<br />

voués à disparaître ?<br />

Qu’il s’agisse de l’IAA de Francfort ou des Auto Shows de Tokyo et de Los Angeles, les salons automobiles internationaux<br />

ont du mal à attirer le public et les constructeurs. Comme les constructeurs automobiles qui deviennent des prestataires de<br />

mobilité, les salons subissent eux aussi une transformation et doivent se réinventer. Jürg A. Stettler<br />

La présentation de toute la gamme sur un salon n’est plus décisive pour les constructeurs. Ce qui est plus important, c’est l’expérience et le contact émotionnel avec le client.<br />

La 68 e édition de l’IAA à Francfort, l’une des<br />

principales foires du secteur de la mobilité, n’a<br />

attiré que 560 000 visiteurs et 838 exposants<br />

en septembre 2019, soit deux niveaux très bas<br />

depuis des années. D’autres salons automobiles,<br />

tels que le Detroit Motor Show, le Salon<br />

de l’automobile de Paris ou le Tokyo Motor<br />

Show, sont depuis longtemps en crise.<br />

Tout comme l’industrie automobile elle-même,<br />

les salons doivent évoluer pour devenir des<br />

plates-formes de mobilité complètes ou revêtir<br />

un caractère événementiel plus prononcé<br />

afin de résister. Ils ne peuvent plus se contenter<br />

d’être des foires classiques assorties d’offres<br />

de congrès. L’industrie automobile exige de<br />

plus en plus souvent d’importantes superficies<br />

ainsi que des circuits d’essai et des parcours.<br />

À titre d’exemple, les visiteurs devraient être<br />

en mesure de découvrir de très près des voitures<br />

automatisées équipées de propulsions alternatives<br />

ou de nouvelles offres de mobilité.<br />

La 90 e édition du GIMS, qui se tiendra du 5<br />

au 15 mars <strong>2020</strong>, prend les devants avec son<br />

« GIMS Discovery ». Les visiteurs pourront y<br />

tester pendant dix minutes un véhicule muni<br />

d’une propulsion alternative (électrique, hy-<br />

bride, gaz naturel ou hydrogène) sur un circuit<br />

de 456 mètres.<br />

L’industrie automobile allemande souhaite<br />

des conditions similaires pour l’IAA en 2021.<br />

Forts d’un concept entièrement remanié, les<br />

constructeurs veulent à nouveau se rapprocher<br />

des acheteurs de leurs véhicules et de<br />

leurs services. C’est pourquoi personne ne sait<br />

avec certitude si le salon traditionnel se tiendra<br />

de nouveau à Francfort en 2021. La fédération<br />

allemande de l’industrie automobile (VDA)<br />

a lancé un appel d’offres en vue de trouver de<br />

nouveaux sites. Les villes de Berlin, Munich,<br />

Cologne, Hambourg et Stuttgart sont tout autant<br />

intéressées que Francfort, la ville qui a accueilli<br />

le salon jusqu’à présent. « Nous souhaitons<br />

que l’IAA cesse d’être un salon automobile<br />

qui se tient sur un site fermé et devienne un<br />

événement au cours duquel la mobilité de demain<br />

sera palpable et perceptible pour tous, a<br />

notamment appelé de ses vœux un porte-parole<br />

de VW. Un appel d’offres transparent devrait<br />

nous permettre de déterminer la ville<br />

qui nous offre les meilleures conditions en ce<br />

sens. » Suite à l’IAA 2019, Michael Lohscheller,<br />

patron d’Opel, constate que le stand de<br />

sa marque lui revient trop cher pour à peine<br />

quelques entretiens avec des journalistes ; lui<br />

qui voudrait de nouveau tirer parti du salon à<br />

des fins de commercialisation directe.<br />

L’expert de la branche Stefan Bratzel du Center<br />

of Automotive Management estime que<br />

les clients actuels qui se rendent aux salons<br />

ne veulent plus simplement acheter un magnifique<br />

objet en tôle : « Les lignes ont bougé. La<br />

voiture est désormais un vecteur de mobilité<br />

parmi d’autres. Il ne s’agit plus seulement des<br />

valeurs classiques telles que la performance,<br />

le nombre de chevaux ou la taille. La question<br />

est en effet la suivante : dans quelle mesure<br />

les véhicules sont-ils interconnectés ? », a déclaré<br />

l’intervenant lors de la Journée des garagistes<br />

suisses 2019 au micro d’une station de<br />

radio de la Hesse. Concernant l’interconnexion<br />

et les innovations techniques, les salons automobiles<br />

traditionnels ne seraient pas autant<br />

en pointe que d’autres manifestations. « Certains<br />

constructeurs se demandent s’il ne serait<br />

pas dans leur intérêt d’économiser les énormes<br />

dépenses qu’ils consentent pour l’IAA, par<br />

Suite en page 50<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>49


SALON DE L’AUTO<br />

exemple », analyse Stefan Bratzel en toute sobriété.<br />

L’expert prophétise en outre que l’espace<br />

nécessaire pour exposer des véhicules rétrécira<br />

fondamentalement : « Il n’est plus utile de<br />

présenter chaque modèle. » Il vaudrait mieux<br />

accorder plus de place à de nouvelles thématiques<br />

comme les prestations de mobilité ou la<br />

conduite autonome. La réinvention de la mobilité<br />

devrait aussi se refléter dans les salons<br />

automobiles.<br />

Ces derniers, mais aussi les salons spécialisés<br />

tels que le Swiss Automotive Show ou transport-CH<br />

ont toutefois encore de beaux jours<br />

devant eux comme en témoignent le nouveau<br />

record de fréquentation au salon suisse du véhicule<br />

utilitaire transport-CH de novembre<br />

2019 ou les quelque 7000 visiteurs et les 148<br />

exposants (également des chiffres record) du<br />

SAS 2019. Les salons proposent en effet aussi<br />

divers avantages. Ils favorisent, par exemple,<br />

les échanges au sein de la branche, mais aussi<br />

avec un public spécialisé, avec des garagistes<br />

et avec des journalistes. Et tous ces médias venant<br />

du monde entier génèrent toujours des articles<br />

variés, des photos chargées d’émotion et<br />

des reportages télévisés captivants consacrés<br />

aux derniers produits des constructeurs.<br />

De plus en plus de constructeurs cherchent toutefois<br />

à renforcer leur profil sur d’autres platesformes<br />

plus exclusives pour se démarquer du<br />

lot des nouveautés automobiles lors des salons<br />

automobiles classiques. Les apparitions à des<br />

salons d’électronique de divertissement sont<br />

devenues des occasions particulièrement prisées<br />

récemment, les véhicules s’apparentant<br />

de plus en plus à des smartphones montés sur<br />

roues. Le Consumer Electronics Show (CES) de<br />

Las Vegas, un salon spécialisé dans l’électronique<br />

de divertissement qui ouvrira ses portes<br />

dans quelques jours, occupe depuis longtemps<br />

une place de choix dans les calendriers de<br />

nombreux constructeurs automobiles.<br />

Les salons automobiles du futur ne ressembleront<br />

plus jamais à ce qu’ils étaient il y a encore<br />

cinq ans. Les marques ne participent à des salons<br />

que si elles sont en mesure de présenter<br />

des nouveautés. Présenter toute la gamme<br />

est passéiste. Un site Internet et un configurateur<br />

numérique sont de bien meilleurs outils.<br />

Cette évolution s’accompagne d’un effet<br />

secondaire : les exposants requièrent moins de<br />

place aux salons, si bien que les organisateurs<br />

de salons doivent trouver de nouveaux exposants<br />

pour que leurs halles soient intégralement<br />

occupées. <<br />

Dominik Leonhardt est lic. oec. HSG, un expert en Live Communication et Head of MICExperts.<br />

3 questions à Dominik Leonhardt,<br />

expert en Live Communication<br />

Pourquoi les salons et les événements, aussi<br />

appelés « Live Communication », revêtent-ils<br />

encore autant d’importance dans un monde<br />

de plus en plus numérique ?<br />

Dominik Leonhardt, expert en Live Communication<br />

: Depuis la nuit des temps, alors qu’ils<br />

vivaient encore dans des cavernes et qu’ils chassaient<br />

le mammouth ensemble, les gens ont toujours<br />

été en quête d’appartenance et de sécurité.<br />

Les salons et les événements permettent aujourd’hui<br />

de satisfaire cet instinct humain primaire<br />

qui consiste à rencontrer d’autres humains<br />

pour obtenir une reconnaissance et une validation<br />

sociales. Les événements de Live Communication<br />

sont également des endroits où règne une<br />

ambiance unique chargée d’émotions qui proposent<br />

une expérience à 360° et qui permettent<br />

aux visiteurs de recharger leurs batteries. Autre<br />

aspect très important : nous faisons confiance à<br />

« notre » communauté et aux individus qui partagent<br />

nos valeurs, et c’est précisément eux que<br />

nous rencontrons à de tels événements, ce qui<br />

nous conforte dans nos propres attitudes.<br />

Quels avantages apporte la Live Communication<br />

aux marques et aux entreprises ?<br />

Les marques et les entreprises évoluent actuellement<br />

sur des marchés homogènes et saturés et<br />

font face à une clientèle critique en quête de variété.<br />

Elles ont besoin de valeurs de marque émotionnelles<br />

pour vendre leurs produits. Celles-ci<br />

peuvent être diffusées directement lors de salons<br />

et d’événements. La Live Communication<br />

est une expérience unique dont le succès continue<br />

de dépendre de la perception subjective des<br />

visiteurs.<br />

Quelle est la principale recette du succès<br />

de la Live Communication ?<br />

L’impact de la Live Communication varie d’un<br />

participant à l’autre. C’est pourquoi des connaissances<br />

approfondies des groupes cibles et l’adaptation<br />

du briefing et des concepts à ces groupes<br />

cibles sont des facteurs de réussite déterminants<br />

qui sont incontournables lors de la préparation<br />

et de l’organisation de l’événement. Autre point<br />

tout à fait décisif : il ne sert à rien d’organiser un<br />

événement sans but d’ordre supérieur. Pour une<br />

entreprise ou une marque, participer à un événement<br />

doit être une opération intéressante sur le<br />

plan de la communication stratégique. <<br />

Les marques manquant à<br />

l’appel du GIMS <strong>2020</strong><br />

Même si la 90 e édition du GIMS s’efforce de<br />

faire avancer l’importante transformation pour<br />

les salons traditionnels (la longue interview du<br />

directeur du GIMS, Olivier Rhis, à partir de la<br />

page 46, dévoile davantage d’informations à ce<br />

propos), quelques marques automobiles brilleront<br />

par leur absence ce printemps puisqu’il<br />

a été annoncé que les constructeurs suivants<br />

ne seront pas représentés dans les halles de<br />

Palexpo à Genève du 5 au 15 mars <strong>2020</strong> : Citroën,<br />

Ford, Jaguar, Jeep, Maserati, Mitsubishi,<br />

Nissan, Opel, Peugeot, Subaru et Tesla.<br />

50<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Salon spécialisé<br />

Le SAS <strong>2020</strong> ouvre ses portes<br />

aux exposants externes<br />

Le Swiss Automotive Show, qui se tiendra à Fribourg, étend son offre. Les organisateurs ont décidé d’ouvrir leur<br />

salon spécialisé aux exposants externes afin d’augmenter l’attrait et l’utilité du SAS. André Bissegger<br />

« Nous recevons en ce moment de nombreuses<br />

demandes de la part d’acteurs du<br />

marché qui aimeraient participer au SAS », affirme<br />

Sébastien Moix, directeur du marketing<br />

de SAG et responsable du salon.Pourquoi<br />

? Après l’annulation du salon de la<br />

sous-traitance dans la halle 7 au Salon de<br />

l’auto de Genève, il semble que les prestataires<br />

du marché automobile des pièces détachées<br />

cherchent d’autres options et envisagent une<br />

participation au SAS, explique-t-il.<br />

C’est pourquoi les responsables ont décidé d’ouvrir<br />

les portes du salon spécialisé à d’autres exposants,<br />

en particulier aux externes. Seules<br />

conditions : ne pas exercer trop de pression sur<br />

les fournisseurs du SAG et offrir une valeur<br />

ajoutée.<br />

Cinq exposants externes au SAG ont déjà<br />

confirmé leur participation ; l’objectif est d’en<br />

rallier 20. « Nous souhaitons couvrir de nouveaux<br />

domaines dans lesquels nous ne sommes<br />

pas actifs nous-mêmes », annonce le responsable<br />

du salon, en mentionnant notamment les<br />

systèmes de propulsion alternatifs, les systèmes<br />

DMS ou les techniques de lavage. « Nous rendrons<br />

ainsi notre salon encore plus attrayant et<br />

serons en mesure de couvrir tous les secteurs<br />

du marché automobile des pièces détachées. »<br />

Pour le reste, les préparatifs du prochain SAS<br />

battent leur plein. La prochaine édition aura<br />

lieu les 28 et 29 août <strong>2020</strong> à Forum Fribourg.<br />

« Les choses se présentent bien. En comparaison<br />

avec le salon 2019, nous avons déjà<br />

reçu nettement plus d’inscriptions. » Concrètement,<br />

les organisateurs ont reçu plus de<br />

60 dossiers. À cela s’ajoutent les nombreux<br />

engagements verbaux. « Nous sommes très<br />

satisfaits », se réjouit Sébastien Moix. « Ces<br />

inscriptions montrent que le SAS de Fribourg<br />

ne plaît pas seulement aux visiteurs,<br />

mais aussi aux exposants. »


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

« Autotechnik Days »<br />

Nombreux temps forts à la<br />

manifestation spécialisée<br />

Les Autotechnik Days de Hostettler Autotechnik AG ne sont pas un salon interne classique, mais une manifestation<br />

spécialisée. Des tables rondes, des démonstrations et des ateliers offrent une valeur ajoutée aux visiteurs.<br />

André Bissegger<br />

52<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Lorsque la Messe Luzern ouvrira ses<br />

portes les 28 et 29 février prochains, les<br />

visiteurs des Autotechnik Days plongeront<br />

dans un univers propice à l’échange<br />

de connaissances et à l’inspiration.<br />

Contrairement à d’autres salons, Hostettler<br />

Autotechnik AG n’a pas fait le choix<br />

de présentations d’entreprises et de<br />

simples animations commerciales, mais a développé son propre concept.<br />

Ce dernier repose sur des tables rondes, des démonstrations et des ateliers.<br />

« Nous souhaitons faire découvrir de manière pragmatique des sujets<br />

d’actualité aux visiteurs », déclare Marcel Stocker, directeur Automotive<br />

de Hostettler Autotechnik AG et responsable des Autotechnik Days.<br />

« L’idée est de leur permettre d’expérimenter, d’essayer et de voir les produits<br />

à l’œuvre. »<br />

Les locaux de la Messe Luzern sont encore vides, mais les Autotechnik Days viendront<br />

les animer les 28 et 29 février prochains.<br />

Le programme promet quelques temps forts. Lors de tables rondes, une<br />

partie centrale du programme des Autotechnik Days animée par l’ancienne<br />

pilote de course Cyndie Allemann, des intervenants réputés de l’industrie<br />

et du commerce offriront un aperçu du trafic individuel motorisé<br />

d’aujourd’hui et de demain. Parmi eux, le visionnaire de l’automobile Frank<br />

M. Rinderknecht (voir entretien page 54), designer automobile et fondateur<br />

de la société Rinspeed, évoquera notamment la mobilité de demain.<br />

Autre star présente : le pilote Marcel Fässler, triple vainqueur des<br />

24 Heures du Mans. Ce Schwyzois est l’un des meilleurs pilotes suisses<br />

et participe actuellement à des courses de longue distance avec l’écurie<br />

américaine Corvette Racing. Au cours d’un entretien, il reviendra sur sa<br />

carrière, présentera une course et parlera d’un métier de rêve : celui de<br />

pilote automobile.<br />

À la suite de Marcel Fässler, Flavio Helfenstein, champion du monde des<br />

métiers en technologie automobile, exposera l’univers de la course automobile<br />

sous une autre perspective : il construit ses propres voitures de<br />

course, perpétuant ainsi la longue tradition de la construction de bolides<br />

entretenue par Excelsior, Hispano-Suisa, Monteverdi, Sauber et Rinspeed.<br />

En plus de ces sources d’inspiration, les participants des ateliers pourront<br />

acquérir des connaissances théoriques et vivre en direct la mise en pratique<br />

à partir d’exemples concrets. Concepts de motorisation hybride, gestion<br />

thermique, systèmes haute tension, remplacement de la technologie<br />

de turbocompresseur, ou encore bonne présence en ligne des garages : les<br />

thèmes seront variés. Les ateliers seront animés par des représentants<br />

d’entreprises réputées des secteurs de la sous-traitance, de la technologie,<br />

de la formation, du multimédia, de la distribution et de la construction,<br />

qui veilleront à ce que chacun y trouve son compte.<br />

Le troisième temps fort des Autotechnik Days sera consacré aux tâches<br />

de plus en plus complexes des ateliers automobiles. Pour maîtriser ces<br />

défis mais aussi les rendre rentables, les garagistes ont besoin de partenaires<br />

fiables tels qu’Abt, Safia, Hazet ou Texa. Ces derniers présenteront<br />

aux visiteurs leurs produits et solutions ainsi que les derniers développements<br />

et dernières tendances en matière d’équipements et outils d’atelier.<br />

Un espace de rencontre sera par ailleurs propice aux discussions avec<br />

des représentants de la branche et des collaborateurs de Hostettler<br />

Autotechnik AG. Le programme complet est disponible en ligne. <<br />

Autre temps fort du salon : la table ronde consacrée au thème<br />

« Le secteur de l’automobile change de cap ». Fabian Kallen, du prestataire<br />

de services industriels Spie, analysera notamment l’interaction entre le<br />

secteur de l’énergie et l’industrie automobile. Il prendra également position<br />

sur des questions urgentes liées au passage des énergies fossiles aux<br />

énergies renouvelables.<br />

Plus d’informations sur :<br />

agvs-upsa.ch/de/hostettler-autotechnikdays-<strong>2020</strong><br />

Cette transition a également un impact sur l’« atelier du futur », un autre<br />

thème des Autotechnik Days. Bert Lembens, de Continental Aftermarket,<br />

évoquera les futurs modèles commerciaux et montrera où les garagistes<br />

trouvent leur place dans la chaîne de création de valeur.<br />

depuis<br />

1964<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>53


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Frank M. Rinderknecht aux « Autotechnik Days »<br />

« Le quotidien et les tâches des garagistes<br />

deviennent plus complexes »<br />

Depuis plus de 40 ans, Frank M. Rinderknecht, visionnaire du monde automobile et fondateur de Rinspeed, ne cesse de<br />

créer la surprise avec ses idées de mobilité innovantes. Il expose actuellement son dernier projet, le Metrosnap autonome,<br />

à Las Vegas. L’ingénieux Zurichois, qui a d’abord été garagiste, fait partie des intervenants qui seront présents fin février<br />

aux « Autotechnik Days ». <strong>AUTOINSIDE</strong> a d’ores et déjà pu s’entretenir avec lui. Jürg A. Stettler<br />

Grâce à sa conception modulaire, le<br />

Metrosnap est extrêmement polyvalent<br />

<strong>–</strong> des stations postales mobiles aux<br />

taxis autonomes.<br />

Frank M. Rinderknecht présentera son dernier<br />

concept de mobilité en première mondiale<br />

au Consumer Electronics Show (CES) de<br />

Las Vegas. Le Metrosnap est doté de structures<br />

dissociables du châssis. Ce système modulaire<br />

permet au projet de Rinspeed de réduire<br />

l’écart croissant entre la durée de vie<br />

des modules et celle du châssis. <strong>AUTOINSIDE</strong><br />

s’est entretenu avec le visionnaire suisse.<br />

Frank M. Rinderknecht<br />

fondateur de Rinspeed<br />

Monsieur Rinderknecht,<br />

le Metrosnap<br />

que vous présenterez<br />

au CES de<br />

Las Vegas est la<br />

troisième variante<br />

d’un véhicule dont<br />

le châssis et les<br />

structures sont<br />

dissociables. Quelles sont les principales<br />

nouveautés de ce modèle ?<br />

Frank M. Rinderknecht : En 2018, avec le<br />

Snap, nous avons donné un nouvel élan au<br />

concept de véhicule modulaire, comme l’ont<br />

montré les idées similaires de Scania, Kia et<br />

Mercedes. Le principal problème résidait dans<br />

le changement des modules, qui devait être<br />

facile, rapide et peu coûteux. C’est sur ce point<br />

que nous avons fait fausse route au départ.<br />

Pour le Metrosnap, nous avons donc procédé<br />

à certains changements en nous inspirant<br />

des systèmes interchangeables des conteneurs<br />

ULD pour le transport des bagages en<br />

soute et du fret dans les aéroports, qui ont<br />

fait leurs preuves dans le monde entier et par<br />

tous les temps.<br />

Pourquoi avez-vous développé des<br />

concepts de véhicules modulaires ces<br />

dernières années ?<br />

L’utilisation flexible de différentes structures<br />

permet de réduire le nombre de véhicules automatisés,<br />

qui sont coûteux et qui ont une<br />

courte durée de vie inhérente au système. Il<br />

est ainsi possible de répondre à des besoins<br />

de transport différents pour les personnes et<br />

les marchandises. Le problème de la livraison<br />

automatisée n’est pas le dernier kilomètre,<br />

mais le dernier mètre. Nous ne voulons pas<br />

d’un essaim de drones nous livrant nos co-<br />

lis, ni de caravanes de services de livraison<br />

circulant quotidiennement dans les villes, ni<br />

encore de chiens robots qui finissent par rater<br />

leur livraison si la porte est fermée ou s’il<br />

n’y a pas d’ascenseur, dans le cas d’une livraison<br />

à l’étage. Avec Metrosnap, le service arrive<br />

tout de même jusqu’au client. Le module<br />

flexible est transporté et déposé au moment<br />

et à l’endroit souhaités par le client, que ce<br />

soit à la maison ou au bureau. Les 50 derniers<br />

mètres sont toutefois réalisés par le client. En<br />

outre, étant donné que l’industrie dans son<br />

ensemble est devenue réaliste au sujet de la<br />

conduite autonome et qu’il faudra dix ans plutôt<br />

que cinq pour la mettre en œuvre, il est<br />

également possible d’imaginer que le Metrosnap<br />

ait un conducteur.<br />

Pourquoi votre modèle est-il électrique ?<br />

Un autre type de propulsion, comme<br />

l’hydrogène, serait-il envisageable ?<br />

Oui. Il est incontestable que nous devons désormais<br />

lier la mobilité au développement durable.<br />

Il est par conséquent vain de discuter de<br />

la quantité d’énergie grise d’un véhicule élec-<br />

54<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

D’immenses écrans au lieu d’un volant dans la partie du Metrosnap, qui est destiné au transport de passagers.<br />

L’histoire de Rinspeed<br />

Le Zurichois Frank M. Rinderknecht fonde le<br />

Rinspeed Garage en 1977 pour importer des<br />

toits ouvrants des États-Unis et fabriquer des<br />

véhicules adaptés aux personnes à mobilité<br />

réduite. En 1979 déjà, l’ingénieur en mécanique<br />

fait sa première apparition au Salon de l’auto de<br />

Genève, où il présente un turbo pour VW Golf<br />

basé sur celui de la GTI ainsi que des phares<br />

rectangulaires, une première sur le marché. Le<br />

visionnaire du monde de l’automobile devient<br />

le concessionnaire exclusif en Suisse d’AMG<br />

en 1982, puis d’AC Schnitzer en 1988. Dans les<br />

années 1990, il passe de la transformation des<br />

voitures à la création de concepts d’avenir. En<br />

1997, le visionnaire célèbre le 20 e anniversaire<br />

de son entreprise en développant la Rinspeed<br />

Mono Ego. Cette voiture de sport monoplace,<br />

dotée d’un moteur V8 de 410 ch, ressemble à<br />

un bolide de course des années 1930. Elle est<br />

suivie par la Presto (2002), qui s’allonge en<br />

appuyant simplement sur un bouton, la Splash<br />

(2004), un véhicule amphibie, et la Squba<br />

(2008), une voiture sous-marine. Tout comme la<br />

mobilité, les concepts de Rinspeed changent.<br />

Ils s’éloignent des véhicules traditionnels pour<br />

repenser l’automobile, comme le prouve son<br />

dernier projet, le Metrosnap (<strong>2020</strong>).<br />

trique. Dans le cas de l’hydrogène, le moteur<br />

est également électrique, à la différence que<br />

l’électricité est produite à bord. Ce qui importe<br />

pour chaque type de propulsion, c’est que la<br />

production d’énergie soit durable. Les mentalités<br />

doivent changer en Suisse : nous ne voulons<br />

plus du nucléaire, pas d’éoliennes, pas de<br />

lacs de barrage, mais tout de même de l’électricité<br />

verte...<br />

Vous avez débuté votre carrière en 1977<br />

en tant que garagiste. Quels sont les plus<br />

grands défis que doivent affronter les garagistes<br />

aujourd’hui ?<br />

Les garagistes s’interrogent sur l’avenir à juste<br />

titre. La base technique évolue, de même que<br />

le concept de vente. Le commerce en ligne les<br />

prive également d’une part de leurs marges ;<br />

le secteur est en pleine transition. Les garagistes<br />

doivent aussi évoluer. Nous savons tous<br />

que la mobilité va beaucoup changer dans les<br />

centres urbains. Cette transformation aura<br />

lieu plus tôt que nous le pensons. La question<br />

fondamentale est de savoir quelle direction<br />

elle prendra. Le monde et les tâches des garagistes<br />

deviennent de plus en plus complexes.<br />

Prenons l’exemple du remplacement d’un<br />

pare-brise. Autrefois, cela ne posait aucun<br />

problème. Or, aujourd’hui, des calibrages complexes<br />

sont nécessaires en raison de tous les<br />

capteurs et caméras. La conduite autonome<br />

rendra les véhicules encore plus complexes et<br />

le travail des garagistes plus exigeant.<br />

Quels défis l’industrie automobile devra-telle<br />

relever ces prochaines années ?<br />

Les constructeurs se trouvent dans une situation<br />

difficile. Leur modèle d’affaires, vieux de<br />

120 ans, commence à s’essouffler. Ils doivent<br />

actuellement investir dans le développement<br />

de propulsions innovantes et de véhicules autonomes<br />

alors qu’ils n’arrivent plus à gagner<br />

l’argent nécessaire. La segmentation actuelle<br />

des fabricants, des concessionnaires, des garagistes<br />

et des propriétaires va aussi complètement<br />

changer. Je peux tout à fait m’imagi-<br />

ner que les concepts et les services de mobilité<br />

futurs ne seront pas attribués concrètement à<br />

une marque, mais à une société d’exploitation<br />

telle qu’Uber pour les services de transport.<br />

Aujourd’hui déjà, pour me rendre d’un point A<br />

à un point B, je me trouve dans une Mercedes,<br />

puis dans une Tesla la fois suivante. Même si<br />

les fabricants mettaient en place des services<br />

de mobilité, je ne suis pas sûr que les clients<br />

seraient prêts à attendre plus longtemps pour<br />

un véhicule de leur marque. Ce sera le service<br />

proposant l’offre la plus dense qui l’emportera.<br />

En outre, d’autres prestataires comme<br />

Amazon ou Zalando pourraient se lancer sur<br />

le marché de la mobilité grâce à leur expérience<br />

dans les secteurs des services et de la<br />

livraison.<br />

Vous serez présent aux « Autotechnik<br />

Days ». Quels messages souhaitez-vous<br />

faire passer ?<br />

En Suisse, les gens ont du mal avec le changement,<br />

ils préfèrent s’en tenir à ce qui a déjà<br />

été éprouvé. Je voudrais montrer qu’il faut embrasser<br />

l’avenir au lieu de le rejeter : il faut agir<br />

de manière proactive et non réactive ! Les garagistes<br />

ne devraient pas maudire les voitures<br />

électriques, qui remettent en question le modèle<br />

d’affaires actuel et vont sans aucun doute<br />

s’implanter, mais trouver des niches et de<br />

nouveaux domaines d’activités autour de ces<br />

véhicules. Bien entendu, l’avant-première virtuelle<br />

du Metrosnap, dont la première suisse<br />

aura lieu au GIMS peu de temps après, sera<br />

également au programme. <<br />

Plus d’informations sur :<br />

www.rinspeed.eu et<br />

www.agvs-upsa.ch/de/hostettler-autotechnikdays-<strong>2020</strong><br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>55


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

« Car For You »<br />

« L’objectif des garagistes<br />

est aussi le nôtre »<br />

La plate-forme « Car For You » a le vent en poupe : tout juste un an après son lancement, elle est utilisée par la moitié des<br />

garages suisses. Jan Schenker, le chef des ventes, évoque les avantages de ce showroom numérique, les annonces qui<br />

marchent bien et les prestations de service prévues pour l’année prochaine. Carla Stampfli<br />

Ce qui a commencé il y a un an avec le premier<br />

codage du programme est aujourd’hui une<br />

nouvelle plate-forme automobile qui a bousculé<br />

le marché suisse des véhicules en ligne :<br />

« Car For You ». Contrairement à la concurrence,<br />

la nouvelle plate-forme vise à aider les<br />

clients potentiels dès le choix du modèle et<br />

de la marque. Des outils innovants entrent en<br />

jeu, utiles également pour les garagistes.<br />

Jan Schenker,<br />

chef des ventes chez « Car For You ».<br />

Mais repartons du début : depuis le lancement<br />

officiel de « Car For You » en avril 2019, une<br />

joint-venture entre Tamedia et Axa, près de la<br />

moitié des garages suisses ont rejoint la plateforme.<br />

Un chiffre que le directeur des ventes<br />

estime encourageant : « Nous sommes en très<br />

bonne voie. » Tandis que l’enjeu des six premiers<br />

mois était d’adapter la plate-forme aux<br />

besoins des consommateurs, la deuxième partie<br />

de l’année s’est concentrée sur l’optimisation<br />

des processus et des algorithmes, afin<br />

que les garagistes puissent rapidement et facilement<br />

publier leurs annonces et les gérer<br />

dans un espace personnel.<br />

« Les retours que nous avons des concessionnaires<br />

sont globalement positifs. De nombreux<br />

garagistes sont proactifs et apportent<br />

des suggestions d’amélioration », ajoute Jan<br />

Schenker. Ces idées nous aident à perfectionner<br />

la plate-forme. « L’objectif des garagistes<br />

est aussi le nôtre : nous voulons vendre des<br />

voitures. » Pour cela, notre idée est de transformer<br />

« Car For You » en un showroom numérique<br />

qui se distingue par différents outils<br />

et permette de générer autant que possible des<br />

demandes qualifiées aux concessionnaires.<br />

Ce peut être par exemple une vue extérieure<br />

et intérieure à 360°, qui propose une nouvelle<br />

expérience de recherche aux acheteurs<br />

potentiels, comme s’ils examinaient le véhicule<br />

sur place. « L’avantage, c’est que l’utilisateur<br />

bénéficie d’emblée d’une représentation<br />

56<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

réelle du véhicule et se rapproche un peu plus<br />

d’une éventuelle décision d’achat », explique<br />

Jan Schenker. Pour les garagistes, il est facile<br />

de réaliser une vue à 360°. « En moins de cinq<br />

minutes, les photos sont prêtes. Cela permet<br />

d’économiser du temps et de l’argent.<br />

Autre caractéristique qui différencie « Car For<br />

You » de ses concurrents : le comparateur de<br />

prix. Cet outil indique dans quelle mesure le<br />

véhicule offert correspond aux prix du marché.<br />

L’algorithme s’appuie sur les données du<br />

marché suisse de l’automobile enregistrées<br />

depuis dix ans. Ne risque-t-on pas d’attiser la<br />

guerre des prix ? Jan Schenker répond par la<br />

négative, en précisant : « Bien entendu, le comparateur<br />

de prix peut parfois être un obstacle<br />

pour le garagiste. » Reste que la plupart<br />

des concessionnaires approuvent cet outil qui<br />

assure la transparence. « Le comparateur de<br />

prix ne révèle rien d’autre que ce que l’utilisateur<br />

peut trouver lui-même sur Internet », souligne-t-il.<br />

« Car For You » indique en outre que<br />

le comparateur de prix ne donne aucune information<br />

sur la qualité ou les équipements détaillés<br />

d’un véhicule, et ne remplace pas l’examen<br />

personnel avant l’achat.<br />

Enfin et surtout, la plate-forme promet une<br />

garantie de remboursement. « Nous croyons<br />

à la qualité des véhicules sur « Car For You ».<br />

Si, dans les 30 jours après l’achat, un véhicule<br />

présente un défaut, le client est intégralement<br />

remboursé grâce à la garantie remboursement<br />

d’Axa », assure Jan Schenker.<br />

Tous les garagistes peuvent poster des annonces<br />

sur « Car For You », l’entrepreneur indépendant<br />

comme la grosse société. Pour que<br />

les véhicules offerts soient bien visibles, Jan<br />

Schenker conseille aux entreprises de télécharger<br />

des photos de qualité, idéalement avec<br />

une vue à 360°. En effet, « nous avons constaté<br />

que ce type d’annonce était deux fois plus<br />

consulté que les annonces avec de simples<br />

photos en 2D. » Il incite par ailleurs à donner<br />

le plus de détails possible sur le véhicule.<br />

« Plus une voiture est décrite en détail, plus<br />

les chances que l’annonce correspondante soit<br />

consultée sont élevées », explique le chef des<br />

ventes.<br />

Les nouvelles prestations de service que « Car<br />

For You » prévoit d’intégrer l’année prochaine<br />

sur les sites des concessionnaires devraient<br />

augmenter la visibilité. Il s’agira par exemple<br />

de bannières publicitaires et de top-listings.<br />

« Nos développeurs de logiciels continuent de<br />

travailler à simplifier la plate-forme pour permettre<br />

aux garagistes de proposer leurs véhicules<br />

sur le marché de l’après-vente », ajoute<br />

Jan Schenker. Il est par ailleurs prévu que les<br />

particuliers puissent eux aussi publier leurs<br />

annonces sur la plate-forme. « Car For You »<br />

veut devenir le numéro 1 sur le marché suisse<br />

des véhicules en ligne. Jan Schenker n’exclut<br />

pas l’arrivée de nouvelles offres de mobilité<br />

: « Ce qui est certain, c’est que les cinq prochaines<br />

années seront passionnantes. » <<br />

Plus d’informations sur :<br />

carforyou.ch<br />

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COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Fidélisation du client<br />

Acquérir des clients malgré<br />

le commerce en ligne ?<br />

Dans son livre qui vient de paraître, Falk Hecker, cofondateur d’Autoplus AG et intervenant lors de la Journée des garagistes<br />

suisses 2019, explique comment les entreprises commerciales et de services peuvent se démarquer de leurs concurrents<br />

et des shops en ligne par l’excellence de leur service. Ses conseils sont également précieux pour les garagistes. Carla Stampfli<br />

Acquérir durablement des clients malgré le commerce<br />

en ligne ? Pour Falk Hecker, auteur et cofondateur<br />

d’Autoplus AG à Wolfsburg, ce n’est<br />

pas un problème, à condition de faire attention<br />

aux aspects psychologiques, sociologiques et<br />

philosophiques lors des contacts avec le client.<br />

Dans son tout dernier ouvrage (Crashkurs Service-Exzellenz.<br />

So heben Sie sich durch herausragenden<br />

Service vom Onlinehandel ab), Falk<br />

Hecker remonte au constat selon lequel plus l’activité<br />

économique se développe dans l’anonymat<br />

à cause de concepts de service virtuels, plus les<br />

relations humaines gagnent en importance.<br />

« Quand nous avons en fait une personne en face<br />

de nous, il y a une grande chance de se démarquer<br />

positivement des prestataires en ligne grâce<br />

au service personnalisé, ou formulé de manière<br />

plus générale, de se positionner par le service »,<br />

écrit Falk Hecker, qui avait proposé un exposé<br />

sur le service après-vente à l’ère de la transformation<br />

numérique lors de la Journée des garagistes<br />

suisses de cette année. Si les produits se valent,<br />

on ne peut pas en dire autant pour les gens qui<br />

offrent un service exceptionnel.<br />

Le livre d’un peu plus de 200 pages renferme<br />

un grand nombre de conseils et d’outils pratiques<br />

permettant aux collaborateurs du secteur<br />

des services et de la vente, et donc aux<br />

garagistes, de se démarquer positivement de<br />

leurs concurrents. Falk Hecker se sert notamment<br />

d’exemples de la branche automobile et<br />

parle de ses propres expériences.<br />

Son ouvrage comporte six parties : estime, communication,<br />

motivation, personnalité, organisation<br />

et transformation. Falk Hecker explique par<br />

exemple à ses lecteurs que pour bien servir leurs<br />

clients, ils doivent les mettre sur un pied d’égalité<br />

sans négliger aucun détail. Il les encourage vivement<br />

à appeler leurs clients par leur nom et à<br />

les informer régulièrement des délais d’attente<br />

pour les prestations commandées. Il écrit aussi<br />

: « Montrez, proposez, racontez, prenez des initiatives<br />

inattendues et bienvenues. » Il explique<br />

comment dire bonjour correctement, mais<br />

montre aussi que les réclamations des clients<br />

sont une excellente entrée en matière pour les<br />

conseiller et que les rabais sans contrepartie engendrent<br />

à long terme des pertes de revenus durables.<br />

Enfin et surtout, il prodigue des conseils<br />

sur la manière d’améliorer son apparence et de<br />

gagner rapidement la sympathie de clients potentiels<br />

lors de nouveaux contacts.<br />

Le livre Crashkurs Service-Exzellenz. So heben<br />

Sie sich durch herausragenden Service<br />

vom Onlinehandel ab est, entre autres, disponible<br />

à la maison d’édition spécialisée Springer-Gabler.<br />

En plus de son mandat de président<br />

du conseil de surveillance d’Autoplus AG, Falk<br />

Hecker intervient en tant que conseiller, donne<br />

des conférences et fait partie de plusieurs comités<br />

et conseils consultatifs. De plus, il est<br />

chargé d’enseignement et professeur honoraire<br />

à l’Ostfalia Hochschule für angewandte Wissenschaften,<br />

sur le campus de Wolfsburg, ses<br />

spécialités étant la gestion d’entreprise dans le<br />

secteur automobile ainsi que l’éthique économique<br />

et d’entreprise. <<br />

Falk Hecker était intervenant lors de la Journée des<br />

garagistes suisses 2019.<br />

Les dix messages principaux<br />

du livre (traduction de certains<br />

passages)<br />

1. « L’anonymat crée une certaine distance, à<br />

la fois dans le voisinage et la société, mais<br />

surtout à cause d’Internet. Veillez donc à<br />

personnaliser l’atmosphère. Appelez vos<br />

clients par leur nom. »<br />

2. « Montrez, proposez, racontez, prenez des<br />

initiatives inattendues et bienvenues. »<br />

3. « Le client doit parler au moins deux fois<br />

plus que vous. Votre rôle consiste à guider<br />

l’entretien par vos questions. » (..) « En<br />

écoutant attentivement notre interlocuteur,<br />

nous parvenons à savoir ce qu’il veut<br />

vraiment. Plus le temps de parole du client<br />

est long, plus le conseiller est jugé aimable<br />

et intelligent. »<br />

4. « Donnez un bon sentiment au client après<br />

sa décision d’achat. Confirmez-lui explicitement<br />

qu’il a fait un bon choix. »<br />

5. « Quand le client vient se confronter à vous,<br />

dites-vous que cela fait partie de votre<br />

travail et que votre interlocuteur vous paie<br />

pour que vous l’écoutiez ! »<br />

6. « En faisant preuve d’empathie, vous parvenez<br />

à comprendre votre client et à communiquer<br />

avec lui, même si vous ne partagez<br />

pas son point de vue sur le sujet. »<br />

7. « L’excellence du service n’est pas une solution<br />

universelle avec un plan directeur<br />

comme clé de la réussite. Elle naît plutôt de<br />

l’amour du détail. Ce sont les petites choses<br />

soi-disant insignifiantes qui débouchent sur<br />

un ensemble correct. »<br />

8. « Respectez scrupuleusement le temps dont<br />

disposent vos clients et observez impérativement<br />

les horaires de rendez-vous ! »<br />

9. « Engagez-vous, soyez ouvert aux innovations<br />

technologiques et intéressez-vous<br />

de près aux nouveaux secteurs d’activité.<br />

Intégrez par la suite les nouveaux outils numériques<br />

dans votre processus de service<br />

et utilisez la transformation numérique pour<br />

intensifier vos relations clients. »<br />

10. « L’excellence du service à l’ère du numérique<br />

implique essentiellement d’anticiper<br />

les besoins du client sur la base de son<br />

comportement observé jusqu’à présent. »<br />

58<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


COMMERCE & SERVICE APRÈS-VENTE<br />

Série « L’atelier de demain », 6 e partie (fin)<br />

La communication<br />

est décisive<br />

La conclusion de cette série consacrée au travail de projet de l’université de Saint-Gall représente la fin chronologique<br />

du processus d’atelier. Le domaine de l’exécution des commandes et des prestations connexes a également permis aux<br />

quatre étudiants de trouver ce qu’ils cherchaient. Sandro Compagno<br />

Lors de l’exécution des commandes, tous les<br />

systèmes logiciels fournissent également les<br />

services inclus dans la totalité du processus<br />

d’atelier. Le groupe de projet de l’Université<br />

de Saint-Gall fait par exemple référence ici à<br />

Stieger Software, qui propose une solution logicielle<br />

novatrice et compacte avec une configuration<br />

individuelle pour les entreprises de<br />

toutes tailles. Les prestations couvrent une<br />

large palette, de l’application de réception à la<br />

saisie du temps. Aligné sur le standard Microsoft,<br />

Stieger Software promet « la sécurité pour<br />

l’avenir et un confort d’utilisation inégalé ».<br />

Avec « AudaWatch », Solera Audatex simplifie<br />

la communication entre l’atelier, le service à la<br />

clientèle et les clients. Ce module permet au réparateur<br />

de documenter les processus de réparation<br />

d’un véhicule à l’aide de photos et d’indiquer<br />

la durée des différentes étapes. Il est alors<br />

possible de mettre ces informations à disposition<br />

du propriétaire de la voiture très simplement<br />

via des services automatisés (par e-mail<br />

ou SMS). Le client peut suivre la réparation de<br />

sa voiture en ligne dans les détails et est régulièrement<br />

informé de l’avancement des travaux<br />

(s’il le souhaite). Les changements de délai de<br />

réparation lui sont automatiquement transmis.<br />

Le scanner de véhicule et le Video Check sont<br />

des outils qui peuvent aussi être utilisés dans<br />

le cadre de l’exécution de la commande ainsi<br />

que pour différents autres processus d’atelier.<br />

Lorsque la commande est exécutée, il faut aussi<br />

la facturer. À cette fin, des solutions open<br />

source sans licence sont disponibles en particulier<br />

pour les petites et moyennes entreprises.<br />

Le groupe de projet prend comme exemple le<br />

logiciel « SQL-Ledger ». La solution de comptabilité<br />

ne nécessite qu’un navigateur Internet.<br />

Tous les processus essentiels d’un logiciel de<br />

comptabilité, tels que l’établissement d’extraits<br />

de comptes, de quittances, de factures ou de<br />

relevés, sont mis à disposition par le logiciel<br />

open source. <<br />

Série : l’atelier de demain<br />

Fixer un rendez-vous, réparer un véhicule,<br />

envoyer une facture, etc. : les processus en<br />

place dans les ateliers suivent plus ou moins<br />

le même modèle. Les nouvelles technologies<br />

permettent cependant de simplifier et d’accélérer<br />

ces processus. Dans le cadre d’un projet<br />

d’étude de l’Université de Saint-Gall (HSG),<br />

Fabienne Rudolf, Michèle Odermatt, Pascal<br />

Inauen et Sophie Stopp se sont penchés sur<br />

les processus mis en œuvre dans les ateliers<br />

automobiles ainsi que sur les technologies<br />

numériques et ont élaboré des propositions<br />

très concrètes pour l’atelier de demain.<br />

La direction de l’UPSA y était assurée par le<br />

service Représentation de la branche, et celle<br />

de la HSG par le professeur d’informatique de<br />

gestion Andrea Back.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> a commenté les résultats de ce<br />

travail de projet dans une série de six épisodes.<br />

Cette série est disponible en ligne à l’adresse :<br />

agvs-upsa.ch/prestations/werkstatt-der-zukunft.<br />

Fin de la série<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>59


LE REGISTRE DES FOURNISSEURS<br />

ANNONCES<br />

Les fournisseurs de la<br />

branche automobile<br />

Le répertoire des fournisseurs proposé par l’UPSA renvoie à des fournisseurs de premier plan de la branche automobile<br />

suisse, qui présentent leurs services et leurs produits classés par catégories sur plusieurs supports. Onze fois par an dans<br />

le magazine <strong>AUTOINSIDE</strong>, mais aussi toute l’année sur le site Internet upsa-agvs.ch, les garages et les ateliers automobiles<br />

internes aux entreprises suisses y trouveront les nombreux articles dont ils ont besoin au quotidien.<br />

1. Équipements d’atelier<br />

3. Accessoires automobiles et tuning<br />

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4. Pièces de rechange et d’usure<br />

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www.hella-gutmann.ch<br />

www.derendinger.ch<br />

5. Pneus, roues et châssis<br />

www.bridgestone.ch<br />

autotechnik.ch<br />

www.firestone.ch<br />

www.technomag.ch<br />

2. Outils et appareils<br />

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ANNONCES<br />

LE REGISTRE DES FOURNISSEURS<br />

7. Lavage et entretien<br />

10. Carrosserie et tôlerie automobile<br />

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13. Formation initiale et continue<br />

6. Huiles, lubrifiants, additifs et<br />

produits chimiques<br />

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9. Matériel informatique et de bureau<br />

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Le répertoire multisupport des<br />

fournisseurs UPSA<br />

L’évolution technologique des véhicules rend<br />

les tâches des ateliers de plus en plus complexes.<br />

Le rôle des fournisseurs est donc plus<br />

important que jamais. Avoir le bon partenaire<br />

à ses côtés est aujourd’hui un facteur de<br />

succès décisif. Le répertoire des fournisseurs<br />

propose une liste recommandée d’entreprises<br />

performantes comme partenaires qualifiés de<br />

la branche automobile suisse.<br />

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<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>61


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

Entretien avec Andri Zisler, comité central de l’UPSA<br />

« Je peux dire ce que je<br />

pense sans avoir à être<br />

politiquement correct »<br />

Andri Zisler a travaillé en tant que garagiste indépendant pendant 20 ans à Coire. Il est président de la section Grisons au<br />

sein du comité de l’UPSA depuis une année et demie. Il nous parle de l’atmosphère qui règne dans les garages, de l’avenir<br />

des petites et moyennes entreprises de garagistes et du luxe de ne plus devoir faire attention aux autres. Sandro Compagno<br />

Monsieur Zisler, vous avez dirigé avec beaucoup<br />

de succès un garage BMW pendant<br />

20 ans à Coire. Pourquoi avez-vous décidé<br />

de rejoindre l’UPSA à l’époque ?<br />

Andri Zisler, comité central de l’UPSA :<br />

Le garage BMW était déjà membre de l’UP-<br />

SA quand je l’ai repris. Pour être honnête, je<br />

n’avais aucune idée de ce qu’était l’UPSA et de<br />

ce que faisait l’association pour les garagistes<br />

suisses. J’ai découvert petit à petit pourquoi<br />

nous avions réellement besoin de cette association.<br />

Pouvez-vous nous donner un exemple ?<br />

Je pense avant tout aux questions juridiques.<br />

Nous avons rédigé nous-mêmes de nombreux<br />

formulaires que l’UPSA mettait déjà à disposition<br />

de ses membres : c’est le cas des formulaires<br />

de courses d’essai et des clauses de<br />

non-responsabilité. Ces documents sont disponibles<br />

en téléchargement pour tous les<br />

membres sur le site Internet de l’UPSA.<br />

Et comment voyez-vous aujourd’hui l’association<br />

en tant que membre du comité<br />

central ?<br />

J’ai vécu des expériences très enrichissantes<br />

en tant que membre du comité dans le canton<br />

des Grisons et président de cette section<br />

aujourd’hui. Mais j’ai aussi réellement pris<br />

conscience de l’envergure du travail de l’UP-<br />

SA lors de notre réunion à huis clos de l’année<br />

passée (la première pour moi). Bien que<br />

les formations initiales et continues restent<br />

des sujets importants, elles ne sont que deux<br />

Comment avez-vous perçu l’UPSA durant<br />

ces 20 années d’affiliation ?<br />

Je savais qu’elle était responsable de la formation<br />

et qu’elle préparait nos jeunes professionnels<br />

pour le futur. En 2006, le président de la<br />

section grisonne de l’UPSA m’a demandé de<br />

faire partie du comité. Ce n’est qu’à partir de<br />

ce moment-là que je me suis consacré intensivement<br />

aux activités de l’association.<br />

Votre perception a-t-elle changé avec<br />

le temps ?<br />

Oui bien sûr, et beaucoup. Chaque mois et<br />

année passés en tant que membre du comité<br />

m’ont permis de poser un nouveau regard sur<br />

les activités. J’ai alors eu conscience de tout ce<br />

que cette association faisait pour ses membres<br />

et leur mettait à disposition. Si j’avais su ça durant<br />

mes premières années en tant que garagiste,<br />

j’aurais beaucoup plus utilisé les nombreuses<br />

prestations à disposition et j’aurais<br />

évité bien des complications.<br />

Andri Zisler siège au comité central de l’UPSA depuis un an et demi.<br />

62<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

éléments parmi toutes les activités de l’association.<br />

Je connais désormais toutes les prestations<br />

et je peux donc aussi m’impliquer en<br />

conséquence. Mais comme déjà dit, il a fallu<br />

une année pour en arriver là.<br />

Quels objectifs poursuivez-vous en tant<br />

qu’entrepreneur au sein du comité central ?<br />

Comme je ne possède plus mon propre garage,<br />

je peux parler librement. Je n’ai plus à craindre<br />

les conséquences venant d’un constructeur ou<br />

d’un importateur. Je viens d’une région un peu<br />

plus éloignée de tout. Il est donc important pour<br />

moi que nous nous engagions pour tous les garages,<br />

et les petites et moyennes entreprises<br />

sont clairement concernées par cet engagement.<br />

Dans notre canton, la plupart des garages<br />

ne sont pas des concessionnaires de marques et<br />

servent leurs clients dans les vallées. Il faut faire<br />

particulièrement attention à eux.<br />

Comment évaluez-vous les perspectives<br />

d’avenir de ces petites entreprises au vu<br />

de la dynamique actuelle de la branche<br />

automobile ?<br />

Elles sont extrêmement importantes dans<br />

notre canton qui compte 150 vallées. La voiture<br />

restera ici encore longtemps le moyen de<br />

transport le plus important, puisqu’elle seule<br />

permet de desservir ces vallées. Et c’est tout<br />

autant important pour les clients qu’ils aient<br />

leur propre garagiste dans leur vallée. Il n’y<br />

aura sûrement pas moins de travail pour ces<br />

entreprises, mais ça ne veut pas dire que ce<br />

travail ne va pas changer. Ces garages connaîtront<br />

aussi des changements qu’ils devront sûrement<br />

adopter.<br />

Quelles sont, selon vous, les perspectives<br />

de la branche automobile suisse dans sa<br />

globalité ?<br />

L’avenir sera en même temps passionnant et<br />

exigeant. Les nouvelles valeurs de référence<br />

sur le CO 2<br />

représentent un défi pour tous les<br />

constructeurs et les importateurs. Il y aura de<br />

nouvelles consolidations. Celles-ci sont sûrement<br />

nécessaires au vu des investissements à<br />

venir : il suffit de penser à l’électromobilité. La<br />

technologie et le comportement en matière de<br />

mobilité évolueront. Il n’est peut-être plus nécessaire<br />

que chacun possède son véhicule : les<br />

usagers pourraient partager un même véhicule.<br />

Cela implique aussi des changements pour le<br />

garagiste. Mais ces véhicules doivent eux aussi<br />

être entretenus, réparés et nettoyés. Je suis<br />

persuadé que le nombre de kilomètres parcourus<br />

en voiture ne baissera pas, mais augmentera<br />

à l’avenir.<br />

Comment les garagistes d’aujourd’hui<br />

peuvent-ils se préparer à un avenir qui<br />

ressemble à une équation à d’innombrables<br />

inconnues ?<br />

Il me semble important de ne pas fermer les<br />

portes à la nouveauté. Les garagistes doivent<br />

être ouverts à ce qui vient à eux. Ils doivent<br />

identifier les nouveaux secteurs d’activité et<br />

adapter leurs prestations. Il y a déjà ici plusieurs<br />

bons exemples de garagistes qui ont mis tout<br />

cela en œuvre avec succès dans leur garage.<br />

Et concrètement ?<br />

Nous avons récemment eu une séance avec<br />

la sous-section Engadine. Un garagiste de la<br />

région a réduit la taille de son entreprise et<br />

aménagé une zone géniale consacrée à l’organisation<br />

d’événements dans une partie de son<br />

atelier. J’ai aussi des exemples de garagistes qui<br />

se consacrent au segment des camping-cars et<br />

réalisent des travaux d’agrandissement et de<br />

transformation. À côté, ils continuent à proposer<br />

des prestations classiques pour voitures de<br />

tourisme. Lorsque l’on parle de nouveaux marchés,<br />

il ne faut pas toujours penser à l’électromobilité<br />

: le segment du camping et des camping-cars<br />

est aussi un nouveau marché qui<br />

connaît surtout une forte croissance.<br />

Vous aviez un garage qui tournait bien<br />

avec près de 30 collaborateurs. Pourquoi<br />

avez-vous vendu votre entreprise ?<br />

Après plus de 30 ans avec la même marque, je<br />

me suis dit qu’il était temps de préparer correctement<br />

l’entreprise pour affronter l’avenir.<br />

Durant les deux prochaines années, l’exploitation<br />

aurait sûrement continué à fonctionner<br />

de la même manière. Mais les investissements<br />

nécessaires pour le futur (et je parle seulement<br />

des trois à cinq ans à venir) auraient été trop<br />

élevés et la situation aurait été toujours plus<br />

difficile. Il était donc évident pour moi d’intégrer<br />

l’entreprise à un groupe afin de pouvoir<br />

profiter d’un maximum de synergies. Il sera<br />

ainsi possible à l’avenir de répartir ce grand<br />

volume d’investissements entre les différentes<br />

entreprises.<br />

L’atmosphère des garages vous manque-telle<br />

aujourd’hui ?<br />

Bien sûr qu’elle me manque. Mais je garde toujours<br />

des contacts grâce à l’association et aux<br />

très bons collègues que j’ai eu par le passé. Je<br />

sens toujours cette même atmosphère à chacune<br />

de mes visites.<br />

Qu’est-ce que vous avez le plus apprécié<br />

dans votre activité de garagiste ?<br />

Les collaborateurs, bien sûr. Tout n’est pas toujours<br />

rose, mais ce sont les collaborateurs qui<br />

font vivre une entreprise. Ce n’est que grâce à<br />

eux que tout le reste peut fonctionner. Tout est<br />

plus simple avec de bons collaborateurs. Un<br />

garagiste a alors plus de plaisir à tout faire et<br />

le succès s’impose presque de lui-même.<br />

Les constructeurs allemands lancent<br />

une véritable offensive électrique. BMW<br />

propose aussi des véhicules électriques<br />

dans son assortiment. Pourront-ils rattraper<br />

le retard accumulé sur Tesla, Renault et<br />

Nissan ?<br />

L’automobile est le secteur industriel le plus<br />

important en Allemagne. Les constructeurs allemands<br />

vont tout faire pour ne pas prendre<br />

de retard dans ce domaine. Leur nouvelle offensive<br />

montre très bien à quel point ils sont<br />

avancés. Je suis donc convaincu que s’il existe<br />

un léger retard, celui-ci sera rattrapé très rapidement.<br />

La branche automobile allemande<br />

jouera également un rôle important à l’avenir.<br />

Quelle voiture conduisez-vous ?<br />

Je suis resté fidèle à ma marque, bien évidemment<br />

! Je conduis toujours une BMW X5.<br />

Lorsque vous avez été élu au sein du comité<br />

central il y a une année et demie, vous avez<br />

déclaré dans <strong>AUTOINSIDE</strong> que vous n’aviez<br />

« plus besoin de plaire à qui que ce soit ».<br />

Comment cette nouvelle liberté se concrétise-t-elle<br />

?<br />

Je n’ai plus à « craindre » tel ou tel importateur.<br />

C’est bien évidemment beaucoup plus<br />

simple de dire franchement ce que l’on pense,<br />

sans devoir toujours être politiquement correct.<br />

Mais ceci s’applique aussi en tant que président<br />

de l’association du canton. Personne ne<br />

peut me reprocher que je ne pense qu’à moi<br />

ou à mon entreprise. Je suis indépendant et je<br />

peux me faire mes idées et les défendre sans<br />

contraintes. <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>63


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

Portrait de Gaetano Gentile, conseiller à la clientèle de l’UPSA<br />

Avec enthousiasme au<br />

service des garagistes<br />

Gaetano Gentile, conseiller à la clientèle de l’UPSA, a travaillé dans la branche automobile pendant plus de 30 ans.<br />

Il prend maintenant sa retraite. Dans une interview accordée à <strong>AUTOINSIDE</strong>, il parle des joies et des peines des<br />

garagistes et explique pourquoi la branche automobile ne le lâchera pas de sitôt. Carla Stampfli<br />

Au port de Lugano : Gaetano Gentile et sa voiture de fonction, avec<br />

laquelle il a parcouru jusqu’à 55 000 kilomètres par an.<br />

64<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


ASSOCIATION & SECTIONS<br />

« Le contact avec les garagistes me manquera » : cela fait plus de 30 ans que Gaetano Gentile travaille dans la branche automobile. Le moment est venu de prendre sa retraite.<br />

Lorsqu’on lui demande quelle a été sa plus<br />

belle expérience, il répond : « Chaque journée<br />

de travail a son lot de souvenirs agréables ».<br />

L’homme de 64 ans est assis à une table du<br />

restaurant « Capo San Martino » à Lugano et<br />

profite de la vue sur le lac. Un moment rare<br />

pour Gaetano Gentile, car il passe la plupart du<br />

temps à voyager en voiture. Il parcourt jusqu’à<br />

55 000 kilomètres par an en qualité de conseiller<br />

à la clientèle du service extérieur de l’UPSA<br />

pour les régions du Tessin, des Grisons, d’Uri<br />

et du Haut-Valais.<br />

Bientôt, Gaetano Gentile ne se déplacera plus<br />

avec sa voiture de fonction, une Ford Mondeo<br />

break. En février, il prendra sa retraite, et sa<br />

carrière professionnelle dans la branche automobile,<br />

qui a duré plus de 30 ans, s’achèvera<br />

alors. Gaetano Gentile revient avec joie sur son<br />

activité professionnelle, particulièrement sur<br />

les trois dernières années passées en tant que<br />

conseiller à la clientèle pour l’UPSA.<br />

« Le contact avec les garagistes me manquera »,<br />

dit-il en souriant. S’enquérir de leurs joies et<br />

de leurs préoccupations, être sensible à leurs<br />

besoins, écouter leurs questions et leurs idées,<br />

les informer des prestations de l’UPSA et de<br />

ses partenaires : Gaetano Gentile appréciait<br />

beaucoup sa fonction en tant que conseiller et<br />

coach, à laquelle il était très attaché. Sa zone<br />

d’activité compte environ 490 garages. Parmi<br />

les zones couvertes par les cinq conseillers<br />

clientèle de l’UPSA, elle est certes la plus<br />

petite en termes de nombre d’ateliers, mais<br />

la plus vaste en termes de surface. « Les longues<br />

distances ne me dérangent pas », raconte<br />

Gaetano Gentile. Au contraire : il profite de ces<br />

trajets en voiture non seulement pour se préparer<br />

mentalement aux visites, mais aussi pour<br />

assimiler les entretiens qu’il vient de mener.<br />

« Je me demande toujours comment nous pourrions<br />

encore mieux soutenir les garagistes ».<br />

Lors de ses visites, le manque de personnel<br />

qualifié est un sujet fréquemment abordé. « De<br />

nombreuses entreprises sont confrontées à ce<br />

problème. Soit parce que les ateliers ne peuvent<br />

pourvoir les postes vacants, soit parce que leurs<br />

collaborateurs partent travailler dans d’autres<br />

branches proposant de meilleures perspectives<br />

salariales », explique Gaetano Gentile. Le côté<br />

positif est que de nombreuses entreprises investissent<br />

dans les formations initiale et continue.<br />

L’administration représente un autre aspect<br />

qui préoccupe les garagistes. « La charge<br />

administrative est devenue énorme. Ce sont<br />

surtout les petites entreprises, très nombreuses<br />

dans ma zone, qui en souffrent », explique-t-il.<br />

Un cas de garantie, par exemple, peut prendre<br />

des heures alors que l’atelier aurait également<br />

besoin de ces heures. « Dans de tels cas, notre<br />

mission est de fournir aux membres les informations<br />

nécessaires et de les envoyer vers<br />

les bons partenaires pour les demandes spécifiques.<br />

» Cela pourrait être par exemple l’association<br />

des concessionnaires ou Figas Fiduciaire<br />

de la branche automobile suisse SA.<br />

« Malgré tous ces défis, l’ambiance parmi les<br />

garagistes est bonne », souligne Gaetano Gentile.<br />

« Ils sont confiants face à l’avenir » !<br />

À l’origine, Gaetano Gentile a effectué un apprentissage<br />

de dessinateur technique de machines,<br />

mais il a atterri dans la branche automobile<br />

peu de temps après. À 20 ans, il a<br />

déménagé du canton de Zurich, où il a passé<br />

sa jeunesse et ses premières années de vie active,<br />

au Tessin, pour y établir une société de<br />

services de renseignements commerciaux.<br />

C’est ainsi qu’il est entré en contact avec le<br />

marché du leasing. Fasciné par cette activité,<br />

il s’est dès lors intéressé au financement de<br />

véhicules. Au début des années 1990, il a rejoint<br />

Emil Frey, où il a été responsable de divers<br />

domaines, de la vente de voitures d’occasion<br />

à la vente de flottes en passant par le poste<br />

de chef de marque. En 2014, des problèmes de<br />

dos l’ont obligé à modifier son rythme de travail<br />

et à suivre une physiothérapie de longue<br />

haleine. Bien qu’il se soit rétabli par la suite,<br />

il envisageait déjà de prendre une retraite anticipée.<br />

« Un jour, j’ai reçu un coup de fil d’un<br />

ancien collègue de travail qui a attiré mon attention<br />

sur le poste vacant de conseiller à la<br />

clientèle de l’UPSA », se souvient Gaetano<br />

Gentile. Il n’a pas hésité longtemps avant de<br />

postuler et s’est rapidement retrouvé à voyager<br />

au service des garagistes.<br />

Maintenant, le moment de prendre la retraite<br />

« officielle » est venu. Gaetano Gentile se réjouit<br />

d’avoir bientôt plus de temps pour lui<br />

et pour son épouse. Ensemble, ils souhaitent<br />

voyager à travers la Suisse et les pays voisins,<br />

et passer davantage de temps sur leur bateau.<br />

Gaetano Gentile ne tournera pas le dos à la<br />

branche automobile aussi rapidement, car il y<br />

est encore fortement attaché. « J’ai vécu beaucoup<br />

de bons moments, vu les tendances évoluer<br />

et connu de nombreux changements », déclare<br />

Gaetano Gentile. Parmi ces expériences,<br />

il évoque notamment l’évolution des exigences<br />

et des besoins des clients, l’augmentation de la<br />

pression sur les marges, la multiplication des<br />

directives des constructeurs et des importateurs,<br />

ou encore le développement continuel<br />

des technologies. « La branche automobile est<br />

en perpétuelle évolution, c’est pourquoi elle est<br />

si passionnante », souligne-t-il.<br />

Il souhaite également continuer de transmettre<br />

son enthousiasme à l’avenir. En effet, Gaetano<br />

Gentile pourrait envisager de poursuivre son<br />

activité pour l’association des garagistes suisses<br />

à temps partiel. <<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong>65


SONDAGE DU MOIS<br />

QUEL SERA L’IMPACT DES<br />

AMENDES SUR LE CO 2<br />

POUR VOS ACTIVITÉS ?<br />

Selon les premières estimations, les<br />

importateurs automobiles suisses doivent<br />

payer entre 50 et 80 millions de francs<br />

d’amendes liées au CO 2<br />

pour l’année<br />

2019. Les personnes interrogées sont peu<br />

confiantes au sujet de l’impact des amendes<br />

pour les garagistes. 66 % des sondés ont<br />

indiqué s’attendre à une future baisse de<br />

leur marge. 21 % pensent qu’ils vendront<br />

moins de voitures, à l’avenir. Seuls 13 % ne<br />

s’attendent à aucun impact négatif.<br />

(État : 13 décembre 2019)<br />

13 %<br />

Je ne m’attends<br />

à aucun impact<br />

négatif.<br />

66 %<br />

Notre marge sera plus petite.<br />

21 %<br />

Nous vendrons<br />

moins de véhicules.<br />

APERÇU D’<strong>AUTOINSIDE</strong> 2 <strong>–</strong> FÉVRIER <strong>2020</strong><br />

Le prochain numéro paraîtra le 4 février <strong>2020</strong> et abordera les thèmes suivants :<br />

La Journée des garagistes<br />

suisses <strong>2020</strong><br />

Conférences et têtes pensantes : la Journée<br />

des garagistes suisses du 14 janvier doit être<br />

une source d’inspiration pour les participants.<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> revient sur cette journée.<br />

ESA va être présente au Salon<br />

de l’auto <strong>2020</strong><br />

Un nouveau site et un nouveau concept : ESA<br />

déménage pour la halle 1 du Salon de l’auto.<br />

Le CEO d’ESA Giorgio Feitknecht explique le<br />

nouveau concept.<br />

Une gestion réussie du stock<br />

d’occasions<br />

Autour du thème central consacré aux « occasions<br />

», <strong>AUTOINSIDE</strong> aborde entre autres les<br />

plates-formes en ligne qui conviennent pour la<br />

gestion de stock d’occasions.<br />

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l’automobile (UPSA)<br />

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Rédaction<br />

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Téléphone : +41 (0) 43 499 19 81<br />

newsdesk@agvs-upsa.ch<br />

Rédaction : Sandro Compagno (sco, responsable<br />

Gestion du contenu), Reinhard Kronenberg<br />

(kro, responsable Journalisme), Jürg<br />

A. Stettler (jas, rédacteur responsable<br />

mobilité), André Bissegger (abi, rédacteur<br />

mobilité), Carla Stampfli (cst, rédacteur<br />

mobilité), Sascha Rhyner (srh, rédacteur mobilité),<br />

Jean-Philippe Pressl-Wenger (jppw,<br />

correspondant Suisse romande), Andreas<br />

Senger (se, domaine technique), Bruno Sinzig<br />

(si, domaine spécial Formation), Raoul Studer<br />

(rst, domaine spécial Politique)<br />

Conception : Robert Knopf, Christoph Pfister,<br />

Fatma Bindal<br />

Commercialisation<br />

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Responsabilité générale<br />

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Georg Gasser<br />

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66<br />

<strong>Janvier</strong> <strong>2020</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>


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