Changer d'air / A l’honneur • Spotlight L’AMOUR DE LA MUSIQUE, SEL<strong>ON</strong> Patou, DE MARIGOT À DAKAR THE LOVE OF MUSIC ACCORDING TO PATOU, FROM MARIGOT TO DAKAR “La musique n’a pas de frontière… il suffit de la laisser couler !” De fait, l’amour de Patou pour son art semble littéralement couler dans ses veines, et déborder de son être à chaque montée sur scène. Pleins feux sur un pilier de la scène musicale caribéenne, sorti tout droit de Sint Maarten. "Music has no barrier so... just let it flow!” In fact, Patou’s love for his art seems to literally flow through his veins, and overflow from his entire being every time he takes the stage. Meet a humble monument of the Caribbean music scene, straight out of Sint Maarten. 30 NOV - DÉC 2019
A l’honneur • Spotlight / Changer d'air 2 <strong>ON</strong><strong>AIR</strong> : Parle-nous de tes projets en cours. Patou : Je viens de rentrer d’un séjour à Dakar, au Sénégal, où j’ai eu l’opportunité d’enregistrer avec Idrissa Diop* qui célébrait ses 50 ans de carrière. J’étais allé assister à une répétition où se trouvait un bassiste que j’avais rencontré quelques jours auparavant, et qui m’a dit : on va répéter à tel endroit, tel jour… Donc je suis allé lui rendre visite et Idrissa Diop était présent. À un moment, son téléphone a sonné ; il s’est levé, s’est rapproché de son bassiste qui m’a dit : “Tiens le micro” – donc j’ai pris le micro ! Idrissa est revenu et m’a dit : “ J’aimerais que tu prennes part au concert de mes 50 ans de carrière” qui allait avoir lieu le samedi – et on était mardi ! Et donc je me suis retrouvé à ce concert, qui se tenait au Musée des Civilisations Noires de Dakar. Youssou N’dour* était, il me semble, chargé de la promotion télévisuelle. C’est ainsi que je me suis retrouvé à faire partie du spectacle et que tout a commencé. Puis je me suis dit bon, tant que je suis ici, pourquoi ne pas enregistrer avec le groupe ? Donc je lui ai parlé et demandé : est-ce que vous seriez prêts à partir en studio, demain, avec le groupe ? Il a répondu : “Oui ! Ça peut se faire !” On a fini par enregistrer un son, qui va me servir de single en solo, et l’album va suivre. OA : Comment s’intitule la chanson ? Patou : Le son s’appelle “Chagrin” et l’inspiration qu’il traduit est celle de sortir une chanson que j’avais déjà en réserve, mais n’avais jamais enregistrée comme je l’entendais. C’est dans cette optique que j’ai enregistré ce son là-bas – partant de tout ce que tu vois au Sénégal, tu sais, la visite de Gorée *… Et je me suis dit : Ok. Je crois que le moment est venu pour moi de poser ce son. OA : Il semble que tes rencontres nourrissent ton inspiration pour de nouveaux sons. Est-ce là un aspect récurrent de ta carrière musicale ? Patou : Cela arrive régulièrement. Lors d’un coup de fil, ou simplement en allant à un concert quelconque… en différents lieux et différents types de festivals car différents types de musique inspirent différents types de sons, tu vois ? À partir de là, tu nourris une vibe qui te donne l’envie d’aller de l’avant. Mais cela arrive en tous lieux et à tout moment ! Juste pour l’amour de la musique… Sur la base de ce que tu ressens au plus profond, de ce que tu as pu <strong>ON</strong><strong>AIR</strong>: Tell us about your ongoing projects. Patou: I just finished a stay in Dakar, Senegal, and had time to record with Idrissa Diop* who was actually celebrating his 50th anniversary. I went to assist a rehearsal and there was that bass man I'd seen a couple of days before, who told me: we'll be rehearsing this place, this date... So I went to visit him and Idrissa Diop was there. At one time, his phone rang; he gets up, goes to his bass man who told me: "Hold the mic.” – so I just hold the mic! Idrissa came back and from there he told me: "I would like for you to take part of my 50th anniversary concert," which was going to be on the Saturday – and this was Tuesday! And with that I ended up in the concert, held at the Musée des civilisations noires in Dakar. Youssou N’dour* is, I think, the one who did the whole promotion with the television and all. From that, I just ended up on this show, and that's the way it started. Then I said well, why not, while I'm here, record with the band? So I talked with him and said: tomorrow, are you guys going to be ready to go in the studio? He said: "Yeah! We can do it!" We ended up recording a track, which I am going to take as a solo single and then the album is right behind. OA: So what's the name of the track? Patou: The track is called ‘Chagrin’ and the inspiration coming out from there is, you know, to release that song that I had already, but had never recorded the way I wanted to record it. And with that now, I got to record that track down there – with all that you see in Senegal, you know, the visit of Gorée*… And I said: Ok. I guess this is the right time, now, for me to record a track. OA: You seem to be drawing inspiration for new tracks from your encounters. Would you say that's a recurring aspect of your musical career? Is it part of your process to meet people and then compose? Patou: It happens often. It could happen on a phone call, it could happen by just going to a concert anywhere... different places and different types of festivals because with a different type of music, you have a feeling for different songs, you know? So, with that, you develop a vibe that makes you want to go forward. But it is happening all over and at all times! Just for the love of Propos recueillis par Sally Stainier en août 2019 - Interview by Sally Stainier in August 2019 / 1. Patou lors de son séjour au Sénégal, en 2019 - Patou during his Senegal trip, in 2019 / 2. En ouverture improvisée du concert de MC Solaar au Ti Saint Barth, dans le cadre du St Barth Family Festival en août 2019 - Impromptu opening of MC Solaar’s show at the Ti Saint Barth, as part of the St Barth Family Festival in August 2019 / Crédits photos - Photo credits : 1. Patricio Piper / 2. Sally Stainier onAir 52 31
Change language