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Mars 2020 | n˚ 232

www.gemengen.lu

Lieven Lambrecht

Directeur des ressources humaines

PwC Luxembourg

LIONEL GENDARME

GRANT THORNTON LUXEMBOURG

RGPD: une obligation de résultats

ANNE OSWALD

INFPC

Connaître l’étendue de ses possibilités

CLAUDE CARDOSO ET SANDRA GRUNEWALD

CHAMBRE DES SALARIÉS

Un investissement en compétences


Gagnez en

compétences

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EDITO

Le cimetière des éléphants

Entre ici socialisme, toi et ton cortège de défenseurs de l’opprimé,

du prolétaire et des destins mal écrits. Promis, nous garderons gravé

dans la mémoire collective le souvenir de ton héritage d’acquis

sociaux. Il y a un peu plus d’un siècle, lorsque tu siégeas pour la

première fois à la Chambre des Députés, tu militais pour le suffrage

universel, défendais seul les ouvriers non-électeurs et luttais contre

un système où la fortune donnait accès à la fonction parlementaire.

Le XX e siècle fut pour toi celui des heures de gloire et pour tes

électeurs, la promesse d’un progrès social. Mais tu es depuis, la

victime d’un embourgeoisement de l’électorat.

Force est en effet d’avouer que la forteresse socialiste s’effrite un peu

partout dans l’Europe libérale que tu peines à combattre. Comme

si ta parole politique avait été vidée de son sens; tant les socialistes

pur jus que les sociaux-démocrates s’échinent à convaincre tombant

toujours plus en désuétude. Mais peut-être y a-t-il une spécificité à

ta déconfiture, ici, au Luxembourg…

Désormais, l’électorat est composé de retraités, de cols blancs, de

fonctionnaires et d’employés du service public sur lesquels peinent

à marquer ta parole. La critique du modèle de croissance fondé sur

la maximisation du profit, la justice sociale, l’Europe solidaire ne

font plus recette.

Etienne Schneider, tête de liste nationale lors des dernières

législatives de 2018 a quitté la scène politique, Alex Brody le Conseil

d’Etat et Nicolas Schmit est à la Commission européenne. Tes

derniers scores aux législatives historiquement bas (de 23% en 2004

à 17% en 2018), laissent à penser à un éloge du compromis pour

expliquer ta présence gouvernementale.

C’est dans ce difficile contexte qu’Yves Cruchten, seul en lice pour

ta présidence, est élu avec près de 99% des suffrages. Celui qui se

veut pragmatique devra trouver les arguments pour séduire, et plus

important encore, pour convaincre. n

La politique est une affaire culturelle qui s’incarne dans une pensée

cultivée devenue collective. En d’autres termes, on ne naît pas

socialiste, on le devient. La solidarité se forme d’un vécu semblable,

d’une pénibilité analogue, de conditions de travail partagées. C’est

ainsi que jadis, ouvriers des mines et de la métallurgie et cheminots

firent bloc autour d’un idéal populaire et d’objectifs communs.

Mais il est loin le temps où, jour après jour et peine après peine,

l’électeur socialiste travaillait encore dans le ventre sombre des

Terres Rouges et dans la fournaise ferraillée des usines. Dans ses

soirs oubliés et dorés de la mousse des bières, le couche-tard des

comptoirs riait son désespoir d’une gorge crassée de poussières.


4

LG

MARS 2020

SOMMAIRE

ECONOMIE

24 | THOMAS VALICI

Fondation IDEA asbl

COVERSTORY

08 | LIEVEN LAMBRECHT

PwC Luxembourg

Comprendre le marché de la titrisation

ECONOMIE

32 | GUY SPANIER ET MARC SPAUTZ

Commune de Schifflange

Perfectionner l’avenir

Une zone d’activité économiquement

circulaire

FORMATION

12 | CLAUDE CARDOSO ET SANDRA

GRUNEWALD - Chambre des salariés

FORMATION

14 | MURIEL MORBÉ ET LUC HENZIG

House of Training

CONSEIL

40 | DR SERGE QUAZZOTTI

ET DR PABLO MOHR – IPIL

Un investissement en compétences

Construire son plan de développement

professionnel

13 e Journée luxembourgeoise

de la propriété intellectuelle

FORMATION

16 | ANNE OSWALD

INFPC

FORMATION

18 | PIERRE HURT

OAI

CONSEIL

42 | MARTIN GUTWILLINGER

Marks & Clerk

Connaître l’étendue de ses possibilités

Se former aux professions de l’OAI

La PI et le Brexit


LG

MARS 2020

5

CONSEIL

44 | LIONEL GENDARME

Grant Thornton Luxembourg

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

56 | YVES MARCHAL ET MARC PONCIN

Luxcontrol

LETZEBUERGER GEMENGEN

Publication éditée par Euro-Editions S.A.

www.gemengen.lu

RGPD: une obligation de résultats,

pas seulement de moyens

ICT

48 | YANN DAGORN

Fujitsu

La digitalisation au cœur du changement

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

60 | WOOD SHAPERS LUXEMBOURG

Société éditrice

Euro-Editions S.A.

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange

Régie publicitaire

Julien Malherbe

marketing@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 30

Administration

Lucia Ori

Tél. 58 45 46-29 • Fax 58 49 19

admin@euroeditions.lu

Raouf Hatira • Tél. 58 45 46 23

secretariat@euroeditions.lu

Modernisation d’applications: la clé de la

réussite de sa transformation numérique

PORTRAIT

80 | MICHÈLE DETAILLE

FEDIL

CLE et BPI Real Estate lancent Wood Shapers,

une entreprise qui casse les codes de l’immobilier

Rédaction

Julien Brun

julien@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26

Martina Cappuccio

martina@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26

Pierre Birck

Adeline Jacob

Raouf Hatira

Conception et réalisation graphique

Sophie Glibert

sophie@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 25

Photographie

Marie De Decker

Eric Devillet

Sébastien Goossens

Agence Kapture

Impression

Imprimerie Centrale

Un accent belge dans la «voix de l’industrie luxembourgeoise»

© Euro-Editions

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de

leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.

Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.

Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et

peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne

pourrait nullement être tenu pour responsable.


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LG

MARS 2020

INDEX

08 | LIEVEN

LAMBRECHT

Directeur des ressources

humaines

PwC Luxembourg

12 | CLAUDE

CARDOSO

Conseiller de direction

Luxembourg Lifelong

Learning Center

12 | SANDRA

GRUNEWALD

Conseillère de direction

Luxembourg Lifelong

Learning Center

14 | ANNE

OSWALD

Responsable du département

lifelong-learning.lu

INFPC

16 | MURIEL

MORBÉ

Director

House of Training

16 | LUC

HENZIG

CEO

House of Training

18 | PIERRE

HURT

Directeur

OAI

© Matthieu Barbosa

© Mike Zenari

© Olivier Minaire

08 | CHRISTIAN

SCHARFF

People & Organisation

Leader

PwC Luxembourg

18 | MICHELLE

FRIEDERICI

Architecte

membre du conseil

OAI

24 | THOMAS

VALICI

Economiste

Fondation IDEA asbl

28 | PABLO

GARNICA

CEO

J.P. Morgan Luxembourg

32 | GUY

SPANIER

Conseiller climat

Commune de Schifflange

32 | MARC

SPAUTZ

Echevin

Commune de Schifflange

38 | GILLES

ROTH

Bourgmestre

Commune de Mamer

40 | DR SERGE

QUAZZOTTI

Directeur

IPIL

40 | DR PABLO

MOHR

Expert senior en propriété

intellectuelle

IPIL


LG

MARS 2020

7

42 | MARTIN

GUTWILLINGER

Senior Associate et Conseil

en Propriété Industrielle

Marks & Clerk Luxembourg.

44 | LIONEL

GENDARME

Advisory Partner

Grant Thornton Luxembourg

48 | YANN

DAGORN

Head of Managed

Application Services

Fujitsu

54 | GEORGES

MISCHO

Bourgmestre

Commune de

Esch-sur-Alzette

56 | YVES

MARCHAL

Directeur des opérations

Luxcontrol

56 | MARC

PONCIN

Directeur des opérations

Luxcontrol

58 | MANUEL

MARINHO

Gérant

Marinho Steel

64 | STEFAN

HILDEBRANDT

Chef de projet

Moreno Architecture

& Associés

64 | STEFANO MORENO

Architecte

Concepteur et fondateur

Moreno Architecture

& Associés

66 | ARLETTE

SCHNEIDERS

Architecte associée gérante

Arlette Schneiders

Architectes

70 | LÉON

GLODEN

Bourgmestre

Commune de Grevenmacher

76 | PAUL

WEIMERSKIRCH

Bourgmestre

Commune de Schifflange

80 | MICHÈLE

DETAILLE

Présidente

FEDIL


8

LG

MARS 2020

COVERSTORY

Perfectionner l’avenir

On sait que la formation est un enjeu crucial pour l’avenir des

entreprises, des emplois, des régions et des Etats. Les études

montrent que licencier les profils désuets pour recruter de

nouvelles compétences est trois fois plus onéreux que d’agir

en interne. Si la quasi-totalité des CEO s’inquiètent de la

disponibilité des compétences au sein de leur entreprise,

une grande majorité des employés craignent que leur métier

soit un jour disrupté par le digital et sont prêts à acquérir

de nouvelles compétences pour changer de poste. PwC

Luxembourg a vu là un alignement des planètes pour créer

«Skills Expander». Interview croisée de Lieven Lambrecht,

directeur des ressources humaines, et de Christian Scharff,

People & Organisation Leader.

Comment présenter le «Skills expander»?

CS: C’est une plateforme digitale qui permet

à une organisation de définir sa trajectoire

en termes d’emplois, de connaître les

compétences dont elle aura besoin à l’avenir,

de communiquer les postes disponibles

et d’assurer la formation individuelle.

Les collaborateurs occupant des métiers

voués à disparaitre par la digitalisation et

l’automatisation peuvent ainsi être conseillés,

orientés selon leurs souhaits et combler

leurs écarts de compétences. L’objectif de

cette solution opérationnelle est de placer

la bonne personne dans la bonne position,

équipée de la bonne formation dans une

période de temps comprimée.

LL: Cet outil conçu au Luxembourg

est unique en son genre et s’exporte

mondialement. Intégré à PwC, il profite à

tous nos collaborateurs à travers le monde et

répond à des enjeux à la fois professionnels

et personnels dans le monde digital qui se

profile.

Nos métiers d’audit et de conseil sont

actuellement en pleine mutation et il en va

de notre responsabilité que d’accompagner

nos collaborateurs dans ce changement.

C’est pourquoi PwC investit trois milliards

d’euros à l’acquisition de nouvelles capacités.

Bien évidemment il en va de notre

compétitivité future mais ces investissements

dépassent largement le cadre

de l’employabilité de nos collaborateurs.

L’idée est qu’en les formant à l’IoT, la

robotique, l’IA, etc. nous créons aussi

des citoyens digitaux qui évolueront plus

aisément dans un monde digital.

Qu’est-ce que l’«upskilling»?

CS: Un salarié européen reçoit en moyenne

entre trois et cinq jours de formation annuels

dont l’objectif principal est d’approfondir

ses connaissances du métier. Seulement

20% de ce temps est dédié à de nouveaux

savoirs; ce qui est bien évidemment trop

peu. Acquérir de nouvelles compétences

requiert un minimum de 15 à 30 jours par

an.

Si les entreprises matures comprennent

l’importance du perfectionnement, elles

rencontrent néanmoins des difficultés à le

mettre en place. Certes, il y a un problème

de méthodologie mais aussi d’outillage

et c’est pourquoi nous avons créé «Skills

expander».

LL: La montée en compétence est devenue

plus que jamais la réponse indispensable

à la transformation technologique

et économique en cours. C’est un

élément essentiel d’un nouveau «contrat

social» dont les nouveaux changements

technologiques ont besoin si nous voulons

qu’ils représentent une chance pour tous.

À qui s’adresse cette plateforme?

LL: Les utilisateurs sont de grandes

entités privées et publiques comme les

gouvernements, régions, villes et groupes

internationaux. En somme tous ceux qui

cherchent à comprendre la dynamique de

l’emploi, à assurer les bonnes formations

aux bonnes personnes, à adapter les

programmes des universités et écoles en

fonction des besoins.

Imaginez une mégalopole capable d’anticiper

et de comprendre les métiers voués

à disparaître et les nouveaux besoins en

termes de capacités. Elle sera alors en

mesure d’agir sur toute une série de leviers

(éducatif, migratoire, immobilier, etc.), et

ce, de manière préventive.


Il en va de la capacité d’agir en amont de la

pénurie de compétences.

CS: Les gouvernements sont directement

concernés par l’employabilité de leurs

citoyens. Se doter de cette plateforme

leur permettrait de la mettre à disposition

des industries qui sont prioritaires à leur

économie par exemple.

On sait ce que coûte la non-formation en

termes de licenciements, de délocalisations,

de chômage, d’anxiété, de tensions sociales

et de montée des populismes. La Norvège,

le Costa Rica, Singapour ont déjà décidé

de mettre des plateformes de perfectionnement

à des échelles nationales et

d’autres législations s’y intéressent de près.

À l’instar de messieurs Schmit et Breton,

commissaires européens à l’Emploi et au

Marché intérieur qui le mettent à l’agenda

stratégique de l’Union européenne.

L’Europe connait une baisse de sa

démographie et fait face à la métamorphose

technologique des métiers. Plus inquiétant

encore, le taux d’inactivité des 18-30 ans est

de 15% (28% en Italie et 33% en Turquie).

C’est un sujet immanent politique dans la

mesure où si rien n’est fait, la pénurie de

talents poussera les entreprises à prospecter

là où ils sont: à la concurrence dans un

premier temps, puis en se délocalisant.

Le perfectionnement au sein de l’entreprise

est le meilleur moyen de s’alimenter en

bonnes compétences.

Lieven Lambrecht

“Placer la bonne

personne dans

la bonne position”


10 LG

MARS 2020

COVERSTORY

Christian Scharff

Comment se passe le déploiement de ce

service dans l’entreprise?

CS: De manière relativement simple. Nous

avons développé une plateforme intégrée

avec un ensemble de modules flexibles

qui peuvent être facilement adaptés aux

besoins spécifiques des entreprises. La

plateforme donne accès à différentes

populations selon des droits qui sont

propres à chacun et déterminés au préalable

par la direction. S’y trouvent les ressources

humaines qui peuvent par exemple piloter

la plateforme et avoir une vue d’ensemble,

les coachs internes et les organismes

spécialisés alimentant les formations et les

collaborateurs. Chaque participant accède

à la plateforme via un seul point d’entrée.

La planification des effectifs, l’évaluation

des compétences, l’appariement des

emplois et des formations, la protection des

données et la communication intégrées sont

ainsi assurés.

“Agir en amont

de la pénurie de

compétences”

LL: Ces services existent déjà dans certaines

entreprises mais de manière verticale. Nous

avons voulu assurer une plus grande rapidité

et fluidité entre la stratégie et l’exécution.

Et ce, tout en assurant la sécurité des

données, la confidentialité, la sécurisation

des courriels, etc.

La méthodologie permet aux parties

prenantes de conceptualiser, de cocréer

et de prototyper de nouveaux produits,

services, stratégies et modèles commerciaux

et de préparer au mieux l’initiative de mise

à niveau.

Le résultat est la précision, un budget

défini, une stratégie de mise en œuvre et

d’exécution définie et un plan d’engagement

des parties prenantes. n

© Olivier Minaire

PwC Luxembourg

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LES OFFRES DE FORMATIONS 2020 | 2021

255 Modules en cours du soir

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22 Modules offerts également en cours de jour

200 Séminaires / Seminars / Seminare

Diplôme d’accès aux études universitaires

Option Littéraire (DAEU-A)

Formations universitaires

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• Master Banque, Finance, Assurance, parcours Fonds et Gestion Privée

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parcours Contrôle de Gestion

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Formations spécialisées

• Diplôme d’Université Sophrologie

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Nos partenaires universitaires

• Certificat Contrôle Interne / Certified Internal Control Specialist

• Cours d'initiation à la langue luxembourgeoise A1.1.

• Cours Cisco Networking Academy

Formations pour seniors

Certifications tout au long de l’année

• European Computer Driving Licence, ECDL

(English, Français, Deutsch)

• Pearson VUE - Certification and professional licensing (English)

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• ACI - The Financial Markets Association (English) -

The Frankfurt School of Finance and Management

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2-4 rue Pierre Hentges | L-1726 Luxembourg

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Heures d'ouverture du lundi au vendredi de 08h00 à 18h00


12 LG

MARS 2020

FORMATION

Un investissement

en compétences

L’organisme de formation de la Chambre des salariés du

Luxembourg, le Luxembourg Lifelong Learning Center

(LLLC) insiste sur la nécessité de proposer une offre de

formation continue de qualité sous différents formats qui

réponde réellement aux besoins des salariés et plus globalement

aux besoins du marché du travail. Claude Cardoso et Sandra

Grunewald, tous deux conseillers de direction au sein du

LLLC, nous décrivent leur offre générale de formation.

Claude Cardoso et Sandra Grunewald

Quelles sont les différentes formules

proposées par le LLLC en matière de

formation?

Ces 50 dernières années, notre activité de

formation continue n’a cessé d’évoluer. A

ce jour, notre offre se compose de cours du

soir, séminaires, conférences thématiques,

formations spécialisées, formations surmesure,

formations pour séniors, formations

universitaires et nous proposons également

des certifications internationales dans

divers domaines. Par rapport à la situation

linguistique au Luxembourg, nos formations

sont principalement dispensées en langues

française et anglaise, mais également en

luxembourgeois, en allemand et en portugais.

Le nombre de participants à nos formations

n’a cessé d’augmenter et nous comptons

désormais plus de 12.000 candidats par année.

Quelles formations remportent le plus

de succès?

Les cours du soir enregistrent à eux

seuls plus de 5.000 candidats par année.

Cette offre se compose de 255 modules

différents qui sont regroupés en profils de

formation thématiques, et ce, dans 7 domaines

différents. Chaque profil est composé


LG

MARS 2020

13

d’environ 6 modules de cours qui comptent

chacun en moyenne 25 heures de cours

réparties sur une dizaine de séances. Chaque

cours est sanctionné par un examen final et

après réussite de l’ensemble des examens

composant un profil, les candidats se voient

décerner un diplôme qui est co-signé par

le ministère de l’Education nationale, de

l’Enfance et de la Jeunesse.

Quelles sont les conditions d’accès à ces

formations?

Nous essayons de proposer une gamme de

formations accessible à tous les profils de

différents niveaux afin que les candidats aient

la possibilité de progresser par palier dans

leur projet de formation continue. Ainsi, il est

possible de s’initier à une thématique comme

la comptabilité ou les ressources humaines,

par exemple, en suivant un ou deux profils

de nos cours du soir, puis de poursuivre

sa professionnalisation en participant à

des séminaires ponctuels traitant de sujets

spécifiques. Par la suite, si le candidat acquiert

assez d’expérience professionnelle, il pourrait

même prétendre à intégrer une de nos

formations de niveau universitaire (bachelor

ou master) par le biais de la validation des

acquis de l’expérience (VAE).

Vous venez d’évoquer des formations

ponctuelles pour se professionnaliser,

que comprend votre offre de séminaires?

Nous proposons un panel de plus de 200

séminaires dans les domaines variés que

sont: finance, fiscalité et comptabilité,

développement personnel et professionnel,

sécurité, bien-être et santé au travail, gestion

des ressources humaines et formation,

gouvernance, gestion des risques et

conformité, technologies de l’information

et de la communication, droit, marketing,

communication, achat et logistique.

Les séminaires réunissent des apprenants

de profils différents et venant de plusieurs

entreprises, donc de contextes différents

portés par l’intérêt commun pour le sujet. Ce

sont nos séminaires inter-entreprises. Notre

offre de séminaires est aujourd’hui notre

vitrine, car de plus en plus d’entreprises

demandent des séminaires sur-mesure, coconstruits

en fonction de leurs besoins. Le

contenu est alors élaboré en tenant compte

des objectifs de l’entreprise, des profils

à former, des compétences à acquérir,

de la culture d’entreprise, etc. Nous

travaillons en collaboration avec l’entreprise

commanditaire, souvent en présence du ou

des formateur(s) spécialisé(s), afin de créer

un cahier des charges précis, définissant les

besoins en formation et les objectifs visés

afin de mettre en œuvre une ingénierie

pédagogique adaptée au public-cible.

De plus en plus d’entreprises prennent

conscience de la nécessité de former

régulièrement leur personnel et de la plusvalue

des formations sur-mesure, si bien

qu’aujourd’hui deux séminaires sur cinq sont

créés via cette formule. La hausse de 37%

du nombre de participants que nous avons

enregistrée par rapport à l’année dernière

nous conforte dans nos pratiques.

Par rapport aux formations professionnalisantes,

parlez-nous plus spécifiquement

de vos séminaires dans le domaine de

l’IT…

Déjà dans les années 70, nous étions

parmi les premiers acteurs à proposer des

formations IT; aujourd’hui la demande ne

cesse d’augmenter. Pour y répondre, nous

proposons des formations très variées allant

de la formation de base sur un ordinateur

à la création d’une application ou d’un site

web tout en passant par l’installation et la

programmation de réseaux informatiques.

En effet, grâce à notre partenariat avec la

Cisco Networking Academy, nous touchons

également à des sujets plus complexes tels

que la cybersécurité, l’IoT, la programmation

de réseaux IT et bien d’autres domaines

encore.

Qu’est-ce que la Cisco Networking

Academy?

Nous proposons l’ensemble de ces cours en

collaboration avec le Competence Centre

de l’Université du Luxembourg. Pour

les séminaires de la Cisco Networking

Academy, les participants ont accès à une

plateforme électronique d’apprentissage

mondiale qui leur permet d’accéder à un

matériel didactique diversifié ainsi qu’à des

logiciels de simulation. L’objectif étant de

leur permettre de se préparer et d’acquérir

des compétences avant, pendant ou après

la formation. En règle générale, ils suivent

deux jours de formation intense sur un sujet

donné. Les apprenants bénéficient ensuite

d’environ trois semaines de pause pour

l’assimilation et la mise en application, à la

suite desquelles ils suivront à nouveau trois

jours de formation.

Les formations de la Cisco Networking

Academy (cybersecurity, IoT, language

de programmation Python, Réseaux IT,

etc.) peuvent également être adaptées aux

besoins des entreprises et aux niveaux de

connaissance des salariés. L’organisation de

la formation d’un point de vue pédagogique

et de la durée sera dans ce cas bien sûr

paramétrée en collaboration avec l’entreprise

afin de s’assurer un résultat optimal au

niveau de l’acquisition de connaissances et

de compétences.

Une grande force de ces formations réside

dans la partie pratique de ces dernières.

Le LLLC s’est d’ailleurs équipé d’un

laboratoire informatique complet (routeurs,

switches, etc.) pour que les participants

puissent appliquer l’enseignement reçu et

s’entrainer à la manipulation de ces outils

avant de devoir reproduire ces gestes sur le

terrain. Favorisant un mode d’apprentissage

hybride, ces séminaires sont complétés par

des leçons à suivre en ligne via la plateforme

de la Network Academy. Cette formule dite

«blended learning», c’est-à-dire en partie

à distance et en partie en présentiel, séduit

de plus en plus les apprenants. Cerise sur

le gâteau, ces formations sont sanctionnées

par des certifications officielles reconnues

partout dans le monde.

Bref, notre objectif est que chacun bénéficie

d’une formation de qualité et puisse se

prévaloir de nouvelles compétences solides

et appliquées. n

Luxembourg Lifelong Learning Center

2-4 rue Pierre Hentges

L-1726 Luxembourg

formation@LLLC.lu

www.LLLC.lu


14 LG

MARS 2020

FORMATION

Connaître l’étendue

de ses possibilités

L’Institut national pour le développement de la formation

professionnelle continue est un établissement public sous la

tutelle du ministère de l’Education nationale, de l’Enfance et

de la Jeunesse. La mission phare de l’INFPC est la promotion

de la formation tout au long de la vie au Luxembourg.

Interview d’Anne Oswald, responsable du département

lifelong-learning.lu.

Comment pourrait-on présenter la plateforme

lifelong-learning.lu?

Incontestablement comme le site de

référence en matière de formation tout au

long de la vie au Luxembourg. Il est géré

et animé par l’INFPC et alimenté dans une

large mesure par les organismes de formation

membres.

lifelong-learning.lu donne accès à 9.000

formations référencées couvrant tous les

secteurs d’activité de l’économie luxembourgeoise.

Il centralise les informations

nécessaires concernant les formations:

descriptif, prérequis, contenu, public cible,

coordonnées de l’organisme, horaires et

lieux, etc. Il présente également une information

élargie sur les aides à la formation,

les diplômes, les événements et les textes

légaux.

C’est un outil résolument pratique au service

des différents publics cibles.

Anne Oswald


LG

MARS 2020

15

Justement, à qui s’adresse la plateforme?

La formation tout au long de la vie a une

résonance universelle. Par conséquent,

lifelong-learning.lu concerne tout le monde.

Il s’agit des individus, qu’ils soient résidents

ou frontaliers, employés, fonctionnaires

ou demandeurs d’emploi. La plateforme

s’adresse également aux entreprises, aux

organismes de formation et aux professionnels

de l’orientation et de l’emploi.

Quelles sont les formations les plus

sollicitées?

18% des recherches concernent l’informatique

et les télécommunications. Viennent ensuite

les langues (16%), la gestion d’entreprise

et les ressources humaines (16%), la finance,

l’assurance et le droit (13%) et le développement

personnel et professionnel (7%).

Il convient de noter que les langues sont

restées, pendant longtemps, premières

de ce top 5. La diversification des formations

suit logiquement celle des besoins de

l’économie en général.

Quelles sont les dernières évolutions

apportées au portail?

La navigation est désormais accessible en cinq

langues (français, anglais, allemand, portugais

et luxembourgeois). Nous mettons également

quotidiennement à jour les descriptifs

des formations et les classons par domaines.

De plus, nous publions régulièrement les actualités,

les événements organisés et les évolutions

réglementaires en matière de formation.

La page d’accueil a été complètement revisitée

afin d’optimiser l’ergonomie et l’expérience

de l’utilisateur. Le moteur de recherche ainsi

que les contenus les plus consultés ont été mis

en évidence. Ainsi, une douzaine de filtres

avancés permettent d’affiner la recherche.

Et quatre onglets sont dédiés respectivement

aux rubriques «Obtenir un diplôme grâce

à la formation continue», «Aides aux

particuliers», «Cofinancement de la formation

en entreprise» et «Cours pour adultes du

ministère de l’Education nationale».

Rester à la pointe du développement

technologique est primordial pour garantir

la qualité du portail. C’est pourquoi nous

offrons une connexion sécurisée (https)

et nous optimisons régulièrement notre

référencement sur les moteurs de recherche.

“L’intérêt porté

à la formation

est sans conteste

grandissant”

Votre rôle est d’informer, de faciliter

mais également de fédérer…

En effet et c’est la raison pour laquelle nous

animons des ateliers dédiés aux professionnels

de la formation. Deux «afterworks» ont été

organisés en 2019, l’un sur les qualifications de

demain dans le domaine de l’industrie et l’autre

sur les chiffres clés de la formation en entreprise.

Chaque année de nouveaux thèmes sont

proposés. Rassembler les organismes et discuter

d’un thème d’actualité permet de mieux se

connaître.

Nous souhaitons également tisser des liens à

travers la création de contenus. Nous collaborons

ainsi avec Guichet.lu, Moovijob et RTL.

L’objectif est la mise en cohérence de nos outils

afin d’en tirer le meilleur impact possible.

L’employabilité passe aussi par des formations

certifiantes et des diplômes…

Selon chaque type d’enseignement (secondaire,

formation professionnelle, supérieur, maîtrise

artisanale), lifelong-learning.lu présente

les différentes alternatives pour obtenir un

diplôme, une fois sorti du système scolaire.

Et ce, sans oublier la validation des acquis

de l’expérience qui constitue une voie

supplémentaire d’accès au diplôme.

Les possibilités de se former après l’école

sont multiples. Pour mener à bien son

projet professionnel, il est primordial de

connaître l’étendue de ses possibilités.

Quelles sont les perspectives futures de

lifelong-learning.lu?

Nous travaillons actuellement à une refonte

du portail qui améliorera encore davantage

l’ergonomie et le design.

En outre, nous publions annuellement le

répertoire des organismes de formation.

Ce support sera désormais disponible en

version digitale uniquement. Cet outil B2B,

qui répertorie 470 organismes agréés, est

un facilitateur pour les démarches d’achat

de formation.

lifelong-learning.lu a enregistré une

augmentation de 17% de ses visites entre

2018 et 2019. Avec trois millions de

pages consultées l’année passée, l’intérêt

porté à la formation est sans conteste

grandissant. Et c’est une bonne chose dans

la mesure où la digitalisation engagée par

les entreprises et l’émergence de nouveaux

métiers nécessitent, de facto, de nouvelles

compétences. n

lifelong-learning.lu

en chiffres

9000 formations disponibles

60 domaines de formation

271 organismes agréés

Pass vers 74 métiers

et professions

INFPC

2 Rue Peternelchen

L-2370 Howald

www.lifelong-learning.lu


16 LG

MARS 2020

FORMATION

Construire son plan

de développement

professionnel

Après deux ans de travail sur le réaménagement de son

catalogue de formations, la House of Training nous présente le

fruit de son travail. Tout en apportant davantage de cohérence

à la présentation de son système formatif, l’organisme y

met en évidence les perspectives d’évolution d’une carrière

professionnelle grâce à la formation continue. Luc Henzig et

Muriel Morbé, respectivement CEO et Director de la House of

Training, nous parlent de ces changements et de leurs avantages.

Pourquoi avoir changé la présentation

de l’offre?

LH: Notre catalogue rassemble près

de 950 formations et il était jusqu’ici

parfois difficile de trouver l’information

recherchée, c’est pourquoi nous voulions

modifier son organisation.

Notre devise «identifier le besoin en

formation» s’appuie sur notre écosystème qui

se reflète au sein de notre catalogue. En tant

qu’organisme de formation, nous sommes

d’une part l’interlocuteur privilégié des

entreprises et particuliers qui consomment

nos formations. Les entreprises ont des

besoins en compétences qu’elles ne savent

pas toujours formuler et nous intervenons

en tant que conseillers en formation pour

identifier les formations appropriées à leurs

besoins. D’autre part, nous travaillons avec les

associations et fédérations professionnelles

liées à la Chambre de Commerce, dont

nous dépendons. Elles nous communiquent

ainsi les besoins en formation sectoriels. En

combinant ces deux sources d’information

nous avons un bon aperçu des besoins en

compétences concernant les métiers du futur

ou le renfort de métiers existants. En fonction

de la demande exprimée, nous partons alors

à la recherche de formateurs et d’experts qui

peuvent dispenser les formations. Ceux-ci

peuvent provenir d’universités ou écoles,

du terrain, d’une société spécialisée dans un

certain domaine,…

Les formations peuvent être consommées

comme présentées au sein du catalogue,

ou bien adaptées sur-mesure pour les

entreprises ou fédérations. Nous créons

également des cours qui ne figurent pas

au sein du catalogue si un secteur ou une

entreprise en fait la demande.

Quels types de formations proposez-vous?

MM: Nos formations s’inscrivent dans

un système imbriqué, passant du simple

cours isolé au diplôme. Nous proposons

ainsi par exemple des cours isolés pour

parfaire une expertise. Ils sont liés à un

bloc de compétences lui-même inscrit dans

un profil professionnel et, le cas échéant,

dans une formation diplômante. Une fois

validés, ces cours isolés pourraient faire

l’objet de dispenses si l’apprenant souhaitait

poursuivre la formation diplômante dans

laquelle ce cours s’inscrit. Les programmes

diplômants donnent accès à des titres de

bachelier ou master. Ils sont conçus par nos

partenaires académiques et débouchent sur

l’obtention d’un diplôme universitaire.

Comment naviguer dans ce nouveau

catalogue?

LH: La sélection des formations appropriées

peut se faire par différentes portes.

Depuis le départ, nous proposons les

formations par secteur d’activité ou

activités transversales. Nous avons décidé

d’innover à ce niveau en proposant

également une sélection de profils

professionnels. Pour ce faire, nous avons

identifié 63 profils professionnels répartis

au sein de différents secteurs d’activité.

Nous avons fait correspondre à chacun de

ces profils des blocs de compétences qu’il

est nécessaire d’acquérir. Pour chaque bloc

de compétences, nous renseignons les cours

appropriés pour les développer.

MM: Notre collaboration avec les fédérations

est alors primordiale pour l’identification

des profils professionnels et des compétences

qui y correspondent. Nous adaptons ensuite la

même logique aux profils transverses comme

les chargés de communication, les comptables

en entreprise,…

Nous présentons ainsi vingt domaines

d’activités regroupés en quatre catégories:

les dirigeants d’entreprise, les activités de

support, les formations sectorielles et le

développement personnel. Ce dernier volet

reprend par exemple le développement

de softskills nécessaires à la prise de

responsabilités au sein d’une entreprise. Les

profils professionnels fonctionnent souvent

selon le modèle de «poupées russes» où le

collaborateur peut évoluer en responsable

d’équipe puis en dirigeant en acquérant

des compétences supplémentaires au fil

des formations reçues. Ce développement

se fait en parallèle des formations suivies

concernant le profil professionnel choisi.

LH: Enfin, il est possible d’identifier la bonne

formation en opérant une recherche par

thématique. Certains cours sont difficiles à

intégrer dans un profil professionnel, comme


la finance durable par exemple. Il s’agit

simplement d’une thématique de formation

pouvant compléter une formation globale.

Quels sont les avantages de cette nouvelle

présentation?

LH: Elle fait le lien avec les offres

d’emploi rédigées par les entreprises et

rend les compétences recherchées par les

employeurs accessibles par la formation.

Ainsi, lorsqu’un employé voudra évoluer au

sein de son entreprise, il pourra également

y trouver les formations qui le permettront.

MM: Dans la même idée, chaque personne

occupant une fonction précise au sein

d’une entreprise peut à travers son profil

professionnel identifier les formations qui

pourraient lui être utiles dans son métier.

LH: Ainsi, chaque travailleur peut facilement

déterminer son plan de développement

professionnel ou personnel et identifier

des formations ponctuelles ou des blocs de

formations à suivre pour atteindre ses objectifs.

Quelles sont les tendances que vous

observez en matière de formation

continue?

MM: Nous comptons chaque année

davantage d’inscriptions à nos formations.

On note par ailleurs que 88% de nos

apprenants sont envoyés par leur entreprise.

Nous remarquons également une tendance

pour les entreprises vers des formations surmesure

pour résoudre des problématiques

spécifiques en interne. Dans ce cadre, la

phase de conseil est très importante et

nous veillons à rencontrer l’entreprise pour

définir ses besoins avec précision. Cette

rencontre se fait en présence de l’expert qui

assurera la formation.

Ces formations sont fortement axées sur la

mise en pratique des connaissances acquises

pour développer un savoir-faire. Souvent,

nous proposons une phase d’e-learning

en amont des cours afin d’avoir un niveau

en classe plus homogène et d’aller ensuite

plus loin dans l’apprentissage pendant le

cours. n

House of Training

7, rue Alcide de Gasperi

L-1615 Luxembourg

customer@houseoftraining.lu

www.houseoftraining.lu

Muriel Morbé et Luc Henzig

“Nous avons

identifié 63 profils

professionnels

répartis au sein

de différents

secteurs d’activité”


18 LG

MARS 2020

FORMATION

Se former

aux professions de l’OAI

Depuis 2015, des experts de l’OAI collaborent avec les formateurs de la House of Training

pour élaborer des formations de qualité, à destination des personnes exerçant une profession

de l’OAI ou à celles des secteurs communal et étatique désireuses de développer leurs

compétences. Michelle Friederici, architecte membre du conseil de l’OAI, Muriel Morbé,

directrice de la House of Training, et Pierre Hurt, directeur de l’OAI, nous parlent en détail

du contenu du cycle 2020 des formations continues de l’OAI.

“Proposer

des formations

cohérentes

et adéquates

pour développer

les compétences

de nos membres”

Comment est née la collaboration entre

l’OAI et la House of Training?

PH: La collaboration entre l’OAI et la

House of Training date de 2015. Mais, dès sa

création il y a trente ans, l’OAI a organisé de

sa propre initiative des formations régulières

pour ses membres. C’est en 2003 que l’OAI

s’est associé avec le CRP Henri Tudor pour

proposer un cycle de formations puis, à la

disparition du CRP, avec le Luxembourg

Institute of Science and Technology (LIST).

Ce cycle a ensuite été repris et développé

avec la House of Training dans le cadre de la

création de cette dernière.

Dans l’objectif d’élaborer des contenus

pertinents et afin de faire évoluer le cycle

de formations en fonction des besoins du

secteur et des demandes des professionnels,

un comité scientifique a vu le jour. Il est

composé d’experts des professions OAI

(architectes, ingénieurs-conseils, urbanistes)

et de spécialistes de la formation de la House

of Training permettant par conséquent une

complémentarité des compétences et une

collaboration de proximité.

Nos membres sont nombreux à suivre ces

formations et ils ont toujours exprimé la

volonté de se former. Et ce, bien avant que lors

de l’assemblée générale de 2019, nos membres

approuvent une modification de notre

règlement intérieur visant à instituer une

obligation de formation pour l’ensemble de

nos professions OAI. Cela montre bien que les

membres de l’OAI sont actifs, l’ont toujours

été et comptent bien le rester. Ne serait-ce

que parce que les membres de l’OAI doivent

entretenir et développer leurs compétences

pour être les interlocuteurs de confiance afin

de sécuriser le maître d’ouvrage.

A qui s’adressent ces formations?

MM: Le public est très varié. Les formations

s’adressent aux architectes, ingénieurs,

aménageurs et urbanistes, mais également

à toute personne intéressée des secteurs

étatique et communal.

La grande nouveauté pour le cycle 2020 est

la présentation par profils professionnels et

par spécialisations, pour lesquels différents

blocs de compétences comprenant des

recommandations de formations ont

été définis. Nos recommandations de

formations permettent de structurer un

plan de développement professionnel.

Pour ce cycle de formations, nous avons

défini trois profils professionnels et cinq

spécialisations dans l’objectif de proposer

des formations cohérentes et adéquates

pour développer les compétences de nos

membres. Elles s’adressent ainsi à tous ceux

qui souhaitent rejoindre les professions

OAI à Luxembourg, aux collaborateurs et

aux dirigeants d’un bureau membre OAI.

Les cinq spécialisations sont l’architecte,

l’architecte d’intérieur, l’ingénieur-conseil

génie technique/génie civil, l’urbaniste/

aménageur, ainsi que le Building

Information Modeling.

MF: Même si les formations du cycle sont

accessibles à tous, les membres de l’OAI

bénéficient d’un prix préférentiel.

Les retours quant à la qualité sont

excellents, et nous en sommes très fiers.

Nous portons une attention particulière

aux évaluations des formations. Dans ce

contexte, la qualité des formateurs est un

point souligné de façon récurrente par les

participants.


LG

MARS 2020

19

Quel est le contenu de ces formations?

Pierre Hurt

PH: Le cycle de formations est très riche et

comprend une multitude de thématiques qui

vont du cadre et contexte luxembourgeois au

management de bureau, en passant par les

matériaux et le confort et le bien-être dans les

bâtiments. Nous nous rendons compte que les

formations relatives à des thématiques telles

que l’énergie et la construction durable (par

exemple l’économie circulaire) ou alors à de

nouvelles technologies telles que le Building

Information Modeling représentent pour nos

membres des thématiques-clés de notre offre.

MM: Afin de répondre au mieux aux besoins

du secteur, nous collaborons avec différents

spécialistes du secteur, comme le Centre de

Ressources des Technologies et de l’Innovation

pour le Bâtiment (CRTI-B) ainsi que l’energieagence,

le Luxembourg Institute of Science

and Technology (LIST) et le Luxembourg

Smart Construction Institute (LUSCI).

Le rôle de nos formateurs est crucial, car

c’est leur expertise qui constitue la valeur

ajoutée de nos formations. Cette approche

nous permet de créer une dynamique de

transfert de connaissances à travers laquelle

ces formateurs et experts assurent un partage

de leurs compétences professionnelles. Les

formateurs, des professionnels avec une

expertise confirmée dans leur domaine,

issus du Luxembourg, de l’Allemagne, de

la France et de la Belgique, forment ainsi

les futurs experts du secteur, aussi bien à un

niveau théorique qu’à un niveau pratique.

Il est tout à fait possible de demander une formation

sur-mesure. C’est d’ailleurs une tendance

générale que nous constatons pour de

nombreux domaines dans lesquels nous proposons

des formations. La House of Training

se conçoit comme un véritable conseiller en

formation qui accompagne l’entreprise dans

une démarche d’adaptation ou de conception

ciblée de formations selon ses besoins.

© Marie De Decker

Michelle Friederici

© Matthieu Barbosa

Muriel Morbé

MF: Le cycle de formations a la particularité

d’être renouvelé chaque année. Les experts

de notre comité scientifique se réunissent de

manière régulière pour discuter des tendances

du secteur, et l’offre est par conséquent adaptée

chaque année en fonction des besoins. Cette

année, nous sommes également heureux de

nous associer avec l’UNESCO dans le cadre

de ses 25 ans et proposons trois modules de

formations orientés patrimoine. n

Ordre des Architectes

et des Ingénieurs-Conseils (OAI)

6, boulevard Grande-Duchesse Charlotte

L-1330 Luxembourg

oai@oai.lu

www.oai.lu/formation

© Matthieu Barbosa


Cycle de Formations OAI pour

Architectes et Ingénieurs-Conseils

Rejoindre les professions OAI au Luxembourg

Formations Date Durée

heures

Cadre légal, déontologique et contractuel des professions OAI – Services,

outils OAI, responsabilités, droits des sociétés

Bonnes pratiques de collaboration de la maîtrise d’œuvre OAI (moai.lu)

Formations proposées chaque année

Langue

Référence

18/03/20 6 FR CA001CJ

28/05/20 7 FR CA046CJ

Collaborateur d’un bureau membre OAI

Formations Date Durée

heures

Gestion des processus BIM dans la MOE

Module 5 : Implication des entreprises

Dossiers de soumission : recommandations et bonnes pratiques-contrôle

technique des offres-clauses techniques CRTI-B

07/04/20

et tous les

3 mois

Langue

Référence

TBD FR CA138CJ

22/04/20 4 FR CA051CJ

Trockenbau - Konstruktion und Brandschutz 13/05/20 7 DE CA025CJ

Paille, terre, chaux, chanvre - Des matériaux innovants pour

une nouvelle architecture

new

02/07/20 7 FR CA057CJ

Dirigeant d’un bureau membre OAI

Formations Date Durée

heures

Le travail dans la Grande-Région pour les professionnels de l’OAI – Détachement

du personnel et impacts fiscaux

Langue

Référence

11/06/20 3 FR CA014CJ

Règlement Général sur la Protection des Données – Principes et cas pratiques 28/09/20 4 FR CA003CJ

Gestion administrative et financière du bureau 15/10/20 4 FR CA060CJ


Spécialisations Architecte / Architecte d’interieur

Formations Date Durée

heures

Langue

Référence

Conception d’une cuisine professionnelle par les architectes et les ingénieurs

new

27/03/20 4 FR CA023CJ

Habitat participatif - Nouvelle forme de l’habitat 14/05/20 4 FR CA146CJ

Étanchéité à l’eau

Économie Circulaire

Module 3 : Vers un nouveau modèle, l’économie de la fonctionnalité

Économie Circulaire

Module 4 : La construction modulaire et adaptable

Gestaltungstechnik - Raumideen realisieren mit Trockenbau

new

new

new

new

12/06/20 4 FR CA076CJ

08/10/20 4 FR CA154CJ

19/11/20 4 FR CA155CJ

10/12/20 7 DE CA074CJ

Spécialisations Ingénieurs-Conseils : génie technique

Formations Date Durée

heures

Conception d’une cuisine professionnelle par les architectes et

les ingénieurs

Simulation d’éclairage et éclairage artificiel

Économie Circulaire

Module 3 : Vers un nouveau modèle, l’économie de la fonctionnalité

Économie Circulaire

Module 4 : La construction modulaire et adaptable

new

new

new

new

Langue

Référence

27/03/20 4 FR CA023CJ

24/04/20 4 FR CA165CJ

08/10/20 4 FR CA154CJ

19/11/20 4 FR CA155CJ

Spécialisations Ingenieurs-Conseils : génie civil

Formations Date Durée

heures

Langue

Référence

Étanchéité à l’eau

Économie Circulaire

Module 3 : Vers un nouveau modèle, l’économie de la fonctionnalité

Économie Circulaire

Module 4 : La construction modulaire et adaptable

new

new

new

12/06/20 4 FR CA076CJ

08/10/20 4 FR CA154CJ

19/11/20 4 FR CA155CJ

Spécialisations Building Information Modeling (BIM)

Formations Date Durée

heures

Langue

Référence

Gestion des processus BIM dans la MOE

Module 5 : Implication des entreprises

Outils et méthodes d’aide à la conception et à la gestion de projet

Module 1 : Modélisation paramétrique

Outils et méthodes d’aide à la conception et à la gestion de projet

Module 2 : Planification 4D en conception

new

new

new

07/04/20

et tous les

3 mois

TBD FR CA138CJ

15/04/20 7 FR CA139CJ

04/05/20 TBD FR CA140CJ

Le programme du cycle, de même que les dates et horaires, sont mis à jour

continuellement. Pour plus d’informations et inscriptions :

Wir möchten Sie darauf aufmerksam machen, dass das Programm der

angebotenen Kurse, sowie die Termine und Uhrzeiten laufend aktualisiert

werden. Für weitere Infos und Einschreibungen:

www.oai.lu/formation

customer@houseoftraining.lu

T. (+352) 46 50 16-1


22 LG

MARS 2020

BRÈVES ÉCONOMIQUES

PAR RAOUF HATIRA

Kinepolis se porte bien

Le groupe Kinepolis a publié un rapport

annuel excédentaire en réalisant un

bénéfice net de 54,4 millions d’euros en

2019. Présent au Luxembourg avec trois

sites, il a vu son chiffre d’affaires grimper

de 6,4% sur une année. L’activité au

Luxembourg a contribué à hauteur de

3,2% des résultats du groupe. Kinepolis

a investi l’année dernière un peu moins

de 3 millions d’euros dans la rénovation

de plusieurs salles et l’installation de

nouvelles technologies.

Source: Groupe Kinepolis

Légère hausse de l’inflation

Le STATEC anticipe une inflation en légère

hausse, approchant les 2% pour 2020

et 2021. Cette accélération s’explique

essentiellement par un soutien plus

prononcé des prix des produits pétroliers.

Les prévisions tiennent compte de

l’introduction de la gratuité du transport

public au 1 er mars 2020 et d’une nouvelle

hausse des accises sur les carburants,

attendue pour les mois à venir.

Source: STATEC

Le secteur bancaire actif

Grâce à la hausse des volumes de prêts

accordés, les banques de détail et les

banques dépositaires des organismes de

placement collectif ont réussi à accroître

fortement leur marge d’intérêts, respectivement

de +47% et +87% entre 2015 et

2018. Par ailleurs, la bonne marche des

fonds d’investissement au Luxembourg

a permis aux banques dépositaires

d’augmenter leurs commissions nettes

de 18%.

Source: Statec

Suppression d’agences à la BCEE

La Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat

a annoncé dans un communiqué une

restructuration de son réseau d’agences.

Les agences d’Esch-Lallange, Rumelange,

Wasserbillig, Colmar-Berg, Bridel,

Larochette, Pommerloch, Hosingen,

Réiserbann ainsi que celle du centre

commercial Belle Etoile, fermeront leurs

portes le 27 mars. Celles de Rodange

et de Differdange seront également

impactées. Le nombre d’agences de la

BCEE dans le pays va ainsi passer de 65 à

54. Cette restructuration n’entraînera pas

de suppression de poste, selon la BCEE.

Source: BCEE

Les autorisations d’établissement

en nette progression

Le nombre de demandes en matière d’autorisation d’établissement

au Luxembourg est en nette progression en 2019

par rapport à l’année précédente. En effet, un total de 12.014

demandes d’autorisation a ainsi pu être constaté en 2019, dont

7.905 dans le secteur commercial, 3.507 dans le secteur de

l’artisanat et 602 pour une activité libérale. Cela équivaut à une

augmentation de 5,9% par rapport à l’année 2018.

Source: SIP

Ouverture du plus grand espace

de coworking au Luxembourg

Avec ses 6.400 m 2 de bureaux innovants, espaces de coworking

et salles de réunion, Spaces Place de la Gare devient le plus

grand site de coworking du Grand-Duché de Luxembourg.

Le concept de bureau innovant vise tant les startups que

les freelances, ou encore les entreprises nationales et

internationales à la recherche d’un espace de travail inspirant,

stimulant et agréable pour se développer.

Source: Chambre de Commerce

Le nombre de demandeurs d’emploi augmente

Le nombre de demandeurs d’emploi résidents disponibles

inscrits à l’ADEM s’établit à 16.476 au 31 janvier 2020. Sur un

an, cela constitue une hausse de 1.319 personnes, soit de 8,7%.

Le taux de chômage, corrigé des variations saisonnières, calculé

par le STATEC, s’établit à 5,5%. Le nombre de demandeurs

d’emploi non-résidents disponibles inscrits à l’ADEM a, quant

à lui, baissé de 8,9% par rapport à janvier 2019.

Source: ADEM

Activité exceptionnelle du secteur de l’assurance

Les chiffres de l’assurance directe du 4 e trimestre 2019 ont

confirmé le développement exceptionnel du secteur depuis

le début de l’exercice: l’encaissement des branches non-vie

continue de progresser de 142,86% par rapport à la même

période en 2018 et les primes en assurance-vie augmentent

de 7,02% par rapport à la collecte du trimestre correspondant

de l’exercice précédent. L’ensemble de l’année enregistre une

hausse des primes de 44,51%.

Source: SIP

© Spaces Place de la Gare

Les finances publiques

en bonne santé

Le solde comptable de l’Administration

centrale est excédentaire de 1,2 milliard

d’euros au dernier trimestre 2019, ce

qui représente une amélioration de

448 millions d’euros par rapport à la

même période en 2018. La performance

s’explique notamment par l’évolution très

favorable des recettes, dont l’impôt sur le

revenu des collectivités où les effets de la

déclaration électronique continuent à se

répercuter de manière positive.

Source: Ministère des Finances

Goodyear à la conquête

de l’électrique

Goodyear a été choisi en tant que

fournisseur officiel de pneus et partenaire

fondateur du Pure ETCR, la première

série de courses de voitures de tourisme

multimarques 100% électriques. A

l’occasion, l’entreprise développe

actuellement un modèle spécifique

qui intégrera une combinaison de

technologies inspirées des pneus les plus

récents pour véhicules électriques. Les

spécifications définitives seront dévoilées

au printemps, avant le premier meeting

Pure ETCR.

Source: Goodyear

Lutter contre le plastique

à usage unique

Cargolux Airlines vient d’annoncer la

signature d’un engagement formel avec

l’IMS (Inspiring More Sustainability)

concernant l’élimination du plastique à

usage unique au sein de la compagnie

d’ici la fin de l’année. Selon la compagnie,

il s’agit d’une étape importante dans le

programme RSE de l’entreprise et son

engagement envers les objectifs de

développement durable des Nations

unies. Le manifeste, lancé par IMS,

compte plus de 70 signataires.

Source: Cargolux

Levée de fonds importante pour

Kleos Space

Kleos Space S.A., fournisseur de données

de reconnaissance de radiofréquence par

satellite basé au Luxembourg, a obtenu

un prêt de 3,1 millions d’euros auprès

du bureau de gestion de patrimoine

Winance, basé à Dubaï, afin de faire

avancer ses plans d’exploitation et de

rembourser la dette convertible existante.

Winance fournira également 6 millions

d’euros en option par le biais d’une

dette convertible sur présentation de la

documentation finale.

Source: Kleos Space


© 2020 Ernst & Young S.A. All Rights Reserved. ED none

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24 LG

MARS 2020

ECONOMIE

Comprendre le marché

de la titrisation

La titrisation a mauvaise presse. Accusée d’avoir favorisé le gonflement artificiel des prix

de l’immobilier américain en amont de la crise économique et financière de 2008, elle n’en

demeure pas moins une pratique largement répandue dans nos économies. Qu’est-ce que

la titrisation, quels en sont les avantages et inconvénients? Comment est-elle utilisée au

Luxembourg et comment l’UE souhaite-t-elle remettre la pratique au goût du jour? Thomas

Valici, économiste au sein de la Fondation IDEA asbl, présente le fonctionnement de la

titrisation et son rôle pour le financement de l’économie réelle.

La titrisation, qu’est-ce que c’est?

La titrisation est une technique financière

par laquelle n’importe quels actifs

générateurs de flux financiers futurs

prévisibles (les prêts hypothécaires,

automobiles, commerciaux, étudiants, les

crédits à la consommation…) – qui, seuls,

peuvent être complexes à échanger – sont

rassemblés et vendus par une institution

financière ou une entreprise à une entité

tierce créée pour l’occasion, laquelle les

utilise comme garantie pour émettre

majoritairement des titres obligataires et

des billets de trésorerie qu’elle vend sur les

marchés financiers.

Bien que chaque montage soit spécifique,

le portefeuille d’actifs est souvent structuré

en plusieurs tranches, avec des priorités

différentes lors du remboursement et

disposant chacune de caractéristiques de

risque ou de rendement spécifiques, suivant

les préférences et/ou contraintes des profils

d’investisseur. La répartition des cashflows

dégagés par les prêts sous-jacents à

l’intérieur des tranches s’opère selon un

principe de cascade. Ces derniers sont tout

d’abord versés à la tranche «supersenior»

jusqu’à ce que la rentabilité promise soit

atteinte. Ensuite, les cash-flows suivants

viennent alimenter les tranches «senior»,

«mezzanine» et «equity». En cas de

défaut de certains débiteurs, les premières

pertes sont absorbées par les titres de rang

inférieur, à concurrence de leur volume.

Les avantages et inconvénients de la titrisation

Au-delà des aspects négatifs, dont

l’aléa moral [1] et des éventuels risques

systémiques, la titrisation peut comporter

de nombreux avantages. Pour les cédants,

elle peut en effet accroître les capacités de

financement et réduire les coûts associés,

alléger leur bilan et donc satisfaire aux

exigences réglementaires en matière de

fonds propres, mieux gérer et réduire les

risques en les transférant aux investisseurs

et réaliser des opérations d’arbitrage. Pour

les investisseurs peu enclins au risque, cette

technique leur permet d’obtenir un large

choix de produits, avec en prime un couple

rendement-risque plus intéressant. Pour

le marché, la titrisation permet d’obtenir

des prix publiquement accessibles, de la

liquidité et une diversification des risques,

car des actifs de natures différentes peuvent

être combinés. Enfin, pour l’économie

dans son ensemble, la titrisation permet

d’augmenter la disponibilité des crédits et

d’en réduire les coûts, de sorte qu’elle puisse

aussi contribuer à réduire les disparités

géographiques et régionales.

Le marché de la titrisation au Luxembourg

Avec un nombre de véhicules de titrisation

qui est passé de 610 à 1.259 (+8,4% par an)

et un actif total qui a progressé de 116,2

à 278,3 milliards d’euros (+10,2% par

an) entre les premiers trimestres de 2010

[1] Un aléa moral peut exister lorsqu’une partie à un contrat prend des risques sans avoir à en subir les conséquences.


LG

MARS 2020

25

Thomas Valici

et 2019, les activités luxembourgeoises

de titrisation ont connu une croissance

(presque) continue sur les neuf dernières

années. A la fin du deuxième trimestre de

2019, la BCE estimait que le Luxembourg

pesait pour 13,6% de l’industrie des

véhicules de titrisation de la zone euro.

“Au-delà

des aspects

négatifs

dont l’aléa moral

et des éventuels

risques

systémiques,

la titrisation

peut comporter

de nombreux

avantages”

Les véhicules de titrisation luxembourgeois

ont un faible usage de produits dérivés,

ce qui limite les risques en matière

d’instabilité financière qu’implique l’effet

levier. L’ampleur des relations entre ces

derniers et les banques luxembourgeoises

ne serait «pas suffisamment importante

pour constituer une source majeure de

risque systémique» (BCL 2014). Les

synergies entre l’activité de cette industrie

et les autres intermédiaires financiers

luxembourgeois seraient toutefois plus

importantes et risquées. Bien que les crédits

titrisés représentent le poste principal des

activités luxembourgeoises de titrisation –

un poids relativement inférieur à celui de

la zone euro, la titrisation des portefeuilles

de titres y prend en comparaison une place

nettement supérieure. Cette particularité

s’explique par le savoir-faire de la place

financière, les infrastructures existantes

et la loi de 2004 qui définit un périmètre

élargi d’actifs titrisables.

Les nouvelles titrisations européennes

Alors même que le marché luxembourgeois

de la titrisation est en plein essor, celui de

l’UE, bien qu’il ne se soit pas effondré avec

la crise financière de 2008, peine à repartir.

C’est dans ce contexte que la Commission

Juncker a souhaité le relancer dans le cadre

de l’Union des Marchés des Capitaux.

Les nouvelles titrisations dites «simples,

transparentes et standardisées» (STS)

devraient permettre de mobiliser jusqu’à

150 milliards d’euros pour l’économie

réelle. Mise en place par l’Autorité

européenne des marchés financiers, ce

nouveau label vise à encadrer, sécuriser et

dynamiser la titrisation en Europe. Pour

le Luxembourg, il pourrait s’agir d’une

opportunité à saisir. Au regard des succès

précédents au sein du secteur bancaire, en

partie «grâce au doigté des responsables

politiques et au dynamisme des opérateurs

économiques» (STATEC 2013), le pays

pourrait se hisser à un plus haut niveau dans

le marché européen, en captant lui aussi

une fraction de ces nouvelles titrisations. n

Article fourni par la Fondation IDEA asbl


26 LG

MARS 2020

ECONOMIE

Franz Fayot au Conseil “Compétitivité”

Coronavirus et transition verte de l’économie

européenne figuraient à l’ordre du jour

Le 27 février 2020, Franz Fayot a participé au Conseil

“Compétitivité” qui réunissait les ministres de l’Economie de

l’Union européenne à Bruxelles. Pour des raisons d’actualité,

le point a été fait sur l’épidémie du coronavirus, son impact

potentiel sur l’économie européenne ainsi que sur les efforts de

coordination en cours pour accompagner et contenir la situation.

Franz Fayot, ministre de l’Économie; Thierry Breton,

commissaire européen au Marché intérieur

© MECO

Le commissaire européen au Marché

intérieur, Thierry Breton, a souligné la

nécessité d’anticiper l’impact potentiel

du coronavirus sur les chaînes de valeur

industrielles, en particulier celles ayant

une forte dépendance aux importations en

provenance de Chine, dont les secteurs

des télécommunications, des textiles, de

l’informatique ou encore de l’automobile.

«La coopération entre la Commission et

les États membres est exemplaire. Nous

nous échangeons quotidiennement sur

les mesures à prendre», a dit Thierry

Breton. La réaction et la prévention de

crises sanitaires seront prises en compte

dans la nouvelle stratégie industrielle

que la Commission présentera le 10 mars

prochain. Les ministres de l’Économie

referont le point de la situation au Conseil

“Compétitivité” informel qui se tiendra les

19 et 20 mars à Zagreb.

Les ministres européens de l’Économie

ont ensuite discuté les grandes priorités

du nouveau programme de travail de la

Commission von der Leyen, notamment

le pacte vert (Green Deal) et la création

d’un cadre européen pour l’intelligence

artificielle.

“Green deal”

Adopté par la Commission en décembre

dernier, le pacte vert vise à réorienter les

fonds européens vers les investissements

durables (technologies propres, économie

circulaire, etc.) et à encourager la

décarbonisation de l’industrie par des

mesures réglementaires, comme une

“loi européenne sur le climat” ou encore

des normes circulaires relatives aux

marchandises.

«Le pacte vert entre l’Europe définit des

priorités cohérentes et justes. Pour réussir

la transition, nous devons désormais nous

assurer d’établir une concurrence équitable au

niveau européen et mondial. L’inscription de

l’accord de Paris sur le changement climatique

dans les accords commerciaux entre l’Union

européenne et les pays tiers est essentielle

pour assurer une concurrence équitable»,

a déclaré le ministre de l’Économie, Franz

Fayot, lors de son intervention.

“Le pacte vert entre

l’Europe définit des

priorités cohérentes

et justes”

“Artifical intelligence”

En ce qui concerne l’intelligence artificielle,

Thierry Breton a présenté les projets de la

Commission en vue de développer un cadre

européen pour une intelligence artificielle

éthique, responsable et axée sur le facteur

humain. Au cours des prochains mois, la

Commission entend ainsi organiser un

large débat avec les États membres de

l’UE, le secteur privé et la société civile en

vue d’identifier les besoins en termes de

réglementation et de mesures volontaires

comme les codes de conduite.

«Je soutiens l’approche proposée par la

Commission. L’Europe doit se montrer

proactive pour ne pas manquer la révolution

numérique. Nous devons tracer notre voie qui

correspond à nos valeurs et nous distinguer

ainsi par rapport à la Chine ou aux États-Unis.

Il faudra aussi accroître les investissements,

y compris publics, dans les technologies

de pointe, tels que les superordinateurs où

l’Europe accuse un retard par rapport à ses

concurrents chinois, japonais ou américains»,

a conclu Franz Fayot. n

Communiqué

par le ministère de l’Économie


Soutenir ceux qui font l’économie,

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28 LG

MARS 2020

ECONOMIE

J.P. Morgan:

why we chose

Luxembourg

J.P. Morgan, established in Luxembourg since 1973, has

a longstanding and substantial footprint in Luxembourg.

Over more than four decades, the bank has become one of

the largest custodians and fund administrators in the Grand

Duchy. More recently it has expanded its Luxembourg based

activities by opening its European wealth management

division in the Grand Duchy. We met with Pablo Garnica,

CEO of J.P. Morgan Luxembourg & Head of the private bank

EMEA, to discover more about the company’s relationship

with the Grand Duchy, their main activities and the impact of

technology on their business.

Can you tell us about J.P. Morgan’s

history in Luxembourg?

Going back to our roots in 1973, we

started with our Securities Services

business, including custody and then fund

administration. This business grew in line

with the success of the Luxembourg fund

industry. Our Asset Management business

established here in 1988, and then moving

forward to 2016, we started the Treasury

Services business, which is now what we

call Wholesale Payments. In simple terms,

that business enables clients to manage

payments in different currencies all over

the world, among other things. Most

recently, we added the Private Bank in

2019 as a consequence of the expansion of

the business across Europe. J.P. Morgan’s

ambition is to be able to provide solutions

locally to clients while leveraging our

global footprint and knowledge. We may

take our time to analyze new markets and

their opportunities, but once we have made

a decision, we tend to be very committed

to the locations we enter. We continuously

develop new products and services for our

clients, and we regularly adapt to change

and evolution.

What are your main activities here and

in what way have they developed over

the past 40 years?

We have three lines of business: Securities

Services, the business that has been here

the longest, including custody, fund

accounting, transfer agency and collateral

management; Wholesale Payments,

where we help clients move money; Asset

Management; and now the Private Bank,

where we provide investment advisory,

lending and wealth advisory services to our

clients. All of these are a reflection of what

we do across the world. We try to apply

global consistency while having the ability

to adapt to local needs, both from a client

as well as from a regulatory point of view.

We develop activities based on how we

can solve issues for our clients. Tools and

services, such as J.P. Morgan Markets, allow

our clients to access their information so

they can analyze it and make decisions

based on facts. In general, our evolution is

happening alongside our clients. In some

cases, we are going to be innovative, in other

cases they are going to help us innovate. For

example, with the emergence of passive asset

© Mike Zenari

management, we had to ensure that we could

adapt and provide the services suited to such

client needs in that investment environment.

What can you tell us about new or future

activities?

We will continue to expand our Private

Bank business. We now have 11 branches

allowing us to accelerate our growth in the

countries where we are present. To give you

an idea, in Copenhagen, Stockholm and

Amsterdam we hold a license to provide

advisory services to private individuals. In

the other two lines of business, growth will

come through innovation, delivering new

products and doing more with the clients

than we already do. We will also be looking

for new clients, driving organic growth and

investing in people and innovation.


What are the benefits of being located in

Luxembourg?

When we look at the benefits of any

location or business, we look at what are

the differentiating factors and how we can

scale the business further. Firstly, we were

already established here for many years,

so we know the Luxembourg ecosystem.

Secondly, it is very sophisticated in

terms of financial services, with a great

geographical location within Europe.

While finding talent is never easy,

Luxembourg provides a very good

foundation from which to source. People

here are highly skilled and often speak

more than three languages. Another

important factor is that the Grand Duchy

is very welcoming to new business. Our

experience of launching new businesses

here has always been very good.

Can you describe the J.P. Morgan culture

and give us some insight on how you bring

this culture to the Luxembourg office?

Over 40 years our culture has flourished.

We always want to do business in the best

way possible for our clients while treating

our employees with respect. We want to

ensure that our people are proud to work

for J.P. Morgan. And we also want to make

sure that we live by example at all levels

both inside and outside of the bank.

Within J.P. Morgan there is something

that brings us all together: our principals.

We like to be seen as culture carriers, that

we are not only good at what we do but

also at how we do it. What you should

expect from others is to be treated as

you treat them. I think that is the beauty

of working for an organization like ours.

Pablo Garnica

“While

finding talent

is never easy,

Luxembourg

provides a very

good foundation

from which

to source”


30 LG

MARS 2020

ECONOMIE

We see a lot of people that have been

at the firm for a long time and that does

not happen by accident. Our culture also

facilitates mobility, and so we have people

here that came from the US, Europe and

Asia. It is easy to integrate our employees

thanks to our shared culture. Take me as

an example. I have been in four different

countries with the bank and have grown my

career here at J.P. Morgan.

Last but not least, we think it is very important

to be active in the communities that

we operate in, where we promote voluntary

activities. The J.P. Morgan Foundation is

active in partnership with local non-profit

organizations to tackle challenges such as

education, and development of skills and

training. It is not just the company doing

this, but also the employees who participate

in voluntary initiatives.

J.P. Morgan has announced large investments

into technology. How is technology

impacting a global bank such as

yours?

In today’s world you cannot escape

the impact of technology. We are very

committed to continually investing in

technology and we focus on many areas.

One particular focus is on how we can

make the lives of our clients and our

employees easier. Technology is developing

very fast and as a big company we have a

responsibility to keep up with the pace

of change. For example, in Wholesale

Payments, we are now able to move about

6 trillion dollars per day in payments and

over a hundred million transactions per

day. And at an individual level, the way

in which our clients interact with us is

also changing – most of them today use

mobile applications and want to be able

to work from wherever they are. So, you

need to keep up to speed and be able to

communicate using innovative technology.

From the top down we make every effort

to make sure that we invest consistently in

technology so we can get better at what we

do. For example, J.P. Morgan recently built

an e-wallet that gives online marketplaces

and gig economy players the ability to offer

their customers virtual bank accounts.

Can you tell us why J.P. Morgan’s

private bank selected Luxembourg as its

new EU headquarters?

We had an existing bank in Luxembourg

with the earlier mentioned lines of business

that are very complementary. In the Private

Bank, we advise ultra-high net-worth

individuals on how to invest their assets.

It was an easy decision since the bank was

already here, and it had the infrastructure

that we needed. It offered a good platform

for our private clients and it will enable us

to expand our business in the wider region.

Luxembourg was also a natural fit because

of its complete financial ecosystem. We can

now offer the same services to our clients

in the different legal branches in other

European countries, with Luxembourg

as the headquarters. This choice gave us

the opportunity to be ready for any kind

of political outcome following Brexit.

Our main objective was to make sure that

we were ready to service our clients and

reassure them, even in the event of the

worst-case scenario, whatever that may

look like.

“Luxembourg

was also

a natural fit

because of

its complete

financial

ecosystem”

How does a global bank like J.P. Morgan

provide boutique wealth servi-ces for

families and individuals with sophisticated

businesses in Europe?

The way we see the client relationship is

through a team approach. We have a team of

specialists who understand the needs of our

clients and develop tailored solutions, such

as how to manage their liquidity needs. We

then structure the solution based on what

suits the client’s location, be it in Germany,

in Spain, in London, or anywhere else. We

are careful to consider the residency of

the client, the relevant regulations and the

personal circumstances. For these reasons,

we believe that the footprint that we have

is very important, the teams in all these

branches live and breathe what our clients

are experiencing every day. We combine our

global products and the global intellectual

capital our experts bring from around the

world and deliver it to the client, wherever

they are based.

What do you appreciate most about

living and working in Luxembourg?

Luxembourg is a very diverse country,

both in terms of population and thinking.

We operate a global business with global

clients, and I think you cannot live without

diversity. It helps us connect better with

our clients and our people. Luxembourg is

in the heart of Europe and it provides us

with a very interesting platform to continue

to grow.

One of the biggest challenges in this

industry is to find the right talent. We are

making a big effort to make sure that not

only do we attract talent but that we also

retain people.

We believe that the value of a country or

an industry lies within their people. That is

one of the reasons why we want to increase

our visibility. We want to be the employer

of choice. We have to have a talented and

diverse workforce to be truly connected to

our international clients.

Being a globe trotter, I have lived in the

U.K, Switzerland, Mexico, the US and

Spain. I experience Luxembourg as very

welcoming; you meet people who have

travelled the world and tend to share a

similar mindset. The Grand Duchy offers

the opportunity to interact within an

international community. That is a very

attractive aspect. Given the mix of cultures

and the diversity, you are always going to

find somebody who has similar views to

your own and also those that help you think

differently. From that point of view, it is an

interesting place to be and integrate.

Finally, as mentioned we want to be a

significant participant in the community,

whether it is through non-profit or

voluntary organizations. We want to make

sure that not only the firm but also our

employees participate in giving back to

the community. Luxembourg offers us the

opportunity to do so. n

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32 LG

MARS 2020

ECONOMIE

Une zone d’activité

économiquement circulaire

Proche du centre de Schifflange et de la zone commerciale

de Foetz, la zone d’activité économique «op Herbett» prend

doucement forme. Appliquant concrètement les principes

issus de l’économie circulaire, la zone prioritairement dédiée à

l’artisanat fera l’objet d’un projet pilote tant dans sa conception

que dans sa gestion, qui nécessitera une collaboration étroite

entre les secteurs privé et public. Guy Spanier, conseiller

climat, et Marc Spautz, échevin de la commune de Schifflange,

nous décrivent en détail les principes qui régissent ce projet.

solutions complètes à la clientèle. D’autres

espaces comme les salles de conférence,

les réfectoires et cuisines pourraient également

être communautarisés». Les entreprises

ont d’ailleurs été invitées à se rencontrer

pour exprimer leurs besoins et détecter les

possibilités de synergies et d’entraide. «Audelà

du partage de surface, elles pourraient

également partager des outils et machines

et prévoir des achats groupés pour réduire

leurs frais», imagine Guy Spanier.

Une zone dédiée à l’artisanat

Sortant petit à petit de terre, la zone d’activité

op Herbett voit ses travaux d’infrastructures

progresser. Alors qu’en son centre la société

Batiself construit déjà ses locaux afin de ne

pas gêner le reste de la construction par la

suite, les travaux d’infrastructures devraient

quant à eux prendre fin dans trois mois,

date à laquelle les entreprises pourraient

commencer leurs propres travaux.

«La zone dispose d’une affectation principalement

artisanale, mais nous autorisons

également l’implantation de commerces

en relation avec l’artisanat, en dehors des

secteurs de l’habillement et de l’alimentation

déjà fortement représentés à Foetz», précise

Marc Spautz. Guy Spanier, conseiller climat,

ajoute: «Nous avons donné la priorité aux

entreprises de la localité et des proches

alentours et avons veillé à la complémentarité

des produits proposés».

Alors que 20% de sa surface est dans la main

publique et 80% dans celle de propriétaires

privés, l’entièreté du projet a été conçu selon les

principes d’économie circulaire. La première

étape a alors été de planifier l’utilisation

rationnelle du terrain pour optimiser la

surface à disposition. «Pour l’entièreté du

site, nous avons supprimé les reculs latéraux,

avants et arrières des bâtiments ce qui

augmente la surface utile de 25 à 30% et nous

avons imposé une hauteur de bâtiment de 12

mètres, pouvant être répartis en trois étages

de 4 mètres ou bien en un étage de 6 mètres et

deux de 3 mètres. En élevant les constructions

et en les rassemblant, nous gagnons un tiers

de surface supplémentaire en comparaison

aux autres zones d’activité», nous explique le

conseiller climat. Grâce à cette rationalisation

de l’espace, le nombre d’entreprises présentes

sur la zone est doublé.

La commune a par ailleurs veillé à créer une

zone verte occupant 20% de la surface totale

au cœur de la plaine du Kiemelbach. Le

cours d’eau du même nom sera par ailleurs

renaturé. En comparaison des espaces verts

de mauvaise qualité environnementale

entourant traditionnellement les commerces

dans des zones d’activités, cette zone

renaturée sera génératrice de biotopes. Des

chemins sur pilotis seront aussi construits

à travers la zone pour fournir un espace

de détente et de rencontre aux salariés et

visiteurs. «Nous y créerons également

un pâturage extensif au sein duquel un

agriculteur de la région pourra produire de

la viande de qualité qui pourrait ensuite être

exploitée par les restaurateurs de la zone qui

devront principalement utiliser des produits

locaux», explique Guy Spanier.

Mutualiser pour optimiser les ressources

Pour optimiser la gestion logistique de la

zone et anticiper les problématiques de

mobilité, la commune de Schifflange veut

mutualiser un certain nombre d’espaces,

d’outils et de services comme des stations de

lavage et ateliers de réparation pour faciliter

les entretiens des véhicules. «Nous encouragerons

la mutualisation des espaces en créant

par exemple des stocks partagés avec des

aires de manœuvrage et des quais de livraison

en commun à deux ou trois entreprises pour

communautariser leur transport», détaille

Marc Spautz. Les avantages pour les entreprises

sont alors écologiques – pour le gain

de transport et de surface – mais aussi économiques

et logistiques, puisque cela limite les

mouvements et facilite la mobilité au sein de

la zone. L’échevin ajoute: «Nous encourageons

également les entreprises à créer des

showrooms communs afin de proposer des

“Une utilisation

rationnelle

du terrain

pour optimiser

la surface

à disposition”

D’un point de vue énergétique, des centrales

d’énergie et des chaufferies communes

seront aménagées. Quant aux déchets, ils

devraient également faire l’objet d’une

gestion commune. «Cette philosophie

sera appliquée dans le terrain public mais

nous souhaitons l’étendre à toute la zone»,

ambitionne le conseiller climat.

Construire selon les principes d’économie

circulaire

L’architecture de la zone a entièrement été

pensée par la commune qui a mis au cœur

de sa conception les principes d’économie

circulaire. Les bâtiments, dont la performance

énergétique atteindra la classe B,

suivront un modèle de construction

aux dimensions identiques, établi en

concertation avec les entreprises. Celles-ci

disposeront ensuite des plans de l’architecte

de la commune pour mener à bien leur

construction. Quant à leur intérieur, elles

seront entièrement libres de l’aménager.

De plus, ces constructions modulaires ont

été conçues de manière à pouvoir rajouter

ou démonter des étages selon les besoins de

leurs occupants.


LG

MARS 2020

33

Guy Spanier et Marc Spautz


34 LG

MARS 2020

ECONOMIE

Comme dans tout son PAP, Schifflange

a défini des critères stricts en matière

d’utilisation de matériaux dans les

constructions. Le bois doit par exemple

être certifié FSC ou PEFC, les pierres

naturelles labélisées CE, les toitures en

zinc pré-patinées pour éviter qu’il n’entre

dans le cycle de l’eau, les isolants halogénés

proscrits,… De plus, la commune exige

des entreprises l’installation d’une toiture

végétalisée au moins sur une partie de la

surface permettant une imperméabilisation

du sol, la création de zones vertes et

de rencontres en hauteur ainsi que de

microclimats. Chaque toit disposera par

ailleurs d’une infrastructure de production

d’énergie solaire et de récupération des

eaux de pluies qui sera complétée par la

création de bassins de rétention pour les

eaux restantes.

La communautarisation des ressources

sera également encouragée: un jardinier

pourrait d’une part revendre ses copeaux de

bois pour l’alimentation d’une chaudière à

biomasse au sein de la zone, et de l’autre

racheter leurs eaux de pluies récupérées

aux entreprises qui n’en ont pas l’utilité!

Le transport de ressources serait alors évité

grâce à la création d’un cycle de vie des

matériaux directement sur zone. «Nous

avions jusqu’ici beaucoup parlé d’économie

circulaire en théorie, il s’agit maintenant de

l’appliquer concrètement sur le terrain»,

affirme Guy Spanier.

Accès et mobilité

L’accès à la zone op Herbett pourra se faire

de multiples manières; «Une connexion sera

assurée depuis la gare de Schifflange par

le biais d’une navette dont les connexions

ont été établies en fonction des horaires

des trains. Un bus du RGTR s’arrêtera

également à proximité et les piétons

pourront relier la zone commerciale de

Foetz et le centre de Schifflange en quelques

minutes», poursuit Marc Spautz.

“Nous avons

beaucoup parlé

d’économie

circulaire en théorie,

nous l’appliquons

maintenant

concrètement

sur le terrain”

La piste cyclable qui reliera la zone à la gare

de Schifflange est quant à elle déjà presque

terminée; elle rejoint ensuite la zone

commerciale de Foetz. Deux stations de

vélo-location de la localité encourageront

d’ailleurs les usagers à privilégier ce moyen

de transport. «Nous n’oublions pas les

automobilistes et prévoyons des bornes

de recharge électriques et la création d’un

parking en commun qui servira à toutes les

entreprises», nous dit Guy Spanier.

Pour la commune, cette zone d’activité ne

doit pas uniquement être le lieu de travail des

employés. Le conseiller climat nous explique

que «des zones de détente (salle de sport,

espaces verts, restauration,…) et d’accueil des

enfants devraient y être intégrées en donnant

la priorité aux salariés». De quoi également

fluidifier le trafic au sein de la zone.

Un pont entre le public et le privé

N’ayant pas défini le parcellaire dès le

départ, la commune de Schifflange a pris le

parti de diviser le terrain en îlots de manière

à disposer de davantage de flexibilité pour

gérer les besoins des entreprises.

«Des discussions sont en cours concernant

la gestion de la zone. Nous pensons qu’il

faudrait qu’un seul gestionnaire, co-financé

par les propriétaires privés et la commune,

soit en charge pour faciliter la gestion des

éléments communautarisés», nous explique

l’échevin. A l’heure actuelle, la loi prévoit

la création d’un syndicat pour la gestion

de la zone car la collaboration public-privé

n’existe pas encore dans la législation.

Le ministère de l’Economie voit dans ce

projet pilote l’opportunité d’analyser la

collaboration entre le privé et le public dans

la gestion d’une zone d’activité économique.

«Tout ce que nous élaborerons concernant

sa gestion lui servira de cadre pour légiférer

sur la gestion d’une zone d’activité créant

des ponts entre le privé et le public», conclut

Marc Spautz. n

Administration communale

de Schifflange

11, Avenue de la Libération,

L-3801 Schifflange

info@schifflange.lu

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36 LG

MARS 2020

BRÈVES COMMUNALES – CENTRE

PAR PIERRE BIRCK

MERSCH

La Commission sociale et du troisième

âge, Omega 90 et la commune de

Mersch ont organisé une conférence

sur le thème de la volonté des personnes

en fin de vie. La conférencière, Nathalie

Frevel, a abordé plusieurs sujets: la

présentation de l’association Omega

90, les personnes de confiance, les

testaments de vie et les dispositions

de fin de vie. Des informations, par

rapport à la loi des soins palliatifs, la loi

sur l’euthanasie et les droits et devoirs

des patients, ont été données.

Source: mersch.lu

SCHUTTRANGE

Munsbach, section de la commune,

accueillera l’«IFBB Bellux Cup &

Beginners’s Cup Luxembourg» le 29

mars prochain. Cette compétition de

culturisme et de Bodybuilding aura

lieu au centre culturel et sportif à

partir de 10h.

Source: eventsinluxembourg.lu

MERSCH

Depuis ce 10 février, l’accès aux

bureaux de l’administration communale

se fait par le nouveau sas d’entrée.

Cette création en verre et métal sur

le parvis agrandit l’espace dédié à

l’accueil des clients. Ce sas lumineux

offre aux citoyens à la fois un abri et

une salle d’attente inondée de lumière.

L’accès du parking au sas d’entrée

prévoit un escalier et une rampe

accessible aux personnes à mobilité

réduite. Il sera prochainement équipé

d’une borne d’accueil, visant à orienter

et fournir rapidement les premiers

renseignements aux usagers.

Source: mersch.lu

SANDWEILER

Certaines lignes de bus ont été

modifiées depuis février dernier, dont

trois transitant par la commune. Il

s’agit des lignes 160, 194 et 150, où

il est désormais possible de monter et

descendre aux arrêts Patton, Cents-

Ham quai 2 et Ronndréisch. Les

horaires ont également été changés

et sont consultables sur le site de

l’administration communale.

Source: sandweiler.lu

STRASSEN

Une réunion d’information a eu lieu le 11 février dernier au

sujet du réaménagement du quartier «Piesch». Celui-ci englobe

la rue de la Liberté et la rue de la Résistance sur une longueur

d’environ 300 mètres, et comprend le renouvellement de la

canalisation, de la conduite d’eau et de gaz et des réseaux.

Ce projet a notamment pour objectif de créer environ 100

emplacements de stationnement supplémentaires, de sécuriser

la partie centrale du lotissement comprenant l’aire de jeux

ainsi que les chemins pour piétons et d’optimiser la circulation

piétonne.

Source: strassen.lu

LUXEMBOURG-VILLE

Le jeudi 6 février 2020, la Ville de Luxembourg, en

collaboration avec le ministère de l’Environnement, du

Climat et du Développement durable et l’Administration

de la gestion de l’eau, a présenté en détail la première

phase des travaux qui seront réalisés dans le cadre de la

renaturation de la vallée de la Pétrusse. L’objectif principal

est la revalorisation écologique du lieu pour y restaurer ses

écosystèmes dégradés et artificialisés afin de revenir à un état

plus naturel. L’estimation budgétaire concernant la phase

une de la revalorisation écologique de la vallée de la Pétrusse

s’élève à environ 26 millions d’euros.

Source: vdl.lu

HESPERANGE

La commission de l’environnement, en collaboration avec

l’administration communale de Hesperange, a organisé sa

traditionnelle «Fréijorsbotz» ce samedi 14 mars en vue de

promouvoir un patrimoine naturel propre sur l’ensemble du

territoire. Par ailleurs, Itzig, localité de la commune, a organisé

un repair café la même journée.

Source: hesperange.lu

Licensed under the Creative Commons /. Author: Cayambe

LUXEMBOURG-VILLE

Le 25 février dernier, Emile Eicher,

président du SYVICOL a représenté

le secteur communal lors d’une

conférence au sujet de la restauration

de la confiance dans le secteur public

et le secteur de la santé. Organisée

par PwC au Crystal Park, celle-ci a

notamment permis de soulever des

problématiques telles que la fraude,

les codes de déontologie au sein des

communes ou le RGPD.

Source: syvicol.lu

HESPERANGE

Le nouveau réseau RGTR sera

présenté lundi 30 mars prochain à

19h dans la salle «Marie-Thérèse

Gantenbein» au CELO. La réunion

aura lieu en présence de François

Bausch, ministre de la Mobilité et des

Travaux publics. Rendez-vous sur le

site rgtr.lu pour obtenir davantage

d’informations.

Source: hesperange.lu

LUXEMBOURG-VILLE

Dans le cadre de la gratuité générale

des transports publics, lancée ce 1 er

mars, la Ville a organisé une journée

de mobilité «Stater Mobilitéitsdag».

De nombreux événements ont été

prévus dans toute la ville entre 11h

et 16h: animations pour les enfants et

les familles, des concerts ou encore

un rallye pour découvrir les lieux

intéressants de la capitale.

Source: vdl.lu

NIEDERANVEN

Les deux associations «Geschichtsfrenn

Nidderaanwen» et «Letzebuerger

Bicherfrenn» ont organisé une bourse

aux livres et aux vieux papiers. Les

passionnés se sont donnés rendezvous

au centre de loisirs.

Source: niederanven.lu

LAROCHETTE

La Croix-Rouge luxembourgeoise et la

commune de Larochette ont organisé

un marché «Second Hand» les 6 et

7 mars derniers au centre culturel.

Il s’agissait de vendre des objets

d’occasion pour bébés et enfants.

Source: larochette.lu


SMART CITIES, LE TRIMESTRIEL DE LA VILLE INTELLIGENTE

Janvier 2020 | n˚5

Le trimestriel de la ville intelligente

Janvier 2020 | n˚5 Le trimestriel de la ville intelligente

Janvier 2020 | n˚5 Le trimestriel de la ville intelligente

EXPO 2020 À DUBAÏ,

UNE VITRINE POUR

LE LUXEMBOURG

EXPO 2020 À DUBAÏ,

UNE VITRINE POUR

LE LUXEMBOURG

EXPO 2020 À DUBAÏ,

UNE VITRINE POUR

LE LUXEMBOURG

CLAUDE TURMES

L’ÉNERGIE,

LES PERSPECTIVES

D'UN AVENIR

DURABLE

CLAUDE TURMES

L’ÉNERGIE,

LES PERSPECTIVES

D'UN AVENIR

DURABLE

AUTOFESTIVAL 2020

L’ANNÉE

DE L’ÉLECTRIQUE ?

NEW YORK

LE MOUVEMENT

PERPÉTUEL DE

LA GROSSE POMME

AUTOFESTIVAL 2020

L’ANNÉE

DE L’ÉLECTRIQUE ?

NEW YORK

LE MOUVEMENT

PERPÉTUEL DE

LA GROSSE POMME

CLAUDE TURMES

L’ÉNERGIE,

LES PERSPECTIVES

D'UN AVENIR

DURABLE

AUTOFESTIVAL 2020

L’ANNÉE

DE L’ÉLECTRIQUE ?

NEW YORK

LE MOUVEMENT

PERPÉTUEL DE

LA GROSSE POMME

PAVILLON LUXEMBOURGEOIS À L’EXPOSITION UNIVERSELLE 2020 DUBAÏ

© METAFORM ARCHITECTS

PAVILLON LUXEMBOURGEOIS À L’EXPOSITION UNIVERSELLE 2020 DUBAÏ

© METAFORM ARCHITECTS

PAVILLON LUXEMBOURGEOIS À L’EXPOSITION UNIVERSELLE 2020 DUBAÏ

© METAFORM ARCHITECTS

Le cinquième numéro de votre nouveau magazine est disponible sur www.smartcitiesmag.lu


38 LG

MARS 2020

Mamer: pour une commune plus

dense, dynamique et autonome

PAR ADELINE JACOB

L’aménagement du territoire constitue l’une des grandes

prérogatives communales. L’enjeu: assurer aux citoyens des

conditions de vie optimales par une affectation du sol réfléchie

et rationnelle. Gilles Roth, bourgmestre de la commune

de Mamer depuis 20 ans, nous présente sa philosophie de

l’utilisation de l’espace eu égard aux grands défis actuels.

Gilles Roth

Quels sont les principaux projets que

vous développez actuellement?

Nous entamerons, d’ici la fin de l’année,

la construction de la piscine communale.

De plus, la commune est pressentie pour

accueillir le nouveau Sportlycée. Destiné

à l’enseignement, il devrait compléter

le campus scolaire du Tossenberg qui

héberge déjà le lycée Josy Barthel et

l’école européenne. La situation est idéale

en raison de sa bonne connexion aux

transports publics. Il conviendra toutefois

d’assurer la fluidité du trafic depuis et

vers le site en réaménageant certains accès

existants. J’espère que le Sportlycée pourra

voir le jour dans notre commune dans les

meilleurs délais.

Quelle est votre politique en ce qui

concerne le développement du territoire

communal?

Nous avons toujours voulu, d’une part,

densifier le tissu urbain et, d’autre part,

englober de nouveaux lotissements dans

le PAG. Je pense que cette politique a été

doublement bénéfique: premièrement

en anticipant la pénurie du logement

(malgré des prix parfois exorbitants) et,

deuxièmement, en assurant la pérennité de

finances publiques saines.

Compte tenu de la crise actuelle, nous

insistons aussi bien pour atteindre 1%

de logements sociaux sur l’ensemble du

territoire que pour que chaque lotissement

comporte un certain nombre de logements

à coût modéré réalisés avec la SNHBM.

De plus, un nouveau lotissement de 5,5

hectares, dénommé «Op Bierg», proposera

pas moins de 225 logements parmi lesquels

160 seront proposés à la vente et à la location

par le Fonds du Logement.

Votre programme électoral prévoyait

un «masterplan pour Mamer». Quelles

sont les grandes lignes de ce projet?

Il s’agit d’un plan directeur pour le centre

de Mamer, ce qui signifie qu’il ne peut

se réaliser qu’au fur et à mesure que les

bâtiments se vident.

La première phase de ce plan consiste à

rénover notre maison communale et à

réaliser, sur la Place de l’Indépendance, un

bâtiment administratif moderne qui devrait

parfaitement s’intégrer dans le contexte

architectural existant.

De plus, nous aménageons, au centre

de Mamer, un ensemble comprenant un

supermarché, des logements sociaux et

éventuellement un cabinet médical.

La mixité des fonctions est très recherchée.

Les gens, en particulier les jeunes, cherchent

à s’installer dans le centre de Mamer en

raison de la proximité des administrations,

des restaurants ou encore du parc Brill.

Pendant des infrastructures sportives, le

projet de création d’une école de musique

sur le site du Kinneksbond suit son cours.

Un projet aux 20 millions d’euros dont les

travaux devraient débuter après les congés

d’été.

En termes de mobilité, nous attendons les

dernières autorisations pour commencer les

travaux de la piste cyclable qui surplombera

la Mamer et permettra de relier les trois

localités de la commune au campus du

Tossenberg. C’est en quelque sorte un

projet pilote qui pourrait inspirer d’autres

communes à développer la mobilité douce

aux abords des espaces naturels.

Enfin, je souhaiterais que la commune

développe sa production d’énergies renouvelables

au point d’en devenir autonome

au niveau énergétique à l’horizon 2030.

Pour ce faire, nous misons sur la multiplication

de nos installations photovoltaïques

ainsi que sur l’implantation

éventuelle de l’une ou l’autre éolienne.

Nous menons actuellement une étude de

faisabilité sur trois sites avant de nous lancer

dans un projet plus concret. Ce sont deux

projets qui me tiennent beaucoup à cœur. n


Journée luxembourgeoise de

la propriété intellectuelle

13 ème édition

Panorama sur les dernières actualités

28 AVRIL 2020

Conférence

et Stands

inscription en ligne

www.ipil.lu

chambre

des Métiers

2, Circuit de la Foire

Internationale

L-1347 Luxembourg

Une initiative de

Organisé par


40 LG

MARS 2020

CONSEIL

13 e Journée luxembourgeoise

de la propriété intellectuelle

Un rendez-vous à ne pas manquer

A l’initiative de l’Office de la propriété intellectuelle du ministère de l’Economie, l’Institut de

la Propriété Intellectuelle Luxembourg (IPIL GIE), organisera le 28 avril 2020 la 13 e édition de

la Journée luxembourgeoise de la propriété intellectuelle. La manifestation, qui se déroulera à

la Chambre des Métiers, regroupera les principaux acteurs de la propriété intellectuelle (PI), de la

recherche, de l’innovation et de la promotion de l’entrepreneuriat au Luxembourg pour présenter

et débattre des nouveautés dans le domaine de la PI. Dr Serge Quazzotti, directeur de l’IPIL, et

Dr Pablo Mohr, expert senior en propriété intellectuelle à l’IPIL, nous en exposent le déroulement.

Quel sera le programme de cette 13 e

journée luxembourgeoise de la propriété

intellectuelle?

SQ: Dès 13h30, le public pourra accéder aux

stands de nos exposants-partenaires habituels

à savoir les bureaux de conseil en propriété

industrielle présents au Luxembourg, le

Barreau de Luxembourg, la Chambre des

Métiers, la Chambre de Commerce, la

House of Entrepreneurship, les incubateurs,

Luxinnovation, la SACEM Luxembourg,

Luxorr, l’Association Luxembourgeoise

de Gestion des Œuvres Audiovisuelles

(ALGOA),… et bien d’autres encore!

La conférence débutera, quant à elle, à 14h

par un discours de bienvenue prononcé par

un intervenant du ministère de l’Economie

et se poursuivra jusqu’au cocktail de

networking prévu à 18h. Les participants

pourront alors échanger de manière plus

informelle sur les sujets qui auront animé

les interventions de la journée.

Les intéressés peuvent d’ores et déjà s’inscrire

sur notre site internet, www.ipil.lu.

Quels seront les sujets spécifiques

abordés par les conférenciers?

PM: Nous proposerons un panorama

des actualités en matière de propriété

intellectuelle. Suite à une introduction sur

la propriété intellectuelle au Luxembourg,

trois thématiques principales seront

abordées par nos conférenciers, à savoir

le Brexit, la stratégie européenne pour les

données, et les appellations d’origine et

indications géographiques.

Concernant le Brexit, le professeur Paul

Torremans (Professor of Intellectual

Property Law, School of Law, University of

Nottingham), spécialiste renommé du droit

de la propriété intellectuelle du Royaume-

Uni et de ses aspects internationaux,

abordera la question de l’évolution de la

propriété intellectuelle au Royaume-Uni

après le Brexit. Comme pour toutes les

conférences, cette intervention sera suivie

d’un échange de questions-réponses avec

le public. Le Brexit amène en effet avec lui

son lot d’incertitudes. Suivant l’avancée des

négociations liées au Brexit à la date de la

conférence, notre intervenant répondra

aux interrogations du public avec autant de

précision que l’actualité le lui permettra.

L’intervention suivante, qui se situe

également au cœur de l’actualité, portera

sur la nouvelle politique de l’UE en matière

de données dont la stratégie a été dévoilée

le 19 février 2020 par la Commission

européenne, et abordera l’appropriation des

données non-personnelles et les questions

de propriété intellectuelle liées à cette

thématique. Un éminent spécialiste de la

propriété intellectuelle, le professeur Alain

Strowel (Professeur UCLouvain et USL-

Bruxelles, Munich IP Law Center, avocat),

partagera ses réflexions sur ces questions.

Pour clore la journée, l’intervention

d’un expert de l’Organisation Mondiale

de la Propriété Intellectuelle (OMPI)

présentera l’Acte de Genève du système

de Lisbonne, l’instrument international

relatif aux appellations d’origine et aux

indications géographiques, entrant en

vigueur en février 2020, suite à l’adhésion

de l’Union européenne à ce système.

Cet outil étend le champ de protection

actuel. Les dénominations géographiques,

telles que les appellations d’origine et les

indications géographiques, protègent des

dénominations établissant un lien entre

un produit et son origine géographique en

fonction de la qualité ou des caractéristiques

qui s’y rattachent.

A qui s’adresse cet événement?

SQ: Il se destine aux experts de la propriété

intellectuelle, au monde de la recherche et

aux universités, aux startups et de manière

plus générale à tous les acteurs du monde

économique qui pourraient être intéressés

par ces thématiques d’actualité liées à la

propriété intellectuelle.

Cette année, avec notre sujet dédié aux

dénominations géographiques, nous attendons

également un public issu du secteur

de l’agro-alimentaire (consommateurs,

producteurs,…). Parfois méconnues du

grand public, ces appellations d’origine et

indications géographiques font pourtant

partie, selon la définition de l’OMPI, des

éléments entrant dans le cadre de propriété

intellectuelle. n

IPIL

134, route d’Arlon

L-8008 Strassen

info@ipil.lu

www.ipil.lu


Dr Serge Quazzotti et Dr Pablo Mohr


Martin Gutwillinger


LG

MARS 2020

43

La PI et le Brexit

CONSEIL

De nombreuses incertitudes laissées dans le brouillard du Brexit persisteront jusqu’à la

fin de l’année. Il est néanmoins possible d’y voir un peu plus clair en ce qui concerne la

propriété intellectuelle. Le cabinet Marks & Clerk Luxembourg, spécialisé dans la propriété

intellectuelle et implanté au Grand-Duché et au Royaume-Uni, semble tout indiqué pour

apporter quelques lumières. Interview de Martin Gutwillinger, Senior Associate et Conseil en

Propriété Industrielle pour Marks & Clerk Luxembourg.

Le Brexit est-il une source d’inquiétudes

ou plutôt d’opportunités pour votre

cabinet?

Certainement un peu des deux. La menace

d’une sortie sans accord semble être

résolument entérinée et rien ne changera

concernant la PI durant la période de

transition jusqu’à la fin 2020. Mais reste

encore de nombreuses zones d’ombre après

ce délai. Il est néanmoins plus que probable,

que nos confrères anglais, qui sont parmi

les meilleurs de la profession, perdront

leur droit de représentation devant l’Office

de l’Union européenne pour la propriété

intellectuelle (EUIPO). Leurs clients, qu’ils

soient nationaux ou internationaux, auront

dès lors besoin d’un autre mandataire, ce

qui de facto, aura un impact considérable

sur nos activités ici à Luxembourg.

L’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie

sont néanmoins aussi en compétition afin

d’attirer ces clients britanniques.

Les propriétaires de marques et de

dessins européens perdront-ils leurs

droits en Grande-Bretagne et devrontils

les protéger séparément?

Les marques, dessins et modèles européens

bénéficient d’un système de protection

harmonisé auprès de l’EUIPO. Une harmonisation

qui n’existe pas pour les brevets

puisqu’ils relèvent encore des juridictions

nationales ou traités internationaux.

La marque de l’UE couvre ses pays membres

et dès lors qu’un pays quitte l’Union, la

marque de l’UE ne s’y applique plus. Après

la fin de cette année, le Royaume-Uni

ne sera donc plus couvert par la marque

européenne. L’Office britannique assure

néanmoins que des doublons de toutes

les marques européennes enregistrées

seront réalisés afin que leurs propriétaires

gardent leur protection. Ainsi, nos clients

luxembourgeois par exemple auront en

plus de leur protection dans l’Union

européenne, une marque britannique. Une

marque est néanmoins protégée pour une

durée de dix ans renouvelables. Et ce sera

au moment de ce renouvellement qu’il

faudra entamer des démarches séparées afin

de garder sa protection au Royaume-Uni

ainsi que dans l’UE.

Quels sont les atouts du Luxembourg

pour devenir une place internationale de

la propriété intellectuelle européenne?

Place multiculturelle et à l’économie

fleurissante, les capacités linguistiques du

pays sont très appréciées de nos clients

internationaux. Bien évidemment, ils

se sentent plus à l’aise dans leur langue

maternelle mais aussi et peut-être surtout

avec la manière dont nous conduisons

les affaires. Le fait d’être un cabinet

international, implémenté depuis des années

au cœur de l’Europe, est bien évidemment

une force sur le marché de la PI.

Notre équipe marques au Luxembourg

dispose de larges connaissances et d’une

expertise approfondie dans les procédures

européennes. Nous avons gagné des procédures

contre des adversaires puissants

comme le Comité International Olympique

ou O2 Worldwide. Ce travail de qualité est

notre meilleure publicité, et devrait nous

permettre de développer notre activité au

Grand-Duché. n

“Dès lors

qu’un pays

quitte l’Union,

la marque

de l’UE ne s’y

applique plus”

Marks & Clerk Luxembourg

44, rue de la Vallée

L-1017 Luxembourg

luxembourg@marks-clerk.com

www.marks-clerk.lu


44 LG

MARS 2020

CONSEIL

RGPD: une obligation

de résultats, pas

seulement de moyens

Dans un monde dominé par les technologies américaines

et asiatiques, l’Union européenne régulièrement désignée

comme à la traine, fait office de lumière législative. À l’instar

du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD)

mis en place en mai 2018 et dont des législations étrangères

s’inspirent. Après presque deux années d’application,

retour sur cette obligation de résultats. Interview de Lionel

Gendarme, Data Protection Officer et Advisory Partner chez

Grant Thornton Luxembourg.

Quelles sont les activités de Grant

Thornton dans le domaine de la protection

des données?

Notre cabinet de conseil est spécialisé

dans les problématiques réglementaires du

secteur financier et bancaire ainsi que dans

la sécurité informatique et l’assistance aux

startups.

Dans le domaine de la protection des

données, après avoir assisté de nombreuses

sociétés à se mettre en conformité avec

le RGPD, nous assurons de nombreuses

missions de Data Protection Officer

externe (DPO) pour des sociétés et sommes

de plus en plus sollicités pour des missions

d’évaluation sur la conformité avec le

RGPD.

Justement, quel est le niveau actuel de

maturité des sociétés en la matière?

Si une majorité d’entreprises ont entamé des

démarches, toutes n’ont pas encore atteint

un niveau de maturité suffisant. Entre ces

deux extrêmes réside une multitude de

nuances qui interroge quant à la conformité

au RGPD.

Il existe aussi de grandes disparités selon

les secteurs d’activités. Les acteurs du

secteur bancaire par exemple, soumis à de

Lionel Gendarme


LG

MARS 2020

45

nombreuses obligations réglementaires,

disposent d’un savoir-faire réglementaire

certain et d’un haut niveau de sécurité. Des

moyens que beaucoup de PME n’ont pas.

Les sociétés sont-elles logées à la même

enseigne en ce qui concerne leur niveau

d’exposition au RGPD?

Non car tout dépend de leurs activités.

Celles dont les clients sont des professionnels

ne gèrent en principe que les données

personnelles de leurs employés. Dans le

B2C en revanche, il en va aussi de la gestion

des données personnelles des clients

personnes physiques.

Les banques de détail sont ainsi très exposées

du fait de la volumétrie des données

personnelles qu’elles traitent. Citons

aussi les FinTechs qui développent des

logiciels utilisés par le grand public via des

applications. Dès lors que ces applications

requièrent la saisie de données personnelles,

cela entraine des problématiques de vie

privée, de sécurité (comme l’encryptage

et la minimisation des données) ainsi

que la gestion du fameux consentement.

Citons encore les organismes publics (qui

ont l’obligation d’avoir un DPO) et les

entreprises et associations qui sont actives

dans le médical et le social (hôpitaux,

laboratoires d’analyses médicales, aide aux

personnes vulnérables, aide à l’enfance…)

qui traitent des données sensibles et sont de

fait très exposées au RGPD.

Est-ce que les rôles et responsabilités

des sociétés sont toujours clairement

définis?

Pas toujours et notamment en cas de

sous-traitance. A titre d’exemple il existe

de nombreuses plateformes en ligne de

mise en relation entre des professionnels

et des particuliers (par exemple dans le

domaine médical) qui se définissent comme

intermédiaires uniquement. Leur argument

étant qu’elles ne conservent pas les données

personnelles dont elles n’assurent que le

transit. Or, elles ont bien un contact direct

avec les particuliers.

Quel est le niveau de maturité des

personnes sur l’utilisation de leurs

données personnelles?

Il est indéniable que la prise de conscience

entraîne toujours plus de personnes à se

poser cette question. Ainsi en entreprise, il

n’est pas rare que des employés interrogent

leur direction sur la conservation et

l’utilisation de leurs données personnelles

(y inclus leurs photos). Paradoxalement,

de nombreuses personnes continuent

de partager sur les réseaux sociaux des

informations personnelles qui peuvent

nuire à leur vie privée.

“La conformité

au RGPD

implique presque

systématiquement

la sécurité

informatique”

Le RGPD a-t-il des points d’achoppement

avec la sécurité de l’information

et qu’en est-il du cloud?

La conformité au RGPD implique presque

systématiquement la sécurité informatique.

Le traitement des données personnelles (à

savoir la collecte, le stockage, la modification,

la transmission et la publication) fait face à

des risques de perte, d’altération et de vol

de ces données. C’est pourquoi les cadres

de sécurité existants doivent être revus et

renforcés à la lumière du RGPD.

Le cloud peut aussi être une problématique

dans la mesure où les données y sont

partout et nulle part à la fois. Il se peut ainsi

que les opérateurs de services cloud soustraitent

à d’autres intervenants. Citons aussi

les GAFA qui sont soumis à la législation

américaine et notamment au «Cloud Act»,

qui permet entre autres aux autorités

américaines de consulter les données qu’ils

hébergent (même en dehors des Etats-

Unis) sans que personne ne soit informé. Et

bien évidemment, de nombreuses données

couvertes par le RGPD s’y trouvent…

Il convient donc pour les entreprises de

bien évaluer les risques avant d’utiliser des

services cloud.

L’exploitation des données personnelles

est-elle le nouvel or noir du XXI e siècle?

Au Luxembourg le RGPD a remplacé

l’ancienne législation de 2002 qui

transposait une directive européenne votée

en 1995. Depuis cette époque où internet

était naissant, les données sont devenues

exponentielles, personnelles, sensibles et ont

de plus de plus une valeur commerciale dans

la mesure où exploitées, elles permettent

d’établir des profils de consommation et

donc de vendre plus aux consommateurs.

Ces données peuvent aussi soulever des

questions démocratiques à l’instar des

élections américaines de 2016 qui ont fait

l’objet de campagnes de manipulation.

Ces risques seront d’autant plus grands à

mesure que l’utilisation de l’intelligence

artificielle se généralisera. Le profilage

des personnes et la prise de décisions

automatiques des algorithmes d’IA

augmenteront inévitablement le nombre de

cas de discrimination et pourront devenir

une menace sur les droits fondamentaux

des personnes.

Toute la question est de savoir si nos valeurs

démocratiques sont menacées par cette

modernité ou si les deux peuvent aller de

pair. Les législateurs de nombreux pays

planchent sur cette question.

Que peuvent faire les autorités,

organismes et entreprises publics pour

rassurer les citoyens dont elles traitent

les données personnelles?

Bien évidemment, se mettre en conformité

avec le RGPD mais aussi se faire évaluer

par des cabinets indépendants. L’article

43 du RGPD permet la mise en place

d’un mécanisme de certification par

lequel la Commission nationale pour la

protection des données (CNPD) approuve

des organismes certificateurs qui peuvent

évaluer et certifier les processus en place

dans des entreprises, à la demande de

celles-ci.

Cette certification ne dégagera en rien

ces entreprises de leur responsabilité mais

permettra d’augmenter la confiance des

personnes concernées sur la manière dont

elles traiteront leurs données personnelles.

Les sociétés craignent-elles les pénalités

que les autorités nationales de

supervision (la CNPD au Luxembourg)

ont le pouvoir d’infliger?

Jusqu’à 20 millions d’euros ou 4% du

chiffre d’affaires mondial a en effet de quoi

faire peur. La CNPD a cependant beaucoup

œuvré pour sensibiliser et informer. Si

pour l’heure elle n’a pas encore donné de

sanction, et ce contrairement à d’autre

autorités nationales en Europe, nul doute

que cela arrivera. C’est juste une question

de temps. n

Grant Thornton Luxembourg

13 Rue de Bitbourg

L-1273 Luxembourg

www.grantthornton.lu


46 LG

MARS 2020

BRÈVES MINISTÉRIELLES

PAR RAOUF HATIRA

Ministère de la Culture

Le ministère de la Culture vient de publier

toutes les conventions et avenants

conclus entre l’Etat et ses partenaires

culturels sur la plateforme de données

luxembourgeoise data.public.lu. Par cet

acte, le ministère se met en conformité

avec la loi et vise à promouvoir la transparence

et le partage des informations

concernant la gestion des deniers publics

et l’orientation de la politique culturelle

dans le secteur conventionné.

Source: SIP

Ministère de l’Economie

Le nouveau ministre socialiste de l’Economie

Franz Fayot voudrait donner une

orientation plus durable à l’économie

luxembourgeoise. La protection de l’environnement

et l’égalité sociale doivent

en faire partie. “L’économie du profit à

court terme et sans égards pour l’environnement

est finie. Les entreprises en

sont conscientes. Elles doivent avoir un

projet intégrant l’écologie et le bien-être

des salariés”, a déclaré le ministre.

Source: SIP

Ministère de l’Education

Les douze membres de la première

représentation nationale des parents

d’élèves ont été élus le 8 février dernier:

quatre pour l’enseignement fondamental,

six pour l’enseignement secondaire

et deux pour les centres de compétences

en psychopédagogie spécialisée.

Les représentants nationaux auront

notamment pour mission de s’exprimer,

au nom de tous les parents du pays, au

sujet de toute question touchant aux

intérêts des parents et des élèves.

Source: SIP

Ministère de la Justice

Le ministère de la Justice publie tous

les ans un tableau répertoriant le

nombre de personnes ayant acquis

la nationalité luxembourgeoise. Ces

cinq dernières années, le nombre de

nouveaux Luxembourgeois a plus

que doublé, passant de 5.306 en

2015 à 11.451 en 2019. Ainsi, depuis

la réforme de la loi sur la nationalité

luxembourgeoise du 1 er avril 2017, les

demandes ont augmenté grâce à l’allègement

des conditions d’acquisition.

Source: SIP

Ministère de l’Energie

Le gouvernement a élaboré, conformément au règlement

(UE) relatif à la gouvernance de l’Union de l’énergie et de

l’action pour le climat, un plan national intégré en matière

d’énergie et de climat (PNEC) pour la période de 2021 à 2030.

Cette politique se base essentiellement sur l’amélioration

de l’efficacité énergétique, la promotion des énergies

renouvelables ainsi que la promotion d’une mobilité publique

et individuelle plus durable. Le projet de plan sera soumis à une

consultation publique du 12 février au 29 mars 2020 inclus.

Source: SIP

Ministère d’Etat

La visite de Michel Barnier, chef de la Taskforce européenne

pour les relations avec le Royaume-Uni, au Luxembourg a été

l’occasion pour le Premier ministre Xavier Bettel de marquer son

soutien à l’approche de la Commission européenne concernant

les modalités du Brexit. “Le degré d’accès au marché unique

doit être proportionnel au niveau et à la qualité des garanties du

côté britannique en ce qui concerne le respect des conditions de

concurrence équitables”, a déclaré le Premier ministre.

Source: SIP

Ministère du Développement durable

Suite au retard significatif du projet de construction du

contournement de Dippach-Gare visant la suppression du

passage à niveau PN5 de la ligne ferroviaire Luxembourg-

Pétange, les ministres François Bausch et Carole Dieschbourg

ont rencontré les responsables communaux de Dippach

et de Reckange-sur-Mess. Les parties prenantes se sont

mises d’accord sur un avancement rapide de la procédure

d’évaluation, dans le respect de la déclaration des zones de

protection spéciale (ZPS), et avec la participation du public.

Source: SIP

Ministère de la Fonction publique

Selon l’accord entre le ministère et la Confédération générale

de la fonction publique concernant l’aménagement du temps

de travail, tout agent de l’État pourra bénéficier d’un repos

compensatoire supplémentaire de cinq jours, dès lors qu’il

effectue sur une année un travail posté en continu. Cet accord

s’aligne à celui relatif à la compensation de certaines contraintes

liées à l’aménagement du temps de travail dans la police grandducale.

Source: SIP

SIP/Emmanuel Claude

Ministère des Finances

Lors des réunions de l’Eurogroupe

et du Conseil Ecofin, le ministre des

Finances Pierre Gramegna a déclaré

qu’en parallèle du Pacte de stabilité et

de croissance “il faudrait favoriser les

investissements permettant d’atteindre

l’objectif ambitieux de la neutralité

climatique d’ici 2050”. Veiller à soutenir

l’investissement en faveur du climat

sans remettre en cause les fondements

du Pacte: le chemin est certes étroit,

mais il existe, souligne le ministre.

Source: SIP

Ministère de l’Energie

Lors de la 18 e réunion de la Commission

mixte franco-luxembourgeoise

de sécurité nucléaire, la délégation

grand-ducale a fait part de ses

préoccupations en matière de

protection de l’environnement, de

sécurité et de santé publique liées

au fonctionnement de la centrale

nucléaire de Cattenom. Elle a aussi

exprimé ses inquiétudes quant au

prolongement éventuel de la durée

de vie de la centrale de Cattenom

au-delà de 40 ans. Du côté français, il

semblerait que l’arrêt de la centrale ne

soit pas à l’ordre du jour.

Source: SIP

Ministère du Logement

Lors du lancement de l’IBA Alzette

Belval, une opération paritaire d’intérêt

transfrontalier entre le Luxembourg

et la France dans l’urbanisme et le

développement territorial, le ministre du

Logement Henri Kox a relevé trois enjeux

essentiels du point de vue du logement:

la création d’une part importante

d’habitations à prix abordables dans les

nouveaux quartiers, la mobilisation du

potentiel foncier et l’amélioration de la

qualité de vie par un urbanisme adapté.

Source: SIP

Ministère de la Santé

Selon le rapport de synthèse 2019 sur

l’état du phénomène des drogues et des

toxicomanies, l’usage à haut risque de

drogues d’origine illicite au Grand-Duché

semble en net recul. Le même rapport

estime que le nombre de personnes

qui consomment ce type de drogues au

Luxembourg se situe autour de 2.250,

ce qui équivaut à un taux de 5,8 usagers

par 1.000 habitants âgés entre 15 et

64 ans. En 2000, ce même taux équivalait

à neuf usagers pour 1.000 habitants.

Source: SIP


Mir

schwätze

Lëtzebuergesch

Flexible trademark

protection after

the Brexit fallout

The full extent of the trademark and IP

Brexit fallout will only gradually be revealed.

Because of these emerging unknowns an

IP and trademark expert partner that has a

fi nger on the pulse is vital, no matter what

size business you are.


48 LG

MARS 2020

ICT

Modernisation d’applications:

la clé de la réussite

de sa transformation numérique

Tandis que les entreprises progressent dans leur transformation

digitale, la modernisation des applications devient un enjeu

majeur dans la réussite de cette transformation. Yann Dagorn,

Head of Managed Application Services, nous partage la vision

de Fujitsu en la matière.

Yann Dagorn

Pourriez-vous nous expliquer ce qu’est

la modernisation d’applications et quand

l’envisager?

Il s’agit d’un processus de transformation

d’une application existante pour mettre à

niveau son infrastructure technique, son

architecture logicielle et/ou faire évoluer

ses fonctionnalités.

Le constat actuel démontre que les sociétés

possèdent des applications hébergées sur des

infrastructures techniques dépassées, des

infrastructures logicielles monolithiques,

avec des risques inhérents à celles-ci de plus

en plus élevés et utilisent fréquemment une

méthodologie de suivi de projet basée sur

une approche en cascade (‘Waterfall’).


LG

MARS 2020

49

Dans ces circonstances et compte tenu de

la pression du métier imposant des délais

de mise sur le marché de plus en plus

courts et une nécessité d’agilité accrue, la

modernisation devient incontournable.

Quels bénéfices peut-on attendre de la

modernisation?

La modernisation d’applications apporte de

nombreux bénéfices dont les plus évidents

sont l’accélération de la transformation

digitale de l’entreprise, l’évolution

des expériences et responsabilités des

équipes de développement, un cycle de

livraison optimisé et un portage facilité

des applications dans des environnements

cloud.

Le besoin de transformation du métier est un

véritable accélérateur de la modernisation

dont les facilitateurs sont les solutions

techniques comme la «containerisation»

et les solutions organisationnelles. Nous

pouvons notamment citer les pratiques

DevOps permettant d’établir une passerelle

entre les équipes de développement et les

équipes de gestion opérationnelle.

Comment identifier si une modernisation

est envisageable, souhaitable ou

nécessaire?

Une modernisation réussie est fortement

dépendante de l’état des lieux de l’existant

et de la vision digitale de la société.

L’identification de modernisation nécessite

alors une phase d’analyse appelée «Profilage

des applications», qui permet d’établir

une topologie des applications sur base de

deux critères principaux, à savoir, la valeur

technologique et la valeur métier.

Sur base de ces critères, il est alors possible

de déduire l’avenir d’une application

existante parmi les options suivantes: retirer

l’application du service, la conserver, la

réécrire ou la moderniser.

Par exemple, une application à faible valeur

ajoutée pour le métier dont le socle technologique

est dépassé ne présente pas d’intérêt

pour être conservée. En revanche, une application

critique pour le métier et hébergée

sur une plateforme vieillissante doit être

considérée comme une application à migrer.

Quelle serait, pour vous, l’approche

optimale pour la modernisation d’applications?

Dans le parcours de modernisation d’une

application, deux principaux axes se dégagent,

l’implémentation d’architecture «microservices»

et l’utilisation de «containers».

L’architecture microservices est un mode

d’architecture qui structure une application

en un ensemble de services de petite

taille, faiblement couplés, centrés sur des

fonctions métier et pouvant être déployés

indépendamment les uns des autres. Les

principaux bénéfices sous-jacents à ce

découpage étant par conception: la flexibilité, le

passage à l’échelle, la productivité, l’isolement,

l’évolutivité et la réduction des temps de

développement.

La containerisation, quant à elle, contribue

à augmenter le niveau d’abstraction

entres les couches logicielles et systèmes

d’exploitation par la création de containers

autonomes contenant l’ensemble d’une

application ou de microservices ainsi que

leurs dépendances. Cette notion est très

importante car elle permet, en premier lieu,

de challenger les équipes de développement

pour fournir des containers éprouvés mais

également d’obtenir un véhicule fiable

pour les applications pouvant être déployé

facilement dans des environnements de

productions internes ou dans le cloud.

La combinaison de ces deux piliers

permet une transition efficace vers une

modernisation de l’architecture et des

applications tout en garantissant un passage

vers le monde du cloud en douceur.

Quels sont les changements majeurs en

termes de gestion des développements

et de la production?

Dans un premier temps et comme

abordé précédemment dans cet article, la

modernisation doit répondre à un besoin

de réduction des délais de livraison. La

méthodologie Agile prend alors tout son

sens avec ce qu’elle apporte en termes

de livraisons fréquentes mais aussi de

variations de périmètre. Elle permet

également la prise en charge dans des délais

très courts de changements ou de nouvelles

fonctionnalités devant être intégrés.

Dans un second temps, l’adoption de

principe de containerisation favorise la mise

en place des bonnes pratiques ‘DevOps’

qui permet de faire évoluer rapidement et

significativement les rôles et responsabilités

des équipes de développement et des

opérations. Cette évolution génère alors

une meilleure collaboration des équipes,

une diminution notable des risques et

une facilité de déploiement et de gestion

opérationnelle des applications.

Pour conclure, la modernisation: écueil

et complexité?

Bien au contraire, la clé de la réussite

découle d’une parfaite compréhension

de l’architecture système et de

l’architecture logicielle des applications

informatiques. En suivant un cadre

rigoureux d’analyse de l’existant, d’étude

des solutions technologiques adaptées et

d’implémentation dans les règles de l’art,

la modernisation d’applications devient une

étape enrichissante et stratégique dans la

vie de l’entreprise. n

Fujitsu

Parc d’Activités Capellen

89 C, rue Pafebruch

L-8308 Capellen

www.fujitsu.com


Un partenariat stratégique

de premier plan

Eltrona, câblo-opérateur luxembourgeois, reprend par voie de fusion les activités de l’entité

SFR-Coditel au Luxembourg détenue par Telenet, filiale de Telenet Group Holding NV

(Euronext Bruxelles: TNET). Cette fusion, accompagnée de l’émission de nouvelles actions en

faveur de Telenet, signe le partenariat stratégique entre les actionnaires d’Eltrona et Telenet.

En parallèle, le groupe Post Luxembourg, actionnaire depuis 1998 d’Eltrona, a décidé de céder

sa participation de 34% à Telenet. Les actionnaires d’Eltrona détiendront 50% +1 des actions

et Telenet 50% -1 de l’entité fusionnée.

“Eltrona reprend

les activités

de SFR-Coditel

au Luxembourg,

détenu

par Telenet”

Eltrona évolue ainsi en un câblo-opérateur

ayant une portée sur l’ensemble du territoire

luxembourgeois, ce qui lui permettra

d’être plus impactant sur un marché des

télécommunications très dynamique.

SFR-Coditel Luxembourg avait rejoint

le groupe Telenet en 2017, dans le cadre

de l’acquisition des activités SFR-Coditel

Belgique. La présente fusion implique

la disparition de la marque SFR au

Luxembourg, au profit de la marque Eltrona,

au plus tard le 30 juin de cette année. Après

une phase de migration et d’intégration, les

clientèles respectives d’Eltrona et de SFR-

Coditel bénéficieront toutes les deux d’une

nouvelle, large et unique gamme homogène

de services de télécommunications couvrant

l’ensemble du territoire.

L’opération doit être finalisée dans les

prochaines semaines et les parties œuvrent

pour que la fusion puisse être complétée en

début du mois d’avril. Les clients actuels de

SFR-Coditel recevront personnellement de

plus amples informations sur les démarches

à effectuer dans les jours et semaines à venir.

Paul Denzle CEO d’Eltrona: «Par cette

fusion, Eltrona consolide sa position au

Luxembourg et augmente sa compétitivité

sur le marché des télécommunications

du Grand-Duché. La convergence de

ressources ainsi que l’expertise de Telenet

et d’Eltrona permettront à cette dernière

de développer sa gamme de produits et

services et de répondre au mieux aux

besoins du marché luxembourgeois».

John Porter, CEO de Telenet: «Ce

partenariat stratégique représente une

solution idéale, tant pour Telenet que

pour Eltrona. Chaque partie possède des

compétences complémentaires et nous

sommes d’avis que leur combinaison

permettra de proposer une offre groupée

attractive de produits et de services de

télécommunications (télévision, internet,

téléphonie mobile) sur un marché

luxembourgeois en permanente évolution».

n

Communiqué par Eltrona et Telenet



52 LG

MARS 2020

BRÈVES COMMUNALES – SUD

PAR PIERRE BIRCK

DIPPACH

Les mBox sont des cages à vélos qui

permettent de garer une bicyclette

facilement et en sécurité. Elles sont

généralement situées à proximité des

transports en commun. Depuis peu,

la gare de Dippach-Reckange s’est

munie d’une mBox. Elle a pour objectif

de faciliter les correspondances entre

le vélo et les transports publics. Son

accès est possible en permanence.

Source: dippach.lu

BETTEMBOURG

La commission consultative communale

d’intégration et le service à

l’égalité des chances ont organisé une

soirée linguistique autour de la langue

luxembourgeoise le 4 mars dernier à

la brasserie du Centenaire. L’objectif

était d’organiser une rencontre

d’échange entre des personnes ayant

déjà des connaissances en la matière

et des coaches qui sont des bénévoles

luxembourgeois, en misant sur un

apprentissage pratique, dynamique et

convivial.

Source: bettembourg.lu

ESCH-SUR-ALZETTE

Le groupe Cactus et la ville d’Eschsur-Alzette

ont démarré les travaux

du nouveau centre multifonctionnel à

Esch/Lallange. Celui-ci accueillera un

supermarché, une galerie marchande,

un centre de fitness, une crèche ainsi

que des logements. La durée des

travaux est estimée à trois ans.

Source: administration.esch.lu

PÉTANGE

«Plogging: Pick up and run», c’est

le nom la course organisée le 1 er

mars dernier par la commission de

l’environnement de la commune de

Pétange, en collaboration avec le

Cercle Athlétique Red-Boys / U.A.

Pétange. Celle-ci avait pour but de

de récupérer les ordures au sein de la

commune tout en faisant du sport sur

un parcours d’environ cinq kilomètres.

La participation était gratuite.

Source: petange.lu

BETTEMBOURG

La quatrième édition de la foire «Deng Zukunft, Däi Wee» a eu

lieu le mercredi 19 février dernier au centre sportif et culturel

Beetebueerg. Organisée par les antennes locales pour jeunes, le

Service national de la jeunesse et le Point Info Jeunes Esch, cette

bourse aux informations est le rendez-vous phare pour les jeunes

du sud du pays qui souhaitent saisir les opportunités s’offrant à

eux. Nombreux sont les organismes qui se sont donnés rendezvous

pour conseiller, informer et soutenir les intéressés. Sur

plus de 35 stands d’information, les jeunes, ensemble avec

leurs parents, ont eu l’occasion d’entrer en contact direct avec

des représentants d’entreprises, des services d’orientation et

d’information ainsi que de la société civile.

Source: alj.lu

DIFFERDANGE

La commune de Differdange ne cesse de se développer. Les

derniers chiffres publiés le 31 janvier dernier indiquent qu’un

total de 27.388 habitants vivent dans la troisième ville du

Grand-Duché, soit 10.302 ménages.

Source: differdange.lu

SANEM

Le CIPA Résidence «op der Waassertrap» accueillera jusqu’au

31 mars prochain l’exposition «D’Liewen ass faarweg», avec les

tableaux des artistes Nicole Bertrang, Eurydice Duplay, Sabrina

Ernst, Cynthia Frantz, Rooble Muna, Feire Neima et Céline

Galaz. Les œuvres ont été créées dans l’atelier «Faarf Fleck» de

la Ligue HMC.

Source: suessem.lu

MONDERCANGE

Michel Martins et Marc Schramer ont récemment été

assermentés en tant que membre du nouveau conseil communal

de Mondercange. La cérémonie a eu lieu le mois dernier en

présence de Jeannot Furpass, bourgmestre de la commune.

Source: mondercange.lu

KAYL

L’administration de la nature et des

forêts a procédé à la fermeture de

deux chemins forestiers dans la

réserve naturelle «Leiffrächen». Cette

mesure est nécessaire pour établir des

lieux de repos pour l’alouette, faisant

partie intégrante de la conservation

des zones «Natura 2000». Les détours

prévus sont consultables en ligne sur

le site internet de la commune de Kayl.

Source: kayl.lu

MAMER

La commune de Mamer recherche des

citoyens et des citoyennes souhaitant

collaborer en tant que membre

au sein de certaines commissions

consultatives telles que celles dédiées

à la jeunesse, à l’inclusion sociale, à

l’égalité des chances, à la mobilité ou

encore à l’énergie et l’environnement.

Ils peuvent postuler par le biais d’un

formulaire disponible sur le site

internet de la commune.

Source: mamer.lu

ESCH-SUR-ALZETTE

Le mois dernier, le Judo Club Esch

a présenté son livre «Moments:

L’épopée du Judo Club Esch 1948-

2018» après plus de 70 années

d’existence. L’ouvrage retrace les

moments forts du club, son histoire

au sein de la Fédération et par

rapport aux autres clubs du pays,

sur 246 pages. Les judokas de la

ville totalisent notamment plus de 30

titres nationaux par équipe.

Source: citylife.esch.lu

ROESER

L’association «Cohabit’Age» est engagée

dans la promotion du logement

intergénérationnel. Son objectif est

d’organiser la cohabitation d’une personne

âgée disposant d’une chambre

libre et d’un jeune à la recherche

d’un logement ou d’un appartement.

L’initiative crée ainsi une cette situation

«gagnant-gagnant» pour les deux

générations qui se matérialise grâce aux

échanges. L’association a organisé une

soirée au Club Our Home de Roeser

afin d’expliquer les différents enjeux

d’une telle initiative en présence de

Xavier Iaru.

Source: agenda.roeser.lu


PProject shaped by BPI Real Estate & IKO Real Estate

WOOD SHAPERS RÉPOND À LA DEMANDE DE

DÉVELOPPEMENT D'ESPACES PLUS SAINS ET PLUS DURABLES

UNE MODERNISATION DE LA CONSTRUCTION EN BOIS

Wood Shapers, société de construction intégrale et de promotion immobilière créée en 2019, se concentre

sur les processus intégrés de conception et de construction durable en bois et matériaux préfabriqués.

En réformant l'industrie de la construction grâce à un processus intégré, Wood Shapers réalise plus

rapidement et plus efficacement des espaces plus agréables et plus sains.

UNE SOLUTION INTÉGRÉE

Pour être optimales, les constructions en bois préfabriquées nécessitent une conception spécifique. Wood

Shapers vous offre un accompagnement dès la conception (bouwteam) pour que chaque projet soit une

réussite avec :

• Une maîtrise des matériaux et des modes constructifs pour une structure optimisée ;

• Une expérience avérée en conception et construction ;

• Une vision durable à votre image ;

• Des coûts de construction maîtrisés ;

• Une maîtrise de la chaîne de valeurs et de production pour un planning optimal et sous contôle.

De la promotion immobilière au Design & Build en passant par la fabrication, Wood Shapers offre une solution

intégrée de développement et de construction, durable et efficace, en bois et matériaux préfabriqués.

Personnes de contact au GDL : Arnaud Regout (CEO) - aregout@woodshapers.com

Philippe Zimmer (Business Developer Luxembourg) - pzimmer@woodshapers.com


54 LG

MARS 2020

Une stratégie de développement

en béton pour la Métropole du Fer

PAR ADELINE JACOB

Les projets qui doivent sortir de terre à Esch-sur-Alzette n’en

finissent plus de faire l’actualité. D’ouest en est et du nord au

sud, la Ville s’étend inexorablement sur ses dernières friches

industrielles pour offrir à ses résidents et visiteurs toutes

les facilités d’une métropole dynamique et évolutive. Tour

d’horizon avec Georges Mischo, bourgmestre de la seconde

ville du Grand-Duché.

Georges Mischo

Connecter les pôles

Eclatés en périphérie de la ville, ces nouveaux

quartiers n’ont pas l’ambition d’éclipser son

cœur historique. «En ce moment, notre

grand défi consiste à connecter différents

pôles, comme Belval, au centre-ville. La

nouvelle liaison cyclable directe entre ces

deux quartiers permettra de répondre à la

demande des étudiants, notamment, qui

souhaitent entrer plus facilement au cœur

de la ville. Cela vaudra également pour le

nouveau site d’Esch-Schifflange: il nous

faudra y prévoir la meilleure connexion

possible avec le centre. Je ne veux pas de

quartiers satellites qui mettraient en péril

les commerces du centre-ville», explique le

bourgmestre.

Les Terres Rouges en plein boom

«Nous menons effectivement une multitude

de projets urbains d’envergure», affirme

d’emblée le bourgmestre. «La conception

du nouveau quartier écologique Rout Lëns,

avec son école et ses quelques 1.400 unités

de logements qui accueilleront près de 3.500

habitants, est déjà en bonne voie alors que

le développement du quartier Belval arrivera

bientôt à son terme. Quant aux lots 6N et 7N

du quartier Wunnen am Park, ils finiront de

donner à Nonnewisen son nouveau visage.

L’accent y est mis sur la mixité: des maisons

de haut standard côtoieront des habitations

construites par le Fonds du Logement. Le

prochain projet sera la transformation de

l’ancienne aciérie d’Esch-Schifflange en un

«Quartier Alzette» qui accueillera 10.000

habitants, 125.000 m 2 de bureaux, trois écoles

primaires et un lycée. 30% des habitations

y seront proposées à coût modéré. Nous

allons également commencer les travaux

du nouveau centre multifonctionnel de

Lallange qui hébergera un supermarché

Cactus, une galerie marchande et des

logements. Le site abritera aussi un nouveau

hall sportif dédié aux activités comme les

arts martiaux, la boxe ou encore le tennis

de table. Le projet Lankelz accueillera lui

aussi des habitations, des commerces ainsi

qu’un autre hall sportif d’une capacité de

2.000 spectateurs. Enfin, nous venons de

nous engager dans la préfiguration de l’IBA

Alzette Belval, un projet de développement

urbain transfrontalier à long terme avec

la France. D’ici sept ans, une fois tous

ces projets terminés, la commune devrait

compter 50-55.000 habitants, contre 36.000

aujourd’hui», détaille Georges Mischo.

Revaloriser le centre-ville

Pour ce faire, les élus locaux prennent à

bras le corps le problème de la désertion

des centres-villes. Esch, qui fait partie des

cinq communes pilotes faisant l’objet d’une

réflexion plus approfondie dans le cadre de

la réalisation du futur cadastre commercial

national, s’efforce de redonner au cœur de

la ville tout son attrait. «Nous cherchons à

revaloriser non seulement les locaux, en y

installant des boutiques éphémères comme

au 119 rue de l’Alzette, mais aussi les rues

elles-mêmes via des mesures à court, moyen

et long termes. Nous avons par exemple

installé des illuminations plus performantes,

de la verdure ou des bancs colorés. Nous

avons également créé une «Info Fabrik»

qui regroupe les services manifestations, la

prospection économique, le City Tourist

Office et l’ORT Sud. Nous avons aussi dans

l’idée d’aménager des parklets. Ces mesures

sont le fruit d’un processus participatif

grâce auquel les citoyens ont pu exprimer

leurs attentes pour l’avenir», conclut

Georges Mischo. n


ENSEMBLE, ANTICIPONS

LES VICES DE CONSTRUCTION.

Luxcontrol agit pour une parfaite

conformité des bâtiments.

Contrôles, inspections, analyses et certifications. Chaque jour, nos collaborateurs

et nos clients s’engagent à assurer des constructions solides et conformes

pour le bien-être de tous leurs occupants.

1, avenue des Terres Rouges • L-4330 Esch-sur-Alzette • Tél.: (+352) 54 77 11 - 1 • Email : info@luxcontrol.com www.luxcontrol.com


56 LG

MARS 2020

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

La digitalisation au

cœur du changement

Afin de casser l’image traditionnelle que le marché se fait

des bureaux de contrôle, Luxcontrol a décidé de profiter des

opportunités créées par la digitalisation pour fluidifier ses

processus et améliorer sa communication avec la clientèle

afin de la soutenir face aux nombreux défis que connait le

secteur de la construction. Marc Poncin et Yves Marchal tous

deux en charge de la direction opérationnelle construction et

industrie de Luxcontrol, nous parlent des améliorations que

l’entreprise a réalisées en interne et des nouveaux services

qu’elle propose à ses clients pour les épauler face aux défis

qu’ils doivent relever.

Luxcontrol dispose d’une nouvelle direction

opérationnelle depuis le 1 er janvier

dernier. Quels sont les changements

que cela implique en interne?

YM: En créant une direction opérationnelle

commune à Luxcontrol SA et Luxcontrol

asbl, nous avons voulu faciliter les échanges

entre les sociétés et les services ayant les

mêmes objectifs. Marc Poncin et moi-même

établissons ainsi une collaboration plus

étroite entre les deux entités ainsi qu’une

meilleure communication avec les clients qui

n’auront qu’une seule personne de contact

quelles que soient leurs demandes.

En tant qu’organisme de contrôle, nous

devons déterminer la conformité d’établissements

dits «classés» aux prescriptions,

règlementations et normes en vigueur. Une

suite d’échanges avec les clients est alors

nécessaire pour parvenir à la réception d’un

bâtiment conforme. La digitalisation aura

forcément un impact sur la fluidité et la

rapidité de nos échanges, notamment par

exemple quant à l’émission de nos rapports.

MP: Nous voulons simplifier les contrôles

sur chantier en les numérisant et par là même

simplifier notre suivi et la communication

avec tous les intervenants d’un projet. Les

bureaux comme le nôtre sont souvent vus

comme des organisations lentes et rigides.

Nous souhaitons changer cette image en

étant plus proactifs dans notre aide en amont

et en aval du contrôle pour contribuer au

suivi global de la qualité ou de la conformité

réglementaire des projets de nos clients.

Nous voulons nous positionner en tant que

partenaire et accompagnateur des clients

dans leurs projets en s’assurant d’un partage

des informations rapide, clair et complet.

YM: Nous travaillons également à la

digitalisation de la répartition des tâches.

A l’avenir, nous utiliserons par exemple la

maquette du BIM pour faire nos remarques et

observations. Sur cette plateforme sécurisée,

chaque intervenant dans le projet pourra

directement prendre connaissance des

remarques qui le concernent. De plus, nous

pourrons conserver dans la maquette tout

l’historique des remarques et modifications.

Quelles nouvelles prestations proposezvous

en réponse aux évolutions que

connait le secteur de la construction?

MP: Le principal défi que nous

rencontrons est la digitalisation. Il s’agit

d’un défi global qui peut se décliner en

différents changements dans la manière

d’appréhender un projet de construction

comme l’utilisation de l’outil BIM, la

complexification des bâtiments de plus en

plus connectés, l’industrie 4.0,… Il est à

noter la difficulté de trouver les bons profils

de collaborateurs pour suivre ces tendances.

Les réglementations en matière de performance

énergétique ont atteint leur maximum

et dans une suite logique, le monde de la

construction se penche à présent sur la

qualité des matériaux utilisés. Dans ce

cadre, une base de données de matériaux

permettant d’évaluer leurs conséquences

sur la santé des occupants est en cours

de constitution. Ceci, afin d’épauler les

particuliers, les promoteurs privés ou les

administrations publiques dans leurs choix.

Par ailleurs, les bâtiments deviennent de plus

en plus complexes et les prescriptions de l’ITM

que nous devons y faire respecter ne prennent

pas forcément en compte les cas exceptionnels.

Concernant la création de concepts incendies

par exemple, nous proposons de réaliser

des simulations d’évacuation par approche

performancielle. Il s’agit d’une simulation

numérique de l’évacuation d’un bâtiment

qui prouve que les dimensions des chemins

d’évacuation, des portes et des cages d’escalier

permettent l’évacuation des personnes dans les

temps exigés par la réglementation, même si

elles ne se conforment pas aux standards émis

par l’ITM. Dans la même idée, nous réalisons

également des calculs de désenfumage.


Quelles autres prestations rencontrent

un succès particulier?

YM: Nous proposons des prestations comme

la mise en place de plans d’évacuation et avons

également développé le volet de contrôle des

aires de jeux publiques et privées en créant, il

y a déjà neuf ans, le label «Sécher Spillplaz»

garantissant la sécurité des aires de jeux selon

les normes européennes. A ce titre, nous contrôlons

environ 1.600 aires de jeu par an.

Nous avons également de plus en plus

de demandes concernant le contrôle des

équipements sportifs dans les halls de

sport de communes par exemple. Nous

développons aussi des services dans le

contrôle du réseau de sprinklage existant

dans des bâtiments ou des parkings ayant

atteint un certain âge (Altanlageprüfung).

Cela consiste en l’inspection interne des

canalisations par endoscopie et ultrasons et

en un contrôle d’un échantillon de têtes de

sprinklage en laboratoire.

Quels sont les projets que concrétisera

Luxcontrol en 2020?

YM: L’automatisation de nos processus

internes et la fluidification de nos échanges

avec les clients est notre priorité. Cette

automatisation ira de l’offre de prix jusqu’à

la dernière réception d’une construction.

2020 sera également une année de

réorganisation chez Luxcontrol. Suite à

plusieurs départs en retraite, nous faisons

face à différents changements. En plus

de l’instauration d’une nouvelle direction

opérationnelle, notre administrateur

délégué a changé au 1 er février ainsi que la

direction administrative et financière. Une

nouvelle direction des ressources humaines

avait également été mise en place il y a

quelques temps. Ces changements dans la

direction apporteront de nouveaux points

de vue et redynamiseront nos processus. Il

s’agit d’une très bonne occasion de se doter

d’une nouvelle vision pour accompagner

les changements que connait le marché.

Pour accompagner ces nouveautés, nous

nous sommes dotés d’une nouvelle identité

visuelle et un nouveau site internet est en

création. Enfin, la construction de nos

nouveaux locaux à Belval devrait débuter

vers la fin de l’année. n

Yves Marchal et Marc Poncin

“L’automatisation

de nos processus

internes

et la fluidification

de nos échanges

avec les clients

est notre priorité”

Luxcontrol

1av. des Terres Rouges

L-4004 Esch/Alzette

info@luxcontrol.com

www.luxcontrol.com


58 LG

MARS 2020

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

Marinho Steel

étend son offre

Spécialisée dans le négoce de produits métallurgiques,

Marinho Steel a fêté son dixième anniversaire en janvier 2019.

Avec près d’une décennie d’expérience, Manuel Marinho,

gérant de la société, tire un bilan positif de l’ensemble de

son activité. L’entreprise ne compte pourtant pas s’arrêter

là et souhaite étendre son offre de services en misant sur

la construction modulaire et sur la sous-traitance de la

fabrication de structures métalliques et de serrurerie tels que

garde-corps, escaliers,…

Deux nouvelles offres…

L’arrivée progressive des constructions

modulaires a changé les approches de

plusieurs domaines et notamment celui de la

construction. «Nous sommes actuellement

en train de développer ce service pour

étendre nos activités et ces édifices

s’inscrivent dans un principe qui prend de

plus en plus d’ampleur: l’économie circulaire.

Elles présentent plusieurs avantages.

D’abord une construction modulaire coûte

relativement moins cher qu’un bâtiment en

construction traditionnelle. Puis, comme

son nom l’indique, elle est complètement

modulable, il est donc très facile de s’adapter

en fonction des demandes, sans parler de la

rapidité d’exécution et de montage. Enfin, le

fait d’être entièrement démontable permet

la réutilisation de tous ses matériaux et

matières premières pour une installation

future. En plus, nous constatons une

augmentation de la demande concernant

le modulable», explique Manuel Marinho,

gérant de la société.

Très souvent, ces ouvrages prennent la

forme de conteneurs et ils restent idéaux

pour les bâtiments qui doivent être réalisées

très rapidement comme des baraquements

de chantiers. «Ces structures clés en

main peuvent également servir pour bâtir

des crèches ou encore des écoles. Elles

permettent de répondre à tous types de

demandes».

Manuel Marinho tient à également à

évoquer un second volet important qui

contribuera au développement de son

entreprise: la sous-traitance et fabrication

de structures métalliques et de serrurerie

tels que des garde-corps etc. Cette activité

a déjà pris forme sur le terrain puisque la

société spécialisée dans le négoce de produits

métallurgiques a déjà réalisé des projets de

grande envergure au Luxembourg.

…et des activités historiques renforcées

Ces deux nouvelles activités reposent

sur l’acier, une matière première qui se

retrouve presque dans tous les produits

du quotidien. «Un fauteuil de bureau, un

caddie du supermarché, un ascenseur, la

structure d’un bâtiment, un panneau de

signalisation,… tout est en acier et ces

biens matériels sont pour beaucoup issus

de produits que nous vendons», indique

Manuel Marinho. Mais les extensions de son

offre n’ont été possibles qu’en renforçant

ses activités traditionnelles, dans un marché

à la fois local mais qui a réussi à s’étendre

et à s’implanter à l’échelle européenne: de

la France à l’Angleterre en passant par le


Portugal, les pays nordiques, la Suisse ou

encore l’Espagne. «Nos avantages et notre

ligne de conduite? Offrir les meilleurs

services aux professionnels, cela au meilleur

prix et dans les meilleurs délais», résume

Manuel Marinho.

Ses principaux produits se déclinent sous

trois formes. D’abord, les tubes en acier,

qui sont très souvent utilisés dans les

constructions et l’architecture, puisqu’ils

s’adaptent à quasiment tous les domaines…

pêle-mêle: sécurité dans les bâtiments,

machines agricoles, éclairage public ou

encore les rouleaux de manutention. «Les

poutrelles en acier représentent la deuxième

autre grande partie de notre catalogue.

Elles aussi sont destinées à la construction

métallique mais pas uniquement, car elles

s’adressent également à d’autres utilisations

comme les travaux d’étaiements ou les

travaux publics», détaille le gérant. Enfin,

Marinho Steel propose également des

tôles en qualités, formats et épaisseurs très

variées.

“L’économie

circulaire, un

principe qui prend

de plus en plus

d’ampleur”

Une adaptation à sa clientèle

En plus de ces trois produits phares,

Marinho Steel peut aussi fournir d’autres

matériaux tels que les laminés marchands, le

fil machine ou les produits refendus. «Nous

sommes très flexibles et nous attachons

une très grande importance aux différentes

demandes des clients en leur proposant

des produits prêts à l’emploi. Ils peuvent

directement être assemblés ou montés,

ce qui leur fait gagner du temps tout en

leur permettant de réaliser des économies

Marinho Steel Trading

10, rue de l’industrie

L-4991 Sanem

www.marinhosteel.com

Manuel Marinho

substantielles. Finalement, nous sommes

toujours à l’écoute des clients pour trouver

les solutions les plus adéquates».

Les collaborateurs de la société entretiennent

un contact permanent avec les

usines sidérurgiques et avec chacun de

leurs partenaires. Cette étroite relation

permet à Marinho Steel d’être sans cesse

informée des évolutions du secteur ou

de la qualité de telle ou telle matière. Et

pour cause, la société vise la proximité et

la compréhension des besoins spécifiques

d’une clientèle dense et variée. n


60 LG

MARS 2020

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

CLE et BPI Real Estate lancent

Wood Shapers, une entreprise

qui casse les codes de l’immobilier

Alors que le secteur du bâtiment reste encore responsable de 38% des émissions mondiales

de CO 2

, CLE (Groupe CFE Contracting) et BPI Real Estate ont décidé d’unir leurs forces

en fondant Wood Shapers. Cette joint-venture entend moderniser l’immobilier à travers le

développement de vastes projets de construction en bois et une approche holistique inédite

sur le marché Belux. Conçue pour porter ses projets de A à Z, la nouvelle entreprise maîtrise

toute la chaîne de valeur, de la conception à la promotion, en passant par le bureau d’étude et

la préfabrication des structures en bois.

Comme son nom l’indique, Wood Shapers

est spécialiste de la construction de

bâtiments composés principalement de bois

et d’alternatives hybrides. Ces matériaux

polyvalents conviennent à tous types de

projets, quelle que soit leur envergure.

Les technologies actuelles permettent de

réaliser des bâtiments de bois pouvant

culminer à 80 mètres, l’équivalent d’un

immeuble de 24 étages.

Un matériau durable qui absorbe le

CO 2

Alors que les matières premières traditionnelles

comme le béton se font de plus

en plus rares et que l’empreinte carbone des

bâtiments constitue un défi de taille, le bois

représente une réelle alternative durable.

Le recours à ce matériau participe d’ailleurs

à une gestion durable des forêts puisque

les arbres arrivés à maturité rejettent

progressivement le CO 2

qu’ils ont capté

pendant des années. Il est primordial de les

couper à ce moment précis afin d’en planter

de nouveaux qui stockeront à leur tour le

CO 2

. C’est ainsi que la construction bois

s’insère dans un véritable cercle vertueux.

De plus, le bois étant plus léger que le béton,

il nécessite moins de transport, réduisant

ainsi considérablement l’empreinte carbone

d’un bâtiment. Ce matériau offre également

une meilleure isolation thermique.

Des délais de construction réduits grâce

au principe du «Lego»

Wood Shapers travaille avec des pièces

préfabriquées, suivant la technique du

«Lego». «Ce principe facilite le processus de

construction proprement dit, ce qui permet

de réduire la durée du chantier de 20%. Il

en résulte un retour sur investissement plus

rapide mais aussi moins de désagréments

pour le voisinage du chantier. Grâce à

notre savoir-faire, nous pouvons également

rénover des bâtiments existants. Comme

le bois est 40% plus léger que le béton, des

étages peuvent être facilement ajoutés aux

infrastructures existantes pour augmenter

leur capacité. Nous pouvons ainsi répondre

à la pénurie de logements liée à la croissance

démographique», explique Philippe Zimmer,

Business Developer de Wood Shapers.

“Wood Shapers

entend être

un moteur

du changement”

Des espaces durables et sains

Cette constante augmentation de la

population amplifie les besoins en biens

immobiliers. C’est pourquoi le bois est une

solution d’avenir. «Le fonctionnement et la

productivité du secteur de la construction

n’ont presque pas évolué au cours des

50 dernières années. Pourtant, il y a une

prise de conscience générale de l’impact

social et environnemental de chaque

investissement. Il est donc temps de passer

à la vitesse supérieure et Wood Shapers

entend être un moteur du changement.

A l’image d’une startup, nous voulons

casser les codes de la construction en

repensant l’équilibre entre environnement,

bien-être des occupants et ingénierie»,

analyse Philippe Zimmer.

Effectivement, le bois est aussi bénéfique

pour notre bien-être que pour l’environnement.

De nombreuses études ont

démontré ses effets apaisants et positifs sur

la santé des habitants, notamment grâce

à la bonne qualité de l’air qui circule dans

les bâtiments en bois. La diminution du

délai de construction limite également les

désagréments des chantiers (bruit, poussière,

occupation du domaine public, etc.). Enfin,

la préfabrication réduit la pénibilité pour

les travailleurs et augmente la sécurité sur

chantier.

Un nouvel acteur disposant déjà d’une

solide expertise

Wood Shapers est le résultat d’une jointventure

entre CLE et BPI Real Estate, deux

acteurs-clés du secteur qui n’en sont pas

à leur coup d’essai et qui peuvent mettre à

profit des années d’expérience. BPI Real

Estate apportera son expertise dans la

conception, le développement immobilier

et la promotion, alors que CLE dispose des

capacités de gestion en entreprise générale

permettant la réalisation de constructions en

bois. Le groupe CFE a déjà démontré son

savoir-faire dans la rénovation de la Gare

Maritime à Bruxelles.

Wood Shapers et CLE sont quant à elles

désignées pour construire le futur siège

de La Bâloise au Grand-Duché pour BPI

Real Estate et IKO Real Estate ainsi que

36 maisons unifamiliales en bois au lieudit

Nonnewisen à Esch-sur-Alzette. Elle

participera également à la construction de

maisons jumelées au Domaine des Vignes

de Mertert. Déjà propriétaire d’un terrain à

Luxembourg-Ville, la jeune société entend

développer bien d’autres projets dans les

prochains mois. n


À propos de Wood Shapers

Wood Shapers Luxembourg, lancée fin

2019 par BPI Real Estate et CLE, reprend les

activités du Cluster CLEbois créé en 2018

(Construction bois au sein de CLE)

Forte des compétences de CLE en

construction/multitechniques et de BPI Real

Estate en promotion immobilière, Wood

Shapers est en mesure de gérer un projet

tout au long de son processus pour offrir une

solution Design & Build (clé en main) à ses

clients ou pour ses propres projets.

Son ambition: repenser le secteur de l’immobilier

en s’inscrivant dans une démarche

de développement durable à travers une

optimisation des processus de construction.

Wood Shapers se distingue notamment par

le développement de projets d’envergure

en bois, seul matériau capable de capter

du CO 2

.

En réformant l’industrie de la construction

grâce à un processus intégré, Wood

Shapers réalise plus rapidement et plus

efficacement des espaces durables,

agréables et sains.

Wood Shapers Luxembourg SA

Arnaud Regout

CEO Wood Shapers

aregout@woodshapers.com

Tél.: +352 691 787 001

Philippe Zimmer

Business Developer

Luxembourg Wood Shapers

pzimmer@woodshapers.com

Tél.: +352 691 446 585


62 LG

MARS 2020

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

Le bois, un matériaux

traditionnel innovant

PAR PIERRE BIRCK

Placé sous le prisme de la durabilité et de l’économie

circulaire, le bois représente bien plus qu’une alternative aux

matériaux de construction plus «classiques» dans le secteur

du bâtiment. Philippe Genot, Wood Cluster Manager chez

Luxinnovation, revient sur la palette de solutions viables et

écologiques qu’offre ce matériau dans la construction de la

ville de demain.

Le bois est un matériau utilisé depuis

la nuit des temps… pourquoi est-il

aujourd’hui présenté comme innovant?

De magnifiques et anciens bâtiments

en bois existent à travers le monde, déjà

conçus avec des techniques avancées

pour l’époque. Le bois n’a pas attendu les

imprimantes 3D pour se construire couche

après couche. Aujourd’hui, ce matériau

noble et ancestral est utilisé dans plusieurs

domaines, c’est ce qui le rend innovant, de

par la multiplicité de ses caractéristiques

et de ses propriétés. Citons, par exemple,

les procédés de thermo-traitement pour

changer sa structure, ou encore la biéconomie

des matériaux composites qui

est en plein développement. A cela s’ajoute

l’intelligence humaine, dont font preuve

les professionnels du secteur, qu’ils soient

au sein d’entreprises établies ou bien de

startups.


LG

MARS 2020

63

Quels sont ses avantages?

Le bois répond à l’ensemble des considérations

sociales, écologiques ou encore

technologiques qui touchent le domaine

de la construction. C’est aussi un matériau

renouvelable et naturel. Certains bois

transformés sont plus résistants que l’acier,

et, contrairement aux idées reçues, il est

également un très bon isolant thermique ainsi

qu’un matériau sécuritaire en cas d’incendie.

N’oublions pas que ce matériau joue un

rôle dans la lutte contre le changement

climatique à plus d’un titre puisqu’il

fixe du C0 2

et nécessite peu d’énergie

pour sa production et lors de la phase de

construction… d’où son côté «smart».

L’autre point important est la notion de

préfabrication. La phase de planification est

certes plus longue, car elle doit être précise

et très détaillée, mais la durée du chantier

est beaucoup plus courte. Les structures

sont en effet préfabriquées dans les

entreprises concernées, ensuite acheminées

sur le site et finalement installées en trois

semaines clés en main.

Une telle approche bouleverse-t-elle

l’industrie et les modes de travail des

entreprises? Quelles sont les technologies

utilisées?

Le matériau ne change pas en lui-même.

C’est la façon de l’utiliser qui est source

d’innovation et de remise en cause des

modèles existants, avec l’objectif de

parvenir à des chaînes de production plus

intelligentes et générant moins de pertes.

C’est pour cela que la notion d’industrie 4.0

est primordiale, permettant la mise en œuvre

de nouvelles techniques d’industrialisation

soutenues par la digitalisation.

En ce sens, l’utilisation du BIM (Building

Information Modeling) s’avère très intéressante

pour le volet ingénierie et économie

circulaire. Celui-ci permet notamment

de planifier la construction de manière très

précise, dans un seul fichier numérique

pour tous les acteurs concernés.

“Le bois a

une carte à jouer

car il revient

vers des systèmes

de construction

plus naturels”

En quoi le bois est-il particulièrement

adapté au principe d’économie circulaire?

Le concept d’économie circulaire correspond

parfaitement aux principaux objectifs

d’innovation suivis par les entreprises de la

filière bois, en optimisant les processus de

production et en limitant les pertes et les

déchets. Depuis son extraction de la forêt

jusqu’à sa forme finale, le bois peut être

commercialisé sous différentes formes et, en

fin d’utilisation, il peut revenir à la nature.

Durant tout son cycle d’utilisation, il peut

être transformé à plusieurs reprises: en bois

brut scié, en contreplaqué, en panneaux, en

papier jusqu’au bois pour l’énergie. L’idée

est alors de relier toutes ces utilisations

successives dans une optique durable et

logique. C’est donc l’ensemble de la chaîne

de valeur qui s’inscrit dans le concept

d’économie circulaire.

Quelle sera la place de la construction

en bois dans la ville de demain et quels

sont les projets phares qui misent sur ce

matériau actuellement?

Selon moi, une ville intelligente l’est

d’abord dans sa planification, dans le

choix des matériaux et leurs impacts sur

l’environnement. Le bois a une carte

à jouer car il revient vers des systèmes

de construction plus naturels et offre

davantage de flexibilité dans les bâtiments,

ainsi qu’une meilleure isolation.

Nous ne militons pas pour des modèles

100% bois, mais pour l’utiliser là où il

donne du sens. Aujourd’hui, les nombreuses

innovations et l’ingénierie ont par exemple

permis de créer des bâtiments qui peuvent

culminer jusqu’à 80 mètres de haut.

Concernant les projets, la première

«pierre» de l’école primaire de Hesperange

a été posée récemment. D’autres bâtiments

ont eu recours à ce matériau comme

l’Administration de la nature et des forêts

à Diekirch ou le lycée technique pour

professions de santé à Ettelbrück. Je

n’oublie pas non plus le vaste projet Elmen

qui prévoit 375 habitations en bois et

représente un très grand défi pour toutes

les entreprises.

Quels sont, justement, les futurs challenges

pour le Wood Cluster?

Ils sont nombreux! Notre mission principale

reste d’accompagner les entreprises dans

leurs démarches d’innovation, de soutenir

et de favoriser la diversification de la filière

de transformation du bois et de créer,

ou d’améliorer, des flux de produits bois

régionaux. Nous devons rester à l’écoute

des initiatives privées et publiques,

identifier les problèmes rencontrés par les

entreprises sur le terrain et orienter vers

les organismes et les acteurs en charge de

ces sujets, le tout dans une réelle approche

«bottom-up».

Nous allons travailler sur un «calendrier

bois coordonné», avec les principaux

acteurs et entreprises de la filière, ce qui

permettra de mettre, ensemble, l’accent sur

les points les plus importants à suivre.

Nous suivons aussi de près quelques projets

d’envergure, comme celui du label de

qualité «Holz vun Hei» avec le ministère

de l’Environnement, du Climat et du

Développement durable, ou bien celui du

Holzhaff, un marché régional pour le bois

d’œuvre de haute qualité, qui évoluera dans

une première phase vers une plateforme

digitale. n


64 LG

MARS 2020

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

Architectour.lu: ONEonONE

Située sur un coin d’îlot urbain complexe, l’architecture de ONEonONE permet de maximiser

la surface de bureaux tout en assurant une flexibilité maximale. ONEonONE est composé de

volumes en verre et métal qui sont superposés en quinconce. Cette optimisation ingénieuse

de l’espace intérieur offre une grande flexibilité pour l’aménagement de bureaux en

open space ou en cellules séparées. Stefan Hildebrandt, chef du projet au sein du bureau

Moreno Architecture & Associés, et Stefano Moreno, architecte concepteur et fondateur

de Moreno architecture, nous parlent de sa conception, réalisée en collaboration avec le bureau

d’études Boydens Luxembourg et InCA, Ingénieurs Conseils Associés.

Stefan Hildebrandt

Stefano Moreno

La forte identité architecturale et la

flexibilité des fonctionnalités font de cet

immeuble un projet novateur en accord

avec le tissu urbain existant et à l’image de

ce quartier vivant et dynamique de la Ville

de Luxembourg.

Comment avez-vous pensé la conception

architecturale de la réalisation?

Le bâtiment s’implante dans une parcelle

triangulaire bordée par deux rues et des

constructions existantes. Un soin particulier

a été donné à l’aménagement de l’espace

extérieur situé entre la route d’Esch – un

des principaux axes de Luxembourg – et

l’immeuble. Une bande de stationnement

public, un aménagement de trottoir

généreux ainsi qu’une bande de végétation

forment un passage confortable entre la

circulation urbaine et l’entrée du bâtiment.

Le bâtiment reprend les lignes majeures

des corniches ainsi que les alignements

des bâtiments adjacents. Un raccord architectonique

reprenant les lignes majeures

de corniche et du volume en retrait de la

résidence en mitoyenneté a déterminé les

alignements de façade côté route d’Esch.

Les contraintes de la parcelle ont guidé

la volumétrie du bâtiment. A savoir une

transposition de volumes afin de créer des

surfaces totalement exploitables.

Quels sont les aspects de sa conception

qui en font un élément incontournable du

paysage architectural luxembourgeois?

L’architecture des volumes entièrement

vitrés et transparents assure une visibilité

des utilisateurs et une ouverture vers le

contexte urbain. La façade double peau

en verre, le bardage métallique et l’acier

inox sont mis en œuvre avec une écriture

architecturale minimaliste aux lignes

épurées et dynamiques.

Quels ont été les défis techniques à

relever dans le cadre de ce projet?

La nécessité de soutenir les décalages en

saillie de ces volumes a conduit à placer les

descentes de charges verticales au niveau de

la façade, suivant la modulation de la trame

de 1,25 mètre (trame fonctionnelle pour

l’aménagement).

Du fait de sa légèreté et de sa souplesse,

seule une structure en acier permet

d’accompagner les ondulations de façade.

Le choix d’une structure métallique évite

l’usage de poteaux structurels derrière la

façade, dans les plateaux, ce qui dégage

un maximum de surface et permet un

aménagement intérieur ultra-flexible.

Autre atout, l’économie de linteaux en

façade laisse entrer un maximum de lumière

naturelle. En résulte 3.000 m 2 de bureaux

facilement aménageables, lumineux et

agréables à vivre. n

Article réalisé en partenariat avec l’OAI

et s’inscrivant dans une série destinée à

présenter les quatorze projets highlight

du Guide d’architecture contemporaine

du Luxembourg, Architectour.lu.


One on One, Moreno Architecture

One on One, Moreno Architecture

One on One, Moreno Architecture © Andrés Lejona


66 LG

MARS 2020

BÂTIMENT & CONSTRUCTION

Architectour.lu:

immeuble Axento

Le bâtiment abrite plusieurs fonctions, dont une galerie

commerciale regroupant magasins et restaurants au rez-dechaussée

du grand atrium. Les bureaux sont situés aux étages.

La façade côté avenue est formée par un cadre reprenant

les dimensions du gabarit urbanistique prescrit à l’intérieur

duquel se définissent un espace urbain et un volume construit.

Sous la grande toiture couvrant l’espace urbain se glissent les

différents volumes formant le bâtiment. Arlette Schneiders,

architecte associée gérante du bureau Arlette Schneiders

Architectes, nous décrit ce projet conçu en collaboration avec

SIT-Lux et Milestone Consulting Engineers.

Arlette Schneiders

Concernant les espaces administratifs,

les bureaux se trouvent aux étages. La

surface des deux halls d’entrées avec

leurs circulations verticales est réduite

au minimum nécessaire afin de laisser un

maximum de surface aux commerces.

La façade côté avenue J.F. Kennedy devait

s’inscrire dans un gabarit théorique imposé

par le Fonds Kirchberg. Elle est formée par

un «cadre» reprenant les dimensions de ce

gabarit urbanistique prescrit, à l’intérieur

duquel se définit un espace urbain et un

volume construit. Elle est définie par une

grande toiture sous laquelle se glissent les

différents volumes formant l’ensemble

du bâtiment et englobant les différentes

fonctions commerciales et administratives.

Le bâtiment est composé par deux volumes:

le volume principal – se développant sur six

étages – côté avenue, avec sa forte présence

et son espace urbain extérieur sous le

débordement de la toiture, et le volume

secondaire – moins haut – qui se glisse

sous cette grande toiture. Il en résulte une

imbrication de volumes, laquelle permet de

réaliser le passage des six niveaux exigés côté

avenue J.F. Kennedy vers les cinq niveaux

permis côté arrière. L’imbrication des

volumes avec le marquage de la toiture du

volume secondaire à l’intérieur du volume

principal confère une échelle humaine au

bâtiment. L’effet de «bâtiment-bloc» est

évité.

Comment avez-vous pensé la conception

architecturale de la réalisation?

Le terrain du bâtiment Axento profite

d’une situation privilégiée, en raison de

son emplacement central sur le plateau

du Kirchberg face au centre commercial

Auchan. Le parti architectural du bâtiment

en tient fortement compte.

La conception du bâtiment effectuée en

2006 voulait conférer une forte identité à

cet édifice tout en renforçant ses liens avec

les constructions avoisinantes et surtout

avec le centre commercial afin de renforcer

la destination de centre vivant du Kirchberg

de part et d’autre de l’avenue.

Le bâtiment est composé par différents

espaces: l’espace commercial et les espaces

administratifs. La galerie commerciale

est un espace couvert et ouvert sur toute

la hauteur du bâtiment avec un éclairage

naturel zénithal. Les commerces couvrent

la majeure partie du rez-de-chaussée et ont

leurs vitrines aussi bien côté rue que côté

galerie commerciale.

Le béton vu est utilisé pour toutes les parois

pleines extérieures. La modulation du

coffrage est basée sur la trame constructive

de 125 cm du bâtiment, ainsi le module des

panneaux de coffrage est de 125 sur 250

cm. Les façades Nord-Est et Sud-Est ont

des meneaux en béton vu préfabriqué qui

rythment les bandeaux vitrés.

Les stores solaires en panneaux pliants

entourant le bloc central sous la toiture

haute sont réalisés en tôle aluminium

déployée anodisée teinte bronze. Les

proportions verticales de ces stores et la

continuité du matériau sur la hauteur de

quatre étages du bloc central confèrent

une élégance particulière à ce volume qui

apparait comme un joyau protégé par une

coquille en béton. n

Article réalisé en partenariat avec l’OAI

et s’inscrivant dans une série destinée à

présenter les quatorze projets highlight

du Guide d’architecture contemporaine

du Luxembourg, Architectour.lu.


Axento/ Arlette Schneiders Architectes

Axento/ Arlette Schneiders Architectes

Axento/ Arlette Schneiders Architectes


68 LG

MARS 2020

BRÈVES COMMUNALES – EST

PAR PIERRE BIRCK

BECH

Le dimanche 22 mars se déroulera

la 97 e édition du grand-prix François

Faber pour les juniors et masters ainsi

que le 33 e grand-prix OST-Manufactkur

pour les élites et les espoirs. Cette

course cycliste aura notamment lieu

dans la commune de Bech.

Source: bech.lu

REMICH

La commission de l’environnement

de la ville de Remich a organisé

plusieurs activités au début du mois,

du 3 au 7 mars dans le cadre du

grand nettoyage. Une exposition

«Antigaspi» était notamment visible au

centre scolaire et sportif Gewännchen,

suivie d’un grand nettoyage avec les

élèves de l’école primaire.

Source: visitremich.lu

GREVENMACHER

Le samedi 14 mars 2020 la Commission

forestière et de l’environnement de la

Ville de Grevenmacher a organisé une

action de nettoyage des lieux publics.

Les citoyens ont cordialement été invités

à communiquer leurs propositions et

objections relatives à la propreté publique

sur le territoire de la ville. Chaque requête

a été traitée individuellement et transmise

le cas échéant à l’organisateur de la

«Fréijoersbotz» (nettoyage de printemps).

Source: grevenmacher.lu

BEAUFORT

Le 15 mars dernier s’est organisé un

échange de semences végétales au Natur &

Geopark Mëllerdall. Les participants étaient

invités à amener leurs semences végétales

pour les échanger avec d’autres à une

condition: celles-ci doivent venir de leur

propre cultivation sans traitements, sans

pesticides et sans engrais artificiels. Steve

Schwartz du Kräizschouschteschgaart et

Frank Adams de Seed étaient notamment

sur place et ont livré divers conseils. Le 16

mai prochain la commune accueillera un

échange de plantes.

Source: beaufort.lu

BERDORF

L’Aquatower ouvrira ses portes le dimanche 22 mars dans

le cadre de la Journée mondiale de l’eau de 11h à 17h en

collaboration avec la Nature & Geopark Muller Valley. Cette

journée portes ouvertes comprendra une explication des

sources et des zones de protection, ainsi qu’une visite guidée

de l’exposition et de la conférence pour les enfants. Des

activités ludiques seront également de la partie tout au long de

l’événement.

Source: eventsinluxembourg.lu

ECHTERNACH

Des conseillers myenergy se sont déplacés à Echternach

dans le cadre de la semaine «myenergy at home» du 2 au 6

mars. Ils ont notamment délivré leurs conseils au sujet de

l’efficacité énergétique au niveau de l’installation de chauffage

ou de rénovation de logements avec l’utilisation d’énergies

renouvelables. Ce rendez-vous était gratuit et neutre.

Source: echternach.lu

MONDORF-LES-BAINS

«Königlich-Niederländische-Militärkapelle», c’est le nom du

concert qui s’est déroulé le 7 mars dernier au Casino 2000,

mettant à l’honneur la musique militaire royale «Johan Willem

Friso». Cet orchestre d’harmonie professionnel a été dirigé

par le Major Tijmen Botma, nommé à ce poste en 2013. Son

principal objectif est de rehausser l’éclat de cérémonies

officielles auxquelles assistent Sa Majesté le Roi, des chefs

d’Etats et des ambassadeurs, mais aussi de participer au

rayonnement de l’Armée de terre.

Source: eventsinluxembourg.lu

REMICH

Livres, Playmobil, Lego et une

multitude d’objets divers désirés par les

enfants se retrouveront pour le marché

aux puces pour enfants ce samedi 21

mars. Les petits marchands pourront

ainsi vendre leurs jouets ou vêtements

à d’autres. Ce marché, organisé par la

ville de Remich, prendra ses quartiers

sur la Place Dr F. Kons.

Source: visitremich.lu

GREVENMACHER

Une vente de bois aux enchères aura

lieu le 28 mars prochain au Potaschbierg

organisé par la Commission forestière

et de l’environnement de la Ville de

Grevenmacher. Elle se déroulera à 10h.

Source: grevenmacher.lu

WALDBILLIG

Le 24 mars prochain, l’association «aide

aux enfants handicapés du Grand-

Duché», organisera une collecte de

vieux vêtements au sein des localités

suivantes: Christnach, Freckeisen, Grundhof,

Haller, Müllerthal et Savelborn. Les

souliers et autres textiles sont également

admis.

Source: waldbillig.lu

MONDORF-LES-BAINS

Le conseil communal s’est réuni ce

lundi 24 février pour délibérer sur

plusieurs points. Il était notamment

question de la communication des

budgets redressés rectifiés, le plan

pluriannuel financier ou encore la

création de poste pour les besoins du

service technique communal.

Source: mondorf-les-bains.lu

JUNGLINSTER

Le mois de mars est synonyme de

printemps et donc de balades à

l’extérieur. Le «Club Senior An der

Loupescht» organise depuis le 4 mars

dernier, des promenades en forêt

chaque mercredi et dédiées aux seniors.

Le temps passé dans la forêt sans

aucun effort physique ou intellectuel,

augmente la vitalité, favorise la santé

et contribue au bien-être. Les effets

curatifs de la forêt réduisent le stress et

activent le système immunitaire.

Source: eventsinluxembourg.lu


NEUES

BÜROGEBÄUDE

STEFFEN

HOLZBAU

steffen-holzbau.lu

Steffen Holzbau S.A.

13, rue de Flaxweiler

L-6776 Grevenmacher

T +352 719686-0

info@steffen-holzbau.lu


Léon Gloden


Grevenmacher mise

sur le «Miseler Way of Life»

Située entre la Moselle et le vignoble, Grevenmacher entend

conserver son historique rural tout en développant les

avantages d’une ville moderne. Léon Gloden, bourgmestre,

présente les grandes lignes du plan d’aménagement général

de sa commune ainsi que ses futures étapes d’extension.

Comment s’articule le plan d’aménagement

général de Grevenmacher et en

quoi sa création était-elle nécessaire?

Le plan d’aménagement général (PAG)

en vigueur dans la Ville de Grevenmacher

date de l’année 2006. Donc la nécessité

de revoir le PAG s’imposait. Dans le

cadre de l’élaboration du nouveau PAG,

les citoyens ont été impliqués via des

workshops lors desquels une analyse de

l’état actuel des atouts et des faiblesses de

la Ville de Grevenmacher a été dressée.

Les participants ont ensuite soumis des

propositions concrètes. En outre, les

membres du conseil communal ainsi que les

membres de la Commission des bâtisses ont

été activement impliqués dans l’élaboration

du plan d’aménagement général. De

nombreuses propositions ont été incluses

dans le cadre des travaux relatifs au nouveau

plan d’aménagement général.

La procédure d’adoption du projet de

refonte du PAG a été engagée par décision

du conseil communal en date du 4 juin

2019. Comme tout plan d’aménagement

général, le nôtre fixe l’évolution de la

Ville de Grevenmacher. D’une part, la

taille de notre ville, à savoir 16,48 km², et

sa situation géographique ne permettent

pas d’extensions importantes du périmètre

d’agglomération car elle est entourée

par la Moselle et les vignobles. D’autre

part, la Ville de Grevenmacher occupe

un rôle majeur dans la région en tant que

centre d’attractivité régional. Le défi est

ainsi de concilier la qualité de vie avec un

potentiel de croissance démographique et

économique durable.

Quelles sont les grandes lignes à suivre

et quels sont les défis auxquels votre

plan directeur devra répondre?

Il a notamment été retenu que le centre

même de la localité de Grevenmacher reste

destiné à des commerces ou services de

proximité, y inclus les antennes régionales

des administrations publiques, ainsi qu’à

l’habitat.

La localité du Potaschberg est quant à

elle exclusivement destinée à accueillir

des entreprises industrielles, artisanales

et commerciales ainsi que des bureaux.

Quant aux commerces de détail, ils devront

exclusivement s’installer au centre-ville.

Le nouveau PAG tient compte du PAP

actuellement en cours «Unter dem

Pietert», du PAP “Paradäis”, ainsi que des

parcelles constructibles au centre et dans les

autres quartiers.

Quels seront les futurs projets à court et

long termes?

A court terme, notamment avec les projets

de la SNHBM “Réngmauer” et du Fonds du

Logement au carrefour “Kahlenberg”, mais

également en comptabilisant les terrains

directement constructibles, nous pourrions

accueillir 275 habitants supplémentaires.

Avec une population actuelle de 4.933

habitants (dont 84 nationalités), notre Ville

dépassera alors, pour la première fois dans

son histoire, le cap des 5.000 habitants.

A long terme, sur base du nouveau PAG,

nous pourrions compter environ 5.600

habitants et accueillir entre 2.500 à 3.000

LG

MARS 2020 71

nouveaux emplois surtout au Potaschberg.

Dès lors, il est primordial de revoir les

flux de trafic et d’assurer une amélioration

sensible des transports publics. Un premier

pas fut la mise en place d’un city bus. Au

vu de notre future évolution, la gare de

Wecker sise sur le territoire de la commune

de Biwer devra se voir attribuer une plus

grande importance.

“Dépasser le cap

des 5.000 habitants”

Quelles sont les implications de ce plan

directeur sur les politiques communales?

Il va de soi que dans le cadre de la régionalisation

de notre pays, c’est-à-dire d’une

décentralisation des services publics, nous

souhaitons maintenir les antennes des diverses

administrations publiques. Dans ce cadre, un

nouveau projet immobilier regroupant les

services étatiques régionaux à Grevenmacher

est en vue. Une piscine couverte pourra

même y être intégrée. Les infrastructures

publiques doivent suivre l’évolution. C’est

dans cette perspective que nous avons défini

plusieurs zones d’infrastructures publiques

aussi bien au centre-ville que dans les quartiers

périphériques.

Promouvant une politique de logement

dans une perspective de quartiers mixtes,

plusieurs schémas directeurs ont été

élaborés pour l’urbanisation de parcelles

répondant à cet objectif qui doit s’inscrire

dans un développement durable.

Finalement, fiers de son ADN culturel et

sportif, nous sommes en train de construire

quelques nouvelles infrastructures sportives,

comme un parcours de fitness qui se situera

près de la piscine, ainsi qu’un nouveau centre

culturel. Le but est que notre commune

continue à bénéficier des avantages d’une

ville tout en maintenant la qualité de vie et le

charme d’une ville d’un milieu rural. L’ADN

de notre PAG est le «Miseler Way of life» 1 . n

1 Le mode de vie mosellan


72 LG

MARS 2020

MOBILITÉ


LG

MARS 2020

73

MAN, une nouvelle

génération de camions

Le 10 février dernier, la ville de Bilbao a accueilli l’événement MAN Truck&Bus, l’occasion

pour la marque allemande 1 de présenter sa nouvelle génération de camions déclinée en

quatre segments: MAN TGX, TGS, TGM et TGL. Devant un auditoire de 700 personnes,

MAN Truck pose un nouveau regard sur l’environnement des conducteurs et les systèmes de

connectivité et d’assistance à la conduite, avec le souci de réduire de 8% la consommation en

carburant. Le constructeur transpose ainsi la notion de ‘’Symplifying Business’’ à sa nouvelle

génération de camions.

Accompagner les mutations du secteur

du transport

Aujourd’hui, le secteur du transport est

confronté à de nouveaux défis à relever dans

les 20 prochaines années. Les volumes de

transport au sein de l’Union européenne

devraient augmenter de 40%. Parallèlement,

les dispositions légales relatives à la

réduction des émissions de CO 2

prévoient

une diminution des émissions de gaz à effet

de serre de 30% à l’horizon 2030. A ce défi

écologique de taille s’ajoute la pénurie de

conducteurs. Selon les statistiques actuelles,

223.000 postes de conducteurs professionnels

seront à pourvoir dans les deux prochaines

années en Europe. De plus, la digitalisation

toujours plus vaste de l’ensemble des

processus logistiques augmente les coûts à la

charge des transporteurs.

Dans ce contexte, «nos clients attendent de

nous, à juste titre, que nous leur apportions

des réponses à ces questions» déclare le

président du directoire de MAN, Joachim

Drees. Pour soulager les transporteurs

et chauffeurs dans leurs missions et

ainsi simplifier le travail au quotidien,

MAN a axé sa nouvelle réflexion sur des

thématiques telles que l’environnement de

travail du chauffeur, l’efficacité du véhicule

et la fiabilité de sa capacité opérationnelle,

ainsi que sur un partenariat solide avec ses

clients.

Chauffeurs et clients au cœur de toutes

les attentions

La réussite économique d’une entreprise

de transport dépend de l’engagement et de

la satisfaction du conducteur. La nouvelle

génération de camions MAN mise sur la

convivialité, une ergonomie optimale, une

assistance des applications numériques

et, surtout, un espace de vie idéal, de

multiples rangements et un excellent

confort de sommeil. Pour cela, MAN

Truck a intégré simultanément l’expertise

et les commentaires des chauffeurs

et entrepreneurs tout au long de son

processus de développement. Les systèmes

modernes d’assistance à la conduite, tels

que le tout nouvel assistant de changement

de direction, l’assistant de conduite en

embouteillage et l’assistant de changement

de voie LCA, soulagent le chauffeur et

veillent à garantir une sécurité accrue sur

les routes. Parallèlement, pour atténuer

les coûts qui pèsent sur les transporteurs

et réduire les émissions polluantes, la

nouvelle génération de moteurs Euro 6d,

couplée à l’électronique et des améliorations

aérodynamiques, apporte tout son potentiel.

Les nouveaux camions MAN économisent

8% de carburant par rapport à la version

précédente, générant ainsi un net recul

des émissions de CO 2

. De plus, la gestion

numérique de la maintenance permet de

réduire les coûts d’exploitation et garantit

une meilleure gestion de la flotte roulante.

La nouvelle génération de camions MAN

est le projet le plus ambitieux amorcé

depuis une vingtaine d’années. L’entreprise

allemande n’a pas lésiné sur les moyens

pour répondre aux attentes de sa clientèle

sans pour autant négliger les impératifs

d’ordre environnemental. Les chiffres sont

éloquents: le projet a nécessité 12 millions

d’heures de travail cumulées, 4 millions de

kilomètres tests, près de 3 millions de lignes

de codes logiciels écrites et l’implication

directe de 2.100 collaborateurs. n

“L’exigence de la

nouvelle génération

de camions MAN

“Simply my truck’’,

n’est pas seulement

un slogan; il s’agit

également d’une base

de développement

solide”

1 Avec un chiffre d’affaires annuel d’environ

11 milliards d’euros (2018), MAN

Truck&Bus compte parmi les principaux

constructeurs de véhicules utilitaires et

fournisseurs de solutions de transport

européens. La compagnie emploie plus de

36.000 personnes dans le monde.


74 LG

MARS 2020

BRÈVES COMMUNALES – NORD

PAR PIERRE BIRCK

DIEKIRCH

Le 7 mars dernier, la commune a organisé

un fauchage d’une prairie avec orchidées

pour favoriser leur pousse et développer

la biodiversité. Ce chantier nature a eu

lieu au Botterweck beim Herrenbierg et a

été initié par l’association natur & ëmwelt

Nordstad.

Source: diekirch.lu

CLERVAUX

La mise en œuvre du projet «Réaménagement

du parking Benelux» a débuté

le 12 février, entrainant une indisponibilité

de stationnement. En raison

du chantier, l’arrêt de bus Clervaux-Parc

a été supprimé. Il est remplacé par l’arrêt

Clervaux-Place Benelux. Les lignes

de bus concernées sont les 645, 647,

677 et 680. Ces travaux poursuivent

la perspective Masterplan qui vise

à revitaliser le centre de la ville. Ce

nouveau parking créera de nouvelles

opportunités de stationnement.

Source: clervaux.lu

ELL

Le centre «Camille Ney» a accueilli

le départ de la 26 e randonnée VTT

ainsi que la 7 e édition de la marche

populaire IVV ce dimanche 16 février.

Quatre parcours ont été proposés

pour les fervents disciples de la petite

reine. Quant aux amateurs de marche,

ils ont eu le choix entre deux parcours

(6 et 12 kilomètres). L’événement a

été organisé par le Sporting Club Ell,

Le Cycliste 23 Tétange et les Amis

marcheurs de la Haute-Sûre Rombach.

Source: ell.lu

SCHIEREN

Les conseils communaux de Bettendorf,

Diekirch, Erpeldange-sur-Sûre, Ettelbruck

et Schieren souhaitent discuter

d’une éventuelle fusion. Les communes

citées invitent leurs habitants à s’inscrire

au conseil citoyen «Nordstadt-Fusion»

jusqu’au 15 mars afin d’accompagner

la consultation publique à ce sujet. Ce

conseil siègera pour la première fois

début avril.

Source: nordstadt.lu

PUTSCHEID

L’asbl «aide aux enfants handicapés du Grand-Duché»

organisera un ramassage de vieux vêtements dans la commune

de Putscheid et toutes ses localités à savoir Bivels, Gralingen,

Merscheid, Nachtmanderscheid, Stolzembourg et Weiler, le

mardi 31 mars prochain. Les citoyens souhaitant participer

sont priés de déposer les sacs de vêtements, souliers et autres

textiles, le jour-même sur le trottoir. L’association rappelle

également qu’il est possible de donner les vieux vêtements tout

au long de l’année dans les containers blancs mis à disposition.

Source: putscheid.lu

ETTELBRUCK

Le Club Senior Nordstad organisera dans ses locaux une

consultation informatique le 23 mars prochain de 9h à 12h. Il

sera possible d’amener un ordinateur portable, un notebook

ou encore un téléphone portable si certaines de leurs

applications rencontrent des problèmes mineurs. Il suffit de

prendre rendez-vous pour que les bénévoles puissent aider

les demandeurs.

Source: ettelbruck.lu

VIANDEN

L’administration communale de Vianden a publié un état des

lieux de son budget pour l’année en cours suite au conseil

communal du 14 février dernier. Il apparait que Vianden a

un excédent au niveau de l’ordinaire de 3.6 millions d’euros,

ainsi qu’un endettement assez faible: 1.231 euros de dette

par habitant. Les élus ont notamment présenté la structure du

budget pour 2020. L’ensemble des chiffres est disponible sur

le site internet de la commune.

Source: vianden.lu

REDANGE

Une réunion d’information «Wandpark

Kanton Rédien» a été organisée dans le

Atert Lycée Réiden, le 2 mars dernier.

Celle-ci entre dans le cadre du projet

éolien régional actuellement en phase

de planification sur le territoire des

communes de Rambrouch, Redange

et Ell. Les participants ont pu présenter

les différentes études techniques du

projet, ainsi que ses incidences sur

l’environnement, qu’elles soient pour

l’humain ou la nature.

Source: rambrouch.lu

PARC HOSINGEN

Le bureau de la population, ainsi que

la recette communale, étendent leur

possibilité de paiement. Depuis le

mois dernier, ils acceptent en effet les

paiements par carte bancaire (V-Pay).

Source: hosingen.lu

ERPELDANGE-SUR-SÛRE

La commission de l’environnement de

l’administration communale organisera

un grand nettoyage de printemps ce

samedi 21 mars. Les enfants de l’école

seront notamment invités à participer à

cet événement.

Source: erpeldange.lu

RAMBROUCH

Il y a peu de temps encore, le bus de

la ligne 7 arrivait régulièrement en

retard à l’école. Pour y remédier, le

collège échevinal s’est vu obligé de

s’adapter à la situation en établissant

de nouveaux horaires de bus. Seuls

les trajets «aller» sont concernés, les

retours, eux, restent inchangés. Cette

ligne relie Hostert à Koetschette. Ces

horaires sont entrés en vigueur depuis

le 24 février dernier et sont valables

pour le reste de l’année scolaire. Pour

plus d’informations, rendez-vous sur

le site internet de la commune.

Source: rambrouch.lu

ETTELBRUCK

Les commerçants d’Ettelbruck ne

dérogeront pas à la règle cette année

en organisant le traditionnel shopping

de printemps le dimanche 29 mars

prochain pour découvrir les nouvelles

tendances. Les commerces seront

ouverts de 14h à 18h.

Source: ettelbruck.lu


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76 LG

MARS 2020

Schifflange table

sur les bancs de l’école

et de l’encadrement parascolaire

Petite en superficie, Schifflange n’en est pas moins densément

peuplée. Avec près de 12.000 habitants sur 7,71km 2 , la

commune semble arriver à «ses limites de développement

pur», d’où la nécessité d’entamer une réflexion de fond sur

son accroissement. Discussion avec Paul Weimerskirch,

bourgmestre à la barre d’une vaste refonte des infrastructures,

de l’organisation scolaire et de l’encadrement socio-éducatif

dans la commune.

Paul Weimerskirch

spécialisés en la matière. Finalement, notre

idée est de rapprocher éducation formelle et

non formelle pour offrir un service intégré

d’éducation fondamentale et d’encadrement

périscolaire. Ainsi, il ne s’agit pas uniquement

de répondre à une demande d’infrastructures

mais de mener deux processus qui vont de pair:

d’une part, rattraper le déficit infrastructurel

et, d’autre part, réorganiser significativement

les écoles et leur adjoindre des services de

maisons relais. La réponse à notre problème

d’accueil va donc au-delà de la construction

d’un nouvel établissement scolaire. Ainsi,

plutôt que d’avoir trois (ou quatre) écoles et

une maison relais, nous aurons, à l’avenir,

quatre «Bildungshäuser», des centres intégrés

d’éducation fondamentale et périscolaire.

Ceci nécessite de mener quatre projets de

front et à court terme, ce qui représente un

défi majeur pour la commune de Schifflange,

tant en terme d’objectifs que de moyens

pour les mettre en œuvre», explique le

bourgmestre.

Genèse d’un plan sans précédent

C’est en mai 2018, dans un contexte sociodémographique

en pleine évolution, que le

conseil communal de Schifflange a porté à

l’ordre du jour l’analyse de ses infrastructures

et l’aménagement de son territoire. Depuis

lors, élus locaux et citoyens travaillent

ensemble, dans un processus participatif avec

l’ensemble des parties prenantes, à la mise en

œuvre d’un masterplan pour leur commune.

Les questions sont nombreuses: quels sont

les défis que rencontre la commune? de quoi

a-t-elle besoin? à quel moment? dans quel

quartier? avec quels moyens?

L’analyse révèlera un manque criant d’infrastructures

scolaires et périscolaires. La

commune, qui dispose actuellement de trois

écoles et d’une maison relais relativement

décentralisée, a atteint ses limites en termes

d’accueil. Elle se lance alors dans l’élaboration

d’un masterplan pour l’éducation formelle et

non formelle en octobre 2018 et devient l’une

des premières communes luxembourgeoises

à se lancer dans une réorganisation de cette

ampleur, intégrant pédagogie, organisation,

fonctionnement et infrastructures tout en

veillant aux recommandations du ministère

de l’Education nationale et de la Jeunesse.

Développement d’un concept intégré

«Nous avons profité de cette discussion pour

mener une réflexion sur les infrastructures

mais aussi, en premier lieu, sur l’organisation

scolaire et la philosophie pédagogique.

Nous avons mis en place des groupes de

travail, composés notamment d’éducateurs

et d’enseignants, chargés de déterminer les

besoins pédagogiques futurs sur les différents

sites. Ces besoins ont ensuite été déclinés en

concepts fonctionnels avec des architectes

Mise en œuvre exigeante

En effet, cette refonte nécessite et engendre

à la fois des besoins d’investissements,

d’assainissements, de constructions, voire,

dans certains cas, de délocalisations d’enfants

temporaires. «Le masterplan est organisationnel

en premier lieu, même s’il va se

matérialiser à travers des murs, et nécessite

donc une gestion du changement. Celleci

passe par une communication et des

discussions proactives avec l’ensemble

des parties prenantes mais aussi par une

redéfinition de certains ressorts scolaires et

une coopération nouvelle entre les enseignants

des trois écoles et les éducateurs de la maison

relais», développe Paul Weimerskirch.

La commune s’est dotée d’un programme

de mise en œuvre intensif devant lui

permettre d’atteindre ses objectifs politiques,

administratifs et techniques endéans un

minimum de temps pour alléger au maximum

le processus. La fin de l’année verra se

concrétiser les premières solutions transitoires

et les constructions en tant que telles sont

programmées pour 2021-2022. L’objectif:

finaliser ce projet d’envergure en 2023. n


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78 LG

MARS 2020

“Ech am räiche Lëtzebuerg

kee Recht fir opzeginn”

Wéi all Joer proposéiert de Cercle de Coopération eng Rei

vu kuerzen Artikelen iwwer d’ONGDen. Dëst Joer wëlle mer

iech mat e puer Stéchwierder d’Leit virstellen déi sech all Dag

fir eng besser Welt asetzen. Mir stelle vir: Patrick Krãnipî

Godar, Responsable de projets an Administrateur délégué bei

der ONGD “Partage.lu”

Austausch mat de Xerente-Indios am brasilianesche Legalamazonien

Besonnesch d’Beispill vun der Schwëster

Karoline Mayer an de Slums vu Santiago

de Chile an de João Geisen a Brasilien

an hir Engagementer hei zu Lëtzebuerg

an a Latäinamerika hu mech betraff – déi

Ongerechtegkeet, deemools scho verbonne

mat der Respektlosegkeet vis-à-vis vun

Natur an Ëmwelt. Eng Grupp SchülerInnen

hunn deemools d’ONGD Jugend Deelt

gegrënnt. No mengem Brasilienasaz deen

ech mat Ënnerstëtzung vun Eng Bréck mat

Latäinamerika realiséiere konnt, hunn ech

mech bei Bridderlech Deelen, haut Partage.

lu engagéiert.

Motivatioun

© CIMI 2019

“Ech ginn ëmmer erëm motivéiert vun de

Mënschen an Afrika, Asien a Latäinamerika

vun deenen ech léieren duerf. Wa si

de Courage hunn géint Aarmut an

Ongerechtegkeet ze kämpfen, hunn ech am

räiche Lëtzebuerg kee Recht fir opzeginn.

Virun allem stäerkt mech mäi chrëschtleche

Glawen a fuerdert mech eraus: Nächsteléift

konkret ass fir mech net ëmmer evident,

mee eng Fuerderung där ech mech stelle

muss. Eng gewësse Romantiséierung vum

Aarmen an eng Iwwerschätzung vun der

eegener Motivatioun halen awer am Laf

vun der Zäit der Realitéit net stand”.

Jugend

“Ech wollt als Kand Geeschtleche ginn

an hunn en Theologiestudium an der

Schwäiz an a Brasilien absolvéiert. Et war

de Kontakt mat der latäinamerikanescher

Befreiungstheologie a meng Erfarunge mat

indigene Vëlker am Amazonas déi mech op

de Wee vun engem sozialen Engagement

bruecht hunn. Déi éischt Beruffung huet

mir gehollef, de Mënsch ganzheetlech

ze gesinn, an en “Aarmen” net op seng

Probleemer ze reduzéieren. D’Dignitéit

vum Mënsch huet mat senger kierperlecher,

moralescher a séileger Ganzheet ze dinn”.

Impakt

“D’Gefill, datt d’Aarbecht vun eise

PartnerInnen en Impakt huet, hunn ech

ëmmer erëm. Do stinn ech jo hannendru

mat de wéinege Mëttelen déi mir zur

Verfügung stinn, meeschtens jo just Geld,

heiansdo méi. D’ASTM, Caritas a partage.

lu hunn et fäerdeg bruecht datt an der

Chamber d’Konventioun ILO 169 zum

Schutz vun den indigene Vëlker ratifizéiert

ginn ass. Duerno hunn eis indigeen Partner

a Brasilie gefeiert a sech gestäerkt gefillt –

“contre vents et marées”. Jo, esou en Impakt

ass ëmmer immens dynamiséierend”. n

ONGD

Déi éischt déi mech drop bruecht hunn war

d’ONGD Chiles Kinder, haut Niños de

la Tierra, zu Beetebuerg an de 70 er Joren.

Fir méi Informatioun: www.partage.lu


4.091

logements mis

sur le marché

Empfänken, logéieren

a begleeden

1.937

unités destinées

à la location

1.670

unités destinées

à la vente

484

unités réalisées

pour l’État et les institutions


80 LG

1 RE PUBLICATION - LG 223 JUIN 2019

PORTRAIT

Un accent belge dans la «voix

de l’industrie luxembourgeoise»

PAR ADELINE JACOB

Michèle Detaille a vécu deux vies, l’une scandée par la res publica, l’autre marquée par son goût

pour l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, en prenant la présidence de la Fédération des Industriels

Luxembourgeois (FEDIL), elle marie ses deux passions. Cette femme pionnière et audacieuse,

taillée pour la fonction, se dévoile.

Michèle Detaille grandit dans les Ardennes

belges qui ont inspiré les poèmes de Paul

Verlaine, là où «les villages de pierre

ardoisière aux toits bleus ont leur pacage

et leur labourage autour d’eux». Son père

possède un élevage de bovins et travaille

dans le commerce de bétail, dans l’actuelle

commune de Vaux-sur-Sûre. La petite fille

fréquente une petite école de village et

compte parmi les bons élèves, jusqu’à ce

qu’arrivent les turbulences de l’adolescence.

Son passage dans le secondaire sera plutôt

chahuté et elle terminera ses humanités

non sans quelques difficultés. C’est qu’audelà

des livres de classe, elle se passionne

pour l’histoire, l’actualité, la lecture et aime

à se perdre dans les musées. Sur sa table de

chevet, entre deux romans, ont défilé de

nombreuses biographies de personnages

historiques. La jeune fille devient très vite

incollable sur Charles de Gaulle, Napoléon,

Louis XIV ou encore Léopold II.

Le libéralisme en héritage

Son attirance pour la politique se dessine à

la même période. Tant du côté maternel que

paternel, plusieurs membres de la famille

occupent diverses fonctions politiques à

l’échelle locale. C’est donc forcément un

sujet qui pimente les discussions autour

du repas du soir. Dans la famille Detaille,

c’est le libéralisme qui régale les esprits,

une doctrine économique et politique que

l’adolescente reçoit presque en héritage.

Venu le temps de choisir sa voie, c’est tout

naturellement que Michèle Detaille opte

pour une licence en sciences politiques à

l’Université catholique de Louvain (UCL).

Un choix de cœur teinté de pragmatisme:

le cursus n’est pas exagérément exigeant et

lui permet de s’épanouir dans sa vie sociale.

Lorsqu’elle ne fréquente pas les auditoires,

l’étudiante s’autorise de petites escapades

à Paris avec ses amis, s’évade au théâtre

ou fréquente les expositions. Malgré ce

besoin d’évasion, elle gardera un lien

particulier avec son Alma Mater puisqu’elle

deviendra, en 2015, membre du conseil

d’administration de l’UCL.

“La fonction

de député ne

me convenait pas

parce qu’elle

ne me permettait

pas d’être

dans l’action”

Le milieu académique fascine l’entrepreneure:

«Je suis à la fois très admirative

et très impressionnée par ces gens qui font

évoluer la science, la culture, l’histoire,

l’analyse critique et conceptuelle», confiet-elle.

Elle n’a pourtant pas à rougir de leur

intellect puisque, à l’époque, son mémoire

de licence, une analyse organisationnelle du

Parti réformateur libéral, attire l’attention

du ministre et président de parti d’alors,

Jean Gol, et lui vaut l’honneur de travailler

pour ce dernier en tant que conseiller

politique. Rapidement, on a vent de la

nouvelle dans son village natal où une liste

communale à tendance libérale est en train

de se constituer. Tout d’abord sur la réserve,

la jeune femme, qui s’est éloignée des forêts

ardennaises depuis une douzaine d’années

et s’estime peu avertie des réalités locales,

se laisse finalement convaincre par ses

collègues du parti qui l’encouragent à «se

mouiller sur le terrain». C’est ainsi qu’elle

sert de catalyseur à son équipe et qu’au

terme de la campagne l’électeur fera d’elle

la plus jeune bourgmestre de Belgique, à

seulement 25 ans. Comme souvent dans

la vie, le hasard aura bien fait les choses

puisque la jeune élue prendra goût à la

fonction qu’elle occupera pendant 18 ans.

Un rêve entrepreneurial

Forte de son premier succès, la jeune

femme devient vice-présidente de son parti

puis députée, à nouveau la plus jeune dans

l’histoire du Royaume. Mais malgré les

victoires, la fonction n’est pas faite pour

elle. «Je ne me suis pas plu dans mon rôle de

députée. Je ne critique pas la fonction, je la

trouve d’ailleurs très importante, mais elle

ne me convenait pas du tout parce qu’elle

ne me permettait pas d’être dans l’action,

seulement dans le verbe», se souvientelle.

La jeune élue confie d’ailleurs très

vite son rêve d’entreprise à ses collègues

parlementaires et, peu après avoir quitté

l’hémicycle, elle cherche à s’épanouir dans

l’entrepreneuriat.

C’est ainsi qu’en 1988, Michèle Detaille

s’aventure dans le secteur privé en

rejoignant le groupe Accor Services

où elle sera rapidement chargée

de la direction commerciale

pour le Benelux. Elle qui

rêvait tant de diriger sa

propre entreprise en garde

néanmoins un souvenir

agréable, ayant le

sentiment d’avoir été

à bonne école en se

lançant dans un grand

groupe. Moins de

dix ans plus tard,

elle se sent les

épaules assez

solides pour

se lancer à son

compte et se met

à la recherche

de la perle rare

avec son associé.


Michèle Detaille


82 LG

1 RE PUBLICATION - LG 223 JUIN 2019

PORTRAIT

C’est en 1996 qu’elle reprend No-Nail

Boxes, une entreprise spécialisée dans

la production de caisses pliantes en bois

contreplaqué et en acier, implantée de

l’autre côté de la frontière, à Ettelbruck.

Au fil des années, les actionnaires de la

PME créent et acquièrent d’autres sociétés

puis fondent la marque ALIPA pour, en

interne, insuffler une culture de groupe et,

à l’extérieur, accroître leur visibilité.

Une femme au pouvoir

Ses activités de cheffe d’entreprise

amènent Michèle Detaille à entrer au

conseil d’administration de la FEDIL en

2005. Treize ans plus tard, elle est promue

vice-présidente de la Fédération. Elle

occupera finalement ce poste moins d’un

an, «les astres en ayant décidé autrement».

En effet, l’annonce inattendue du départ

de son président, Nicolas Buck, pour

l’UEL change la donne et propulse

Michèle Detaille à la tête de la Fédération,

faisant d’elle la première femme mais

aussi la première non-luxembourgeoise

présidente de la FEDIL. Une preuve de

confiance mais aussi de la belle ouverture

de la Fédération et du pays, selon Michèle

Detaille.

“On se prive

trop souvent

du savoir-faire et

des connaissances

des femmes”

Bien qu’elle n’ait pas accepté le poste

dans l’intention d’être la première femme

présidente, elle ne refuse pas l’étiquette de

féministe et estime que l’on se prive trop

souvent et bien idiotement du savoir-faire

et des connaissances des femmes. «C’est

bien d’être la première, mais il ne faut

surtout pas être la dernière; si bien qu’avant

de quitter un groupe, quel qu’il soit, je

m’assure d’abord de la présence d’une autre

femme», affirme-t-elle. Si l’entrepreneure

a dû travailler dur, sa féminitude ne lui a

jamais réellement desservi, même dans

un milieu comme celui de l’industrie,

traditionnellement dirigé par des hommes.

Celle-ci lui a d’ailleurs permis de se

démarquer; Michèle Detaille c’est «la»

dame, une exception qui lui conférait une

certaine notoriété.

Avec ses collaborateurs, la dame entend

désormais contribuer à l’essor du Grand-

Duché et préparer l’économie de demain.

Sa double expérience de femme politique et

de femme d’affaires ne pourra que la servir

dans sa fonction: «L’idée est aussi de mener

un travail pédagogique aussi bien avec nos

membres qu’avec les politiques car les deux

milieux se connaissent finalement assez

peu», explique-t-elle. Au-delà, la nouvelle

présidente entend bien représenter «le

changement dans la continuité». Arrivant

au milieu d’un programme qui a été défini

pour six ans, elle estime pouvoir et devoir

encore faire vivre l’association sur la ligne

de conduite établie à l’époque et qui reflète

les grands défis auxquels sont confrontés

les entreprises aujourd’hui: la recherche de

talents, la digitalisation et la transformation

énergétique. La Belge a toutefois ajouté un

quatrième axe qu’elle entend développer

avec ses partenaires de la Chambre de

Commerce: le commerce extérieur.

Michèle Detaille donnera le ton à la «voix

des industries» avec toute l’exigence

et la bienveillance qui la caractérisent,

accompagnée pour cela de collaborateurs

«motivés, intelligents et critiques», qui

n’hésiteront pas à la challenger, comme elle

aime à le souligner. n



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Lëtzebuerger Gemengen 232 Mars 2020

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