LG_232
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Mars 2020 | n˚ 232
www.gemengen.lu
Lieven Lambrecht
Directeur des ressources humaines
PwC Luxembourg
LIONEL GENDARME
GRANT THORNTON LUXEMBOURG
RGPD: une obligation de résultats
ANNE OSWALD
INFPC
Connaître l’étendue de ses possibilités
CLAUDE CARDOSO ET SANDRA GRUNEWALD
CHAMBRE DES SALARIÉS
Un investissement en compétences
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Le cimetière des éléphants
Entre ici socialisme, toi et ton cortège de défenseurs de l’opprimé,
du prolétaire et des destins mal écrits. Promis, nous garderons gravé
dans la mémoire collective le souvenir de ton héritage d’acquis
sociaux. Il y a un peu plus d’un siècle, lorsque tu siégeas pour la
première fois à la Chambre des Députés, tu militais pour le suffrage
universel, défendais seul les ouvriers non-électeurs et luttais contre
un système où la fortune donnait accès à la fonction parlementaire.
Le XX e siècle fut pour toi celui des heures de gloire et pour tes
électeurs, la promesse d’un progrès social. Mais tu es depuis, la
victime d’un embourgeoisement de l’électorat.
Force est en effet d’avouer que la forteresse socialiste s’effrite un peu
partout dans l’Europe libérale que tu peines à combattre. Comme
si ta parole politique avait été vidée de son sens; tant les socialistes
pur jus que les sociaux-démocrates s’échinent à convaincre tombant
toujours plus en désuétude. Mais peut-être y a-t-il une spécificité à
ta déconfiture, ici, au Luxembourg…
Désormais, l’électorat est composé de retraités, de cols blancs, de
fonctionnaires et d’employés du service public sur lesquels peinent
à marquer ta parole. La critique du modèle de croissance fondé sur
la maximisation du profit, la justice sociale, l’Europe solidaire ne
font plus recette.
Etienne Schneider, tête de liste nationale lors des dernières
législatives de 2018 a quitté la scène politique, Alex Brody le Conseil
d’Etat et Nicolas Schmit est à la Commission européenne. Tes
derniers scores aux législatives historiquement bas (de 23% en 2004
à 17% en 2018), laissent à penser à un éloge du compromis pour
expliquer ta présence gouvernementale.
C’est dans ce difficile contexte qu’Yves Cruchten, seul en lice pour
ta présidence, est élu avec près de 99% des suffrages. Celui qui se
veut pragmatique devra trouver les arguments pour séduire, et plus
important encore, pour convaincre. n
La politique est une affaire culturelle qui s’incarne dans une pensée
cultivée devenue collective. En d’autres termes, on ne naît pas
socialiste, on le devient. La solidarité se forme d’un vécu semblable,
d’une pénibilité analogue, de conditions de travail partagées. C’est
ainsi que jadis, ouvriers des mines et de la métallurgie et cheminots
firent bloc autour d’un idéal populaire et d’objectifs communs.
Mais il est loin le temps où, jour après jour et peine après peine,
l’électeur socialiste travaillait encore dans le ventre sombre des
Terres Rouges et dans la fournaise ferraillée des usines. Dans ses
soirs oubliés et dorés de la mousse des bières, le couche-tard des
comptoirs riait son désespoir d’une gorge crassée de poussières.
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LG
MARS 2020
SOMMAIRE
ECONOMIE
24 | THOMAS VALICI
Fondation IDEA asbl
COVERSTORY
08 | LIEVEN LAMBRECHT
PwC Luxembourg
Comprendre le marché de la titrisation
ECONOMIE
32 | GUY SPANIER ET MARC SPAUTZ
Commune de Schifflange
Perfectionner l’avenir
Une zone d’activité économiquement
circulaire
FORMATION
12 | CLAUDE CARDOSO ET SANDRA
GRUNEWALD - Chambre des salariés
FORMATION
14 | MURIEL MORBÉ ET LUC HENZIG
House of Training
CONSEIL
40 | DR SERGE QUAZZOTTI
ET DR PABLO MOHR – IPIL
Un investissement en compétences
Construire son plan de développement
professionnel
13 e Journée luxembourgeoise
de la propriété intellectuelle
FORMATION
16 | ANNE OSWALD
INFPC
FORMATION
18 | PIERRE HURT
OAI
CONSEIL
42 | MARTIN GUTWILLINGER
Marks & Clerk
Connaître l’étendue de ses possibilités
Se former aux professions de l’OAI
La PI et le Brexit
LG
MARS 2020
5
CONSEIL
44 | LIONEL GENDARME
Grant Thornton Luxembourg
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
56 | YVES MARCHAL ET MARC PONCIN
Luxcontrol
LETZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Euro-Editions S.A.
www.gemengen.lu
RGPD: une obligation de résultats,
pas seulement de moyens
ICT
48 | YANN DAGORN
Fujitsu
La digitalisation au cœur du changement
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
60 | WOOD SHAPERS LUXEMBOURG
Société éditrice
Euro-Editions S.A.
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange
Régie publicitaire
Julien Malherbe
marketing@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 30
Administration
Lucia Ori
Tél. 58 45 46-29 • Fax 58 49 19
admin@euroeditions.lu
Raouf Hatira • Tél. 58 45 46 23
secretariat@euroeditions.lu
Modernisation d’applications: la clé de la
réussite de sa transformation numérique
PORTRAIT
80 | MICHÈLE DETAILLE
FEDIL
CLE et BPI Real Estate lancent Wood Shapers,
une entreprise qui casse les codes de l’immobilier
Rédaction
Julien Brun
julien@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26
Martina Cappuccio
martina@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26
Pierre Birck
Adeline Jacob
Raouf Hatira
Conception et réalisation graphique
Sophie Glibert
sophie@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 25
Photographie
Marie De Decker
Eric Devillet
Sébastien Goossens
Agence Kapture
Impression
Imprimerie Centrale
Un accent belge dans la «voix de l’industrie luxembourgeoise»
© Euro-Editions
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la
rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de
leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.
Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.
Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et
peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne
pourrait nullement être tenu pour responsable.
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MARS 2020
INDEX
08 | LIEVEN
LAMBRECHT
Directeur des ressources
humaines
PwC Luxembourg
12 | CLAUDE
CARDOSO
Conseiller de direction
Luxembourg Lifelong
Learning Center
12 | SANDRA
GRUNEWALD
Conseillère de direction
Luxembourg Lifelong
Learning Center
14 | ANNE
OSWALD
Responsable du département
lifelong-learning.lu
INFPC
16 | MURIEL
MORBÉ
Director
House of Training
16 | LUC
HENZIG
CEO
House of Training
18 | PIERRE
HURT
Directeur
OAI
© Matthieu Barbosa
© Mike Zenari
© Olivier Minaire
08 | CHRISTIAN
SCHARFF
People & Organisation
Leader
PwC Luxembourg
18 | MICHELLE
FRIEDERICI
Architecte
membre du conseil
OAI
24 | THOMAS
VALICI
Economiste
Fondation IDEA asbl
28 | PABLO
GARNICA
CEO
J.P. Morgan Luxembourg
32 | GUY
SPANIER
Conseiller climat
Commune de Schifflange
32 | MARC
SPAUTZ
Echevin
Commune de Schifflange
38 | GILLES
ROTH
Bourgmestre
Commune de Mamer
40 | DR SERGE
QUAZZOTTI
Directeur
IPIL
40 | DR PABLO
MOHR
Expert senior en propriété
intellectuelle
IPIL
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MARS 2020
7
42 | MARTIN
GUTWILLINGER
Senior Associate et Conseil
en Propriété Industrielle
Marks & Clerk Luxembourg.
44 | LIONEL
GENDARME
Advisory Partner
Grant Thornton Luxembourg
48 | YANN
DAGORN
Head of Managed
Application Services
Fujitsu
54 | GEORGES
MISCHO
Bourgmestre
Commune de
Esch-sur-Alzette
56 | YVES
MARCHAL
Directeur des opérations
Luxcontrol
56 | MARC
PONCIN
Directeur des opérations
Luxcontrol
58 | MANUEL
MARINHO
Gérant
Marinho Steel
64 | STEFAN
HILDEBRANDT
Chef de projet
Moreno Architecture
& Associés
64 | STEFANO MORENO
Architecte
Concepteur et fondateur
Moreno Architecture
& Associés
66 | ARLETTE
SCHNEIDERS
Architecte associée gérante
Arlette Schneiders
Architectes
70 | LÉON
GLODEN
Bourgmestre
Commune de Grevenmacher
76 | PAUL
WEIMERSKIRCH
Bourgmestre
Commune de Schifflange
80 | MICHÈLE
DETAILLE
Présidente
FEDIL
8
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MARS 2020
COVERSTORY
Perfectionner l’avenir
On sait que la formation est un enjeu crucial pour l’avenir des
entreprises, des emplois, des régions et des Etats. Les études
montrent que licencier les profils désuets pour recruter de
nouvelles compétences est trois fois plus onéreux que d’agir
en interne. Si la quasi-totalité des CEO s’inquiètent de la
disponibilité des compétences au sein de leur entreprise,
une grande majorité des employés craignent que leur métier
soit un jour disrupté par le digital et sont prêts à acquérir
de nouvelles compétences pour changer de poste. PwC
Luxembourg a vu là un alignement des planètes pour créer
«Skills Expander». Interview croisée de Lieven Lambrecht,
directeur des ressources humaines, et de Christian Scharff,
People & Organisation Leader.
Comment présenter le «Skills expander»?
CS: C’est une plateforme digitale qui permet
à une organisation de définir sa trajectoire
en termes d’emplois, de connaître les
compétences dont elle aura besoin à l’avenir,
de communiquer les postes disponibles
et d’assurer la formation individuelle.
Les collaborateurs occupant des métiers
voués à disparaitre par la digitalisation et
l’automatisation peuvent ainsi être conseillés,
orientés selon leurs souhaits et combler
leurs écarts de compétences. L’objectif de
cette solution opérationnelle est de placer
la bonne personne dans la bonne position,
équipée de la bonne formation dans une
période de temps comprimée.
LL: Cet outil conçu au Luxembourg
est unique en son genre et s’exporte
mondialement. Intégré à PwC, il profite à
tous nos collaborateurs à travers le monde et
répond à des enjeux à la fois professionnels
et personnels dans le monde digital qui se
profile.
Nos métiers d’audit et de conseil sont
actuellement en pleine mutation et il en va
de notre responsabilité que d’accompagner
nos collaborateurs dans ce changement.
C’est pourquoi PwC investit trois milliards
d’euros à l’acquisition de nouvelles capacités.
Bien évidemment il en va de notre
compétitivité future mais ces investissements
dépassent largement le cadre
de l’employabilité de nos collaborateurs.
L’idée est qu’en les formant à l’IoT, la
robotique, l’IA, etc. nous créons aussi
des citoyens digitaux qui évolueront plus
aisément dans un monde digital.
Qu’est-ce que l’«upskilling»?
CS: Un salarié européen reçoit en moyenne
entre trois et cinq jours de formation annuels
dont l’objectif principal est d’approfondir
ses connaissances du métier. Seulement
20% de ce temps est dédié à de nouveaux
savoirs; ce qui est bien évidemment trop
peu. Acquérir de nouvelles compétences
requiert un minimum de 15 à 30 jours par
an.
Si les entreprises matures comprennent
l’importance du perfectionnement, elles
rencontrent néanmoins des difficultés à le
mettre en place. Certes, il y a un problème
de méthodologie mais aussi d’outillage
et c’est pourquoi nous avons créé «Skills
expander».
LL: La montée en compétence est devenue
plus que jamais la réponse indispensable
à la transformation technologique
et économique en cours. C’est un
élément essentiel d’un nouveau «contrat
social» dont les nouveaux changements
technologiques ont besoin si nous voulons
qu’ils représentent une chance pour tous.
À qui s’adresse cette plateforme?
LL: Les utilisateurs sont de grandes
entités privées et publiques comme les
gouvernements, régions, villes et groupes
internationaux. En somme tous ceux qui
cherchent à comprendre la dynamique de
l’emploi, à assurer les bonnes formations
aux bonnes personnes, à adapter les
programmes des universités et écoles en
fonction des besoins.
Imaginez une mégalopole capable d’anticiper
et de comprendre les métiers voués
à disparaître et les nouveaux besoins en
termes de capacités. Elle sera alors en
mesure d’agir sur toute une série de leviers
(éducatif, migratoire, immobilier, etc.), et
ce, de manière préventive.
Il en va de la capacité d’agir en amont de la
pénurie de compétences.
CS: Les gouvernements sont directement
concernés par l’employabilité de leurs
citoyens. Se doter de cette plateforme
leur permettrait de la mettre à disposition
des industries qui sont prioritaires à leur
économie par exemple.
On sait ce que coûte la non-formation en
termes de licenciements, de délocalisations,
de chômage, d’anxiété, de tensions sociales
et de montée des populismes. La Norvège,
le Costa Rica, Singapour ont déjà décidé
de mettre des plateformes de perfectionnement
à des échelles nationales et
d’autres législations s’y intéressent de près.
À l’instar de messieurs Schmit et Breton,
commissaires européens à l’Emploi et au
Marché intérieur qui le mettent à l’agenda
stratégique de l’Union européenne.
L’Europe connait une baisse de sa
démographie et fait face à la métamorphose
technologique des métiers. Plus inquiétant
encore, le taux d’inactivité des 18-30 ans est
de 15% (28% en Italie et 33% en Turquie).
C’est un sujet immanent politique dans la
mesure où si rien n’est fait, la pénurie de
talents poussera les entreprises à prospecter
là où ils sont: à la concurrence dans un
premier temps, puis en se délocalisant.
Le perfectionnement au sein de l’entreprise
est le meilleur moyen de s’alimenter en
bonnes compétences.
Lieven Lambrecht
“Placer la bonne
personne dans
la bonne position”
10 LG
MARS 2020
COVERSTORY
Christian Scharff
Comment se passe le déploiement de ce
service dans l’entreprise?
CS: De manière relativement simple. Nous
avons développé une plateforme intégrée
avec un ensemble de modules flexibles
qui peuvent être facilement adaptés aux
besoins spécifiques des entreprises. La
plateforme donne accès à différentes
populations selon des droits qui sont
propres à chacun et déterminés au préalable
par la direction. S’y trouvent les ressources
humaines qui peuvent par exemple piloter
la plateforme et avoir une vue d’ensemble,
les coachs internes et les organismes
spécialisés alimentant les formations et les
collaborateurs. Chaque participant accède
à la plateforme via un seul point d’entrée.
La planification des effectifs, l’évaluation
des compétences, l’appariement des
emplois et des formations, la protection des
données et la communication intégrées sont
ainsi assurés.
“Agir en amont
de la pénurie de
compétences”
LL: Ces services existent déjà dans certaines
entreprises mais de manière verticale. Nous
avons voulu assurer une plus grande rapidité
et fluidité entre la stratégie et l’exécution.
Et ce, tout en assurant la sécurité des
données, la confidentialité, la sécurisation
des courriels, etc.
La méthodologie permet aux parties
prenantes de conceptualiser, de cocréer
et de prototyper de nouveaux produits,
services, stratégies et modèles commerciaux
et de préparer au mieux l’initiative de mise
à niveau.
Le résultat est la précision, un budget
défini, une stratégie de mise en œuvre et
d’exécution définie et un plan d’engagement
des parties prenantes. n
© Olivier Minaire
PwC Luxembourg
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LES OFFRES DE FORMATIONS 2020 | 2021
255 Modules en cours du soir
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22 Modules offerts également en cours de jour
200 Séminaires / Seminars / Seminare
Diplôme d’accès aux études universitaires
Option Littéraire (DAEU-A)
Formations universitaires
• Master Administration des Entreprises
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• Master Banque, Finance, Assurance, parcours Fonds et Gestion Privée
• Master Contrôle de Gestion et Audit Organisationnel
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• Master Gestion des Ressources Humaines et Relations du Travail
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• Licence de Gestion
• Licence Métiers de la Gestion et de la Comptabilité,
parcours Contrôle de Gestion
• Bachelor Applied Information Technology
Formations spécialisées
• Diplôme d’Université Sophrologie
• Diplôme Gestion de Patrimoine
• Diplôme Risk Management
Nos partenaires universitaires
• Certificat Contrôle Interne / Certified Internal Control Specialist
• Cours d'initiation à la langue luxembourgeoise A1.1.
• Cours Cisco Networking Academy
Formations pour seniors
Certifications tout au long de l’année
• European Computer Driving Licence, ECDL
(English, Français, Deutsch)
• Pearson VUE - Certification and professional licensing (English)
• Kryterion - Certification and professional licensing (English)
• ACI - The Financial Markets Association (English) -
The Frankfurt School of Finance and Management
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2-4 rue Pierre Hentges | L-1726 Luxembourg
T. (+352) 27 494 600 | F. (+352) 27 494 650
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Heures d'ouverture du lundi au vendredi de 08h00 à 18h00
12 LG
MARS 2020
FORMATION
Un investissement
en compétences
L’organisme de formation de la Chambre des salariés du
Luxembourg, le Luxembourg Lifelong Learning Center
(LLLC) insiste sur la nécessité de proposer une offre de
formation continue de qualité sous différents formats qui
réponde réellement aux besoins des salariés et plus globalement
aux besoins du marché du travail. Claude Cardoso et Sandra
Grunewald, tous deux conseillers de direction au sein du
LLLC, nous décrivent leur offre générale de formation.
Claude Cardoso et Sandra Grunewald
Quelles sont les différentes formules
proposées par le LLLC en matière de
formation?
Ces 50 dernières années, notre activité de
formation continue n’a cessé d’évoluer. A
ce jour, notre offre se compose de cours du
soir, séminaires, conférences thématiques,
formations spécialisées, formations surmesure,
formations pour séniors, formations
universitaires et nous proposons également
des certifications internationales dans
divers domaines. Par rapport à la situation
linguistique au Luxembourg, nos formations
sont principalement dispensées en langues
française et anglaise, mais également en
luxembourgeois, en allemand et en portugais.
Le nombre de participants à nos formations
n’a cessé d’augmenter et nous comptons
désormais plus de 12.000 candidats par année.
Quelles formations remportent le plus
de succès?
Les cours du soir enregistrent à eux
seuls plus de 5.000 candidats par année.
Cette offre se compose de 255 modules
différents qui sont regroupés en profils de
formation thématiques, et ce, dans 7 domaines
différents. Chaque profil est composé
LG
MARS 2020
13
d’environ 6 modules de cours qui comptent
chacun en moyenne 25 heures de cours
réparties sur une dizaine de séances. Chaque
cours est sanctionné par un examen final et
après réussite de l’ensemble des examens
composant un profil, les candidats se voient
décerner un diplôme qui est co-signé par
le ministère de l’Education nationale, de
l’Enfance et de la Jeunesse.
Quelles sont les conditions d’accès à ces
formations?
Nous essayons de proposer une gamme de
formations accessible à tous les profils de
différents niveaux afin que les candidats aient
la possibilité de progresser par palier dans
leur projet de formation continue. Ainsi, il est
possible de s’initier à une thématique comme
la comptabilité ou les ressources humaines,
par exemple, en suivant un ou deux profils
de nos cours du soir, puis de poursuivre
sa professionnalisation en participant à
des séminaires ponctuels traitant de sujets
spécifiques. Par la suite, si le candidat acquiert
assez d’expérience professionnelle, il pourrait
même prétendre à intégrer une de nos
formations de niveau universitaire (bachelor
ou master) par le biais de la validation des
acquis de l’expérience (VAE).
Vous venez d’évoquer des formations
ponctuelles pour se professionnaliser,
que comprend votre offre de séminaires?
Nous proposons un panel de plus de 200
séminaires dans les domaines variés que
sont: finance, fiscalité et comptabilité,
développement personnel et professionnel,
sécurité, bien-être et santé au travail, gestion
des ressources humaines et formation,
gouvernance, gestion des risques et
conformité, technologies de l’information
et de la communication, droit, marketing,
communication, achat et logistique.
Les séminaires réunissent des apprenants
de profils différents et venant de plusieurs
entreprises, donc de contextes différents
portés par l’intérêt commun pour le sujet. Ce
sont nos séminaires inter-entreprises. Notre
offre de séminaires est aujourd’hui notre
vitrine, car de plus en plus d’entreprises
demandent des séminaires sur-mesure, coconstruits
en fonction de leurs besoins. Le
contenu est alors élaboré en tenant compte
des objectifs de l’entreprise, des profils
à former, des compétences à acquérir,
de la culture d’entreprise, etc. Nous
travaillons en collaboration avec l’entreprise
commanditaire, souvent en présence du ou
des formateur(s) spécialisé(s), afin de créer
un cahier des charges précis, définissant les
besoins en formation et les objectifs visés
afin de mettre en œuvre une ingénierie
pédagogique adaptée au public-cible.
De plus en plus d’entreprises prennent
conscience de la nécessité de former
régulièrement leur personnel et de la plusvalue
des formations sur-mesure, si bien
qu’aujourd’hui deux séminaires sur cinq sont
créés via cette formule. La hausse de 37%
du nombre de participants que nous avons
enregistrée par rapport à l’année dernière
nous conforte dans nos pratiques.
Par rapport aux formations professionnalisantes,
parlez-nous plus spécifiquement
de vos séminaires dans le domaine de
l’IT…
Déjà dans les années 70, nous étions
parmi les premiers acteurs à proposer des
formations IT; aujourd’hui la demande ne
cesse d’augmenter. Pour y répondre, nous
proposons des formations très variées allant
de la formation de base sur un ordinateur
à la création d’une application ou d’un site
web tout en passant par l’installation et la
programmation de réseaux informatiques.
En effet, grâce à notre partenariat avec la
Cisco Networking Academy, nous touchons
également à des sujets plus complexes tels
que la cybersécurité, l’IoT, la programmation
de réseaux IT et bien d’autres domaines
encore.
Qu’est-ce que la Cisco Networking
Academy?
Nous proposons l’ensemble de ces cours en
collaboration avec le Competence Centre
de l’Université du Luxembourg. Pour
les séminaires de la Cisco Networking
Academy, les participants ont accès à une
plateforme électronique d’apprentissage
mondiale qui leur permet d’accéder à un
matériel didactique diversifié ainsi qu’à des
logiciels de simulation. L’objectif étant de
leur permettre de se préparer et d’acquérir
des compétences avant, pendant ou après
la formation. En règle générale, ils suivent
deux jours de formation intense sur un sujet
donné. Les apprenants bénéficient ensuite
d’environ trois semaines de pause pour
l’assimilation et la mise en application, à la
suite desquelles ils suivront à nouveau trois
jours de formation.
Les formations de la Cisco Networking
Academy (cybersecurity, IoT, language
de programmation Python, Réseaux IT,
etc.) peuvent également être adaptées aux
besoins des entreprises et aux niveaux de
connaissance des salariés. L’organisation de
la formation d’un point de vue pédagogique
et de la durée sera dans ce cas bien sûr
paramétrée en collaboration avec l’entreprise
afin de s’assurer un résultat optimal au
niveau de l’acquisition de connaissances et
de compétences.
Une grande force de ces formations réside
dans la partie pratique de ces dernières.
Le LLLC s’est d’ailleurs équipé d’un
laboratoire informatique complet (routeurs,
switches, etc.) pour que les participants
puissent appliquer l’enseignement reçu et
s’entrainer à la manipulation de ces outils
avant de devoir reproduire ces gestes sur le
terrain. Favorisant un mode d’apprentissage
hybride, ces séminaires sont complétés par
des leçons à suivre en ligne via la plateforme
de la Network Academy. Cette formule dite
«blended learning», c’est-à-dire en partie
à distance et en partie en présentiel, séduit
de plus en plus les apprenants. Cerise sur
le gâteau, ces formations sont sanctionnées
par des certifications officielles reconnues
partout dans le monde.
Bref, notre objectif est que chacun bénéficie
d’une formation de qualité et puisse se
prévaloir de nouvelles compétences solides
et appliquées. n
Luxembourg Lifelong Learning Center
2-4 rue Pierre Hentges
L-1726 Luxembourg
formation@LLLC.lu
www.LLLC.lu
14 LG
MARS 2020
FORMATION
Connaître l’étendue
de ses possibilités
L’Institut national pour le développement de la formation
professionnelle continue est un établissement public sous la
tutelle du ministère de l’Education nationale, de l’Enfance et
de la Jeunesse. La mission phare de l’INFPC est la promotion
de la formation tout au long de la vie au Luxembourg.
Interview d’Anne Oswald, responsable du département
lifelong-learning.lu.
Comment pourrait-on présenter la plateforme
lifelong-learning.lu?
Incontestablement comme le site de
référence en matière de formation tout au
long de la vie au Luxembourg. Il est géré
et animé par l’INFPC et alimenté dans une
large mesure par les organismes de formation
membres.
lifelong-learning.lu donne accès à 9.000
formations référencées couvrant tous les
secteurs d’activité de l’économie luxembourgeoise.
Il centralise les informations
nécessaires concernant les formations:
descriptif, prérequis, contenu, public cible,
coordonnées de l’organisme, horaires et
lieux, etc. Il présente également une information
élargie sur les aides à la formation,
les diplômes, les événements et les textes
légaux.
C’est un outil résolument pratique au service
des différents publics cibles.
Anne Oswald
LG
MARS 2020
15
Justement, à qui s’adresse la plateforme?
La formation tout au long de la vie a une
résonance universelle. Par conséquent,
lifelong-learning.lu concerne tout le monde.
Il s’agit des individus, qu’ils soient résidents
ou frontaliers, employés, fonctionnaires
ou demandeurs d’emploi. La plateforme
s’adresse également aux entreprises, aux
organismes de formation et aux professionnels
de l’orientation et de l’emploi.
Quelles sont les formations les plus
sollicitées?
18% des recherches concernent l’informatique
et les télécommunications. Viennent ensuite
les langues (16%), la gestion d’entreprise
et les ressources humaines (16%), la finance,
l’assurance et le droit (13%) et le développement
personnel et professionnel (7%).
Il convient de noter que les langues sont
restées, pendant longtemps, premières
de ce top 5. La diversification des formations
suit logiquement celle des besoins de
l’économie en général.
Quelles sont les dernières évolutions
apportées au portail?
La navigation est désormais accessible en cinq
langues (français, anglais, allemand, portugais
et luxembourgeois). Nous mettons également
quotidiennement à jour les descriptifs
des formations et les classons par domaines.
De plus, nous publions régulièrement les actualités,
les événements organisés et les évolutions
réglementaires en matière de formation.
La page d’accueil a été complètement revisitée
afin d’optimiser l’ergonomie et l’expérience
de l’utilisateur. Le moteur de recherche ainsi
que les contenus les plus consultés ont été mis
en évidence. Ainsi, une douzaine de filtres
avancés permettent d’affiner la recherche.
Et quatre onglets sont dédiés respectivement
aux rubriques «Obtenir un diplôme grâce
à la formation continue», «Aides aux
particuliers», «Cofinancement de la formation
en entreprise» et «Cours pour adultes du
ministère de l’Education nationale».
Rester à la pointe du développement
technologique est primordial pour garantir
la qualité du portail. C’est pourquoi nous
offrons une connexion sécurisée (https)
et nous optimisons régulièrement notre
référencement sur les moteurs de recherche.
“L’intérêt porté
à la formation
est sans conteste
grandissant”
Votre rôle est d’informer, de faciliter
mais également de fédérer…
En effet et c’est la raison pour laquelle nous
animons des ateliers dédiés aux professionnels
de la formation. Deux «afterworks» ont été
organisés en 2019, l’un sur les qualifications de
demain dans le domaine de l’industrie et l’autre
sur les chiffres clés de la formation en entreprise.
Chaque année de nouveaux thèmes sont
proposés. Rassembler les organismes et discuter
d’un thème d’actualité permet de mieux se
connaître.
Nous souhaitons également tisser des liens à
travers la création de contenus. Nous collaborons
ainsi avec Guichet.lu, Moovijob et RTL.
L’objectif est la mise en cohérence de nos outils
afin d’en tirer le meilleur impact possible.
L’employabilité passe aussi par des formations
certifiantes et des diplômes…
Selon chaque type d’enseignement (secondaire,
formation professionnelle, supérieur, maîtrise
artisanale), lifelong-learning.lu présente
les différentes alternatives pour obtenir un
diplôme, une fois sorti du système scolaire.
Et ce, sans oublier la validation des acquis
de l’expérience qui constitue une voie
supplémentaire d’accès au diplôme.
Les possibilités de se former après l’école
sont multiples. Pour mener à bien son
projet professionnel, il est primordial de
connaître l’étendue de ses possibilités.
Quelles sont les perspectives futures de
lifelong-learning.lu?
Nous travaillons actuellement à une refonte
du portail qui améliorera encore davantage
l’ergonomie et le design.
En outre, nous publions annuellement le
répertoire des organismes de formation.
Ce support sera désormais disponible en
version digitale uniquement. Cet outil B2B,
qui répertorie 470 organismes agréés, est
un facilitateur pour les démarches d’achat
de formation.
lifelong-learning.lu a enregistré une
augmentation de 17% de ses visites entre
2018 et 2019. Avec trois millions de
pages consultées l’année passée, l’intérêt
porté à la formation est sans conteste
grandissant. Et c’est une bonne chose dans
la mesure où la digitalisation engagée par
les entreprises et l’émergence de nouveaux
métiers nécessitent, de facto, de nouvelles
compétences. n
lifelong-learning.lu
en chiffres
9000 formations disponibles
60 domaines de formation
271 organismes agréés
Pass vers 74 métiers
et professions
INFPC
2 Rue Peternelchen
L-2370 Howald
www.lifelong-learning.lu
16 LG
MARS 2020
FORMATION
Construire son plan
de développement
professionnel
Après deux ans de travail sur le réaménagement de son
catalogue de formations, la House of Training nous présente le
fruit de son travail. Tout en apportant davantage de cohérence
à la présentation de son système formatif, l’organisme y
met en évidence les perspectives d’évolution d’une carrière
professionnelle grâce à la formation continue. Luc Henzig et
Muriel Morbé, respectivement CEO et Director de la House of
Training, nous parlent de ces changements et de leurs avantages.
Pourquoi avoir changé la présentation
de l’offre?
LH: Notre catalogue rassemble près
de 950 formations et il était jusqu’ici
parfois difficile de trouver l’information
recherchée, c’est pourquoi nous voulions
modifier son organisation.
Notre devise «identifier le besoin en
formation» s’appuie sur notre écosystème qui
se reflète au sein de notre catalogue. En tant
qu’organisme de formation, nous sommes
d’une part l’interlocuteur privilégié des
entreprises et particuliers qui consomment
nos formations. Les entreprises ont des
besoins en compétences qu’elles ne savent
pas toujours formuler et nous intervenons
en tant que conseillers en formation pour
identifier les formations appropriées à leurs
besoins. D’autre part, nous travaillons avec les
associations et fédérations professionnelles
liées à la Chambre de Commerce, dont
nous dépendons. Elles nous communiquent
ainsi les besoins en formation sectoriels. En
combinant ces deux sources d’information
nous avons un bon aperçu des besoins en
compétences concernant les métiers du futur
ou le renfort de métiers existants. En fonction
de la demande exprimée, nous partons alors
à la recherche de formateurs et d’experts qui
peuvent dispenser les formations. Ceux-ci
peuvent provenir d’universités ou écoles,
du terrain, d’une société spécialisée dans un
certain domaine,…
Les formations peuvent être consommées
comme présentées au sein du catalogue,
ou bien adaptées sur-mesure pour les
entreprises ou fédérations. Nous créons
également des cours qui ne figurent pas
au sein du catalogue si un secteur ou une
entreprise en fait la demande.
Quels types de formations proposez-vous?
MM: Nos formations s’inscrivent dans
un système imbriqué, passant du simple
cours isolé au diplôme. Nous proposons
ainsi par exemple des cours isolés pour
parfaire une expertise. Ils sont liés à un
bloc de compétences lui-même inscrit dans
un profil professionnel et, le cas échéant,
dans une formation diplômante. Une fois
validés, ces cours isolés pourraient faire
l’objet de dispenses si l’apprenant souhaitait
poursuivre la formation diplômante dans
laquelle ce cours s’inscrit. Les programmes
diplômants donnent accès à des titres de
bachelier ou master. Ils sont conçus par nos
partenaires académiques et débouchent sur
l’obtention d’un diplôme universitaire.
Comment naviguer dans ce nouveau
catalogue?
LH: La sélection des formations appropriées
peut se faire par différentes portes.
Depuis le départ, nous proposons les
formations par secteur d’activité ou
activités transversales. Nous avons décidé
d’innover à ce niveau en proposant
également une sélection de profils
professionnels. Pour ce faire, nous avons
identifié 63 profils professionnels répartis
au sein de différents secteurs d’activité.
Nous avons fait correspondre à chacun de
ces profils des blocs de compétences qu’il
est nécessaire d’acquérir. Pour chaque bloc
de compétences, nous renseignons les cours
appropriés pour les développer.
MM: Notre collaboration avec les fédérations
est alors primordiale pour l’identification
des profils professionnels et des compétences
qui y correspondent. Nous adaptons ensuite la
même logique aux profils transverses comme
les chargés de communication, les comptables
en entreprise,…
Nous présentons ainsi vingt domaines
d’activités regroupés en quatre catégories:
les dirigeants d’entreprise, les activités de
support, les formations sectorielles et le
développement personnel. Ce dernier volet
reprend par exemple le développement
de softskills nécessaires à la prise de
responsabilités au sein d’une entreprise. Les
profils professionnels fonctionnent souvent
selon le modèle de «poupées russes» où le
collaborateur peut évoluer en responsable
d’équipe puis en dirigeant en acquérant
des compétences supplémentaires au fil
des formations reçues. Ce développement
se fait en parallèle des formations suivies
concernant le profil professionnel choisi.
LH: Enfin, il est possible d’identifier la bonne
formation en opérant une recherche par
thématique. Certains cours sont difficiles à
intégrer dans un profil professionnel, comme
la finance durable par exemple. Il s’agit
simplement d’une thématique de formation
pouvant compléter une formation globale.
Quels sont les avantages de cette nouvelle
présentation?
LH: Elle fait le lien avec les offres
d’emploi rédigées par les entreprises et
rend les compétences recherchées par les
employeurs accessibles par la formation.
Ainsi, lorsqu’un employé voudra évoluer au
sein de son entreprise, il pourra également
y trouver les formations qui le permettront.
MM: Dans la même idée, chaque personne
occupant une fonction précise au sein
d’une entreprise peut à travers son profil
professionnel identifier les formations qui
pourraient lui être utiles dans son métier.
LH: Ainsi, chaque travailleur peut facilement
déterminer son plan de développement
professionnel ou personnel et identifier
des formations ponctuelles ou des blocs de
formations à suivre pour atteindre ses objectifs.
Quelles sont les tendances que vous
observez en matière de formation
continue?
MM: Nous comptons chaque année
davantage d’inscriptions à nos formations.
On note par ailleurs que 88% de nos
apprenants sont envoyés par leur entreprise.
Nous remarquons également une tendance
pour les entreprises vers des formations surmesure
pour résoudre des problématiques
spécifiques en interne. Dans ce cadre, la
phase de conseil est très importante et
nous veillons à rencontrer l’entreprise pour
définir ses besoins avec précision. Cette
rencontre se fait en présence de l’expert qui
assurera la formation.
Ces formations sont fortement axées sur la
mise en pratique des connaissances acquises
pour développer un savoir-faire. Souvent,
nous proposons une phase d’e-learning
en amont des cours afin d’avoir un niveau
en classe plus homogène et d’aller ensuite
plus loin dans l’apprentissage pendant le
cours. n
House of Training
7, rue Alcide de Gasperi
L-1615 Luxembourg
customer@houseoftraining.lu
www.houseoftraining.lu
Muriel Morbé et Luc Henzig
“Nous avons
identifié 63 profils
professionnels
répartis au sein
de différents
secteurs d’activité”
18 LG
MARS 2020
FORMATION
Se former
aux professions de l’OAI
Depuis 2015, des experts de l’OAI collaborent avec les formateurs de la House of Training
pour élaborer des formations de qualité, à destination des personnes exerçant une profession
de l’OAI ou à celles des secteurs communal et étatique désireuses de développer leurs
compétences. Michelle Friederici, architecte membre du conseil de l’OAI, Muriel Morbé,
directrice de la House of Training, et Pierre Hurt, directeur de l’OAI, nous parlent en détail
du contenu du cycle 2020 des formations continues de l’OAI.
“Proposer
des formations
cohérentes
et adéquates
pour développer
les compétences
de nos membres”
Comment est née la collaboration entre
l’OAI et la House of Training?
PH: La collaboration entre l’OAI et la
House of Training date de 2015. Mais, dès sa
création il y a trente ans, l’OAI a organisé de
sa propre initiative des formations régulières
pour ses membres. C’est en 2003 que l’OAI
s’est associé avec le CRP Henri Tudor pour
proposer un cycle de formations puis, à la
disparition du CRP, avec le Luxembourg
Institute of Science and Technology (LIST).
Ce cycle a ensuite été repris et développé
avec la House of Training dans le cadre de la
création de cette dernière.
Dans l’objectif d’élaborer des contenus
pertinents et afin de faire évoluer le cycle
de formations en fonction des besoins du
secteur et des demandes des professionnels,
un comité scientifique a vu le jour. Il est
composé d’experts des professions OAI
(architectes, ingénieurs-conseils, urbanistes)
et de spécialistes de la formation de la House
of Training permettant par conséquent une
complémentarité des compétences et une
collaboration de proximité.
Nos membres sont nombreux à suivre ces
formations et ils ont toujours exprimé la
volonté de se former. Et ce, bien avant que lors
de l’assemblée générale de 2019, nos membres
approuvent une modification de notre
règlement intérieur visant à instituer une
obligation de formation pour l’ensemble de
nos professions OAI. Cela montre bien que les
membres de l’OAI sont actifs, l’ont toujours
été et comptent bien le rester. Ne serait-ce
que parce que les membres de l’OAI doivent
entretenir et développer leurs compétences
pour être les interlocuteurs de confiance afin
de sécuriser le maître d’ouvrage.
A qui s’adressent ces formations?
MM: Le public est très varié. Les formations
s’adressent aux architectes, ingénieurs,
aménageurs et urbanistes, mais également
à toute personne intéressée des secteurs
étatique et communal.
La grande nouveauté pour le cycle 2020 est
la présentation par profils professionnels et
par spécialisations, pour lesquels différents
blocs de compétences comprenant des
recommandations de formations ont
été définis. Nos recommandations de
formations permettent de structurer un
plan de développement professionnel.
Pour ce cycle de formations, nous avons
défini trois profils professionnels et cinq
spécialisations dans l’objectif de proposer
des formations cohérentes et adéquates
pour développer les compétences de nos
membres. Elles s’adressent ainsi à tous ceux
qui souhaitent rejoindre les professions
OAI à Luxembourg, aux collaborateurs et
aux dirigeants d’un bureau membre OAI.
Les cinq spécialisations sont l’architecte,
l’architecte d’intérieur, l’ingénieur-conseil
génie technique/génie civil, l’urbaniste/
aménageur, ainsi que le Building
Information Modeling.
MF: Même si les formations du cycle sont
accessibles à tous, les membres de l’OAI
bénéficient d’un prix préférentiel.
Les retours quant à la qualité sont
excellents, et nous en sommes très fiers.
Nous portons une attention particulière
aux évaluations des formations. Dans ce
contexte, la qualité des formateurs est un
point souligné de façon récurrente par les
participants.
LG
MARS 2020
19
Quel est le contenu de ces formations?
Pierre Hurt
PH: Le cycle de formations est très riche et
comprend une multitude de thématiques qui
vont du cadre et contexte luxembourgeois au
management de bureau, en passant par les
matériaux et le confort et le bien-être dans les
bâtiments. Nous nous rendons compte que les
formations relatives à des thématiques telles
que l’énergie et la construction durable (par
exemple l’économie circulaire) ou alors à de
nouvelles technologies telles que le Building
Information Modeling représentent pour nos
membres des thématiques-clés de notre offre.
MM: Afin de répondre au mieux aux besoins
du secteur, nous collaborons avec différents
spécialistes du secteur, comme le Centre de
Ressources des Technologies et de l’Innovation
pour le Bâtiment (CRTI-B) ainsi que l’energieagence,
le Luxembourg Institute of Science
and Technology (LIST) et le Luxembourg
Smart Construction Institute (LUSCI).
Le rôle de nos formateurs est crucial, car
c’est leur expertise qui constitue la valeur
ajoutée de nos formations. Cette approche
nous permet de créer une dynamique de
transfert de connaissances à travers laquelle
ces formateurs et experts assurent un partage
de leurs compétences professionnelles. Les
formateurs, des professionnels avec une
expertise confirmée dans leur domaine,
issus du Luxembourg, de l’Allemagne, de
la France et de la Belgique, forment ainsi
les futurs experts du secteur, aussi bien à un
niveau théorique qu’à un niveau pratique.
Il est tout à fait possible de demander une formation
sur-mesure. C’est d’ailleurs une tendance
générale que nous constatons pour de
nombreux domaines dans lesquels nous proposons
des formations. La House of Training
se conçoit comme un véritable conseiller en
formation qui accompagne l’entreprise dans
une démarche d’adaptation ou de conception
ciblée de formations selon ses besoins.
© Marie De Decker
Michelle Friederici
© Matthieu Barbosa
Muriel Morbé
MF: Le cycle de formations a la particularité
d’être renouvelé chaque année. Les experts
de notre comité scientifique se réunissent de
manière régulière pour discuter des tendances
du secteur, et l’offre est par conséquent adaptée
chaque année en fonction des besoins. Cette
année, nous sommes également heureux de
nous associer avec l’UNESCO dans le cadre
de ses 25 ans et proposons trois modules de
formations orientés patrimoine. n
Ordre des Architectes
et des Ingénieurs-Conseils (OAI)
6, boulevard Grande-Duchesse Charlotte
L-1330 Luxembourg
oai@oai.lu
www.oai.lu/formation
© Matthieu Barbosa
Cycle de Formations OAI pour
Architectes et Ingénieurs-Conseils
Rejoindre les professions OAI au Luxembourg
Formations Date Durée
heures
Cadre légal, déontologique et contractuel des professions OAI – Services,
outils OAI, responsabilités, droits des sociétés
Bonnes pratiques de collaboration de la maîtrise d’œuvre OAI (moai.lu)
Formations proposées chaque année
Langue
Référence
18/03/20 6 FR CA001CJ
28/05/20 7 FR CA046CJ
Collaborateur d’un bureau membre OAI
Formations Date Durée
heures
Gestion des processus BIM dans la MOE
Module 5 : Implication des entreprises
Dossiers de soumission : recommandations et bonnes pratiques-contrôle
technique des offres-clauses techniques CRTI-B
07/04/20
et tous les
3 mois
Langue
Référence
TBD FR CA138CJ
22/04/20 4 FR CA051CJ
Trockenbau - Konstruktion und Brandschutz 13/05/20 7 DE CA025CJ
Paille, terre, chaux, chanvre - Des matériaux innovants pour
une nouvelle architecture
new
02/07/20 7 FR CA057CJ
Dirigeant d’un bureau membre OAI
Formations Date Durée
heures
Le travail dans la Grande-Région pour les professionnels de l’OAI – Détachement
du personnel et impacts fiscaux
Langue
Référence
11/06/20 3 FR CA014CJ
Règlement Général sur la Protection des Données – Principes et cas pratiques 28/09/20 4 FR CA003CJ
Gestion administrative et financière du bureau 15/10/20 4 FR CA060CJ
Spécialisations Architecte / Architecte d’interieur
Formations Date Durée
heures
Langue
Référence
Conception d’une cuisine professionnelle par les architectes et les ingénieurs
new
27/03/20 4 FR CA023CJ
Habitat participatif - Nouvelle forme de l’habitat 14/05/20 4 FR CA146CJ
Étanchéité à l’eau
Économie Circulaire
Module 3 : Vers un nouveau modèle, l’économie de la fonctionnalité
Économie Circulaire
Module 4 : La construction modulaire et adaptable
Gestaltungstechnik - Raumideen realisieren mit Trockenbau
new
new
new
new
12/06/20 4 FR CA076CJ
08/10/20 4 FR CA154CJ
19/11/20 4 FR CA155CJ
10/12/20 7 DE CA074CJ
Spécialisations Ingénieurs-Conseils : génie technique
Formations Date Durée
heures
Conception d’une cuisine professionnelle par les architectes et
les ingénieurs
Simulation d’éclairage et éclairage artificiel
Économie Circulaire
Module 3 : Vers un nouveau modèle, l’économie de la fonctionnalité
Économie Circulaire
Module 4 : La construction modulaire et adaptable
new
new
new
new
Langue
Référence
27/03/20 4 FR CA023CJ
24/04/20 4 FR CA165CJ
08/10/20 4 FR CA154CJ
19/11/20 4 FR CA155CJ
Spécialisations Ingenieurs-Conseils : génie civil
Formations Date Durée
heures
Langue
Référence
Étanchéité à l’eau
Économie Circulaire
Module 3 : Vers un nouveau modèle, l’économie de la fonctionnalité
Économie Circulaire
Module 4 : La construction modulaire et adaptable
new
new
new
12/06/20 4 FR CA076CJ
08/10/20 4 FR CA154CJ
19/11/20 4 FR CA155CJ
Spécialisations Building Information Modeling (BIM)
Formations Date Durée
heures
Langue
Référence
Gestion des processus BIM dans la MOE
Module 5 : Implication des entreprises
Outils et méthodes d’aide à la conception et à la gestion de projet
Module 1 : Modélisation paramétrique
Outils et méthodes d’aide à la conception et à la gestion de projet
Module 2 : Planification 4D en conception
new
new
new
07/04/20
et tous les
3 mois
TBD FR CA138CJ
15/04/20 7 FR CA139CJ
04/05/20 TBD FR CA140CJ
Le programme du cycle, de même que les dates et horaires, sont mis à jour
continuellement. Pour plus d’informations et inscriptions :
Wir möchten Sie darauf aufmerksam machen, dass das Programm der
angebotenen Kurse, sowie die Termine und Uhrzeiten laufend aktualisiert
werden. Für weitere Infos und Einschreibungen:
www.oai.lu/formation
customer@houseoftraining.lu
T. (+352) 46 50 16-1
22 LG
MARS 2020
BRÈVES ÉCONOMIQUES
PAR RAOUF HATIRA
Kinepolis se porte bien
Le groupe Kinepolis a publié un rapport
annuel excédentaire en réalisant un
bénéfice net de 54,4 millions d’euros en
2019. Présent au Luxembourg avec trois
sites, il a vu son chiffre d’affaires grimper
de 6,4% sur une année. L’activité au
Luxembourg a contribué à hauteur de
3,2% des résultats du groupe. Kinepolis
a investi l’année dernière un peu moins
de 3 millions d’euros dans la rénovation
de plusieurs salles et l’installation de
nouvelles technologies.
Source: Groupe Kinepolis
Légère hausse de l’inflation
Le STATEC anticipe une inflation en légère
hausse, approchant les 2% pour 2020
et 2021. Cette accélération s’explique
essentiellement par un soutien plus
prononcé des prix des produits pétroliers.
Les prévisions tiennent compte de
l’introduction de la gratuité du transport
public au 1 er mars 2020 et d’une nouvelle
hausse des accises sur les carburants,
attendue pour les mois à venir.
Source: STATEC
Le secteur bancaire actif
Grâce à la hausse des volumes de prêts
accordés, les banques de détail et les
banques dépositaires des organismes de
placement collectif ont réussi à accroître
fortement leur marge d’intérêts, respectivement
de +47% et +87% entre 2015 et
2018. Par ailleurs, la bonne marche des
fonds d’investissement au Luxembourg
a permis aux banques dépositaires
d’augmenter leurs commissions nettes
de 18%.
Source: Statec
Suppression d’agences à la BCEE
La Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat
a annoncé dans un communiqué une
restructuration de son réseau d’agences.
Les agences d’Esch-Lallange, Rumelange,
Wasserbillig, Colmar-Berg, Bridel,
Larochette, Pommerloch, Hosingen,
Réiserbann ainsi que celle du centre
commercial Belle Etoile, fermeront leurs
portes le 27 mars. Celles de Rodange
et de Differdange seront également
impactées. Le nombre d’agences de la
BCEE dans le pays va ainsi passer de 65 à
54. Cette restructuration n’entraînera pas
de suppression de poste, selon la BCEE.
Source: BCEE
Les autorisations d’établissement
en nette progression
Le nombre de demandes en matière d’autorisation d’établissement
au Luxembourg est en nette progression en 2019
par rapport à l’année précédente. En effet, un total de 12.014
demandes d’autorisation a ainsi pu être constaté en 2019, dont
7.905 dans le secteur commercial, 3.507 dans le secteur de
l’artisanat et 602 pour une activité libérale. Cela équivaut à une
augmentation de 5,9% par rapport à l’année 2018.
Source: SIP
Ouverture du plus grand espace
de coworking au Luxembourg
Avec ses 6.400 m 2 de bureaux innovants, espaces de coworking
et salles de réunion, Spaces Place de la Gare devient le plus
grand site de coworking du Grand-Duché de Luxembourg.
Le concept de bureau innovant vise tant les startups que
les freelances, ou encore les entreprises nationales et
internationales à la recherche d’un espace de travail inspirant,
stimulant et agréable pour se développer.
Source: Chambre de Commerce
Le nombre de demandeurs d’emploi augmente
Le nombre de demandeurs d’emploi résidents disponibles
inscrits à l’ADEM s’établit à 16.476 au 31 janvier 2020. Sur un
an, cela constitue une hausse de 1.319 personnes, soit de 8,7%.
Le taux de chômage, corrigé des variations saisonnières, calculé
par le STATEC, s’établit à 5,5%. Le nombre de demandeurs
d’emploi non-résidents disponibles inscrits à l’ADEM a, quant
à lui, baissé de 8,9% par rapport à janvier 2019.
Source: ADEM
Activité exceptionnelle du secteur de l’assurance
Les chiffres de l’assurance directe du 4 e trimestre 2019 ont
confirmé le développement exceptionnel du secteur depuis
le début de l’exercice: l’encaissement des branches non-vie
continue de progresser de 142,86% par rapport à la même
période en 2018 et les primes en assurance-vie augmentent
de 7,02% par rapport à la collecte du trimestre correspondant
de l’exercice précédent. L’ensemble de l’année enregistre une
hausse des primes de 44,51%.
Source: SIP
© Spaces Place de la Gare
Les finances publiques
en bonne santé
Le solde comptable de l’Administration
centrale est excédentaire de 1,2 milliard
d’euros au dernier trimestre 2019, ce
qui représente une amélioration de
448 millions d’euros par rapport à la
même période en 2018. La performance
s’explique notamment par l’évolution très
favorable des recettes, dont l’impôt sur le
revenu des collectivités où les effets de la
déclaration électronique continuent à se
répercuter de manière positive.
Source: Ministère des Finances
Goodyear à la conquête
de l’électrique
Goodyear a été choisi en tant que
fournisseur officiel de pneus et partenaire
fondateur du Pure ETCR, la première
série de courses de voitures de tourisme
multimarques 100% électriques. A
l’occasion, l’entreprise développe
actuellement un modèle spécifique
qui intégrera une combinaison de
technologies inspirées des pneus les plus
récents pour véhicules électriques. Les
spécifications définitives seront dévoilées
au printemps, avant le premier meeting
Pure ETCR.
Source: Goodyear
Lutter contre le plastique
à usage unique
Cargolux Airlines vient d’annoncer la
signature d’un engagement formel avec
l’IMS (Inspiring More Sustainability)
concernant l’élimination du plastique à
usage unique au sein de la compagnie
d’ici la fin de l’année. Selon la compagnie,
il s’agit d’une étape importante dans le
programme RSE de l’entreprise et son
engagement envers les objectifs de
développement durable des Nations
unies. Le manifeste, lancé par IMS,
compte plus de 70 signataires.
Source: Cargolux
Levée de fonds importante pour
Kleos Space
Kleos Space S.A., fournisseur de données
de reconnaissance de radiofréquence par
satellite basé au Luxembourg, a obtenu
un prêt de 3,1 millions d’euros auprès
du bureau de gestion de patrimoine
Winance, basé à Dubaï, afin de faire
avancer ses plans d’exploitation et de
rembourser la dette convertible existante.
Winance fournira également 6 millions
d’euros en option par le biais d’une
dette convertible sur présentation de la
documentation finale.
Source: Kleos Space
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24 LG
MARS 2020
ECONOMIE
Comprendre le marché
de la titrisation
La titrisation a mauvaise presse. Accusée d’avoir favorisé le gonflement artificiel des prix
de l’immobilier américain en amont de la crise économique et financière de 2008, elle n’en
demeure pas moins une pratique largement répandue dans nos économies. Qu’est-ce que
la titrisation, quels en sont les avantages et inconvénients? Comment est-elle utilisée au
Luxembourg et comment l’UE souhaite-t-elle remettre la pratique au goût du jour? Thomas
Valici, économiste au sein de la Fondation IDEA asbl, présente le fonctionnement de la
titrisation et son rôle pour le financement de l’économie réelle.
La titrisation, qu’est-ce que c’est?
La titrisation est une technique financière
par laquelle n’importe quels actifs
générateurs de flux financiers futurs
prévisibles (les prêts hypothécaires,
automobiles, commerciaux, étudiants, les
crédits à la consommation…) – qui, seuls,
peuvent être complexes à échanger – sont
rassemblés et vendus par une institution
financière ou une entreprise à une entité
tierce créée pour l’occasion, laquelle les
utilise comme garantie pour émettre
majoritairement des titres obligataires et
des billets de trésorerie qu’elle vend sur les
marchés financiers.
Bien que chaque montage soit spécifique,
le portefeuille d’actifs est souvent structuré
en plusieurs tranches, avec des priorités
différentes lors du remboursement et
disposant chacune de caractéristiques de
risque ou de rendement spécifiques, suivant
les préférences et/ou contraintes des profils
d’investisseur. La répartition des cashflows
dégagés par les prêts sous-jacents à
l’intérieur des tranches s’opère selon un
principe de cascade. Ces derniers sont tout
d’abord versés à la tranche «supersenior»
jusqu’à ce que la rentabilité promise soit
atteinte. Ensuite, les cash-flows suivants
viennent alimenter les tranches «senior»,
«mezzanine» et «equity». En cas de
défaut de certains débiteurs, les premières
pertes sont absorbées par les titres de rang
inférieur, à concurrence de leur volume.
Les avantages et inconvénients de la titrisation
Au-delà des aspects négatifs, dont
l’aléa moral [1] et des éventuels risques
systémiques, la titrisation peut comporter
de nombreux avantages. Pour les cédants,
elle peut en effet accroître les capacités de
financement et réduire les coûts associés,
alléger leur bilan et donc satisfaire aux
exigences réglementaires en matière de
fonds propres, mieux gérer et réduire les
risques en les transférant aux investisseurs
et réaliser des opérations d’arbitrage. Pour
les investisseurs peu enclins au risque, cette
technique leur permet d’obtenir un large
choix de produits, avec en prime un couple
rendement-risque plus intéressant. Pour
le marché, la titrisation permet d’obtenir
des prix publiquement accessibles, de la
liquidité et une diversification des risques,
car des actifs de natures différentes peuvent
être combinés. Enfin, pour l’économie
dans son ensemble, la titrisation permet
d’augmenter la disponibilité des crédits et
d’en réduire les coûts, de sorte qu’elle puisse
aussi contribuer à réduire les disparités
géographiques et régionales.
Le marché de la titrisation au Luxembourg
Avec un nombre de véhicules de titrisation
qui est passé de 610 à 1.259 (+8,4% par an)
et un actif total qui a progressé de 116,2
à 278,3 milliards d’euros (+10,2% par
an) entre les premiers trimestres de 2010
[1] Un aléa moral peut exister lorsqu’une partie à un contrat prend des risques sans avoir à en subir les conséquences.
LG
MARS 2020
25
Thomas Valici
et 2019, les activités luxembourgeoises
de titrisation ont connu une croissance
(presque) continue sur les neuf dernières
années. A la fin du deuxième trimestre de
2019, la BCE estimait que le Luxembourg
pesait pour 13,6% de l’industrie des
véhicules de titrisation de la zone euro.
“Au-delà
des aspects
négatifs
dont l’aléa moral
et des éventuels
risques
systémiques,
la titrisation
peut comporter
de nombreux
avantages”
Les véhicules de titrisation luxembourgeois
ont un faible usage de produits dérivés,
ce qui limite les risques en matière
d’instabilité financière qu’implique l’effet
levier. L’ampleur des relations entre ces
derniers et les banques luxembourgeoises
ne serait «pas suffisamment importante
pour constituer une source majeure de
risque systémique» (BCL 2014). Les
synergies entre l’activité de cette industrie
et les autres intermédiaires financiers
luxembourgeois seraient toutefois plus
importantes et risquées. Bien que les crédits
titrisés représentent le poste principal des
activités luxembourgeoises de titrisation –
un poids relativement inférieur à celui de
la zone euro, la titrisation des portefeuilles
de titres y prend en comparaison une place
nettement supérieure. Cette particularité
s’explique par le savoir-faire de la place
financière, les infrastructures existantes
et la loi de 2004 qui définit un périmètre
élargi d’actifs titrisables.
Les nouvelles titrisations européennes
Alors même que le marché luxembourgeois
de la titrisation est en plein essor, celui de
l’UE, bien qu’il ne se soit pas effondré avec
la crise financière de 2008, peine à repartir.
C’est dans ce contexte que la Commission
Juncker a souhaité le relancer dans le cadre
de l’Union des Marchés des Capitaux.
Les nouvelles titrisations dites «simples,
transparentes et standardisées» (STS)
devraient permettre de mobiliser jusqu’à
150 milliards d’euros pour l’économie
réelle. Mise en place par l’Autorité
européenne des marchés financiers, ce
nouveau label vise à encadrer, sécuriser et
dynamiser la titrisation en Europe. Pour
le Luxembourg, il pourrait s’agir d’une
opportunité à saisir. Au regard des succès
précédents au sein du secteur bancaire, en
partie «grâce au doigté des responsables
politiques et au dynamisme des opérateurs
économiques» (STATEC 2013), le pays
pourrait se hisser à un plus haut niveau dans
le marché européen, en captant lui aussi
une fraction de ces nouvelles titrisations. n
Article fourni par la Fondation IDEA asbl
26 LG
MARS 2020
ECONOMIE
Franz Fayot au Conseil “Compétitivité”
Coronavirus et transition verte de l’économie
européenne figuraient à l’ordre du jour
Le 27 février 2020, Franz Fayot a participé au Conseil
“Compétitivité” qui réunissait les ministres de l’Economie de
l’Union européenne à Bruxelles. Pour des raisons d’actualité,
le point a été fait sur l’épidémie du coronavirus, son impact
potentiel sur l’économie européenne ainsi que sur les efforts de
coordination en cours pour accompagner et contenir la situation.
Franz Fayot, ministre de l’Économie; Thierry Breton,
commissaire européen au Marché intérieur
© MECO
Le commissaire européen au Marché
intérieur, Thierry Breton, a souligné la
nécessité d’anticiper l’impact potentiel
du coronavirus sur les chaînes de valeur
industrielles, en particulier celles ayant
une forte dépendance aux importations en
provenance de Chine, dont les secteurs
des télécommunications, des textiles, de
l’informatique ou encore de l’automobile.
«La coopération entre la Commission et
les États membres est exemplaire. Nous
nous échangeons quotidiennement sur
les mesures à prendre», a dit Thierry
Breton. La réaction et la prévention de
crises sanitaires seront prises en compte
dans la nouvelle stratégie industrielle
que la Commission présentera le 10 mars
prochain. Les ministres de l’Économie
referont le point de la situation au Conseil
“Compétitivité” informel qui se tiendra les
19 et 20 mars à Zagreb.
Les ministres européens de l’Économie
ont ensuite discuté les grandes priorités
du nouveau programme de travail de la
Commission von der Leyen, notamment
le pacte vert (Green Deal) et la création
d’un cadre européen pour l’intelligence
artificielle.
“Green deal”
Adopté par la Commission en décembre
dernier, le pacte vert vise à réorienter les
fonds européens vers les investissements
durables (technologies propres, économie
circulaire, etc.) et à encourager la
décarbonisation de l’industrie par des
mesures réglementaires, comme une
“loi européenne sur le climat” ou encore
des normes circulaires relatives aux
marchandises.
«Le pacte vert entre l’Europe définit des
priorités cohérentes et justes. Pour réussir
la transition, nous devons désormais nous
assurer d’établir une concurrence équitable au
niveau européen et mondial. L’inscription de
l’accord de Paris sur le changement climatique
dans les accords commerciaux entre l’Union
européenne et les pays tiers est essentielle
pour assurer une concurrence équitable»,
a déclaré le ministre de l’Économie, Franz
Fayot, lors de son intervention.
“Le pacte vert entre
l’Europe définit des
priorités cohérentes
et justes”
“Artifical intelligence”
En ce qui concerne l’intelligence artificielle,
Thierry Breton a présenté les projets de la
Commission en vue de développer un cadre
européen pour une intelligence artificielle
éthique, responsable et axée sur le facteur
humain. Au cours des prochains mois, la
Commission entend ainsi organiser un
large débat avec les États membres de
l’UE, le secteur privé et la société civile en
vue d’identifier les besoins en termes de
réglementation et de mesures volontaires
comme les codes de conduite.
«Je soutiens l’approche proposée par la
Commission. L’Europe doit se montrer
proactive pour ne pas manquer la révolution
numérique. Nous devons tracer notre voie qui
correspond à nos valeurs et nous distinguer
ainsi par rapport à la Chine ou aux États-Unis.
Il faudra aussi accroître les investissements,
y compris publics, dans les technologies
de pointe, tels que les superordinateurs où
l’Europe accuse un retard par rapport à ses
concurrents chinois, japonais ou américains»,
a conclu Franz Fayot. n
Communiqué
par le ministère de l’Économie
Soutenir ceux qui font l’économie,
de près comme de loin.
Nous finançons votre avenir.
www.snci.lu
28 LG
MARS 2020
ECONOMIE
J.P. Morgan:
why we chose
Luxembourg
J.P. Morgan, established in Luxembourg since 1973, has
a longstanding and substantial footprint in Luxembourg.
Over more than four decades, the bank has become one of
the largest custodians and fund administrators in the Grand
Duchy. More recently it has expanded its Luxembourg based
activities by opening its European wealth management
division in the Grand Duchy. We met with Pablo Garnica,
CEO of J.P. Morgan Luxembourg & Head of the private bank
EMEA, to discover more about the company’s relationship
with the Grand Duchy, their main activities and the impact of
technology on their business.
Can you tell us about J.P. Morgan’s
history in Luxembourg?
Going back to our roots in 1973, we
started with our Securities Services
business, including custody and then fund
administration. This business grew in line
with the success of the Luxembourg fund
industry. Our Asset Management business
established here in 1988, and then moving
forward to 2016, we started the Treasury
Services business, which is now what we
call Wholesale Payments. In simple terms,
that business enables clients to manage
payments in different currencies all over
the world, among other things. Most
recently, we added the Private Bank in
2019 as a consequence of the expansion of
the business across Europe. J.P. Morgan’s
ambition is to be able to provide solutions
locally to clients while leveraging our
global footprint and knowledge. We may
take our time to analyze new markets and
their opportunities, but once we have made
a decision, we tend to be very committed
to the locations we enter. We continuously
develop new products and services for our
clients, and we regularly adapt to change
and evolution.
What are your main activities here and
in what way have they developed over
the past 40 years?
We have three lines of business: Securities
Services, the business that has been here
the longest, including custody, fund
accounting, transfer agency and collateral
management; Wholesale Payments,
where we help clients move money; Asset
Management; and now the Private Bank,
where we provide investment advisory,
lending and wealth advisory services to our
clients. All of these are a reflection of what
we do across the world. We try to apply
global consistency while having the ability
to adapt to local needs, both from a client
as well as from a regulatory point of view.
We develop activities based on how we
can solve issues for our clients. Tools and
services, such as J.P. Morgan Markets, allow
our clients to access their information so
they can analyze it and make decisions
based on facts. In general, our evolution is
happening alongside our clients. In some
cases, we are going to be innovative, in other
cases they are going to help us innovate. For
example, with the emergence of passive asset
© Mike Zenari
management, we had to ensure that we could
adapt and provide the services suited to such
client needs in that investment environment.
What can you tell us about new or future
activities?
We will continue to expand our Private
Bank business. We now have 11 branches
allowing us to accelerate our growth in the
countries where we are present. To give you
an idea, in Copenhagen, Stockholm and
Amsterdam we hold a license to provide
advisory services to private individuals. In
the other two lines of business, growth will
come through innovation, delivering new
products and doing more with the clients
than we already do. We will also be looking
for new clients, driving organic growth and
investing in people and innovation.
What are the benefits of being located in
Luxembourg?
When we look at the benefits of any
location or business, we look at what are
the differentiating factors and how we can
scale the business further. Firstly, we were
already established here for many years,
so we know the Luxembourg ecosystem.
Secondly, it is very sophisticated in
terms of financial services, with a great
geographical location within Europe.
While finding talent is never easy,
Luxembourg provides a very good
foundation from which to source. People
here are highly skilled and often speak
more than three languages. Another
important factor is that the Grand Duchy
is very welcoming to new business. Our
experience of launching new businesses
here has always been very good.
Can you describe the J.P. Morgan culture
and give us some insight on how you bring
this culture to the Luxembourg office?
Over 40 years our culture has flourished.
We always want to do business in the best
way possible for our clients while treating
our employees with respect. We want to
ensure that our people are proud to work
for J.P. Morgan. And we also want to make
sure that we live by example at all levels
both inside and outside of the bank.
Within J.P. Morgan there is something
that brings us all together: our principals.
We like to be seen as culture carriers, that
we are not only good at what we do but
also at how we do it. What you should
expect from others is to be treated as
you treat them. I think that is the beauty
of working for an organization like ours.
Pablo Garnica
“While
finding talent
is never easy,
Luxembourg
provides a very
good foundation
from which
to source”
30 LG
MARS 2020
ECONOMIE
We see a lot of people that have been
at the firm for a long time and that does
not happen by accident. Our culture also
facilitates mobility, and so we have people
here that came from the US, Europe and
Asia. It is easy to integrate our employees
thanks to our shared culture. Take me as
an example. I have been in four different
countries with the bank and have grown my
career here at J.P. Morgan.
Last but not least, we think it is very important
to be active in the communities that
we operate in, where we promote voluntary
activities. The J.P. Morgan Foundation is
active in partnership with local non-profit
organizations to tackle challenges such as
education, and development of skills and
training. It is not just the company doing
this, but also the employees who participate
in voluntary initiatives.
J.P. Morgan has announced large investments
into technology. How is technology
impacting a global bank such as
yours?
In today’s world you cannot escape
the impact of technology. We are very
committed to continually investing in
technology and we focus on many areas.
One particular focus is on how we can
make the lives of our clients and our
employees easier. Technology is developing
very fast and as a big company we have a
responsibility to keep up with the pace
of change. For example, in Wholesale
Payments, we are now able to move about
6 trillion dollars per day in payments and
over a hundred million transactions per
day. And at an individual level, the way
in which our clients interact with us is
also changing – most of them today use
mobile applications and want to be able
to work from wherever they are. So, you
need to keep up to speed and be able to
communicate using innovative technology.
From the top down we make every effort
to make sure that we invest consistently in
technology so we can get better at what we
do. For example, J.P. Morgan recently built
an e-wallet that gives online marketplaces
and gig economy players the ability to offer
their customers virtual bank accounts.
Can you tell us why J.P. Morgan’s
private bank selected Luxembourg as its
new EU headquarters?
We had an existing bank in Luxembourg
with the earlier mentioned lines of business
that are very complementary. In the Private
Bank, we advise ultra-high net-worth
individuals on how to invest their assets.
It was an easy decision since the bank was
already here, and it had the infrastructure
that we needed. It offered a good platform
for our private clients and it will enable us
to expand our business in the wider region.
Luxembourg was also a natural fit because
of its complete financial ecosystem. We can
now offer the same services to our clients
in the different legal branches in other
European countries, with Luxembourg
as the headquarters. This choice gave us
the opportunity to be ready for any kind
of political outcome following Brexit.
Our main objective was to make sure that
we were ready to service our clients and
reassure them, even in the event of the
worst-case scenario, whatever that may
look like.
“Luxembourg
was also
a natural fit
because of
its complete
financial
ecosystem”
How does a global bank like J.P. Morgan
provide boutique wealth servi-ces for
families and individuals with sophisticated
businesses in Europe?
The way we see the client relationship is
through a team approach. We have a team of
specialists who understand the needs of our
clients and develop tailored solutions, such
as how to manage their liquidity needs. We
then structure the solution based on what
suits the client’s location, be it in Germany,
in Spain, in London, or anywhere else. We
are careful to consider the residency of
the client, the relevant regulations and the
personal circumstances. For these reasons,
we believe that the footprint that we have
is very important, the teams in all these
branches live and breathe what our clients
are experiencing every day. We combine our
global products and the global intellectual
capital our experts bring from around the
world and deliver it to the client, wherever
they are based.
What do you appreciate most about
living and working in Luxembourg?
Luxembourg is a very diverse country,
both in terms of population and thinking.
We operate a global business with global
clients, and I think you cannot live without
diversity. It helps us connect better with
our clients and our people. Luxembourg is
in the heart of Europe and it provides us
with a very interesting platform to continue
to grow.
One of the biggest challenges in this
industry is to find the right talent. We are
making a big effort to make sure that not
only do we attract talent but that we also
retain people.
We believe that the value of a country or
an industry lies within their people. That is
one of the reasons why we want to increase
our visibility. We want to be the employer
of choice. We have to have a talented and
diverse workforce to be truly connected to
our international clients.
Being a globe trotter, I have lived in the
U.K, Switzerland, Mexico, the US and
Spain. I experience Luxembourg as very
welcoming; you meet people who have
travelled the world and tend to share a
similar mindset. The Grand Duchy offers
the opportunity to interact within an
international community. That is a very
attractive aspect. Given the mix of cultures
and the diversity, you are always going to
find somebody who has similar views to
your own and also those that help you think
differently. From that point of view, it is an
interesting place to be and integrate.
Finally, as mentioned we want to be a
significant participant in the community,
whether it is through non-profit or
voluntary organizations. We want to make
sure that not only the firm but also our
employees participate in giving back to
the community. Luxembourg offers us the
opportunity to do so. n
LEO Mag December 2019
Luxembourg for Finance,
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32 LG
MARS 2020
ECONOMIE
Une zone d’activité
économiquement circulaire
Proche du centre de Schifflange et de la zone commerciale
de Foetz, la zone d’activité économique «op Herbett» prend
doucement forme. Appliquant concrètement les principes
issus de l’économie circulaire, la zone prioritairement dédiée à
l’artisanat fera l’objet d’un projet pilote tant dans sa conception
que dans sa gestion, qui nécessitera une collaboration étroite
entre les secteurs privé et public. Guy Spanier, conseiller
climat, et Marc Spautz, échevin de la commune de Schifflange,
nous décrivent en détail les principes qui régissent ce projet.
solutions complètes à la clientèle. D’autres
espaces comme les salles de conférence,
les réfectoires et cuisines pourraient également
être communautarisés». Les entreprises
ont d’ailleurs été invitées à se rencontrer
pour exprimer leurs besoins et détecter les
possibilités de synergies et d’entraide. «Audelà
du partage de surface, elles pourraient
également partager des outils et machines
et prévoir des achats groupés pour réduire
leurs frais», imagine Guy Spanier.
Une zone dédiée à l’artisanat
Sortant petit à petit de terre, la zone d’activité
op Herbett voit ses travaux d’infrastructures
progresser. Alors qu’en son centre la société
Batiself construit déjà ses locaux afin de ne
pas gêner le reste de la construction par la
suite, les travaux d’infrastructures devraient
quant à eux prendre fin dans trois mois,
date à laquelle les entreprises pourraient
commencer leurs propres travaux.
«La zone dispose d’une affectation principalement
artisanale, mais nous autorisons
également l’implantation de commerces
en relation avec l’artisanat, en dehors des
secteurs de l’habillement et de l’alimentation
déjà fortement représentés à Foetz», précise
Marc Spautz. Guy Spanier, conseiller climat,
ajoute: «Nous avons donné la priorité aux
entreprises de la localité et des proches
alentours et avons veillé à la complémentarité
des produits proposés».
Alors que 20% de sa surface est dans la main
publique et 80% dans celle de propriétaires
privés, l’entièreté du projet a été conçu selon les
principes d’économie circulaire. La première
étape a alors été de planifier l’utilisation
rationnelle du terrain pour optimiser la
surface à disposition. «Pour l’entièreté du
site, nous avons supprimé les reculs latéraux,
avants et arrières des bâtiments ce qui
augmente la surface utile de 25 à 30% et nous
avons imposé une hauteur de bâtiment de 12
mètres, pouvant être répartis en trois étages
de 4 mètres ou bien en un étage de 6 mètres et
deux de 3 mètres. En élevant les constructions
et en les rassemblant, nous gagnons un tiers
de surface supplémentaire en comparaison
aux autres zones d’activité», nous explique le
conseiller climat. Grâce à cette rationalisation
de l’espace, le nombre d’entreprises présentes
sur la zone est doublé.
La commune a par ailleurs veillé à créer une
zone verte occupant 20% de la surface totale
au cœur de la plaine du Kiemelbach. Le
cours d’eau du même nom sera par ailleurs
renaturé. En comparaison des espaces verts
de mauvaise qualité environnementale
entourant traditionnellement les commerces
dans des zones d’activités, cette zone
renaturée sera génératrice de biotopes. Des
chemins sur pilotis seront aussi construits
à travers la zone pour fournir un espace
de détente et de rencontre aux salariés et
visiteurs. «Nous y créerons également
un pâturage extensif au sein duquel un
agriculteur de la région pourra produire de
la viande de qualité qui pourrait ensuite être
exploitée par les restaurateurs de la zone qui
devront principalement utiliser des produits
locaux», explique Guy Spanier.
Mutualiser pour optimiser les ressources
Pour optimiser la gestion logistique de la
zone et anticiper les problématiques de
mobilité, la commune de Schifflange veut
mutualiser un certain nombre d’espaces,
d’outils et de services comme des stations de
lavage et ateliers de réparation pour faciliter
les entretiens des véhicules. «Nous encouragerons
la mutualisation des espaces en créant
par exemple des stocks partagés avec des
aires de manœuvrage et des quais de livraison
en commun à deux ou trois entreprises pour
communautariser leur transport», détaille
Marc Spautz. Les avantages pour les entreprises
sont alors écologiques – pour le gain
de transport et de surface – mais aussi économiques
et logistiques, puisque cela limite les
mouvements et facilite la mobilité au sein de
la zone. L’échevin ajoute: «Nous encourageons
également les entreprises à créer des
showrooms communs afin de proposer des
“Une utilisation
rationnelle
du terrain
pour optimiser
la surface
à disposition”
D’un point de vue énergétique, des centrales
d’énergie et des chaufferies communes
seront aménagées. Quant aux déchets, ils
devraient également faire l’objet d’une
gestion commune. «Cette philosophie
sera appliquée dans le terrain public mais
nous souhaitons l’étendre à toute la zone»,
ambitionne le conseiller climat.
Construire selon les principes d’économie
circulaire
L’architecture de la zone a entièrement été
pensée par la commune qui a mis au cœur
de sa conception les principes d’économie
circulaire. Les bâtiments, dont la performance
énergétique atteindra la classe B,
suivront un modèle de construction
aux dimensions identiques, établi en
concertation avec les entreprises. Celles-ci
disposeront ensuite des plans de l’architecte
de la commune pour mener à bien leur
construction. Quant à leur intérieur, elles
seront entièrement libres de l’aménager.
De plus, ces constructions modulaires ont
été conçues de manière à pouvoir rajouter
ou démonter des étages selon les besoins de
leurs occupants.
LG
MARS 2020
33
Guy Spanier et Marc Spautz
34 LG
MARS 2020
ECONOMIE
Comme dans tout son PAP, Schifflange
a défini des critères stricts en matière
d’utilisation de matériaux dans les
constructions. Le bois doit par exemple
être certifié FSC ou PEFC, les pierres
naturelles labélisées CE, les toitures en
zinc pré-patinées pour éviter qu’il n’entre
dans le cycle de l’eau, les isolants halogénés
proscrits,… De plus, la commune exige
des entreprises l’installation d’une toiture
végétalisée au moins sur une partie de la
surface permettant une imperméabilisation
du sol, la création de zones vertes et
de rencontres en hauteur ainsi que de
microclimats. Chaque toit disposera par
ailleurs d’une infrastructure de production
d’énergie solaire et de récupération des
eaux de pluies qui sera complétée par la
création de bassins de rétention pour les
eaux restantes.
La communautarisation des ressources
sera également encouragée: un jardinier
pourrait d’une part revendre ses copeaux de
bois pour l’alimentation d’une chaudière à
biomasse au sein de la zone, et de l’autre
racheter leurs eaux de pluies récupérées
aux entreprises qui n’en ont pas l’utilité!
Le transport de ressources serait alors évité
grâce à la création d’un cycle de vie des
matériaux directement sur zone. «Nous
avions jusqu’ici beaucoup parlé d’économie
circulaire en théorie, il s’agit maintenant de
l’appliquer concrètement sur le terrain»,
affirme Guy Spanier.
Accès et mobilité
L’accès à la zone op Herbett pourra se faire
de multiples manières; «Une connexion sera
assurée depuis la gare de Schifflange par
le biais d’une navette dont les connexions
ont été établies en fonction des horaires
des trains. Un bus du RGTR s’arrêtera
également à proximité et les piétons
pourront relier la zone commerciale de
Foetz et le centre de Schifflange en quelques
minutes», poursuit Marc Spautz.
“Nous avons
beaucoup parlé
d’économie
circulaire en théorie,
nous l’appliquons
maintenant
concrètement
sur le terrain”
La piste cyclable qui reliera la zone à la gare
de Schifflange est quant à elle déjà presque
terminée; elle rejoint ensuite la zone
commerciale de Foetz. Deux stations de
vélo-location de la localité encourageront
d’ailleurs les usagers à privilégier ce moyen
de transport. «Nous n’oublions pas les
automobilistes et prévoyons des bornes
de recharge électriques et la création d’un
parking en commun qui servira à toutes les
entreprises», nous dit Guy Spanier.
Pour la commune, cette zone d’activité ne
doit pas uniquement être le lieu de travail des
employés. Le conseiller climat nous explique
que «des zones de détente (salle de sport,
espaces verts, restauration,…) et d’accueil des
enfants devraient y être intégrées en donnant
la priorité aux salariés». De quoi également
fluidifier le trafic au sein de la zone.
Un pont entre le public et le privé
N’ayant pas défini le parcellaire dès le
départ, la commune de Schifflange a pris le
parti de diviser le terrain en îlots de manière
à disposer de davantage de flexibilité pour
gérer les besoins des entreprises.
«Des discussions sont en cours concernant
la gestion de la zone. Nous pensons qu’il
faudrait qu’un seul gestionnaire, co-financé
par les propriétaires privés et la commune,
soit en charge pour faciliter la gestion des
éléments communautarisés», nous explique
l’échevin. A l’heure actuelle, la loi prévoit
la création d’un syndicat pour la gestion
de la zone car la collaboration public-privé
n’existe pas encore dans la législation.
Le ministère de l’Economie voit dans ce
projet pilote l’opportunité d’analyser la
collaboration entre le privé et le public dans
la gestion d’une zone d’activité économique.
«Tout ce que nous élaborerons concernant
sa gestion lui servira de cadre pour légiférer
sur la gestion d’une zone d’activité créant
des ponts entre le privé et le public», conclut
Marc Spautz. n
Administration communale
de Schifflange
11, Avenue de la Libération,
L-3801 Schifflange
info@schifflange.lu
www.schifflange.lu
COMBATTRE
LA PÉNURIE DE LOGEMENTS ABORDABLES
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L-1713 Luxembourg
Tél. (+352) 26 48 39 52
info@abitatio.lu
36 LG
MARS 2020
BRÈVES COMMUNALES – CENTRE
PAR PIERRE BIRCK
MERSCH
La Commission sociale et du troisième
âge, Omega 90 et la commune de
Mersch ont organisé une conférence
sur le thème de la volonté des personnes
en fin de vie. La conférencière, Nathalie
Frevel, a abordé plusieurs sujets: la
présentation de l’association Omega
90, les personnes de confiance, les
testaments de vie et les dispositions
de fin de vie. Des informations, par
rapport à la loi des soins palliatifs, la loi
sur l’euthanasie et les droits et devoirs
des patients, ont été données.
Source: mersch.lu
SCHUTTRANGE
Munsbach, section de la commune,
accueillera l’«IFBB Bellux Cup &
Beginners’s Cup Luxembourg» le 29
mars prochain. Cette compétition de
culturisme et de Bodybuilding aura
lieu au centre culturel et sportif à
partir de 10h.
Source: eventsinluxembourg.lu
MERSCH
Depuis ce 10 février, l’accès aux
bureaux de l’administration communale
se fait par le nouveau sas d’entrée.
Cette création en verre et métal sur
le parvis agrandit l’espace dédié à
l’accueil des clients. Ce sas lumineux
offre aux citoyens à la fois un abri et
une salle d’attente inondée de lumière.
L’accès du parking au sas d’entrée
prévoit un escalier et une rampe
accessible aux personnes à mobilité
réduite. Il sera prochainement équipé
d’une borne d’accueil, visant à orienter
et fournir rapidement les premiers
renseignements aux usagers.
Source: mersch.lu
SANDWEILER
Certaines lignes de bus ont été
modifiées depuis février dernier, dont
trois transitant par la commune. Il
s’agit des lignes 160, 194 et 150, où
il est désormais possible de monter et
descendre aux arrêts Patton, Cents-
Ham quai 2 et Ronndréisch. Les
horaires ont également été changés
et sont consultables sur le site de
l’administration communale.
Source: sandweiler.lu
STRASSEN
Une réunion d’information a eu lieu le 11 février dernier au
sujet du réaménagement du quartier «Piesch». Celui-ci englobe
la rue de la Liberté et la rue de la Résistance sur une longueur
d’environ 300 mètres, et comprend le renouvellement de la
canalisation, de la conduite d’eau et de gaz et des réseaux.
Ce projet a notamment pour objectif de créer environ 100
emplacements de stationnement supplémentaires, de sécuriser
la partie centrale du lotissement comprenant l’aire de jeux
ainsi que les chemins pour piétons et d’optimiser la circulation
piétonne.
Source: strassen.lu
LUXEMBOURG-VILLE
Le jeudi 6 février 2020, la Ville de Luxembourg, en
collaboration avec le ministère de l’Environnement, du
Climat et du Développement durable et l’Administration
de la gestion de l’eau, a présenté en détail la première
phase des travaux qui seront réalisés dans le cadre de la
renaturation de la vallée de la Pétrusse. L’objectif principal
est la revalorisation écologique du lieu pour y restaurer ses
écosystèmes dégradés et artificialisés afin de revenir à un état
plus naturel. L’estimation budgétaire concernant la phase
une de la revalorisation écologique de la vallée de la Pétrusse
s’élève à environ 26 millions d’euros.
Source: vdl.lu
HESPERANGE
La commission de l’environnement, en collaboration avec
l’administration communale de Hesperange, a organisé sa
traditionnelle «Fréijorsbotz» ce samedi 14 mars en vue de
promouvoir un patrimoine naturel propre sur l’ensemble du
territoire. Par ailleurs, Itzig, localité de la commune, a organisé
un repair café la même journée.
Source: hesperange.lu
Licensed under the Creative Commons /. Author: Cayambe
LUXEMBOURG-VILLE
Le 25 février dernier, Emile Eicher,
président du SYVICOL a représenté
le secteur communal lors d’une
conférence au sujet de la restauration
de la confiance dans le secteur public
et le secteur de la santé. Organisée
par PwC au Crystal Park, celle-ci a
notamment permis de soulever des
problématiques telles que la fraude,
les codes de déontologie au sein des
communes ou le RGPD.
Source: syvicol.lu
HESPERANGE
Le nouveau réseau RGTR sera
présenté lundi 30 mars prochain à
19h dans la salle «Marie-Thérèse
Gantenbein» au CELO. La réunion
aura lieu en présence de François
Bausch, ministre de la Mobilité et des
Travaux publics. Rendez-vous sur le
site rgtr.lu pour obtenir davantage
d’informations.
Source: hesperange.lu
LUXEMBOURG-VILLE
Dans le cadre de la gratuité générale
des transports publics, lancée ce 1 er
mars, la Ville a organisé une journée
de mobilité «Stater Mobilitéitsdag».
De nombreux événements ont été
prévus dans toute la ville entre 11h
et 16h: animations pour les enfants et
les familles, des concerts ou encore
un rallye pour découvrir les lieux
intéressants de la capitale.
Source: vdl.lu
NIEDERANVEN
Les deux associations «Geschichtsfrenn
Nidderaanwen» et «Letzebuerger
Bicherfrenn» ont organisé une bourse
aux livres et aux vieux papiers. Les
passionnés se sont donnés rendezvous
au centre de loisirs.
Source: niederanven.lu
LAROCHETTE
La Croix-Rouge luxembourgeoise et la
commune de Larochette ont organisé
un marché «Second Hand» les 6 et
7 mars derniers au centre culturel.
Il s’agissait de vendre des objets
d’occasion pour bébés et enfants.
Source: larochette.lu
SMART CITIES, LE TRIMESTRIEL DE LA VILLE INTELLIGENTE
Janvier 2020 | n˚5
Le trimestriel de la ville intelligente
Janvier 2020 | n˚5 Le trimestriel de la ville intelligente
Janvier 2020 | n˚5 Le trimestriel de la ville intelligente
EXPO 2020 À DUBAÏ,
UNE VITRINE POUR
LE LUXEMBOURG
EXPO 2020 À DUBAÏ,
UNE VITRINE POUR
LE LUXEMBOURG
EXPO 2020 À DUBAÏ,
UNE VITRINE POUR
LE LUXEMBOURG
CLAUDE TURMES
L’ÉNERGIE,
LES PERSPECTIVES
D'UN AVENIR
DURABLE
CLAUDE TURMES
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LES PERSPECTIVES
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AUTOFESTIVAL 2020
L’ANNÉE
DE L’ÉLECTRIQUE ?
NEW YORK
LE MOUVEMENT
PERPÉTUEL DE
LA GROSSE POMME
AUTOFESTIVAL 2020
L’ANNÉE
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PERPÉTUEL DE
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CLAUDE TURMES
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PAVILLON LUXEMBOURGEOIS À L’EXPOSITION UNIVERSELLE 2020 DUBAÏ
© METAFORM ARCHITECTS
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38 LG
MARS 2020
Mamer: pour une commune plus
dense, dynamique et autonome
PAR ADELINE JACOB
L’aménagement du territoire constitue l’une des grandes
prérogatives communales. L’enjeu: assurer aux citoyens des
conditions de vie optimales par une affectation du sol réfléchie
et rationnelle. Gilles Roth, bourgmestre de la commune
de Mamer depuis 20 ans, nous présente sa philosophie de
l’utilisation de l’espace eu égard aux grands défis actuels.
Gilles Roth
Quels sont les principaux projets que
vous développez actuellement?
Nous entamerons, d’ici la fin de l’année,
la construction de la piscine communale.
De plus, la commune est pressentie pour
accueillir le nouveau Sportlycée. Destiné
à l’enseignement, il devrait compléter
le campus scolaire du Tossenberg qui
héberge déjà le lycée Josy Barthel et
l’école européenne. La situation est idéale
en raison de sa bonne connexion aux
transports publics. Il conviendra toutefois
d’assurer la fluidité du trafic depuis et
vers le site en réaménageant certains accès
existants. J’espère que le Sportlycée pourra
voir le jour dans notre commune dans les
meilleurs délais.
Quelle est votre politique en ce qui
concerne le développement du territoire
communal?
Nous avons toujours voulu, d’une part,
densifier le tissu urbain et, d’autre part,
englober de nouveaux lotissements dans
le PAG. Je pense que cette politique a été
doublement bénéfique: premièrement
en anticipant la pénurie du logement
(malgré des prix parfois exorbitants) et,
deuxièmement, en assurant la pérennité de
finances publiques saines.
Compte tenu de la crise actuelle, nous
insistons aussi bien pour atteindre 1%
de logements sociaux sur l’ensemble du
territoire que pour que chaque lotissement
comporte un certain nombre de logements
à coût modéré réalisés avec la SNHBM.
De plus, un nouveau lotissement de 5,5
hectares, dénommé «Op Bierg», proposera
pas moins de 225 logements parmi lesquels
160 seront proposés à la vente et à la location
par le Fonds du Logement.
Votre programme électoral prévoyait
un «masterplan pour Mamer». Quelles
sont les grandes lignes de ce projet?
Il s’agit d’un plan directeur pour le centre
de Mamer, ce qui signifie qu’il ne peut
se réaliser qu’au fur et à mesure que les
bâtiments se vident.
La première phase de ce plan consiste à
rénover notre maison communale et à
réaliser, sur la Place de l’Indépendance, un
bâtiment administratif moderne qui devrait
parfaitement s’intégrer dans le contexte
architectural existant.
De plus, nous aménageons, au centre
de Mamer, un ensemble comprenant un
supermarché, des logements sociaux et
éventuellement un cabinet médical.
La mixité des fonctions est très recherchée.
Les gens, en particulier les jeunes, cherchent
à s’installer dans le centre de Mamer en
raison de la proximité des administrations,
des restaurants ou encore du parc Brill.
Pendant des infrastructures sportives, le
projet de création d’une école de musique
sur le site du Kinneksbond suit son cours.
Un projet aux 20 millions d’euros dont les
travaux devraient débuter après les congés
d’été.
En termes de mobilité, nous attendons les
dernières autorisations pour commencer les
travaux de la piste cyclable qui surplombera
la Mamer et permettra de relier les trois
localités de la commune au campus du
Tossenberg. C’est en quelque sorte un
projet pilote qui pourrait inspirer d’autres
communes à développer la mobilité douce
aux abords des espaces naturels.
Enfin, je souhaiterais que la commune
développe sa production d’énergies renouvelables
au point d’en devenir autonome
au niveau énergétique à l’horizon 2030.
Pour ce faire, nous misons sur la multiplication
de nos installations photovoltaïques
ainsi que sur l’implantation
éventuelle de l’une ou l’autre éolienne.
Nous menons actuellement une étude de
faisabilité sur trois sites avant de nous lancer
dans un projet plus concret. Ce sont deux
projets qui me tiennent beaucoup à cœur. n
Journée luxembourgeoise de
la propriété intellectuelle
13 ème édition
Panorama sur les dernières actualités
28 AVRIL 2020
Conférence
et Stands
inscription en ligne
www.ipil.lu
chambre
des Métiers
2, Circuit de la Foire
Internationale
L-1347 Luxembourg
Une initiative de
Organisé par
40 LG
MARS 2020
CONSEIL
13 e Journée luxembourgeoise
de la propriété intellectuelle
Un rendez-vous à ne pas manquer
A l’initiative de l’Office de la propriété intellectuelle du ministère de l’Economie, l’Institut de
la Propriété Intellectuelle Luxembourg (IPIL GIE), organisera le 28 avril 2020 la 13 e édition de
la Journée luxembourgeoise de la propriété intellectuelle. La manifestation, qui se déroulera à
la Chambre des Métiers, regroupera les principaux acteurs de la propriété intellectuelle (PI), de la
recherche, de l’innovation et de la promotion de l’entrepreneuriat au Luxembourg pour présenter
et débattre des nouveautés dans le domaine de la PI. Dr Serge Quazzotti, directeur de l’IPIL, et
Dr Pablo Mohr, expert senior en propriété intellectuelle à l’IPIL, nous en exposent le déroulement.
Quel sera le programme de cette 13 e
journée luxembourgeoise de la propriété
intellectuelle?
SQ: Dès 13h30, le public pourra accéder aux
stands de nos exposants-partenaires habituels
à savoir les bureaux de conseil en propriété
industrielle présents au Luxembourg, le
Barreau de Luxembourg, la Chambre des
Métiers, la Chambre de Commerce, la
House of Entrepreneurship, les incubateurs,
Luxinnovation, la SACEM Luxembourg,
Luxorr, l’Association Luxembourgeoise
de Gestion des Œuvres Audiovisuelles
(ALGOA),… et bien d’autres encore!
La conférence débutera, quant à elle, à 14h
par un discours de bienvenue prononcé par
un intervenant du ministère de l’Economie
et se poursuivra jusqu’au cocktail de
networking prévu à 18h. Les participants
pourront alors échanger de manière plus
informelle sur les sujets qui auront animé
les interventions de la journée.
Les intéressés peuvent d’ores et déjà s’inscrire
sur notre site internet, www.ipil.lu.
Quels seront les sujets spécifiques
abordés par les conférenciers?
PM: Nous proposerons un panorama
des actualités en matière de propriété
intellectuelle. Suite à une introduction sur
la propriété intellectuelle au Luxembourg,
trois thématiques principales seront
abordées par nos conférenciers, à savoir
le Brexit, la stratégie européenne pour les
données, et les appellations d’origine et
indications géographiques.
Concernant le Brexit, le professeur Paul
Torremans (Professor of Intellectual
Property Law, School of Law, University of
Nottingham), spécialiste renommé du droit
de la propriété intellectuelle du Royaume-
Uni et de ses aspects internationaux,
abordera la question de l’évolution de la
propriété intellectuelle au Royaume-Uni
après le Brexit. Comme pour toutes les
conférences, cette intervention sera suivie
d’un échange de questions-réponses avec
le public. Le Brexit amène en effet avec lui
son lot d’incertitudes. Suivant l’avancée des
négociations liées au Brexit à la date de la
conférence, notre intervenant répondra
aux interrogations du public avec autant de
précision que l’actualité le lui permettra.
L’intervention suivante, qui se situe
également au cœur de l’actualité, portera
sur la nouvelle politique de l’UE en matière
de données dont la stratégie a été dévoilée
le 19 février 2020 par la Commission
européenne, et abordera l’appropriation des
données non-personnelles et les questions
de propriété intellectuelle liées à cette
thématique. Un éminent spécialiste de la
propriété intellectuelle, le professeur Alain
Strowel (Professeur UCLouvain et USL-
Bruxelles, Munich IP Law Center, avocat),
partagera ses réflexions sur ces questions.
Pour clore la journée, l’intervention
d’un expert de l’Organisation Mondiale
de la Propriété Intellectuelle (OMPI)
présentera l’Acte de Genève du système
de Lisbonne, l’instrument international
relatif aux appellations d’origine et aux
indications géographiques, entrant en
vigueur en février 2020, suite à l’adhésion
de l’Union européenne à ce système.
Cet outil étend le champ de protection
actuel. Les dénominations géographiques,
telles que les appellations d’origine et les
indications géographiques, protègent des
dénominations établissant un lien entre
un produit et son origine géographique en
fonction de la qualité ou des caractéristiques
qui s’y rattachent.
A qui s’adresse cet événement?
SQ: Il se destine aux experts de la propriété
intellectuelle, au monde de la recherche et
aux universités, aux startups et de manière
plus générale à tous les acteurs du monde
économique qui pourraient être intéressés
par ces thématiques d’actualité liées à la
propriété intellectuelle.
Cette année, avec notre sujet dédié aux
dénominations géographiques, nous attendons
également un public issu du secteur
de l’agro-alimentaire (consommateurs,
producteurs,…). Parfois méconnues du
grand public, ces appellations d’origine et
indications géographiques font pourtant
partie, selon la définition de l’OMPI, des
éléments entrant dans le cadre de propriété
intellectuelle. n
IPIL
134, route d’Arlon
L-8008 Strassen
info@ipil.lu
www.ipil.lu
Dr Serge Quazzotti et Dr Pablo Mohr
Martin Gutwillinger
LG
MARS 2020
43
La PI et le Brexit
CONSEIL
De nombreuses incertitudes laissées dans le brouillard du Brexit persisteront jusqu’à la
fin de l’année. Il est néanmoins possible d’y voir un peu plus clair en ce qui concerne la
propriété intellectuelle. Le cabinet Marks & Clerk Luxembourg, spécialisé dans la propriété
intellectuelle et implanté au Grand-Duché et au Royaume-Uni, semble tout indiqué pour
apporter quelques lumières. Interview de Martin Gutwillinger, Senior Associate et Conseil en
Propriété Industrielle pour Marks & Clerk Luxembourg.
Le Brexit est-il une source d’inquiétudes
ou plutôt d’opportunités pour votre
cabinet?
Certainement un peu des deux. La menace
d’une sortie sans accord semble être
résolument entérinée et rien ne changera
concernant la PI durant la période de
transition jusqu’à la fin 2020. Mais reste
encore de nombreuses zones d’ombre après
ce délai. Il est néanmoins plus que probable,
que nos confrères anglais, qui sont parmi
les meilleurs de la profession, perdront
leur droit de représentation devant l’Office
de l’Union européenne pour la propriété
intellectuelle (EUIPO). Leurs clients, qu’ils
soient nationaux ou internationaux, auront
dès lors besoin d’un autre mandataire, ce
qui de facto, aura un impact considérable
sur nos activités ici à Luxembourg.
L’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie
sont néanmoins aussi en compétition afin
d’attirer ces clients britanniques.
Les propriétaires de marques et de
dessins européens perdront-ils leurs
droits en Grande-Bretagne et devrontils
les protéger séparément?
Les marques, dessins et modèles européens
bénéficient d’un système de protection
harmonisé auprès de l’EUIPO. Une harmonisation
qui n’existe pas pour les brevets
puisqu’ils relèvent encore des juridictions
nationales ou traités internationaux.
La marque de l’UE couvre ses pays membres
et dès lors qu’un pays quitte l’Union, la
marque de l’UE ne s’y applique plus. Après
la fin de cette année, le Royaume-Uni
ne sera donc plus couvert par la marque
européenne. L’Office britannique assure
néanmoins que des doublons de toutes
les marques européennes enregistrées
seront réalisés afin que leurs propriétaires
gardent leur protection. Ainsi, nos clients
luxembourgeois par exemple auront en
plus de leur protection dans l’Union
européenne, une marque britannique. Une
marque est néanmoins protégée pour une
durée de dix ans renouvelables. Et ce sera
au moment de ce renouvellement qu’il
faudra entamer des démarches séparées afin
de garder sa protection au Royaume-Uni
ainsi que dans l’UE.
Quels sont les atouts du Luxembourg
pour devenir une place internationale de
la propriété intellectuelle européenne?
Place multiculturelle et à l’économie
fleurissante, les capacités linguistiques du
pays sont très appréciées de nos clients
internationaux. Bien évidemment, ils
se sentent plus à l’aise dans leur langue
maternelle mais aussi et peut-être surtout
avec la manière dont nous conduisons
les affaires. Le fait d’être un cabinet
international, implémenté depuis des années
au cœur de l’Europe, est bien évidemment
une force sur le marché de la PI.
Notre équipe marques au Luxembourg
dispose de larges connaissances et d’une
expertise approfondie dans les procédures
européennes. Nous avons gagné des procédures
contre des adversaires puissants
comme le Comité International Olympique
ou O2 Worldwide. Ce travail de qualité est
notre meilleure publicité, et devrait nous
permettre de développer notre activité au
Grand-Duché. n
“Dès lors
qu’un pays
quitte l’Union,
la marque
de l’UE ne s’y
applique plus”
Marks & Clerk Luxembourg
44, rue de la Vallée
L-1017 Luxembourg
luxembourg@marks-clerk.com
www.marks-clerk.lu
44 LG
MARS 2020
CONSEIL
RGPD: une obligation
de résultats, pas
seulement de moyens
Dans un monde dominé par les technologies américaines
et asiatiques, l’Union européenne régulièrement désignée
comme à la traine, fait office de lumière législative. À l’instar
du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD)
mis en place en mai 2018 et dont des législations étrangères
s’inspirent. Après presque deux années d’application,
retour sur cette obligation de résultats. Interview de Lionel
Gendarme, Data Protection Officer et Advisory Partner chez
Grant Thornton Luxembourg.
Quelles sont les activités de Grant
Thornton dans le domaine de la protection
des données?
Notre cabinet de conseil est spécialisé
dans les problématiques réglementaires du
secteur financier et bancaire ainsi que dans
la sécurité informatique et l’assistance aux
startups.
Dans le domaine de la protection des
données, après avoir assisté de nombreuses
sociétés à se mettre en conformité avec
le RGPD, nous assurons de nombreuses
missions de Data Protection Officer
externe (DPO) pour des sociétés et sommes
de plus en plus sollicités pour des missions
d’évaluation sur la conformité avec le
RGPD.
Justement, quel est le niveau actuel de
maturité des sociétés en la matière?
Si une majorité d’entreprises ont entamé des
démarches, toutes n’ont pas encore atteint
un niveau de maturité suffisant. Entre ces
deux extrêmes réside une multitude de
nuances qui interroge quant à la conformité
au RGPD.
Il existe aussi de grandes disparités selon
les secteurs d’activités. Les acteurs du
secteur bancaire par exemple, soumis à de
Lionel Gendarme
LG
MARS 2020
45
nombreuses obligations réglementaires,
disposent d’un savoir-faire réglementaire
certain et d’un haut niveau de sécurité. Des
moyens que beaucoup de PME n’ont pas.
Les sociétés sont-elles logées à la même
enseigne en ce qui concerne leur niveau
d’exposition au RGPD?
Non car tout dépend de leurs activités.
Celles dont les clients sont des professionnels
ne gèrent en principe que les données
personnelles de leurs employés. Dans le
B2C en revanche, il en va aussi de la gestion
des données personnelles des clients
personnes physiques.
Les banques de détail sont ainsi très exposées
du fait de la volumétrie des données
personnelles qu’elles traitent. Citons
aussi les FinTechs qui développent des
logiciels utilisés par le grand public via des
applications. Dès lors que ces applications
requièrent la saisie de données personnelles,
cela entraine des problématiques de vie
privée, de sécurité (comme l’encryptage
et la minimisation des données) ainsi
que la gestion du fameux consentement.
Citons encore les organismes publics (qui
ont l’obligation d’avoir un DPO) et les
entreprises et associations qui sont actives
dans le médical et le social (hôpitaux,
laboratoires d’analyses médicales, aide aux
personnes vulnérables, aide à l’enfance…)
qui traitent des données sensibles et sont de
fait très exposées au RGPD.
Est-ce que les rôles et responsabilités
des sociétés sont toujours clairement
définis?
Pas toujours et notamment en cas de
sous-traitance. A titre d’exemple il existe
de nombreuses plateformes en ligne de
mise en relation entre des professionnels
et des particuliers (par exemple dans le
domaine médical) qui se définissent comme
intermédiaires uniquement. Leur argument
étant qu’elles ne conservent pas les données
personnelles dont elles n’assurent que le
transit. Or, elles ont bien un contact direct
avec les particuliers.
Quel est le niveau de maturité des
personnes sur l’utilisation de leurs
données personnelles?
Il est indéniable que la prise de conscience
entraîne toujours plus de personnes à se
poser cette question. Ainsi en entreprise, il
n’est pas rare que des employés interrogent
leur direction sur la conservation et
l’utilisation de leurs données personnelles
(y inclus leurs photos). Paradoxalement,
de nombreuses personnes continuent
de partager sur les réseaux sociaux des
informations personnelles qui peuvent
nuire à leur vie privée.
“La conformité
au RGPD
implique presque
systématiquement
la sécurité
informatique”
Le RGPD a-t-il des points d’achoppement
avec la sécurité de l’information
et qu’en est-il du cloud?
La conformité au RGPD implique presque
systématiquement la sécurité informatique.
Le traitement des données personnelles (à
savoir la collecte, le stockage, la modification,
la transmission et la publication) fait face à
des risques de perte, d’altération et de vol
de ces données. C’est pourquoi les cadres
de sécurité existants doivent être revus et
renforcés à la lumière du RGPD.
Le cloud peut aussi être une problématique
dans la mesure où les données y sont
partout et nulle part à la fois. Il se peut ainsi
que les opérateurs de services cloud soustraitent
à d’autres intervenants. Citons aussi
les GAFA qui sont soumis à la législation
américaine et notamment au «Cloud Act»,
qui permet entre autres aux autorités
américaines de consulter les données qu’ils
hébergent (même en dehors des Etats-
Unis) sans que personne ne soit informé. Et
bien évidemment, de nombreuses données
couvertes par le RGPD s’y trouvent…
Il convient donc pour les entreprises de
bien évaluer les risques avant d’utiliser des
services cloud.
L’exploitation des données personnelles
est-elle le nouvel or noir du XXI e siècle?
Au Luxembourg le RGPD a remplacé
l’ancienne législation de 2002 qui
transposait une directive européenne votée
en 1995. Depuis cette époque où internet
était naissant, les données sont devenues
exponentielles, personnelles, sensibles et ont
de plus de plus une valeur commerciale dans
la mesure où exploitées, elles permettent
d’établir des profils de consommation et
donc de vendre plus aux consommateurs.
Ces données peuvent aussi soulever des
questions démocratiques à l’instar des
élections américaines de 2016 qui ont fait
l’objet de campagnes de manipulation.
Ces risques seront d’autant plus grands à
mesure que l’utilisation de l’intelligence
artificielle se généralisera. Le profilage
des personnes et la prise de décisions
automatiques des algorithmes d’IA
augmenteront inévitablement le nombre de
cas de discrimination et pourront devenir
une menace sur les droits fondamentaux
des personnes.
Toute la question est de savoir si nos valeurs
démocratiques sont menacées par cette
modernité ou si les deux peuvent aller de
pair. Les législateurs de nombreux pays
planchent sur cette question.
Que peuvent faire les autorités,
organismes et entreprises publics pour
rassurer les citoyens dont elles traitent
les données personnelles?
Bien évidemment, se mettre en conformité
avec le RGPD mais aussi se faire évaluer
par des cabinets indépendants. L’article
43 du RGPD permet la mise en place
d’un mécanisme de certification par
lequel la Commission nationale pour la
protection des données (CNPD) approuve
des organismes certificateurs qui peuvent
évaluer et certifier les processus en place
dans des entreprises, à la demande de
celles-ci.
Cette certification ne dégagera en rien
ces entreprises de leur responsabilité mais
permettra d’augmenter la confiance des
personnes concernées sur la manière dont
elles traiteront leurs données personnelles.
Les sociétés craignent-elles les pénalités
que les autorités nationales de
supervision (la CNPD au Luxembourg)
ont le pouvoir d’infliger?
Jusqu’à 20 millions d’euros ou 4% du
chiffre d’affaires mondial a en effet de quoi
faire peur. La CNPD a cependant beaucoup
œuvré pour sensibiliser et informer. Si
pour l’heure elle n’a pas encore donné de
sanction, et ce contrairement à d’autre
autorités nationales en Europe, nul doute
que cela arrivera. C’est juste une question
de temps. n
Grant Thornton Luxembourg
13 Rue de Bitbourg
L-1273 Luxembourg
www.grantthornton.lu
46 LG
MARS 2020
BRÈVES MINISTÉRIELLES
PAR RAOUF HATIRA
Ministère de la Culture
Le ministère de la Culture vient de publier
toutes les conventions et avenants
conclus entre l’Etat et ses partenaires
culturels sur la plateforme de données
luxembourgeoise data.public.lu. Par cet
acte, le ministère se met en conformité
avec la loi et vise à promouvoir la transparence
et le partage des informations
concernant la gestion des deniers publics
et l’orientation de la politique culturelle
dans le secteur conventionné.
Source: SIP
Ministère de l’Economie
Le nouveau ministre socialiste de l’Economie
Franz Fayot voudrait donner une
orientation plus durable à l’économie
luxembourgeoise. La protection de l’environnement
et l’égalité sociale doivent
en faire partie. “L’économie du profit à
court terme et sans égards pour l’environnement
est finie. Les entreprises en
sont conscientes. Elles doivent avoir un
projet intégrant l’écologie et le bien-être
des salariés”, a déclaré le ministre.
Source: SIP
Ministère de l’Education
Les douze membres de la première
représentation nationale des parents
d’élèves ont été élus le 8 février dernier:
quatre pour l’enseignement fondamental,
six pour l’enseignement secondaire
et deux pour les centres de compétences
en psychopédagogie spécialisée.
Les représentants nationaux auront
notamment pour mission de s’exprimer,
au nom de tous les parents du pays, au
sujet de toute question touchant aux
intérêts des parents et des élèves.
Source: SIP
Ministère de la Justice
Le ministère de la Justice publie tous
les ans un tableau répertoriant le
nombre de personnes ayant acquis
la nationalité luxembourgeoise. Ces
cinq dernières années, le nombre de
nouveaux Luxembourgeois a plus
que doublé, passant de 5.306 en
2015 à 11.451 en 2019. Ainsi, depuis
la réforme de la loi sur la nationalité
luxembourgeoise du 1 er avril 2017, les
demandes ont augmenté grâce à l’allègement
des conditions d’acquisition.
Source: SIP
Ministère de l’Energie
Le gouvernement a élaboré, conformément au règlement
(UE) relatif à la gouvernance de l’Union de l’énergie et de
l’action pour le climat, un plan national intégré en matière
d’énergie et de climat (PNEC) pour la période de 2021 à 2030.
Cette politique se base essentiellement sur l’amélioration
de l’efficacité énergétique, la promotion des énergies
renouvelables ainsi que la promotion d’une mobilité publique
et individuelle plus durable. Le projet de plan sera soumis à une
consultation publique du 12 février au 29 mars 2020 inclus.
Source: SIP
Ministère d’Etat
La visite de Michel Barnier, chef de la Taskforce européenne
pour les relations avec le Royaume-Uni, au Luxembourg a été
l’occasion pour le Premier ministre Xavier Bettel de marquer son
soutien à l’approche de la Commission européenne concernant
les modalités du Brexit. “Le degré d’accès au marché unique
doit être proportionnel au niveau et à la qualité des garanties du
côté britannique en ce qui concerne le respect des conditions de
concurrence équitables”, a déclaré le Premier ministre.
Source: SIP
Ministère du Développement durable
Suite au retard significatif du projet de construction du
contournement de Dippach-Gare visant la suppression du
passage à niveau PN5 de la ligne ferroviaire Luxembourg-
Pétange, les ministres François Bausch et Carole Dieschbourg
ont rencontré les responsables communaux de Dippach
et de Reckange-sur-Mess. Les parties prenantes se sont
mises d’accord sur un avancement rapide de la procédure
d’évaluation, dans le respect de la déclaration des zones de
protection spéciale (ZPS), et avec la participation du public.
Source: SIP
Ministère de la Fonction publique
Selon l’accord entre le ministère et la Confédération générale
de la fonction publique concernant l’aménagement du temps
de travail, tout agent de l’État pourra bénéficier d’un repos
compensatoire supplémentaire de cinq jours, dès lors qu’il
effectue sur une année un travail posté en continu. Cet accord
s’aligne à celui relatif à la compensation de certaines contraintes
liées à l’aménagement du temps de travail dans la police grandducale.
Source: SIP
SIP/Emmanuel Claude
Ministère des Finances
Lors des réunions de l’Eurogroupe
et du Conseil Ecofin, le ministre des
Finances Pierre Gramegna a déclaré
qu’en parallèle du Pacte de stabilité et
de croissance “il faudrait favoriser les
investissements permettant d’atteindre
l’objectif ambitieux de la neutralité
climatique d’ici 2050”. Veiller à soutenir
l’investissement en faveur du climat
sans remettre en cause les fondements
du Pacte: le chemin est certes étroit,
mais il existe, souligne le ministre.
Source: SIP
Ministère de l’Energie
Lors de la 18 e réunion de la Commission
mixte franco-luxembourgeoise
de sécurité nucléaire, la délégation
grand-ducale a fait part de ses
préoccupations en matière de
protection de l’environnement, de
sécurité et de santé publique liées
au fonctionnement de la centrale
nucléaire de Cattenom. Elle a aussi
exprimé ses inquiétudes quant au
prolongement éventuel de la durée
de vie de la centrale de Cattenom
au-delà de 40 ans. Du côté français, il
semblerait que l’arrêt de la centrale ne
soit pas à l’ordre du jour.
Source: SIP
Ministère du Logement
Lors du lancement de l’IBA Alzette
Belval, une opération paritaire d’intérêt
transfrontalier entre le Luxembourg
et la France dans l’urbanisme et le
développement territorial, le ministre du
Logement Henri Kox a relevé trois enjeux
essentiels du point de vue du logement:
la création d’une part importante
d’habitations à prix abordables dans les
nouveaux quartiers, la mobilisation du
potentiel foncier et l’amélioration de la
qualité de vie par un urbanisme adapté.
Source: SIP
Ministère de la Santé
Selon le rapport de synthèse 2019 sur
l’état du phénomène des drogues et des
toxicomanies, l’usage à haut risque de
drogues d’origine illicite au Grand-Duché
semble en net recul. Le même rapport
estime que le nombre de personnes
qui consomment ce type de drogues au
Luxembourg se situe autour de 2.250,
ce qui équivaut à un taux de 5,8 usagers
par 1.000 habitants âgés entre 15 et
64 ans. En 2000, ce même taux équivalait
à neuf usagers pour 1.000 habitants.
Source: SIP
Mir
schwätze
Lëtzebuergesch
Flexible trademark
protection after
the Brexit fallout
The full extent of the trademark and IP
Brexit fallout will only gradually be revealed.
Because of these emerging unknowns an
IP and trademark expert partner that has a
fi nger on the pulse is vital, no matter what
size business you are.
48 LG
MARS 2020
ICT
Modernisation d’applications:
la clé de la réussite
de sa transformation numérique
Tandis que les entreprises progressent dans leur transformation
digitale, la modernisation des applications devient un enjeu
majeur dans la réussite de cette transformation. Yann Dagorn,
Head of Managed Application Services, nous partage la vision
de Fujitsu en la matière.
Yann Dagorn
Pourriez-vous nous expliquer ce qu’est
la modernisation d’applications et quand
l’envisager?
Il s’agit d’un processus de transformation
d’une application existante pour mettre à
niveau son infrastructure technique, son
architecture logicielle et/ou faire évoluer
ses fonctionnalités.
Le constat actuel démontre que les sociétés
possèdent des applications hébergées sur des
infrastructures techniques dépassées, des
infrastructures logicielles monolithiques,
avec des risques inhérents à celles-ci de plus
en plus élevés et utilisent fréquemment une
méthodologie de suivi de projet basée sur
une approche en cascade (‘Waterfall’).
LG
MARS 2020
49
Dans ces circonstances et compte tenu de
la pression du métier imposant des délais
de mise sur le marché de plus en plus
courts et une nécessité d’agilité accrue, la
modernisation devient incontournable.
Quels bénéfices peut-on attendre de la
modernisation?
La modernisation d’applications apporte de
nombreux bénéfices dont les plus évidents
sont l’accélération de la transformation
digitale de l’entreprise, l’évolution
des expériences et responsabilités des
équipes de développement, un cycle de
livraison optimisé et un portage facilité
des applications dans des environnements
cloud.
Le besoin de transformation du métier est un
véritable accélérateur de la modernisation
dont les facilitateurs sont les solutions
techniques comme la «containerisation»
et les solutions organisationnelles. Nous
pouvons notamment citer les pratiques
DevOps permettant d’établir une passerelle
entre les équipes de développement et les
équipes de gestion opérationnelle.
Comment identifier si une modernisation
est envisageable, souhaitable ou
nécessaire?
Une modernisation réussie est fortement
dépendante de l’état des lieux de l’existant
et de la vision digitale de la société.
L’identification de modernisation nécessite
alors une phase d’analyse appelée «Profilage
des applications», qui permet d’établir
une topologie des applications sur base de
deux critères principaux, à savoir, la valeur
technologique et la valeur métier.
Sur base de ces critères, il est alors possible
de déduire l’avenir d’une application
existante parmi les options suivantes: retirer
l’application du service, la conserver, la
réécrire ou la moderniser.
Par exemple, une application à faible valeur
ajoutée pour le métier dont le socle technologique
est dépassé ne présente pas d’intérêt
pour être conservée. En revanche, une application
critique pour le métier et hébergée
sur une plateforme vieillissante doit être
considérée comme une application à migrer.
Quelle serait, pour vous, l’approche
optimale pour la modernisation d’applications?
Dans le parcours de modernisation d’une
application, deux principaux axes se dégagent,
l’implémentation d’architecture «microservices»
et l’utilisation de «containers».
L’architecture microservices est un mode
d’architecture qui structure une application
en un ensemble de services de petite
taille, faiblement couplés, centrés sur des
fonctions métier et pouvant être déployés
indépendamment les uns des autres. Les
principaux bénéfices sous-jacents à ce
découpage étant par conception: la flexibilité, le
passage à l’échelle, la productivité, l’isolement,
l’évolutivité et la réduction des temps de
développement.
La containerisation, quant à elle, contribue
à augmenter le niveau d’abstraction
entres les couches logicielles et systèmes
d’exploitation par la création de containers
autonomes contenant l’ensemble d’une
application ou de microservices ainsi que
leurs dépendances. Cette notion est très
importante car elle permet, en premier lieu,
de challenger les équipes de développement
pour fournir des containers éprouvés mais
également d’obtenir un véhicule fiable
pour les applications pouvant être déployé
facilement dans des environnements de
productions internes ou dans le cloud.
La combinaison de ces deux piliers
permet une transition efficace vers une
modernisation de l’architecture et des
applications tout en garantissant un passage
vers le monde du cloud en douceur.
Quels sont les changements majeurs en
termes de gestion des développements
et de la production?
Dans un premier temps et comme
abordé précédemment dans cet article, la
modernisation doit répondre à un besoin
de réduction des délais de livraison. La
méthodologie Agile prend alors tout son
sens avec ce qu’elle apporte en termes
de livraisons fréquentes mais aussi de
variations de périmètre. Elle permet
également la prise en charge dans des délais
très courts de changements ou de nouvelles
fonctionnalités devant être intégrés.
Dans un second temps, l’adoption de
principe de containerisation favorise la mise
en place des bonnes pratiques ‘DevOps’
qui permet de faire évoluer rapidement et
significativement les rôles et responsabilités
des équipes de développement et des
opérations. Cette évolution génère alors
une meilleure collaboration des équipes,
une diminution notable des risques et
une facilité de déploiement et de gestion
opérationnelle des applications.
Pour conclure, la modernisation: écueil
et complexité?
Bien au contraire, la clé de la réussite
découle d’une parfaite compréhension
de l’architecture système et de
l’architecture logicielle des applications
informatiques. En suivant un cadre
rigoureux d’analyse de l’existant, d’étude
des solutions technologiques adaptées et
d’implémentation dans les règles de l’art,
la modernisation d’applications devient une
étape enrichissante et stratégique dans la
vie de l’entreprise. n
Fujitsu
Parc d’Activités Capellen
89 C, rue Pafebruch
L-8308 Capellen
www.fujitsu.com
Un partenariat stratégique
de premier plan
Eltrona, câblo-opérateur luxembourgeois, reprend par voie de fusion les activités de l’entité
SFR-Coditel au Luxembourg détenue par Telenet, filiale de Telenet Group Holding NV
(Euronext Bruxelles: TNET). Cette fusion, accompagnée de l’émission de nouvelles actions en
faveur de Telenet, signe le partenariat stratégique entre les actionnaires d’Eltrona et Telenet.
En parallèle, le groupe Post Luxembourg, actionnaire depuis 1998 d’Eltrona, a décidé de céder
sa participation de 34% à Telenet. Les actionnaires d’Eltrona détiendront 50% +1 des actions
et Telenet 50% -1 de l’entité fusionnée.
“Eltrona reprend
les activités
de SFR-Coditel
au Luxembourg,
détenu
par Telenet”
Eltrona évolue ainsi en un câblo-opérateur
ayant une portée sur l’ensemble du territoire
luxembourgeois, ce qui lui permettra
d’être plus impactant sur un marché des
télécommunications très dynamique.
SFR-Coditel Luxembourg avait rejoint
le groupe Telenet en 2017, dans le cadre
de l’acquisition des activités SFR-Coditel
Belgique. La présente fusion implique
la disparition de la marque SFR au
Luxembourg, au profit de la marque Eltrona,
au plus tard le 30 juin de cette année. Après
une phase de migration et d’intégration, les
clientèles respectives d’Eltrona et de SFR-
Coditel bénéficieront toutes les deux d’une
nouvelle, large et unique gamme homogène
de services de télécommunications couvrant
l’ensemble du territoire.
L’opération doit être finalisée dans les
prochaines semaines et les parties œuvrent
pour que la fusion puisse être complétée en
début du mois d’avril. Les clients actuels de
SFR-Coditel recevront personnellement de
plus amples informations sur les démarches
à effectuer dans les jours et semaines à venir.
Paul Denzle CEO d’Eltrona: «Par cette
fusion, Eltrona consolide sa position au
Luxembourg et augmente sa compétitivité
sur le marché des télécommunications
du Grand-Duché. La convergence de
ressources ainsi que l’expertise de Telenet
et d’Eltrona permettront à cette dernière
de développer sa gamme de produits et
services et de répondre au mieux aux
besoins du marché luxembourgeois».
John Porter, CEO de Telenet: «Ce
partenariat stratégique représente une
solution idéale, tant pour Telenet que
pour Eltrona. Chaque partie possède des
compétences complémentaires et nous
sommes d’avis que leur combinaison
permettra de proposer une offre groupée
attractive de produits et de services de
télécommunications (télévision, internet,
téléphonie mobile) sur un marché
luxembourgeois en permanente évolution».
n
Communiqué par Eltrona et Telenet
52 LG
MARS 2020
BRÈVES COMMUNALES – SUD
PAR PIERRE BIRCK
DIPPACH
Les mBox sont des cages à vélos qui
permettent de garer une bicyclette
facilement et en sécurité. Elles sont
généralement situées à proximité des
transports en commun. Depuis peu,
la gare de Dippach-Reckange s’est
munie d’une mBox. Elle a pour objectif
de faciliter les correspondances entre
le vélo et les transports publics. Son
accès est possible en permanence.
Source: dippach.lu
BETTEMBOURG
La commission consultative communale
d’intégration et le service à
l’égalité des chances ont organisé une
soirée linguistique autour de la langue
luxembourgeoise le 4 mars dernier à
la brasserie du Centenaire. L’objectif
était d’organiser une rencontre
d’échange entre des personnes ayant
déjà des connaissances en la matière
et des coaches qui sont des bénévoles
luxembourgeois, en misant sur un
apprentissage pratique, dynamique et
convivial.
Source: bettembourg.lu
ESCH-SUR-ALZETTE
Le groupe Cactus et la ville d’Eschsur-Alzette
ont démarré les travaux
du nouveau centre multifonctionnel à
Esch/Lallange. Celui-ci accueillera un
supermarché, une galerie marchande,
un centre de fitness, une crèche ainsi
que des logements. La durée des
travaux est estimée à trois ans.
Source: administration.esch.lu
PÉTANGE
«Plogging: Pick up and run», c’est
le nom la course organisée le 1 er
mars dernier par la commission de
l’environnement de la commune de
Pétange, en collaboration avec le
Cercle Athlétique Red-Boys / U.A.
Pétange. Celle-ci avait pour but de
de récupérer les ordures au sein de la
commune tout en faisant du sport sur
un parcours d’environ cinq kilomètres.
La participation était gratuite.
Source: petange.lu
BETTEMBOURG
La quatrième édition de la foire «Deng Zukunft, Däi Wee» a eu
lieu le mercredi 19 février dernier au centre sportif et culturel
Beetebueerg. Organisée par les antennes locales pour jeunes, le
Service national de la jeunesse et le Point Info Jeunes Esch, cette
bourse aux informations est le rendez-vous phare pour les jeunes
du sud du pays qui souhaitent saisir les opportunités s’offrant à
eux. Nombreux sont les organismes qui se sont donnés rendezvous
pour conseiller, informer et soutenir les intéressés. Sur
plus de 35 stands d’information, les jeunes, ensemble avec
leurs parents, ont eu l’occasion d’entrer en contact direct avec
des représentants d’entreprises, des services d’orientation et
d’information ainsi que de la société civile.
Source: alj.lu
DIFFERDANGE
La commune de Differdange ne cesse de se développer. Les
derniers chiffres publiés le 31 janvier dernier indiquent qu’un
total de 27.388 habitants vivent dans la troisième ville du
Grand-Duché, soit 10.302 ménages.
Source: differdange.lu
SANEM
Le CIPA Résidence «op der Waassertrap» accueillera jusqu’au
31 mars prochain l’exposition «D’Liewen ass faarweg», avec les
tableaux des artistes Nicole Bertrang, Eurydice Duplay, Sabrina
Ernst, Cynthia Frantz, Rooble Muna, Feire Neima et Céline
Galaz. Les œuvres ont été créées dans l’atelier «Faarf Fleck» de
la Ligue HMC.
Source: suessem.lu
MONDERCANGE
Michel Martins et Marc Schramer ont récemment été
assermentés en tant que membre du nouveau conseil communal
de Mondercange. La cérémonie a eu lieu le mois dernier en
présence de Jeannot Furpass, bourgmestre de la commune.
Source: mondercange.lu
KAYL
L’administration de la nature et des
forêts a procédé à la fermeture de
deux chemins forestiers dans la
réserve naturelle «Leiffrächen». Cette
mesure est nécessaire pour établir des
lieux de repos pour l’alouette, faisant
partie intégrante de la conservation
des zones «Natura 2000». Les détours
prévus sont consultables en ligne sur
le site internet de la commune de Kayl.
Source: kayl.lu
MAMER
La commune de Mamer recherche des
citoyens et des citoyennes souhaitant
collaborer en tant que membre
au sein de certaines commissions
consultatives telles que celles dédiées
à la jeunesse, à l’inclusion sociale, à
l’égalité des chances, à la mobilité ou
encore à l’énergie et l’environnement.
Ils peuvent postuler par le biais d’un
formulaire disponible sur le site
internet de la commune.
Source: mamer.lu
ESCH-SUR-ALZETTE
Le mois dernier, le Judo Club Esch
a présenté son livre «Moments:
L’épopée du Judo Club Esch 1948-
2018» après plus de 70 années
d’existence. L’ouvrage retrace les
moments forts du club, son histoire
au sein de la Fédération et par
rapport aux autres clubs du pays,
sur 246 pages. Les judokas de la
ville totalisent notamment plus de 30
titres nationaux par équipe.
Source: citylife.esch.lu
ROESER
L’association «Cohabit’Age» est engagée
dans la promotion du logement
intergénérationnel. Son objectif est
d’organiser la cohabitation d’une personne
âgée disposant d’une chambre
libre et d’un jeune à la recherche
d’un logement ou d’un appartement.
L’initiative crée ainsi une cette situation
«gagnant-gagnant» pour les deux
générations qui se matérialise grâce aux
échanges. L’association a organisé une
soirée au Club Our Home de Roeser
afin d’expliquer les différents enjeux
d’une telle initiative en présence de
Xavier Iaru.
Source: agenda.roeser.lu
PProject shaped by BPI Real Estate & IKO Real Estate
WOOD SHAPERS RÉPOND À LA DEMANDE DE
DÉVELOPPEMENT D'ESPACES PLUS SAINS ET PLUS DURABLES
UNE MODERNISATION DE LA CONSTRUCTION EN BOIS
Wood Shapers, société de construction intégrale et de promotion immobilière créée en 2019, se concentre
sur les processus intégrés de conception et de construction durable en bois et matériaux préfabriqués.
En réformant l'industrie de la construction grâce à un processus intégré, Wood Shapers réalise plus
rapidement et plus efficacement des espaces plus agréables et plus sains.
UNE SOLUTION INTÉGRÉE
Pour être optimales, les constructions en bois préfabriquées nécessitent une conception spécifique. Wood
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réussite avec :
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intégrée de développement et de construction, durable et efficace, en bois et matériaux préfabriqués.
Personnes de contact au GDL : Arnaud Regout (CEO) - aregout@woodshapers.com
Philippe Zimmer (Business Developer Luxembourg) - pzimmer@woodshapers.com
54 LG
MARS 2020
Une stratégie de développement
en béton pour la Métropole du Fer
PAR ADELINE JACOB
Les projets qui doivent sortir de terre à Esch-sur-Alzette n’en
finissent plus de faire l’actualité. D’ouest en est et du nord au
sud, la Ville s’étend inexorablement sur ses dernières friches
industrielles pour offrir à ses résidents et visiteurs toutes
les facilités d’une métropole dynamique et évolutive. Tour
d’horizon avec Georges Mischo, bourgmestre de la seconde
ville du Grand-Duché.
Georges Mischo
Connecter les pôles
Eclatés en périphérie de la ville, ces nouveaux
quartiers n’ont pas l’ambition d’éclipser son
cœur historique. «En ce moment, notre
grand défi consiste à connecter différents
pôles, comme Belval, au centre-ville. La
nouvelle liaison cyclable directe entre ces
deux quartiers permettra de répondre à la
demande des étudiants, notamment, qui
souhaitent entrer plus facilement au cœur
de la ville. Cela vaudra également pour le
nouveau site d’Esch-Schifflange: il nous
faudra y prévoir la meilleure connexion
possible avec le centre. Je ne veux pas de
quartiers satellites qui mettraient en péril
les commerces du centre-ville», explique le
bourgmestre.
Les Terres Rouges en plein boom
«Nous menons effectivement une multitude
de projets urbains d’envergure», affirme
d’emblée le bourgmestre. «La conception
du nouveau quartier écologique Rout Lëns,
avec son école et ses quelques 1.400 unités
de logements qui accueilleront près de 3.500
habitants, est déjà en bonne voie alors que
le développement du quartier Belval arrivera
bientôt à son terme. Quant aux lots 6N et 7N
du quartier Wunnen am Park, ils finiront de
donner à Nonnewisen son nouveau visage.
L’accent y est mis sur la mixité: des maisons
de haut standard côtoieront des habitations
construites par le Fonds du Logement. Le
prochain projet sera la transformation de
l’ancienne aciérie d’Esch-Schifflange en un
«Quartier Alzette» qui accueillera 10.000
habitants, 125.000 m 2 de bureaux, trois écoles
primaires et un lycée. 30% des habitations
y seront proposées à coût modéré. Nous
allons également commencer les travaux
du nouveau centre multifonctionnel de
Lallange qui hébergera un supermarché
Cactus, une galerie marchande et des
logements. Le site abritera aussi un nouveau
hall sportif dédié aux activités comme les
arts martiaux, la boxe ou encore le tennis
de table. Le projet Lankelz accueillera lui
aussi des habitations, des commerces ainsi
qu’un autre hall sportif d’une capacité de
2.000 spectateurs. Enfin, nous venons de
nous engager dans la préfiguration de l’IBA
Alzette Belval, un projet de développement
urbain transfrontalier à long terme avec
la France. D’ici sept ans, une fois tous
ces projets terminés, la commune devrait
compter 50-55.000 habitants, contre 36.000
aujourd’hui», détaille Georges Mischo.
Revaloriser le centre-ville
Pour ce faire, les élus locaux prennent à
bras le corps le problème de la désertion
des centres-villes. Esch, qui fait partie des
cinq communes pilotes faisant l’objet d’une
réflexion plus approfondie dans le cadre de
la réalisation du futur cadastre commercial
national, s’efforce de redonner au cœur de
la ville tout son attrait. «Nous cherchons à
revaloriser non seulement les locaux, en y
installant des boutiques éphémères comme
au 119 rue de l’Alzette, mais aussi les rues
elles-mêmes via des mesures à court, moyen
et long termes. Nous avons par exemple
installé des illuminations plus performantes,
de la verdure ou des bancs colorés. Nous
avons également créé une «Info Fabrik»
qui regroupe les services manifestations, la
prospection économique, le City Tourist
Office et l’ORT Sud. Nous avons aussi dans
l’idée d’aménager des parklets. Ces mesures
sont le fruit d’un processus participatif
grâce auquel les citoyens ont pu exprimer
leurs attentes pour l’avenir», conclut
Georges Mischo. n
ENSEMBLE, ANTICIPONS
LES VICES DE CONSTRUCTION.
Luxcontrol agit pour une parfaite
conformité des bâtiments.
Contrôles, inspections, analyses et certifications. Chaque jour, nos collaborateurs
et nos clients s’engagent à assurer des constructions solides et conformes
pour le bien-être de tous leurs occupants.
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56 LG
MARS 2020
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
La digitalisation au
cœur du changement
Afin de casser l’image traditionnelle que le marché se fait
des bureaux de contrôle, Luxcontrol a décidé de profiter des
opportunités créées par la digitalisation pour fluidifier ses
processus et améliorer sa communication avec la clientèle
afin de la soutenir face aux nombreux défis que connait le
secteur de la construction. Marc Poncin et Yves Marchal tous
deux en charge de la direction opérationnelle construction et
industrie de Luxcontrol, nous parlent des améliorations que
l’entreprise a réalisées en interne et des nouveaux services
qu’elle propose à ses clients pour les épauler face aux défis
qu’ils doivent relever.
Luxcontrol dispose d’une nouvelle direction
opérationnelle depuis le 1 er janvier
dernier. Quels sont les changements
que cela implique en interne?
YM: En créant une direction opérationnelle
commune à Luxcontrol SA et Luxcontrol
asbl, nous avons voulu faciliter les échanges
entre les sociétés et les services ayant les
mêmes objectifs. Marc Poncin et moi-même
établissons ainsi une collaboration plus
étroite entre les deux entités ainsi qu’une
meilleure communication avec les clients qui
n’auront qu’une seule personne de contact
quelles que soient leurs demandes.
En tant qu’organisme de contrôle, nous
devons déterminer la conformité d’établissements
dits «classés» aux prescriptions,
règlementations et normes en vigueur. Une
suite d’échanges avec les clients est alors
nécessaire pour parvenir à la réception d’un
bâtiment conforme. La digitalisation aura
forcément un impact sur la fluidité et la
rapidité de nos échanges, notamment par
exemple quant à l’émission de nos rapports.
MP: Nous voulons simplifier les contrôles
sur chantier en les numérisant et par là même
simplifier notre suivi et la communication
avec tous les intervenants d’un projet. Les
bureaux comme le nôtre sont souvent vus
comme des organisations lentes et rigides.
Nous souhaitons changer cette image en
étant plus proactifs dans notre aide en amont
et en aval du contrôle pour contribuer au
suivi global de la qualité ou de la conformité
réglementaire des projets de nos clients.
Nous voulons nous positionner en tant que
partenaire et accompagnateur des clients
dans leurs projets en s’assurant d’un partage
des informations rapide, clair et complet.
YM: Nous travaillons également à la
digitalisation de la répartition des tâches.
A l’avenir, nous utiliserons par exemple la
maquette du BIM pour faire nos remarques et
observations. Sur cette plateforme sécurisée,
chaque intervenant dans le projet pourra
directement prendre connaissance des
remarques qui le concernent. De plus, nous
pourrons conserver dans la maquette tout
l’historique des remarques et modifications.
Quelles nouvelles prestations proposezvous
en réponse aux évolutions que
connait le secteur de la construction?
MP: Le principal défi que nous
rencontrons est la digitalisation. Il s’agit
d’un défi global qui peut se décliner en
différents changements dans la manière
d’appréhender un projet de construction
comme l’utilisation de l’outil BIM, la
complexification des bâtiments de plus en
plus connectés, l’industrie 4.0,… Il est à
noter la difficulté de trouver les bons profils
de collaborateurs pour suivre ces tendances.
Les réglementations en matière de performance
énergétique ont atteint leur maximum
et dans une suite logique, le monde de la
construction se penche à présent sur la
qualité des matériaux utilisés. Dans ce
cadre, une base de données de matériaux
permettant d’évaluer leurs conséquences
sur la santé des occupants est en cours
de constitution. Ceci, afin d’épauler les
particuliers, les promoteurs privés ou les
administrations publiques dans leurs choix.
Par ailleurs, les bâtiments deviennent de plus
en plus complexes et les prescriptions de l’ITM
que nous devons y faire respecter ne prennent
pas forcément en compte les cas exceptionnels.
Concernant la création de concepts incendies
par exemple, nous proposons de réaliser
des simulations d’évacuation par approche
performancielle. Il s’agit d’une simulation
numérique de l’évacuation d’un bâtiment
qui prouve que les dimensions des chemins
d’évacuation, des portes et des cages d’escalier
permettent l’évacuation des personnes dans les
temps exigés par la réglementation, même si
elles ne se conforment pas aux standards émis
par l’ITM. Dans la même idée, nous réalisons
également des calculs de désenfumage.
Quelles autres prestations rencontrent
un succès particulier?
YM: Nous proposons des prestations comme
la mise en place de plans d’évacuation et avons
également développé le volet de contrôle des
aires de jeux publiques et privées en créant, il
y a déjà neuf ans, le label «Sécher Spillplaz»
garantissant la sécurité des aires de jeux selon
les normes européennes. A ce titre, nous contrôlons
environ 1.600 aires de jeu par an.
Nous avons également de plus en plus
de demandes concernant le contrôle des
équipements sportifs dans les halls de
sport de communes par exemple. Nous
développons aussi des services dans le
contrôle du réseau de sprinklage existant
dans des bâtiments ou des parkings ayant
atteint un certain âge (Altanlageprüfung).
Cela consiste en l’inspection interne des
canalisations par endoscopie et ultrasons et
en un contrôle d’un échantillon de têtes de
sprinklage en laboratoire.
Quels sont les projets que concrétisera
Luxcontrol en 2020?
YM: L’automatisation de nos processus
internes et la fluidification de nos échanges
avec les clients est notre priorité. Cette
automatisation ira de l’offre de prix jusqu’à
la dernière réception d’une construction.
2020 sera également une année de
réorganisation chez Luxcontrol. Suite à
plusieurs départs en retraite, nous faisons
face à différents changements. En plus
de l’instauration d’une nouvelle direction
opérationnelle, notre administrateur
délégué a changé au 1 er février ainsi que la
direction administrative et financière. Une
nouvelle direction des ressources humaines
avait également été mise en place il y a
quelques temps. Ces changements dans la
direction apporteront de nouveaux points
de vue et redynamiseront nos processus. Il
s’agit d’une très bonne occasion de se doter
d’une nouvelle vision pour accompagner
les changements que connait le marché.
Pour accompagner ces nouveautés, nous
nous sommes dotés d’une nouvelle identité
visuelle et un nouveau site internet est en
création. Enfin, la construction de nos
nouveaux locaux à Belval devrait débuter
vers la fin de l’année. n
Yves Marchal et Marc Poncin
“L’automatisation
de nos processus
internes
et la fluidification
de nos échanges
avec les clients
est notre priorité”
Luxcontrol
1av. des Terres Rouges
L-4004 Esch/Alzette
info@luxcontrol.com
www.luxcontrol.com
58 LG
MARS 2020
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
Marinho Steel
étend son offre
Spécialisée dans le négoce de produits métallurgiques,
Marinho Steel a fêté son dixième anniversaire en janvier 2019.
Avec près d’une décennie d’expérience, Manuel Marinho,
gérant de la société, tire un bilan positif de l’ensemble de
son activité. L’entreprise ne compte pourtant pas s’arrêter
là et souhaite étendre son offre de services en misant sur
la construction modulaire et sur la sous-traitance de la
fabrication de structures métalliques et de serrurerie tels que
garde-corps, escaliers,…
Deux nouvelles offres…
L’arrivée progressive des constructions
modulaires a changé les approches de
plusieurs domaines et notamment celui de la
construction. «Nous sommes actuellement
en train de développer ce service pour
étendre nos activités et ces édifices
s’inscrivent dans un principe qui prend de
plus en plus d’ampleur: l’économie circulaire.
Elles présentent plusieurs avantages.
D’abord une construction modulaire coûte
relativement moins cher qu’un bâtiment en
construction traditionnelle. Puis, comme
son nom l’indique, elle est complètement
modulable, il est donc très facile de s’adapter
en fonction des demandes, sans parler de la
rapidité d’exécution et de montage. Enfin, le
fait d’être entièrement démontable permet
la réutilisation de tous ses matériaux et
matières premières pour une installation
future. En plus, nous constatons une
augmentation de la demande concernant
le modulable», explique Manuel Marinho,
gérant de la société.
Très souvent, ces ouvrages prennent la
forme de conteneurs et ils restent idéaux
pour les bâtiments qui doivent être réalisées
très rapidement comme des baraquements
de chantiers. «Ces structures clés en
main peuvent également servir pour bâtir
des crèches ou encore des écoles. Elles
permettent de répondre à tous types de
demandes».
Manuel Marinho tient à également à
évoquer un second volet important qui
contribuera au développement de son
entreprise: la sous-traitance et fabrication
de structures métalliques et de serrurerie
tels que des garde-corps etc. Cette activité
a déjà pris forme sur le terrain puisque la
société spécialisée dans le négoce de produits
métallurgiques a déjà réalisé des projets de
grande envergure au Luxembourg.
…et des activités historiques renforcées
Ces deux nouvelles activités reposent
sur l’acier, une matière première qui se
retrouve presque dans tous les produits
du quotidien. «Un fauteuil de bureau, un
caddie du supermarché, un ascenseur, la
structure d’un bâtiment, un panneau de
signalisation,… tout est en acier et ces
biens matériels sont pour beaucoup issus
de produits que nous vendons», indique
Manuel Marinho. Mais les extensions de son
offre n’ont été possibles qu’en renforçant
ses activités traditionnelles, dans un marché
à la fois local mais qui a réussi à s’étendre
et à s’implanter à l’échelle européenne: de
la France à l’Angleterre en passant par le
Portugal, les pays nordiques, la Suisse ou
encore l’Espagne. «Nos avantages et notre
ligne de conduite? Offrir les meilleurs
services aux professionnels, cela au meilleur
prix et dans les meilleurs délais», résume
Manuel Marinho.
Ses principaux produits se déclinent sous
trois formes. D’abord, les tubes en acier,
qui sont très souvent utilisés dans les
constructions et l’architecture, puisqu’ils
s’adaptent à quasiment tous les domaines…
pêle-mêle: sécurité dans les bâtiments,
machines agricoles, éclairage public ou
encore les rouleaux de manutention. «Les
poutrelles en acier représentent la deuxième
autre grande partie de notre catalogue.
Elles aussi sont destinées à la construction
métallique mais pas uniquement, car elles
s’adressent également à d’autres utilisations
comme les travaux d’étaiements ou les
travaux publics», détaille le gérant. Enfin,
Marinho Steel propose également des
tôles en qualités, formats et épaisseurs très
variées.
“L’économie
circulaire, un
principe qui prend
de plus en plus
d’ampleur”
Une adaptation à sa clientèle
En plus de ces trois produits phares,
Marinho Steel peut aussi fournir d’autres
matériaux tels que les laminés marchands, le
fil machine ou les produits refendus. «Nous
sommes très flexibles et nous attachons
une très grande importance aux différentes
demandes des clients en leur proposant
des produits prêts à l’emploi. Ils peuvent
directement être assemblés ou montés,
ce qui leur fait gagner du temps tout en
leur permettant de réaliser des économies
Marinho Steel Trading
10, rue de l’industrie
L-4991 Sanem
www.marinhosteel.com
Manuel Marinho
substantielles. Finalement, nous sommes
toujours à l’écoute des clients pour trouver
les solutions les plus adéquates».
Les collaborateurs de la société entretiennent
un contact permanent avec les
usines sidérurgiques et avec chacun de
leurs partenaires. Cette étroite relation
permet à Marinho Steel d’être sans cesse
informée des évolutions du secteur ou
de la qualité de telle ou telle matière. Et
pour cause, la société vise la proximité et
la compréhension des besoins spécifiques
d’une clientèle dense et variée. n
60 LG
MARS 2020
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
CLE et BPI Real Estate lancent
Wood Shapers, une entreprise
qui casse les codes de l’immobilier
Alors que le secteur du bâtiment reste encore responsable de 38% des émissions mondiales
de CO 2
, CLE (Groupe CFE Contracting) et BPI Real Estate ont décidé d’unir leurs forces
en fondant Wood Shapers. Cette joint-venture entend moderniser l’immobilier à travers le
développement de vastes projets de construction en bois et une approche holistique inédite
sur le marché Belux. Conçue pour porter ses projets de A à Z, la nouvelle entreprise maîtrise
toute la chaîne de valeur, de la conception à la promotion, en passant par le bureau d’étude et
la préfabrication des structures en bois.
Comme son nom l’indique, Wood Shapers
est spécialiste de la construction de
bâtiments composés principalement de bois
et d’alternatives hybrides. Ces matériaux
polyvalents conviennent à tous types de
projets, quelle que soit leur envergure.
Les technologies actuelles permettent de
réaliser des bâtiments de bois pouvant
culminer à 80 mètres, l’équivalent d’un
immeuble de 24 étages.
Un matériau durable qui absorbe le
CO 2
Alors que les matières premières traditionnelles
comme le béton se font de plus
en plus rares et que l’empreinte carbone des
bâtiments constitue un défi de taille, le bois
représente une réelle alternative durable.
Le recours à ce matériau participe d’ailleurs
à une gestion durable des forêts puisque
les arbres arrivés à maturité rejettent
progressivement le CO 2
qu’ils ont capté
pendant des années. Il est primordial de les
couper à ce moment précis afin d’en planter
de nouveaux qui stockeront à leur tour le
CO 2
. C’est ainsi que la construction bois
s’insère dans un véritable cercle vertueux.
De plus, le bois étant plus léger que le béton,
il nécessite moins de transport, réduisant
ainsi considérablement l’empreinte carbone
d’un bâtiment. Ce matériau offre également
une meilleure isolation thermique.
Des délais de construction réduits grâce
au principe du «Lego»
Wood Shapers travaille avec des pièces
préfabriquées, suivant la technique du
«Lego». «Ce principe facilite le processus de
construction proprement dit, ce qui permet
de réduire la durée du chantier de 20%. Il
en résulte un retour sur investissement plus
rapide mais aussi moins de désagréments
pour le voisinage du chantier. Grâce à
notre savoir-faire, nous pouvons également
rénover des bâtiments existants. Comme
le bois est 40% plus léger que le béton, des
étages peuvent être facilement ajoutés aux
infrastructures existantes pour augmenter
leur capacité. Nous pouvons ainsi répondre
à la pénurie de logements liée à la croissance
démographique», explique Philippe Zimmer,
Business Developer de Wood Shapers.
“Wood Shapers
entend être
un moteur
du changement”
Des espaces durables et sains
Cette constante augmentation de la
population amplifie les besoins en biens
immobiliers. C’est pourquoi le bois est une
solution d’avenir. «Le fonctionnement et la
productivité du secteur de la construction
n’ont presque pas évolué au cours des
50 dernières années. Pourtant, il y a une
prise de conscience générale de l’impact
social et environnemental de chaque
investissement. Il est donc temps de passer
à la vitesse supérieure et Wood Shapers
entend être un moteur du changement.
A l’image d’une startup, nous voulons
casser les codes de la construction en
repensant l’équilibre entre environnement,
bien-être des occupants et ingénierie»,
analyse Philippe Zimmer.
Effectivement, le bois est aussi bénéfique
pour notre bien-être que pour l’environnement.
De nombreuses études ont
démontré ses effets apaisants et positifs sur
la santé des habitants, notamment grâce
à la bonne qualité de l’air qui circule dans
les bâtiments en bois. La diminution du
délai de construction limite également les
désagréments des chantiers (bruit, poussière,
occupation du domaine public, etc.). Enfin,
la préfabrication réduit la pénibilité pour
les travailleurs et augmente la sécurité sur
chantier.
Un nouvel acteur disposant déjà d’une
solide expertise
Wood Shapers est le résultat d’une jointventure
entre CLE et BPI Real Estate, deux
acteurs-clés du secteur qui n’en sont pas
à leur coup d’essai et qui peuvent mettre à
profit des années d’expérience. BPI Real
Estate apportera son expertise dans la
conception, le développement immobilier
et la promotion, alors que CLE dispose des
capacités de gestion en entreprise générale
permettant la réalisation de constructions en
bois. Le groupe CFE a déjà démontré son
savoir-faire dans la rénovation de la Gare
Maritime à Bruxelles.
Wood Shapers et CLE sont quant à elles
désignées pour construire le futur siège
de La Bâloise au Grand-Duché pour BPI
Real Estate et IKO Real Estate ainsi que
36 maisons unifamiliales en bois au lieudit
Nonnewisen à Esch-sur-Alzette. Elle
participera également à la construction de
maisons jumelées au Domaine des Vignes
de Mertert. Déjà propriétaire d’un terrain à
Luxembourg-Ville, la jeune société entend
développer bien d’autres projets dans les
prochains mois. n
À propos de Wood Shapers
Wood Shapers Luxembourg, lancée fin
2019 par BPI Real Estate et CLE, reprend les
activités du Cluster CLEbois créé en 2018
(Construction bois au sein de CLE)
Forte des compétences de CLE en
construction/multitechniques et de BPI Real
Estate en promotion immobilière, Wood
Shapers est en mesure de gérer un projet
tout au long de son processus pour offrir une
solution Design & Build (clé en main) à ses
clients ou pour ses propres projets.
Son ambition: repenser le secteur de l’immobilier
en s’inscrivant dans une démarche
de développement durable à travers une
optimisation des processus de construction.
Wood Shapers se distingue notamment par
le développement de projets d’envergure
en bois, seul matériau capable de capter
du CO 2
.
En réformant l’industrie de la construction
grâce à un processus intégré, Wood
Shapers réalise plus rapidement et plus
efficacement des espaces durables,
agréables et sains.
Wood Shapers Luxembourg SA
Arnaud Regout
CEO Wood Shapers
aregout@woodshapers.com
Tél.: +352 691 787 001
Philippe Zimmer
Business Developer
Luxembourg Wood Shapers
pzimmer@woodshapers.com
Tél.: +352 691 446 585
62 LG
MARS 2020
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
Le bois, un matériaux
traditionnel innovant
PAR PIERRE BIRCK
Placé sous le prisme de la durabilité et de l’économie
circulaire, le bois représente bien plus qu’une alternative aux
matériaux de construction plus «classiques» dans le secteur
du bâtiment. Philippe Genot, Wood Cluster Manager chez
Luxinnovation, revient sur la palette de solutions viables et
écologiques qu’offre ce matériau dans la construction de la
ville de demain.
Le bois est un matériau utilisé depuis
la nuit des temps… pourquoi est-il
aujourd’hui présenté comme innovant?
De magnifiques et anciens bâtiments
en bois existent à travers le monde, déjà
conçus avec des techniques avancées
pour l’époque. Le bois n’a pas attendu les
imprimantes 3D pour se construire couche
après couche. Aujourd’hui, ce matériau
noble et ancestral est utilisé dans plusieurs
domaines, c’est ce qui le rend innovant, de
par la multiplicité de ses caractéristiques
et de ses propriétés. Citons, par exemple,
les procédés de thermo-traitement pour
changer sa structure, ou encore la biéconomie
des matériaux composites qui
est en plein développement. A cela s’ajoute
l’intelligence humaine, dont font preuve
les professionnels du secteur, qu’ils soient
au sein d’entreprises établies ou bien de
startups.
LG
MARS 2020
63
Quels sont ses avantages?
Le bois répond à l’ensemble des considérations
sociales, écologiques ou encore
technologiques qui touchent le domaine
de la construction. C’est aussi un matériau
renouvelable et naturel. Certains bois
transformés sont plus résistants que l’acier,
et, contrairement aux idées reçues, il est
également un très bon isolant thermique ainsi
qu’un matériau sécuritaire en cas d’incendie.
N’oublions pas que ce matériau joue un
rôle dans la lutte contre le changement
climatique à plus d’un titre puisqu’il
fixe du C0 2
et nécessite peu d’énergie
pour sa production et lors de la phase de
construction… d’où son côté «smart».
L’autre point important est la notion de
préfabrication. La phase de planification est
certes plus longue, car elle doit être précise
et très détaillée, mais la durée du chantier
est beaucoup plus courte. Les structures
sont en effet préfabriquées dans les
entreprises concernées, ensuite acheminées
sur le site et finalement installées en trois
semaines clés en main.
Une telle approche bouleverse-t-elle
l’industrie et les modes de travail des
entreprises? Quelles sont les technologies
utilisées?
Le matériau ne change pas en lui-même.
C’est la façon de l’utiliser qui est source
d’innovation et de remise en cause des
modèles existants, avec l’objectif de
parvenir à des chaînes de production plus
intelligentes et générant moins de pertes.
C’est pour cela que la notion d’industrie 4.0
est primordiale, permettant la mise en œuvre
de nouvelles techniques d’industrialisation
soutenues par la digitalisation.
En ce sens, l’utilisation du BIM (Building
Information Modeling) s’avère très intéressante
pour le volet ingénierie et économie
circulaire. Celui-ci permet notamment
de planifier la construction de manière très
précise, dans un seul fichier numérique
pour tous les acteurs concernés.
“Le bois a
une carte à jouer
car il revient
vers des systèmes
de construction
plus naturels”
En quoi le bois est-il particulièrement
adapté au principe d’économie circulaire?
Le concept d’économie circulaire correspond
parfaitement aux principaux objectifs
d’innovation suivis par les entreprises de la
filière bois, en optimisant les processus de
production et en limitant les pertes et les
déchets. Depuis son extraction de la forêt
jusqu’à sa forme finale, le bois peut être
commercialisé sous différentes formes et, en
fin d’utilisation, il peut revenir à la nature.
Durant tout son cycle d’utilisation, il peut
être transformé à plusieurs reprises: en bois
brut scié, en contreplaqué, en panneaux, en
papier jusqu’au bois pour l’énergie. L’idée
est alors de relier toutes ces utilisations
successives dans une optique durable et
logique. C’est donc l’ensemble de la chaîne
de valeur qui s’inscrit dans le concept
d’économie circulaire.
Quelle sera la place de la construction
en bois dans la ville de demain et quels
sont les projets phares qui misent sur ce
matériau actuellement?
Selon moi, une ville intelligente l’est
d’abord dans sa planification, dans le
choix des matériaux et leurs impacts sur
l’environnement. Le bois a une carte
à jouer car il revient vers des systèmes
de construction plus naturels et offre
davantage de flexibilité dans les bâtiments,
ainsi qu’une meilleure isolation.
Nous ne militons pas pour des modèles
100% bois, mais pour l’utiliser là où il
donne du sens. Aujourd’hui, les nombreuses
innovations et l’ingénierie ont par exemple
permis de créer des bâtiments qui peuvent
culminer jusqu’à 80 mètres de haut.
Concernant les projets, la première
«pierre» de l’école primaire de Hesperange
a été posée récemment. D’autres bâtiments
ont eu recours à ce matériau comme
l’Administration de la nature et des forêts
à Diekirch ou le lycée technique pour
professions de santé à Ettelbrück. Je
n’oublie pas non plus le vaste projet Elmen
qui prévoit 375 habitations en bois et
représente un très grand défi pour toutes
les entreprises.
Quels sont, justement, les futurs challenges
pour le Wood Cluster?
Ils sont nombreux! Notre mission principale
reste d’accompagner les entreprises dans
leurs démarches d’innovation, de soutenir
et de favoriser la diversification de la filière
de transformation du bois et de créer,
ou d’améliorer, des flux de produits bois
régionaux. Nous devons rester à l’écoute
des initiatives privées et publiques,
identifier les problèmes rencontrés par les
entreprises sur le terrain et orienter vers
les organismes et les acteurs en charge de
ces sujets, le tout dans une réelle approche
«bottom-up».
Nous allons travailler sur un «calendrier
bois coordonné», avec les principaux
acteurs et entreprises de la filière, ce qui
permettra de mettre, ensemble, l’accent sur
les points les plus importants à suivre.
Nous suivons aussi de près quelques projets
d’envergure, comme celui du label de
qualité «Holz vun Hei» avec le ministère
de l’Environnement, du Climat et du
Développement durable, ou bien celui du
Holzhaff, un marché régional pour le bois
d’œuvre de haute qualité, qui évoluera dans
une première phase vers une plateforme
digitale. n
64 LG
MARS 2020
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
Architectour.lu: ONEonONE
Située sur un coin d’îlot urbain complexe, l’architecture de ONEonONE permet de maximiser
la surface de bureaux tout en assurant une flexibilité maximale. ONEonONE est composé de
volumes en verre et métal qui sont superposés en quinconce. Cette optimisation ingénieuse
de l’espace intérieur offre une grande flexibilité pour l’aménagement de bureaux en
open space ou en cellules séparées. Stefan Hildebrandt, chef du projet au sein du bureau
Moreno Architecture & Associés, et Stefano Moreno, architecte concepteur et fondateur
de Moreno architecture, nous parlent de sa conception, réalisée en collaboration avec le bureau
d’études Boydens Luxembourg et InCA, Ingénieurs Conseils Associés.
Stefan Hildebrandt
Stefano Moreno
La forte identité architecturale et la
flexibilité des fonctionnalités font de cet
immeuble un projet novateur en accord
avec le tissu urbain existant et à l’image de
ce quartier vivant et dynamique de la Ville
de Luxembourg.
Comment avez-vous pensé la conception
architecturale de la réalisation?
Le bâtiment s’implante dans une parcelle
triangulaire bordée par deux rues et des
constructions existantes. Un soin particulier
a été donné à l’aménagement de l’espace
extérieur situé entre la route d’Esch – un
des principaux axes de Luxembourg – et
l’immeuble. Une bande de stationnement
public, un aménagement de trottoir
généreux ainsi qu’une bande de végétation
forment un passage confortable entre la
circulation urbaine et l’entrée du bâtiment.
Le bâtiment reprend les lignes majeures
des corniches ainsi que les alignements
des bâtiments adjacents. Un raccord architectonique
reprenant les lignes majeures
de corniche et du volume en retrait de la
résidence en mitoyenneté a déterminé les
alignements de façade côté route d’Esch.
Les contraintes de la parcelle ont guidé
la volumétrie du bâtiment. A savoir une
transposition de volumes afin de créer des
surfaces totalement exploitables.
Quels sont les aspects de sa conception
qui en font un élément incontournable du
paysage architectural luxembourgeois?
L’architecture des volumes entièrement
vitrés et transparents assure une visibilité
des utilisateurs et une ouverture vers le
contexte urbain. La façade double peau
en verre, le bardage métallique et l’acier
inox sont mis en œuvre avec une écriture
architecturale minimaliste aux lignes
épurées et dynamiques.
Quels ont été les défis techniques à
relever dans le cadre de ce projet?
La nécessité de soutenir les décalages en
saillie de ces volumes a conduit à placer les
descentes de charges verticales au niveau de
la façade, suivant la modulation de la trame
de 1,25 mètre (trame fonctionnelle pour
l’aménagement).
Du fait de sa légèreté et de sa souplesse,
seule une structure en acier permet
d’accompagner les ondulations de façade.
Le choix d’une structure métallique évite
l’usage de poteaux structurels derrière la
façade, dans les plateaux, ce qui dégage
un maximum de surface et permet un
aménagement intérieur ultra-flexible.
Autre atout, l’économie de linteaux en
façade laisse entrer un maximum de lumière
naturelle. En résulte 3.000 m 2 de bureaux
facilement aménageables, lumineux et
agréables à vivre. n
Article réalisé en partenariat avec l’OAI
et s’inscrivant dans une série destinée à
présenter les quatorze projets highlight
du Guide d’architecture contemporaine
du Luxembourg, Architectour.lu.
One on One, Moreno Architecture
One on One, Moreno Architecture
One on One, Moreno Architecture © Andrés Lejona
66 LG
MARS 2020
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
Architectour.lu:
immeuble Axento
Le bâtiment abrite plusieurs fonctions, dont une galerie
commerciale regroupant magasins et restaurants au rez-dechaussée
du grand atrium. Les bureaux sont situés aux étages.
La façade côté avenue est formée par un cadre reprenant
les dimensions du gabarit urbanistique prescrit à l’intérieur
duquel se définissent un espace urbain et un volume construit.
Sous la grande toiture couvrant l’espace urbain se glissent les
différents volumes formant le bâtiment. Arlette Schneiders,
architecte associée gérante du bureau Arlette Schneiders
Architectes, nous décrit ce projet conçu en collaboration avec
SIT-Lux et Milestone Consulting Engineers.
Arlette Schneiders
Concernant les espaces administratifs,
les bureaux se trouvent aux étages. La
surface des deux halls d’entrées avec
leurs circulations verticales est réduite
au minimum nécessaire afin de laisser un
maximum de surface aux commerces.
La façade côté avenue J.F. Kennedy devait
s’inscrire dans un gabarit théorique imposé
par le Fonds Kirchberg. Elle est formée par
un «cadre» reprenant les dimensions de ce
gabarit urbanistique prescrit, à l’intérieur
duquel se définit un espace urbain et un
volume construit. Elle est définie par une
grande toiture sous laquelle se glissent les
différents volumes formant l’ensemble
du bâtiment et englobant les différentes
fonctions commerciales et administratives.
Le bâtiment est composé par deux volumes:
le volume principal – se développant sur six
étages – côté avenue, avec sa forte présence
et son espace urbain extérieur sous le
débordement de la toiture, et le volume
secondaire – moins haut – qui se glisse
sous cette grande toiture. Il en résulte une
imbrication de volumes, laquelle permet de
réaliser le passage des six niveaux exigés côté
avenue J.F. Kennedy vers les cinq niveaux
permis côté arrière. L’imbrication des
volumes avec le marquage de la toiture du
volume secondaire à l’intérieur du volume
principal confère une échelle humaine au
bâtiment. L’effet de «bâtiment-bloc» est
évité.
Comment avez-vous pensé la conception
architecturale de la réalisation?
Le terrain du bâtiment Axento profite
d’une situation privilégiée, en raison de
son emplacement central sur le plateau
du Kirchberg face au centre commercial
Auchan. Le parti architectural du bâtiment
en tient fortement compte.
La conception du bâtiment effectuée en
2006 voulait conférer une forte identité à
cet édifice tout en renforçant ses liens avec
les constructions avoisinantes et surtout
avec le centre commercial afin de renforcer
la destination de centre vivant du Kirchberg
de part et d’autre de l’avenue.
Le bâtiment est composé par différents
espaces: l’espace commercial et les espaces
administratifs. La galerie commerciale
est un espace couvert et ouvert sur toute
la hauteur du bâtiment avec un éclairage
naturel zénithal. Les commerces couvrent
la majeure partie du rez-de-chaussée et ont
leurs vitrines aussi bien côté rue que côté
galerie commerciale.
Le béton vu est utilisé pour toutes les parois
pleines extérieures. La modulation du
coffrage est basée sur la trame constructive
de 125 cm du bâtiment, ainsi le module des
panneaux de coffrage est de 125 sur 250
cm. Les façades Nord-Est et Sud-Est ont
des meneaux en béton vu préfabriqué qui
rythment les bandeaux vitrés.
Les stores solaires en panneaux pliants
entourant le bloc central sous la toiture
haute sont réalisés en tôle aluminium
déployée anodisée teinte bronze. Les
proportions verticales de ces stores et la
continuité du matériau sur la hauteur de
quatre étages du bloc central confèrent
une élégance particulière à ce volume qui
apparait comme un joyau protégé par une
coquille en béton. n
Article réalisé en partenariat avec l’OAI
et s’inscrivant dans une série destinée à
présenter les quatorze projets highlight
du Guide d’architecture contemporaine
du Luxembourg, Architectour.lu.
Axento/ Arlette Schneiders Architectes
Axento/ Arlette Schneiders Architectes
Axento/ Arlette Schneiders Architectes
68 LG
MARS 2020
BRÈVES COMMUNALES – EST
PAR PIERRE BIRCK
BECH
Le dimanche 22 mars se déroulera
la 97 e édition du grand-prix François
Faber pour les juniors et masters ainsi
que le 33 e grand-prix OST-Manufactkur
pour les élites et les espoirs. Cette
course cycliste aura notamment lieu
dans la commune de Bech.
Source: bech.lu
REMICH
La commission de l’environnement
de la ville de Remich a organisé
plusieurs activités au début du mois,
du 3 au 7 mars dans le cadre du
grand nettoyage. Une exposition
«Antigaspi» était notamment visible au
centre scolaire et sportif Gewännchen,
suivie d’un grand nettoyage avec les
élèves de l’école primaire.
Source: visitremich.lu
GREVENMACHER
Le samedi 14 mars 2020 la Commission
forestière et de l’environnement de la
Ville de Grevenmacher a organisé une
action de nettoyage des lieux publics.
Les citoyens ont cordialement été invités
à communiquer leurs propositions et
objections relatives à la propreté publique
sur le territoire de la ville. Chaque requête
a été traitée individuellement et transmise
le cas échéant à l’organisateur de la
«Fréijoersbotz» (nettoyage de printemps).
Source: grevenmacher.lu
BEAUFORT
Le 15 mars dernier s’est organisé un
échange de semences végétales au Natur &
Geopark Mëllerdall. Les participants étaient
invités à amener leurs semences végétales
pour les échanger avec d’autres à une
condition: celles-ci doivent venir de leur
propre cultivation sans traitements, sans
pesticides et sans engrais artificiels. Steve
Schwartz du Kräizschouschteschgaart et
Frank Adams de Seed étaient notamment
sur place et ont livré divers conseils. Le 16
mai prochain la commune accueillera un
échange de plantes.
Source: beaufort.lu
BERDORF
L’Aquatower ouvrira ses portes le dimanche 22 mars dans
le cadre de la Journée mondiale de l’eau de 11h à 17h en
collaboration avec la Nature & Geopark Muller Valley. Cette
journée portes ouvertes comprendra une explication des
sources et des zones de protection, ainsi qu’une visite guidée
de l’exposition et de la conférence pour les enfants. Des
activités ludiques seront également de la partie tout au long de
l’événement.
Source: eventsinluxembourg.lu
ECHTERNACH
Des conseillers myenergy se sont déplacés à Echternach
dans le cadre de la semaine «myenergy at home» du 2 au 6
mars. Ils ont notamment délivré leurs conseils au sujet de
l’efficacité énergétique au niveau de l’installation de chauffage
ou de rénovation de logements avec l’utilisation d’énergies
renouvelables. Ce rendez-vous était gratuit et neutre.
Source: echternach.lu
MONDORF-LES-BAINS
«Königlich-Niederländische-Militärkapelle», c’est le nom du
concert qui s’est déroulé le 7 mars dernier au Casino 2000,
mettant à l’honneur la musique militaire royale «Johan Willem
Friso». Cet orchestre d’harmonie professionnel a été dirigé
par le Major Tijmen Botma, nommé à ce poste en 2013. Son
principal objectif est de rehausser l’éclat de cérémonies
officielles auxquelles assistent Sa Majesté le Roi, des chefs
d’Etats et des ambassadeurs, mais aussi de participer au
rayonnement de l’Armée de terre.
Source: eventsinluxembourg.lu
REMICH
Livres, Playmobil, Lego et une
multitude d’objets divers désirés par les
enfants se retrouveront pour le marché
aux puces pour enfants ce samedi 21
mars. Les petits marchands pourront
ainsi vendre leurs jouets ou vêtements
à d’autres. Ce marché, organisé par la
ville de Remich, prendra ses quartiers
sur la Place Dr F. Kons.
Source: visitremich.lu
GREVENMACHER
Une vente de bois aux enchères aura
lieu le 28 mars prochain au Potaschbierg
organisé par la Commission forestière
et de l’environnement de la Ville de
Grevenmacher. Elle se déroulera à 10h.
Source: grevenmacher.lu
WALDBILLIG
Le 24 mars prochain, l’association «aide
aux enfants handicapés du Grand-
Duché», organisera une collecte de
vieux vêtements au sein des localités
suivantes: Christnach, Freckeisen, Grundhof,
Haller, Müllerthal et Savelborn. Les
souliers et autres textiles sont également
admis.
Source: waldbillig.lu
MONDORF-LES-BAINS
Le conseil communal s’est réuni ce
lundi 24 février pour délibérer sur
plusieurs points. Il était notamment
question de la communication des
budgets redressés rectifiés, le plan
pluriannuel financier ou encore la
création de poste pour les besoins du
service technique communal.
Source: mondorf-les-bains.lu
JUNGLINSTER
Le mois de mars est synonyme de
printemps et donc de balades à
l’extérieur. Le «Club Senior An der
Loupescht» organise depuis le 4 mars
dernier, des promenades en forêt
chaque mercredi et dédiées aux seniors.
Le temps passé dans la forêt sans
aucun effort physique ou intellectuel,
augmente la vitalité, favorise la santé
et contribue au bien-être. Les effets
curatifs de la forêt réduisent le stress et
activent le système immunitaire.
Source: eventsinluxembourg.lu
NEUES
BÜROGEBÄUDE
STEFFEN
HOLZBAU
steffen-holzbau.lu
Steffen Holzbau S.A.
13, rue de Flaxweiler
L-6776 Grevenmacher
T +352 719686-0
info@steffen-holzbau.lu
Léon Gloden
Grevenmacher mise
sur le «Miseler Way of Life»
Située entre la Moselle et le vignoble, Grevenmacher entend
conserver son historique rural tout en développant les
avantages d’une ville moderne. Léon Gloden, bourgmestre,
présente les grandes lignes du plan d’aménagement général
de sa commune ainsi que ses futures étapes d’extension.
Comment s’articule le plan d’aménagement
général de Grevenmacher et en
quoi sa création était-elle nécessaire?
Le plan d’aménagement général (PAG)
en vigueur dans la Ville de Grevenmacher
date de l’année 2006. Donc la nécessité
de revoir le PAG s’imposait. Dans le
cadre de l’élaboration du nouveau PAG,
les citoyens ont été impliqués via des
workshops lors desquels une analyse de
l’état actuel des atouts et des faiblesses de
la Ville de Grevenmacher a été dressée.
Les participants ont ensuite soumis des
propositions concrètes. En outre, les
membres du conseil communal ainsi que les
membres de la Commission des bâtisses ont
été activement impliqués dans l’élaboration
du plan d’aménagement général. De
nombreuses propositions ont été incluses
dans le cadre des travaux relatifs au nouveau
plan d’aménagement général.
La procédure d’adoption du projet de
refonte du PAG a été engagée par décision
du conseil communal en date du 4 juin
2019. Comme tout plan d’aménagement
général, le nôtre fixe l’évolution de la
Ville de Grevenmacher. D’une part, la
taille de notre ville, à savoir 16,48 km², et
sa situation géographique ne permettent
pas d’extensions importantes du périmètre
d’agglomération car elle est entourée
par la Moselle et les vignobles. D’autre
part, la Ville de Grevenmacher occupe
un rôle majeur dans la région en tant que
centre d’attractivité régional. Le défi est
ainsi de concilier la qualité de vie avec un
potentiel de croissance démographique et
économique durable.
Quelles sont les grandes lignes à suivre
et quels sont les défis auxquels votre
plan directeur devra répondre?
Il a notamment été retenu que le centre
même de la localité de Grevenmacher reste
destiné à des commerces ou services de
proximité, y inclus les antennes régionales
des administrations publiques, ainsi qu’à
l’habitat.
La localité du Potaschberg est quant à
elle exclusivement destinée à accueillir
des entreprises industrielles, artisanales
et commerciales ainsi que des bureaux.
Quant aux commerces de détail, ils devront
exclusivement s’installer au centre-ville.
Le nouveau PAG tient compte du PAP
actuellement en cours «Unter dem
Pietert», du PAP “Paradäis”, ainsi que des
parcelles constructibles au centre et dans les
autres quartiers.
Quels seront les futurs projets à court et
long termes?
A court terme, notamment avec les projets
de la SNHBM “Réngmauer” et du Fonds du
Logement au carrefour “Kahlenberg”, mais
également en comptabilisant les terrains
directement constructibles, nous pourrions
accueillir 275 habitants supplémentaires.
Avec une population actuelle de 4.933
habitants (dont 84 nationalités), notre Ville
dépassera alors, pour la première fois dans
son histoire, le cap des 5.000 habitants.
A long terme, sur base du nouveau PAG,
nous pourrions compter environ 5.600
habitants et accueillir entre 2.500 à 3.000
LG
MARS 2020 71
nouveaux emplois surtout au Potaschberg.
Dès lors, il est primordial de revoir les
flux de trafic et d’assurer une amélioration
sensible des transports publics. Un premier
pas fut la mise en place d’un city bus. Au
vu de notre future évolution, la gare de
Wecker sise sur le territoire de la commune
de Biwer devra se voir attribuer une plus
grande importance.
“Dépasser le cap
des 5.000 habitants”
Quelles sont les implications de ce plan
directeur sur les politiques communales?
Il va de soi que dans le cadre de la régionalisation
de notre pays, c’est-à-dire d’une
décentralisation des services publics, nous
souhaitons maintenir les antennes des diverses
administrations publiques. Dans ce cadre, un
nouveau projet immobilier regroupant les
services étatiques régionaux à Grevenmacher
est en vue. Une piscine couverte pourra
même y être intégrée. Les infrastructures
publiques doivent suivre l’évolution. C’est
dans cette perspective que nous avons défini
plusieurs zones d’infrastructures publiques
aussi bien au centre-ville que dans les quartiers
périphériques.
Promouvant une politique de logement
dans une perspective de quartiers mixtes,
plusieurs schémas directeurs ont été
élaborés pour l’urbanisation de parcelles
répondant à cet objectif qui doit s’inscrire
dans un développement durable.
Finalement, fiers de son ADN culturel et
sportif, nous sommes en train de construire
quelques nouvelles infrastructures sportives,
comme un parcours de fitness qui se situera
près de la piscine, ainsi qu’un nouveau centre
culturel. Le but est que notre commune
continue à bénéficier des avantages d’une
ville tout en maintenant la qualité de vie et le
charme d’une ville d’un milieu rural. L’ADN
de notre PAG est le «Miseler Way of life» 1 . n
1 Le mode de vie mosellan
72 LG
MARS 2020
MOBILITÉ
LG
MARS 2020
73
MAN, une nouvelle
génération de camions
Le 10 février dernier, la ville de Bilbao a accueilli l’événement MAN Truck&Bus, l’occasion
pour la marque allemande 1 de présenter sa nouvelle génération de camions déclinée en
quatre segments: MAN TGX, TGS, TGM et TGL. Devant un auditoire de 700 personnes,
MAN Truck pose un nouveau regard sur l’environnement des conducteurs et les systèmes de
connectivité et d’assistance à la conduite, avec le souci de réduire de 8% la consommation en
carburant. Le constructeur transpose ainsi la notion de ‘’Symplifying Business’’ à sa nouvelle
génération de camions.
Accompagner les mutations du secteur
du transport
Aujourd’hui, le secteur du transport est
confronté à de nouveaux défis à relever dans
les 20 prochaines années. Les volumes de
transport au sein de l’Union européenne
devraient augmenter de 40%. Parallèlement,
les dispositions légales relatives à la
réduction des émissions de CO 2
prévoient
une diminution des émissions de gaz à effet
de serre de 30% à l’horizon 2030. A ce défi
écologique de taille s’ajoute la pénurie de
conducteurs. Selon les statistiques actuelles,
223.000 postes de conducteurs professionnels
seront à pourvoir dans les deux prochaines
années en Europe. De plus, la digitalisation
toujours plus vaste de l’ensemble des
processus logistiques augmente les coûts à la
charge des transporteurs.
Dans ce contexte, «nos clients attendent de
nous, à juste titre, que nous leur apportions
des réponses à ces questions» déclare le
président du directoire de MAN, Joachim
Drees. Pour soulager les transporteurs
et chauffeurs dans leurs missions et
ainsi simplifier le travail au quotidien,
MAN a axé sa nouvelle réflexion sur des
thématiques telles que l’environnement de
travail du chauffeur, l’efficacité du véhicule
et la fiabilité de sa capacité opérationnelle,
ainsi que sur un partenariat solide avec ses
clients.
Chauffeurs et clients au cœur de toutes
les attentions
La réussite économique d’une entreprise
de transport dépend de l’engagement et de
la satisfaction du conducteur. La nouvelle
génération de camions MAN mise sur la
convivialité, une ergonomie optimale, une
assistance des applications numériques
et, surtout, un espace de vie idéal, de
multiples rangements et un excellent
confort de sommeil. Pour cela, MAN
Truck a intégré simultanément l’expertise
et les commentaires des chauffeurs
et entrepreneurs tout au long de son
processus de développement. Les systèmes
modernes d’assistance à la conduite, tels
que le tout nouvel assistant de changement
de direction, l’assistant de conduite en
embouteillage et l’assistant de changement
de voie LCA, soulagent le chauffeur et
veillent à garantir une sécurité accrue sur
les routes. Parallèlement, pour atténuer
les coûts qui pèsent sur les transporteurs
et réduire les émissions polluantes, la
nouvelle génération de moteurs Euro 6d,
couplée à l’électronique et des améliorations
aérodynamiques, apporte tout son potentiel.
Les nouveaux camions MAN économisent
8% de carburant par rapport à la version
précédente, générant ainsi un net recul
des émissions de CO 2
. De plus, la gestion
numérique de la maintenance permet de
réduire les coûts d’exploitation et garantit
une meilleure gestion de la flotte roulante.
La nouvelle génération de camions MAN
est le projet le plus ambitieux amorcé
depuis une vingtaine d’années. L’entreprise
allemande n’a pas lésiné sur les moyens
pour répondre aux attentes de sa clientèle
sans pour autant négliger les impératifs
d’ordre environnemental. Les chiffres sont
éloquents: le projet a nécessité 12 millions
d’heures de travail cumulées, 4 millions de
kilomètres tests, près de 3 millions de lignes
de codes logiciels écrites et l’implication
directe de 2.100 collaborateurs. n
“L’exigence de la
nouvelle génération
de camions MAN
“Simply my truck’’,
n’est pas seulement
un slogan; il s’agit
également d’une base
de développement
solide”
1 Avec un chiffre d’affaires annuel d’environ
11 milliards d’euros (2018), MAN
Truck&Bus compte parmi les principaux
constructeurs de véhicules utilitaires et
fournisseurs de solutions de transport
européens. La compagnie emploie plus de
36.000 personnes dans le monde.
74 LG
MARS 2020
BRÈVES COMMUNALES – NORD
PAR PIERRE BIRCK
DIEKIRCH
Le 7 mars dernier, la commune a organisé
un fauchage d’une prairie avec orchidées
pour favoriser leur pousse et développer
la biodiversité. Ce chantier nature a eu
lieu au Botterweck beim Herrenbierg et a
été initié par l’association natur & ëmwelt
Nordstad.
Source: diekirch.lu
CLERVAUX
La mise en œuvre du projet «Réaménagement
du parking Benelux» a débuté
le 12 février, entrainant une indisponibilité
de stationnement. En raison
du chantier, l’arrêt de bus Clervaux-Parc
a été supprimé. Il est remplacé par l’arrêt
Clervaux-Place Benelux. Les lignes
de bus concernées sont les 645, 647,
677 et 680. Ces travaux poursuivent
la perspective Masterplan qui vise
à revitaliser le centre de la ville. Ce
nouveau parking créera de nouvelles
opportunités de stationnement.
Source: clervaux.lu
ELL
Le centre «Camille Ney» a accueilli
le départ de la 26 e randonnée VTT
ainsi que la 7 e édition de la marche
populaire IVV ce dimanche 16 février.
Quatre parcours ont été proposés
pour les fervents disciples de la petite
reine. Quant aux amateurs de marche,
ils ont eu le choix entre deux parcours
(6 et 12 kilomètres). L’événement a
été organisé par le Sporting Club Ell,
Le Cycliste 23 Tétange et les Amis
marcheurs de la Haute-Sûre Rombach.
Source: ell.lu
SCHIEREN
Les conseils communaux de Bettendorf,
Diekirch, Erpeldange-sur-Sûre, Ettelbruck
et Schieren souhaitent discuter
d’une éventuelle fusion. Les communes
citées invitent leurs habitants à s’inscrire
au conseil citoyen «Nordstadt-Fusion»
jusqu’au 15 mars afin d’accompagner
la consultation publique à ce sujet. Ce
conseil siègera pour la première fois
début avril.
Source: nordstadt.lu
PUTSCHEID
L’asbl «aide aux enfants handicapés du Grand-Duché»
organisera un ramassage de vieux vêtements dans la commune
de Putscheid et toutes ses localités à savoir Bivels, Gralingen,
Merscheid, Nachtmanderscheid, Stolzembourg et Weiler, le
mardi 31 mars prochain. Les citoyens souhaitant participer
sont priés de déposer les sacs de vêtements, souliers et autres
textiles, le jour-même sur le trottoir. L’association rappelle
également qu’il est possible de donner les vieux vêtements tout
au long de l’année dans les containers blancs mis à disposition.
Source: putscheid.lu
ETTELBRUCK
Le Club Senior Nordstad organisera dans ses locaux une
consultation informatique le 23 mars prochain de 9h à 12h. Il
sera possible d’amener un ordinateur portable, un notebook
ou encore un téléphone portable si certaines de leurs
applications rencontrent des problèmes mineurs. Il suffit de
prendre rendez-vous pour que les bénévoles puissent aider
les demandeurs.
Source: ettelbruck.lu
VIANDEN
L’administration communale de Vianden a publié un état des
lieux de son budget pour l’année en cours suite au conseil
communal du 14 février dernier. Il apparait que Vianden a
un excédent au niveau de l’ordinaire de 3.6 millions d’euros,
ainsi qu’un endettement assez faible: 1.231 euros de dette
par habitant. Les élus ont notamment présenté la structure du
budget pour 2020. L’ensemble des chiffres est disponible sur
le site internet de la commune.
Source: vianden.lu
REDANGE
Une réunion d’information «Wandpark
Kanton Rédien» a été organisée dans le
Atert Lycée Réiden, le 2 mars dernier.
Celle-ci entre dans le cadre du projet
éolien régional actuellement en phase
de planification sur le territoire des
communes de Rambrouch, Redange
et Ell. Les participants ont pu présenter
les différentes études techniques du
projet, ainsi que ses incidences sur
l’environnement, qu’elles soient pour
l’humain ou la nature.
Source: rambrouch.lu
PARC HOSINGEN
Le bureau de la population, ainsi que
la recette communale, étendent leur
possibilité de paiement. Depuis le
mois dernier, ils acceptent en effet les
paiements par carte bancaire (V-Pay).
Source: hosingen.lu
ERPELDANGE-SUR-SÛRE
La commission de l’environnement de
l’administration communale organisera
un grand nettoyage de printemps ce
samedi 21 mars. Les enfants de l’école
seront notamment invités à participer à
cet événement.
Source: erpeldange.lu
RAMBROUCH
Il y a peu de temps encore, le bus de
la ligne 7 arrivait régulièrement en
retard à l’école. Pour y remédier, le
collège échevinal s’est vu obligé de
s’adapter à la situation en établissant
de nouveaux horaires de bus. Seuls
les trajets «aller» sont concernés, les
retours, eux, restent inchangés. Cette
ligne relie Hostert à Koetschette. Ces
horaires sont entrés en vigueur depuis
le 24 février dernier et sont valables
pour le reste de l’année scolaire. Pour
plus d’informations, rendez-vous sur
le site internet de la commune.
Source: rambrouch.lu
ETTELBRUCK
Les commerçants d’Ettelbruck ne
dérogeront pas à la règle cette année
en organisant le traditionnel shopping
de printemps le dimanche 29 mars
prochain pour découvrir les nouvelles
tendances. Les commerces seront
ouverts de 14h à 18h.
Source: ettelbruck.lu
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76 LG
MARS 2020
Schifflange table
sur les bancs de l’école
et de l’encadrement parascolaire
Petite en superficie, Schifflange n’en est pas moins densément
peuplée. Avec près de 12.000 habitants sur 7,71km 2 , la
commune semble arriver à «ses limites de développement
pur», d’où la nécessité d’entamer une réflexion de fond sur
son accroissement. Discussion avec Paul Weimerskirch,
bourgmestre à la barre d’une vaste refonte des infrastructures,
de l’organisation scolaire et de l’encadrement socio-éducatif
dans la commune.
Paul Weimerskirch
spécialisés en la matière. Finalement, notre
idée est de rapprocher éducation formelle et
non formelle pour offrir un service intégré
d’éducation fondamentale et d’encadrement
périscolaire. Ainsi, il ne s’agit pas uniquement
de répondre à une demande d’infrastructures
mais de mener deux processus qui vont de pair:
d’une part, rattraper le déficit infrastructurel
et, d’autre part, réorganiser significativement
les écoles et leur adjoindre des services de
maisons relais. La réponse à notre problème
d’accueil va donc au-delà de la construction
d’un nouvel établissement scolaire. Ainsi,
plutôt que d’avoir trois (ou quatre) écoles et
une maison relais, nous aurons, à l’avenir,
quatre «Bildungshäuser», des centres intégrés
d’éducation fondamentale et périscolaire.
Ceci nécessite de mener quatre projets de
front et à court terme, ce qui représente un
défi majeur pour la commune de Schifflange,
tant en terme d’objectifs que de moyens
pour les mettre en œuvre», explique le
bourgmestre.
Genèse d’un plan sans précédent
C’est en mai 2018, dans un contexte sociodémographique
en pleine évolution, que le
conseil communal de Schifflange a porté à
l’ordre du jour l’analyse de ses infrastructures
et l’aménagement de son territoire. Depuis
lors, élus locaux et citoyens travaillent
ensemble, dans un processus participatif avec
l’ensemble des parties prenantes, à la mise en
œuvre d’un masterplan pour leur commune.
Les questions sont nombreuses: quels sont
les défis que rencontre la commune? de quoi
a-t-elle besoin? à quel moment? dans quel
quartier? avec quels moyens?
L’analyse révèlera un manque criant d’infrastructures
scolaires et périscolaires. La
commune, qui dispose actuellement de trois
écoles et d’une maison relais relativement
décentralisée, a atteint ses limites en termes
d’accueil. Elle se lance alors dans l’élaboration
d’un masterplan pour l’éducation formelle et
non formelle en octobre 2018 et devient l’une
des premières communes luxembourgeoises
à se lancer dans une réorganisation de cette
ampleur, intégrant pédagogie, organisation,
fonctionnement et infrastructures tout en
veillant aux recommandations du ministère
de l’Education nationale et de la Jeunesse.
Développement d’un concept intégré
«Nous avons profité de cette discussion pour
mener une réflexion sur les infrastructures
mais aussi, en premier lieu, sur l’organisation
scolaire et la philosophie pédagogique.
Nous avons mis en place des groupes de
travail, composés notamment d’éducateurs
et d’enseignants, chargés de déterminer les
besoins pédagogiques futurs sur les différents
sites. Ces besoins ont ensuite été déclinés en
concepts fonctionnels avec des architectes
Mise en œuvre exigeante
En effet, cette refonte nécessite et engendre
à la fois des besoins d’investissements,
d’assainissements, de constructions, voire,
dans certains cas, de délocalisations d’enfants
temporaires. «Le masterplan est organisationnel
en premier lieu, même s’il va se
matérialiser à travers des murs, et nécessite
donc une gestion du changement. Celleci
passe par une communication et des
discussions proactives avec l’ensemble
des parties prenantes mais aussi par une
redéfinition de certains ressorts scolaires et
une coopération nouvelle entre les enseignants
des trois écoles et les éducateurs de la maison
relais», développe Paul Weimerskirch.
La commune s’est dotée d’un programme
de mise en œuvre intensif devant lui
permettre d’atteindre ses objectifs politiques,
administratifs et techniques endéans un
minimum de temps pour alléger au maximum
le processus. La fin de l’année verra se
concrétiser les premières solutions transitoires
et les constructions en tant que telles sont
programmées pour 2021-2022. L’objectif:
finaliser ce projet d’envergure en 2023. n
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78 LG
MARS 2020
“Ech am räiche Lëtzebuerg
kee Recht fir opzeginn”
Wéi all Joer proposéiert de Cercle de Coopération eng Rei
vu kuerzen Artikelen iwwer d’ONGDen. Dëst Joer wëlle mer
iech mat e puer Stéchwierder d’Leit virstellen déi sech all Dag
fir eng besser Welt asetzen. Mir stelle vir: Patrick Krãnipî
Godar, Responsable de projets an Administrateur délégué bei
der ONGD “Partage.lu”
Austausch mat de Xerente-Indios am brasilianesche Legalamazonien
Besonnesch d’Beispill vun der Schwëster
Karoline Mayer an de Slums vu Santiago
de Chile an de João Geisen a Brasilien
an hir Engagementer hei zu Lëtzebuerg
an a Latäinamerika hu mech betraff – déi
Ongerechtegkeet, deemools scho verbonne
mat der Respektlosegkeet vis-à-vis vun
Natur an Ëmwelt. Eng Grupp SchülerInnen
hunn deemools d’ONGD Jugend Deelt
gegrënnt. No mengem Brasilienasaz deen
ech mat Ënnerstëtzung vun Eng Bréck mat
Latäinamerika realiséiere konnt, hunn ech
mech bei Bridderlech Deelen, haut Partage.
lu engagéiert.
Motivatioun
© CIMI 2019
“Ech ginn ëmmer erëm motivéiert vun de
Mënschen an Afrika, Asien a Latäinamerika
vun deenen ech léieren duerf. Wa si
de Courage hunn géint Aarmut an
Ongerechtegkeet ze kämpfen, hunn ech am
räiche Lëtzebuerg kee Recht fir opzeginn.
Virun allem stäerkt mech mäi chrëschtleche
Glawen a fuerdert mech eraus: Nächsteléift
konkret ass fir mech net ëmmer evident,
mee eng Fuerderung där ech mech stelle
muss. Eng gewësse Romantiséierung vum
Aarmen an eng Iwwerschätzung vun der
eegener Motivatioun halen awer am Laf
vun der Zäit der Realitéit net stand”.
Jugend
“Ech wollt als Kand Geeschtleche ginn
an hunn en Theologiestudium an der
Schwäiz an a Brasilien absolvéiert. Et war
de Kontakt mat der latäinamerikanescher
Befreiungstheologie a meng Erfarunge mat
indigene Vëlker am Amazonas déi mech op
de Wee vun engem sozialen Engagement
bruecht hunn. Déi éischt Beruffung huet
mir gehollef, de Mënsch ganzheetlech
ze gesinn, an en “Aarmen” net op seng
Probleemer ze reduzéieren. D’Dignitéit
vum Mënsch huet mat senger kierperlecher,
moralescher a séileger Ganzheet ze dinn”.
Impakt
“D’Gefill, datt d’Aarbecht vun eise
PartnerInnen en Impakt huet, hunn ech
ëmmer erëm. Do stinn ech jo hannendru
mat de wéinege Mëttelen déi mir zur
Verfügung stinn, meeschtens jo just Geld,
heiansdo méi. D’ASTM, Caritas a partage.
lu hunn et fäerdeg bruecht datt an der
Chamber d’Konventioun ILO 169 zum
Schutz vun den indigene Vëlker ratifizéiert
ginn ass. Duerno hunn eis indigeen Partner
a Brasilie gefeiert a sech gestäerkt gefillt –
“contre vents et marées”. Jo, esou en Impakt
ass ëmmer immens dynamiséierend”. n
ONGD
Déi éischt déi mech drop bruecht hunn war
d’ONGD Chiles Kinder, haut Niños de
la Tierra, zu Beetebuerg an de 70 er Joren.
Fir méi Informatioun: www.partage.lu
4.091
logements mis
sur le marché
Empfänken, logéieren
a begleeden
1.937
unités destinées
à la location
1.670
unités destinées
à la vente
484
unités réalisées
pour l’État et les institutions
80 LG
1 RE PUBLICATION - LG 223 JUIN 2019
PORTRAIT
Un accent belge dans la «voix
de l’industrie luxembourgeoise»
PAR ADELINE JACOB
Michèle Detaille a vécu deux vies, l’une scandée par la res publica, l’autre marquée par son goût
pour l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, en prenant la présidence de la Fédération des Industriels
Luxembourgeois (FEDIL), elle marie ses deux passions. Cette femme pionnière et audacieuse,
taillée pour la fonction, se dévoile.
Michèle Detaille grandit dans les Ardennes
belges qui ont inspiré les poèmes de Paul
Verlaine, là où «les villages de pierre
ardoisière aux toits bleus ont leur pacage
et leur labourage autour d’eux». Son père
possède un élevage de bovins et travaille
dans le commerce de bétail, dans l’actuelle
commune de Vaux-sur-Sûre. La petite fille
fréquente une petite école de village et
compte parmi les bons élèves, jusqu’à ce
qu’arrivent les turbulences de l’adolescence.
Son passage dans le secondaire sera plutôt
chahuté et elle terminera ses humanités
non sans quelques difficultés. C’est qu’audelà
des livres de classe, elle se passionne
pour l’histoire, l’actualité, la lecture et aime
à se perdre dans les musées. Sur sa table de
chevet, entre deux romans, ont défilé de
nombreuses biographies de personnages
historiques. La jeune fille devient très vite
incollable sur Charles de Gaulle, Napoléon,
Louis XIV ou encore Léopold II.
Le libéralisme en héritage
Son attirance pour la politique se dessine à
la même période. Tant du côté maternel que
paternel, plusieurs membres de la famille
occupent diverses fonctions politiques à
l’échelle locale. C’est donc forcément un
sujet qui pimente les discussions autour
du repas du soir. Dans la famille Detaille,
c’est le libéralisme qui régale les esprits,
une doctrine économique et politique que
l’adolescente reçoit presque en héritage.
Venu le temps de choisir sa voie, c’est tout
naturellement que Michèle Detaille opte
pour une licence en sciences politiques à
l’Université catholique de Louvain (UCL).
Un choix de cœur teinté de pragmatisme:
le cursus n’est pas exagérément exigeant et
lui permet de s’épanouir dans sa vie sociale.
Lorsqu’elle ne fréquente pas les auditoires,
l’étudiante s’autorise de petites escapades
à Paris avec ses amis, s’évade au théâtre
ou fréquente les expositions. Malgré ce
besoin d’évasion, elle gardera un lien
particulier avec son Alma Mater puisqu’elle
deviendra, en 2015, membre du conseil
d’administration de l’UCL.
“La fonction
de député ne
me convenait pas
parce qu’elle
ne me permettait
pas d’être
dans l’action”
Le milieu académique fascine l’entrepreneure:
«Je suis à la fois très admirative
et très impressionnée par ces gens qui font
évoluer la science, la culture, l’histoire,
l’analyse critique et conceptuelle», confiet-elle.
Elle n’a pourtant pas à rougir de leur
intellect puisque, à l’époque, son mémoire
de licence, une analyse organisationnelle du
Parti réformateur libéral, attire l’attention
du ministre et président de parti d’alors,
Jean Gol, et lui vaut l’honneur de travailler
pour ce dernier en tant que conseiller
politique. Rapidement, on a vent de la
nouvelle dans son village natal où une liste
communale à tendance libérale est en train
de se constituer. Tout d’abord sur la réserve,
la jeune femme, qui s’est éloignée des forêts
ardennaises depuis une douzaine d’années
et s’estime peu avertie des réalités locales,
se laisse finalement convaincre par ses
collègues du parti qui l’encouragent à «se
mouiller sur le terrain». C’est ainsi qu’elle
sert de catalyseur à son équipe et qu’au
terme de la campagne l’électeur fera d’elle
la plus jeune bourgmestre de Belgique, à
seulement 25 ans. Comme souvent dans
la vie, le hasard aura bien fait les choses
puisque la jeune élue prendra goût à la
fonction qu’elle occupera pendant 18 ans.
Un rêve entrepreneurial
Forte de son premier succès, la jeune
femme devient vice-présidente de son parti
puis députée, à nouveau la plus jeune dans
l’histoire du Royaume. Mais malgré les
victoires, la fonction n’est pas faite pour
elle. «Je ne me suis pas plu dans mon rôle de
députée. Je ne critique pas la fonction, je la
trouve d’ailleurs très importante, mais elle
ne me convenait pas du tout parce qu’elle
ne me permettait pas d’être dans l’action,
seulement dans le verbe», se souvientelle.
La jeune élue confie d’ailleurs très
vite son rêve d’entreprise à ses collègues
parlementaires et, peu après avoir quitté
l’hémicycle, elle cherche à s’épanouir dans
l’entrepreneuriat.
C’est ainsi qu’en 1988, Michèle Detaille
s’aventure dans le secteur privé en
rejoignant le groupe Accor Services
où elle sera rapidement chargée
de la direction commerciale
pour le Benelux. Elle qui
rêvait tant de diriger sa
propre entreprise en garde
néanmoins un souvenir
agréable, ayant le
sentiment d’avoir été
à bonne école en se
lançant dans un grand
groupe. Moins de
dix ans plus tard,
elle se sent les
épaules assez
solides pour
se lancer à son
compte et se met
à la recherche
de la perle rare
avec son associé.
Michèle Detaille
82 LG
1 RE PUBLICATION - LG 223 JUIN 2019
PORTRAIT
C’est en 1996 qu’elle reprend No-Nail
Boxes, une entreprise spécialisée dans
la production de caisses pliantes en bois
contreplaqué et en acier, implantée de
l’autre côté de la frontière, à Ettelbruck.
Au fil des années, les actionnaires de la
PME créent et acquièrent d’autres sociétés
puis fondent la marque ALIPA pour, en
interne, insuffler une culture de groupe et,
à l’extérieur, accroître leur visibilité.
Une femme au pouvoir
Ses activités de cheffe d’entreprise
amènent Michèle Detaille à entrer au
conseil d’administration de la FEDIL en
2005. Treize ans plus tard, elle est promue
vice-présidente de la Fédération. Elle
occupera finalement ce poste moins d’un
an, «les astres en ayant décidé autrement».
En effet, l’annonce inattendue du départ
de son président, Nicolas Buck, pour
l’UEL change la donne et propulse
Michèle Detaille à la tête de la Fédération,
faisant d’elle la première femme mais
aussi la première non-luxembourgeoise
présidente de la FEDIL. Une preuve de
confiance mais aussi de la belle ouverture
de la Fédération et du pays, selon Michèle
Detaille.
“On se prive
trop souvent
du savoir-faire et
des connaissances
des femmes”
Bien qu’elle n’ait pas accepté le poste
dans l’intention d’être la première femme
présidente, elle ne refuse pas l’étiquette de
féministe et estime que l’on se prive trop
souvent et bien idiotement du savoir-faire
et des connaissances des femmes. «C’est
bien d’être la première, mais il ne faut
surtout pas être la dernière; si bien qu’avant
de quitter un groupe, quel qu’il soit, je
m’assure d’abord de la présence d’une autre
femme», affirme-t-elle. Si l’entrepreneure
a dû travailler dur, sa féminitude ne lui a
jamais réellement desservi, même dans
un milieu comme celui de l’industrie,
traditionnellement dirigé par des hommes.
Celle-ci lui a d’ailleurs permis de se
démarquer; Michèle Detaille c’est «la»
dame, une exception qui lui conférait une
certaine notoriété.
Avec ses collaborateurs, la dame entend
désormais contribuer à l’essor du Grand-
Duché et préparer l’économie de demain.
Sa double expérience de femme politique et
de femme d’affaires ne pourra que la servir
dans sa fonction: «L’idée est aussi de mener
un travail pédagogique aussi bien avec nos
membres qu’avec les politiques car les deux
milieux se connaissent finalement assez
peu», explique-t-elle. Au-delà, la nouvelle
présidente entend bien représenter «le
changement dans la continuité». Arrivant
au milieu d’un programme qui a été défini
pour six ans, elle estime pouvoir et devoir
encore faire vivre l’association sur la ligne
de conduite établie à l’époque et qui reflète
les grands défis auxquels sont confrontés
les entreprises aujourd’hui: la recherche de
talents, la digitalisation et la transformation
énergétique. La Belge a toutefois ajouté un
quatrième axe qu’elle entend développer
avec ses partenaires de la Chambre de
Commerce: le commerce extérieur.
Michèle Detaille donnera le ton à la «voix
des industries» avec toute l’exigence
et la bienveillance qui la caractérisent,
accompagnée pour cela de collaborateurs
«motivés, intelligents et critiques», qui
n’hésiteront pas à la challenger, comme elle
aime à le souligner. n
Vun der Iddi, iwwert integréiert Konzepter, bis zur Ëmsetzung.
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Lëtzebuerger Gemengen 232 Mars 2020