Sami HAMZA Analyse probabiliste de la vulnérabilité sismique - CSTB
Sami HAMZA Analyse probabiliste de la vulnérabilité sismique - CSTB
Sami HAMZA Analyse probabiliste de la vulnérabilité sismique - CSTB
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
locales.<br />
Ce niveau <strong>de</strong> modélisation présente l’avantage d’alléger les calculs nécessaires à l’étu<strong>de</strong> d’une<br />
structure. Son inconvénient reste <strong>la</strong> détermination <strong>de</strong>s paramètres <strong>de</strong>s lois, qui dépen<strong>de</strong>nt non<br />
seulement <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong>s matériaux, mais également du comportement <strong>de</strong> l’élément<br />
dans <strong>la</strong> structure. Ces lois globales sont déterminées par <strong>de</strong>s approches phénoménologiques et<br />
<strong>de</strong>s règles semi-empiriques.<br />
Modèles globaux <strong>de</strong>s éléments linéiques : Les modèles globaux développés pour les<br />
éléments linéiques représentent <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions entre le moment et <strong>la</strong> courbure ou <strong>la</strong> rotation<br />
p<strong>la</strong>stique, pour le comportement cyclique en flexion entre l’effort tranchant et <strong>la</strong> distorsion ,<br />
pour le comportement cyclique sous cisaillement. Les modèles globaux sont compatibles avec le<br />
modèle à fibre décrit précé<strong>de</strong>mment pour <strong>de</strong>s sollicitations monotones<br />
Dans les bâtiments à portiques en béton armé, les poteaux et les poutres sont sollicités essentiellement<br />
en flexion. Nous nous intéressons donc par <strong>la</strong> suite aux lois <strong>de</strong> comportement en flexion<br />
<strong>de</strong>s éléments linéiques.<br />
L’observation du comportement au niveau d’une section d’un élément linéique en béton armé<br />
sous chargement horizontale montre 3 phases :<br />
– La fissuration <strong>de</strong> <strong>la</strong> section après une courte phase é<strong>la</strong>stique,<br />
– La p<strong>la</strong>stification <strong>de</strong>s aciers,<br />
– La ruine <strong>de</strong> <strong>la</strong> section, par écrasement du béton et rupture <strong>de</strong>s aciers.<br />
De ce fait, <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion moment-courbure utilisée dans les lois <strong>de</strong> comportement en flexion est<br />
généralement simplifiée en une courbe trilinéaire (phase é<strong>la</strong>stique, fissuration du béton, p<strong>la</strong>stification<br />
<strong>de</strong>s aciers) ou bilinéaire (fissuration du béton et p<strong>la</strong>stification <strong>de</strong>s aciers)(cf. fig. 1.17).<br />
Certains modèles font l’hypothèse que les poutres sont soumises à une flexion simple sans force<br />
normale appliquée. La contribution <strong>de</strong> l’effort normal est ainsi négligée dans ce type <strong>de</strong> loi.<br />
Les modèles avec <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions moment-courbure linéaires ou trilinéaires permettent <strong>de</strong> retrouver<br />
le comportement d’un poteau ou d’une poutre sous chargement monotone, mais sous chargement<br />
cyclique, les cycles hystérétiques sont plus <strong>la</strong>rges et l’énergie dissipée est surestimée [20].<br />
Il convient donc, d’adapter ces modèles au chargement cyclique en modélisant l’hystérésis.<br />
Un premier modèle hystérétique non-linéaire pour les poutres en béton armé a été proposé par<br />
Clough et al [14]. Ce modèle permet <strong>de</strong> prendre en compte <strong>la</strong> dégradation <strong>de</strong> rigidité au rechargement.<br />
Le modèle a été modifié et corrigé par Rid<strong>de</strong>ll et Newmark [75]. Wang et Shah [97] ont<br />
introduit dans le modèle <strong>de</strong> Clough <strong>la</strong> notion d’endommagement cumulé, qui est fonction <strong>de</strong>s<br />
courbures successives. L’un <strong>de</strong>s modèles hystérétiques les plus répandus est celui <strong>de</strong> Takeda. Le<br />
modèle est défini par 16 règles <strong>de</strong> charge/décharge déterminées par les résultats d’un programme<br />
expérimental réalisé à l’Université <strong>de</strong> l’Illilois [94]. La courbe moment-courbure du modèle est<br />
trilinéaire et peut être différente selon le sens du chargement. Une version simplifiée <strong>de</strong> ce modèle<br />
a été proposée (Otani [67], Litton [58]) en considérant une courbe moment-courbure bilinéaire<br />
et 9 ou 11 règles hystérétiques. Saatcioglou et al [78] introduit dans le modèle <strong>de</strong> Takeda <strong>la</strong> prise<br />
en compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> dégradation <strong>de</strong> résistance lors <strong>de</strong> cycles <strong>de</strong> chargement.<br />
Park et al [69] proposent un modèle basé sur une courbe trilinéaire <strong>de</strong> Takeda avec prise en<br />
compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> dégradation <strong>de</strong> rigidité, du pincement et <strong>de</strong> <strong>la</strong> dégradation <strong>de</strong> résistance lors <strong>de</strong>s<br />
cycles. Fajfar [39] propose une autre alternative à <strong>la</strong> modélisation <strong>de</strong>s éléments linéiques par 3<br />
éléments <strong>de</strong> poutres. Les <strong>de</strong>ux éléments non-linéaires d’extrémité sont remp<strong>la</strong>cés dans ce modèle<br />
par <strong>de</strong>ux ressorts en rotation. Ces ressorts représentent les connexions poteau/poutre (cf. fig.<br />
1.18). Ils sont caractérisés par une re<strong>la</strong>tion moment-rotation non-linéaire comme le montre <strong>la</strong><br />
figure 1.19.<br />
Modèlisation globale <strong>de</strong>s panneaux <strong>de</strong> maçonnerie : Plusieurs essais sur <strong>de</strong>s murs en<br />
maçonnerie ([27],[29] ...) ont montré l’apparition d’une bielle <strong>de</strong> compression dans <strong>la</strong> maçonnerie<br />
lors d’une sollicitation horizontale induisant le cisaillement du mur. Ceci conduit à modéliser<br />
le panneau <strong>de</strong> maçonnerie à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> ”bielles”. Un modèle <strong>de</strong> diagonale équivalente a aussi été<br />
21