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Sami HAMZA Analyse probabiliste de la vulnérabilité sismique - CSTB

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Dans <strong>la</strong> modélisation non paramétrique <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s, ce sont les opérateurs du problème<br />

qui sont aléatoires. Une mesure <strong>de</strong> probabilité est introduite qui porte sur une c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong>s<br />

opérateurs linéaires définis positifs plus <strong>la</strong>rge que celle définie par les modèles paramétriques.<br />

La modélisation <strong>probabiliste</strong> non paramétrique permet <strong>de</strong> prendre en compte les incertitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

données et d’une certaine façon les incertitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> modélisation.<br />

La modélisation est fondée sur l’introduction <strong>de</strong> l’aléa sur les matrices généralisées d’un modèle<br />

matriciel réduit sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s propres. Ces variables aléatoires sont les matrices généralisées<br />

<strong>de</strong> masse, <strong>de</strong> rigidité et d’amortissement dans le cas <strong>de</strong>s sollicitations dynamiques.<br />

Le modèle <strong>probabiliste</strong> non paramétrique a été développé pour <strong>de</strong>s matrices aléatoires symétriques<br />

définies positives ([87, 88]) à partir du principe du maximum d’entropie issu <strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong><br />

l’information ([83]).<br />

Dans le cas du modèle non paramétrique, les variables aléatoires sont à valeurs dans l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s matrices symétriques définies positives dont les inverses sont du second ordre. La validité <strong>de</strong>s<br />

prévisions <strong>de</strong> ce modèle <strong>probabiliste</strong> a été vérifiée numériquement et expérimentalement sur <strong>de</strong>s<br />

structures complexes (voir [92], [36], [12], [79]). La modélisation non paramétrique <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s<br />

s’applique à un <strong>la</strong>rge éventail <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> réponse forcée linéaire, aussi bien en basses<br />

fréquences ([91]), qu’en moyennes fréquences ([90]). Une première application <strong>de</strong> <strong>la</strong> modélisation<br />

non paramétrique <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s au cas d’une sollicitation <strong>sismique</strong> a été présentée par Desceliers<br />

et al pour un problème <strong>de</strong> dynamique non linéaire ([34], [33]).<br />

1.4 Stratégie adoptée<br />

L’estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> résistance <strong>de</strong>s bâtiments anciens aux sollicitations <strong>sismique</strong>s comporte<br />

plusieurs spécificités qui ren<strong>de</strong>nt difficile voire incohérente l’application <strong>de</strong>s règlements para<strong>sismique</strong>s<br />

<strong>de</strong>stinés aux constructions neuves. Ce constat est <strong>de</strong> plus en plus partagé par les<br />

scientifiques et les concepteurs <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s para<strong>sismique</strong>s, d’où l’apparition <strong>de</strong> règles spécifiques à<br />

<strong>la</strong> réévaluation et au renforcement du bâti existant et le développement <strong>de</strong>s recherches dans ce<br />

domaine.<br />

Il est donc utile <strong>de</strong> concevoir une méthodologie <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse d’une structure à un<br />

chargement <strong>sismique</strong> adapté aux bâtiments anciens.<br />

Nous développons par <strong>la</strong> suite une méthodologie adaptée aux bâtiments à portiques en béton<br />

armé avec remplissage en maçonnerie. Le comportement au séisme est estimé à l’ai<strong>de</strong> d’une<br />

modélisation par éléments finis 3D du bâtiment. Le modèle permet d’introduire différentes lois<br />

<strong>de</strong> comportement linéaires et non-linéaires <strong>de</strong>s éléments constitutifs et d’appliquer <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong><br />

charge statiques et dynamiques, afin <strong>de</strong> comparer les réponses obtenues selon les cas traités.<br />

Compte tenu, d’une façon générale, <strong>de</strong> <strong>la</strong> complexité <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> bâtiment, il nous a paru<br />

plus judicieux d’employer <strong>de</strong>s modèles globaux pour représenter le comportement <strong>de</strong>s éléments<br />

<strong>de</strong> structure (poteaux, poutres, murs en maçonnerie, p<strong>la</strong>nchers). L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s paramètres<br />

<strong>de</strong> ces lois se fait à l’ai<strong>de</strong> d’une modélisation locale d’éléments isolés (approche locale-globale).<br />

Le calcul déterministe permet <strong>de</strong> donner une estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> résistance d’une structure.<br />

Toutefois, le calcul déterministe se heurte au peu <strong>de</strong> certitu<strong>de</strong> que l’on a sur l’état actuel du<br />

bâtiment, avec tout ce que ce<strong>la</strong> induit comme incertitu<strong>de</strong>s sur les charges, <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s<br />

masses et les propriétés mécaniques <strong>de</strong>s matériaux. L’emploi <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>probabiliste</strong>s robustes<br />

permet <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong> ces aléas. Ce constat est encore plus vrai dans le cas <strong>de</strong> <strong>la</strong> réévaluation<br />

d’un bâtiment existant, dont l’histoire a profondément modifié les propriétés mécaniques et physiques.<br />

L’incertitu<strong>de</strong> sur ces paramètres s’en trouve donc augmentée et le nombre <strong>de</strong> variables<br />

aléatoires à considérer <strong>de</strong>vient alors rapi<strong>de</strong>ment élevé. Une modélisation paramétrique est alors<br />

difficilement envisageable, compte tenu <strong>de</strong> ce grand nombre <strong>de</strong> variables aléatoires. De plus, le<br />

peu d’information disponible sur les paramètres rend difficile l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> lois <strong>de</strong> probabilités<br />

objectives pour chaque variable aléatoire. Le modèle non paramétrique semble donc être le<br />

modèle <strong>probabiliste</strong> le mieux adapté à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> réponse é<strong>la</strong>stique dynamique <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure.<br />

La modélisation <strong>probabiliste</strong> non paramétrique <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s permet <strong>de</strong> prendre en compte<br />

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