You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Actualités pharmaceutiques
Les tatouages dans le viseur du Haut Conseil
de la Santé Publique
Le 9 juillet 2018, la Direction générale de la santé (DGS) avait saisi le Haut Conseil de la santé publique
(HSCP) au sujet des risques présentés par les produits et les pratiques de tatouage et de détatouage.
Cet avis, rendu le mois dernier et mis en ligne le 15 janvier dernier, fait mention de plusieurs
recommandations à destination des professionnels de ce secteur.
Le tatouage a été défini par le Conseil de l’Europe comme “une pratique consistant à créer au niveau
de la peau une marque ou un dessin permanent par injection intradermique d’un produit composé de
colorants et d’ingrédients auxiliaires”.
Une pratique sensiblement similaire est également apparue ces dernières années sous le nom de « maquillage
permanent ou semi-permanent ».
Le détatouage est quant à lui une pratique visant à effacer, ou du moins atténuer le plus possible une
partie ou l’intégralité d’un tatouage.
En raison de l’atteinte au corps qu’elles provoquent, ces pratiques ne sont pas anodines, c’est pourquoi
ce secteur d’activité est très encadré.
Parmi les différents risques, le risque infectieux ne peut être négligé. Les infections se développant
de manière plus ou moins tardive peuvent être bactériennes ou virales. Le problème peut apparaître
localement, seulement au niveau du tatouage, mais cela devient beaucoup plus important lorsqu’un
geste, que beaucoup pensent anodins, provoque des infections généralisées pouvant aller jusqu’au
choc septique ou aux nécroses. Ces risques sont amplifiés lorsque les tatouages ne sont pas réalisés par
des professionnels. En revanche, il semblerait d’après les études que le lien entre les tatouages et le
développement du cancer soit très faible.
Les conséquences d’un tatouage peuvent également se manifester de manière plus pernicieuse. En
effet, le risque de discrimination sociale ou professionnelle ne peut être ignoré. Malgré la démocratisation
des tatouages, ces derniers sont encore proscrits par certaines communautés religieuses peuvent
encore être mal vus dans certaines professions. La réalisation d’un tatouage doit être un acte réfléchi,
c’est pourquoi les adolescents sont souvent invités à patienter un peu afin de voir leur projet aboutir.
Dans son avis en date du 15 décembre 2020, le HCSP a formulé plusieurs recommandations divisées
en six chapitres :
• L’acte ;
• Le professionnel ;
• Le produit et le matériel ;