BATIMAG GUYANE NUMERO 2
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OSER
Cette démarche est motivée
par la difficulté de recruter du
personnel dans un secteur qui
peine à trouver de jeunes professionnels
capables de prendre
la relève dans des métiers où les
acteurs vieillissent et prennent
leur retraite. Une formidable
opportunité pour les jeunes
femmes de s’inscrire dans une
filière porteuse.
Certes, le chemin à parcourir
reste encore long avant que
la parité devienne réalité. Les
obstacles relatifs aux préjugés et
aux idées reçues sur la profession
sont toujours vifs, mais
tendent à s’amenuiser grâce à
une professionnalisation qui s’intensifie
et des actions mises en
place par les autorités publiques,
les fédérations du BTP.
Dans son ouvrage « Force physique et féminisation
des métiers du bâtiment », Stéphanie Gallioz
explique aussi que « …dans le bâtiment, la conception
du travail a longtemps voulu séparer le productif et l’improductif.
Le vrai travail est le labeur manuel qui requiert
une certaine force physique, celle de l’homme. Les activités
de chantier sont les seules fonctions valorisées et
considérées comme productives. La partie administrative
ou les fonctions études qui se déroulent dans un bureau
ne semblent pas productives car pour travailler dans les
métiers de chantier, il faut de la force physique, ce qui ne
semble pas être inscrit dans la génétique féminine.
Si la force physique apparaît à l’évidence comme la
raison première de la non-possibilité de féminiser
certains métiers, il reste alors à concentrer les femmes
sur certaines fonctions, telles que la finition, la peinture,
l’électricité et dans une moindre mesure la menuiserie.
Il faut, pour comprendre l’inscription des femmes dans
ces métiers, mobiliser la relation qui existe entre force
physique et usage de la technique… »
114 BatiMag97 - Guyane N°2