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BATIMAG GUYANE NUMERO 2

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RÉNOVER

Guyane

Restauration de l’église Saint-Joseph d’Iracoubo

Ses fresques intérieures lui valent d’être déjà classée

aux monuments historiques.

Chaque année, des milliers de visiteurs admirent le travail

réalisé par le Bagnard Huguet dans ce bâtiment qui

date de la fin du XIXème siècle.

La construction de l’église St Joseph résulte d’un long

et patient travail mené à bien par le Père Raffray et

les habitants d’Iracoubo.

Jusqu’en 1888, les offices religieux étaient célébrés

dans un ancien hangar à coton prêté par la veuve d’un

colon, Mr Jacquet. Ce local s’avérait malheureusement

trop chaud, mal ventilé, peu équipé.

Aussi, dès son arrivée en 1886, le Père Raffray

entreprend la construction d’une nouvelle église.

Les travaux, débutés en 1887 durèrent six ans. Côté

financement, les fonds alloués par le clergé étant

insuffisants, le Père Raffray offrit 5 000 francs et les

habitants firent des dons en tous genres : matériaux,

main d’œuvre, argent. Une fois l’édifice réalisé, le

Père Raffray voulut en faire une église unique en y

apportant une décoration intérieure qualitative. Pour

cela, il prit en assignation un bagnard nommé Pierre

Huguet, artisan peintre. Et de 1892 à 1898, Huguet

va se consacrer à peindre et recouvrir les 600 m²

de surface intérieure. Le plafond, le chœur, la nef, les

chevets, les piliers, tout cet espace architectural est

recouvert de fresques dont le style se rattache à l’art

naïf avec des thèmes iconographiques provenant de

l’imagerie populaire.

Son état actuel

Installé sur le premier cordon sablonneux parallèle au

littoral, l’édifice est construit entièrement en brique

sur un soubassement de 80 cm de haut. Les pathologies

dues à l’humidité persistante concernent principalement

les extérieurs.

Les soubassements, les enduits et les menuiseries

présentent des manques et des éléments cassés. La

clôture en bois est en mauvais état. A l’intérieur, les

sols présentent des marques blanches dues à des

remontées de sels consécutives au mauvais drainage

des eaux pluviales.

Les travaux à prévoir

Ils concerneront la mise en valeur des abords et la

bonne conservation de l’édifice, à savoir :

- restauration de la clôture et des menuiseries

- remise en peinture des élévations extérieures

- révision de l’évacuation des eaux pluviales

- modification de l’ensemble du système

d’éclairage du

décor peint.

82 BatiMag97 - Guyane N°2

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