BATIMAG GUYANE NUMERO 2
- No tags were found...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Le mot du Président
« Il faut rêver sa révolution avant seulement de
pouvoir la construire » P. Boulez.
L’épidémie de Covid-19 bouleverse en profondeur
nos habitudes, nos pratiques, nos modes
de vie, jusqu’à notre façon d’envisager l’avenir.
Bienvenue dans le monde d’après, dans lequel
le télétravail et les distanciations sociales l’emporteront
aux brainstormings matinaux devant
la machine à café et autres sourires complices
entre collègues…
Alors que les principaux leviers de notre économie
se crispent du fait des mesures sanitaires,
paradoxalement, le BTP guyanais a connu en
2020 son plus haut niveau de commande des
10 dernières années, avec près de 800 M€
d’appels d’offres lancés en consultation.
Ce dynamisme relève autant de l’assertivité des
donneurs d’ordre que de la résilience de nos
entreprises, qu’il s’agisse de constructions scolaires
(collèges et lycées), de bâtiments publics
(cités judiciaires, hôtel de police), d’infrastructures
routières (TCSP, pont de Cayenne) ou
encore d’énergie (centrale prométhée, barrages
hydroélectriques de saut sonnelle, et saut belle
étoile).
Pour autant, la crise économique et sociale à
venir sera accompagnée de son corollaire de
mutations industrielles, technologiques et sociétales
profondes, qu’il nous faudra collectivement
appréhender et domestiquer.
Ainsi, devrons-nous tout à la fois être souples et
proactifs pour répondre aux nouvelles attentes
des maîtres d’ouvrage, pour nous adapter aux
nouveaux modes de production, pour satisfaire
aux nouvelles exigences de qualification.
De fait, nous serons les « premiers de cordée »
dans la difficile bataille de la préservation de
l’emploi, et de la relance. C’est notre responsabilité
! Si nous voulons rester compétitifs, nous
ne pourrons pas nous permettre de négliger
ces évolutions, lesquelles représentent de
formidables opportunités de croissance pour
nos établissements, pour notre secteur, et plus
largement pour l’économie de nos territoires.
Le Bâtiment faut-il le rappeler permet à des
centaines de milliers de Guyanais de se loger,
d’avoir à disposition les structures d’accueil pour
l’éducation, la santé, la culture, les loisirs, et il ne
saurait y avoir d ’accès à tout ceci sans infrastructures
de mobilité modernes, connectées et
de qualité, l’autre pendant de nos métiers.
Ces emplois sont localisés, et la densité du gisement
estimé augure d’un cycle de croissance
important, qui devra bénéficier majoritairement
à la formation et à l’emploi des jeunes Guyanaises
et Guyanais.
En ma qualité de président de la FRBTPG, mon
travail consiste à accompagner la profession
dans l’identification et la mise en œuvre des
solutions de progrès nécessaires à son développement,
comme en témoignent les récents
travaux du CEP BTP, qui d’ores et déjà permettent
d’envisager l’évolution de l’emploi et de
la formation dans nos métiers à l’horizon 2030.
Dibout BTP, le BTP debout.
Frank HO-WEN-SZE
Président de FRBTP Guyane
5