THE COMMUTER #2

HOSPITALITY
HÔTELLERIE
HOSPITALITY / HÔTELLERIE
Photo Mateo de la Vega
It was “an era when a cubic meter of fresh water was worth
ten times more than a square meter of land,” (N. Aussedat).
Over 50 years ago, André Charneau came to Saint
Barth from Guadeloupe and built 20 bungalows, embracing
the landscape and adhering to local customs: on a hillside
to be better protected from hurricanes, open to the breezes
to stay cool, and individual cisterns to capture rainwater.
Sound, rational architectural principals that have been disregarded
in recent years. Today, with its four stars, the hotel’s
owners are brothers Franck and Bertrand with his wife
IB (owner of Kiki & Mo restaurant), and their sister Catherine,
Andre and Gaby oldest child, who recalls the island’s traditional
values in the face of its current delusions of grandeur.
What traces of the past remain at Le Village?
“Natural stone, original, endemic flora, a variety of rare
native trees, including the almost extinct courbaril… to tell
you the truth, it is all here! And the architecture as well, of
course. When our father died in 2007, my youngest brother
Bertrand took on the task of renovations. We enlarged the
rooms, upgraded the windows with an eye toward hurricanes,
lowered the roofs to improve the view... But always
with the intent to conserve a certain authenticity and in an
intelligent manner.”
How has the hotel evolved over time?
“The big revolution was putting in a small swimming pool. A
luxury at a time when there wasn’t much water… but sometimes
you have to anticipate innovations and trust in them.
I will always remember when we asked our clients at the
time to vote: should we have a pool or not? They all voted
against (laughs)! Finally, it was a success, and the clients
C’est “l’époque où le m3 d’eau douce valait dix fois
plus cher que le m2 de terrain” (N. Aussedat). Parvenu
il y a plus de cinquante ans de Guadeloupe, André
Charneau fait bâtir ici une vingtaine de dépendances,
embrassant le paysage et selon des principes locaux : sur
les hauteurs d’abord, pour mieux se prémunir des cyclones,
ouvertes ensuite aux vents afin d’en capter la fraîcheur et
toutes pourvues d’une citerne. Des principes architecturaux
alors cohérents et rationnels mais qui s’égareront au fil du
temps. Aujourd’hui à la tête du quatre étoiles avec ses frères
Franck et Bertrand et sa femme IB (gérante du restaurant
Kiki & Mo), Catherine, fille aînée de Gaby et André, entend
rappeler ces valeurs à l’heure de la folie des grandeurs.
Quelles traces du passé demeurent au Village ?
“La pierre rouge, la flore d’origine et endémique, l’arbre à
cajou, le bois fourmis, le presque disparu courbaril… À vrai
dire, tout est là ! Et puis l’architecture aussi, bien sûr. Au décès
de notre père en 2007, mon plus jeune frère Bertrand
a repris le flambeau des rénovations. On a naturellement
agrandi les chambres, épaissi les fenêtres en prévision
des cyclones, baissé des toitures pour dégager la vue....
Mais toujours dans un souci de conserver une certaine authenticité
et de manière intelligente.”
Comment l’hôtel évolue-t-il dans le temps ?
“La grande révolution fut de mettre sur pied une petite piscine.
Un luxe, à l’époque où personne n’avait d’eau… Mais il
faut parfois prendre conscience des innovations et avancer
avec elles. Je me souviendrai toujours avoir demandé
aux clients de l’époque de voter : fallait-il ou non une piscine
? Tous avaient voté contre (rires) ! Ça a finalement été
STAYING AUTHENTIC,
LE VILLAGE
Saint Barth
Village Hotel - 1970 / Hôtel Le Village - 1970
Photo Gaby Charneau
À L’ESSENTIEL, LE VILLAGE SAINT BARTH
Author / Auteur
Olivier Aussedat
Located in Saint Jean, Le Village Saint Barth has been
evolving since 1969, in the early days of tourism, and
the hotel has continued to mature along with the
island itself. One of its owners, Catherine Charneau,
wisely looks toward the future.
Situé à Saint-Jean, le Village Saint Barth Hôtel
cristallise depuis 1969 l’île d’antan tout en s’accordant
à la constante mutation de celle-ci. L’une de ses
propriétaires, Catherine Charneau, pose ici son regard
avisé sur l’avenir.
All the archives of the weekly newspaper «Le Journal
de Saint Barth» from 1986 to the present day,
available to the public at the hotel reception /
Toutes les archives de l’hebdomadaire «Le Journal
de Saint Barth» de 1986 à nos jours, disponible au
public à la réception de l’hôtel
Photo Mateo DLV
28 the commuteR #02