THE COMMUTER #2

ENVIRONMENT
ENVIRONNEMENT
THE BATTLES AND GOALS
of the A T E
DES COMBATS ET OBJECTIFS DE L’ATE
Anthropic pressure, intensification
of many different activities, invasive
species… There are quite a
few complicated problems to surmount in
ensuring the conservation of the island’s
natural heritage. The management plan
for the Réserve Naturelle Nationale, which
covers the period of 2018-2027, also sets
objectives for the Réserve in Saint Barthélemy
and goals for the ATE (Territorial Environmental
Agency). Among these are the
multiplication of communications missions
and increased environmental education.
Protect our species
An awareness campaign has already
taught the residents of Saint Barthélemy
the importance of avoiding invasive
species— including the striped iguana,
which is responsible, among other
negative factors, for the decline of the
island’s endemic iguana population. The
ATE encourages people to notify them
when they see the invasive species,
often leading to their capture.
Then there remains the problem of wild
goats, locally called “cabri,” which are
responsible for over-sedimentation of
coastal ecosystems in certain zones, and
also cause severe damage to native flora
as well as local fauna. Brought to the
island by the earliest colonial settlers,
goats cause considerable destruction
as is also the case on such islands as
Trindade and Saint Helena or the islet of
Fourchue near St Barth, which has become
like a desert where erosion could
cause the deterioration of surrounding
coral colonies. Sixteen years after goats
were removed from this islet, iguanas
and marine birds have slowly been returning,
while flora is little-by-little taking
root. Sadly, some species may never regenerate.
Inform residents and visitors
In addition to such prevention, it is extremely
important to build respect for the
rules and regulations of the Réserve, by
way of better understanding the activities
that take place in its protected zones
and optimization of their management.
To name just one issue, non-professional
fishing is a problem every year, and it is
always necessary to remind newcomers
of the sustainable practices put in place,
especially in light of the fragile equilibrium
in the waters of the West Indies.
Finally, the ATE depends on a continual
increase in knowledge about our marine
ecosystems, as well as a better integration
of national protocols on a local and
regional level; an integration that is of
fundamental importance since we know
that the success of actions for the protection
of nature reside in their acceptance
by island residents and their codification
in local customs. At the same
time, a perception study is underway to
determine the population’s opinion about
the overall state of the Réserve; the results
will be decisive in terms of decisions
made by the island’s leaders for its future
evolution.
ENVIRONMENT / ENVIRONNEMENT
Author / Auteur Olivier Aussedat
Photos ATE
Facing many obstacles in its quest for environmental protection, the ATE has successfully advanced on
various fronts. A closer look at some key points.
Face aux obstacles rencontrés dans sa mission pour la protection de l’environnement, l’Agence ATE a su
avancer différents facteurs de réussite. Retour sur quelques points clés.
Pression anthropique, intensification
des activités, espèces envahissantes…
Nombreuses sont les
problématiques à traiter pour assurer la
conservation du patrimoine insulaire. Le
plan de gestion de la Réserve Naturelle
Nationale, qui couvre la période 2018-
2027, fixe par conséquent les enjeux de
la réserve et les objectifs de l’ATE pour
Saint-Barthélemy. Parmi eux, la multiplication
des missions de communication
et d’éducation à l’environnement.
Protéger des espèces
Cette sensibilisation aura déjà permis
d’ancrer la lutte contre les espèces envahissantes
dans la mentalité des habitants
de Saint-Barthélemy — comme pour
l’iguane rayé, responsable, entre autres
ravages, du déclin de la population endémique
de l’île : l’Agence constate et encourage
les signalements du spécimen
introduit, nécessaires à sa capture.
Demeure le problème de la chèvre divagante,
ou cabri, responsable dans
certaines zones de la sursédimentation
des écosystèmes côtiers et véritable
fléau pour la diversité florale indigène,
ainsi que pour la faune tributaire. Espèce
introduite sur l’île aux temps des
premiers colons, ses dégâts ont pu être
très nettement observés, à l’instar des
îles Trinidad ou Saint-Hélène, sur l’îlet
Fourchue, devenu désert et dont l’érosion
aura engendré la détérioration de
ses fonds coralliens. Seize ans après le
retrait des chèvres de l’îlet, iguanes et
oiseaux marins reviennent lentement
tandis que la flore reprend peu à peu
racine, bien que certaines espèces
risquent de ne jamais resurgir.
Informer habitants et visiteurs
À cette prévention s’ajoute aussi la veille
au bon respect de la réglementation de
la réserve, grâce à une meilleure compréhension
des activités sur cette zone
et une optimisation des moyens de gestion.
En effet et pour ne citer qu’elle,
la pêche de plaisance se veut chaque
année un problème lorsqu’il devient
nécessaire de rappeler aux nouveaux
arrivants les conditions d’une pratique
durable de l’activité, surtout quand on
connaît la fragilité de l’équilibre marin
antillais. Pour finir, l’Agence compte sur
l’amélioration de ses connaissances en
matière d’écosystèmes ainsi que l’intégration
renforcée de la RNN au niveau
local et régional ; une intégration primordiale,
quand on sait que le succès
des entreprises en faveur de la nature
réside dans leur familiarisation par les
populations et de leur inscription dans
les moeurs locales. Parallèlement, une
étude de perception est en cours pour
connaître l’avis des habitants sur l’état
de la réserve ; un résultat d’enquête décisif
pour faire évoluer la prise de décision
auprès des décideurs.
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