Panorama de presse quotidien du 05 10 22
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Se croyant persécuté, l’ex-viticulteur <strong>de</strong><br />
Sermiers, près <strong>de</strong> Reims, coupe 1<strong>10</strong>0 pieds<br />
<strong>de</strong> vignes pour se venger<br />
S’imaginant lésé par l’association foncière locale, un viticulteur <strong>de</strong> Sermiers aujourd’hui à la<br />
retraite avait tra<strong>du</strong>it son ressentiment sécateur à la main, <strong>de</strong>puis le mois <strong>de</strong> mai, au préjudice<br />
<strong>de</strong> quatre exploitants <strong>de</strong> la commune pour un préjudice estimé à 46 000 euros.<br />
Les dégradations commises dans le vignoble <strong>de</strong> Sermiers entretenaient un climat <strong>de</strong> suspicion<br />
au sein <strong>du</strong> village. F.C.<br />
Par Fabrice Curlier Publié: 5 octobre 20<strong>22</strong> L’Ar<strong>de</strong>nnais<br />
On respire beaucoup mieux à Sermiers <strong>de</strong>puis une quinzaine <strong>de</strong> jours. Fin septembre, les<br />
gendarmes ont réussi à démasquer un mystérieux vandale qui plombait l’ambiance <strong>du</strong> village<br />
à cause <strong>de</strong> ses dégradations à répétition. « Tout le mon<strong>de</strong> s’interrogeait. Il y avait un climat <strong>de</strong><br />
suspicion, un climat bizarre. On ne comprenait pas qui faisait ça, et pourquoi », confie le<br />
maire, Christophe Patinet.<br />
« Ça » ? Des centaines <strong>de</strong> pieds <strong>de</strong> vignes, près <strong>de</strong> 1 <strong>10</strong>0 au total, sectionnés <strong>de</strong>puis le mois <strong>de</strong><br />
mai sur <strong>de</strong> nombreuses parcelles <strong>de</strong> la commune. Sécateur en main, l’auteur coupait<br />
principalement au niveau <strong>de</strong>s charpentes (les « branches »), en partie basse, au tiers environ. Il<br />
lui arrivait aussi <strong>de</strong> sectionner <strong>de</strong>s pieds à la base, <strong>de</strong> jeunes plants qu’il était facile <strong>de</strong><br />
cisailler.<br />
“C’était très compliqué à vivre. Du stress, <strong>de</strong>s nuits blanches, à se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pourquoi”<br />
Tout ce qu’il coupait, l’indivi<strong>du</strong> le laissait sur place, et ciblait les vignes <strong>de</strong> quatre exploitants,<br />
« <strong>de</strong>s gens sans histoire, qui ne causent pas <strong>de</strong> problème », souligne M.Patinet. « Au<br />
contraire, ils œuvrent pour le bien <strong>de</strong> la commune. Il n’y avait aucune raison <strong>de</strong> s’en prendre<br />
à eux. Ils se posaient beaucoup <strong>de</strong> questions. » Alexandre Rat ne démentira pas. C’est la<br />
principale victime : 600 <strong>de</strong>s pieds coupés l’ont été sur ses parcelles. « C’était très compliqué à<br />
vivre. Du stress, <strong>de</strong>s nuits blanches, à se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pourquoi. »<br />
L’un <strong>de</strong> ses cousins a eu 400 pieds coupés, le reste se répartit entre <strong>de</strong>ux viticulteurs dont l’un<br />
– une trentaine <strong>de</strong> pieds – a peut-être été visé par erreur : « sa parcelle est voisine <strong>de</strong>s<br />
miennes ».