Corner Magazine #2

prenait toujours ma défense sur
ce point. Je voulais sortir de ce
stéréotype, être hors norme
parce que c'est quelque chose
qui même aujourd'hui me révolte.
Je ne mets pas d’étiquette sur
les gens. Donc je voulais
travailler les aspects où on ne
m’attendait pas. Comme le fait
de savoir frapper des deux
pieds. Ça, c'est quelque chose
que j'ai perfectionné avec le
temps. En arrivant en Suisse, j’ai
joué sur cet aspect de mon jeu,
car je devais m’appuyer sur mes
bases dans ce nouveau
championnat. Mais, en
marquant des buts et en prenant
confiance, j’ai eu l’envie de
développer
d’autres
caractéristiques, car être
cantonné à un seul style, c’est
limiter son potentiel.
intermédiaires, à prendre
l'information, savoir jouer en une
touche ou savoir contrôler et me
retourner quand il faut. Je me
rappelle d’une période à Genève
durant laquelle j'ai fait 3-4
matches sans marquer. Les
journalistes commençaient à
poser des questions et Meho
Kodro leur avait répondu que
cela faisait 3-4 matches que je
ne marquais pas, mais que
j’étais toujours au bon endroit et
que durant ces 3-4 matchs-là,
Comment ton jeu s’est-il donc
développé en Suisse ?
Je sentais que j'avais encore
énormément de choses à
l'intérieur de moi, donc il fallait
que je m'ouvre à d'autres
schémas de jeu et à d'autres
formes de jeu. Tous les coachs
que j'ai eus m'ont apporté
quelque chose qui m’a permis de
m’améliorer. Je dis toujours que
celui qui a davantage
transformé mon jeu et la manière
dont je bouge devant, c’est
Meho Kodro à Servette. Il m'a
appris les déplacements d'un
attaquant, comment gagner le
duel grâce au déplacement alors
qu'avant, je le gagnais beaucoup
plus par mon jeu physique. Il m'a
également appris le
déplacement entre les lignes, à
me mettre dans les zones