Corner Magazine #2

Et sur le terrain, alors qu’il devait
rester 10 minutes de jeu, il me
serre la main et me félicite.
C'était déjà incroyable d'avoir
égalé le record. Je me disais
qu’il fallait bien terminer la
saison. Le dernier match était
contre Saint-Gall et nous avions
une revanche à prendre contre
eux, car ils nous avaient posé
de gros problèmes cette saisonlà
et ils parlaient beaucoup. Ce
dernier match, on voulait donc
leur montrer que nous restions
les patrons. C'était la seule
motivation que j'avais. Durant la
causerie, le coach, Gerardo
Seoane, a dit qu’il voulait qu'on
reste concentré, car nous avions
des records à aller chercher. Il a
également demandé à l’équipe
de m’aider à battre le record. Je
marque un doublé et le record a
été battu.
Cela montre bien l’esprit
familial qui règne à YB…
C'était l'état d'esprit qui régnait
avec Seoane, il avait défini ses
leaders et son ossature de
manière claire. C'était à nous, et
à moi devant, de lui rendre cette
confiance-là. J'ai toujours
fonctionné comme ça. Quand
un coach me fait confiance, ça
me donne des ailes et j'ai envie
de rendre deux fois plus. Et c'est
ce qui s'est passé avec les clubs
avec lesquels j'ai eu cette
confiance-là, j'ai toujours
marqué beaucoup de buts. Un
attaquant a besoin de sentir
cela. Mais, même en étant
meilleur buteur de l’équipe, je ne
me considérais pas comme plus
important que mes coéquipiers,
au contraire. J’estime qu'ils sont
plus importants que moi, car,
finalement, il faut juste que je